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Updated: 2 days 6 hours ago

Ouagadougou : Un corps sans vie repêché dans le barrage N°1 à Rimkièta

Tue, 08/09/2020 - 00:46

Ce lundi 7 septembre 2020, un corps sans vie d'une femme a été repêché par les sapeurs pompiers dans le barrage n°1 de l'arrondissement 3 de Ouagadougou ( quartier rimkieta).

Selon les riverains, la victime doit être résidente d'un autre quartier. Car tous ceux qui sont présents sur les lieux disent ne pas reconnaître le corps.

Selon le constat fait sur le cadavre par les pompiers, cette dernière était âgée d'environ 40 ans et plus.

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Categories: Afrique

Bilan des opérations de sécurisation : Une base terroriste démantelée

Tue, 08/09/2020 - 00:45

10 opérations aériennes (appui aérien, suivi de convoi, transport et fret) 35 opérations de sécurisation de marchés et lieux de culte 249 patrouilles et escortes. Et une base terroriste démantelée Tel est le point hebdomadaire des opérations de sécurisation des forces armées nationales du 31 août au 06 septembre.

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Insertion sociale des ex-terroristes : Un plaidoyer auprès du président du Faso pour la création d'un centre d'accueil

Tue, 08/09/2020 - 00:36

Dans une correspondance épistolaire adressée au président du Faso, Zakaria Bandaogo plaide pour la création d'un centre d'accueil sécurisé des éventuels ex-terroristes.

Lettre à lire ci-dessous

Burkina Faso
Unité-Progrès-Justice
Ouagadougou, le 04 septembre 2020
A
Son excellence Monsieur le Président du Faso,
Chef suprême des armées
OUAGADOUGOU

Objet : Plaidoyer pour la création d'un centre
d'accueil sécurisé des éventuels ex-terroristes.

Excellence, monsieur le Président du Faso,

Je viens très respectueusement par la présente lettre, faire un plaidoyer auprès de votre très haute bienveillance, la création d'un centre d'accueil sécurisé des éventuels ex-terroristes et l'intensification de la communication sur les modes de recrutements des terroristes sur toute l'étendue du territoire et plus particulièrement dans les zones à forte influence terroriste.

Monsieur, le président, d'abord je tiens à relever que cette proposition peut paraître incongrue aux jeux de certaines personnes et partant fera l'objet sans doute d'un débat houleux au sein de l'opinion nationale.
De plus, je ne suis pas un spécialiste de la lutte contre le terroriste ; il est donc possible que je sois dans l'erreur.

Toutefois, je crois en la capacité de l'être humain de se remettre en cause, de constater son erreur et de revenir sur le droit chemin.
Cela fait déjà bientôt cinq (05) ans que le peuple est engagé dans la lutte contre hydre du terrorisme. Si nous ne changeons pas de stratégie de lutte, nous risquons de durer davantage dans cette voie dont l'issue est incertaine.

Partant du constat fait par les acteurs engagés au premier plan dans cette lutte, notamment les militaires qui affirment que les terroristes sont des nationaux, nos frères, nos fils, nos pères ; alors je suis convaincu que nous pouvons tendre la main à certains d'entre eux pour les aider à sortir de ce bourbier.

Convaincu par ailleurs, qu'il est possible qu'actuellement il existe dans le rang des terroristes, des personnes qui se sont rendus compte qu'ils ont été trompés ;
Convaincu qu'ils existent des parents qui sont outrés, souffrants, malheureux de voir leurs enfants devenir terroristes et qui, s'ils savent qu'au lieu d'être exécutés, ces enfants trouveront un cadre d'encadrement et de réinsertion sociale, vont les dénoncer et les conduire dans ce lieu ;

Convaincu qu'il existe des terroristes qui voudront revenir en arrière parce qu'ils sont pris de remords et de regret pour les atrocités commises ou subies ;
Convaincu que s'il n'existe pas un cadre sécurisé pour accueillir ceux qui voudront déserter de cette horde de malheur, entre la crainte de représailles de leurs camarades du mal et la peur d'être exécuter par nos forces de défense et de sécurité (FDS), ces derniers continueront toujours de se battre comme terroristes pour leur survie ;

Je suis convaincu que même s'il existe des terroristes volontaires et convaincus, il est aussi possible qu'on devienne terroriste par erreur, terroriste par ignorance, terroriste par contrainte.

En conséquence, excellence monsieur le président, si vous offrez à toutes ces catégories de personnes citées, la possibilité de se repentir, de s'amender et de revenir sur le droit chemin, je suis sûr que les groupes terroristes vont enregistrer des défections considérables dans leur rang.
Cela aura l'avantage de renforcer notre renseignement, de mieux préparer nos stratégies de lutte et de permettre à des familles éprouvées de récupérer leurs enfants égarés.

En l'absence d'un tel centre, je me demande aujourd'hui, si un terroriste décide de déposer les armes, où ira-t-il pour se protéger non seulement des représailles de ses ex-camarades, de la traque des FDS mais aussi du désir de vengeance ou du rejet de la communauté ?

Il convient de noter que je parle d'un centre d'accueil et non d'une prison ou d'un lieu d'interrogatoire. Sinon l'objectif recherché de sera jamais atteint.
Excellence monsieur le Président, j'ignore si dans ces localités des radios ou des télévisions émettent toujours normalement, mais il est nécessaire pour que ce message soit accessible à tous, que ces canaux de communications puissent être effectifs dans ces zones.

Si d'aventure, ces canaux n'existent plus, il sera convenable de les rendre opérationnels car il faut préparer le peuple à accepter le retour de ces frères égarés et donner un autre son cloche différent de ce que les terroristes divulguent dans ces zones. Sinon si les populations ne reçoivent pas d'autres messages en dehors de ceux des terroristes, elles finiront par se convaincre que les terroristes même un combat légitime.

En outre, avec l'avènement de la COVID-19, la communication intensive sur la maladie et son mode de transmission a été d'un tel succès que même dans les zones reculées du pays, chaque enfant, chaque jeune, chaque vieux, sait comment faire pour se protéger de cette maladie.

Mais malheureusement monsieur le Président, cette maladie est venue trouver notre premier mal qu'est le terrorisme.

Monsieur le Président, je ne sais pas ce qui est fait en termes de communication pour expliquer à la jeunesse, à la population entière, ce mal terroriste et les moyens de protection et de prévention. En clair comment la jeunesse peut-elle se protéger d'un recrutement terroriste s'il n'existe pas une connaissance sur leur stratégie de recrutement ?

C'est pourquoi, je vous prie, Monsieur le Président, d'intensifier la communication sur les moyens de protection des modes de recrutement des terroristes. Sinon il se peut que des individus par ignorance ou naïveté s'enrôlent dans leur rang sans le savoir et soient incapables d'y ressortir.
Tout en vous souhaitant, bonne réception, je vous prie, Excellence Monsieur le Président, de recevoir mes salutations les plus respectueuses.

BANDAOGO Zakaria

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Covid-19 au Burkina Faso : 11 nouveaux cas et un décès à la date du 5 septembre 2020

Tue, 08/09/2020 - 00:35

Sur 338 échantillons analysés, le Burkina Faso a enregistré 11 nouveaux cas à la date du 5 septembre 2020. Tous de transmission communautaire, 5 cas ont été enregistrés à Bobo-Dioulasso, 3 à Ouagadougou, 1 à Boromo et 2 à Gaoua.

A la même date, neuf cas de guérison ont été enregistrés. Ce qui porte à 1112 le nombre des guérisons. On a enregistré un décès portant à 56 le nombre des personnes décédées de la maladie.

Le nombre des cas actifs est désormais de 295. Pour rappel, le Burkina Faso a enregistré 1 463 cas confirmés dont 502 femmes et 961 hommes depuis le 9 mars 2002, date de découverte des premiers cas.

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Education : Quelles astuces pour mieux assurer la responsabilité parentale dans une famille monoparentale ?

Tue, 08/09/2020 - 00:30

Les sociétés humaines sont en proie de nos jours à des crises profondes. La société est malade et les signes apparents sont l'angoisse, les scènes de violences, l'effritement des relations humaines, et j'en passe. Cet état de fait s'explique par la déstructuration de la famille, cellule de base de la société. La famille demeure une institution importante dans le fonctionnement de celle-ci à travers son rôle fondamental de socialisation et d'intégration sociale de l'individu. Préoccupée par cette situation, Pascaline TAMINI, ex Ministre de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale affirmait en 2007 lors de la journée internationale de la famille que « la famille burkinabè est malade de notre individualisme, de notre égoïsme, de notre manque de tolérance et de solidarité ».

De plus en plus, la famille traditionnelle ou élargie fait place à celle nucléaire. De nouvelles types de famille font leur apparition surtout en milieu citadin, parmi lesquels la famille monoparentale. La monoparentalité n'est plus une exception, elle est devenue progressivement une réalité sociale en raison de la fragilité et de l'instabilité qui caractérisent les unions conjugales de nos jours. Par famille monoparentale, elle peut s'entendre comme une famille qui comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires.

En clair on fait référence ici aux parents qui élèvent seuls leurs enfants. Le plus souvent cette lourde responsabilité est assurée par les mères. L'augmentation très importante des familles monoparentales s'est réalisée en écho à un bouleversement de la société, à une modification profonde de ses repères et de ses mentalités. Le nombre de familles monoparentales s'expliquerait par les divorces ou les séparations de couple, la banalisation de l'union libre, la migration, le décès de l'un des parents et le statut de mère célibataire.

Concernant le premier facteur expliquant la monoparentalité à savoir le divorce ou la désunion des couples, il est bel et bien une triste réalité. En 2018, le seul tribunal de grande instance de Ouagadougou a enregistré plus de mille quatre cents (1400) demandes de divorce. Selon le PNEVF(Politique Nationale de l'Education à la Vie Familiale) il est de constat que près de la moitié des femmes en milieu citadin ont leur union dissoute avant le 5eme anniversaire de mariage. La hausse du nombre de divorce mérite une attention particulière. En tant que technicien des relations humaines, nous suggérons :

L'accompagnement des futurs couples par les services sociaux en particulier ceux des mairies à la vie conjugale afin de minimiser les ruptures au sein des couples. Pour les couples en instance de divorce ou déjà divorcés, il faudrait la culture de tolérance et de dialogue après la séparation. Cela implique que les enfants ne doivent pas être aliénés c'est-à-dire utilisés comme des objets de chantage.

Pour revenir aux cas des familles monoparentales, il faut dire que c'est une charge non negligeable pesant sur les épaules d'un seul parent. De ce fait, la gestion de la famille monoparentale exige du parent concerné un ultime don de soi, des sacrifices, des préservations. Conscient des difficultés que vivent ces familles, nous profitons de cette tribune pour proposer des conseils qui sont loin d'être exhaustifs à celles-ci en trois(03) points :

1. Développer une capacité organisationnelle

S'occuper d'une famille quand on est seul parent est stressant avec les exigences de la vie professionnelle. Pour ce faire une organisation rigoureuse s'impose. Cela revient à se faire établir un emploi de temps et prendre soin de se lever tôt. Pratiquement, il convient de hiérarchiser les taches et rayer de la liste ce qui n'est pas indispensable.

2. Développer un réseau social

Dans la monoparentalité, l'erreur à ne pas commettre est le repli sur soi et la solitude. Il est important de bien s'entourer. Les proches, les amis, la famille peuvent être d'un grand soutien pour assurer la garde des enfants et les conduire à l'école en cas d'indisponibilité. Les parents se trouvant dans cette situation peuvent se retrouver pour échanger sur les difficultés vécues en vue d'une partage d'expérience.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Karim OUEDRAOGO,
Elève Inspecteur d'Education Spécialisée à l'Institut National de Formation en Travail Social (INFTS)

Tel : 70718801/66405038

Email : aorema222@gmail.com

Categories: Afrique

AstuceTIC : Comment supprimer l'arrière-plan d'une photo sans Photoshop ?

Tue, 08/09/2020 - 00:25

Savez-vous qu'il est possible de supprimer l'arrière-plan de vos photos sans passer par un logiciel d'édition comme Photoshop ? Avec votre smartphone en plus ! Eh oui ! Dans ce numéro, nous allons vous parler de cette solution simple d'utilisation et très efficace. Cet outil sera d'une grande utilité surtout pour les créateurs de contenus et les journalistes. Découvrons-le !

Les photographes le savent déjà. Supprimer l'arrière-plan des photos est une tâche fastidieuse. Il faut de la patience et de la minutie. Certes, avec le temps, Photoshop devient un jeu d'enfant pour ceux qui aspirent à être des professionnels. Mais pourquoi se décarcasser quand on peut faire vite et simple avec son ordinateur ou son smartphone ?

Pas besoin d'une application. Il suffit juste d'avoir une connexion internet. Dans votre barre de navigation, saisissez « remove.bg ». Il s'agit d'un outil en ligne freemium (gratuit et payant) qui permet de supprimer l'arrière-plan d'une image. Il suffit de charger l'image à partir de votre galerie ou un dossier sur votre ordinateur.

A présent, laissez l'intelligence artificielle faire le reste. Remove.bg va supprimer en quelques secondes l'arrière-plan de la photo et garder le sujet principal. Evidemment tout dépendra de la qualité de votre connexion internet et de la taille de votre fichier. La photo ainsi générée sera au-dessus de la photo principale. Après cela vous pouvez télécharger la photo détourée. Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez mettre en arrière-plan un fond uni de la couleur de votre choix ou un fond déjà préenregistré en ligne ou dans votre ordinateur.

Voici une astuce pour bien détourer votre photo : Au moment de la prise de la photo, assurez-vous que le sujet soit bien détaché de l'arrière-plan pour que Remove.bg puisse bien cerner les contours de la personne, de l'animal ou de l'objet.

Aucune œuvre n'étant parfaite, la photo peut être mal détourée. Mais aucun souci. L'outil propose de modifier la photo pour la parfaire au millimètre près. Rappelons que la version gratuite ne permet que le téléchargement en qualité « Regular ». Pour des images de plus grandes qualités, il faudra opter pour un plan payant.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

HFB
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Categories: Afrique

Burkina Faso : Le ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat dresse un bilan positif de son action de 2018 à 2020

Tue, 08/09/2020 - 00:20

2018 à 2020, trois années d'exercice au ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat, sous la bannière des budgets-programmes. Le bilan est satisfaisant et augure de bonnes perspectives pour l'économie burkinabè. A cette allure, le Burkina sera un pays industrialisé à l'horizon 2023. C'est la conviction du chef du département, Harouna Kaboré, qui a dressé un bilan général de l'action de son ministère, de 2018 à nos jours. C'était au cours d'un déjeuner de presse tenu le lundi 7 septembre 2020, dans l'enceinte du SIAO.

C'est un bilan bien rempli que le ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat a présenté à la presse, le lundi 7 septembre 2020. Sur la liste des actions, on peut retenir les réformes en matière de facilitation de la création d'entreprise, qui ont permis la création de 12 475 entreprises en 2018 et de 13 137 entreprises en 2019 ; le renforcement du dialogue entre le gouvernement et le secteur privé à travers l'institution en 2018 du Cadre de concertation et d'orientation pour le dialogue Etat/Secteur privé (CODESP), la mise en service du portail virtuel dénommé « Portail d'entrée au Burkina Faso (PEB) », qui a permis la dématérialisation du Certificat d'origine des marchandises, de l'Autorisation spéciale d'importation (ASI) et de l'Autorisation d'exercer le commerce (AEC) par les étrangers.

Le ministre Harouna Kaboré se prêtant à l'exercice de recevabilité

Il y a aussi les innovations dans le nouveau code des investissements adopté le 30 octobre 2018, qui ont permis à l'investissement privé de passer de 878,2 milliards en 2016 à 1 296,6 milliards en 2019. Par ailleurs, le ministre signale le renforcement du capital productif des PME, la certification de 79 produits burkinabè, la dotation de 2 120 métiers à tisser à 202 associations de tisseuses et 140 artisans individuels.

Dans le cadre de l'initiative de renforcement des capacités des PME évoluant dans le domaine de la production pharmaceutique, née dans le contexte du Covid, le ministre a mentionné la relance de l'Unité de production des médicaments au niveau du CNRST, le soutien à l'entreprise Horlina pour la fabrication de solutions hydro-alcooliques et la signature de conventions de financement avec le Laboratoire Phytofla, la pharmacie Saint-François d'Assise et Karilor.

Les participants au déjeuner de presse

Sur la promotion des filières porteuses, il y a la mise en œuvre de plusieurs projets au profit de la mangue, du sésame et du karité, ainsi que la dotation de 20 chaînes complètes de production de beurre de karité d'une valeur de plus de 160 millions de F CFA. Concernant la relance durable de la production cotonnière, l'Etat burkinabè a octroyé des subventions à la filière coton au cours des trois dernières campagnes, pour un montant cumulé de plus de 64 milliards de F CFA.

On note en outre la labélisation des produits du terroir tels que le Faso Dan Fani, le chapeau de Saponé et le Kôkô Donda. L'acquisition des terrains dans le cadre de l'initiative d'implantation des unités de transformation de la tomate à Ouahigouya, Gourcy et Yako ; la régulation des importations ; l'accompagnement des unités industrielles de la SAP Olympic, de la SN SOSUCO et des huileries ; l'assainissement du marché des huiles alimentaires et la lutte contre la fraude, la contrefaçon et les boissons frelatées constituent la suite de cette liste non-exhaustive des principaux chantiers qui ont marqué la vie du ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat durant les trois dernières années.

L'industrialisation du Burkina Faso à l'horizon 2023

Selon le ministre Harouna Kaboré, l'initiative « une région, une unité industrielle » sera lancée cette année, pour progressivement industrialiser l'ensemble du pays suivant la spécifité de chaque localité. L'initiative anacarde, par exemple, pour laquelle une étude menée prévoit la mise en place de 24 nouvelles unités de transformation. La labélisation des produits made in Burkina se poursuivra, et plusieurs projets en cours vont connaître une finalisation en termes d'exécution physique.

Sur le succès de l'ensemble des projets et de l'initiative de transformation des produits locaux, le ministre se veut très optimiste : « Je fonde mon espoir que tous les Burkinabè ont commencé à utiliser le terme endogène qui est déjà est un signe annonciateur de développement des différents secteurs de l'économie ». Et de conclure : « Si nous poursuivons nos actions dans cette lancée, il n'y a pas de doute, le Burkina s'inscrira parmi les pays dits industrialisés en 2023 ».

Des partenaires du ministère dans la logique du bilan

Sur la question de la poursuite de ces actions que le ministère a engagées sous son leadership, le ministre Harouna Kaboré se veut on ne peut plus précis. Pour lui, son action s'inscrit dans le cadre du PNDES et des lettres de mission qu'il a reçues depuis son arrivée. Ce faisant, « même après moi, toute autre personne qui arriverait à la tête du département n'aura pas de difficultés à poursuivre dans la lancée », ose-t-il espéré.

La Ligue des consommateurs, l'Organisation nationale des commerçants du Burkina (ONACOMB), le Syndicat national des commerçants du Burkina (SYNACOMB), des structures sous tutelle du ministère et des particuliers ont rehaussé de leur présence, la qualité de cet exercice de redevabilité. Tous ont reconnu le travail abattu sous la direction du ministre actuel en charge du Commerce.

Avec la Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes (BMCRF), 1 700 tonnes de sucre importé irrégulièrement, 96 572 bidons d'huiles alimentaires importées irrégulièrement ont été saisis. D'autres produits tels que des sachets plastiques, 300 000 litres de liqueur impropre à la consommation et 47 973 cartouches de cigarettes non-homologuées, ont été saisis et détruits. 42 unités de production d'huiles alimentaires ont aussi été mises sous-scellé pour non-respect de cahier de charges.

Etienne Lankoandé
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Categories: Afrique

Acquis sociaux et démocratiques : Le SYNAFI pour l'épanouissement de ses militants

Tue, 08/09/2020 - 00:20

Le Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) tient un conseil syndical, ce lundi 7 septembre 2020 à Ouagadougou, sur le renforcement de l'épanouissement des agents du ministère de l'économie et des finances. C'est un rendez-vous marqué par un contexte où certaines libertés sont restreintes et des acquis menacés, ont notifié les responsables de ce syndicat.

Pour les militants du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI), « les libertés démocratiques et syndicales sont foulées au pied ». Il s'agit entre autres de l'interdiction de manifester, la répression des manifestations pacifiques, le refus de mettre en œuvre des décisions de justice et les suspensions illégales de salaires de plusieurs centaines de travailleurs. Face à une telle situation, que faire ?

Le représentant du mois de la coordination syndicale du ministère de l'économie et des finances (CS-MEF), Zakaria Bayiré, brandit la nécessité de s'unir dans la lutte au risque de « périr ». « Nous devons être solidaires et soudés. Là, nous serons plus forts et invincibles comme en 2019 ; nous devons renforcer notre participation dans les luttes collectives comme la lutte au sein de la coalition syndicale. Cela nous rend plus forts et nous permet de protéger nos acquis », a-t-il affirmé. C'est un « impératif », a-t-il insisté.

Pour Zakaria Bayiré, le Covid-19 est venu mettre à nu le système sanitaire du Burkina Faso

Et parlant d'acquis, le thème de ce conseil syndical ordinaire porte sur le : « Renforcement du SYNAFI pour un épanouissement du personnel des structures du MINEFID autres que les régies de recettes et des masses populaires dans un contexte de remise en cause des acquis sociaux et démocratiques ». Selon Mohamed Savadogo, le secrétaire général du SYNAFI, il s'agit d'abord de voir si le syndicat est en ligne droite avec les préoccupations soulevées durant le congrès tenu en 2018. Ce conseil syndical va permettre de revoir le fonctionnement du SYNAFI et voir dans quelle mesure traiter les dysfonctionnements qui seront recensés au cours des travaux, a confié Mohamed Savadogo.

Selon le SG du SYNAFI, Mohamed Savadogo (au micro), le mouvement syndical reste engagé pour la suppression de l'IUTS

Pour renforcer cet épanouissement au niveau du ministère de l'économie et des finances, le SYNAFI songe à mettre en place une mutuelle des travailleurs, à l'exemple des autres structures qui en ont déjà. « Nous allons avoir encore un regard plus pointu sur les questions de détournement, pillages des ressources, la gabegie et de manière globale, la question de mal gouvernance », a cité Mohamed Savadogo.

Vers un « succès éclatant » de la prochaine grève

A l'ouverture des travaux, Mohamed Savadogo a invité ses camarades à se mobiliser davantage, car dit-il, le SYNAFI reste convaincu que « les facteurs favorisant pour venir à bout des tentatives de liquidation du mouvement syndical par le pouvoir MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir) et alliés » sont réunis.

Les militants sont invités à souscrire à la collecte de fonds lancée par la CS-MEF pour soutenir leurs trois camarades révoqués

Cette occasion a aussi permis au responsable du SYNAFI d'appeler les militants à « s'investir pour un succès éclatant » des 72 heures de grève pour l'annulation sans condition et sans délai de la décision de révocation des trois travailleurs des impôts et l'abandon des autres mesures répressives contre les travailleurs du ministère.
Cette grève est prévue pour les 9, 10 et 11 septembre 2020.

A LIRE AUSSI : Révocation des agents du Ministère de l'Economie et des finances : La Coordination des syndicats va saisir la justice

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

9 septembre 2020 : Défis et enjeux d'une rentrée sociopolitique peu ordinaire

Tue, 08/09/2020 - 00:00

Les élections couplées du 22 novembre se rapprochent de jour en jour. La rentrée sociopolitique qui s'annonce sera la dernière avant l'échéance et le Burkina Faso retient son souffle. Toutefois, quelques vents contraires s'annoncent sous le ciel électoral. Des tempêtes inopportunes qu'il faut souhaiter et espérer voir se calmer, pour ne pas perturber inutilement un processus politique prometteur. Telle est la substance de cette analyse d'un citoyen.

Sauf chamboulement de calendrier, c'est le 9 septembre 2020 que l'activité gouvernementale reprend pleinement du service au pays des hommes intègres. A situation exceptionnelle, comportements nouveaux. Il est loin, presqu'aux oubliettes, le temps où, dès les mois de juin-juillet, les colonnes de la presse nationale rivalisaient de titres et de détails sur les vacances « méritées » de nos braves dirigeants. Contexte sécuritaire et crise sanitaire aidant, les Burkinabè ont fini par oublier quasiment que les hommes et les femmes qui nous gouvernent sont des êtres humains comme tout le monde, qui ont parfois besoin de prendre un tout petit peu de repos.

Quels que puissent être les conforts, réels ou imaginaires, des postes au sommet de l'Etat, il est évident que les occupants des hautes fonctions ont eux aussi, de temps à autre, besoin de débrayer. Prendre du recul pour souffler un peu et se recharger, en vue de missions et de combats en vérité exigeants et harassants, au service de la nation entière.

C'est tout le sens et la justification des vacances gouvernementales. Quand bien même en réalité celles-ci sont brèves et demeurent la plupart du temps studieuses. « Un ministre en vacances ça ne dort que d'un seul œil », nous disait quelqu'un qui en a eu une longue expérience. Préoccupé la plupart du temps par les dossiers brûlants laissés en suspens. Egalement inquiet des remaniements, dont sont souvent porteurs les périodes de rentrée politique...

Après donc des vacances passées inaperçues, les ministres du gouvernement Christophe Joseph Marie DABIRE se retrouvent en principe autour de la table du Conseil ce mercredi 9 septembre, sous la présidence de Son Excellence le président Roch Marc Christian KABORE. Pas besoin d'être un devin, ni un stratège politique particulier, pour imaginer que cette rentrée gouvernementale et les actions d'urgence qui seront instruites pour le dernier trimestre de l'année et du mandat du président KABORE seront essentiellement guidées et orientées vers trois axes évidents. La poursuite de la lutte contre le terrorisme et l'insécurité. Le renforcement de la maîtrise sur la pandémie de la COVID-19. Et enfin la bonne organisation des échéances électorales du 22 novembre 2020.

Trois axes qui constituent autant de défis majeurs et d'enjeux importants. Tant pour l'équilibre de la nation tout court, que pour le renforcement de la gouvernance démocratique à laquelle aspire ardemment le peuple. Loin d'être l'apanage du seul gouvernement, de tels défis et de pareils enjeux ne peuvent se réaliser que par et dans l'intelligence d'un sursaut collectif qui engage l'ensemble de ce que nous avons coutume d'appeler les forces vives de la nation.

Nous ne le dirons jamais assez, le Burkina Faso est un miracle et le pays des hommes intègres revient de loin. Il suffit de jeter un coup d'œil à notre histoire récente et lointaine pour se convaincre de cela. Pour autant que nous soyons des miraculés, nous devons nous garder de jouer en permanence avec le feu et aux apprentis pyromanes.

Le même jour où le gouvernement fait sa rentrée, les syndicats du Ministère de l'Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) ont en effet choisi de débrayer, pour une grève de 72 heures les 9, 10 et 11 septembre 2020. Simple coïncidence ? Hasard de calendrier ? Ou prorogation d'un bras de fer entre syndicats et gouvernement que la trêve sanitaire nous a fait oublier sans pour autant éteindre ?

Nul ne saurait véritablement le dire. Il reste que cette concomitance entre rentrée gouvernementale et reprise des revendications syndicales n'augure pas des jours apaisés dont le pays aurait pourtant bien besoin, pour mener à bien les échéances capitales qui se profilent à l'horizon d'un délicat et difficile processus de normalisation démocratique, dans lequel le Burkina Faso est engagé depuis l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

A qui la faute ?

Pour justifier leur mot d'ordre dont préavis a été déposé auprès du gouvernement, les syndicats du MINEFID tablent principalement sur l'exigence de reprise d'agents dudit ministère, qui ont été limogés en Conseil des ministres suite à des faits de violence dont ces derniers se sont rendus coupables sur une de leurs collègues, en marge d'un précédent mouvement de grève.

Une posture syndicale pour le moins équivoque dont, dans toutes leurs déclarations publiques sur le sujet, les leaders du front social peinent à se justifier, vis-à-vis d'une opinion publique nationale outrée et choquée par les images de l'agression incriminée qui ont abondamment circulé sur les réseaux sociaux en son temps.

Pour tout dire, nombre de citoyens honnêtes et sincères attendaient le gouvernement au tournant de la décision de sanction qu'il allait ou non prendre contre les auteurs de cet acte clairement délictueux et moralement odieux. Le pire dans cette histoire eut, sans doute, été que l'Etat, employeur et garant des conditions de sécurité de la victime sur son lieu de travail, ne prenne pas de sanction contre les auteurs de cet acte délibéré et intolérable, commis par les agents fautifs du MINEFID sur la personne de leur collègue. Tout employeur, public ou privé, agissant de telle sorte ne fait que se conformer à son obligation légale de protection de ses employés et de proscription de tout acte de violence sur les lieux de travail.

Le cas échéant, la loi prévoit des voies de recours pour les travailleurs qui tombent sous le coup des délits et sanctions liés à la violence sur les lieux de travail. Des recours qui peuvent même aller jusque devant les tribunaux, pour se faire rétablir dans ses droits. Si tant est donc que les travailleurs licenciés du MINEFID et/ou leurs syndicats estiment que ceux-ci ont été violés dans leurs droits, pourquoi ne pas recourir aux mécanismes légaux prévus à cet effet ?

Plutôt que de s'engager dans une action collective de contestation qui frise, en l'espèce, une défiance pure et simple vis-à-vis de l'ordre codifié et établi. Un ordre sans le respect duquel cependant et à contrario nul ne pourrait par ailleurs se prévaloir de rien du tout.

En toute objectivité et sincérité, ce cas particulier des agents agresseurs licenciés du MINEFID est un vrai faux prétexte utilisé par les syndicats pour tenter de remettre le front social à vif et à feu. Disons-le ici tout net. C'est une perspective dont le peuple se défie et dont les leaders syndicaux devraient avoir la sagesse et l'humilité de se démarquer. Au risque de s'aliéner la considération de discernement et de responsabilité qui est censée leur être accordée.

Lorsque l'on reconnait avoir fauté, comme c'est manifestement le cas dans cette affaire, on fait profil bas et on demande modestement pardon. Bander les muscles, hausser le ton, se réfugier dans un discours exclusivement populiste et dans une attitude outrancièrement va-t-en-guerre relève de tout sauf d'une posture consciencieuse et responsable.

Au nom du réalisme et de la démocratie.

Le 22 novembre 2020 est une échéance capitale pour le Burkina Faso. Nous devons la préparer dans le calme et la sérénité d'un peuple qui veut se bâtir un avenir démocratique maîtrisé. Non pas comme les rentiers insatiables d'un combat que nous n'avons pas fini de mener et dont nous ne sortirons assurément jamais gagnants, si nous ne nous départissons pas de cet esprit de défiance permanente vis-à-vis de la loi et de l'ordre établi.

L'exemple devrait venir des syndicats de la fonction publique, réputés et censés regrouper en leur sein l'élite administrative nationale. Une administration, on ne le dira jamais assez, au service du peuple et non des privilèges exclusifs de ceux et celles qui ont l'avantage d'y exercer.

Pour ne pas louper le coach de l'ancrage démocratique qui se profile dans l'organisation réussie des élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020, il importe que les choses se passent dans une accalmie sociopolitique consensuelle et intelligente.

Le Burkina Faso est situé au cœur d'une sous-région qui baigne dans un contexte géopolitique singulièrement agité et incertain. Ne nous ingénions pas à créer les conditions d'une tension dont nous n'avons guère besoin. Au contraire, cultivons ce sens du patriotisme qui fonde la grandeur des peuples et assoit la puissance des nations. Montrons au monde que nous savons taire nos querelles intestines et sacrifier quelques intérêts partisans égoïstes, quand l'avenir commun est en jeu.

Jusque-là, les partis politiques semblent avoir trouvé le tempo d'une marche mieux ordonnée et plus inclusive vers les urnes. Où le peuple souverain et conscient tranchera et départagera les différents protagonistes. Ce sera alors la victoire de la démocratie, contre la haine fratricide et la zizanie sociale.

Nul n'a le droit de prendre en otage cette perspective de maturation institutionnelle au service de notre développement. Cinq années de revendications en tous genres ont émaillé le mandat finissant du président KABORE. Ne peut-on pas plaider pour une trêve démocratique de trois petits mois pour permettre d'aller à des élections apaisées, libres et équitables ?

Celui qui pense que prôner cela c'est défendre le pouvoir en place n'a rien compris à mon propos. En français facile, je milite ici simplement en faveur d'un réalisme pragmatique sans lequel, à force de vouloir tout et tout de suite, nous risquons de perdre l'avantage démocratique qui a autorisé ce printemps des revendications. Des revendications plus ou moins audibles, satisfaites tant bien que mal depuis bientôt cinq ans.

Au risque de pousser trop loin l'avantage, il est plus que temps qu'advienne comme une paix des braves entre l'exécutif et les syndicats, pour permettre que les élections puissent avoir lieu dans les meilleures conditions possibles. Et en ne prenant pas une fois de plus en otage les cordons de la bourse, pour tenter d'étouffer les finances publiques.

En chaque Burkinabè digne de ce nom sommeille un brin de patriotisme. Il y a des moments où, toute considération partisane mise de côté, il faut savoir et pouvoir laisser parler et agir cette petite part de soi qu'on est prêt chacun à sacrifier à la nation. Il n'est pas d'intérêts ni de revendications qui soient au-dessus de notre vivre-ensemble, dans une conscience partagée de notre communauté de destinée et de sort. Bonne rentrée sociopolitique à tous et que Dieu veille toujours sur le Burkina Faso.

Sidabda Damien OUEDRAOGO

Categories: Afrique

Messages publicitaires diffusés sans signature : Le CSC attire l'attention des responsables des entreprises de publicité

Mon, 07/09/2020 - 23:00

Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) dans un communiqué attire l'attention des responsables des entreprises de publicité sur les messages publicitaires diffusés sans signature

Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) rappelle aux responsables des entreprises de publicité, que conformément à l'article 17 de la loi n0080-2015/CNT portant règlementation de la publicité au Burkina Faso « Tout message publicitaire doit comporter la signature de l'agence créatrice ».

En effet, le CSC constate que des messages publicitaires diffusés sur des panneaux d'affichage, dans les médias audiovisuels, la presse écrite et en ligne ne comportent pas la signature de l'agence créatrice. Le défaut de signature des messages publicitaires constitue une violation des textes règlementant la publicité au Burkina Faso.

Par conséquent, le CSC appelle les promoteurs des entreprises de publicité et des médias au strict respect des dispositions des textes en vigueur relatives à la signature obligatoire des messages publicitaires.
Tout contrevenant se verra appliquer les sanctions prévues en la matière.

Ouagadougou, le 4 Septembre 2020

Signé Me S. Mathias Tankoano, Président du CSC

Categories: Afrique

Fondements et dynamique de la rénovation de l'action politique en Afrique : Leçons apprises de la situation au Burkina Faso

Mon, 07/09/2020 - 22:30

Je suis un fonctionnaire en retraite et dans sa Soixante huitième année de vie. Je voudrais annoncer à vos lecteurs que si Dieu me prête vie et santé, je me fais le devoir de livrer dans un an, un essai qui reprendra le titre de l'article.

Alors que j'hésitais à me lancer dans une telle entreprise malgré des suggestions d'amis, proches et quelques collègues à l'occasion de collaborations professionnelles, la naissance du mouvement SENS, que j'ai découvert dans la presse ainsi que la lecture de son Manifeste, m'ont décidé à finalement me lancer et à livrer les prémisses des réflexions et propositions qui sont la trame de l'essai projeté. Je voudrais en guise d'introduction indiquer plus précisément le'' Pourquoi'' et le ‘'Pour qui'' de l'essai à venir.

Mon pourquoi.

En ce qui me concerne la fin de l'insouciance de jeunesse est intervenue avec un engagement dans le mouvement étudiant et le mouvement communiste qui ont alimenté une expérience administrative palpitante que j'ai cependant dû interrompre en Août 2000 à mon corps défendant ; ce qui m'a conduit à approfondir une certaine rupture idéologique amorcée plus tôt et à m'engager dans l'action citoyenne professionnelle à la base pour ainsi dire.

Tout ce processus de maturation intellectuelle et d'enracinement moins élitiste dans la société, m'a conduit à la porte d'une interrogation essentielle : la Renaissance africaine au regard de l'échec des indépendances, des révolutions messianiques, des luttes et insurrections populaires ; in fine de l'échec de l'État-Nation en Afrique. Alors que faire ?

Différentes évidences sont à considérer : la politique en Afrique a été et est l'affaire d'élites hors sol, extraverties et prompts au mimétisme, loin des modèles politiques, économiques, sociaux et culturels portés par les couches populaires à savoir les populations des villages, les pauvres des villes, les micro, petites et moyennes entreprises du secteur dit informel tournées vers le marché intérieur ; en somme, l'immense majorité sans laquelle rien n'est possible ; non pas quelles soient parées de vertus particulières, mais par ce qu'elles ont dû puiser dans des valeurs différentes afin de faire face à l'adversité du cadre politique colonial et post-colonial, pour survivre en articulant de nouvelles modalités du vivre ensemble, d'action collective et individuel ; ce que l'on doit considérer comme des germes d'innovation et de changement pour la rénovation de l'action politique et de la refondation de l'État nécessairement multinational, délibératif et participatif aux différentes échelles territoriales sur le modèle fractal en mathématique.

C'est du reste une telle approche étatique que laisse voir nos empires médiévaux et diverses organisations de types communautaires et villageoises dont certains ont résisté à l'épreuve du temps. Un intellectuel imminent comme Mbog Bassong a pu ainsi souligner de manière magistrale dans un essai « l'État de Droit en Afrique précoloniale » les fondements épistémologiques d'une telle construction.

En d'autres termes, il y a un chemin possible pour l'autonomie intellectuelle et politique : les élites acquises à la problématique de la Renaissance Africaine, tout particulièrement celles intellectuelles, doivent se mettre à l'école de ces germes d'innovation et de changement pour y découvrir et conceptualiser ce qui y est théoriquement concevable comme modèle avancé de notre propre modernité politique : la boîte noire de la refondation. Ainsi, le politique et la politique, ne seront plus l'apanage d'élites extraverties au service de la globalisation, mais auront une assise sociale, territoriale et sociétale adaptée aux besoins de notre vivre ensemble et du bien être collectif et individuel.

Mon pour qui.

Le chemin ainsi esquissé, reste à voir si une telle élite existe et si les prémisses pour sa transformation sont aussi à l'œuvre dans la société, afin que la mayonnaise s'enclenche et s'accomplisse. Si oui, ces prémisses peuvent-elles être portées à la capacité critique d'une telle entreprise. C'est la conviction que de tels matériaux existent qui fonde ma démarche de réflexion et de proposition avec l'espoir qu'elle pourra contribuer à la massification et mise en capacité recherchées.

Assurément, de telles élites et prémisses existent ! ce sont ces hommes et femmes, jeunes et moins jeunes qui ont fertilisé en eux, le refus obstiné de rester à genoux et à tendre la main, le refus de céder à l'injonction de s'adapter au monde construit sur la chair, le sang et la vie d'êtres humains au travers de la traite négrière, de la colonisation et de leur avatar moderne la globalisation, le refus obstiné d'une occidentalisation faussement et hypocritement parée d'universalisme. Ils sont burkinabè, ils sont de tous les États africains, ils sont en ville, en campagne et dans la diaspora ; ceux sont aussi leurs amis en fraternité humaine dans d'autres régions du monde.

Ils le sont au travers de réflexions et actions innovantes loin des prêt-à-penser et des prêt-à-développer des dominants de la globalisation. Cette dynamique d'ensemble s'exprime en herméneutique, en histoire, en cosmologie, en philosophie, en sciences expérimentales et en mathématiques, en droit, en matière politique et axiologique, en linguistique, en économie, en expression esthétique et de rapport à la nature. La massification et mise en capacité tiendront de la construction d'élites organiques ; c'est-à-dire leur articulation avec les modèles politiques, économiques, sociaux et culturels portés par les couches populaires.

Il convient alors de dégager de manière encore plus visible et lisible le chemin esquissé ci-avant. C'est le but de l'essai à venir qui n'a d'autre prétention que de susciter de l'enthousiasme chez les plus jeunes qui devront dans les cinquante prochaines années relever le défi de construire les États-Unis d'Afrique (EUA) reprenant ainsi l'initiative dans l'aventure humaine de civilisation perdue avec l'entrée en décadence de l'Égypte pharaonique sous le coup d'un être anthropologique et social barbare assoiffé de conquête et de domination.

Les réflexions et propositions articuleront (i) l'impératif de perdre l'illusion que nous devrions et pourrions nous occidentaliser (ii) quelques fondements de la renaissance africaine (iii) quelques éléments fondateurs de la dynamique de rénovation de l'action politique dans divers domaines (iv) une approche de leur prise en charge comme modalité de construction d'un État multinational, délibératif et participatif et de la construction concomitante des États-Unis d'Afrique.

L'impératif de perdre l'illusion que nous devrions et pourrions nous occidentaliser.

L'occidentalisme (pour civilisation occidentale) : il résulte des humanités gréco-romaines, de leur déclinaison judéo-chrétiennes, du positivisme, du Vol de l'histoire (Jack Goody ) et du concept dominant de développement (politique, économique, social, culturel) ; il est entré en pourrissement avec, la financiarisation, la légalisation et la systématisation de l'évasion fiscale, les inégalités abyssales, le ‘'mariage pour tous'' et le projet post/trans-humain.

Nous ne devrons pas nous occidentaliser : cela conduirait à une rupture de type ‘'dinosaurique'' qu'annoncent les délires, d'hégémonies, de libertarianisme, de post/trans-humains, les irresponsabilités écologiques, nucléaires et en matière d'intelligence artificielle. L'occidentalisation signifie que de le développement des inégalités intra et inter pays rendrait le monde invivable ce que du reste laisse entrevoir le terrorisme jihadiste (une déclinaison des humanités arabo-musulmanes) et bien d'autre du même type à venir.

Nous ne pouvons pas nous occidentaliser : les ressources de la planète ne suffisent pas pour offrir le niveau de vie qu'il prescrit. Une modalité d'a-croissance (qui ne croit pas à la croissance au sens de l'économiste français Serge Latouche) s'impose. C'est la fameuse frugalité que les grandes masses de populations en Afrique connaissent bien.

Autrement dit, pour nous africains, l'alternative à l'impasse de l'occidentalisation dévastatrice et apocalyptique pour le genre humain, c'est de renouer avec l'humanisme fondationnel de l'homo sapiens, sapiens qui a donné naissance à l'Égyptienne ancienne, un système africain du monde (Yopéréka SOMET) encore vivace dans nos sociétés villageoises contemporaines.

Des fondements pour la Renaissance africaine.

Quelques évidences de l'être anthropologique et social africain, l'homo sapiens, sapiens resté en Afrique, au nord comme au Sud , à l'est comme à l'ouest : il y a bien sûr la couleur de la peau qui a alimenté et alimente encore de manière vivace les délires racistes des plus subtiles au plus brutaux partout hors d'Afrique (voir le révélateur Floyd Georges ) ; l'Être africain n'en déplaisent à ceux qui sans cesse agitent le cache-nez de l'essentialisme, est vraiment un être à part pour les autres et du reste pour lui-même :

le vivre ensemble , la famille, le collectif, l'individu, la nature : ils tendent à la recherche de l'harmonie, à l'équilibre, à l'équité, à la justice, à la vérité que l'homme est un produit infiniment complexe de l'univers ; ce sont là en Afrique les moteurs de la vie en société en perpétuelle mouvement (de générations en générations). S'il y a une curiosité africaine que les autres parties du monde ont retenue, c'est bien celle-ci.

Les égyptologues africains et certains autres hors d'Afrique à la suite de l'œuvre monumentale de Cheikh Anta Diop, y ont mis en évidence, la boîte noire (Maât) toujours vivace dans l'imaginaire des sociétés villageoises, des couches pauvres des villes qui les rendent tout particulièrement résilientes face aux chocs divers (vie en quartiers périphériques et zones non loties, vie au village).

La Maât, ses 42 commandements, sa traduction en politique, en droit, en économie en éthique et esthétique et de rapport à la nature sont à présent à notre disposition.
Il est nécessaire et possible de réactiver cette boîte noire ; c'est-à-dire de renouer avec sa conceptualisation comme du temps des sages, savants et initiés de l'Égypte pharaonique afin de l'approfondir et en faire ainsi, le fondement de la renaissance d'une Afrique contemporaine, ferment d'une civilisation fondamentalement humaine et humaniste du monde.

Ce sont des tels fondements perpétués dans les traditions qui fécondent pour une large part la vie et le vivre ensemble dans les sociétés villageoises et leurs prolongements que sont les quartiers populaires des villes. Les traditions ne peuvent être mises au rebus dès lors qu'elles structurent l'imaginaire et la pratique politique, institutionnelle, la vie sociale et économique de l'immense majorité des sociétés et de personnes en Afrique. Elles doivent servir à bâtir le fond théorique nécessaire à l'impulsion d'une rénovation internalisée de l'action politique.

Des éléments fondateurs de la dynamique de rénovation de l'action politiques dans divers domaines.

Au plan politique et institutionnel.

Nos sociétés villageoises contemporaines sont multinationales (ethnies, lignages, clans, tribus) et organisent leur vivre-ensemble sur la base de leurs propres règles et institutions, à l'écart du système politique et institutionnel officiels : on y naît, on y vit, on y quitte le monde à notre manière (endogène pour tout dire) en dépit des emprunts et d'un certain syncrétisme religieux.

Les couches populaires en milieu urbain n'y dérogent pas et de larges pans de couches moyennes y sacrifient pour faire bonne figure ou dans une certaine quête identitaire ou dans des stratégies d'instrumentalisation à des fins diverse. Les accidents que l'histoire a pu enregistrer et que l'on rencontre encore : ethnicité, tribalisme, xénophobie, régionalisme, conflits intra et inter communautaires exacerbés et sans solution de continuité, génocides, sont bien souvent le fait d'une instrumentalisation politique portée par des élites politiques, économiques et sociales dans leur quête criminelle d'accumulation et de patrimonialisation.

On retiendra que le plus emblématique des ces accidents à l'époque contemporaine, le génocide au Rwanda, a pu engager sa cicatrisation en réactivant les gatshatsha que l'on tente de conceptualiser en approche de justice transitionnelle et qui échoue toujours à faire ses effets lorsque instrumentalisée. Dans la même veine on peut noter la pratique de la parenté à plaisanterie qui est une trace encore vivace d'une modalité de régulation des conflits inévitables du vivre-ensemble dans nombre de nos sociétés anciennes.

Comment, peut-on faire nation, en mettant à l'écart une telle réalité, en la minorant et pire en l'infantilisant sous prétexte de modernité en fait d'une occidentalisation universaliste qu'elle rejette ou évite. Cette réalité immensément majoritaire doit être le fondement de toute approche de construction d'un État.

Au plan économique et social.

On doit observer la prégnance toute particulière du secteur dit informel qui, par sa signification, ses caractéristiques et son extension ( y compris pris dans les secteurs manufacturier, industriel et des services) est l'économie du plus grand nombre en terme de biens et services, de revenus, d'emploi et de bien-être (tout particulièrement de lien social) ; différentes approches de conceptualisation sont engagées : économie encastrée dans le social, économie populaire, économie sociale et solidaire ; c'est aussi l'Autre Afrique dans sa singularité paradigmatique typique comme dit Serge Latouche économiste français qui postule ‘'quand l'Afrique viendra nous civiliser''.

Une chose est certaine : ses modalités spécifiques en termes de rapports dans la production, d'accumulation et de forces productives, sont dans la perspective de l'encastrement dans le social et le politique ; in fine de la recherche de l'équilibre et l'harmonie dans le vivre-ensemble. Le maître mot de la Valeur dans une telle économie n'est pas le travail, mais le vivre ensemble au mieux du besoin de la perpétuation de la société et de l'homme dans son être anthropologique et social fondamentalement humanisant et humaniste.

Comment peut-on faire nation, construire le vivre-ensemble, en mettant à l'écart une telle réalité immensément majoritaire ? Ou pire encore en adoptant comme politique publique à son égard, une volonté farouche de la formaliser c'est-à-dire de la faire entrer dans le moule de l'économie marchande administrée ; ce qui du reste s'avère impossible et contre-productif (réduction de ses effets bénéfiques, immersion dans les contraintes indépassables de l'économie dite formelle, liquidation massive brutale et violente de nombreuses créations et initiatives).

Il est possible de reconstruire le fond théorique sous-jacent d'une telle réalité afin de bâtir une économie populaire ; c'est-à-dire, une modalité de production et de circulation de biens et services qui, s'enracinent dans la société, concernent l'immense majorité de ses membres et assurent sa reproduction de générations en générations dans une perspective humanisante et humaniste caractéristique fondamentale de l'être anthropologique et social africain.

Approche d'une voie endogène de construction d'un État multinational, délibératif et participatif et des États-Unis d'Afrique.

Nous devrions et pouvons faire confiance en notre capacité à articuler un avenir authentiquement humain autre que le sort de sociétés dépendantes, assistées et humiliées qui nous est prescrit par l'occidentalisation.

Quelques évidences pour nous en convaincre !

Au Burkina Faso, l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a conduit à ce que le pays en deux mois sans grand frais , se dote d'une constitution, désigne un président et un premier ministre, mette en place un gouvernement et un parlement, engage par la suite quelques réformes audacieuses (Code électoral, réduction du train de vie de l'État, liquidation du RSP, verrouillage de l'article 37, pistes prometteuses pour une nouvelle gouvernance politique et institutionnelle).

Bien plus, les forces vives de la nation coalisées ont mis en échec le Coup d'État du général Djiendéré, refusé les injonctions de la CEDEAO de pactiser avec ce dernier et rétabli ainsi dans la foulée, les autorités de la Transition. Les jeunes officiers des différentes garnisons du pays qui ont pris la décision envers et contre l'État major général, avec l'appui de la troupe de cheminer vers Ouagadougou et d'affronter le Général putschiste et le RSP qui lui était acquis ont écrit sans doute une des plus belles pages de la vie de l'armée burkinabè.

C'est cela sans doute qui a brisé le mythe du RSP qui du reste ne comptabilise aucun fait d'arme digne de ce nom.
On notera au cours de la période de la Transition, l'autorité morale régulatrice du Mogho Naaba dans les différentes crises qu'elle a traversée.

En somme comme pour rappeler la présence encore vivace de Maât dans notre imaginaire collectif.
La situation du Burkina aurait sans doute été autre chose aujourd'hui si une telle dynamique avait trouvé les moyens de s'institutionnaliser durablement.
Au grand dame pour ainsi dire des insurgés, cette dynamique d'autonomie intellectuelle et politique a été remisée au placard pour sacrifier aux us et coutumes de la communauté internationale ; résultat des courses nous avons dû quémander une bonne partie des 55 milliards de FCFA qu'il a fallu pour organiser l'élection couplée de la présidentielle et des législatives.

Chacun peut constater qu'avec le retour à la démocratie parlementaire, le crédo du ‘'plus rien ne sera comme avant'' a été très largement dévoyé comme l'a été hier celui ‘'du pays des hommes intègres''.
Du reste aujourd'hui, un des enseignements de la dynamique de l'État Nation en Afrique est que la démocratie parlementaire, est devenue une menace pour le vivre ensemble avec la récurrence de ses ‘'troisièmes mandats'' et crises postélectorales. Chacun de nos pays retient son souffle lorsque s'annoncent la fin de l'éligibilité d'un président en place et des élections nationales ou locales.

Sur un autre plan tout aussi symbolique comme la sécurité on peut aussi observer une dynamique prometteuse qui a tourné court.
Nos campagnes avant l'entrée en scène du terrorisme jihadiste, vivaient déjà une insécurité endémique du fait du banditisme organisé et violent. Les Koglowéogo sont nés en réponse à l'incapacité de l'État face à cette situation et ont obtenu des résultats probants reconnus.

De même le mouvement d'autodéfense face au terrorisme djihadiste est lui aussi né de la volonté de villages qui ont bien vu et compris que l'État n'est pas en mesure de les protéger des tueries de populations civiles sans défense. Cette capacité autonome d'initiative et d'action a été elle aussi confrontée aux us et coutumes de l'occidentalisme que sont ‘'les droits humains'' et ‘' l'État de droit''. Ce qui a conduit à sa traduction dans les VDP au travers d'une loi de la République, devenue inévitable au regard de la dégradation de la situation sécuritaire dans les villages et en l'absence d'alternative crédible à l'initiative villageoise.

Ces dynamiques d'autonomie et d'approche endogène de questions hautement symboliques s'il en est, dans la prise en main de notre destin, s'exprime dans toutes les sphères de la vie et de mille et une manières au Burkina comme dans d'autres pays africains.

L'État multinational, délibératif et participatif doit naître par massification et fusion-absorption de cette dynamique selon diverses modalités de construction des élites organiques.

Les sociétés villageoises sont la base de l'État multinational, délibératif et participatif : plusieurs nations sociologiques (ethnies, lignages, clans, tribus) y cohabitent selon des modalités définies, instituées et organisées de manière endogène et qui n'ont pas à être contestées dès lors qu'elles respectent l'enjeu de Maât qui est parfaitement internalisée depuis la nuit des temps.

Ainsi, les questions de vérité de l'être anthropologique et social, d'éthique, d'esthétique, de justice, de solidarité, d'autorité, de pouvoir au niveau villageois sont strictement du ressort de chaque village dans sa quête d'organisation du vivre-ensemble et dans ses relations avec les autres villages. Tout cela n'a rien de nouveau et choquant pour ceux qui vivent au village ; mais c'est cela qui est contesté par l'État Nation et donne lieu à la mise en œuvre par les sociétés villageoises de toutes les stratégies d'évitement comme solution de continuité de leur dynamique socioculturelle.

C'est sur cette base que la coopération inter villageoise dans la mise en place de services et biens collectifs de base pourra être engagée selon le principe de gestion en bien commun : instruction de niveau primaire, santé, sécurité, sécurité alimentaire, ressources naturelles partagées, accès aux services d'eau potable, d'assainissement de base et d'énergie à faible coût, etc.…

Ce mouvement de coopération est déjà à l'œuvre sous diverses modalités à l'initiative d'élites villageoises et d'autres élites organiques non résidentes.
La massification de cette perspective institutionnelle et organisationnelle et sa focalisation vers la création des conditions pour l'émergence de l'État multinational, délibératif et participatif, impliqueront (i) une désertion massive des processus électoraux afin d' enlever toute légitimité et base sociale au modèle de l'État Nation occidentalisé :

objectif que dans 80% au moins des villages burkinabè, l'inscription sur les listes électorales et la participation aux élections soient quasi nulle au nom de la reconnaissance comme seuls légitimes et légaux, les principes d'organisation des sociétés villageoises tels que décrits (ii) le développement de référentiels théoriques en appui à cette dynamique d'autonomie intellectuelle et politique.

C'est la tâche d'intellectuels organiques organisés dans la composante « sociétés villageoises » du mouvement politique sur le chemin de Maât (iii) que le mouvement dispose en nombre suffisant d' activistes politiques pacifiques de terrain dont les zones d'action politique seront les villages et les quartiers populaires des villes (iv) que les responsabilités et modalités de construction des niveaux méso, régional et national de l'État multinational, délibératif et participatif soient co-construits entre les sociétés villageoises avec l'appui théorique du mouvement.
L'économie sociale et solidaire est la base du modèle économique de l'État multinational, délibératif et participatif.

Ses principes sont déjà à l'œuvre dans l'économie villageoise, dans les activités dites du secteur informel en ville ; elle concerne plus de 95% des actifs du pays.
Sa mise en capacité en relation avec la création des conditions pour l'émergence de l'État multinational, délibératif et participatif, impliquera (i) que nous tournions résolument le dos aux institutions financières classiques de l'occidentalisation en engageant la construction d'une alternative endogène de financement :

objectif au moins 80% des besoins de financement des exploitations familiales, des micro, petites et moyennes entreprises de l'économie populaire tournées vers le marché intérieure soient satisfaits par des ressources propres au moyen de la mutualisation et de la solidarité altruiste (ii) le développement de référentiels théoriques en appui à cet objectif et à la structuration de l'économie villageoise et de l'économie dite informelle en une véritable puissance sociale et économique dominante dans le pays.

C'est la tâche de la composante « économie sociale et solidaire » du mouvement politique sur le chemin de Maât (iii) que le mouvement dispose en nombre suffisant d'activistes politiques pacifiques de terrain dont la thématique d'action spécifique est la mise en capacité dans une telle perspective, de l'économie sociale et solidaire(iv) que la place, le rôle et modalités d'action économiques aux différentes échelles territoriales de l'État multinational, délibératif et participatif soient co-construits entre les acteurs de l'économie sociale et solidaire avec l'appui théorique du mouvement.

Le mouvement politique sur le Chemin de Maât (MCM). C'est la modalité principale de construction et de coalition des élites organiques burkinabè et africaines dans la perspective d'une voie endogène de construction d'un État multinational, délibératif et participatif et des États-Unis d'Afrique.

Il ne s'agit pas d'un mouvement politique qui vise la conquête et l'exercice du pouvoir d'État ; une telle modalité d'action politique en plus d'être d'essence messianiste, a largement échoué en Afrique à construire le vivre ensemble, le bien-être collectif et individuel.

Il s'agit bien plus de créer les conditions pour que le fait majoritaire en Afrique--- les sociétés villageoises, l'économie populaire---se dote d'un État qui le consacre véritablement et donne ainsi la pleine mesure à Maât pour que l'agir social et politique soit compatible avec une vie authentiquement humaine.

A cet égard, le rôle des élites des autres pays africains et dans la diaspora ainsi que leur amis d'autres régions du monde est cruciale d'une part, pour accompagner au Burkina Faso---tout particulièrement l'élaboration des référentiels théoriques adaptés---le démarrage et montée en puissance du processus d'émergence d'un État multinational, délibératif et participatif et d'autre part, pour engager sur la base des acquis tangibles d'un tel processus, le démarrage concomitant d'initiatives similaires dans maints autres pays qui formeront à terme ensemble le noyau fondateur des États-Unis d'Afrique.

En somme, le mouvement politique sur le chemin de Maât dans les différents pays, est d'essence et de pratique panafricaines et internationalistes de manière nouvelle et efficace.

L'essai à venir dont il a été question dans mon propos introductif relatif aux « FONDEMENTS ET DYNAMIQUE DE LA RÉNOVATION DE L'ACTION POLITIQUE EN AFRIQUE : Leçons apprises de la situation au Burkina Faso » va s'attacher à étayer une telle perspective en s'appuyant sur les apports théoriques d'intellectuels imminents burkinabè, africains et d'autres régions du monde et sur des pratiques innovantes d'action publique locale à l'œuvre dans la société burkinabè, ces fameux germes d'innovation et de changement.

DIALLO Mamadou.
Tel (226) 74 50 18 59.

Categories: Afrique

Journée internationale de l'alphabétisation : Des défis restent à relever

Mon, 07/09/2020 - 22:00

À l'occasion de la journée internationale de l'alphabétisation (JIA), le ministre en charge de l'Éducation nationale de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, le Pr Stanislas Ouaro dans une adresse a tenu à rappeler au public, l'importance de l'alphabétisation.

Depuis 1967, la Journée internationale de l'Alphabétisation (JIA) est célébrée chaque année à travers le monde pour rappeler au public, l'importance de l'alphabétisation en tant que facteur de dignité et de droits humains et pour faire progresser l'agenda de l'alphabétisation pour une société plus instruite et durable.

Malgré les progrès réalisés, les défis en termes d'alphabétisation persistent car plus de 617 millions d'enfants et d'adolescents n'ont pas un niveau minimum de compétences en lecture et en mathématiques et au moins 773 millions de jeunes et d'adultes à travers le monde n'ont pas aujourd'hui les compétences de base en alphabétisation.

C'est donc dans l'optique d'attirer l'attention de la communauté internationale et d'insuffler surtout un dynamisme aux activités d'alphabétisation et d'éducation que l'UNESCO a institué le 8 septembre de chaque année, la commémoration de la Journée internationale de l'Alphabétisation (JIA) dans tous les pays membres.

Cette année la célébration est placée sous le thème « Alphabétisation et son enseignement pendant et après la crise de la COVID-19 : rôle des éducateurs et évolution des pédagogies. »

En mettant l'accent sur les enseignements et les apprentissages en alphabétisation en période de crise liée à la COVID-19, la JIA 2020 met en avant le rôle des éducateurs et l'évolution des pédagogies en termes de réponse à l'impact négatif de la pandémie dans de nombreux pays sur les programmes d'éducation en général et en particulier sur les programmes d'alphabétisation et de formation des adolescents, des jeunes et des adultes qui n'ont pas ou peu de compétences en lecture et en écriture.

En effet, pendant la crise de la COVID-19, la majorité des programmes d'éducation déroulés aussi bien dans le formel que dans le non formel ont été suspendus dans plus de 190 pays, interrompant ainsi l'éducation de 91 % de la population scolaire mondiale estimée à 1.6 milliard d'élèves, ce qui affecte environ 63 millions d'enseignants du primaire et du secondaire.

Au plan mondial, la crise de la COVID-19 a mis en lumière le manque de préparation des infrastructures, des systèmes éducatifs, des programmes et des promoteurs et bénéficiaires des services d'éducation, y compris des décideurs politiques, des éducateurs et des formateurs, des familles et des apprenants eux-mêmes quant aux dispositions à prendre pour assurer la continuité de l'enseignement et de l'apprentissage dans une situation de crise et d'urgence.

Le choix du thème « Alphabétisation et son enseignement pendant et après la crise de la COVID-19 » constitue donc un rappel brutal de la nécessité de l'éducation, de l'alphabétisation dans une perspective d'apprentissage tout au long de la vie et permet par ailleurs de mettre en évidence l'impact de la crise de la COVID-19 non seulement sur les acteurs de l'alphabétisation mais aussi sur les enseignements et les apprentissages.

Ainsi, le thème suscite des interrogations : Quelles sont les enseignements dégagés ? Comment pouvons-nous positionner efficacement l'alphabétisation pour les adolescents, les jeunes et les adultes dans des réponses mondiales et nationales et dans des stratégies de reprise et de renforcement de la résilience ?

En explorant ces questions, la JIA 2020 sera l'occasion de réfléchir et de discuter de la façon dont il est possible de recourir à des pédagogies et à des méthodologies d'enseignement innovantes et efficaces dans les programmes d'alphabétisation, face à la pandémie et au-delà.

En réponse à la crise de la COVID-19, le Gouvernement du Burkina Faso et ses partenaires ont rapidement déployé, des solutions d'enseignement à distance, aussi bien au profit de l'enseignement formel qu'au profit de l'éducation non formelle. Dans le cadre de la poursuite des activités d'alphabétisation et d'éducation non formelle, diverses solutions ont été adoptées :

l'organisation d'ateliers de réflexion sur des stratégies d'AENF en contexte de crises et d'urgence avec l'appui de la fondation KARANTA ;

les réaménagements budgétaires pour la prise en charge des mesures de protection ;

la numérisation des ressources pédagogiques ;

la diffusion de contenus éducatifs par le biais de la télévision et de la radio ; PER (Programme d'éducation par la radio) ;

la dotation des établissements en masques, en savon et en dispositifs de lave-mains ;

la production des affiches en français et en langues nationales pour la sensibilisation sur les gestes barrières.

Cette réaction rapide de notre Gouvernement et de ses partenaires en termes de réponse à la crise de la COVID-19 résulte de la capitalisation des expériences en matière d'Education en Situation d'urgence (ESU) où plusieurs opportunités ont été exploitées afin d'assurer des apprentissages de qualité à tout âge dans des situations de crise.

Ainsi, en concertation avec ses partenaires, mon département a adopté des mesures spécifiques incluant le respect des gestes de prévention de la COVID-19 avant d'autoriser la reprise des activités administratives, pédagogiques et andragogiques y compris les évaluations pour la période du 04 mai au 21 juin 2020 et l'organisation des formations techniques spécifiques à partir du 22 juin 2020.

Ces différentes mesures ont permis d'une part de boucler les programmes d'ENF au titre de la campagne 2019-2020 qui a enregistré l'ouverture de 2 846 centres financés par l'Etat à travers le FONAENF avec 85 320 apprenant(e)s et d'autre part d'envisager la campagne 2020-2021.
A ce titre, je félicite l'ensemble des partenaires dont le courage, l'ingéniosité et le travail ont permis de parvenir à ces résultats sur fond de crises sécuritaire et sanitaire.

Je félicite également les animateurs, les superviseurs, les coordonnateurs et les acteurs tant du niveau central que déconcentré qui ont œuvré pour la reprise des activités et la continuité éducative.

Les enseignements importants à tirer sont la nécessité d'assurer un continuum de développement professionnel des acteurs d'ENF afin de disposer de formateurs motivés, capables de s'adapter plus facilement à des demandes et des défis imprévus.

Assurer la continuité éducative malgré les imprévus liés aux contextes de crise et d'urgence devient une exigence pour mon département. Par conséquent, cette dimension est intégrée dans l'élaboration en cours de la Stratégie nationale de Développement de l'Education non formelle (SNDENF).
Dans la même dynamique, toutes les dispositions utiles seront prises pour réussir la mise en œuvre du Programme d'Alphabétisation/Formation en faveur des Adolescents, des Jeunes et des Adultes (PAFAJA), du Programme de Renforcement des Capacités des Jeunes (PRCJ).

L'amélioration du niveau d'alphabétisation des communautés tant recherchée à travers la stratégie et les programmes ci-dessus citées sera renforcée par la validation des différentes innovations en ENF, l'intensification des activités de suivi-supervision, la finalisation du guide et des outils de certification des activités d'ENF, la capitalisation des expériences réussies en ENF et leur mise en réseau.

L'édition 2020 de la JIA est donc l'occasion pour nous, autorités de l'éducation, partenaires techniques et financiers, promoteurs de formules d'alphabétisation et d'éducation non formelle, opérateurs en alphabétisation, responsables des collectivités territoriales et bénéficiaires des services d'alphabétisation, de revoir les différentes approches de l'enseignement et de l'apprentissage ainsi que le rôle essentiel que jouent les éducateurs dans la promotion de programmes d'alphabétisation et d'éducation non formelle de qualité.

Vive la Journée Internationale de l'Alphabétisation !
Je vous remercie pour votre aimable attention.

Pr Stanislas OUARO
Officier de l'Ordre des Palmes Académiques

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Arrondissement N°3 de Bobo-Dioulasso : Les conseillers plantent « pour assurer l'avenir dans le village de Kékélésso »

Mon, 07/09/2020 - 22:00

Le conseil de l'arrondissement 3 de la commune de Bobo-Dioulasso a organisé, le samedi 5 septembre 2020 dans le village de Kékélésso, une journée de plantation d'arbres. Au total, ce sont 1300 plants qui ont été mis en terre.

Prenant conscience de l'importance de l'arbre sur le plan de la gestion environnementale, les conseillers de l'arrondissement 3 de la commune de Bobo-Dioulasso se sont engagés depuis cinq ans maintenant, à encourager le reboisement au sein de leur arrondissement. Cette journée de plantation d'arbres, selon le maire dudit arrondissement, Vinsoun Sanou, s'inscrit dans cette politique de protection de l'environnement, particulièrement dans les villages rattachés.

Vinsoun Sanou, maire de l'arrondissement 3 de Bobo-Dioulasso

Cette opération qui a permis la plantation d'environ 1 300 arbres a pour finalité de contribuer à atténuer les effets des changements climatiques constatés ces dernières années. Les espèces plantées sont entre autres, l'anacarde, l'acacia et l'eucalyptus qui a servi à clôturer le site.

Cette campagne de reboisement s'est déjà déroulée dans les quatre autres villages rattachés de l'arrondissement. « Depuis que nous sommes arrivés à la tête de la mairie, nous avons initié une campagne de reboisement dans les villages rattachés de notre arrondissement. Après Kouintou, Moussobadougou, Léguéma, Noumousso, nous sommes aujourd'hui à Kékélésso », a laissé entendre le maire Vinsoun Sanou.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Football : L'international burkinabè Bertrand Traoré sur le point de départ de Lyon

Mon, 07/09/2020 - 18:57

Présent à Ouagadougou pour soutenir un tournoi de football, l'international burkinabè Bertrand Traoré a profité de l'occasion pour évoquer son avenir à Lyon.

En effet, Bertrand Traoré décidé à quitter l'olympique Lyonnais (OL). "Si ma situation à Lyon ne change pas, je ne peux pas rester tout le temps sur le banc. J'ai besoin de jouer". Et pour lui son départ de Lyon n'est pas à exclure nous apprend notre confrère.

Letalon.net.

Categories: Afrique

L'Alliance pour une mine responsable dévoile les résultats de l'étude de la Covid-19 dans les communautés minières artisanales

Mon, 07/09/2020 - 18:19

A l'instar de nombreuses ONG, centres de recherche, cabinets d'étude et organisations internationales de développement, l'Alliance pour une mine responsable a participé du 11 Mai au 31 Juillet 2020, a une vaste étude sur l'impact de la Covid-19 dans les communautés minières artisanales. Celle-ci visait à collecter, traiter et partager des données permettant de comprendre comment les restrictions liées à la COVID-19 affectent la vie économique et sociale des mineurs et de leurs familles.

Cette collecte de données a été financée par le Fonds fiduciaire multi-donateurs de la Banque mondiale pour l'appui programmatique mondial aux industries extractives, et coordonnée par l'initiative Delve COVID-19 Impact Reporting qui couvre 23 pays différents et est disponible sur http://www.delvedatabase.org/.

Au Burkina Faso, elle s'est intéressée à divers acteurs (artisans miniers, acheteurs, société civile, administration publique etc.) du secteur de la mine artisanale et à petite échelle des régions du Centre-Nord et du Sud-Ouest. Ainsi, à travers des entretiens téléphoniques sur la base de questionnaires développés par Delve, et grâce au soutien financier de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'équipe d'ARM au Burkina a pu mener à bien cette étude.

La vie pendant la COVID

Les mesures barrières contre la Covid-19 sont en vigueur sur le plan national depuis Mars 2020. Dès le mois de mars, à la suite de la confirmation des premiers cas, l'Etat burkinabé a commencé à instaurer une série de mesures telles que :
• L'instauration du couvre-feu par un décret présidentiel ;
• L'interdiction de regroupement de plus de cinquante personnes ;
• La fermeture des aéroports de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ;
• La fermeture des frontières terrestres et ferroviaires ;
• L'interdiction de transport interurbain de passagers ;
• La mise en quarantaine des centres urbains ;

La plupart des mesures, reconduites à plusieurs reprises, ont nui au bon fonctionnement des activités minières artisanales. Même si aujourd'hui les activités minières ont repris et que le prix d'achat est à la hausse, il est possible de constater que le secteur de la MAPE a été éprouvé, d'autant plus que les mesures sociales prises par l'Etat afin d'alléger les effets négatifs de la Covid-19 sur les agents économiques n'ont pas véritablement concerné les acteurs de la MAPE.
Le présent article présente ainsi un résumé des enquêtes réalisées.

Résultats de l'étude

Démographie
1.1. Âge
L'âge moyen des interrogés est de 43 ans (de 28 à 66 ans).

1.2. Genre
70% d'hommes (14) pour 30% de femmes (6) interrogés.

1.3. Pays
Burkina Faso

1.4. Région sous-nationale (division administrative de premier niveau en dessous du pays)
Centre (11, soit 50%), Centre-Ouest (3), Sud-Ouest (3), Ouest (1), Centre-Nord (1), Sahel (1).

1.5. District (ou équivalent au niveau administratif)
Ouagadougou (11), Réo (2), Koudougou (1), Gaoua (1), Bobo dioulasso (1), Imiougou (1), Essakane (1) Diébougou (1), Dano (1).

1.7. Pouvez-vous me dire ce qui décrit le mieux votre principal rôle dans l'exploitation minière ? Agent d'Etat affilié au gouvernement (5), Société civile (7), ONG (4), Vendeur de marchandises (1), Acquéreur (1), Syndicat des artisans miniers du Burkina Faso (1), Conseiller du village de Zinko (1).

1.8 Depuis combien de temps travaillez-vous dans le secteur minier (cumulativement) ?
La durée moyenne est de 12 ans (et varie entre 12 mois – le vendeur- et 32 ans – représentant du syndicat des artisans miniers du Burkina Faso).

1.9 Plus haut niveau d'éducation atteint
65% Etudes Post secondaire (13), 10% Ecole secondaire inachevée (3), 15% Ecole primaire achevée
(1) , 5% Ecole secondaire achevée (1), 5% Non alphabétisé (1).

Santé & Sécurité

1) Y'a-t-il des cas COVID confirmés dans les zones minières ?
2 cas ont été reportés (10% des interrogés), par des interrogés étant basés à Ouagadougou.

2) Dans quelle mesure les exploitants de l'EMAPE suivent-ils :
a. Les restrictions gouvernementales associées à la COVID
45% des interrogés déclarent que les exploitants respectent les restrictions gouvernementales. Un d'eux mentionne le fait que les artisans respectent les mesures n'engageant pas de moyen financier, ce qui laisse supposer que seule la distanciation sociale est respectée.

b. Les meilleures pratiques dans les exploitations visant à prévenir/limiter la propagation du virus COVID dans les zones minières
15% (3 personnes) déclarent que de meilleures pratiques sont mises en place pour prévenir et limiter la propagation du virus au niveau des sites miniers.

30% déclarent néanmoins à l'inverse qu'aucune mesure n'a été prise ou suivie. Deux personnes mettent en avant comme explication que les artisans miniers ne croient pas à la maladie. Une autre personne (agent d'Etat) souligne en particulier le peu de mesures prises au niveau des fosses, tandis qu'en zones commerçantes les mesures sont mieux respectées. Une autre fait état du relâchement de la population au fil du temps.

3) Quels sont les principaux besoins et lacunes qui résultent de la réponse COVID dans les zones communautaires de l'EMAPE ?

Il semble qu'il y ait des insuffisances dans la réponse et des mesures inappropriées au secteur de la MAPE.

60% des interrogés reportent en effet une insuffisance en termes de provision de matériel de protection/prévention (masques, dispositifs de lavage de main, gels).
Nombreux (60%) dénoncent également les défaillances de la stratégie de sensibilisation gouvernementale, selon eux non appropriée pour toucher la cible des artisans miniers, et insuffisante.

Ceci a pour conséquence directe un non-respect des mesures– ou une insuffisance - au niveau des sites miniers, qui sont par ailleurs difficiles à contrôler.

Par ailleurs, plusieurs relèvent les besoins en dotation de produits de première nécessité, en assistance alimentaire, ou encore des aides pour les artisans ayant effectués des prêts auprès des banques.

Genre

4) Y a-t-il eu des changements dans la participation et les rôles des hommes dans le secteur de l'EMAPE depuis le début de la COVID ? Qu'en est-il des femmes ? Si oui, quels changements ont été observés ?
La majorité (90%) reporte ne pas avoir observé de changements dans la participation et le rôle des hommes et des femmes.

Néanmoins, plusieurs acteurs font état de la baisse du nombre de travailleurs en raison de la diminution de l'activité.

Une (1) personne (conseiller du village de Zinko, Centre Nord) mentionne ainsi que les femmes ont été particulièrement touchées et qu'elles ne venaient presque plus travailler.

Un (1) acteur de la société civile (basé à Ouagadougou) relève qu'il y a eu des changements dans le volume de travail dû au fait que pendant le confinement beaucoup d'intrants qui venaient de la capitale ne pouvaient plus parvenir aux sites, ce qui a également joué sur (limité) la participation des femmes.

5) Y a-t-il des vulnérabilités ou des changements particuliers qui affectent davantage les femmes que les hommes ?

Les changements, généralement mentionnés comme étant liés à la fermeture des sites miniers ou réduction de l'activité, ont été reportés comme étant les mêmes pour les hommes et les femmes par 75 % des interrogés.

Néanmoins, plusieurs acteurs ont souligné que du fait de leur position habituellement inférieure dans le secteur, les femmes ont été plus vulnérables à l'arrêt puis à la diminution des activités, notamment car elles gagnent moins que les hommes et dépendent de cette activité pour survivre au jour le jour.

Deux (2) acteurs ont cependant affirmé que les hommes ont été plus touchés du fait de la fermeture des sites durant les mesures de confinement liées à la Covid-19, puis en raison de la fermeture liée à l'arrivée de la saison des pluies (juillet), durant laquelle les femmes peuvent continuer leur activité alluvionnaire mais pas les hommes.

Sécurité Humaine

6) Y a-t-il des signes d'insécurité grandissante dans les communautés minières EMAPE depuis le début de la COVID ?

Pour 72% (16), la situation sécuritaire n'a pas changé. 20% (4 acteurs) mentionnent même que l'insécurité a baissé du fait notamment des mesures de quarantaine et du couvre-feu, qui a réduit la mobilité.

Seul un (1) agent d'Etat (à Ouagadougou) a mentionné l'apparition de conflits à Diébougou (région du Sud-Ouest). D'autres rappellent également que l'insécurité qui s'installe progressivement au Burkina Faso provient principalement de la menace terroriste, notamment au Nord (Déclaration du Conseiller du village de Zinko, région du Centre Nord, au sujet de communes voisines du Nord) et à l'Est.

7) Quels sont les risques probables pour la sécurité et les conflits à mesure que la crise COVID-19 se poursuit ?
35% des interrogés notent un risque de banditisme accru (ex. vols, cambriolages sur les sites où de l'or est stocké dû à la chute des prix), principalement du fait de la perte de revenus et accroissement de la pauvreté.
50% affirment qu'il existe un risque de troubles sociaux (ex. révolte de la population à cause des mesures restrictives prises par l'Etat car il y a des personnes qui vivent au jour le jour.)

Sécurité Alimentaire

8) Y a-t-il des signes d'insécurité alimentaire grandissante dans les communautés minières EMAPE depuis le début de la COVID ?
65% ont répondu dans le sens d'une augmentation de l'insécurité alimentaire durant la période de l'enquête. Une personne a précisé que cela avait principalement concerné la période de quarantaine, et que la reprise des transports et de la mobilité avait permis d'améliorer la situation.

a. Si oui, quels sont les principaux facteurs qui contribuent à l'augmentation de l'insécurité alimentaire ?
Parmi les raisons évoquées, il est à noter :
 L'épuisement des stocks de nourriture et les difficultés de ravitaillement et d'approvisionnement du fait du confinement et de la limitation des déplacements,
 La perte de revenus liée à la baisse d'activité, ce qui a eu un impact important en particulier pour les femmes et leur famille.
 et la hausse de prix des denrées du fait de la fermeture des frontières.

9) Quels sont les risques probables pour la sécurité alimentaire à mesure que la crise COVID-19 se poursuit ?
 35% évoquent le risque d'insécurité alimentaire.
 Plusieurs évoquent le risque de raréfaction des produits alimentaires dans certaines zones et même de rupture de fourniture en produits alimentaires (risque de pénurie) du fait notamment de la réduction de la capacité de production agricole et l'indisponibilité de produits alimentaires sur les marchés.
 Le risque de la hausse des prix des aliments est également évoqué par 15% des interrogés.
 20% (4) évoquent également les risques de pillages ou de cambriolages des boutiques et magasins dans le cas notamment où les prix flamberaient.
 Un acteur évoque la possibilité du développement d'actes de violence à l'encontre des restauratrices pour avoir accès à la nourriture.

Prestation de Services & Engagement du gouvernement
10) Comment le gouvernement répond-il aux nouveaux besoins des communautés EMAPE depuis le début de la crise COVID ?
Certains sites ont été fermés, mais selon la majorité - 60% des répondants - le gouvernement n'a rien entrepris pour répondre spécifiquement aux besoins des communautés minières (mis à part l'allégement des factures d'eau et d'électricité, mesure valable pour tous).
Certains acteurs (3) notent néanmoins l'instauration de mesures de sensibilisation sur les mesures barrières.

11) Comment les acteurs non gouvernementaux (OSC, Institutions Religieuses, ONG, Coopératives, etc.) répondent-ils aux besoins émergents des communautés EMAPE depuis le début de la crise COVID ?
La majorité des répondants (60%) déclarent qu'aucune organisation n'a entrepris d'actions depuis le début de la crise. D'une manière générale, les acteurs dénoncent un manque d'actions concrètes : parmi les ONG ou OSC étant intervenues, elles ont principalement entrepris des actions de sensibilisation, dans la limite de leurs moyens (ex. le syndicat des artisans miniers, dans les différentes régions pour le respect des mesures barrières, OSC dans le Centre-Ouest, l'ONG Eau Vive). Une action de solidarité entre artisans miniers a également été notifiée.

12) Quelles lacunes existent dans la réponse des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux aux besoins des communautés EMAPE depuis le début de la crise COVID ?
 La majorité (60%) dénoncent l'inaction du gouvernement pour le secteur EMAPE – à l'exception de la fermeture des sites - ainsi que l'échec de l'Etat à faire respecter les mesures prises au niveau national.
 Trois (3) acteurs dénoncent le fait qu'aucune mesure n'ait été prise spécifiquement pour les communautés EMAPE.
 De plus, deux acteurs du secteur public (10%) dénoncent le manque de moyens financiers mis à disposition des communes pour agir sur les sites.
 Enfin, un acteur dénonce le trop long temps de réaction des acteurs pour répondre à la crise.

Marchés & Chaînes d'Approvisionnement

13) Partager toute annonce de changement dans les zones de la chaîne d'approvisionnement des ressources minérales (ci-dessous) et expliquer si et comment la COVID-19 est directement ou indirectement liée aux changements constatés :

a. Exploitation des mines artisanales (état opérationnel, niveaux de production

Il semble que si tous les sites n'ont pas fermés, l'arrêt ou la forte baisse des activités a été momentanément généralisée.
• Selon la majorité des répondants (80%), le COVID-19 a impacté négativement l'état opérationnel (ralenti) ainsi que les niveaux de production. Plusieurs acteurs ont précisé que la limitation de la mobilité (ex. fermeture des frontières, limitation des déplacements au niveau national) a fortement impacté la production. Trois (3) acteurs remarquent ainsi qu'une des conséquences a été l'indisponibilité des intrants (ex. du fait de la fermeture des frontières). D'autres mentionnent comme facteur de baisse de la productivité la difficulté de se mouvoir pour la vente ou encore pour se déplacer ou se regrouper sur les sites.
• Seulement 20% des acteurs (4) mentionnent la fermeture de certains sites, et l'arrêt des activités, notamment au Centre Ouest (Koudougou et Réo).

• Seul un (1) acteur (agent d'Etat à Ouagadougou) déclare une absence d'incidence majeure au niveau des zones couvertes par son agence.

i. Comment diriez-vous que le niveau de l'activité minière se compare par rapport à celui d'AVANT LA CRISE COVID ?
• 60% déclarent que le niveau d'activité minière est plus bas qu'avant la crise.
• 10%, donc un (1) acteur interrogé fin juillet, affirment que le niveau est désormais plus haut qu'avant la crise.
• 10% (basés à Ouagadougou) déclarent que la crise n'a pas changé le niveau d'activité ou n'a pas significativement impacté les activités.

ii. Comment diriez-vous que le niveau de l'activité minière se compare par rapport à celui de l'ANNÉE DERNIÈRE À LA MÊME ÉPOQUE ?
75% déclarent que le niveau d'activité minière est plus bas que l'an passé.

b. Financement de l'EMAPE (niveaux, méthodes, acteurs)

Selon 75% des répondants, le COVID-19 a influencé négativement le financement de l'EMAPE.

 Le niveau de financement avec baissé ainsi que le nombre d'acteurs qui participaient au financement du secteur (notamment étrangers ou financements extérieurs du fait de la fermeture des frontières).
 Dans le Centre Ouest, avec l'arrêt des activités tout a été stoppé et aucun financement n'était donc possible.

 Le vendeur de marchandises (Ouest, Bobo Dioulasso) interrogé ne déclare cependant aucun changement, surtout au niveau des comptoirs d'achats.
 Un acteur note que la difficulté d'accès au financement valait surtout pour les nouveaux arrivants dans le secteur.

 L'acquéreur interrogé a insisté sur le fait que la baisse de la production a impacté négativement le financement, car le niveau de financement est corrélé au niveau de production.

c. Prix des minéraux au niveau des mines

65% ont noté une chute du prix de l'or au cours de la crise sanitaire (jusqu'à 12000 FCFA le gramme). Fin juillet, le prix était à nouveau en hausse (de 30000 à 35000 FCFA le gramme).

i. FACULTATIF SI VOUS LE SAVEZ : Prix déclarés au niveau des sites miniers par minéral avec variation en % par rapport au mois précédent
 Deux acteurs ont déclaré une chute d'environ 60 % (Sud-Ouest) et 50% (Ouest) du prix de l'or.
 Un acteur (Ouagadougou) a déclaré une appréciation du prix d'environ 40% par rapport au mois passé.

ii. FACULTATIF SI VOUS LE SAVEZ : Niveaux de prix du centre d'échange déclarés par minéral avec variation en % par rapport au mois précédent.
Absence de réponses.

d. Systèmes Légaux de Commerce et d'Exportation

• 35% déclarent que les systèmes légaux de commerce et d'exportation étaient moins voir pas utilisés.
• 30% déclarent que les systèmes légaux étaient plus utilisés. Un vendeur de marchandises (Ouest, Bobo-Dioulasso) explique que le système légal avait en effet l'avantage, tandis que le

représentant du syndicat de artisans miniers, basé dans le Centre Ouest, et un acquéreur de Ouagadougou déclarent que les systèmes légaux étaient la seule option en cette période.

• Deux (2) personnes (10%, basées à Ouagadougou) déclarent que les deux systèmes étaient autant utilisés.

e. Systèmes de Commerce Informel et Illicite

 30% déclarent que les systèmes de commerce informel et illicite étaient peu utilisés (moins) voir quasiment inexistants en cette période, notamment du fait de la fermeture des frontières.

 50% des répondants déclarent que le système informel et illicite était autant ou plus utilisé, notamment du fait que les mesures barrières rendaient difficile le passage par les systèmes légaux.

 Un acteur d‘une ONG basé à Réo (Centre Ouest) explique que les collecteurs des sites vendent l'or de façon informelle aux acheteurs nationaux, et que l'or est ensuite revendu suivant un circuit illicite.

NB :

La synthèse qui ressort des réponses des questions d et e doit prendre en compte le contexte de la légalité du commerce de l'or au Burkina Faso.
Le commerce de l'or, et l'artisanat minier d'une manière générale, est en train de se formaliser avec la création de l'ANEEMAS (du moins c'est l'objectif visé).
Le statut des acteurs du commerce de l'or est néanmoins divers. Tandis que les comptoirs d'achat, qui ont besoin d'un agrément pour l'exportation de leur or, font en général partie du circuit légal ; les différents collecteurs qui se trouvent sur place et qui revendent à des détenteurs de fonte dans les régions (hormis les collecteurs envoyés par les comptoirs), sont pour la majeure partie informels. Ils sont par ailleurs en capacité de vendre aux comptoirs agréés ou à n'importe quel acteur sur le territoire national ou dans les pays voisins.

Nous pouvons supposer que la majeure partie des personnes interrogées, dans l'incapacité de se mouvoir, a gardé en tête ce schéma connu. Cependant, dans les faits, il était difficile en cette période pour le circuit informel de faire sortir l'or étant donné que tous les pays voisins étaient affectés par la Covid-19 et que les frontières étaient fermées. En conséquence, afin de pouvoir exporter de l'or du pays, il fallait passer par le système de commerce légal, ce qui était également difficile en cette période.

Le commerce de l'or au niveau des sites des grandes régions minières se fait majoritairement dans un circuit informel/illégal. On ne trouve « un peu de légalité » qu'avec les quelques comptoirs bien reconnus.

i. Diriez-vous que le niveau de la contrebande est comparable à celui d'avant la crise COVID ?

 35% (du Centre et Centre Ouest) déclarent que le niveau de contrebande est plus bas qu'avant la crise du COVID.
 20% déclarent que ce niveau est plus élevé (du Sud-Ouest et du Centre).
 15% des acteurs ont déclaré que le niveau était le même.

De manière générale, les résultats de cette étude ont révélé majoritairement un niveau de sécurité humaine inchangé avec des risques probables.

Par ailleurs, un nombre important d'artisans miniers sont confrontés à l'insécurité alimentaire en raison de l'inflation des prix des denrées et de la réduction des revenus résultant des fermetures temporaires des sites, de la baisse des prix des minéraux et de l'accès réduit au travail.

A cela, il faut ajouter l'inaction du gouvernement et des acteurs non gouvernementaux qui n'a pas faciliter la résilience des artisans miniers.

Pour plus d'informations :
armburkina@minesresponsables.org
Tel :25 36 28 97

Categories: Afrique

Bobo-Dioulasso : Les journalistes outillés en droit international humanitaire

Mon, 07/09/2020 - 18:17

Le Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire (CIMDH) a organisé pour 7 et 8 septembre à Bobo-Dioulasso un atelier de formation sur le droit international humanitaire au profit de 25 journalistes et autres professionnels de média. Cet atelier permet aux journalistes de connaitre leurs droits et devoirs afin de garantir leur sécurité en période de conflit armé.

Afin de renforcer la capacité des journalistes et autres professionnels de média en droit humanitaire, le comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire (CIMDH) a organisé le lundi 7 septembre à Bobo-Dioulasso un atelier de formation sur le droit international humanitaire.

Placé sous le thème ‘'former les journalistes et autres professionnels de média sur le droit international humanitaire, c'est leur permettre de respecter et de promouvoir le respect des règles et principes applicables en période de conflit'', l'atelier qui est une première à l'endroit des journalistes se tient les 7 et 8 septembre 2020.

Les participants

Ce sont au total six (6) modules qui seront présentés dont les généralités sur le droit international humanitaire, les personnes et les biens protégés par le droit international, les obligations et responsabilités des journalistes au regard du droit international humain, la répression des violations graves du droit international humanitaire, la place et rôle du comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire au Burkina Faso.

En effet, les journalistes qui interviennent dans les situations de conflit armé le font le plus souvent au péril de leur sécurité et de leur vie compte tenu des énormes risques auxquels ils sont exposés pendant le déroulement des hostilités.

Julie Francine Yonli/Yaméogo secrétaire permanent du CIMDH

Par ailleurs, au regard de la sensibilité de l'information relative au conflit armé, il est important que les journalistes connaissent les règles du droit humain international afin d'éviter de publier des informations qui auront des répercussions négatives sur le conflit ou qui mettront en danger des personnes protégées par le droit international humanitaire.

Etant donné qu'il y a des règles du droit international humanitaire qui protègent les journalistes dans leurs missions périlleuses, Il est donc important que ces derniers connaissent les règles qui les protègent face à de telles situations et qui définissent les obligations auxquelles ils sont tenus.

Ainsi, cette formation contribue à garantir la sécurité des journalistes en période de conflit armé, leur éviter de poser des actes ou d'adopter des comportements qui vont compromettre cette protection et faire d'eux des cibles légitimes au sens des règles régissant la participation aux hostilités, éviter que de par leurs informations et publications ils ne portent atteinte à l'honneur et la dignité des personnes (surtout les personnes privées de liberté) ou de contribuer à exacerber les tensions.

Le secrétaire général des Hauts-Bassins Sayouba Sawadogo

Comme souligné par Julie Francine Yonli/Yaméogo secrétaire permanent du CIMDH, cette session est une première et s'inscrit dans le cadre de la diffusion du droit international humain au sein de la population civile qui est une obligation découlant des conventions de Genève et leurs protocoles additionnels.

Photo de famille

En effet, la diffusion du droit international humanitaire est également inscrite dans la politique sectorielle « Justice et Droits humains » 2018-2027 et le plan d'actions 2019-2023 de mise en œuvre du droit international humanitaire au Burkina Faso.
C'est donc l'objectif spécifique 2 de l'axe stratégique 1 du plan d'actions 2019-2023 de mise en œuvre du droit international humanitaire au Burkina Faso qui est consacré à cette diffusion sur le droit international humanitaire auprès des groupes socioprofessionnels notamment les journalistes.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Gouvernance des entreprises publiques : Les administrateurs des sociétés à capitaux publics à l'école des bonnes pratiques

Mon, 07/09/2020 - 18:16

La 21e session de formation des administrateurs des sociétés à capitaux publics se tient, du 7 au 21 septembre 2020 à Bobo-Dioulasso. Le thème retenu pour cette édition est : « Processus de mise en place de la démarche qualité et implications sur l'amélioration des performances des sociétés à capitaux publics ». Le top de départ des travaux a été donné, ce lundi 7 septembre 2020, par Gisèle Sagnon, conseillère technique du ministre du Commerce, de l'industrie et de l'artisanat.

Cette formation a été maintenue malgré le contexte sanitaire difficile marqué par la pandémie du Covid-19, au regard de l'intérêt majeur que revêt cette activité du fait de son impact sur la gouvernance des entreprises publiques et parapubliques au Burkina Faso. C'est la conseillère technique du ministre en charge du Commerce, de l'industrie et de l'artisanat, Gisèle Sagnon, (représentant le ministre Harouna Kaboré) qui a présidé la cérémonie d'ouverture des travaux.

Selon elle, en organisant les sessions annuelles de formations des administrateurs des sociétés publiques à capitaux publics, le gouvernement entend créer un espace d'échanges et de partage d'expériences dans le but de renforcer les capacités des administrateurs et dirigeants en ce qui concerne les bonnes pratiques de gouvernance d'entreprise. Cette 21e session de formation vise particulièrement à accompagner les dirigeants des entreprises publiques, à s'approprier les différentes étapes du processus d'implémentation et de mise en place de la démarche qualité en vue de la certification de leurs structures. Toute chose qui, selon Gisèle Sagnon, favorisera la mise en conformité des systèmes d'organisation et de fonctionnement des entreprises avec les standards internationaux.

Gisèle Sagnon, conseillère technique du ministre du commerce

Le thème retenu pour ce séminaire de formation des administrateurs est : « Processus de mise en place de la démarche qualité et implications sur l'amélioration des performances des sociétés à capitaux publics ». A en croire la représentante du ministre en charge du commerce, ce choix a été souhaité par les administrateurs et conduit par les soins de la direction générale de la promotion de l'entreprise. « Le choix du thème s'inscrit dans la dynamique d'amélioration de la gouvernance des entreprises publiques en matière de pilotage et de gestion. Nous attendons qu'à l'issu de cette formation, tous ceux qui seront formés, aient une bonne maitrise de la démarche qualité. Il s'agit ainsi d'implémenter dans chacune de nos sociétés à capitaux publics, ce concept de qualité pour que chacun se l'approprier afin de le mettre en œuvre », a-t-elle souligné.

Les administrateurs des sociétés à capitaux publics présents au séminaire de formation

Au cours de ce séminaire, plusieurs modules seront développés au profit des participants, en vue de contribuer à l'amélioration de la performance et de la gouvernance des entreprises. Il s'agit entre autres, des « rôles et responsabilités des organes de gouvernance et de gestion », « le management qualité : historique, principes et concepts clés ; typologie des normes, amélioration des performances », « la norme ISO 9001 : 2015 : exigences et bonnes pratiques internationales » et la « conduite d'un projet de certification ISO 9001 : 2015 : étapes, outils, risques et retours d'expériences », etc.

Ces modules seront dispensés par le cabinet Afrique compétences. Anselme Sam est directeur associé de ladite société. Il est expert en management qualité, sécurité, environnement ; auditeur systèmes normatifs, certifié IRCA et doctorant en sciences de gestion. Il a indiqué que le choix du thème de cette session est « d'une actualité cruciale » parce que les études internationales et sous-régionales chiffrent à 20%, les chiffres d'affaires des entreprises des sociétés qui sont consacrées au norme qualité.

Anselme Sam du cabinet Afrique Compétences, formateur

« Cela veut dire que la norme qualité coûte chère à l'Etat. Par cette formation, le gouvernement à travers le ministère du commerce vise à permettre aux organes de gouvernance que sont les conseils d'administration et les directeurs généraux, de s'approprier des démarches et des étapes à suivre pour pouvoir arriver à terme à certifier les structures sur la norme ISO 9001 version 2015. C'est une norme internationale qui est élaborée par l'organisation internationale de normalisation qui regroupe aujourd'hui 165 pays à travers le monde dont notre pays est membre à travers l'ABNORM qui s'occupe de la normalisation au Burkina Faso. Donc c'est une norme internationale qui regroupe les bonnes pratiques de gestion et d'organisation d'une structure qui veut connaitre la performance », a-t-il expliqué.

Avant d'ajouter : « C'est une problématique cruciale pour l'Etat burkinabè dans la recherche de compétitivité d'entreprise à capitaux publics. A travers la version 2015 qui est la version d'actualité à l'échelle internationale, nous avons 309 bonnes pratiques contenues dans ce référentiel. Toute structure qui veut connaitre la performance, qui veut avoir une certaine renommée et qui veut faire preuve d'une bonne organisation, doit pouvoir mettre en œuvre progressivement ces 309 chantiers afin de bénéficier de cette reconnaissance internationale ». Cette session de formation sera ainsi mise à profit pour passer en revu ces 309 exigences avec les participants.

Bourahima Sanou, maire de la commune de Bobo-Dioulasso

Les administrateurs organisent une collecte de poches de sang pour sauver des vies
Au cours de cette rencontre, il est également prévu deux activités entrant dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises, à savoir une collecte de poches de sang et des visites touristiques dans la ville de Sya. Pour la conseillère technique du ministre du commerce, Gisèle Sagnon, « l'objectif visé à travers l'opération de collecte de poches de sang est de contribuer à renforcer les stocks de sang pour la période hivernale en cette période difficile de recrudescence du paludisme et de répondre à l'appel du Chef de l'Etat, à l'endroit de tous les Burkinabè lors du lancement de la série de collecte de sang dans les institutions de la république ».

Quant aux visites touristiques, elles entrent dans le cadre de la promotion touristique avec la visite du musée communal de Bobo-Dioulasso et le mausolée Guimbi Ouattara. Toutefois, elle a exhorté les participants à faire de ce cadre, un lieu de partage d'expériences et de réflexion.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Sommet de la CEDEAO à Niamey : Le terrorisme, le covid-19 et le Mali à l'ordre du jour

Mon, 07/09/2020 - 15:08

Les chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont entamé ce 7 septembre 2020 à Niamey, les travaux de la 57è session de leur conférence. Trois allocutions ont ponctué la cérémonie d'ouverture. Celles du président de la Commission, Jean-Claude Kassi-Brou, du président en exercice, le président du Niger Mahamadou Issoufou, et du représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et du chef de bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas.

Le sommet de Niamey est le seul sommet en présentiel que la CEDEAO aura tenu, cette année. Pandémie de Covid-19 oblige, c'est par visioconférence que les chefs d'Etat et de gouvernement se sont jusqu'à présent réunis. A la fin août 2020, la région enregistre 160 704 cas, avec, malheureusement, 2389 décès.

Lors du sommet extraordinaire d'avril 2020, le président du Nigeria, Muhammadu Buari avait été désigné champion de la communauté dans la lutte contre la pandémie. Le Covid-19 aura un impact négatif sur les économies des pays de la région. On attend, en effet, une récession de -2,1% à fin 2020, en lieu et place d'une croissance prévisionnelle établie à 3%.

En plus du Covid-19, les chefs d'Etat et de gouvernement aborderont, ici, à Niamey, la lutte contre le terrorisme qui sévit dans le Sahel et le Nord du Nigéria. Au cours du premier semestre 2020, on a dénombré 270 attaques terroristes, qui ont fait près de 1754 morts, et de nombreux blessés, civils et militaires.

La situation sociopolitique au Mali sera également au coeur des travaux, en vue de trouver des solutions pour une sortie rapide de crise. « Le génie du peuple malien nous autorise à avoir beaucoup d'espoir dans ce sens », dira le président de la Commission, Jean-Claude Kassi-brou. « Il est du devoir de notre communauté d'assister les Maliens en vue d'un rétablissement rapide de toutes les institutions démocratiques.

La junte doit nous aider à aider le Mali », renchérira, pour sa part, l'hôte du sommet, le président du Niger, président en exercice de la CEDEAO, Mahamadou Issoufou. Ce dernier devrait passer les rênes à son homologue du Ghana, Nana Akufo-Addo, pour présider les destinées d'une région, qui connaîtra cinq scrutins présidentiels dans les quatre prochains mois : Guinée, Côte d'Ivoire, Ghana, Burkina Faso et Niger.
Source : Direction de la Communication de la présidence du Faso

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Axe Bobo-Dioulasso-Banfora : Une attaque armée repoussée par les éléments de la police nationale

Mon, 07/09/2020 - 15:07

Dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 septembre 2020, les forces de défense et de sécurité (la police) ont repoussé une attaque d'individus armés au niveau du poste de contrôle de Farakô-bâ, situé sur l'axe Bobo-Dioulasso-Banfora.

C'est aux environs de 1 heure du matin que des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur les éléments au niveau du poste.

La riposte des éléments des forces de défense et de sécurité (la police) a contraint les assaillants à prendre la clé des champs.

Aucun blessé ni décès n'a été enregistré dans les rangs des éléments des forces de défense et de sécurité.

Lefaso.net

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Oxfam recrute plusieurs profils

Mon, 07/09/2020 - 11:00

AVIS DE RECRUTEMENT
N° 09-20/OXFAM/BF
INTERNE/EXTERNE

Oxfam est un mouvement citoyen mondial qui vise à mettre fin à l'injustice de la pauvreté. Cela signifie que nous luttons contre les inégalités qui perpétuent la pauvreté. Ensemble, nous sauvons, protégeons et reconstruisons des vies. En cas de catastrophe, nous aidons les populations à améliorer leur vie et celle des autres. Nous intervenons dans des domaines comme les droits fonciers, le changement climatique et la discrimination à l'égard des femmes. Nous poursuivrons notre action jusqu'à ce que chaque être humain puisse vivre à l'abri de la pauvreté Nous sommes une confédération internationale de 19 organisations (les affiliés qui, en collaboration avec des partenaires et les communautés locales, mènent un travail humanitaire de développement et de campagne dans plus de 90 pays.
Toutes nos activités sont guidées par trois valeurs fondamentales l'autonomisation la redevabilité et l'inclusivité. Pour en savoir plus sur nos valeurs visitez notre site web https://burkinafaso.oxfam.org/

Dans le cadre de nos activités au Burkina Faso, nous recherchons les profils suivants :
RESPONSABLE DE JUSTICE GENRE ET PROTECTION, OUAGADOUGOU
PROGRAMME OFFICER PARTENAIRE LOCAL HUMANITARIAN LEADERSHIP (LHL), OUAGADOUGOU
FINANCE OFFICER ACTION HUMANITAIRE (AH), KAYA

COMMENT POSTULER

Une lettre de motivation adressée au Directeur Pays par intérim ;
Un CV actualisé ;
Les photocopies des diplômes et attestations.
Tous les documents du dossier doivent être regroupés en un fichier unique et devra être transmis à l'adresse email recrutement.burkina@oxfam.org.
Veuillez intituler l'objet du dossier comme suit : « AH plus le titre du poste ».
Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.

Pour consulter la description complète du poste, veuillez-vous connecter sur notre site https://burkinafaso.oxfam.org/

Oxfam entend prévenir tout type de comportement importun au travail, notamment le harcèlement l'exploitation et les abus sexuels le manque d'intégrité et les infractions financières et s'attache à promouvoir le bien-être des enfants, des jeunes et des adultes. Oxfam attend de tous les membres de son personnel et ses bénévoles qu'elles et ils partagent cet engagement en souscrivant à son code de conduite. Nous tenons à ne recruter que des personnes qui partagent et véhiculent nos valeurs.

Remarque

La date limite de réception est fixée au mercredi 16 septembre 2020 à 16h30. Cependant, Oxfam se réserve le droit de clôturer le poste par anticipation si un(e) candidat(e) correspondant au poste est retenu(e).

Toutes les offres d'emploi sont subordonnées à l'obtention de références satisfaisantes et pourront faire l'objet de vérifications, notamment des antécédents judiciaires et de toute activité de financement du terrorisme.
Pour le poste basé hors de Ouagadougou, Oxfam accorde la priorité aux candidats de la localité.

Oxfam rappelle qu'aucun frais n'est exigé pour le traitement des offres d'emploi et qu'aucun frais n'est perçu aux différents stades du recrutement (candidature, entretien, traitement ou autre).

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