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Updated: 2 months 1 week ago

Insécurité au Burkina : « De qui sommes-nous les descendants ? » S'interroge Sylvestre Poda

Mon, 03/04/2023 - 00:30

Dans la tribune ci-après, l'écrivain et spécialiste en affaires Internationales et faiseur de changement Sylvestre Poda invite le président de la transition burkinabè à revisiter l'histoire du pays des hommes intègres et à en tirer les leçons qui conviennent. Pour lui, le capitaine Ibrahim Traore devra laisser à la postérité, un Burkina Faso réconcilié avec lui-même.

Monsieur le Président,

Je suis burkinabè. Et j'adore le Burkina Faso. Aujourd'hui, il me demande beaucoup plus de taxes et d'impôts, mais autrefois, il me fut d'un grand soutien. Mais que lui ai-je donné en retour ? Presque rien ! Ou du moins j'ai comploté passivement contre lui avec 20 millions de concitoyens. Eh oui nous avons tous contribué à ce que le Burkina est aujourd'hui, par nos actes et nos mutismes face à l'injustice. Quand je me retrouve face à mon propre drapeau, je suis mal à l'aise. Ce même malaise que l'on ressent quand on ne peut aider son fils qui ne sait sur qui d'autre compter.

Monsieur le Président,

La terre qui m'a vu naître va mal. De nombreux pseudo-médecins lui ont diagnostiqué une maladie appelée « conflits ethniques », mais nous savons que le mal est tout autre. En vérité, la maladie du Burkina est logée
Dans sa tête : Son élite a perdu les pédales. Et comme le peuple n'a plus de repères, il marche « sans tête ».

Dans son ventre : La politique du tube digestif a affaibli nos neurones et notre empathie. Nous ne savons plus penser collectif et notre capacité à aimer autrui s'est émoussée.

Dans ses bras : On les tend trop souvent pour réclamer. Presque jamais pour donner. Tout nous est dû mais on ne doit rien à personne.

Aujourd'hui l'expression « unis comme les doigts de la main » n'a plus aucun sens dans certains cœurs parce que certains doigts estiment être plus longs que d'autres et par conséquent, plus prétendants aux faveurs et avantages. Et c'est là tout le nœud du problème ! Chacun pointe du doigt les différences de chacun (religion, ethnie, classe sociale), alors qu'il serait plus judicieux de se concentrer sur tout ce qu'on a en commun : le Burkina Faso.

Monsieur le Président,

Le Burkina est sur un chemin obscur, à l'embouchure de la misère. Il a besoin de lumière. Si nous ne trouvons pas la lumière tant recherchée, décidons tous ensemble de devenir cette lumière. Pour cela, chaque Burkinabè doit se poser la question suivante : « De qui suis-je le descendant ? De ceux qui ont collaboré ou de ceux qui ont résisté ? » La réponse à cette question est une ampoule qui éclairera le reste du chemin.

Monsieur le Président, savez-vous de qui vous êtes le descendant ? En ce qui me concerne, je le sais. Je suis Sylvestre PODA, et je suis le descendant des hommes révoltés (signification de dagara), de véritables résistants. Mes ancêtres dagara n'ont jamais courbé l'échine, et n'ont jamais reculé face aux envahisseurs. En passant, ils ont même civilisé pas mal de TRAORE, bien qu'un tel exercice ait parfois été « mission impossible » !

Mais je sais aussi que les Mossis et beaucoup d'autres ethnies, ont livré des batailles énergiques pour repousser l'ennemi hors des frontières. Lorsque Samory Touré, après avoir décimé et conquis des royaumes, se retrouva aux portes des royaumes mossis, ses généraux le conseillèrent de contourner cet empire réputé inattaquable, car il y avait un peu partout des infanteries. En effet, chaque habitant était un guerrier dans l'âme. Aujourd'hui si tous les Burkinabè redeviennent des guerriers dans l'âme, l'envahisseur trébuchera, ses armes se fossiliseront et ses idéologies s'effilocheront.

Monsieur le Président,

Je tiens déjà à vous féliciter des avancées constatées : L'armée ne tâtonne plus. Dorénavant, elle bastonne ! Nous vous invitons à nous faire revivre ce merveilleux pan de notre histoire ou à tout simplement la réécrire à votre sauce en y adjoignant un dénouement heureux. Je sais que vous n'y arriverez pas seul. D'ailleurs, vous n'êtes pas seul. Vous avez toute une jeunesse qui est prête à vous accompagner. Vous êtes notre espoir. En vous, je me reconnais. Vous êtes le dernier rempart entre le vivre-ensemble burkinabè et les modèles libyens, somaliens et soudanais. Vous avez entièrement notre soutien. C'est notre survie à tous qui en dépend.

Mais ne vous méprenez pas. Nous ne sommes pas dupes. Le peuple burkinabè n'est pas un béni oui. Quand il refuse, il dit non ! Et tous les prétendus demi-dieux à qui il a dit non, ont quitté le pays d'une manière fort peu honorable. Gardez cela en mémoire.

Monsieur le Président,

Quand j'étais étudiant et engagé dans les activités du bureau général des étudiants, j'avais toujours envie de dire ce que je pense. Mais parfois, manquant de tact ou éternel incompris comme Nicolas Sarkozy, mes propos étaient toujours interprétés en ma défaveur. Une personne ingénieuse décida de jouer le « mauvais rôle » en disant tout ce que je pense à ma place. Et s'il y avait par la suite des tensions, j'intervenais comme un réunificateur, comme le père qui calme les ardeurs des enfants et réconcilie la famille. Et le tour était joué. Au final, tout ce que je pensais était dit publiquement mais je ne portais pas la responsabilité des mauvaises interprétations.

Il m'a fallu lire « La puissance du mythe » de Joseph Campbell pour comprendre que le mythe, qui est l'élément fondateur du pouvoir des leaders, s'entretient par un certain niveau de réserves. Monsieur le président, vos propos doivent être réunificateurs et non diviseurs. Je fais allusion à votre dernière intervention médiatique à Kaya. Avoir une bonne équipe, c'est aussi avoir des gens qui disent tout haut ce que vous pensez tout bas. Ce n'est pas de l'irresponsabilité ou de la peur. C'est la stratégie de préservation du mythe !

Autre point important, j'aimerais que vous réfléchissiez sincèrement sur la nécessité des élections de Juillet 2024 (Ultimatum de la CEDEAO). Je suis « trop petit en tant que civil » pour vous rappeler que le terrain commande la manœuvre, et non l'inverse. Ne cédez pas aux pressions intéressées, inconsistantes et inopportunes. Les personnes qui me sont chères ne seront pas exfiltrées si le pays vole en éclats. Et je parie que la majorité des Burkinabè aussi.

Prenez une décision qui préservera la nation. Tout ce que je peux affirmer c'est que la tenue des élections doit être successive à la récupération intégrale du territoire. Pas avant. A force de précipitations, de compromissions malsaines et de raccourcis, voilà où nous en sommes. Les politiciens peuvent attendre.

Lorsque certains Burkinabè auront plus que des feuilles sèches et de l'herbe à manger, vous rendrez le tablier. Mais que mes propos ne soient pas une excuse pour vous, vous éterniser au trône ! D'ailleurs j'exècre ce cas de figure.
Foudroyez l'adversaire et réinstaurez des institutions fortes. C'est tout ce qu'on vous demande.

Que Dieu nous pardonne tous et soit assez miséricordieux pour que nous demeurions Burkinabè !

Signé PODA Sylvestre,
Ecrivain, spécialiste en affaires Internationales et faiseur de changement

Categories: Afrique

L'accès aux soins de santé intégrés d'urgence au Sahel au sommet de l'agenda du minis-tère de la Santé et de l'Hygiène Publique

Mon, 03/04/2023 - 00:00

Au Burkina Faso, l'insécurité a contraint environ 1,8 million de personnes à quitter leurs lieux de vie habituels pour d'autres localités d'accueil, générant une forte pression sur le système de santé ; huit (08) régions dont le Sahel ont une situation particulièrement critique. « 65% de formations sanitaires du Sahel sont fermées, engendrant des conséquences néfastes sur l'accessibilité aux soins pour près de 500 000 personnes déplacées internes », a révélé les données du Conseil National de Secours d'Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) de novembre 2022. Bien que la demande en soins de santé ait fortement augmenté dans ces communautés d'accueil, elle demeure cependant limitée par le nombre de struc-tures sanitaires fonctionnelles.

Afin d'assurer la continuité des services essentiels intégrés de santé dans les zones à fort défi sécuritaire, le ministère de la santé et de l'hygiène publique, à travers le Projet de renforcement des services de santé (PRSS), financé par la Banque mondiale, et en partenariat avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) met en œuvre un projet dénommé « Offre des soins des santé primaires d'urgences, incluant la prise en charge clinique des violences basées sur le genre pour les personnes déplacées internes et les communautés hôtes dans la région du Sahel ». L'objectif dudit projet est de renforcer l'accessibilité des populations aux soins de santé intégrés d'urgence dans la région du Sahel. La durée de l'intervention est prévue pour six mois à partir du mois de janvier 2023.

« Nous sommes heureux d'avoir pu conjuguer nos efforts en vue d'aboutir à cet important projet que le ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique a confié à l'expertise technique de l'OMS », a dit Dr. Isaïe MEDAH, Coordonnateur du projet PRSS.

Afin d'accroitre l'accès des populations déplacées internes et des communautés hôtes de ladite région aux soins de santé intégrés d'urgence et de qualité, l'OMS va apporter son expertise technique au minis-tère de la Santé et de l'Hygiène publique. « L'Organisation mondiale de la Santé est engagée à accompa-gner le ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique pour assurer la continuité des services de santé essentiels et répondre aux besoins sanitaires les plus immédiats des populations vulnérables vivant dans les zones à défis sécuritaires », a indiqué Dr Sonia Ouédraogo, Chargée de la réponse aux urgences sanitaires pour le Bureau pays de l'OMS au Burkina Faso.

Le Sahel fait partie des huit (08) zones d'interventions du projet PRSS, avec une cible estimée à près de 600 000 personnes vulnérables dont 250 000 femmes. Les actions de l'OMS porteront sur le dépistage, la consultation curatives, le soutien psycho-social et la prise en charge pour différentes affections dans quatre (04) districts sanitaires répartis dans les quatre (04) provinces de la région du Sahel que sont le Yagha, le Seno, l'Oudalan et le Soum.

C'est un large éventail de soins de santé d'urgence et de soutien technique de l'OMS qui seront mis à pro-fit pour assurer la mise en place d'une dizaine de postes médicaux avancés (PMA), la fourniture en mé-dicaments, en matériels médico-techniques et en ressources humaines. Aussi, le renforcement des ca-pacités opérationnelles et institutionnelles des structures de coordination de la réponse sanitaire, des structures de soins, de celui des médecins, infirmiers, sage-femmes, pharmaciens et agents de santé de divers profils sur les thématiques d'urgence seront renforcées par l'OMS pour plus d'efficience dans leurs missions.

Les financements reçus du PRSS permettront également à l'OMS d'assurer les consultations curatives au niveau des 10 postes médicaux avancés mis en place, les consultations prénatales, la prise en charge de maladies chez la femme enceinte, le dépistage des cas de malnutrition parmi les enfants dont près de 60.000 sont âgés de moins de 5 ans.

Le projet les prendra en charge et va référer les cas de malnutrition aigüe sévère compliqués vers les services les mieux appropriés. En outre, le dépistage des cas de VIH chez la mère et chez l'enfant ainsi que les cas de violences basées sur le genre (VBG) seront effectués et les patients bénéficieront d'une prise en charge médicale de première ligne et d'un soutien psycho-social.

« Cet accompagnement reflète l'intérêt de la Banque mondiale à participer au renforcement de la rési-lience du système de santé du Burkina Faso face aux urgences de santé publique auxquelles le pays est confronté », explique Moussa Dieng, économiste principal au Bureau de la Banque mondiale à Ouaga-dougou. « Par cet appui, le pays sera en mesure de renforcer l'accès aux soins de santé intégrés d'urgence au niveau communautaire, facilitant ainsi l'inclusion et la résilience des populations ».

Pour plus de détails, merci de contacter :
Francine M. Tchouta, Spécialiste communication externe OMS Burkina Faso – Tel : (+226) 03 00 45 14, Email : tchoutaf@who.int

Categories: Afrique

Décès de Monsieur SAWADOGO Hamadé : Remerciements

Sun, 02/04/2023 - 23:30

Les grandes familles SAWADOGO, DAO, TRAORE, BARRO

Les familles alliées PARE, OUATTARA, COULIBALY, KAM, MAIGA, TRAORE au Mali, à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Ouahigouya, Tangaye, Nouna, Dédougou, Souan, Sono, adressent leurs sincères remerciements à tous ceux qui les ont soutenu moralement, matériellement et financièrement, lors du décès et de l'inhumation de leur regretté fils, frère, père, oncle, époux et grand-père : M SAWADOGO Hamadé, arraché brutalement à leur affection des suites d'une courte maladie, le mercredi 28 décembre 2022 au Centre hospitalier universitaire de YALGODO OUEDRAOGO, lors de l'enterrement le jeudi 29 décembre, et du doua de 7e jour le jeudi 05 janvier 2023.

Elles remercient particulièrement :

Le personnel du Ministère de l'Economie, des Finances et de la Prospective, du Ministère de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la sécurité, du Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale, du Ministère de la Santé et de l'Hygiène publique, du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants, du Ministère de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques en général, aux responsables de structures et aux partenaires sociaux en particulier.

Les remerciements vont également à l'endroit des amis de la famille et des voisins du quartier Larlé, Tampouy, Gounghin, Rimkièta et Bendogo ainsi qu'aux autorités coutumières et religieuses.

Elles s'excusent de ne pouvoir citer de noms de peur d'en oublier. Puisse Dieu rende à tous et à chacun, le centuple de vos bienfaits.

« Nul ne disparait si son souvenir demeure dans nos cœurs ».

PAIX A SON AME.

Categories: Afrique

Prise en charge gratuite des cas de Pied Bot Congénital chez les enfants de 0 à 2 ans

Sun, 02/04/2023 - 23:30

Avec l'accord du Ministère de la Santé, et dans le cadre de son partenariat avec l'ONG HOPE WALKS, l'HÔPITAL SCHIPHRA a l'honneur d'informer la population du Burkina Faso de la disponibilité de la prise en charge des cas de pied bot congénital chez les enfants de 0 à 2 ans. Cette prise en charge est gratuite.

Le pied bot congénital est une malformation présente dès la naissance, dans laquelle le pied est tourné en dedans et les orteils sont pointés vers le bas. Il peut concerner un ou deux pieds, et survient dans 1 cas sur 806 naissances.

Le traitement du pied bot congénital se fait selon la technique de Ponseti qui consiste en deux étapes :

La phase de correction avec l'utilisation de plâtres hebdomadaires en 6 à 8 semaines, suivie d'une ténotomie.

Et la phase de maintien avec le port de chaussures spéciales appelées attelles pour maintenir la correction et éviter la récidive du pied bot.

Depuis 2017, plus de 900 enfants ont bénéficié de ce traitement avec succès.

Une équipe de L'HÔPITAL SCHIPHRA est à votre disposition chaque mercredi matin à 7h30 au sein de la clinique Pied Bot pour les soins de vos enfants nés avec le pied bot congénital. Voir également la liste des autres 6 Centres partenaires à la page suivante.

Aidez-nous à dépister et soigner ces enfants et à changer positivement leur vie.
RENSEIGNEMENTS PAR TELEPHONE ET WATHSAPP AUX HEURES OUVRABLES AU 52.00.27.99 ET 75490301

La Directrice de l'HÔPITAL SCHIPHRA

Marie Claire Traoré

Categories: Afrique

Appel à candidatures pour le concours « START-UP AFRICALLIA »

Sun, 02/04/2023 - 23:30

La Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) en collaboration avec la Fédération Burkinabè des Structures d'Accompagnement à l'Entrepreneuriat Innovant (SAEI-Burkina) lance la première édition du Concours « START-UP AFRICALLIA ».

L'initiative « START-UP AFRICALLIA » est un concours national qui se tient en marge du Forum Ouest-Africain de développement des entreprises « AFRICALLIA ». Son objectif est de promouvoir l'entrepreneuriat moderne et d'impulser l'émergence de « Champions nationaux ».

START UP CIBLEES

Le concours est ouvert à toute start-up formellement créée au Burkina Faso et qui remplit les conditions ci-dessous :
avoir été créée après le 31 décembre 2017 au Burkina Faso ;
exercer ses activités économiques au Burkina Faso ;
principal promoteur né après le 31 décembre 1977 ;
principal promoteur est citoyen ou résident au Burkina Faso.

CONSTITUTION DU DOSSIER DE CANDIDATURE

Le dossier de candidature doit être constitué des pièces suivantes :
Un formulaire de candidature dûment renseigné ;
Les CV des promoteurs et copies de leurs pièces d'identité ;
Une Copie du Registre de Commerce ;
Un résumé de présentation de la start-up.

NB : La candidature est à rédiger en français.

RECOMPENSES

Il est prévu :

COMMENT CANDIDATER ?

Le règlement présentant l'ensemble des conditions du présent concours est téléchargeable sur le lien : www.cci.bf .

Le dossier de candidature constitué doit être soumis par une structure d'accompagnement habilitée.

Les dossiers de candidature sont à renseigner à l'adresse suivante : http://www.cci.bf/?q=fr/actualites/concours-start-africallia

Un accusé de réception sera systématiquement envoyé aux structures habilitées/bureaux d'études pour toute candidature déposée.

Le présent appel à candidatures est ouvert sur la période du 1er au 30 avril 2023 à 12 heures Temps Universel.

POUR PLUS D'INFORMATIONS

Adresse de la CCI-BF : 01, Avenue de Lyon, Ouagadougou
Site web : www.cci.bf
Contact téléphonique : +226 25 30 61 14/15 (poste 480)
Personnes ressources : Madame Liliane KABORE, E-mail : liliane.kabore@cci.bf

La CCI-BF, l'excellence au service d'un secteur privé prospère !

Categories: Afrique

Société minière de Sanbrado (SOMISA) : Une quarantaine d'entrepreneurs formés pour être plus compétitifs

Sat, 01/04/2023 - 17:00

Dans le but d'améliorer les conditions de vie de ses riverains, la Société minière de Sanbrado (SOMISA) a organisé une formation, du 27 au 31 mars 2023, au profit des entrepreneurs de la commune de Boudry, dans la province du Ganzourgou, région du Plateau central. La formation a regroupé des éleveurs, des maçons, des restaurateurs, des couturiers, des soudeurs, des électriciens, des responsables de secrétariat public, etc. L'objectif était de rendre leurs entreprises plus compétitives afin qu'elles puissent mieux prendre part aux appels d'offres lancés par la mine.

Durant ces cinq jours d'apprentissage, plusieurs modules ont été abordés. On peut citer entre autres une formation théorique et pratique en informatique, en fiscalité d'entreprise, en montage de dossier d'appel d'offre, en gestion selon la méthode GERME (Gérer mieux votre entreprise). Selon le directeur des affaires corporatives de la SOMISA, Christian Ouédraogo, cette formation vise à renforcer les capacités des fournisseurs locaux. « Nous savons qu'avec la mise en œuvre du contenu local, les défis sont très énormes et nous avons voulu que les entreprises soient dotées d'un certain nombre d'éléments qui leur permettront d'être compétitives sur le marché », a-t-il déclaré.

Christian Ouédraogo remettant une attestion à une entrepreneure ayant pris part à ces 5 jours de formation

Pour ces entrepreneurs, cette formation a été bénéfique à plus d'un titre, car elle leur a permis d'être édifiés sur certaines notions. Aussi, la session les a éclairés sur des pratiques qui pourraient leur permettre de rentabiliser, en ayant une saine et fructueuse collaboration avec leurs employés. « Nous avons appris beaucoup de choses, mais le module qui m'a le plus touché est celui sur les GERME. On a appris comment gérer la famille, comment gérer l'entreprise, comment fixer les prix. Avec cette formation, j'ai appris que certains de nos comportements font que nous travaillons à perte sans nous en rendre compte. On a fait de la théorie, on a fait de la pratique, on a fait des travaux de groupe, on a appris des uns et des autres, et je suis très heureuse », s'est réjouie Edith Kaboré.

"On a appris que certaines fois même nous travaillons à perte sans nous en rendre compte" Edith Kaboré

Quant à Saïdou Tapsoba, qui évolue dans le transport des personnes et des biens, elle a déclaré que cette formation lui permettra de changer de comportement dans la gestion de son entreprise. « J'ignorais beaucoup de choses sur la comptabilité et la gestion du personnel. Grâce à cette formation, je serai beaucoup plus regardant sur certains points pour que mon entreprise puisse mieux se porter. Je remercie la SOMISA pour les efforts consentis à notre égard et aussi pour l'accompagnement », a laissé entendre l'entrepreneur.

"Nous souhaitons que le temps de formation soit prolongé pour qu'on puisse en savoir davantage sur certaines choses" Saïdou Tapsoba

Au terme de la formation, des recommandations ont été formulées par le cabinet en charge de la formation, Nova Groupe. De ces recommandations, on peut retenir l'accompagnement de ces entrepreneurs pour créer des plans d'affaires et le coaching périodique. Des requêtes que Christian Ouédraogo dit avoir notées. Il promet que dans les jours à venir, des mesures seront prises pour donner satisfaction aux entrepreneurs, car « nous avons intérêt à ce qu'ils soient les plus compétents possibles, parce qu'ils peuvent être sollicités pour des marchés au sein de la mine ».

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Burkina/ ministère de la Justice : Un taux de réalisation physique des activités de 94,76% en 2022, selon Bibata Nébié/ Ouédraogo

Sat, 01/04/2023 - 17:00

Le conseil d'administration du secteur ministériel (CASEM) pour l'année 2023 du ministère de la Justice et des droits humains chargé des relations avec les institutions, garde des sceaux, s'est tenu ce vendredi 31 mars 2023 à Ouagadougou.

L'objectif est de permettre non seulement d'évaluer et d'apprécier les performances de tout le département ministériel, mais aussi de dégager des perspectives à court terme.

Pour le ministre en charge de la justice Bibata Nébié/Ouédraogo, au terme de l'année 2022, on peut retenir que le ministère de la Justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions a atteint un taux de réalisation physique de ses activités de 94,76%, soit une hausse de 14,76% par rapport à 2021 où ce taux était de 80%. Quant au taux d'exécution financière, il est de 95% courant la même année.

"En dépit de ces résultats forts encourageants, de nombreux défis restent à relever. C'est pourquoi, je voudrais inviter tous les acteurs à redoubler d'efforts et de dévouement dans le travail afin que nous puissions faire du secteur justice et droits humains ainsi que de la coordination des actions des institutions, un maillon essentiel dans la construction de la démocratie et de la préservation de la paix", a sollicité Bibata Nébié/Ouédraogo, ministre de la justice et des droits humains chargée des relations avec les institutions, garde des sceaux.

Bibata Nébié/Ouédraogo, ministre de la justice et des droits humains chargé des relations avec les institutions garde des sceaux.

C'est sous le thème "Quelles stratégies pour une résilience des acteurs de la justice et des droits humains dans un contexte de crise sécuritaire ?" que se tient le CASEM de cette année du ministère en charge de la justice.

Pour le ministre en charge de la justice, ce thème qui fera l'objet de communications sous forme de panel par des acteurs du département et de la société civile, va permettre d'identifier les difficultés et les obstacles au bon fonctionnement du service public de la justice et des droits humains, d'évaluer l'impact de la situation sécuritaire dans ces domaines et de proposer des pistes de solutions ou de stratégies pour une meilleure résilience des acteurs du secteur.

"De manière spécifique, il s'agira pour nous, conformément aux termes de références, d'examiner et/ou d'adopter le projet de rapport d'activités 2022, le projet de rapport de performance des structures du ministère de la Justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions des années 2021 et 2022. Le projet de programme d'activités 2023 du ministère ; le plan d'action ministériel 2023-2025", a expliqué Bibata Nébié/Ouédraogo, ministre de la justice et des droits humains chargée des relations avec les institutions garde des sceaux.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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Journée internationale des droits de la femme 2023 : Partage d'expériences entre les bénéficiaires de l'ONG Tree Aid à Koudougou

Sat, 01/04/2023 - 17:00

Le secrétaire général de la région du Centre-ouest, Severin Somé, a ouvert, ce vendredi 31 mars 2023 à Koudougou (Province du Boulkiemdé, région du Centre-ouest), la commémoration de la journée internationale des droits de la femme, célébrée en différé par l'ONG Tree Aid, au profit des bénéficiaires de ses projets. Au programme de cette commémoration en différé, plusieurs communications ont été faites, notamment sur l'innovation et la technologie utilisée dans la mise en œuvre de ces projets. Cette activité s'est également tenue en présence du directeur régional de l'Afrique de l'Ouest de l'ONG Tree Aid, Hervé Zoungrana.

Venues de toutes les régions du Burkina Faso, les femmes bénéficiaires des projets de l'ONG Tree Aid ont commémoré, en différé la journée internationale des droits de la femme dans la capitale du Centre-ouest, Koudougou.

Cette journée, placée sous le thème " Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l'égalité des sexes", sera une occasion pour les femmes bénéficiaires des projets de l'ONG de se partager des expériences en matière d'innovations technologiques et de la prise en compte du digital dans leurs domaines d'activités. Ce, dans la foresterie, la valorisation des produits forestiers non ligneux et la gestion des ressources naturelles.

Severin Somé, le secrétaire général du Centre-ouest salue le travail effectué par l'ONG Tree Aid sur le terrain au profit des femmes

Ainsi, en présidant la cérémonie, le secrétaire général du Centre-ouest, Severin Somé, a rappelé dans son allocution qu'au niveau national, le gouvernement de la transition a choisi de se pencher sur « la contribution de la femme à la production agricole et à la sécurité alimentaire dans un contexte de crise humanitaire : la promotion de la culture hors sol comme alternative ». L'idée de ce choix est, selon lui, de renforcer les capacités de production des femmes en général et celles déplacées internes, en particulier, à travers des stratégies novatrices en vue d'accroître leur résilience et partant leur contribution à la sécurité alimentaire des ménages. Et à l'échelle de Tree Aid, l'enjeu de ces thèmes de réflexion est d'arriver à mettre les questions de digitalisation et d'innovation, en lien avec la promotion et la valorisation des ressources naturelles par des femmes. Lesquelles sont, entre autres, la production agricole, le renforcement et la promotion des chaînes de valeurs des produits forestiers non ligneux, mais aussi et surtout la gouvernance des ressources forestières. Au regard de l'expérience de l'ONG, l'autorité dit ne pas douter que les échanges permettront de consolider les acquis et susciter l'engouement des actrices dudit secteur.

Nathalie Ouédraogo/Falogo chargée du genre et de l'inclusion sociale de Tree Aid revenant sur l'importance de partager les expériences afin que chacun puisse connaître ce que l'autre fait et vice versa

En clair, il s'agira, selon la chargée du genre et de l'inclusion sociale de l'ONG Tree Aid, Nathalie Ouédraogo/Falogo, de partager les expériences qu'ils ont eu à acquérir avec les différents bénéficiaires des différents projets de la structure. Cette journée de partage d'expériences à laquelle ont été associées d'autres structures comme Yampougri est une source d'innovation en matière technologique et au regard de la thématique. Elles partageront leurs expériences avec les bénéficiaires et vice versa afin que chacun puisse avoir un plus et qu'ils puissent savoir ensemble quelles sont les perspectives, a -t-elle expliqué.

Pour Hervé Zoungrana, le directeur régional de l'Afrique de l'Ouest, accorder une place importante à la femme, c'est contribuer au développement socio-économique du pays

Par ailleurs, la commémoration en différé de la journée internationale de la femme 2023, a été initiée pour montrer, selon le directeur régional de l'Afrique de l'Ouest, Hervé Zoungrana, l'importance que l'ONG accorde à la femme en général, celles rurales en particulier. « Et cette année, nous donnons la place au digital pour que la femme puisse rattraper les inégalités existantes et permettre à la femme d'exceller dans les différents domaines agricoles dans lesquels, elles se sont engagées. C'est pourquoi Tree Aid et ses partenaires que sont la coopération suisse, néerlandaise et autres ont accepté de montrer que les centres des projets permettent l'utilisation du digital pour rattraper le retard et montrer avec le digital comment les femmes peuvent contribuer au développement socio-économique de notre pays », a-t-il fait comprendre.

Une photo de famille pour marquer cette commémoration en différé

Parlant de l'ONG Tree Aid elle-même, il faut dire qu'elle intervient dans cinq pays à savoir le Burkina, le Mali, le Sénégal, le Niger et le Ghana.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Commande publique au Burkina : Les innovations du nouveau décret expliquées aux agents

Sat, 01/04/2023 - 17:00

L'Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) tient, ce vendredi 31 mars 2023, une séance d'information sur le nouveau décret modificatif du décret 2017-0049/PRES/PM/MINEFID/du 1er février 2017 portant procédures de passation, d'exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service public. Les principales innovations de ce décret seront évoquées aux agents en charge de la commande publique au Burkina Faso.

Le contexte du Burkina Faso a changé. La situation du pays nécessite des allégements dans le dispositif de passation des marchés publics d'où l'adoption par le gouvernement, d'un décret modificatif du décret 2017-0049/PRES/PM/MINEFID/du 1er février 2017 portant procédures de passation, d'exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service public. Cela vise principalement à adapter les dispositifs normatifs de passation de marché de sorte à effectuer des allègements pour « aller plus vite » afin que les infrastructures publiques puissent se réaliser à temps et que le service public soit délivré à la population à bonne date.

Les directeurs en charge des passations des marchés, de la gestion des finances au niveau des ministères, des institutions et des sociétés d'Etat, ont donc été conviés pour échanger autour de ce décret modificatif. Selon le directeur de la formation et des appuis conseils de l'ARCOP, Gaston Yaméogo, il s'agira au cours de la journée, de présenter à ces derniers, les principales innovations du décret modificatif, d'échanger sur les mesures et dispositions à même de garantir une bonne application des termes du décret modificatif.

Les directeurs en charge des passations des marchés, de la gestion des finances au niveau des ministères, des institutions et des sociétés d'Etat, ont donc été conviés à ces échanges

En effet, ce nouveau décret est marqué par plusieurs innovations. On note l'allègement des procédures à travers le rehaussement des seuils de passation des marchés, l'amélioration de la qualité des moyens roulants acquis par les collectivités publiques par la possibilité de recourir à l'appel d'offres restreint.

En plus de celles-là, on enregistre une réduction des délais de passation de marchés avec la suppression de l'étape d'approbation des résultats des travaux des commissions d'attribution des marchés. Il y a aussi l'institution d'un seuil d'approbation des marchés par les coordonnateurs des projets et programmes de développement, d'une meilleure responsabilisation des acteurs du système des marchés publics, notamment la personne responsable des marchés et le gestionnaire de crédits.

Le directeur de la formation et des appuis conseils de l'ARCOP, Gaston Yaméogo, espère qu'à l'issue de cette rencontre, la bonne information soit donnée aux acteurs

D'autres innovations non des moindres, sont le renforcement du suivi de la performance des acteurs par le gouvernement et le renforcement des critères d'appréciation de la défaillance des entreprises.

Le directeur de la formation et des appuis conseils de l'ARCOP, espère qu'à l'issue de cette rencontre, les différents acteurs intervenant dans la chaîne de passation de marchés publics puissent s'approprier les modifications qui ont été opérées avec le nouveau décret et qu'ils puissent véritablement partager la bonne information à l'endroit des acteurs.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Immobilier : Le Projet Cité de la Diaspora du Grand Ouest officiellement lancé

Sat, 01/04/2023 - 17:00

Le ministre de l'urbanisme, des affaires foncières et de l'habitat, Mikaîlou Sidibé a procédé au lancement officiel du projet « Cité de la diaspora du Grand Ouest (CDGO) » le vendredi 31 mars 2023 à Sowéleni dans la commune de Bama extension Bobo 2010.

Avec déjà une première tranche de 100 villas pavillonnaires de types F3, F4 et F5, le projet est prévu se réaliser en plusieurs tranches pour un total de 1500 logements.

Le projet « Cité de la diaspora du Grand Ouest (CDGO) » fait ainsi suite au grand succès du projet Cité diaspora de Djiguemtenga et compte tenu de la forte demande de logements dans le Grand Ouest qui a conduit le CEGECI à poursuivre le projet Cité diaspora au profit des demandeurs.

Le projet s'inscrit par ailleurs dans le cadre de l'opérationnalisation du Programme national de construction de logements sur toute l'étendue du territoire national (PNCL). L'engagement ayant été pris dans le cadre du PNCL de tenir compte des Burkinabè de la diaspora, le ministère à travers le CEGECI a décidé du lancement d'une opération spécifique en faveur de cette couche de la population à travers une opération dénommée ‘'Projet cité de la diaspora (PCD)''.

Grâce à une fructueuse collaboration avec la société privée EBB dirigée par Boubacar Barro, le CEGECI a réussi à mobiliser un espace de 100 ha devant accueillir 1500 logements économiques à Sowéleni dans la commune de Bama.
L'accent a également été mis sur l'aménagement du site. Il s'agit entre autres de la connexion aux réseaux d'eau et d'électricité, de l'ouverture et du rechargement de toutes les voies primaires et secondaires avec en plus l'éclairage public.

Les plans ont été améliorés pour tenir compte des préférences de la cible à savoir l'amélioration de l'intégration de garage couvert, le dallage qui permet à l'acquéreur de pouvoir faire une extension en hauteur au besoin, l'augmentation des superficies bâties.

Le projet prévoit à terme la réalisation d'aires de jeux ; d'espaces verts et autres infrastructures d'accompagnement afin de rendre agréable le cadre de vie pour les futurs résidents de la cité.

Les coûts de cession sont de 35 000 000 FCFA pour les villas de type F3, 40 000 000 FCFA pour les F4 et 45 000 000 FCFA pour les F5 avec des conditions souples et accessibles. Un apport personnel minimum de 30% est exigé et le reste fait l'objet d'un contrat qui peut aller jusqu'à trois ans.

Les acquéreurs de ces logements sont entre autres des Burkinabè résidant en Côte-d'Ivoire, Etats-Unis, France, Afrique du Sud, Canada, Togo, Sénégal, Mali et Russie.

Quelques Burkinabè résidant au Burkina Faso ont également pu acquérir des logements sur ce site.

Comme l'indique le ministre en charge de l'urbanisme Mikaîlou Sidibé, ce projet vise à permettre aux compatriotes de la diaspora ressortissants du Grand Ouest de pouvoir disposer de logements décents une fois de retour au pays. « Au regard de ce qu'on a vu et de l'engagement des différents acteurs, nous sommes rassurés que les travaux seront exécutés selon les délais et les cahiers de charge qui ont été confiés au promoteur. Cela rentre en droite ligne au niveau du ministère d'offrir à tout Burkinabè un logement décent et accessible également à sa bourse ».

Le ministre est revenu sur ses propos lors du dernier point de presse du gouvernement lorsqu'il déclarait que la terre appartenait désormais à l'Etat : « Ce sont des reformes qui visent à assainir le foncier de façon générale et également de prévenir les conflits liés à la gestion du foncier et ne visent aucunement à déposséder les propriétaires terriens de leurs terres. Les propriétaires terriens restent propriétaires de leurs terres » rassure le ministre.
Boubacar Barro, président directeur général de la société EBB chargée de la réalisation des villas de la « Cité de la diaspora du Grand Ouest (CDGO) » a montré sa gratitude au CEGECI pour la confiance renouvelée pour bâtir cette cité vu qu'ils travaillent ensemble depuis plusieurs années. « Nous souhaitons donner des logements de qualité à nos concitoyens burkinabè ».

Selon Christian Ouédraogo directeur général du CEGECI, ce sont des logements de standing qui sont à un niveau de finition suffisamment avancé de sorte que le propriétaire n'aura à envoyer que des équipements. « C'est également dans l'objectif de répondre un peu aux attentes des Burkinabè de la diaspora qui aspirent à certaines commodités et au regard du fait qu'ils sont loin. Prendre une maison pour effectuer des travaux de finition veut dire résoudre le problème à moitié. C'est pour ça qu'on a voulu, comme ce sont des produits adressés à la diaspora, que ce soit jusqu'à ce niveau de finition ».

Le ministre à l'issue du lancement, a visité les 60 logements économiques de la Cité de Ouezzin-Ville située au secteur 15 de Bobo-Dioulasso sur la route de Lêgêma.

Haoua Touré
Lefaso.net

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Burkina : La correspondante de Libération aurait été expulsée

Sat, 01/04/2023 - 16:21

Selon nos confrères de Libre info qui citent plusieurs sources concordantes, Agnès Faivre, la correspondante du journal français Libération aurait été expulsée du Burkina Faso. Une décision qui lui aurait été notifiée ce 31 mars 2023.

Cette décision intervient suite à la publication par le journal, d'une enquête intitulée" Au Burkina Faso, une vidéo d'enfants exécutés tournée dans un camp militaire" et qui mettait en cause des soldats burkinabè dans des exactions commises sur des enfants.

Suite à la parution de cet article, le gouvernement burkinabè avait réagi en dénonçant dans un communiqué daté du 27 mars 2023, "des manipulations déguisées en journalisme " pour ternir l'image du Burkina Faso.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Décès de M. KAMBIRET Eloi : Remerciements

Sat, 01/04/2023 - 12:00

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Forces Armées Nationales : Le Colonel-Major Célestin Simporé nommé chef d'Etat-major général des Armées

Sat, 01/04/2023 - 00:39

Dans un décret signé par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré et lu à la Télévision Nationale, le Colonel-Major Célestin Simporé est nommé, chef d'Etat-major général des Armées. L'officier supérieur des Forces Armées Nationales était jusque-là, à la tête du commandement des opérations du théâtre national (COTN).

De son côté, le Colonel Moussa Diallo, précédemment gouverneur de la région des Hauts Bassins est nommé chef d'Etat-major général adjoint de l'Armée burkinabè. Le Colonel Théophile Nikièma est nommé chef d'Etat-major de l'Armée de terre.


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Burkina Faso : « Il n'y a pas de position médiane dans cette guerre. Aujourd'hui, il s'agit de soutenir l'offensive de reconquête du territoire », affirme Jean Emmanuel Ouédraogo

Sat, 01/04/2023 - 00:35

Le Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, et son collègue de l'Urbanisme, des Affaires foncières et de l'Habitat, Mikaïlou Sidibé ont animé un point de presse, ce jeudi 30 mars 2023 à Ouagadougou. Ce point de presse s'inscrit dans le cadre de la reprise de l'exercice de redevabilité de la gouvernance publique par le Service d'Informations du Gouvernement (SIG).

Face à la presse, le ministre en charge de la communication, porte-parole du gouvernement Jean Emmanuel Ouédraogo est revenu sur des questions d'actualité comme la liberté d'expression et la création des comités de veille et de développement. Il a rappelé le contexte de guerre dans lequel se trouve le pays et la nécessité d'accompagner l'effort de reconquête du territoire national engagé par les autorités de la Transition.

Sur la liberté d'expression, il a réitéré l'attachement du gouvernement de la Transition à la liberté d'expression et d'opinion chèrement acquise au Burkina Faso avant de souligner que « nous n'accepterons pas qu'un média fasse ce que nous considérons comme étant de l'apologie du terrorisme ». Pour lui, « il n'y a pas de position médiane dans cette guerre qui est engagée. Aujourd'hui, il s'agit de soutenir l'offensive de reconquête du territoire ». Il a notamment invité tous les Burkinabè, y compris les journalistes, à accompagner l'effort de reconquête du territoire.

Le ministre de la communication s'est également attelé sur la création des comités de veille et de développement. « Nous sommes dans un contexte où les autorités se donnent les moyens de pouvoir faire face à la situation critique dans laquelle notre pays se trouve. Nous sommes dans un contexte de guerre qui nécessite qu'on puisse gérer un certain nombre de situations avec beaucoup d'efficacité et beaucoup de diligence. Cela ne s'accommode pas toujours avec toutes les procédures qui doivent être respectées en temps normal, si bien que la loi offre des possibilités à l'autorité de pouvoir donc prendre un certain nombre de dispositions qui permettent d'être plus efficace sur le terrain. C'est le cas de la mobilisation générale et la mise en place de l'état d'urgence », explique-t-il.

Pour ce qui est des comités de veille et de développement, Jean Emmanuel Ouédraogo soutient qu'il s'agit d'une volonté des autorités de la transition de faire de l'ensemble des citoyens, des acteurs, non seulement pour la sécurisation du pays et au-delà, des acteurs de suivi des actions de développement. « Et c'est un maillage qui va toucher l'ensemble du territoire avec des comités qui auront en charge de participer de façon significative à des questions sécuritaires, à des questions de renseignements mais aussi à la question de suivi des actions de développement qui se mènent dans leurs localités. Aujourd'hui, on ne peut pas parler de sécurité, de développement sans les premiers acteurs concernés à savoir les citoyens burkinabè partout où ils se trouvent », précise-t-il.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Avec la DCRP/MCCAT

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Insécurité au Burkina : Le Centre national d'études stratégiques livre les résultats de cinq études

Sat, 01/04/2023 - 00:30

Le Centre national d'études stratégiques (CNES) a restitué, ce jeudi 30 mars 2023, à Ouagadougou, les résultats de cinq études « socles » 2022. Reportée à deux reprises, la restitution de ces prospections permettra d'asseoir une vision stratégique, anticipative dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.

Dans le cadre de ses missions, le CNES a mené au cours du dernier trimestre 2022, cinq études afin de proposer aux pouvoirs politiques des solutions à même de pouvoir avoir une vision stratégique, anticipative dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. La première étude a porté sur la dynamique du militantisme des groupes armés terroristes. Par cet examen, le CNES veut mieux comprendre comment les groupes armés terroristes (GAT) recrutent, comment leur organisation est articulée.

Il y a un examen sur la géopolitique des drones dans l'espace ouest-africain. La question est d'actualité d'autant plus qu'en raison de l'insécurité, beaucoup de pays se dotent de drones, mais aussi il y a une profusion de drones dits civils qui sont utilisés partout. Donc, c'est une nouvelle réalité qu'il faut intégrer dans la gouvernance pour savoir quels sont les défis liés à cela, quels sont ces dangers, quelle est la cartographie de ces outils pour pouvoir apporter des réponses adaptées, surtout en termes de législation, de règlementation et de protection de notre territoire.

Ces résultats seront reversés directement au président de la transition, a indiqué le Gal Simporé

La troisième étude a porté sur la présence des forces étrangères en Afrique. Elle va permettre de comprendre quels sont les pays en coopération ? Quelles sont les forces en présence et ce que cela implique pour notre stratégie de sécurité nationale. La quatrième étude concerne la guerre populaire généralisée. Il s'agit pour le CNES de proposer un contenu qui devrait être donné à ce nouveau concept et comment faire en sorte que notre pays puisse mettre en œuvre une implication citoyenne adaptée à la lutte contre le terrorisme de manière à pourvoir prévenir des risques liés à ces nouvelles approches.

La dernière étude est axée sur les coopérations. Du G5 Sahel à l'UEMOA en passant par la CEDEAO, etc., une profusion de sécurité collective qu'il faut interroger pour voir ce que le Burkina y gagne. Quelles sont les postures qu'il faut développer et comment développer des stratégies adaptées à notre sécurité nationale ? Trois de ces études ont été restituées ce 30 mars 2023, les autres le seront très prochainement, a précisé le général de brigade Aimé Barthelemy Simporé, directeur du CNES.

Le ministre en charge de la défense nationale, le colonel-major Kassoum Coulibaly a participé à cet atelier de restitution

Situant le contexte, le directeur du CNES, le général de brigade Simporé a rappelé trois dates majeures qui ont impacté la sécurité au Burkina Faso. Il repart 11 ans en arrière, c'est-à-dire, en 2012. L'amplification de la menace terroriste dans le Sahel a commencé à partir de cette année, notamment due à la crise Libyenne. Il y a ensuite la chute du régime de l'ex président Blaise Compaoré en 2014. Cette chute a entraîné la prolifération des Organisations de la société civile (OSC) qui ont inondé la toile, avec son corollaire de Fake news. Enfin, l'ex ministre de la défense nationale mentionne l'émergence des menaces terroristes au Burkina Faso à partir de 2015. De son analyse, le pays, qui était dans un état de léthargie, se réveille et constate son impréparation.

« Les choses sont allées dans tous les sens. L'armée qui fonctionne dans un registre classique est désormais confrontée à une menace asymétrique », regrette-t-il. En rappel, le CNES est un outil de réflexion stratégique, un outil d'anticipation. Il a été créé en février 2020 et placé sous l'autorité directe du chef de l'Etat. C'est donc à lui que ces résultats seront adressés pour voir quelle exploitation on en fera.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Contribution volontaire à l'effort de guerre : Plus de 40 millions récoltés en mars 2023

Sat, 01/04/2023 - 00:00

Lancée le 18 novembre 2022 par le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, l'opération de contributions volontaires à l'effort de guerre se poursuit. Dans un communiqué en date du 24 mars 2023, la commission pluridisciplinaire, chargée de réceptionner et de gérer ces dons fait le point des dons reçus depuis le 18 novembre 2022.

Pour le mois de mars 2023, 40 829 698 FCFA ont été réceptionnés en espèces, selon ce communiqué. Durant ce même mois, on note entre autres, la réception de 116 motos de types ALOBA, 05 téléphones satellitaires THURAYA XT LITE, 50 Talkies-Walkies marque ROVER RO-30, 2 tonnes de maïs, 600 sacs de 50 kg d'aliments pour bétails, etc.

Depuis le 18 novembre 2022, quelques dons en nature se chiffrent comme suit : 461,25 tonnes de riz, 92,35 tonnes de maïs, 10 tonnes de haricots, 20 tonnes de sorgho, 1452 motos de type ALOBA, 10 pickups, 50 tricycles, etc. Le total des contributions en espèces depuis le lancement s'élève à 479 813 511 FCFA.

Ces différents dons ont été affectés aux différentes unités des Forces de Défense et de Sécurité, aux populations des zones sous blocus terroriste, aux personnes vulnérables, notamment les personnes déplacées internes.

La commission traduit ses sincères remerciements à l'ensemble des Burkinabè, de l'intérieur comme de l'extérieur, mobilisés autour de l'appel lancé par le Chef de l'Etat. Elle rappelle la nécessité d'un plus grand engagement et de la poursuite de l'élan patriotique eu égard à la persistance des besoins sécuritaires et humanitaires.

Les contributions volontaires à l'effort de guerre peuvent se faire en espèces et/ou en nature.

Pour les contributions en Espèces :

• Mobile Money :

*144*10*7480092*montant# (Orange Money)
*555*2*1*52616161*montant# (Moov Money)

• Versement en espèces /Virement bancaire :

BF670-01001-443590001593-15
BF000-01001-000000050011-61

Pour les contributions en nature :

• Prendre attache avec la Commission aux numéros suivants :

+226 70 00 88 75 / +226 65 08 32 10 / +226 70 52 59 49.

Lire l'intégralité du bilan dans le document

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Burkina Faso : Début d'une vaste opération contre le groupe terroriste GSIM

Fri, 31/03/2023 - 22:42

Selon l'Agence d'Information du Burkina (AIB) qui cite des sources sécuritaires, L'Armée burkinabè a débuté ce vendredi 31 mars 2023, une vaste opération contre les positions du Groupe terroriste GSIM (Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans), dans la zone de Nassoumbou, région du Sahel.

Au premier jour de l'opération, une vingtaine de véhicules de combat ont été détruits.

Les terroristes camouflés dans des abris leur servant de postes de commandement, ont été neutralisés dans des frappes aériennes, selon l'AIB.

Lefaso.net
Source : Agence d'Information du Burkina

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Norah Kafando, coach de vie : « Mon tout premier challenge était de trouver ma voie »

Fri, 31/03/2023 - 19:35

Malgré des progrès et certains acquis arrachés de haute lutte par la gente féminine, les défis restent entiers dans notre pays où les conditions de la femme laissent à désirer. Par des actions créatrices et innovantes, des jeunes femmes tentent d'inverser la tendance. Norah Kafando fait partie de cette génération montante. A travers cette interview, elle nous parle de sa carrière, décrit sa perspective pour une véritable émancipation de la femme. Née le 10 décembre 1974, cette mère de quatre enfants est responsable du cabinet Afrique intelligence plus (un cabinet de consultance, conseiller en investissement coaching et formation), conseillère en ressources humaines, leadership féminin, leadership des jeunes et coach de vie.

Lefaso.net : Parlez-nous de votre parcours scolaire et professionnel …

Norah Kafando : En termes de parcours scolaire et universitaire, j'ai étudié entre la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso et la France et aussi au Canada. J'ai fait des études de psychologie à l'université de Ouagadougou. Ensuite j'ai obtenu une bourse d'excellence de la coopération canadienne où j'étais la seule Burkinabè retenue pour aller étudier les relations industrielles au Canada. Ensuite, je me suis formée au métier de consultant et de coach. Au niveau professionnel, j'ai eu à travailler dans divers domaines. J'ai travaillé dans une ONG internationale et humanitaire, dans une banque où j'étais responsable du capital humain, dans une multinationale agroalimentaire. Aussi j'ai été dans un cabinet de consultant et puis, aujourd'hui, je suis à mon propre compte.

D'où vous vient cette rage de vous battre pour la cause de la femme ?

Je me rends compte que c'est arrivé à la suite de mon expérience dans le cinéma que j'ai eu en jouant le rôle de l'actrice principale dans le film « Le fauteuil » de Missa Hébié. Ce film abordait des thèmes comme la corruption et parlait surtout des combats de la femme intellectuelle. Mais ayant joué le rôle de l'actrice principale, j'étais approchée par beaucoup de femmes intellectuelles et aussi des femmes peut être moins informées qui n'ont forcément pas fait l'école.

Elles m'ont approché en off pour me dire que c'était les réalités qu'elles vivaient. A partir de ce moment, tout a changé. Avec ce film, j'étais ainsi identifiée comme un modèle de leadership et de réussite professionnelle. Et je crois que ce sont des choses qui m'ont marqué jour après jour, d'où ce combat pour la femme.

Parlez-nous de vos challenges au cours de votre parcours de femme…

Je crois que ce premier challenge que j'ai eu c'est de trouver ma voie, parce que nous sommes dans une société où on doit être presque tous pareils. Surtout se conformer à ce monde ou on se forme ou non, on se marie, on fait des enfants et on se débrouille. Pourtant, moi je voulais tellement être différente… L'idée d'être différente, l'envie d'être moi-même m'ont amené à être différente des autres. Tout le monde me disait, il faut te ranger, jusqu'à ce que je sente que j'étais vraiment à côté de ma vie. Comme on aime le dire, je voulais vivre une vie mais je savais que ce n'était pas la mienne.

Alors j'ai décidé de me prendre en main et de m'assumer, de comprendre mes choix, de comprendre mes aspirations et de m'y engager donc ça c'était le premier challenge. Après évidemment il y a tous les autres challenges liés aux clichés qui sont liés aux femmes. Je suis ce qu'on peut appeler une femme qui a de la personnalité, du caractère et ça peut être mal pris dans notre société car c'est vu comme étant une femme difficile, compliquée. Pourtant c'est loin d'être la réalité. Moi je trouvais cela assez simple, mais les autres ne voyais pas la même chose que moi. C'était l'un des challenges liés à ma personnalité.

Durant votre parcours, quel projet ou quelle activité a le plus marqué votre vie ?

« Parlons-nous entre femmes » lors de la deuxième édition, est l'activité qui m'a le plus marqué. Au départ l'idée, c'était de rassembler des femmes pour parler d'un sujet qu'on aborde pas habituellement comme le sujet des blessures émotionnelles. Il y a deux ans quand on organisait cela, il y avait tellement de charge émotionnelle ce jour-là dans la salle, les femmes qui ont découvert beaucoup de blessures dans lesquelles elles pataugeaient depuis des années et qui ont décidé de se prendre en main. Quand j'ai vu cet impact, ça m'a profondément touché. Une femme a témoigné avoir voulu se suicider mais après avoir vu l'affiche de notre activité, elle s'est donnée une seconde chance.

Vous avez travaillé dans le cinéma, vous aviez évoqué votre rôle dans le film « Le fauteuil ». Parlez-nous un peu plus de votre expérience dans le 7e art…

Je peux dire que c'est une expérience que j'ai eue pour un moment. Je travaillais dans une ONG internationale humanitaire et Missa Hébié, paix à son âme, m'a appelé. Il s'est présenté et m'a dit : « j'ai un rôle pour vous ». J'ai éclaté de rire. Et je me disais peut-être comme ce sont les gens du cinéma, il rigole et tout. Et il me dit non effectivement « j'ai un rôle pour vous. » Et je dis bon c'est pas mon truc je m'y connais pas du tout.

Il m'a dit : « ne décidez rien je vous envoie le scénario, vous allez le lire et puis je vous suggère de passer parce qu'on fait des castings. Vous allez regarder un peu le monde, ensuite vous allez décider ». Je me rappelle en avoir parlé à ma patronne. Elle m'a dit tout suite, « c'est waouh vas-y ! ». Finalement j'ouvre le scénario et je commence à le lire. Dès les premières phrases, je referme et j'appelle Missa Hébié : vraiment, vous vous êtes trompé, ce n'est pas mon style. Tout simplement parce que ça commençait par une scène où il y a une dame qui venait s'asseoir sur le pied du patron et puis ils étaient dans des ébats amoureux, se touchaient et tout ça donc moi j'ai compris que c'était ce rôle-là. Donc je dis non ce n'est pas mon genre.

Et il m'a dit « est ce que vous avez tout lu ? SVP lisez tout. » Ensuite je lis tout et je suis émerveillé par ce scénario. Parce que bizarrement je me retrouve dans cette femme. Donc, c'est comme cela que c'est parti. Par la suite, j'ai rencontré un monde que je ne connaissais pas. Ce fut une expérience extraordinaire. Le film « Le fauteuil » en 2009 de Missa Hébié a eu tellement de succès… Au Maroc, j'ai eu un prix. Et puis j'ai été appelée pour la série Affaires publiques pour jouer le rôle de l'actrice principale mais avec le travail je ne pouvais pas. Dans mon passage dans le cinéma, j'ai également eu un prix au festival du cinéma « Ecrans noirs » au Cameroun.

Quelle lecture faites-vous de l'avenir de la femme africaine en général et de la femme burkinabè en particulier face aux difficultés des femmes à exercer certains métiers ?

Aujourd'hui, la plupart des métiers sont ouverts aux femmes. Il n'y a pas réellement des métiers interdits aux femmes en tant que tel. Par contre dans certains pays, les femmes n'ont plus droit d'aller à l'université. La grâce que nous avons en Afrique, c'est qu'il n'y a pas des législations qui interdisent certains métiers.
Par contre on peut revenir encore sur le concept des pesanteurs sociales qui font que pour accéder à certains métiers, c'est compliqué. J'ai reçu il y a peu de temps en séance de coaching une dame exerçant un métier dit masculin. Elle subissait de grosses pressions de sa famille.

Donc je veux dire qu'il y a le côté pesanteurs, mais il s'agit pour les femmes d'assumer leurs choix. Parce qu'on ne peut pas faire d'omelette sans casser les œufs. Parfois les gens me trouvent un peu tranchante mais ils oublient qu'on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Et ce qu'il faut tirer comme leçon de la vie, c'est que même les gens ne peuvent pas croire tout de suite en vous et en votre rêve : c'est à vous d'apporter les preuves de votre sérieux et de votre expertise. Et au fur et à mesure que vous avancerez. Les gens autour de vous seront convaincus. Donc je dirai que l'avenir de la femme africaine en particulier burkinabè pour moi, il est radieux.

Vous avez surement une anecdote en rapport avec vos activés ?

Sur le cheminement de la connaissance de soi, le regard des autres est important. Je n'ai pas dit qu'il est primordial mais il est important, et pas le regard de n'importe qui. Je parle des gens qui vous connaissent. Dans un moment de ma vie où je me posais trop de questions, mon père m'a dit comme ça brusquement « tu me fais penser à Michelle Obama. Ton intelligence, ton charisme, ta beauté intérieure et extérieure, ton expertise me font penser à cette femme ». Et entendre cela venant de mon papa, je me sentais pousser des ailes.

Quels conseils avez-vous à donner à cette jeunesse surtout à la gent féminine et à toutes celles qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat ?

Le premier conseil que je pourrais donner c'est de tout faire pour être la meilleure dans ce qu'on fait. L'expertise, c'est important, la maîtrise d'un domaine c'est important. Malheureusement, beaucoup se lancent dans l'entrepreneuriat avec un savoir moyen, une connaissance ou expertise moyenne. Et moi j'ai fait cette erreur il y a plus de douze ans. J'avais de l'expérience, mais je n'étais pas au niveau de l'expertise de ce que je faisais.

Dans l'entreprenariat, il faut être le meilleur dans ce qu'on fait. Déjà au niveau de ce que vous offrez, il faut le maîtriser. Deuxième conseil, il faut se former. On ne naît pas entrepreneur mais on peut devenir un excellent entrepreneur. Troisièmement, il faut s'armer de courage, afin de braver sa peur. Il faut surtout être persévérant. Savoir ce qu'on veut réellement et vivre son rêve. Cela doit être votre force.

Quels sont vos projets ?

Une vie ne suffirait pas pour parler de mes projets. Alors mes projets immédiats sont d'institutionnaliser cette plateforme « Parlons-nous entre femmes ». On voudrait que ça se passe deux fois dans l'année. On veut pouvoir institutionnaliser cela et permettre à ce que plus de femmes y participent et que les retombées soient encore plus grandes. J'ai l'ambition aussi de continuer le travail que je fais au niveau de la jeunesse, les accompagner dans leur insertion professionnelle. Et puis évidement l'expansion de mon cabinet. Et je termine en disant ça ne fait que commencer.

Propos recueillis par Marina Ouédraogo
Lefaso.net

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Coopération Japon-Afrique : y a-t-il réellement un cadre de décision à caractère bilatéral pour les actions en faveur du Burkina Faso ?

Fri, 31/03/2023 - 19:35

Initiée après les indépendances africaines dans les années 1960, la coopération entre le Japon et le Burkina Faso s'inscrit essentiellement, de nos jours, dans le processus de la Conférence de Tokyo sur le Développement de l'Afrique (TICAD) lancé en 1993.
En effet, dans un environnement marqué par une baisse significative de l'aide au développement et surtout de ce que le monde avait qualifié d'afro-pessimisme, le Japon a pris l'initiative de montrer que l'Afrique méritait d'être soutenue.

Cette initiative s'est matérialisée par l'organisation en 1993, d'une grande rencontre dite Conférence de Tokyo sur le Développement de l'Afrique (TICAD). L'objectif principal de la conférence était de créer une dynamique internationale en faveur du développement du continent africain. L'ambition du Gouvernement du Japon était d'y parvenir par la promotion d'un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires dans le domaine du développement.

Aussi, a-t-il associé le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), la Banque mondiale et le Secrétariat général des Nations Unies à travers le Bureau du Conseiller Spécial pour l'Afrique, pour l'organisation et la mise en œuvre des conclusions de la première édition de la TICAD.

Il convient de noter que dans l'approche japonaise, il s'agissait d'une seule et unique conférence. Cependant, la Conférence connaitra un tel succès avec une mobilisation exemplaire des pays africains au plus haut niveau qu'elle recommanda au Japon, dans ses conclusions, d'en faire un processus de dialogue et surtout un cadre par lequel l'Afrique continuerait d'engager les partenaires au développement pour une mobilisation des ressources en faveur du développement du continent.
Après trente ans d'existence et huit éditions, quel bilan peut-on tirer du processus de la TICAD ? A l'évidence, il y a aussi bien des avantages que des inconvénients.

I. Les avantages
L'objectif initial, comme indiqué plus haut, était de vaincre l'afro-pessimisme qui prévalait chez l'ensemble des partenaires au développement. En cela, les résultats sont probants. La Banque mondiale et les Nations ont accepté de s'impliquer comme co-organisateurs de la Conférence. Celle-ci a repris à son compte les aspects essentiels du ‘'Nouvel Agenda des Nations Unies pour le Développement de l'Afrique dans les années 1990 (UN-NADAF)'' adopté en 1991 par la 46e session de l'Assemblée Générale des Nations Unies.

La TICAD a mis l'accent, dès le départ sur les concepts de ‘'partenariat'' et d' ''appropriation''. Elle a orienté ses efforts vers les priorités identifiées par les africains eux-mêmes. Elle a effectivement entrainé dans son sillage, des pays comme l'Inde, la Turquie, la République Populaire de Chine, le Vietnam, la République de Corée, les Etats Unis d'Amérique, la Fédération de Russie entre autres. Ceux-ci ont lancé des initiatives similaires pour promouvoir leur coopération avec l'Afrique. Ces processus ont permis la mobilisation conséquente de ressources en faveur des projets de développement en Afrique.

II. Les inconvénients
Depuis 2013, l'Union Africaine a pris la résolution de se porter sur la ligne de front dans l'organisation des partenariats stratégiques et a mis en place un programme, notamment l'agenda 2063 pour servir de moteur des investissements en Afrique. Malheureusement, cette approche a un impact négatif sur la coopération bilatérale. En effet, la TICAD est de par son esprit, devenue le seul cadre de décision du Gouvernement japonais pour son aide au développement. L'enveloppe allouée à l'Afrique est dès lors unique et la priorité est réservée aux projets intégrateurs ainsi qu'aux investissements.

De ce fait, les cadres de concertations tel celui qui existe entre notre pays et le Japon n'a plus qu'un caractère purement politique. Les quelques sessions de concertations qui ont pu se tenir jusque-là se sont contentées de passer en revue la mise en œuvre des projets et programmes en cours. Les soumissions de projets se font en dehors de ce cadre et les décisions y relatives sont exclusivement de l'apanage du gouvernement japonais.

Les procédures en vigueur pour le financement des projets retenus pour notre pays sont très sélectives, non inclusives et ne permettent pas une prévisibilité par notre gouvernement dans son plan de développement. Matériellement, il y a une réelle absence de dialogue technique. Notre gouvernement a pensé pouvoir y remédier à travers l'institution d'un cadre de consultations Japon-Burkina Faso mais le problème n'a pas été pour autant résolu.

Pour ce qui concerne le Gouvernement burkinabè, il n'accorde pas beaucoup de crédit à ses propres ambassadeurs. Les efforts de ces derniers ne trouvent pas de relais au plan interne. L'administration est très lourde alors que nous sommes dans un monde de compétition dominée par une rapidité jamais égalée en matière de circulation de l'information.

III. Conclusion
Je me fais le devoir de rappeler ici que j'ai eu une longue et importante implication dans la gestion de la coopération entre notre pays et le Japon. Concrètement, j'ai occupé le poste de directeur de la coopération bilatérale entre 1997 et 2000, celui de directeur général de la coopération bilatérale entre 2008 et 2011 et celui d'Ambassadeur auprès du Japon de 2011 à 2017. En sus, pendant mon séjour au Japon, j'ai joué le rôle de président de la commission TICAD du Groupe des Ambassadeurs africains à Tokyo. Cette dernière expérience m'a démontré que les japonais et les africains devraient davantage travailler pour donner un vrai sens au partenariat prôné dans les fora tel la TICAD. A titre d'exemple, les problèmes suivants ont pu être relevés par les ambassadeurs africains à Tokyo :

Les africains ne s'impliquaient pas réellement dans la préparation de la TICAD. Le gouvernement japonais se faisait donc le devoir de proposer ses options ;
L'enveloppe allouée par le Japon est globale. La répartition peut donc amener des grincements de dents pour certains pays alors que pour le gouvernement japonais, seul compte le déploiement effectif des ressources prévues vers l'Afrique.

Il n'y a plus de dialogue bilatéral du style des commissions mixtes ;
Le partenariat d'affaire prôné par la TICAD se fait sur une base unilatérale dans la mesure où les porteurs de projets africains ne peuvent y avoir accès que si le projet intéresse un partenaire japonais ;
Dans beaucoup de cas, les investisseurs japonais confondent investissement productifs et réalisation de projets en Afrique, sur financement japonais ou international ;
Etc..

En ma qualité de président du Comité TICAD du Groupe des Ambassadeurs accrédités auprès du Japon, j'ai développé beaucoup d'efforts en faveur d'un changement de paradigme. Nous avons ainsi abouti à la tenue des Sommets de la TICAD alternée au Japon et en Afrique. Cette alternance a été matérialisée par l'organisation de la TICAD VI au Kenya. Nous avons également contribué à la réduction de son cycle à trois ans au lieu de cinq à partir de la TICAD V et l'intégration du Secrétariat de l'Union Africaine dans le processus en qualité d'organisateur en 2013 lors de la TICAD V.

Nous avons élaboré un document de base qui a inspiré le Gouvernement japonais tout au long de la préparation de la TICAD V. A cette occasion, le Japon a fait la preuve qu'il est très ouvert aux propositions africaines, justifiant ainsi sa soif pour un dialogue soutenu avec le continent.

Il est important de noter que les attentes du Groupe des Ambassadeurs africains à l'égard du gouvernement japonais pour une amélioration du processus de la TICAD concernaient aussi la mise en place de banques de projets régionales d'investissement à travers les structures régionales, en vue de faciliter une bonne information des milieux d'affaires japonais sur les chantiers potentiels en Afrique ; l'ouverture des ressources financières aux porteurs de projets africains de manière à leur permettre d'acheter la technologie japonaise nécessaire à la réalisation ; un appui technique dans l'élaboration des projets pour les mettre en phase avec les procédures et la technologie japonaises ; la nomination auprès des structures régionales, de conseillers japonais en matière d'investissement, etc...

Nous avions rappelé surtout au Gouvernement japonais qu'une telle ouverture était indispensable si nous voulons réellement réaliser cette passerelle en matière d'investissement et justifier la mise en place des différents fonds d'investissement dont le but est de soutenir nos politiques telles que envisagées par la TICAD. En somme, notre souci majeur était d'éviter que la TICAD ne devienne un cadre ‘'ad vitam aeternam'' parce que si la TICAD doit s'apprécier seulement au nombre d'éditions tenues, elle aura échoué dans sa mission essentielle qui est le développement de l'Afrique.

Fort de ce qui précède, j'ai tiqué en lisant dans Netafrique.net du 28 mars 2023 que Monsieur Mase Hiroyuki le directeur Afrique du Ministère japonais des affaires étrangères, après une audience que lui a accordée Son Excellence Monsieur le Premier ministre du Burkina Faso au cours de la visite qui l'a conduit dans notre pays, aurait ‘'soutenu que les engagements vont être précisés au cours des discussions à venir'', en parlant de la coopération entre nos deux pays.

Malheureusement, il n'a pas donné outre détail quant au cadre dans lequel ces précisions seront menées. Il reste à souhaiter que le Gouvernement du Japon repense son approche bilatérale, seule condition pour une véritable prise en compte des priorités spécifiques du Burkina Faso, notamment sa condition d'enclavement et cette nouvelle menace qu'est le terrorisme. Il revient tout autant à notre pays de s'investir pour matérialiser éventuellement cet état d'esprit de manière à faire des consultations bilatérales entre les deux pays, un cadre réel de décision.

François Oubida=
Ancien Ambassadeur
oubida@msn.com
crédit photo https://classe-export.com/

Categories: Afrique

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