Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a reçu en audience, ce mardi 3 octobre 2023, à Ouagadougou, une délégation de diplomates européens conduite par la Représentante spéciale de l'Union Européenne pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re. Cette rencontre a permis de passer en revue les différents domaines de coopération entre l'Union européenne et le Burkina Faso.
Lors des échanges, le Chef du Gouvernement a rappelé "la coopération harmonieuse" que le Burkina Faso entretient avec l'Union européenne.
« Nous avons toujours eu de bonnes relations avec l'Union européenne, contrairement à la France. Nous n'avions pas de bonnes relations avec la France parce que nous avons été colonisés par elle et qu'elle nous considère toujours comme sa colonie. Elle pense qu'elle doit toujours agir comme si nous étions encore ses colonies. Nous refusons cela. C'est à nous maintenant de définir notre vision. La France souhaite constamment nous maintenir sous sa domination et comme nous refusons cela, le Gouvernement français n'hésite pas à utiliser les institutions internationales pour entraver tous les projets en faveur du Burkina Faso. Si elle ne change pas, nos relations vont se détériorer, car nous sommes ici pour garantir notre pleine souveraineté et construire notre pays », a-t-il souligné.
Le Premier ministre s'est ensuite interrogé sur la nécessité de se précipiter pour organiser des élections :"nous en sommes à notre troisième Transition, depuis 2015. La question que nous nous posons est la suivante : comment instaurer la stabilité des institutions du Burkina Faso ? Faut-il se précipiter pour organiser des élections folkloriques pour plaire aux autres, au risque de voir le régime élu victime d'un coup d'État ? Ou devons-nous prendre le temps de poser les bases d'une société solide avant de tenir des élections ? C'est la question à laquelle nous sommes confrontés ».
Pour le Premier ministre, « il ne peut pas y avoir d'élection s'il n'y a pas de sécurité du territoire. » Il poursuit que " les populations doivent être libres de circuler, d'aller et venir, et les candidats aux élections doivent pouvoir faire campagne dans tout le pays. Nous devons réinstaller les électeurs et faire des listes électorales crédibles qui incluent tous les électeurs ».
Il a également expliqué la nécessité pour le Burkina Faso de se doter d'une nouvelle Constitution.
À entendre Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, c'est un impératif pour la refondation de la société burkinabè.
« Nous avons constaté que notre société est fragile. Nous avons donc besoin d'une organisation solide enracinée dans les structures de la société pour que les institutions soient fiables. C'est pourquoi nous voulons refonder notre Constitution. Très peu de gens se reconnaissent dans la Constitution actuelle, car elle est une copie conforme de la Constitution française, alors que nous ne sommes pas Français. Nous avons donc besoin d'une Constitution qui reflète notre histoire, notre culture et nos aspirations. Nous devons jeter les bases de l'écriture de cette Constitution qui définira de nouvelles institutions qui pourraient être différentes de celles qui existent actuellement », a expliqué le Premier ministre.
La Représentante spéciale de l'Union Européenne pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re, a exprimé, à sa sortie d'audience, le souhait que le Burkina Faso et l'Union européenne travaillent, de concert, sur des questions prioritaires.
« Il est important que l'Union européenne et le Burkina Faso collaborent pour résoudre des problèmes d'intérêt commun tels que la sécurité, la coopération au développement et surtout l'aide humanitaire », a-t-elle indiqué.
DCRP/Primature
La communauté Sant'Egidio a présenté ce jeudi 5 octobre 2023, l'ouvrage “Naître ne suffit pas- état civil et enfants invisibles en Afrique”. C'est un livre qui raconte l'histoire de nombreux enfants, mais aussi de jeunes et adultes, qui se retrouvent sans identité ni citoyenneté pour faire face à la vie.
Les enfants invisibles sont des enfants privés de leurs droits fondamentaux, à savoir celui d'avoir une identité reconnue, tel qu'inscrit dans la convention des droits de l'enfant. L'ouvrage “Naître ne suffit pas- état civil et enfants invisibles en Afrique”, parle de ces invisibles qui vivent sans exister officiellement.
L'ouvrage illustre la vie de certains enfants qui se voient refuser le droit d'avoir une identité à travers un acte de naissance. « C'est un ouvrage qui relate l'expérience de la communauté Sant'Egidio en matière d'état civil. Il s'adresse au citoyen lambda car il souhaite être lu par tous », a indiqué Colette Guebré, responsable du programme BRAVO au Burkina Faso.
Selon, le directeur général de la modernisation de l'état civil, Justin Omer Balima, l'enregistrement de l'état civil subit un certain nombre d'obstacles et ce livre est à saluer car il participe à mettre ces personnes invisibles en lumière.
Le livre est rédigé dans le cadre du programme Birth registration for all versus oblivion (BRAVO), qui promeut l'enregistrement de tous, surtout les enfants à la naissance. Il s'agit de participer à sensibiliser pour l'enregistrement des enfants à l'état civil. « C'est un engagement né dans la rue avec les enfants que nous avons rencontré qui sont en difficulté à cause du manque d'enregistrement d'état civil. Nous avons eu la possibilité de développer le programme en Afrique à partir du Burkina Faso », a expliqué Francesco Di Domenicantonio, membre du staff international du programme BRAVO.
Le livre de 202 pages a été coordonné par Adriana Gulotta et préfacé par Andréa Riccardi et est accessible au prix de 5 000 FCFA.
Le programme BRAVO travaille depuis 2009 au Burkina Faso à promouvoir l'enregistrement de toutes les personnes, en particulier les enfants à la naissance ou au cours de leurs premiers moments de vie. Il est présent dans quatre pays d'Afrique.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
L'Institut des sciences des sociétés (INSS) tient à Koudougou du 3 au 6 octobre 2023 un atelier de formation à la rédaction scientifique et à l'enquête de terrain. Objectif, accompagner les doctorants dans la rédaction de leurs articles scientifiques, leurs propositions de communication ainsi que leurs enquêtes de terrain.
Ils sont une vingtaine de doctorants à bénéficier de la formation à la rédaction scientifique et à l'enquête de terrain organisé par l'Institut des sciences des sociétés (INSS). Cette session se tient du 3 au 6 octobre 2023 à Koudougou et vise à outiller les doctorants engagés dans le cadre du projet de formation et de recherche « Journalisme, communication & Conflits ». C'est un projet financé par l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES) au Burkina Faso, porté par le Dr Lassané Yaméogo, chargé de recherche a l'INSS et coordinateur du projet de formation sud, certificat en journalisme communication et conflits. Selon lui, c'est dans le souci d'aider le doctorant à faire face aux difficultés rencontrées dans la collecte de données sur le terrain et au traitement des données que cette session de renforcement de capacités a été initiée.
Durant quatre jours, les participants seront à mesure de connaitre, entre autres, la politique et les outils de collecte et d'organisation des données pour la thèse de doctorat ; maîtriser les règles de rédaction scientifique ; le processus de publication scientifique et les principales règles éthiques en matière d'écriture et publication scientifique.
Ils sont deux formateurs qui auront la lourde charge d'apporter leur expertise sur le sujet. Il s'agit du Dr Zakaria Soré, sociologue à l'université Joseph Ki-Zerbo et du Pr Ludovic Kibora, anthropologue et directeur de l'INSS. Pour le Pr Kibora, cette formation est une opportunité pour les doctorants parce que, très souvent, ils ne profitent que des séminaires, et des conseils que prodiguent leurs encadreurs et ce n'est pas tous qui ont toujours la chance d'avoir des encadreurs, de pouvoir les voir de façon permanente.
« Des formations de ce genre sont très importantes parce que ce sont des formations en écriture scientifique et ce sont des formations qui permettent de savoir comment il faut cheminer lorsqu'on veut écrire sa thèse. Ce sont des formations qui sont l'occasion aussi d'échanger avec les pairs qui sont souvent avec d'autres doctorants qui ont eu d'autres expériences de terrain », précise-t-il, tout en relevant que sa tâche sera essentiellement de parler du terrain et de sa pratique lorsqu'on mène les enquêtes. Ce qu'il faut faire ; comment entrer dans le terrain ; quels sont les éléments dont il faut disposer pour ne pas tourner en rond ; et comment il faut capitaliser tout ce qu'on retrouve sur le terrain ; et enfin le transformer en écriture de sa thèse.
Les participants, sans langue de bois, n'ont pas manqué de montrer leur satisfaction de prendre part à cette formation. Selon Dieudonné Ouédraogo, ingénieur de recherche au département de linguistique et de langues nationales au sein de l'INSS, on ne finit pas d'apprendre et quand on est dans le monde de la recherche, on découvre toujours. « C'est une opportunité qui m'est offerte de profiter réellement des dernières connaissances en matière de communication gestion de crise apportées par des éminents professeurs », relève-t-il, tout en affirmant que c'est toujours très utile et édifiant d'acquérir des compétences sur le numérique et la communication sur plusieurs formes. Même son de cloche chez Salamata Konaté Sidibé, doctorante en 3e année de thèse. « Cette formation est capitale pour moi car nous avons besoin de maîtriser les techniques de rédaction scientifique pour pouvoir rédiger nos thèses, faire le terrain, collecter les données, traiter et les diffuser », dit-elle, tout en précisant que cette formation va changer la qualité de leurs productions scientifiques.
Selon Dr Yaméogo, c'est un projet qui est né du contexte sécuritaire. Car depuis 2019 il avait mené plusieurs études sur les thèmes « Radio diffusion et extrémisme violent » et « Média et conflit communautaire ». Ce qui lui a permis d'arriver à la conclusion qu'il faut renforcer les capacités des journalistes à pouvoir traiter convenablement et professionnellement les questions de conflits communautaires et inter communautaires ainsi que sécuritaires.
En rappel, le projet comporte deux volets. Celui de la recherche fondamentale qui permet de recruter et de former deux doctorants recrutés entièrement et payés par le projet. Le second volet porte sur une certification en journalisme, communication et conflits. Pour ce volet, l'institut a recruté depuis 2021 une première promotion de 16 journalistes, communicants, personnels de l'armée qui ont été formés à l'université Thomas Sankara sur journalisme, communication et conflits. A ce jour le projet compte deux promotions et d'ici la fin de l'année, la troisième sera recrutée avant de terminer avec la dernière promotion en 2025 pour clôturer le projet.
Quant aux conditions, il suffit d'être journaliste, communiquant, web activiste, influenceur, agent humanitaire, en gros être intéressé à des questions de conflits et de crises. Pour le niveau, il faut avoir au minimum le baccalauréat. Pour la composition du dossier, il faut une lettre de motivation, le curriculum-vitae, et l'acte de naissance ou l'extrait d'acte de naissance que vous déposez. Les frais de formations sont de 400 000 FCFA par participant pour trois mois.
Prince Omar
Lefaso.net
Attribué pendant plusieurs années au mathématicien grec Pythagore (580 av JC - 495 av. JC), le théorème de Pythagore daterait d'une époque bien plus ancienne, puisqu'il a été retrouvé sur une tablette d'argile babylonienne datant d'environ 1 800 à 1 600 ans avant notre ère.
La traduction d'une écriture cunéiforme dans une étude a montré que des mathématiciens bien plus anciens que le mathématicien grec connaissaient le théorème de Pythagore, même s'ils ne l'appelaient pas ainsi évidemment, ainsi que d'autres concepts mathématiques avancés.
« Il existe des preuves concrètes que le théorème de Pythagore a été découvert et prouvé par des mathématiciens babyloniens 1 000 ans avant la naissance de Pythagore », écrit le mathématicien Bruce Ratner dans une étude.
Lefaso.net
Source : caminteresse
A l'occasion de la 33e édition de la Journée Nationale de la Qualité (JNQ), placée sous le thème : ‘'Le management des risques et de la continuité d'activité pour une résilience de l'économie nationale ‘' et coorganisée par l'ABMAQ et l'ABNORM, je tiens à rendre un hommage appuyé à ces deux gardiens du temple de la Qualité, de la Normalisation et de la Métrologie dans notre cher pays, le Burkina Faso.
Je salue leur dévouement à revigorer le flambeau de la Culture Qualité au Burkina Faso. Ils ont une vision noble, le changement par la Culture Qualité, car c'est le pari d'un avenir prospère et conquérant. Leur courage et la justesse de la cause qu'ils promeuvent viendront à n'en point douter, à bout des obstacles structurels et organisationnels, assumés, vifs, cachés ou subtiles.
Je les félicite pour l'organisation des JNQ et surtout pour la pertinence du thème retenu qui met le doigt sur une des plaies dont souffre nos entreprises.
En effet, aujourd'hui plus que jamais, les entreprises sont exposées à des risques majeurs d'origines diverses (risques d'évènement naturels, cyber criminalités, risques politiques, risques de ressources humaines). Ces risques peuvent entrainer de véritables sinistres, aux conséquences gravissimes, voire définitives sur les missions et activités ; d'où, la nécessité de mettre en place un Système de Management des Risques (SMR) et un Plan de Continuité d'Activités (PCA), outils de Management Efficace (Management du risque selon la norme ISO 31000/V2019, Système de Management de la Continuité d'Activités selon la norme ISO 22301/V2019)."La Continuité d'Activité est une philosophie d'Entreprise qui consiste à préparer la guerre en temps de paix".
Dans chaque entreprise, quel que soit le secteur d'activité ou la taille, nous devons identifier les processus opérationnels critiques. Car, si ses processus sont perturbés, interrompus ou empêchés par des évènements extrêmes, notre entreprise pourrait être mise en péril. Pour ainsi garantir la fonctionnalité de ces processus opérationnels critiques, nous devons maintenir les opérations quotidiennes pendant ou après un évènement menaçant, d'où l'objectif et l'avantage de la maîtrise du Management des risques et du Système de Management du Plan de Continuité d'Activités .
"Malgré toute la prévoyance et la planification, une urgence ou une crise survient généralement de manière soudaine et inattendue", et pourrait affecter tôt ou tard notre entreprise. Celles qui réussissent durablement ont généralement mise en place un SMR et un PCA. Les dirigeants/responsables d'entreprise, artisans, commerçants professions libérales doivent donc savoir comment faire face à une crise majeure afin d'assurer la continuité de leurs activités.
La mise en place d'un SMR et d'un PCA s'avère crucial pour toute entreprise. Idéalement, le SMR et le PCA sont gérés par un comité/une cellule dédiée qui supervise la mise en place et assure la mise en œuvre de ces outils en cas de crise. Cependant, si la taille de l'entreprise ne permet pas une telle organisation, le SMR et le PCA méritent d'être intégrés dans le système de management pour aider l'entreprise à se structurer pour mieux faire face aux crises.
A travers ce thème, c'est le fondement même de nos entreprises et la résilience à notre économie nationale qui sont questionnés car le Management des risques et le plan de continuité d'activité sont la ligne de vie des entreprises dans un contexte de crise. En effet, si nous voulons un Etat fort, avec une économie prospère pour la satisfaction de tous, le management des risques intégrant un plan de continuité d'activités est la seule voie à suivre. En revanche, si nous optons pour une ‘'jungle'', une ‘'pagaille'', une ‘'douce anarchie accommodante'' avec l'équilibre précaire qui s'y prête, notre réveil sera brutal et douloureux. On ne peut, ni ne doit jouer l'avenir d'une entreprise, voire d'une Nation à pile ou face au bord d'un gouffre anéantissant. Du reste, la triste et macabre actualité dans laquelle nos entreprises sont impactées et dans laquelle nous vivons des cauchemars éveillés depuis la crise sécuritaire, n'est-elle pas en partie due à la non-maîtrise de la gestion des risques et à la méconnaissance du Plan de Continuité d'Activité ?
Chers gardiens du temple, la tâche est noble de justesse, mais le défi est immense et demande des efforts colossaux et surtout un accompagnement de nos gouvernants. Alors, point de résignation car, rien ne peut se réaliser en un jour. En effet, même Dieu, le Maître de l'Univers a créé son Œuvre en sept (7) jours. Et, le temps de Dieu n'étant pas celui des Hommes, je vous souhaite du courage, de la patience et bon vent.
Tout est Question de Qualité !
Tout est Question de Management !
Tout est Question de Leadership !
Tout est Question de Culture Qualité !
Tout est Question de Culture d'Entreprise !
Adoptons la Culture Qualité au Quotidien !
Exigeons toujours la Qualité et Soyons toujours dans les Normes !
Dr BOUGOUMA Edith Christiane
Pharm.D, PhD. en Santé Publique et Microbiologie
(Certifié en Qualité-Santé- Sécurité-Environnement
et Management des Risques
BECqualityculture@gmail.com
Le jugement du dossier dit "Charbon fin", rouvert ce jeudi 5 octobre 2023, au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga1, a frôlé un renvoi avant d'être retenu pour être jugé ce jour.
Deux comparants (Sawadogo Abdoul Abass et Ramdé Pascal) n'ont pas été cités dans les délais à comparaître. Un motif brandi par la défense pour demander le renvoi du dossier conformément au code de procédures pénales pour préparer convenablement la défense de ces derniers.
A écouter Me Salembéré de la défense, ces deux comparants ont été irrégulièrement cités parce que la loi dit qu'il devraient l'être 5 jours avant la date de la comparution.
Pire, poursuit-il, Sawadogo Abdoul Abass et Ramdé Pascal ont été informés a comparaître via WhatsApp. "Depuis quand on convoque des prévenus via WhatsApp ?", interroge la défense.
Des explications du ministère public, même si ces derniers n'ont pas été cités à comparaître, du moment où ils sont présents à l'audience, parce qu'effectivement ils sont là, c'est déjà une citation a comparaître. Par conséquent, la requête de la défense ne tiendrait pas selon le parquet.
Le parquet ajoute que les prévenus de même que leurs conseils connaissent très bien le dossier, qui date de depuis 2019, et le dossier n'a pas changé. C'est le même depuis 2019 et les résultats des expertises reçus en juin 2022, ont été communiqués à toutes les parties.
Après ces débats contradictoires des différentes parties, qui ont duré plus d'une heure, le juge a finalement décidé que le dossier peut-être retenu pour être jugé ce jeudi 5 octobre 2023, parce que tous les prévenus sont là. Il en est de même pour les témoins.
A la barre, le représentant de la société IAMGOLD Essakane SA, Cheick Tidiane Barry ne reconnaît pas les charges retenues contre la société. Ces charges sont entre autres, fraude en matière de commercialisation d'or et des autres substances précieuses, exportation illégale de déchets dangereux, blanchiment de capitaux, faux en écriture privée de commerce, usage de faux en écriture privée de commerce.
Lefaso.net
L'Association art et culture a donné le top départ de la 3e édition de la Biennale internationale de la sculpture de Ouagadougou (BISO) dans la soirée de ce mercredi 4 octobre 2023, à Ouagadougou. Le ton a été donné par un vernissage d'une vingtaine d'artistes venus d'Afrique et de la diaspora. Cette édition se tient sous le thème : « Feu des origines ».
C'est parti pour la 3e édition de la BISO sous le thème : « Feu des origines ». Un vernissage d'une vingtaine d'artistes venus d'Afrique et de la diaspora a marqué le début de cette édition. Ces artistes ont présenté leurs créations après plus de 4 semaines de résidence. Ils ont travaillé à partir de matériaux locaux dans un échange unique d'expérience et de savoir-faire pour la création d'œuvres uniques.
Le thème de cette édition, inspiré du roman du Congolais Emmanuel Dongala, qui retrace l'histoire du Congo, de l'avis de Nyaba Léon Ouédraogo, président de l'Association art et culture, structure porteuse de la BISO, a été choisie pour inviter à aller à l'essentiel. L'essentiel pour lui, c'est le pays, la mémoire et la famille. Prenant la parole, il a remercié tous ceux, qui, pendant ces résidences, ont soutenu les artistes dans les instances de création.
L'Association art et culture est l'un des bénéficiaires du 2e appel à projets du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) dans le cadre du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAICGC), avec le soutien de l'UE. L'Association a été financé à plus de 29 millions de francs CFA dont une subvention du FDCT de plus de 25 millions de francs CFA pour la mise en œuvre de ce projet intitulé « Compétence croisée ».
De ce fait, la directrice générale du FDCT, Fiohan Caryne Traoré, a félicité les initiateurs pour la pertinence du projet qui entre en droite ligne avec les objectifs du PAIGC. Car il permet la création d'œuvres, la professionnalisation des artistes plasticiens, le partage d'expérience entre les artistes ainsi que la mise en marché des produits et services culturels issus de cette résidence. Le représentant de l'UE a indiqué que la BISO fait partie des 187 projets soutenus par l'UE dans le cadre de la PAIGC. Ce programme, a-t-il précisé, vise à améliorer la création d'emplois dans les thématiques prioritaires telles que l'artisanat d'art et les arts appliqués grâce à la professionnalisation des acteurs culturels dans la création d'œuvres.
Le représentant du ministre en charge de la culture, Yacouba Bonkoungou, avant de donner le top départ de la BISO, acte 3, a reconnu que la BISO, première biennale dédiée à la sculpture contemporaine sur le continent africain, attire aujourd'hui, et malgré le contexte sécuritaire difficile, de nombreux professionnels et sympathisants d'horizons divers pour célébrer l'art et la culture. « Le ministère de la Culture demeure sensible à de telles initiatives qui contribuent à l'atteinte de ses objectifs stratégiques. En ce qui concerne la structure art et culture, j'exprime ma satisfaction pour l'engagement, l'ingéniosité et le professionnalisme qui entoure ses différents projets », a-t-il félicite.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
A l'occasion de la Journée mondiale des enseignants, commémorée chaque 5 Octobre, les ministres en charge de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, dans une adresse conjointe, rendent hommage aux acteurs de l'éducation. Ils reviennent sur l'importance de développer une éducation inclusive, efficace et de qualité, pour contribuer à former des citoyens à même de contribuer significativement au développement endogène du Burkina Faso. Les détails dans la déclaration ci-après.
Adresse des Ministres en charge de l'Education nationale
et de l'Enseignement supérieur
Chers membres de la Communauté éducative nationale ;
Chères enseignantes, chers enseignants.
La Journée mondiale des Enseignant(e)s, célébrée le 05 octobre de chaque année depuis 1994, est une occasion unique pour sensibiliser à l'importance et au rôle des enseignant(e)s dans le système éducatif.
Célébrée conjointement par l'UNESCO, l'Organisation internationale du Travail (OIT) et l'Internationale de l'Education (IE), elle donne l'opportunité de rappeler l'action éducative, positive et transformatrice des enseignant(e)s sur l'enfant et la société, et la façon de les soutenir, afin qu'ils/elles déploient de façon optimale leur talent et leur vocation.
En rappel, l'édition de 2023 est célébrée autour du thème suivant : « Les enseignant(e)s dont nous avons besoin pour l'éducation que nous souhaitons : l'impératif mondial de remédier à la pénurie d'enseignants ».
En choisissant ce thème, les institutions organisatrices ont voulu interpeller les Gouvernements du monde, sur la nécessité de rendre la profession enseignante plus attrayante et valorisée, dans le sens de susciter de nombreuses vocations parmi les jeunes intellectuels engagés pour la cause de l'Education, à l'effet d'accroitre en quantité et en qualité, le nombre d'enseignant(e)s partout où le besoin se trouve et de résorber de facto la question de la pénurie.
Chères enseignantes, chers enseignants.
Une sagesse universelle nous enseigne votre grandeur : « si tes projets portent à un an, plante du riz, à vingt ans, plante un arbre, à plus d'un siècle développe des hommes. » Eduquer les hommes quelle ambition ! quelle noblesse !
Tous autant que nous sommes, Educateurs, médecins, ingénieurs, chefs d'entreprises, producteurs agricoles, artisans, grands commis de l'Etat, nous devons notre devenir à nos enseignant(e)s. Mais quelle magie doivent-ils/elles opérer pour faire de cet enfant innocent, de cette cellule souche sociale, un homme ou une femme qui compte pour sa famille, sa communauté et son pays ? Et quelle souffrance doivent-ils/elles endurer pendant neuf mois chaque année, telle l'épreuve d'un accouchement, et ce pendant des années, pour former les enfants de la Nation ?
Nous voudrions en ce jour spécial qui vous est dédié, vous rendre un vibrant hommage pour ce que vous êtes, pour ce que vous faites et pour ce que vous continuerez de faire pour l'humanité, en dépit des dures conditions de travail dans lesquelles vous exercez ce beau métier.
En ce jour 5 octobre 2023, nous avons une pensée particulière pour les enseignant(e)s qui sont dans les localités les plus reculées, sans eau potable, sans électricité, sans loisirs, sans les petites commodités de la ville.
Nous mesurons encore davantage la souffrance des enseignant(e)s, qui assument leur sacerdoce dans des zones d'insécurité. Une belle maxime résume parfaitement le sens de ce sacerdoce : « l'enseignant(e) c'est comme une bougie qui se consume pour éclairer la vie des autres ».
Chères enseignantes, chers enseignants,
La condition du personnel enseignant fait l'objet d'une réelle préoccupation, au point que le 5 octobre 1966, l'UNESCO, en coopération avec l'OIT a adopté, dans le cadre d'une conférence intergouvernementale spéciale organisée à Paris, un ensemble de directives important visant à améliorer la condition du personnel enseignant au profit de la qualité de l'éducation.
Au Burkina Faso, nous faisons de notre mieux pour créer les conditions de l'épanouissement de l'enseignant(e). En ce moment, de grands efforts sont faits pour résorber la dette sociale, notamment au niveau de l'Education nationale. Avec la récente opération « casiers vides », je me réjouis de vous annoncer que plus de 90% des dossiers sont traités et de nombreux enseignant(e)s ont pu constater ou constateront l'incidence financière sur leurs bulletins de salaires.
La mise en œuvre du statut valorisant de l'Education nationale connait également de nouvelles avancées avec le reclassement de 27 434 agents ex-IAC et IC en A3 : cela représente une incidence financière de 12 175 344 884 sur le budget de l'Etat.
Au niveau de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, les enseignant(e)s n'ont pas besoin de test de reclassement comme cela se fait dans d'autres pays. En lieu et place d'un test de reclassement, la nomination et le reclassement des admis au CAMES est désormais systématique. Les enseignants-chercheurs bénéficient également de frais de voyage d'études et l'octroi de primes de recherche. Ces actions leur permettent de produire et de monter en grade supérieur au CAMES.
A tout le personnel enseignant de l'éducation du préscolaire, du primaire, du post-primaire, du secondaire, du supérieur et de la recherche, nous voudrions ici rassurer que nous ne ménagerons aucun effort pour que vous puissiez rendre à l'éducation le meilleur de vous-mêmes. Certaines de vos attentes légitimes, résident dans la relecture de certains décrets. A cet effet, nous allons entreprendre dans ce sens des démarches auprès des ministères en charge de la Fonction publique et des Finances.
Chères enseignantes, chers enseignants,
Le Ministère de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales et le Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation sont engagés à relever un grand challenge et nous devons le porter ensemble.
Il s'agit de développer une éducation inclusive, efficace et de qualité, pour contribuer à former des citoyens à même de contribuer significativement au développement endogène du Burkina Faso, et ceci dans un contexte de défis sécuritaire et humanitaire. L'Education en Situation d'Urgence nous impose l'impératif d'être inventifs et engagés pour assurer la continuité éducative sur l'étendue du territoire national.
Aussi je vous invite à être les modèles dont nous avons besoin pour l'éducation que nous souhaitons. Vous devez continuer d'être des solutions pour une école résiliente.
Bonne célébration de la Journée mondiale des Enseignant (e)s !
Dieu bénisse et protège le Burkina Faso !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Les Ministres en charge de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur
Selon deux arrêtés dont la rédaction de Lefaso.net a obtenu copie, une dizaine de militaires sont suspendus d'emploi « en application des dispositions de l'article 112 de la loi n°038-2016/AN du 24 novembre 2016 portant statut général des personnels des Forces armées nationales ».
Les documents sont signés par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Colonel-major Kassoum Coulibaly, à la date du 4 octobre 2023.
Pour les officiers, ils sont huit. Il s'agit de trois lieutenants-colonels, quatre commandants et un colonel. Quant aux sous-officiers, ce sont deux adjudants et un sergent-chef.
Sur les copies des arrêtés, les motifs des suspensions ne sont pas mentionnés.
Il faut signaler qu'à cette même date, le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a nommé le Lieutenant-colonel Kouagri Natama au poste de Chef d'état-major de la gendarmerie nationale (CEMGN), en remplacement du Lieutenant-colonel Évrard Somda.
Lefaso.net
Le Bureau national (BN) du Syndicat des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA) a le profond regret de vous annoncer le décès ce lundi 2 octobre 2023 du camarade LENGANI Adama.
Premier néphrologue du pays et Pr titulaire de Néphrologie, le camarade fut un militant de première heure et un des bâtisseurs du SYNTSHA. Dans ces circonstances particulièrement douloureuses, au nom des militants et sympathisants de notre syndicat, le BN présente ses condoléances les plus attristées aux familles biologique, professionnelle et syndicale du camarade, aux parents, proches et amis.
Le BN invite les camarades à se mobiliser pour rendre un vibrant hommage au camarade LENGANI Adama selon le programme des obsèques ci-dessous :
Jeudi 5 octobre 2023
20h00 : Lecture du coran à la famille mortuaire sise à la Patte d'Oie ;
Vendredi 6 octobre 2023
8h00 : Levée de la dépouille à la morgue du CHU de Tengandogo ;
10h00 : Cérémonie d'hommage de la communauté universitaire à l'Amphithéâtre Hilaire TIENDREBEOGO de l'UFR/SDS de l'Université Joseph Ki-Zerbo ;
12h00 : Retour de la dépouille à la famille mortuaire sise à la Patte d'Oie ;
18h00 : Dernier hommage à la famille mortuaire sise à la Patte d'Oie ;
samedi 7 octobre 2023
6h00 : Départ de Ouagadougou pour l'inhumation à Garango ;
14h00 : Inhumation à Garango ;
Dimanche 15 octobre 2023
9h00 : Doua à la famille mortuaire sise à la Patte d'Oie .
Camarade LENGANI Adama, repose en paix !
Bernard SANON
Secrétaire Général
La grande famille SOUBEIGA à Yantenga, Diabo, Fada N'gourma, Ouagadougou, Kompienga, Abidjan, en France et alliées ;
Monsieur Lazare SOUBEIGA, Administrateur civil a la retraite ;
Les familles KIEMA, YOUGBARE, LANKOUANDE, YONI, MOYENGA à Diabo, Fada N'Gourma à Ouagadougou.
Sa Majesté Naaba Sanem, Chef du Canton de Pissila
Monsieur OUEDRAOGO Robila, Patriarche de Pissila
Les grandes familles OUEDRAOGO à Pissila, Bobo-Dioulasso, Kaya, Koudougou, Ouagadougou et alliées.
Monsieur OUEDRAOGO Maurice, professeur à la retraite à Kaya et Madame OUEDRAOGO née DIANDE Absétou
Les familles alliées OUEDRAOGO, SONGZABRE, TAPSOBA, TARBAGDO, KABRE, ZANZE
Les frères, sœur, les enfants, les cousins, cousines, neveux, nièces,
Monsieur SOUBEAGA W. Serge Administrateur civil et les enfants Chrissie, Yohan
Adressent leurs sincères remerciements pour vos nombreuses marques de compassion, de solidarité, de prières et de soutiens multiformes lors du rappel à Dieu le vendredi 29 septembre 2023 et de l'inhumation le 02 octobre 2023 à Ouagadougou de leur fille, sœur, mère et épouse.
Madame SOUBEAGA née OUEDRAOGO P. Marthe Marie
Les remerciements vont à l'endroit des différentes familles, belles familles, des voisins, la CCB Saint Gabriel, des collègues de service, des amis et de toutes les connaissances.
Les familles se gardent de citer des noms de peur d'en oublier.
Que Dieu, dans sa miséricorde comble chacun au-delà de ses attentes
Que par la Miséricorde de Dieu, l'âme de Marthe Marie repose en paix !
Union de prières.
Les grandes familles KI, TOE, PARE, PANGUINE à Toma, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Côte d'Ivoire ;
Les familles alliées : SANOU, YARO, BERE, KABORE, GANSONRE, SANKARA, SOW, TRAORE, DAKOURE et DALA ;
La veuve : KI Sophie ;
Les frères, sœurs, cousins, cousines, neveux, nièces du défunt ;
Les enfants : Roland, Clarice, Paul, Josiane, Nina, Flora et Carine ;
Les petits enfants : Grâce, Kétura, Samuel, Arnaud et Kenza
Profondément touchés par les nombreuses marques de sympathie, de solidarité, de prières et de soutiens multiformes lors de la maladie, du décès le 20 septembre 2023, suivi du transfert de la dépouille le 21 septembre 2023 et de l'inhumation le 22 septembre 2023 au cimetière municipal de Toma de leur fils, frère, époux, père, cousin, oncle, beau-frère, beau-père, grand-père, arrière-grand-père
Bruno KI
Précédemment Technicien de Laboratoire à la retraite
Réitèrent leurs sincères remerciements et expriment leur profonde gratitude à toutes et à tous pour ces différentes marques de sympathie et soutiens multiformes témoignés à leur égard lors de cette douloureuse épreuve.
Ils se réservent de citer des noms de peur d'en oublier. Que le Dieu Tout Puissant dans son infini bonté récompense tout un chacun au centuple de ses bienfaits.
Ils informent par ailleurs, que les funérailles chrétiennes et traditionnelles sont prévues pour se tenir le 27 janvier 2024 à Toma.
Union de prière !
Le ministre de l'éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, André Ouédraogo, et son homologue de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Pr Adjima Thiombiano, ont, en compagnie d'autres personnalités, dont le président de l'Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougouma, officiellement lancé la rentrée scolaire 2023-2024. Nul besoin de rappeler les énormes défis à relever par l'ensemble des acteurs dans le contexte actuel du pays, et dans un secteur qui, même en temps normal, brille par les difficultés y inhérentes. C'est pourquoi il faut souhaiter qu'on ne se comporte pas à en rajouter. Autrement dit, il faut interpeller les uns et les autres sur ces pratiques à la fois dégradantes et nuisibles vis-à-vis de ces élèves du primaire.
Parmi ces pratiques à bannir envers les élèves du primaire, les tout-petits, il y a les mobilisations dont ils sont l'objet pour servir de décor aux cérémonies.
A titre d'exemple, et pour ne prendre prétexte que de ce dernier en date (c'était au cours de l'année scolaire précédente), l'on a assisté, dans une localité située à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, à cette cérémonie de remise d'infrastructures sociales de base par une organisation de coopération pour le développement. Pour une cérémonie annoncée pour 10h, les élèves (du primaire) étaient là, à l'espace dédié à la cérémonie, depuis 7h. Sous la canicule, plaqués au sol et soumis à tous les mouvements de déplacements et de replacements, aux menaces des organisateurs et mobilisateurs pour soit leur demander le silence, de bien s'asseoir, de changer de place ou encore de se tenir dans telle ou telle autre position.
Pendant ce temps, les invités arrivent au compte-goutte pour attendre en dernière position les autorités. Celles-ci sont composées d'officiels, c'est-à-dire de représentants de l'Etat dans la région, aux côtés des responsables de l'organisation bienfaitrice. La cérémonie va finalement démarrer peu avant 11h. Comme cela est de coutume sous ces cieux du Burkina, elle est faite de nombreux discours en français, traduits ensuite en langues nationales, et avec des intermèdes de prestations artistiques.
Pendant que même ceux qui sont sous les tentes, les privilégiés donc, manifestent leur impatience de voir terminer vite la cérémonie pour quitter la chaleur, les enfants, eux, sont toujours assis, coincés entre eux, les yeux hagards rivés sur « ces grands types et femmes » qui défilent au pupitre. Pire, si ce n'est le MC (Maître de cérémonie) qui leur intime à chaque mot d'une autorité au micro, l'ordre d'applaudir, c'est le chargé de mobilisation qui donne le ton des applaudissements à ces enfants. Certains mobilisateurs ne se gênent même pas de les menacer d'« applaudir plus fort, plus fort ! ».
Pour revenir au présent exemple, la cérémonie a pris fin ce jour-là, peu après 13h. Quelques minutes de coupure de ruban devant ces infrastructures, puis les invités se dirigent vers le « rafraîchissement », laissant derrière eux, cette foule d'enfants qu'ils sont pourtant censés protéger, au propre comme au figuré.
Dans la société africaine, la logique voudrait d'ailleurs que l'adulte laisse le peu de nourriture disponible à l'enfant, s'il n'y en a pas pour tous. Mais bref, ici, seuls les privilégiés ont accès à ces rafraîchissements dans des éclats de rires autour des cuisses de poulet, des brochettes, des plats de résistance … Les enfants qui ont servi de faire-valoir à la cérémonie, on s'en fout ! Ils ont perdu leurs heures de cours, ont été exposés aux mauvaises conditions (soleil, poussière et autres saletés…). Dans les localités qui accueillent fréquemment ce genre de cérémonies, tant pis pour l'école des enfants !
Cet exemple est très loin d'être un cas isolé. La pratique est tellement courante, qu'elle passe dans bien des cas inaperçue, tant c'est devenu chose normale ! Faut-il s'en accommoder ? Certainement, pas ! Il faut la combattre, sans concession, et avec, tout autre agissement qui n'entre pas dans l'intérêt des enfants, de l'école, et qui vise uniquement à servir des intérêts immédiats, ou à venir, d'organisations, d'institutions, de personnalités.
Néanmoins, il faut relever au passage que ces pratiques ne sont pas forcement du fait des autorités et/ou responsables des organisations et personnalités donatrices, ils sont dans certains cas mis face au fait accompli ou ne semblent pas parfois mesurer la portée de tels agissements. Il leur appartient donc de veiller sur ces aspects, de redoubler d'efforts car ce sont leurs images qui sont en jeu. Il y a des cérémonies pour lesquelles de telles mobilisations même ne peuvent s'expliquer. Si besoin de mobilisation il y a, il serait judicieux de se limiter aux adultes, et surtout d'épargner ces enfants du primaire qui ne comprennent rien d'ailleurs à ce type de cérémonie.
En ces temps où les cérémonies de remise de vivres et de fournitures scolaires aux populations sont fréquentes, c'est une très bonne chose que la solidarité, surtout avec les personnes vulnérables, se raffermisse, il faut veiller à ce que les actes qu'on pose dans ce sens ne viennent pas nuire. On peut aller à l'essentiel. Et justement, parce que ces dons sont des actes nobles, ils doivent se faire avec le moins de désagréments et de dérangements pour notamment les bénéficiaires.
Le ministre de l'éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, en premier, qui abat un travail énorme, doit sévir sur ces aspects et attirer l'attention de ses démembrements par rapport à ces méfaits. Le thème de cette année, c'est la « Contribution de la communauté éducative à la culture de la paix, de la citoyenneté et à la cohésion sociale ». Il est évocateur, et un tel idéal ne devra s'incarner en piétinant certaines valeurs de bon sens, voire de droits fondamentaux.
Chaque personnalité ayant assisté au lancement de cette rentrée est donc particulièrement interpellée pour aider à la sensibilisation autour du sujet. Le président de l'ALT (Assemblée législative de transition), Dr Ousmane Bougouma, pourrait recommander à ses collègues députés de non seulement être des acteurs de sensibilisation dans ce sens (ça va aider de nombreux élèves, rendre service à l'éducation), mais aussi pour qu'ils évitent, eux qui organisent auprès des populations, des cérémonies de dons ou de "redevabilité", de tomber, d'une manière ou d'une autre, dans de telles pratiques aussi dégradantes que nuisibles.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
« Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui travaillent à la paix », disent les saintes écritures. Cette citation pleine de sens représente toute la vision d'une véritable assoiffée de paix et de justice pour sa patrie. Son pays est le Burkina Faso, confronté aux affres du terrorisme depuis maintenant près d'une décennie. Elle, c'est Téné Thérèse Hien/Soma, une fervente combattante de l'injustice et de l'iniquité. Portrait !
À l'image d'un combattant déterminé à se battre contre vents et marrées jusqu'à la dernière goutte de son sang, Téné Hien se réveille chaque matin avec sa puissante arme pour apporter sa pierre à la restauration de la paix au pays des hommes intègres. Cette arme, c'est la Communication non violente (CNV) dont elle fait usage pour apaiser les cœurs et les esprits autour d'elle.
Enseignante de profession, face à la récurrence des violences en milieu scolaire (agressions verbales et physiques à l'issue desquelles interviennent parfois certaines armes), Téné Hien s'est engagée à enseigner la CNV aux élèves du Cours moyen 1ère et 2e année (CM1 et CM2) depuis 2012. Cette conviction inébranlable, lui est survenue après s'être plongée dans l'univers de la communication non violente à travers l'ouvrage « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) : Introduction à la communication non violente ».
Cette œuvre littéraire de Marshall Rosenberg, un psychologue américain, formateur et auteur renommé pour son développement de la CNV, a créé un véritable déclic dans le parcours de Téné Hien.
Et depuis, se sont enchaînées les formations et conférences qu'elle anime dans le cadre de la paix et la cohésion sociale. C'est ainsi qu'elle prend pleinement conscience de l'impact que peut avoir les mots sur les personnes. Car aussi bien qu'ils sont capables de construire, les mots sont facteurs de destruction dans bien des cas. En témoigne cet extrait biblique « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue »., illustre-t-elle.
L'histoire du jeune Cissao
L'une des histoires qui l'a le plus marquée est celle du jeune Cissao, que Téné dit avoir rencontré au Sénégal dans le cadre d'une formation sur la CNV. « Cissao a perdu des parents dans la guerre en Casamance. Il m'a dit que c'est une forte douleur de voir les siens baigner dans leur sang sous son regard impuissant. Les gens disaient qu'une fois avoir croisé le regard de Cissao, il fallait du courage pour le regarder de nouveau. Tant son visage exprimait la haine et la violence, au point qu'il avait les yeux rouges. Cissao pouvait pour un oui ou un non te poignarder », relate-t-elle.
Malgré l'homme amer et agressif qu'était devenu Cissao, Téné explique que les formatrices en communication non violente du Sénégal ont dû mettre les bouchées doubles pour le transformer. Aujourd'hui, c'est une personne aimable et inoffensive, témoigne-t-elle, pour l'avoir connu en 2023.
Éprise de compassion et du bien-être pour son prochain, Téné s'est alors investie à transformer ces élèves jadis dominés par la haine et la violence, en des personnes courtoises, respectueuses, dotées de bon sens et de valeurs. En traitant tout le monde avec respect et sans discrimination aucune, elle est parvenue à toucher bien plus que des élèves par ses actes empreints d'amour.
« Marshall Rosenberg a défini une autre forme de communication, celle de l'écoute qui favorise l'élan du cœur, nous relie à nous-mêmes, laissant libre cours à notre bienveillance naturelle. Elle permet de s'exprimer avec authenticité, tout en prenant soin de l'autre, dans le respect de sa dignité humaine », donne-t-elle ainsi un aperçu de la communication non violente.
L'expérience réussie de la CNV en milieu scolaire
Il s'établit alors clairement, pour madame Hien, que la communauté éducative à la croisée des chemins, s'interroge sur les moyens à mettre en œuvre pour lutter et prévenir les violences en milieu scolaire. « Les résultats concluants de deux projets exécutés dans l'école de Zongo Nabitenga, m'ont convaincue de l'impérieuse nécessité de vulgariser l'approche de la CNV dans les écoles. Car en 2015, l'école de Zongo Nabitenga a été reconnue comme source de changement par Ashoka Afrique de l'Ouest, le plus grand réseau mondial d'entrepreneurs sociaux proposant des solutions qui changent le système et qui fonctionnent à travers les pays du monde », a-t-elle confié.
Grâce à cette approche, Téné a réussi l'exploit de réconcilier l'école et le village Zongo Nabitenga, situé dans l'arrondissement n°8 de la capitale burkinabè. Aussi, les résultats scolaires se sont améliorés, ainsi que les relations entre parents d'élèves et enseignants. Les relations entre enseignants ont connu un progrès de même que celles entre élèves et enseignants.
Ainsi, Ben Moussa Traoré révèle qu'avec l'implication de toute la population et la contribution de certains partenaires, Téné a pu créer au sein du village, un environnement favorable à l'apprentissage. Ce qui a entraîné des résultats probants avec un taux de réussite scolaire évoluant de 48% à 80% aux examens ces dernières années. Et cela a permis de réconcilier le village et son école avec une bonne implication des parents d'élèves, a-t-il attesté.
Enseigner donc la CNV en milieu scolaire, va significativement, selon Téné, insuffler un changement de comportement et pourra être désormais considérée comme une action à portée sociale. « La nécessité d'inculquer des notions d'empathie et de paix dans les esprits encore malléables de nos tout-petits s'impose », a-t-elle recommandé. Elle soutient que cela leur permettra de grandir avec le sentiment d'être des artisans de paix.
Pour madame Hien, partant du fait que tout enseignant espère travailler dans un climat apaisé et serein, mais que peu réussissent à le mettre en place, l'expérience de Zongo Nabitenga se veut un outil pédagogique visant à créer un cadre propice à l'épanouissement des élèves et de leurs encadreurs. L'ayant expérimenté de fond en comble, l'experte de la communication non violente croit dur comme fer que la CNV peut être un renforcement des leçons d'éducation civique et morale. Mieux, elle estime que la CNV crée les conditions favorables pour l'enfant pour produire des résultats concrets, preuve de son changement.
« Les supports sur lesquels le maître s'appuie, rendent cet enseignement attrayant. Parce que l'enfant s'amuse en apprenant et n'oublie pas ce qui l'amuse et l'intéresse. Il fait siens ces nouvelles découvertes. L'exemple des élèves de Zongo Nabitenga pourrait inspirer d'autres écoles du Burkina », relève-t-elle.
En tant que formatrice en CNV, l'approche bienveillante et respectueuse de Téné a rapidement gagné l'égard et l'admiration de ses participants, qui la considèrent comme une guide exceptionnelle.
Un homme transformé par la CNV
« Tout est parti d'une formation avec madame Hien au talent d'oratrice formidable. Elle a su captiver toute mon attention et mon intérêt tout au long de la formation qui était une découverte pour moi, mais aussi et surtout des questionnements sur ma relation avec les autres. La décision fut prise, je me suis résolu à changer mon langage pour prendre soin de moi et de mon entourage », partage son expérience de la CNV, Wenddenda Parfait Zombré.
Ingénieur agronome et styliste, Parfait Zombré affirme désormais essayer au maximum, d'observer sans juger, de dire ce qu'il ressent, en respectant la dignité de celui à qui il s'adresse et en mettant l'écoute active en pratique. « Les étapes de la communication non violente, l'observation, le sentiment, le besoin, la demande sonnent dans ma tête comme un verset biblique. En tant que styliste et promoteur de la marque de vêtements Noli, ma manière de travailler en équipe a beaucoup changé et même les couturiers le disent. Dans mon entourage, je fais l'effort de contaminer les autres avec ce langage bienveillant », a-t-il renchéri.
Mère Teresa du Burkina Faso
À l'image de Mère Teresa, détentrice du prix Nobel en 1979, Téné est d'une générosité inestimable. Pour son instinct de maternité remarquable, Téné est aussi bien estimée par sa famille, à l'instar de sa sœur, madame Diane Pamart/Soma. « Ma sœur que j'aime beaucoup est une femme forte de ses convictions. Elle est engagée auprès de sa communauté chrétienne et auprès des personnes défavorisées. Quand je veux la définir, le premier mot qui me vient à l'esprit est “générosité''. Je vais vous raconter une anecdote pour étayer mon propos. Un jour, elle m'a appelée pour me dire que j'ai un nouveau neveu de 19 ans. Elle avait été attristée d'apprendre qu'un orphelin de père, avec une mère démunie, risquait de ne pas pouvoir passer le baccalauréat, faute de moyens, car abandonné par ses autres frères pour ses convictions religieuses. Pire, il avait été mis à la porte, dépouillé de l'héritage qui lui revenait et ne savait où loger. Ma sœur a refusé que le jeune parte rejoindre sa mère au village. Elle lui a trouvé une maison, a payé les frais de dossier du bac, lui a ouvert ses portes au sens large du terme », relate-t-elle.
Téné Hien déteste l'hypocrisie, mais aime la transparence dans les relations humaines. Son plat préféré est le foutou accompagné de la sauce graine, un met local bien prisé en Afrique de l'Ouest. Née à Soubakaniédougou (province de la Comoé, région des Cascades), Téné Hien est mariée et mère de quatre enfants. Elle a dû abréger ses études pour trouver rapidement un travail afin de soutenir son père qui avait été licencié avec le licenciement massif des enseignants en 1984. Alors qu'elle était en classe de 6e à l'époque. C'est ainsi que commença la carrière d'enseignante de Téné en première. Sa persévérance et sa détermination l'incitent à passer le concours spécial d'entrée à l'université, puis le concours des instituteurs principaux, auxquels, elle réussit brillamment.
Téné est aussi promotrice d'une association œuvrant pour le bien-être de la femme et de l'enfant. Son immersion dans l'univers de la communication non violente survient juste après avoir été séduite par la philosophie de Marshall Rosenberg. basée sur l'empathie, l'amour, l'humilité, l'écoute active. « Cette façon de se relier à l'autre en prenant en compte ses besoins est un exercice que j'aime beaucoup car cela me permet de bien me sentir, et de mieux comprendre les autres », déclare-t-elle.
Son amour pour la CNV, lui a permis d'être formatrice et actrice de paix après avoir été suffisamment outillée dans le domaine. Pour Téné, renforcer le capital humain est aujourd'hui un impératif. Et faire connaître la CNV, peut y contribuer grandement. Selon elle, mise à la disposition des populations, la CNV peut aider à l'installation de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso. « Si je dis ceci, c'est parce que je suis convaincue que beaucoup travaillent pour la paix et n'hésiteront pas à ce qu'on travaille ensemble, car l'objectif est le même : nous lever comme un seul homme pour nous battre et reconquérir notre droit d'existence paisible », nourrit-elle l'espoir.
Face à la crise sécuritaire et humanitaire que traverse le Burkina Faso, Téné suggère que soient mis à contribution, les médias pour promouvoir la CNV comme instrument efficace de prévention et de gestion des conflits. Elle juge également nécessaire de former suffisamment les gens à la culture de la paix à travers l'outil qu'est la CNV.
« Je le dis parce que je suis persuadée que la guerre finira », clame-t-elle avec beaucoup de foi. « Mais la gestion de l'après-guerre me fait beaucoup peur. Nous avons fait l'expérience de la haine, de la violence, de la peur, et même de la mort. Comment arriver à réorienter surtout l'avenir des enfants qui sont nés et ont grandi dans cette guerre ? Comment arrivée à leur faire comprendre qu'à leur tour ils devront lutter pour une société plus juste et plus humaine ? C'est maintenant que nous devons le faire de façon simultanée avec le combat actuel », affiche-t-elle clairement ainsi ses préoccupations.
Sans vouloir paraître prétentieuse, Thérèse estime qu'il faut envisager une réforme au niveau du système éducatif en prenant sérieusement en compte l'éducation empathique. « C'est une nouvelle page de notre histoire que nous écrivons, ce serait peut-être possible de réorienter certaines lignes de notre éducation ». Telle est la vision de l'ambassadrice de la paix. Son profond désir de s'ouvrir au monde afin d'en découvrir ses merveilles et de propager cette belle et riche expérience, lui ont imposé l'amour du voyage. Le combat qu'elle mène au quotidien lui a valu la distinction du prix « Femme Ouaga FM de l'année » en 2019. Le thème retenu à cette édition était : « Contribution de la femme à l'édification d'un Burkina Faso de sécurité, de paix et de cohésion sociale ».
Hamed Nanéma
Crédit photo : Bonaventure Paré
Lefaso.net
Ci-après, deux décrets. Le premier nomme les commandants Tindnéré Bernard Koalga et Abdoul Karim Dao respectivement, chef de corps du bataillon matériel et chef de la division logistique de l'Etat-major général des armées.
Le second lui, place à la tête de l'État major de la gendarmerie, le lieutenant colonel Kouagri Natama. Il remplace à ce poste le lieutenant colonel Évrard Somda, en poste depuis février 2022.
Du peu que nous sachons sur le nouveau chef de la gendarmerie, il a, suite aux changements intervenus après l'attaque de Inata, été nommé Commandant de la première région de gendarmerie, ce, de novembre 2021 à février 2022. Il était alors le Commandant du groupement de la gendarmerie départementale de Kaya.
En 2011, il était le commandant de section de recherche de la gendarmerie de Ouagadougou. Et en 2013, il devient le commandant du groupement de gendarmerie départementale de Bobo-Dioulasso.
Lefaso.net
Lors de l'atelier de validation des manuels scolaires et guides pédagogiques d'anglais des classes de 4e et 3e et du guide pédagogique du manuel d'allemand de la classe de terminale "A", le ministre de l'éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), André Joseph Ouédraogo, s'est exprimé sur l'augmentation des frais de scolarité constatée ces dernières années au Burkina Faso.
La rentrée scolaire 2023-2024 a officiellement démarré ce lundi 2 octobre 2023, au Burkina Faso.
Cela représente un véritable casse-tête pour de nombreux parents. Ils se plaignent des sommes demandées par certains établissements privés.
A cet effet, il a été demandé au ministre de l'éducation nationale, André Joseph Ouédraogo, quelles sont les mesures prises par le gouvernement pour plafonner les coûts des frais de scolarité dans les établissements. Il a expliqué que l'autorité ne peut que sensibiliser les concernés (fondateurs d'établissements) sur la nécessité de faire en sorte que les frais de scolarité soient acceptables pour tous. Il a nuancé en précisant que sur ce terrain, les offres ne sont pas les mêmes.
« Il y'a des frais de scolarité accessibles, tandis que d'autres sont franchement inaccessibles pour le commun des Burkinabè. Mais, les gens font des choix. Ils préfèrent envoyer leurs enfants dans ces établissements parce qu'ils estiment, à tord ou à raison, que ces établissements dispensent un enseignement de qualité », a souligné André Joseph Ouédraogo.
Il a renchéri en invitant les uns et les autres à ne pas oublier que l'éducation a un caractère social. « Il ne s'agit pas de faire du bénéfice pour le bénéfice. C'est pourquoi, nous jouons sur la responsabilité de tous afin de permettre aux enfants du Burkina Faso d'avoir accès à l'éducation », a-t-il conclu. André Joseph Ouédraogo a rappelé que l'éducation est un droit pour tous les enfants sans aucune distinction.
SB
Lefaso.net
En marge des journées FIFA d'octobre 2023, le Burkina Faso jouera deux matchs amicaux. La première rencontre amicale sera face à la Guinée Équatoriale le 13 octobre 2023 à Malabo et la seconde rencontre sera face à la Mauritanie le 17 octobre 2023 à Casablanca au Maroc. Pour ce faire, le coach Hubert Velud a fait appel à 24 joueurs pour ces deux matchs amicaux.
Le sélectionneur national Hubert Velud a fait appel à 24 joueurs pour les deux matchs amicaux en marge de la fenêtre internationale. Il s'agit de la rencontre face à la Guinée Équatoriale le 13 octobre 2023 à Malabo et celle face à la Mauritanie le 17 octobre 2023 à Casablanca au Maroc. L'annonce a été faite au cours d'un point de presse tenu dans la matinée de ce mercredi 4 octobre 2023, au siège de la Fédération burkinabè de football, à Ouagadougou.
On note notamment le retour de quatre joueurs dans l'effectif. Il s'agit de Dango Ouattara, Hassane Bandé, Steeve Yago et Trova Boni. Les habitués sont également là pour ces deux rencontres amicales.
Selon Hubert Velud, ces deux matchs amicaux permettront aux Étalons de bien se préparer avant le début des éliminatoires de la coupe du monde 2026. Ces éliminatoires du Mondial 2026 débutent en mi-novembre 2023. Pour lui, ces deux rencontres amicales seront mises à profit pour faire tourner l'équipe, faire travailler tout le monde, mettre en place un système et une organisation du jeu et cultiver les automatismes.
Sur la question des gardiens de buts notamment la sélection de Sébastien Tou en lieu et place de certains gardiens locaux, Hubert Velud assure que l'objectif c'est de trouver les trois meilleurs gardiens possibles. « Je connais la performance des gardiens locaux, j'ai vu Sébastien Tou aussi mais c'est à moi de choisir. Il y a de bons gardiens, c'est un poste extrêmement important », lance-t-il. Sur le portier Kylian Nikièma régulièrement sélectionné, Hubert Velud déclare : « Kylian est un gardien d'avenir, j'ai confiance en ses qualifiés. Il est dans une courbe complètement ascendante », précise-t-il.
Sur la non sélection des joueurs locaux, le sélectionneur des Etalons confie que ce n'est pas le bon timing. « C'est le début du championnat, maintenant je n'ai plus le temps de faire des essais à droite et à gauche. Il peut y avoir deux, trois nouveaux mais ce n'est pas le bon timing », explique-t-il.
Sur le cas Stéphane Aziz Ki, Hubert Velud assure qu'il n'y a pas de malaise. Il s'agit juste des choix stratégiques. « Ce sont des choix stratégiques au milieu de terrain, en fonction du jeu. Il y a aucun malaise avec lui. Aziz c'est un vrai numéro 10 ou 2e attaquant mais j'ai opté pour un milieu à 3, donc je fais des choix. C'est un élément important du groupe », affirme-t-il.
Sur la question du rêve du ministre des sports, Dr Boubakar Savadogo de voir le Burkina Faso remporter la CAN, Hubert Velud assure partager le même rêve. « On ne va pas trop rentrer dans les détails, on va se servir de ces deux matchs pour préparer les deux premiers matchs des éliminatoires de la coupe du monde. Sinon que je pense exactement comme le ministre », a-t-il indiqué.
Sur la sélection à polémique de Trova Boni, Hubert Velud explique : « Je me suis bien renseigné sur Trova Boni. Il a fait une bonne préparation avec son nouveau club, même si son temps de jeu est minime, il a fait de bonnes entrées. Il nous a beaucoup apporté à un moment, donc j'ai envie de le relancer ».
Hubert Velud a aussi indiqué que le Burkina Faso n'a pas un choix extensible sur le plan offensif, répondant sur le manque de réussite de Abdoul Fayçal Tapsoba lors du match amical face au Maroc. Il s'est également attardé sur la sélection régulière de Cédric Badolo et Gustavo Sangaré.
« Je me suis appuyé sur le groupe que je connais, que je travaille avec depuis, on est tellement proche. Gustavo et Badolo, j'ai été en relation permanente avec eux, je les connais très bien, je connais leurs capacités physiques. Ils sont très importants pour le groupe, ils sont opérationnels. Fayçal, je l'ai repris. Le match contre le Maroc il a été très intéressant même s'il a raté une occasion avant la mi-temps. Il a des occasions et ce qui m'inquiète chez les attaquants, c'est de ne plus avoir des occasions du tout. Mais lui il en a. Au Burkina Faso, on n'a pas un choix extensible au niveau offensif », a-t-il déclaré.
Sur le cas de Bertrand Traoré, Hubert Velud précise que le joueur a eu une légère rechute et est donc en rééducation complète. « Il faut lui laisser le temps de revenir. On espère déjà le retrouver très rapidement et physiquement au top », souhaite-t-il.
Sur la pression et les critiques, Hubert Velud a laissé entendre qu'il a déjà vécu des pressions dix fois plus fortes qu'au Burkina Faso.
Il assure se sentir bien au Burkina Faso et souhaite faire mieux avec les Etalons. « Dans les critiques, il y a des choses intéressantes mais y a d'autres qui sont à l'emporte-pièce. J'espère faire mieux avec les Étalons mais c'est l'avenir qui nous le dira. Je me sens très bien au Burkina Faso et avec tout le monde. Mais après y a des critiques que je ne comprends pas. Au niveau des dirigeants, je n'ai pas de problème, il y a aucun problème. Je suis là pour faire avancer les choses, faire le maximum pour le pays », a souligné Hubert Velud, sélectionneur des Etalons.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
((Ouagadougou, 4 octobre 2023). Le Conseil des ministres s'est réuni ce mercredi en séance ordinaire sous la présidence du Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim TRAORE. Plusieurs dossiers importants ont été examinés et validés pour la bonne marche de la Transition, selon le porte-parole du Gouvernement, Rimtalba Jean-Emmanuel OUEDRAOGO.
Pour le compte de la Primature, le Conseil a adopté un projet de décret portant reconnaissance de la qualité de Héros de la Nation à Feu Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA pour avoir marqué l'histoire et la marche de notre pays. « Cette reconnaissance fait suite à l'adoption en juin 2022 de la loi portant statut de Héros de la Nation et du décret portant création de la Commission nationale d'analyse et de suivi des dossiers de héros, de martyrs et d'invalides de la nation », a expliqué le ministre porte-parole du Gouvernement. Il a précisé que le comité technique réuni à cet effet, a estimé que le dossier concernant Feu Capitaine SANKARA remplissait tous les critères.
Au titre du département de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, le conseil a adopté l'avant-projet de loi organique portant création attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC). Selon le ministre Rimtalba Jean-Emmanuel OUEDRAOGO, l'adoption de ce texte vise à donner à l'institution toutes les prérogatives pour bien jouer son rôle de régulateur tout en prenant en compte les évolutions technologiques.
« C'est ainsi que dans la nouvelle loi organique, désormais, le CSC a vocation à réguler également les réseaux sociaux. Par exemple les profils ou pages Facebook d'au moins 5000 abonnés se verront appliqués les règles qui concernent la régulation des médias au Burkina Faso. Aussi, la réforme consacre la nomination du président du CSC directement par le Président du Faso », a indiqué M. OUEDRAOGO. Il a fait savoir que les innovations portent aussi sur le profil des conseillers et les prérogatives du premier responsable de l'institution à pouvoir saisir directement le Procureur du Faso sur un certain nombre d'infractions qui pourraient connaître des implications pénales.
Au titre du Ministère de l'Économie, des Finances et de la Prospective, l'Exécutif a pris connaissance de la note technique sur les tendances de l'économie du Burkina Faso en 2023 et les perspectives pour 2024-2026. Selon le ministre Aboubakar NACANABO, il ressort de ces tendances, que l'économie burkinabè est dans un contexte très difficile dû aux effets de la crise russo-ukrainienne, de la maladie à COVID-19 et de la crise sécuritaire avec son corolaire de crise humanitaire.
Malgré tout, le ministre rassure que les tendances sont en progression en termes de taux de croissance. « En 2022, nous avons eu un taux de croissance de 1,5% et la projection pour 2023 est de 4 ,4%. Ce qui veut dire qu'il y a de la croissance dans plusieurs secteurs notamment primaire, secondaire et tertiaire », a-t-il expliqué.
L'espoir est donc permis avec l'amélioration prévue de la production agricole, notamment l'impact de l'Initiative présidentielle pour la production agricole 2023-2024, l'ouverture de certaines mines qui avaient été fermées. « En termes de perspectives, en 2024 nous avons des tendances qui montrent que le taux de croissance va encore s'améliorer », a rassuré le ministre en charge de l'économie.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso
Les grandes familles Lengani, Guingani, Moné, Nombré, Zouré, à Tengaré, Gangla, Lenguin, Pagou, Boura, Garango, Ouagadougou, Tenkodogo, Bobo Dioulasso, Bittou, Abidjan, Canada, New York.
La famille de feu le Sergent-Chef Lingani Bougoum Issaka à Gounghin.
La famille de feu l'Adjt Chef Major de gendarmerie Lengani K. Richard à Tenkodogo.
Mme Ouédraogo née Lengani Adissa agent SONAPOST à la retraite à Ouagadougou.
Les enfants du défunt :
Docteur Lengani H Aida, médecin néphrologue au service de néphrologie et hémodialyse du CHU de Tengandogo ;
Docteur Lengani S Ismaël, chirurgien général au CHR de Gaoua ;
Lengani Myriam, juriste à Ouagadougou.
Ses frères et sœurs.
Les familles alliées et amies.
Le Zitenga naaba à Tikaré ;
Le Naaba Sougri à Sancé .
La grande famille Ouédraogo à Sancé, Séguénéga, Ouagadougou, Abidjan
La famille de feu El-Hadji Ouédraogo Moumouni à Séguénéga ;
La veuve Mme Lengani Azaratou Ruth, infirmière à la retraite à Ouagadougou ;
Ont la profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu de leur fils, époux, frère, père, grand-père, beau-père, oncle, cousin.
Professeur Adama LENGANI,
Professeur Titulaire de néphrologie à la retraite à Ouagadougou ;
Chevalier de l'ordre national ;
Chevalier des Palmes Académiques ;
Président d'honneur de l'Association Burkinabè d'Action contre le Diabète ;
Président de la Société Burkinabè de Néphrologie.
Décès survenu le 2 octobre 2023 au CHU de Tengandogo des suites d'une courte maladie.
Professeur Titulaire de néphrologie à la retraite à Ouagadougou ;
Chevalier de l'ordre national ;
Chevalier des Palmes Académiques ;
Président d'honneur de l'Association Burkinabè d'Action contre le Diabète ;
Président de la Société Burkinabè de Néphrologie.
Né le 31 décembre 1951 et décédé le 2 Octobre 2023
Qu'Allah le tout puissant, dans sa miséricorde lui accorde sa Grâce et l'accueille dans son royaume pour une vie éternelle.
Paix à son âme !!!
Programme des Obsèques du Pr Adama LENGANI
Jeudi 5 octobre 2023
20h00 : Lecture du coran à la famille mortuaire sise à la Patte d'Oie
Vendredi 6 octobre 2023
8h00 : levée de la dépouille à la morgue du CHU de Tengandogo.
10h00 : Cérémonie d'hommage de la communauté universitaire à l'Amphithéâtre Hilaire TIENDREBEOGO de l'UFR/SDS de l'Université Joseph Ki-Zerbo
12h00 : Retour de la dépouille à la famille mortuaire sise à la Patte d'Oie
18h00 : Dernier hommage à la famille mortuaire sise à la Patte d'Oie.
Samedi 7 octobre 2023
6h00 : Départ de Ouagadougou pour l'inhumation à Garango
14h00 : Inhumation à Garango
Dimanche 15 octobre 2023
9h00 : Doua à la famille mortuaire sise à la Patte d'Oie
Union de prière