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Updated: 2 months 1 week ago

Burkina Faso : Le drapeau flotte de nouveau à Gassan

Thu, 16/02/2023 - 22:55

Le drapeau burkinabè a été hissé ce jeudi 16 février à Gassan, province du Nayala, région de la Boucle du Mouhoun.
En rappel, la province est en proie depuis quelques mois à des attaques terroristes à répétition, obligeant les populations à fuir leurs villages.

Mais depuis quelques semaines, l'offensive lancée par les forces de défense et de sécurité a permis de neutraliser plusieurs terroristes et détruire des bases dans plusieurs localités de la province.

Lefaso.net
Source : AIB

Categories: Afrique

Crise humanitaire au Burkina Faso : L'ONG Help offre du matériel médicotechnique et d'état civil à six communes de la région du Nord

Thu, 16/02/2023 - 22:45

L'ONG Help a remis un lot de matériel médicotechnique et des médicaments au district sanitaire de Ouahigouya ainsi que du matériel d'état civil au gouvernorat, le mercredi 15 février 2023, à Ouahigouya. D'une valeur totale de plus de 47 millions de francs CFA, ce don est destiné à six communes de la région du Nord. Cette dotation de l'ONG Help entre dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Soonré » et vise à accompagner les structures sanitaires publiques et le service d'état civil dans leurs missions.

La crise sécuritaire a beaucoup affecté le fonctionnement de plusieurs services sanitaires publics et d'état civil du fait du flux massif de Personnes déplacées internes (PDI) dans certaines communes, notamment au Nord et au Centre-nord. Cela a aggravé le déficit en matériel et consommables dans les centres de santé et dans les services de délivrance d'actes d'état-civil.

Le lot de matériel médicotechnique et médicaments a été réceptionné au district sanitaire de Ouahigouya

Le projet « Soonré », est financé par le ministère fédéral de Coopération économique et du développement (BMZ). L'ONG Help a décidé d'accompagner ces structures dans l'accomplissement de leur mission. Ainsi, Help a remis un lot de matériel médicotechnique et médicaments au district sanitaire de Ouahigouya. Le matériel est composé de matelas ; de tables d'examen, d'accouchement ; de médicaments, etc.
Un lot d'équipement d'état civil a été aussi remis au gouvernorat. Il est composé d'ordinateurs portables, des accessoires, d'imprimantes, d'armoires métalliques, de registres d'audience et de naissance entre autres.

Le matériel d'état-civil est composé d'ordinateurs, d'armoires métalliques, etc.

Le coût des deux dons dans la région du Nord est estimé à plus de 47 millions de francs CFA. Dans le cadre toujours du projet, la région du Centre-nord a aussi été dotée à plus de 44 millions de francs CFA, soit plus de 91 millions de francs CFA pour les deux régions. Le matériel sera réparti entre six communes de la région, notamment les communes de Bassi, de Lèba dans la province du Zandoma ; de Koumbri, Oula, Thiou, Barga ; dans la province du Yatenga.

Selon le représentant du directeur pays de Help, Ismaël Diallo, ces dotations contribueront à relever le plateau technique sanitaire en vue de l'amélioration de la qualité de l'offre de soins de santé au profit des populations. Elles faciliteront également la production et la délivrance d'actes d'état civil au profit des PDI et des communautés hôtes de la région du Nord. Car, a-t-il dit, la facilitation de la vie en commun entre les communautés hôtes et les PDI, passe impérativement aussi par le développement des services publics.

La facilitation de la vie en commun entre les communautés hôtes et les PDI passe par le développement des services publics, a indiqué le représentant du directeur pays de Help, Ismaël Diallo

De la gratitude envers l'ONG Help

Le représentant du directeur régional de la santé, Dr Mamane Traoré a, au nom du directeur régional, confié que ce geste n'est pas le premier de l'ONG Help. « Je dis merci à Help. Nous avons toujours fait le plaidoyer pour que cet accompagnement puisse se poursuivre. Car cela y va du bien-être de la population. Soyons-en sûr, nous allons œuvrer pour que ce matériel aille directement aux bénéficiaires dans le but d'améliorer la santé de nos populations », a-t-il révélé.

Le représentant du directeur régional de la santé, Dr Mamane Traoré a rassuré que ce matériel ira directement au bénéficiaires

Quant à Habibou Bilgo, représentante des délégations spéciales des communes bénéficiaires traduit, elle a laissé entendre que l'appui de l'ONG Help est « indéfectible » à leur endroit, ce, en dépit du contexte sécuritaire difficile. « Cette dotation, je puis vous le rassurer, contribuera sans nul doute à renforcer et à améliorer la qualité de nos prestations dans la production et la délivrance des différents actes d'état civil au profit de nos PDI et de nos populations hôtes ». Mme Bilgo a terminé en formulant une doléance à l'endroit de l'ONG Help : « Je voudrais soumettre une doléance à l'ONG : celle d'élargir son champ d'intervention et sa dotation à plus de communes de la région, qui en font la demande », a-t-elle plaidé.

Le gouverneur de la région du Nord, le colonel-major Raymond David Valentin Ouédraogo a lui aussi salué à sa juste valeur ce geste de l'ONG Help. Ces équipements, a-t-il ajouté, permettront de fournir un programme de délivrance de 6000 actes d'état civil et l'organisation de 40 audiences foraines de délivrance de plus de 4000 jugements de naissances.

Le gouverneur de la région du Nord salue la vitalité du partenariat entre Help et les services déconcentrés

C'est pour lui une preuve de la vitalité du partenariat entre l'ONG Help et les services déconcentrés de par sa capacité à répondre aux sollicitations d'appuis en équipement. « J'adresse ma profonde gratitude et mes sincères remerciements à l'ONG pour ce don très précieux qui aidera les six communes à répondre aux importants besoins de la population », a-t-il martelé.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

Transport ferroviaire : Une solution de train-bloc containers pour assurer un meilleur approvisionnement du Burkina Faso

Thu, 16/02/2023 - 22:00

Depuis le 20 janvier 2023, les équipes de SITARAIL ont mis en place une nouvelle solution de train-bloc containers visant à assurer, avec régularité et célérité, l'acheminement des marchandises import de la Côte d'Ivoire vers le Burkina Faso.

Lancé à Abidjan dans la soirée du vendredi 20 janvier 2023, le premier train-bloc containers de 26 wagons, transportant 45 containers, est entré en gare de Ouagadougou dans la nuit du dimanche 22 janvier, soit un temps de parcours de 48h00. En l'espace de deux semaines, ce sont trois train-bloc pour un total de 77 wagons chargés de containers, contenant près de 2 000 tonnes de produits de grande consommation, qui ont été traités par SITARAIL.

Le service de train-bloc containers contribue à lutter contre l'inflation par un approvisionnement régulier du Burkina Faso en produits de grande consommation. Il favorise, grâce à l'accroissement du trafic de marchandises acheminées par rail, la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Ouverte à ses clients armateurs et logisticiens, cette nouvelle solution de train-bloc containers, permet à SITARAIL de jouer un rôle majeur dans le développement des chaînes logistiques, dans le respect des standards internationaux (sécurité, coûts, délais, …). Pour ce faire, l'entreprise a investi entre 2016 et 2021, plus de 45 milliards de FCFA dans le renforcement et la modernisation de ses infrastructures et de ses équipements de maintenance, afin d'améliorer la qualité du service ferroviaire.

« Nous sommes pleinement satisfaits de cette solution train-bloc containers et de la collaboration avec les équipes de SITARAIL. Nos premiers convois ont été acheminés dans les meilleurs délais avec un Transit Time de sept jours, depuis le déchargement des conteneurs au port d'Abidjan jusqu'au déchargement à Ouagadougou, dont seulement 48h00 en moyenne de temps de parcours ferroviaire », s'est réjoui Germain EHOUMAN, sous-Directeur hinterland & exploitation du client MEDLOG CI-BF.

« La prise en charge dans les délais et avec efficacité des demandes de nos clients dans le cadre du projet de train-bloc containers, témoigne non seulement de la bonne synergie d'actions entre nos équipes et celles de nos clients, mais démontre également le professionnalisme et le savoir-faire de nos cheminots dans le métier du rail pour l'approvisionnement de nos pays », a indiqué Quentin GERARD, Directeur Général de SITARAIL.

Josué Bonkoungou

Categories: Afrique

Levée de suspension des pays en Transition à l'UA : Les ministres des Affaires étrangères motivent leur demande auprès du Président de la Commission de l'UA et du Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de l'UA

Thu, 16/02/2023 - 21:07

(Addis Abeba, Jeudi 16 février 2023)

S.E. Madame Olivia ROUAMBA , ses pairs de la République du Mali et de la République de Guinée ont échangé dans la journée du 16 février 2023 avec le Président de la Commission de l'UA et le Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité dans les locaux de l'Organisation continentale.

Au président Moussa FAKI et au Commissaire Bankole ADEOYE, le trio de diplomates a clairement exprimé les frustrations de leurs populations quant au déficit de soutien manifeste de l'UA dans un contexte difficile caractérisé par des attaques exacerbées de groupes terroristes et leurs lots de populations déplacées au Burkina Faso et en République de Mali.

S.E. Madame Olivia ROUAMBA a expliqué qu'« il est important que les Etats membres de l'UA ne balaient pas du revers de la main, les raisons fondamentales qui ont prévalu aux avènements de ces régimes qualifiés d'anti constitutionnels. Ils sont les conséquences de la mal gouvernance, des manipulations à outrance de la Constitution et autres dérives des gouvernants « électoralement corrects » dont nos populations ont tant souffert et qui ont fini par les rejeter ».

La ministre ROUAMBA et ses frères guinéen et malien ont demandé au Président FAKI et au Commissaire BANKOLE d'être leur porte-voix au sein de l'Union afin qu'elle reconsidère sa décision mécanique de suspension de leurs pays qui, en ces moments, attendent de leur « organisation famille » une solidarité agissante et non une exclusion dans ce contexte hautement particulier. « Nous trouvons inconcevable que des questions liées à la sécurité, à l'humanitaire en Afrique de l'Ouest soient débattues en l'absence du Burkina Faso et du Mali, ces pays qui sont sur la ligne de front » a déploré la cheffe de la diplomatie burkinabè.

Elle relève que « l'UA a été bâtie par les pères fondateurs sur les principes de solidarité et au nom de ces principes, nous demandons de prêter attention à la détresse de nos populations et appuyer conséquemment les Transitions dans leurs efforts aux fins de rétablir les conditions nécessaires pour un retour à l'ordre constitutionnel ».

Le trio du Burkina Faso, de la République de Mali et de la République de la Guinée est allé plus loin en dénonçant ce qu'il qualifie de traitement de « deux poids deux mesures » dans la lecture des changements anti constitutionnels mais aussi dans l'application des textes de l'Organisation par les États membres. Nos Organisations sont très dures quand il s'agit de coups d'États militaires et moins quand des présidents sont en train de créer les conditions pouvant entrainer des coups d'États militaires dans leurs pays a-t-il indiqué.

Les ministres en charge des Affaires étrangères ont unanimement fait remarquer que les Transitions en cours ont un chronogramme bien fixé et un agenda transparent, les trois Présidents s'étant fermement engagés au respect du consensus dynamique trouvé avec la CEDEAO. Pour eux, la levée des mesures de suspension à l'UA sera perçue comme une contribution de l'UA à la recherche de solutions face aux défis sécuritaire et humanitaire.

Les responsables de l'UA ont salué la démarche inédite selon eux, des trois ministres des Affaires étrangères. Tout en leur assurant de leur bonne disposition à l'écoute, ils ont indiqué que la requête de la levée fera certainement l'objet des discussions à ce 36 ème Sommet qui jugera de l'opportunité du retour des trois pays à la grande famille de l'UA.

DCRP/ MAECR-BE

Categories: Afrique

Coupe du DG de l'ENP : La Banque commerciale du Burkina aux côtés des jeunes élèves

Thu, 16/02/2023 - 21:00

La cérémonie d'ouverture de la coupe du directeur général de l'Ecole nationale de la police (ENP) s'est tenue dans la soirée du jeudi 16 février 2023 dans l'enceinte de ladite institution. L'objectif de cette compétition est de raffermir non seulement l'esprit de cohésion des élèves en formation et celui des cadres d'encadrement.

La coupe du directeur général de l'ENP, Oumarou Songné a débuté en ce jeudi 16 février 2023. Pour cette édition, ce sont 18 équipes constituées des élèves et du personnel de cette école qui s'affronteront pour remporter le sacre final. Pour le directeur général, deux raisons principales ont motivé l'organisation de cette compétition. "Elle vise d'une part à renforcer la cohésion entre nous à l'intérieur de l'Ecole nationale de police, c'est à dire entre élèves eux-mêmes et entre les élèves et le personnel d'encadrement. D'autre part, les centres de formations sont généralement des centres où on emmagasine beaucoup de stress au regard de la rigueur et des contraintes de temps dues aux activités. Cette compétition leur permettra de déstresser, décompresser vu la dureté de la formation" dira-t-il à ce propos.

"Notre contexte recommande la cohésion entre nous dans toutes les activités, que ce soit en dehors ou sur le terrain de combat, chose qui d'ailleurs est la priorité des autorités du pays" Oumarou Songné

La Banque commerciale du Burkina est parrain de cette édition. Pour elle, cet accompagnement sonne comme un devoir car l'initiative contribue à l'épanouissement des policiers qui font des pieds et des mains pour que les populations vivent dans la sécurité. "Nous sommes une banque éco-citoyenne et il va de soi que la banque soit présente dans les activités qui contribuent à l'épanouissement des Burkinabè. Notre accompagnement symbolise notre engagement et notre soutien pour les policiers qui se dévouent pour notre protection et notre sécurité tous les jours. Nous apprécions le travail acharné et le dévouement des agents et encourageons leurs efforts encore pour servir la nation avec intégrité" a laissé entendre le représentant le directeur général de ladite banque,
Bachir Karwa.

"Le directeur général de la BCB et toute son équipe s'engagent à rester un partenaire privilégié pour votre noble institution" Thierry Ouédraogo

L'Office national de lutte contre la sécurité routière (ONASER) était co-parrain de la cérémonie. Pour son directeur général Pierre Evariste Méda, cet accompagnement n'est qu'un prolongement des relations qui existent entre elles, car les deux institutions collaborent pour assurer la sécurité routière. "Nul doute que nous serons amenés à travailler ensemble pour la promotion de la sécurité routière dans notre pays" dira-t-il aux élèves.

"Le football c'est aussi une activité pédagogique qui permet de véhiculer des valeurs sociales importantes telles que l'esprit d'équipe, la discipline, le respect des autres et le fair-play" Pierre Evariste Méda

Pour cette cérémonie d'ouverture, le match a opposé les élèves de la 2e année aux encadreurs. La rencontre s'est soldée par une victoire des élèves sur le score de 2-0.
Pour le directeur général, l'engouement est certes de taille mais le début de la compétition reste timide. Il dit espérer que la suite de la compétition soit beaucoup plus vivace " vu que plus on avance dans la compétition, plus ça devient plus sérieux."

Une photo de famille réunissant le personnel de l'ENP, les élèves, les parrains et les invités à la cérémonie

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Les élèves du complexe scolaire Sainte famille font un don aux PDI et aux blessés de guerre

Thu, 16/02/2023 - 17:33

Les élèves du complexe scolaire Sainte famille de Pissy ont offert ce jeudi 16 février 2023 à Ouagadougou des vivres destinés aux personnes déplacées internes et aux blessés de guerre. Ces vivres ont été acquis grâce aux cotisations des élèves de l'établissement.

Accompagnés par les responsables de l'établissement et des parents d'élèves, les élèves de l'établissement catholique Sainte famille ont offert trois tonnes de riz et 20 bidons d'huile aux personnes déplacées internes et aux blessés de guerre.

Selon le délégué général des élèves, Brayan Nana, les élèves du complexe Sainte famille ont fait ce don à l'endroit des personnes déplacées internes et aux blessés de guerre pour leur témoigner leur soutien dans cette lutte pour la reconquête du territoire national.

Brayan Nana délégué général des élèves

« Au sein de notre établissement, le partage et la fraternité sont des valeurs qui nous sont enseignées. Nous sommes certes des élèves mais nous sommes conscients de la détresse et la profonde incertitude que vivent nos frères déplacés et les blessés de guerre. C'est dans cet esprit de fraternité et de partage que nous avons fait ce dont », a indiqué l'élève. Il invite les autres établissements de la ville de Ouagadougou à leur emboîter le pas pour apporter du réconfort aux PDI et aux blessés.

Le directeur du complexe scolaire Sainte famille, Frère Etienne Samandé, a tenu à préciser que l'initiative est venue des élèves. « Cette journée a été voulue par les élèves pour manifester leur solidarité envers les personnes déplacées, les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie, blessés au front », a laissé entendre le directeur.

Frère Etienne Samandé, directeur du complexe scolaire Sainte famille

D'après ses explications, chaque année les élèves organisent une fête. Cette année, à cause de la crise sécuritaire, les élèves ont décidé de faire la fête dans la sobriété et de faire un don aux PDI et aux blessés de guerre.

Il a ajouté que les élèves ont pu mobiliser plus de trois millions de FCFA. Et « c'est avec cette somme que nous avons acquis trois tonnes de riz et 20 bidons d'huile. Deux tonnes de riz plus 12 bidons seront remis aux personnes déplacées internes et une tonne et huit bidons d'huile seront pour les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie, blessés », explique Frère Samandé.

Le complexe scolaire Sainte famille est un établissement catholique. Il a ouvert ses portes en octobre 2001.

Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Le Faso autrement solidaire de l'Union pour le progrès et le changement (UPC)

Thu, 16/02/2023 - 17:30

Dans cette déclaration dont Lefaso.net a obtenu copie, le parti Le Faso autrement dit s'inscrire dans la démarche judiciaire entreprise par l'UPC afin d'obtenir l'autorisation de tenir la réunion de son bureau politique national.

En rappel, par lettre datée du 10 février 2023 et adressée au président de l'UPC, le ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a interdit la tenue de la réunion du bureau politique national du parti du lion. Et ce en référence au communiqué n°03 du 30 septembre 2022 du MPSR suspendant les activités des partis politiques.

Ci-dessous l'intégralité de la déclaration.

Lefaso.net

Ouagadougou, le 16 févier 2023

DECLARATION DU PARTI LE FASO AUTREMENT SUR LA DECISION DU MINISTRE l'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE D'INTERDIRE LA REUNION DU BUREAU POLITIQUE NATIONAL DE L'UNION POUR LE PROGRES ET LE CHANGEMENT (UPC).

Un adage de chez nous dit que « ZOUG ZOOBDO SAN YONK BOUGM MBI MAADG TOUENGAN NE KOM TOULG TOULGA » et en français facile que « quand les cheveux de la tête sont en feu, il faut de toute urgence mouiller la barbe avec de l'eau ».

La Direction du Parti Le Faso Autrement a appris avec consternation, à travers la lettre datée du 10 février 2023 du Ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité adressée au Président du l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC) et le communiqué publié par celui-ci le 14 février 2023 et faisant état de l'interdiction de la tenue de la réunion de son Bureau Politique National (BPN) en référence au Communiqué N°03 du 30 septembre 2023 du MPSR suspendant les activités des partis politiques.

Dans le même registre, le Ministre a adressé une lettre d'avertissement au Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) le 31 janvier 2023 pour avoir tenu sa 73ème Session Ordinaire du BPN sans autorisation.

Considérant l'évolution de la situation nationale qui a conduit au rétablissement de la Constitution qui replace le Burkina Faso dans celle d'un Etat de droit et non pas d'exception, l'on peut avec un peu de bon sens et de logique se demander si le communiqué putschiste n°3 du MPSR a encore une valeur juridique aujourd'hui. La réponse est évidemment « NON ».

Admettons tous ensemble que le rétablissement de la Constitution dans son entièreté et la Charte des Partis politiques en vigueur restaurent les partis politiques dans la plénitude de leurs prérogatives et activités, dont celle de tenir les réunions des instances comme le Bureau Politique National. Par conséquent, les deux lettres adressées à l'UPC et au CDP sont des non-sens.
Au vu de ce qui précède, le Parti Le Faso Autrement s'inscrit dans la démarche judiciaire entreprise par l'UPC pour que le droit soit dit et lui apporte son soutien.

Défendre la liberté et les droits humains font partie du Manifeste du Parti Le Faso Autrement qui appelle tous les démocrates épris de paix et de justice à demeurer dans le combat et rester vigilants pour la défense des libertés sous toutes leurs formes.

En cette période délicate et difficile que traverse notre chère Patrie, l'heure est au rassemblement et à la réconciliation de toutes les filles et tous les fils du Burkina Faso autour de la transition pour lui donner toutes les chances de succès.

Aucun Burkinabé n'est de trop ou inutile pour la défense du territoire national et la restauration de la paix et de la sécurité afin de répondre à la quête des braves populations à une vie paisible et utile.

« Rien n'arrête une idée arrivée à son heure »
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l'Ordre National

Categories: Afrique

Résistance aux antimicrobiens : Environ 700 000 décès dans le monde par an

Thu, 16/02/2023 - 17:00

Le laboratoire américain Pfizer a organisé une table ronde virtuelle avec une quarantaine de journalistes du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal, le mercredi 15 février 2023, sur en bataille contre la résistance aux antimicrobiens.

La Résistance aux antimicrobiens (RAM) devient de plus en plus un problème de santé publique dans beaucoup de pays du monde. Selon les spécialistes, si rien n'est fait, cette RAM pourrait coûter la vie à dix millions de personnes dans le monde d'ici 2050.

C'est ainsi que la société pharmaceutique américaine Pfizer entend soutenir les actions qui vont permettre d'apporter une innovation continue dans le développement de nouveaux antibiotiques et vaccins pour freiner la propagation de la résistance aux antimicrobiens.

Au cours de cette table ronde virtuelle pour sensibiliser les professionnels des médias sur les dangers de la RAM, deux
A l'animation de cette table ronde, Pr Sanata Bamba/Pakotogo du Centre hospitalier universitaire Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso et Pr Aya Nathalie Guessennd/Kouadio de l'Observatoire ivoirien de la RAM.

Selon les deux spécialistes, la RAM se produit lorsque les antibiotiques perdent leur efficacité parce que les agents pathogènes trouvent des moyens de résister à leurs effets. Plus un antibiotique est utilisé, plus les bactéries ont la possibilité de développer une résistance. Elles ont confié que la résistance aux antimicrobiens est aujourd'hui à l'origine de d'environ 700 000 décès par an.

« Les antimicrobiens font partie des ressources médicales les plus précieuses que le monde n'ait jamais connues. Il est alarmant qu'ils perdent de leur efficacité. Compte tenu de la faible sensibilisation du public aux dangers de la RAM, il est de la responsabilité de la communauté médicale, d'éduquer les patients sur la situation alarmante », a laissé entendre Pr Bamba. Elle a souligné qu'une étude a montré que 19% des infections fongiques dans certaines régions du monde sont résistantes aux antifongiques.

« Les antimicrobiens font partie des ressources médicales les plus précieuses que le monde n'ait jamais connues », a indiqué Pr Sanata Bamba.

Pour une lutte efficace contre la RAM, Pr Sanata Bamba a confié que des initiatives sont prises à l'université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso afin de sensibiliser les jeunes étudiants à la résistance aux antimicrobiens. Aussi, a-t-elle ajouté, des formations spécialisées sont tenues à l'endroit des spécialistes dans le but de leur donner des atouts pour un meilleur diagnostic des pathologies. Toutefois, elle appelle à un accompagnement de potentiels bailleurs.

Pfizer à travers son responsable médical de l'Afrique subsaharienne francophone, Dr Sylvie Kounde, a dit être engagé aux côtés des patients souffrant de maladies infectieuses. « Rien qu'en 2020, 28 millions de patients ont été traités avec un traitement anti-infectieux de Pfizer, un nombre en constante augmentation », a renchéri Dr Sylvie Kounde.

Cette table ronde vient en prélude à la célébration de la Semaine mondiale de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, qui se tient du 18 au 24 novembre de chaque année. 40 journalistes ont pris part à cet échange. Il s'agit de dix journalistes de chaque pays, notamment le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire et le Sénégal.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Stabilisation de la région du Liptako-Gourma : Les résultats d'une étude de l'ALG en cours de validation à Ouagadougou

Thu, 16/02/2023 - 17:00

L'Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG) organise les 16 et 17 février 2023, à Ouagadougou, un atelier régional de validation de l'étude sur l'analyse des conflits dans ladite région. La secrétaire exécutive de l'ALG, Hawa Aw, a présidé la cérémonie d'ouverture, en présence du représentant de l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne au Burkina Faso, Andreas Michaël Pfaffernoschke. La tenue de cet atelier bénéficie de l'appui financier et technique du PNUD.

La région du Liptako-Gourma s'étend sur plusieurs zones administratives du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Elle accueille une population de près de 23 millions de personnes, à 80% rurale. De nos jours, cette région est l'épicentre de la crise saharo-sahélienne. Ce qui condamne les populations à vivre dans la peur, dans les zones où la présence de l'État est quasi inexistante, ou tout simplement à d'interminables déplacements forcés afin de préserver leur vie. C'est justement pour trouver des solutions idoines à cette crise qui perdure que l'ALG avec l'appui technique et financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) a commandité une étude sur l'analyse des conflits dans ladite région.

Les participants lors de la cérémonie d'ouverture

Cette étude a été menée par Amarante International sur la période d'août 2022 à fin janvier 2023 à travers des enquêtes terrains. Toutes les parties prenantes que sont les OSC, les chefs traditionnels et religieux ainsi que les autorités locales ont été contactées. Afin de valider le rapport d'analyse, un atelier régional se tient les 16 et 17 février 2023, à Ouagadougou. Organisé par L'ALG, l'événement regroupe 50 participants de profils divers venus des trois pays de la région du Liptako-Gourma.

La secrétaire exécutive de l'ALG, Hawa Aw, a signifié que cette étude a été menée pour alimenter le document de la stratégie de stabilisation, de relèvement et de la résilience de la région du Liptako-Gourma, avant d'enchaîner sans transition sur la plus-value des résultats de cette analyse. A l'écouter, les résultats constitueront le socle sur lequel s'appuiera leur réflexion pour le développement de la stratégie régionale en donnant les différentes dynamiques de conflits qui existent dans la région et faciliter le choix des sites et des activités à mener.

Selon la secrétaire exécutive de l'ALG, Hawa Aw, les résultats de cet atelier contribueront à l'élaboration de la stratégie de stabilisation, de résilience et de relèvement de la région du Liptako-Gourma

Pour ce faire, il est attendu des participants des contributions substantives pour que le produit final soit l'émanation d'un consensus. Présent aux côtés de l'ALG depuis sa création en décembre 1970, le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) apporte un appui considérable dans le cadre de cet exercice. La secrétaire exécutive de l'ALG a saisi cette tribune pour lancer un appel à tous les autres partenaires qui ne sont pas encore engagés dans le train de la stabilisation de les rejoindre. Car, dit-elle, « les défis et les besoins sont énormes et nous avons besoin du soutien de tous ».

Présente à l'atelier, la représentante du Bureau régional du PNUD à Dakar, chargée des conflits, a expliqué le motif de son déplacement : « l'analyse des conflits que nous avons assisté financièrement est une étude assez importante qui nous permet aussi de voir si la façon de réfléchir sur la région est correcte, s'il y a des aspects qu'on a pas bien compris et aussi voir si historiquement, on a perdu le chemin ou pas ».

La représentante régionale du PNUD à Dakar, Millicent Lewis

Si certaines causes de cette insécurité sont communes aux trois pays la préexistence de conflits locaux, d'autres dynamiques sont propres à chacun et relèvent des trajectoires historiques et de contextes socioéconomiques et politiques différents, selon Millicent Lewis. Les aspects transfrontaliers sont également très importants. L'excellence du management de la SG de l'ALG a été saluée par la représentante du Bureau régional du PNUD à Dakar. Cette rencontre de 48 heures permettra aux participants de comprendre, entre autres, les causes profondes, les motivations et les dynamiques liées aux conflits dans la zone du Liptako-Gourma, les mécanismes de résolutions des conflits, les facteurs de connexions des communautés et de cohésion sociale ainsi que les défis et enjeux majeurs pour la stabilisation de ladite région.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Burkina Faso : Un citoyen propose la création d'une institution pour « veiller aux intérêts de la nation indépendamment de tout gouvernement »

Thu, 16/02/2023 - 16:49

Dans cette tribune, Zakaria Bandaogo, magistrat et écrivain invite à l'adoption d'une loi constitutionnelle pour créer une institution qu'il a nommée « Les Grands veilleurs » dans son livre "La Barque du destin". Les membres de cette institution seront nommés à vie ou jusqu'à ce que leurs conditions physiques et mentales ne leur permettent pas d'accomplir leur mission. Ils auront pour rôle de veiller aux intérêts de la nation indépendamment de tout gouvernement. Nous vous proposons ci-dessous, l'intégralité de la tribune.

ET SI NOUS TIRIONS ENFIN LEÇON !

Le Burkina Faso a voulu à travers ses cinq différentes constitutions, emprunter le chemin de la démocratie. Cependant, force est de constater que toutes ces constitutions n'ont pas pu maintenir le pays pendant longtemps sur cette voie. En effet, tous les présidents portés à la tête de notre jeune Etat, ont vu leur mandat écourté par des coups d'Etat :

Le 15 octobre 1987, coup d'Etat sanglant entre militaires.
Les 30 et 31 octobre 2014, opposante sanglante entre des camps politiques.
Le 16 septembre 2015, coup d'Etat sanglant contre un pouvoir transitionnel.
Le 24 janvier 2022, coup d'Etat sanglant contre un pouvoir civil
Le 30 septembre 2022, coup d'Etat entre militaire.

Le 27 décembre 2022, des arrestations pour faits de tentative de déstabilisation des institutions.

Cette situation doit interpeller toute personne soucieuse du devenir de notre nation. Faut-il continuer de bâtir les fondements de notre nation suivant cette version de la démocratie, ou bien doit-on faire des réformes courageuses et inédites pour emprunter un autre chemin ?

Si cette instabilité institutionnelle nous conduisait au développement et au rayonnement de notre pays, on pouvait s'en réjouir. Mais dès lors, que cela conduit à une désagrégation progressive des fondements de notre pays, il est impérieux d'y apporter des solutions.

Pour moi, les problèmes de notre pays sont liés à l'absence d'un ‘' Socle gravitationnel ''. J'entends par-là, une institution autour de laquelle tout le système étatique gravite et qui imprime directement ou indirectement la marche de chacune d'elle.

Le peuple burkinabè a suffisamment montré qu'il n'est pas prêt à élire un président et croiser les bras en l'observant impuissamment bafouer ses intérêts jusqu'à la fin de son mandat.

Il ne semble pas être encore disposé à appeler l'Armée à ‘'prendre ses responsabilités'' comme il l'avait fait en 1966, en 2014 et récemment en 2022. En effet, à chaque changement opéré, le peuple fait face à une nouvelle déception encore plus grande de sorte qu'il doit avoir tiré assez de leçons.

Quant aux civils politiques, je ne crois pas qu'ils accepteront encore de voir leur pouvoir obtenu suite aux élections, être brusquement interrompu par des coups de force militaires.

Au niveau de l'Armée aussi, je me demande si nous pouvons encore assister à une unité d'action pour la prise du pouvoir.

Alors dans ces conditions, qu'adviendra à notre Etat si, face à des nouveaux coups de force, il y a des résistances civiles ou militaires ?

Ce constat signifie que si les choses restent en état, les prochaines confrontations seront davantage plus violentes que tout ce que nous avons connu jusque-là. Car, personne ne va se laisser désormais faire. Alors qu'il est évident que nous ne pouvons pas bâtir un développement durable si nos divergences se règlent toujours dans la violence.

C'est pourquoi je propose l'adoption d'une loi constitutionnelle pour créer une institution qui aura une grande légitimité au sein de toutes les composantes de notre nation. Cette institution, je l'ai nommée ‘‘ Les Grands veilleurs'' dans mon livre La Barque du destin. Ils sont nommés à vie ou jusqu'à ce que leurs conditions physiques et mentales ne leur permettent pas d'accomplir leur mission. Ils auront pour rôle de veiller aux intérêts de la nation indépendamment de tout gouvernement. Ils apprécieront les grands engagements et les concessions importantes consentis par l'État. Ils seront habilités à demander la démission du Président du Faso lorsque les intérêts de la nation se trouvent gravement compromis par l'incompétence notoire de ce dernier. Le Président du Faso est responsable devant eux. De ce fait, ils peuvent l'interroger sur toute question d'intérêt national.

Cette institution constituera le noyau inamovible de notre politique. Elle sera ‘'l'âme'' de notre pays et l'épicentre de notre gouvernance.

Les vicissitudes qui ont caractérisé l'Histoire de notre pays attestent que les intérêts d'un pays ne sont pas forcément liés aux intérêts des politiques au pouvoir. Elles établissent aussi la preuve que nous ne pouvons pas compter sur nos Parlements pour contrôler efficacement l'action du Gouvernement. En effet, il est absurde de demander aux investisseurs politiques de se contrôler mutuellement de sorte à préserver l'intérêt de nos Etats ; car, dès lors que l'intérêt de l'Etat ne permet pas à l'investisseur politique de rentabiliser ses capitaux injectés dans la politique, alors ses intérêts privés vont primer sur tout le reste. C'est pourquoi nos Parlements ont rarement été un contre-pouvoir capable d'influer sur la politique de l'Exécutif, cela parce qu'ils ont tous un intérêt commun qui est la conservation du pouvoir.

De plus, faire élire un président au suffrage universel et le déclarer irresponsable devant les représentants du peuple est une incongruité. Car, le peuple n'a pas élu un premier ministre mais plutôt un président du Faso qui doit répondre de ses aspirations.

Les Grands veilleurs dans leur mission vont rendre plus responsables et plus redevables les acteurs politiques. Ils vont constituer de régulateur de nos divergences de sorte à éviter la mise aux prises perpétuelles les différents antagonistes politiques ou militaires. Ils éviteront à l'Etat d'être engagé dans des politiques hasardeuses. Cette institution doit survivre quel que soit ce qui arrive à l'Etat. Elle est la gardienne de l'Etat dans ses fondements essentiels. Bref, c'est l'Etat lui-même en miniature transcendant ainsi toutes les péripéties politiques ou militaires. Elle doit être l'organe qui sonne la fin de la recréation, quel que soit le niveau de la crise.

Chaque province désigne un Grand veilleur parmi les personnes ayant fait la preuve de leur probité, de leur engagement pour l'intérêt de la nation et surtout ayant une capacité intellectuelle et physique avérée. Il doit avoir un sens élevé de l'Etat. Il ne doit pas être membre de parti politique. Et un Grand veilleur doit avoir de l'aura au sein de la province.

Le choix des membres et la désignation de la présidence doivent être organisés de sorte que l'institution échappe au contrôle de toute force ethnique, religieuse, politique et/ ou syndicale.

Par exemple si une telle institution existait, les Programmes d'ajustement structurel (PAS) ne seraient pas ainsi appliqués au Burkina Faso ; les événements de 1987, 2014, 2015, 2022 etc pouvaient être évités.

La dénomination et le nombre des membres peuvent varier, mais il est important que le Burkina Faso se dote d'une institution ayant de tels pouvoirs si nous voulons éviter à notre pays les erreurs du passé. Laisser les adversaires politiques ou militaires s'affronter violemment pour que le vainqueur gouverne, est suicidaire pour notre pays.

Zakaria BANDAOGO
Magistrat,
Ecrivain, auteur du livre

La Barque du destin
Inventeur du Razball

Categories: Afrique

Santé : L'USAID tient la revue annuelle de son portefeuille santé au Burkina Faso

Thu, 16/02/2023 - 16:48

L'Agence américaine pour le développement international (USAID) a tenu sa revue annuelle conjointe du portefeuille santé au Burkina Faso ce jeudi 16 février 2023 à Ouagadougou. Cette revue conjointe vise à apprécier, entre autres, la contribution de l'USAID au Plan national de développement économique et social (PNDES). A l'occasion, des tablettes et des médicaments ont été remis au ministère de la Santé pour l'aider à lutter contre le paludisme.

Le gouvernement des USA et le peuple américain à travers l'Agence américaine pour le développement international (USAID) apportent un appui technique et financier au Burkina Faso dans le domaine de la santé.

« Il s'agit d'une coopération sanitaire qui est très vivace, qui est très fructueuse. A titre d'exemple, l'appui des Etats unis d'Amérique au système de santé burkinabè est passé de 33 millions de dollars américains en 2018 (environ 18 milliards de francs CFA) au double en 2022, soit près de 60 millions de dollars américains (un peu plus de 30 milliards de francs CFA », confie le Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, ministre de la santé et de l'hygiène publique. Il ajoute que « cette coopération sanitaire est présente dans divers domaines comme la lutte contre le paludisme ».

Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, ministre de la santé et de l'hygiène publique

Madame l'ambassadeur des États unis d'Amérique au Burkina, Sandra E. Clark dit être très satisfaite du travail abattu et du bilan. Cependant, elle explique que « c'est vraiment l'occasion pour nous de voir ce que nous avons fait l'année dernière et ce que nous pouvons faire l'année à venir pour être sûrs que notre travail est la priorité du ministère de la Santé. Pour les États-Unis, la coopération au niveau de la santé demeure très forte. Depuis les cinq dernières années, nous avons eu à contribuer à hauteur de 150 milliards de francs CFA pour les questions de santé ici au Burkina Faso », dit-elle.

L'ambassadeur des États Unis d'Amérique, Sandra E. Clark, dit être satisfaite du travail abattu et du bilan

Dans le cadre de cette coopération, plusieurs programmes sont en cours, tels que les programmes de lutte contre le paludisme et la covid-19, le VIH-SIDA, la santé des mères et des enfants, la nutrition, etc.

En marge du lancement de cette revue annuelle, des médicaments ont été offert au ministère de la Santé par le peuple américain pour lutter contre le paludisme, et des tablettes pour aller vers la digitalisation.

Marina Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Ministère des infrastructures et du désenclavement : Le cadre sectoriel de dialogue "infrastructures de transport, de communication et d'habitat" tient sa première session de l'année 2023

Thu, 16/02/2023 - 16:48

Le cadre sectoriel de dialogue "infrastructures de transport, de communication et d'habitat" (CSD-ITCH) tient ce 16 février 2023, sa première session de l'année. Au cours de la rencontre, les participants auront à examiner et à adopter le rapport de performance annuel 2022 ainsi que le plan d'actions pour la stabilisation et le développement du secteur ITCH 2023-2025. Les travaux ont été ouverts par le ministre des infrastructures et du désenclavement Adama Luc Sorgho, président du CSD-ITCH.

La première session ordinaire du CSD-ITCH, va permettre aux acteurs, de faire le bilan au 31 décembre 2022, de la mise en œuvre du plan d'actions sectoriel de la transition 2022-2025, et d'y apporter les réaménagements nécessaires pour l'atteinte des objectifs. À ce niveau, il faut noter que la crise sécuritaire a impacté négativement la réalisation de plusieurs projets portés par le ministère des Infrastructures. "Cette situation a entraîné la suspension ou le non démarrage de certains projets et plus encore des actes de vandalisme ont été perpétrés sur des infrastructures existantes", a fait savoir le ministre des infrastructures Adama Luc Sorgho.

C'est d'ailleurs cette situation, qui a inspiré le thème de la présente session du CSD-ITCH et qui est "promouvoir la réalisation d'infrastructures de transport, d'habitat et de communication résilientes pour une contribution efficace à la lutte contre le terrorisme et au développement du Burkina Faso : quelles stratégies ? ".

Adama Luc Sorgho, ministre des infrastructures et du désenclavement

Les activités prévues par le ministère des Infrastructures, ont néanmoins pu connaître un taux de réalisation global de 58,40%. Sur 18 indicateurs d'actions définis pour mesurer la performance du secteur, cinq indicateurs ont atteint leurs cibles, 11 ont connu une évolution avec des niveaux d'atteinte qui se situent entre 6% et 95,8%.

Plusieurs acquis ont aussi été engrangés. On peut retenir à cet effet, la réalisation de travaux de maintenance et d'équipements des plateaux techniques des centres de diffusion de la TNT, la numérisation des 302 plans d'aménagement urbain et la conception de la base de données spatiale nationale sur le foncier urbain, l'élaboration de trois schémas directeurs d'aménagement urbain. Sans oublier la construction de 641 logements sociaux, le bitumage de 108 km de route et 413 km de pistes rurales ainsi que le contrôle de 1234 bâtiments.

vue des participants

En ce qui concerne le plan d'actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) du secteur ITCH 2023-2025 adopté le 23 janvier 2023, sa mise en œuvre devrait contribuer à relever plusieurs défis. Il s'agit entre autres de la relance et la sécurisation des infrastructures de transport, de communication et d'habitat, le renforcement de la gouvernance du secteur, le développement d'infrastructures durables et résilientes, l'amélioration de l'accès aux logements décents et aux bâtiments administratifs ainsi que le renforcement de la sécurité et la sûreté du transport terrestre et aérien. Le ministre des infrastructures a laissé entendre que la mobilisation de plusieurs acteurs tels les forces de défense et de sécurité, les volontaires pour la défense de la patrie en vue de la sécurisation du territoire, devrait permettre l'exécution sereine des différents projets prévus par le PA-SD.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

The U.S. Mission in Ouagadougou is seeking eligible and qualified applicants for the position of Economic Commercial Assistant

Thu, 16/02/2023 - 16:30

VACANCY ANNOUNCEMENT # Ouaga-2023-003 S01

ECONOMIC COMMERCIAL ASSISTANT

The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Economic Commercial Assistant in the Economic Section.

Opening Date : February 17, 2023
Closing Date : March 03, 2023
Open to : All interested candidates/ All sources
Work Schedule : Full-time (40 hours/week)
SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 16,364,336 p.a. (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-09)

ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.

BASIC FUNCTION OF POSITION :

Employee is one of two economic Specialist positions located in the Economic Section, and directly reports to the FS03 American Economic Officer. Incumbent conducts information gathering, research, analysis, and reporting in the field of economic reporting, and promotes U.S. private sector interest in Burkina Faso. S/he attends meetings, translates, serves as notetaker in English and in French, briefs Embassy officials to include the Ambassador on economic and commercial developments, handles logistics, and organizes official events. Job holder is a Grant Officer Representative managing grants.

QUALIFICATIONS REQUIRED :

1. EDUCATION : Completion of Secondary School (BAC) is required.

2. EXPERIENCE : Minimum Eight years of progressively responsible experience in social, political, or economic analysis and research, work with an economic focused NGO, chief of staff or assistant to a senior government or elected official, newspaper reporting on economic matters, university teaching, is required.

3. LANGUAGE : English Level : Fluency, reading/speaking/writing is required. French : Fluency, speaking, reading, and writing is required. This may be tested.

4. SKILLS AND ABILITIES : Ability to interpret the needs of U.S. officials for analysis of current economic developments. Ability to maintain contacts at all levels with individuals in the government, and private sector. Ability to obtain material from varied sources and prepare reports/analysis in a precise, accurate and comprehensible manner. Ability to translate documents from French to English and vice-versa. Accurate and quick keyboarding skills, and knowledge of Microsoft Office (Word, Excel, PowerPoint). This may be tested.

5. JOB KNOWLEDGE : Excellent knowledge of Burkina Faso's institutions, private sector, and business sector. Good knowledge of international relations. Some knowledge about U.S. foreign policy and interests.

HOW TO APPLY : Applicants must complete the following application process to be considered :

• To apply, click on the "Apply to This Vacancy" tab at the top of the announcement, create an account, Select the Announcement Number Ouaga-2023-03 S01 Economic Commercial Assistant FSN-09 and complete the online application. Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g., cover letter, degrees certificates, wok permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system.

Required Documents : Please provide the required documentation listed below with your application :

• Completion of Secondary school (BAC) is required.
• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• Completion of secondary school is required.
• DD-214 - Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
• Relevant Work attestations and Certificates.
Others

What to Expect Next : Applicants who are invited to take a language or skills test or who are selected for an interview will be contacted via telephone calls and email.

FOR FURTHER INFORMATION : The complete position description listing all the duties and responsibilities may be obtained by contacting the Human Resources Office at HROOuaga@state.gov

Note :

All applications received after the deadline will not be considered.
All applications must be for an open/advertised position.
Only shortlisted applicants will be contacted.

EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation. The Department of State also strives to achieve equal employment opportunity in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs. The EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation. Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.

Categories: Afrique

The U.S. Mission in Ouagadougou is seeking eligible and qualified applicants for the position of Economic Commercial Assistant

Thu, 16/02/2023 - 16:00

The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Economic Commercial Assistant in the Economic Section.

Opening Date : February 17, 2023
Closing Date : March 03, 2023
Open to : All interested candidates/ All sources
Work Schedule : Full-time (40 hours/week)
SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 16,364,336 p.a. (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-09)

ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.

BASIC FUNCTION OF POSITION :

Employee is one of two economic Specialist positions located in the Economic Section, and directly reports to the FS03 American Economic Officer. Incumbent conducts information gathering, research, analysis, and reporting in the field of economic reporting, and promotes U.S. private sector interest in Burkina Faso. S/he attends meetings, translates, serves as notetaker in English and in French, briefs Embassy officials to include the Ambassador on economic and commercial developments, handles logistics, and organizes official events. Job holder is a Grant Officer Representative managing grants.

QUALIFICATIONS REQUIRED :

1. EDUCATION : Bachelors in economics, Development, Political Science, Law, or related major is required.

2. EXPERIENCE : Minimum of five years of progressively responsible experience in social, political, or economic analysis and research, work with an economic focused NGO, chief of staff or assistant to a senior government or elected official, newspaper reporting on economic matters, university teaching, is required.

3. LANGUAGE : English Level : Fluency, reading/speaking/writing is required. French : Fluency, speaking, reading, and writing is required. This may be tested.

4. SKILLS AND ABILITIES : Ability to interpret the needs of U.S. officials for analysis of current economic developments. Ability to maintain contacts at all levels with individuals in the government, and private sector. Ability to obtain material from varied sources and prepare reports/analysis in a precise, accurate and comprehensible manner. Ability to translate documents from French to English and vice-versa. Accurate and quick keyboarding skills, and knowledge of Microsoft Office (Word, Excel, PowerPoint). This may be tested.

5. JOB KNOWLEDGE : Excellent knowledge of Burkina Faso's institutions, private sector, and business sector. Good knowledge of international relations. Some knowledge about U.S. foreign policy and interests.

HOW TO APPLY : Applicants must complete the following application process to be considered :

• To apply, click on the "Apply to This Vacancy" tab at the top of the announcement, create an account, Select the Announcement Number Ouaga-2023-03 Economic Commercial Assistant FSN-09 and complete the online application. Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g., cover letter, degrees certificates, wok permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system.

Required Documents : Please provide the required documentation listed below with your application :

• Bachelors in economics, Development, Political Science, Law, or related major is required.

• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• Completion of secondary school is required.
• DD-214 - Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
• Relevant Work attestations and Certificates.
Others

What to Expect Next : Applicants who are invited to take a language or skills test or who are selected for an interview will be contacted via telephone calls and email.

FOR FURTHER INFORMATION : The complete position description listing all the duties and responsibilities may be obtained by contacting the Human Resources Office at HROOuaga@state.gov

Note :

All applications received after the deadline will not be considered.
All applications must be for an open/advertised position.
Only shortlisted applicants will be contacted.

EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation. The Department of State also strives to achieve equal employment opportunity in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs. The EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation. Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.

Categories: Afrique

Ouagadougou : La police municipale en croisade contre les mauvaises conditions de transport de viande

Thu, 16/02/2023 - 15:10

Ce jeudi 16 février 2023, la police municipale de Ouagadougou a mené une opération de lutte contre la viande foraine et les mauvaises conditions de transport de la viande sur toute l'étendue du territoire communal.

A travers cette opération, il s'agit d'empêcher le transport de viande dans les mauvaises conditions d'hygiène et de sensibiliser la population sur les risques et conséquences liées à la consommation des viandes transportées dans les conditions précaires d'hygiène.

Selon la police municipale, cette opération s'inscrit dans le cadre de l'application de la loi 022-2005/AN portant code de l'hygiène publique au Burkina Faso, de l'arrêté conjoint n°2010-101/MCPEA/MRA/MATD/SECU/MEF portant création, attributions, composition, financement et gestion du compte et fonctionnement de la brigade de lutte contre les abattages clandestins et la viande foraine dans la commune de Ouagadougou et de la délibération n°2021-170/RCEN/PKAD/CO portant fixation des amendes de police relatives à l'hygiène et à la salubrité publique dans la commune de Ouagadougou.

Elle invite par ailleurs les bouchers au respect strict des conditions de transport, d'abattage et de commercialisation de la viande dans la ville de Ouagadougou.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Femme et agriculture au Burkina Faso : Une étude du CEDRES établit la vulnérabilité des femmes face aux changements climatiques

Thu, 16/02/2023 - 15:05

Le Centre d'études de documentation de recherches scientifiques et sociales (CEDRES) tient ce jeudi 16 février 2023, un atelier de dissémination des résultats de recherche sur le thème : « Comment réduire la vulnérabilité des femmes burkinabè dans le secteur agricole face aux aléas climatiques ? ». En plus d'établir des échanges approfondis, cette rencontre sera mise à profit pour partager aussi les recommandations et les orientations issues de l'étude.

L'agriculture au Burkina Faso occupe 80% des actifs et contribue à 25,1% au produit intérieur brut (PIB). Selon les statistiques de l'INSD du 22 décembre 2020, la gente féminine représente 51,7% de la population, contre 48,3% d'hommes.

Malgré cet "avantage" numérique, les inégalités de genre inhérentes au secteur agricole sont légion, notamment l'accès aux terres. En sus, « l'autre moitié du ciel » est la plus vulnérable face aux conséquences du changement climatique, selon l'étude du CEDRES qui a porté sur : « Comment réduire la vulnérabilité des femmes burkinabè dans le secteur agricole face aux changements climatiques ? »

Pour Pr Kouamé, la recherche de politiques d'atténuation de la vulnérabilité des femmes face aux aléas climatiques constitue un défi à relever pour le développement du secteur agricole au Burkina Faso

Selon la représentante du chef d'équipe de recherche développement agricole et transformation de l'agriculture (DATA) du CEDRES, Pr Salimata Kouamé Traoré, en organisant cet atelier de dissémination des résultats de recherches empiriques, mettre à la disposition des participants les recommandations et orientations politiques, est une façon d'établir des échanges approfondis sur les résultats obtenus par les chercheurs et sur la relation genre et changement climatique dans le secteur agricole au Burkina Faso.

En plus des résultats, les recommandations et orientations seront partagées aux participants

Pour elle, la recherche de politiques d'atténuation de la vulnérabilité des femmes face aux aléas climatiques constitue un défi à relever pour le développement du secteur agricole au Burkina Faso et pour le bien-être de la femme. Au titre des recommandations, le CEDRES propose aux autorités, afin de réduire les vulnérabilités des femmes face aux aléas climatiques de mettre en place une stratégie de maîtrise de l'eau, incluant spécifiquement un meilleur accès aux terres irriguées pour les femmes ainsi que de rendre disponibles les semences améliorées pour en assurer une plus grande utilisation par les femmes, entre autres.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

Les « Patriotes » au 28e Fespaco : Laurentine Bayala narre l'histoire d'un soldat qui refuse de sombrer

Thu, 16/02/2023 - 12:03

Réalisatrice burkinabè, Marie Laurentine Bayala comptabilise depuis 2007 une dizaine de films dont « La Lutte continue », un film sur la bravoure d'une femme en quête de changement. Ce film, réalisé grâce au soutien de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), l'a placé sur l'échiquier du cinéma africain. Avec le film « Patriotes », produit par Pluriels Productions et l'Institut Imagine, elle fait partie des réalisatrices burkinabè en compétition dans la section « Fespaco Short » de la 28e édition de la grand-messe du cinéma africain. A l'après-Fespaco, elle y pense déjà. Elle entend poursuivre le développement de ses projets de films et la recherche de financements pour les réaliser. Entretien avec une amazone du 7e art.

Lefaso.net : Présentation plus complète

Je suis Marie Laurentine Bayala, réalisatrice burkinabè. En plus de la réalisation, je m'intéresse à la production. Je suis également journaliste à la RTB au service web. J'ai d'abord fait la radio nationale et ensuite j'ai demandé à aller dans le multimédia parce qu'auparavant j'ai travaillé dans le privé, notamment dans une structure qui fait la promotion des technologies de l'information et de la communication.

Quel est votre parcours académique et professionnel ?

J'ai fait des études en communication et journalisme à l'université de Ouagadougou. Après la maîtrise, je suis allée au Sénégal pour des études cinématographiques sanctionnées par un master 2 en réalisation documentaire de création. A la suite de cela, j'ai entamé ma vie professionnelle. En 2008, j'ai occupé le poste de chargée de conception de contenus multimédia à l'association Yam-Pukri, ensuite journaliste radio à la Radiodiffusion Télévision du Burkina ; puis journaliste multimédia et chef de service multimédia en 2013. En voulant encore me perfectionner, j'ai postulé au Humphrey Fellowship qui est la branche professionnelle du Fulbright, une bourse américaine. Ce qui m'a permis de me rendre aux États Unis. J'ai pu renforcer mes capacités dans plusieurs domaines dont le cinéma, l'entreprenariat, la communication, l'anglais, la photographie, le leadership au Arizona State University et au University of Montana.

Du journalisme au cinéma ? Comment s'est faite la transition ?

J'ai pratiquement fait les deux à la fois. Mon premier film, je l'ai fait en 2007 et ma passion pour le cinéma a véritablement commencé à l'université de Ouagadougou. Quand se tenait le Fespaco, j'étais membre de comités d'organisation. J'ai fait partie de la commission TV et vidéo et plusieurs fois, la commission Fespaco News pour écrire des articles et des critiques.

Au Burkina, où avez-vous appris le cinéma ? Sur le tas ou dans un institut ?

J'ai d'abord appris sur le tas. Au début, je participais à des sessions de formation notamment avec Guy Désiré Yaméogo qui est scénariste et réalisateur burkinabè. Il organisait à l'époque des ateliers d'écriture et c'est là que j'ai réellement commencé l'écriture. C'est d'ailleurs lui qui a produit mon premier court-métrage. C'est ainsi que j'ai commencé à faire du cinéma. Je voudrais aussi saluer l'apport de l'Institut Imagine fondée par le cinéaste Gaston Kaboré à ma formation. J'ai participé à plusieurs ateliers et la plupart du temps, c'était des formations gratuites et de qualité. Des professionnels venant de l'Europe et des États-Unis sont venus partager leurs connaissances avec des professionnels du Burkina Faso. Entre temps, j'ai fait une année pleine de formation en réalisation de film documentaire à l'université Gaston Berger à Saint Louis au Sénégal.

Combien d'œuvres avez-vous réalisées jusque-là ?

J'ai une dizaine de court-métrage et un moyen métrage. Je suis en train d'écrire deux projets de long-métrage : une fiction et un documentaire.

Quel genre préférez-vous le plus : la fiction ou le documentaire ?

Je me sens bien dans les deux. C'est comme si, en tant que journaliste, vous décidez de faire une interview ou un compte rendu ou une enquête. C'est une question de genre, et c'est souvent le sujet lui-même qui impose son genre. Je me sens bien dans les deux. Même si je reconnais que j'ai plus d'aptitudes dans le documentaire.

Lequel des deux est le plus difficile à financer ?

La fiction est plus difficile à financer. Je ne dis pas que le documentaire est un genre facilement finançable, mais du fait qu'on narre le réel, on n'a pas forcément besoin d'une grosse machine derrière pour pouvoir faire un documentaire. Avec un directeur photo, un ingénieur son, un éclairagiste, et aussi avec ses personnages, on peut faire un documentaire. Et pourtant quand c'est de la fiction, c'est tout autre chose. C'est un monde qu'il faut créer. Le monde du documentaire est déjà réel et n'attend qu'on pose un regard singulier sur lui pour en faire une œuvre.

Quels sont les défis auxquels les femmes font face dans l'industrie du cinéma burkinabè ?

Comme tout homme cinéaste, c'est pratiquement les mêmes défis auxquels nous faisons face : le manque de financement. À mon avis il faut en tant que cinéaste, être inventif quand l'argent fait défaut. Il faut de la volonté, du courage, de la passion et avec la caméra que vous êtes en train d'utiliser pour filmer (Canon 5D mark 4), on peut faire un film. Le plus important, c'est d'accorder le temps nécessaire pour écrire une histoire percutante. Je reconnais cependant que le cinéma est un art qui demande beaucoup d'investissement financier.

Dans vos films, vous évoquez souvent la condition de la femme. Peut-on vous qualifier de réalisatrice féministe ?

Je fuis les cages. Je suis de ceux et celles qui cassent les codes. Je n'aime pas les cages parce que ce sont des prisons. Je reconnais qu'en tant que femme, il y a des sujets qui me parlent, qui me touchent. Mais, ce n'est pas pour autant que je ne ferai pas un sujet qui concerne les hommes. Le féminisme a pris une connotation assez négative sous nos cieux si bien que j'ai souvent l'impression que quand on taxe une femme de féministe, on devient une cible à fuir ou à abattre. Nous avons toutes et tous hérité d'un système social avec ses forces et ses défauts. Je crois que nous devons avoir le courage en tant qu'hommes et femmes qui constituent cette société, de voir nos « laideurs » et de les corriger. C'est ainsi que nous bâtirons un Burkina Faso meilleur pour la génération future.

Le cinéma nourrit-il son homme ?

Le cinéma peut nourrir son homme. Mais étant donné que nous n'avons pas une réelle industrie cinématographique, ce n'est pas souvent facile. Le challenge que nous devons relever, c'est surtout créer ce marché pour que les cinéastes puissent vivre de ce métier, ainsi que tous ceux qui gravitent autour de cette industrie. Je parle des techniciens, des comédiens. Il faut que tout le monde trouve son compte.

Il y a des défis à relever pour que le cinéma puisse fonctionner comme à l'époque de la Sonacib (Société nationale d'exploitation cinématographique du Burkina, ndlr) où l'Etat était le leader, avec de nombreuses salles. Pour qu'un film puisse être rentable, il faut notamment que le film passe en salles plusieurs fois avec des entrées conséquentes, pour pouvoir générer des bénéfices. C'est difficile de nos jours parce que les salles n'existent pratiquement plus. Avec l'arrivée du numérique, la consommation des productions audiovisuelles se métamorphose. Il faut réinventer tout le schéma de marchandisation de contenus cinématographiques. Je ne sais pas si dans cinq ou dix ans, la génération actuelle aura envie d'aller en salle. Et si elle ne va pas en salle, où est-ce qu'on va la trouver pour lui faire consommer nos films ? Peut-être sur internet, des applications à concevoir. Peut-être, qu'il faut créer des plateformes comme Netflix par exemple. Toujours est-il qu'il faut inciter les gens à aller au cinéma, avec une stratégie de marketing d'appoint. Il faut également s'attacher le service d'un distributeur, qui connaît bien son travail de distribution et qui a un bon réseau de diffusion de contenus.

Après les salles, il y a les télévisions qui peuvent également être des sources de diffusion des films et d'entrées financières. Mais, ces télévisions refusent la plupart du temps de payer les droits de diffusion. Il y a aussi des festivals à l'international qui sont des canaux de diffusion des films. Certains payent les droits de diffusion, ce qui est bon pour la production. Quand on gagne des prix, ça peut permettre au réalisateur et à la production de gagner en notoriété. Ce qui peut aider à ouvrir les portes de financiers dans le futur.

Votre court-métrage « Patriotes » est en compétition au Fespaco. Quelle a été votre réaction quand vous l'avez appris ?

C'est mon premier film en compétition au Fespaco. Les autres étaient en panorama à l'époque. « Patriotes » est né de la volonté et du soutien du cinéaste Gaston Kaboré ainsi que de techniciens. Nous avons d'abord commencé par une longue formation en perfectionnement en réalisation de film. Il y avait notamment deux équipes : l'équipe de ceux qui écrivent, c'est-à-dire les scénaristes, et l'équipe des réalisateurs. La suite de la formation nous a conduits à choisir le scénario de l'un des scénaristes pour le réaliser. L'idée était de segmenter les corps pour que nous soyons complémentaires.

C'est suite à cette formation que j'ai décidé de mettre en scène le scénario de Léon Kaboré. Mais avant cela, nous avons retravaillé le scénario. Nous avons travaillé dans les conditions d'un tournage professionnel. Ce qui a donné le film « Patriotes ».

De quoi parle le film ?

Ce film narre l'histoire d'un soldat qui refuse de sombrer. Face à la situation difficile que nous vivons, des hommes et des femmes ont décidé de ne pas baisser les bras, de tenir bon face à l'adversité.

Comment s'est passé le tournage ?

C'est un projet qui a pris beaucoup de mois parce que nous avons commencé par la formation à proprement parlé. Après la formation, nous sommes passés à la mise à disposition des histoires et ensuite à leur réécriture. Nous avons pratiquement travaillé pendant cinq à six mois et pour le tournage, nous avons fait pratiquement trois à quatre jours.

Des anecdotes ?

Le jour où nous étions en train de tourner Patriotes, c'était le jour où le Burkina Faso jouait son match de classement contre le Cameroun à la CAN. Le Burkina menait le Cameroun. Quand il y avait du bruit, on était obligé d'attendre que le calme revienne avant de poursuivre le tournage. Quand on entendait les gens crier, on se disait que c'était un but marqué par le Burkina. Et paf, entre-temps, le Cameroun a pris le dessus. Même si on était en tournage, cette défaite subite nous a néanmoins perturbés. On a tout de même continué le travail sereinement.

Apolline Traoré est la seule réalisatrice burkinabè en lice pour l'Etalon d'or de Yennenga dans la catégorie long-métrage. Un mot sur cette ambassadrice du cinéma burkinabè ?

Apolline Traoré est une aînée que j'admire. Je salue vraiment son abnégation à faire des films depuis des années. Et moi, je ne lui souhaite que le meilleur à cette édition du FESPACO.

Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes filles qui aimeraient emboîter vos pas ?

Rêvez, foncez, battez-vous. C'est tout.

Quelles sont les qualités que doit avoir un réalisateur pour rester au top dans la durée ?

La détermination, l'abnégation, l'apprentissage continue. Il faut s'auto-former pendant que l'on se bat pour trouver des financements. Pendant que ça stagne, il faut continuer à apprendre, à se nourrir de connaissances. Il faut lire et regarder beaucoup de films. Aujourd'hui, nous sommes dans un monde où le savoir est la chose la mieux partagée et c'est tant mieux.

Votre mot de fin…

À l´orée de la 28e édition du Fespaco, j'invite les Burkinabè à prendre d'assaut les salles de ciné pour voir nos films. Il n'y a pas meilleure récompense que de voir son public se déplacer pour voir ses films. C'est cela qui nous donne le courage de nous lever pour faire un autre film, parce qu'on se dit que notre public nous attend. C'est stimulant.

Propos recueillis par Fredo Bassolé
Lefaso.net

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Réouverture des frontières ivoiriennes : La Convergence citoyenne et panafricaine salue le geste d'Alassane Dramane Ouattara

Thu, 16/02/2023 - 12:00

Dans cette déclaration dont Lefaso.net a obtenu copie, la Convergence citoyenne et panafricaine (CCP/BF) salue la décision du président Alassane Dramane de rouvrir les frontières terrestres de la Côte d'Ivoire à compter du 15 février à minuit. Un geste qui selon elle, va raffermir la libre circulation des personnes entre des pays frères.

DÉCLARATION SUR LA RÉOUVERTURE DES FRONTIÈRES TERRESTRES EN CÔTE D'IVOIRE

Le gouvernement ivoirien a adopté en conseil de ministre un décret pour la réouverture des frontières terrestres de la Côte d'Ivoire à compté du mercredi 15 février 2023 à minuit. Cette fermeture des frontières terrestres était intervenue le 20 mars 2020 dans la tourmente de la maladie covid-19.

Cette mesure excluait le déplacement des populations, toutefois les camions de transport des marchandises étaient exemptés. Il est aussi important de souligner que cette décision difficile intervenue le 20 mars 2020 touchait les frontières terrestres avec le Libéria, la Guinée Conakry, le Mali, le Burkina Faso.

En rappel, suite à plusieurs reportages et enquêtes de la presse Burkinabè sur un réseau clandestin périlleux de traversé des populations entre la frontière ivoiro-burkinabè, notre organisation, la convergence citoyenne et panafricaine (CCP/BF), avait procédée le 26 juillet 2021 par lettre ouverte à un plaidoyer sur la nécessité d'ouvrir les frontières terrestres auprès de l'ancien Chef de l'État Roch Marc Christian kabore qui assumait dans la période la fonction de Président de le confèrence des Chefs d'État et de gouvernement de l'UEMOA.

Notre plaidoyer était intervenu à la faveur du 9ème confèrence du traité d'amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire (TAC) tenu à Abidjan du 25 au 28 juillet 2021 pendant laquelle la question de la réouverture des frontières avaient fait l'objet d'échanges entre les experts des deux pays.

Il est à noter que plusieurs autres organisations et personnes ressources Burkinabè avaient interpellées l'autorité sur la situation difficile vécue par les populations relative à ce sujet.

Considérant les difficultés relevées ci haut, la CCP/BF salue la décision du Président Alassane Dramane Ouattara de la Côte d'Ivoire de procéder à l'ouverture des frontières terrestres ivoiriennes qui permettra de raffermir la libre circulation des personnes entre les pays frères.

La CCP/BF, organisation panafricaine, restera toujours attachée à la libre circulation des peuples et des biens dans cet espace régional de vivre ensemble qui est la CEDEAO.

Pour la Convergence Citoyenne et Panafricaine (CCP/BF)

Ousmane SO
Président

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Réquisition de l'or de la SEMAFO : Une nécessité, selon le porte-parole du gouvernement

Thu, 16/02/2023 - 10:30

Dans un communiqué en date du 15 février 2023, le porte-parole du gouvernement donne des éclaircissements sur l'arrêté portant réquisition de l'or produit par la SEMAFO. Selon le ministre Jean-Emmanuel Ouédraogo, cette réquisition est dictée par « un contexte exceptionnel de nécessité publique qui fonde l'Etat à demander à certaines sociétés minières de lui vendre une partie de leur production d'or ». Ci-dessous l'intégralité du communiqué.

Categories: Afrique

Recrutement d'un bureau d'étude/ cabinet/ consultant pour la réalisation d'une étude

Thu, 16/02/2023 - 09:30

Recrutement d'un bureau d'étude/ cabinet/ consultant pour la réalisation de l'étude d'avant-projet détaillé sur la réalisation d'une AEPS à Tenkodogo (Village de Sigri-Yaoghin) dans le cadre de la mise en œuvre du projet LDSC mis en œuvre par IRC WASH Burkina Faso.

Introduction

Située dans la partie Centre-Est du Burkina Faso, la Commune de Tenkodogo est constituée, sur le plan administratif, de 6 secteurs et de 92 villages. Elle jouit de conditions physiques relativement favorables à l'impulsion d'une dynamique de développement socio-économique. Cependant, la commune est pénalisée en matière de ressources en eau par la relative faiblesse des débits de sa nappe aquifère. Cette situation influe négativement sur l'approvisionnement en eau potable de la population dont l'effectif est passé de 124 985 en 2006 à 157 947 en 2019 (source INSD RGPH). Cet accroissement de la population a impacté négativement la délivrance des services d'eau potable, d'hygiène et d'assainissement. En effet, le déficit s'exprime en termes d'importance de zones non desservies en eau potable en milieu urbain et rural, de villages privés ou peu équipés en points d'eau potable en milieu rural et d'infrastructures d'assainissement (seulement de 8% en 2008 lors de la planification du PSA).

Cette problématique de l'accès aux services d'Approvisionnement en Eau Potable, d'Hygiène et d'Assainissement (AEPHA) est au centre des politiques et stratégies de l'État central. A cet effet, la politique nationale en matière d'Approvisionnement en eau potable et Assainissement déclinée à travers le PN-AEP et PN-AEUE précise clairement les responsabilités complémentaires des acteurs dans la réalisation des Objectifs de cette politique sur le terrain. Il s'agit précisément de l'État à travers l'ONEA et des services déconcentrés (particulièrement la DREA), des Communes en tant que maîtres d'ouvrage, des Organisations de la Société Civile (OSC), du secteur privé et des Partenaires Techniques et Financiers (PTF).

C'est dans un tel contexte que l'IRC s'est engagé depuis 2020 à accompagner, entre autres, la Commune de Tenkodogo, à se doter d'un Plan Stratégique AEPHA. Il s'agit d'un outil d'avant-garde, indispensable pour le pilotage et l'impulsion du développement local durable à l'horizon 2030. La mise en place de ce nouveau cadre de planification locale dans le secteur de l'Eau et de l'Assainissement, coïncide, avec le terme du Plan Communal de Développement (PCD) en cours depuis 2017. De même, cette période correspond également à l'échéance et au bilan du PNDES et à l'élaboration d'un autre document de stratégie au niveau national notamment le Référentiel National de Développement (RND) récemment validé sous l'appellation PNDES II. Le PSC-AEPHA de la Commune de Tenkodogo dont la finalité est d'améliorer les conditions socio-économiques des populations est, de ce fait, articulé avec ces nouveaux outils relais au niveau national.

Au cours des enquêtes ménages menées lors du diagnostic de l'état des lieux de la gouvernance du secteur AEPHA, de l'accès au service d'eau potable, il ressort que (Source : Enquêtes de terrain, IRC, 2021 / PSCEA Tenkodogo) :
Les PMH sont les ouvrages les plus fréquentés dans la commune de Tenkodogo (48,49%) en raison de leur grand effectif en milieu rural.
Les PEA, en général privés, sont fréquentés par 31,19% des usagers. Les PEA (privés) constituent donc la seconde source d'approvisionnement en eau potable des ménages de la commune de Tenkodogo ;

Les PMH et les PEA privés constituent environ 80% des sources d'eau fréquentées par les 915 ménages enquêtés.
Le réseau de l'ONEA est fréquenté par 18,51%.

Or selon les indicateurs d'accès de l'ODD 6 (6.2) et le PNAEP, le Burkina Faso souhaite accroitre significativement l'accès des ménages à l'eau potable par les BF et les BP.

Cela a amené IRC à initier des actions concrètes à Tenkodogo en vue de booster cet indicateur en allant au-delà de la planification stratégique sectorielle de l'AEPHA à travers la mobilisation de ressources financières auprès de la Fondation Américaine LDSC. Ces ressources ont permis de mener plusieurs activités dont la réalisation d'une étude de faisabilité pour la transformation de de 10 forages équipés de pompes à main en systèmes d'adduction d'eau potable alimentés par énergie solaire pour répondre au besoin urgent d'améliorer les services d'eau dans 10 villages très peuplés.

Cette option se fonde sur le fait qu'à l'issue de cette étude, il ressort que les forages ont un bon débit pour réaliser directement des AEPS. IRC a donc décidé de mobiliser des financements supplémentaires pour poursuivre le processus avec la réalisation d'une AEPS par an. Pour le compte de 2023, c'est la commune de Sigri Yaoghuin qui verra son forage équipé de Pompe à motricité humaine transformé en AEPS. Pour le faire, il est nécessaire de réaliser une étude d'avant-projet détaillée et élaborer un DAO pour le recrutement de l'entreprise qui se chargera de réaliser l'ouvrage.

3. Objectifs

L'objectif principal visé est de recruter un bureau d'étude/prestataire pour la réalisation d'une étude d'avant-projet détaillée (APD) pour la réalisation de l'AEPS de Sigri Yaoghin et l'élaboration d'un dossier d'appel d'offre (DAO) pour le recrutement de l'entreprise qui se chargera de réaliser l'ouvrage.
Le suivi-contrôle des travaux sera assuré par le même bureau d'étude et la supervision par la DREA, l'ONEA, la mairie et l'équipe du projet.

4. Résultat attendus

Les résultats attendus à la suite de ces TDR sont :
• Un APD définissant les bases techniques et financières et le détail des travaux à réaliser pour la construction de l'AEPS comportant 3 bonnes fontaines est élaboré ;
• Un DAO devant permettre la sélection d'une entreprise d'exécution des travaux est réalisé.
• Un planning détail de réalisation des travaux est élaboré.

5. Activités à réaliser (mandat du prestataire)

Un certain nombre d'activités s'inscrivent dans la dynamique de réalisation des travaux projetés.

Pour l'élaboration de l'APD, le prestataire doit proposer une méthodologie précise et des étapes de validation conjointe de l'APD par les acteurs intervenant dans le projet (ONEA, Mairie de Tenkodogo, DREA, IRC…). Il s'agira de :
• Examiner et faire ses commentaires et amendements sur l'étude de faisabilité réalisée en 2022,

• Faire un diagnostic complet du forage se basant sur les plans et/ou cartographies déjà disponibles.
• Collecter toutes les données nécessaires à la rédaction d'une APD (Toutes les données nécessaires à la bonne conduite l'étude doivent être collectées au cours de cette étape).
• Déterminer en collaboration avec les acteurs impliqués et les populations les sites destinées à la construction, du château d'eau, des équipes solaires et des bornes fontaines,

• Elaborer les plans et détails des équipements à mettre en place
• Réaliser une APD intégrant toutes les données nécessaires (, levés topographiques et profil en long du refoulement et de la distribution, carnet des nœuds, note de calcul, métré, planning des activités et devis quantitatif et estimatif, − Plan général, plan de situation, plan de localisation ; − Plan d'implantation, Plans et coupes des ouvrages etc.).
• Élaborer une notice d'impact environnemental et social des travaux projetés.
• Proposer un plan de continuité du service pendant les travaux ;
• Proposer une offre pour la supervision des travaux en collaboration avec la DREA, l'ONEA, la mairie et l'équipe du projet IRC.

• Dossier d'appel d'offre (DAO) : Après validation de l'APD par le projet, le prestataire établira un Dossier (s) d'Appel d'Offres (DAO) pour les travaux, en veillant tout spécialement à la définition des critères de sélection des entreprises. Il comprendra les pièces suivantes : Pièces écrites : − Avis d'Appel d'Offre ; − Instruction aux soumissionnaires ; − Modèles de soumission et annexes − Le projet de marché des travaux ; − Le cahier de Prescriptions Techniques ; − La description des coûts unitaires ; − Le cadre du bordereau des prix unitaires ; − Le cadre du devis estimatif ; − Le cadre des sous détails des prix ; − Le plan d'atténuation des impacts sur l'environnement. ).

6. Moyens de mise en œuvre

Le prestataire doit justifier qu'il dispose de moyens pour réaliser ce travail. Le prestataire candidat doit justifier de sa capacité à mobiliser des moyens matériels nécessaires à la conduite d'une telle mission et de ses compétences techniques en la matière.

Les critères de sélection du prestataire sont les suivants :
• Être titulaire du diplôme d'Ingénieur dans le domaine de l'eau, l'assainissement, l'environnement, Génie rural, socio économie : minimum (BAC+5) ;
• Justifier d'au moins 10 ans d'expérience professionnelle dans la conduite d'études d'envergure nationale en matière d'AEP en général et de réalisation d'AEPS en particulier ;

• Avoir conduit au moins 3 missions similaires (fournir la liste des études similaires réalisées pendant des dix dernières années) ;
• Avoir une connaissance de la problématique de l'accès à l'eau à Tenkodogo et de la zone concernée par l'étude ;

Le prestataire devra fournir la liste complète de tous les agents et leur Cv qu'il compte mobiliser pour la réalisation de l'étude. Cette liste devra contenir au minimum : Un ingénieur en Hydraulique/ Génie civil ou rural/ou d'un technicien supérieur sortie de grandes écoles. Un topographe ; Un dessinateur ; Un environnementaliste. Il est aussi essentiel que le prestataire ait une certaine connaissance des procédures des marchés publics au Burkina Faso. Il doit aussi avoir un bon niveau de français lui permettant de rédiger des documents techniques sans besoin de recours à une traduction. Des connaissances en Système d'Information Géographique et en DAO (Dessin Assisté par Ordinateur) seraient indispensables.

7. Présentation de l'offre

Les cabinets ou consultants disposant des compétences requises sont invités à soumettre une offre technique et financière à l'adresse mail burkina@ircwash.org au plus tard le Jeudi 23 février 2023 à seize heure (16h00) GMT. L'offre technique devra comprendre une brève explication de la compréhension des TDR, la méthodologie et la stratégie détaillées de la mission.

a) Offre Technique

Les cabinets devront présenter une offre technique contenant les informations suivantes :

• Une lettre de manifestation d'intérêt adressée au Directeur Pays de IRC WASH Burkina Faso ;
• L'analyse de la compréhension des termes de référence faisant ressortir des propositions ;

• La description détaillée de sa démarche méthodologique ;
• Le chronogramme détaillé de la mission y compris le nombre de jour et d'homme jour par activité ;
• L'organisation du travail sur le terrain ;

• La liste de trois études similaires réalisées pendant les cinq dernières années ;
• Curriculum Vitae actualisé et signé présentant les expériences pertinentes ;
• La description du profil des membres de l'équipe ;
• Preuves d'existence légale du cabinet ou du bureau d'étude ;
• Toutes autres informations et documents utiles.

a) Offre financière présentant les détails estimatifs

Il est demandé aux cabinets d'experts de préparer le tableau de coûts sous forme d'une enveloppe distincte de la réponse à l'invitation à soumission. Tous les coûts et tarifs doivent être présenté en hors taxe et en TTC.

L'offre financière des cabinets ou bureau d'étude ou consultant est sujette à négociation en fonction de la disponibilité du budget alloué à l'activité.

8. Évaluation

• L'évaluation des propositions se déroule en deux temps. L'évaluation de la proposition technique est achevée avant l'ouverture et la comparaison des propositions financières.

• La proposition financière ne sera ouverte que pour les soumissions qui auront reçu la note technique de 70/100 sur un score total maximum de 100 points pour ce qui est de l'évaluation des propositions techniques ;

• La proposition technique est évaluée sur la base de son degré de réponse à la mission (Termes de Référence).

• A la deuxième étape, les offres financières de tous les prestataires ayant obtenu la note technique minimale de 70/100 lors de l'évaluation technique seront comparées. Le contrat sera adjugé à la structure proposant l'offre le mieux disant (l'offre ayant obtenue la meilleure note combinée issue de l'offre technique et de l'offre financière, avec une pondération de 70/30).

a) Grille d'évaluation technique

b) Évaluation des offres financières

• Il est à noter que seules les offres financières relatives à des offres techniques ayant obtenu au moins 70/100 du total de points affectés à l'offre technique seront considérés ;
• La proposition financière la moins disant recevra une note financière de 100 points.

La formule à utiliser pour le calcul de la note financière sera la suivante :
• Note financière = 100 x prix de l'offre la moins chère/Prix de l'offre considérée.

• Le choix de l'offre économiquement la plus avantageuse résultera d'une pondération de la qualité technique et du prix des offres selon une clé de répartition de 70/30.

• La note globale de l'offre = 70% x note technique + 30 % x note financière.
• L'offre qui se voit attribuer le plus de points par l'addition des points issus de l'offre technique et ceux obtenus à partir de l'offre financière ainsi calculée est déclarée attributaire du marché.

Au cas où aucune des propositions techniques n'aura atteint le score minimum technique, le commanditaire se réserve le droit de négocier et signer un contrat avec les soumissionnaires ayant obtenus les scores techniques les plus élevés.

9. Confidentialité

Les documents fournis par les soumissionnaires feront l'objet de confidentialité. Le soumissionnaire retenu s'engage à respecter la confidentialité des informations professionnelles qu'ils recevront ou découvriront durant la mission.

10. Dépôt des soumissions

Les propositions doivent être envoyées par courriel sous format PDF à l'adresse suivante : burkina@ircwash.org au plus tard le Jeudi 23 février 2023 à seize heure (16h00) GMT avec la mention « RECRUTEMENT D'UN BUREAU D'ETUDE / CONSULTANTS/ CABINET CHARGE DE LA REALISATION D'UNE ETUDE D'AVANT PROJET DETAILLE POUR LA REALISATION D'UNE AEPS A TENKODOGO (SIGRI YAOGHIN) ».

N.B : Les offres parvenues hors délai ne sont pas recevables.

Les éventuelles demandes d'informations complémentaires peuvent être soumises à l'adresse e-mail suivante : burkina@ircwash.org.

Il ne sera donné suite qu'aux soumissionnaires pour lesquels l'Organisation aura exprimé un intérêt.

Les dossiers dont la remise tardive sera liée aux problèmes informatiques rencontrés par le soumissionnaire ne seront pas considérés. Les soumissionnaires sont appelés à prendre leurs dispositions pour assurer une remise dans les délais. Pour rappel, le deadline de soumission indique l'heure maximale considérée de remise des offres, cependant les soumissionnaires peuvent remettre leurs offres bien avant celle-ci.

11. Durée de la prestation

La prestation est prévue pour une durée de 28 jours à compter de la date de notification de l'ordre de service de commencer la prestation. Le prestataire doit fournir un calendrier détaillé qui respecte cette exigence dont le non-respect est éliminatoire.

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