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Updated: 2 months 1 week ago

Burkina : Les chercheurs s'interrogent sur la crise sécuritaire afin de rechercher des solutions

Tue, 23/05/2023 - 20:20

C'est une armée d'enseignants-chercheurs, de chercheurs et de doctorants du Burkina et d'ailleurs, qui ont été mobilisés, ce 23 mai 2023 à Ouagadougou, pour questionner la situation du Burkina, notamment la crise sécuritaire. Cette journée de questionnement sur la crise se tient dans le cadre des activités mensuelles du Laboratoire genre et développement de l'université Joseph Ki-Zerbo, organisée en collaboration avec le Programme pilote african postgraduate academy (PAPA). L'ouverture de ladite journée a été présidée par le représentant du président de l'université Joseph Ki-Zerbo, Pr Martin Tiendrébéogo, aux côtés de l'ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga, et de la responsable du laboratoire, Pr Valérie Rouamba/Ouédraogo.

Au cours de cette journée, les chercheurs interrogeront les dynamiques sociopolitiques au Burkina, en questionnant les différentes mutations sociales. Il sera également question pour eux de voir comment la résilience va se créer, comment les populations vivent la crise, quels sont les fondements de la crise, quel peut être l'apport du sociologue et d'autres disciplines sur la crise.

Ce sont autant de questionnements qui seront menées au cours de cette journée d'étude placée sur le thème « Le Burkina face à la crise sécuritaire : Dynamiques sociopolitiques, mutations sociales et résistance », a fait savoir la responsable du laboratoire genre et développement, Pr Valérie Rouamba/Ouédraogo.
C'est ainsi que différents spécialistes des sciences sociales du Burkina et d'ailleurs ont été conviés pour accorder leurs violons afin de faire des propositions.

Pr Valérie Rouamba/Ouédraogo, responsable du Laboratoire genre et développement

Issus donc de ces différentes spécialités des sciences sociales des universités et instituts de recherche burkinabè et d'ailleurs, ces chercheurs s'interrogeront sur ces différents aspects de la crise cités plus haut.
Ce questionnement montre, selon le président de la cérémonie, Pr Martin Tiendrébéogo, l'engagement du monde de la recherche dans la résolution des problèmes de la société, en réaffirmant leur rôle de boussole qui guide l'action publique.

L'organisation de cette journée d'étude ne s'est pas tenue sans la présence des pairs. Parmi les pairs présents, l'ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga pour qui, cette activité permet au monde scientifique d'occuper la place qui est la sienne. Car, il s'agit d'exercer le service rendu à la population et de trouver des perspectives d'adaptation face à cette crise.
Tout en montrant que c'est en mettant ces différents enseignants-chercheurs ensemble qu'ils pourront jouer leur rôle de service à la nation et à la population.

Vue partielle des chercheurs mobilisés pour mener le débat sur la crise sécuritaire au Burkina et l'apport du monde scientifique

Grandir dans la recherche et mieux connaître le monde scientifique

Pour l'ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur, l'Etat et la nation ont beaucoup fait pour la plupart d'entre eux, pour qu'ils arrivent là où ils sont. « C'est pourquoi, ils ne peuvent s'asseoir pour regarder la nation dans le péril et ne rien faire. Non seulement, nous avons les capacités et nous pouvons décupler nos capacités, parce que nous sommes convaincus qu'on a besoin que nous réfléchissons », affirme-t-il.

Pr Alkassoum Maïga, l'un des pairs du domaine du département de la sociologie et ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur

Cette journée est par ailleurs l'occasion pour eux de rendre visible, dit-il, ce qui a été fait et qui pourra déboucher sur des solutions éventuelles. Pour l'enseignant-chercheur, la portée majeure de leurs recherches, c'est de mettre à la consommation du grand public, à la consommation des décideurs, les réflexions qui ont été menées dans le laboratoire, mais aussi des laboratoires partenaires. Et selon lui, elle est essentiellement organisée au profit de leurs doctorants, mais derrière, c'est la notion de services rendus à la communauté. « Parce qu'un scientifique, l'appréciation qu'on fait de lui, c'est surtout la portée de sa production scientifique par rapport au devenir de sa communauté », a-dit l'enseignant-chercheur.

Pr Ludovic Kibora, représentant du Programme pilote african postgraduate academy

Même son de cloche chez le représentant du PAPA au Burkina, Pr Ludovic Kibora pour qui cette journée permettra aux doctorants de grandir dans la recherche et de connaître mieux le monde scientifique.
Au sortir de cette journée, il est attendu, selon la responsable du laboratoire, des propositions de solutions endogènes qui pourront être opérationnalisées, mais aussi permettre aux chercheurs d'apporter leurs contributions dans la lutte contre le terrorisme au Burkina.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso/Financement des chaînes de valeurs agricoles : L'ONG TRIAS réunit les différents acteurs pour un partage d'expérience

Tue, 23/05/2023 - 20:20

L'Organisation non gouvernementale (ONG) TRIAS, avec le soutien de l'Agence belge de développement (ENABEL) tient, ce mardi 23 mai 2023 à Ouagadougou, un atelier national de partage d'expériences sur le financement des chaînes de valeurs agricoles. Il s'agit au cours de cette rencontre, de partager avec l'ensemble des acteurs évoluant dans le domaine agro-sylvo-pastoral, les pratiques dans l'aménagement de l'accès du financement des entrepreneurs agricoles à travers des mécanismes inclusifs et innovants.

Le financement agricole dans l'espace UEMOA et en particulier au Burkina Faso fait face à des défis multiples. Parmi ceux-ci, on peut citer le sous financement du secteur, l'inadéquation en termes de gamme des services financiers, la méconnaissance du secteur agricole et la crainte des risques par les institutions de financement. Cet atelier initié par l'ONG TRIAS avec le soutien de l'ENABEL, revêt un caractère particulier. En effet, c'est une opportunité pour partager avec l'ensemble des acteurs évoluant dans les chaînes des valeurs agricoles du Burkina Faso des mécanismes de financement inclusifs et innovants.

Les participants sont appelés à partager leurs expériences

Le coordonnateur des projets et programme de TRIAS, représentant le directeur régional de TRIAS Afrique de l'Ouest, Delmas Kinda, a indiqué que l'ONG TRIAS, depuis 2017, met en œuvre des initiatives visant à faciliter l'accès des entrepreneurs familiaux principalement agricoles et leurs organisations aux financements, à travers essentiellement des mises en relation avec des institutions de micro-finance et un accompagnent de proximité. Il y a des mécanismes comme « AgriFin » qui financent exclusivement les chaînes de valeurs agricoles dans le Centre-nord. Il est actuellement à l'étape de mise à l'échelle dans plusieurs autres régions du Burkina Faso. Il y a le « SCM » (Sociétés de cautionnement mutuel) mis en œuvre dans la région du Centre-est avec l'appui financier de ENABEL.

Le coordonnateur des projets et programme de TRIAS, Delmas Kinda, a indiqué que l'ONG TRIAS, met en œuvre des initiatives depuis 2017 pour faciliter l'accès au financement

De l'entretien d'un espace d'échange

La tenue de cette activité a connu l'accompagnement d'ENABEL. Pour le chargé d'affaires de l'ambassade du royaume de Belgique au Burkina Faso, Wim Schalenbourg, si le maigre financement des chaînes de valeurs agricoles est lié en partie à un faible appétit pour le risque des banques classiques et des institutions de micro finance, il l'est aussi du fait de l'inadaptabilité des produits financiers aux besoins réels des entrepreneurs agricoles et aussi à la faible connaissance des filières par les institutions financières, entre autres. « Je reste convaincu que les expériences de TRIAS qui portent des résultats forts intéressants aussi bien pour les demandeurs de crédits que pour les services financiers décentralisés, nous inspirerons », a-t-il persuadé.

Le chargé d'affaires de l'ambassade du royaume de Belgique au Burkina Faso, Wim Schalenbourg, a assisté à l'ouverture de cet atelier

Le ministre de l'agriculture, des ressources animales et halieutique, Dr Denis Ouédraogo, a nourri l'espoir, que cet atelier sera entretenu par un espace d'échanges entre les partenaires pour un meilleur maillage dans le partage et la diffusion de mécanismes mis en œuvre dans les différentes régions du Burkina Faso.

Le ministre en charge de l'agriculture, Dr Denis Ouédraogo, a fait savoir que son département accordera un intérêt particulier aux différentes initiatives.

D'ores et déjà, il a rassuré ses hôtes, que son département accordera un intérêt particulier aux différentes initiatives qu'ils entreprendront dans le sens de l'accompagnement des producteurs. De ce fait, Dr Ouédraogo a invité l'ensemble des partenaires qui se distinguent par le volume et la qualité de leurs interventions avec le concours des populations bénéficiaires, à maintenir le cap de l'excellence et à toujours accompagner le gouvernement et les structures à la base.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Categories: Afrique

Ministère de l'Agriculture du Burkina : Les communicateurs du secteur agro-pastoral accordent leurs violons

Tue, 23/05/2023 - 20:00

Le ministère de l'Agriculture a organisé un cadre de concertation des communicateurs du secteur agropastoral ce mardi 23 mai 2023. Cette première rencontre, prévue pour deux jours, regroupe une vingtaine de communicateurs de tous les projets et programmes et des directions du ministère de l'Agriculture.

Le ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques, dans l'exécution d'actions de développement, a mis en place plusieurs projets et programmes. C'est donc pour une meilleure synergie dans les actions de ces différentes structures qu'elle a initié un cadre de rencontre entre les communicateurs de ces projets et programmes.

L'objectif poursuivi par la rencontre est de renforcer la collaboration entre les acteurs du secteur agro-pastoral en vue de favoriser une synergie dans la mise en œuvre des actions. « Il s'agira de permettre une meilleure connaissance des communicateurs du secteur agro-pastoral entre eux ; de créer un cadre permanent d'échanges ; de mettre tous les acteurs au même niveau d'information ; de favoriser un partage d'expériences entre les différents acteurs et susciter une synergie dans la conduite des actions de communication », a indiqué le ministre de l'agriculture, représenté par le directeur de communication, Ernest Kambiré.

Ce cadre de concertation est aussi une occasion pour les communicateurs du secteur agro-pastoral de désormais parler d'une même voix pour plus de visibilité dans leurs actions. Les participants échangeront sur la communication pour le développement et les voies et moyens de faciliter le partage d'informations entre eux.
Des propositions d'actions concrètes en vue de faciliter cette collaboration sont attendues au sortir de la rencontre.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Categories: Afrique

Changement climatique : WASCAL veut apporter sa contribution

Tue, 23/05/2023 - 19:30

Le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l'utilisation adaptée des terres (WASCAL) a organisé ce mardi 23 mai 2023 à Ouagadougou, un atelier régional de validation du document d'opérationnalisation du Hub régional du Bilan mondial indépendant pour l'Afrique de l'Ouest. Une centaine de personnes prennent part à cet atelier de validation.

Le Bilan mondial indépendant (Independant global stockage - iGST en anglais) est un consortium de plateformes et d'acteurs régionaux de la société civile et de quatre groupes de travail sur les thématiques suivantes : l'atténuation, l'adaptation, le financement et l'équité. Ces groupes travaillent ensemble pour soutenir la mise en œuvre de l'Accord de Paris et pour contribuer efficacement au processus global du Bilan mondial (Global stocktake - GST en anglais).

Le Hub régional du iGST pour l'Afrique de l'Ouest est un réseau d'organisations de la société civile engagées sur les questions climatiques et d'autres parties prenantes en Afrique de l'Ouest.

Le but du Hub régional du iGST pour l'Afrique de l'Ouest est de mettre en avant les priorités de la sous-région en matière de changement climatique et de rassembler la communauté ouest-africaine militant contre le changement climatique pour plaider en faveur d'un GST représentatif, pertinent et réactif.

Le directeur adjoint de WASCAL, Pr Kehinde Ogunjobi.

Les objectifs du projet Hub sont entre autres de :

Rassembler les acteurs de la société civile, y compris les activistes et les chercheurs sur les questions climatiques, afin de soutenir le processus du GST et d'encourager plus d'actions climatiques en Afrique de l'Ouest.
Créer une plateforme commune pour l'engagement des parties prenantes afin de communiquer un ensemble d'enjeux pertinents au niveau régional pour l'Afrique de l'Ouest et au niveau international.
Servir de plateforme pour l'apprentissage mutuel et le partage des connaissances entre les parties prenantes, en reconnaissant la nature évolutive des besoins et des réponses des pays respectifs en Afrique de l'Ouest.

Le document qui a été présenté ce jour aux participants a été élaboré avec le soutien des acteurs de la société civile de l'Afrique de l'Ouest. Après la validation du document, il y aura un renforcement des capacités et des compétences des participants sur le GST. Et aussi une réflexion sera menée pour voir comment les acteurs de la société civile de l'Afrique de l'Ouest peuvent contribuer au Bilan mondial, a fait savoir le directeur exécutif adjoint de WASCAL, Pr Kehinde Ogunjobi.

Selon le directeur exécutif adjoint, WASCAL compte outiller les acteurs de la société civile pour qu'ils puissent prendre part aux débats mondiaux sur les changements climatiques.

Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Sécurité et navigation aérienne : L'ASECNA va continuer à appuyer et soutenir les efforts des autorités burkinabè

Tue, 23/05/2023 - 18:30

Ce mardi 23 mai 2023, en début de matinée, le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a reçu en audience le Directeur général de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Mohamed Moussa. Après avoir fait le point de la mise aux normes internationales de l'aéroport de Bobo-Dioulasso et de l'élection de notre compatriote Louis Bakiénon au poste de Secrétaire exécutif de l'AAMAC, il a marqué la volonté de l'ASECNA de continuer à appuyer et soutenir les efforts des autorités burkinabè dans le domaine de la sécurité et de la navigation aérienne.

A l'invitation des autorités, le Directeur général de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Mohamed Moussa, séjourne au Burkina Faso.

Il a mis à profit son séjour pour échanger avec le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, sur les activités de l'agence en charge de la sécurité et de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar.

Sous son égide, a-t-il expliqué, l'ASECNA a évolué dans son organisation.
Selon lui, par exemple, à l'heure actuelle, le Président du conseil administration (PCA) est élu à la majorité absolue des Etats membres, ce qui n'était pas le cas auparavant.
"Il nous faut révolutionner l'ASECNA. Il faut que cette organisation soit réellement africaine et appartienne à 100% aux Africains", a-t-il exprimé.

L'autre sujet qui a meublé les échanges entre les deux personnalités est la mise aux normes internationales de l'aéroport de Bobo-Dioulasso.
"L'aéroport de Bobo-Dioulasso remplit aujourd'hui les exigences internationales, en matière de sécurité et de navigation aérienne. Nous sommes heureux de savoir que cet aéroport fonctionne 24h/24, avec des avions qui décollent et atterrissent à toute heure. Nous sommes heureux que cet aéroport puisse accueillir de gros porteurs et qu'il puisse servir au transport des produits burkinabè à l'international", s'est-il réjoui.

Le Directeur général de l'ASECNA a également informé le Chef du Gouvernement de l'élection de notre compatriote Louis Bakiénon au poste de Secrétaire exécutif des Autorités africaines et malgache de l'aviation civile (AAMAC).

Pour lui, cette élection est une victoire diplomatique à mettre à l'actif des autorités de la Transition.

"C'est une élection qui honore le Burkina Faso. Ce n'est pas un poste de nomination mais un poste électif. C'est un véritable plebiscite. Sur 17 pays votants, le candidat du Burkina Faso a obtenu 15 voix. C'est aussi le résultat de la qualité et du professionnalisme du nouveau Secrétaire exécutif de l'AAMAC", a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, Mohamed Moussa a fait cas de la disponibilité de l'ASECNA de continuer à soutenir et à appuyer les efforts des autorités burkinabè dans le domaine de la sécurité et de la navigation aérienne.

Avant de prendre congé de son hôte, le Premier ministre a exhorté l'ASECNA à réformer certains de ses textes pour être en phase avec les réalités du moment.
"Il faut que les Africains se prennent en charge, sinon ils seront d'éternels assistés", a-t-il conseillé.

DCRP/Primature

Categories: Afrique

Whatsapp : Modifier un message déjà envoyé dans les quinze premières minutes sera bientôt possible

Tue, 23/05/2023 - 18:29

C'est une fonctionnalité qui était particulièrement attendue. La messagerie Whatsapp a annoncé ce lundi 22 mai 2023, qu'elle va permettre à ses utilisateurs de modifier les messages qui ont été déjà envoyés. Ainsi, que ce soit pour apporter une précision ou corriger une faute d'orthographe, les usagers pourront faire des modifications dans les quinze minutes qui suivent l'envoi.

Pour ce faire, rien de plus simple. Il s'agira d'appuyer longuement sur un message et de sélectionner la fonctionnalité "Modifier" dans le menu. La personne à qui est destiné le message pourra savoir que celui-ci a été modifié, puisqu'il s'accompagnera de cette mention. Mais elle n'aura pas accès à l'historique des modifications.

Selon la messagerie chiffrée de Meta, qui revendique deux milliards d'utilisateurs dans le monde, la fonctionnalité, en cours de déploiement, « sera disponible pour tout le monde dans les semaines à venir ».

Lefaso.net
Source : TF1 Info

Categories: Afrique

Guinée : Le ministre Ousmane Gaoual Diallo déclaré ennemi de la presse guinéenne

Tue, 23/05/2023 - 18:18

Suite notamment au démantèlement par effraction des émetteurs du Groupe de presse Afric Vision, à la restriction des sites d'informations guinéens et des réseaux sociaux mais aussi, en réaction aux menaces proférées contre la presse par le gouvernement, les organisations professionnelles de la presse ont entrepris plusieurs actions à compter de ce lundi 22 mai 2023.

C'est ainsi qu'elles décident entre autres de déclarer le ministre en charge des postes et télécommunications, Ousmane Gaoual Diallo, ennemi de la presse guinéenne et de boycotter toutes les activités du gouvernement ainsi que celles des autres organes de la Transition jusqu'à la levée de toutes les restrictions.

Plus de précisions dans la déclaration ci-dessous.

Lefaso.net

Les associations et organisations professionnelles de la presse en Guinée se sont réunis d'urgence ce lundi 22 mai 2023 à 10h à la maison de la presse de Guinée, à la minière. C'est suite à la sortie médiatique du Ministre porte-parole du Gouvernement avec des menaces directes à l'encontre de la presse et des hommes de médias

Déclaration des organisations professionnelles et du syndicat de la presse

Suite au démantèlement par effraction des émetteurs du Groupe de presse Afric Vision, au brouillage des ondes des radios FIM FM et Djoma FM, la restriction des sites d'informations guinéens et des réseaux sociaux, et en réaction aux menaces proférées contre la presse par le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, les organisations professionnelles de la presse ont décidé ce jour des actions suivantes :

1-Déclarer à partir de ce lundi 22 mai 2023, le ministre Ousmane Gaoual Diallo, ministre des postes et télécommunications, porte-parole du Gouvernement ennemi de la presse Guinéenne ;

2- le Boycott à partir de ce jour de toutes les activités du gouvernement et les autres organes de la Transition jusqu'à la levée de toutes les restrictions ;

3-Une Journée sans presse le mardi 23 mai 2023 ( de 5h à 00h) ;

4- le Boycott de la Semaine Nationale des Métiers de l'Information et de la Communication (SENAMIC) ;

5- Informer et interpeller les Ambassades, la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l'Homme et la HAC sur les menaces qui pèsent sur la presse guinéenne ;

6-Une marche de protestation le jeudi 1er juin 2023 sur toute l'étendue du territoire national. Les organisations professionnelles se réservent le droit d'entreprendre des actions plus vigoureuses si le Gouvernement ne restitue pas immédiatement les émetteurs d'AfricVision, ne cesse pas le brouillage des ondes et ne débloque pas les sites et les réseaux sociaux. Ces actions seront, entre autres :

D'organiser des synergies des médias sur la situation de la presse

De suspendre la participation de la presse au sein du conseil d'administration du FADEM (Fonds d'Appui au Développement des Médias), de la HAC et du CNT.

Categories: Afrique

Burkina/Université Joseph Ki-Zerbo : Les étudiants de l'UFR SVT invitent leurs camarades à redoubler d'ardeur

Tue, 23/05/2023 - 17:51

Après plusieurs revendications pour l'amélioration des conditions d'études concernant l'UFR SVT de l'université Joseph Ki-Zerbo, l'Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), sous la coupe de l'Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) invite ses camarades à redoubler d'ardeur.
Dans cette déclaration parvenue ce mardi 23 mai 2023 à Lefaso.net, l'ANEB de Ouagadougou affirme que l'UFR SVT manque cruellement d'infrastructures notamment de salles de cours, de travaux dirigés (TD) et travaux pratiques (TP).

Les laboratoires R+2 dont la construction a été obtenue en 2008 à l'issue de la lutte des étudiants sont en mauvais état et ont été mis hors usage sans qu'aucune communication ne soit faite pour situer les responsabilités, déplore-t-elle.

Face à cette situation, la corporation félicite l'ensemble des étudiants pour leur mobilisation aux dernières activités et les invite à redoubler d'ardeur avec courage, détermination, persévérance et esprit de sacrifice afin d'obtenir des acquis conséquents à leurs revendications.

Les détails dans la déclaration ci-dessous.

DECLARATION SUR LA SITUATION A L'UFR/SVT

Camarades étudiantes et étudiants

Le jeudi 02 mars 2023 les étudiants ont adopté en Assemblée Générale sous la direction de la corporation ANEB de l'UFR/SVT un programme d'activités assorti d'une plateforme revendicative. Cette plateforme revendicative qui fait la synthèse des problèmes que vivent les étudiants de notre UFR sur le plan académique, infrastructurel, social et sur les libertés a été déposée le 07 mars 2022 à l'administration à la suite d'une marche organisée à l'UFR.

Cette Assemblée Générale s'est tenue pendant que les étudiants de l'UFR/SVT étaient déjà en lutte contre l'application du nouveau régime général des études après plusieurs rencontres avec l'administration. Cette lutte s'est matérialisée par un sit-in de 72 heures les 15, 16 et 17 Février 2023 observé par les étudiants de la promotion de master I. Face à cette juste et légitime préoccupation, les autorités de l'UFR vont faire la sourde oreille et tenter un passage en force en usant de menaces et d'intimidations, en atteste la convocation en commission interne d'instruction de 18 étudiants de la dite promotion. Pour cette raison l'AG du 02 mars avait décidé du blocage des évaluations des étudiants de master I dans le but d'inviter l'administration à répondre aux préoccupations des étudiants.

Suite à cela, l'administration va opter de diviser les étudiants de la dite promotion en isolant les « redoublants » pour programmer leurs évaluations de façon séparée espérant les utiliser pour réprimer les autres étudiants (non-redoublants) et saboter la lutte en cours. Cette tentative de division a consisté à dire aux redoublants qu'ils ne relèvent pas de la promotion de 2022-2023 et qu'ils ne sont pas concernés par les revendications que posent les étudiants de cette promotion. Cependant, à la demande des étudiants de clarifier la situation des redoublants par une note officielle l'administration a marqué un refus.

En lieu et place du dialogue mainte fois souhaité par la corporation l'administration de l'UFR/SVT a décidé d'user de la violence en faisant intervenir la police sur le campus en violation flagrante des franchises et libertés universitaires pour réprimer des étudiants aux mains nues qui ne demandent que de meilleures conditions pour étudier.

Camarades étudiantes et étudiants

Pour comprendre la situation qui prévaut actuellement à l'UFR un rappel s'impose. En effet, notre UFR traverse l'une des plus graves crises de son histoire depuis l'application du système LMD. Choisie comme UFR cobaye du LMD en 2009 parce qu'elle était l'une des UFR la plus en avance elle est devenue très vite au fil des années le lieu par excellence des retards académiques et des chevauchements d'années et de semestres. Les multiples reformes entreprises depuis lors pour résorber les retards académiques sont restées inefficaces jusqu'à ce jour. Il s'agit du blanchiment technique de l'année académique 2011-2012 dans les promotions d'alors de L2-S3 bac 2009, L1S2 bac 2010 et L1S1 bac 2011. Cette mesure sera suivie de l'adoption des textes de Kombissiri en 2015 qui remettaient en cause le principe de la double inscription et la composition par crédits (le fait de prendre des crédits dans les semestres supérieurs sans forcement validé tous les crédits de l'année antérieure). Ces textes qui étaient une préfiguration du nouveau régime des études ont été vigoureusement combattus par les étudiants.

En 2019 à la faveur de l'adoption du nouveau régime des études l'administration décidera d'appliquer de manière unilatérale un plan de normalisation des années académiques qui consistait à ne pas recruter en Licence 1 et en Master 1 respectivement dans les années académiques 2020-2021 et 2021-2022 et à relire les curricula de formation. La relecture des curricula a permis à l'administration de supprimer définitivement les TP de chimie et de physique qui se faisaient en première année au début de l'application du LMD. Ce plan de « normalisation » prend également à son compte les textes du nouveau régime d'études.

Les générations d'étudiants qui se sont succédées à l'UFR ont pu constater qu'aucune reforme ne se faisait en leur faveur. De plus elles n'apportaient aucune solution aux problèmes posés. Pire les conditions de vie des étudiants continuent de se détériorer. En effet, l'UFR compte toujours quatre années académiques : 2022-2023, 2021-2022, 2020-2021 et 2019-2020. Les bacheliers de 2017 en Sciences de la Terre par exemple n'ont toujours pas bouclé la L3. Les taux d'échec et d'abandon continuent d'être très élevés atteignant des records inégalés. L'année dernière par exemple en P21 on notait 1180 étudiants lors du semestre 1 et 627 étudiants au semestre 2. Soit 553 étudiants qui ont abandonné entre le semestre 1 et le semestre 2 avec l'application du nouveau régime d'études. Les résultats de cette même promotion en session normale de L1S2 étaient de 27 admis sur 627 étudiants.

Dans le fond, les reformes opérées ont toujours eu comme objectif de chasser les étudiants de l'UFR. C'est pour cette raison d'ailleurs que la note éliminatoire de 7/20 a été instituée en master dans le but d'aligner les taux d'échec qui sont jusque là faibles en Master au même niveau que les promotions de Licence afin de décourager les étudiants à poursuivre les études supérieurs conformément aux programmes néocoloniaux adoptés par notre pays en 1990 qui consacrent le désengagement de l'Etat.

C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la logique des alchimistes sournois juchés à l'ombre de l'administration, qui au lieu de préparer paisiblement leur retraite jurent par tous les dieux qu'il faut appliquer les textes anti-étudiants. Pourtant, certains d'entre eux ont étudiés en Russie (ex Union soviétique) avec la bourse de l'Etat et sans que des textes de ce genre ne leurs soient appliqués. Ceux qui ont étudié au pays il y en a parmi eux qui ne seraient pas enseignants aujourd'hui s'il y avait eu une telle disposition dans leur cursus académique. Certains d'ailleurs ont toujours validé en session de rattrapage avec par moment des rachats.

Camarades étudiantes et étudiants

Nous devrons nous mobiliser pour faire barrière non seulement à l'application du nouveau régime en master mais aussi faire en sorte que son application soit suspendue en licence. Nous devrons aussi nous mobiliser pour que les autres points de la plateforme revendicative soient satisfaits. En effet, en plus du nouveau régime des études notre UFR manque cruellement d'infrastructures notamment des salles de cours, de TD et TP. Les laboratoires R+2 dont la construction a été obtenue en 2008 à l'issue de la lutte des étudiants sont en mauvais état et ont été mis hors usage sans qu'aucune communication ne soit faite pour situer les responsabilités.

Pendant ce temps, les étudiants n'ont pas de laboratoires dignes pour la réalisation de leur TP. Sur le plan académique, le manque d'enseignants, les réductions des volumes horaires, les suppressions de certains TP et TD, le manque d'accompagnement des étudiants pendant les stages, l'insuffisance des bourses d'études et l'irrégularité de l'aide FONER sont entre autres les points contenus dans notre plateforme revendicative adoptée le 2 mars dernier. C'est au prix de notre mobilisation que nous allons contraindre l'administration à y apporter des solutions appropriées.

Actuellement, la lutte se présente sous une forme pernicieuse. L'administration est entrain d'exécuter un plan anti-étudiant en prônant à qui veut l'entendre que tout se déroule normalement à l'UFR. Elle pense pouvoir profiter de la fin de l'année pour assommer les étudiants avec des décisions iniques et anti-étudiantes mais c'est sans compter avec la vigilance et la mobilisation constante des étudiants.

Dans le même temps, certains responsables de l'administration et même certains enseignants font un travail de sape de la lutte en essayant de mobiliser des étudiants pour qu'ils demandent pardon d'une façon ou d'une autre. Ces tentatives de manipulation pour diviser les étudiants ne réussiront pas.

La corporation félicite l'ensemble des étudiants pour leur mobilisation aux dernières activités et les invite à redoubler d'ardeur avec courage, détermination, persévérance et esprit de sacrifice. C'est la seule manière pour nous d'obtenir des acquis conséquents par rapport aux problèmes que nous avons posés. L'expérience du mouvement étudiant nous enseigne que c'est par la mobilisation et la détermination que nous arrivons à engranger des acquis.

En avant pour la satisfaction de notre plateforme revendicative !

Non aux mesures scélérates à l'UFR/SVT !

Non à la manipulation !
Vive la corporation !
Vive l'ANEB/Ouaga !
Pain et Liberté pour le Peuple.

La direction

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Burkina/Football : Le sélectionneur des Étalons U-17 confirme des arriérés de salaire de onze mois sur la RTB

Tue, 23/05/2023 - 14:28

Revenu de la Coupe d'Afrique des nations des cadets en Algérie, où le Burkina Faso a pris la troisième place de la compétition, le sélectionneur des Étalons U-17, Brahima Traoré a affirmé n'avoir pas perçu de salaire depuis onze mois.

Il répondait en effet, à la question de l'animateur de l'émission Intégral Foot de ce lundi 22 mai 2023, depuis la télévision nationale RTB.

« On a onze mois d'arriérés de salaire. Mais les sélectionneurs dames qui ont signé leurs contrats avant nous, eux (Pascal Sawadogo et ses adjoints), ont treize mois de salaires impayés », a-t-il expliqué.

Lefaso.net

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« Scène actu » : Un projet de création d'emplois pour les artistes en situation de handicap

Tue, 23/05/2023 - 14:07

L'association Art au-delà du handicap organise à Bobo-Dioulasso, du 20 mai au 30 septembre 2023, un projet de création de spectacles et d'enregistrement d'album musical dénommé « Scène actu ». Les premiers responsables de cette association étaient face à la presse le samedi 20 mai 2023 afin de porter à la connaissance du grand public ledit projet qui va contribuer à créer et à consolider de l'emploi dans le domaine des arts de la scène à Bobo-Dioulasso.

L'association Art au-delà du handicap, depuis sa création en mars 2016, s'est fixée pour missions d'encourager et promouvoir la participation, dans toute la mesure possible, de personnes handicapées aux activités culturelles et artistiques à tous les niveaux et partout au Burkina Faso. Elle s'investit depuis lors à faire en sorte que ces personnes handicapées aient accès aux lieux où se déroulent des activités culturelles et à promouvoir leurs talents artistiques et culturels à travers des formations.

« Le but de notre association est de mettre fin à l'injustice de la stigmatisation et de la discrimination des personnes en situation de handicap dans le secteur culturel burkinabè. Et notre but est d'arriver à une augmentation considérable de l'insertion des personnes en situation de handicap dans le secteur culturel et artistique », a laissé entendre Yaya Sanou, directeur artistique de l'association. C'est dans cette dynamique que l'association a initié en 2022, le projet « Lonni ». Ce projet a pu former environ 38 jeunes artistes dont 20 en situation de handicap (auditif et visuel) en danse, théâtre, musique et la langue des signes.

Ainsi, après avoir formé ces 38 jeunes, elle a décidé d'offrir une opportunité de travail ou du maintien à l'emploi à ces jeunes, afin de booster leur niveau d'épanouissement économique dans le milieu des arts au Burkina Faso. C'est cette opportunité qui se matérialise à travers ce projet dénommé « Scène actu ». Il met en évidence une nouvelle manière d'être sur la scène, une nouvelle forme de création qui regroupe acteurs en situation de handicap et acteurs dits valides sur une même scène. Ce à travers une création d'œuvres artistiques et surtout dans le domaine des arts de la scène. C'est un temps de création, de production et de diffusion d'œuvres artistiques avec les bénéficiaires du projet « Lonni ».

« L'objectif général de ce projet est de contribuer à créer et à consolider de l'emploi dans le domaine des arts de la scène à Bobo-Dioulasso en produisant des œuvres de qualité avec 38 jeunes artistes danseurs, comédiens et musiciens en situation de handicap et dits valides. Toute chose qui va faciliter l'accès aux marchés internationaux des œuvres proposées par Art au-delà du handicap en ouvrant d'autres perspectives surtout dans le domaine de la co-production », a-t-il renseigné.

A en croire les promoteurs, le projet contribuera à permettre au monde de l'art du Burkina de s'ouvrir de plus en plus à la question du handicap ; non seulement pour que les personnes handicapées aient de plus en plus de possibilités de création et deviennent éventuellement des artistes, mais aussi pour que des artistes contemporains s'intéressent à la question du handicap, qui peut les inspirer. Ce projet vise à donner aux apprenants et particulièrement aux artistes en situation de handicap les moyens d'agir et de lever les obstacles qui les empêchent de participer à la vie de leur communauté, d'acquérir une éducation artistique et culturelle de qualité, de valoriser leurs œuvres et de faire entendre leurs voix. Et au final, favoriser leur développement économique.

Le thème général de ce projet porte sur : « L'importance de l'art dans le développement socio-économique d'une nation » qui sera scindé en trois sous thèmes comme suit : « Le rôle de l'art dans la réduction des maux de la société » pour la danse ; « Art comme outil fondamental pour la construction d'un lendemain meilleur » pour le théâtre et « L'art nous unit » pour la musique. Aussi, les acteurs seront scindés en quatre groupes. Trois groupes seront en résidence de création à tour de rôle à Culture Lab ADH et à l'Institut français de Bobo-Dioulasso durant un mois. Le quatrième groupe composé uniquement de danseurs en situation de handicap auditif fera une résidence de création d'un mois à Paris. Tous ces groupes auront la responsabilité de produire des œuvres de qualité selon un calendrier de production élaboré.

Ce projet a vu le jour grâce au financement du Fonds de développement culturel et touristique à travers le Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture. La mise en œuvre de ce projet est subdivisée en quatre phases. La première porte sur l'exploration des thématiques. Il s'agit là de la rencontre avec les professionnels et l'écriture des dossiers de créations. La deuxième phase concerne la structuration des recherches qui porte sur le montage des propositions et la présentation des pièces et de l'idée de création aux interprètes. La troisième phase c'est la composition. Il s'agit de la résidence de création et les sorties de résidence. La quatrième phase porte sur les représentations. Il s'agit de la restitution des travaux et d'une tournée française.

Au terme de ce projet, deux jours de restitution des spectacles seront organisés à Bobo-Dioulasso afin de restituer l'ensemble du projet et de présenter le fruit de ces temps de travail au grand public. Cette activité se déroulera à Culture Lab ADH et à l'Institut français de Bobo-Dioulasso en présence des autorités de la ville.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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In Memoria Oumar Bakary KY

Tue, 23/05/2023 - 08:30

25 Mai 2022- 25 Mai 2023
Il a plu à Dieu tout Puissant de rappeler à lui notre cher Oumar Bakary KY
En souvenir de notre cher regretté ;
La grande famille KY, PARE, SO, TOE, TONI, OULANE, KARAMBIRI ;
La grande famille POUYA et KABORE
Les familles alliées et amies ;

Son épouse KY Noelie née POUYA, les enfants avec leurs époux et épouses, les neveux, nièces et petits enfants.

Vous renouvellent leurs reconnaissances pour les prières, les nombreuses marques de soutien, compassion, et sympathie manifestés à leur égard durant toute l'année et vous invitent à avoir une pensée pieuse pour lui.
Un Doua en sa mémoire aura lieu le 25 mai 2023 à son domicile à 8 heures.
Tu resteras à jamais gravé dans nos cœurs.
Paix à son âme et union de prières !

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Décès de BATIONO Badoua François Joseph dit « Odoua journaliste » : Faire part

Tue, 23/05/2023 - 08:30

La grande famille BATIONO à Réo, secteur numéro 03,
• BATIONO Odjibouè à Réo,
• BATIONO Sebastien à Réo ;
• BATIONO Oyon Jean-Baptiste à Réo ;
• BATIONO Tasséré à Réo ;
• BATIONO Jean-Baptiste à Ouagadougou

La grande famille BASSOLÉ à Ninion ;
Les familles alliées BAMA, KABORÉ, SEDOGO, KADIOGO, SANOU, SIAMBO, NIEDENFUEHR

L'EPOUSE KANSOLÉ Madeleine

LES ENFANTS
• BAMA / KANTIONO Honorine Colette ;
• BATIONO Apollinaire ;
• KANTIONO Déo Gracias Antoinette ;
• BATIONO Yikienbéyen Raoul
• BATIONO René 1er Triplet
• SANOU / KANTIONO Reine 2e Triplet
• BATIONO Belélé Jérôme William

LES NIÈCES ET NEVEUX
• BADO Jean-Yves
• BADIEL / BADO Grace Evangeline
• BADO Dorothée
• BADO Jean Luc
• KANTIONO Clémence
• BADO Alain
• BATIONO Jean-Fidèle
• BATIONO Jean-Baptiste
• KANTIONO Flora
• BATIONO Mathieu
• KANTIONO Melanie
• KANTIONO Carine

LES PETITS ENFANTS
• BAMA Kevin Rodrigue
• SOMBIÉ / KANMA Prisca Isabelle
• SANGARÉ / BANCÉ Marina Félicité
• KABORÉ William Hassan
• KABORÉ Wilfried Ousseni
• KANMA Roseline
• BATIONO Karl Landry Stéphane
• SANOU Sogho Davy
• SANOU Nativa Marie Lise
• BATIONO Gloria Agnès
• SANOU Gontran Christophe
• BATIONO Frédéric Yacoub Chahid Donovan
• BATIONO Déborah Madeleine
• BATIONO Claudya Marie Therese Yiwalo
• BATIONO Jasmine Dora Marie Yiwene
• BATIONO Yipènè Chris
• BATIONO Yipènè Nola Elfrieda

LES ARRIERES PETITS ENFANTS
• SANGARÉ Gervais Roland Israel
• SANGARÉ Hyacinthe
• SOMBIÉ Mathys
• SANGARÉ David Théodore
• DIABOUGA Audrey
• KABORÉ Jalila Dorothy

LES BEAUX FILS ET BELLES FILLES
• Feu BAMA Xavier
• SEDOGO Blandine
• KADIOGO Rabiatou
• SANOU Ambroise
• SIAMBO Angèle
• NIEDENFUEHR Hannah

Ont la très profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu, dans sa 82e année, le dimanche 21 mai 2023 à 8h 51minutes, à l'hôpital de Bogodogo, de leur frère, père, oncle, grand-père, arrière-grand-père, beau-père,
BATIONO Badoua François Joseph dit « Odoua journaliste », précédemment agent du Trésor Public à la retraite

Les obsèques se dérouleront selon le programme suivant :
• Jeudi 25 mai 2023 : levée du corps, de la morgue de l'hôpital de Bogodogo à partir de 15h00 pour le domicile familial à Bendgo.
Grande veillée de prière à partir de 20h00

• Vendredi 26 mai 2023 : Messe et absoute à l'église notre Dame de Fatima de Dassasgho à 13h00 suivi de l'inhumation au domicile familial.
Union de prière pour le repos de son âme.

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Bobo-Dioulasso : Licenciés depuis 2005, des ex-travailleurs de la Sap Olympic exigent toujours leurs « droits légaux »

Tue, 23/05/2023 - 00:46

Des ex-travailleurs de la Société africaine de pneumatique (Sap Olympic) crient au secours. En effet, une centaine de personnes ont été licenciées de « manière abusive » en 2005, sans aucune mesure d'accompagnement. Après avoir saisi la justice, ils ont remporté le procès plusieurs fois. Mais depuis lors, c'est la croix et la bannière pour faire exécuter cette décision de justice qui leur est favorable. C'est pourquoi, ils demandent une fois de plus aux autorités de s'impliquer, afin que justice leur soit rendue.

Réunis ce matin-là devant la maison des jeunes, juste à côté de l'hôtel de ville de Bobo-Dioulasso, ces désormais ex-travailleurs de la Société africaine de pneumatique (Sap Olympic) réclament toujours leurs droits légaux, depuis leur licenciement en 2005 jusqu'à aujourd'hui. Jean Marie Sanou est leur porte-parole. Vêtu de la manière la plus simple possible avec une chemise manches longues et d'un pantalon de couleur jaune moutarde, Jean Marie Sanou ne cache plus son désespoir, sa tristesse et ses frustrations face à cette « injustice » qu'il dit vivre avec ses camarades, depuis près de 18 ans. Après avoir travaillé pendant plusieurs années pour la Sap Olympic, lui, comme ses autres camarades de lutte demandent de la reconnaissance de la part de leur ex-employeur.

C'est avec un visage qui a perdu toutes ses couleurs que cet ex-employé de la Sap Olympic raconte ses mésaventures. Déjà, ses yeux s'emplissent de larmes lorsqu'il commence son récit. A l'en croire, la Sap Olympic, depuis sa création, a procédé à plusieurs licenciements abusifs. Ainsi en 2005, environ la centaine de personne s'ajoutaient aux licenciements et compressions effectués par le passé. « Aucun de ces licenciements n'a bénéficié de mesures d'accompagnement. En ce qui concerne notre cas, cette situation a provoqué de multiples divorces au sein du groupe et beaucoup d'enfants non scolarisés », a-t-il déploré.

Jean Marie Sanou expliquant les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent, lui et ses camarades de lutte

Aujourd'hui, ces ex-employés de la Sap souhaitent que justice leur soit rendue convenablement et que l'article 78 du Code de procédure civile soit également appliqué afin qu'ils entrent dans leurs droits. Ils implorent le gouvernement, à travers le ministère de la Fonction publique, de se pencher sur la situation afin de trouver une issue favorable à cette situation qui, disent-ils, les torture depuis des années déjà. « Nous sommes des hommes mariés, des pères de famille. Aujourd'hui d'autres sont admis à la retraite et nous avons perdu dix de nos camarades. Si nous avons raison, pourquoi ils refusent de nous donner nos droits ? Nous sommes tous des Burkinabè et nous avons toutes les preuves », a-t-il lancé avec un visage attristé.

Le déroulement de l'histoire

L'histoire remonte en août 2005, où ces employés disent avoir été « licenciés abusivement » par leur employeur. Ils disent avoir donc déposé, à l'époque, une plainte à l'inspection du travail de Bobo-Dioulasso, qui n'a pas connu un aboutissement favorable. « Le directeur régional de l'emploi qui, à l'époque, cherchait à réconcilier notre employeur et nous-mêmes déclara n'avoir pas été respecté par l'employeur qui se devait de le tenir, lui, informé de ce licenciement. C'est alors que l'employeur demanda à l'inspecteur du travail chargé de la réconciliation d'envoyer notre dossier à la justice », a-t-il relaté. C'est ainsi que le dossier a été déposé au tribunal du travail de Bobo-Dioulasso en novembre 2007.

Après deux reports du jugement, le 17 septembre 2009, le président chargé de juger l'affaire a établi que les employés avaient raison. C'était la première instance et ce même jour, la société a fait appel à la Cour d'Appel. Il y eut au moins six renvois avant que le dossier ne soit jugé. « Après délibération 36 personnes ont été déboutées et n'ont donc absolument rien reçu comme dédommagement. Quant aux autres personnes, on leur a alloué des sommes dérisoires, très mal calculées et ne tenant pas compte de la loi. Nos deux avocats étaient conscients de cette situation. Le président chargé de délibérer à la Cour d'Appel, après lecture du délibéré, a fait savoir que si nous n'étions pas satisfaits de la délibération, que nous disposions de deux mois et quinze jours pour faire appel en cassation à Ouagadougou », a-t-il expliqué. Etant donné qu'ils ne résidaient pas à Ouagadougou, ils avaient 15 jours supplémentaires.

Licenciés depuis 2005, des ex-travailleurs de la Sap Olympic exigent toujours leurs « droits légaux »

« Nous avions été déçus. Nous avons toutes les preuves que les 36 personnes qui été déboutées ont travaillé à la Sap. Nous avons les contrats de travail et leurs bulletins. C'est pourquoi nous avions fait appel à la cassation et nos deux avocats nous ont abandonné. Nous avons donc fait appel à un autre avocat à Ouagadougou. Cela faisait deux mois et cinq jours qu'il nous avait été notifié que nous pouvions faire appel. Le jugement a été programmé pour le 20 octobre 2016. A ce jugement, la présidente du tribunal a évoqué un dépassement du délai qui, selon elle, est de deux mois. Alors que nous étions dans le délai pour faire appel nous disposions de deux mois et quinze jours parce que nous ne sommes pas à Ouagadougou », s'est offusqué Jean Marie Sanou.

Cette affirmation a été réfutée par les plaignants et leur avocat en faisant valoir l'article 78 du Code de procédure civile relatif aux délais. Le dossier a donc été maintenu et programmé pour être délibéré le 23 novembre 2016. « Le président de séance a, à notre très grande surprise, déclaré que notre dossier (Dossier Sanou Jean-Marie et 100 autres contre la SAP) est irrecevable pour non-respect de l'article 78 du Code de procédure civile alors qu'à notre avis cet article accorde 15 jours au-delà des deux mois parce que nous résidons à Bobo-Dioulasso et que la juridiction se trouve à Ouagadougou. Nous sommes donc bel et bien dans les délais », a-t-il persisté.

Le désespoir des ex-travailleurs de la Sap Olympic

Face à cette situation, le désespoir s'est installé peu à peu. Mais très vite, ces ex-employés de la Sap ont décidé de prendre leur destin en main afin d'avoir gain de cause. Et c'est ainsi qu'ils ont décidé de saisir le Haut conseil pour la réconciliation et l'unité nationale (HCRUN) à l'époque, après avoir écrit également au ministre en charge de la fonction publique et au ministère de la Réconciliation sous le président Roch Kaboré.

« Après donc la cassation, nous avons saisi le HCRUN qui s'est déplacé venir à Bobo-Dioulasso nous rencontrer et nous avons livré toutes les preuves. Le HCRUN a également rencontré la direction de la Sap Olympic. C'est à la suite de cette rencontre que le HCRUN nous a fait savoir que la Sap a reconnu qu'elle avait tort et que tout était rentré dans l'ordre. Depuis lors, nous n'avons plus eu de suite », a laissé entendre Jean Marie Sanou.

Jean Marie Sanou invite les autorités du pays à se pencher sur la situation pour une issue favorable

Aujourd'hui le HCRUN n'existe plus et avec le coup d'Etat qui a renversé le régime de Roch Kaboré, ils ne savent plus à quel saint se vouer car, disent-ils, ne pas savoir où se trouve leur dossier actuellement. Mais ils ne comptent pas baisser les bras de sitôt. Jean Marie Sanou et ses camarades affirment avoir adressé un nouveau courrier au ministre en charge de la fonction publique pour lui demander son aide. « Pour l'instant nous n'avons pas reçu de retour », a-t-il dit.

Quant à la question de savoir s'ils ont été approchés par la direction de la Sap, Jean Marie Sanou répond : « Nous sommes devenus aujourd'hui des ennemis de la Sap. Nous n'avons plus accès à la Sap donc nous n'avons plus de dialogue. Nous souffrons beaucoup ; nous réclamons nos droits de 2005 jusqu'à nos jours », a-t-il clamé.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Burkina/Accidents de la route : Enseigner le secourisme dans les auto-écoles, pensons-y !

Tue, 23/05/2023 - 00:35

Le Burkinabè est incivique et c'est peu de le dire. Il n'y a qu'à mettre le nez dehors dans n'importe quelle rue pour s'en rendre compte. En cas d'accident, l'usager “modèle” s'en sort avec des injures au mieux des cas, et au pire des cas, il est mis en bière, malgré sa trop grande prudence en circulation. Combien de personnes auraient pu être sauvées si les usagers, parfois détenteurs du permis de conduire, avaient des connaissances en secourisme ?

Ouaga, c'est le far west. Nous l'avions déjà écrit. Téléphoner au volant est devenu un geste banal, rouler à vive allure sans casque ou sans rétroviseur est signe de virilité, respecter le panneau STOP est une perte de temps, griller les feux tricolores est devenu la norme les week-end et au diable le piéton ! Voilà la mentalité du Burkinabè nouveau, tel un gorille qui se tape la poitrine, pour gueuler à tue-tête son intégrité.

Même si le permis de conduire coûte un bras pour certains, pour d'autres ce précieux sésame a le goût d'un diplôme universitaire et il faut l'obtenir à tout prix. Code, créneau, conduite. Après toutes ces étapes, certaines personnes, pour ne pas perdre la main, profitent du véhicule de leurs parents ou amis ou attendent que les « J'ai l'honneur », puissent marcher avant d'espérer circuler dans leur propre berline ou tacot. D'autres par contre dorment sur les réseaux sociaux ou parcourent les journaux à la recherche d'une annonce de recrutement d'un chauffeur, pour espérer se faire la main.

Secouristes autodidactes

Dans l'un ou dans l'autre, le permis de conduire, seul, ne peut vous épargner d'un danger. Même quand on a la priorité, la prudence reste le maître-mot pour sortir de ce capharnaüm qu'est devenue la circulation dans nos villes. Généralement, quand un accident de la route survient, les gestes de premiers secours sont assurés par des badauds qui, à force d'être témoins d'accidents de la circulation, sont devenus des experts en la matière. Leur intervention permet de sauver des vies avant l'arrivée des sapeurs-pompiers. Pourtant, la plupart de ces bons samaritains n'ont jamais suivi une formation en secourisme et n'ont pas le permis.

692 décès en 2022

A quoi cela sert-il d'avoir le permis de conduire si l'on n'est pas capable de venir en aide à un passager que l'on transporte sur une moto ou dans une voiture et qui est victime d'un malaise ou d'un accident de la circulation ? En 2022, les sapeurs-pompiers ont effectué 12 589 interventions suite à des accidents de la circulation qui ont fait 16 571 victimes dont 692 décès. Au regard du nombre élevé des accidents, il est urgent, au-delà de la répression, de former le maximum de Burkinabè sur les gestes de premier secours ?

Lancer un projet pilote

Cette formation peut se faire à travers les auto-écoles. Le ministère en charge des transports et de la mobilité urbaine et celui de la santé pourraient nouer un partenariat avec la Croix-Rouge et la Brigade nationale des sapeurs-pompiers afin de dispenser des cours aux candidats au permis de conduire. Un projet pilote peut être lancé dans deux ou trois auto-écoles avant la mise à l'échelle progressive. Les cours de premiers secours peuvent être payants et donner droit à une attestation qui pourrait avoir une période de validité.

Au cours de cette formation, les candidats au permis de secours apprendront à évaluer les situations d'urgence, prodiguer les premiers secours, limiter ou empêcher l'hémorragie, alerter ou faire alerter les secours, rassurer l'accidenté pour ne pas le paniquer, etc. Voilà autant de gestes simples qui peuvent sauver des vies en cas d'accidents graves sur la route.

Le Burkina ne perd rien en essayant d'introduire les gestes de premiers secours dans les auto-écoles qui ne désemplissent pas. A défaut de le faire, l'on pourrait accentuer les formations en secourisme dans les lycées, les instituts et universités et pourquoi pas dans les écoles de formation de l'administration publique. Une jeunesse formée au secourisme est une arme forgée contre l'incivisme, une arme forgée pour la vie. Ne l'oublions pas : il n'y a plus de place dans les cimetières.

Fredo Bassolé
Lefaso.net


Crédit-photo :
Page Facebook de la BNSP : Accident de la circulation dans le village de Zempasgo, mercredi 11 août 2021, entre un camion de transport de marchandises et un bus de transport de passagers en stationnement.

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Mariage et divorce : « Le mariage est comme une entreprise et si vous voulez que ça marche, ça va marcher », affirme le juge Hyppolite Tapsoba

Tue, 23/05/2023 - 00:30

Dans le cadre de sa rencontre mensuelle, le Service pastoral pour la formation et l'accompagnement des responsables (SEPAFAR) a animé, ce dimanche 21 mai 2023 à la chapelle Bethléem (sise dans la cour de la Cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée conception de Ouagadougou), un panel sur le thème « Le mariage et le divorce : qu'en est-il de l'Église ? ». Les échanges ont été animés par le magistrat et conseiller à la Cour d'appel, Hyppolite Tapsoba, et l'abbé Franck Nikièma, juge au tribunal ecclésiastique de Ouagadougou.

Pour planter le décor de ce panel qui a duré plus de trois heures, les deux panélistes ont fait savoir que dans le cas du mariage et du divorce, la loi civile et la loi canonique se rejoignent dans beaucoup d'aspects, même s'il faut retenir qu'il n'y a pas de divorce dans l'Eglise. Parlant des points de similitude entre la loi civile et celle canonique dans le cas du Burkina, il faut noter que les deux parlent de mariage uniquement lorsqu'il y a une union entre un homme et une femme.

Selon le juge civil Hyppolite Tapsoba, le mariage est prévu par la loi au Burkina comme étant une union entre un homme et une femme, et cela est inscrit dans le Code des personnes et de la famille, en respectant les conditions de fond et de forme. Dans le cas de l'Eglise, le juge ecclésiastique a laissé entendre qu'on ne peut parler de mariage que lorsqu'il y a une alliance entre un seul homme et une seule femme, contractée sous le sceau de l'indissolubilité et de l'engagement. Poursuivant son exposé, l'abbé Franck Nikièma a aussi parlé des types de mariage dans l'Eglise : le mariage mixte qui est contracté entre une personne baptisée et celle d'une autre religion, avec pour obligation que les enfants soient éduqués de façon chrétienne ; et le mariage sacramentel contracté entre deux baptisés.

Hyppolite Tapsoba, magistrat et conseiller à la Cour d'appel de Ouagadougou, abordant le volet civil du mariage et du divorce dans la société burkinabè

En ce qui concerne le cas du divorce, le magistrat à la Cour d'appel de Ouagadougou a expliqué qu'il est causé par plusieurs aspects, parce que les gens se marient par mimétisme, par peur ou par complaisance ; et c'est ce qui conduit à l'échec. Son conseil, c'est qu'il faut prendre le temps de se connaître avant de s'engager, afin d'éviter certaines situations dans les vies de couple.

L'homme de droit a conclu en faisant savoir qu'il n'y a pas d'homme ou de femme parfait, comme les gens le pensent. « Il faut aussi que les gens sachent que le mariage est une entreprise ; si vous voulez que ça marche, ça marchera », a enseigné le juge.

L'abbé Franck Nikièma, juge au tribunal ecclésiastique de Ouagadougou, s'est penché sur le volet religieux du mariage

Dans le cas de l'Eglise, on ne parle pas de divorce, mais plutôt de dissolution et de nullité de mariage. Pour que l'Eglise accorde la dissolution ou la nullité d'un mariage, il y a des voies de recours, selon l'abbé Franck Nikièma. Ce sont l'impuissance féminine ou masculine avérée, l'adultère, les sévices graves subis par l'un des conjoints. La liste n'est pas exhaustive. Selon l'abbé, c'est au cas par cas que la situation est jugée.

Vue des participants au panel

En termes de solutions pour éviter certaines situations de dissolution ou de nullité de mariage, le prêtre a proposé la préparation lointaine des couples qui se fait dès le bas-âge. En clair, il faut parler du mariage à l'enfant. Même s'il ne comprend pas grand-chose à cela, il commencera au moins à se faire une idée sur la question. Les parents doivent aussi être des modèles pour les enfants. L'abbé Franck Nikièma a aussi fait cas de la préparation des futurs mariés qui se fait pendant les fiançailles.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Plateforme des Justes pour « Défendre Ensemble le Faso » : Mémorandum sur la situation nationale

Tue, 23/05/2023 - 00:25

Le 31 janvier 2023, la Plateforme des Justes pour « Défendre Ensemble le Faso » se révélait à l'opinion publique à travers un manifeste publié dans le souci d'apporter une contribution patriotique et républicaine au règlement de la crise que traverse le Burkina Faso. Dans les lignes qui suivent, les Justes s'invitent une fois de plus dans le même esprit au débat pour contribuer au solutionnement de la crise, et ce à travers ce mémorandum à double composante.

La Plateforme des Justes pour « Défendre Ensemble le Faso » s'est révélée à l'opinion nationale le 31 janvier passé à travers un manifeste sans doute critique dans ses analyses, mais animé par le souci d'apporter une contribution patriotique et républicaine au règlement de la crise nationale. A l'analyse de la situation nationale et à la lumière des échanges avec d'autres acteurs animés d'intentions toutes aussi constructives, les Justes s'invitent encore dans le même esprit au débat pour contribuer au solutionnement de la crise, et ce à travers un mémorandum à double composante.

Le Mémorandum des Justes est construit autour de 2 axes de contribution : l'analyse générale des points clés de la situation nationale et les propositions.

I. NOS CONSTATS ET ANALYSES

Dans un souci d'efficacité, nous asseyons nos analyses sur des points clés qui nous paraissent de nature à impulser des changements sur l'ensemble de la situation.

1. La crise sécuritaire du Burkina Faso se greffe sur d'autres crises bien plus ancrées

L'Etat est une continuité, et il faut tenir compte du passé pour envisager des solutions aux maux que le pays traverse. Nous savons que la crise nationale est multidimensionnelle et cette diversité est attestée par le Rapport du Collège de Sages de 1999 et par le Rapport de la Commission de la Réconciliation Nationale et des Réformes de 2015.

La crise sécuritaire telle qu'elle se présente de nos jours ne s'est greffée que depuis 8 ans sur ces crises existantes qui l'alimentent en partie. La crise sécuritaire n'est donc qu'une excroissance de la crise généralisée sur certains de ses aspects. Vouloir solutionner les manifestations sécuritaires de cette crise nationale sans tenir compte du passif général qui l'alimente en partie ne fera que fausser la lecture de la situation globale. Il nous parait indiqué d'intégrer cette donne multidimensionnelle dans la recherche de solutions à la crise sécuritaire.

2. Une solution militaire ne peut résoudre de façon durable une crise multi composite

Dès sa prise de pouvoir, le MPSR 2 s'est approprié les 3 objectifs du MPSR 1 à ses débuts en janvier 2022, à savoir : la reconquête du territoire, le retour des PDI dans leurs terroirs, le retour de l'administration dans les localités délaissées. Et pour les atteindre, le Président de Transition a choisi la voie militaire pour éradiquer le terrorisme. Malheureusement, près de 8 mois de gestion du MPSR 2 écoulés, aucun des objectifs initiaux n'a été atteint dans les proportions souhaitées et dans les temps approximatifs prévus.

Les populations continuent à être déguerpies de leurs terroirs par les Groupes armés ; à la date du 31 mars 2033, le nombre de PDI a été dénombré à 2 062 534 par le CONASUR. La superficie du territoire contrôlée par les groupes armés a augmenté des terres de ces populations déguerpies. Pire, la capacité d'adaptation des groupes armés face à la pression de reconquête du territoire semble même déjouer toute logique.
Il y a donc lieu d'envisager d'autres approches que le tout militaire pour espérer parvenir à des résultats significatifs dans le moyen terme.

3. Les limites de la solution militaire dans le moyen et long termes

Au regard de son évolution, il est peu probable que la crise sécuritaire trouve un dénouement heureux à court ou à moyen terme, parce que disons-le, la lutte contre le terrorisme ne prend pas fin de façon tranchée par la victoire du bien sur le mal comme certains se plaisent à le dire. Nous sommes face à une guerre d'usure et de longue durée avec laquelle les Burkinabè vont devoir vivre encore un temps. Dans le meilleur des cas, et en restant optimiste, elle pourra être ramenée à une proportion plus contrôlée dans les années à venir, mais pas au point zéro.

Imposer des mesures privatives de libertés, des contraintes économiques et bien d'autres restrictions aux populations au titre de l'effort de guerre ne sera pas tenable dans la durée. Les premiers mois d'euphorie des actions d'éclat et des déclarations tonitruantes passés, la lassitude s'installera au sein des FDS et des VDP au front, face à une situation qui perdure et s'enlise. Le fardeau de l'effort de guerre se fera plus pesant pour tous, civils et corps habillés. Les voix des soutiens les plus convaincus seront de moins en moins audibles. Le pouvoir se trouvera progressivement seul face à son destin : l'échec et le rejet du peuple pour qui les résultats espérés tardent à venir.

4. L'amoncellement des morts, l'aggravation des fissures communautaires et la souffrance des populations déguerpies en déshérence ne manqueront pas de peser bientôt dans la balance

L'action militaire engendre beaucoup de victimes directes et collatérales, mais occasionne surtout des bavures à incidences supra nationales, toutes choses qui ont été préjudiciables au régime du Président Rock Kaboré et au pouvoir du Président de Transition Damiba.

Le pouvoir du Président de Transition Ibrahim Traoré avait jusqu'ici bénéficié de certains soutiens ; mais l'accumulation sans pareil des victimes civiles avec son corollaire de misère humaine ébranle la conscience nationale. La tendance est d'autant plus alarmante que de doute en suspicion, la présomption de complicité va occasionner des incompréhensions et des victimes insoupçonnées.
Nous pensons que ce qui reste de cohésion sociale ne survivra pas à l'application de la seule solution militaire.

5. Aucune œuvre d'envergure nationale ne peut être réalisée dans la division et l'exclusion

L'union fait la force des peuples face à l'adversité. La lutte contre le terrorisme n'a de réelles chances d'aboutir rapidement que si le peuple est uni et solidaire derrière les dirigeants. Et cette unité ne peut être acquise dans l'exclusion, la division et la diabolisation que notre pays connait. Les gens auraient pu se faire une raison si tous étaient logés à la même enseigne. Mais lorsqu'une composante sociale arrogante et imbue de ses accointances avec des proches du pouvoir se permet de déverser à souhait des insanités sur d'autres compatriotes en toute impunité, l'unité des Burkinabè sera difficile à réaliser.

La résilience du peuple Algérien dans une situation semblable à la nôtre doit inspirer les gouvernants Burkinabè. Confrontée au terrorisme dans sa forme radicale comme notre pays le connaît, l'Algérie n'a dû son salut qu'à la volonté inébranlable du Président Bouteflika de maintenir la cohésion sociale et de rassembler les algériens de tous bords. Toutes choses étant liées, il n'a cessé de rappeler que « l'information constitue la première arme contre le terrorisme. Mais elle ne peut jouer ce rôle que si les populations sont unies et solidaires derrière les dirigeants pour la cause nationale, et qu'elles [populations] se parlent ». C'est le seul pays africain qui a réussi à vaincre le terrorisme avec des ressources internes.

Au Burkina Faso, la grande majorité de ceux qui créent la division ne se préoccupent nullement de la cause nationale. Ils ne cherchent qu'à tirer profit de la situation du pays. Les laisser exceller dans ce travail de sape conduira à créer un fossé entre les gouvernants et les vrais patriotes qui œuvrent pour le bien du pays. La cohésion sociale et la réconciliation des communautés sont des actes de bonne gouvernance.

6. Le salut de tous est dans le respect de la République.

Ceux qui président au niveau le plus élevé aux destinées du pays doivent faire des piliers de l'Etat (déclinés à l'article 31 de la Constitution) la boussole de leurs actions : « Le Burkina Faso est un Etat démocratique, unitaire et laïc. Le Faso est la forme républicaine de l'Etat. ».

S'agissant de l'Etat démocratique, les pouvoirs exceptionnels actuellement mis en œuvre à travers le Décret de mobilisation n'y sont pas contraires dans leur essence. Pour preuve, l'article 59 de la Constitution et les lois connexes organisent l'usage des pouvoirs exceptionnels au profit du Président durant les périodes de crise. C'est leur mode d'administration qui peut faire l'objet d'appréciations critiques.

L'Etat unitaire est ce que tous les Burkinabè défendent sans exception. Aucun centimètre du territoire ne peut ni ne doit être cédé ; et c'est une seule souveraineté nationale qui s'exerce sur l'ensemble du territoire du Burkina Faso. Nous signalons avec satisfaction que les groupes armés qui s'opposent à l'autorité de l'Etat ne revendiquent pas un territoire autonome. C'est même pour cela que nous sommes d'avis que le dialogue est toujours possible avec eux.

Enfin, l'Etat Laïc est la conception de la cohabitation paisible des religions dans un Etat, en dehors du champ politique. L'État et ses fonctionnaires ne privilégient aucune religion. Ces piliers font partie de la Constitution votée par referendum en 1991 par le peuple. Il ne doit venir à l'esprit d'aucun Burkinabè sensé de les remettre en cause.
Un des piliers non moins importants de la République est constitué par les libertés fondamentales dont la liberté d'expression, la liberté d'opinion, la liberté de culte sont des expressions courantes connues.

L'atteinte à la jouissance de ces libertés constitue une atteinte aux fondements mêmes de l'Etat de droit. Enfin, l'égalité des citoyens devant la loi est une condition de maintien de la paix sociale. Permettre à des organisations proches d'un bord politique d'organiser des manifestations à grande pompes et interdire à celles qui sont soupçonnées proches d'un bord politique opposé, de tenir de simples rencontres de concertation conduira tôt ou tard à la révolte des opprimés. Le salut de tous se trouve dans le respect des principes et des règles de la République et ce sont les gouvernants qui doivent en être les garants pour tous.

II. NOS PROPOSITIONS D'AXES

Ces propositions sont des réponses aux constats et analyses évoqués ci-dessus. De notre avis, les gouvernants de la Transition doivent prendre des dispositions et mener des actions salvatrices.

A. Les dispositions à prendre

1. Recadrer les extrémistes violents de tous bords

Dans son entretien télévisé du 5 mai 2023, le Président de Transition Ibrahim Traoré a dit avoir connaissance des groupes de personnes qui siègent en permanence au Rond-Point des Nations-Unies, ajoutant que leur présence est de nature à l'encourager. Or, il est notoirement établi que certains d'entre eux tiennent un discours intégriste et belliqueux à l'adresse du public et même des servants de certaines institutions républicaines, sans que l'on puisse en comprendre les justifications.

L'extrémisme violent sous toutes ses formes, politique, religieux, intellectuel ou social a été la source d'affrontements tribaux déchirants et de naissance du terrorisme sous d'autres cieux. Notre pays, connu pour sa modération et sa tolérance en ses bonnes années, subit aujourd'hui les conséquences de comportements semblables qui ont été tolérés par certains gouvernants.

Si les personnes qui ont établi leur quartier général au Rond-Point des Nations-Unies aiment le Burkina Faso, elles doivent corriger leurs comportements. Si ce sont des soutiens du Président Ibrahim Traoré, il doit les faire recadrer pendant qu'il est temps. S'ils enfreignent la loi, la justice doit sévir sans état d'âme, afin que force reste à la loi. Il doit en être de même pour tous ces extrémistes violents qui se plaisent à s'attaquer à d'autres concitoyens ayant une opinion différente des leurs. La pensée unique n'a pas sa place dans la République.

De même, les déclarations répétées et peu élogieuses du Président Ibrahim Traoré sur des actes de gouvernance de ses prédécesseurs ne sont pas de nature à fédérer les différents bords politiques du pays. Elles pourraient même le priver de certains soutiens de taille. La réserve et la retenue vont de pair avec les responsabilités. Ce qui n'interdit pas bien sûr d'œuvrer à une véritable réhabilitation de la Constitution et de la démocratie, en rendant justice à la république et à la démocratie des violations subies et contributives à la situation que nous vivons.

2. Replacer les missions de la Transition fixées par la Charte au centre de la Gouvernance

Les missions de la Transition sont clairement fixées par la Charte de la Transition signée le 14 octobre 2022 et le Chronogramme actualisé de la Transition remis au Premier Ministre le 26 janvier 2023. Or, l'une des faiblesses du déroulement de la Transition, est la dispersion de ses efforts en direction de nouveaux objectifs sans rapport avec les missions à elle assignées dans les documents ci-dessus cités. A titre d'exemple, nous avons tous été témoins de la croisade du Premier ministre pour la Fédération Burkina Faso/Mali dont les conditions légales minimales ne sont même pas réunies. D'autres démarches politiques semblables sans lien avec la Charte sont en cours d'exécution.

Pour ne pas être pris de court par la fin de la Transition fixée au 1er juillet 2024 par le compromis dynamique librement convenu avec la CEDEAO, le Gouvernement doit concentrer ses efforts sur les missions assignées dans la Charte et le chronogramme actualisé.

3. Revoir la conduite de la diplomatie Burkinabè

Le Burkina Faso a adhéré aux règles de la diplomatie internationale pour les avantages mutuels avec les autres Nations. Aujourd'hui, il est malaisé de constater que les acquis diplomatiques de plusieurs années d'effort sont jetés aux orties sans toujours en mesurer les conséquences. Aucun pays ne peut vivre en autarcie, surtout pas le nôtre qui est fortement enclavé. Il est parfaitement possible pour nos gouvernants, d'imprimer de nouvelles orientations à nos rapports avec les autres Etats de la Communauté sans actions humiliantes à leurs égards.

Se prononçant sur les nouvelles orientations de la diplomatie chinoise le 24 mars 2021, Hua Chunying, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères disait que « La Chine poursuit une diplomatie indépendante avec respect et bénéfices mutuels » à travers laquelle « La Chine préconise la construction d'une communauté de destin pour l'humanité, où nous résolvons les problèmes à travers le dialogue et les intérêts communs ».

Deuxième puissance militaire et économique mondiale, la Chine n'est pas pour le développement autarcique et l'exclusion humaine. Elle mesure à quel point le respect mutuel et le dialogue déterminent la réussite en diplomatie.
Cette vision respectueuse de la diplomatie et de la solidarité universelle est d'autant plus nécessaire que le Burkina Faso sera contraint, à un moment ou à un autre, de solliciter l'accompagnement de la Communauté internationale, de l'UA, de la CEDEAO et même des voisins immédiats pour garantir et appliquer les engagements de sortie de crise.

Nous devons du respect, quitte à rester vigilants, à la Communauté internationale, aux pays occidentaux qui œuvrent dans notre pays avec leurs moyens dans le domaine crucial de l'humanitaire pour soulager nos populations en détresse, sans distinction des camps en belligérance. En outre, ils contribuent financièrement et matériellement au développement de notre pays, quoi qu'en pensent certains de nos compatriotes.

Malheureusement, nos gouvernants ont tendance à aduler plutôt les pays qui nous vendent des armes pour mener la guerre sans plus. Mais à l'évidence, l'étranger qui te livre des armes pour décimer une partie de la fratrie, fût-elle égarée, n'est pas le bienfaiteur de la famille. Il te permet sans doute de prendre de l'ascendant, mais ne se préoccupe nullement du devenir de la communauté, qui doit reprendre à vivre ensemble tôt ou tard.

Nous devons également regarder à deux fois avant d'emboiter aveuglement le pas au Mali qui a son histoire et sa logique propres. Le salut du Burkina Faso ne peut pas venir de ces dirigeants maliens qui peinent à assurer le minimum de bien-être et de sécurité à leurs populations malgré les grands airs qu'ils se donnent. Un proverbe dit à ce propos qu'« Une mèche de coton ne peut pas sauver une autre mèche des flammes ; elles se consumeront ensemble. » Nos dirigeants doivent se tourner vers des pays qui peuvent accompagner le peuple Burkinabè durant cette période difficile.

B. Les actions à mener

1. Constituer un gouvernement d'unité nationale et de cohésion sociale

Il est loisible au Président de Transition d'associer qui il veut à sa politique de reconquête du territoire. Mais s'il appelle les Burkinabè à l'unité d'action et à la solidarité nationale pour faire face au terrorisme, il ne doit pas en même temps exclure certaines catégories sociales de la gouvernance. Décider par exemple d'exclure les hommes politiques de la gouvernance de transition est un gâchis, puisque cela revient à priver le système de cadres aguerris dans la gestion des affaires publiques et de l'expérience de leurs organisations dans la mise en œuvre des actions de proximité.

Le meilleur moyen de disposer des compétences de tous bords sous le même chapiteau est de mettre en place un Gouvernement d'unité nationale murement réfléchi. Ce gouvernement d'unité nationale devra être, dans ses actes, un gouvernement de sortie de crise avec deux axes de travail : la lutte contre le terrorisme d'une part, et d'autre part la réconciliation nationale et la cohésion sociale.

Un tel gouvernement aura l'avantage non seulement de renforcer la cohésion entre les composantes sociopolitiques et les militaires, mais aussi de mettre tous les membres au même niveau d'information sur la situation réelle de la Nation. Ceux-ci seront les meilleurs alliés des militaires pour convaincre la CEDEAO du bienfondé de la prorogation de la Transition, dans le cas où le contexte sécuritaire ne permettra pas la tenue des élections de fin de Transition à la date convenue.

2. Donner à la justice les moyens d'assurer son rôle dans la lutte contre le terrorisme

Autant il ne vient à l'esprit d'aucune institution de voter des lois en concurrence avec le Parlement, ou de gouverner à la place du calife, autant la justice, troisième pouvoir constitutionnel, doit être souveraine dans son domaine, surtout en cette période troublée. Elle doit avoir les mains libres pour sévir les atteintes aux lois de la République, tout chose nécessaire à la restauration de l'autorité de l'Etat. Elle doit également disposer des moyens et de la logistique nécessaires pour assurer son rôle judiciaire - oh combien déterminant - dans cette guerre interne.

Ainsi, depuis des années, des centaines de personnes poursuivies pour actes de terrorisme croupissent dans les geôles de la prison de Haute sécurité, dans l'attente de leurs jugements. Nous le savons tous, l'information est fondamentale dans la lutte contre le terrorisme. Leur procès pourrait donc fournir des informations de première main aux Renseignements militaires pour démanteler certains réseaux toujours actifs.
Le procès permettra également de mettre hors de cause et de libérer des innocents détenus à cause d'un mauvais concours de circonstances, et qui, par la force des choses, se radicalisent chaque jour un peu plus, drame humain que l'on peut éviter.

3. Inviter officiellement les groupes armés au dialogue

Les membres des groupes armés sont composés essentiellement de Burkinabè en rupture de ban avec l'Etat ou des servants, pour des raisons souvent surprenantes qui peuvent être aplanies dans certains cas en dehors de toute prise d'arme. De notre point de vue, le Burkina Faso a atteint ce seuil où les gouvernants doivent donner une chance au dialogue avec les groupes armés, afin de soustraire nos concitoyens qui acceptent de revenir dans la République des combattants irréductibles. Et du reste, lorsqu'à tort ou à raison, des citoyens se mettent en marge de la loi de façon à compromettre le devenir de toute la Nation, parce qu'ils estiment avoir été brimés, la sagesse recommande de leur permettre d'exposer leurs griefs afin de trouver ensemble les moyens de soulager la souffrance collective, avec eux compris.

L'appel aux groupes armés à déposer les armes sans condition n'a de chances d'intéresser un nombre significatif de combattants que s'il y a une volonté affichée du pouvoir de prendre en compte certaines de leurs préoccupations, d'accueillir ceux qui acceptent de déposer les armes et de leur offrir des possibilités de reconversion. Autrement, faute d'opportunités de rechange, ils reprendront les armes dès que l'occasion se présentera, ne fusse que pour assurer leur pain quotidien.

Qui peut le plus peut le moins. Le Président du Faso est le garant de l'intégrité du territoire. L'on comprend qu'en tant que Chef suprême des Forces armées nationales, il déclare la guerre aux assaillants. Mais constitutionnellement, c'est lui aussi qui incarne et assure l'unité nationale. Il doit donc user également des armes d'apaisement, de dialogue et de persuasion pour rétablir la cohésion sociale, assurer la permanence et la continuité de l'Etat qui sont compromises par les attaques terroristes.

C'est donc au Chef de l'Etat d'inviter solennellement ceux des combattants qui sont des enfants du pays à mettre bas les armes et à venir exposer leurs griefs devant leurs frères. Aucun sacrifice n'est important pour le retour de la paix sociale, paix sans laquelle tout est voué à l'échec.

Le processus de désarmement, de démobilisation et de reconversion communément appelé DDR ne s'improvise pas. L'Etat devra assurer à ceux qui acceptent de revenir à la vie civile les garanties de sécurité et de reconversion en contrepartie de leur engagement de non reprise des armes. Cela va nécessiter le vote de dispositions législatives visant à les soustraire des poursuites pénales, pour raison d'Etat.

Un tel processus se prépare donc minutieusement en amont et en aval avec les autres pouvoirs constitutionnels ; et sa mise en œuvre va nécessiter l'accompagnement des partenaires et de la communauté internationale. En raison de son coût élevé, aucun pays sortant de conflit armé n'a les moyens de supporter seul le coût de reconversion des combattants qui acceptent le désarmement pour retourner à la vie civile.

4. Associer tous les acteurs sociopolitiques à la recherche de solutions autres que militaires

Dans le principe de la gouvernance, le parlement traduit en loi et le Gouvernement exécute des politiques publiques conçues à un niveau conceptuel plus élevé. En temps normal, ces orientations stratégiques proviennent du programme politique de la formation politique qui accède au pouvoir par la voie des urnes.
Dans ce processus où la Transition ne bénéficie pas de cette machine prospective en amont, où l'ALT n'est pas élue, mais nommée et donc peu représentative du peuple, il nous parait indiqué de convoquer une concertation nationale représentative pour discuter des grandes questions nouvelles ou évolutives du pays, surtout relativement à la conduite de la guerre.

Cette concertation nationale devra regrouper des représentants de toutes les couches sociales (anciens, femmes, jeunes), des clergés religieux, de la chefferie traditionnelle, des institutions, de la presse, de la société civile y compris les syndicats, des organisations politiques, et avoir la lourde tâche de poser les problèmes en leurs termes réels. Les choix légitimés par ces représentants seront traduits par l'ALT en lois d'Etat pour donner des coudées franches aux gouvernants. Cela s'avère par exemple nécessaire pour décider ou non de dialoguer avec les groupes armés, d'élargir des combattants dans certaines conditions et dans ce cas, d'organiser leur désarmement, leur démobilisation et leur réinsertion. Autant de questions de fond qui doivent faire l'objet d'un large consensus et au besoin, du vote de lois organiques.

Un tel conclave doit être précédé d'une période d'accalmie sur le front militaire. C'est l'Etat qui doit donner le ton de cet appel au silence des armes, afin de donner une chance au dialogue.
Les civils et les militaires doivent se faire mutuellement confiance pour que chacun joue sa partition dans la lutte contre le terrorisme. Cette solidarité a manqué jusqu'à ce jour. Il n'est pas trop tard pour l'entreprendre.

5. Faire recours aux institutions de clémence pour les nécessités de la lutte contre le terrorisme

A ce jour, beaucoup de voix se sont élevées pour demander l'application de mesures de clémence en faveur de certains officiers et de moins gradés qui sont condamnés à des peines privatives de liberté. Pour les Justes, attachés au respect de l'Etat de droit, l'application de l'amnistie ou de la grâce présidentielle doit être exceptionnelle et justifiée par les nécessités.

Mais nous convenons que la situation sécuritaire du pays en est une et que les gouvernants de la Transition doivent pour cela se pencher sur les possibilités d'appliquer certaines de ces mesures de clémence afin de permettre à ces personnalités d'apporter leurs expertises à la lutte contre le terrorisme.

La mobilisation générale décrétée par le Président de la Transition n'est rien d'autre qu'une mesure exceptionnelle justifiée par les nécessités de cette lutte. Si la mise en œuvre de l'amnistie nécessite des procédures complexes, la grâce présidentielle se fait en procédure simplifiée et permet au Président du Faso de supprimer ou de réduire la peine d'un condamné, sans avoir à justifier sa décision d'accorder ou de refuser la grâce sur le plan formel. Mais dans la pratique, la concertation entre pouvoirs constitutionnel est toujours indiquée.

6. Veiller au maintien des équilibres entre les pouvoirs dans la réforme constitutionnelle envisagée

La réforme en cours visant à doter le pays d'une nouvelle constitution ne doit pas aboutir à la remise en cause des principes démocratiques par la suppression des interactions qui assurent l'équilibre entre les pouvoirs constitutionnels. Autrement, la Transition aura semé de nouveaux germes d'instabilité politique au Burkina Faso pour de longues années.

CONCLUSION

En tant que légalistes, les Justes sont attachés à la République et à l'Etat de droit, la Constitution en boussole. Nos analyses et propositions peuvent paraitre tranchantes sur certains aspects. Mais elles sont l'expression de notre volonté réelle de contribuer à la réflexion pour une sortie de crise sans faux-fuyants.

Cette rigueur est d'autant indiquée que les solutions d'aujourd'hui peuvent ne plus être d'actualité demain, tout comme les propositions non prises en compte aux premières heures du terrorisme dans notre pays ne peuvent plus éteindre le feu de nos jours.

Ouagadougou, le 22 mai 2023

Pour la Plateforme

Traoré Amadoun
Dr François Kaboré
Mme Barry Mariam
Yaméogo Noël

Categories: Afrique

Journée nationale de jeûne et de prières : A Dédougou, on a prié pour que les armes se taisent à jamais

Tue, 23/05/2023 - 00:20

Les coutumiers et les religieux de la ville de Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun, ont répondu à l'appel des plus hautes autorités, invitant à des actions de prières et de jeûne pour le retour de la paix au Burkina Faso, ce samedi 20 mai 2023.

Ils se sont retrouvés au gouvernorat de Dédougou pour rompre le jeûne et supplier le créateur suprême de tendre sa main pacificatrice sur le Burkina Faso, menacé de toutes parts par le péril terroriste. La rupture du jeûne s'est déroulée en présence des autorités administratives, avec le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun en tête. Les communautés coutumières et religieuses se sont, à cette occasion, succédé à la tribune qui pour invoquer les ancêtres, qui pour implorer Dieu. Les notabilités ont rivalisé d'actions spirituelles pour demander à Dieu de répandre la paix, la stabilité et la quiétude sur toute l'étendue du territoire burkinabè.

Les catholiques ont prié pour que les armes se taisent à jamais.

Action militaire et spiritualité comme solutions

Bien avant ces retrouvailles inhabituelles, la journée du samedi 20 mai 2023 a été rythmée de prières, d'incantations et d'invocations en faveur de la paix au Burkina Faso, partout dans les chapelles, les mosquées et autres lieux de culte et d'adoration de la ville de Dédougou, selon Mgr Prosper Bonaventure Ky.
Porte-parole des coutumiers et des religieux, l'évêque du diocèse de Dédougou a affirmé que la solution au terrorisme n'est pas que militaire ; elle est aussi spirituelle. « Il faut bien sûr la défense militaire, mais il faut également la prière en se remettant entre les mains de Dieu, en demandant à Dieu que sa volonté soit faite », a-t-il soutenu, avant de préciser que la kalachnikov du croyant, c'est la prière.

Pour la paix, le pardon, la justice et l'amour, la communauté protestante a prié.

Cette journée, ajoute-t-il, est une interpellation à l'endroit de chaque Burkinabè à être artisan de cette paix tant recherchée. « Par le jeûne, chacun a essayé de se remettre en cause, chacun s'est interrogé sur l'avenir de cette nation », a laissé entente l'évêque. Par son agir quotidien, chaque citoyen doit se constituer en acteur de la défense du pays, en se comportant en homme honnête, pour le bien commun. Ainsi, chacun fera sa part de reconquête de la paix dans ce pays, foi de Mgr Prosper Bonaventure Ky.

Les musulmans ont récité des sourates et des versets coraniques pour implorer la clémence divine.

La foi et la croyance au cœur de la journée

Le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga, a relevé d'emblée que « nous avons un Dieu qui peut derechef mettre fin à cette série de fléaux auxquels nous sommes confrontés depuis des années et qui nous endeuillent ». L'esprit de la foi et de la croyance est donc au cœur de cette journée de jeûne et de prière, a insisté le gouverneur. « Nous avons observé cette journée pour demander à Dieu d'avoir pitié de nous, de faire sécher nos larmes et de restaurer tout ce que nous avons perdu durant ces années. Il s'est agi surtout de croire que Dieu va agir dans les jours à venir et le terrorisme sera une parenthèse pour le Burkina Faso », a-t-il imploré.

Babo Pierre Bassinga, gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun.

Faisant un rappel historique de l'avènement du phénomène terroriste dans la région de la Boucle du Mouhoun, le gouverneur a fait savoir que la région a enregistré sa première attaque en 2017. Depuis lors, les incidents sécuritaires se sont métastasés, provoquant à ce jour la mort de plus de 200 civils et environ 80 éléments des forces de défense et de sécurité. A ce lot macabre, il faut adjoindre la destruction de biens matériels et le déplacement de plusieurs milliers de personnes.

Autorités coutumières, religieuses, administratives et populations de Dédougou ont participé à la cérémonie de rupture de jeûne et de prières.

Yacouba SAMA

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Journée nationale de jeûne et prières pour la paix : Les chrétiens évangéliques de Koudougou ont répondu massivement à la convocation

Tue, 23/05/2023 - 00:15

A Koudougou, les fidèles chrétiens évangéliques comme un seul homme ont répondu à l'appel du gouvernement pour intercéder en faveur de la nation. Pendant 5 heures d'affilée, sans manger ni boire, les huit églises que regroupe la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) du Boulkiemdé ont prié pour la repentance, la restauration de la paix et de la sécurité, le retour des déplacés internes, le gouvernement et la bénédiction du pays.

Ce samedi 20 mai 2023, a été décrété sur toute l'étendue du territoire national, une journée de jeûne et prières pour la paix et la cohésion sociale au Burkina. Cette décision du gouvernement de la transition a été reçue d'une oreille favorable par de nombreux citoyens du Burkina Faso. A Koudougou, c'est à l'église centrale Jérusalem des Assemblées de Dieu que les fidèles chrétiens ont répondu à cette convocation solennelle.

Pasteur Issiaka Kaboré, secrétaire général de la FEME

Prières en faveur de la repentance, du gouvernement, de la restauration de la paix, de la sécurité, du retour des déplacés internes et de la prospérité du pays ont été, entre autres, les sujets de prière.

Dans son mot de bienvenue, le pasteur Issiaka Kaboré, secrétaire général de la FEME et pasteur de l'église de la Vie profonde a salué les autorités pour l'initiative. « L'appel du gouvernement est biblique, car même dans la Bible, certains rois sur leur trône on fait appel à Dieu pour des situations et Dieu a agi. C'est ce que notre président a compris et nous avons tous répondu car nous croyons que Dieu va nous exaucer », a-t-il dit. Aussi il a tenu à féliciter la forte mobilisation des fidèles chrétiens pour porter le Burkina Faso à Christ. « L'église était remplie et les gens ont prié sincèrement pendant 5 heures de temps sans relâche », assure-t-il.

Des prières de repentance pour le pays ont été élevées vers Dieu

Le passage de Jérémie 29 v7 a été lu par le pasteur Samuel Zongo de l'église AD Canaan dans son message d'exhortation. Il affirme que selon ce passage, tous les chrétiens évangéliques doivent rechercher le bien de la ville et prier l'Éternel en sa faveur.

Convaincu que la prière est la principale plateforme pour le salut du Burkina, le pasteur Rakiswendé Zongo, pasteur principal de l'église AD centrale de Koudougou croit fermement qu'à travers cette convocation solennelle, Dieu peut mettre fin à cette calamité. « Je crois fermement que notre Dieu est le Dieu de toute capacité, il peut mettre fin à tout ce qui se passe dans notre pays, il suffit seulement que son peuple ait foi en lui », clame-t-il. Il affirme par ailleurs être très satisfait de la mobilisation des différentes églises car selon lui cela démontre l'unité.

Pasteur Samuel Zongo de l'église AD Canaan

Même son de cloche chez le pasteur Alfred Ilboudo, coordonnateur provincial du district du Centre international d'évangélisation du Boulkiemdé qui accueille l'initiative avec une grande joie : « J'ai foi que cela va apporter une solution, une délivrance, une paix et une sécurité pour notre nation parce que c'est du jamais vu depuis que je suis dans la vie chrétienne ». Il a par ailleurs invité le peuple de Dieu à la mobilisation et à l'unité, car dit-il, « on ne peut pas aller en rangs dispersés dans ce monde pour réussir. Il faut que l'on oublie nos divergences, et qu'on se donne la main pour impacter ce monde ».

Rakiswendé Zongo, pasteur principal de l'église AD centrale

Et c'est main dans la main, que le peuple de Dieu a rendu grâce à Dieu pour l'exaucement des différentes prières montées vers lui. Rendez-vous a été pris très prochainement pour d'autres rencontres.

Prince Omar
Lefaso.net

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Burkina/Sécurité routière : Françoise Siambo est vainqueur de la 3e édition de « Je slam pour la sécurité routière »

Tue, 23/05/2023 - 00:10

L'agence de communication et d'étude pour le développement, Altitude a organisé ce dimanche 21 mai 2023 la 3e édition de « je slam pour la sécurité routière ». Six slameurs étaient en compétition. C'est le slam de Françoise Siambo, étudiante en première année de lettres modernes qui a conquis le jury.

Cette activité a pour objectif de sensibiliser la jeunesse sur la sécurité routière. « L'idée de la compétition est venue d'un constat. Nous avons remarqué qu'il y a beaucoup d'accidents de circulation. Et j'ai perdu un être cher à cause d'un accident de la circulation. Depuis lors, j'ai décidé d'apporter quelque chose en soutien à ce que les institutions comme l'ONASER et le ministère du Transport font déjà en initiant "je slam pour la sécurité routière », a indiqué le directeur général de l'agence de communication Altitude et promoteur de je slam pour la sécurité routière, Kevin Zongo.

Monsieur Zongo estime que le slam est une musique prisée par les jeunes. Par conséquent, il pense que le slam peut être un canal très important et efficace pour faire passer le message de sensibilisation.

Kevin Zongo, promoteur de "Je slam pour la sécurité routière"

Pour les éditions à venir le promoteur de « je slam pour la sécurité routière » veut étendre la sensibilisation à d'autres pays de la sous-région.

Le président du jury Wenceslas Ouédraogo a dit que le niveau de cette édition est moyen contrairement aux éditions précédentes. Il a par ailleurs invité les candidats à plus de lecture. Monsieur Ouédraogo leur a suggéré de se former en art oratoire.

La gagnante de cette troisième édition dit être heureuse. Pour elle, sa victoire est une grâce de Dieu. « J'ai participé plusieurs fois à des compétitions mais je ne gagnais pas. Cette victoire, je peux dire que c'est un miracle qui s'est opéré pour moi ce soir. Donc je rends grâce à Dieu », a laissé entendre Françoise Siambo. Elle compte prendre en compte les recommandations des membres du jury pour se perfectionner.

La gagnante de cette édition, Françoise Siambo

Le directeur général de L'ONASER, Evariste Meda, a invité les jeunes à avoir un comportement responsable et à sensibiliser leurs proches sur les comportements à risques en matière de circulation. « Nous devons tous œuvrer à mettre en alerte ce sens de responsabilité chez tous les usagers. Je voudrais que chacun de nous comprenne que notre comportement au quotidien sur la route n'est pas seulement une question de sécurité routière mais une question de sécurité publique », a signifié monsieur Meda.

Rama Diallo
Lefaso.net

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