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Updated: 2 months 1 week ago

Burkina (Axe Kaya-Dori) : Une dizaine de terroristes abattus par l'armée ce lundi 22 mai 2023

Mon, 22/05/2023 - 23:00

Un Escadron de sécurisation routière et d'intervention de la Gendarmerie nationale, une unité du Génie militaire et un groupe de VDP ont "vaillamment" riposté à une attaque contre leurs positions sur l'axe Kaya-Dori,
à hauteur du pont de Naré, ce lundi 22 mai 2023, informe L'État-major général des armées par ce communiqué.

La riposte a permis de neutraliser au moins une dizaine de terroristes. De l'armement, des munitions et des moyens roulants en importante quantité ont été récupérés. Malheureusement, un gendarme a perdu la vie et deux autres ont été blessés qui ont été évacués et pris en charge.

L'État-major informe que des opérations de sécurisation sont toujours en cours dans ladite zone. Il félicite les unités pour leur engagement et les encourage à maintenir la dynamique de victoire en cours.

Le Colonel-major Célestin Simporé salue également la mémoire du gendarme
tombé, présente ses condoléances aux familles du
disparu et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés.

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Communiqué ci-dessus !

Categories: Afrique

Burkina Faso : Plusieurs terroristes neutralisés dans trois régions ce lundi 22 mai 2023

Mon, 22/05/2023 - 22:40

Selon l' Agence d'information du gouvernement (AIB), plusieurs terroristes ont été neutralisés par les Forces combattantes dans plusieurs localités du pays, ce lundi 22 mai 2023.

Ce sont les provinces du Bam, dans la région du Centre-nord ; la Sissili, dans le Centre-Ouest et dans la zone de Ouahigouya, dans la région du Nord. Des armes de guerre et du matériel divers ont été récupérés. Les frappes contre la forêt de Kankanmogre dans la zone du Koulpélogo se sont également poursuivies.

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Source : AIB

Categories: Afrique

Sous-officiers spécialistes : Les élèves de la 11e promotion reçoivent leurs galons de sergent

Mon, 22/05/2023 - 22:30

La 11e promotion des Élèves sous-officiers spécialistes, au nombre de 112, ont reçu, ce lundi 22 mai 2023, leurs galons de sergent.

Cette promotion compte 28 personnels féminins, dont la major de promotion. Ces jeunes sergents seront immédiatement employés selon leur domaine de compétence dans les différentes entités des Forces armées nationales.

La cérémonie s'est déroulée à l'École nationale des sous-officiers d'active (ENSOA) dans l'enceinte du Camp Général Bila Zagré à Kamboinsin.

La promotion est composée de 13 spécialités :
100 infirmiers, 1 technicien en bâtiment construction, 1 technicien en menuiserie bois, 1 technicien en structure métallique, 1 technicien en électricité bâtiment, 1 technicien en maintenance automobile, 1 technicien en mécanique générale, 1 comptable, 1 transitaire, 1 technicien en génie électronique, 1 technicien en programmation, 1 technicien en programmation système et 1 communicatrice.

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Source : Page Facebook de l'état-major général des armées

Categories: Afrique

Burkina : Troisième édition des Journées d'intégration et de fraternité inter-religieuse

Mon, 22/05/2023 - 20:10

La cérémonie de célébration de la 3e édition des Journées d'intégration et de fraternité inter-religieuse (JIFIR) a eu lieu ce dimanche 21 mai 2023 au terrain omnisports de Yagma.

Dans le but de contribuer au renforcement de leur vivre ensemble dans ces quartiers, les premiers responsables des communautés chrétienne (catholique et protestante), musulmane et des chefs coutumiers de Yagma et Pazani ont tenu en 2017 et 2020, les deux premières éditions.

La troisième édition se tient cette année sous le thème "Intégration interreligieuse : une solution pour la paix et le renforcement du vivre ensemble dans ce contexte du terrorisme au Burkina Faso".

Yassya Ouédraogo, représentant du ministre en charge de la solidarité

Pour le représentant du ministre en charge de la solidarité Yassya Ouédraogo, c'est une vision qui est dans la dynamique du gouvernement et surtout du ministère qui a la charge de la réconciliation nationale et du vivre ensemble.

« Nous avons trouvé cette initiative très louable et c'est pour cela que nous sommes venus pour accompagner l'initiative accompagner les religieux et les coutumiers pour que le vivre ensemble dans cette zone soit une réalité. Nous avons constaté qu'ils ont commencé depuis trois ans et ce vivre ensemble a déjà des résultats, des acquis parce que nous avons des personnes déplacées internes qui sont accueillis au niveau de cette zone », a laissé entendre Yassya Ouédraogo représentant du ministre en charge de la solidarité.

Martin Nacoulma, président de la fraternité inter-religieuse

Pour Martin Nacoulma, président de la fraternité inter-religieuse, cette année ils ont voulu réunir toute la population à travers le jeûne, une rupture collective et la prière
« Aujourd'hui c'est cette cérémonie de prière que nous avons organisée et un match de foot inter-religieux. L'objectif est de renforcer les liens entre populations de Yagma et de Pazani et plus précisément contribuer à ce qu'il y ait la cohésion sociale et la paix », dixit Martin Nacoulma, président de la fraternité inter-religieuse.

Carine Daramkoum
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Categories: Afrique

Effort de paix : Les Etalons cadets contribuent à hauteur d'un million de francs CFA

Mon, 22/05/2023 - 20:08

(Ouagadougou, 22 mai 2023). Le Président de la Transition, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a accordé ce lundi après-midi une audience aux Etalons cadets de retour de la 15e édition de Coupe d'Afrique des nations (CAN) de leur catégorie, qui s'est tenue du 29 avril au 15 mai 2023 en Algérie. Les médaillés de bronze de cette compétition étaient, à l'occasion, accompagnés de leur encadrement technique, du président de la Fédération burkinabè de football (FBF) et du ministre en charge des sports.

« Félicitations pour tout ce que vous avez fait. Nous avons beaucoup apprécié vos célébrations au nom de notre peuple combattant », a déclaré le Chef de l'Etat qui a salué le parcours des Etalons cadets couronné de la qualification pour la coupe du monde et de la troisième place à cette CAN des cadets.

« Ce que vous donnez comme joie à la population, vous ne pouvez pas vous-même comprendre », a indiqué le Capitaine Ibrahim TRAORE tout en soulignant l'impact des victoires des Etalons sur le moral des Burkinabè dans la situation difficile actuelle de notre pays.

Dans cette même lancée, « nous tenons à dédier cette médaille de bronze aux FDS, aux VDP et à l'ensemble de la population burkinabè qui nous a soutenu pendant cette compétition », a soutenu le capitaine des Etalons cadets Chabane OUATTARA. En outre, les jeunes Etalons et leur encadrement ont mobilisé un million de FCFA qu'ils ont remis au Chef de l'Etat pour l'effort de paix. « Durant ce parcours que nous avons eu à faire dans cette CAN U17, nous avons toujours pensé au pays », a souligné l'entraineur des Etalons cadets, Brahima TRAORE.

Pour ce dernier, son équipe, au regard des trophées individuels glanés par ses joueurs, méritait de remporter la coupe. En effet, le meilleur joueur de la compétition est burkinabè, trois Etalons figurent dans l'équipe-type du tournoi et à trois reprises l'homme du match était burkinabè.

Quant au président de la FBF, Lazare BANSSE, il a salué les plus hautes autorités de notre pays pour toute l'attention et les moyens mobilisés pour permettre aux Etalons cadets de participer à ce tournoi dans les bonnes conditions. « De mémoire de président de la fédération, en ce qui concerne les petites catégories, c'est la première fois que nous avons bénéficié d'autant d'attention et de moyens pour aller à cette CAN », a-t-il soutenu.

Pour Lazare BANSSE, la disposition du Chef de l'Etat à recevoir les Etalons cadets en dépit de son agenda est une marque d'estime à l'endroit du sport et surtout le football ainsi que les acteurs qui l'animent.

Engagé pour la promotion des sports, le Président de la Transition a indiqué que la réhabilitation du stade du 4-Août et des autres stades construits dans le cadre du 11-Décembre dans plusieurs régions devra connaitre un coup d'accélérateur. « Le ministre en charge des sports a reçu pour instruction de prendre ces dossiers à bras-le-corps pour pouvoir vous offrir des infrastructures qui puissent répondre à vos attentes », a soutenu le Chef de l'Etat.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

Categories: Afrique

Réhabilitation de l'aéroport de Bobo : L'ASECNA soutient le Burkina Faso

Mon, 22/05/2023 - 20:07

(Ouagadougou, 22 mai 2023). Le Président de la Transition, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a accordé une audience ce lundi matin, à une délégation de l'Agence pour la Sécurité de la Navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Conduite par le Directeur général, Mohamed MOUSSA, la délégation est venue informer le Chef de l'Etat du soutien de l'Agence pour la réhabilitation de l'aéroport international de Bobo-Dioulasso.

Le Burkina Faso a engagé la réhabilitation de l'aéroport de Bobo-Dioulasso, une infrastructure importante pour le développement économique du pays. Le Directeur général de l'ASECNA a profité de cette audience pour faire le point sur tout ce qui a déjà fait jusqu'à présent. « Nous avons pris de nouveaux engagements pour suivre les actions pour que cet aéroport puisse fonctionner dans les meilleures conditions conformément aux règles internationales, pour qu'il soit un aéroport d'occupation internationale qui sera bientôt certifié », a expliqué Mohamed MOUSSA.

La délégation a également rendu compte au Chef de l'Etat du choix du Burkinabè Louis BAKIENON comme Secrétaire exécutif des Autorités africaines et malgaches de l'Aviation civile AAMAC. « C'est un évènement qui constitue une victoire diplomatique pour le Burkina. (…) Cette victoire diplomatique, nous la devons à l'engagement de l'Etat burkinabè qui a soutenu cette candidature », a estimé le Directeur général de l'ASECNA.

Louis BAKIENON est selon Mohamed MOUSSA, un pur produit de l'ASECNA, qui a servi la structure dans plusieurs pays dont le Sénégal, le Soudan du Sud, le Congo et bien entendu le Burkina Faso.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Categories: Afrique

Burkina : Les journalistes et les médias font partie de la société, les écarter, c'est nous affaiblir

Mon, 03/04/2023 - 01:49

Le Burkina Faso est en guerre contre les groupes terroristes qui revendiquent son territoire et chassent sa population dans différentes provinces du pays. Alors que les forces de défense et de sécurité sont à l 'offensive pour la reconquête du territoire avec l'acquisition de moyens aériens, ces derniers temps, certains ont créé un nouveau front qui fait des journalistes et des médias, les nouveaux ennemis à abattre.

Les menaces anonymes sont récurrentes et l'instance de régulation des médias observe « Le Conseil supérieur de la communication constate avec regret la récurrence de menaces proférées à l'endroit d'organes de presse et d'acteurs des médias dans l'exercice de leur profession » Pourquoi au lieu de travailler à l'unisson, certains s'en prennent-ils aux médias ? Que reproche-t-on aux médias ? De ne pas s'adapter au temps de guerre et de travailler comme si le pays était en paix ? De ne pas aimer le pays, vraiment ?

Que peut l'information ? Fait-elle gagner la guerre ou la perdre ? Qui sont les vrais ennemis ? Il y a une anecdote que l'on raconte sur la deuxième guerre mondiale entre le président russe Joseph Staline et un ministre français des affaires étrangères. Ce dernier aurait proposé d'adjoindre le Vatican aux pays alliés contre l'Allemagne nazi. Et Staline aurait répondu, le Vatican combien de divisions ? Le Vatican est une puissance morale, mais n'a pas d'armée. Pour le locataire du Kremlin de l'époque, la victoire se gagnera par les armes militaires et non les armes spirituelles. La presse est une arme spirituelle peu déterminante si on revient en 2023 et à notre pays.

Le journaliste est le producteur apparent de l'information

Au Burkina Faso avec cette guerre, tous les médias et les journalistes sont clean. D'abord, notre presse n'a pas les moyens de s'offrir des correspondants de guerre, indépendants qui vont sur le terrain, observer, analyser et rapporter ce qu'ils ont vu de la guerre. Tout ce que nous disons de la guerre, tous les faits proviennent des communiqués de l'état-major. L'autorité, l'Etat et les gouvernants sont les principaux acteurs de la production de l'information en temps de guerre. Si l'état-major cesse de produire ses bulletins d'information sur les batailles, comme ces derniers temps, vous n'avez rien dans les médias. Nous ne faisons que nous en tenir à ces faits communiqués avec parfois des articles d'analyse et de commentaire.

Il y a de nouveaux acteurs de la production d'informations que sont les organisations de la société civile dans les zones à hauts défis sécuritaires ainsi que les regroupements des ressortissants des localités attaquées par les groupes terroristes qui saisissent de plus en plus la presse pour informer la communauté nationale de ce qui se passe dans les zones attaquées. Le fait de rendre compte de ses tristes réalités est- elle opposable aux médias et aux journalistes ? Personne ne peut accuser les médias burkinabè de faire l'apologie des groupes terroristes aujourd'hui ou qu'ils leur transmettent des informations.

Dans les deux cas, la justice peut être saisie. L'observateur avisé sait que les journalistes burkinabè aujourd'hui plus qu'hier font de l'autocensure. Ils écartent leurs préjugés personnels en se régulant. C'est leur sens des responsabilités qui les obligent à analyser, peser, voir si ce qu'ils vont dire est positif, exact, nécessaire, sage, enrichissant, avant de le faire. En temps de paix ou de guerre, la production de l'information ne change pas. Ce sont les mêmes contraintes de sélection des menus en conférences de rédaction, de discussion et d'échanges entre journalistes sur la nécessité ou pas de traiter le sujet, de vérification des faits, de prendre des points de vue contraires, d'écouter toutes les parties, etc. Certains commentateurs professent le contraire, mais n'arrivent pas à nous dire ce qui doit changer.

Le métier de journaliste ne change pas, parce que nous sommes en guerre tout comme celui de l'ouvrier sur les chaînes de Sosuco ou de Citec. C'est un travail intellectuel collectif qui est dans une chaîne de production allant des directeurs, de journaux, des rédactions, de desk, au journaliste. Le journaliste est à un poste défini, et il accomplit ce que le poste de travail demande.

Un journaliste a déjà été tué dans ce pays, il faut prendre au sérieux les menaces
Il y a une vaste méprise sur le travail des journalistes et une incompréhension formidable des autorités et une certaine opinion du rôle de la presse.

Le gouvernement du Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tembela a commencé avec un parti pris très défavorable à la presse avec la suppression des points de presse des personnalités reçues en audience et ceux du conseil des ministres. La situation se normalise ces derniers mois. Le conflit contre les groupes terroristes au Sahel est un conflit qui n'est ni couvert par notre presse ni par la presse internationale, par l'envoi de reporters sauf les articles sur des aspects géopolitiques ou des droits de l'homme. Nous sommes face à une guerre non filmée par les professionnels mais plutôt par les belligérants.

Le gouvernement par l'intermédiaire de son porte-parole a réaffirmé l'attachement du gouvernement de la transition à la liberté d'expression et d'opinion lors du point de presse du 30 mars 2023. Nous comptons sur lui pour les protéger. Car dans ce pays, il y a eu des précédents : le journal l'Observateur a été incendié, et le journaliste et fondateur du journal l'Indépendant, Norbert Zongo a été assassiné avec ses trois compagnons dans son véhicule auquel ils ont mis le feu le 13 décembre 1998. Ces faits sont dans nos mémoires comme s'ils dataient d'hier. Nous réclamons toujours vérité et justice pour ces crimes impunis. Le gouvernement du MPSR2 doit aider à la manifestation de la vérité et de la justice et ne pas laisser se perpétrer d'autres crimes.

Sana Guy
Lefaso.net

Categories: Afrique

Chantier de l'aéroport de Donsin : « Nous n'accepterons pas les travaux au rabais » martèle le ministre des transports

Mon, 03/04/2023 - 01:49

En 2009, la Maitrise d'ouvrage de l'aéroport de Donsin (MOAD) était créée pour déterminer les orientations du projet de construction de l'aéroport de Donsin. Plus de dix ans après, l'aéroport n'est toujours pas près d'être fonctionnel et les constructions sur le site tardent à sortir de terre.

En 2009, la Maitrise d'ouvrage de l'aéroport de Donsin (MOAD) était créée pour déterminer les orientations du projet de construction de l'aéroport de Donsin. Plus de dix ans après, l'aéroport n'est toujours pas près d'être fonctionnel et les constructions sur le site tardent à sortir de terre. Pour toucher du doigt les réalités afin de donner un coup de pouce aux travaux qui visiblement n'ont que trop duré, le ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a effectué une visite du chantier.

De la gauche en allant vers la droite, on a le ministre des infrastructures et du désenclavement Adama Luc Sorgho, le ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière Anuuyirtole Roland Somda, le Directeur général de la MOAD, Tamoussi Bonzi

Il était exactement 8h44 lorsque le cortège du ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière Anuuyirtole Roland Somda, accompagné de son collègue des infrastructures et du désenclavement Adama Luc Sorgho, arrivait sur le site de l'aéroport de Donsin. Après s'être prêtés aux salutations d'usage, observant au passage une minute de silence en la mémoire des victimes de l'effondrement de la dalle survenu dans la soirée du 30 décembre 2022, les ministres, guidés par le Directeur général de la MOAD Tamoussi Bonzi, ont mis le cap sur les chantiers du jour à visiter.

Une vue des canaux d'évacuation des eaux de pluies

De la colline d'implantation des radars en passant par les bâtiments de la zone technique, sans oublier les ouvrages d'évacuation des eaux de pluie, les bâtiments administratifs, le parking présidentiel et celui des visiteurs, … les visiteurs du jour se sont enquis de l'état d'avancement des travaux. En tout et pour tout, ce sont douze chantiers situés çà et là sur les 4400 hectares du site qui ont été visités. A chaque station, le directeur technique du chantier en question présentait d'abord les plans des travaux, faisait visiter ensuite le chantier, avant d'expliquer les points d'achoppement qui ont concouru à ralentir les travaux.

« Les études de construction ont commencé avant 2009. D'autres pays ont pu réaliser leur aéroport en si peu d'année. Nous sommes toujours dans la traine. En ce moment l'aéroport devait être en exploitation » Roland Somda

Au terme de la visite, c'est avec une mine plus ou moins grise que le ministre a déploré le fait que les travaux avancent à pas de tortue. « C'est un projet très complexe. Je n'ai pas dit compliqué mais complexe. Complexe de par les différentes parties qui font de ce projet un ensemble. Au cours de la visite nous avons pu constater que sur un ensemble de 26 lots, il y a 15 lots prévus être utilisés en maitrise d'ouvrage. Les 11 autres sont prévus être exécutés par le privé. Globalement le niveau de satisfaction est moyen parce que dans l'ensemble, nous sommes à un taux d'exécution de 55% pour des délais qui sont largement dépassés pour la plupart des prestataires » a-t-il regretté.

Une vue d'un château (DREEM) en construction destiné à conserver l'eau pour les interventions des services de lutte anti-incendie

Même son de cloche pour Adama Luc Sorgho qui lui aussi juge regrettable le niveau d'avancement des travaux. Il estime qu'il faut « un recadrage. » « Il nous faut une structure de coordination des différents acteurs présents sur le chantier parce qu'on constate qu'il travaille un peu isolément. C'était prévu qu'on le fasse et il est nécessaire qu'on la mette sur place parce que c'est un travail d'ensemble. Il est vrai qu'il y a plusieurs lots, mais il faut que les actions soient coordonnées » a-t-il martelé.

Les visiteurs du jour et les travailleurs sur le site, ensemble sur la photo de famille

Ce fut l'occasion pour les visiteurs du jour de rappeler les entreprises à l'ordre, leur recommandant dans le même temps la qualité dans la rapidité. « Il est temps qu'on puisse changer de vitesse et aller à l'exécution à hauteur de ce qui a valu aux entreprises l'attribution du marché. En les exhortant à aller vite, nous n'occultons pas le volet qualité. Nous n'allons pas accepter les travaux au rabais… Nous interpellons tous ceux qui sont en retard à produire un planning assorti des moyens de tout genre, matériel, financier et humain qu'ils entendent mettre en œuvre pour pouvoir booster les travaux » recommandera pour conclure Roland Somda.

En rappel, c'est en 2009 que le gouvernement a lancé le projet de construction de l'aéroport de Donsin et les travaux sur le chantier ont débuté en 2017. L'intervalle de ces deux dates était consacrés au déplacement et à la réinstallation de 8 villages ainsi qu'au processus d'indemnisation des personnes affectées par le projet. Classé hautement prioritaire, il vise entre autres à répondre à la demande croissante du trafic aérien ; lutter efficacement contre la pauvreté à travers la création d'emplois aussi bien pendant les travaux de construction qu'après les travaux ; répondre aux besoins d'améliorer les conditions de circulation dans la ville de Ouagadougou rendues très difficiles, au regard de la position géographique de l'aéroport actuel de plus en plus au cœur de la ville et limitant ainsi ses possibilités d'extension ; assurer une meilleure visibilité du futur développement de l'aéroport.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Un collectif pour défendre les journalistes et leaders d'opinion victimes de menaces

Mon, 03/04/2023 - 01:49

Une plateforme dénommée "Collectif des journalistes, activistes et leaders d'opinion, victimes des menaces au Burkina" vient de voir le jour. C'est ce que nous apprenons d'un communiqué parvenu à Lefaso.net. Ce collectif vise à permettre aux victimes de se regrouper et d'être solidaires, d'orienter les victimes vers la justice et les instances nationales habilitées à entendre leur cause, interpeller et porter à la connaissance des institutions et des pouvoirs publics, les cas de menaces, dénoncer auprès des instances, les auteurs présumés des menaces et leurs commanditaires. Ci-dessous l'intégralité du communiqué.

Chers compatriotes, mesdames et messieurs ;

Depuis un certain temps, nous assistons à la multiplication des atteintes à l'état de droit, aux libertés démocratiques de façon générale et singulièrement à la liberté d'opinion et d'expression, et de la liberté de la presse, qui sont pourtant garanties par notre constitution, par la déclaration universelle des droits de l'homme et par des traités que notre pays a ratifiés.

Ces atteintes se traduisent aujourd'hui par des menaces de morts ouvertes et diverses formes d'agressions et de violences à l'encontre de tous ceux qui s'expriment sur les sujets publics se rapportant à la gouvernance actuelle de notre chère patrie, le Burkina Faso. Ces menaces de tout genre sont le lot quotidien des journalistes, des activistes, des leaders d'opinion issus de la société civile ou des partis politiques et même parfois de tout citoyen qui ose donner ses appréciations sur les questions qui portent sur l'état de la nation.

En ce qui concerne les acteurs des médias et les usagers de ces médias, à savoir les citoyens qui s'y expriment, une vaste campagne de dénigrement et de vindicte a été décrétée à leur encontre. Le discours officiel ne décourage pas malheureusement cette tendance dangereuse à la criminalisation des libertés, contre toute attente. Pire encore, certaines sorties médiatiques de nos autorités apportent de l'eau au moulin des sinistres individus dans leur ignominie.

Par ailleurs, certains individus malsains véhiculent à longueur de journée sur les réseaux sociaux des calomnies et une certaine violence contre les animateurs des plateaux télé et radios. C'est dans ces circonstances que la chaîne de radio Oméga médias est devenue la cible de menaces directes et ouvertes d'incendie de ses locaux ainsi que les domiciles d'un de ses animateurs. Malheureusement et en dépit des appels à la retenue, la liste des journalistes, acteurs des médias et leaders d'opinion victimes de menaces ne fait que s'allonger chaque jour.

La gravité de la situation est prouvée par les récents communiqués du Conseil supérieur de la communication (CSC) et de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), deux institutions étatiques en charge de la promotion des droits et des libertés démocratiques, lesquelles ont tenu à tirer la sonnette d'alerte. C'est donc devant cette tragédie naissante que l'ensemble des victimes des menaces de la part d'individus sans foi ni loi muent par des desseins morbides, ont créé une plateforme dont l'objectif principal est de protéger leurs vies et celles de leurs familles ainsi que leurs outils de travail que sont les médias. La plateforme se dénomme « Collectif des journalistes, activistes et leaders d'opinion victimes de menaces au Burkina Faso ».

Le collectif vise à :

Permettre aux victimes de se regrouper et d'être solidaires,

Orienter les victimes vers la justice et les instances nationales habilitées à entendre leur cause,

Interpeller et porter à la connaissance des institutions et les pouvoirs publics les cas de menaces,

- Dénoncer auprès des instances et à utiliser les mécanismes nationaux et internationaux de protection des droits de l'homme les auteurs présumés des menaces et leurs commanditaires.

C'est dans cette optique qu'une délégation du Collectif a rendu le vendredi 31 mars 2023 une visite aux journalistes et au personnel de Omega Groupe à son siège à Ouaga 2000. Il s'est agi d'encourager le personnel y compris les journalistes travaillant dans un climat de traumatisme moral et de peur lié aux menaces qui pèsent quotidiennement sur eux.

C'est le lieu pour nous d'appeler les autorités à préserver la quiétude et la sécurité du Medias et de ses employés.

Le Burkina Faso est un État de droit démocratique dont la constitution en son article 8 donne le droit de s'exprimer librement et aux journalistes d'informer les populations au nom de leur droit à l'information. La critique ou la contradiction ne saurait devenir des délits voire des crimes passibles de menace de mort ou de toute autre force de persécution, de harcèlement et de violence.

Notre collectif s'indigne du fait que ces menaces proviennent de personnes se réclamant être des soutiens inconditionnels des autorités en place. Aussi, nous condamnons fermement toutes ces menaces qui n'ont pas leur place dans une nation moderne civilisée qui aspire faire face aux différents défis qui s'imposent à elle aujourd'hui. Nous tenons à l'œil tous les commanditaires tapis dans l'ombre qui inciteraient, cautionneraient ou tireraient profit de ces abus lâches et inacceptables. Aucun forfait ne saurait rester impuni dans un pays qui aspire à la cohésion sociale afin d'avoir une nation plus juste, plus équitable et prospère dans la paix.

Nous félicitons le CSC, la CNDH et tous les acteurs qui œuvrent dans le sens d'une promotion de la liberté d'expression et du pluralisme d'opinion et contre toute tentative de musèlement des voix discordantes au moyen de la violence et de l'intolérance. Soutenons les journalistes, les activistes et les leaders d'opinion qui demeurent bien conscients de leur responsabilité sociale dans le contexte de crise aiguë que traverse notre pays.

En tout état de cause, nous appelons à la cessation immédiate des menaces d'où qu'elles viennent et au respect total et sans conditions des libertés garanties par la Constitution du Burkina Faso. Nous terminons nos propos en rappelant les mots de la prestation de serment du Président de la transition, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE : “ Je jure devant le Peuple burkinabè et sur mon honneur, de préserver, de respecter, de faire respecter et défendre la Constitution, la Charte de la transition et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso.”

Fait à Ouagadougou le 02 Avril 2023

Pour le Collectif,

Le Porte-Parole

Dr Arouna Loure

Categories: Afrique

Recherche scientifique : « Le terrorisme au Burkina Faso : négocier ou pas ? », un ouvrage de Boniface Somé dans les librairies

Mon, 03/04/2023 - 01:48

Le sociologue Dr Boniface Somé a présenté ce vendredi 31 mars 2023 au cours d'une cérémonie de dédicace, son livre intitulé « Le terrorisme au Burkina Faso : négocier ou pas ? ». Le livre est en tomes 1 et 2. Le tome 1 a été présenté par le Pr Serge Théophile Balima et le tome 2 par le Pr Issa Cissé.

Cet ouvrage est le fruit de la réflexion de 30 chercheurs, enseignants-chercheurs et praticiens burkinabè et d'autres pays. Ce livre est né grâce à un colloque international organisé à Ouagadougou en décembre 2021 par le Centre d'excellence Africamultiple de l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou sous le thème « Le terrorisme au Burkina Faso : négocier ou pas ».

Selon l'auteur du livre Dr Boniface Somé, les sciences sociales face à une situation que traverse leur société ont obligation, à défaut de donner une réponse, doivent éclairer la lanterne vers les solutions possibles de la situation. L'auteur de l'ouvrage a indiqué qu'à la fin du colloque, la majorité des participants étaient favorables à la négociation mais pas à n'importe quel prix.

« La guerre ou la guerre n'est jamais évident. La négociation ou le dialogue ont toujours aidé pendant la guerre. A travers toute guerre se profile une négociation. Il faut une certaine diplomatie », a indiqué Dr Somé. Cependant, il dit qu'il faut être en position de force avant de parler de dialogue sinon l'ennemi risque de prendre le dessus. « S'il doit y avoir une négociation ce n'est pas l'Etat lui-même en tant qu'acteur premier à être sur une table de négociation. La négociation pourrait se dérouler par une personne interposée ou un Etat interposé et pas à n'importe quel prix.

Pour lui, les questions de souveraineté, de laïcité, de démocratie et des libertés ne sont pas négociables. « On peut avoir un terrorisme peut-être quelque part alimentaire avec lequel il peut être facile de négocier », a laissé entendre l'auteur.

Il a précisé qu'il faut entendre par négocier, un dialogue possible entre des entités pour le retour de la paix.

A titre d'exemple de dialogue, l'enseignant-chercheur a évoqué le cas de Thiou, une localité de la région du Nord où les populations ont essayé le dialogue avec un groupe armé terroriste. Et Il était convenu entre les deux parties la coexistence pacifique. Il a signalé que le groupe armé a respecté sa parole. Malheureusement c'est un autre groupe qui a attaqué la population. Dr Somé a signalé qu'il avait prévu d'aller rencontrer la population pour en savoir plus sur les accords du dialogue mais au regard du contexte sécuritaire il n'a pas pu y aller.

D'après lui, les communautés peuvent instaurer le dialogue entre elles pour essayer de trouver des pistes de solution à la question de la sécurité.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Semaine nationale de la culture 2023 : Le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo satisfait des préparatifs

Mon, 03/04/2023 - 01:45

Le ministre de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, a visité les sites devant accueillir les activités de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), le samedi 1er avril 2023 à Bobo-Dioulasso.

A quatre semaines de l'ouverture de cette 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) qui se tiendra à Bobo-Dioulasso du 29 avril au 6 mai 2023, le ministre a débuté sa visite le samedi 1er avril 2023 au siège de la SNC pour voir l'état d'avancement des travaux de réfection des apatams, des travaux de réfection du mur et d'aménagement de la cour. Il a également vérifié l'avancement des travaux de réfection du bâtiment administratif. Le stade Sangoulé-Lamizana, qui abritera la cérémonie d'ouverture, sera également aménagé pour l'hébergement des artistes. Le ministre a donc visité la pelouse et les dortoirs dudit stade.

Le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo sur le chantier du bâtiment administratif de la SNC.

Les visites ont aussi concerné des villas réservées à l'hébergement des artistes à Bobo 2010, la cour du Village artisanal de Bobo et la Maison de la culture Anselme-Titianma-Sanon.

A l'issue de ces visites, le ministre s'est dit rassuré par l'engagement de l'entreprise en charge des travaux. « Nous avons remarqué que ce sont des travaux qui prennent en compte toutes les préoccupations qui avaient été soulevées, et nous avons foi qu'à ce rythme, ces travaux seront achevés à temps. Mais la diligence que nous avons demandée ne veut pas dire qu'il y a des compromis sur la qualité. Nous avons dit à l'entrepreneur et au bureau de contrôle qu'il faut que ça se fasse vite, mais également très bien. Il faut qu'on ait des infrastructures durables pour qu'on ne soit pas là à la prochaine édition de la SNC à reprendre encore les mêmes travaux », a indiqué Jean Emmanuel Ouédraogo. Le ministre a encouragé les équipes des différents sites visités à mettre le maximum d'énergie, pour livrer des infrastructures de qualité dans les délais prescrits.

Jean Emmanuel Ouédraogo sur le chantier des apatams.

Selon Roger Djiguemdé du bureau de contrôle KIS GFA, les grands travaux se situent au niveau des apatams et du bâtiment administratif, mais ces travaux avancent bien. « Pour le bâtiment administratif, il y avait un problème d'étanchéité au niveau de la toiture. Donc il faut reprendre et redéposer la toiture. Les apatams, c'est pareil avec la peinture et autres. Au niveau des apatams, c'est presque fini ; il reste la toiture et la peinture. Pour le bâtiment administratif, l'avancement des travaux est à 20% », estime Roger Djiguemdé.

Visite au stade Sangoulé-Lamizana.

Le directeur général de la Maison de la culture Anselme-Titianma-Sanon, Etienne Lompo, soutient pour sa part que les préparatifs se passent bien au niveau de sa structure. Il dit bénéficier de l'accompagnement du ministère de la Culture pour compléter le matériel défaillant.

Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre en charge de la Culture.

« L'équipement technique est un acquis et les autres conditions sanitaires aussi vont être rapidement réglées à notre niveau. Actuellement, nous avons deux lignes d'arrivée côté SONABEL, mais nous avons aussi un groupe électrogène d'une très grande capacité, et je pense que nous pouvons vraiment supporter cette période », a confié Etienne Lompo.

Le directeur général de la Maison de la culture Anselme-Titianma-Sanon, Etienne Lompo.

Haoua Touré
Lefaso.net

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Tableau d'honneur 2022 : Le mérite de 20 élèves reconnu et célébré

Mon, 03/04/2023 - 01:45

La 12e édition du programme télé-éducatif « Tableau d'honneur (TH 2022) » s'est déroulée dans la soirée du samedi 1er avril 2023, à Ouagadougou. La cérémonie a été marquée par la présence du président de l'Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma, de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre en charge de l'Education nationale, et de nombreux partenaires de ce programme. Vingt élèves qui se sont illustrés par leurs performances scolaires ont été célébrés.

Porté par l'association Burkina Impulsion depuis 2009, Tableau d'honneur (TH) est un programme télé-éducatif organisé pour magnifier l'excellence scolaire. Au total, vingt lauréats ont été célébrés et récompensés pour leurs excellentes performances scolaires. « Excellence scolaire et métiers d'avenir », c'est sous ce thème que s'est tenue cette édition 2022 de TH. Un thème qui rappelle la nécessité d'établir le lien entre la culture de l'excellence scolaire et l'adéquation avec les métiers porteurs, selon le ministre de l'Education nationale.

Photo de famille des officiels présents à cette cérémonie.

Des allocutions, des remises d'attestations, des récompenses, des témoignages des étoiles des éditions précédentes et des prestations d'artistes ont été les temps forts de cette soirée. Les vingt élèves lauréats ont vu leurs efforts reconnus et célébrés à cette cérémonie. Ils repartent chacun avec une attestation de mérite de Tableau d'honneur, un chèque de 100 000 F CFA, des manuels scolaires et des gadgets.
Des prix spéciaux ont été également décernés aux plus méritants parmi ces étoiles. Ainsi, le prix spécial du meilleur parcours scolaire TH 2022 revient à Yaya Diallo du lycée provincial de Koudougou, qui s'est illustré avec une moyenne générale de 19,05 en classe de 6e ; 19,15 en 5e ; 19,40 en 4e ; et une moyenne de 18,10 en classe de 3e. Il repart avec une bourse d'études d'une valeur de 5,5 millions de F CFA.

Moussa Boudané, président de l'association Burkina Impulsion, a rappelé que l'éducation est l'affaire de tous.

Le CEG d'Agonon, dans le Nahouri, région du Centre-Sud, remporte le prix spécial de la Fondation BOA ou « Cri de cœur des établissements ». Quatre prix spéciaux d'excellence féminine ont été attribués. Avec une moyenne de 9,47 sur 10 au CEP, Sidonie Tougma remporte le prix spécial catégorie CEP et repart avec un chèque de 250 000 F CFA. Dans la catégorie BEPC, Imelda Ilboudo s'illustre avec une moyenne de 19,04/20 et repart avec un chèque de 300 000 F CFA. Au BEP, la palme revient à Latifa Ouattara avec une moyenne de 16,31 sur 20. Elle repart également avec un chèque de 300 000 F CFA. Avec une moyenne de 17,92 sur 20, Fassilatou Dipama remporte le prix spécial féminin, catégorie Baccalauréat, et reparte avec un chèque de 500 000 F CFA.

Moussa Boudané, président de Burkina Impulsion, structure organisatrice de Tableau d'honneur, s'est réjoui de la tenue effective de l'édition 2022 de ce programme télé-éducatif qu'il organise depuis plus de douze ans. Il a tenu à rendre hommage aux enseignants du Burkina Faso, aux parents d'élèves et élèves pour les différents sacrifices consentis. Il a également témoigné sa reconnaissance aux FDS et VDP qui s'emploient jour et nuit « à maintenir la patrie et l'école burkinabè debout ».

Remise de présents aux élèves-étoiles.

Pour lui, le combat du programme Tableau d'honneur est de promouvoir l'excellence et le civisme chez les jeunes collégiens et lycéens. « Cela, parce que nous sommes profondément convaincus que c'est sur le théâtre de l'école que se joue l'avenir de notre pays », explique-t-il. Convaincu que parler d'éducation, c'est parler de l'avenir, Moussa Boudané y voit également un moyen efficace pour venir à bout du terrorisme qui gangrène le pays depuis plusieurs années.

Président de cette cérémonie, le ministre de l'Education nationale, Joseph André Ouédraogo, a rappelé que le programme Tableau d'honneur s'est imposé comme une vitrine de culture et de promotion de l'excellence scolaire. « Cette initiative consiste à suivre les élèves-étoiles dans l'organisation de leur travail scolaire, à évaluer l'impact de leur vie familiale et sociale sur le rendement scolaire afin de les aider à aller plus loin, de sorte que les talents servent plus tard à la Nation », a déclaré le ministre.

Photo de famille des élèves-étoiles avec les officiels.

Il a saisi l'occasion pour saluer l'engagement de toutes les bonnes volontés qui se battent en vue de la continuité des activités pédagogiques et administratives dans les établissements d'enseignement, en dépit des risques sécuritaires. Il a également salué l'initiative de l'association Burkina Impulsion qui, selon lui, « encourage les élèves des lycées et collèges du Burkina Faso à viser l'excellence scolaire, à acquérir de saines habitudes d'études, à aller à la découverte des différents corps de métiers et à se forger une solide citoyenneté responsable ».

Les participants à cette soirée de distinction et de récompense des lauréats de TH 2022.

Tout en félicitant les élèves-étoiles, le ministre de l'Education les a invités à garder toujours haut le flambeau de l'excellence et à servir de modèles aux autres élèves.
Convaincu comme Nelson Mandela que « l'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde », Lassiné Diawara, président de la Fondation BOA, a soutenu que les pays doivent être exigeants pour bâtir des systèmes éducatifs de qualité, afin de disposer de ressources humaines compétentes pour assurer leur développement. Tout en saluant l'association Burkina Impulsion pour la création de Tableau d'honneur, Lassiné Diawara, grand soutien de ce programme, a réaffirmé son engagement à soutenir cette initiative.

Le parrain de Tableau d'honneur 2023 a été dévoilé à cette soirée de distinction et de célébration des élèves méritants. Il s'agit de Dr Ousmane Bougouma, président de l'Assemblée législative de transition.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

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Filière apicole : « Pour avoir un apport nutritionnel conséquent du miel, il faut éviter de l'exposer au soleil, aux hautes températures », recommande l'entreprise Konfyam

Mon, 03/04/2023 - 01:45

Le miel est connu par toutes les civilisations, pour ses multiples vertus. Au Burkina, la filière apicole nourrit de nombreuses familles et apporte des devises à l'Etat. Selon des spécialistes, le miel du Burkina est prisé dans la sous-région ; mieux, il est agréé dans l'espace Union européenne. Deux jeunes burkinabè, Konfé et Yaméogo, entreprise Konfyam, ont décidé d'innover dans le domaine par la mise à la disposition des consommateurs, du miel en stick « Lino ». Avec ces fervents du produit de la ruche, Lefaso.net a levé un coin du voile sur le secteur et ses difficultés.

Lefaso.net : Quelle est la petite histoire qui se cache derrière « Lino » miel ?

Entreprise Konfyam : L'idée a émergé en 2020 de deux amis qui ont réalisé que l'Afrique possède des produits (matières premières) de qualité mais qui sont souvent mal présentés et vendus sans professionnalisme. Nous avons choisi de valoriser les produits ruraux du Burkina Faso, en se concentrant sur le miel pour ses vertus nutritionnelles et pour des raisons de santé. Nous proposons du miel naturel, bio à 100% pur. Bien sûr qui contient tous ses nutriments et est conditionné sous des sticks pour offrir un produit pratique et hygiénique aux consommateurs.

L'entreprise Konfyam qui commercialise « Lino » est avant tout le fruit d'une amitié ; quel est votre domaine de provenance ?

Yaméogo (Wend-N'Bude Donald Thierry) est ingénieur informatique et l'autre ingénieur télécom. Nous nous sommes rencontrés d'une manière fortuite au Gabon, en juillet 2013. Alors que M. Konfé (Abdoul Razak) y était pour les études, M. Yaméogo y était en mission. Nous avons gardé le contact et nous discutions de sujets relatifs au développement et à l'investissement au pays, ce qui nous a amenés à créer le projet de production de miel.

Pourquoi vous vous êtes accordés sur le miel ?

Nous avons beaucoup de projets d'innovation dans notre boîte à idées et le miel en stick était l'innovation la plus pratique, viable, à mettre rapidement sur le marché. Je peux le dire sans me tromper, que nous sommes les premiers à avoir l'idée de mettre le miel au Burkina Faso.

A partir de quand avez-vous commencé la production, à proprement dit ?

La production a commencé en 2020, après l'étape de conception et d'acquisition des équipements ; la mise en service a eu lieu le 31 décembre 2020.

Doit-on comprendre que vous êtes présents sur tout le processus de production du miel ?

Oui, nous sommes présents sur tout le processus de la production du miel. De la formation en passant par le suivi pratique (placement des ruches, récolte), le transport et le conditionnement, nous sommes-là !

Qu'est-ce qui vous motivé à cela ? Vous auriez pu vous contenter d'aller payer le miel pour venir conditionner dans les sticks, simplement !

Notre propre production de miel ne couvre pas la demande. Nous coopérons avec d'autres producteurs formés aux techniques de notre entreprise pour s'assurer de la qualité du miel qu'ils nous fournissent. Nous contrôlons la qualité du miel de bout en bout, y compris les récipients, pour garantir la qualité, l'hygiène et la sécurité du produit.

Si ce n'est un secret, quelle est la zone que vous avez retenue pour la production (pour placer les ruches) ?

Pour garder l'identité du goût, nous avons effectivement une zone précise et unique de production ; c'est la région des Hauts-Bassins.

Pourquoi les Hauts-Bassins, alors que votre usine d'emballage se trouve dans le Plateau-central ?

Nous avons choisi les Hauts-Bassins pour la production de miel, car il y a l'avantage de la main-d'œuvre qualifiée et la spécificité du goût du miel due à la végétation. De plus, le secteur est bien organisé grâce à l'interprofession. L'usine d'emballage se trouve dans le Plateau-central pour des raisons de proximité des ingénieurs, de la disponibilité de l'électricité, etc. Le choix de la région de l'Est a été écarté en raison du contexte sécuritaire.

D'où vient « Lino » comme nom de marque ?

(Rires) Beaucoup pensent à un prénom d'un de nos enfants mais ce n'est pas le cas. Notre objectif étant de satisfaire le marché local ; nous avons voulu une marque simple, facile à prononcer et captivant. Nous avons donc cherché à savoir comment le miel se dit dans les différentes langues du Burkina et celui en dioula (LI) a attiré notre attention. Nous avons donc baptisé notre marque Lino pour dire le petit miel (en stick).

Peut-on revenir sur la particularité du miel Lino ?

Le miel Lino est un produit raffiné, qui garde tous les nutriments grâce aux techniques de récolte, de filtrage, d'épuration et de raffinage. Il est récolté sans flamme ni chauffage et pressé à froid pour préserver toutes ses qualités et composantes. La spécificité du miel Lino réside dans sa qualité et dans le fait qu'il est produit de manière naturelle, sans altération de ses nutriments. Les consommateurs doivent être attentifs à la température du liquide dans lequel ils utilisent le miel pour ne pas perdre les nutriments.

Abdoul Razak Konfé (à gauche) et Wend-N'Bude Donald Thierry Yaméogo nourrissent de grands rêves pour KONFYAM.

Vous avez certes votre rigueur qui se déploie sur toute la chaîne, mais comment rassurez-vous que vos collaborateurs respectent les normes que vous vous êtes imposé ?

La meilleure façon de s'assurer que les normes sont respectées, c'est de convaincre les collaborateurs de l'importance de l'hygiène et de la qualité du produit. En impliquant les collaborateurs et en leur montrant l'impact de leur travail sur la santé des consommateurs, ils peuvent mieux comprendre l'enjeu et faire preuve d'ingéniosité dans la mise en place des normes. La répétition étant pédagogique, il faut répéter et répéter la formation des collaborateurs. Les analyses effectuées en laboratoire viennent compléter le travail sur le terrain et renforcent la certitude de la qualité du produit. En somme, nous insistons sur la sensibilisation, la participation active des collaborateurs et les contrôles réguliers pour garantir la qualité du miel Lino.

Quelle est votre capacité de production ?

Nous avons une capacité de production de 25 cartons par jour sur une ligne de production normale et 55 cartons, en doublant les postes d'usinage. Avant la fin de l'année, nous allons inaugurer notre seconde ligne de production.

De nombreux citoyens vous ont découvert au Salon national du miel (SANAM) en novembre 2022 avec ce miel en stick Lino. Où procurez-vous l'emballage ? Ne vous revient-il pas cher, lorsqu'on sait que les petites et moyennes entreprises souffrent de ne pas trouver sur place au Burkina, un établissement spécialisé en la matière ?

Pour l'anecdote, nous avons eu trois infographes, mais le premier a fini par abandonner (il a trouvé que nous étions très exigeants). Après avoir arrêté la maquette définitive, nous avons commencé à prospecter pour l'impression de l'emballage. Malheureusement, on n'a pas pu trouver sur place au Burkina une structure qui pouvait la faire comme nous le souhaitions. Nous tenons à préciser que la conception est faite au Burkina Faso par des Burkinabè. Maintenant, pour l'impression, il fallait faire recours à des structures à l'étranger (surtout au niveau de la lisière, la partie transparente, où l'on voit le stick à l'intérieure du paquet d'emballage).

Avez-vous bénéficié de l'accompagnement de structures nationales de promotion de l'entreprenariat ?

Au Burkina, c'est très compliqué en matière d'entreprenariat. Nous avons approché des structures de financement pour ce projet ; mais hélas ! Beaucoup voyaient un risque de prêter à de jeunes qui étaient à leur tout premier produit. A chaque fois, l'on vous demande d'ouvrir d'abord un compte, de faire des mouvements sur le compte à hauteur de xx montant et après on va voir. Nous avons donc serré davantage la ceinture et avec le courage et la motivation qui nous animaient, nous nous sommes lancés. Mais quand le produit est sorti, après quelque mois, beaucoup nous ont posé la question de savoir si c'était de ce produit que nous voulions le support ? Est-ce que vous avez pu ouvrir le compte ? nous invitent à passer pour que nous discutions de l'avenir…

Quel est le circuit de distribution de Lino ?

Nous avons une chaîne de distribution faite de grossistes, de semi-grossistes et de détaillants, avec une couverture progressive de l'ensemble du territoire national. A l'extérieur du Burkina, des gens prennent l'initiative de venir vers nous, ils prennent le produit et distribuent. Mais nous n'avons pas encore entamé une campagne à l'international ; nous cherchons d'abord à satisfaire le marché intérieur. Nous maximisons sur les alimentations et les grandes boutiques. Ces lieux facilitent la conservation (il y a certaines boutiques qui exposent le produit à la chaleur, ce qui joue sur la qualité). Nous tenons vraiment à préserver la qualité du produit, cela fait que nous veillons sur le circuit de commercialisation.

Dans quelles conditions idéales le miel doit-il se consommer ?

Lorsqu'on veut avoir un apport nutritionnel conséquent, il faut éviter d'exposer le miel au soleil, éviter les hautes températures. Il faut donc conserver le miel dans une température ambiante, ne pas l'exposer au soleil. Les nutritionnistes vous le diront, tout ce qui est porté au feu perd ses vitamines. Donc, le miel Lino étant récolté sans flemme et sans chauffage, nous recommandons à nos clients de l'utiliser dans l'eau tiède (pour ceux qui en consomment avec le thé, laisser le thé infuser dans l'eau chaude avant l'ajout du miel quand l'eau est tiède) ou à température ambiante.

Les gens vantent le mérite du miel… N'y a-t-il pas les mêmes effets que le sucre sur l'être humain ?

Le miel et le sucre sont tous deux des sources de sucre naturel, mais le miel contient des antioxydants, des enzymes et des nutriments qui lui confèrent des avantages pour la santé, notamment un index glycémique plus bas, des propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes, et des effets prébiotiques pour la digestion et énormément d'autres propriétés. Les vertus du miel sont reconnues par nos traditions et prouvées par la science. Nous pouvons citer : renforce du système immunitaire, améliore la fonction cérébrale, aide à la cicatrisation ; il est bien pour la peau, pour les cheveux, il combat l'insomnie, aide à digérer, etc.

Quelle est l'appréciation qu'on fait du miel produit au Burkina ?

C'est un miel qui est très prisé et apprécié. Il a reçu l'agrément pour être commercialisé dans l'espace Union européenne ; ce qui est à féliciter (nos remerciements à tous les acteurs). Dans la sous-région, les gens apprécient le miel du Burkina. Ça fait partie des cadeaux que des visiteurs étrangers ramènent à leurs proches et amis.

Au titre des difficultés dans le secteur, il est fréquemment question des effets des pesticides. Qu'en est-il exactement ?

Avec les sensibilisations et les formations à nos collaborateurs, nous plaçons les ruches dans des zones moins affectées. Même si l'on ne peut pas maîtriser à 100% les mouvements de l'abeille, nous connaissons son périmètre d'envol d'une manière générale.

Quel est l'impact de l'insécurité sur vos activités ?

La situation sécuritaire a un impact sur l'économie nationale et sur tous les secteurs. C'est d'ailleurs une des raisons qui nous a conduits à choisir le miel des Hauts-Bassins au détriment du miel de la région de l'Est, même si cette région (Hauts-Bassins) est de nos jours un peu touchée. Tous les efforts sont tournés sur le secteur sécuritaire avec juste raison, et c'est l'occasion pour nous de souhaiter beaucoup d'encouragement à nos braves FDS et VDP qui combattent pour la restauration de la paix au Faso.

Quel message avez-vous pour tous ceux qui vous lisent et aux potentiels clients ?

Nous remercions tous ceux qui nous font déjà confiance et pour tous ceux qui ne nous connaissent pas encore. Nous les invitons à passer à l'alimentation la plus proche pour s'en procurer, car Lino est votre dose de miel naturel et de bien-être.
En ces temps de carême pour les chrétiens et de jeûne pour les musulmans, Lino peut et doit être un des éléments constituants vos paniers cadeaux à offrir aux amis, proches, collaborateurs, et pour votre propre consommation.

Grand merci à Lefaso.net qui offre l'opportunité aux petites et moyennes entreprises pour davantage se faire connaître.

Merci à nos braves producteurs et à tous nos partenaires… Dieu veille sur le Burkina Faso !

Contacts :
65676824/53492900. E-mail : a.konfe@konfyam.com

Entretien réalisé par O.L.O.
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Jeune chambre internationale Ouaga Excellence : Une conférence pour booster l'entrepreneuriat agricole

Mon, 03/04/2023 - 01:44

La Jeune chambre internationale Ouaga Excellence, en collaboration avec l'Institut national de la formation et le Secrétariat permanent des organisations non-gouvernementales (SPONG), a tenu une conférence sur le thème « La Terre », le samedi 1er avril 2023 à Ouagadougou. Ce cadre de réflexion vise à motiver les jeunes à entreprendre dans le domaine agricole.

« Nous avons remarqué que de nos jours, la plupart des jeunes sont diplômés mais ils n'arrivent pas à avoir accès au boulot. Les jeunes qui se lancent dans l'entrepreneuriat sont confrontés aux difficultés liées à l'insécurité dans notre pays », a justifié la présidente exécutive de la Jeune chambre internationale (JCI) Ouaga Excellence, Astride Zombra.

Astride Zombra, présidente exécutive de la JCI Ouaga excellence.

Le panéliste Stéphane Bougouma, qui a été le principal communicateur de la conférence, a évoqué particulièrement le cas du sorgho. « Le sorgho représente près de la moitié de ce que les agriculteurs produisent. Ce qui veut dire que nous avons essayé de trouver un meilleur moyen de créer des chaînes de valeurs nouvelles sur des produits qui existaient déjà », a-t-il développé. Pour lui, le dolo, fabriqué à partir du sorgho, fait partie de l'histoire du Burkina.

Stéphane Bougouma, panéliste

« Aujourd'hui, face à l'urbanisation, nous avons essayé d'aller dans le côté plus moderne. Au sortir de cette conférence, les attentes sont un changement de mentalité entre autres. Nous parlons de chômage alors que la solution se trouve sous nos pieds », a poursuivi le conférencier.

Richard Ouedraogo, chargé de projet Spong

« L'agriculture, les ressources naturelles de façon générale, constitue totalement un service à part entière, un département au niveau du SPONG. Il en est de même pour l'éducation. Dans ce projet, nous soutenons l'amélioration des moyens de subsistance des communautés à la base qui sont très vulnérables, au regard des effets néfastes des changements climatiques », a déclaré le chargé de projet au SPONG, Richard Ouedraogo.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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« Un pas vers l'autre » : Un projet de la compagnie « Bisanwè » pour promouvoir la paix

Mon, 03/04/2023 - 01:44

La compagnie artistique « Bisanwè » a lancé officiellement son projet « Un pas vers l'autre ». D'une durée de six mois, ce projet entend créer un spectacle de danse contemporaine, pour non seulement sensibiliser les populations contre toute forme de rejet et de stigmatisation, mais aussi inviter à une cohésion sociale et à la solidarité. Ce spectacle sera diffusé dans les musées du pays.

« On est dans une situation où on est obligé de faire un pas vers l'autre, sinon c'est le chaos », a lancé d'entrée la coordinatrice du projet, par ailleurs directrice artistique de la compagnie Bisanwe, Haoua Sangaré. Pour elle, la situation sécuritaire dégradante au Burkina Faso, marquée par les attaques terroristes et autres violences extrêmes, devrait interpeller tout un chacun. Ce projet « Un pas vers l'autre », a laissé entendre la danseuse chorégraphe professionnelle, Haoua Sangaré, vise à créer un spectacle de danse contemporaine, pour non seulement sensibiliser les populations contre toute forme de rejet et de stigmatisation, mais aussi inviter à une cohésion sociale, à la solidarité. Des valeurs cardinales pour le retour d'une paix durable.

« Un pas vers l'autre » est un rejet à la stigmatisation, a indiqué Haoua Sangaré, coordinatrice du projet.

Ce spectacle est dénommé « Dugalen Yeleen », le reflet de la lumière en langue locale dioula. Il sera joué par seize personnes comprenant des danseurs, des comédiens, des chanteuses, des créateurs musicaux, des scénographes, etc. D'un coût global de plus de 38 millions de francs CFA, « Un pas vers l'autre » a reçu la contribution du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) avec l'appui de l'Union européenne, dans le cadre du Programme d'appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), à hauteur de plus de 32 millions de francs CFA.

Un bout du spectacle « Dugalen Yeleen » a été présenté.

L'écriture chorégraphique de ce projet a commencé avant les résultats du 2e appel à projets du FDCT. Mais officiellement, informe Haoua Sangaré, les activités ont débuté le 25 février dernier par une résidence. Le spectacle est déjà créé. Il sera représenté dans les musées du Burkina Faso dont le Musée national du Burkina Faso, à partir du 25 mai 2023.

Alram Nguebnan Ngonndingamlemgoto est le président de la compagnie « Bisanwè ».

La deuxième phase du projet concernera les villes comme Kaya, Ziniaré, Gaoua, Koudougou et Bobo-Dioulasso. Après ces représentations artistiques vivantes, la compagnie artistique « Bisanwè » poursuivra la diffusion des capsules du spectacle, courant juillet 2023. Ce projet a été retenu parmi tant d'autres, a expliqué le chargé de suivi des projets du FDCT, Atta David Kobena, représentant la directrice générale. Selon lui, « Un pas vers l'autre » est digne d'intérêt. Parce que le Burkina Faso est en quête de paix. Et s'il a été financé, a-t-il dit, c'est parce qu'il se révèle être une véritable solution aux maux de la société.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Bonnes pratiques en eau, hygiène et assainissement : WaterAid forme des journalistes et des communicants

Mon, 03/04/2023 - 01:43

L'ONG WaterAid a organisé un atelier d'information des journalistes, des communicateurs et des directeurs de communication et des relations publiques sur les défis du secteur de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement. L'atelier s'est déroulé les 31 mars et 1er avril 2023, à Ouagadougou.

Selon le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboué, l'objectif principal de cet atelier est d'informer et de donner les outils nécessaires aux communicateurs et aux journalistes qui sont les acteurs importants pour faire passer des messages sur l'importance de l'eau dans le développement et le bien-être des populations.

« Cet atelier, c'est pour outiller ces acteurs importants à avoir le minimum de connaissances et d'informations pour pouvoir jouer leur rôle de sensibilisation. Afin de positionner le secteur de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement dans le développement du Burkina Faso », a indiqué le directeur pays de WaterAid.

Après cette formation, Eric Mamboué attend des journalistes et communicants qu'ils fassent passer des messages de sensibilisation concernant le secteur de l'Eau, de l'hygiène et de l'Assainissement. Pour aboutir à un changement de comportement et à l'adoption d'une bonne pratique en matière d'eau, d'hygiène et d'assainissement.

Le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboue

L'eau est au cœur du développement, a laissé entendre le directeur pays de WaterAid. Il précise que les défis qui se posent actuellement sont les défis des changements climatiques. Ce qui affecte la disponibilité en quantité et en qualité de l'eau.

« Nos efforts sont de mieux comprendre et de mieux positionner le secteur de l'eau dans les allocations de ressources, que ce soit au niveau des budgets des organisations ou que ce soit au niveau du budget de l'Etat, ou des bailleurs de fonds qui veulent accompagner le Burkina », a dit Éric Mamboué.

Le représentant du ministère en charge de l'Eau, Kalifa Ouattara, a salué l'initiative de WaterAid. « Au niveau du ministère, l'occasion nous a été donnée de présenter un peu les priorités du ministère pour l'année 2023. Nous avons institué ce qu'on appelle la bataille de l'eau, qui est une initiative du président de la transition qui tend à créer 500 forages d'ici décembre 2023, pour atténuer les questions d'eau, d'hygiène et d'assainissement. Dans la reconquête, toutes les zones qui seront conquises, on va installer en même temps des forages pour que les populations puissent avoir de l'eau potable », a révélé le représentant du ministère de l'Eau. Kalifa Ouattara a invité les journalistes à faire des productions sur les questions d'eau et d'assainissement. Car le ministère a prévu d'instituer un prix à cet effet.

Le représentant du ministère en charge de l'Eau, Kalifa Ouattara

Pour Christiane Younga, cette formation a été bénéfique parce qu'elle a été outillée sur les défis d'accès à l'eau potable au Burkina Faso. Madame Younga dit avoir appris que plusieurs maladies sont liées au manque d'hygiène et d'assainissement.

« Nous allons réaliser des reportages et des émissions pour interpeller le gouvernement sur l'importance d'accès à l'eau potable pour les populations », a confié la journaliste Christiane Younga.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Visité médicale gratuite au profit des retraités : La 9e édition lancée à Ouahigouya

Mon, 03/04/2023 - 01:43

Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, et le ministère de la Santé et de l'Hygiène publique ont procédé, le vendredi 31 mars 2023 à Ouahigouya, au lancement de la 9e édition de la visite médicale annuelle gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants des retraités, pour l'amélioration de leur état de santé.

Organisée par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), la traditionnelle visite médicale gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants des retraités est encore effective cette année, et c'est la région du Nord qui a accueilli la 9e édition.

Bassolma Bazié, ministre de la Fonction publique, a promis que le gouvernement veillera à la question des retraités.

Bassolma Bazié, ministre de la Fonction publique, a promis que le gouvernement, dans sa mission de protection sociale, veillera à la question des retraités. Le budget du ministère a en effet connu une augmentation cette année, pour une meilleure prise en charge des retraités. Il a formulé des solutions pour permettre aux retraités de faire leur visite médicale en temps voulu.

Somtabangré Boureima Ouédraogo, président national de l'Association nationale des retraités du Burkina.

Bassolma Bazié a salué l'esprit de la visite médicale annuelle gratuite, tout en soulignant qu'elle témoigne de la solidarité de tous les retraités. 63 023 retraités sont concernés cette année. Avant de clore son propos, Bassolma Bazié a précisé que la particularité de cette édition réside dans l'augmentation des frais de collation octroyés aux retraités qui passent de 750 à 1 000 francs CFA.

Botetessan Bonou, président de la délégation spéciale de la commune de Ouahigouya.

Pour Somtabangré Boureima Ouédraogo, président national de l'Association nationale des retraités du Burkina, l'idée de la visite médicale annuelle gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants des retraités est née lors du 16e congrès de l'association, en 1999.

Le ministre de la Santé, Dr Robert Kargougou, consultant un retraité.

Il a salué toutes les bonnes volontés qui ont œuvré à l'élargissement des pathologies et examens concernés par la visite médicale annuelle gratuite. Il a clos son propos en implorant la miséricorde de Dieu pour le repos des âmes des défunts.
Botetessan Bonou, président de la délégation spéciale de la commune de Ouahigouya, s'est dit fier du lancement de la 9e édition de la visite médicale annuelle gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants des retraités dans sa commune. Il a précisé que ce sont environ 5 097 pensionnaires de son ressort territorial qui bénéficieront de ladite visite.

Jean Pierre Kaboré, vice-président de l'Association unique des anciens combattants, veuves orphelins et victimes de guerre, est satisfait de l'organisation de la 9e édition de la visite médicale annuelle gratuite.

Jean Pierre Kaboré, vice-président de l'Association unique des anciens combattants, veuves, orphelins et victimes de guerre, est satisfait de l'organisation de la 9e édition de la visite médicale annuelle gratuite. Il a ajouté qu'il y a une amélioration dans la prise en charge des préoccupations des retraités.

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Musique tradi-moderne burkinabè : Tim Winsey lance son maxi de quatre titres baptisé « La paix »

Mon, 03/04/2023 - 01:43

Tim Winsey, de son vrai nom Timbiri Winsey, vient de lancer son maxi de quatre titres intitulé « La paix ». La cérémonie officielle de lancement s'est déroulée ce vendredi 31 mars 2023, à Ouagadougou.

Cette oeuvre tirée de son nouvel album de dix titres en cours d'enregistrement, se compose pour l'instant des titres « FDS », « Lamou », « Dream Tim » et « Kon Nana ». Artiste compositeur, interprète, multi-instrumentiste, Tim Winsey n'est plus à présenter sur la scène musicale burkinabè. Il est en effet auteur de trois albums sortis entre 2004 et 2014.

Le premier album se nomme « Zessa » qui signifie « prendre la route ou long chemin » en langue San. Le deuxième, lui, est baptisé « Femme », et le troisième album composé de treize titres s'intitule « Tari Ndari ».

Des participants comme Boniface Sarambé ont acheté le CD au prix de 10 000 francs CFA pour soutenir l'artiste.

Parallèlement à la composition de musiques de spectacle de danse et de film, l'artiste développe sa propre recherche vocale et musicale. C'est conscient des richesses du patrimoine musical samo que Tim Winsey a décidé de les valoriser en créant un style propre à lui : « Le wassamana groove ».

Ce style est à la fois enraciné dans un terroir et ouvert à de multiples influences. Ainsi, Tim Winsey chante également en mooré, en anglais et en lingala.

« Mon rêve est de voir un jour les différentes communautés du Burkina Faso se tendre la main pour léguer à nos enfants un pays où règnent la paix, l'amour et l'harmonie », a confié l'artiste Tim Winsey.

Le maxi de Tim Winsey présenté au public a bénéficié de l'accompagnement du Bureau burkinabè du droit d'auteur (BBDA). L'oeuvre a été produite par Tempo Africa où les CD sont disponibles au prix de 2 000 francs CFA. Les disques sont aussi accessibles à la Radio rurale.

Hamed Nanema
Lefaso.net

Biographie de Tim Winsey

Natif de Lankoué en pays san, à la frontière malienne, l'artiste est aujourd'hui considéré comme une virtuose incontestée de l'arc-à-bouche, un instrument immémorial aux vibrations envoûtantes, qui renvoie aux origines de l'humanité. Après avoir suivi ses études à Koudougou, Tim (diminutif de son prénom Timbiri) s'installe à Ouagadougou en 1996.

« J'exhorte les Burkinabè à soutenir nos talentueux artistes à l'instar de Tim Winsey qui produit des œuvres de belle facture », Moussa Zerbo, directeur général de Zeko communication.

Il intègre aussitôt divers groupes dont le Benda Band. Un an plus tard, sa carrière musicale va connaître un tournant décisif. Les chorégraphes burkinabè Salia Sanou et Seydou Boro (par ailleurs membres de la compagnie de danse contemporaine française de Mathilde Monnier) lui proposent de rejoindre leur groupe.

Peu après, Winsey compose la musique de la pièce « Figninto » qui reçoit l'année suivante le 2e Prix du concours chorégraphique interafricain à Luanda (en Angola). Dans cette création, Tim joue en live sur scène en compagnie du percussionniste Dramane Diabaté. Conçue comme un fascinant dialogue entre danseurs et musiciens, cette pièce connaît un succès quasiment mondial. Elle sera présentée sur de nombreuses scènes d'Afrique, d'Europe, des États-Unis et d'Asie, amenant Tim à parcourir les quatre continents du monde.

« Sachant qu'aucune œuvre ne saurait prospérer sans une bonne communication, nous avons mis en place une stratégie en la matière », Mahamadi Compaoré, directeur général de Tempo Africa.

Dès lors, sa passion pour la création de musiques de spectacles se confirme. En 1999, il rejoint l'autre grande compagnie burkinabè de danse contemporaine : Kongo Ba Teria, qu'il a co-fondée avec Souleymane Badolo et Lacina Coulibaly. En 2001, la pièce « Vin Nem » ou la lumière, dont il a composé la musique, gagne à son tour un prix au concours chorégraphique interafricain de Tananarive ( à Madagascar). Tim Winsey y joue, toujours en live, avec son instrument de prédilection l'arc-à-bouche, encore appelé “lolo'' auquel s'ajoute la kora. L'artiste apprend les bases de cet instrument auprès de grands maîtres maliens à l'instar de Toumani Diabaté.

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Burkina : L'armée neutralise plusieurs terroristes au Nord

Mon, 03/04/2023 - 01:00

Les forces de défense et de sécurité ont encore infligé de lourdes pertes aux terroristes ce samedi 1er avril 2023 dans plusieurs localités du pays.

À Nassoumbou, après leur défaite hier 31 mars, des terroristes sont venus en renfort dans la nuit. Ils seront repérés et tués par les vecteurs aériens de l'armée.
Un autre groupe de terroristes qui a quitté son repère pour se retrouver à Nassoumbou a été aussi mis hors d'état de nuire.

À Mangodara, les FDS ont tué plusieurs terroristes et détruit leurs sanctuaires.

Et dans le parc national Tambi Kaboré dans le Centre-sud, le ratissage des FDS et des VDP a permis de retrouver une dizaine de terroristes morts de faim. Un des rescapés a même livré un témoignage sur leurs souffrances.

Deux groupes de terroristes qui se sont retrouvés pour faire chemin ensemble, ont aussi été repérés et tués.

Hier 31 mars 2023, la commune de Sollé au Nord du Burkina a été ravitaillée par voie terrestre. Les terroristes qui ont tenté de s'en prendre au convoi ont été mis hors d'état de nuire.

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Source : AIB

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