La personnalité de l'année 2020 de Lefaso.net, ce sont les forces de défense et de sécurité communément appelées FDS. Ce choix a été opéré à la suite d'un sondage effectué en ligne (sur le site et la page Facebook) du journal qui a débuté le 21 et a pris fin le 28 décembre 2020 à 12h30. Les internautes étaient invités à désigner la personne (physique ou morale) qui aurait le plus marqué la vie de la Nation au cours de ces douze derniers mois, en motivant bien entendu, leur choix.
Les internautes se sont alignés dernière les forces de défense et de sécurité. Ce sont elles qu'ils ont plébiscitées. Sur 44 commentaires sur le site et plus de 400 sur Facebook, mention honorable a été faite aux FDS. « L'armée burkinabè est la personnalité de l'année. La situation sécuritaire s'est nettement améliorée. Aussi a- t-elle réussi à relever le défi de la sécurité des élections couplées du 22 décembre 2020 », argumente un internaute.
Certains intervenants estiment que sans leur détermination, le Burkina serait dans un chaos généralisé. « Les FDS pour leur détermination pour la lutte contre les terroristes. Malgré les attaques, ils ont gardé le moral haut. On se rappelle de celui qui a même dansé étant au front et il a eu droit à l'habillement de la marque intégrité. Je suis fière d'eux. Sans leur ténacité face à l'adversité, le pays serait dans un chaos total. Tous mes respects pour eux », justifie un autre intervenant.
Sur le forum de Lefaso.net (le site) un forumiste qui a fait le choix de l'armée, argumente à plusieurs niveaux. « Elle est allée au combat malgré les pertes en vies humaines ; Elle a adapté sa stratégie de lutte contre le terrorisme au contexte et cela donne des résultats avec l'appui des VDP (volontaire pour la défense de la patrie) ; Elle a sécurisé des zones qui étaient jadis inaccessibles ; Elle est plus que déterminée à nous sécuriser. »
Pour d'autres internautes, les forces de défenses et de sécurité ont fait preuve de résilience en s'adaptant au contexte. « Les FDS sont ma personnalité de l'année. Elles sont restées résilientes et en constante progression dans leurs efforts de sécurisation du territoire national. Bravo à nos FDS. » Un autre renchérit : « Impeccable, je vote l'armée burkinabè. Tous nos respects à ces braves gens qui ont accepté de donner leur vie afin que chacun puisse écrire et vivre dans un pays civilisé et libre malgré tout ! Que les âmes de nos boys tombés sur le front de la lutte contre le terrorisme reposent en paix ! »
Cette armée qui veille au grin afin que chaque Burkinabè puisse vivre dans la quiétude est perçue comme l'âme du Burkina, selon un forumiste. Cette armée qui ne réclame pas des primes mais résiste au front et continue sa résilience avec « la sueur et le sang » des soldats déjà tombés au front. « L'armée qui a consenti tant de sacrifices pour tout le monde. Je n'ai jamais entendu parler de désertion. Ce ne sont pas les militaires qui réclamaient des primes et autres avantages. Les militaires ont quitté une période de 27 ans où ils ont été diminués, affaiblis, humiliés (hors RSP), pour tomber dans les assassinats des djihadistes. Donc, leurs gloires se trouvent dans leur seule volonté de résister ou de tomber pour une médaille à titre posthume. Patiemment, avec espoir, ils remontent la pente en bâtissant leur résilience avec la sueur et le sang de leurs camarades. L'armée burkinabè, c'est l'âme du Burkina ».
Ladji Yacouba Bama
A côté du choix des forces de défense et de sécurité, un nom émerge. Une personne qui d'ailleurs a dénoncé à plusieurs reprises les « mauvaises » conditions dans lesquelles les « boys » vivent sur le théâtre des opérations. Il s'agit de Ladji Yacouba Bama. C'est le nom le plus mentionné après les forces de défenses et de sécurité. Le premier intervenant sur le forum de Lefaso.net (le site) le mentionne en ces termes : « Ladji Bama est la personnalité de l'année. Depuis le début de l'année jusqu'à la fin, il a été l'objet de menaces multiformes mais il ne baisse pas l'échine. Honneur à M. Bama, vous êtes la fierté de notre pays. On attendait que l'Etat se charge de sa sécurité, mais on attend toujours, ce sera rendre hommage à Norbert Zongo et partant à l'ensemble de la presse. »
Pour avoir tenu tête à une multinationale (allusion à IAMGOLD dans l'affaire charbon fin), preuve de « patriotisme », un forumiste estime que le journaliste Bama est la personnalité de l'année. « Ladji Bama est la personnalité de l'année, vu son courage et son abnégation dans ses investigations. Oser faire face à une multinationale, il faut du patriotisme et un don de soi car il y a péril en la matière. Ladji Bama est ma personnalité de l'année. » D'autres estiment qu'il a beaucoup contribué à la bonne gouvernance, et pour cela, il mérite d'être élu l'homme de l'année.
« Ladji Bama pour sa constance dans la défense des intérêts des Burkinabè. Ce journaliste d'investigation a beaucoup contribué à la promotion de la bonne gouvernance à travers des dénonciations, des interpellations de l'autorité judiciaire, et parfois même au prix de sa vie. En une année, l'homme à fait l'objet de deux tentatives d'assassinat et cela signifie que des gens lui en veulent pour ce qu'il fait comme travail. Reconnaître le mérite de cet homme digne, intègre et courageux, c'est encourager les héritiers de Thomas Sankara et de Norbert Zongo. C'est aussi promouvoir les principes d'intégrité et de résistance chers à notre Faso. »
Les VDP
L'action des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) n'a pas échappé aux internautes. Ce qui leur confère la troisième place de la personnalité de l'année. « Je dirais les VDP, Volontaires pour la Défense de la Patrie, car malgré qu'ils n'aient pas reçu de formations adéquates et concrètes comme les FDS, sont au front en train de se battre pour notre patrie face aux terroristes. Pour moi c'est un acte de bravoure qu'on doit féliciter.
Après, je n'oublie pas les FDS et les agents de santé pour le travail abattu respectivement contre les terroristes et le Covid-19. Surtout Paix aux âmes des vaillants soldats et civils tombés dans cette bataille », soutient un internaute. Un autre intervenant de renchérir : « Les VDP dont la contribution aux côtés des FDS a permis de stopper l'hydre terroriste. »
Lefaso.net
A l'occasion de la commémoration du 3 janvier 1966 (soulèvement populaire), les mouvements syndicaux ont animé une conférence de presse, le 3 janvier 2021, à Ouagadougou. Animée autour du thème « L'unité des travailleurs : Acquis et défis », la conférence avait pour objectif de dresser le bilan des acquis obtenus à la suite des luttes, mais aussi les défis futurs à relever.
Les mouvements syndicaux réunis ce 3 janvier 2021 ont dressé le bilan des luttes menées depuis le 3 janvier 1966, premier soulèvement populaire du peuple (burkinabè) qui a occasionné la chute du président Maurice Yaméogo. Pour Richard Tiendrebeogo, membre de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB), des acquis ont été engrangés.
Pour lui, des luttes successives menées par les Burkinabè ont été faites à travers le territoire national. Ces Burkinabè, tous travailleurs, avaient compris qu'il faillait “s'unir” pour arracher leurs droits bradés par le "capitalisme sauvage" et "l'exploitation" des peuples. Puis d'ajouter : "Ce sont ces acquis successifs qui ont contribué à l'amélioration de la démocratie, des droits de l'Homme. Parmi ces acquis figurent l'amélioration des conditions de vie, de travail des travailleurs, le droit de grève, la lutte pour la liberté de presse, etc."
Cependant, regrette Richard Tiendrebeogo : "Malgré les acquis, il y a des défis. Il y a des travailleurs qui n'ont pas encore compris le sens de la lutte. Mais, la sensibilisation doit être continue”.
Plusieurs interventions des organisations ont insisté sur l'unité d'action syndicale pour relever les défis de l'heure. Notamment, la lutte contre l'impunité, le bradage des ressources naturelles du pays, la corruption.
E.K.S/Lefaso.net
A l'occasion de la fête de la Saint Sylvestre le 31 décembre 2020, le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a passé le réveillon aux côtés des sapeurs-pompiers de Ouagadougou. Une action qui a pour but, pour le président Sakandé, de “communier avec les soldats du feu autour d'un sympathique repas”, mais aussi “de participer à des interventions de secours à des usagers de la route victimes d'accidents de la circulation”.
“Je suis venu apporter mon soutien aux soldats du feu dont la mission est de secourir toutes les victimes d'accident, surtout en cette période de fête. Je suis venu leur dire que nous sommes avec eux” a expliqué Bala Sakandé.
Sur le terrain, Alassane Bala Sakandé a été au volant d'une ambulance des sapeurs pompiers pour participer à des interventions. D'abord, c'est lui-même qui, au volant de l'ambulance, a porté secours aux accidentés vers la Patte d'oie, en face du siège d'EBOMAF en construction. Il a joué le rôle du chauffeur brancardier en conduisant les blessés aux urgences de l'hôpital Yalgado Ouédraogo. Le président de l'Assemblée nationale a vécu la réalité des soldats du feu en pratiquant les premiers gestes de secours d'urgence.
Il a également partager un dîner avec les sapeurs-pompiers au cours duquel il a exprimé sa joie de vivre parmi eux, en cette nuit du 31 décembre 2020. “Je salue votre travail, et c'est parce que vous travaillez que nous pouvons fêter“ a-t-il rendu hommage aux pompiers, qui ont répondu par des cris en chœur.
A travers cette sortie de terrain, Alassane Bala Sakandé a voulu porter un message d'espoir et d'encouragements aux soldats du feu autour d'un repas, mais aussi de vivre leurs réalités quotidiennes.
E.K.S/ Lefaso.net
La grande famille de feu PAPA BOGUII JOSEPH TOE
à Niémiè, au quartier Toé-n'piè
Les frères Elie et Laurent TOE leurs enfants,
à Niémiè , Bamako, Paris
Kisito TOE, instituteur à Sanaba,
Alain Sébastien TOE Gendarme à Bagré,
Dalbert TOE à Niémiè
Les familles alliées TOE, KI, PARE, BONANE .ZANTE à Niémiè, Toma Sien , Koin , Bounou Ouagadougou, Bobo-Dioulasso
Ont le regret de vous faire part du décès de leur fille et sœur
Gnonlo Marie Cécile TOE
SŒUR MARIE CECILE
Décédée dans sa 86ème année, et dans sa 64ème année de vie religieuse entièrement consacrée à Dieu.
Le décès est survenu ce 02 janvier 2021 à Bobo-Dioulasso.
Le déroulement des obsèques communiqué est le suivant
Mardi 05 janvier 2021
Veillée de prières à 19 heures à l'Eglise du Centre Abel SANOU- Eglise Notre Dame du Cénacle
Mercredi 06 janvier 2021 :
07h 00 : Levée du corps à la morgue de l'hôpital Sourou SANOU pour l'Eglise paroissiale de Notre Dame du Cénacle (CAS)
Exposition du corps et prières
09h00 : Messe de requiem à l'Eglise paroissiale Notre Dame du Cénacle, suivie du transfert de la dépouille à Samaga pour l'inhumation.
Merci pour vos prières à son endroit et Paix à son âme.
La situation de la maladie à coronavirus à la date du 02 janvier 2021, se présente comme suit après l'analyse de 1095 échantillons.
111 nouveaux cas confirmés tous à transmissions communautaires. 60 à Ouagadougou, 35 à Bobo-Dioulasso, 01 à Dori, 01 à Tenkodogo, 02 à Solenzo, 01 à Koudougou, 04 à Boromo, 03 à Dédougou, 03 à Nouna et 01 à Orodara.
Le nombre de guérisons est de 06, portant le total à 5259. 00 décès, total 86. Le nombre de cas actifs est de 1706.
Le nombre de cas confirmés depuis les premiers cas le 09 mars 2020, 7051 dont 2595 femmes et 4456 hommes.
Le gouvernement rappelle le caractère contagieux de la maladie et exhorte tout un chacun au respect strict des mesures barrières édictées.
Lefaso.net
2021 a mal commencé pour Mahamadou Issoufou et le peuple nigérien. Le pays a connu le samedi 02 janvier 2021, l'un de ses pires massacres de civils.
Selon l'Agence France-Presse (AFP), environ cent civils ont été tués simultanément dans deux villages à l'Ouest du pays.
Cette attaque, ont révélé les confrères de l'AFP, a eu lieu dans une zone où opèrent les djihadistes venus à bord d'une centaine de motos.
Il faut noter qu'il y a également 25 blessés dont certains évacués à Niamey et à Ouallam pour des soins.
Lefaso.net
L'équipe nationale des locaux s'est envolée dans la soirée de ce dimanche 3 janvier 2021 pour Yaoundé, la capitale camerounaise, où elle doit prendre part du 16 janvier au 17 février, au Championnat d'Afrique des nations de football (CHAN).
C'est avec un groupe de 33 joueurs, au lieu de 23 comme il est de coutume, que l'entraîneur des Etalons locaux, Seydou Zerbo dit Krol, se déplace à Yaoundé. Cette exception a été permise par la Confédération africaine de football aux équipes à cause de la maladie à Coronavirus.
On y retrouve les meilleurs joueurs du championnat national. Sans surprise, le meilleur buteur de la phase aller, Mohamed Lamine Ouattara de l'AS Sonabel, le très remuant attaquant de l'EFO, Yannick Pognogo, le très expérimenté portier, Babayouré Sawadogo tiennent bien leur place au sein du groupe.
Les Electriciens y sont représentés par quatre éléments. L'ASFA Yennenga, Rahimo, l'USO, Salitas y ont aussi leurs éléments. « Les joueurs de Salitas vont rejoindre le groupe le 7 janvier 2021 », informe le service de communication de la FBF. En effet, Salitas joue son match retour ce mardi 5 janvier contre le club soudanais Al Amal.
En plus de disposer des meilleurs joueurs du championnat, Seydou Zerbo dit Krol a l'avantage d'avoir des éléments avec au moins treize matchs en jambes.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Liste des Etalons locaux pour le CHAN 2021
1- Babayoure Sawadogo (RCK)
2- Ouedraogo Farid (USFA)
3- Ben Idriss Traore (AS Sonabel)
4- Abdoulaye Zongo (EFO)
5- Herman Nikiéma (Salitas FC)
6- Amadou Zon (KOZAF)
7- Soumaïla Ouattara (Rahimo FC)
8- Moumouni Compaoré (USFA)
9- Issouf Sosso (ASFA Y)
10- René Zoungrana (USFA)
11- Sami Hien (Salitas FC)
12- Issaka Ouédraogo (AS Sonabel)
13- Ismaël Ouédraogo (As Douanes)
14- Ibrahim Touré (EFO)
15- Moustapha Ouédraogo (ASFA Y)
16- Ousmane Diané (ASFA Y)
17- Kalfa Nikiema (Salitas FC)
18- Ferdinand Ouédraogo (RCK)
19- Ilias Tiendrebeogo (USO)
20- Hamed Belem ( Rahimo FC)
21- Abdoul Karim Baguian (Majestic SC)
22- Clement Pitroipa (USFA)
23- Sekou Sidibé (ASFB)
24 Claver Tiendrebeogo ( AS Sonabel)
25 Aziz Kadeba (Vitesse Fc)
26- Yannick Pognongo (EFO)
27- Aboubacar S.Traoré (Salitas FC)
28- Roland Sanou (Royal FC)
29- Ibrahim Saré (ASFA Y)
30- Ibrahim Koné (As Sonabel)
31- Abdalah Sana (As Douanes)
32- Assami Sansan Dah (As Douanes)
33- Mohamed Lamine Ouattara (AS Sonabel)
Le chef d'état major général des armées, général Moïse Miningou, accompagné d'une délégation d'officiers supérieurs, a effectué une sortie dans la zone d'opération du Sahel du 31 décembre 2020 au 1er janvier 2021. Cette sortie avait pour but d'encourager et de galvaniser les unités sur le terrain.
Au cours des entretiens avec les hommes, respectivement à Oursi, Markoye et Djibo, le général Miningou a dit être satisfait pour leur engagement. Il a également recueilli leurs doléances et leur a prodigué des conseils.
L'étape de Djibo, au 14e Régiment inter armées (RIA), restera gravée dans la mémoire des soldats du tout nouveau corps de troupe, créé il y a à peine quelques mois. En effet, c'est en compagnie de ces hommes et des forces de sécurité intérieures basées à Djibo que le général et sa délégation ont passé le réveillon pour accueillir le nouvel an 2021.
Au delà des échanges portant sur la vie des forces armées nationales et la montée en puissance du nouveau RIA, ce réveillon a été une soirée de détente rythmée par des blagues, des slams, des sketches et des danses. Un grand moment de cohésion entre les différents corps d'armée.
Un hommage a été rendu aux militaires et civils tombés sur le champ d'honneur, avec une pensée à l'endroit des blessés. Les hommes ont saisi l'occasion pour présenter leurs vœux au CEMGA qui, en retour, leur a souhaité une année plus apaisée sur le plan sécuritaire et un renforcement des liens avec les populations.
Avant de regagner Ouagadougou, le chef d'état major général des armées et sa délégation ont souhaité une bonne année à l'émir de Djibo le matin du 1er janvier 2021. Très honoré, celui-ci s'est dit confiant quant à l'avenir et a montré son engagement à travailler pour la consolidation des relations entre les populations et les forces de défense et de sécurité.
Lefaso.net
Le Saint-Siège
1. Au seuil de la nouvelle année, je souhaite adresser mes salutations les plus respectueuses aux Chefs d'État et de Gouvernement, aux responsables des Organisations internationales, aux leaders spirituels et aux fidèles des différentes religions, aux hommes et aux femmes de bonne volonté. J'adresse à tous mes meilleurs vœux pour que cette année puisse faire progresser l'humanité sur la voie de la fraternité, de la justice et de la paix entre les personnes, les communautés, les peuples et les États.
L'année 2020 a été marquée par la grande crise sanitaire de la Covid-19 qui est devenue un phénomène multisectoriel et global, aggravant des crises très fortement liées entre elles, comme les crises climatique, alimentaire, économique et migratoire, et provoquant de grands inconvénients et souffrances. Je pense surtout à ceux qui ont perdu un membre de leur famille ou une personne chère, mais aussi à ceux qui ont perdu leur travail.
Un souvenir spécial s'adresse aux médecins, aux infirmiers, aux pharmaciens, aux chercheurs, aux volontaires, aux aumôniers et au personnel des hôpitaux et des centres de soins qui se sont prodigués, et continuent à le faire, au prix de grandes fatigues et de grands sacrifices à tel point que certains d'entre eux sont morts dans leur désir d'être proche des malades, de soulager leurs souffrances ou de leur sauver la vie.
En rendant hommage à ces personnes, je renouvelle mon appel aux responsables politiques et au secteur privé pour qu'ils adoptent les mesures appropriées afin de garantir l'accès aux vaccins contre la Covid-19 et aux technologies indispensables nécessaires pour assister les malades et tous ceux qui sont plus pauvres et plus fragiles.[1]
Il est douloureux de constater qu'à côté des nombreux témoignages de charité et de solidarité, diverses formes de nationalisme, de racisme, de xénophobie, et aussi de guerres et de conflits qui sèment la mort et la destruction, prennent malheureusement un nouvel élan.
Ces événements et d'autres, qui ont marqué le chemin de l'humanité l'année passée, nous enseignent qu'il est important de prendre soin les uns des autres et de la création pour construire une société fondée sur des relations de fraternité. C'est pourquoi j'ai choisi comme thème de ce message : La culture du soin comme parcours de paix. Une culture du soin pour éliminer la culture de l'indifférence, du rejet et de l'affrontement, souvent prévalente aujourd'hui.
2. Dieu créateur, origine de la vocation humaine au soin
Dans de nombreuses traditions religieuses il y a des récits qui font référence à l'origine de l'homme, à sa relation avec le créateur, avec la nature et avec ses semblables. Dans la Bible, le Livre de la Genèse révèle, dès le début, l'importance du soin ou du fait de garder dans le projet de Dieu pour l'humanité, mettant en lumière la relation entre l'homme (‘adam) et la terre (‘adamah), et entre frères.
Dans le récit biblique de la création, Dieu remet le jardin “planté en Éden” (cf. Gn 2, 8) entre les mains d'Adam avec la charge de “le cultiver et de le garder” (cf. Gn 2, 15). Cela signifie, d'une part rendre la terre productive et, d'autre part, la protéger et lui conserver sa capacité de soutenir la vie.[2] Les verbes “cultiver” et “garder” décrivent la relation entre Adam et sa maison-jardin, et montrent aussi la confiance que Dieu met en lui en le faisant seigneur et gardien de toute la création.
La naissance de Caïn et Abel provoque une histoire entre frères dont les relations seront interprétées – négativement – par Caïn en termes de protection ou de garde. Après avoir tué son frère Abel, Caïn répond à la question de Dieu : « Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère ? » (Gn 4, 9).[3] Oui, certainement ! Caïn est le “gardien” de son frère. « Dans ces récits si anciens, emprunts de profond symbolisme, une conviction actuelle était déjà présente : tout est lié, et la protection authentique de notre propre vie comme de nos relations avec la nature est inséparable de la fraternité, de la justice ainsi que de la fidélité aux autres ».[4]
3. Dieu créateur, modèle de soin
La Sainte Écriture présente Dieu non seulement comme créateur mais aussi comme celui qui prend soin de ses créatures, en particulier d'Adam, d'Ève et de leurs enfants. Le même Caïn, bien que retombe sur lui la malédiction en raison du crime qu'il a commis, reçoit en don du Créateur un signe de protection pour que sa vie soit sauvegardée (cf. Gn 4, 15). Ce fait, en même temps qu'il confirme la dignité inviolable de la personne créée à l'image et à la ressemblance de Dieu, manifeste le plan divin pour préserver l'harmonie de la création parce que « la paix et la violence ne peuvent pas habiter dans la même demeure ».[5]
Le soin de la création est justement à la base de l'institution du Shabbat qui visait, outre le fait de réguler le culte divin, à rétablir l'ordre social et l'attention aux pauvres (cf. Gn 1, 1-3 ; Lv 25, 4). La célébration du Jubilé à l'occasion de la septième année sabbatique accordait un répit à la guerre, aux esclaves et aux personnes endettées. En cette année de grâce, on prenait soin des plus fragiles en leur offrant une nouvelle perspective de vie de sorte qu'il n'y ait aucun nécessiteux dans le peuple (cf. Dt 15, 4).
Notable est aussi la tradition prophétique selon laquelle le sommet de la compréhension biblique de la justice se manifeste dans la manière dont une communauté traite les plus faibles en son sein. C'est pourquoi Amos (2, 6-8 ; 8) et Isaïe (58), en particulier, élèvent continuellement leur voix en faveur de la justice envers les pauvres qui, par leur vulnérabilité et leur manque de pouvoir, sont écoutés de Dieu seul qui prend soin d'eux (cf. Ps 34, 7 ; 113, 7-8).
4. Le soin dans le ministère de Jésus
La vie et le ministère de Jésus incarnent le sommet de la révélation de l'amour du Père pour l'humanité (cf. Jn 3, 16). Dans la synagogue de Nazareth, Jésus se manifeste comme celui que le Seigneur a consacré et « a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu'ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés » (Lc 4, 18).
Ces actions messianiques, typiques des jubilés, constituent le témoignage le plus éloquent de la mission que le Père lui a confiée. Dans sa compassion, le Christ s'approche des malades par le corps et par l'esprit et il les guérit. Il pardonne aux pécheurs et leur donne une vie nouvelle. Jésus est le Bon Pasteur qui prend soin des brebis (cf. Jn 10, 11-18 ; Ez 34, 1-31). Il est le Bon
Samaritain qui se penche sur l'homme blessé, soigne ses plaies et prend soin de lui (cf. Lc 10, 3037).
Au sommet de sa mission, Jésus scelle le soin qu'il a pour nous en s'offrant sur la croix et en nous libérant ainsi de la servitude du péché et de la mort. Par le don de sa vie et son sacrifice, il nous a ouvert la voie de l'amour et il dit à chacun de nous : “Suis-moi. Fais de même” (cf. Lc 10, 37).
5. La culture du soin dans la vie des disciples de Jésus
Les œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles constituent le cœur du service de la charité de l'Église primitive. Les chrétiens de la première génération pratiquaient le partage pour qu'aucun d'entre eux ne se trouve dans le besoin (cf. Ac 4, 34-35) et ils s'efforçaient de faire de la communauté une maison accueillante, ouverte à toute situation humaine, prête à prendre en charge les plus fragiles. Il devint ainsi habituel de faire des offrandes pour nourrir les pauvres, ensevelir les morts et nourrir les orphelins, les personnes âgées et les victimes de catastrophes, comme les naufrages.
Et lorsque, dans les temps qui ont suivi, la générosité des chrétiens perdit un peu de son élan, certains Pères de l'Église insistèrent sur le fait que la propriété est conçue par Dieu pour le bien commun. Ambroise soutenait que « la nature a répandu toutes les choses pour les hommes et pour un usage commun. […] Par conséquent, la nature a produit un droit commun
pour tous, mais l'avidité en a fait un droit pour un petit nombre ».
[6] Une fois passées les persécutions des premiers siècles, l'Église a profité de la liberté pour inspirer la société et sa culture. « Les besoins du temps exigeaient de nouveaux engagements au service de la charité chrétienne. Les chroniques historiques rapportent d'innombrables exemples d'œuvres de miséricorde. De ces efforts concertés, de nombreuses institutions pour le soulagement de tous les besoins humains sont apparues : hôpitaux, logements pour les pauvres, orphelinats, accueil pour les enfants, refuges pour les gens de passage, et ainsi de suite ».[7]
6. Les principes de la doctrine sociale de l'Église comme base de la culture du soin
La diakonia des origines, enrichie par la réflexion des Pères et animée au cours des siècles par la charité agissante de si nombreux témoins lumineux de la foi, est devenue le cœur battant de la doctrine sociale de l'Église qui s'offre à toutes les personnes de bonne volonté comme un précieux patrimoine de principes, critères et indications desquels tirer la “grammaire” du soin : la promotion de la dignité de toute personne humaine, la solidarité avec les pauvres et les sans défense, la sollicitude pour le bien commun, la sauvegarde de la création.
*Le soin comme promotion de la dignité et des droits de la personne.
« Le concept même de personne, né et mûri dans le christianisme, aide à poursuivre un développement pleinement humain. Parce que qui dit personne dit toujours relation et non individualisme, affirme l'inclusion et non l'exclusion, la dignité unique et inviolable et non l'exploitation ».
[8] Toute personne humaine est une fin en soi, jamais un simple instrument à évaluer seulement en fonction de son utilité. Elle est créée pour vivre ensemble dans la famille, dans la communauté, dans la société où tous les membres sont égaux en dignité. C'est de cette dignité que dérivent les droits humains, et aussi les devoirs, qui rappellent, par exemple, la responsabilité d'accueillir et de soutenir les pauvres, les malades, les marginaux, chacun étant notre « prochain, proche ou éloigné dans l'espace et dans le temps ».[9]
*Le soin de la maison commune.
Tout aspect de la vie sociale, politique et économique trouve son accomplissement quand il se met au service du bien commun, c'est-à-dire de « cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu'à chacun de leurs membres, d'atteindre leur perfection d'une façon plus totale et plus aisée ».[10] Par conséquent, nos plans et nos efforts doivent toujours prendre en compte les effets sur l'ensemble de la famille humaine, en pondérant les conséquences pour le moment présent et pour les générations futures.
La pandémie de la Covid19 montre combien cela est vrai et actuel, pandémie devant laquelle « nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps tous importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble »,[11] parce que « personne ne se sauve tout seul »[12] et aucun État national isolé ne peut assurer le bien commun de sa propre population.[13]
*Le soin au moyen de la solidarité.
La solidarité exprime concrètement l'amour pour l'autre, non pas comme un vague sentiment mais comme « la détermination ferme et persévérante de travailler pour le bien commun, c'est-à-dire pour le bien de tous et de chacun parce que tous nous sommes vraiment responsables de tous ».[14] La solidarité nous aide à regarder l'autre – que ce soit comme personne ou que ce soit, au sens large, comme peuple ou comme nation – non pas comme une donnée statistique ou un moyen à exploiter et ensuite à écarter lorsqu'il n'est plus utile, mais comme notre prochain, compagnon de route, appelé à participer comme nous au banquet de la vie auquel tous sont également invités par Dieu.
*Le soin et la sauvegarde de la création.
L'Encyclique Laudato si' prend pleinement acte de l'interconnexion de toute la réalité créée et met en relief l'exigence d'écouter en même temps le cri des nécessiteux et celui de la création. De cette écoute attentive et constante peut naître un soin efficace de la terre, notre maison commune, et des pauvres. À ce sujet, je désire répéter que « le sentiment d'union intime avec les autres êtres de la nature ne peut pas être réel s'il n'y a pas en même temps dans le cœur de la tendresse, de la compassion et de la préoccupation pour les autres êtres humains ».[15] « Paix, justice et sauvegarde de la création sont trois questions entièrement connexes qui ne peuvent pas être séparées pour être traitées individuellement, sous peine de retomber dans le réductionnisme
».[16]
7. La boussole pour un cap commun
Àune époque dominée par la culture du rejet, devant l'aggravation des inégalités dans les nations et entre elles,[17] je voudrais donc inviter les responsables des Organisations internationales et des gouvernements, du monde économique et du monde scientifique, de la communication sociale et des institutions éducatives, à prendre en main cette “boussole” des principes rappelés ci-dessus pour imprimer un cap commun au processus de globalisation, « un cap réellement humain ».
[18] En effet, cela permettrait d'apprécier la valeur et la dignité de chaque personne, d'agir ensemble et dans la solidarité pour le bien commun, en soulageant ceux qui souffrent de la pauvreté, de la maladie, de l'esclavage, de la discrimination et des conflits. J'encourage par cette boussole chacun à devenir prophète et témoin de la culture du soin afin de combler de nombreuses inégalités sociales. Et cela sera possible seulement avec une participation forte et généralisée des femmes, dans la famille et dans chaque environnement social, politique et institutionnel.
La boussole des principes sociaux, nécessaire pour promouvoir la culture du soin, est indicative même pour les relations entre les nations qui devraient être inspirées par la fraternité, le respect réciproque, la solidarité et l'observance du droit international. À ce sujet, la protection et la promotion des droits humains fondamentaux, qui sont inaliénables, universels et indivisibles, doivent être réaffirmées.[19]
Le respect du droit humanitaire doit être aussi rappelé, surtout en ce moment où les conflits et les guerres se succèdent sans interruption. Malheureusement, beaucoup de régions et de communautés ne se rappellent plus le temps où elles vivaient en paix et en sécurité.
De nombreuses villes sont devenues comme des épicentres de l'insécurité : leurs habitants luttent pour maintenir leurs rythmes normaux parce qu'ils sont attaqués et bombardés sans discrimination par des explosifs, de l'artillerie et des armes légères. Les enfants ne peuvent pas étudier. Les hommes et les femmes ne peuvent pas travailler pour nourrir les familles. La famine s'enracine là où elle était inconnue autrefois.
Les personnes sont contraintes de fuir, laissant derrière elles non seulement leurs maisons, mais aussi l'histoire familiale et les racines culturelles.
Les causes de conflit sont nombreuses, mais le résultat est toujours le même : destructions et crise humanitaire. Nous devons nous arrêter et nous demander : qu'est-ce qui a conduit à la normalisation du conflit dans le monde ? Et, surtout, comment convertir notre cœur et changer notre mentalité pour chercher vraiment la paix dans la solidarité et dans la fraternité ?
Que de ressources sont gaspillées en faveur des armes, en particulier les armes nucléaires,[20] des ressources qui pourraient être utilisées à des priorités plus significatives pour garantir la sécurité des personnes, telles que la promotion de la paix et du développement humain intégral, la lutte contre la pauvreté, la garantie des besoins sanitaires. Certains problèmes mondiaux comme la pandémie actuelle de la Covid-19 et les changements climatiques le mettent aussi en lumière. Quelle décision courageuse serait celle de « constituer avec l'argent que l'on emploie pour les armes et pour les autres dépenses militaires, un “Fonds mondial” pour pouvoir éliminer définitivement la faim et contribuer au développement des pays les plus pauvres » ![21]
8. Pour éduquer à la culture du soin
La promotion de la culture du soin demande un processus éducatif. Pour cela, la boussole des principes sociaux constitue un instrument fiable pour divers contextes interdépendants. Je voudrais donner à ce sujet quelques exemples.
L'éducation au soin naît dans la famille, élément naturel et fondamental de la société, où l'on apprend à vivre en relation et dans le respect réciproque. Cependant, la famille a besoin d'être mise dans des conditions qui lui permettent d'accomplir ce devoir vital et indispensable.
Toujours en collaboration avec la famille, d'autres acteurs importants de l'éducation sont l'école et l'université et, de façon analogue par certains aspects, les acteurs de la communication
sociale.[22] Ils sont appelés à véhiculer un système de valeurs fondé sur la reconnaissance de la dignité de chaque personne, de chaque communauté linguistique, ethnique et religieuse, de chaque peuple et des droits fondamentaux qui en dérivent. L'éducation constitue l'un des piliers les plus justes et solidaires de la société.
Les religions en général, et les leaders religieux en particulier, peuvent jouer un rôleirremplaçable en transmettant aux fidèles et à la société les valeurs de la solidarité, du respect des différences, de l'accueil et du soin des frères les plus fragiles. Je rappelle à ce sujet les paroles du Pape Paul VI adressées au Parlement ougandais en 1969 : « Ne craignez pas l'Église : elle vous honore, vous éduque des citoyens honnêtes et loyaux, elle ne fomente pas de rivalités ni de divisions, elle cherche à promouvoir la saine liberté, la justice sociale, la paix. Si elle a quelque préférence, celle-ci va aux pauvres, à l'éducation des petits et du peuple, au soin de ceux qui souffrent ou sont délaissés ».[23]
À ceux qui sont engagés au service des populations dans les organisations internationales,gouvernementales et non gouvernementales, à ceux qui ont une mission éducative, et à tous ceux qui, à divers titres, œuvrent dans le domaine de l'éducation et de la recherche, je renouvelle mon encouragement afin que l'on puisse atteindre l'objectif d'une éducation « plus ouverte et plus inclusive, capable d'une écoute patiente, d'un dialogue constructif et d'une compréhension mutuelle »[24]. Je souhaite que cette invitation, adressée dans le cadre du Pacte éducatif global, trouve une adhésion large et variée.
9. Il n'y a pas de paix sans la culture du soin
La culture du soin, cet engagement commun, solidaire et participatif pour protéger et promouvoir la dignité et le bien de tous, cette disposition à s'intéresser, à prêter attention, à la compassion, à la réconciliation et à la guérison, au respect mutuel et à l'accueil réciproque, constitue une voie privilégiée pour la construction de la paix. « En bien des endroits dans le monde, des parcours de paix qui conduisent à la cicatrisation des blessures sont nécessaires. Il faut des artisans de paix disposés à élaborer, avec intelligence et audace, des processus pour guérir et pour se retrouver ».[25]
En ce temps où la barque de l'humanité, secouée par la tempête de la crise, avance péniblement à la recherche d'un horizon plus calme et serein, le gouvernail de la dignité de la personne humaine et la “boussole” des principes sociaux fondamentaux peuvent nous permettre de naviguer avec un cap sûr et commun. Comme chrétiens, nous tenons le regard tourné vers la Vierge Marie, Étoile de la mer et Mère de l'espérance.
Tous ensemble, collaborons pour avancer vers un nouvel horizon d'amour et de paix, de fraternité et de solidarité, de soutien mutuel et d'accueil réciproque. Ne cédons pas à la tentation de nous désintéresser des autres, spécialement des plus faibles, ne nous habituons pas à détourner le regard,[26] mais engageonsnous chaque jour concrètement pour « former une communauté composée de frères qui s'accueillent réciproquement, en prenant soin les uns des autres ».[27]
Du Vatican, le 8 décembre 2020
François
[1] Cf. Vidéomessage à l'occasion de la 75ème Session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, 25 septembre 2020.
[2] Cf. Lett. enc. Laudato si' (24 mai 2015), n. 67.
[3] Cf. “Fraternité, fondement et route pour la paix”, Message pour la 47ème Journée Mondiale de la Paix 1er janvier 2014 (8 décembre 2013), n. 2.
[4] Lett. enc. Laudato si' (24 mai 2015), n. 70.
[5] Conseil Pontifical Justice et Paix, Compendium de la Doctrine sociale de l'Église, n. 488.
[6] De officiis, 1, 28, 132 : PL 16, 67.
[7] K. Bihlmeyer-H. Tüchle, Church History vol. 1, Westminster, The Newman Press, 1958, pp. 373, 374.
[8] Discours aux participants au Congrès organisé par le Dicastère pour le Service du
Développement humain Intégral à l'occasion du 50ème anniversaire de l'Encyclique “Populorum progressio” (4 avril 2017).
[9] Message à la 22ème Session de la Conférence des États Parties à la Convention-Cadre des
Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP 22), (10 novembre 2016). Cf. Table Ronde Interdicastérielle du Saint Siège sur l'Écologie Intégrale, En chemin pour le soin de la maison commune. Cinq ans après Laudato si', LEV, 31 mai 2020.
[10] Conc. Oecum. Vat II, Const. past. Gaudium et spes, n. 26.
[11] Moment extraordinaire de prière en temps d'épidémie, 27 mars 2020.
[12] Ibid.
[13] Cf. Lett. Enc. Fratelli tutti (3 octobre 2020), nn. 8.153.
[14] S. Jean-Paul II, Lett. enc. Sollicitudo rei socialis (30 décembre 1987), n. 38.
[15] Lett. enc. Laudato si' (24 mai 2015), n. 91.
[16] Conférence de l'Episcopat Dominicain, Lett. past. Sobre la relación del hombre con la naturaleza (21 janvier 1987) ; cf. Lett. enc. Laudato si' (24 mai 2015), n. 92.
[17] Cf. Lett. enc. Fratelli tutti (3 octobre 2020), n. 125.
[18] Ibid., n. 29.
[19] Cf. Message aux participants à la Conférence internationale “Les droits humains dans le monde contemporain : conquêtes, omissions, négations”, Rome, 10-11 décembre 2018.
[20] Cf. Message à la Conférence des Nations Unies pour la négociation d'un instrument juridiquement contraignant visant à interdire les armes nucléaires en vue de leur élimination complète, 23 mars 2017.
[21] Message vidéo à l'occasion de la Journée Mondiale de l'Alimentation 2020, 16 octobre 2020.
[22] Cf. Benoît XVI, “Éduquer les jeunes à la justice et à la paix”, Message pour la 45ème Journée Mondiale de la Paix 1er janvier 2012 (8 décembre 2011), n. 2 ; “Gagne sur l'indifférence et remporte la paix”, Message pour la 49ème Journée Mondiale de la Paix 1er janvier 2016 (8 décembre 2015), n. 6.
[23] Discours aux Députés et aux Sénateurs de l'Ouganda, Kampala, 1er août 1969.
[24] Message à l'occasion du lancement du Pacte Éducatif, 12 septembre 2019.
[25] Lett. enc. Fratelli tutti (3 octobre 2020), n. 225.
[26] Cf. Ibid., n. 64.
[27] Ibid., n. 96 ; cf. “Fraternité, fondement et route pour la paix”, Message pour la 47e Journée Mondiale de la Paix 1er janvier 2014 (8 décembre 2013), n. 1.
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3 janvier 1994 - 3 janvier 2021
Voilà 27 ans, qu'il a plû au Seigneur de rappeler à lui sa servante, Paré Nayè Marie-Jeanne Paré
En sa mémoire, les familles PARE, KI, TOE, YOUANE à Koin, Bounou, Sui, Toma, Ouagadougou, Kalabo, Bobo-Dioulasso, Abidjan, Conakry.
PARE Jean-Marc à Toma,
PARE Bernadette à Kalabo,
PARE Emmanuel à Koon,
PARE Cyriaque, PARE Kisito à Ouagadougou,
KI Sylvain à Conakry,
PARÉ Jeanne d'Arc à Koin,
PARE Noëlla à Bobo-Dioulasso,
Soeur PARE Edwige à Ouagadougou
PARE Sébastien à Abidjan,
vous prient de vous unir à eux dans la prière pour le repos de son âme.
« Nul ne disparaît lorsque son souvenir demeure dans nos cœurs »
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) nigérienne a annoncé ce 2 janvier 2021, les résultats de la présidentielle du 27 décembre 2020. Aucun candidat n'a pu obtenir la majorité pour être déclaré vainqueur au premier tour.
Ainsi, le ministre de l'intérieur, Mohamed Bazoum, candidat du PNDS (parti au pouvoir) et l'ancien président Mahamane Ousmane sont qualifiés pour un second tour prévu pour le 20 février 2021. Les deux candidats ont obtenu respectueusement 1.879 543 voix pour le premier cité et 811.836 voix pour le second.
Les partisans de Mohamed Bazoum surfaient sur un coup K.O au premier tour. Cet exploit n'a pas été édité. Le "protégé" de Mahamoudou Issoufou, le président sortant nigérien, est ainsi contraint à un second pour peut-être espérer remporter l'élection.
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"C'est avec beaucoup de tristesse que nous apprenons la nouvelle du décès ce matin (samedi 2 janvier 2021), de Monsieur Modibo KEITA, ancien Premier ministre. Nous nous inclinons à la mémoire de ce grand homme d'Etat pétri de valeurs. A sa famille, nous présentons nos condoléances attristées et prions pour le repos de son âme", annonce la Primature du Mali sur Facebook.
Modibo Keita a été le Premier ministre du président Ibrahim Boubacar Keita de janvier 2015 à avril 2017. Il a également été, brièvement, le chef du gouvernement sous la présidence d'Alpha Konaré de mars à juin 2002.
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C'est avec beaucoup de tristesse que nous apprenons la nouvelle du décès ce matin, de Monsieur Modibo KEITA, ancien...
Publiée par Primature du Mali sur Samedi 2 janvier 2021
Le centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), dans un communiqué en date du 31 décembre 2020, nie avoir été informé ou associé à une quelconque étude clinique sur l'Apivirine qui l'impliquerait.
L'hôpital fait savoir qu'il n'a été ni demandeur, ni instigateur d'aucun essai clinique sur l'Apivirine.
Lefaso.net
Pour appuyer les forces de défense et de sécurité dans leurs missions de sécurisation des fêtes de fin d'année, le Larlé Naaba Tigré a remis des bâtons lumineux et des gilets pour les éléments des Polices nationale et municipale, de la gendarmerie et des Sapeurs pompiers. Il a également offert des sacs de maïs pour les familles des éléments des FDS tués dans la lutte contre le terrorisme.
Il est connu de tous que chaque année, de nombreux éléments de défense et de sécurité sont mobilisés pour la sécurisation des villes. On les voit aux différents carrefours à certains endroits stratégiques de la ville. Selon certaines sources, leur nombre de situe entre 2600 et 2700 chaque année.
Pour les aider dans leurs missions, le Larlé Naaba Tigré a remis des bâtons lumineux et des gilets pour les quatre corps mobilisés les nuits du 31-Décembre. « Selon moi, c'est un geste normal d'aider les forces de défense et de sécurité. Les aider, c'est s'aider soi-même parce que ce sont des femmes et des hommes qui vivent pour notre sécurité, notre quiétude », a expliqué le donateur.
La Police nationale a reçu 50 gilets, cinq détecteurs de métaux, 55 bâtons lumineux. La gendarmerie nationale, la police municipale et les Sapeurs pompiers ont reçu, chaque corps, 50 gilets, cinq détecteurs de métaux et 50 bâtons lumineux. Pour les familles des FDS victimes du terrorisme, chaque corps a reçu 2,5 tonnes de maïs.
Pour le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, ces genres de gestes galvanisent ses hommes sur le terrain.
« Le geste de sa Majesté est touchant. Depuis trois ans, il s'est engagé à nous soutenir. Cette année, il le fait dans un contexte particulier et nous sommes très sensibles parce que souvent nous oublions que nous sommes au chantier pendant les fêtes. Le fait de savoir qu'il y a des patriotes qui pensent à nous et qui nous apportent du soutien moral, psychologique et matériel est important parce que cela nous donne du courage dans l'action quotidienne que nous menons », a-t-il dit.
Cette remise vient clôre une série de trois dons que le Larlé Naaba Tigré s'était engagé à faire à l'endroit des FDS.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Le site abritant le plus grand nombre de personnes déplacées internes à Karpala, dans l'arrondissement 11 de Ouagadougou, a reçu la visite d'une délégation de l'amicale des anciens élèves du Lycée technique de Ouagadougou (LTO). La délégation est venue témoigner la solidarité de l'amicale, aux déplacés internes du site, à l'occasion de sa journée de solidarité. Ce sont des vivres et des vêtements qui ont été remis à ces personnes.
Les attaques terroristes au Burkina Faso ont fait de nombreux déplacés internes. Quand bien même la région du Centre n'est pas trop concernée, Ouagadougou accueille des demandeurs d'asile par milliers. Le gouvernement à lui seul n'étant pas à mesure de prendre en charge ces déplacés internes dans de meilleures conditions, des personnes et structures de bonnes volontés mettent la main dans la pâte. Le jeudi, 31 décembre 2020, c'est l'amicale des anciens élèves du Lycée technique de Ouagadougou (LTO, aujourd'hui Lycée national Aboubacar Sangoulé Lamizana) qui était au côté de déplacés internes à Karpala dans l'arrondissement n°11 de Ouagadougou, les mains chargées de présents.
Rosine Kibora, présidente de l'amicale, déclare que l'association a voulu partager les problèmes et soucis de ces personnes. « Nous ne voulons pas fêter ce nouvel an en sachant que nous avons quelque part des frères et des sœurs qui sont réellement dans le besoin » a-t-elle insisté. Ce sont 40 sacs de riz, dont 20 sacs de 50 kg et 20 autres de 25 kg ; 16 sacs de sels granulés ; 26 cartons de boules de savon ; plusieurs lots de vêtements ; des chaussures ; des conserves, etc., le tout d'une valeur de 1 300 000F CFA environ, qui ont été remis aux bénéficiaires.
« Nous n'avons pas de voix pour traduire notre reconnaissance à nos bienfaiteurs. Nous prions Dieu qu'il rende à chacun le centuple de son bienfait », a réitéré Fatimata Traoré, la doyenne des bénéficiaires. Elle précise qu'ils viennent de Boulma dans le Namentenga. « A notre arrivée nous étions 108 personnes. Nous ne sommes pas venus avec quelque chose, mais depuis notre arrivée, les Burkinabè ont fait preuve d'une grande solidarité envers nous et nous ne pouvons pas les remercier suffisamment », renchérit-elle.
Un don qui vient sauver une situation de pénurie
Pour l'homme qui les a pris sous sa tutelle, El Hadj Hamidou Bagagna, c'est un ouf de soulagement. « Je priais Dieu pour qu'aujourd'hui un d'entre eux ne vienne pas me dire qu'il n'a plus de quoi manger parce que je n'en avais plus chez moi. Tout ce que les gens étaient venus nous donner, était fini, il ne restait qu'un seul sac de riz » a-t-il avoué. Mais avec ce nouveau don, la satisfaction de El Hadj Hamidou Bagagna est à son comble. « Nous sommes rassurés et la fête va être belle ».
Il informe que les déplacés sont là depuis plus de dix mois. « A leur arrivée c'était beaucoup difficile pour la prise en charge, mais depuis que les gens ont pris connaissance de leur présence ici, ils ne manquent pas de nous venir en aide » confie-t-il. Il a en outre souhaité que la nouvelle année soit celle de la paix pour tout le Burkina Faso et dans la famille de chaque citoyen.
Saïdou Nana, conseiller municipal de l'arrondissement 11 représentant son maire, a aussi marqué sa satisfaction suite au don de l'amicale des anciens élèves du LTO. Selon lui, il y a environ cinq sites dans l'arrondissement 11 mais le plus grand est celui qui se trouve chez El Hadj Hamidou Bagagna, qui compte plus de 160 personnes déplacées internes.
L'amicale des anciens élèves du LTO est une jeune association créée en janvier 2020. Rosine Kibora note qu'après sa création, l'amicale a évolué très rapidement. « En juin 2020 nous avons pu tenir notre Assemblée générale et en septembre on a pu avoir le récépissé ». L'amicale compte aujourd'hui plus de 250 membres répartis à l'intérieur du pays et un peu partout à l'international et dans la sous-région. Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, cette amicale a fait don de matériel d'une valeur avoisinant 3 millions de F CFA aux élèves du LTO.
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
Les 28 et 29 décembre 2020, une dizaine de journalistes est allée constater de visu la prise en compte du genre dans la mise en œuvre du projet Neer-Tamba dans les régions du Nord et Centre-Nord. Une activité rendue possible grâce au partenariat entre le projet Neer-Tamba et le Réseau des journalistes et communicateurs pour la promotion du genre.
Le projet de gestion participative des ressources naturelles et de développement rural du Nord, Centre-Nord et Est (projet Neer-Tamba), financé par le Fonds international de développement de l'agriculture (FIDA), a intégré dans son action, la promotion du genre. Comme le souligne David Ouédraogo, chargé de l'animation et de la communication au projet Neer-Tamba à la Chambre régionale d'agriculture du Nord, le projet a défini à ses débuts, une stratégie de ciblage qui prend en compte le genre, notamment les femmes et les jeunes dans toutes ses activités.
« Quand vous prenez tout ce que nous faisons, nous avons des statistiques qui sont désagrégées en termes d'hommes, de femmes et de jeunes. Par exemple quand nous aménageons un bas-fond, nous dédions au moins 30% des parcelles aux femmes. Au niveau des points focaux IEC dans les villages, nous avons un homme, une femme. Au niveau de nos équipes dans les provinces, nous avons un homme, une femme. Le genre est pris en compte dans nos différentes activités du projet Neer-Tamba », soutient-il.
Cette stratégie de ciblage et de promotion du genre explique certainement le succès du projet qui est à la 6e année de mise en œuvre. Ainsi, Neer-Tamba a pu financer plus de 1600 micro-projets, 400 plans de développement d'entreprises, aménagé plus de 500 hectares de bas-fonds et permis la récupération de milliers d'hectares de terre et l'alphabétisation de plus de 3000 personnes.
Des résultats tangibles donc et ce ne sont pas les bénéficiaires qui diront le contraire. Souwado Zoundi/ Ouédraogo, présidente du groupement féminin solidaire installé à Ouahigouya depuis janvier 2013, ne tarit pas d'éloges à l'endroit de Neer-Tamba. Grâce à la subvention d'un million de F CFA que lui a octroyé le projet, le groupement a pu s'offrir du matériel d'un montant de 380 000 F CFA et de la matière première à hauteur de 620 000 F CFA pour la production de savon, d'huile et de pommade à base de produits forestiers non ligneux.
Ce qui a permis d'augmenter la capacité de production et par la même occasion, améliorer le revenu des 18 femmes du groupement. « Avant, pour avoir la matière première à temps, c'était un problème, puisque pour avoir des prêts, il faut des garanties. Mais avec le soutien de Neer-Tamba, nous avons eu le matériel qu'on voulait et nous avons aussi eu de l'argent qui nous a permis de stocker de la matière première et cela a vraiment facilité notre travail », soutient Mme Zoundi.
Autre bénéficiaire et toujours ce devoir de reconnaissance envers Neer-Tamba. La coopérative Sidlawendé située au secteur 15 de Ouahigouya compte 24 femmes et deux hommes. Elle produit de la farine infantile à base de céréales locales. Là, c'est une subvention de deux millions de F CFA que Neer-Tamba leur a octroyée. Ce qui a permis d'augmenter la capacité de production. Mais, les membres de la coopération souhaitent toujours l'accompagnement de Neer-Tamba afin de se doter de machines qui pourraient faciliter davantage le travail.
Au Centre-Nord, la discrimination positive fait des heureux
La promotion du genre et le ciblage qu'applique le projet Neer-Tamba impliquent une discrimination positive à l'endroit des femmes et des jeunes. Ainsi au niveau du financement des projets, les femmes et les jeunes bénéficient d'une discrimination positive dans leur contribution qui va de 5 à 10% alors que pour les hommes et les adultes cela tourne autour de 20%. Comme au Nord, Neer-Tamba finance et accompagne également des coopératives et des promoteurs qui participent au développement du secteur rural.
Coumbou Ouédraogo/Sawadogo est la présidente de la coopérative simplifiée Lafi La Bumbu qui transforme le fruit du baobab depuis 2013 à Kaya. Elle indique qu'avec la subvention octroyée par Neer-Tamba, la coopérative a pu s'offrir l'équipement conseillé dans la transformation agro-alimentaire et bénéficié de suivi. « Tout était en inox, marmites, pasteurisateurs, capsuleuses pour fermer les bouteilles, une table pour déposer les bouteilles et deux presses à fruit. Nous avons aussi bénéficié de suivis », relate Mme Ouédraogo. Mais elle souligne surtout que grâce à Neer-Tamba, la coopérative a obtenu des accompagnements d'autres projets. « Ce qu'on avait n'était pas suffisant. D'autres projets nous ont rendu visite et quand ils ont vu l'équipement que Neer-Tamba nous a donné, ils ont décidé de le compléter », indique-t-elle.
Bassirou Bismoaga, lui, est aviculteur depuis quatre ans. En 2019, il a bénéficié d'une subvention de Neer-Tamba à hauteur de 900 000 F CFA qui lui a permis d'agrandir son élevage.
Donner plus de visibilité aux actions de Neer-Tamba
Souleymane Paré, responsable genre et ciblage du portefeuille FIDA au Burkina Faso, a indiqué que c'est pour donner plus de visibilité au projet Neer-Tamba qu'a été initiée la caravane de presse. « On veut que l'œil extérieur voit et que les populations soient informées de la réalisation de ce projet d'envergure, que les populations apprécient, et où on a un changement réel de vie sur les ménages et sur les personnes vulnérables. » C'est également, selon M. Paré, l'occasion de communiquer autour des interventions de Neer-Tamba, « pour permettre au public et à d'autres acteurs, de savoir qu'il y a des méthodes pour réduire les disparités entre l'homme et la femme, les inégalités qui existent entre les jeunes et les adultes en milieu rural. »
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
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Le grand marché de Ouagadougou, Rood Wooko, et Nabi-Yaar ont perdu leur ambiance festive des fêtes de fin d'année. Si dans les années précédentes, ces deux marchés de la capitale burkinabè refusaient du monde pendant ces fêtes, cette année, l'ambiance n'est pas au beau fixe. L'ambiance dans ces deux marchés, ce jeudi 24 décembre 2020, est plutôt semblable à celle des jours ordinaires. Constat !
Il est 11 h passé à Rood Wooko, ce jeudi 24 décembre 2020, quelques visiteurs viennent pour faire leurs achats de fêtes de fin d'année, surtout pour les enfants. Mais nous sommes loin de l'ambiance habituelle des fêtes dans ce marché de la capitale burkinabè, réputé pour refuser du monde. Mohamed Nikiema, commerçant d'articles divers pour enfants, d'une quinzaine d'années, nous hèle. Arrivée à son niveau, il nous propose des chapeaux de père Noël, des gourmets et autres jeux d'enfants. Le commerçant semble bien s'amuser dans ce qu'il fait. Quelques minutes d'échanges avec lui, il nous fait savoir que même si le marché n'est semblable aux années précédentes, néanmoins, il rend grâce à Dieu pour les articles qu'il a déjà vendus.
Même reconnaissance chez Arzoum Sebogo et Ibrahim Ouédraogo, tous deux, vendeurs de guirlandes et de jouets d'enfants qui s'arrachent quelques clients. Ils disent également bénir Dieu pour leurs marchés même s'ils auront voulu qu'ils soient meilleurs, mais l'essentiel, c'est le souffle de vie qu'ils ont. « Même si ce n'est pas la même chose comme les autres années, il faut rendre grâce, parce que les années ne peuvent être les mêmes, l'essentiel, c'est qu'on soit en vie », renchérissent deux clientes trouvées sur place, Juridice Sanou et Philomène Ouédraogo, venues pour acheter les cadeaux de leurs enfants.
Si les commerçants d'articles pour enfants se frottent les mains, ce n'est pas le même constat chez les autres vendeurs. Pour Aboubacar Nana, vendeur de chaussures féminines, il n'a jamais vu un tel marché de fête. « Oui, il y a des années où il n'y a pas de marché, mais cette année est pire. C'est vous qui disiez qu'il y a une maladie, c'est pourquoi nous n'avons pas de clients », lâche-t-il avec un air de frustration.
Autre lieu, même constat. A Nabi-Yaar, c'est la même réalité. Les commerçants se plaignent de cette maladie (Covid-19) "inventée" qui a fait d'eux les malheureux de ces fêtes de fin d'années 2020. Yougbaré Salifou, vendeur de dentelle au marché de Nabi-Yaar ne se cache pas pour montrer sa frustration. Pour lui, les fêtes de cette année ont trahi les commerçants, parce qu'ils se sont endettés pour faire venir des marchandises qui sont là et qui ne s'achètent pas.
« Ils disent qu'il y a une maladie et tout est bloqué. Nous voici, toi, tu vois non, on n'invente rien, ça ne marche pas. Les gens viennent pour acheter un ou deux. Est-ce qu'avec un ou deux articles, on peut finir toute la marchandise que nous avons ici, à vous de voir », soupire-t-il. Même son de cloche chez Ousmane Nikiema, également vendeur de prêt-à-porter à Nabi-Yaar. Selon lui, l'ambiance festive de cette année, c'est du jamais vu. « Nous ne savons pas si c'est à cause du Covid-19 ou c'est quoi, les clients rentrent peu dans le marché et en plus de cela ceux qui rentrent, n'arrivent même pas à payer ».
Coronavirus peut aller se faire voir ailleurs
A Rood Wooko comme à Nabi-Yaar, coronavirus peut aller se faire voir ailleurs. Car le simple fait de les interroger sur la question des mesures barrières, réveille leur courroux. Ce qui intéresse ces commerçants, c'est de pouvoir évacuer leurs marchandises.
Ils disent ne pas croire à cette maladie "inventée", parce que si ça existe comme les gens le prétendent, ils auront vu un malade de coronavirus mais jusqu'à présent, ils n'ont jamais vu... Abdoulaye Sawadogo, lui, est catégorique sur la question. « Je ne peux empêcher quelqu'un d'entrer dans ma boutique, parce qu'il n'a pas de cache-nez ou je ne sais quoi. Les clients, je n'en ai pas, donc je ne pourrai chasser les quelques-uns à cause d'une maladie qu'on appelle ‘'coronavirus ‘'. Je vais manger quoi avec ma famille », interroge-t-il.
Yvette Zongo
Lefaso.net
A l'orée de la fête de la nativité du Christ, l'archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso, Monseigneur Paul Ouédraogo, était face aux professionnels de médias ce jeudi 24 décembre 2020. Cette année, la fête de noël se tient dans un contexte particulier, marqué par les crises sanitaire et sécuritaire. A cet effet, Mgr Paul Ouédraogo a invité ses fidèles à plus de prière pour un monde libéré desdits maux.
Comme à l'accoutumé, à l'orée de chaque fête de noël, l'archevêque du diocèse de Bobo-Dioulasso adresse ses meilleurs vœux à ses fidèles. Cette année 2020, Mgr Paul Ouédraogo n'a pas dérogé à la règle. Au cours d'une conférence de presse tenue ce jeudi 24 décembre 2020, il a souhaité à tous, un saint et joyeux noël. « Pour nous chrétiens et chrétiennes, cette fête est importante puisqu'il s'agit de la naissance du sauveur dont nous préparons la venue depuis quatre semaines. Ce sauveur est le messie qui vient nous dire que Dieu aime l'humanité et que Dieu n'a pas eu peur de se faire humble, petit, en acceptant de devenir l'un des nôtres. Alors en cette fête de la nativité du seigneur, je vous souhaite à tous un saint et joyeux noël », a-t-il laissé entendre.
Selon l'archevêque Paul Ouédraogo, la fête de noël a une dimension universelle. Elle est devenue pour le monde entier, la fête de la paix, de la joie, de l'espérance et de la vie que nous sentons à travers cet enfant de Bethléem qui vient de naitre. Il a souligné que « noël 2020 sera un noël spécial parce que cette année, Jésus va naitre dans un monde malade. Un monde malade de la pandémie à Covid-19. Et pour notre pays et notre sous-région, un monde malade à cause de l'insécurité. Un monde malade à cause des situations économiques difficiles, nées de la pandémie à Covid-19 qui a mis tout au ralenti ».
Pour lui, cette fête doit être une occasion de voir en l'enfant de Bethléem, un message d'espérance. L'espérance d'un monde nouveau car il estime que c'est de cela dont les gens rêvent. C'est pourquoi, il invite les fidèles et tous les Burkinabè en général, à prier pour le monde, la sous-région et pour le Burkina Faso pour plus de paix et de sécurité.
« Nous allons prier pour que le monde nouveau que nous attendons, le monde libéré de la pandémie, libéré de l'insécurité advienne. Je pense que c'est ce que Jésus Christ nous promet en cette fête de noël. Faisons lui confiance et présentons-lui toutes nos aspirations », s'est-il convaincu. Avant d'inviter les Burkinabè au respect des mesures barrières afin de freiner la propagation du virus du Covid-19.
Aussi, Mgr Paul Ouédraogo a invité ses fidèles à aller devant la crèche pour se recueillir devant l'enfant de Bethléem. « Il suffira de le regarder et de mettre la main à la bouche pour vous laisser émerveiller par ce que Dieu a fait pour notre humanité. En naissant parmi les Hommes, il a laissé allumer un feu éternel pour notre monde. Alors, que le sauveur qui vient, vous apporte consolation, qu'il répond à toutes vos aspirations et surtout n'ayez pas peur, faites lui confiance et déposez à ses pieds toutes les intentions qui vous préoccupent. Ce dont vous avez besoin pour être sauvé, posez-le à ses pieds, il s'en occupera », a-t-il indiqué.
Mgr Ouédraogo prône plus de solidarité au Burkina Faso
Dans son message de vœux, Paul Ouédraogo a par ailleurs invité les fidèles chrétiens à prier pour que toutes les familles, les communautés puissent avoir plus de paix, plus de joie, surtout qu'ils retrouvent l'espérance. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net