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Burkina/ Université Joseph Ki-Zerbo : Le deuxième colloque international de l'Ecole doctorale science et santé s'achève sur une note de satisfaction

Wed, 31/05/2023 - 19:39

Placé sous le thème « Innovations et recherche en santé dans le contexte de la covid-19 », le deuxième colloque international de l'Ecole doctorale science et santé s'est ouvert le mardi 30 mai et a pris fin ce mercredi 31 mai 2023 à Ouagadougou. Pour la directrice de l'école Pr Assita Sanou-Lamien et des doctorants pris en interview, ces deux jours d'échanges étaient enrichissants.

Pr Sanou Assita, pathologiste, directrice de l'Ecole doctorale science et santé

« Nous avons commencé le colloque par une conférence sur l'étude pathogénie de la maladie à covid-19. Après cela, nous avons poursuivi la séance par une série de communications et hier, nous avons fait les communications dans deux salles et ces salles étaient en visioconférence ce qui permettait à ceux qui étaient hors du pays de suivre les conférences et d'autres de pouvoir présenter leurs communications en ligne. Nous avons repris ce matin par une conférence qui a porté sur les aspects cliniques de la covid-19 et également sur l'imagerie médicale.

Pr Sanou Assita pathologiste de formation directrice de l'école doctorale sciences et santé de l'université Joseph Ki Zerbo

Nous avons continué avec des communications libres et une conférence sur le médicament, présentée par Pr Josias Yaméogo. Avec l'étiopathogénie, nous avons le présentateur qui est le Pr Sosthène Ouédraogo qui nous a fait comprendre comment est-ce que le virus une fois qu'il est inspiré à partir de gouttelettes de salive ou de respiration du malade peut infecter les cellules des voies respiratoires, pénétrer dans la cellule et son génome et se multiplier dans le tissu.

A partir du moment où le virus est diffusé dans le tissu, il va s'en suivre une réaction inflammatoire immunologique qui va permettre de lutter contre ce virus. En fonction de la manière dont l'organisme va réagir, cela peut entraîner des réactions inflammatoires excessives et cette réaction inflammatoire va être source de lésions au niveau du poumon que l'on va observer. Les récepteurs sur lesquels vont se baser ce virus c'est ce qu'on appelle le récepteur ACE2.

A partir de ce moment, on va avoir d'autres complications qui vont apparaître à savoir des caillots qui vont se former au niveau du cerveau et tous ces événements vont être à la base de signes cliniques qu'on va observer au niveau de la maladie à covid-19. Le Pr Mahamoudou Sawadogo, après avoir introduit par la physiopathologie, a développé les aspects cliniques, notamment du point de vue diagnostic. On peut suspecter le diagnostic à travers un faisceau de signes que sont la toux sèche non productive, également par la fièvre et par la fatigue Le diagnostic positif se fait par la PCR qui est un examen de sang ou le prélèvement au niveau de la muqueuse naso-respiratoire.

En plus de la forme typique, il y a des formes graves. Il invite les gens à penser à la vaccination. Le Pr Nina Ouédraogo a poursuivi avec l'imagerie en cas de maladie à covid-19. Elle a recommandé de ne faire l'imagerie que quand on a les signes cliniques de la covid-19 et elle recommande de faire d'abord la radiographie standard du thorax ».

Boris Ouédraogo, doctorant en pharmacologie à l'université Joseph Ki-Zerbo

« Depuis le début du colloque avec les différentes thématiques traitées, on a eu satisfaction avec les différentes présentations, les différentes questions posées ont été correctement répondues. Ce colloque a permis de faire un état des lieux sur les recherches avancées qui ont été déjà faites. Il y a beaucoup de suggestions pour la prise en charge d'autres éventuels problèmes même si nous ne le souhaitons pas. Il aurait été intéressant qu'une telle rencontre soit réorganisée une troisième fois pour permettre aux professionnels de la santé, aux chercheurs, aux doctorants et associés et également aux étudiants en médecine, aux statisticiens et à la population d'une façon générale de comprendre les enjeux. Nous remercions la directrice de l'École doctorale science et santé, Pr Sanou-Lamien, nos chers maîtres, les participants et participantes qui sont venus nombreux pour nous soutenir ».

Boris Ouedraogo Doctorant en pharmacologie à l'université Joseph Ki Zerbo

Edwige Delma, doctorante en pharmacologie

« L'Ecole doctorale a organisé ce colloque pour nous et nous sommes vraiment très contents de bénéficier de ce cadre de communication. Depuis hier, cela se passe bien, les conférenciers sont dynamiques et nous sommes très contents de nous frotter entre doctorants et aussi d'apprendre de nos maîtres. Nos attentes ont été prises en compte et nous remercions l'école doctorale pour les efforts consentis ».

Edwige Delma Doctorante en pharmacologie

Constantin Atchade Bolade, pharmacien galéniste, doctorant du CEA-CFOREM / LADME

« Nos attentes ont été prises en compte. Les conférences sont vraiment instructives. On a eu une conférence inaugurale sur l'étiopathogénie de la covid-19. Ce qui m'a permis en réalité moi, en tant que galéniste, d'avoir une idée sur les différentes manifestations de la covid-19. Nous avons aussi suivi une conférence sur la prise en charge clinique, les défis et perspectives de la covid-19. Actuellement il y a une conférence sur les innovations du point de vue des médicaments toujours dans le cadre du traitement de la covid-19 et d'autres pathologies infectieuses. Tout se passe bien. Il y a aussi des communications scientifiques qui nous permettent de prendre connaissance des études que les collègues des autres laboratoires mènent. Tout ceci concourt à une mise à jour et à l'amélioration de nos connaissances. Je félicite le comité d'organisation de l'Ecole doctorale en sciences de santé et demande à ce qu'il pérennise ce genre de colloque pour nous aider à améliorer nos connaissances ».

ATchade bolade constantin,Pharmacien galéniste, doctorant du CEA-CFOREM / LADME

Propos recueillis par Carine Daramkoum
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Categories: Afrique

Burkina/Justice : Le colonel Joanny Yaméogo relaxé au bénéfice du doute dans l'affaire qui l'opposait à Gilbert Diendéré

Wed, 31/05/2023 - 00:26

« Faux témoignages, dénonciation calomnieuse avec intention de nuire à autrui et faux serment », voilà ce que reprochait Gilbert Diendéré au colonel à la retraite Louis Joanny Yaméogo en l'assignant en justice. Après avoir entendu les parties suite à plusieurs audiences, le Tribunal de grande instance de Ouagadougou I a ordonné la relaxe de l'accusé au bénéfice du doute. C'était ce mardi 30 mai 2023.

Gilbert Diendéré reproche à Louis Joanny Yaméogo des propos tenus en septembre 2022 au cours du procès de l'affaire dite Dabo Boukari, étudiant en médecine assassiné dans les locaux du conseil de l'entente en mai 1990 lors d'évènements. La même période a aussi vu la disparition de l'enseignant Guillaume Sessouma. Le colonel Yaméogo comparaissait alors en tant que témoin et Gilbert Diendéré, dans le box des accusés.

« Il a déclaré que j'ai envoyé son chauffeur enterrer le corps du Pr Guillaume Sessouma. Ça c'est archi faux. Deuxièmement, il a dit que je suis mêlé à une affaire de fausse monnaie. Toutes ces informations sont fausses ». Voilà ce que rapporte Minute.bf dans sa publication du 31 janvier 2023, au sujet des griefs formulés par Gilbert Diendéré contre Louis Joanny Yaméogo. Des propos que M. Diendéré juge diffamatoires et qui l'ont conduit à assigner Louis Joanny Yaméogo en justice.

Après plusieurs reports, la journée du mardi 18 avril 2023 a consisté pour le juge à entendre les parties sur le fond de l'affaire. A cette date, le dossier a été renvoyé au mardi 30 mai 2023 aux fins de rendre le verdict.

En ce jour, l'affaire a connu son dénouement. Le Tribunal de grande instance de Ouagadougou a débouté Gilbert Diendéré de sa demande et relaxé par la même occasion Louis Joanny Yaméogo au bénéfice du doute.

En rappel, dans le procès qui a suscité cette autre bagarre judiciaire, celui de l'affaire Boukari Dabo, où Gilbert Diendéré a été condamné à 20 ans de prison ferme et au paiement d'une amende d'un million de FCFA. C'était dans la nuit du mercredi 21 septembre 2022.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : « Nous pouvons nous tromper, mais nous agirons toujours en toute souveraineté », déclare le Premier ministre

Wed, 31/05/2023 - 00:20

Six mois après sa Déclaration de politique générale (DPG), le Premier ministre Me Apollinaire Kyélem de Tambèla s'est présenté devant l'Assemblée législative de transition (ALT) ce mardi 30 mai 2023, pour livrer son Discours sur la situation nationale (DSN). De la situation sécuritaire à la crise humanitaire en passant par la refondation de l'État, le chef du gouvernement s'est montré rassurant. Retour sur les grands axes dudit discours.

« Six mois dans la gestion d'un État, ce n'est pas grand-chose. Mais six mois dans la gestion d'un État en crise sont très exigeants. À un moment où l'existence même de l'État, de la nation, du pays est menacée, au moment où nos cultures, nos croyances, nos espérances, notre identité sont ébranlées, chaque jour peut paraître une éternité ». C'est avec ces mots que le chef du gouvernement a planté le décor de son intervention.

Pour la lutte contre l'insécurité et pour l'intégrité territoriale, le Premier ministre estime que la victoire contre les bandits armés qui infestent le pays ne pouvait se faire sans une réorganisation des forces de défense et de sécurité, et sans l'acquisition d'équipements adéquats. « Dans la réorganisation des forces de défense et de sécurité, pour un meilleur maillage du territoire, il a été créé trois autres régions militaires, portant le nombre à six régions militaires. Il a été créé six bataillons d'intervention rapide (BIR), six légions de gendarmerie, deux nouvelles bases aériennes. Nous avons procédé au recrutement de 6 000 soldats et de 5 000 autres en cours actuellement. Il a enfin été procédé au recrutement de 50 000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP) », a-t-il justifié.

Un partenariat dans la confiance et le respect mutuel

« Pour le salut » du Burkina Faso, l'exécutif a décidé de diversifier ses partenariats. C'est ainsi que le pays a renforcé sa coopération avec la Russie, la Chine, la Turquie, l'Iran, la Corée du Nord et le Venezuela. « Avec les nouveaux partenariats et la redéfinition souveraine de notre diplomatie, nous avons pu, sans complexes, non seulement acquérir les équipements nécessaires pour nos armées et nos VDP, mais trouver des solutions pour nos débouchés et nos approvisionnements », a affirmé Me Apollinaire Kyelèm de Tambela.

Tout porte à croire que la diversification de ces partenariats est celle qui arrange le gouvernement de la transition. « Désormais, les relations entre le Burkina Faso et ses partenaires se font dans un climat de confiance et de respect mutuel. Rien ne peut nous être imposé. L'histoire étant faite de vicissitudes, peut-être qu'un jour le Burkina Faso se soumettra encore au dictat de quelques puissances étrangères. Mais, ce sera après nous. Pas avec nous. Nous pouvons-nous tromper, mais nous agirons toujours en toute souveraineté, à l'aune des intérêts du Burkina Faso », a lâché le chef du gouvernement.

« Des salariés enregistrés dans le rang des PDI… »

Face à la représentation nationale et aux diplomates présents pour cet exercice constitutionnel, le Premier ministre a salué l'esprit de patriotisme et de fraternité qui a poussé des Burkinabè à soutenir leurs frères devenus Personnes déplacées internes (PDI) à cause de l'insécurité.

« Il convient cependant de noter que des salariés ont même été enregistrés dans le rang des PDI, de même que des personnes ne répondant en rien aux critères de PDI. C'est par exemple le cas de ceux qui ont vendu leurs terres et qui, n'ayant plus rien, se font enregistrer comme PDI », a dénoncé Me Kyelèm de Tambèla.

C'est ce qui a conduit à la mise en place des comités mixtes de veille, composés de représentants de PDI et de la communauté hôte pour assister les équipes d'enregistrement. « Grâce aux efforts consentis, selon un décompte non exhaustif, à la date du 23 mai 2023, plus de 20 457 ménages, comprenant plus de 125 227 personnes, sont retournés dans leurs localités d'origine », a indiqué le Premier ministre.

Environ 22 milliards de francs économisés

Dans le cadre de la réduction du train de vie de l'État, le chef du gouvernement s'est réjoui de ce que tout a commencé par le sommet de l'État pour donner l'exemple. « Ainsi, le chef de l'État a renoncé à son traitement mensuel pour ne conserver que son traitement de capitaine. Cette décision, il l'a prise avant même la formation du premier gouvernement. Les ministres ont renoncé à la moitié de leurs traitements en revenant sur la rémunération antérieure à l'augmentation opérée sous le régime du président Damiba », a-t-il relaté.

Et cet exemple a porté des fruits, à en croire le Premier ministre : « L'ensemble des mesures préconisées dans le cadre de la réduction du train de vie de l'État a permis jusque-là une économie d'environ 22 milliards de francs CFA ».

Les COVED, la machine de la refondation

Dans le cadre de la refondation de la société, le chef du gouvernement a rappelé le vote à l'unanimité de la loi sur les Comités de veille et de développement (COVED). De ses explications, on retient que les COVED contribueront à l'élaboration d'un avant-projet de Constitution. Ils seront des artisans de la lutte contre la corruption, contre la délinquance et le banditisme, pour l'éducation à la citoyenneté, pour l'assainissement et pour le développement local. « Les COVED seront le reflet de la société, et la société sera le reflet des COVED », a-t-il soutenu.

« Le Burkina Faso de demain sera-t-il une monarchie, si oui, laquelle ? Sera-t-il une République, si oui, sous quelle forme ? Ce sera au peuple de décider », a décliné Me Apollinaire Kyelèm de Tambèla.

Toutefois, le Premier ministre a présenté les COVED comme le moyen pour parvenir à cet idéal qu'il prône avec son équipe gouvernementale. « Dans ce chantier gigantesque de la refondation de la société qui s'ouvre à nous, tout le monde est convié. Les COVED seront ainsi les moyens de la refondation en profondeur de la nation et de l'État burkinabè », a-t-il formulé.

Synthèse de Cryspin Laoundiki
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Categories: Afrique

Affaire COTRADIS contre Fenie brossette : Au nom de quoi, l'Etat burkinabè doit-il être un simple observateur de ce mépris à son égard ?

Wed, 31/05/2023 - 00:15

L'affaire a, à l'information, ulcéré plus d'un citoyen burkinabè, et certains ont d'ailleurs vite fait de tourner les intentions vers l'exécutif, face à ce qu'ils estiment être un comportement de mépris vis-à-vis du Burkina Faso. Sortie victorieuse de tous les feuilletons judiciaires qui ont été dressés devant elle par son contractant, le concessionnaire d'Iveco au Maroc et en Côte d'Ivoire, l'entreprise spécialiste burkinabè du transport minier et industriel COTRADIS (Continental de transport et de distribution), se voit brimer aux yeux de toute l'opinion internationale. En attendant de voir si l'affaire prendra une nouvelle dynamique en faveur du verdict, sidérées par ce mépris vis-à-vis du Burkina, des organisations de la société civile s'affairent à monter au créneau dans les heures à suivre ; une correspondance a été adressée à cet effet à l'ambassadeur du Maroc au Burkina, avec des autorités nationales en ampliation.

L'affaire avait fait grand bruit en fin 2022 et début 2023, suite à une chronique de Alain Foka sur sa chaîne YouTube. Tout est parti de 2015, lorsque la société COTRADIS, entreprise burkinabè, spécialisée dans le transport des minerais, a pris l'initiative de renforcer sa flotte par une commande de 40 nouveaux camions. N'ayant pas eu la totalité chez son concessionnaire habituel, l'entreprise se tourne vers un autre, la filiale du constructeur marocain, Fenie Brossette, en Côte d'Ivoire. Un contrat de vente d'un montant global de 1 100 000 000 FCFA va ainsi être conclu entre les deux parties. Des camions de marque Iveco sont livrés et mis en exploitation.

Mais au bout de trois mois et coup sur coup, cinq camions sont gravement accidentés avec, malheureusement encore, mort d'homme et des invalidités permanentes de conducteurs. Cette situation dommageable conduit à des expertises sur les camions. Elles vont révéler que l'entreprise COTRADIS a été victime de tromperie par Fenie Brossette, qui a trafiqué des porteurs en tracteurs pour livrer.

S'ouvre donc une bataille judiciaire, remportée à toutes les étapes par la société COTRADIS. Mais Fenie Brossette va faire dans le dilatoire, refusant finalement d'exécuter les décisions rendues par les juridictions ivoiriennes. Et pour ne pas exécuter la décision de justice, Fenie Brossette Côte d'Ivoire organise son insolvabilité. Elle ferme ses bureaux, libère son personnel et disparaît du paysage des entreprises de la Côte d'Ivoire. Il ne reste donc à COTRADIS qu'à recourir à la procédure d'exequatur, c'est-à-dire, aller saisir la justice marocaine avec les décisions obtenues en Côte d'Ivoire et qui ont un caractère exécutoire, pour contraindre Fenie Brossette Maroc à payer les dommages et intérêts.

Ce, d'autant que la responsabilité de Fenie Brossette Maroc est entièrement engagée dans la malfaçon des camions livrés. Ainsi, le Tribunal de commerce de Casablanca, où se trouve le siège de Fenie Brossette, est saisi d'une procédure d'exequatur. Au bout de cette première audience tenue le 5 mai 2021, le tribunal a accédé à la requête de COTRADIS en ordonnant l'exécution de la décision en appel du Tribunal de commerce d'Abidjan, c'est-à-dire, le paiement de plus de 1 700 000 000 FCFA.

Fenie Brossette interjette un appel. L'arrêt de cette juridiction revient sur la décision de première instance, en rejetant l'exequatur, au motif que la maison mère ne devrait pas être contrainte de payer pour la condamnation de sa filiale abidjanaise (quand bien même ce sont aussi bien la filiale que la maison mère qui ont été condamnées solidairement par le Tribunal de commerce d'Abidjan).

Bien plus, le Tribunal de commerce de Casablanca estime qu'accéder à cette requête pourrait être constitutif de troubles à l'ordre public.
Finalement, à l'issue de plus de six ans de procédures devant les tribunaux ivoiriens et marocains, COTRADIS et son administrateur général, Abdoul Kader Yada, se heurtent à l'épreuve de force de Fenie Brossette et son Etat, le Maroc. Le choix du Maroc est, désormais, et clairement affiché, de protéger son entreprise, reconnue coupable de manœuvres frauduleuses au détriment de l'entreprise burkinabè.

En outre, à la suite de la condamnation des sociétés Fenie Brossette par la justice ivoirienne, les dirigeants sociaux de Fenie Brossette Maroc, Marouane Tarafa, et Fenie Brossette CI, Haitam Aboshibi ont été régulièrement convoqués par la justice du Burkina Faso au pénal pour coups et blessures et homicide involontaire à la suite d'une plainte des victimes. Mais les défendeurs ne se présentent pas devant la juridiction. Que se passe-t-il réellement ? Comment expliquer une telle posture méprisante vis-à-vis des institutions nationales burkinabè et ivoiriennes ?

Depuis que cette affaire a été révélée, de nombreux citoyens burkinabè se demandent pourquoi l'Etat burkinabè reste, jusque-là, muet sur un sujet aussi crucial aux implications majeures pour le pays, notamment dans ses rapports avec ses nationaux en difficultés, voire victimes, à l'international, du fait d'autres entités nationales et/ou étatiques. D'où vient ce mutisme de l'Etat burkinabè face à une injustice aussi flagrante qu'indécente de Fenie Brossette, vraisemblablement protégée et soutenue par son Etat, sur une entreprise burkinabè ? Il faut donner au Burkinabè, la fierté de sa nationalité. Il faut donner à l'entrepreneur burkinabè, la fierté de savoir qu'il contribue à la création de richesses nationales et à l'épanouissement social.

L'on ne demande pas une immixtion dans les dossiers de justice, mais lorsqu'une affaire a quitté le landerneau judiciaire pour s'exprimer sur le terrain des rapports entre Etats à travers des individus, il faut se faire respecter. C'est la conscience nationale qui est ici l'enjeu principal. Et le besoin de consolider ce sentiment et de le manifester n'a jamais été autant crucial que dans le contexte actuel.

En tous les cas, la façon de gérer cette affaire, suivie de près par nombre de Burkinabè, sera un message envoyé aux entreprises et à l'entrepreneur burkinabè, pour ne pas dire au citoyen burkinabè. Car, en plus du mépris vis-à-vis de l'entreprise burkinabè, des familles des victimes qui attendent d'être indemnisées, ce sont des centaines d'emplois qui sont détruits.

En attendant peut-être une réaction appropriée, des organisations de la société civile, constituées autour d'une coalition nationale, entendent dénoncer cette « injustice flagrante ». Elles se disposent, à cet effet, à donner de la voix et faire des mouvements dans les heures qui suivent. Selon plusieurs sources, des correspondances ont été adressées à l'ambassadeur du Maroc au Burkina, avec des ampliations à des autorités et institutions nationales.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : L'intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

Wed, 31/05/2023 - 00:10

Le Premier ministre Me Apollinaire Kyélem de Tambèla a sacrifié à la tradition, ce mardi 30 mai 2023 à l'Assemblée législative de transition (ALT). Nous vous proposons l'intégralité de son discours.

Discours sur la situation de la nation

Excellence, monsieur le président

Honorables députés

1- Il y a de cela six mois, j'étais ici-même, devant vous pour vous présenter mon Discours de politique générale. Six mois dans la gestion d'un État, ce n'est pas grand-chose. Mais six mois dans la gestion d'un État en crise sont très exigeants. À un moment où l'existence même de l'État, de la nation, du pays est menacée, au moment où nos cultures, nos croyances, nos espérances, notre identité sont ébranlées, chaque jour peut paraître une éternité.

2- Chaque jour est un champ de bataille, et à chaque crépuscule on compte les victoires et on dénombre les défaites. Quand on est au milieu du combat, dans un champ de bataille très mouvant, où l'ennemi peut aussi bien être celui qui est en face que celui qui est à côté ou juste derrière, on peut ne pas avoir le temps de philosopher ou de se préoccuper du train-train quotidien des sans-soucis.

Excellence, monsieur le président !

3- Vous avez souvent été à nos côtés. Vous êtes un témoin privilégié de l'engagement du président de la Transition et du Gouvernement dans ce combat que nous menons pour que le Burkina retrouve son intégrité, pour que les Burkinabè retrouvent, non seulement la paix, mais aussi la joie de vivre dans la prospérité, dans un pays sécurisé, envié et enviable.

4- Nous avons passé des nuits sans sommeil, secoués par les multiples soubresauts qui nous parviennent des quatre coins du pays. Dans le même temps, il nous a fallu revisiter tous les secteurs de l'État, frapper à beaucoup de portes pour, dans un premier temps, trouver une esquisse de solution à l'insécurité (I), faire face à la crise humanitaire (II) et ensuite jeter les bases pour une réconciliation et une refondation consensuelle de la société (IV), sans oublier les autres secteurs de l'État (III).

I- De la lutte contre l'insécurité et pour l'intégrité territoriale

5- La victoire contre les bandits armés qui infestent le pays ne pouvait se faire sans une réorganisation des forces de défense et de sécurité, et sans l'acquisition des équipements adéquats, non seulement contre les bandits armés, mais aussi contre tous ceux qui s'avèreraient être leurs soutiens, à quelque niveau que ce soit.

6- Dans la réorganisation des forces de défense et de sécurité, pour un meilleur maillage du territoire, il a été créé trois autres régions militaires, portant le nombre à six régions militaires. Il a été créé six bataillons d'intervention rapide (B.I.R.), six légions de gendarmerie, deux nouvelles bases aériennes. Nous avons procédé au recrutement de six mille (6 000) soldats, et de cinq mille (5 000) autres en cours actuellement. Il a enfin été procédé au recrutement de cinquante mille (50 000) volontaires pour la défense de la patrie (V.D.P.) Le nombre des VDP est appelé à croître de sorte à être en mesure d'assurer la sécurité, même dans les coins les plus reculés du pays.

7- Pour l'acquisition des équipements militaires, nous avons été confrontés à la réalité des faits. Des partenaires qui, pourtant, font des affaires au Burkina Faso, ont refusé de nous vendre des armes, pire, certains partenaires ont même dissuadé d'autres de le faire. Alors nous avons été confrontés à cette douloureuse question : que vaut une amitié quand, au moment le plus critique de votre existence, le prétendu ami refuse de vous tendre une main secourable, alors même que ladite main secourable est censée être rétribuée ?

8- Sous d'autres cieux, ces mêmes partenaires qui nous ont tourné le dos ont, du jour au lendemain, convoyé des quantités considérables d'armes, pour voler au secours de certains pays. Voudrait-on alors sacrifier les Burkinabè, pour ensuite se répartir le territoire et ses richesses avec les bandits armés ? C'est là une question légitime. Ne sommes-nous pas des humains comme les autres ? En tout cas pas à leurs yeux, tel qu'on le constate. Au-delà du Burkina Faso, les Africains doivent apprendre à se poser les vraies questions quant à leurs relations avec le reste du monde.

9- Pour notre part, très vite nous avons compris que le salut du pays réside dans la diversification des partenariats. Nous avons compris qu'il fallait aller, au besoin au-delà de l'horizon, pour explorer de nouvelles pistes, non seulement pour la survie du pays, mais aussi pour l'émancipation de nos populations. Cela nous a conduits au renforcement de nos relations avec la Russie, la Chine, la Turquie, l'Iran, la Corée du Nord, le Venezuela.

10- Les discussions se poursuivent avec d'autres pays. Il nous faut avoir une diplomatie à la fois réaliste et conquérante. Je saisis cette opportunité pour traduire toute ma reconnaissance aux autorités de la Fédération de Russie qui nous ont réservé un accueil chaleureux lors de notre passage à Moscou. Je salue également la République populaire de Chine pour son engagement à nos côtés en ces moments difficiles. Je salue la Turquie qui ne ménage aucun effort pour nous soutenir. Bien que ce pays ait connu récemment des catastrophes naturelles sans précédent.

11- Observons une minute de silence et de prière pour les victimes du terrorisme au Burkina Faso, au Mali, au Niger, et pour les victimes des séismes en Turquie et en Syrie.

12- Ma reconnaissance va également à l'endroit du Guide suprême de la République islamique d'Iran, et au président iranien, pour l'intérêt qu'ils portent au Burkina Faso. Je reviens du Venezuela où les autorités du pays ont réservé un accueil exceptionnel à moi-même et à ma délégation, au nom du pays que nous représentons, et de l'engagement de ses dirigeants. De nouvelles pistes de coopération, dans pratiquement tous les domaines, s'ouvrent à nous, pour nos populations, pour nos hommes et femmes d'affaires. À nous de savoir être à la hauteur des nouveaux défis.

13- Avec les nouveaux partenariats, et la redéfinition souveraine de notre diplomatie, nous avons pu, sans complexe, non seulement acquérir les équipements nécessaires pour nos armées et nos V.D.P., mais trouver des solutions pour nos débouchés et nos approvisionnements. Désormais, les relations entre le Burkina Faso et ses partenaires se font dans un climat de confiance et de respect mutuel. Rien ne peut nous être imposé. L'histoire étant faite de vicissitudes, peut-être qu'un jour le Burkina Faso se soumettra encore au dictat de quelque puissance étrangère. Mais, ce sera après nous. Pas avec nous. Nous pouvons nous tromper, mais nous agirons toujours en toute souveraineté, à l'aune des intérêts du Burkina Faso.

14- Une précision est nécessaire. Quand le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir, il s'est trouvé confronté à la réalité. Il n'est pas exagéré de dire que le pays n'avait pas une armée digne des défis du moment. Non seulement les effectifs étaient réduits par rapport aux défis à relever, mais la motivation des forces combattantes était affaiblie par manque de leadership.

15- En outre, les éléments qu'on envoyait sur les champs de bataille, parfois ne se connaissaient même pas. Dans la même unité, personne ne savait de quoi l'autre était capable. Il était donc difficile de parler de complicité et de coordination pour des objectifs déterminés. De surcroît, l'armement faisait défaut, et le stock disponible était mal entretenu et mal géré. La situation était telle qu'il n'y avait qu'une arme individuelle pour trois, parfois pour cinq dans l'armée, et pire au niveau des forces de sécurité intérieure. Les soldats se passaient les armes, parfois défectueuses, à tour de rôle, pour aller au front. Comment dans ses conditions être efficace ?

16- Il a fallu donc rapidement trouver une solution au manque d'équipement. Actuellement, grâce à l'entregent du président Traoré, chaque soldat peut avoir son arme et ses munitions, de même que chacun des V.D.P. et les forces de sécurité intérieure. Les dotations ont commencé et se poursuivent. Non seulement des équipements ont été acquis, mais ils ont été acquis à des coûts relativement faibles.

17- Alors que les factures d'achat d'armes que nous avons trouvées étaient excessivement chères, nous avons pu, avec nos nouveaux partenariats, acquérir en toute transparence, des armes performantes cinq à dix fois moins chères. Ce qui nous permet d'avoir une plus grande quantité d'armes efficaces avec moins d'argent. Et surtout de mieux utiliser l'argent du contribuable.

18- Il s'agit maintenant de constituer une vraie armée avec des unités combattantes organisées, composées d'éléments qui se connaissent, qui connaissent les forces et les faiblesses des uns et des autres, qui savent à quel moment on peut avoir recours à un tel plutôt qu'à tel autre. Des unités qui vont fonctionner en parfaite complicité pour des objectifs partagés.

19- La machine est déjà en marche. De ce fait, personne aujourd'hui, à moins d'avoir perdu le sens des réalités, ne peut nier l'évidence. La peur a changé de camp. Les bandits armés reculent partout sur le territoire où nos forces combattantes mettent le pied. Qu'ils se le tiennent pour dit, la puissance de feu de notre armée va encore croitre, et même de façon exponentielle, une fois que toutes les commandes auront été livrées. Il faudra qu'à l'avenir, le Burkina devienne une citadelle imprenable pour tous ceux qui rêveraient de porter atteinte à son intégrité, à sa sécurité et à sa souveraineté. Il reviendra aussi aux Burkinabè de savoir protéger et défendre leur armée. De ne plus permettre qu'un autre régime, sous quelque prétexte que ce soit, procède au démantèlement de leur armée.

20- Ce sont les épreuves qui fortifient les nations. Toutes les grandes nations sont passées par des épreuves qui ont renforcé en eux le désir de rester ensemble. Ces épreuves que nous vivons ne doivent pas être perçues comme une fatalité. Elles doivent plutôt nous fortifier et faire de nous une grande nation. Le terrorisme qui nous a été imposé, a fait comprendre à tous les Burkinabè, qu'ils soient du Nord ou du Sud, de l'Ouest ou de l'Est, qu'ils ont un même destin et un même territoire à défendre.

21- Quand les bandits font irruption dans une localité, tout le monde subit le même sort, que l'on y soit venu du Nord ou du Sud, de l'Ouest ou de l'Est. Que l'on soit musulman, traditionnaliste ou chrétien. Que l'on soit alphabétisé ou analphabète. C'est le même destin pour tous face à ce terrorisme. Bientôt il sera vaincu et notre nation, j'en suis certain, en sortira renforcée. Ceux qui nous l'ont imposé s'apercevront, malgré eux, qu'ils auront abouti à l'effet inverse.

22- Il y en a qui parlent de négocier avec ces hordes terroristes. Je suis tenté de dire que ce qui se ressemble s'assemble. Ils ont sans doute des intérêts communs. Chacun peut négocier avec qui il veut, au nom des intérêts qu'il défend. Pour nous, il n'y a pas de négociation possible avec l'immoralité. La seule négociation qui vaille avec les bandits armés est celle qui se fait actuellement sur le champ de bataille. Nous ne négocierons jamais, ni l'intégrité territoriale du Burkina Faso, ni sa souveraineté. Nous défendrons notre territoire et nos populations coûte que coûte. Qu'on se le tienne pour dit.

23- Notre ambition est de porter le nombre des V.D.P. à cent mille (100 000) et même au-delàs, afin que les populations, en tout temps, soient en mesure d'assurer elles-mêmes leur propre sécurité. À cet effet, il a été mis en place un Fonds de soutien patriotique (F.S.P.) À ce jour, les sommes réunies dans ce fonds s'élèvent à plus de dix milliards F CFA. Un état sera fait bientôt, en début juin, à la prochaine rencontre du Comité de suivi. J'invite les Burkinabè à s'approprier ce fonds qui peut être un des leviers de notre volonté de construire une économie nationale indépendante.

24- C'est le lieu ici de saluer les autorités du Mali qui nous ont été d'un secours inestimable dans la lutte contre le terrorisme. Dans l'épreuve, les deux armées ont appris à coordonner leurs opérations pour plus d'efficacité. Cette expérience à renforcer notre conviction que pris isolément, nos petits États sont très fragiles, surtout face aux grands ensembles qui existent ou qui sont en formation.

25- Nous avons perçu notre communauté de destin à travers la lutte contre le terrorisme. Nous pensons donc, qu'au-delàs de la simple coopération entre États, qui est fonction des humeurs des chefs d'État et des régimes en place, il nous faut oser inventer un autre avenir pour la postérité, en engageant un processus de fédération avec le Mali, et la Guinée.

26- La plus ancienne fédération au monde, la Confédération helvétique, s'est constituée à la suite de problèmes de sécurité. De même les États-Unis d'Amérique ont vu le jour quand les treize États ont pris conscience que pris isolément, ils ne pouvaient venir à bout de la puissante armée anglaise. Mais qu'en conjuguant leurs efforts, ils pouvaient atteindre leurs objectifs. Et c'est ce qui fut, donnant ainsi naissance aux États-Unis d'Amérique.

27- Nous entendons les sarcasmes des petits esprits incapables de grandeur, et de tous ceux dont l'intérêt n'est pas dans la grandeur de nos peuples. Mais nous sommes là pour oser inventer l'avenir. Pour être grand, il faut avoir des rêves de grandeur. Nous invitons nos peuples à ces rêves. Il nous suffit de montrer la voie, et il reviendra aux peuples d'écrire leur histoire.

Excellence ! Honorables députés !

28- Dès que nous avons émis l'idée d'une fédération avec le Mali, les forces obscurantistes ont vite fait de susciter, aussi bien au Mali qu'au Burkina, des éléments à leur solde pour étouffer l'idée dans l'œuf. Ainsi le projet a-t-il été traité de tous les noms, et surtout d'échappatoire pour cacher un manque de programme du Premier ministre burkinabè. Les petits esprits, je le répète, sont incapables de rêver grand. Ils ont même peur de ce qui est grand, car cela les fait trembler sur leur fragile base.

29- Quant à nous, nous sommes des conquérants de l'impossible. Nous sommes des bâtisseurs de l'avenir. Comme disait Thomas Sankara, il faut oser inventer l'avenir. Nous ne sommes pas sûrs de réussir, car les obstacles sont nombreux, et des puissances étrangères, avec leurs complices à l'intérieur, intriguent dans l'ombre pour nous faire échouer. Mais, on ne pourra pas nous reprocher de n'avoir pas essayé. Nous refusons le fatalisme. Ce que nous n'aurons pas réussi, d'autres reprendront le flambeau.

Excellence ! Honorables députés !

30- Vous êtes témoins que le 19 novembre 2022, j'ai présenté devant vous, ici même, mon Discours de politique générale et d'engagement patriotique. Je demande à la population de s'en approprier et de le transformer en réalité. En tout cas, le Gouvernement s'y est engagé.

II- De la réponse à la crise humanitaire

Excellence ! Honorables députés !

31- Les bandits armés, dont les soutiens extérieurs et les complices s'évertuent à trouver d'autres qualificatifs, en vue de l'atteinte de leurs funestes entreprises, ont contraint des milliers de personnes à l'exil dans leur propre pays. Des centres de santés, des écoles, des récoltes ont été brûlés, saccagés, pillés. Ces exilés sont connus sous le nom de personnes déplacées internes (P.D.I.) et sont pris en charge progressivement, du mieux que l'on puisse, par le Gouvernement et ses partenaires, mais aussi, il faut le souligner, avec l'appui des fils et filles du pays qui ne cessent de faire des dons pour leurs frères et sœurs déplacés. Il convient cependant de noter que des salariés ont même été enregistrés dans le rang des P.D.I., de même que des personnes ne répondant en rien aux critères de P.D.I. C'est par exemple le cas de ceux qui ont vendu leur terre et qui, n'ayant plus rien, se font enregistrer comme P.D.I.

32- Pour prévenir des abus, des comités mixtes de veille, composés de représentants de P.D.I. et de la communauté hôte, sont mis en place pour assister les équipes d'enregistrement. Grâce aux efforts consentis, selon un décompte non exhaustif, à la date du 23 mai 2023, plus de 20 457 ménages, comprenant plus de 125 227 personnes, sont retournés dans leur localité d'origine. Des instructions ont été données de tenir compte des imperfections dans les enregistrements, pour établir un décompte plus réaliste du nombre des P.D.I.

33- Chacun est témoin de ce que des personnes déplacées internes se trouvant dans des localités difficiles d'accès ont été ravitaillées en produit de première nécessité, par des opérations spéciales terrestres et aériennes. On peut citer entre autres Djibo, Solhan, Sébba, Seytenga, Sollé, Kalsaka, Kelbo, Bourzanga et j'en passe. À ce titre, 21 494 tonnes de vivres ont ainsi été livrées. Pour la saison pluvieuse qui s'annonce, des projets sont initiés pour procurer de meilleurs abris aux déplacés et assurer leur insertion dans l'agriculture et l'élevage.

Excellence, monsieur le président

34- C'est dans ce cadre que dans le but d'accompagner l'Exécutif, vous-même avez initié un projet de construction d'urgence d'abris pour les P.D.I. de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord, de l'Est et du Sahel. Et cela se fait de concert avec le Gouvernement.

35- Il convient d'ailleurs de noter que la mise en œuvre du plan opérationnel d'appui à la campagne sèche 2022-2023, d'un coût global de plus de Onze milliards F CFA a permis d'occuper certains déplacés internes et aussi d'approvisionner les marchés en produits de contre-saison.

36- Il a également été lancé, à partir de cette saison humide, l'Initiative présidentielle pour la production agricole. Elle englobe plusieurs projets qui vont impliquer, non seulement les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie, pour la production et la sécurisation des sites, mais aussi les P.D.I., les populations hôtes, et le milieu carcéral. À ce titre, plusieurs sites ont été identifiés, et les travaux ont déjà commencé pour la mise en valeur de plus de onze mille (11 000) hectares. Les aménagements sont prévus pour assurer également la production irriguée en saison sèche.

37- Dans le cadre de l'exécution du plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition, d'un coût de Deux cent trente-huit (238) milliards F CFA, le Gouvernement a apporté assistance à plus de Trois millions de personnes grâce à un financement cumulé de l'État et des partenaires humanitaires.

38- En ce qui concerne les élèves affectés par le terrorisme, l'exécution de la stratégie d'éducation en situation d'urgence a permis la rescolarisation de nombreux élèves déplacés internes, et leur accompagnement par des bourses, des kits et la prise en charge des frais de scolarité.

39- La mise en œuvre de certains projets de stabilisation comme le Programme d'urgence et de développement territorial (PUDTR), le Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel (PCRSS), et le plan de stabilisation de l'axe Ouaga-Kaya-Dori ont permis de doter les communautés d'ouvrage d'adduction d'eau potable, d'assainissement, de formations sanitaires, et de financer des micro-projets agro-pastoraux des jeunes et femmes déplacés internes. Avec l'opérationnalisation du Centre opérationnel de veille, d'alerte et de coordination des opérations de secours (COVACOS), et la poursuite de la mise en place des Plans ORSEC dans les provinces, les actions en matière de protection civile vont se poursuivre.

III- Les autres secteurs de l'État

Excellence ! Honorables députés !

40- L'action de mon Gouvernement a aussi porté sur d'autres secteurs. La réforme du système éducatif est ainsi engagée pour le conformer à nos valeurs, à nos aspirations, et au modèle de société qui nous convient. Et ce, dans l'esprit du Discours de politique générale, d'orientation et d'engagement patriotique. C'est actuellement le cheval de bataille des ministres de l'Éducation nationale en charge de la formation professionnelle, et de celui en charge de l'Enseignement supérieur. Vous n'ignorez pas l'ampleur de la tâche. Il faut former du personnel, recycler certains, concevoir des ouvrages, réadapter l'existant. Mais la volonté y est, malgré la rareté des moyens financiers dont l'essentiel est orienté vers la formation du personnel de combat et l'acquisition de matériels de combat.

41- Pour ce qui est de la Justice, le palais de justice de Bobo-Dioulasso qui avait été saccagé lors de l'insurrection populaire de 2014 est en réfection, et nous pensons le remettre bientôt à la disposition des justiciables. Des locaux ont été trouvés pour le fonctionnement de la cour administrative d'appel de Ouagadougou, et un nouveau bâtiment est en chantier pour accroître les capacités de la cour d'appel de Ouagadougou. Nous étudions la possibilité de la mise en place d'une forme de justice communautaire, pour désengorger les tribunaux, et rendre la justice plus accessible.

42- La lutte pour la bonne gouvernance et contre la corruption est engagée. Il est difficile de contester la volonté du Gouvernement sur ce point. Ceux qui pensent que la lutte contre la corruption n'est pas engagée, ou qu'il y a des corrompus en liberté sont vivement invités à apporter leur concours. Ils peuvent saisir les institutions de l'État, et même la Primature qui fera suivre, si elle estime les éléments assez sérieux.

43- Nous recevons des plaintes et des dénonciations, souvent anonymes. Ce qui ne permet pas de contacter les auteurs pour d'éventuels éclaircissements. Il ne s'agit pas d'imaginer ou de supposer des faits de corruption, mais d'apporter les preuves pouvant permettre à la justice de faire son travail. Chacun sait que seules des preuves ou des indices sérieux et concordants permettent de mettre quelqu'un en cause sans tomber dans l'arbitraire. Dans ce domaine nous attendons donc la contribution de tous.

44- Dans le cadre de la réduction du train de vie de l'État, nous avons voulu commencer par le sommet de l'État pour donner l'exemple. Ainsi, le chef de l'État a renoncé à son traitement mensuel pour ne conserver que son traitement de capitaine. Cette décision il la prise avant même la formation du premier Gouvernement. Les ministres ont renoncé à la moitié de leur traitement en revenant sur la rémunération antérieure à l'augmentation opérée sous le régime du président Damiba. En outre, sur le premier mois, 50% du traitement de chaque ministre a été reversé au Fonds de soutien à la patrie. En outre, tout au long de cette année, chaque ministre a décidé librement de reverser un pourcentage de son traitement au Fonds de soutien patriotique. L'ensemble des mesures préconisées dans le cadre de la réduction du train de vie de l'État ont permis jusque-là une économie d'environ vingt-deux milliards de francs.

45- Dans le domaine de la santé, il faut souligner la réouverture du centre de radiothérapie qui avait été fermé pour des motifs qui nous échappent. Il y est prévu la gratuité des soins pour une catégorie de malades. La construction de l'hôpital de référence de Bobo-Dioulasso est entamée avec les partenaires chinois et assez avancée. Le financement de la construction de l'hôpital de Gaoua est acquis, et celui de Fada N'Gourma est en phase d'être bouclé. Le recrutement de quinze mille agents de santé communautaire contribuera à l'amélioration de la santé à la base.

46- Au niveau des infrastructures routières, outre les travaux de réhabilitation ou de bitumage en cours ou déjà réalisés, un maillage du territoire en routes bitumées est en projet avancé. L'objectif est de rendre tous les centres importants accessibles pour faciliter la circulation des biens et des personnes. Il sera question pour nous de faire du bitume en multicouches capables de résister au temps.

47- Nous avons ainsi en vue la route Gounghê-Fada-frontière du Niger qui, pour faciliter le trafic, sera sans doute d'abord réhabilitée, avant d'être entièrement reprise de façon définitive. Il y a aussi, entre autres, les routes Fada-Bogandé, Tougan-Lanfiéra, Koudougou-Solenzo, Dori-Gorom, Zorgho-Mégué, Gaoua-Batié, Ouahigouya-Djibo, Kalwartenga-Boulsa, Dandé-Kourouma qui devront être bitumées. Les négociations sont en cours avec nos partenaires chinois pour le financement du tronçon Banfora-Gaoua. La route Dori-Sébba est aussi à l'étude. Nous avons également en vue la réhabilitation des tronçons Pâ-Dano-Diébougou et Bobo-Orodara dont les travaux sont déjà en cours.

48- Des travaux sont prévus à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pour fluidifier le trafic. À titre d'exemple, toutes les voies de sortie de Ouagadougou sont concernées et seront élargies en deux fois deux voies là où ce n'est pas le cas. Les travaux ont déjà commencé sur la sortie Est de Ouagadougou. De mini-échangeurs dans les principaux carrefours de Ouagadougou sont à l'étude. Plusieurs infrastructures du même type sont en étude à Bobo-Dioulasso pour soulager les usagers.

49- Dans le domaine des transports, l'étude du projet de chemin de fer Bobo-Dioulasso-Sikasso est engagée, ainsi que d'autres lignes à travers le pays. Nous ne perdons pas de vue la ligne Accra-Ouagadougou, de même que celle de Lomé Ouagadougou. Les Ghanéens et les Togolais y sont aussi intéressés.

50- L'aéroport de Bobo-Dioulasso est maintenant fonctionnel 24h/24, et répond aux normes internationales. Des études sont en cours pour en faire un grand aéroport de référence en Afrique de l'Ouest. Nous cherchons aussi à trouver une solution durable pour Air Burkina. Nous sommes également en pourparlers avec d'autres compagnies aériennes. Nous explorons toutes les possibilités pour un meilleur désenclavement et un meilleur rayonnement du Burkina Faso.

51- Pour l'affirmation de notre identité, et pour encourager la production locale, les artisans et les créateurs, un décret portant sur le port du Faso dan fani et le Kokodonda a été adopté lors du Conseil des ministres de Bobo-Dioulasso le 28 avril dernier. Il encadre et stimule l'usage de la cotonnade locale dans la confection des vêtements. Tous les corps de la société sont concernés. Un forum sur la « Problématique de l'accessibilité financière du Faso dan fani » s'est tenu le 19 mai dernier pour envisager les pistes possibles de vulgarisation de ce produit national.

52- À partir des conclusions du Forum, un groupe de travail proposera un plan d'action opérationnel engageant toutes les parties prenantes à trouver des solutions à la contrainte d'accessibilité financière du Faso dan fani. À terme, il s'agira de voir les toges des enseignants d'université et des agents du monde judiciaire, de même que les blouses des médecins et du personnel soignant, et les tenues de cérémonies des F.D.S. en Faso dan fani.

53- Nous avons en projet la labellisation des produits locaux. Ce qui contribuera à établir un label de qualité et rendra nos produits compétitifs. De ce fait, les produits étrangers similaires qui ne correspondraient pas à ce label de qualité ne seront pas acceptés. Nos produits seront ainsi mieux protégés.

54- En matière immobilière, une loi sur la promotion immobilière est en discussion au niveau de votre Assemblée. Elle vise à réorganiser le secteur en y mettant de l'ordre, en redéfinissant sa mission. Nul ne peut contester que nos villes, surtout les plus grandes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso s'étendent à l'infini. Ce qui rend difficile toute maîtrise de leur développement, de leur assainissement, et de leur encadrement. Si l'extension des villes n'est pas maîtrisée, bientôt il n'y aura plus d'espace pour l'agriculture, pour l'élevage, pour l'environnement. Il est temps de comprendre qu'il faut construire en hauteur et contribuer ainsi à l'amélioration du cadre de vie en rendant plus accessibles les commodités essentielles comme l'eau courante, l'électricité et la voirie.

55- Dans les ressources minières, le Gouvernement a déjà facilité l'implantation d'une unité de transformation sur place des déchets miniers, appelés charbon fin. L'objectif à court terme est de construire une raffinerie d'or afin que l'or extrait puisse être traité sur place. Un contrôle effectif doit être effectué afin que l'on sache la quantité exacte d'or produite par an. Nous étudions des mesures contre la contrebande de l'or. Les produits de l'orpaillage ont souvent tendance à traverser les frontières pour se retrouver dans l'escarcelle de pays voisins.

56- En ce qui concerne l'entreprenariat des jeunes et l'emploi, plusieurs mesures sont prises. L'un des faits marquants est la création de l'Agence pour la promotion de l'entreprenariat communautaire (A.P.E.C.) qui propose un mécanisme de financement basé sur l'actionnariat populaire, pour pallier les défaillances du système financier, et contribuer à développer des unités de transformation des produits locaux.

57- Des réformes portant mesures d'incitations fiscales et douanières, au profit des petites et moyennes entreprises (P.M.E.), sont également en cours. Ces mesures permettront, entre autres, d'inciter à la création d'entreprises, à la formalisation des entreprises, à l'auto-emploi des jeunes et la création d'emploi. Et aussi de renforcer la compétitivité et la capacité de production des P.M.E. burkinabè, et d'améliorer la viabilité de ces P.M.E.

58- Le président de la Transition, chef de l'État, a profité de son récent passage à Fada N'Gourma pour lancer l'initiative bureaux Bilan de compétence et accompagnement (B.C.A.) au sein des institutions d'enseignement supérieur et de recherche.

59- En fin avril à Bobo-Dioulasso, le chef de l'État a lancé une initiative présidentielle de soutien à l'emploi des jeunes et des femmes par la promotion de l'entreprenariat agro-sylvo-pastoral. L'objectif est d'inciter la jeunesse à s'investir dans l'entreprenariat agricole dans toutes les régions du pays.

IV- De la réconciliation nationale et de la refondation de l'État Honorables députés

60- Comme l'on dit, quand on a un bon général, on a de bons soldats. Le bon général, nous l'avons enfin trouvé, c'est notre président. Avec lui, l'espoir renaît, et nous sommes convaincus que bientôt, le grand banditisme et l'insécurité ne seront plus qu'un mauvais souvenir au Burkina. Pour ce qui est de la refondation de la société, elle consistera d'abord à doter le pays d'une Constitution qui soit le reflet des aspirations de nos populations. Nul ne peut réellement s'émanciper à partir des valeurs et des références d'autrui. Sans tomber dans le chauvinisme, nous devons éviter le mimétisme culturel irréfléchi. Prenons conscience des forces de nos cultures pour mieux nous projeter sur les autres en toute responsabilité.

61- La réconciliation nationale se fera dans le cadre de cette refondation. D'ores et déjà, un Comité interministériel a été mis en place le 16 mai dernier pour examiner spécifiquement le problème de la réconciliation sous l'angle strictement politique. Une certaine somme a été dégagée pour l'indemnisation des victimes des violences politiques. Le Comité devra veiller à éviter le cumul des indemnisations pour les mêmes faits. Car, bon nombre de victimes ont déjà été indemnisés par le passé. Ne pas tenir compte de cela, créera d'autres injustices.

62- Toutefois, la vraie réconciliation est celle qui consiste à réconcilier la société avec elle-même, avec son passé et son histoire. La réconciliation entre la société, son Administration et ses dirigeants. C'est ce à quoi devra s'atteler le processus de refondation.

Honorables députés !

63- Dans le cadre de la refondation de la société, vous avez bien voulu voter à l'unanimité la loi sur les Comités de veille et de développement (COVED). Le décret d'application et le règlement intérieur-type viennent d'être adoptés au Conseil des ministres de Bobo-Dioulasso le 28 avril dernier. Les COVED seront des instruments d'organisation et d'encadrement des populations qui se prendront ainsi en charge à la base. Les COVED contribueront à l'élaboration d'un avant-projet de Constitution. Ils seront des artisans de la lutte contre la corruption, contre la délinquance et le banditisme, pour l'éducation à la citoyenneté, pour l'assainissement et pour le développement local. Les COVED seront le reflet de la société, et la société sera le reflet des COVED.

64- Ayons le courage de tourner le dos au mimétisme servile et aliénant pour faire face à nous-mêmes et à nos réalités. Les COVED qui sont les moyens d'expression de la base seront un maillon essentiel dans cette entreprise. Le Burkina Faso de demain sera-t-il une monarchie, si oui, laquelle ? Sera-t-il une république, si oui, sous quelle forme ? Ce sera au peuple de décider.

65- Le mimétisme constitutionnel, que je dénonce publiquement depuis plus d'une vingtaine d'année, a pour corollaire, non seulement le déficit démocratique, mais aussi le mimétisme de gouvernance qui entraine un dysfonctionnement entre le peuple et son Administration. Le tout constituant un incubateur de troubles sociaux qui, tôt ou tard éclateront avec d'autant plus de violence que les réalités auront été occultées. Dans ce chantier gigantesque de la refondation de la société qui s'ouvre à nous, tout le monde y est convié. Les COVED seront ainsi les moyens de la refondation en profondeur de la nation et de l'État burkinabè.

66- La société actuelle est gangrénée par l'affairisme, pour ne pas dire la cupidité. Depuis la fin de la Révolution démocratique et populaire avec le président Thomas Sankara, On s'est évertué à inoculer dans les esprits que pour avoir de la considération, il faut avoir de l'argent. Ainsi, chacun, à quelque poste qu'il se trouve, fait tout pour capter à son profit le moindre sou dans son entourage. On passe des nuits à concevoir des stratagèmes pour soutirer l'argent de l'État, parfois à l'aide de faux projets ou de fausses propositions. L'essentiel étant de grapiller de l'argent pour pouvoir se parer des oripeaux de l'avoir, et prétendre à la considération.

67- L'argent est futile et volatile. Il est un moyen et non un socle. Aucune nation dans l'histoire ne s'est construite et perdurer sur la base de l'argent et de l'affairisme. Ce sont plutôt les valeurs d'éthique, d'intégrité et de courage qui unissent les Hommes et créent des nations. Les nations se reconnaissent dans des héros qui ont illuminé leur époque par leur détermination, leur courage, leur intégrité.

Excellence ! Honorables députés !

68- On n'a pas besoin d'être riche pour être respecté. La dignité n'est pas un produit négociable sur le marché de l'insouciance. Elle se vit et se fonde sur des valeurs humaines et sociales. C'est pourquoi je ne cesse de répéter que même si le Burkina n'est pas particulièrement riche en ressources naturelles, nous pouvons faire en sorte qu'il soit respecté et respectable, envié et enviable. Nous pouvons faire en sorte que le Burkinabè soit digne et fier de lui-même et de sa patrie, avec le minimum de richesses que regorge notre sol et notre sous-sol. Nous aurons alors réussi la vraie refondation. C'est vers ce destin que je vous confie.

La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

Dr Apollinaire Joachimson KYÉLEM de TAMBÈLA

Premier ministre

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Affaire Achille Tapsoba contre Eddie Komboïgo : Le jugement de nouveau renvoyé au 27 juin 2023

Wed, 31/05/2023 - 00:05

Le procès opposant Achille Tapsoba à Eddie Komboïgo, tous deux leaders du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), et dans une bataille de contrôle du parti, qui devait se tenir ce mardi 30 mai 2023, a finalement été, à nouveau, renvoyé au 27 juin 2023.

Ainsi en a décidé le tribunal de grande instance de Ouagadougou, qui avait retenu le dossier pour l'audience du jour, avant de le renvoyer finalement au 27 juin 2023 « pour une bonne administration de la justice ».

A l'ouverture de l'audience de ce mardi, toutes les parties étaient bien présentes, avec à leur tête, Achille Tapsoba et Eddie Komboïgo accompagnés de leurs partisans.
Pour rappel, les deux parties s'accusent de faux et usage de faux, dans le congrès querellé de décembre 2021 à l'issue duquel, Eddie Komboïgo a été porté président du parti par les participants à cette instance.
S'engage donc une bataille judiciaire. Ainsi, ouvert le 20 décembre 2022, le procès va être renvoyé au 31 janvier 2023, puis au 28 février 2023, 25 avril 2023, 30 mai 2023 et, à nouveau, le 27 juin 2023.

O.L
Lefaso.net

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Burkina/Urbanisme : Vers un plan d'action adéquat pour un mieux-être des populations

Wed, 31/05/2023 - 00:00

Au Burkina Faso, une bonne politique foncière et de logement qui réponde aux aspirations des populations reste à définir. En témoignent les nombreuses difficultés que le secteur a connu ces dernières années. Face aux défis à relever pour offrir de meilleures conditions de vie aux populations, le gouvernement burkinabè s'est fait accompagner par une mission d'appui-conseil pour les opérations d'aménagement du pôle urbain de Bassinko (périphérie au nord de la capitale). C'est donc après 18 mois d'expertise que se tient l'atelier de validation des livrables des opérations d'aménagement urbain au Burkina Faso. La cérémonie officielle d'ouverture des travaux s'est tenue ce mardi 30 mai 2023, à Ouagadougou. Elle a été présidée par Karim Ilboudo, représentant le ministre en charge de l'urbanisme.

Aménagée d'urgence en 2009 par l'État burkinabè sur une superficie de 906,75 hectares pour reloger les sinistrés des inondations du 1er septembre de la même année, la cité de Bassinko est l'exemple parmi tant d'autres de sites présentant des difficultés d'aménagement urbain. La faiblesse des moyens financiers alloués à son aménagement, la faible réalisation des équipements prévus, l'étroitesse de la route nationale n°2 et la faible occupation des logements construits (créant des foyers d'insécurité) sont notamment les insuffisances identifiées pour le cas de Bassinko.
Dans l'optique de trouver une réponse appropriée à ces problématiques, le gouvernement burkinabè a bénéficié de l'assistance technique d'une mission d'appui-conseil financée par la Banque mondiale et l'UEMOA.

Les participants à l'atelier de validation des livrables des opérations d'aménagement urbain au Burkina Faso

Objectifs de la mission d'appui-conseil

Elle poursuit les objectifs suivants. Détacher les opérations d'aménagement du pôle urbain de Bassinko de la gestion budgétaire de l'État. Mais aussi, accélérer la livraison des infrastructures nécessaires à la production des logements tout en s'assurant de la rentabilité de ces opérations. À cela s'ajoute la garantie d'une meilleure coordination des différentes tâches et interventions avec des outils avancés de planification et de communication aux fins d'accélérer le rythme de développement de Bassinko.
Selon le conseiller technique du ministre de l'urbanisme, des affaires foncières et de l'habitat, Karim Ilboudo, toutes les parties prenantes ont été associées aux travaux de l'atelier de validation des livrables de cette zone pour prendre en compte leurs préoccupations.

« L'ambition est de faire de Bassinko, un pôle urbain avec toutes les infrastructures socio-collectives qui s'y rattachent accompagné de l'ensemble du dispositif administratif et autres… », Karim Ilboudo, conseiller technique du ministre en charge de l'urbanisme

« Vu que les opérations d'aménagements doivent se faire dans une zone qui relève de l'arrondissement n°8 de Ouagadougou, mais aussi des communes de Pabré, Tanghin-Dassouri et Sourgoubila, il était judicieux d'impliquer dès le départ les résidents qui sont concernés à plus d'un titre. Cela, dans la perspective d'avoir des points de vue convergents pour l'atteinte des résultats escomptés », a-t-il évoqué.
En plus des représentants des résidents, prennent part à la rencontre, les responsables des communes concernées et les différents départements ministériels.
Dans le cadre de ce projet d'assistance technique, il va s'agir essentiellement d'apporter les outils techniques, juridiques, financiers et institutionnels, permettant aux huit États membres de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) de réussir leur politique d'habitat et du foncier.

« La réussite du pari de Bassinko va permettre de dupliquer les réponses au profit des autres sites pour promouvoir le développement urbain », Papa Madiaw Seck, coordonnateur du projet d'assistance technique du don IDA, sur le financement du logement abordable dans l'espace UEMOA

À cet effet, plusieurs études ont été menées qui font l'objet de validation au cours de la présente session des travaux des acteurs. Ce sont entre autres une étude de marché pour établir les coûts pour l'aménagement dans les règles de l'art du site de Bassinko. Aussi, une étude sur les conventions des partenariats avec les promoteurs a été faite. Ce, afin de créer un cadre qui réglemente leurs interventions et les contraint à respecter leurs cahiers de charges. Une autre a porté sur la régulation foncière qui doit aboutir à l'immatriculation des sites dont celui de Bassinko en particulier, pour leur assurer une meilleure sécurisation.

Pour rappel, l'offre de logements qui demeure nettement inférieure à la demande est particulièrement croissante dans la capitale, principale ville qui concentre l'essentiel des activités socio-économiques du pays. La forte croissance démographique ces dernières années que connaît la ville de Ouagadougou induit nécessairement des demandes et des besoins croissants de logements décents.

Lire aussi : Burkina/Urbanisation : Le pôle urbain de Bassinko bénéficie de l'accompagnement d'une mission d'appui-conseil

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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Burkina / Santé : "La publicité du tabac sape les efforts du gouvernement dans la santé publique, environ 57 milliards FCFA de perte par an" (organisations de lutte anti-tabac)

Tue, 30/05/2023 - 22:00

« Cultivons des aliments, pas du tabac ». C'est le thème retenu pour la Journée mondiale sans Tabac 2023, commémorée chaque 31 mai, et ce, depuis 1987. Pour l'occasion, et à travers cette déclaration conjointe, Afrique contre le Tabac (ACONTA) et le réseau des journalistes pour la lutte anti-tabac au Burkina Faso (REJAT-BF) saluent les efforts du gouvernement en matière de lutte contre le tabac qui, selon des études, entraîne près de 4 700 décès et cause près de 57 milliards de francs CFA de pertes économiques, chaque année au Burkina. C'est pourquoi plaident-ils pour plus de vigilance de la puissance publique vis-à-vis de la publicité sur les produits du tabac et pour l'adoption d'un texte sur l'emballage neutre du tabac et des produits du tabac.
Déclaration !

Le 31 mai de chaque année, est célébrée la Journée Mondiale Sans Tabac. Elle a été instituée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis 1987. En 2023, elle est célébrée sous le thème : « cultivons des aliments, pas du tabac ». C'est un thème qui interpelle les différents gouvernements, y compris le gouvernement du Burkina Faso, à ne pas subventionner les agriculteurs de tabac et à ne pas aussi permettre à l'industrie du tabac d'encourager les agriculteurs à la culture du tabac.

En effet, la culture industrielle de tabac est source d'insécurité alimentaire, surtout dans les pays où la culture du tabac est très développée. En mobilisant les gouvernements autour de cette thématique, l'OMS veut encourager les décideurs politiques à investir dans une agriculture durable, à même d'assurer la sécurité alimentaire.

Le Burkina Faso n'est certes pas un pays producteur de tabac à l'échelle industrielle, mais le gouvernement a été prévoyant en ratifiant le 31 juillet 2006, la Convention Cadre de l'OMS pour la lutte-antitabac (CCLAT) et en adoptant la loi N°040-2010/AN du 25 novembre 2010 portant lutte contre le tabac au Burkina Faso. L'article 4 de cette loi dispose que : « La culture industrielle et la culture encadrée du tabac sont interdites au Burkina Faso ». Ainsi, toute action de l'industrie du tabac ou de ses alliés visant à remplacer l'agriculture durable par la culture du tabac est inégale et ne saurait prospérer.

Au-delà de l'interdiction de la culture industrielle et encadrée du tabac au Burkina Faso, beaucoup d'efforts sont faits par le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre des politiques de lutte antitabac. En effet, l'augmentation des taxes sur le tabac, de 50% à 55%, dans le budget de l'Etat gestion 2023, le renouvellement des avertissements sanitaires graphiques sur les emballages de tabac sont entre autres des actions à saluer. Cependant, les résultats engrangés dans la lutte antitabac restent en-deçà des objectifs fixés par l'article 3 de la CCLAT.

La législation antitabac en vigueur au Burkina Faso n'encadre pas suffisamment les produits du tabac nouveaux et émergents, l'ingérence de l'industrie du tabac dans les politiques de santé publique et les activités dites socialement responsables de l'industrie du tabac.

En ratifiant la CCLAT, le Burkina Faso s'engage à protéger les générations présentes et à venir des effets sanitaires, sociaux, environnementaux et économiques dévastateurs de la consommation de tabac et de l'exposition à la fumée de tabac.
C'est pourquoi, en tant qu'acteur engagé dans la lutte antitabac, nous saluons l'effort du gouvernement concernant l'augmentation progressivement des taxes sur le tabac. Toutefois, l'OMS préconise que le taux de la taxe d'accise atteigne 70% et ce conformément à l'article 6 de la CCLAT.

Ce qui permet d'augmenter les prix des cigarettes et, partant, de réduire le pouvoir d'achat des consommateurs de tabac surtout au niveau des couches vulnérables que sont les enfants, les adolescents et les adultes qui ont un revenu faible. Selon l'enquête STEPS réalisée au Burkina Faso en 2021, 9,1% des adultes sont des fumeurs dont 18,2% d'hommes et 0,5% de femmes.

Il est également important que des actions vigoureuses soient prises pour empêcher la publicité illégale du tabac et des produits du tabac. L'industrie du tabac fait de la publicité de ses produits pour inciter à la consommation. Pourtant, l'article 13 alinéa 1 de la CCLAT stipule que les Parties reconnaissent que l'interdiction globale de la publicité, de la promotion et du parrainage réduira la consommation des produits du tabac.

L'alinéa 4 du même article précise que chaque partie interdit toutes les formes de publicité en faveur du tabac, de promotion et de parrainage qui contribuent à promouvoir un produit du tabac par des moyens fallacieux, tendancieux ou trompeurs, ou susceptibles de donner une impression erronée quant aux caractéristiques, aux effets sur la santé, aux risques ou émissions du produit.

L'article 16 de la loi N°040-2010/AN portant lutte contre le tabac au Burkina Faso dispose que la publicité y compris la publicité transfrontalière et la promotion directes et indirectes, sous quelque forme que ce soit en faveur du tabac et des produits du tabac, sont interdites à l'exception des espaces autorisés par les textes règlementaires.

L'article 23 de la loi N°080-2015/CNT portant règlementation de la publicité au Burkina Faso dispose que toute publicité sur le tabac et les produits du tabac par quelque procédé ou sous quelque forme que ce soit est interdite à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, sur internet, par les téléphonies-mobiles et par voie d'affichage sur la voie publique.

Cependant, force est de constater que la publicité du tabac et des produits du tabac est faite en violation de la règlementation existante. Nous plaidons auprès du gouvernement pour que des actions soient prises pour arrêter cette forme de publicité qui se fait par voie d'affichage au niveaux des vendeurs de cigarettes à savoir les détaillants, aux abords de la voie publique à travers des parasols et un dispositif permettant une publicité visible du tabac et des produits du tabac. Ce qui est contraire à l'article 24 alinéa 1 de la loi N°080-2015/CNT portant règlementation de la publicité au Burkina Faso. Cette disposition n'autorise que l'apposition d'affiches non visibles de l'extérieur.

En rappel, selon le modèle d'investissement pour la lutte antitabac au Burkina Faso, près de 4,700 Burkinabè meurent chaque année des suites de maladies liées au tabac, soit 2% de tous les décès du pays. Aussi, il ressort de cette étude que le tabagisme cause près de 57 milliards de francs CFA de pertes économiques chaque année au Burkina Faso. Face à cette situation alarmante, la publicité du tabac et des produits du tabac faite par l'industrie du tabac ne fait que saper les efforts du gouvernement dans la protection de la santé publique.

En outre, nous plaidons pour l'adoption d'un texte sur l'emballage neutre du tabac et des produits du tabac. Ce qui aidera à empêcher l'initiation, des enfants et des adolescents, à la consommation de tabac et à diminuer considérablement la publicité du tabac et des produits du tabac.

Lefaso.net

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Burkina/ Mines : L'Alliance des fournisseurs burkinabè de biens et services miniers en visite à Roxgold Sanu

Tue, 30/05/2023 - 20:43

Des membres de l'Alliance des fournisseurs burkinabè de biens et services miniers (ABSM) ont visité ce lundi 29 mai 2023, la mine de Roxgold Sanu située à Bagassi dans la province des Balé. Cette organisation regroupe une centaine d'opérateurs économiques qui travaillent à satisfaire les besoins des compagnies minières.

C'est une vingtaine de membres de l'ABSM (Alliance des fournisseurs burkinabè de biens et services miniers) qui ont fait le déplacement à la mine Roxgold Sanu à Bagassi. Ces fournisseurs de biens et services miniers sont allés s'imprégner du fonctionnement de la compagnie minière et voir dans quelle mesure, ils pourraient fournir de façon efficace des biens et services à la mine. Ainsi, ils ont visité les infrastructures souterraines de la mine, ainsi que les infrastructures de surface, notamment l'usine et ont eu l'occasion de voir tout le processus de production d'or. Mais l'une des étapes les plus importantes de cette visite de l'ABSM à Roxgold Sanu a sans doute été la rencontre avec les responsables de la mine.

Les membres l'ABSM ont visité l'usine et ont pu voir le processus de production de l'or

Et c'est sans langue de bois que se sont déroulés les échanges. Bassory Traoré, directeur du développement durable de la compagnie minière Roxgold Sanu a fait savoir que la mine a fait le choix de travailler autant que faire se peut avec les fournisseurs locaux, que ce soit pour l'usine, les activités d'exploration ou encore la restauration. Et si la mine n'a rien à redire de certains fournisseurs locaux, ce n'est pas le cas pour tous. Les responsables déplorent en effet, le fait que certains fournisseurs ne soient pas compétitifs, ne respectent pas les délais de livraison ou ne fournissent pas du matériel de qualité, de même que la non-conformité des produits demandés.

Des échanges à bâtons rompus entre l'ABSM et les responsables de la mine Roxgold Sanu

Cette visite de l'ABSM a donc été l'occasion pour les responsables de la mine, d'une fois de plus interpeller les fournisseurs locaux à plus de rigueur. « Roxgold est dans un élan de mettre en œuvre le contenu local dans son opérationnalisation et nous sommes décidés à donner de la place aux entreprises locales, mais il faut bien que ces entreprises locales soient compétitives, qu'elles puissent respecter tous les standards de l'industrie minière (…) Aujourd'hui Roxgold en laissant des entreprises étrangères qui ont fait les beaux jours de Roxgold pour des entreprises locales, c'est permettre à ce que les retombés puissent rester au pays. Mais nous ne pouvons pas accepter que des entreprises locales choisies soient à la base de l'arrêt de notre usine. C'est pour cela que ces échanges nous permettent de nous remettre en cause, ainsi que l'ABSM afin d'éviter que nous puissions avoir des situations fâcheuses dans les jours à venir », a laissé entendre M. Traoré.

Photo de famille à l'issue de la visite

Du côté de l'ABSM, le président, Yves Zongo, a fait savoir que les fournisseurs locaux qui ont déçu la mine, ne sont soit pas membres de l'ABSM, soit ce sont de nouveaux membres qui n'ont pas encore bénéficié des formations de l'ABSM. « Les griefs de la mine, c'est généralement à l'encontre des nouveaux fournisseurs qu'ils ont recruté qui viennent d'être membres ou qui ne sont pas membres de l'ABSM. Une fois que ces fournisseurs s'installent dans la base de l'ABSM, ils recevront non seulement la formation et l'information, ils arriveront à maîtriser les éléments nécessaires pour être aux normes des mines et ils répondront à la qualité, la quantité et à la rapidité. Nous avons des fournisseurs qui donnent satisfaction, la mine a témoigné. Les quelques-uns, nous les ramènerons dans la bergerie avec plaisir », a fait savoir Yves Zongo qui assure par ailleurs que les membres de l'ABSM s'engagent à combler les besoins de la mine.

Yves Zongo, président de l'ABSM assure que les fournisseurs des biens et services miniers s'engagent à combler les besoins de la mine

La visite de l'ABSM à Roxgold Sanu s'est faite en collaboration avec la Chambre des mines du Burkina Faso. Sa directrice exécutive, P. Priscille Zongo a indiqué que la Chambre des mines met un point d'honneur à encourager ses membres à se fournir localement, afin de contribuer à l'économie du pays. « La fourniture des biens et services est un maillon important que la Chambre des mines à identifier comme pouvant apporter un plus au développement de l'économie du pays » a-t-elle fait savoir invitant les deux parties à développer une intelligence collective pour un partenariat gagnant-gagnant.

Outre les échanges avec les responsables de Roxgold Sanu, les membres de l'ABSM ont aussi pu s'entretenir avec des fournisseurs locaux de la mine résidant à Bagassi. Une occasion de se connaître mutuellement et de nouer des partenariats gagnant-gagnant.

Justine Bonkoungou
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Burkina : 2e colloque international de l'école doctorale science et santé de l'université Joseph Ki Zerbo

Tue, 30/05/2023 - 20:34

Placé sous le thème « Innovations et recherche en santé dans le contexte de la covid-19 », le deuxième colloque international de l'école doctorale science et santé s'est tenu ce mardi 30 mai 2023 à Ouagadougou.

Pour la directrice de l'école, Pr Assita Sanou/Lamien, le colloque vise à mettre en lumière les résultats de la recherche dans le domaine des sciences de la santé et à relever le défi de la pandémie au covid-19 dans leur contexte de travail.
« Nous espérons qu'à travers ces échanges, des solutions idoines pourront être trouvées pour la santé de nos populations. Nous espérons aussi une visibilité et un rayonnement de notre école doctorale », a-t-elle dit.

Pr Assita Sanou/Lamien,, directrice de l'école doctorale science et santé de l'université Joseph Ki-Zerbo

Selon Dr Bernard Zouma, vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques, ce colloque porte sur les innovations et la recherche en santé dans le contexte de la covid-19. Selon lui, il est organisé surtout au bénéfice des doctorants et des enseignants-chercheurs de l'université Joseph Ki-Zerbo.
Le thème de ce colloque est à la fois pertinent et d'actualité, explique-t-il, et offre l'occasion d'explorer les nombreuses initiatives novatrices qui ont émergé dans le domaine de la santé en réponse à la pandémie.

« Citons les modèles de challenges humains vaccinaux pour établir en cours de pandémie l'efficacité d'un vaccin, le développement de nouvelles plateformes vaccinales, la mise en place des papiers en pré-reviews, la validation des outils diagnostiques, des dispositifs médicaux, d'anticorps monoclonaux thérapeutiques, le criblage génotypique de surveillance de la variabilité du SARS-COV-2, la montée en puissance de la modélisation mathématique », a précisé Dr Bernard Zouma.

Dr Bernard Zouma, vice président charge des enseignements et des innovations pédagogiques.

Pour le vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques, cela montre comment la recherche permet de réfléchir et d'être utilisée comme une force motrice pour le changement et l'amélioration de notre réponse aux pandémies dans une dynamique de renforcement des systèmes de santé.

Carine Daramkoum
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Insécurité au Burkina / Bobo-Dioulasso : Ilassa Ouédraogo de l'ODJ porté disparu

Tue, 30/05/2023 - 19:10

Dans ce communiqué datant de ce mardi 30 Mai 2023, l'Organisation Démocratique de la Jeunesse du Burkina Faso ( ODJ) affirme : « C'est avec consternation que le bureau de la section ODJ/Houet a appris la disparition de son président, le camarade Ilassa Ouédraogo ».

Il serait porté disparu depuis le dimanche 28 mai 2023 dans la soirée, plus précisément aux environs de18h alors qu'il se rendait à son lieu de sport au centre- ville de Bobo-Dioulasso.

Le bureau de la section ODJ/Houet lance donc un appel à une mobilisation pour le retrouver.

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Burkina/Cybercriminalité : La Police pêche un faux recruteur

Tue, 30/05/2023 - 16:38

La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a annoncé sur sa page Facebook , ce mardi 30 mai 2023, avoir mis hors d'état de nuire un faux recruteur.

Le cyberescroc se faisait passer pour un recruteur en usurpant les logos de plusieurs entreprises de la place et demandait à ses victimes de payer des frais de dossier. Il prétendait également être un e-commerçant , créait des pages pour vendre des produits à des prix défiant toute concurrence. Une fois le payement en ligne effectué par les victimes, il rompait immédiatement le contact. Il est désormais entre les mains de la justice.

Les nouvelles technologies ont eu un impact important sur notre société et donc sur le marché de l'emploi. Internet est aujourd'hui un endroit privilégié pour une prise de contact entre recruteurs et candidats, que ce soit par e-mail, par des sites spécialisés ou généralistes, ou encore par les réseaux sociaux professionnels. Malheureusement, certaines offres d'emplois diffusées sur Internet ne résultent pas de vrais recrutements. Elles sont en apparence identiques à de véritables offres, le plus souvent très attractives pour les candidats.

Ces fausses offres d'emplois sont créées par des fraudeurs qui se font passer pour de vrais recruteurs en usurpant le nom d'une entreprise, son adresse, l'identité d'un salarié ou d'un responsable de l'entreprise en vue de soutirer de l'argent aux probables candidats. C'est le cas de L.E qui, à travers plusieurs faux comptes et pages sur les réseaux sociaux, usurpait des logos types de plusieurs entreprises de la place telles que LIZA MARKET, Alimentation Bon Samaritain, Marina Market, SCIMAS, OSH etc.

En effet, L.E publie à travers des faux comptes et pages, des avis de recrutements d'agents ou employés (commerciaux, caissières, comptables, réceptionnistes, agents d'entretiens, agents de sécurité) sur les réseaux sociaux au profit de ces entreprises. Lorsqu'une personne intéressée le contacte, il lui fait savoir que les dossiers sont recevables via un compte WhatsApp. Plus tard, L.E contacte la victime après réception de son dossier pour lui notifier que sa candidature a été validée ou retenue. Par conséquent, elle doit s'acquitter des frais de badge, de tenue de travail et de dossier. Dès réception desdits frais, L.E rompt le contact avec la victime.

En plus de ces fausses offres d'emplois, L.E. exerce dans la promotion de vente d'articles en ligne à des prix très attractifs. Dès qu'un client lance la commande, il exige un paiement électronique et une fois le paiement effectué, le contact est rompu avec ce dernier. Aux termes de l'enquête, L.E a été conduit devant Monsieur le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

La Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité invite les internautes à toujours se référer aux pages ou sites officiels des entreprises pour les avis de recrutement ou tout autre besoin.

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Burkina/Secteur agricole : Rural-invest vient rapprocher les acteurs du monde rural et les institutions financières

Tue, 30/05/2023 - 16:30

Le ministère en charge de l'agriculture a officiellement lancé ce mardi 30 mai 2023 à Ouagadougou le « Projet d'appui à l'institutionnalisation de l'outil Rural-Invest pour faciliter l'accès aux services financiers et amplifier l'entreprenariat rural au Burkina Faso ». Le projet vise comme impact la pérennisation du développement des petites et moyennes entreprises du secteur agricole et agro-industriel. Il a été officiellement lancé par le ministre délégué chargé des ressources animales, Dr Amadou Dicko.

Au Burkina Faso, l'insuffisance du financement agricole apparaît comme l'un des obstacles majeurs à la modernisation du secteur. Dans le souci de moderniser le secteur agricole, l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avec l'accord du gouvernement a initié ce projet dans le cadre de son programme de coopération technique. Il sera mis en place par le ministère en charge de l'agriculture.

Ce projet vise, de façon spécifique, l'accès aux crédits des institutions financières publiques et privées par les entrepreneurs ruraux pour le financement de leurs plans d'affaires, selon Ibrahim Abdoul Nasser, le représentant du représentant de la FAO au Burkina Faso.

Ibrahim Abdoul Nasser, le représentant du représentant de la FAO au Burkina Faso.

« Rural-invest est une boîte à outils gratuite, développée et coordonnée par le Centre d'investissement de la FAO, destinée à accompagner les techniciens de terrain dans leur travail auprès des entrepreneurs en permettant la systématisation et l'élaboration de plans d'affaires durables et de qualité professionnelle. Cette boîte à outils comprend un logiciel, un cours en ligne, des formations sur mesure en face-à-face, des manuels d'utilisation et une communauté mondiale d'utilisateurs », a indiqué l'émissaire du représentant de la FAO au Burkina Faso.

Et d'ajouter « On va avoir un grand volet de renforcement de capacités en associant tous les acteurs pour qu'à la fin de ce projet on ait une masse critique d'ingénieurs agronomes, des techniciens de terrain et d'agents de service financier qui maîtrisent l'outil Rural-invest pour qu'ensemble on puisse parler le même langage lors de l'élaboration du plan d'affaires. C'est un projet basé essentiellement sur la formation »

Le directeur général de la promotion de l'économie rurale, Mohamed Porgo

Il a notifié qu'après la formation, la FAO va essayer de voir avec le ministère comment institutionnaliser cela au niveau du pays. Pour que désormais au Burkina Faso si un producteur veut monter une affaire que ce soit par Rural-invest. Ce qui va faciliter la confiance avec les institutions financières.

Rural-invest permet de monter des projets qui vont de 5 à 125 millions de FCFA. C'est un projet d'environ deux années, a signalé monsieur Ibrahim.

Pour le directeur général de la promotion de l'économie rurale, Mohamed Porgo, le Rural-invest est une valeur ajoutée à tous les processus qui avaient déjà été lancés dans le cadre de l'amélioration de l'inclusion financière du monde rural. Ce à travers la facilitation de l'argumentaire des plans d'affaires et le renforcement des capacités des acteurs qui interviennent directement auprès du monde rural.

D'après monsieur Porgo, ce projet permettra aux acteurs du monde rural d'avoir des plans d'affaires de qualité. Et cela permettra au système bancaire de mieux apprécier les plans d'affaires du monde rural en tenant compte de la réalité du secteur dont les risques restent différents des risques des autres secteurs.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Employabilité dans l'espace UEMOA : Lancement de la phase pilote du projet TAI pour favoriser l'insertion professionnelle des jeunes de l'union

Tue, 30/05/2023 - 16:10

En collaboration avec l'Agence de promotion des exportations (APEX Burkina), l'Agence de financement et de promotion des petites et moyennes entreprises (AFP-PME) a procédé le 29 mai 2023 à Ouagadougou, au lancement du projet « Talents africains à l'international » (TAI). Il ambitionne contribuer à la résolution du problème d'employabilité des jeunes à travers le développement des compétences des jeunes diplômés de l'espace UEMOA par la facilitation de l'accès aux expériences internationales et le renforcement des exportations des entreprises.

La problématique de l'insertion professionnelle des jeunes et des femmes ainsi que la contribution des entreprises à sa résolution, est au cœur des échanges dans l'espace communautaire UEMOA en général et au Burkina Faso en particulier. C'est dans ce cadre que le projet TAI a été mis en place et devrait s'étendre sur l'ensemble des pays de l'espace.

C'est une initiative portée par le Réseau des organisations de promotion du commerce (ROPC) de l'UEMOA. Le projet TAI est ouvert à toutes les entreprises basées dans l'espace communautaire et cible les jeunes diplômés de 21 à 35 ans, de compétences variées et ressortissants de l'espace. Il offre des opportunités à ces derniers de travailler dans une entreprise de l'union avec le statut de volontaires internationaux en entreprises.

Il est présentement en phase pilote dans quatre pays dont le Bénin, le Sénégal, la Côte d'Ivoire et maintenant le Burkina Faso.

Selon le conseiller technique du commissaire du DMRC/UEMOA, Pr Georges Anicet Ouédraogo, pour cette phase pilote, l'ambition est de recruter 200 jeunes TAI à déployer dans 150 entreprises désireuses de s'internationaliser.

Les candidats sont invités à postuler sur la plateforme www.MonVolontariatTAI.com. Les entreprises doivent remplir cinq critères d'éligibilité pour demander à accueillir les jeunes TAI en leur sein. Il s'agit notamment d'être une entreprise établie dans l'espace UEMOA, inscrite au registre des entreprises, être en activité depuis au moins deux années et dans la mesure du possible, être affilié à une faîtière nationale reconnue (patronat, réseau d'entreprises…).

La cérémonie a eu lieu sous la présidence du ministre du commerce, Serge Gnaniodem Poda. Il était représenté par le directeur de cabinet du ministère, Constant Franck Tapsoba. Pour lui, ce projet répond aux besoins des jeunes diplômés et des entreprises du pays. Il a rassuré de la disponibilité du ministère à accompagner cette initiative à travers ses services techniques que son l'AFP-PME et l'APEX Burkina, en collaboration avec les partenaires.

En rappel, dans le cadre de la mise en œuvre du programme Management opérationnel des programmes de soutien aux exportations (MOPSE), piloté conjointement par le Centre de commerce international (ITC) et Business France, sur financement de l'Agence française de développement (AFD), il est prévu un appui méthodologique pour le renforcement des capacités des Organisations de promotion du commerce (OPC) de 21 pays d'Afrique subsaharienne. C'est ainsi que le Réseau des organisations de promotion du commerce de l'UEMOA (ROPC UEMOA) a formulé une requête pour la réalisation d'une étude de faisabilité d'un dispositif « Talents africains à l'international ».

Correspondance particulière

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Discours sur l'état de la Nation : "Des partenaires qui pourtant font des affaires au Burkina ont refusé de nous vendre des armes", assure le Premier ministre

Tue, 30/05/2023 - 12:02

"La victoire contre les bandits armés qui infestent le pays ne pouvait se faire sans une réorganisation des forces de défense et de sécurité et une acquisition de matériels et d'équipements militaires", affirme Maître Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambéla lors du discours sur la situation de la Nation.

C'est dans ce sens qu'on a assisté à la création de trois nouvelles régions militaires, 6 bataillons d'intervention rapide, 6 légions de gendarmerie, 2 bases aériennes, le recrutement de militaires, des volontaires pour la défense de la Patrie, etc.

Il a également remis en question la stratégie de certains partenaires. "Des partenaires qui pourtant font des affaires au Burkina Faso ont refusé de nous vendre des armes, pire ils ont dissuadé d'autres de nous vendre des armes. Les mêmes partenaires qui nous ont tourné le dos ont convoyé des matériels pour aller au secours d'autres pays. Voudraient-ils sacrificier le Burkina Faso et partager son territoire et ses richesses avec les bandits armés ?", s'interroge le Premier ministre burkinabè.

Il a donc souligné la nécessité de diversifier les partenaires, non seulement pour la survie du pays et l'émancipation du peuple burkinabè.

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Prise en charge des psycho-traumatismes : Des professionnels formés par l'Institut privé de médecine et sciences alliées (IMSA)

Tue, 30/05/2023 - 12:00

L'Institut privé de médecine et sciences alliées (IMSA) a organisé, du 20 au 27 mai 2023 à Ouagadougou, une formation sur la prise en charge des cas de psycho-traumatisme au profit de neuf professionnels de santé et autres venus du Burkina et d'autres pays.

Ils sont neuf professionnels de santé et autres issus de trois pays à savoir le Burkina Faso, le Burundi et le Mali. Ils ont renforcé leurs capacités en psycho-traumatisme. « L'objectif visé par la formation consiste à rendre les participants capables de prendre en charge les personnes souffrantes de troubles psychologiques suite à la survenue d'évènements de traumatisme », a indiqué Mariam Traoré, la directrice administrative de l'Institut privé de médecine et sciences alliées (IMSA).

Le profil des participants était composé de psychologues médecins, de gestionnaires de ressources humaines, d'étudiants en psychologique clinique, santé communautaire et santé mentale. Selon Mariam Traoré, la formation a été dispensée par des enseignants de plusieurs profils et de disciplines variées.
Les modules dispensés ont été regroupés en trois unités d'enseignement : approche clinique et psycho-pathologique du psycho-traumatisme ; prise en charge spécifique des personnes traumatisées ; aide et assistance aux personnes victimes de situations traumatiques.

Michaëlla Mutoni a un master en psychologie clinique

Une évaluation sur la satisfaction de la formation a été effectuée à la fin. « Le niveau général de la formation a été estimé à 99% de satisfaction », a indiqué la directrice administrative.

« Cela va beaucoup m'aider dans la pratique »

Venue du Burundi, Michaëlla Mutoni s'est inscrite pour la formation en prise en charge de psycho-traumatismes pour enrichir ses connaissances. « Ce qu'on a appris a largement dépassé nos attentes. Cette formation nous a permis de connaître les attentes du terrain, ce qu'on a besoin d'apprendre pour le terrain. On a fait une présentation sur le thème de la culture et du psycho-traumatisme et l'importance de considérer la culture du patient parce que cela impacte beaucoup la manière dont on peut faire la prise en charge. On a aussi vu les violences basées sur le genre particulièrement pour les personnes déplacées et avec cela, on a appris comment gérer avec ce genre de femmes qui sont traumatisées avec ces événements », a-t-elle confié.

« Cette formation est l'occasion qui m'a amené ici pour mes études de master », dixit Fayçal Touré, étudiant en santé mentale

« Cette formation a contribué sur ma performance de la prise en charge de personnes traumatisées. En réalité, j'ai trop apprécié cette formation. Elle m'a beaucoup apporté, car je réalise ce qu'on appelle la prise en charge des malades mentaux. Cette formation m'a permis de restructurer mes connaissances pour une bonne prise en charge des personnes traumatisées. Ce qui m'a trop marqué, c'est la relation qu'il y a entre la prise en charge, la société et la culture », a laissé entendre Fayçal Touré, qui est venu du Mali.

Pour Désiré Birba, doctorant en psychologie clinique et pathologique, ce qui l'a le plus marqué, c'est la pertinence des unités d'enseignement et l'investissement même des formateurs. « Cela va beaucoup m'aider dans la pratique », s'est-il réjoui.
Au nom du Pr Kapouné Karfo, le fondateur de l'IMSA, le directeur académique, le Pr Jean Gabriel Ouanga, a réitéré ses remerciements envers les participants pour avoir choisi cette école. Dans son mot de fin, il leur a prodigué certains conseils : « Si vous arrivez à aider les personnes qui sont en souffrances psychologiques, ce sera une bonne chose ».

« Cette semaine, nous avons suivi plus de 20 unités d'enseignement portant sur le psycho-traumatisme, les différents types de trauma et la prise en charge pharmacologiques des patients souffrant de psycho-trauma », selon Désiré Birba

L'Institut de médecine et sciences alliées, situé à Tanghin, a ouvert ses portes en 2020, à l'initiative du Pr Kapouné Karfo, professeur titulaire de psychiatrie, fondateur de la clinique Assinan et du premier Institut privé de santé mentale au Burkina Faso.
L'IMSA forme des attachés de santé mentale (master en soins infirmiers option santé mentale), un master professionnel en psychologie clinique, une licence professionnelle en psychomotricité et une licence professionnelle en orthophonie.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Burkina : Le Premier ministre va présenter l'état de la nation ce mardi 30 mai 2023

Tue, 30/05/2023 - 11:43

Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, va prononcer le Discours sur la situation nationale (DSN), ce mardi 30 mai 2023 devant l'Assemblée législative de transition (ALT).

C'est un exercice prévu par la Constitution burkinabè, qui dispose en son article 109 que : « Le Premier ministre expose directement aux députés, la situation de la Nation (...). Cet exposé est suivi de débats et ne donne lieu à aucun vote ».

Au cours de cet exercice constitutionnel, le Chef du gouvernement va dresser le bilan de l'action gouvernementale et dégager les perspectives. Il se prêtera ensuite aux questions et observations de la Représentation nationale.

Il faut noter qu'à la veille de ce DSN, le Premier ministre a obtenu une note de 12,87/20 suite à une enquête de perception que le journal Lefaso.net a réalisée en ligne pendant dix jours. Cette enquête a recueilli 418 réponses complètes.

Le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré a, quant à lui, eu 15,80/20.

Lire aussi : Bilan des six premiers mois du MPSR2 : 15,80/20 pour le président Ibrahim Traoré et 12,87 pour le Premier ministre Apollinaire Kyelem.

Lefaso.net

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Avis d'appel d'offres pour les travaux de réalisation d'un système d'AEPS

Tue, 30/05/2023 - 10:35

Avis d'Appel d'Offres n°002/2023 Pour les travaux de réalisation d'un système d'AEPS à Sigri-Yaoghin, commune de Tenkodogo, Province du Boulgou, Région du Centre Est

L'ONG l'IRC WASH s'est engagé depuis 2020 à accompagner, entre autres, la Commune de Tenkodogo, à se doter d'un Plan Stratégique AEPHA. Il s'agit d'un outil d'avant-garde, indispensable pour le pilotage et l'impulsion du développement local durable à l'horizon 2030. La mise en place de ce nouveau cadre de planification locale dans le secteur de l'Eau et de l'Assainissement, coïncide, avec le terme du Plan Communal de Développement (PCD) en cours depuis 2017.

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique, IRC a mobilisé des ressources financières auprès de la Fondation Américaine LDSC mener plusieurs activités dont la réalisation d'une AEPS par an au profit de la commune. Pour le compte de 2023, c'est le village de Sigri Yaoghin qui verra son forage équipé de Pompe à motricité humaine exploité pour la réalisation d'une AEPS.

1. Le Directeur Pays de l'ONG IRC WASH Burkina, lance un appel d'offres pour la réalisation d'une Adduction d'Eau Potable Simplifiée (AEPS) dans le village de Sigri Yaoghin au profit de la Commune de Tenkodogo (Province du Boulgou), Région du Centre Est.

2. Les travaux sont constitués en lot unique

3. La passation du Marché sera conduite par Appel d'offres ouvert tel que défini aux articles 53 et suivants du décret n°2017-0049/ PRES/PM/MINEFID du 1er février 2017 portant procédures de passation, d'exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service public, et ouvert à tous les candidats éligibles.

4. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires et prendre connaissance des documents d'Appel d'offres à l'adresse mentionnée ci-après :

Secrétariat de IRC WASH à Ouagadougou, rue Zangoeg-Pelgo, Zogona, BP 5754 Ouagadougou 01, tél : +226 25 50 51 44, Email : burkina@ircwash.org ou adminburkina@ircwash.org .

5. Les exigences en matière de qualifications sont : la participation à la concurrence est ouverte à toutes les entreprises physiques ou morales agréés dans des travaux de raccordement de forages ( tête de forage, installation d'équipements d'exhaure, d'équipement électriques et de protection des installations électriques), fournitures et pose d'équipements solaires, pose de conduites de refoulement et de distribution, fourniture et pose de château d'eau métallique d'au moins 20 m3 de capacité, réalisation d'ouvrages de génie civil, etc. et disposant des moyens matériels et logistiques nécessaires pour réaliser les travaux à l'échelle demandée dans le présent appel d'offres pour autant qu'elles ne soient pas sous le coup d'interdiction ou de suspension et en règle vis-à-vis de l'Administration de leur pays d'établissement ou de base fixe. Voir le DPAO pour les informations détaillées.

6. Les candidats intéressés peuvent consulter gratuitement le dossier d'Appel d'offres complet au secrétariat de IRC WASH Burkina ou le recevoir par mail à titre onéreux contre paiement d'une somme non remboursable de cent mille (100 000) FCFA. La méthode de paiement sera le règlement à la caisse avec la délivrance d'un reçu d'achat qui sera joint au dossier de soumission.

7. Les offres devront être soumises à l'adresse ci-dessus au plus tard le mardi 13 Juin 2023 à 17 heures en un (1) original et trois (03) copies. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées.

Les offres doivent comprendre une garantie de soumission, d'un montant de deux millions (2 000 000) de FCFA

8. Les Soumissionnaires resteront engagés par leur offre pendant une période de cent vingt (120) jours à compter de la date limite du dépôt des offres comme spécifiées au point 19.1 des IC et au DPAO.

9. Les offres seront ouvertes en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent assister à l'ouverture des plis deux jours après la date limite de dépôt des offres soit le jeudi 15 Juin 2023 à 9 heures à la mairie de Tenkodogo.

10. Chaque soumissionnaire doit joindre une copie paraphée du Cahier des Clauses Techniques Particulières du présent Dossier d'Appel d'offre à son offre technique, faute de quoi il sera déclaré non conforme.

Ouagadougou le 30 Mai 2023

Le Directeur Pays IRC Burkina

Categories: Afrique

Avis de recrutement d'un(e) finance officer

Tue, 30/05/2023 - 10:35

L'ONG Aide de l'Eglise Norvégienne (AEN) recrute pour sa représentation au Burkina Faso un(e) Finance Officer pour son bureau à Ouagadougou

Contexte

L'Aide de l'Eglise Norvégienne (AEN) est une organisation non-gouvernementale Norvégienne présente au Mali depuis 1984 et au Burkina Faso depuis 2020. Nous travaillons pour et avec les populations pauvres et marginalisées à travers des programmes de développement, l'assistanc e humanitaire et le plaidoyer. Dans notre travail nous utilisons les approches basées sur les droits, l'équité genre et <>. Nous intervenons selon les principes de la redevabilité, la transparence et la participation. Pour la période de 2020 à 2024, L'AEN concentre ses efforts sur les domaines suivants :
➢ Eau, hygiène et assainissement

➢ Violences basées sur le genre et santé de la reproduction ;

➢ Construction de la paix et cohésion sociale.

L'AEN travail dans les régions de l'Est ( Gayeri, Partiaga, Fada ) et de la Boucle du Mouhoun ( Nouna, Toughan, Dédougou, Boroma, siby, Fara, Pourra) au Burkina ; dans les régions de Tombouctou, Kidal, Gao, Ménaka et Mopti au Mali. Notre travail est basé sur le partenariat avec des ONG nationales établies et sur une collaboration directe avec les acteurs émergents de la société civile.

Dans le cadre du renforcement de sa structure de suivi-évaluation, l'AEN Sahel envisage de recruter Un(e) Chargé(e) de suivi, digitalisation et renforcement compétent et très motivé. Ce poste sera sous la supervision du Responsable PMER (fonctionnel) et du Chef de mission (hiérarchique), et travaillera en étroite coordination avec les responsables thématiques et des projets. Par cet avis de recrutement, nous cherchons Un(e) Finance Officer pour son bureau à Ouagadougou, Burkina Faso

Durée contrat initial : 12 mois

Le ou la Finance Officer aura les responsabilités suivantes :

Principales responsabilités

➢ Comptabilité : Responsable de la coordination de toutes les taches comptables de l'AEN Sahel au Burkina

➢ Rapportage : Responsable de la production de tous les rapports financiers

Conformité : Suivi financier des projets pour assurer une conformité aux règles de l'AEN et du Bailleur
➢ Responsable de l'élaboration et le suivi des projets opérationnels

➢ Responsable du suivi mensuel des inventaires des projets

Principales tâches

➢ Superviser et supporter les comptables du bureau et des partenaires accompagnés du Burkina Faso

➢ S'assurer que les activités liées aux comptes débiteurs et aux comptes créditeurs sont effectuées avec exactitude et en temps opportun.

➢ Effectuer les paiements et leurs saisis au niveau du bureau de Ouagadougou

➢ Examiner les documents et les procédures financières et apporter les changements appropriés.

➢ Préparer les documents de fermeture annuels pour le HO

➢ Préparer les documents de fermeture mensuels ;

➢ Assurer l'intégrité des données dans tous les rapports financiers.

➢ Produire les rapports ad'hoc et mensuel pour le bureau et les projets opérationnels

➢ Participer dans l'Organisation des formations auprès des organisations partenaires sur les règles et règlements de l'AEN et des donateurs ;

➢ Conseiller et accompagner les partenaires sur les missions d'audit tout en suivant les recommandations de l'auditeur ;

➢ Appuyer dans le suivi des partenaires par des missions de suivi financier selon les besoins

➢ Assurer la saisie des rapports des partenaires accompagnes dans le logiciel

➢ Effectuer des tâches d'analyse financière, de reporting et de gestion budgétaire.

➢ S'assurer que toutes les dépenses respectent le budget du projet ;

➢ Suivre régulièrement l'exécution budgétaire des projets opérationnels

➢ Signaler et Aider dans la modification du budget des projets ou de l'AEN opérationnel si nécessaire

➢ Assister le Finance Manager dans l'élaboration du Budget Annuel comptable.

➢ Assurer le suivi des équipements des projets et tenir à jour les listes d'inventaire et dépréciation des partenaires mensuellement et communication au responsable des Finances et du projet

Formation/ expériences

➢ Bac + 5 en Comptabilité, Ingénierie financière ou en Gestion, ou Bac + 4 avec 5 ans d'expériences années d'expérience professionnelle pertinente dans un poste similaire au sein d'une ONG ou d'une organisation internationale

➢ Au moins trois (3) années d'expérience professionnelle pertinente dans un poste similaire au sein d'une ONG internationale

➢ Bonnes capacités de communication avec les collègues, les partenaires et les parties prenantes

➢ Bonne capacité d'analyse et d'anticipation.

➢ Excellente maîtrise du Pack Office : Outlook, Word, Excel, PowerPoint et logiciels de comptabilité, Access

Qualifications personnelles

➢ Sens de l'écoute, de l'organisation, du respect, de la rigueur, de la communication, de la responsabilité, de l'autonomie et de la confidentialité

➢ Disponibilité, proactivité

➢ Être honnête.

➢ Être méthodique

Aptitudes/Compétences

➢ Bonne capacité d'analyse et d'anticipation

➢ Travail de manière indépendante des tâches complexes tout en abordant les détails de la gestion quotidienne et en restant organisé et concentré sur des échéances avec une stratégie à long terme hautement souhaitable,

➢ Suivre les instructions et respecter les priorités de son superviseur

➢ Axé sur les Résultats et le sens de la qualité

➢ Excellente capacité d'expression orale et écrite en français ;

➢ Connaissance avancée de l'anglais professionnel

➢ Pouvoir se remettre constamment en cause afin d'atteindre le plus haut niveau de performance et de valeur ajoutée ;

➢ Capacités à travailler en partenariat notamment avec des acteurs locaux

➢ Compétence interculturelle

➢ Disponible pour les déplacements et missions

➢ Forte capacité dans la planification de travail et le respect des délais souvent très courts

Dossier de candidature

Le dossier de candidature doit inclure un CV (maximum 2 pages), une lettre de motivation (maximum 01 page), les certificats de travail et une copie du diplôme.

Les candidats qui remplissent les critères et les conditions décrites ci-dessus doivent envoyer leur dossier par mail à : mali.recruitment@nca.no, au Plus tard le 14 Juin 2023 à 16h00 mn.

Porter en objet du courriel « Candidature pour le poste de Finance Officer à Ouagadougou, Burkina Faso ». Toute candidature qui n'aura pas respecté les consignes ne sera pas acceptée.

Seuls les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s pour un test écrit. Les candidats qui réussissent le test seront contactés et invités pour une entrevue. NCA se réserve le droit d'annuler tout ou partie de ce processus de recrutement.

Les candidatures féminines sont fortement encouragées.

Categories: Afrique

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