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Updated: 2 months 1 week ago

In memoria : OUATTARA GO GEORGES

Tue, 14/02/2023 - 07:30

Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais. »
15 février 2011 – 15 février 2023

Il y a de cela 12 ans que, s'endormait dans l'espérance de la résurrection notre bien aimé OUATTARA Go Georges, Conseiller de Santé à la retraite.
A l'occasion de ce triste anniversaire, Les familles OUATTARA, TRAORE, et alliées à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Bouendé, Karankasso Sambla, Torosso, Banfora, Abidjan, Dakar, Bamako,

Les enfants, Charles Desiré, Jean Serge, Jacqueline, Théodore Raoul,
Les petits enfants Florencia, Linda, Sarah, Cédric, Ariane, Yvan,
Et arrière-petit-enfant Yoan.

Invitent tous ceux qui l'ont connu et aimé à avoir une pieuse pensée pour le repos de son âme.

UNION DE PRIERES

Categories: Afrique

Décès de BAMBARA Lalé Alphonse et BAMBARA Lalbila Mathieu : Remerciements et faire part

Tue, 14/02/2023 - 07:30

« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra. » (Jean 11, 25)
Sa Majesté le Naaba Koom de Garango, - La famille de feu Nabikinga BAMBARA à Garango, - La grande famille BAMBARA à Garango, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Kaya, Kombissiri, Tenkodogo, Côte d'Ivoire, Gabon, Italie, France, Angleterre, Canada et aux Etats Unis d'Amérique.

La communauté des Pères Rédemptoristes, - La communauté Bissa en Italie, - Naaba Tigré de Pakala, Naaba Zoom Wobgho II de Guerma, Naaba Sigiri de Boussouma, Naaba Salmzaré de Zigla Koulpélé, Naaba Youga de Boura, Naaba Zêdo de Magourou, - Les familles BILA, ZIGANI, GOUEM, BANDAOGO, ZOURE et SARE

Les Enfants et les familles alliées vous réitèrent leurs remerciements pour toutes les formes de soutien que vous leur avez apportés lors du décès de leurs fils, pères, grand-pères et arrières grand-pères BAMBARA Lalé Alphonse et BAMBARA Lalbila Mathieu, respectivement le 19 Septembre 2020 en Italie et le 25 Octobre 2021 à Garango. Par ailleurs, ils vous convient à la messe de funérailles de leurs chers regrettés les 17 et 18 février 2023 à de Garango.

Chronogramme
Vendredi 17 février à 20 h : Veillée de prière pour les défunts ; - Samedi 18 février à 9h : Messe de funérailles Suivie de la bénédiction des tombes à domicile.
« Donne-leur, Seigneur, le repos éternel. »

UNION DE PRIERE !

Categories: Afrique

In memoria : COMPAORE Bouraima Thierry

Tue, 14/02/2023 - 07:00

« Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux car leurs œuvres les suivent. »

13 Février 2022 – 13 Février 2023

Il y a de cela un an que nous quittait pour la patrie céleste notre bien aimé COMPAORE Bouraima Thierry, précédemment Directeur Général du Cabinet d'architecture IDA.

A l'occasion de ce triste anniversaire, Sa majesté le Mogho Naaba BAONGO Naaba KANGRE, chef de canton de Koubri

Les grandes familles COMPAORE, ILBOUDO à Koubri, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso,

La grande famille alliée DONDASSE à Kombissiri, Saponé, France et Etats-Unis,

Son épouse COMPAORE née DONDASSE Blandine, ses enfants et petits enfants,

Renouvellent leurs sincères remerciements à tous ceux qui leurs ont témoigné compassion et soutiens multiformes depuis cette douloureuse circonstance.

En sa mémoire, ils invitent tous ceux qui l'ont connu et aimé à avoir une pieuse pensée pour le repos de son âme.

UNION DE PRIERES

Categories: Afrique

Affaire usine de coton hydrophile : « Tout ce que je souhaite, c'est qu'ils remettent mon unité en place pour que je puisse reprendre mes activités », supplie Dr Céline Kontyaré/Kobéané (SOFACOB)

Fri, 20/01/2023 - 23:57

Dr Céline Kontyaré/Kobéané est la promotrice de la Société de fabrication de coton burkinabè (SOFACO-B). Une unité de fabrication de coton hydrophile au Burkina Faso, la seule du genre dans la sous-région. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux affirme qu'elle a eu des déboires avec Wendkuni Bank International (WBI).

Après avoir contracté un prêt avec cette banque et malgré l'existence d'une garantie, son unité de fabrication a été démontée et saisie par les huissiers et avocats de ladite banque. Cette situation, difficile à comprendre pour la jeune pharmacienne, a mis plus d'une cinquantaine de personnes au chômage technique et laissé des bons de commandes non honorés. En attendant le règlement définitif de cette affaire, dans un entretien accordé au journal Lefaso.net ce vendredi 20 janvier 2023, Dr Kontyaré souhaite la réinstallation de ses machines afin qu'elle puisse continuer ses activités et honorer ses engagements envers ses créanciers, clients et employés.

Pharmacienne de son état, Dr Céline Kontyaré/Kobéané s'est également lancée dans l'entreprenariat, suivant l'idée du père de la révolution burkinabè Thomas Sankara qui disait ceci : « Produisons ce qu'on nous consommons et consommons ce que nous produisons ». En effet, elle s'est rendu compte que malgré son rang de premier producteur de coton en Afrique à plusieurs reprises, le Burkina Faso importe du coton de la Chine ou de l'Inde à des fins médicaux. Elle décide d'aller se faire former en Chine et de revenir créer son usine de fabrication de coton hydrophile avec du coton 100% burkinabè.

Avec ses économies et le soutien de ses proches, elle va se former et se procurer onze machines d'une valeur de plus de 100 millions de francs pour mettre en place la SOFACO-B. Une usine de production de coton hydrophile 100% burkinabè qui emploie une cinquantaine de personnes. Très rapidement, cette jeune entreprise devient une fierté et une référence dans la sous-région. Mais les rêves et les ambitions de Dr Kontyaré vont se heurter à certaines réalités de l'entrepreneuriat du pays des hommes intègres.

La jeune entreprise de la jeune pharmacienne connaitra ses premières difficultés dès son ouverture en raison de la réticence des autorités sanitaires qui semblaient se méfier de ses produits. « C'est une première au Burkina Faso et dans toute la sous-région. Donc la mise en œuvre du projet était truffée de difficultés. Je suis allé en Chine me former et j'y ai acquis le matériel pour l'installation de l'usine. J'ai mis l'usine en place vers fin 2016, et j'ai produit le coton en 2017, en 2018 et j'ai stocké parce que l'Etat n'avait pas pris l'engagement de m'accompagner. On a stocké et on était en train de fermer l'usine parce qu'ici les gens étaient encore réticents malgré le fait que j'ai fait certifié ce coton par le laboratoire national. En passant, c'est le seul coton qui est certifié au Burkina Faso », assure Dr Kontyaré.

Du coton hydrophile 100% burkinabè produit par la SOFACO-B de Dr Kontyaré

Mais la SOFACO-B sera sauvée miraculeusement par un client malien, fier de consommer un produit 100% africain. « Il a fallu qu'un collègue malien présente le produit et que des pharmaciens maliens s'engagent à m'accompagner. Et grâce à cela, le stock a été vidé au bout de deux commandes. Ce qui a permis à l'usine de tenir et de renaitre. Après cela, j'ai eu l'accompagnement du gouvernement burkinabè et la CAMEG a commencé à consommer nos produits », explique-t-elle.

La demande va ensuite augmenter. Elle va donc contracter un prêt de 25 millions de FCFA à WBI, en laissant comme garantie un permis urbain d'habitation (PUH) d'une valeur de 35 millions afin d'augmenter la capacité de production de l'usine. Après l'acquisition de onze machines d'une valeur de plus de 100 millions de FCFA, elle aura 25 millions de FCFA de la banque pour l'acquisition de trois machines supplémentaires.

Ce prêt sera le nœud de ses problèmes et va signer l'acte de fermeture de son usine. Une fermeture qui dure depuis plusieurs mois, malgré les investissements colossaux. Juste après l'installation des machines sur le site de Kossodo, Dr Kontyaré aura des démêlés avec son bailleur qui lui demande de libérer les locaux. N'ayant pas le choix, elle délocalise l'usine sera à Pabré, sur un site acquis depuis 2014. Malgré les difficultés et ne voulant pas perdre la clientèle qu'elle a eu du mal à conquérir, l'usine fonctionnera avec un groupe électrogène loué un mois sur trois, selon Dr Kontyaré.

C'est alors qu'elle traverse ces difficultés que la banque va lui réclamer le remboursement du prêt allant jusqu'à saisir la justice. Malgré ses explications et supplications, la banque ne cèdera pas. La situation lui fait rater une subvention qu'une ONG voulait lui accorder et éponger une partie de ses dettes. « J'avais eu même une ONG, prête à me subventionner pour le remboursement d'une partie des équipements. J'ai été auprès de cette banque avec un courrier pour les formalités administratives et autres. Malheureusement je n'ai pas eu gain de cause et je n'ai pas pu bénéficier de cette subvention », regrette-t-elle.

Absente au procès pour des raisons qu'elle n'a pas voulu dévoiler, elle recevra de la part d'un huissier, une ordonnance de paiement au profit de la banque. L'huissier procédera par la suite à la saisie de l'usine. Une chose que Dr Kontyaré a du mal à comprendre. Pour elle, l'usine est un bien immeuble, par conséquent ses machines ne devraient pas être arrachées, à ne moins qu'un autre jugement ne le décide.

La pharmacienne va malgré tout contacter un avocat pour négocier avec l'huissier. « Avant que mon avocat me fasse un retour, un matin vers 7 heures, deux cargos de CRS sont venus encercler mon usine. L'huissier me dit qu'ils sont venus pour enlever les machines. Je lui ai fait savoir que le dossier est entre les mains d'un avocat et il répond que l'avocat ne l'a jamais appelé. Je lui ai demandé de m'accorder du temps, afin que je trouve une solution, prouver au moins ma bonne foi. Il m'a répondu qu'il était venu ramasser les machines pour aller les vendre, pas pour faire un débat avec moi », a-t-elle laissé entendre.

C'est après avoir obtenu un branchement de la SONABEL pour la reprise de l'activité que la saisie est intervenue, selon Dr Kontyaré, qui y voit une volonté manifeste de nuire à ses activités. « Dès que j'ai eu la SONABEL (électricité), j'ai pris des avances avec des clients au Mali et au Burkina Faso pour pouvoir payer la fibre. Dès que le coton est venu, dans la même semaine, ils sont venus arracher les machines. Cela veut dire qu'on me surveillait, quand l'usine était fermée, ils ne venaient pas et dès que j'ai eu la SONABEL et que j'ai commencé à fonctionner, ils sont venus. Je leur ai expliqué, supplié de me laisser livrer les commandes afin d'honorer la dette même si c'est 50%. J'étais prête à signer des engagements pour virer l'argent des commandes directement dans leurs comptes mais l'huissier est resté catégorique », confie-t-elle.

« Les machines que les Chinois sont venus installer en un mois, ils les ont arrachés en une demi-journée, trimbalées avec des grues. Quand mon comptable a voulu filmer la scène, ils ont retiré son téléphone et l'ont mis dehors. Ils sont venus trouver le personnel en train de travailler, ils ont mis tout le monde dehors. Ce qui m'a choqué, dix jours après, ils sont venus afficher un avis de vente sur mon portail, qu'ils vont vendre les machines dans les dix jours qui suivent. Comment peuvent-ils trouver un acquéreur en quelques jours alors que personne n'exerce cette activité dans la sous-région ? », s'interroge-t-elle.

Dr Céline Kontyaré/Kobéané, donnant sa version des faits

Dr Kontyaré contactera un autre avocat qui s'est focalisé sur le fait que c'est un bien immeuble. Selon elle, lorsque l'avocat de la banque a vu cette plainte, il a sommé l'huissier de restituer les machines qui sont entreposées depuis le mois de mai chez lui toujours à cause de la banque.

« A ma grande surprise, le premier juge à recevoir la plainte a ordonné de surseoir à la vente, donc ils n'ont pas pu vendre. Avant qu'il ne délibère, on m'informe que ce juge a été muté. Le deuxième nous dit que la plainte n'est pas recevable et mon avocat a fait appel. Depuis le mois de juillet 2022, ça fait le 3e ou 4e juge qu'on mute. A chaque fois que le dossier tombe entre les mains d'un juge, il est muté avant d'avoir pu délibérer. Entre temps, l'avocat de la banque était devenu silencieux, on ne comprenait plus. Suite à cela et à notre grande surprise, on a reçu un courrier où la banque dénonce les agissements de l'huissier en question et s'en démarque, le dénonce et déclare que le matériel est saisi par une tierce personne », assure Dr Kontyaré.

Elle qui pensait que c'était un acte de bonne foi de la banque va vite déchanter. Un deuxième courrier suivra, avec un nouvel huissier qui maintient la saisie du matériel et entend le vendre. Selon elle, ils sont allés à l'usine avec la date de vente des machines. « J'estime qu'une usine qui fonctionnait et qui vous demandait du soutien, vous ne pouvez pas venir lui donner un coup de grâce. Vous avez une garantie et quel que soit le problème, vous avez un moyen de pression. D'autant plus que sur 14 machines, votre argent n'a pu acquérir que trois. Vous ne pouvez pas venir vider mon usine, vider tout le coton, le jeter au sol, piocher et défoncer les machines », déplore-t-elle.

Selon ses dires, le lendemain, elle entrera en contact avec la directrice générale de Wendkuni Bank International qui refuse d'aborder le sujet et la renvoie chez l'avocat et l'huissier. Suite à la vidéo de dénonciation publiée sur les réseaux sociaux « contre son gré par son oncle », son problème est mis sur la place publique. Depuis lors, elle reçoit des appels de soutien de confrères, ou des prises de contact des autorités notamment de la primature, du ministère du commerce, de la santé, etc.

A l'heure actuelle, tout ce que Dr Céline Kontyaré/Kobéané souhaite, c'est la reprise effective de ses activités afin de permettre à ses employés de retrouver leur travail. « Ce que j'attends, ce que je souhaite, au-delà de tout contentieux, au-delà de tout préjudice moral, financier que j'ai pu subir, je veux juste récupérer mon unité, rappeler mes employés et reprendre mes activités, honorer mes commandes qui continuent d'arriver, même de l'extérieur, du Mali, du Niger, de la Côte d'Ivoire, etc. C'est mon cri de cœur à l'endroit des autorités », a-t-elle souhaité.
Nous avons contacté la banque pour avoir sa version des faits. Elle promet un communiqué de presse pour situer l'opinion.

Mamadou ZONGO
Photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Insécurité au nord du Burkina : « Ceux qui tentaient de se cacher étaient froidement abattus », témoigne un rescapé de Bouloulou

Fri, 20/01/2023 - 23:55

Face au terrorisme, la situation sécuritaire semble davantage se détériorer dans certaines zones au Burkina Faso, jadis paisibles. Ce, malgré les initiatives, mais aussi les nouvelles stratégies déployées par l'armée pour inverser la tendance. C'est notamment le cas de la partie nord, où plusieurs personnes de villages visités par des hommes armés ont été contraintes de fuir leurs domiciles pour avoir la vie sauve. À ce sujet, nous avons eu un entretien avec l'un des rescapés, monsieur Ilboudo (nom d'emprunt), le mercredi 18 janvier 2023 à Ouahigouya. L'homme nous relate les faits.

C'était dans la soirée du mardi 10 janvier 2023, introduit monsieur Ilboudo pour nous situer dans le temps et dans l'espace de l'évènement. « Les terroristes sont arrivés en grand nombre à Bouloulou, localité située dans la province du Zondoma. J'ai passé la journée à Ouahigouya ce jour-là et je suis rentré dans la soirée. À mon arrivée, sur la place du marché, j'ai trouvé une foule qui s'entretenait autour d'un sujet. Alors, ils m'ont invité à me préparer et à me joindre à eux pour protéger le village. Ils disaient également que selon les rumeurs en provenance de Bougnam, localité située dans la commune de Gourcy, la situation est délicate. Certaines sources précisaient que les habitants de Lago ont appelé pour prévenir d'une probable attaque de terroristes contre notre village », plante-t-il ainsi le décor.

Bien avant la venue des terroristes, M. Ilboudo explique que quelques habitants de la localité s'étaient organisés pour les affronter. C'était entre 18h et 20h, précise-t-il.
« Nous avons veillé pendant une bonne partie de la nuit. J'ai quitté l'équipe vers deux heures du matin. Les autres, constitués majoritairement de Koglwéogo, étaient restés aux aguets. C'est autour de 4h du matin que la sentinelle a été levée et chacun a rejoint son domicile », poursuit M. Ilboudo.

C'est donc sous l'effet de la fatigue, après des heures de veille que M. Ilboudo et ses compagnons se séparent. Ce qui constitue une belle opportunité pour les forces du mal de s'infiltrer et prendre le village en otage. « Ils sont alors arrivés autour de six heures du matin. Ils se sont disloqués en groupes de dix voire quinze personnes par équipe. Ces équipes ont encerclé le village. Ils ont commencé à tirer et les balles pleuvaient sur nos toits pendant que nous nous étions terrés dans nos maisons », confie sieur Ilboudo.

Deux mines artisanales dissimulées

Cette attaque a causé plusieurs morts mais aussi des dégâts considérables, renchérit-il. « Ils ont semé beaucoup de dégâts et ont tué cinq personnes qui ont pris des balles dans la débandade. Ceux qui tentaient de se cacher étaient froidement abattus. Mais entre notre village et celui de Sahn, il y a une voie rouge. Sur cette voie, ils ont dissimulé deux mines artisanales. Un habitant du village de Sahn qui se rendait chez nous pour s'imprégner de la situation y est resté. Pendant la débandade, un taxi-moto a pris la même voie avec des passagers à bord. Il a malheureusement heurté la deuxième mine occasionnant des blessés graves dont un s'est vu amputer une jambe au CHU de Ouahigouya. Dans le village, ils ont brûlé des motos, des taxis-motos des hangars et emporté du bétail. Un de nos frères a perdu treize moutons, un taxi-moto et une moto dans les flammes. Un autre s'est vu arracher sa moto et son taxi-moto ».

Une attaque sanglante durant laquelle les terroristes ne laisseront aucun message. Mais qui sonne bien plus qu'un avertissement, mettant en exergue l'adage : « qui n'est pas avec moi, est contre moi ». Car, avant cette incursion, un appel de ralliement aux forces obscures avait été lancé sans succès.

« Au tout début de la saison des pluies écoulée, ils sont arrivés dans notre village. Ils ont conduit tout le monde dans la mosquée. Un des leurs a pris la parole. Il nous a dit que leur combat était un combat religieux. Il poursuit en soutenant qu'ils n'ont aucun problème avec une ethnie. Que nous soyons Mossi ou Peulh, cela ne constitue en aucun cas un obstacle. Il a invité les habitants de Bouloulou à se joindre à eux pour prendre les armes et combattre pour la religion. Après leur départ, le village n'a fait aucun signe dans le sens d'une probable adhésion à leur cause », témoigne M. Ilboudo tout affecté.

Avant de poursuivre timidement, car visiblement terrifié par les violences qu'il a personnellement vécu avec les membres de sa famille. « Je suis parti du village avec mon épouse et mes quatre enfants. Tous les habitants du village ont décidé de partir. Nous avons bougé après l'enterrement des corps des victimes ».

Pour fuir la fureur de ces hommes sans foi ni loi, ils décident de se rendre dans un premier temps à Soumgnaga, un village situé à la sortie de la ville de Ouahigouya, côté sud, sur la RN2. « J'y ai trouvé un taxi-moto pour y convoyer ma famille. J'ai demandé asile à une connaissance dans ce village. Mais mon tuteur n'avait malheureusement pas de locaux disponibles pour nous. Alors, il m'a demandé de chercher le nécessaire pour ériger un abri dans sa cour. Je me suis donc rendu au marché pour acheter le nécessaire afin d'installer le hangar qui fait désormais office de logement pour ma famille et moi », ajoute M. Ilboudo. C'est donc après un bref séjour à Soumgnaga, qu'il effectue le déplacement de Ouahigouya pour le recensement des personnes déplacées internes.

Forêt infestée de terroristes…

A l'en croire, le nombre de PDI risque de gonfler davantage, une dizaine de villages ayant été sommés par les terroristes de déguerpir dans les meilleurs délais.
De son côté, Idrissa Sawadogo, chargé de statistiques de la direction régionale de l'action sociale, explique que le relogement d'anciens PDI pose problème. « Certains ressortissants des villages récemment pris pour cibles par les attaques, avaient offert un abri aux premières PDI quand leurs villages n'étaient pas menacés. Avec la nouvelle situation, ces derniers expulsent les PDI qu'ils avaient accueillis afin de libérer de la place pour leurs propres parents nouvellement arrivés à Ouahigouya dans les mêmes circonstances », assure M. Ilboudo.

Mais le nouveau déplacé interne estime que sa famille et lui ont plutôt de la chance : « Notre tuteur s'occupe assez bien de nous. Il nous donne à manger. Nous sommes arrivés avec une petite quantité de mil. Par ailleurs, j'ai été rejoint là-bas par mes frères aînés. Ce qui complique un peu la situation, car nous ne pouvons plus retourner à Bouloulou pour chercher des vivres. Nous tentons de nous adapter à la situation mais elle demeure périlleuse. Comme vous le voyez, je suis dans le rang pour le recensement. J'attends patiemment mon tour ».

Ce qu'il souhaite ardemment à présent, c'est la libération de leur village par les FDS. Cependant, fait-il observer, l'immense forêt qui se trouve entre son village (Bouloulou) et celui de Lago sert couramment de zone de refuge des malfaiteurs. « Un véhicule à quatre roues ne peut être efficace en ces lieux. Il faudrait alors détruire cette forêt afin de déloger les malfrats qui y vivent. Tant que cette forêt entre Rassouly, Tarba, Ouélé, existe, ce combat risque d'être difficile. Les terroristes peuvent trouver refuge facilement dans cette brousse », conclut-il. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Abdou-Azize TAO
Avec Hamed NANEMA
Lefaso.net

Categories: Afrique

Lutte contre le terrorisme au Burkina : Enlèvement des femmes à Arbinda, un acte de guerre à valeur castratrice

Fri, 20/01/2023 - 23:50

Les 12 et 13 janvier 2023, les groupes armés ont fait un acte inédit dans notre pays : ils ont enlevé une cinquantaine de femmes de la commune d'Arbinda. Les femmes sont celles qui paient le plus lourd tribut de cette guerre depuis 2015. Elles sont violentées dès qu'elles s'aventurent en brousse. C'est pour cette raison qu'elles y vont en groupes, mais les assaillants voulaient plus cette fois et surtout par cet acte symbolique de rapt immense, un message est adressé aux hommes du Burkina. Ils nous disent que non seulement ils sont les maîtres de la brousse, mais aussi de nos femmes. Qui peut le leur contester ?

C'est vraiment un sentiment d'extrême vulnérabilité qui nous habite tous quand on voit le délitement sécuritaire du pays. Avons-nous emprunté le chemin de la sauvegarde et de la restauration ? Qui sont ceux qui ont enlevé les femmes d'Arbinda ? Quel sera leur sort aux mains de leurs ravisseurs ? Pourquoi ces femmes n'ont-elles eu que pour seul recours de braver la mort pour aller chercher des feuilles et des fruits pour nourrir leur famille ? Sommes-nous capables aujourd'hui, d'organiser un convoi de ravitaillement terrestre dans les zones à forts défis sécuritaires ?

Ce sont des résistantes qui viennent d'être enlevées aux environs d'Arbinda il y a une semaine. Elles ont refusé d'abandonner leurs terres, villages, habitations, et maigres biens, pour prendre les routes et aller ailleurs vivre de mendicité. Ce sont des résistantes abandonnées de tous, principalement de l'Etat burkinabè, du gouvernement et de tous ceux qui ont en charge la sécurité du pays et de ses habitants. Ces femmes vivaient l'enfer mais ne baissaient pas les bras, ne courbaient pas l'échine et cherchaient par tous les moyens à vivre libres chez elles, sur la terre de leurs ancêtres.

Quel sera le sort de ces femmes ?}

Elles ont été enlevées par des hommes armés, probablement un des groupes terroristes qui nous disputent le territoire. Dans cette partie du pays qui fait partie du Liptako-Gourma, aussi appelé la zone des trois frontières, il y a le GSIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans) affilié à Al Qaida au Maghreb islamique, et l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Les enlèvements de femmes et de jeunes filles sont un mode opératoire usité de l'Etat islamique et sa franchise africaine Boko Haram au Nigéria est connue pour l'enlèvement de jeunes pensionnaires d'un collège à Chibok au Nigéria.

L'Etat islamique l'a pratiqué en Irak et en Syrie. Selon le Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) dans un communiqué du 18 janvier 2023, lu sur sa page Facebook, ce sont en bonne proportion des jeunes filles qui ont été enlevées. « Suite à ces informations, le Mouvement a établi une liste, non exhaustive, de soixante-une (61) femmes enlevées, dont au moins vingt-six (26) âgées de moins de 18 ans. »

L'enlèvement n'a pas été revendiqué comme la plupart des opérations des groupes armés depuis ces dernières années. Les groupes terroristes qui se sont adonnés à ces actes odieux comme Boko Haram et l'EIGS n'ont jamais caché qu'elles (les femmes) étaient destinées à servir comme esclaves sexuelles ou être mariées de force à leurs combattants.

Le gouvernement est face à un nouveau problème que le pays n'a pas encore connu ? Il faut libérer ces femmes au plus vite pour que le pire n'arrive pas. Notre pays, pour l'instant, n'a aucune expérience connue de nous de libération d'otages des mains de groupes terroristes. Naturellement les libérations sous Blaise Compaoré ne comptent pas puisque nous étions le médiateur choisi par eux et roulant pour eux.

Arbinda sous embargo

Pourquoi ces femmes sont-elles allées en brousse ? Elles sont allées chercher des fruits sauvages comestibles et des feuilles. C'est de cela qu'elles nourrissent leur famille car depuis novembre 2022, il n'y a plus rien à manger à Arbinda situé à 90 Km de Djibo, chef-lieu de la province du Soum dont il dépend et qui vit aussi souvent sous le blocus des terroristes sans ravitaillement. Arbinda est aussi éloigné de 104 Km du chef-lieu de la région Dori. La situation d'embargo était connue des autorités des lanceurs d'alerte avaient interpelé les autorités et la population en désespoir de cause avait pillé un magasin de la SONAGESS qui avait des vivres entreposés à Arbinda.

Voilà près de deux mois que nous refusons de porter secours à nos sœurs et frères en détresse, et les premiers en cause sont ceux qui sont en responsabilité. C'est la faim qui a poussé ces femmes en brousse et c'est l'absence de ravitaillement du village qui est la cause première.

Depuis le drame de Gaskindé le 26 septembre 2022, aucun convoi terrestre de ravitaillement n'a été organisé. Notre armée reste muette sur ses défaillances. On se demande si elle recherche la rationalité qui se cache derrière ses défaites. C'est en démêlant les fils du pourquoi du comment que l'on avance et l'on apprend de ses erreurs. Sinon on se condamne à vivre les mêmes erreurs du passé et à avoir une peur bleue de la reproduction de l'évènement traumatique.

C'est normal, c'est humain que le nom d'Arbinda et la route d'Arbinda fasse peur parce qu'ils évoquent des drames de notre guerre, des moments où nous avons accusé d'énormes pertes en 2019. Lors d'une attaque du détachement militaire le 24 décembre 2019 qui a fait 35 morts chez les civils dont 31 femmes et 7 FDS (Forces de défense et de sécurité 4 gendarmes et 3 militaires).

L'attaque a duré trois heures et a été repoussé par l'intervention de l'aviation laissant 80 terroristes au sol.
Arbinda c'est aussi le souvenir douloureux de l'attaque d'un convoi de civils escorté par les FDS et les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) le 18 août 2021 sur l'axe Gorgadji-Arbinda. La douleur est toujours vive car le triste bilan est de 65 civils, 15 FDS et 6 VDP décédés suite au guet-apens des groupes terroristes.

Est-ce que ce sont ces souvenirs traumatiques qui empêchent d'organiser le ravitaillement ? Pourquoi l'armée n'essaie pas d'associer le maximum de gens à la recherche de solutions, peut-être que des compétences existent dans le civil pour convoyer des vivres dans ces zones ? En lançant un appel d'offres, elles verraient les solutions proposées et les nouvelles idées pour organiser la sécurité des convois. Si on doit dépendre du PAM pour ravitailler nos populations c'est encore un abandon de notre souveraineté.

Car en le faisant nous-même, nous luttons pour la sauvegarde de notre bien, de notre territoire, de notre pays. Le président du MPSR II, le capitaine Ibrahim Traoré s'est présenté comme celui qui parle du côté des populations qui n'ont rien à manger, qui mangent des herbes (sic), il avait visage détendu et heureux à l'université Joseph Ki-Zerbo face aux étudiants qu'il a quitté il y'a une dizaine d'années, c'est vrai que tout est urgent, mais la sécurité est plus urgente.

En disant cela, on ne demande que ce que le MPSR I et II ont promis : se consacrer prioritairement à la lutte contre l'insécurité qui connaît des accès de fièvre dans tout le nord du pays de l'est à l'ouest. Selon des informations de dernière minute de l'AIB, les femmes auraient été retrouvées. Nous attendons les détails à venir, et maintenons la présente analyse.

Sana Guy
Lefaso.net

Categories: Afrique

Révocation de la trésorière de l'ambassade du Burkina à Ottawa : Le syndicat des agents du trésor dénonce un « abus de pouvoir »

Fri, 20/01/2023 - 23:45

Trésorière auprès de l'Ambassade du Burkina Faso à Ottawa au Canada, l'inspecteur du trésor, Pulchérie Tapsoba/Lagwaré, a été révoquée, en conseil des ministres, mercredi 18 janvier 2023. En réponse à ce qu'il qualifie de « décision hasardeuse et d'abus de pouvoir », le syndicat autonome des agents du trésor du Burkina (SATB) a organisé une conférence de presse, ce vendredi 20 janvier 2023.

Le 13 juillet 2022, le conseil des ministres nommait Wendengoudi Tapsoba au poste de Trésorier de l'Ambassade du Burkina à Ottawa en remplacement de l'inspecteur du trésor, Pulchérie Tapsoba/Lagwaré. Cette dernière occupait ce poste depuis novembre 2019. Le ministère des affaires étrangères lui reproche des fautes de gestion comptable et financière à l'ambassade.

Selon le syndicat autonome des agents du trésor du Burkina, le remplacement de Pulchérie Tapsoba/Lagwaré est irrégulier et aurait dû se faire sur présentation d'une faute de gestion comptable et financière. « La bonne démarche pour établir la faute de gestion d'un comptable public consiste à envoyer une mission d'inspection pour examiner la gestion et produire un rapport pour situer les responsabilités. Malheureusement, la décision avait été prise sans aucune inspection de la gestion de la trésorière », regrette M. Belembaogo Boukaré, secrétaire général du SATB.

Belembaogo Boukaré, secrétaire général du SATB

De quoi a peur l'autorité ?

Il note que la mission de contrôle diligentée par le ministre Olivia Rouamba, à la suite de celle de l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC), fin 2022, n'a pas encore livré ses conclusions que le conseil des ministres procède à la révocation de Dame Tapsoba. « De quoi a peur cette autorité pour décider ainsi sans attendre les résultats des missions d'inspection dont elle a lui-même commandité l'une d'entre elle ? », s'interrogent les conférenciers.

« Le trésorier étant un comptable public »

La trésorière générale du SATB, Haoua Ouédraogo, qualifie également d'irrégulière la nomination du trésorier (Wendengoudi Tapsoba, ndlr). A l'en croire, le ministre des affaires étrangères, Olivia Rouamba, n'a pas consulté son collègue en charge des Finances, Abel Seglaro Somé, pour la nomination du nouveau trésorier, comme le veut l'usage. « La ministre des affaires étrangères a unilatéralement choisi et nommé son comptable au mépris des règles. Aussi, il convient de noter que les postes de trésorier en ambassade ont la particularité de relever à la fois dans l'organigramme du ministère en charge des affaires étrangères et du ministère en charge des finances, le trésorier étant un comptable public », précise le syndicat.

Haoua Ouédraogo, trésorière générale du SATB

L'affaire en justice

La révocation intervient alors que l'affaire est pendante en justice au Conseil d'Etat. Le juge administratif a rendu une première décision le 29 décembre 2022 en suspendant l'exécution du décret de nomination du nouveau trésorier. « Pourquoi outrepasser malgré tout cette décision pour s'adonner à ce qui s'apparente à un abus d'autorité, voire un acharnement à casser du comptable public ? Ces comportements sont d'autant plus regrettables qu'ils se passent sous un régime de transition censé venir redresser la mal gouvernance et stopper la politisation de l'administration », pense le secrétaire général du SATB.

Selon le SG du SATB, le Conseil d'Etat a suspendu le decret de nomination d'un nouveau trésorier

Médiation avortée

A la naissance de l'affaire, les conférenciers disent avoir écrit au président du Faso (Paul Henri Damiba, ndlr) en mettant plusieurs ministères sous ampliations. Le ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié, avait convié le syndicat à une rencontre. « Il a dit qu'il allait entreprendre une réunion plus élargie avec le Premier ministre, Albert Ouédraogo, et les ministres concernés. Cette rencontre a eu lieu. Le gouvernement à travers le Premier ministre dit que c'est le conseil des ministres qui a pris la décision et que c'est au conseil des ministres d'apprécier la régularité ou l'irrégularité de cette nomination », relate le secrétaire général du SATB en précisant que le syndicat « défend des principes et non un individu ».

Idrissa Tamboura, SG adjoint du SATB

Contre « l'acharnement »

« Le SATB n'est nullement opposé à une telle mesure (révocation, ndlr) à priori, mais exige que la faute soit clairement établie par ceux qui sont habilités à le faire avant toute sanction. Autrement, le SATB est contre cet acharnement constaté dans les comportements de la ministre des Affaires étrangères qui semble vouloir faire un passage en force pour couvrir sa protégée, la chargée d'affaires de l'ambassade à Ottawa qui peut aussi être concernée par les fautes de gestion », a laissé entendre Belembaogo Boukaré qui exige qu'aucune sanction ne soit considérée avant la publication des rapports d'inspection effectués.

HFB
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Burkina : « C'est maintenant qu'il faut développer la solidarité à la base, l'insécurité ne doit pas être un motif pour baisser les bras » (Salifou Soré, Change the Game academy)

Fri, 20/01/2023 - 23:40

L'Association burkinabè de Fundraising (ABF), à travers son programme « Change the game academy Burkina Faso », a fait du développement endogène, son cheval de bataille. Outre le renforcement de capacités des associations et organisations non-gouvernementales dans le domaine de la mobilisation des soutiens et des ressources locales, le réseau accompagne les déplacés internes, notamment par la prise en charge de frais de scolarité et la mise en place d'infrastructures d'accueil des élèves déplacés. Pour dresser un bilan de son fonctionnement et annoncer les activités et actions de 2023, et à la veille des journées portes ouvertes du réseau au public (sur l'avenue Kadiogo, Petit Paris, Gandin, Rue 8.32), les responsables ont animé une conférence de presse ce vendredi 20 janvier 2023 à Ouagadougou.

La vision de développement endogène du réseau « Change the Game academy » a pour soubassement, l'élan de solidarité d'action, l'inclusion et la concertation. Change the Game academy (changer de façons de faire le développement, donner le pouvoir aux communautés à la base, ndlr) se veut une plateforme de connaissances, de formations pour la mobilisation de soutiens et ressources locales. « Le développement endogène requiert de la méthode », soulignent les responsables du réseau Change the Game academy Burkina Faso.

« Le programme Change the Game academy a été introduit au Burkina Faso par l'Association burkinabè de Fundraising (ABF) en 2017 avec son partenaire Wilde Ganzen des Pays-Bas ; il intervient dans le domaine de renforcement de capacités des organisations de la société civile à la mobilisation des ressources locales et de soutien pour le développement communautaire endogène », renseigne le président du réseau, Salifou Sodré. Il indique que depuis 2017, l'ABF a formé 60 associations à base communautaire au Burkina, dont 90% a mis en pratique avec succès son projet de développement.

Selon les responsables de l'organisation, en 2019, six associations formées par l'ABF, basées dans les zones touchées par le terrorisme, ont été confrontées à des demandes d'aide humanitaire par des déplacés internes. Les demandes, soumises à l'ABF, ont fait l'objet de réflexion avec ces six organisations. « C'est ainsi qu'une demande de financement a été montée et ABF a approché son partenaire Wilde Ganzen aux Pas-Bas pour soutenir les déplacés internes via ces six associations. Plus de 30 000 personnes ont bénéficié de ce soutien alimentaire et au moins 300 enfants ont pu reprendre le chemin de l'école dans leur village ou ville d'accueil. En 2020, suite à la crise sanitaire liée au coronavirus, douze associations se sont constituées en réseau et ont participé à la campagne ‘'s'attaquer au coronavirus au Burkina Faso'', des fonds été encore mobilisés et des équipes formées pour des séances de sensibilisation et de soutien en kits sanitaires et dons aux personnes vulnérables, en collaboration avec les autorités », dresse M. Sodré, louant la capacité de ces associations à être utiles à leur communauté. Mieux, poursuit-il, l'action de ces associations a inspiré d'autres organisations à base communautaire, formées par l'ABF (https://www.abfburkina.org/) dans des modules de Change the Game academy.

Le réseau s'ouvre au public, ce samedi 21 janvier 2023 à partir de 9h au siège de ABF (sis avenue Kadiogo, Petit Paris, Gandin, rue 8.32), derrière le Centre de presse Norbert Zongo.

Selon ses responsables, le réseau Change the Game academy a pour principal objectif de promouvoir le développement communautaire endogène. Pour cela, il compte optimiser la concertation, la solidarité et la coordination entre les acteurs du développement endogène, renforcer et consolider les capacités de ses membres afin de servir au développement endogène au Burkina. 2023 est non seulement une continuité des actions pour le réseau, mais également une dynamique avec de nouvelles activités en faveur du développement endogène.

« Dieu merci, aujourd'hui, les nouvelles autorités ont cette vision. Nous allons profiter les approcher, pour qu'ensemble, on réfléchisse pour voir comment travailler à changer les mentalités. En réalité, c'est un travail de changement de mentalité. Qu'est-ce qu'il faut faire pour inciter les donateurs potentiels et contribuer au développement », décline le directeur général de l'ABF, Abdoulaye Sawadogo.

Engagé donc pour le développement local, le réseau Change the Game academy appelle les Burkinabè à, dans le contexte particulier d'insécurité, renforcer les initiatives de résilience. « L'insécurité ne doit pas constituer un motif pour que les Burkinabè baissent les bras. C'est maintenant qu'il faut davantage développer une solidarité à la base. (…). Aujourd'hui, notre rôle, c'est de faire aussi la sensibilisation pour que les populations s'engagent à collaborer avec nos autorités, parce que l'une des difficultés, c'est que nos communautés de base et nos autorités ne parlent pas souvent le même langage », exhorte M. Sodré, soulignant que les formations vont se poursuivre, notamment en matières de mobilisation de ressources locales et de culture de la confiance en soi.

Salifou Sodré (milieu) avec à sa droite, Yendaogo Sylvain Kantangou et à sa gauche, Abdoulaye Sawadogo.

« L'un des éléments-phares, c'est la confiance en soi. (…). Les Burkinabè ne pourront se développer que par eux-mêmes. Dès lors, il faut qu'il y ait un changement de mentalités à la base. Attendre que quelqu'un vienne dire combien il va donner ou à quel moment il va vous donner à manger, ça ne peut pas faire le développement », scrute-t-il, encourageant les associations membres, les populations burkinabè en général, à travailler dans la cohésion sociale, l'inclusion, la solidarité et « à savoir que ce qui arrive à l'autre est aussi mon problème ».

« Pour nous, associations et ONG (organisations non-gouvernementales), la venue de l'ABF avec le programme Change the Game academy a été vraiment une opportunité pour nous, agents de développement. Le problème qui se posait (ou qui se pose toujours à presque tout le monde), c'est de savoir comment satisfaire le besoin de nos populations, comptant sur l'extérieur, alors que nous-mêmes, on peut s'organiser, voir ce qu'on veut faire, pour réellement contribuer au développement de ces communautés-là.

Changer la façon de faire, ne plus tendre la main, compter sur nous-mêmes pour aider ceux qui nous sont chers : nos frères, sœurs, nos parents. Change the Game academy est donc venu donner une occasion à nous, associations et ONG, pour dire qu'on était pratiquement sur un chemin qui ne peut pas nous amener réellement au développement. C'est cela vraiment qui nous a conduits à mener des actions avec ABF pour le renforcement de capacités dans le domaine de la mobilisation de soutien et de la mobilisation des ressources locales », témoigne le secrétaire général, de OCADES Koupèla, Yendaogo Sylvain Kantangou.

Pour mémoire, ABF a pour mission d'accompagner les organisations de la société civile dans leurs activités pour le développement communautaire, notamment au niveau de la mobilisation de soutiens et de ressources. Structure à vocation nationale, elle est ouverte à toute association/organisation non-gouvernementale.

Elle doit être parrainée par un des membres, mener ou soutenir une action de développement au Burkina, être active et officiellement reconnue, s'engager à partager ses expériences, s'engager à suivre les formations en mobilisation de soutiens et de ressources locales de Change the Game academy. L'adhésion implique en outre l'acceptation des textes fondateurs du réseau, l'engagement à envoyer régulièrement les rapports d'activités annuelles et à promouvoir le concept Change the Game academy.

Lire aussi Programme « Giving for change » de l'ABF : « On nous a appris qu'on peut se prendre en charge, sans demander de l'aide extérieure » (Mme Koudougou, leader d'association)

O.H.L
Lefaso.net

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Réinsertion socio-économique des personnes en situation de mendicité : « Même si nous n'arrivons pas à 100%, l'effort est conséquent de passer de 76 à 90% » Nandy Somé

Fri, 20/01/2023 - 23:35

Le 10 janvier 2023, le député Marie Angèle Tiendrébéogo adressait une correspondance au gouvernement pour connaître sa perception du phénomène de la mendicité ainsi que les mesures institutionnelles qu'il compte mettre en œuvre pour son éradication. Ces deux préoccupations ont fait l'objet d'échanges à l'Assemblée législative de transition dans la matinée de ce vendredi 20 janvier 2023, avec des éléments de réponse apportés par la ministre de la solidarité et de l'action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, représentée par le ministre en charge de la jeunesse, Boubacar Savadogo.

La mendicité, un phénomène dont les limites ne cessent de s'étendre largement, malgré les gros efforts déployés par les gouvernements et les institutions internationales pour l'éradiquer. Au Burkina Faso, le phénomène avait déjà atteint des proportions alarmantes quand, avec l'avènement de la crise sécuritaire vieille d'un peu plus de sept ans, il s'est grossièrement accru, notamment dans la capitale.
Selon la ministre de la solidarité et de l'action humanitaire, « la direction provinciale en charge du genre et de la famille du Kadiogo a dénombré 843 personnes déplacées internes (PDI) en situation de mendicité dont 316 femmes, 507 enfants et 20 hommes ».

Le président de l'ALT Dr Ousmane Bougouma, président de la séance parlementaire du 20 janvier 2023

Ces chiffres concernent uniquement les arrondissements de la ville de Ouagadougou, ce qui suppose sans doute que le phénomène est encore plus inquiétant, si l'on doit tenir compte des autres localités abritant les PDI.

De 2018 à 2021, le département de l'action humanitaire a mis en œuvre une opération de retrait des enfants et des femmes en situation de rue. « Cette initiative a permis de retirer 2 956 enfants et jeunes dont 426 sont bénéficiaires d'une prise en charge dans des centres spécialisés à Banfora, Kaya, Orodara et Fada N'Gourma. Des efforts ont déjà été faits. Cependant, avec l'accroissement de la crise sécuritaire et l'insuffisance des ressources pour le département malgré les efforts du gouvernement, on constate que le phénomène à tendance à s'accroître » a reconnu Nandy Somé.

Les députés de l'ALT présents à cette séance plénière du 20 janvier 2023 étaient au nombre de 66

Au vu de cette situation qui est loin d'honorer le pays, le gouvernement envisage redynamiser l'opération de retrait et de réinsertion socio-économique des femmes, enfants et jeunes déplacées internes et autres personnes vulnérables en situation de mendicité.

« Cette opération s'inscrit dans le cadre du PNDES 2021-2025 qui prévoit une augmentation de la proportion des enfants victimes de violence pris en charge, passant de 76% en 2020 à 90% en 2025. Même si nous n'arrivons pas à 100%, l'effort est conséquent de passer de 76 à 90% », foi de la ministre.

Le député Marie Angèle Tiendrébéogo

Selon elle, des rencontres de concertation réunissant les différents départements ministériels, les leaders communautaires, les délégations spéciales de la ville de Ouagadougou et des communes rurales de la province du Kadiogo, ont eu lieu les 22 décembre 2022 et le 17 janvier 2023 pour finaliser les documents allant dans ce sens. « Le 24 janvier, les concertations se poursuivront avec les populations hôtes et les responsables des déplacés internes et le 27 janvier, avec les partenaires techniques et financiers », a-t-elle indiqué. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Erwan Compaoré
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Perturbations dans la distribution du super 91 : Le ministre du commerce revient sur les causes profondes

Fri, 20/01/2023 - 23:30

Lors de la séance plénière du vendredi 20 janvier 2022 à l'Assemblée législative de transition, le ministre du commerce Serge Poda est revenu sur les « raisons profondes » des perturbations liées à la distribution du super 91 ainsi que les dispositions prises à court, moyen et long termes pour éviter à l'avenir, des désagréments semblables à ceux qu'ont subi les Burkinabè en fin décembre 2022.

La séance plénière de l'ALT qui s'est tenue dans la matinée du 20 janvier 2022 a réuni 66 députés pour un exercice de questions orales sans débats. L'une des préoccupations évoquées en ce jour était celle du député Djédon Alain Hien, qui a interrogé le ministre en charge du commerce sur les raisons profondes ayant entraîné des perturbations dans la distribution du super 91 ainsi que les mesures prises pour parer à ce dysfonctionnement à court, moyen et long termes.

« Deux raisons étaient à l'origine de cette crise d'approvisionnement qu'a connu le Burkina », a laissé entendre Serge Poda. La première est d'ordre conjoncturel et résulte de la combinaison de quatre difficultés. D'abord, le mouvement d'humeur des conducteurs en début décembre 2022. « Ce mouvement a eu pour conséquence la baisse des stocks de super 91 et de gasoil à l'interne, à cause du ralentissement des flux logistiques », a-t-il relevé.

le ministre du commerce Serge Poda

Ensuite, il a été observé une lenteur des banques nationales pour la couverture des transferts. De ses dires, elles seraient dues entre autres aux difficultés de confirmation des crédits auprès de certains correspondants bancaires. « Elles ont causé des retards d'escompte dans les paiements des factures fournisseurs et un retard dans le déblocage d'une ligne de financement qu'avait accordé la Banque islamique de développement à la SONABHY, d'un montant de plus de 130 milliards de francs CFA », précisera-t-il à ce propos.

En sus, on note le refus d'un fournisseur de relâcher des produits au profit de la SONABHY, arguant qu'il voulait entrer en possession de son paiement de façon effective. Pourtant, dans le contrat liant ce dernier à la SONABHY, il était stipulé qu'en cas de retard de paiement, le fournisseur pouvait se réserver le droit d'appliquer des pénalités de retard de paiement et non un arrêt de livraison, chose qu'il n'avait pas respecté. « Le fournisseur a fait savoir que les banques qui l'ont accompagné dans l'achat de cette cargaison de super 91 lui avaient catégoriquement interdit de céder les produits au profit du Burkina Faso » martèle-t-il. Le dernier élément conjoncturel tient en la maintenance des dépôts de canton TTF au Ghana. Il était question de faire une maintenance urgente, ce qui a créé une interruption des chargements, donc des retards supplémentaires.

La seconde raison elle, est d'ordre structurel. On note d'une part le cumul des impayés de la subvention de l'Etat en faveur de la SONABHY. Cela est du maintien des prix de l'essence à la pompe à un niveau plus bas que le coût réel de revient. « Au 30 novembre 2022, nous étions autour de 490 milliards de francs CFA représentant des manques à gagner dans la vente du carburant à la pompe, du gaz et dans la livraison à la SONABEL », dira-t-il à ce propos.

D'autre part, il y a la vulnérabilité du pays face aux chocs exogènes. Etant un pays enclavé et importateur des hydrocarbures, les crises sanitaire (covid 19) et russo-ukrainienne, les fluctuations des prix du baril de pétrole, etc., perturbent significativement les systèmes d'approvisionnement, entraînant des flambées des prix de revient avec pour conséquence des manques à gagner, vu que les prix à la pompe restent tels.

Ainsi, pour juguler la crise sur les moyens et longs termes, une batterie de mesures a été entreprise par le gouvernement. Peut-on noter entre autres, une révision des procédures des appels d'offre sur les hydrocarbures, ce qui permettra d'introduire une caution de performance pour garantir les livraisons à bonne date. Secundo, il est prévu un élargissement du nombre de fournisseurs. Cela évitera au maximum de retomber aussi bas que lors des récentes perturbations. On note par ailleurs la multiplication des achats d'urgence en dehors des appels d'offre, histoire d'assurer la continuité d'approvisionnement, l'acquisition de dépôts extérieurs pour sécuriser les stocks extérieurs et limiter la dépendance vis-à-vis de certains pays, etc.

Erwan Compaoré
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Insécurité au Burkina : « A quel jeu joue l'Etat dans le Bam ? », s'interroge le Mouvement Bam Faangré

Fri, 20/01/2023 - 23:25

Dans ce communiqué, le Mouvement Bam Faangré s'alarme sur la situation sécuritaire dans la province du Bam, marquée ces derniers jours par des attaques terroristes récurrentes et des déplacements massifs de populations.

C'est avec consternation que le Mouvement Bam Faangré a assisté ces derniers temps aux attaques massives et déconcertantes des secteurs périphériques de la ville Kongoussi, à l'attaque ressemblant à un défi à l'autorité de la ville de Sabcé, son marché, son commissariat et des villages situés sur les rives gauche et droite du Lac Bam avec déguerpissement des habitants, prises d'otages, meurtres accompagnés de saccages de biens et l'établissement de façon permanente de bases terroristes un peu partout. A ces attaques, l'on peut ajouter l'assaut terroriste sur le site de la mine d'or de Bissa gold vers Bouly.

Le comble fut l'attaque ce jeudi 19 janvier 2023 des positions VDP de Rakoetenga à Bam village avec plus de sept VDP lâchement assassinés au moyen de gaz de combat et des motos emportées.

Il est à noter que durant cette attaque, l'armée du Burkina Faso et les FDS ne sont point intervenu, ce qui est curieux tout de même.

A quel jeu joue l'Etat burkinabè dans le Bam ?

Telle est la question que nous nous posons car ce qui s'est passé ce jeudi 19 Janvier 2023 n'est point un acte isolé mais une répétition récurrente par les services de l'Etat depuis au moins 2019, services qui n'interviennent jamais quand la population désarmée a besoin d'eux.

Loin d'agir au hasard, ceux qui nous attaquent avancent avec une stratégie et une finalité de conquête territoriale.

Dans un audio prémonitoire, le curé de l'église Saint Paul, derrière le lac, avait lancé un appel au secours qui fut raillé de façon maladroite par un communicant sur les réseaux sociaux, pourtant il avait raison.

L'Etat du Burkina Faso porte l'entière responsabilité dans le meurtre de nos sept VDP car depuis au moins cinq ans, aucune opération d'envergure aéroterrestre n'a été lancée sur les rives droite et gauche du lac Bam qui sont devenues des sanctuaires terroristes.

Le mouvement Bam Faangré tient à rappeler à l'Etat qu'il ne doit point attendre d'être à 100% prêt avant de lancer la sécurisation des villages qui, en se vidant tous pour se retrouver à Kongoussi, seront sources de futurs problèmes et engrenages qui saperont pour longtemps la vie économique de la province et, partant, du pays.

Le Mouvement Bam Faangré tient à rappeler à l'Etat Burkinabè que le caractère stratégique de la mine de Bissa nécessite un traitement spécial afin que cette partie de la province jusqu'aux confins du Sanmatenga ne devienne une zone de non-droit.

Le Mouvement Bam Faangré invite tous les ressortissants du Bam aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur à contribuer en nature et en cash pour que les peines des uns et des autres soient atténuées.

Le mouvement Bam Faangré tient à rappeler à notre Etat que ces populations, en bénéficiant d'aucune sécurité ni protection sociale, méritent que tous les moyens soient engagés comme il a été fait à Solenzo, dans les Banwa, pour que les uns et les autres retrouvent leur village et leur dignité.

Les conséquences à long terme de ces genres de crises sont inqualifiables et indicibles. Enfin le Mouvement Bam Faangré invite l'Etat burkinabé à jeter un coup d'œil sur le cas particulier de la ville de Rollo et ses environs qui sont occupés et sont l'épicentre des conquêtes territoriales des villages jusqu'au abord de Kongoussi.

Faites vos dons de soutien au 65 70 50 08
Haut les cœurs,

Le comité de pilotage du MBF

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Recette du week-end : Haricot vert sauté à la viande hachée

Fri, 20/01/2023 - 23:00

Aujourd'hui nous vous proposons la recette du haricot vert sauté à la viande hachée.
Ingrédients et quantités pour six personnes :

• 2 kg de haricots verts
• 1/2kg de viande hachée
• 1 plaquette de beurre doux (100g)
• 4 gros oignons
• 4 poivrons
• 4 tomates fraîches
• De la carotte à volonté
• 1 bonne poignée d'ail
• Un bouquet de persil

• ½ cuillère à café (cac) de poivre noir
• ½ cac de poivre blanc
• ½ cac de curry
• ½ cac de poudre de gingembre
• 1 cac de coriandre séché
• 1 cuillère à soupe (cas) de paprika
• 1 cas d'assaisonnement pour viande rouge
• Une pincée de curcuma
• Une pincée d'origan séché
• Du sel et du bicarbonate

Préparation :
Bouillir les haricots verts avec du bicarbonate et un peu de sel ou passer à la vapeur ;
Faire revenir la viande hachée avec 1 cas de paprika, 1 cas assaisonnement pour la viande et un peu de sel ;

Dans une casserole :
Faire fondre le beurre (100g) ;
Renverser les oignons et le poivron découpés en lamelles dans le beurre fondu et remuer jusqu'à ce que les oignons soient tendres. Ensuite ajouter les tomates fraîches.

Laisser la tomate bien se désagréger dans la préparation.
Assaisonner la préparation (sauf la coriandre et le curcuma) et la saler à volonté ;
Après quelques instants ajouter la viande hachée et les carottes découpées en lamelles ou en dés ;
Recouvrir la préparation et remuer chaque trois minutes pour éviter que ça ne crame ;

Après que les carottes soient bien ramollies, ajouter la coriandre et le curcuma avant de renverser les haricots verts.
Mélanger le tout et laisser cuire à couvert à feu doux 10-20 minutes.
Et votre repas est prêt

Présentation : Carine Valéa
Vidéo : Auguste Paré
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Eau et assainissement au Burkina : La problématique au cœur de la session du Parlement national des jeunes burkinabè

Fri, 20/01/2023 - 22:30

Le Parlement national des jeunes burkinabè (PNJB) a tenu les 19 et 20 janvier 2023, à Ouagadougou, sa session nationale annuelle. Deux jours pour les jeunes parlementaires pour comprendre les enjeux liés à l'eau, à l'assainissement et aux changements climatiques d'où le thème : « Eau, assainissement et climat : priorisation de l'eau, hygiène et assainissement dans les politiques et projets d'adaptation au changement climatiques ».

L'accès à l'eau et à l'assainissement au Burkina Faso devient de plus en plus difficile. Alors que les ressources en eau sont cruciales pour le développement et sont même une condition préalable à la vie et un droit de l'homme déclaré. Conscients de cet état de fait, le Parlement national de la jeunesse burkinabè (PNJB) veut apporter sa partition. Les 19 et 20 janvier 2023, elle a tenu sa session nationale sur le thème : « Eau, assainissement et climat : priorisation de l'eau, hygiène et assainissement dans les politiques et projets d'adaptation au changement climatiques ».

Une quarantaine de jeunes parlementaires ont pris part à cette session

Un cadre national de plaidoyer à l'endroit des autorités. C'est aussi un cadre de renforcement de capacités d'une quarantaine de responsables de jeunes parlementaires venus de différentes régions du pays pour être outillés sur plusieurs thématiques.

Selon le président du PNJB, Réné Bayili, la première journée a permis aux jeunes de comprendre l'enjeu des changements climatiques dans le contexte de la gestion de ressources en eau au Burkina Faso et de soumettre leurs préoccupations aux responsables du ministère de l'Eau et l'assainissement.

Pour le président du PNJB, René Bayili, cette session a été une réussite

La dernière journée quant à elle, a consisté à auditionner les autorités. Le directeur général des Etudes et de la statistique sectorielle (DGESS) du ministère de l'Eau et de l'assainissement, Boubacar Ilboudo, un honorable député de l'Assemblée législative de la transition (ALT), se sont prêtés aux questions des jeunes parlementaires. L'audition des autorités a aussi été mise à profit par les jeunes parlementaires pour faire des plaidoyers.

« On retient à l'issue de cette audition, que le ministère en charge de l'eau fait des efforts de même que l'ALT pour accorder une priorité au sous-secteur de l'eau et l'assainissement mais il y a beaucoup à faire », a reconnu le président du PNJB. Cependant, a-t-il poursuivi, le gouvernement à lui seul, ne peut pas tout faire. C'est pourquoi il a exhorté les jeunes parlementaires à suivre les actions sur le terrain et à interpellé s'il le faut, là où le besoin se fait ressentir. « Nous devons agir à travers des actions concrètes pour que la communauté puisse comprendre quelles sont les enjeux des changements climatiques et comment les ressources en eau sont gérées », a-t-il lancé.

Avant de se retirer, les autorités ont sacrifié à la traditionnelle photo de famille avec les jeunes parlementaires

Un partenaire aux côtés du PNJB

Pour le DGESS du ministère de l'Eau, Boubacar Ilboudo, son département est présent à cette session sur invitation du président national du président du parlement pour partager leur expérience mais aussi leur vision sur les préoccupations en lien avec l'eau et l'assainissement. « Nous avons trouvé les échanges enrichissants. Nous avons également essayé d'apporter des éléments de réponses aux préoccupations qui ont été posées. Le ministère s'est engagé à accompagner le parlement dans la mise en œuvre de ses activités », a-t-il apprécié.

Le DGESS du ministère de l'Eau, Boubakar Ilboudo a été auditionné par les jeunes parlementaires

L'Organisation non gouvernementale (ONG) Water Aid est un partenaire privilégié du PNJB. Elle accompagne ces jeunes depuis la création du parlement. Cette session n'a pas dérogé à la règle. Water Aid était représenté par son directeur pays Eric Manboué. A l'écouter, le PNJB est en train de se positionner comme un acteur incontournable dans tout ce qui concerne le plaidoyer, de sensibilisation dans le domaine de l'eau et de l'assainissement.

C'est aussi une structure bien organisée aussi bien au niveau central que déconcentré. Car, il porte haut le message de l'eau et de l'assainissement. « Water Aid en tant qu'organisation travaillant dans le domaine de l'eau et de l'assainissement, continuera ses actions de soutien à travers son nouveau plan stratégique qui va se focaliser sur l'eau et les changements climatique, entre autres », a rassuré M. Mamboué.

Le directeur pays de Water Aid, Eric Mamboué a réaffirmé la volonté de son organisation à accompagner le PNJB

Il s'agira maintenant, a-t-il conseillé aux président de PNJB, de s'assurer que tous ceux qui représentent le parlement au niveau régional et provincial se mettent dans la peau des ambassadeurs de la jeunesse afin de mobiliser les jeunes de leur localité pour une compréhension claire des enjeux de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement. Pour rappel, le PNJB a été créé en 2021. Son rôle c'est de suivre l'action gouvernementale sur les politiques publiques dans le domaine de l'eau et de l'assainissement. Il agit à travers le plaidoyer, la sensibilisation.

Obissa Juste MIEN
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Burkina : Les femmes enlevées à Arbinda (Sahel) ont été retrouvées

Fri, 20/01/2023 - 20:09

Les femmes enlevées dans la nuit du 12 au 13 janvier 2023, à Arbinda, localité située dans le Sahel, ont été retrouvées.

C'est ce que rapporte l'AIB sur sa page Facebook, qui dit l'avoir appris de sources sûres.

Ces femmes étaient à la recherche de feuilles et de fruits sauvages comestibles lorsqu'elles se sont fait kidnapper.

Avant d'être conduites vers les localités de Gasseliki et Gorguel.

Le procureur du Faso avait annoncé dans un communiqué le jeudi 19 janvier 2023, qu'une enquête était ouverte pour identifier et interpeller les auteurs.

Lefaso.net
Source : AIB

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Lutte contre la migration : l'OIM veut faciliter l'insertion socioprofessionnelle des jeunes du Centre-est

Fri, 20/01/2023 - 19:35

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé ce vendredi 20 janvier 2023 à Tenkodogo une journée d'information et de sensibilisation au profit des jeunes porteurs de projet d'entreprise de la région du Centre-est, sur l'existence de fonds de financement de microprojets.

Présidé par le gouverneur de la région du Centre-est, le colonel Aboudou Karim Lamizana, cette rencontre se veut un cadre d'échanges et de partage d'informations entre les jeunes porteurs de projets d'entreprises, les structures de financement étatiques et non-étatiques et les services techniques de financement de microprojets.

Saluant l'initiative de l'OIM, le gouverneur a invité les responsables et représentants des institutions financières à accompagner les jeunes, en ces termes : « Donnez-leur toutes les informations nécessaires, prodiguez des conseils utiles pour l'octroi de crédits et aider ces jeunes qui ont fait le choix de réussir dans leur région à réaliser leurs rêves », a-t-il conseillé.

Aboudou Karim LAMIZANA, gouverneur du Centre-Est

Selon le représentant de la cheffe de mission pays de l'OIM Burkina, Cheikh Ahmed Traoré, UE-OIM a permis au cours des cinq dernières années d'améliorer la réinsertion de Burkinabé de retour. Dans la région du Centre-est, l'organisation a, entre autres, assisté le retour volontaire de 2 312 migrants, financé les Activités génératrices de revenus (AGR) de plus de 1249 migrants, dispensé des formations techniques en entrepreneuriat à 792 migrants.

Représentant de la Cheffe de mission pays de l'OIM Burkina, Cheikh Ahmed TRAORE

Pour la représentante des bénéficiaires, Maïmounata Balboné, « nous fondons l'espoir que nos préoccupations liées à la quête de financement additionnel trouveront un écho favorable auprès des structures de financement invitées ce jour ».

Représentante des bénéficiaires, Maïmounata BALBONE

Fondée en 1951, l'OIM est la principale organisation intergouvernementale dans le domaine de la migration et est attachée au principe selon lequel une migration humaine et ordonnée profite aux migrants et à la société. Elle vise essentiellement à garantir les droits des migrants, des personnes déplacées indépendamment de leur sexe, de leur condition physique, de leur appartenance religieuse etc.

BSE
Correspondant à Tenkodogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Relecture du Code du travail au Burkina : L'UAS indignée par un nouveau retrait du projet de loi

Fri, 20/01/2023 - 18:30

Dans un communiqué en date de ce vendredi 20 janvier 2023, l'Unité d'action syndicale (UAS) dit avoir appris avec étonnement que le projet de loi portant relecture du Code du travail a été de nouveau retiré de l'Assemblée législative de transition (ALT.).

Ce retrait selon l'UAS, a été justifiée par le ministre en charge du travail, Bassolma Bazié sur les antennes de la RTB-Radio le 3 janvier 2023.

« Le processus ayant abouti à l'adoption de ce projet de loi fait déjà l'objet de contestation de la part des partenaires sociaux à travers le Conseil national du patronat burkinabé et les syndicats des travailleurs à travers l'Unité d'action syndicale... », aurait justifié le ministre.

Ne se reconnaissant pas dans les affirmations du ministre d'État, Bassolma Bazié, l'UAS dit lui avoir adressé une correspondance.

Ce, afin de lui demander les bases de l'accusation formulée contre elle, tendant à faire croire qu'elle a dénoncé le projet de Code du travail.

Les détails dans le document ci-dessous.

Lefaso.net

COMMUNIQUE DE PRESSE
(A l'attention des responsables syndicaux, des militantes et militants, sympathisant(e)s, des travailleuses et travailleurs, de l'opinion publique)

Depuis plus de dix ans, l'Unité d'Action Syndicale (UAS) se bat pour la relecture du Code du Travail adopté en 2008. En effet, ce code de 2008 contient des dispositions notoirement anti-travailleurs dont certaines étaient mêmes contraires aux positions consensuelles des syndicats de travailleurs et du patronat (CNPB). La relecture entamée en 2012, a suivi un long parcours qui a abouti en 2017 à un atelier de validation de l'avant-projet de loi. Malgré la participation des techniciens des administrations et d'une représentante du BIT, l'atelier a consacré un nombre assez élevé de points de divergence (33 articles non consensuels).

A l'initiative du nouveau bureau du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), un comité bipartite (CNPB / UAS) a été mis en place et a travaillé du 5 novembre 2019 au 9 septembre 2020, sur les points de désaccord en essayant de rapprocher les positions. Ces concertations ont permis de trouver un consensus sur certains points. Le projet ensuite a suivi les étapes consacrées avant d'atterrir une première fois sur la table de l'Assemblée Nationale en novembre 2021. Il a, entre-temps, été retiré par le gouvernement du MPSR 1, puis réintroduit une deuxième fois sur la table de l'Assemblée Législative de Transition (ALT) par le gouvernement actuel.
Plus tard, nous apprendrons avec beaucoup d'étonnement, que le projet de loi a été de nouveau retiré de l'ALT.

L'explication, nous la retrouverons dans l'entretien accordé à la RTB-radio par le Ministre d'Etat, ministre de la Fonction Publique du Travail et de la Protection Sociale, M. Bassolma BAZIE le 3 janvier 2023. En effet, au cours de l'entretien, M. Bassolma BAZIE a indiqué que Son Excellence Monsieur le Premier ministre lui a adressé une correspondance qu'il a reçue le 22 décembre 2022 dans laquelle le Chef du gouvernement écrit que « le processus ayant abouti à l'adoption de ce projet de loi fait déjà l'objet de contestation de la part des partenaires sociaux à savoir le Conseil national du patronat burkinabè et les syndicats des travailleurs à travers l'Unité d'action syndicale … ».

Il s'agit là d'une grave accusation qui laisse croire que l'UAS a trahi les intérêts des travailleurs en faisant retirer un projet de loi qui contient de nouvelles dispositions favorables aux travailleurs. Et le ministre donne l'impression de prêter foi à l'allégation en s'indignant qu'un syndicat puisse récuser le projet de Code du Travail. Ce faisant, M. BAZIE tente de faire croire que c'est lui qui a introduit les nouvelles dispositions positives du projet. Et pourtant, comme en témoignent les différents rapports, il y a des avancées dans le projet de Code du travail qui sont dues :

à l'atelier de validation qui a réuni les trois parties (Etat, Employeurs, Travailleurs) ainsi que des représentants du BIT, des administrations, …
au comité bipartite CNPB/UAS sur les points non consensuels de l'avant-projet de loi portant code du travail ;

à la CCT où les débats contradictoires ont permis de régler certains points non consensuels et d'améliorer certaines formulations en prenant en compte l'esprit et la lettre des conventions de l'OIT y relatives ;
au BIT dont les commentaires faits par ses experts consultés ont éclairé la CCT et ont même permis aux techniciens du ministère de trancher sur certains articles non consensuels ;
aux techniciens du ministère en charge du Travail qui ont fait des propositions d'amélioration à la CCT qui ont été prises en compte ;

aux représentants du Ministère en charge de la justice qui ont fait des propositions judicieuses, en tant que praticiens, pour permettre à la CCT de trancher certains points de désaccord entre le CNPB et les centrales syndicales.
Du reste, le 28 décembre 2022, sur invitation de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH) de l'ALT, une délégation de l'UAS conduite par son président de mois s'est présentée devant ladite commission pour plaider auprès des députés en faveur de la prise en compte de ses préoccupations. Elle a ainsi argumenté sur les préoccupations qu'elle a concernant trois dispositions dans le projet. Et c'est dans l'après-midi de ce 28 décembre que le projet a été retiré par le gouvernement sous prétexte qu'il est contesté par le patronat et l'UAS !

En attendant de revenir sur le traitement des préoccupations du monde du travail par le ministre d'Etat Bassolma BAZIE, l'UAS lui a adressé une correspondance pour lui demander les bases de l'accusation formulée contre l'UAS tendant à affirmer que celle- ci a dénoncé le projet de Code du Travail.
Ouagadougou, le 20 janvier 2023

Pour les Secrétaires Généraux :

Ont signé :

Le Président de mois des centrales syndicales

Ernest TAGNABOU
Secrétaire Général/ONSL

Le Président de mois des syndicats autonomes
Alain SOME
Secrétaire Général/SYNTRAPOST

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16e édition du SIAO : Les stylistes sont les mieux représentés

Fri, 20/01/2023 - 18:23

Le comité d'organisation de la 16e édition du SIAO (Salon international de l'artisanat de Ouagadougou) a échangé avec la presse ce vendredi 20 janvier 2023, à Ouagadougou. L'événement va se tenir du 27 janvier au 5 février 2023.

C'est le ministre du développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises, Serge Gnaniodem Poda qui a répondu essentiellement aux préoccupations de la presse.

Plus de 350 artisans venus de 25 pays à travers le monde sont attendus.
En tête de liste des artisans figurent les stylistes a affirmé le ministre. Il a souligné que « nous voulons mettre l'accent sur la production endogène de l'habillement dans nos pays, notamment au Burkina Faso » a-t-il expliqué.

Déjà, 550 stands ont été réservés. Le comité d'organisation compte en écouler 700.

Plus de 800 millions de FCFA ont été mobilisés pour l'occasion.

À gauche, le ministre de l'artisanat, Serge Gnaniodem Poda a appelé à la conscience collective. Même si le port du masque n'est pas obligatoire sur le site, il est préférable de le porter pour éviter la propagation du Covid-19

Le thème retenu pour cette édition est : « Artisanat africain, levier de développement et facteur de résilience des populations ».

Il faut noter qu'en marge du SIAO 2023, il va avoir lieu la 10 e conférence des ministres en charge de l'artisanat des 28 États membres du Comité de coordination pour le développement et la promotion de l'artisanat africain (CODEPA) du 26 au 28 janvier. Ils vont se pencher sur la thématique citée en amont.

Autre point important, une compétition entre artisans est organisée pour récompenser les meilleurs exposants.

Lire aussi Dramane Tou, DG du SIAO : « Le report de la 16e édition a eu un impact positif et négatif à la fois ».

En ce qui concerne la sécurité du public et des exposants, Serge Gnaniodem Poda a rassuré que toutes les dispositions ont été prises par le gouvernement pour sécuriser les lieux.

Il a également notifié que des mesures ont été prises pour que les participants venus des autres pays ne soient pas atteints par la maladie à Covid-19. En effet, ils devront montrer le test PCR négatif ou le pass vaccinal.

Pour la 16e édition, le pays invité d'honneur est la Côte d'Ivoire.

Des dires de Serge Gnaniodem Poda ce choix s'explique par le fait que « La Côte d'Ivoire est un pays frère qui partage le même espace économique que nous. C'est un pays où le brassage des populations est très élevé. Elle a un secteur artisanal très dynamique et professionnel. Elle participe régulièrement au SIAO » a-t-il confié.

Le site du SIAO a été réhabilité pour l'événement

Pour avoir accès au site, aux pavillons ventilés et à l'espace Arts et Métiers il faut débourser 500 FCFA contre 1000 FCFA pour le pavillon climatisé.

En ce qui concerne les badges d'accès de manière permanente pendant les 10 jours du SIAO, il faut s'acquitter de 10 000 FCFA.

Les tickets sont également payables par mobile Money.
Il est prévu plus de portes d'entrées afin d'éviter l'attente du public.

Serge Gnaniodem Poda a rappelé que l'artisanat au Burkina Faso participe pour près de 30% au produit intérieur brut (PIB) du pays. Il est le troisième pourvoyeur d'emplois après l'agriculture et l'élevage. L'artisanat occupe environ 2 millions de personnes.

SB
Lefaso.net

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Lutte contre l'insécurité au Burkina : Plusieurs dizaines de terroristes neutralisés par l'armée dans la Boucle du Mouhoun

Fri, 20/01/2023 - 14:14

L'armée burkinabè a ouvert plusieurs fronts à travers le territoire national pour lutter contre les terroristes qui troublent la quiétude des populations. En collaboration avec les Volontaires pour la défense de la patriote (VDP), plusieurs dizaines de terroristes ont été neutralisés en 48 heures, nous rapporte l'Agence d'information du Burkina (AIB).

Des dizaines de terroristes ont été neutralisés ces 48 heures dans la destruction de plusieurs bases terroristes à travers le Burkina, le mercredi 18 janvier 2023, selon l'AIB. L'armée a enregistré des dizaines de terroristes neutralisés, une importante logistique récupérée et de nombreuses bases terroristes rasées dans ces opérations terrestres appuyées de vecteurs aériens.

Une dizaine de terroristes ont été tués, le jeudi 19 janvier 2023, suite à une nouvelle frappe aérienne de l'armée burkinabè dans la brousse du village de Dangara, situé dans la pronvince de la Kossi (région de la Boucle du Mouhoun).

Dans cette même opération, des armes de plusieurs types, des motos, des tricycles et divers matériels ont été aussi récupérés dans cette localité où un groupe armé terroriste avait érigé une base, précise l'AIB.

Il faut rappeler que dans la nuit 3 au 4 juillet 2022, les populations de la commune rurale de Bourasso, située dans la Kossi, ont été la cible d'une attaque qui avait fait 22 morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels, selon le bilan officiel du gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun.

Aussi, une importante base terroriste a été détruite le 18 janvier 2023, dans la zone de Ronga, province du Yatenga (région du Nord).

Au Sud du Burkina, dans les provinces du Nahouri et du Zoundwéogo jusqu'à la frontière du Ghana, les combats engagés ont permis de détruire plusieurs bases. Cependant, les FDS y ont enregistré la perte de deux combattants.

Dans le Sahel, vers la zone de Solhan, les FDS et les VDP se sont débarrassés au petit matin du mercredi 18 janvier 2023, d'une importante base terroriste.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Nayala : 11 personnes tuées dans une embuscade

Fri, 20/01/2023 - 11:51

Des Hommes armés non identifiés (HANI) ont tendu une embuscade contre un convoi entre Siena et Saran le jeudi 19 janvier 2023. Le bilan fait état de onze morts (dix Volontaires pour la défense de la patrie et un gendarme) et d'un porté disparu.

Selon les informations recueillies auprès des autorités provinciales, c'est au retour d'un convoi assurant le transport de civils de Tougan à Toma que les forces de défense et de sécurité ont été attaquées par des HANI entre Siena et Saran, à environ 20 km de Toma.

Le mardi 17 décembre 2023, après avoir brûlé le dispensaire de Saran et exigé le déguerpissement des populations desdits villages, des HANI ont tué deux civils entre Saran et Loguin.

Depuis le début de l'année 2023, les provinces du Nayala sont en proie à de multiples attaques d'hommes armés non identifiés. Ce qui oblige des milliers de personnes à se déplacer.

Babakourou Fougui

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Fiscalité au Burkina : Les innovations et modifications de la loi de finances gestion 2023 expliquées aux acteurs de l'économie

Fri, 20/01/2023 - 11:30

La Maison de l'entreprise a tenu sa rencontre annuelle avec les acteurs des finances du Burkina Faso. La réunion a lieu ce jeudi 19 janvier 2023 à Ouagadougou. Le but est de donner la bonne information sur la loi de finances session 2023 aux contribuables et d'annoncer les innovations pour l'année 2023.

L'activité était organisée par la Maison de l'entreprise du Burkina, en partenariat avec la direction générale des impôts et l'Association professionnelle des experts et conseils fiscaux. Il s'agissait d'un échange d'informations sur la loi de finances, gestion 2023, avec pour objectifs de présenter les innovations et les modifications fiscales apportées à la loi de finances, d'exposer leurs implications sur la fiscalité des entreprises.

Il s'agissait en résumé, de présenter aux chefs d'entreprises les exigences et les opportunités liées à cette nouvelle loi de finances et de leur donner l'opportunité d'échanger avec les experts fiscaux.

Les contribuables burkinabè étaient nombreux à la rencontre qui permet à la Maison de l'entreprise de donner la bonne information aux contribuables et aux entrepreneurs, selon le directeur général de la Maison de l'entreprise Karim Ouattara. « Chaque année, la direction générale des impôts apporte toujours des innovations à la loi de finances de l'année en cours. Cette année encore, nous avons des innovations sur la loi de finances 2023. Il est très important pour les entreprises d'avoir la primeur de l'information, de venir s'informer et de savoir quelles sont les nouvelles dispositions qui sont prises pour pouvoir mieux gérer leurs activités », a laissé entendre M. Ouattara.

Le directeur général de la Maison de l'entreprise, Karim Ouattara

Le directeur général de la Maison de l'entreprise précise que les innovations sont, entre autres, les nouvelles taxes sur les boissons. Aussi, il révèle que ceux qui veulent désormais se lancer à la conquête d'un mandat électif ou sont candidats à une nomination doivent présenter un quitus fiscal qui prouve qu'ils sont de bons citoyens et qu'ils contribuent normalement aux impôts du pays.

Le directeur général des impôts, Daouda Kirakoya, confie que la loi fiscale doit s'adapter aux réalités économiques et aux situations différentes des contribuables. Par conséquent, chaque année il y a des ajustements qui sont opérés en fonction des orientations du gouvernement.

Pour l'année 2023, le directeur général des impôts informe qu'il y a des mesures d'allégement fiscal, des mesures d'élargissement de l'assiette fiscale et des mesures d'élargissement technique. Il dit que les mesures phares qu'on peut retenir sont des mesures de rehaussement des taux d'imposition de certains produits comme le tabac et autres. Et tout ce qui est droit d'accise. Les participants ont ainsi été édifiés sur les mesures visant l'élargissement de l'assiette fiscale ; les mesures visant l'amélioration du rendement de l'impôt et le renforcement de l'action en recouvrement ; les mesures d'ajustement technique ; celles de la promotion des téléprocédures et d'allègement fiscal.

« Il y a des mesures tendant à diminuer les impôts. Nous avons les droits de mutation qui passent de 8% à 5%. Il y a la main d'œuvre occasionnelle à laquelle les entreprises font recours qui était imposée en principe à 25 % et qui est ramené à 2%. Ce sont des allégements-phares. Il y a également la domiciliation fiscale. Nous avons beaucoup d'entreprises qui viennent exécuter des travaux au Burkina Faso, dont l'administration fiscale n'a pas de répondant au Burkina Faso. A partir de cette année, il y aura une obligation de domiciliation fiscale », a indiqué M. Kirakoya.

Le directeur général des impôts, Daouda Kirakoya

Le directeur général des impôts du Burkina conclut en disant qu'il y aura le visa des états financiers pour permettre aux entreprises d'avoir des déclarations beaucoup plus complètes et sincères et payer le juste impôt.

Les innovations touchent également les taxes sur les boissons. La taxe sur la bière contenant moins de 8° d'alcool passe à 30%. La taxe sur la bière contenant plus de 8° d'alcool passe à 40%. La taxe sur le vin est désormais à 70%. La taxe des autres boissons alcoolisées titrant moins de 35° passe à 50%. Et la taxe de celles titrant 35° et plus passe à 70%.

Les taxes sur les boissons non alcoolisées n'échappent pas au rehaussement. La taxe des boissons gazeuses passe à 50%. La taxe des autres boissons non alcoolisées passe à 15%. La taxe sur les cigarettes, les tabacs, les cigares et cigarillos connaît aussi une hausse. Elle passe de 50% à 55% soit une augmentation de 5%.

L'institution d'un mécanisme de compensation entre les dettes fiscales et les créances du contribuable de l'Etat a vu jour le jour. Elle consiste pour un contribuable se trouvant créancier d'une somme d'argent vis-à-vis de l'Etat à solliciter une compensation de cette somme en tout ou en partie à l'apurement de la dette fiscale. Pour la mise en œuvre de cette procédure, il est prévu la prise d'un arrêté du ministre en charge des finances.

Rama Diallo
Lefaso.net

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