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24 Heures au Bénin

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Mise en service d'un bureau d'état civil à l'Uac

Wed, 05/23/2018 - 11:21

Les usagers de l'Université d'Abomey-Calavi (Uac) n'auront plus de peine à se faire établir les actes d'état civil. Ceci est le fruit des démarches menées par le recteur de l'UAC, le professeur Maxime da Cruz.

C'est à travers un arrêté en date du 16 mai 2018 et portant mise à disposition d'un local que le recteur de l'UAC, le Professeur Maxime da Cruz porte à l'attention du maire de la Commune d'Abomey-Calavi, Georges Bada qu'après étude de la demande de la mairie, que le rectorat a décidé de mettre au profit du service d'état civil de ladite municipalité, un bureau sur le campus universitaire. Ce bureau localisé au niveau du bâtiment Jean Pliya servira de cadre pour l'établissement des actes d'état civil de la mairie d'Abomey-Calavi.
Le Professeur Maxime da Cruz voudrait prier le maire de prendre contact avec les services compétents de l'UAC, notamment le service de la Maintenance et du Matériel du Rectorat, afin de récupérer les clés dudit local. Un local qui permet à la mairie de satisfaire les usagers de l'Université pour les services d'état civil. Il s'agit donc d'une bonne nouvelle pour tous les usagers du campus universitaire d'Abomey-Calavi. Par cet acte du recteur et du maire Georges Bada, les étudiants pourront désormais souffler un tout petit peu contre les lourdes tracasseries dans l'établissement de certains de leurs actes d'état civil.
G. A.

Categories: Afrique

Patrice Talon appelle à des actions concrètes

Wed, 05/23/2018 - 11:17

En marge de la Conférence internationale sur l'accès aux médicaments de qualité en Afrique francophone qui se tient à Genève depuis mardi 22 mai 2018, le président de la République du Bénin, Patrice Talon a adressé son message à la communauté internationale. Il interpelle sur la guerre contre les faux médicaments et la discrimination dans la commercialisation en Afrique de certains médicaments interdits dans les pays développés.
« La cause qui nous réunit ce jour en cette conférence est d'un paradoxe incroyable, si l'on convient qu'un produit destiné à soulager, à guérir et à sauver la vie ne peut être que de qualité », annonce-t-il. Il estime qu'un « médicament ne devrait faillir que par erreur ou ignorance humaine ». Pour le chef de l'Etat « l'homme ne pouvait en toute conscience, commercialiser un poison pour un médicament ». Il fait savoir à l'opinion internationale que « en nos temps (...) des produits fabriqués et commercialisés comme médicaments ne sont destinés ni à soulager, ni à guérir, si ce n'est exclusivement pour enrichir illégitimement et illicitement leurs auteurs ». Le président de la République souligne que « le grand malheur est que ces pseudo médicaments tuent en masse, compromettent l'efficacité des médicaments de qualité et ciblent sans pitié les plus pauvres ». Il faut donc mettre un terme aux produits qui au lieu de guérir deviennent des nids de production d'autres microbes. « Le fléau des faux médicaments est l'un des défis majeurs de notre génération, toute nations confondues, parce qu'à terme, si rien n'est fait, les maladies et les microbes invaincus et aguerris dans les milieux pauvres ne manqueront pas de sévir partout dans le monde », prévient Patrice Talon. Interpellant la conscience de tous, il pense que « la réflexion à laquelle nous invite la présente rencontre est un impératif ». Selon lui, « trouver coûte que coûte les voies et les moyens pour un meilleur accès aux médicaments et aux produits médicaux de qualité dans les pays en développement, notamment africains est désormais une urgence car, malgré les mesures conventionnelles internationales, le fléau du faux médicaments continue de faire des ravages au sein des populations pauvres en s'intensifiant ».
Les difficultés n'ont cessé d'accroître depuis le déclenchement de cette lutte au regard du circuit de trafic de ces produits. « Plus d'une décennie après ''l'Appel de Cotonou'' pour la lutte contre ce fléau, le trafic des médicaments et produits contrefaits ne s'est pas essoufflé sur le continent africain, bien au contraire ; ceci à la faveur d'une meilleure organisation des réseaux criminels spécialisés et le coût souvent trop élevé, il faut le reconnaître, des produits de qualité », déplore M. Talon.

Des réflexions aux actions

La présente conférence est une occasion privilégiée selon le président de la République du Bénin pour parvenir à l'adoption de mesures concrètes permettant enfin d'inverser la tendance. Il pense que l'Appel dit de Cotonou n'était pas chose de hasard mais « c'est parce que la capitale économique de mon pays le Bénin figurait, en raison de sa situation géographique favorable, sur la liste des plateformes répertoriées dans le trafic de faux médicaments ». L'engagement des gouvernants cette fois-ci après quelques années de léthargie donne ses fruits. « S'il est malheureusement établi que malgré le choix de Cotonou pour le lancement solennel de la lutte en Afrique, le Bénin n'a pu faire grand-chose jusqu'en 2016, il convient aujourd'hui de signaler que depuis bientôt deux ans, mon pays s'est courageusement engagé dans l'éradication des circuits illicites de distribution de médicaments par une lutte implacable contre les trafiquants à qui notre arsenal d'investigation, de contrôles, de saisies, de condamnation des concernés et de destruction systématique des produits illicites ne laisse plus aucun répit », explique Patrice Talon à la communauté internationale. Il reste confiant de la réussite de cette lutte implacable lancée par son gouvernement. « La guerre que nous menons est loin d'être gagnée, mais je peux vous assurer que nous avons déjà remporté de grandes victoires qui nous encouragent à aller beaucoup plus loin », se réjouit-il. C'est alors que des mesures sont prises pour remédier au déficit créer par cette lutte. Ainsi donc « le gouvernement du Bénin a entrepris de réformer tout le secteur des médicaments et de procéder aux investissements nécessaires en vue de garantir la qualité des produits entrant sur son territoire ». Il souligne que « le prix à payer est énorme, mais notre détermination est irréversible et c'est tout le sens de ma présence ici parmi vous ». Le chef de l'Etat invite à la création d'un cadre plus large pour cette lutte qui ne peut être exclusivement celle du Bénin. « Je n'ai ni la prétention, ni l'illusion de croire que le Bénin, dans une démarche solitaire, gagnera cette guerre car la lutte contre les faux médicaments est une lutte qui déborde largement nos cadres nationaux et qui doit s'inscrire dans une coopération internationale proactive en matière d'information, de renseignement, d'expertise, de formation, d'investissement et de sincérité », insiste-t-il. Il pense qu'il est important que la lutte soit désormais « sincère à tout point de vue et que les grands laboratoires cessent de développer des chaînes de production exclusivement dédiées aux pays pauvres » puisqu'une telle discrimination est selon lui « immorale, viole l'éthique, côtoie pour le moins l'illicite et fragilise dans tous les cas notre lutte ». « Est-il d'ailleurs possible que dans un même pays, il y ait des médicaments produits pour les pauvres exclusivement et non recommandés pour les riches ? Pourquoi est-il permis qu'au plan international, certaines productions soient dédiées exclusivement aux pays pauvres et interdites de vente dans les pays développés ?', se questionne-t-il. Confiant que la présente conférence soit un cadre qui incite à « des échanges francs débouchant sur des recommandations concrètes et susceptibles d'efficacité afin qu'il ne s'agisse pas simplement d'une conférence de plus », Patrice Talon pense qu' « au terme de nos travaux des actions concrètes seront programmées pour la suite ».
Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

E-visa

Wed, 05/23/2018 - 02:11
Categories: Afrique

Sponsor

Wed, 05/23/2018 - 01:29
Categories: Afrique

« Flash Tour 2018 » : Richard Flash expose l'objectif de son projet

Tue, 05/22/2018 - 21:46

L'artiste chanteur béninois Richard Flash, était face aux hommes des médias dans l'après-midi de ce mardi 22 mai à Africa Sound City pour faire connaître les objectifs de son Flash live tour qui va couvrir les 77 communes du Bénin.
Dénommé « Flash Tour 2018 », l'objectif principal de ce projet est d'apporter du divertissement à toutes les populations du Bénin, quelle que soit leur commune. La plupart des concerts se font à Cotonou et beaucoup de Béninois n'ont pas la possibilité d'y participer. Cette tournée de spectacles dans les soixante-dix-sept communes, vise à aller au contact des gens et leur donner la joie de vivre. L'artiste est le seul qui a cette magie de transformer par son chanson le visage d'un être humain. C'est un rôle qu'il doit jouer dans la société d'une façon permanente. On ne va pas attendre le 1er août avant de faire de grands concerts pour divertir les gens, a déclaré l'artiste chanteur Richard Flash. Cette tournée permettra la promotion de certains artistes béninois comme Sessimè, Nikanor, Vano Baby, Tyaf , Kamal Radji, WilF Enigma et plusieurs autres comédiens. Il compte aussi associer dans chaque commune des artistes locaux qui ont eux aussi besoin de promotion, a ajouté Richard Flash. Les artistes lors de leur prestation auront à faire passer des messages de sensibilisation sur les violences faites aux femmes, les grossesses non désirées, la scolarisation des filles, les avortements et le planning familial. Pour cette série de spectacles, le staff a pris le soin de travailler pendant plus d'un an et demi. Parmi les sponsors qui accompagnent ce projet, il y a Dongaco, l'Africaine des assurances. Il y aura aussi d' partenaires, sans oublier le ministère de la culture qui a donné son appui favorable à la réussite de l'évènement.
La tournée démarre à Tori-Bossito le 24 juin prochain pour une durée de six mois. Richard Flash invite tous les acteurs concernés à y apporter leurs contributions pour la projet réussite du projet.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Le nouveau DG Soneb entre en fonctions

Tue, 05/22/2018 - 21:44

La cérémonie de passation de charge marquant l'entrée en fonction du nouveau DG de la Soneb a lieu ce jour mardi 22 mai 2018 à la direction générale de la société. Gougbé Camille Dansou a officiellement pris les rênes de l'entreprise en charge de l'eau potable au Bénin.
C'est sous la présidence du Directeur de Cabinet du Ministère de l'Eau et des Mines, M. Emmanuel Lawin, en présence du Secrétaire Général adjoint du Ministère Youssouf Abou et du PCA de la Soneb Corneille Ahouansou que Lucien Avohouémè directeur général par intérim a remis les clés de la Soneb à Gougbé Camille Dansou, nouveau Directeur Général de la Soneb. Tout en remerciant le Chef de l'Etat et le Ministre de l'Eau pour la confiance placée en lui, il s'est dit convaincu de la tâche à lui confier. Il reste déterminé à relever les défis de sa tâche et la mission attendue de lui par le Gouvernement et les populations. Gougbé Camille Dansou se dit apte pour l'atteinte des résultats dans la qualité et la performance. Un engagement qu'il a réitéré devant les membres du Conseil d'administration de la société. "Je peux dire que je suis un étranger qui connaissait le salon de la maison. A présent, je vais en connaître toutes les chambres et travailler au rayonnement de notre entité commune, dans le respect des ambitions voulues par le Gouvernement", a-t-il affirmé. Le nouveau directeur de la Soneb devra se lancer dans la dynamique de son prédécesseur qui a su aider le Bénin à atteindre l'Objectif du millénaire pour le développement. C'est le tour de Gougbé Camille Dansou d'en faire autant pour atteinte des ODD.
G. A.

Categories: Afrique

Le procès de Mètongnon et consorts reporté au 5 Juin prochain

Tue, 05/22/2018 - 19:23

Prévu pour se tenir ce mardi 22 Mai 2018 au tribunal de première instance de première classe de Cotonou, le procès de Mètongnon et ses coaccusés a été reporté au 05 Juin prochain. C'est la décision prise par le juge Azo lors de l'audience de ce matin, après avoir rejeté leur demande de mise en liberté provisoire. A l'audience de ce mardi, deux faits importants sont à noter. Il s'agit du rejet des exceptions d'inconstitutionnalité formulées par les avocats de la défense et du rejet de la demande de liberté provisoire des accusés.
L'accès aux nouvelles informations sur le dossier demandé par les avocats de la défense, leur seront communiquées sous huitaine, renseigne-t-on.
F. A. A.

Categories: Afrique

La Suisse octroie 47 milliards FCFA au Bénin

Tue, 05/22/2018 - 19:20

Deux accords ont été signés ce mardi 22 Mai 2018 à Berne (Suisse) pour la mise en œuvre de la stratégie de coopération suisse au Bénin (2017 -2020). Il s'agit d'un Accord Entrepreunariat Stratégiques pour des Opportunités d'Investissements Renforcés (ESPOIR) et d'un Accord du Programme d'appui au Plaidoyer des Faitières des Organisations Socio-professionnelles Agricoles (AP/OSP) dont le montant total est estimé à environ 47 milliards de francs CFA.
Ces deux accords ont été signés par Aurélien Agbénonci, ministre béninois des affaires étrangères et de la coopération et Ignazio Cassis, conseiller fédéral des affaires étrangères suisse en présence des Présidents Patrice Talon du Bénin et Alain Berset de la Confédération Suisse.
La coopération entre la Suisse et le Bénin se développe autour de 3 axes d'intervention à savoir, le développement économique et rural, l'éducation et la formation professionnelle et enfin, la gouvernance locale et la décentralisation.
F. A. A.

Categories: Afrique

L'Union Européenne vient au secours de la jeunesse

Tue, 05/22/2018 - 19:15

Il se déroule depuis ce mardi 22 mai 2018, à Abomey-Calavi, une formation sur la création et la gestion des entreprises d'énergies renouvelables. Ils sont au total 120 jeunes Béninois à bénéficier de cette formation de deux semaines soutenue financièrement par l'Union Européenne. Cette formation permettra de faciliter l'accès à l'emploi et l'entrepreneuriat des jeunes dans les énergies renouvelables. Le Chef de la Coopération de la Délégation de l'Union européenne au Bénin, M. Yves Gillet, s'est dit convaincu de la pertinence du thème choisi étant donné que « les projets prioritaires du Programme d'Actions du Gouvernement rentrent dans leur phase de mise en œuvre, ce qui devrait permettre de nombreuses créations d'emplois sur les projets phares du volet Energie ». La cérémonie de lancement de cette formation s'est déroulée en présence du Chef de la Coopération de la Délégation de l'Union européenne au Bénin, du Ministre de l'Economie et des Finances, du Ministre de l'Energie et du responsable de l'Unité Chargée de la Politique de Développement des Energies Renouvelables (UC/PDER). Les délégations vont se retrouver le 2 juin prochain pour faire le point et remettre les attestations aux ayant droits. C'est à travers un communiqué de presse que cette initiative est rendue publique.
G. A.

Categories: Afrique

Plusieurs engins lourds réceptionnés à Parakou

Tue, 05/22/2018 - 17:57

Au total, 32 engins composés de 03 niveleuses Caterpillar 140 G, 02 bulles, 02 bulldozers Caterpillar D7H, 02 compacteurs à rouleaux, 02 pelles mécaniques 320 et 330, 02 chargeuses, 10 camions de 10 roues Renault, 02 portes engins, 01 camion foreurs de 150 mètres de profondeur, 03 camions vidangeurs, 02 camions citernes et 01 camion relais ont été réceptionnés ce samedi 19 Mai 2018, au profit de la municipalité de Parakou. Une première dans l'histoire de la cité des ‘'Koburu'' qui facilitera la réalisation de grands travaux de développement. Le préfet du département du Borgou, Djibril Mama Cissé, très satisfait de cet important pas de développement, a salué la détermination, le pragmatisme, l'objectivité et le dynamisme des autorités politico-administratives de la commune de Parakou. « Soyez prêts à prendre des décisions, car c'est la qualité la plus importante d'un bon leader », a exhorté l'autorité préfectorale.
Le maire de la ville de Parakou, Charles Toko, a rappelé à l'assistance, l'importance du trio Gbadamassi – Adambi – Toko. Un trio capable de booster le développement de la troisième ville à statut particulier du Bénin.
F. A. A.

Categories: Afrique

Le cri de détresse d'un enfant

Tue, 05/22/2018 - 14:43

Les enfants,parents et proches collaborateurs des personnes condamnées dans le cadre de ce qu'il convient d'appeler l'affaire des faux médicaments sont en détresse. En attendant le démarrage du procès en appel, votre journal relaie ici l'angoisse d'enfant dont le géniteur se trouve parmi les personnes incarcérées.
Lire

J'ai essayé de rester silencieuse et ne pas me prononcer sur le sujet but ENOUGH IS ENOUGH. Aujourd'hui ça fait 3 mois que mon père est enfermé à la prison de civile de Cotonou. Cet homme a donné 35 ans de sa vie à cette profession et à ce pays. Il a toujours lutter contre le commerce des faux médicaments, que ça soit contre ceux au marché ou certaines pharmacies qui se livrent aussi à ce commerce dans l'informel.
Un procès bogus, des preuves non existantes mais une condamnation, et oui c'est ça “mon” pays .

Tout ça parce que votre personne veut mêler les affaires à la filière pharmaceutique. Je n'en parle pas depuis parce que je connais le pouvoir des mots, la langue est une arme très puissante et il a des enfants. La seule chose que je lui dirai c'est que la fête des pères est dans 1 mois.

De lui à tous ces pharmaciens véreux qui aveuglés par l'argent avaient déjà commencé leur “jongleries” , Karma is a modafuckin bitch

Dieu vous voit et il n'aime pas l'injustice.

Abikê Faoziath ADEBO
Écrit et publié sur FB

Categories: Afrique

L'élaboration du budget du Cos-Lepi démarre ce mardi

Tue, 05/22/2018 - 14:08

Les membres du Cos-Lepi se retrouvent ce mardi 22 Mai 2018 en plénière pour démarrer l'élaboration du budget de la structure en charge de l'actualisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lepi). Un budget qui prendra en compte, comme par le passé, les dettes de la structure via ses prestataires, la gestion du personnel et le budget fonctionnel de l'Ant (Agence national de traitement).
Dans le processus d'actualisation de la liste électorale permanente informatisée, l'équipe présidée par Janvier Yahouédéou s'inspirera des données techniques des équipes précédentes.
Le député Guy Mitokpè et le directeur général de l'Insae ont prêté serment ce matin devant les sages de la cour constitutionnelle.

F. A. A.

Categories: Afrique

L'Uac abrite les travaux du 30ème congrès

Tue, 05/22/2018 - 13:13

Les membres de l'Association internationale de pédagogie universitaire ont démarré, ce lundi 21 mai, à l'amphi Idriss Deby Itno, les travaux du 30e congrès de leur organisation. Le thème de la rencontre porte sur ‘'l'enseignement supérieur et sa pertinence aujourd'hui''.

Au cours de ce congrès, les universitaires auront à partager des expériences, dans le but d'analyser les obstacles à la réalisation des objectifs à atteindre. Il s'agit également, d'aborder les causes des crises tout en situant la responsabilité des acteurs pédagogiques et de toutes structures opérant dans le secteur de l'enseignement de la pédagogie. Pour le recteur Maxime da Cruz, l'Université d'Abomey Calavi vit des difficultés, des influences et des mutations qu'il faut gérer. Il y a des événements qui impactent négativement et du coup remettent en cause l'organisation structurelle de l'Université. Les conséquences de ces évènements modifient le plus souvent le niveau de performance que l'Uac croyait avoir atteint, a-t-il ajouté. Il a invité les participants à réfléchir sur ces dysfonctionnements, dans le but d'apporter des solutions pour mieux appréhender les méthodologies d'enseignement et d'apprentissage. Le vice-président de l'Association internationale de pédagogie universitaire, Aziz Attahir, s'est penché sur l'enseignement dans les pays subsahariens. Pour lui, enseigner dans ces pays, c'est prendre des risques parfois vitaux. « Souvent, les mots caractérisent mal ces situations, en laissant croire que la route du pire vers le meilleur est linéaire et balisée », a-t-il souligné.
Ce congrès qui va se dérouler sur quatre jours sera meublé de débats sur plusieurs sujets à travers 160 communications, 6 symposiums et 6 ateliers.

Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Patrice Talon a foulé le sol suisse ce mardi

Tue, 05/22/2018 - 12:57

Le chef de l'Etat Patrice Talon en voyage depuis quelques jours en Europe, a été accueilli ce mardi 22 Mai 2018 à l'aéroport militaire de berne -belp par M. Olivier Fink, Chef adjoint du protocole Suisse, l'ambassadeur du Bénin en suisse , S.E.M. Eloi Laourou , le Directeur Europe du ministère des Affaires étrangères du Bénin , M. Christophe Dangnihin et la Conseillère Technique aux Ministère des Affaires Etrangères du Bénin, Mme Nelly Ahouilihoua.
Au cours de cette visite, le chef de l'Etat rencontrera le Président de la confédération Suisse, S.E.M. Alain Berset puis se rendra cet après-midi à Genève pour sa participation à la conférence internationale sur l'accès aux médicaments et autres produits médicaux de qualité en Afrique francophone. Le président de la République est accompagné du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Aurélien Agbénonci.
F. Aubin AHEHEHINNOU

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Marie, Mère de l'Église !

Tue, 05/22/2018 - 12:52

Marie, Mère de l'Église ! Ce titre de la Vierge Marie est désormais inscrit dans le Calendrier Romain pour le Lundi de Pentecôte, et sera célébré chaque année, selon le décret de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements publié le 11 février 2018, en la Mémoire de Notre-Dame de Lourdes. Les titres de la Vierge Marie, fille de Anne et de Joachim, épouse de Joseph, le charpentier de Nazareth, sont légion. Ils sont généralement tirés des Écritures et de la Tradition de l'Église.

Ils cherchent d'une part, à mettre en exergue les qualités ou charismes spirituels de la Fille de Nazareth et expriment d'autre part les dévotions du peuple de Dieu qui leur sont liées. Parfois, ces titres proviennent même de l'examen critique et objectif de ces dévotions populaires. Le titre de Mère de l'Église doit être éclairé par celui de Mère de Dieu qui a été clairement défini et établi comme l'un des dogmes de l'Église Catholique au Concile OEcuménique d'Éphèse dès les premiers siècles de l'ère chrétienne, en l'an 431. Il fait directement référence aux deux Natures du Christ, en son unique Personne.

Le Christ Jésus est en effet pleinement homme et pleinement Fils de Dieu et Dieu Lui-même. La Vierge Marie est sa Mère légitime et biologique en tant qu'il est pleinement homme. Le Saint Pape Jean-Paul II nous aide à ôter le doute et la limite de la raison humaine à ce sujet en expliquant que« la réponse de la foi de l'Église est claire : la maternité divine de Marie se réfère uniquement à la génération humaine du Fils de Dieu et non, à l'inverse, à sa génération divine. Le Fils de Dieu a été, depuis toujours, engendré par Dieu le Père et il lui est consubstantiel. Dans cette génération éternelle, Marie n'a évidemment aucun rôle ».

Il ajoute par ailleurs et cela, heureusement que« cependant, le Fils de Dieu, il y a 2000 ans, a pris notre nature humaine et il a été alors conçu et enfanté par Marie. […] En proclamant Marie "Mère de Dieu", l'Église veut ainsi, affirmer qu'elle est la "Mère du Verbe incarné qui est Dieu". Sa maternité, pourtant, ne concerne pas toute la Trinité, mais uniquement la seconde Personne, le Fils qui, en s'incarnant, a pris d'elle, la nature humaine. […] La maternité est une relation de personne à personne : une mère n'est pas seulement mère du corps ou de la créature physique sortie de son sein, mais de la personne qu'elle enfante. Marie ayant donc engendré, selon la nature humaine, la personne de Jésus qui est une personne divine, est Mère de Dieu ». Voilà qui est clair !

Or, Saint Paul qui n'est pas très loquace à propos de Marie dans ses épîtres, nous dit que le Christ Jésus est la Tête de l'Église et que l'Église est son Corps (Eph. 1, 22 ; 5, 23 ; Col. 1, 18). Dès lors, la Vierge Marie, Mère de Jésus, l'Emmanuel Dieu-Avec-Nous et Mère du Verbe incarné Jésus-Christ, est aussi Mère de Dieu et Mère de l'Église. Les premiers Chrétiens, en particulier ceux d'Égypte au 3esiècle, s'adressaient à elle déjà en ces termes :« Sous ta protection nous cherchons refuge, sainte Mère de Dieu ne méprise pas nos supplications, nous qui sommes dans l'épreuve, et épargne nous tout danger, ô Vierge glorieuse et bénie ». Cette prière est aujourd'hui encore récitée non seulement dans la Liturgie des Heures, mais aussi par tout le peuple de Dieu. Ceci montre bien le lien entre les deux titres Mère de Dieu et Mère de l'Église et nous confirme plus que jamais le charisme d'intercession de Marie comme aux Noces de Cana.

(...) Lire la suite https://croixdubenin.com/articles/editoriaux/709-marie-mere-de-l-eglise

Abbé Crépin M. Acapovi, directeur de publication La croix du Bénin

Categories: Afrique

Les enfants Hollis abandonnent les classes pour le Nigéria

Tue, 05/22/2018 - 10:23

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La commune d'Adja-Ouèrè est confrontée depuis quelques années à un phénomène en matière d'éducation. Il s'agit de la déscolarisation et l'abandon des écoles créées dans les zones rurales. Le phénomène est surtout remarquable en milieu Holli, malgré la présence d'infrastructures scolaires et la disponibilité du personnel enseignant. Le constat fait dans certains établissements de la commune montre l'ampleur des réalités. Certains apprenants abandonnent les classes, attirés par les mirages du Nigéria voisin

A Kounocho, une localité situé à sept (07) kilomètres du centre-ville d'Adja-Ouèrè, l'école primaire publique créée depuis 2007, ne compte qu'une cinquantaine d'élèves comme effectif pour les six (06) classes (du CI au CM2) autorisées pour l'année scolaire 2016-2017. « A ma prise de service en 2014, il n'y avait que 20 élèves dans l'établissement. Nous sommes ici dans un milieu Holli et les parents n'aiment pas envoyer les enfants à l'école. Avant la création de cette école en 2007, il n'y avait pas d'élèves dans cette localité.


EPP Kounoucho
Les tout premiers sont ceux inscrits en 2007 à la création de l'école », a rappelé le directeur de l'école primaire publique (EPP) de Kounoucho, Janvier Basile Ahoudégnon. Non loin de là, l'effectif de l'école primaire publique de Houéligaba, créée en 1971, a dramatiquement chuté cette année scolaire. Selon le directeur de l'établissement, Anicet Idohou Fabiyi, de plus de 300 élèves l'année dernière, cet établissement vieux de plusieurs décennies, ne compte que 168 élèves pour l'année scolaire 2016-2017. Cette situation est due selon lui, à la fermeture de la cantine installée depuis plusieurs années dans l'école. « Le Programme alimentaire mondiale (PAM) a plié bagages l'année dernière. La cantine est fermée. C'est notre première année de vie sans cantine au niveau de l'école et c'est ce à quoi on assiste. La fermeture de la cantine a joué sur nous. Notre effectif a chuté de près de 50% cette année scolaire », a expliqué le directeur de l'EPP Houéligaba. A l'EPP Dagbla toujours dans la circonscription scolaire d'Adja-Ouèrè et située à quinze (15) kilomètres du chef-lieu de la commune, grâce aux efforts des enseignants, l'effectif est passé de la quatre vingtaine à cent vingt-huit pour les six classes autorisées, selon le directeur Félix Kouchimi. « L'effectif était plus que ça en décembre 2016. Mais juste après les fêtes de fin d'année et de nouvel an, bon nombre des apprenants a abandonné les classes pour se rendre au Nigéria à la recherche de gain facile », a-t-il poursuivi.
Contrairement à ces trois premières écoles, la réalité est tout autre au niveau des écoles primaires publiques de Kpoulou et d'Itchougbo où aucun apprenant n'a repris les classes après les congés des fêtes de fin d'année. Les enseignants y vont par moment et y restent sans élèves.
L'EPP Kpoulou, créée depuis des décennies et qui dispose d'infrastructures nécessaires, de mobilier et de résidence pour les enseignants, n'est pas du tout fréquentée. Il en est de même à Itchougbo où faute d'apprenants les deux enseignants (le directeur et un collaborateur) qui animent l'école sont devenus irréguliers. Aux dires des responsables en charge des enseignements maternel et primaire dans la commune d'Adja-Ouèrè, ces deux dernières écoles risquent d'être fermées, vu les réformes en cours dans le secteur. « Les enseignants qui sont affectés dans les écoles y vont et ne trouvent aucun élève. Mais à la fin du mois, ils doivent percevoir leur salaire sans pouvoir accomplir la mission pour laquelle ils sont recrutés. C'est une perte pour l'Etat », déplorent un conseiller pédagogique et un directeur d'école. Ils menacent même d'affecter les trois enseignants en service dans cet établissement. Le besoin se fait sentir ailleurs, ont-ils conclu.

EPP Houéligaba


EPP Dagbla


EPP Kpoulou abandonnée par les apprenants


La résidence des enseignants abandonnée à cause de la déscolarisation à Kpoulou


Directeur EPP Kounoucho

Déscolarisation et abandon scolaire en milieux Hollis

Les acteurs identifient les causes du phénomène

Plusieurs causes sont à la base de la déscolarisation et de l'abandon scolaire des jeunes en milieux Hollis, dans la commune d'Adja-Ouèrè, selon les enseignants. Les directeurs d'école Janvier Basile Ahoudégnon, Félix Kouchimi et Idohou Anicet Fabiyi dressent une liste de facteurs. Il s'agit de l'ignorance et la fuite de responsabilité des parents, la pauvreté, l'exode rural, les cérémonies ruineuses, le fort taux d'analphabétisme, le désintéressement, la proximité du Nigéria, le non suivi des apprenants, la culture, l'absence de cantine dans les écoles, le manque de politique d'accompagnement, les difficultés d'accès aux écoles, la transhumance etc.

Bon nombre de parents d'élèves en milieu Holli pensent, qu'une fois qu'ils n'ont pas été instruits, il n'est pas question d'envoyer leurs enfants à l'école. « Nos parents ne nous ont pas habitués à envoyer les enfants à l'école. C'est progressivement que nous allons nous mettre au pas grâce à des sensibilisations et à d'autres appuis », a confié un parent d'élève. « Notre préoccupation majeure est qu'il faut former les nouvelles générations à ce pourquoi on a été formé aussi pour la relève », a déclaré Michel Ogoudjobi, un parent d'élève à Kpoulou. Selon M. Ogudjobi, à base d'une forte sensibilisation et des appuis des pouvoirs publics, les parents d'élèves en milieu Holli pourront changer totalement leur mentalité et commencer à instruire et à maintenir les enfants à l'école.
Pour Jean Sènankpon Aholo, chef de l'arrondissement de Kpoulou, en dehors du manque de moyen (la pauvreté), il y a aussi le phénomène de la transhumance, la mauvaise collaboration entre enseignants et parents d'élèves, le manque et l'absence d'enseignants et le phénomène du trafic d'enfants qui font que les parents d'élèves ont de réticence à envoyer leurs enfants à l'école dans les zones rurales. Selon lui, la communauté Hollie n'a pas connaissance des bienfaits de l'école.
« Avant, les parents d'élèves prenaient prétexte sur le seul bachelier de Kpoulou qui, faute de moyen n'a pas poursuivi les études et a rejoint le village sans emploi. Chaque fois, c'est son exemple qu'ils avancent pour démobiliser les gens lors des sensibilisations. Mais, j'ai eu des négociations avec le maire et le jeune homme a été recruté par une société de la place et a gagné un bon contrat. Ils sont en train de comprendre. Mais ils disent que sans la fin de la période de transhumance, les enfants ne vont pas reprendre le chemin de l'école car, l'un d'entre eux a été abattu par les bouviers au début de la saison. Nous avons d'autres séances de sensibilisations en vue. Nous allons essayer de les ramener à la raison », a expliqué l'élu local fatigué de la situation. « La majorité des enfants sont allés aussi au Nigéria juste après les fêtes de nouvel an mais, des dispositions sont en train d'être prises pour les ramener afin qu'ils reprennent les classes », a-t-il ajouté.

Des actions pour renverser la tendance

Pour freiner le phénomène de la déscolarisation et de l'abandon scolaire des jeunes en milieu Holli, les directeurs d'écoles ont confié avoir mené des séances de sensibilisation avec les associations des parents d'élèves de chaque localité et même avec la coordination communale de bureau de l'association des parents d'élèves d'Adja-Ouèrè. D'après eux, ces séances ont été faites à travers des portes-à-portes dans les villages, les églises et autres confessions religieuses et même à travers des assemblées générales.
Les structures étatiques et des Organisations non gouvernementales ne sont pas restées en marge des actions sur le terrain.
De 2006 à 2013, l'Unicef a fait la promotion de l'accès et le maintien des enfants dans les écoles à travers la mise en œuvre du projet Educom dans certaines écoles d'Adja-Ouèrè. Selon la chef service de l'éducation, de la santé, de l'action sociale et de l'artisanat à la mairie d'Adja-Ouèrè, Florentine Alavoyédo, au cours de la mise en œuvre du projet Educom dans la commune, un comité communal était mis en place et a pour rôle, la sensibilisation des parents d'élèves sur des thèmes donnés dans les localités des écoles ciblées pour la scolarisation des enfants. Mais depuis la fin du projet, le comité ne fonctionne plus, faute de moyen. Du coup, la déscolarisation et l'abandon scolaire ont resurgit sous d'autres formes dans certaines localités surtout en milieu Holli où certains enfants aident les parents dans les champs en période d'intenses activités agricoles et alors que d'autres vont en aventure au Nigéria, a-t-elle souligné. « La maigre ressource financière de la commune explique le fait que les activités dans ce sens sont bloquées dans les écoles », a évoqué Mme Alavoyédo avant de rappeler qu'il y aussi d'autres organisations non gouvernementales qui interviennent dans domaine et qui œuvrent pour la scolarisation des enfants dans certaines localités.
Mais ces actions sont loin de combattre efficacement la déscolarisation et l'abandon scolaire dans les milieux Holli à Adja-Ouèrè.
Les actions menées par le passé ont amené quelques parents a changé un peu leurs mentalités, selon certains acteurs. Pour la plupart des directeurs, les sensibilisations ont amené certains parents qui ont commencé à inscrire les enfants dans les écoles. Selon eux, les enfants y restent du CI au CE1 seulement. « Les parents dès qu'ils constatent que les enfants deviennent majeures et peuvent déjà leur porter assistance, ils les enlèvent de l'école pour qu'ils les accompagnent dans les champs. D'autres enfants, de leur propre gré, abandonnent les classes et se rendent au Nigéria à la recherche du gain facile. A l'approche de période des fêtes, les jeunes dès qu'ils aperçoivent leurs frères revenus du Nigéria avec quelques matériels ambitionnent d'y aller et commencent par mener des démarches. Bon nombre y vont avec la complicité des parents, d'autres voyagent sans le consentement de la famille et c'est après qu'on constate leur absence à l'école », ont témoigné plusieurs responsables d'établissements primaires. Selon eux, c'est la proximité du Nigéria qui est surtout à la base du faible taux de scolarisation des enfants en milieux Hollis dans la commune d'Adja-Ouèrè.

Proximité du Nigéria, principale cause de la déscolarisation

EPP Kpoulou dépourvue d'apprenants
La frontière nigériane, située à quelques kilomètres d'Adja-Ouèrè, attire les jeunes Hollis qui, choisissent volontairement ou avec la complicité des parents d'immigrer dans ce pays voisin où ils espèrent avoir de meilleures conditions de vie, en abandonnant les écoles. Abèountoko, Ilaro, Abéokouta, Oyo, Ibadan sont quelques-unes des villes du Nigéria qui accueillent un nombre considérable de ces jeunes gens. Selon les témoignages, ces mineurs sont soient placés auprès de tiers personnes, soient exploités dans les carrières de sable, de pierre ou dans des plantations agricoles pour servir de la main d'œuvre. Ces enfants, une fois sur le terrain, poursuivent leur périple à travers des contrats entre des intermédiaires et leurs parents. « Les jeunes dès qu'ils voient leurs aînés revenir, ambitionnent d'y aller et font tout possible pour s'y rendre. En début d'année scolaire, les enfants inscrits restent jusqu'en décembre au plus tard. A l'approche des fêtes de fin d'année, les jeunes inondent les milieux avec des étrangers. Juste après les fêtes, on constate les absences dans les écoles. Après, on se rend compte que les enfants sont partis travailler au Nigéria. Surtout qu'il est facile de s'acheter une moto après un ou deux ans de travail. Il y a ce problème du Nigéria qui joue beaucoup sur les effectifs surtout que ce pays se situe juste à quelques pas de notre localité », explique Janvier Basil Ahoudégnon, directeur de l'école primaire publique de Kounoucho.
Le même constat est fait par le directeur de l'EPP Dagbla. Félix Kouchimi a déclaré avoir perdu deux de ses apprenants de la classe du CE2, qui se sont portés au Nigéria soit disant qu'ils iront chercher de l'argent pour des réalisations. « On va dans les maisons, les parents cachent les enfants. Ils disent qu'en lieu et place de l'école, les enfants vont les accompagner au champ ou bien à un âge donné, ils se rendront au Nigéria pour l'amélioration de leurs conditions de vie et leur prise en charge », a souligné M. Kouchimi tout en déplorant le comportement des parents d'élève qui, selon lui exploitent mal la proximité du Nigéria.
Pour d'autres acteurs du secteur éducatif, cette proximité du géant voisin, constitue un handicap pour l'éducation des enfants surtout dans les zones rurales. A les écouter, ces enfants ne se soucient guère de leur avenir et ne pensent qu'aux biens matériels.
Le directeur Idohou Anicet Fabiyi estime que la proximité du Nigéria favorise l'exode rural et le développement d'une forme de trafic d'enfants dans les localités d'Adja-Ouèrè, ce qui selon lui n'encourage pas la scolarisation des enfants.
La proximité du Nigéria constitue un facteur déterminant dans la déscolarisation et l'abandon scolaire des jeunes non seulement en milieux Hollis mais aussi dans toutes les zones rurales de la commune d'Adja-Ouèrè.
La pauvreté, la fuite de responsabilité et l'ignorance des parents en sont les principales causes, selon les acteurs du milieu. Ceux-ci pensent que pour réduire le phénomène, il faut réinstaller des cantines dans toutes les écoles périphériques, instaurer d'autres mesures de gratuité de l'école à travers lesquelles on doit garantir l'accompagnement des enfants afin d'encourager les parents à les suivre et à les maintenir dans les écoles. Aussi, faut-il des dispositions pour contrer les phénomènes d'exode rural, de trafic d'enfants et d'exode de mineurs qui se développent clandestinement dans les localités surtout en milieu Holli dans la commune d'Adja-Ouèrè.

Encadré
Témoignages de quelques jeunes Hollis qui ont abandonné les classes

« J'ai abandonné l'école faute de moyens »


Joseph Ladélé Igué a abandonné l'école en 4ème

Teint noir, yeux marron, taille moyenne, l'air malheureux, Igué Ladélé Joseph, est originaire de Idogbo Kounoucho dans la commune d'Adja-Ouèrè. Agé d'environ dix-huit ans, ce jeune élève nanti de Cep vient d'abandonner l'école en classe de 4ème au Ceg Adja-Ouèrè. C'est avec un visage désespéré qu'il s'ouvre à nous par son histoire. « Hum ! Moi présentement, j'accompagne mes parents aux champs. Ils n'ont plus de moyens pour me maintenir à l'école. Ce qu'ils produisent ne donne plus en tant que tel. Ils ont de difficultés à joindre les deux bouts. Depuis quelques années, c'est moi-même qui m'arrangeais pour me payer les fournitures et assurer ma scolarité à travers des mains d'œuvre que je portais un peu partout. Je n'ai pu rien faire cette année scolaire, c'est pourquoi j'ai abandonné l'école et j'accompagne mes parents dans leurs activités », a confié Joseph. Il poursuit avec un ton nourri d'espoir. « Je pense reprendre l'école. J'ambitionne de devenir enseignant ou cadre de l'administration. En ville et même au collège, je vois nos professeurs, des jeunes intellectuels bien habillés. Il me plaît aussi de devenir un jour comme eux », espère-t-il. « Mais faute de moyen, le sort est en train de décider autrement et je me retrouve aujourd'hui avec mes parents aux champs », regrette Joseph. Il lance un appel aux personnes de bonne volonté pour divers appuis afin qu'il puisse reprendre le chemin de l'école pour obtenir tout au moins son BEPC.

Echoroko et Ogoudikpè ont abandonné l'école à cause des bouviers

Echoroko Bidémi et Ogoudikpè Ogoulayé ont abandonné les classes, après avoir passé deux ans à l'école primaire. Aujourd'hui, ils ne veulent plus retourner dans ce lieu d'éducation. Ils envisagent tous de s'inscrire dans des ateliers d'apprentissage de métier artisanal. Tous âgé de moins de dix-huit ans, ces enfants qui portent actuellement assistance à leurs parents ont confié avoir abandonné l'école à cause du comportement des bouviers transhumants. Selon eux, en période de transhumance, bon nombre d'entre eux sont massacrés par les éleveurs peulhs sur les routes, raison pour laquelle ils ne veulent plus retourner à l'école.

Echoroko Bidémi a abandonné les classes au CE2 à l'EPP Kpoulou

Ogoudikpè Ogoulayé a quitté les classes au CE2

Encadré
Les Hollis à Adja-Ouèrè

Selon l'histoire, le peuple Holli est parti d'Ilé-Ifê au Nigéria vers le 16ème siècle pour venir s'installer au sud-est du Bénin dans la dépression médiane à Issaba dans la commune de Pobè. Ce peuple purement agricole a été marqué par des migrations progressives dans tous les sens à la recherche des terres fertiles. Dans la commune d'Adja – Ouèrè, cette communauté est majoritaire dans plusieurs arrondissements notamment dans les zones rurales d'accessibilité difficile et n'aime pas envoyer les enfants à l'école. C'est un peuple à caractère de défense sauvage, irréversible et endurant sur un sol hydromorphe d'accessibilité impossible ou non adapté lors à des rivalités tribales. Il est aussi caractérisé par des cicatrices raciales tachetées de noir à l'intérieur au visage et sur d'autres parties du corps humain (la poitrine et les bras) qui marquent la différence entre le Holli et les Yoruba ainsi que les Nagos.
Les Hollis sont aussi mélangés à d'autres ethnies notamment les Fons ou les Mahi dans certaine localités dans la commune d'Adja – Ouèrè mais le phénomène ne frappe pas à l'œil dans les zones où ils sont minoritaires. Dans les milieux purement Holli comme les quelques-uns ciblés, on sent que mis à part les conditions (la pauvreté, le manque de moyen et autres) les parents Hollis n'ont pas du tout la volonté d'envoyer les enfants à l'école. Les quelques-uns qui le font, ne donnent même pas de petit déjeuner aux enfants. Tout le temps les enfants viennent à l'école avec des boules d'akassas en lieu et place du petit déjeuner le matin et le déjeuner à midi. A en croire les acteurs du système, la gratuité de l'école décrétée par le gouvernement défunt prend en compte tous ses aspects selon la mentalité des Hollis qui malgré tout n'envoient pas les enfants à l'école. Par rapport aux statistiques, les responsables d'écoles n'ont pas accepté donner des détails par classe. Mais à l'EPP Kounoucho sur sept écoliers il ne reste qu'un seul qui va représenter les tous prochains jours l'école au CEP 2017. Les six autres ont abandonné et l'administration a été obligée de jumeler le CM1 et le CM2 qui n'ont que 06 (six) comme effectif. Même l'effectif de l'école qu'a donné le directeur, les enfants présents dans les six classes n'atteignent pas la cinquantaine qu'il a déclarée.
La déscolarisation est spécifique au peuple Holli. Dans les autres communes du département, là où cette communauté est majoritaire le phénomène est remarqué. Les localités ciblées sont en majorité occupées par les Hollis. Kpoulou est arrondissement mais le chef-lieu Kpoulou dont il s'agit dans le papier est un milieu purement Holli. Il en est de même pour Kounoucho et Itchougbo. A Houéligaba et Dagbla, les Hollis sont avec les Mahis et c'est pourquoi les effectifs diffèrent à ceux des autres écoles.
Adja-Ouèrè est l'une des communes du département du Plateau. Elle s'étend sur une superficie de 550 km² et compte 81.497 habitants. La population d'Adja-Ouèrè est composée de Nagots, de Hollis, de Mahis, de Wémès, d'Adjas, Fons et Gouns.
Entourée des communes de Pobè, Kétou, Zangnanado et Ouinhi, Adja-Ouèrè, située à 6 km au nord-ouest de Pobè est une zone essentiellement agricole. C'est une zone cosmopolite où dominent majoritairement les populations Holli. Cette communauté qui n'est pas la moindre dans la commune, n'a pas grande connaissance de l'importance où des bienfaits de l'école. Dans les localités où habitent les Hollis se développent, depuis plusieurs années, le phénomène de la déscolarisation et de l'abandon scolaires. Kounoucho, Houéligaba, Dagbla, Itchougbo et Kpoulou sont quelques-unes des localités rurales où se développe ce phénomène dans la commune d'Adja-Ouèrè.

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Isocèle new

Tue, 05/22/2018 - 08:29
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Des milliers de poissons empoisonnés dans le lac Toho

Mon, 05/21/2018 - 23:52

Depuis vendredi dernier, l'information fait état de ce que des produits toxiques causent la mort à des milliers de poissons dans le lac Toho. Informées, les autorités se sont dépêchées sur les lieux, ce lundi 21 mai 2018, pour constater le drame.
Des milliers de poissons sont retrouvés morts empoisonnés dans le lac Toho, dans la commune d'Athiémé.

Le ministre de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui s'est rendu sur les lieux pour suivre la situation. Il est accompagné du laboratoire central de sécurité sanitaire des aliments pour les premiers prélèvements. « Dans la nuit d'hier, j'ai eu l'information relative à une pellicule rouge qui flotterait sur le lac Toho du côté de Kpinnou. Déjà, depuis la matinée, des poissons flottaient. Les pêcheurs ont trouvé ça comme un don de Dieu et les ramassaient. Les femmes les fumaient. Nous avons dépêché une équipe technique sur le terrain. Nous sommes venus observer ce matin et il y a une belle brochette de pêcheurs, avec leurs pirogues, effectivement sur le plan d'eau », confie le ministre de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche. Gaston Dossouhoui confirme qu' « il y a effectivement une pellicule qui s'étale sur le lac. L'exploitation que nous avons visitée ici a été compromise ». Il y a au total « 28 enclos empoissonnés d'environ 40.000 alevins qui ont grossi dont la vente devait démarrer sont décimés. Tous ces poissons sont morts. Et sur le plan d'eau, les pêcheurs continuent de prélever », explique le ministre, qui était accompagné de ses collaborateurs et du Directeur de la pêche.
Afin de préserver la vie des populations, le ministre Gaston Dossouhoui pense que « la première mesure à prendre, c'est d'inviter la police fluviale à faire tout de suite la patrouille sur le lac et permettre de circonscrire le mal ». Il sera ensuite question selon lui de « monter un piège afin de capter la pellicule qui flotte. Il faut éviter que, à la faveur du vent, la pellicule couvre tout le lac. Il faut arrêter tout de suite la saignée ». Mais le plus urgent c'est de prendre des mesures pour préserver les populations de la consommation de ces produits halieutiques. « Comme mesure conservatoire, le maire d'Athiémé, le préfet du Mono et les élus locaux devraient rapidement contacter les chefs-villages pour que de façon communautaire, on traite la question parce qu'il y a un risque d'intoxication de la population », déduit-il. Le ministre est conscient des dégâts économiques mais pour lui, « les risques pour la population sont à craindre››. « Peu importe si c'est mineur, il faut éviter de manger ces poissons. Il faut prendre les mesures pour que les femmes qui ont fumé ou qui ont pris du poisson dans les villages qui entourent ce lac, on se refuse de leur acheter ces poissons », conseille-t-il. Le ministre exhorte les autorités locales à prendre les dispositions pour empêcher l'exploitation du lac pendant 10 jours à deux semaines.

Les pertes pour un promoteur

Au niveau du lac, il a été érigée une ferme appartenant au sieur Olivier Zaga. Selon sa version des faits, « Il y a trois ou quatre jours, nous avons été informés que les poissons sont en train de mourir au niveau de la berge du lac Toho ici à Kpinnou ». Malheureusement, ce mal a atteint vendredi dernier, sa production. « Un produit nocif serait versé dans le lac et serait à l'origine de la mort massive des poissons. J'ai perdu toute ma production d'élevage. On peut estimer la perte à au moins dix tonnes de tilapia », regrette le promoteur. « En une journée, j'ai tout perdu », clame-t-il.
Chabi Sika Kisito, directeur du Laboratoire central de sécurité sanitaire des aliments et son équipe ont fait des prélèvements dans les eaux pour des analyses en vue d'identifier le produit toxique responsable de la catastrophe. « Nous sommes venus sur le terrain pour effectuer quelques prélèvements afin de statuer sur l'origine de cette intoxication », a-t-il précisé. Selon le directeur « le travail au laboratoire peut durer deux à trois jours. Mais, vu l'ampleur de la situation, nous allons travailler beaucoup plus vite pour déterminer la molécule qui est l'origine de cette intoxication ». En attendant les résultats du laboratoire, les populations sont interdites de l'exploitation du lac, ne serait-ce que pour une dizaine de jours.

G. A.

Quelques images

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Atao visé par un nouveau mandat d'arrêt

Mon, 05/21/2018 - 23:26

Après son transfert à la prison civile de Cotonou suite à un mandat délivré par le procureur, le 03 mai 2018, c'est un nouveau mandat pour rébellion, violences et voies de fait qui met en cause le député. C'est ce qui ressort du mandat du Procureur du 17 mai 2018 contre le député de la 15ème circonscription électorale pour de nouvelles charges retenues contre lui.

Mis sous mandat de dépôt par le Procureur de la République suite à une plainte déposée par l'administration douanière pour « importation de marchandise prohibée et en contrebande, non déclaration de marchandises importées », le député Atao est une fois de plus visée par un nouveau mandat de dépôt. Cette fois-ci, il s'agit de « rébellion, violences et voies de fait ».
Les nouvelles accusations font suite à la situation survenue le 07 décembre 2017, lorsque la Police s'est rendue au domicile du député à Akpakpa pour une perquisition dans le cadre de l'affaire faux médicaments. Le député s'est interposé sous prétexte de son immunité parlementaire.
Le soulèvement de la population a fait naître une tension avec la police républicaine. Une altercation qui est une incitation à la révolte et une obstruction à la vérité. Plusieurs personnes ont par la suite répondu de leurs actes devant le Procureur. Ces différents incidents sont la suite logique du nouveau mandat contre le député. Ce mandat vient s'ajouter à la dizaine d'accusations, pour lesquelles il sera jugé le 12 juin prochain.
Les perquisitions menées décembre 2017 ont permis de saisir plus de 150 tonnes de « faux médicaments›› dans les entrepôts du député. Décidément, le député Atao Hinnouho n'est pas à bout de ses peines.

G. A.

Categories: Afrique

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