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Updated: 2 months 1 week ago

Vatican : Un nouvel appel du pape François pour la paix en Terre sainte et au Burkina Faso

Sun, 26/02/2023 - 22:46

Au cours de la prière de l'angélus du dimanche 26 février 2023, le Pape François a porté le Burkina Faso ainsi que la Terre Sainte au cœur de sa prière.

Ainsi, depuis la fenêtre du palais apostolique le Saint Père s'exprimait ainsi au sujet du Burkina Faso, lors de la prière de l'ange :
« Je suis également très préoccupé par la situation au Burkina Faso, où les attaques terroristes se poursuivent » faisant ainsi allusion à l'attaque revendiquée le vendredi 24 février par le groupe jihadiste État islamique (EI) ; embuscade dans laquelle 51 soldats de l'armée burkinabé sont tombés.

« Je vous invite à prier pour le peuple de ce cher pays, afin que la violence qu'il a subie ne lui fasse pas perdre la foi dans le chemin de la démocratie, de la justice et de la paix. », a dit le Pape François.

Categories: Afrique

Centre-nord : L'école supérieure polytechnique de Kaya devient Université privée Catholique Saint Joseph (UCSJ)

Sun, 26/02/2023 - 22:30

Après seize années d'existence, l'école supérieure polytechnique passe à un niveau supérieur, en devenant Université privée Catholique Saint Joseph (UCSJ) de Kaya, à compter de la rentrée 2022-2023. Cette mutation a été officialisée ce samedi 25 février 2023 à travers une cérémonie dédiée. La cérémonie, qui a mobilisé plusieurs invités, a été placée sous le patronage du gouverneur de la région du Centre-nord ; présidée par l'évêque du diocèse de Kaya et co-parrainée par le directeur général de GTAH IC et le directeur général de AC Concept.

L'Université privée Catholique Saint Joseph (UCSJ) de Kaya offre une formation en cycles Licence et Master professionnels de la conception de projets, de l'étude d'ingénierie et de l'exécution des travaux à travers plusieurs filières (https://espkaya.com/) : génie civil, génie électrique et informatique industrielle, génie hydraulique rural, Finance comptabilité, Marketing et gestion commerciale.
Avec à ce jour plus de 300 étudiants de quatorze nationalités, l'UCSJ ambitionne de toujours offrir "une formation solide afin que tous ceux qui s'y forment puissent être utiles à leurs communautés et à leurs pays".
Pour cela, elle se donne pour mission d'assurer aux futurs cadres africains, une formation complète, aussi bien humaine, scientifique que technique.

« Durant ces années, notre établissement a, comme il pouvait, contribué au développement de notre cher pays et ceux de la sous-région à travers la formation des techniciens supérieurs et des ingénieurs de travaux dans les filières techniques industrielles et commerciales », résume le président du Conseil de direction de l'Université, monseigneur Théophile Naré, évêque du diocèse de Kaya, président de la cérémonie.

Un mérite magnifié également par le patron de la journée, le gouverneur du Centre-nord, colonel-major Blaise Ouédraogo, qui, dans le livre d'or, présente cette évolution comme non seulement une résilience, mais également un espoir dans la construction de la paix.

« Nous avons compris aussi que la qualité de la formation est très bien appréciée par de nombreuses nombreux entreprises et services publics qui, en partenariat avec l'ex-ESPK (Ecole supérieure polytechnique de Kaya), accueillant chaque année des stagiaires ou envoyant des agents en formation après recrutement sur concours directs. Nous pouvons l'attester, pour avoir accueilli à plusieurs reprises des stagiaires de l'établissement au sein de nos deux entreprises », ont, dans un message conjoint livré les parrains de la cérémonie, le directeur général de GTAH IC et le directeur général de AC Concept.

Le recteur de l'UCSJ, Pr François de Charles Ouédraogo.

Ils ont ainsi adressé des félicitations à l'équipe de l'UCSJ pour les sacrifices consentis dans l'encadrement des jeunes, futurs bâtisseurs du Burkina et de l'Afrique avant de galvaniser les étudiants à la persévérance et à profiter des formations qu'offre l'université.

L'occasion fut propice pour les étudiants, à travers leur délégué général, Urielle Steve Nikiéma, de témoigner leurs reconnaissances aux premiers responsables de l'université, aux enseignants et personnel de l'administration.

Fondée par monseigneur Thomas Kaboré, évêque émérite de Kaya, la création de ce qu'est aujourd'hui l'UCSJ s'inscrit dans le grand projet de l'Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest (UCAO), décidée par les évêques de la Conférence épiscopale régionale de l'Afrique de l'Ouest (CERAO), en janvier 2000 à Conakry, en Guinée.

Située à l'entrée de la ville de Kaya (venant de Ouagadougou, 110 kilomètres, par la route nationale N°3), chef-lieu de la région du Centre-nord, l'UCSJ (https://espkaya.com/) offre également aux étudiants, l'option d'un régime internat dans un cadre propice aux études.

O.H.L
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Burkina : “Les archives ont un pouvoir de contribution à la stabilité d'une nation” (Youssouf Sawadogo, écrivain)

Sun, 26/02/2023 - 22:00

L'archiviste Wendémagdé Youssouf Sawadogo vient de renforcer les rayons des librairies et bibliothèques par la sortie officielle de son œuvre : « Le pouvoir des archives ». Sa parution, ce jeudi 23 février 2023 à Ouagadougou, a été présidée par une des figures marquantes de l'administration publique burkinabè, Soungalo Apollinaire Ouattara, ancien ministre en charge de la fonction publique, ancien Président de l'Assemblée nationale, et parrainée par le directeur général des archives nationales, Kouna Jean Bertin Kamboulé.

Par cette œuvre, Wendémagdé Youssouf Sawadogo porte le rêve de promouvoir les archives pour la préservation de la mémoire institutionnelle et du patrimoine culturel et national. De 117 pages, « Le pouvoir des archives » est composé de deux grandes parties à savoir, l'archivistique contemporaine et le développement personnel.

« Je suis fier d'être archiviste. Je dois le présenter au grand public, je dois prévaloir mes connaissances en archivistique. Je dois aussi emmener les non-initiés à comprendre les thermes archivistiques parce que sans archives toutes les possibilités de développement sont vaines. (…). L'exigence de la transparence dans les affaires aussi bien que dans le domaine public que privé devient de plus en plus une condition sine qua non pour les populations. Toute entreprise ou institution a absolument besoin de consulter des documents qu'elle a générés ou reçus par le passé, dans l'optique de comprendre des décisions prises antérieurement », présente l'auteur, Wendémagdé Youssouf Sawadogo.

L'auteur, dédicaçant un livre pour un lecteur '

Plusieurs facettes de l'archivage sont mises en exergue, dont l'apport des archives dans la réconciliation nationale et l'avantage de la mise en place d'un système d'archivage efficace et efficient pour une entreprise ou une société.
Aussi, les archives demeurent un outil pour le manager, conscient que son entreprise doit engranger des résultats et celui du leader épris du développement socio-politique et économique de son pays, explique l'auteur.

Vue partielle du public venu à la cérémonie de dédicace.

« La vision d'entreprise au 21e siècle exige une planification efficace et efficiente, en ce sens que les défis du moment exigent également de tous, un plan d'affaire, un programme de développement, une planification budgétaire à court, moyen et à long terme. (…). Les archives ont un pouvoir de contribution à la stabilité de notre nation. Notre pays est en crise, et les archives peuvent apporter beaucoup de choses en matière de construction, de stabilité socio-politique et économique. (…). Les archives participent au rayonnement des institutions et des entreprises, elles sont le moteur d'une cohésion sociale pour une meilleure gouvernance », convainc Wendémagdé Youssouf Sawadogo, par ailleurs coach et formateur en développement personnel.
Cette troisième œuvre se veut donc une contribution, certes modeste, mais importante, à la promotion d'une gouvernance vertueuse à travers le livre.

« Le pouvoir des archives », édité par les éditions IKS (Imprimerie Koama service), peut être acquis à 5 000 FCFA à Mercury Librairie et à la librairie Jeunesse d'Afrique

O.H.L
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Categories: Afrique

Sanctions de la CEDEAO : « Il ne servirait à rien d'engager un bras de fer ou d'entreprendre de se recroqueviller sur nous-mêmes », prévient Issaka Sourwema

Sun, 26/02/2023 - 21:43

Les sanctions de la CEDEAO à l'encontre des trois pays de transition (Burkina Faso, Guinée, Mali) suscitent des réactions, notamment celle relative à l'interdiction de voyager. De l'avis de Issaka Sourwema Dawelg Naaba Boalga, auteur de cet article, il urge d'utiliser les voies de recours prévues par les textes de la CEDEAO en la matière.

CEDEAO-Burkina Faso
Des sanctions démesurées face à une politique étrangère non conventionnelle

Ainsi les sanctions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à l'encontre des trois (03) de transition du Burkina, de la Guinée et du Mali ont enregistré un tour de vis supplémentaire lors du sommet extraordinaire de la conférence des chefs d'État et de gouvernement tenue le 18 février 2023 à Addis-Abeba (Ethiopie) en marge de la 36e session ordinaire de l'assemblée de l'Union africaine.

En effet, la conférence a décidé « de maintenir les sanctions existantes à l'encontre des trois pays et d'imposer une interdiction de voyager aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires des trois pays. » Concrètement, cela pourrait se traduire par l'élaboration d'une liste nominative des hautes personnalités concernées par lesdites sanctions. Ensuite, la CEDEAO pourrait demander aux Nations-Unies d'endosser ces sanctions. Enfin, les services d'immigration des pays qui ratifieraient ces sanctions seraient chargés de leur mise en œuvre avec la collaboration d'Interpol qui émettra probablement une notice rouge.

Avant cela, les trois pays, à travers leurs gouvernants, étaient déjà suspendus des organes et instances de la CEDEAO (et subséquemment de ceux de l'Union africaine) avec les conséquences que l'on sait : non-participation aux sommets de chefs d'Etat et de gouvernement, impossibilité pour leurs ressortissants d'être nommés à des postes statutaires, ... La sanction relative à l'interdiction de voyager a suscité une levée de boucliers au sein de pans entiers de l'opinion publique allant de M. Tout le monde à des politiques en passant par des personnes bien au fait des questions diplomatiques.

Le droit de prendre le contre-pied des idées dominantes

En ce qui nous concerne, nous n'avons peut-être pas la qualité requise pour réagir (bien que titulaire d'un DEA en relations internationales obtenu à l'université de Paris 7 Denis-Diderot) dans la mesure où nous n'avons pas exercé et n'exerçons pas dans les domaines de la diplomatie ou des relations internationales.

Cependant, nous nous faisons le devoir d'exprimer notre opinion, certes discutable mais que nous ne souhaitons pas condamnable dans la mesure où notre statut de citoyen nous confère le droit de dire les choses différemment de nos concitoyens. Du reste, une sagesse moaga (dont on peut trouver des équivalences dans toutes les langues du Burkina pourvu que l'on fasse l'effort de chercher) enseigne que « Si la danse du lignage se déroule dans un plat, il est fait obligation à chacun de ses membres d'y mettre un pied ou au moins un orteil ».

Autrement dit, nul ne doit dérober face à des situations à propos desquelles l'avis ou le point de vue de chaque membre du lignage est souhaité voire requis. Enfin, ni les relations internationales, ni la diplomatie, ni même le droit duquel les premières descendent ne sont des sciences exactes. Au nom de cela ou au regard de cela, les lecteurs voudraient accepter les différences de vue avec certains courants de réflexion qui ont pignon sur rue dans la cité de nos jours.

Mieux, nous souhaitons qu'ils comprennent (même s'ils ne les approuvent pas) les idées contraires à celles que publient nombre de médias traditionnels, médias sociaux et réseaux sociaux. Le mérite de la démocratie qui prend appuie sur le fait majoritaire réside moins dans la capacité de cette majorité à imposer ses points de vue que dans sa grandeur d'âme à créer les conditions pour que la minorité (ou ce qui est supposé tel) exprime ses idées différentes voire contradictoires vis-à-vis des opinions dominantes.

La diplomatie burkinabè sous le président Damiba : savoir en tirer le meilleur parti

Cela étant, nous, Burkinabè, avons posé des actes depuis le 24 janvier (et particulièrement du 30 septembre) 2023 qui, pour légitimes qu'ils puissent être du point de vue de l'autorégulation des sociétés à certains moments de leur histoire et de celui de la revendication assumée de notre souveraineté, ne sont pas moins en inadéquation avec le modèle de l'Etat démocratique et laïc que notre peuple a choisi à travers l'adoption de la constitution en juin 1991. En effet, la constitution proscrit les coups d'Etat, quels qu'ils soient.

Or, le 24 janvier 2022, c'est par un coup d'Etat militaire (même si celui-ci a été accueilli avec bienveillance par une partie importante de l'opinion nationale) que le président Paul-Henri Sandaogo Damiba, dont nous étions d'ailleurs le ministre en charge des traditions et des coutumes, est arrivé au pouvoir ; c'est également par un coup d'Etat militaire que le capitaine Ibrahim Traoré a accédé, le 30 septembre 2022, au pouvoir suprême.

Au-delà de ces deux (02) coups d'Etat qui sont intervenus en moins de douze (12) mois d'intervalle, il y a le fait que depuis l'avènement du président I. Traoré au pouvoir, nous sommes en bisbilles avec la plupart de nos voisins immédiats (notamment la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Niger, Nigéria, le Togo), à couteaux tirés avec la CEDEAO, en froid avec la commission de l'Union africaine, distants de l'Union européenne, plus ou moins en dispute avec l'Organisation des Nations-Unies.

Dans un contexte où les organisations sous régionales, régionales et internationales (dont le Burkina est du reste membre) vouent, sur la base de leurs conventions et traités, aux gémonies les dévolutions non-constitutionnelles du pouvoir politique, il y avait déjà une hostilité a priori vis-à-vis du changement intervenu le 24 janvier 2022 même si par la suite, les efforts du président P.-H. Damiba a permis de rassurer les partenaires bilatéraux et multilatéraux comme en témoignent ses déplacements au Togo, en Côte d'Ivoire et aux Etats-Unis où lui et son Premier ministre Albert Ouédraogo ont rencontré, en septembre 2022, de hautes personnalités américaines et onusiennes. Hélas, cette embellie diplomatique et la bonne disposition des partenaires ne semblent plus de mise depuis le 30 septembre 2022.

Pour le bien de notre peuple et du fait que nous ne pouvons rien construire à partir de rien, il est impératif de savoir tirer des acquis positifs et des insuffisances de notre diplomatie sous le président P.-H. S. Damiba. Certes, on peut être en désaccord avec sa politique étrangère qui était basée sur la doctrine réaliste des relations internationales mais on ne peut point arguer que tout a été négatif.

Une nouvelle orientation doctrinale en matière de politique étrangère en attente de résultats concrets

Aujourd'hui, avec le président Ibrahim Traoré, c'est l'orientation doctrinale plutôt à tendance souverainiste et néo-anti-impérialiste qui prévaut et dont on attend impatiemment des résultats concrets au-delà du projet de fédération avec le Mali. Malheureusement, il est, pour le moment, avéré que sur le plan économique et sécuritaire, la situation était bien moins critique sous le premier président de la transition que sous le second.

De plus, il semble que l'engagement de nos partenaires traditionnels à nos côtés connaît un ralentissement pour le moment.
Par exemple, la goutte d'eau qui a débordé le vase et a scellé le sort du président P.-H. S. Damiba et de son gouvernement a été l'attaque subie à Gaskindé (Soum/Sahel), le 26 septembre 2022, par le convoi de ravitaillement de Djibo.

Vingt-sept (27) militaires y avaient trouvé la mort et plus de soixante-dix (70) camions remplis de denrées de première nécessité y avaient été détruits. A titre de comparaison, le bilan des attaques de la deuxième décade de février 2023 est bien plus lourd que celui du 26 septembre 2022 puisqu'elles se sont soldées par au moins soixante (70) morts sans compter les destructions d'équipements, d'armes et de locaux et ce qui a été emporté par les terroristes ; mais autre pouvoir en place, autre appréciation de l'opinion publique.

Il faut convenir que rien ne permet d'affirmer que si le président P.-H. S. Damiba était encore au pouvoir le front sécuritaire et le contexte économique se seraient améliorés. Cependant, les initiatives de pré-dialogue avec les groupes extrémistes violents, l'impact de ces initiatives observés dans la province du Soum, le fait que les attaques étaient moins nombreuses et moins meurtrières et la disponibilité dont les partenaires faisaient preuve pour accompagner la Transition permettaient d'espérer. La doctrine souverainiste et néo-anti-impérialiste du MPSR 2 est, sur bien des plans, source de fierté mais comme les militaires eux-mêmes le disent « C'est le terrain qui commande la manœuvre » et cela est valable sur le front diplomatique.

S'inspirer des bonnes pratiques asiatiques

Les Vietnamiens (dont la lutte anticoloniale et anti-impérialiste nous inspire souvent), une fois qu'ils ont vaincu les occupants, ont orienté leurs énergies, non dans des sempiternelles récriminations et dénonciations envers l'Occident mais dans la recherche du savoir scientifique, la rigueur dans la gestion de leur pays, le développement des secteurs primaire, secondaire et tertiaire et la séduction des investisseurs occidentaux. C'est d'ailleurs la démarche empruntée par la plupart des pays asiatiques comme la Corée du Sud, Hong-Kong, Singapour, Taïwan et surtout le Japon. Ce dernier a tiré intelligemment et extraordinairement leçon de sa défaite lors de la IIde guerre mondiale.

Au lieu donc de tancer à la moindre occasion nos partenaires, de voir en nos voisins des adversaires et même des ennemis, de revendiquer des moyens de lutte contre le terrorisme tout en leur enseignant des leçons de morale parfois inopportunes et frisant la discourtoisie, on finit par conforter les positions de nos vrais ennemis et par inciter ceux qui faisaient preuve d'une neutralité bienveillante à notre endroit à rallier le camp de nos véritables ennemis et en définitive par nous retrouver dans une sorte de citadelle assiégée par des forces hostiles que nous avons contribué à enfanter.

De même, sans avoir fait le bilan du Traité d'amitié et de coopération (TAC) avec la Côte d'Ivoire, sans être un régime démocratiquement élu, sans avoir pris en compte ce que dit la constitution, sans avoir fait le benchmarking des tentatives de création des fédérations d'Etats, sans avoir considéré le degré de convergence entre les systèmes économiques, politiques et juridiques du Burkina, de la Guinée et du Mali et enfin sans avoir procédé à une revue de littérature sur les réflexions faites par les panafricanistes qui nous ont précédés, nous sommes en train de nous engager dans un projet de fédération avec le Mali, la Guinée s'étant quelque peu refroidie.

Cela pourrait se révéler être une voie sans issue qui compliquerait encore plus nos relations avec nos partenaires. Ne nous y trompons pas : l'obligeance, la prévenance et la courtoisie des discours et des comportements affichées par les représentants de ces derniers à l'endroit de nos autorités ne sont pas synonymes de poltronnerie. Elles obéissent simplement aux convenances diplomatiques et n'influent en rien sur leur perception des phénomènes.

Emprunter la voie de la désescalade dans nos relations avec nos partenaires bilatéraux et multilatéraux

Au regard de tout ce qui vient d'être dit, nous devons, tout en affirmant haut et fort que non seulement les sanctions de la CEDEAO sont lourdes mais qu'elles sont aussi et surtout malvenues, souligner que nous avons largement prêté le flanc en nous érigeant en Parangons de vertu qui servent çà et là des leçons de bonne gouvernance aux organisations sous régionales, régionales et internationales d'une part et d'autre part qui font des remontrances à peine voilées à nos partenaires bilatéraux ; tout ceci en ne tenant pas compte des textes de ces organisations et de ces pays qui régissent leurs interventions dans les différents pays (dont le Burkina Faso) et en ignorant le rapport de forces économiques, militaires, diplomatiques qui sont loin d'être en notre faveur.

Avec ces sanctions, il est fort probable que les possibilités de déplacement de nos ministres (chargés des finances et des affaires étrangères notamment) soient réduites à un moment où nous avons besoin d'un plus grand dynamisme diplomatique afin de nous donner les moyens de faire fonctionner l'Etat mais aussi de financer l'effort de guerre ; nos ressources propres ne permettant pas de faire face à tous ces défis. L'image du pays pourrait s'en trouver également et davantage écornée alors que cette donnée importante pour inspirer confiance aux partenaires et aux investisseurs.

Il urge donc d'utiliser intelligemment les voies recours prévues par les textes en la matière de la CEDEAO, de faire preuve de tempérance diplomatique à l'endroit de tous les partenaires sans renoncer nécessairement aux fondamentaux de notre politique étrangère, de ne pas rendre systématiquement et exclusivement ces partenaires responsables de notre situation, de ne point prendre pour modèle quelque autre pays en transition (quel qu'il soit). Il ne servirait à rien d'engager un bras de fer ou d'entreprendre de se recroqueviller sur nous-mêmes. Même le puissant Nigéria, vis-à-vis de ses voisins de l'Afrique de l'Ouest, ne peut se permettre d'adopter de telles attitudes. Puisse la voix de la sagesse faire entendre raison à nos autorités.

Issaka SOURWEMA
Dawelg Naaba Boalga

Categories: Afrique

Décès de MiLLOGO Dotéré Etienne : Faire-part

Sun, 26/02/2023 - 21:00

LES grandes familles MILLOGO à BOBO DIOULASSO, TIARAKO, TOUNGOUANA, OUAGA

MILLOGO Émile à Tiarako, MILLOGO Paul à Bobo
Les familles alliées, DEMBELE, KOUTOUKLOUI, TRAORE, SANOU , DURES, KABORE, SANOGO, ZERBO, OUEDRAOGO, KAMBOU, SANGUISSO
ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur Père, grand-père, père, arrière grand-père, père,
MiLLOGO Dotéré Etienne, précédemment Douanier a la retraite,
Décès survenu le samedi 25 février 2023

Programme :

Lundi 27 février veillée de prières à 20h à Bobo dans la famille à Saint Etienne.

Mardi 28 Février : levée de corps à 9h a l'hôpital Souro Sanou, absoute à 14 h à la chapelle St Paul de Ouezzin ville suivi de l'inhumation au domicile familial au secteur 16 à Saint Etienne ( BOBO Dsso)

Union de Prière.

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Le métier d'ingénieur en technologies solaires appliquées avec Sosthène Sawadogo

Sun, 26/02/2023 - 19:30

Ingénieur en énergies renouvelables plus précisément en technologies solaires appliquées, Sosthène Sawadogo est aussi cofondateur de FAST Sarl – Energy Expert, une entreprise de production et de distribution d'énergie. Il partage cette semaine son parcours de formation et ses conseils de grand frère pour mieux s'orienter.

Lien article : https://legrandfrere.bf/le-metier-dingenieur-en-technologies-solaires-appliquees-avec-sosthene-sawadogo/

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FESPACO 2023 : Les horaires de travail réaménagés dans la commune de Ouagadougou

Sun, 26/02/2023 - 13:22

Le ministère en charge de la fonction publique a annoncé ce dimanche 26 février 2023, le réaménagement des horaires de travail journalier des travailleurs du public et du privé dans la ville de Ouagadougou, durant la période allant du 27 février 2023 au 4 mars 2023.

En raison de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO) débutée ce samedi 25 février 2023, le temps de travail est fixé de 7h30 minutes à 14 heures.

Lefaso.net

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Bobo-Dioulasso : Plus de 200 poissons sacrés meurent dans les eaux du Houet

Sun, 26/02/2023 - 13:15

Les 200 poissons sacrés ont été retrouvés morts entre le 24 et le 25 février 2023 dans des eaux noirâtres. La cause de cette mortalité n'est pas encore connue avec certitude.

Mais selon une source communale jointe par nos confrères de l'AIB, cette pollution du marigot Houet, cause de la mort des silures, serait due aux eaux sales collectées dans les différentes industries et qui devaient passer par les égouts.

« Un de ces égouts serait bouché et les eaux sales ont trouvé une autre voie en passant par une autre canalisation pour se déverser dans le marigot 1Houet », ajoute la même source.

Les poissons sacrés ont été enterrés sur place selon des rites traditionnels et des mesures ont été prises pour nettoyer les eaux polluées afin de sauver les autres silures, informe l'AIB.

Lefaso.net

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Coopération bilatérale : Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, satisfait de sa visite au Burkina Faso

Sun, 26/02/2023 - 13:10

Ceci est un communiqué conjoint à l'issue de la visite d'amitié et de travail du Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, au Burkina Faso, du 23 au 26 février 2023.

Lefaso.net






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In memoria Hadja Sawarata GO née ZABDA

Sun, 26/02/2023 - 07:30

Nul ne meurt si son souvenir demeure en nous !

27 février 2021 - 27 février 2023

Voilà deux ans que nous a quittés notre chère maman Hadja Sawarata GO née ZABDA, précédemment Commerçante domiciliée à Bobo-Dioulasso.

A cette occasion :

• Les grandes familles SANOGO, GO, ZABDA, KARAMBIRI, DEME, WONI, OUEDRAOGO, SAWADOGO, DAYO, KOTE, SAKO, SOARE, DIAKITE et KOLLO ;
• Les enfants et petits-enfants ;
• Toutes les familles alliées et amies ;

vous renouvellent leurs remerciements et vous prient de bien vouloir vous unir à elles par la prière et d'avoir une pensée pieuse pour elle.

Qu'Allah nous protège et que les âmes de tous nos disparus reposent en paix sous sa protection.

Union de prières !

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Réquisition d'or de sociétés minières : La guerre de communication a-t-elle commencé ?

Sat, 18/02/2023 - 22:55

Si le Burkina avait institué la constitution de réserves d'or par le partage de la production, il n'en serait pas à réquisitionner de l'or de sociétés minières. C'est la conviction de Jonas Hien, de l'Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE), une ONG spécialisée dans le secteur des industries extractives. Il s'en explique dans cette tribune.

Le gouvernement de la Transition du Burkina Faso a pris un Arrêté le 14 février 2023 pour réquisitionner une certaine quantité d'or produit par certaines sociétés minières. Malgré un communiqué qui s'en est suivi pour clarifier l'Arrêté, les interprétations vont dans tous les sens. Cela se comprend aisément. Si tu n'es pas un averti de la question, même avec ce communiqué, on peut ne pas toujours comprendre les contours et enjeux de cette affaire. Je voudrais apporter ma contribution en espérant aider l'opinion nationale et internationale à mieux comprendre l'affaire.

En termes faciles, le gouvernement a eu un besoin d'or pour résoudre un problème urgent d'intérêt public. Si je me colle au contexte actuel, je dirai pour sauver le pays. Et il sait qu'il est plus facile de trouver de l'or avec les sociétés minières de production d'or dans notre pays. A travers l'Arrêté qu'il a pris, il dit aux sociétés minières concernées qu'il a besoin de tant de kilogrammes d'or. Pas en cadeaux ! Ce n'est pas la force non plus. Mais pour acheter. Le code minier du Burkina Faso, en son article 16, dit effectivement, que si l'Etat se trouve un jour très coincé pour une question vitale pour le pays, il peut réquisitionner l'or (en quelque sorte bloquer une quantité d'or donnée) pour acheter avec les sociétés minières.

Le même article 16 du code minier dit aussi que dans les mêmes conditions, le gouvernement peut réquisitionner des installations des sociétés minières. Dans l'un ou l'autre cas, cela doit se faire en entente avec l'entreprise minière concernée afin qu'elle ne se sente pas lésée comme si l'on voulait lui faire la force ou au besoin cela peut se faire devant des juridictions pour fixer les ententes (c'est au cas où c'est nécessaire d'aller jusqu'à ce niveau). En tous les cas, les sociétés minières doivent accepter la réquisition, puisque prévue par la loi, mais à discuter sur une juste transaction. Toutes les sociétés minières au Burkina Faso le savent puisqu'elles se réfèrent au même code minier pour réclamer leurs droits.

L'Arrêté de réquisition a créé beaucoup de questionnements. C'est normal, puisqu'on n'a jamais vu ça dans ce pays. Mais en réalité, nous sommes rattrapés par la légèreté avec laquelle on a géré le secteur minier pendant des années. On a eu tout sauf la vision dans ce secteur. Avec cette question de réquisition, la société civile boit son petit lait. Quand on n'écoute pas, ça donne ça. Quand on veut être amis des investisseurs, ça donne ça. Quand on ne voit pas loin, ça donne ça. Quand on voit pour soi-même et on ne voit pas pour l'Etat, ça donne toujours ça. En effet, la société civile avait dit qu'un Etat qui exploite une ressource comme l'or, ne dit pas à l'investisseur minier : « va affiner l'or, vend le, ramènes-nous l'argent de la vente et je prends ma part ». On avait donc proposé qu'il soit institué la pratique de partage de la production.

Le partage de la production signifie que le Burkina Faso prévoit dans ses textes miniers des accords ou contrats, entre l'Etat et la société minière en production. Cet accord tient compte des coûts et des risques associés à la mise en œuvre du projet minier sur toute la chaîne, en reconnaissant aussi que la ressource exploitée est la propriété de l'Etat. Sur la base de ces considérations, l'accord ou le contrat prévoit le partage des lingots d'or produits. Chaque partie prend sa part et en dispose comme elle l'entend. Ainsi, ça permettait au Burkina Faso de constituer une réserve d'or pour le pays (stocks d'or). Bien sûr, le partage de la production n'exclut pas les taxes et impôts que les promoteurs miniers vont payer mais tout sera bien étudié.

La proposition de la société civile était d'éviter la pratique actuelle qui consiste à laisser notre or partir hors du pays, sans aucun représentant de l'Etat qui suit, pour l'affinage, la vente et le rapatriement de l'argent. La pratique actuelle nous permet certes d'avoir quelques milliards et on croit que le pays gagne ainsi dans l'exploitation de l'or. Le partage de la production nous fait gagner plus et à plusieurs égards. En effet, un pays qui a une bonne réserve d'or est un pays fiable au plan économique, donc solvable. Avec l'or, le pays peut contourner le dollar, l'Euro, etc. Cela veut dire que si pour une raison donnée notre pays est sanctionné au plan international et on nous ferme toutes les devises, avec l'or, on peut contourner les sanctions ou des blocages, on peut arriver à acheter ce qu'on veut pour le pays. On aura aussi des pays amis qui vont nous vendre tout ce que nous voulons, contre l'or. On pourra ainsi arriver à sécuriser le pays et les populations sur plusieurs plans. L'or est un instrument de pouvoir économique et politique et c'est pourquoi le partage de la production dont nous parlons fait partie de ce qu'on appelle l'économie politique.

On nous avait envoyé balader, voir ailleurs avec nos propositions de provocation. On s'est laissé flatter, comme d'habitude, en nous faisant croire que si l'on prend les taxes sur les royalties (pour laisser les lingots d'or sortir pour l'affinage à l'étranger) plus la vente de l'or fin qui sortira de l'affinage, ils nous ramèneront des milliards. Et après, les autorités gouvernementales trouvaient une fierté de passer devant les caméras et micros des médias pour dire aux populations que l'or représente plus de 80% des exportations du pays. En fait, cela veut dire que nous avons une économie très fragile, donc pas diversifiée, puisque le jour où l'or va nous lâcher, on se retrouvera avec moins de 20% de produits économiques d'exportation. Avec ces milliards que l'on dit gagner, notre agriculture est toujours fragile. La bonne pratique aurait voulu qu'on investisse une bonne partie de ces milliards dans les secteurs comme l'agriculture et l'élevage qui constituent notre vraie économie et dans l'énergie, entre autres pour diversifier et consolider notre économie. Que NON.

Comme d'habitude, en son temps, on nous a combattus du côté des sociétés minières et du côté des agents de l'Etat et de certaines autorités sensés défendre l'intérêt du pays. Personnellement, en son temps aussi, j'étais retourné au cabaret, convaincu que l'histoire va nous rattraper tôt ou tard, car en la matière, ça ne ment pas. Voilà, nous y sommes.

Aujourd'hui, on est coincé. On a vraiment besoin de l'or. On est obligé de réquisitionner l'or pour les acheter. Un pays qui se dit pays minier et qui n'a pas un minimum de réserve d'or. C'est triste ! Il y a des pays qui ne sont pas de pays miniers mais qui disposent des réserves d'or qui dépassent l'entendement. Et c'est avec ça qu'ils nous dominent et arrivent à créer des obstacles à d'autres pays au niveau international. Si l'on avait institué la constitution de réserves d'or par le partage de la production on n'en serait pas là. Dans le domaine de l'exploitation du pétrole, le partage de la production de pétrole existe aussi, pour éviter des surprises le jour où le partenaire vous lâche et vous coupe tout, en termes de carburant. Ce que la société civile avait donc dit de faire et qui a été rejeté avec fracas, c'est dans ça qu'on vient de tomber. Voilà pourquoi on boit le petit lait. Malheureusement, ceux qui sont là actuellement à la tête du pays n'ont pas créé la situation mais sont tenus de vivre ce qu'on aurait pu éviter, si l'on avait mis l'intérêt du pays en avant depuis le départ.

Personnellement, je trouve que c'est une très bonne chose. Je suis même content. Ca va nous ouvrir les yeux. Pour les prochains textes sur le secteur minier, on saura désormais ce qu'il faut y mettre. On a passé le temps à faire plaisir aux sociétés minières en prenant des textes complaisants au prétexte que c'est pour maintenir les investisseurs, pour garder la clientèle, comme dirait un commerçant. En matière de défense d'intérêts d'un pays, il n'y a pas de sentiments. La preuve, parmi ceux qui gagnent en exploitant notre or, utilisent ces richesses pour soutenir d'autres pays en guerre à notre détriment. Ils n'ont pas mis de sentiments en avant. Les investisseurs connaissent bien ce que le Burkina Faso a dans son sous-sol. Aucun investisseur ne peut donc faire du chantage au Burkina Faso en disant qu'il va partir et nous laisser notre or. Rassurez-vous, même si l'on veut les obliger à partir, ce ne sera pas facile. Ils vont nous demander des clarifications à ne pas finir alors qu'ils ont bien compris, une façon de dire qu'ils ne sont pas prêts à partir. En tous les cas, « quelqu'un laisse, quelqu'un prend ».

Je suis persuadé que les sociétés minières ne sont pas contentes de cette mesure du gouvernement. Même si le gouvernement veut acheter l'or réquisitionné à un prix très intéressant, elles ne seront pas contentes de la mesure. C'est normal et légitime. Elles sont en droit d'avoir des craintes car elles ne savent pas si ça va continuer parce qu'elles aussi ont des clients à qui elles doivent livrer l'or. Quoiqu'on dise, elles sont plus intelligentes que nous. Elles voient très loin. Elles savent comment nous amener à créer des failles dans nos textes pour en profiter. C'est nous qui n'avons jamais su ce que nous voulons ou alors, on sait pour soi-même et tant pris pour l'Etat. Je suis persuadé aussi que ce n'est pas de gaité de cœur que le gouvernement l'a fait. C'est vraiment coincé. Et j'imagine que c'est dans le sens de la recherche de solution à la stabilisation du pays. Dans ce cas, les sociétés minières devront aussi comprendre qu'on a tous intérêt à un retour rapide de l'exploitation minière dans un environnement sécurisé permettant aux mines qui ont fermé pour raison de sécurité de reprendre leurs sites d'exploitation. Nous avons des frères et sœurs, employés dans les mines, qui sont actuellement en chômage. C'est une grande préoccupation. La réquisition doit être donc comprise dans ce sens.

L'orientation prise par les autorités actuelles n'échappera pas à toutes sortes d'interprétations sur cette affaire, parfois à dessein. On assistera certainement à une guerre de communication. Le gros hic est que dans cette affaire, cela peut être perçu comme une attaque aux intérêts français malgré les éléments de clarification que je viens de donner. En effet, le groupe Endeavour, qui est concerné par la réquisition de l'or se trouve être un groupe minier à capitaux français. Donc, avec la tension actuelle entre le Burkina Faso et la France, on tentera peut-être d'exagérer, en voulant faire croire à l'opinion nationale et internationale que le gouvernement est en train de faire main basse sur l'or des sociétés minières ou la force à des sociétés minières et que notre pays n'est plus fiable pour les investisseurs miniers.

Le gouvernement n'a même pas intérêt, pour deux raisons principales. La première est que tous les projets miniers au Burkina Faso sont aussi des projets de l'Etat. C'est pourquoi l'Etat burkinabè est actionnaire dans toutes les sociétés minières en phase de production, même si elles sont à capitaux étrangers. Donc, si l'on détruit ces projets miniers, on a détruit nos propres projets. La deuxième raison est que les projets miniers vont au-delà des recettes qui rentrent directement dans le budget de l'Etat. L'emploi des Nationaux, les opportunités de développement pour les communautés, les biens et services miniers qu'offrent les entreprises burkinabè, etc., sont plus importants pour le pays que les recettes directes dans le budget de l'Etat. Un gouvernement responsable n'a donc pas intérêt à retirer l'or des investisseurs à tout vent.

Mais, si la question est déportée sur un autre terrain parce qu'on a trouvé un sujet pour faire croire que le Burkina Faso n'est plus fiable pour les investisseurs miniers, il faut bien comprendre de quoi il s'agit. On ne peut pas réveiller quelqu'un qui ne dort pas, surtout s'il ronfle les yeux ouverts.

Jonas Hien

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Cameroun : Le meurtre du journaliste Martinez Zogo ne doit pas rester impuni

Sat, 18/02/2023 - 22:54

L'hostilité et la violence sont le lot des journalistes aux quatre coins du monde. Les pouvoirs et leurs nervis s'adonnent au meurtre de journalistes comme si c'était un concours de celui qui ferait le plus dans l'horreur. Chez nous au Burkina, des hommes du RSP (Régiment de sécurité présidentielle), la garde prétorienne du dictateur Blaise Compaoré, le 13 décembre 1998 ont tué et brûlé Norbert Zongo et ses compagnons non loin de Sapouy.

Comme pour répondre à leurs compères assassins du Burkina, des tueurs de journalistes en Inde ont aspergé le journaliste Rakesh Singh "Nirbhik" de gel hydro-alcoolique, hautement inflammable et l'ont brûlé vif en 2020. En 2022, selon les statistiques de l'Unesco, tous les quatre jours, un journaliste a été tué dans le monde.

Sur les dix dernières années, la moyenne de journalistes tués dans le monde est de 90 par an. Et l'année 2023 ne semble pas prendre un chemin paisible et radieux pour les guerriers de la redevabilité des politiciens, les combattants pour le bien commun, la vérité et la liberté, tant honnis par les dictateurs. Au Cameroun, le 17 janvier 2023, le journaliste d'investigation et animateur radio, Martinez Zogo, a été enlevé, torturé et assassiné par des responsables du service des renseignements pour le compte d'un homme d'affaires propriétaires de médias. Pourquoi Martinez Zogo a-t-il été tué ? La justice sera-t-elle au rendez-vous dans cette affaire ?

Ce meurtre est un crime d'Etat du régime du patriarche Paul Biya qui a fêté le lundi 13 février 2023 ses 90 ans, dont 41 ans au pouvoir. Le journaliste dénonçait la corruption au sommet de l'Etat dans ses chroniques. C'est pour son métier de journaliste d'investigation qu'il a été tué. Il reprochait ces derniers temps certaines façons de faire les affaires au Cameroun avec des réseaux d'influence liant des hommes d'affaires et de pouvoir. Ses chroniques ont visé les accointances entre le ministre des finances, Louis-Paul Motaze, et celui de la justice Laurent Esso avec l'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou-Belinga. Selon les enquêtes et les interrogatoires des personnes arrêtées, c'est ce patron des médias qui serait le principal commanditaire du crime. Il a été arrêté ainsi que le patron du contre-espionnage camerounais.

Lutte de succession

Enlevé le 17 janvier 2023 par des hommes cagoulés, c'est cinq jours plus tard que le corps sauvagement mutilé du journaliste de 51 ans sera découvert à une quinzaine de kilomètres de la capitale, Yaoundé. Ce crime a provoqué la colère et l'indignation dans la population. Mais dans la lutte pour la succession, la guerre des clans s'est emparée de l'affaire, et du côté de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général du palais, a annoncé par un communiqué les premiers résultats de l'enquête. Ferdinand Ngoh Ngoh est aussi un homme puissant du régime et un rival des deux ministres qu'on dit proches de Jean Pierre Amougou-Belinga. Dans un tel contexte, on peut craindre pour la suite de l'affaire appelée devant le tribunal militaire, qui l'a renvoyé pour complément d'informations. Au Cameroun, la justice n'est pas indépendante du pouvoir et elle gagnerait à prouver qu'elle l'est dans une affaire qui concerne les clans au pouvoir.

Justice pour Martinez Zogo

Paul Biya est au pouvoir mais c'est un système de clans mafieux qui dirige le pays alors que le vénérable vieillard serait le plus souvent au bord d'un lac en Suisse. Avec son âge avancé et cette longévité au pouvoir, Paul Biya ne parle pas de retraite, mais les clans autour de lui se préparent à sa succession. Les services des renseignements sont chargés de collecter et de traiter les informations de sécurité publique. Le Cameroun est en proie aux attaques de Boko Haram, on est surpris que ce sont les chroniques de Martinez Zogo qui soient le souci majeur des services de renseignements et que ceux-ci l'enlèvent le torturent et le tuent.

L'objectif de ce crime c'est d'intimider la presse camerounaise, et que les voix critiques en son sein se taisent, pour que le public n'ait pas accès à l'information sur les méfaits des clans maffieux. Paul Biya est au pouvoir depuis 1982, mais le Cameroun est classé 118e avec une note de 49,1 par Reporters sans frontière (RSF). C'est un pays où la liberté de la presse est en situation difficile en plus des conflits auxquels il est confronté comme les revendications séparatistes de la zone anglophone et les incursions du groupe terroriste Boko Haram.

Le journaliste Arsène Salomon Mbani Zogo plus connu sous celui de Martinez Zogo, est une voix populaire à Yaoundé. Ceux qui l'ont tué ne savent pas que l'assassinat de journaliste ne profite jamais à un régime. Ils peuvent faire le voyage à Abidjan pour confesser Blaise Compaoré sur le meurtre de Norbert Zongo. L'Afrique doit abandonner ces vieilles pratiques et accepter le métier de journaliste comme celui de médecin parce qu'il est aussi utile à la santé de la société. Justice pour Martinez Zogo !

Sana Guy
Lefaso.net

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Soutenance de mémoire : Alizèta Sawadogo s'intéresse à l'intérêt du marketing digital pour les restaurants

Sat, 18/02/2023 - 22:52

Alizèta Sawadogo a soutenu publiquement, ce 18 février 2023, son mémoire de master professionnel en management des produits et services hôteliers. L'impétrante, entièrement formée au Burkina Faso par l'Institut africain des industries culturelles (IAIC), est la première étudiante à obtenir ce diplôme au niveau national. Dans son travail de recherche, Alizèta Sawadogo s'est intéressée à la mise en place d'une stratégie de marketing digital au restaurant « Le Vin nouveau » du groupe Liza.

Sous la direction du Dr Boureima Zongo, maître-assistant en sociologie, l'impétrante Alizèta Sawadogo s'est évertuée à démontrer l'importance, pour les services hôteliers, de s'adapter aux nouveaux moyens de communication digitale. Elle affirme avoir voulu, à travers ce thème, faire ressortir les outils du marketing digital, les enjeux et les outils de marketing digital utilisés au restaurant « Le Vin nouveau » pour la communication digitale.

Selon la nouvelle diplômée, la communication digitale permet au restaurant qui la met en place de gagner en notoriété et en visibilité, car les clients font de plus en plus des recherches de services à partir de leurs téléphones portables. Ils peuvent donc, grâce à internet, voir les services proposés par les restaurants et même commander leurs plats sans avoir à se déplacer.

Alizèta Sawadogo soutient que le marketing digital permet d'accroître la visibilité et la notoriété des services hôteliers qui l'utilisent.

À partir d'un échantillon de 100 clients, elle est arrivée à démontrer que l'utilisation du marketing digital augmente le nombre de clients et permet ainsi de faire plus de profits, d'attirer les clients, de les fidéliser, de les satisfaire et de prendre en compte leurs préoccupations. Et cela, malgré le fait que le sujet est assez récent et la documentation pas suffisamment étoffée.

À l'endroit du restaurant « le Vin Nouveau », Alizèta Sawadogo a fait des suggestions en vue d'améliorer la communication digitale. Il s'agit de la mise en place d'un site web pour le restaurant, de l'installation d'un système de réservation en ligne, de l'élargissement de ses réseaux sociaux à Tiktok et Instagram, ainsi que de la création d'annonces sponsorisées.

Dr Noël Sanou, président du jury, a salué la qualité du travail de l'impétrante.

Pour le président du jury et fondateur de l'Institut africain des industries culturelles (IAIC), Dr Noël Sanou, l'étudiante Alizèta Sawadogo, qu'il décrit comme combative et ambitieuse, a abattu un travail qu'il convient de saluer à sa juste valeur. À l'en croire, l'impétrante a mis le doigt sur un sujet d'actualité qu'est la digitalisation dans le marketing. « Pour nous (ndlr : le jury), ce travail, dans sa construction scientifique, a été mené dans les normes, même s'il y a toujours des critiques à formuler. C'est un travail de qualité et un travail pionnier, qui va servir. Elle a réussi à contextualiser parce que ceux qui vont venir après elle pourront se servir de la documentation qu'elle a produite. Les données qu'elle a produites apportent aussi bien des connaissances théoriques que des propositions pratiques pour les structures hôtelières », a-t-il laissé entendre.

Les membres du jury.

Après avoir vu son travail sanctionné par la mention « très bien » et la note de 17/20, Alizèta Sawadogo ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Elle ambitionne de faire une thèse de doctorat, toujours dans le domaine du management des produits et services hôteliers.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

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Institut international des sciences et technologies : Une cohorte forte de 175 agents prêts à faire valoir leurs compétences

Sat, 18/02/2023 - 22:51

Dans la matinée du samedi 18 février 2023, 175 élèves délégués médicaux, infirmiers, auxiliaires en pharmacie, techniciens d'hygiène hospitalière, agents de santé communautaire, sages-femmes et technologistes biomédicaux de l'Institut international des sciences et technologies (IISTECH) ont fait leur sortie de promotion. La cérémonie s'est tenue dans l'enceinte de l'institut, à Ouagadougou, avec Pr Fatou Barro/Traoré comme marraine.

97,8%, c'est le taux de réussite à l'IISTECH pour l'année académique 2021-2022. L'institut a présenté 179 candidats aux différents examens, et a enregistré 175 admis. Une performance saluée par le personnel de l'institut, à l'occasion de la cérémonie de sortie de la 6e promotion.

« Je m'engage à vous accompagner pour la suite. Ma porte vous sera toujours ouverte », Pr Fatou Barro/Traoré, marraine.

La marraine, Pr Fatou Barro/Traoré, dira à ce propos : « Le parcours a été long, le sacrifice énorme, mais malgré tout cela, vous vous êtes armés de courage, bravant toutes les difficultés qui se sont présentées à vous pour aller de l'avant. Les résultats que vous avez obtenus vous honorent et démontrent que vos efforts n'ont pas été vains. Je vous en félicite ».

« Je vous invite à être de bons exemples sur vos terrains de travail car vous représentez désormais l'Institut dans toute sa splendeur »

Pour la directrice générale de l'Institut international des sciences et technologies (IISTECH), Pr Ramata Ouédraogo, les nouveaux diplômes sont bien armés pour conquérir le marché de l'emploi. « Certains de vos camarades ont dû abandonner en chemin, ce qui renforce votre mérite et démontre votre endurance et votre courage. Nous sommes convaincus que vous saurez tirer parti des moyens que nous avons mis à votre disposition, tout au long de votre carrière professionnelle », a-t-elle déclaré.

« Je vous exhorte à cultiver l'esprit de groupe », Hamadi Konfé, coordonnateur de stage de l'institut.

Que de joie pour les impétrants qui ont reçu leurs parchemins en ce jour. « Nous avons fait trois ans de formation. Je suis très contente. Ça n'a pas été facile, on a cheminé et enfin le travail a payé. Nous remercions tous nos enseignants et l'administration qui ont tous concouru à ce que cette réussite soit possible », s'est exprimée Mariam Traoré, sage-femme en fin de formation.

« Nous sommes prêts à affronter le marché de l'emploi », affirme Mariam Traoré, sage-femme en fin de formation.

Le nom de baptême choisi par cette promotion est « Résilience et excellence ». « Résilience parce que vous vous devez d'avoir un mental fort. Vous devez faire preuve d'une résistance à toute épreuve, peu importe les difficultés qui se dresseront sur votre chemin. Excellence parce que vous avez réussi aujourd'hui, mais le plus dur c'est devant. Le monde n'a besoin que des excellents et n'a que faire des moyens. C'est ce à quoi vous devez aspirer chaque jour dans vos activités », a rappelé Hamadi Konfé, coordonnateur de stage de l'institut.

« Vous devez toujours avoir le sens de l'éthique et respecter la déontologie », a conseillé le directeur académique, Pr Youssouf Ouédraogo.

Cette cérémonie a été l'occasion pour le directeur académique, Pr Youssouf Ouédraogo, de prodiguer des conseils aux étudiants. « Tout commence maintenant. Maintenez votre esprit éveillé car les connaissances et les savoirs évoluent, les techniques également. Faites autant que possible une veille de vos connaissances et savoirs pour rester à jour, pour être toujours performants. Inscrivez-vous dans une spirale vertueuse d'amélioration continue », a-t-il lancé aux étudiants.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Gestion des conflits dans le Liptako-Gourma : Les acteurs du Burkina, du Niger et du Mali se concertent

Sat, 18/02/2023 - 22:51

Ouagadougou a accueilli, le 16 et 17 février 2023, un atelier régional sur la stabilisation dans la région du Liptako-Gourma. Il a été question, au cours de cette rencontre, de la validation du rapport sur l'analyse des conflits dans le Liptako-Gourma. L'atelier a refermé ses portes dans la soirée du 17 février, sur des recommandations provisoires. La cérémonie a été présidée par la secrétaire exécutive pour le développement intégré des Etats du Liptako-Gourma, Hawa Aw.

Au terme de ces 48 heures d'atelier régional (16 et 17 février 2023), les acteurs ont proposé plusieurs recommandations dans le processus de résolution des conflits dans la zone du Liptako-Gourma. Ainsi, en voulant les citer dans son rapport, le rapporteur général Ousmane Ba a tenu à préciser que ces recommandations ont été retenues provisoirement du fait qu'elles doivent faire l'objet de validation par les différents acteurs avant publication.

Ousmane Ba, conseiller juridique et rapporteur des conclusions des travaux

Au nombre de ces recommandations provisoires, il a cité, entre autres, le renforcement des liens de coopération entre les trois pays (Mali, Niger et Burkina Faso) pour une meilleure sécurisation de la zone du Liptako-Gourma, le renforcement des actions entre les acteurs des liens de conflits que sont les chefferies traditionnelles et les acteurs de justice classique, et le renforcement des mécanismes de médiation traditionnelle au niveau des trois pays. Outre celles-ci, il a également parlé de l'implication effective des jeunes et des femmes dans les prises de décision par l'Autorité de développement intégré des Etats du Liptako-Gourma (ALG) et les Etats membres, afin d'éradiquer certains fléaux de manière durable.

Hawa Aw, secrétaire exécutive pour le développement des Etats du Liptako-Gourma

A la suite de la lecture de ces différentes recommandations provisoires, la secrétaire exécutive de l'autorité pour le développement intégré des Etats du Liptako-Gourma, Hawa Aw, a clôturé officiellement la rencontre. Au cours de la cérémonie, elle a rappelé que cet atelier régional ayant réuni les acteurs venus du Burkina, du Mali et du Niger était une rencontre de validation d'un rapport sur l'analyse des conflits dans le Liptako-Gourma. Cette analyse va donc alimenter, selon elle, la stratégie de stabilisation qui va être élaborée et qui permettra de voir les dynamiques de conflits existant dans la région, les mécanismes de résolution des conflits existant ou n'existant plus, et aussi faciliter la sélection des sites et des activités qui seront menées dans cette situation de conflits gangrenant la région.

Vue des acteurs venus du Burkina, du Mali et du Niger.

S'agissant des recommandations faites, Hawa Aw a souligné qu'elles permettront de porter des amendements au rapport qui a été présenté sur la situation dans les trois pays du Liptako-Gourma. « Ces recommandations seront reflétées dans la stratégie et même dans les activités concrètes qui seront dégagées », a-t-elle ajouté.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Bénin : Le président annonce la répression contre les églises et mosquées pour pollution sonore

Sat, 18/02/2023 - 16:10

La répression dans le cadre de la lutte contre la pollution sonore au Bénin entre dans sa phase active dans exactement deux semaines, informe le journal Le Béninois libéré, qui précise que le Chef de l'Etat, Patrice Talon, a, à cet effet, rencontré les responsables religieux du pays, le mardi, 14 février 2023, au palais présidentiel.

« La conférence épiscopale, les représentants des églises catholique, protestante, céleste, Chérubin et évangélique, les musulmans, tous ont répondu favorablement à l'appel du chef de l'Etat. Au menu de cette assise, les nouvelles mesures à prendre par les lieux de culte pour ne pas se rendre coupables de pollution sonore en République du Bénin », relate la publication.

D'après les propos du président Patrice Talon, les églises catholiques devront désormais éviter de faire retentir la cloche. Du coté des musulmans, les cris des muezzins sont désormais proscrits. L'usage de microphones et d'amplificateurs de son, à des heures indues est interdit chez les évangéliques, les célestes, les protestants et les chérubins, détaille le journal, ajoutant que les forces de l'ordre seront instruits pour la cause.

Cette actualité vient, pour nombre de citoyens, poser une fois de plus, une question récurrente, mais considérée tabou, dans les villes africaines. On se souvient qu'en mi-2016, pour lutter contre le bruit, les autorités de Lagos (Nigeria) ont fait fermer plusieurs dizaines de mosquées, églises et hôtels de la mégapole nigériane.

Lefaso.net

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Fespaco 2023 : « Le cinéma m'a choisi », Providencia Lauren Sanou, réalisatrice de « Double Je »

Sat, 18/02/2023 - 16:08

Les violences conjugales peuvent avoir des conséquences psychologiques insoupçonnées sur les enfants. Sensible à ce sujet, la jeune réalisatrice Providencia Lauren Sanou a décidé d'en faire un film. Intitulé “Double Je”, ce court-métrage de 16 minutes est en sélection officielle dans la section “Court-métrage” de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Nous avons rencontré la jeune réalisatrice, qui excelle également dans la scénarisation. Entretien.

Lefaso.net : Comment êtes-vous arrivée au cinéma ?

Lauren Sanou : Je suis titulaire d'une licence en droit. Après la 3e année de droit, j'ai décidé de faire un master en réalisation documentaire. Pour moi le documentaire à moins de formation. À l'Institut Imagine, j'ai reçu beaucoup de formations en réalisation de films, en écriture de scénario, mais il y a peu de formations en réalisation de film documentaire. J'ai donc fait un master de réalisation de documentaires en me disant qu'en fiction, il y avait beaucoup d'autres opportunités.

Il faut noter que je n'ai pas choisi de faire carrière dans le cinéma. Le cinéma m'a choisi. Des années en arrière, si on m'avait demandé ce que je voulais faire, je n'allais pas répondre : « cinéma ». Je rêvais diplomatie, je vivais diplomatie. Quand tu mets ton pied dans le cinéma et que la passion t'emporte, plus rien ne compte. C'est comme si toutes les autres choses devenaient secondaires. Je me considère comme une appelée du cinéma parce que rien ne me prédestinait à faire du cinéma. À la limite, j'écrivais, je voulais écrire des romans pour enfants, des romans jeunesse, mais pas du cinéma.

Quelle a été la réaction de vos parents quand vous avez voulu faire du cinéma ?

Mes parents sont des gens très ouverts. Mon papa fait de la peinture. Dans ma famille on a beaucoup d'artistes, mais le débat s'est posé au moment où les parents auraient préféré que je termine mon master en droit avant de virer pour faire du cinéma. À part cela, mon choix pour le cinéma n'a pas posé de problème en famille. Ma mère me soutient énormément dans tout ce que je fais.

Quelles sont les personnes qui vous ont inspiré dans ce métier ?

Mes parents sont mes premiers modèles de vie. Pour eux, quand tu décides de faire quelque chose, il faut aller jusqu'au bout. C'est toujours mieux de faire ce que tu aimes que d'être dans un lieu où tu ne t'épanouis pas. Quand tu décides d'aller au boulot, il faut que tu le fasses avec joie et plaisir. On perd beaucoup de choses lorsqu'on décide de faire du cinéma. Il y a beaucoup de sacrifices derrière, mais mes parents ont toujours été là.

J'ai rencontré aussi de belles personnes dans le cinéma à mes débuts. Il y a tonton Gaston Kaboré, tantie Azaratou Bancé, Osange Silou-Kieffer qui a été mon mentor à un moment donné. Ce sont des personnes qui ont fait grandir cet amour que j'avais pour le cinéma. Ce sont des personnes qui aiment partager leur savoir. J'ai travaillé sur de grands projets avec Boubacar Diallo, par exemple. Ce sont toutes ces personnes qui m'ont permis de rester au cinéma, sinon il y a des moments où tu as envie d'abandonner.

Qu'est-ce qui peut bien pousser une personne à vouloir abandonner le cinéma ?

La fatigue et la solitude (Rires). Quand tu fais du cinéma, tu te retrouves rapidement seul. Tes horaires ne coïncident plus avec ceux de tes proches. Vos jours de repos ne coïncident plus également. Les gens ne travaillent pas le samedi et le dimanche alors que toi, tu es sur les plateaux de tournage. Tu ne peux pas toujours être présente aux activités sociales. Tes amis ne vont plus te comprendre, les gens ne vont pas comprendre lorsque tu dis que tu n'as pas le temps pour telle ou telle chose. Ce n'est pas qu'on travaille plus que les autres, c'est juste que nos horaires ne coïncident plus vraiment avec ceux des autres.

Combien de films avez-vous à votre actif ?

J'ai écrit des scénarios pour des personnes, mais pour l'instant les films ne sont pas sortis à l'écran. J'ai écrit deux courts métrages et un long métrage mais ce n'est pas encore à l'écran. L'un des films parle du rejet des femmes accusées de sorcellerie et l'autre parle de la valeur du Merci.

J'ai réalisé deux courts métrages, mais en réalité j'en ai fait trois. Ma toute première œuvre est une docu-fiction, mais elle n'a pas été montée. Quand j'ai filmé, je n'étais pas satisfaite de ce que j'obtenais. Je voulais filmer les enfants de la rue et ensuite mettre un poème en dessous. C'était en 2017. À l'époque, vu que j'avais peur de travailler avec les enfants de la rue, j'ai pris des gens que je connaissais et que j'ai mis en scène. J'ai les images, mais je ne les ai pas encore montées. Peut-être que ça viendra un jour.

En 2019, j'ai fait un autre court-métrage sur l'avortement. Il faut dire que la position que j'ai adoptée pour écrire le scénario n'est pas très bien reçue. Je ne m'attendais pas à certaines réactions du genre “Toi, tu cautionnes l'avortement”. Il faut rappeler que c'était au moment où il y avait le débat sur l'avortement sous certaines conditions. Le film raconte l'histoire d'une jeune étudiante qui a eu une bourse pour aller étudier à l'extérieur, mais qui se retrouve enceinte. Son copain, qui l'a enceinté, a également obtenu une bourse et est parti. Elle devait faire le choix entre garder la grossesse, rester et mettre fin à son avenir ou choisir l'avortement pour pouvoir poursuivre ses études. Elle décide au finish d'avorter toute seule. Quoi qu'on dise, on refuse l'avortement mais il y a de nombreuses personnes qui le pratiquent.
Mon dernier film est “Double JE” qui a été réalisé cette année.

Double JE en compétition au Fespaco dans la section “Court métrage”. Comment avez-vous accueilli la sélection de ce film ?

“Double JE” parle des conséquences psychologiques de la violence conjugale sur les enfants. Les enfants vivent la chose, mais ne comprennent rien. Ils ne font que subir. Qu'est-ce que cela peut entraîner comme conséquence pour ces enfants qui sont appelés à être des adultes ?

J'ai tellement souffert pendant le tournage que je ne m'attendais pas à cette sélection. J'étais vraiment très contente. Je me dis que ce que je fais n'est pas si mauvais que ça. Je ne suis pas seul à travailler. Quand un projet est sélectionné, c'est toute l'équipe qui est satisfaite, c'est toute l'équipe qui monte, ce sont les comédiens qui seront vus. Ce bonheur, il est indescriptible. L'acteur principal du film se nomme Hicham Sinaré, un garçon de 8 ans. Il est vraiment super et quand les gens le verront à l'écran, ils s'en rendront compte. Pour un enfant de son âge, je trouve qu'il est vraiment brillant. C'est vrai que c'est mon bébé, mais ce n'est pas pour le vanter ; il est vraiment très bien (Rires).

Est-ce une histoire tirée d'un fait réel ?

Je mentirai si je dis que ce film n'est pas tiré d'un fait réel. Je suis une personne assez sensible qui se laisse toucher par plein de sujets. Ce sont des histoires qu'on entend régulièrement. Je me suis toujours posé la question de savoir ce que ressentent ces enfants. Les adultes eux peuvent se comprendre, peuvent s'expliquer après. Mais on n'explique pas toujours aux enfants ce qui se passe. Quand il y a une dispute, souvent on chasse l'enfant dans la chambre ou il est présent alors que la dispute se déroule. On ne lui explique rien et alors il ne comprend pas ce qui se passe. Après, il assimile ce qui se passe comme étant de la normalité.

Quelles sont les difficultés rencontrées dans la réalisation de ce film ?

J'ai écrit le scénario depuis 2019. Je suis un peu perfectionniste, donc je n'ai pas pu le réaliser sur le champ. Il y a eu le décès de ma formatrice Osange Silou-Kieffer, en 2020 (1er avril 2020, ndlr). On travaillait ensemble. Je lui envoyais le texte et elle me donnait toujours son avis. À son décès, j'ai donc déposé le scénario. Mais après, je me suis dit qu'il fallait que je réalise le film pour lui rendre hommage et qu'elle soit fière.

Les autres difficultés sont d'ordre financier. Peu de personnes accompagnent le cinéma. Les gens accompagnent le cinéma avec des "Du courage". Le cinéma est coûteux. De l'équipement à l'équipe, tout est coûteux. Pour un court-métrage d'un budget de 5 millions, les gens vont te demander où est rentré l'argent. C'est vrai que tous les réalisateurs rencontrent ce problème financier, mais ça impacte beaucoup plus les jeunes. Les gens veulent des preuves que l'on sait faire des films avant de nous accompagner. Ils oublient pourtant que pour donner des preuves, il faut commencer et pour commencer il faut de l'argent. Qui te donne cet argent-là ? C'est une boucle. Il faut trouver quelqu'un qui a confiance, qui croit au projet et qui t'accompagne.

Comment avez-vous mobilisé les fonds pour la réalisation de votre film ?

Ce sont les parents essentiellement qui m'ont accompagné. J'ai également eu la chance d'avoir des gens qui me suivent dans ma folie. Il y a la styliste Karel.K qui a accepté d'habiller ma comédienne, il y a le Café village et Eau Madam qui m'a accompagné avec l'eau. Toutes ces personnes m'ont accompagné sur le plan technique. Mais, sur le plan financier, ce sont vraiment mes parents qui m'ont aidé.

J'étais parti sur un budget de 7 millions, mais je n'ai pas eu cette somme. Cela a fait que beaucoup de choses ont été réduites et c'est de là que d'autres difficultés naissent comme la location de matériel. La location du matériel se fait par jour. J'ai eu la chance que mon grand frère Oumar Dagnon qui me soutient dans toutes mes folies m'a accompagné avec une partie du matériel. Il y a d'autres personnes aussi qui m'accompagnent.

L'insuffisance de financement n'est-elle pas aussi dû au fait que certains veulent travailler en solitaire plutôt que de s'associer à d'autres personnes ?

Il y a les réalisateurs et les producteurs. Qui est le réalisateur ? C'est une personne qui a une idée, qui veut faire ci, qui veut faire ça et qui a besoin d'argent. Ce n'est pas à lui de chercher l'argent, c'est au producteur de chercher l'argent. Pour imager, prenons l'exemple de l'hôpital où travaille un médecin. On sait tous qu'on peut trouver le médecin dans tel ou tel hôpital. Mais l'hôpital ne lui appartient pas. C'est exactement la même chose. Le producteur se charge de chercher l'argent et le réalisateur de faire ce qu'il fait de mieux artistiquement parlant. Les producteurs peuvent décider d'associer leur force pour produire un film. Notre problème est que la plupart du temps, le réalisateur est producteur et scénariste. Quel producteur qui est à la fois réalisateur et scénariste va prendre son argent pour te le remettre ? C'est compliqué, mais on a des réalisateurs qui réussissent à le faire et qui s'en sortent très bien. Petit à petit, on est en train de s'organiser pour travailler en équipe sur des projets.

Quels conseils avez-vous pour toutes celles qui aimeraient emboîter vos pas ?

On ne vient pas au cinéma pour chercher de l'argent. On fait du cinéma par passion. Si tu viens au cinéma pour chercher de l'argent, tu vas échouer, parce qu'il n'y a pas d'argent. Il y a juste la satisfaction d'avoir fait quelque chose que les gens ont aimé. Et c'est cette satisfaction qui peut t'amener à faire du bon boulot pour avoir un peu d'argent. Il y a plus de fatigue, de souffrance et de solitude surtout pour les femmes. Si tu choisis de faire du cinéma, il faut t'investir à 100 %. Il faut faire du cinéma parce que ton cœur et ton âme y sont et non parce qu'il y a de l'argent. Sinon tu vas faire du mauvais cinéma et tu vas rester pauvre.

Quels sont vos projets ?

Des projets, j'en ai plein la tête. Ça va du court-métrage à la série. Je suis beaucoup plus investi dans les films jeunesse. Je trouve qu'il n'y a pas assez de jeunes à l'écran. Il n'y a pas beaucoup de films qui parlent à nos jeunes et quand je parle des jeunes, je ne fais pas allusion aux jeunes de 25, 28 ans. Je parle des jeunes qui sont confrontés à l'alcoolisme par exemple à 12, 13 ans, des jeunes qui sont confrontés à la drogue, aux problèmes de communication avec les parents. Actuellement, je suis en train de travailler sur une série et j'espère qu'on pourra avoir les financements pour la réaliser et la porter à l'écran d'ici là.

La série est une comédie musicale. C'est l'histoire d'une jeune fille qui ne connaît pas son père. Elle est née sous X et elle décide de le chercher parce que sa maman lui a dit qu'il est mort. Elle découvre par la suite qu'il est vivant. Elle aime la musique et la danse, mais on lui répète sans cesse que la musique n'est pas un boulot. Elle rencontre quelqu'un qui aime le basket à qui on dit également que le basket n'est pas un boulot surtout au Burkina où c'est juste un sport pour garder la forme. Ces deux se retrouvent à partager des points en commun.

Un mot de fin…

Merci d'avoir décidé de mettre la lumière sur la petite personne que je suis. Merci à toutes ces personnes qui croient en nous, qui nous accompagnent malgré tout et ceux qui nous aiment malgré le temps qu'on n'a pas. Merci à tous. On espère que le cinéma burkinabè aura le même rythme que le cinéma africain qui bouge assez. On espère que les gens auront confiance en nous pour nous donner les moyens de leur montrer qu'on peut faire de belles choses.

Entretien réalisé par Fredo Bassolé
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Affaire suspension activités politiques : « L'UPC n'a pas du tout perdu le procès » (selon le parti)

Sat, 18/02/2023 - 16:08

Ceci est un communiqué de l'Union pour le progrès et le Changement (UPC) parvenu à notre rédaction, suite au verdict, vendredi 17 février 2023, dans le procès qu'il a intenté devant le Tribunal administratif contre le ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité. Un contentieux né suite au « refus » du ministère de tutelle, sus-désigné, d'autoriser la tenue d'une session ordinaire du Bureau politique national du parti. Le juge administratif, saisi en référé, s'est déclaré incompétent. Voir ci-dessous, le communiqué du parti, l'UPC.

Communiqué de presse

Suite au refus du Ministère de l'Administration territoriale d'autoriser la tenue d'une session ordinaire du Bureau Politique National (BPN) de l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC), le parti a saisi le 14 février 2023, le Tribunal administratif de Ouagadougou pour statuer sur la validité de cette décision.

Le procès a eu lieu ce vendredi 17 février 2023. Statuant sur la question à elle soumise par l'UPC, la présidente du tribunal s'est déclarée incompétente. Autrement, elle demande à l'UPC d'aller voir une autre juridiction qui va trancher, parce que le dossier ne relève pas de ses prérogatives.

Contrairement à une certaine rumeur malveillante, l'UPC n'a pas du tout perdu le procès. A ce procès, il n'y a eu, ni de gagnant, ni de perdant. Seule une autre juridiction peut trancher.

L'UPC remercie l'ensemble de ses militants, ses sympathisants, et les républicains pour leurs soutiens et leur mobilisation. Elle réaffirme son attachement au règlement pacifique et légal des différends, à la démocratie et à la paix.

Cette procédure n'était pas une défiance à l'endroit de la Transition. Il s'agit d'un mécanisme reconnu par la Constitution et les lois, dont le Président du Faso, depuis sa prestation solennelle de serment, est le garant.

En concertation avec ses conseils, l'UPC avisera de la suite qui sera donnée à cette procédure.

Ouagadougou, le 17 février 2023

Le Secrétariat national à l'information et à la communication de l'UPC

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Issaka Semdé dit Tout Neuf : le crieur public qui mobilise dans la ville de Koudougou

Sat, 18/02/2023 - 16:08

De taille moyenne et de teint noir, Issaka Semdé, 51 ans est passionné de communication. Avec son véhicule griffé de mégaphones, tout neuf sillonne les différents quartiers de Koudougou pour annoncer les évènements et faire des publicités de produits.

Le crieur public est un vieux métier. Tout porte à croire qu'il remplace le griot aujourd'hui disparu de nos sociétés. Malgré l'avancée de la technologie, le crieur public reste indispensable du fait de l'analphabétisme qui règne et surtout de sa proximité avec les populations.

Issaka Semdé est surnommé Tout Neuf. « Dans mon enfance, quand j'allais jouer au foot avec mes copains, je portais à chaque fois une tenue neuve. Jamais la même tenue deux fois dans la même semaine. C'est l'origine de ce surnom », explique-t-il. Tout Neuf est l'un des crieurs publics de Koudougou. C'est dans son bureau sis au grand marché de la "Cité du cavalier rouge" que nous l'avons rencontré ce 16 février 2023. Vêtu d'un boubou et d'un pantalon blancs, bonnet blanc coiffant sa tête, notre interlocuteur assurait l'animation musicale au marché.

Il nous apprend que le métier de crieur public est une passion qu'il exerce depuis une dizaine d'années. « J'ai commencé en 2008 avec une Mercedes. Je sors le matin à 10h et le soir à 16 car ce sont des moments de grande affluence » a-t-il confié.

Ce véhicule griffé de mégaphones est l'outil de travail d'Issaka Semdé

A l'entendre, la permission des autorités communales est plus que nécessaire pour mener cette activité. C'est pourquoi, poursuit-il « lorsqu'un client vient solliciter mes services, j'exige d'abord qu'il me présente son autorisation avant de faire le travail ».

Selon Issaka Semdé, le crieur public annonce des évènements tels que l'arrivée d'une autorité, d'une personnalité dans la ville, des campagnes de sensibilisation sur des sujets précis et mobilise les populations.

« Je suis surnommé Allo Allo. Je parcours fréquemment tous les dix secteurs de la ville et partout où mon véhicule passe, toute la population reste attentive pour écouter ce que je veux dire » a-t-il relevé. Souvent aidé par son fils, Tout Neuf assure la relève par la formation des jeunes qui le désirent.

A l'en croire, le métier nourrit son homme surtout avec les publicités.

« Mes sorties sont facturées à un minimum de 40 000 francs. Je vis de ça et j'ai même pu m'acheter deux autres véhicules que je mets à la disposition des jeunes qui se lancent dans le domaine », dit-il en souriant.

Sakinatou ROAMBA
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Commémoration du 8-mars 2023 au Burkina : Pas de pagne officiel, la sobriété recommandée

Sat, 18/02/2023 - 16:07

Chaque 8 mars est, depuis et officiellement en 1977, déclarée Journée internationale des droits de la Femme. Le Burkina, qui n'est pas en marge de la commémoration, avait aussi la tradition de marquer l'événement par des pages officiels.

Pour l'édition 2023 de cette journée, le gouvernement burkinabè a décidé, non seulement de surseoir au choix du pagne officiel, mais également de recommander la sobriété.

« Cette année, au regard du contexte sécuritaire et humanitaire assez éprouvant pour les populations, le ministère de la Solidarité, de l'action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille a décidé de ne pas faire de la production des pagnes une activité majeure pour la commémoration officielle du 08 mars 2023 », informe, ci-dessous joint, un communiqué du ministre de la Solidarité, de l'action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille a décidé de ne pas faire de la production, Nandy Somé.

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