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24 Heures au Bénin

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Les réactions de quelques praticiens du droit

Thu, 05/24/2018 - 19:59

Le journal ‘'La Nouvelle Tribune'' a été suspendu jusqu'à nouvel ordre, ce Mercredi 23 Mai 2018, par la Haute Autorité de l'Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) pour violation des dispositions du code de l'information et de la communication en République du Bénin et du Code d'éthique et de déontologie régissant la profession. Il s'agit surtout d' ''injures'' et ''outrages au chef de l'État'' Patrice Talon, dans une série de publications de janvier à avril 2018.
Cette mesure conservatoire de la Haac a suscité des réactions de certains praticiens du droit, notamment le Professeur Joël Aïvo et du juriste Serge Prince Agbodjan.
Pour le Professeur Joël Aïvo, la HAAC à travers cette décision confirme les réserves qu'il a toujours eues à son égard quant à la capacité des hommes qui l'animent, à faire triompher la liberté de la presse et surtout à l'imposer au pouvoir politique.
« Capable tout de même de suspendre à vie un organe de presse sans précaution juridique, la HAAC est néanmoins incapable de protéger la presse libre et indépendante ; Incapable de protéger la liberté de la presse ; Incapable d'être aux côtés d'une télévision qui se bat pour retrouver sa couverture sur le pays ; Incapable d'être du côté d'une radio qui se bat contre les pirates qui brouillent ses fréquences ; Incapable toujours de mettre fin aux « contrats du silence » pour dire la même chose, écrire la même chose, penser la même chose, bref pour renoncer à la vigilance et à la liberté de ton, voire à l'impertinence qui fait si tant le charme de la démocratie ; Incapable enfin de protéger les journalistes et les entreprises de presse », a relevé le Professeur en droit. Pour lui, la HAAC prétend assainir le monde des médias à coups d'intimidations, de sanctions, les unes démesurées, les autres injustes, alors que le loup est à sa porte. « Ma conviction est qu'en privant le pays de feuilleter les bonnes pages de « La Nouvelle Tribune », la HAAC ne rend aucun service au pouvoir politique. Elle ne rend pas non plus service à la démocratie béninoise encore moins à sa propre réputation dont je crois qu'elle ne se préoccupe guère », a-t-il souligné.
Devant nous tous, rappelle Joël Aïvo, « La Nouvelle Tribune » a toujours été du côté de la démocratie. Le journal s'est toujours battu pour le pluralisme, la justice et contre la pensée unique, et a rarement été dans le zèle ou l'extrémisme qui consiste à servir un camp et à priver l'autre de parole ». « C'était le cas hier, pourquoi ne serait-il pas le cas aujourd'hui ? », s'est-il interrogé.
« Un problème de compréhension »
Selon le juriste Serge Prince Agbodjan, l'organe de régulation des médias « a un problème de compréhension avec l'article 55 de la loi organique de la HAAC ».
Selon l'article 55 de cette loi, souligne le juriste, « en cas d'urgences et de manquements aux obligations résultant des dispositions de la présente loi, le président de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication, peut ordonner la personne qui en est responsable de se conformer à ces dispositions, de mettre fin à l'irrégularité ou d'en supprimer les effets. Sa décision est immédiatement exécutoire. Il peut prendre même d'office une mesure conservatoire ».
La lecture littérale de cette disposition aussi claire de la loi, permet de comprendre qu' « en cas d'urgence et de manquement aux obligations résultant des dispositions de la présente loi, le président de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication peut ordonner à la personne qui en est responsable, de se conformer à ces dispositions, de mettre fin à l'irrégularité ou d'en supprimer les effets ».
Le même article précise ensuite que, cette décision prise après mise en demeure, est exécutoire avant d'indiquer que le président peut prendre même d'office toute mesure conservatoire, a ajouté Serge Prince Agbodjan.
F. A. A.

Categories: Afrique

Lettre à tous les enfants qui savent lire et écrir

Thu, 05/24/2018 - 19:44

Les enfants ne cessent de nous étonner de part les contenus très intéressants de leurs lettres. Malheureusement, le Jury ne peut que choisir une lettre par jour. Donc pas de découragement pour les autres. Continuez de nous écrire. Il y a encore beaucoup de lettres à éditer dans le "Livre de Plaidoyer des Enfants Édition 2018". Mais, revenons au choix de ce jour. Ninon, élève en 3e au CSP KAKE5 à Savalou, décide quant à elle, de s'adresser aux enfants comme lui, plutôt qu'aux autorités, pour une action : sauver leurs plus jeunes frères et sœurs de 0 à 09 mois au Bénin. De quel problématique s'agit - il ? En quoi ses pairs peuvent-ils être utiles ? Utopie ou réalité ? Nous sommes fiers de vous inviter à le découvrir :

CAMPAGNE NATIONALE DE PLAIDOYER DES ENFANTS

Ma lettre est adressée à tous les enfants qui savent lire et écrire

Objet : Suivons les dates de rendez-vous du calendrier de vaccination de notre petit frère ou petite sœur

Chers amis enfants,
Je remercie l'ANACEB qui a initié cette action. Je souhaite que ça continue pour toujours, même après la journée de l'enfant africain le 16 juin.
Ma lettre ne s'adresse pas aux autorités ou décideurs comme on l'a demandé dans cette campagne de plaidoyer. Mais j'écris aux enfants comme moi qui savent lire et écrire le français, notre langue de travail.
Je viens parler d'un fait qui cause beaucoup de tort aux enfants : C'est le non respect du calendrier vaccinal chez le nouveau-né. Je veux dire « non vaccination des nouveaux nés » par nos mamans, du fait qu'elles manquent sans le savoir, un ou plusieurs rendez-vous.
J'ai eu la chance de suivre une formation, organisée par UNICEF BENIN à travers le Projet Initiative de Vaccination Décentralisé (IVD) sur le respect du calendrier vaccinal durant les 09 premiers mois de vie de l'enfant. Et cela m'a permis de connaître le rôle que nous, enfants, devons jouer aux côtés de nos parents dans le respect de ce calendrier. En effet, nos parents pour la plupart, ne savent pas lire et écrire le français. Alors que le carnet de vaccination dans lequel sont écrites surtout les dates de rendez-vous, est en français. Parfois, ce carnet a la même forme que d'autres carnets que nos parents utilisent pour prêter de l'argent. Ainsi, ils nous avons des pertes de carnets, d'autres déchirés ou encore maman oublie les rendez-vous.
Face à cette situation et avec ce qu'on nous a dit lors de la formation, il est important que nous les enfants, nous fassions nous-mêmes aussi le suivi de ce calendrier.
C'est pourquoi j'écris cette lettre pour demander à tous les enfants qui savent lire et écrire le français, d'aider nos mamans dans la lecture, les rappels des dates de rendez-vous de vaccination. Et de prendre bien soin de ces carnets de vaccination.
Je demande aussi aux agents de santé et aux autorités d'associer les enfants dans les campagnes de vaccination.
J'espère que ma lettre ne vous dérange pas parce que j'ai écris pour mes frères et sœurs au lieu des autorités comme c'est demandé.
Merci encore à ANACEB et merci aux journalistes.
Vive la vaccination des enfants.

*AGOSSOUKPE Ninon. J'ai 14 ans en classe de 3e au CSP KAKE5 de Savalou, département des Collines*

Lu et autorisé pour large diffusion

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Tel : +22996779473
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Categories: Afrique

Le compte rendu du Conseil des Ministes du 24 mai 2018

Thu, 05/24/2018 - 19:20

Le Conseil des ministres s'est réuni ce jeudi 24 mai 2018 sous la direction du Chef de l'Etat.Votre journal publie ici les grandes décisions issues du conseil.

Categories: Afrique

90 000 plants de palmier à huile mis en terre à Grand Agonvy

Thu, 05/24/2018 - 19:16

Une campagne de mise en terre de plants de palmiers à huile a été lancée ce Mercredi 23 Mai 2018, par les Coopératives d'aménagement rural (Car) Grand Agonvy. Placée sous l'égide de Pierre Paul Zounmènou, président du comité paritaire URCAR-grand Agonvy, cette campagne vise à remplacer les palmiers abattus pour raison de vieillissement. 90 000 jeunes plants de palmier à huile sélectionnés sont prévus pour être replantés sur les dix-sept Coopératives d'aménagement rural Grand Agonvy. Ces jeunes plants qui vont être mis en terre permettront de couvrir une superficie de 600 hectares sur un total à emblaver de 60 107 hectares. A Atchonsa et Akpadanou dans les communes de Bonou et d'Adjohoun où la campagne a été lancée, 04 et 06 parcelles de 33 hectares seront couvertes.
Selon les responsables de l'URCAR, cette campagne est partie pour durer quelques années. Les premières retombées en termes de production sont attendues à la fin des dix prochaines années.
Pour le directeur exécutif de l'Urcar Grand Agonvy, Anatole Adjaka, la replantation va se faire progressivement en raison du coût qu'elle implique. « Nous allons progressivement remplacer les palmiers abattus d'année en année et d'ici dix ans, nous pouvons retrouver l'aspect normal de nos coopératives », a-t-il souligné.
Le président du comité paritaire URCAR-Grand Agonvy, Pierre Paul Zounmènou, a salué la clairvoyance du président Talon qui a permis de régler, par le truchement du préfet du Plateau, Valère Sètonnougbo, le différend qui opposait jadis les membres de l'union.
Cette campagne de mise en terre de plants intervient après une période de dix ans de crise marquée par la non-organisation des assemblées générales et le versement des droits de location de terre aux coopérateurs, l'abatage de milliers d'hectares de palmiers, des soulèvements intempestifs et l'emprisonnement de plusieurs coopérateurs.
F. A. A.

Categories: Afrique

Les abus sexuels en milieu scolaire préoccupent les acteurs du système éducatif

Thu, 05/24/2018 - 19:14

Les ministères des enseignements primaire et secondaire ont sensibilisé, ce mercredi 23 mai, les acteurs du système éducatif des communes de Kérou. Avec l'appui technique et financier du Cercle international pour la promotion de la création (CIPCRE) Bénin, cette sensibilisation a porté sur l'adoption de la charte de bonnes pratiques dans un établissement scolaire.
Selon Imourana Abdoulaye, assistant technique en travail social de l'antenne Nord de l'Ong CIPCRE-Bénin, cette formation permet d'adopter une convention locale de bonnes pratiques dans chaque établissement primaire, secondaire et technique du département de l'Atacora. La charte de bonnes pratiques comportent les décrets, le rôle chaque partie prenante, les objectifs et les différents processus de son adoption et de sa gestion, a expliqué Imourana Abdoulaye aux différents acteurs des neuf communes de l'Atacora. Grâce aux exercices pratiques et aux travaux de groupes, les participants ont mieux cerné les différents contours de cette charte. Pour les autorités départementales des deux ordres d'enseignement, et les acteurs communaux en charge de l'enseignement, cette charte de bonnes pratiques, une fois adoptée, apportera un plus à tout ce qui est arsenal juridique appliqué dans ces établissements. Elle permettra également de renforcer la lutte contre les violences sexuelles. Le directeur départemental de l'enseignement secondaire de l'Atacora, Denga Sahgui, a remercié l'engagement et le soutien de CIPCRE-Bénin pour la mise en place de cette charte dans les établissements, et exhorté les acteurs concernés à jouer leur rôle pour qu'elle soit adoptée. Ceci permettra de combattre définitivement les abus sexuels et les grossesses en milieu scolaire dans l'Atacora. Les participants sont conviés à dénoncer les auteurs des grossesses pour une tolérance zéro aux abus sexuels.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Les Nations-Unies apportent 200 millions FCFA pour soulager les handicapés

Thu, 05/24/2018 - 18:28

400 000 dollars US, soit environ 200 millions de francs CFA, c'est le montant que le Système des Nations Unies vient de mettre à la disposition du Bénin, à travers quatre de ses agences à savoir, Pnud, Unicef, Oms et Unfpa. Cet appui financier vise à soutenir la réalisation du projet ‘'Unis dans l'action pour faire avancer les droits des personnes handicapées au Bénin''. Sa signature a eu lieu, mardi 22 Mai 2018, au ministère du plan et du développement, en présence des responsables d'agences du Système des Nations-Unies (Snu), des organisations de la Société civile, du secteur privé, et de la Fédération des associations des personnes handicapées.
Selon le ministre d'Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, il s'agit d'un projet d'une importance sociale particulière qui contribuera à améliorer les conditions existentielles des personnes handicapées. Il intègre la vision des projets phares du gouvernement et s'intéresse aux enfants de moins de 18 ans, aux femmes handicapées et aux services de réadaptation communautaire, a-t-il précisé. Selon le ministre d'Etat, il est conçu pour répondre de manière spécifique à la question des personnes généralement laissées pour compte. Fier de cet appui financier, Abdoulaye Bio Tchané a exprimé toute la gratitude du gouvernement au groupe des quatre agences et celles qui vont rejoindre après en vue de la mobilisation de 256 500 000 francs CFA nécessaires à la mise en œuvre du projet. Pour lui, cette convention est une contribution directe à la réalisation du Programme Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) du gouvernement.
Le coordonnateur résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies, Siaka Coulibaly, a noté avec satisfaction que ce soutien vise la mise en œuvre des Objectifs du développement durable. Pour lui, les Etats membres se sont engagés à lutter contre les inégalités, à construire des sociétés pacifiques, inclusives et résilientes en s'assurant de l'avenir de la planète pour le bien-être des générations futures. L'agenda de développement 2030 repose sur l'engagement principal de ne laisser personne de côté, a-t-il rappelé avant d'ajouter que « le projet que nous lançons contribue à la mise en œuvre de cet engagement au Bénin »
En présentant le projet, la directrice des Affaires sociales et des Personnes handicapées, Léa Honfo Akpovo, a rappelé que le quatrième recensement général de la population et de l'habitat de 2013 a dénombré au total 102 997 personnes handicapées au Bénin. Une couche souvent marginalisée et stigmatisée qui vit dans des conditions sociales et familiales souvent inadmissibles, a-t-elle exposée. Pour elle, c'est pour corriger le tir que le gouvernement entend faire progresser les droits des personnes handicapées, grâce au soutien du Snu. Cet engagement du gouvernement se traduit selon elle, par adoption de la loi sur la protection et la promotion des droits des personnes handicapées le 17 avril 2017 et sa promulgation par le chef de l'Etat le 29 septembre de la même année.
Dans le cadre du projet ‘'Unis dans l'action pour faire avancer les droits des personnes handicapées au Bénin'' quatre communes pilotes sont retenues à savoir : Malanville, Karimama, Zâ-Kpota et Cotonou, où les cas des personnes vulnérables sont récurrents.

F. A. A.

Categories: Afrique

Le maire de Malanville menacé de destitution

Thu, 05/24/2018 - 14:08

Un groupe de conseillers réclame depuis quelques semaines, un vote de défiance pour éjecter de son fauteuil le maire de la commune de Malanville, Inoussa Dandakoé. Ce mercredi 23 Mai 2018, une tentative de réconciliation avec les conseillers frondeurs et le maire, dirigée par Assouma Bani, Isaac Guèra Yarou et Bakari Yaya, tous agents de la préfecture de l'Alibori, n'a pas abouti. Les frondeurs sont restés campés sur leur position. Ils reprochent au maire, une gestion solitaire notamment une mauvaise gestion des ressources humaines et financières, la non tenue de reddition des comptes, le mépris total des décisions du conseil communal, la mauvaise gestion des réserves publiques ou administratives.
Tous les regards sont tournés vers l'autorité de tutelle pour la convocation d'un vote de défiance.

F. A. A.

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Le CERMF condamne toute candidature rwandaise à la présidence de l'OIF

Thu, 05/24/2018 - 12:43

Selon les dernières informations disponibles, la candidature du Rwanda à la présidence de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) semble se confirmer. Par ailleurs, cette probable candidature semble bénéficier du soutien d'un certain nombre de pays, dont ferait partie la France.

Le CERMF condamne toute éventuelle candidature rwandaise à la présidence de l'OIF pour les deux simples raisons suivantes :

un pays anglophone ne peut être élu à la présidence de l'OIF ;

un des régimes les plus totalitaires de la planète ne peut être élu à la présidence de l'OIF.

En effet :

le régime rwandais est une des quatre pires dictatures du continent africain, qui sont au degré « zéro » en matière de liberté d'expression (avec l'Égypte, l'Érythrée et le Swaziland) ;

le régime rwandais est probablement le seul au monde avec celui de la Corée du Nord à avoir pour habitude de faire assassiner ses opposants même en pays étranger ;

le dictateur rwandais est de facto au pouvoir depuis 1994 (officiellement depuis 2000) et a modifié la constitution du pays en 2015 afin d'être en mesure de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2034, soit 40 années de règne. Le totalitarisme du régime rwandais a d'ailleurs une influence directe sur nombre de pays africains de la région qui sont en train de revenir sur le processus de démocratisation qu'ils avaient amorcé. Encouragés, inspirés et « rassurés » par l'« exemple » rwandais.

enfin, rappelons que le président rwandais est responsable de la mort de plusieurs dizaines de milliers de civiles dans l'est de la RDC voisine dans les années 1990 et 2000.

Une présidence rwandaise de l'OIF aurait donc pour conséquences :

de disqualifier totalement l'OIF en matière de langue française et de francophonie ;

de disqualifier totalement l'OIF en matière de démocratie et de droits de l'homme.

…et donc d'ôter à l'OIF le peu de crédibilité qui lui reste encore (elle qui, pour ce qui est du premier point et contrairement au Commonwealth, compte de nombreux pays ne partageant pas la langue officielle de l'organisation, et qui, de surcroît, ne respectent aucun de leurs engagements).

Par ailleurs, un soutien français à une probable candidature du régime rwandais à la présidence de l'OIF aurait également pour conséquences :

de discréditer la diplomatie française en matière de langue française et de francophonie ;

de discréditer la diplomatie française en matière de démocratie et de droits de l'homme.

Enfin, le CERMF condamne fermement la visite prochaine du dictateur rwandais à Paris et sa rencontre prévue avec le président français. Par ailleurs, et malgré une forte propagande officielle (digne d'une compagne permanente de marketing), il convient de rappeler que le Rwanda demeure un des pays les plus pauvres du continent (environ 720 dollars par habitant, soit moitié moins que la moyenne subsaharienne). Et ce, alors même que c'est un des pays en développement les plus massivement aidés au monde depuis une vingtaine d'années, proportionnellement à sa population et grâce à ses relations particulièrement étroites avec certaines grandes puissances étrangères qui avaient aidé les dirigeants actuels du pays à multiplier, à partir de l'Ouganda, les attaques meurtrières au Rwanda dans les années qui précédèrent le génocide, avant de prendre le pouvoir (1,090 milliard de dollars par an en moyenne sur la période triennale 2014-2016 selon l'OCDE).

Ilyes Zouari

Président du CERMF (Centre d'étude et de réflexion sur le monde francophone)

www.cermf.org/communiques

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L'appel de Talon a reçu un écho favorable auprès de la communauté internationale

Thu, 05/24/2018 - 12:14

Par un communiqué de presse du 23 mai 2018, les représentants des 25 pays et 10 organisations internationales à la conférence internationale sur l'accès aux médicaments et autres produits médicaux de qualité en Afrique francophone, tenue en Suisse, se sont engagés à mener la lutte jusqu'au bout suivant un plan bien déterminé.
Au terme des assises de Genève sur les faux médicaments, une déclaration des pays et organisations présents a été rendue publique. Cette déclaration met en exergue la volonté des pays à combattre le fléau qui ne cesse de prendre d'ampleur. « La Conférence internationale sur l'accès aux médicaments et autres produits médicaux de qualité en Afrique francophone, réunissant près de 400 participantes et participants dont de nombreux ministres de la santé de pays francophones, a adopté une Déclaration et pris des engagements concrets pour faire progresser l'accès pour toutes et pour tous, et spécialement les plus pauvres, aux médicaments et produits médicaux de qualité », informe le communiqué de presse.
La conférence est « placée sous le haut patronage du Président du Bénin, Son Excellence Monsieur Patrice Talon, du Directeur exécutif de l'ONUSIDA Monsieur Michel Sidibé et de la Secrétaire générale de la Francophonie Son Excellence Madame Michaëlle Jean ». Au cours de cette rencontre assortie d'une déclaration, il a été débattu « d'un fléau majeur qui affecte des millions de personnes à travers le monde et fait des centaines de milliers de morts chaque année ». Il s'agit « de la mise sur le marché de médicaments et produits médicaux de qualité inférieure ou falsifiés, notamment dans de nombreux pays africains où jusqu'à sept médicaments sur dix sont contrefaits ». L'appel lancé par le chef de l'Etat béninois notamment « Trouver coûte que coûte les voies et les moyens pour un meilleur accès aux médicaments et aux produits médicaux de qualité dans les pays en développement, notamment africains est désormais une urgence car, malgré les mesures conventionnelles internationales, le fléau du faux médicament continue de faire des ravages au sein des populations pauvres en s'intensifiant », a reçu un écho favorable. Les différentes personnalités ayant pris part à cette rencontre ont reconnu la gravité de la situation. Ainsi, « Michaëlle Jean et Michel Sidibé ont souhaité un geste fort pour aller au-delà des nombreuses résolutions restées sans effet ».

Une lutte implacable

Pour Michaëlle Jean, « la déclaration soumise aujourd'hui, n'est pas une déclaration de plus ! L'objectif final est de transformer ce texte en un Plan d'action ambitieux et cette ambition sera portée auprès des chefs d'Etat et de gouvernement lors du XVIIe Sommet de la Francophonie, en octobre prochain, en les mobilisant autour de solutions concrètes et de financements durables au plan national, régional et international ». Un appel qui incite à aller au bout de ce fléau gangrénant. Pour le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, « Il y a urgence à soutenir les efforts pour mettre fin au trafic illicite de médicaments falsifiés et de qualité inférieure car l'accès aux médicaments de qualité est au cœur du droit à la santé pour tous, et c'est aussi une condition indispensable à la couverture santé universelle .
Tenue en marge de la 71ème session de l'Assemblée mondiale de la santé, à Genève (Suisse), cette Conférence internationale de haut niveau co-organisée par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l'ONUSIDA, avec la collaboration de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Fondation Jacques Chirac, a connu un succès. Vice-présidente de la Fondation Jacques Chirac, Madame Claude Chirac, qui œuvre dans la lutte contre les faux médicaments depuis plus de dix ans, confie que « cette conférence doit constituer le point de départ d'une lutte concrète, permanente et efficace, sur le terrain, contre ce drame sanitaire et économique, en pleine expansion. » Il est donc question aujourd'hui, d'explorer deux axes. « La lutte contre le trafic de faux médicaments et le soutien à la production locale de médicaments ». C'est la canal idéal permettant de « parvenir à la réalisation de tous les objectifs de développement durable à l'horizon 2030 ». « Cette Déclaration sera le socle d'un futur Plan d'action mobilisant les Etats engagés et, plus généralement, tous les acteurs et partenaires impliqués, dans une approche multi sectorielle (organisations internationales, société civile, secteur privé, experts et chercheurs, médias locaux et nationaux) », précise le communiqué. Confiante que les dispositions nécessaires seront prises, Michaëlle Jean constate combien « les engagements fermes pris à la conférence montrent une volonté de passer de la parole à des actions vigoureuses et décisives, dont celles aussi de sévir avec la plus grande fermeté contre les trafiquants, les producteurs et les organisations criminelles qui sont à l'œuvre ». C'est d'ailleurs le lieu en appelle-t-elle « de renforcer la gouvernance, de sensibiliser et d'éduquer, de soutenir les initiatives de la société civile, de tout engager pour mettre fin à tant de souffrances et d'inégalités dont les populations les plus vulnérables sont les premières victimes alors que la santé est un droit fondamental››. ‹‹Là est notre responsabilité collective, nous devons et nous pouvons y arriver », a-t-elle conclu.
G. A.

Categories: Afrique

Patrice Talon est rentré mercredi à Cotonou

Thu, 05/24/2018 - 12:08

Fin de la tournée du chef de l'État.
Le Président de la République et son épouse Claudine Talon sont rentrés mercredi soir à Cotonou, au terme de sa visite de travail en Italie au Vatican, en Suisse et en Arabie saoudite du 18 au 23 mai 2018. Il n'est pas exclu qu'il préside un conseil des ministres ce jeudi ou au plus tard vendredi.
D. M.

Categories: Afrique

Ma lettre pour tout le monde

Thu, 05/24/2018 - 02:20

CAMPAGNE NATIONALE DE PLAIDOYER DES ENFANTS

Ma lettre pour tout le monde

Objet : Ne refusez plus l'argent gratté ou billet déchiré chez les enfants

Je m'appelle Kpadé Fiacre. J'ai 8 ans en classe d CM1. Je suis à Comè.
Ma maman est pauvre et mon papa est mort l'année passée. Maman souffre beaucoup avant de nous donner l'argent pour manger à l'école. Le mardi, maman nous a donné 50f pour manger à l'école. A la récréation, la maman qui vend bouillie a refusé de prendre l'argent parce que c'est gratté un peu. Et je suis resté comme ça parce que maman m'a refusé de demander de nourriture chez les autres. J'ai eu mal au ventre. J'étais malade de ulcère. Et le soir, je suis allé à l'hôpital. Maman a acheté beaucoup de médicaments. Elle a pris aussi l'argent 50f qu'on a refusé à l'école et les gens ont pris ça à la pharmacie.
Maintenant que je vais bien j'ai dit que je vais vous écrire pour dire ça.
Que pourquoi les gens refusent de l'argent chez nous les enfants pour dire que c'est gâté ? Il faut dire aux gens de cesser ça. Maman ne fabrique pas l'argent. Les gens qui refusent aussi ne fabriquent pas l'argent. Et les enfants aussi ne fabriquent pas l'argent. Pourquoi on va refuser que c'est gratté ou bien que billet est déchiré ?
A cause de ça, je suis tombé malade et ma maman a payé beaucoup de médicaments.
Il faut dire aux gens de cesser ça et d'accepter tout argent. Merci.

Fiacre KPADE. 08 ans en classe de CM1, résidant à Comè

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Le Journal Nouvelle Tribune suspendu par la HAAC

Wed, 05/23/2018 - 22:16

Le quotidien *Nouvelle Tribune* de Vincent Folly vient d'être suspendu par la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC). La mesure prend effet pour compter du 23 mai 2018. Il serait reproché à cet organe de presse le non respect des règles d'éthique et de déontologie régissant la profession et la violation des dispositions du code de l'information et de la communication en République du Bénin. Il s'agit surtout d' ''injures'' et ''outrages au chef de l'État'' Patrice Talon, dans une série de publications sur plusieurs mois. Une décision que conteste Vincent Folly. Il entend user des voies légales pour faire valoir ses droits.

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Vers l'enregistrement des citoyens sans acte à l'état civil

Wed, 05/23/2018 - 20:58

Le député Gérard Gbénonchi et 14 autres de ses collègues ont initié une proposition de loi portant autorisation d'enregistrement à titre dérogatoire à l'état civil des citoyens dépourvus d'acte de naissance pour une raison ou une autre. Cette proposition de loi vise à soulager les peines des populations qui ne disposent pas d'acte de naissance. Selon les résultats du Recensement administratif à vocation d'identification de la population (Ravip), le nombre de ces dépourvus d'acte de naissance est estimé à 2 277 795 personnes et enrôlées avec la carte de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) ou sur la base de témoignages de trois personnes dont le chef de village ou de quartier. Pour les députés initiateurs de la loi, ces informations collectées dans un formulaire devraient servir plus tard, à établir à ces citoyens un acte de naissance. La proposition de loi comporte 20 articles et envisage que les maires et leurs adjoints dûment mandatés de même que les chefs d'arrondissement soient les responsables de l'enregistrement à titre dérogatoire sur le registre de naissance de l'année en cours, suivant une procédure rigoureuse bien définie.
L'honorable Gérard Gbénonchi et ses collègues souhaitent l'examen rapide du texte pour que le Parlement autorise très vite le démarrage de l'opération d'inscription à titre dérogatoire à l'état civil des citoyens concernés.
F. A. A.

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La mairie de Savalou apporte de l'aide à la zone sanitaire

Wed, 05/23/2018 - 19:56

Le maire de la commune de Savalou Prosper Yao Iroukora, a offert ce mardi 22 mai, quatre ambulances et plusieurs autres matériels à la zone sanitaire Savalou-Bantè. La cérémonie s'est déroulée dans l'enceinte de la mairie, en présence du directeur départemental des Collines, des élus communaux et des populations de Savalou.
Le don est composé entre autres de deux groupes électrogènes, quatre ambulances entièrement équipées, soixante-seize matelas, quatre cent tables et bancs et un bureau directeur. Selon le maire, les ambulances ont été offertes à la mairie de Savalou par l'Association française des ambulanciers humanitaires (Afah) avec qui il a été mis en contact par le docteur Laurent Assongba, natif de Savalou. Le médecin coordonnateur de la zone sanitaire Savalou-Bantè a apprécié l'utilité de ces matériels car dorénavant les femmes en situation d'urgence seront référées aisément. Les matériels roulants réduiront les cas de mortalité néo natale, a indiqué Dr Jacques Akpovi Houngnonvi. Il profite de l'occasion pour solliciter les cadres de Savalou et de Bantè à apporter un appui financier pour assurer la gratuité de la référence des cas urgents. L'une des quatre ambulances a été remise aux sapeurs-pompiers. Le responsable de la base M. Razak a remercié le maire et l'Afah au nom du commandant départemental du groupement des sapeurs-pompiers et a affirmé que le maire vient d'honorer une promesse qu'il avait faite auparavant à leur unité. Dr. Codjo Dandonoigbo, directeur départemental de la santé des Collines, a promis rendre compte fidèlement au ministre de la santé de cette donation que le maire de Savalou a fait à l'endroit des populations. M. Iroukora a rendu hommage au conseil communal qui a su donner son accord favorable pour son voyage en France dont le présent geste est l'un des nombreux fruits. La santé est l'une des plus grandes priorités de son action, affirme-t-il. En précisant que les quatre cent tables et bancs offerts sont acquis sur financement du gouvernement, au profit des écoles primaires publiques de Savalou, il a exhorté ses administrés à une plus grande mobilisation de ressources financières locales.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

La conservation de la biodiversité préoccupe les acteurs

Wed, 05/23/2018 - 19:51

Le ministère du Cadre de vie et du Développement durable, José Didier Tonato, a présidé, ce mardi 22 mai, la cérémonie de lancement de la semaine de la biodiversité et de la recherche forestière dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la biodiversité. Ladite cérémonie s'est déroulée à la Direction générale des Eaux, Forêts et Chasses à Cotonou en présence des cadres du ministère, des forestiers et des membres des organisations de la Société civile.
« Célébrer 25 ans d'actions pour la biodiversité », c'est le thème choisi pour la semaine de la biodiversité et de la recherche forestière. Pour le directeur général du Centre d'études et de recherches forestières (Cerf), Gaston S. Akouèhou, maître de conférences du Cames, le thème fait appel à tous les acteurs impliqués dans la conservation de la diversité biologique. Depuis vingt-cinq ans, plusieurs actions ont été menées pour la conservation et la valorisation de la biodiversité. Les Osc et des garants de la tradition ont œuvré dans le but de préserver les valeurs des plantes. Pourtant, le problème de la biodiversité persiste toujours au Bénin. Les changements climatiques, la sécurité d'approvisionnement en eau, la sécurité alimentaire, la santé publique sont autant de défis à relever. Toutes les actions doivent être menées pour mettre fin à la destruction de la biodiversité, a-t-il ajouté. Séverin K. N'Sia, directeur général des Eaux, Forêts et Chasse a mentionné que la conservation de la biodiversité, permet à l'humanité d'avoir de l'eau. Elle constitue une source de revenus pour les entreprises. Le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Didier Tonato, a souligné que les projets du Pag sont et seront exécutés en vue de la conservation de la biodiversité, notamment la mise en concession du parc de la Pendjari. L'Afrique, affirme-t-il, dispose de forêts et fleuves sacrés qui ont leur importance. Il faut donc renforcer les actions et les partenariats pour combattre la dégradation des terres et permettre la conservation de la biodiversité.

Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Bientôt un plan directeur d'aménagement du Pôle-Sud

Wed, 05/23/2018 - 18:05

Le ministre du cadre de vie et du développement durable, Didier José Tonato, a procédé au lancement, ce Mardi 22 Mai 2018, des travaux d'élaboration du plan directeur d'aménagement du Pôle-Sud qui couvre les départements de l'Atlantique et du Littoral plus la commune de Sèmè-Podji.

Selon Salomon Okiri, délégué à l'aménagement du territoire, c'est un document qui mettra en cohérence toutes les interventions dans l'espace Pôle-Sud. C'est aussi l'un des six pôles régionaux de développement définis dans le schéma national d'aménagement du territoire, a précisé le délégué à l'aménagement du territoire. Pour lui, il s'agit de doter progressivement les pôles d'un plan directeur d'aménagement qui oriente les interventions de l'espace et permette une bonne planification spatiale. Il s'agit de faire en sorte que « tout ce qui se fera par la suite puisse entrer dans un cadre de cohérence pour que nous ayons un territoire mieux aménagé, plus attractif et plus compétitif », a-t-il ajouté.
Le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, Didier José Tonato, après avoir exhorté, les différents acteurs à accompagner le processus pour que le Pôle-Sud soit doté de son plan directeur d'aménagement, a rappelé les objectifs de ce plan directeur. Pour le ministre, il s'agit de « fixer au regard des vocations retenues dans l'agenda spatial, les orientations spatiales de chaque pôle, compte tenu de l'équilibre qu'il convient de préserver entre l'extension urbaine, l'exercice des activités agricoles, des autres activités économiques et la préservation des sites naturels ». A cet effet, « les acteurs devront proposer un schéma d'organisation et d'occupation de l'espace qui met en cohérence les infrastructures et équipements structurants du pôle, et prend en compte les grands programmes et projets de l'Etat ainsi que ceux des collectivités locales et des établissements et services publics ».
Ces travaux impliquent en premier lieu, les acteurs de l'aménagement du territoire, donc des élus locaux. Leur implication permet de les mobiliser pour qu'après, le plan d'aménagement directeur soit leur bréviaire pour une meilleure orientation de leur schéma directeur d'aménagement de façon à ce que du niveau national et au niveau local, il y ait une cohérence dans tout ce qui se fait, a souligné Salomon Okiri.
Les travaux sont prévus pour durer six mois.
F. A. A.

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Société civile et professionnels informés sur les règles de concurrence

Wed, 05/23/2018 - 13:59

Le ministre de l'industrie et du commerce Serge Ahissou, a procédé ce mardi 23 mai à Cotonou, à l'ouverture des travaux du séminaire national d'information et de sensibilisation, sur la législation communautaire de la concurrence.
Le but visé par cet atelier est d'amener les membres de la société civile et tous les professionnels concernés par les règles de concurrence, à développer la culture de la concurrence. Pour le ministre de l'industrie et du commerce Serge Ahissou, la concurrence est très primordiale pour le développement économique. Ado Olivier Andaman, directeur de la concurrence à la commission de l'UEMOA, après avoir expliqué l'importance de l'atelier, a affirmé que les différents acteurs du secteur du commerce, les juristes, les économistes ainsi que les membres de la société civile doivent être informés de l'existence des règles de concurrence. Le développement de la culture de la concurrence dans les huit États membres de l'UEMOA, passe par l'accompagnement des structures nationales de concurrence, a-t-il ajouté. Durant cet atelier de cinq jours, les communications seront axées sur les ententes interdites, l'introduction au droit communautaire de la concurrence et les abus de position dominante et les pratiques assimilables.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Près de 2 milliards F pour le budget du Cos-Lépi

Wed, 05/23/2018 - 13:49

Les membres du Cos-Lépi réunis en plénière ce mardi 22 Mai 2018, ont procédé à l'élaboration du projet de budget de l'institution.
De sources proches du Cos-Lépi, ce budget tourne autour de 1,7 milliard de francs CFA et prend en compte le crédit de fonctionnement, d'investissement et de réalisations des opérations d'actualisation du fichier électoral. Selon la même source, ce budget ne prend pas en compte celui de l'Agence nationale de traitement (Ant), bras technique opérationnel du Cos-Lépi.
En prélude aux travaux d'actualisation de la Lépi, les deux derniers membres, à savoir le député Guy Dossou Mitokpè et le directeur général de l'état civil, Abdon Marius Mikpon'Aï qui, jusque là n'avaient pas prêté serment, l'ont fait devant les sept (7) sages de la Haute juridiction ce mardi, à l'occasion d'une audience solennelle. Conformément à l'article 330 du Code électoral, ils ont juré de remplir leurs fonctions avec loyauté et probité et de « les exercer avec impartialité et en toute indépendance dans le respect de la loi et d'assurer sans défaillance » les devoirs qu'elle leur impose. Le président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo, prenant acte de leur serment, les a renvoyés à l'exercice de leurs fonctions. Ils ont rejoint les neuf autres membres à savoir les députés Janvier Yahouédéhou, Sabaï Katè, Gildas Agonkan, Léon Ahossi, Corneille Padonou, Justin Adjovi, Valère Tchobo et Abiba Dafia ainsi que Armelle Ahamidé, directrice générale par intérim de l'Institut national de la statistique et de l'analyse économique (Insaé) au siège du Cos-Lépi à Agblangandan, commune de Sèmè-Kpodji pour les travaux entrant dans le cadre de l'élaboration du projet de budget.
Cette première séance des membres du Cos-Lépi a été dirigée par le président, Janvier Yahouédéou entouré des deux autres membres de son équipe dirigeante, Justin Adjovi et Sabaï Katè, respectivement vice-président et rapporteur.

F. Aubin AHEHEHINNOU

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L'accouchement à domicile, une pratique qui perdure

Wed, 05/23/2018 - 13:04

L'accouchement à domicile est encore monnaie courante dans certaines localités du département du Mono. Dans la zone sanitaire Lokossa-Athiémé, si bon nombre de femmes reconnaissent les bienfaits d'accoucher dans un centre de santé, d'autres par contre continuent de donner vie à la maison, exposant ainsi leur propre vie et celle du nouveau-né.

‘'Donner vie reste le mystère le plus grand dans ce monde des humains qui résiste encore à la curiosité. En effet, la science a pu faire connaître le processus depuis l'accouplement jusqu'à l'accouchement, mais ne parvient pas encore à savoir ce qui peut se passer exactement au cours d'un accouchement. Il apparaît donc clairement que l'accouchement, le moment où le nouveau-né sort des entrailles de sa mère reste un moment incertain où pour les professionnelles, tout peut arriver, même le pire, c'est-à-dire la mort. Face à cette incertitude, il est recommandé un suivi rigoureux de la grossesse depuis la gestation jusqu'à l'étape fatidique, l'accouchement. Personne ne sait ce qui peut arriver à l'accouchement, même pas nous sages-femmes. C'est un moment d'incertitude totale. C'est pourquoi, nous prenons les mesures d'hygiène et de santé maximales pour éviter le pire. C'est donc suicidaire l'idée même de penser accoucher à la maison loin de toutes mesures d'hygiène'', explique Pulchérie Oza, sage-femme diplômée d'Etat et responsable de la maternité de l'Hôpital de zone de Lokossa.
Mais force est de constater que malgré tout le risque que cela peut drainer, il y a encore des femmes qui, non seulement ne font pas suivre leur grossesse par des professionnels de la santé, mais accouchent aussi à la maison.
Les raisons d'un tel comportement sont souvent d'ordre économique mais parfois d'ordre culturel.

Les raisons majeures

Si l'on s'en tient aux différentes témoignages des femmes qui se rendent dans un centre de santé pour accoucher, on aurait dit que leurs sœurs qui continuent de donner vie à la maison le font par ignorance. Mais, apparemment, il y a d'autres raisons qui sous-tendent de tels comportements. Au nombre de ces raisons, il y a fondamentalement le facteur économique. Du fait que les maris soient incapables de remplir leur devoir, les pauvres dames, vivant souvent dans des villages reculés, n'arrivent pas à aller en consultation prénatale, mais accouchent à la maison pour ne pas être humiliées par les agents de santé pour leur incapacité à régler les factures.
‘'La première raison est financière. Les dames n'ont pas les moyens pour se faire suivre dans un centre de santé et du coup préfèrent accoucher à la maison.'', reconnaît Diane Kiki, sage-femme diplômée d'Etat. C'est une situation qui, malheureusement perdure encore dans nos sociétés.
Une gynécologue en consultation dans un hôpital moderne (hôpital de zone de Lokossa)
En dehors de cette raison économique, il y a parfois la situation géographique qui empêche certaines femmes à se rendre dans un centre de santé. Celles-ci sont contraintes d'accoucher à la maison du fait que, soit il n'y a pas de centre de santé proche de la concession, soit pas parce que la voie d'accès est tellement impraticable qu'elles préfèrent avoir recours à une matrone, au risque de leur vie. ‘'Moi, j'ai accouché quatre de mes six enfants à la maison. Mais je fais suivre ma grossesse dans un centre de santé. J'ai toujours accouché sans problème à la maison du fait que le centre de santé est éloigné et souvent quand j'entre en travail, je ne tarde pas avant de mettre l'enfant au monde. En ce moment là, il n'y avait pas de centre de santé à Adohoun. Donc, il fallait se rendre à Athiémé, à 7 kilomètres environs. Aujourd'hui, il y a un centre de santé et on voit de moins en moins de femmes accoucher à la maison. Mais certaines le font quand elles sont surprises par le travail, ou c'est en allant à l'hôpital qu'elles enfantent en chemin'', confesse dame Kouessiba Loko. D'autres disent que chez eux, c'est ce qui se fait et cela n'a jamais tué quelqu'un. ‘'C'est simple et moins coûteux'', soutiennent-elles.
L'autre raison qu'on ne saurait négliger est culturelle. Les femmes qui sont dans les couvents et sont interdites de tout contact extérieur, se voient bien obligées d'accoucher dans ces lieux sous la bénédiction d'un guérisseur traditionnel commis à cet effet. Mais de plus en plus, selon dame Philomène Avogniha, cette pratique tend à disparaître. ‘'Si la femme est enceinte avant d'entrer au couvent, quand le moment approche, on précipite les cérémonies pour lui permettre d'aller accoucher en toute sécurité à l'hôpital'', confie-t-elle.
La pratique de l'accouchement à domicile perdure dans certaines localités du département du Mono, même si les professionnels de la santé reconnaissent que le phénomène est en régression.
Les risques que courent les femmes qui s'adonnent à cette pratique sont énormes et parfois çà peut être fatal non seulement pour la maman mais aussi pour l'enfant qui va naître.

Quand on accroît le risque de mourir en donnant vie

Les praticiens de la médecine moderne sont unanimes là-dessus : c'est simplement dangereux d'accoucher à la maison. Cela expose la mère à de graves préjudices. Les conditions dans lesquelles l'accouchement se fait à la maison n'offrent aucune garantie hygiénique et sanitaire. ‘'Souvent, c'est sur des nattes sales non désinfectées ou sur des pagnes de mêmes caractéristiques. Il faut dire que beaucoup de paramètres de premiers soins échappent aux accoucheuses traditionnelles, n'étant pas du domaine'', témoigne Pulchérie Oza.
Une femme en plein travail prête à accoucher
Selon la sage-femme, les risques que courent ces femmes sont nombreux et multiformes. ‘'D'abord, l'hémorragie de la délivrance peut entraîner la mort de la mère et de l'enfant, si elle n'est pas maîtrisée à temps. Or, quand on accouche à la maison, on n'a pas les outils nécessaires pour vite l'arrêter. Ensuite, les soins appropriés à donner à la mère après l'accouchement ne sont souvent pas observés. Ce qui peut provoquer l'anémie chez la femme et la conduire dans un état clinique critique. Les femmes qui accouchent à la maison peuvent aussi développer des infections graves du fait que les conditions dans lesquelles l'accouchement a eu lieu ne sont pas propices et indiquées à cause du manque d'hygiène. L'enfant aussi peut être infecté et même mourir de cette infection. Et si ces infections sont mal traitées chez la femme, elle peut avoir les trompes bouchées entraînant ainsi sa stérilité. Enfin, une conséquence qui rend la vie difficile à l'enfant plus tard, est relative à son état civil. Les enfants nés à la maison ne sont ni enregistrés, ni déclarés et des fois les parents eux-mêmes se perdent dans la date de naissance de leur progéniture. Ces enfants sont donc sans acte de naissance et c'est quand sonne l'heure de les inscrire pour examen que tous les problèmes se posent à lui'', poursuit-elle.
Il apparait donc clairement qu'accoucher à la maison, c'est accroître considérablement les risques de mourir en voulant donner vie. Car si la mère et/ou l'enfant ne meurent pas à l'accouchement, on « tue » de toute façon l'enfant qui n'existe pas parce que n'ayant pas été déclaré et donc sans acte de naissance. ‘'Nous n'avons jamais reçu des déclarations de naissance des enfants nés à domicile. Donc, visiblement ils ne sont pas enregistrés. C'est un peu comme des enfants qui n'existent pas. Les déclarations nous viennent des centres de santé et parfois nous allons nous-mêmes, sur instruction de l'actuel chef d'arrondissement de Lokossa, récupérer les fiches de naissances afin d'établir les actes dans les 24 heures'', a expliqué Adrien Togbé, secrétaire à l'état civil à l'arrondissement de Lokossa.
Face à toutes ses conséquences fâcheuses, les professionnels de la santé maternelle proposent qu'à côté des efforts que le gouvernement fournis déjà en rapprochant les unités villageoises de santé des populations, des séances de sensibilisation s'intensifient pour que tombent les barrières de tous ordres qui empêchent les femmes de se faire suivre de la grossesse jusqu'à l'accouchement. Car, la qualité de la santé et l'avenir à assurer aux enfants doivent prévaloir sur toutes autres raisons.

Un phénomène en nette régression
Aujourd'hui, le phénomène n'a plus la même ampleur que par le passé dans la zone Lokossa-Athiémé. Les populations ont suffisamment pris conscience et essaient tant bien que mal de respecter les conseils des sages-femmes de leur localité. ‘'Avec la proximité des centres de santé, on assiste de moins en moins à ce phénomène. Les femmes y vont accoucher sans problème. C'est un grand soulagement. Car si moi personnellement, je n'ai pas eu de problème en accouchant quatre fois de suite à la maison, j'en connaissais qui y avaient laissé leur peau et même perdu leur enfant'', confesse dame Loko, soudainement plongée dans la tristesse en se remémorant certains événements dramatiques.
Une matrone en consultation, mais ce phénomène tend à disparaître
‘'Nous recevons de moins en moins ces cas. Mais des poches de résistance existent. C'est aussi vrai que nous avons des fois recours à des matrones qui les accompagnent pour la délivrance. Mais, on peut toujours dire que les femmes ont compris et que le phénomène prend de recul dans cette zone'', souligne une des responsable de la maternité d'Adohoun qui a requis l'anonymat. ‘'C'est la preuve que les multiples sensibilisations en la matière et le rapprochement des centres de santé des populations ont été d'une efficacité certaine et le gouvernement doit pouvoir continuer le combat'', recommande-t-elle.
D'une façon générale et selon les témoignages concordants, il apparaît que le phénomène d'accouchement à domicile est en train d'être conjugué au passé dans la zone sanitaire Lokossa-Athiémé.
Cette pratique que certains qualifieraient d'imprudent et ancestral, est en voie de disparition. Mais tant qu'une seule femme continue d'accoucher à la maison, au mépris des règles élémentaires en matière de santé et d'hygiène, il reste à faire et les autorités compétentes ne doivent pas baisser la garde.

Cokou Romain AHLINVI

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Lettre de plaidoyer Plus d'enfants mendiants dans nos rues

Wed, 05/23/2018 - 12:13

83 lettres reçues ce jour et une seule venant du nord du Bénin. Et c'est aussi celle qui a intéressé les membres du jury. Mobinatou, en classe de 5e au complexe scolaire privé Solidarité de Kandi, nous demande d'agir urgemment afin qu'il n'y ait plus d'enfants mendiants dans nos rues. Revendication légitime chère Mobinatou, et nous nous faisons le devoir de la vulgariser :

*CAMPAGNE NATIONALE DE PLAIDOYER DES ENFANTS*

Mobinatou, depuis Kandi dans le département de l'Alibori au Bénin

Ma lettre de plaidoyer :

J'écris pour le Maire de la Commune de Kandi

Objet : Plus d'enfants mendiants dans nos rues

J'ai écrit cette lettre avec des amis de mon Collège qui sont aussi soucieux comme moi.
Chaque jour dans notre localité, nous constatons un bon nombre d'enfants qui mendient toute la journée. Ces enfants mènent une vie difficile. Ce sont souvent des enfants de parents pauvres ou très très âgés. Des fois, quand ils tombent malades, on les voit se coucher dans des coins des rues, des marchés, sauf si quelqu'un les amène à l'hôpital pour être soignés. Tout cela nous rend très soucieux car leur place doit être, comme moi, à l'école. Pourquoi c'est comme ca ? Nous ne savons pas.
Mais nous sommes sûrs que notre Maire peut régler cette situation.
Nous attirons votre attention sur ce fléau afin de faire bénéficier à tous les enfants du « droit à l'éducation », parce que la commune de Kandi nécessite une attention particulière.
Nous prions les gens qui financent les projets d'aider ces enfants et leurs parents.
Je vous remercie.

PORON'DOURO Mobinatou, Elève en classe de 5e au Complexe Scolaire Solidarité de KANDI

Lu et autorisé pour large diffusion
@ANACEB
Mail : conseilenfant@gmail.com
Tel : +229 96779473

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