Le conseil régional de l'Ordre des pharmaciens du Centre a organisé une session de formation sur la lutte contre le Covid-19 au Burkina Faso à l'endroit des pharmaciens de la région. Ladite session a vu la participation de deux communicateurs, Dr Brice Bicaba, directeur du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) et coordonnateur du comité sectoriel de santé, et Dr Henri Ouédraogo, de l'Institut de recherche en sciences de la santé. C'était ce mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou.
Dr Brice Bicaba, directeur du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS), premier à intervenir, a échangé avec les pharmaciens autour de l'organisation de la lutte contre le Covid-19 au niveau du Burkina Faso, de la situation épidémiologique de la pandémie au niveau mondiale et dans le contexte du Burkina Faso, de la manière dont le pays a réagi pour faire face à la pandémie, des différentes stratégies de riposte, des différents stades par lesquels le pays est passé, et aussi des leçons et perspectives à envisager pour la suite.
Quant à la situation actuelle de la maladie au Burkina Faso, il fait savoir qu'elle a évolué et s'est stabilisée. « De manière globale, il faut dire que la situation a évolué et s'est stabilisée. Depuis fin janvier, nous avons noté après la vague de décembre, où les cas ont diminué de manière notable, une relative accalmie. Mais, nous devons rester vigilants et observer les mesures barrières », a-t-il indiqué.
Aujourd'hui, le CORUS travaille à intégrer les différentes stratégies et les nouvelles thérapeutiques dont la vaccination, fait savoir Dr Bicaba. « Nous avons un plan d'introduction du vaccin qui est en cours et nous sommes en train de travailler activement pour que cela soit d'actualité lorsque le vaccin sera disponible », a-t-il mentionné.
Le Pharmacien-biologiste, Dr Henri Ouédraogo, de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), a axé sa présentation sur les moyens thérapeutiques mis en place pour la prévention de la pandémie. A ce titre, comme il le dit si bien, « nous avons abordé les questions relatives à la PCR, l'introduction des tests rapides et diagnostics au niveau du Burkina et aussi parler de l'importance des tests du diagnostic sérologique ; nous avons de même abordé la question de la vaccination, puisque le vaccin est en train de se déployer un peu partout en Afrique ; le Burkina n'a pas encore ses doses, mais ces doses-là vont arriver bientôt. », a-t-il déclaré.
Pour lui, il était temps que l'on donne un certain nombre d'informations aux pharmaciens qui sont sollicités par la population dans leurs officines pour des renseignements. « Si eux-mêmes ils n'ont pas l'information juste, il est un peu difficile de donner la bonne information », a-t-il ajouté. Aussi a-t-il laissé entendre, au regard des questions qui lui ont été posées, qu'il fallait organiser la session de formation.
« La pandémie est toujours d'actualité, et nous, dans notre plan d'action 2021, on a fait initier cette formation pour mettre à niveau les pharmaciens de notre région sur l'organisation de la lutte à ce stade, le plan de l'évolution et les nouvelles thérapeutiques en prélude à l'introduction du vaccin », a avancé Dr Nédié Nao, président du conseil régional de l'Ordre des pharmaciens du Centre pour justifier la tenue de la session de formation.
Correspondance Particulière
Le samedi 27 mars 2021, le maire de la commune de Dassa (province du Sanguié) a fait le bilan quinquennal des activités du conseil municipal à travers une journée de redevabilité. Laquelle journée a vu la présence de ses partenaires techniques et financiers, du haut-commissaire de la province du Sanguié, de certaines élites de la commune ainsi que la population de Dassa.
C'est sous le thème « développement local et implication citoyenne : bilan et perspectives » que s'est tenue la journée de redevabilité et d'interpellation citoyenne de la commune de Dassa. Après le mot de bienvenue du chef du village marquant le début de la cérémonie, place est laissée au maire de Dassa, Jean Golbert Bayili, de faire la présentation du bilan sur la gestion des cinq années écoulées.
A l'entendre, cette activité marque un arrêt et une introspection sur la gestion de la commune tant au niveau du fonctionnement, des investissements et par domaine d'activités. Pour le maire de Dassa, les taux moyens de réalisation du budget prévisionnel des cinq dernières années pour le fonctionnement et l'investissement du conseil municipal de Dassa sont respectivement de 101,60% et de 81,72%.
Quant aux domaines d'activités, le maire Jean Golbert Bayili a indiqué que tous les domaines qui nécessitaient une intervention ont été touchés. « En termes de satisfaction nous avons pu réaliser un certain nombre d'infrastructures dans le domaine de l'éducation et de la santé. Ces réalisations ont pu augmenter de façon significative le taux brut de scolarisation au primaire qui était de 89,91% en 2016 à 98,8% en 2020, soit une augmentation de neuf points de pourcentage sur la période 2016-2020, et le taux d'accès aux services de santé dont le nombre de formations sanitaires qui était d'un CSPS en 2016, est passé à trois en 2020.
Au niveau de l'agriculture, la réalisation des jardins maraîchers au profit des coopératives et groupements de femmes a contribué à améliorer quantitativement et qualitativement la production agricole dans la commune. Mais il y a certain nombre de domaines où l'impact n'est pas encore visible. C'est notamment au niveau de l'aménagement du territoire dans lequel le projet de lotissement débuté en 2019 est toujours en cours », a souligné Jean Golbert Bayili.
Des difficultés rencontrées
En plus de cela, le maire a énuméré un certain nombre de difficultés rencontrées durant les cinq dernières années. Au nombre de ces difficultés, il a souligné l'insuffisance du personnel pour le bon fonctionnement de la mairie, la faible mobilisation des ressources financières, le faible niveau des ressources propres, la lourdeur administrative dans la procédure de passations des marchés publics entravant certains investissements. Il ajoute aussi qu'il y a une non effectivité du transfert de certaines compétences et ressources, notamment les ressources humaines, financières et matérielles, et aussi les difficultés de collaboration avec certains partenaires de la chaine de la dépense.
« Nous remercions et demandons aux partenaires de continuer à nous appuyer par des projets structurants. Nous attendons de la population également des appuis. Qu'elle s'imprègne de ce qui se passe et qu'elle sache que tout ce qui est réalisé, est à leur bénéfice », a-t-il ajouté.
Les partenaires présents ont profité de cette occasion pour remercier le conseil municipal de cette invitation et les appuis multiformes dont ils bénéficient sur le terrain, et ont renouvelé leur engagement à accompagner la commune pour son développement économique et social.
Pour la coordinatrice départementale des femmes de Dassa, Mme Bacyé née Kanssono Assana, cette journée revêt une dimension particulière. C'est une grande reconnaissance aux partenaires pour leurs actions de bienfaisance et à la population pour sa confiance accordée au maire et au conseil municipal. « C'est en toute humilité et avec beaucoup de fierté que nous assistons à cette journée de redevabilité. Avec la tenue de cette journée en 2019 nous avons appris beaucoup de choses, mais avec la maladie à corona virus en 2020 elle n'a pas eu lieu. Donc c'est vraiment un réel plaisir pour nous d'y prendre part aujourd'hui parce qu'elle nous apporte beaucoup d'éclaircissement sur la gestion de la commune ainsi que les difficultés qui y vont avec. Nous remercions du fond du cœur le maire ainsi que le conseil municipal pour leur disponibilité à nous accompagner et à tenir compte de nos doléances », a exposé Mme Bacyé.
La population invitée à prendre soin des infrastructures
D'autres participants ont intervenu pour féliciter le conseil, tout en souhaitant force et courage au conseil municipal et ses partenaires. Ils ont émis le vœu que ceux-ci leur viennent en aide pour la promotion des femmes de la commune de Dassa. Et le haut-commissaire de la province du Sanguié, Paul de Romuald Ouédraogo, d'abonder dans le même sens, en exhortant la population de Dassa à « prendre soin des infrastructures réalisées par le conseil municipal durant ces cinq années à la tête de la commune ».
Car pour lui, ces infrastructures n'appartiennent pas désormais aux partenaires, ni au maire, ni au conseil municipal mais plutôt à la population qui doit dorénavant se préoccuper de leur bonne gestion.
En marge de cette cérémonie de redevabilité, il y a eu la prestation musicale avec la troupe de danse de Dassa et un sketch de la troupe théâtrale de Réo sur la participation citoyenne au développement, à la gouvernance locale et la redevabilité.
P.O
LeFaso.net
Sa Majesté le Naaba Sonré de Boulsa
Le Daporé Naaba de Boulsa,
Les grandes familles
Zongo, Zidouemba, Soudré, Sawadogo, Ouiminga, Kaush à Boulsa, Kaya, Tougouri, Ouagadougou, Côte d'Ivoire, France, Espagne, Londres, Allemagne, USA ;
Les familles alliées,
Yaméogo, Kiétéga, Kologo, Téné, Koala, Tapsoba à Ouagadougou, Koudougou, Nabdgo, Tchériba, Ziniaré, Munich ;
La Veuve madame Zongo née Yaméogo W. Diane Sylvie ;
Les enfants Windata Miki, Jean De Dieu, Sandra Carine, Inès Bienvenue, Gloria Marie Stella ;
Ont le profond regret de vous annoncer le décès de leur fils, frère, père, époux, beau-frère, oncle, neveu, cousin, et grand-père,
le Colonel ZONGO Yamba Daniel,
Décès survenu le vendredi 26 mars 2021 à Ouagadougou.
Ils vous informent qu'une veillée de prière aura lieu le lundi 5 avril 2021 à 20 heures au domicile familial à Ouagadougou à Pissy.
L'absoute aura lieu le mardi 6 avril 2021 à 9 heures à l'église Christ Roi de Pissy suivie de l'inhumation le même jour au cimetière de Municipal de Gounghin.
Union de prières
Les grandes familles :
BANSE, GOUBA, GOULLA, YABRE, BONSA à Zabré, Doun, Ouagadougou, Abidjan et Italie,
La grande famille KABORE à GORGO, KOUPELA et OUAGADOUGOU
La grande famille NARE à POUYTENGA, YARGO et OUAGADOUGOU
Les familles alliées :
VIHO, GOUEM, GOULLA, SORGHO, KABORE, AKOUWANDAMBOU, OUEDRAOGO, NANA, SANGO, GAMBO, GOUBA, BONSA, BOUSIM
La famille du feu GOUBA Zimbra à YANGOU
Monsieur GOULLA Marc
Madame BANSE Rosalie
Colonel GAMBO Léonard
Les enfants, les petits fils et arrières petits fils,
Remercient du fond du cœur tous ceux qui les ont soutenus spirituellement, moralement, matériellement et financièrement lors de la maladie, du décès le 31 octobre 2020 et de l'inhumation le 5 novembre 2020 de :
BANSE BOUKOUZI ALFRED
Précédemment Conseiller des affaires économiques à la retraite
Ancien directeur de cabinet du Ministre de la Justice
Ancien député
Ancien directeur général de l'OFNACER
Ancien directeur général de la société SOULGA
Les remerciements vont en particulier :
Au chef de ZABRE
Au chef de DOUN
Au chef de WANDA
A l'honorable Député Alfred ZANZE, Vice-Président à l'Assemblée Nationale
A Monsieur le Maire et le conseil municipal de Zabré
Au Secrétaire Général du ministère des Sports
A SEM le Président Jean-Baptiste OUEDRAOGO et le personnel de la Polyclinique Notre Dame de la Paix
Au curé et aux chorales St Michel, Ste Cécile, St André Kagwan de la Paroisse de kologh - Naba
A la coordination St kizito de OUIDI
Au CCB st Paul de OUIDI
Au personnel de BCEAO à OUAGADOUGOU
Au Personnel de la CEB de OUAGA n°10
Au Directeur Général de GESMA INTERNATIONAL et son personnel
A l'ordre des pharmaciens à OUAGADOUGOU
Au personnel de la BAD à OUAGA et à ABIDJAN
Au personnel des caisses populaires de OUAGA
Au personnel de Splendide Hôtel
Au bureau du Syndicat National des Travailleurs de l'Administration Scolaire
Aux voisins et jeunes du quartier OUIDI
A l'Association des retraités de OUAGADOUGOU
A l'Association YOUKOUMA DOUN WANDA
Au Catéchiste de Youngou
Au CCB de Doun
Aux nombreux parents, amis, collègues et connaissances.
Dieu le pourvoyeur de toute chose, comblera chacun à la hauteur de ses attentes !
« Dieu soit loué »
Elles se gardent de citer des noms de peur d'en oublier !
Les responsables du ministère de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, ont échangé ce mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou avec les représentants du système des Nations-Unies au Burkina. Objectif, partager avec ces partenaires internationaux, les « visions 2025 » du département en matière de communications.
Ces visions sont inspirées des échanges que le premier responsable du département, Ousséni Tamboura, a eus avec les acteurs du domaine, du public et du privé, ainsi que des sorties de découverte du secteur.
C'est pour partager ce référentiel avec les représentants du système des Nations-Unies au Burkina que les responsables du ministère ont initié ce cadre d'échanges. La rencontre a consisté en un exposé des visions du ministère, suivi d'échanges avec ces partenaires. Ainsi, la présentation de ce référentiel, faite par la directrice générale des études et des statistiques sectorielles, Batouré Lamizana, situe d'abord le contexte marqué par l'insécurité depuis 2015 et la pandémie du COVID-19, montre ensuite les acquis de la mise en œuvre du PNDES (Plan national de développement économique et social), les insuffisances avant de dresser les défis à relever sur la période 2021-2025. Ce qui justifie ces visions.
Selon le ministre Ousséni Tamboura, il ne s'agit pas d'une table-ronde de bailleurs de fonds, mais plutôt d'une rencontre qui vise à regarder dans la même direction.
La représentante-résidente du système des Nations-Unies au Burkina, Metsi Makhetha, a, elle, salué d'abord cette première pour le gouvernement, synonyme de leadership et d'engagement à élever le niveau de la communication.
De son avis, le contexte du Burkina implique trois aspects sur lesquels il faut rester présent pour accompagner le pays : la situation d'urgence du fait de l'insécurité (nécessite le renforcement de la présence des partenaires du système des Nations-unies), la nécessité de garder les liens sur les actions de développement et le besoin de promouvoir et d'accompagner la cohésion sociale.
« La communication est vitale pour engager les actions de développement », relève-telle au passage. Metsi Makhetha a donc mis l'accent sur l'importance de la communication pour le développement et pour le changement de comportements en faveur de la dynamique du développement.
Selon le secrétaire général du ministère de la Communication et des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Rabankhi Abou-Bâkr Zida, cette rencontre se veut certainement la première de plusieurs autres pour approfondir des aspects avec les agences spécialisées du système des Nations-Unies dans l'élan de partenariats avec soit le ministère soient des structures du ministère (chacune en fonction de son centre d'intérêt et de son agenda).
« La communication, telle qu'envisagée, ne consiste pas à donner seulement l'information à la population, mais de faire en sorte que l'information soit quelque chose qui puisse apporter un plus à la vie de la population. Une population qui n'arrive pas à décoder le message de ses autorités ne peut pas participer pleinement au processus de développement. Il s'agit donc de faire en sorte que la population ne soit pas simple consommatrice de l'information, mais qu'elle soit avertie, consciente, éveillée et à même de participer en toute connaissance de cause au processus de développement de son pays », décline le secrétaire général, Rabankhi Abou-Bâkr Zida.
O.L
Lefaso.net
Le ministre de l'Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, a procédé, le mardi 30 mars 2021 à Korsimoro (province du Sanmatenga, région du Centre-Nord), au lancement officiel de l'opération de vente de céréales au profit des personnes vulnérables. Au total, ce sont 40 000 tonnes de céréales réparties dans 200 points de vente qui seront mises à la disposition des ménages vulnérables à un prix subventionné de 6 000 francs CFA le sac de 50 kg de maïs. Cette opération va coûter à l'Etat burkinabè environ 11 milliards 163 mille francs CFA.
L'opération de vente de céréales à prix subventionné découle du plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables des zones déclarées déficitaires à l'issue de la campagne agricole. Selon Salifou Ouedraogo, ministre de l'Agriculture, bien que la campagne agricole ait été assez bonne avec un excédent de plus de 100 000 tonnes, certaines zones présentent des risques d'insécurité alimentaire ou de malnutrition.
Les points de vente de céréales à prix subventionné vont donc permettre aux personnes vulnérables vivant dans ces zones, mais aussi sur l'ensemble du territoire national, de pouvoir se nourrir convenablement. En plus de ces 200 points de vente officiellement lancés ce jour, d'autres boutiques seront ouvertes en fonction des risques d'insécurité alimentaire qui seront constatés, a laissé entendre Salifou Ouédraogo. Il a précisé que cette année, les points de vente seront prioritairement installés dans les zones d'accueil des déplacés internes pour permettre à ceux-ci de pouvoir s'acheter des vivres.
Expliquant le mécanisme de fonctionnement des points de vente, le directeur général de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS), Amadé Belem, a affirmé que chaque boutique sera ravitaillée mensuellement avec 40 tonnes de maïs. Il reviendra au maire de la commune concernée et au conseil municipal de procéder à la répartition des céréales par village, car ayant mieux connaissance des personnes vulnérables vivant dans la communauté.
Une liste sera alors établie et chaque personne vulnérable pourra acheter un sac de 50 kg de maïs à 6 000 F CFA, sur présentation de sa carte nationale d'identité. Il faut noter qu'une personne vulnérable ne peut acquérir plus d'un sac par mois. Le directeur général de la SONAGESS a rassuré qu'un stock de 40 000 tonnes de céréales a été fait, dans le but d'éviter les ruptures et d'assurer la continuité de l'approvisionnement.
Venue acquérir un sac de maïs, Habibou Pafadnam ne cache pas sa joie. A l'en croire, l'opération tombe à pic car elle vient les soulager du difficile accès aux céréales, dont les prix sur le marché sont au-dessus de leurs bourses. « Sur le marché, le sac de 100 kg coûte un peu plus de 22 000 F CFA, alors que lorsque nous payons deux sacs du maïs subventionné, nous avons les 100 kg et à un prix très raisonnable. Nous sommes très contents », a-t-elle déclaré.
A terme, l'opération de vente de céréales à prix subventionné devra permettre le renforcement de la sécurité alimentaire de 114 285 ménages vulnérables.
Armelle Ouedraogo
Lefaso.net
Le ministère de la Santé en partenariat avec l'ONG Alive & Thrive a tenu un forum national des personnes ressources, des leaders coutumiers et religieux sur les interdits alimentaires et/ou idées reçues et leur impact dans la nutrition maternelle et infantile. C'était ce mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, et a connu la présence du Larlé Naaba Tigré, champion national de la nutrition.
« Un enfant ne doit pas manger d'œuf, au risque de devenir voleur. » C'est l'un des interdits alimentaires les plus répandus. Pourtant comme le reconnait le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, le bénéfice nutritionnel de l'œuf n'est plus à démontrer. Comme cette idée reçue, ils sont nombreux, les interdits alimentaires qui jouent sur la nutrition maternelle et infantile.
Selon les chiffres de l'enquête nationale nutritionnelle de 2020, ce sont 24,9% d'enfants qui souffrent de malnutrition chronique ou de retard de croissance et 8,1% de malnutrition aiguë. À en croire le ministre de la Santé, beaucoup de déterminants sont à l'origine de la malnutrition. À titre d'illustration, il relève les pesanteurs socio-culturelles qui entravent les pratiques optimales de l'allaitement maternel exclusif. « La situation que je viens de décrire nous interpelle à plus d'un titre sur la nécessité de renforcer l'approche communautaire de lutte contre la malnutrition à travers un plaidoyer et une communication plus accrue pour un changement social », a indiqué le ministre Ouédraogo.
Et c'est ce à quoi répond ce forum national qui se veut le lieu pour le ministère de la Santé, d'échanger avec les leaders d'opinion sur les interdits alimentaires et idées reçues qui impactent la nutrition maternelle et infantile et de promouvoir les bonnes pratiques de nutrition chez le nourrisson et le jeune enfant. « Nous souhaitons que les détenteurs d'enjeux ici présents puissent partager le même point de vue que le ministère de la Santé et qu'ils puissent nous aider au niveau de la communauté à faire en sorte que nous puissions mettre en œuvre les bonnes pratiques alimentaires », a laissé entendre le ministre.
Le Larlé Naaba Tigré, champion national de la nutrition, qui a pris part à la cérémonie d'ouverture du forum, a indiqué que c'est une lutte de longue haleine pour vaincre les pesanteurs socio-culturelles qui entravent les bonnes pratiques nutritionnelles. Il réaffirme donc son engagement à continuer la sensibilisation pour le changement de comportement des populations aux côtés des autres leaders d'opinion.
Un engagement salué par le directeur pays de l'ONG Alive & Thrive, Maurice Gerald Zafimanjaka. « La mobilisation sociale en faveur de la nutrition adéquate de la mère, du nourrisson et du jeune enfant, requiert l'adhésion et l'engagement de partenaires stratégiques tel le champion national en nutrition (le Larlé Naaba Tigré), ainsi que les leaders traditionnels, religieux et des personnes ressources », a-t-il laissé entendre.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Jakhasa, c'est Karim Sanou à l'état civil. C'est l'une des merveilleuses voix de la musique reggae au Burkina. Il est Marley d'or 2020, le trophée qui récompense les meilleurs défenseurs du style musical de Bob Marley. Sa particularité, c'est l'adaptation du balafon, un instrument traditionnel, au reggae. Cette fusion est appelée Reggae balafon.
Partout où il va, il fait la promotion de la culture de son pays. Pour l'homme et la musique, c'est une histoire d'amour et d'héritage. Il est issu d'une famille de griots. Il est l'auteur du tube à succès « enfants du pays ». Sa voix percutante se laisse écouter paisiblement. En vue de communier avec ses fans, il organise un concert le 8 avril 2021 au CENASA. A cette occasion, il nous a rendu visite le vendredi 26 mars 2021 pour en parler. Vidéo !
LefasoTV
En vue de contrer la cybercriminalité dans la zone ouest-africaine, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), en partenariat avec l'Union européenne, a offert du matériel d'investigation numérique au ministère de la Sécurité du Burkina Faso, destiné à la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité. La cérémonie de remise s'est déroulée le mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou, en présence des ministres en charge de la Sécurité et de l'Economie numérique.
La remise de ces équipements d'investigation numérique s'inscrit dans le cadre du projet « Criminalité organisée : Réponse de l'Afrique de l'Ouest sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité (OCWAR-C) ». La cérémonie a été couplée au lancement d'une campagne de sensibilisation à la cybersécurité.
Dr Zouli Bonkoungou, commissaire en charge des télécommunications et des technologies de l'information à la CEDEAO, a expliqué que le taux d'utilisation de l'internet a considérablement augmenté. En effet, l'utilisation des outils des Technologies de l'information et de la communication (TIC) est passée de 46,44% en décembre 2019 à 66,46% en fin décembre 2020. C'est pourquoi, il a encouragé les Etats membres à poursuivre leurs efforts dans le processus de transformation digitale en vue de répondre à la demande croissante des citoyens qui ont besoin de services innovants et fiables.
Toutefois, il indiqué que « l'utilisation accrue des technologies numériques a favorisé la présence de plusieurs acteurs malveillants qui exploitent des vulnérabilités de l'internet à leur propre avantage, par le biais de cyberattaques telles que l'hameçonnage, l'utilisation de la désinformation et des infiltrations de logiciels malveillants, qui entraînent des pertes financières énormes pour nos pays ». D'où la nécessité pour l'Afrique de l'Ouest de sécuriser son processus de transformation digitale, a interpellé Dr Bonkoungou.
La ministre de l'Economie numérique, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, a, au nom du gouvernement, remercié les différents acteurs qui ont travaillé pour l'acquisition de ces équipements d'investigation au profit de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC). Elle a laissé entendre que ces équipements vont aider à lutter efficacement contre la cybercriminalité.
En rappel, l'acquisition de ce matériel est le fruit de la collaboration entre Expertise France et la Commission de la CEDEAO. Expertise France est une agence française de coopération technique. Elle s'est donné pour mission de renforcer la cybersécurité et de combattre la cybercriminalité dans les pays membres de l'institution ouest-africaine. Le projet OCWAR-C est entièrement financé par l'Union européenne.
Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net
Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) menace et invite à la vigilance. Dans un communiqué signé du 18 mars 2021, il met en garde des sociétés spécialisées dans le trading de crypto monnaie et achats de bien publics en ligne. Il les somme de cesser leurs activités irrégulières et de se conformer à la réglementation, sous peine de se voir infliger des sanctions. Aux populations, l'Organe de régulation du marché financier de l'Union monétaire ouest africaine appelle à la plus grande vigilance. Voici in extenso ledit communiqué.
Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) informe le public de l'Union et spécifiquement celui du Bénin, du Niger et du Togo, de la récurrence d'offres de placement aux promesses de rendements élevés.
En effet, les sociétés GLOBAL INVESTMENT TRADING (LIYEPLIMAL), GLOBAL TRADE CORPORATION, HIGH LIFE et CHY MALL se déclarant spécialisées dans le trading de crypto monnaie, l'achat et la vente de biens en ligne, etc., procèdent à la collecte irrégulière de fonds auprès du public contre des promesses de rendement. Cette liste n'a pas vocation à être exhaustive en raison de l'apparition régulière de nouveaux acteurs non autorisés.
Le Conseil Régional rappelle au public que la législation en vigueur stipule que « les opérations d'appel public à l'épargne sur le marché financier régional de l'UMOA sont soumises au visa préalable du Conseil Régional ». En conséquence, il décline toute responsabilité quant aux éventuels abus qui pourraient en résulter.
Le Conseil Régional invite les promoteurs de ces structures à cesser immédiatement leurs activités irrégulières et à se mettre en rapport avec les Autorités compétentes afin de se conformer à la réglementation en vigueur sous peine de sanctions.
Il invite par ailleurs, les populations à la plus grande vigilance et à ne se référer qu'aux seuls acteurs ou opérations disposant d'un agrément ou d'un visa émis par l'Organe sous-régional. Pour toutes informations, vous pouvez contacter les services du CREPMF sur son site web www.crepmf.org à l'onglet « Pratiques ».
Par ailleurs, le CREPMF rappelle les règles de vigilance suivantes avant tout investissement :
S'assurer que la société qui propose le produit est habilitée à le faire et obtenir un maximum d'informations par vos propres soins (siège social, partenaires commerciaux, existence d'états financiers, activités réalisées, etc.) ;
Aucun discours commercial ne doit faire oublier qu'il n'existe pas de rendement élevé sans risque élevé.
A propos du Conseil Régional de l"Epargne Publique et des Marchés Financiers : Organe de régulation du marché financier de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) qui veille à la protection de l'épargne, à l'information des investisseurs et au bon fonctionnement du marché financier régional. Il est seul compétent pour autoriser les opérations de levée de fonds sur le marché financier, habiliter les structures de gestion du marché et agréer les intervenants commerciaux.
Ils sont une vingtaine d'acteurs clés impliqués dans la promotion de l'agriculture familiale au Burkina Faso, à prendre part à un atelier de socialisation de la note contributive du Comité national de l'agriculture familiale (CNAF) au processus d'élaboration du plan d'action national, organisé par le CNAF avec l'appui financier d'Oxfam. L'atelier se déroule à la Maison des retraités Antoine-Nanga, à Ouagadougou. Présidés par Marc Gansoré, le président du CNAF, les travaux ont débuté le mardi 30 mars 2021.
L'objectif de cet atelier, selon le président du CNAF, est de permettre à l'ensemble des acteurs intervenant dans l'appui aux exploitations familiales au Burkina Faso de produire une note contributive pour être en phase avec la Décennie des Nations-unies pour l'agriculture familiale (DNUAF). C'est aussi un moment de partage d'informations sur la DNUAF, et sur les actions et initiatives du bureau du Comité national de l'agriculture familiale (CNAP).
Au-delà de ces points, cette rencontre permettra aux participants d'enrichir le document contributif du CNAF à la lumière des dynamiques en cours sur le plan national et international, et de former des alliances autour du portage de la note contributive. Cela, en vue de dégager des actions pour un CNAF plus dynamique et reconnu de tous. Marc Gansoré a tenu à rappeler, dans son discours d'ouverture, que depuis 2019, le CNAF a entrepris plusieurs actions pour que le Burkina Faso puisse se doter d'un plan d'actions dans le cadre de la DNUAF.
C'est à ce titre qu'un atelier organisé les 27 et 28 octobre 2020 a permis d'adopter la note contributive du CNAF assortie d'une proposition de feuille de route au processus d'élaboration du plan d'actions national. Compte tenu des enjeux liés à ce plan, il est paru nécessaire d'établir une alliance avec d'autres organisations de la société civile pour son portage en vue de son élaboration et sa mise en œuvre. D'où la tenue de la présente rencontre de 48 heures.
La DNUAF, de l'avis du président du CNAF, est une initiative noble qui pourrait accompagner les exploitations familiales qui sont, aujourd'hui, la majeure partie de la composante qui nourrit mieux les populations. Aussi, elle est respectueuse de l'environnement et pourvoyeuse d'emplois. C'est aussi une occasion en or pour le Burkina Faso. Car, « nous avons cette chance d'être reconnu sur le plan international par les grandes institutions qui nous donnent la possibilité, au cours d'une décennie, de nous mettre en exergue, de chercher les voies et moyens pour accompagner de façon efficace les exportations familiales ».
Après avoir exprimé les attentes, M. Gansoré a exhorté les OSC à partager de façon franche leurs expériences au cours des échanges, afin que les contributions soient de nature à améliorer qualitativement le document contributif reflétant la vision de la société civile pour une agriculture familiale résiliente. De même, des stratégies d'alliance pour un meilleur portage de la note sont attendues.
Selon les données du dernier recensement, l'agriculture familiale au Burkina Faso occupe 76% de la population. Paradoxalement, les exploitations agricoles familiales demeurent confrontées à des difficultés. Le CNAD veut apporter sa pierre pour un tant soit peu renverser la tendance. « Nous avons l'ambition de donner notre contribution pour nourrir le peuple burkinabè. Et cette agriculture familiale a emblavé près de 5 millions d'hectares comme production de la campagne précédente. Egalement, elle a pu mettre sur le marché plus de 5 millions de tonnes avec les faibles moyens que nous avons eus comme accompagnement », a indiqué avec satisfaction M. Gansoré.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Le Comité transfrontalier de gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou (CTGS) tient, du 30 au 31 mars 2021 à Bobo-Dioulasso, sa quatrième session ordinaire de l'année 2021. Cette assemblée a pour entre autres objectifs de relancer les activités du CTGS, examiner et adopter les travaux du bureau exécutif du CTGS 2019-2021, identifier et échanger sur les actions de dynamisation du comité, échanger des informations sur les données entre le Burkina et le Mali, renouveler les membres du bureau.
Le Bassin du Sourou est la ressource commune qui réunit ces participants du Mali et du Burkina. Affluent du fleuve Mouhoun, le Sourou est en effet un plan d'eau se trouvant entre le Burkina Faso et le Mali. C'est donc une source partagée entre les deux pays et qui constitue un patrimoine commun. C'est ainsi qu'un accord a été signé à Mopti le 20 juin 2013 par le gouverneur de la région de Mopti et celui de la Boucle du Mouhoun pour la mise en place d'un cadre qui facilite la concertation entre les deux pays. Ce cadre, c'est le CTGS.
Les missions attribuées au CTGS sont les suivantes : mobiliser l'ensemble des acteurs de l'eau pour la gestion concertée des ressources du Bassin, développer une synergie d'action et de concertation avec les autres organes de gestion de l'eau, mobiliser des fonds auprès de diverses sources, etc.
Pour remplir ces missions, et selon l'article 5 du règlement intérieur du CTGS, il est prévu de tenir une session ordinaire de l'Assemblée générale (AG) une fois par an, de façon tournante entre les deux pays. La dernière session de l'AG du comité s'est tenue les 24 et 25 septembre 2018 à Bamako au Mali, et le bureau exécutif a aussi tenu sa dernière réunion le 29 mars 2021 à Bobo-Dioulasso.
Selon Ousmane Diallo, président du Comité transfrontalier de gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou, et chargé des affaires économiques et financières du gouverneur de la région de Mopti, le comité avance très bien à travers des actes qui ont permis de renforcer la cohésion sociale sur cette bande frontalière entre le Mali et le Burkina Faso.
Il souligne cependant que le comité est confronté à quelques difficultés liées en partie à la pandémie du Covid-19. Mais il dit espérer que ces défis seront relevés grâce aux apports des uns et des autres. Ousmane Diallo n'a pas manqué de remercier les autorités, les partenaires techniques et financiers que sont l'ambassade du Royaume des Pays-Bas et de la Suède.
Selon Dr Bouraïma Koanda, directeur général de l'Agence de l'eau du Mouhoun, le Sourou est d'une importance capitale pour le Burkina et le Mali. Le Burkina a de ce fait réalisé de grands ouvrages qui permettent de mobiliser 600 millions de mètres cubes d'eau pour les différents usages dont l'irrigation de plus de 8 000 hectares. Et côté malien, le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux adopté en 2011 prévoit aussi de nombreux ouvrages structurant et des projets. Ce cadre de concertation leur permet donc de se réunir et de voir comment travailler ensemble pour gérer cette plaque d'eau et éviter les conflits transfrontaliers.
Pour Djibril Millogo, directeur exécutif adjoint de l'Autorité du bassin de la Volta, cette rencontre est également une très belle opportunité pour promouvoir cet exemple de coopération entre deux pays qui partagent le même sous-bassin. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Haoua Touré
Lefaso.net
Le ministre de l'Environnement, de l'Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, a présidé l'atelier national de restitution des résultats du projet Adaptation basée sur les écosystèmes (EBA-FEM). C'était ce mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou. Cette rencontre a permis de présenter les résultats majeurs du projet et les leçons apprises, ainsi que des perspectives de mise à l'échelle.
Plus de 500 bénéficiaires dont 394 femmes ont pu améliorer leurs moyens d'existence grâce à l'aménagement de 50 hectares de bas-fonds, huit plateformes agroécologiques intégrant des systèmes solaires d'addiction d'eau et huit systèmes solaires d'addiction d'eau potable. Ce sont là les résultats engrangés par le projet EBA-FEM au cours de sa mise en œuvre durant six années.
En plus de ces résultats, il y a eu également la réhabilitation de 890 hectares d'écosystèmes dégradés dans la région du Sahel, à travers l'ensemencement de ligneux, d'herbacés, de niébé fourrageux et l'utilisation de techniques de régénération naturelle assistée. Sans oublier la mise en place d'un Système d'information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique (SICFORMO) avec trois relais régionaux, visité par 300 utilisateurs par jour.
Ces résultats ont été présentés à l'atelier de restitution tenu ce 30 mars. Des résultats qui réjouissent le ministre de l'Environnement, Siméon Sawadogo. Ainsi, il a félicité les acteurs de mise en œuvre du projet EBA-FEM et réitéré sa reconnaissance aux partenaires financiers. Le ministre a ajouté que le projet a permis le renforcement des capacités de milliers de personnes, la réhabilitation et la protection de milliers d'hectares d'écosystèmes. A cela s'ajoutent l'amélioration des conditions de vie de personnes issues des couches vulnérables et l'accompagnement de plusieurs collectivités pour prendre en compte les questions d'adaptation au changement climatique et d'environnement dans la planification de leur développement.
Après avoir aussi traduit sa satisfaction, le représentant du PNUD, Mathieu Ciowela, est revenu sur l'historique de la création du projet EBA-FEM. « Cela fait juste six ans que nous avons démarré officiellement cet important et innovant projet, exécuté par le MEEVCC à travers le Secrétariat permanent du Conseil national du développement durable (SP-CNDD) dont les activités ont couvert les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest et du Sahel. Son objectif était de réduire la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels posés par les changements climatiques et de renforcer leur résilience en mettant l'accent sur les secteurs de la gestion des ressources naturelles dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la Mare d'Oursi. Lesquelles ressources subissent une pression énorme de la part des populations qui y tirent leurs moyens d'existence », a-t-il rappelé.
C'est pourquoi, explique-t-il, le projet a permis de développer des actions diverses pour faire face aux menaces qui pèsent sur les moyens de subsistance des populations, en adoptant des approches novatrices de développement qui permettent l'adaptation basée sur les écosystèmes en matière de changement climatique.
Délocalisation des sites du projet
Au titre des difficultés et contraintes, le représentant du PNUD en a cité plusieurs. Il s'agit notamment de la délocalisation de l'antenne du projet de Gorom-Gorom à Dori, et ensuite des sites des activités de la commune d'Oursi à celle de Soffokel. En plus de cela, Mathieu Ciowela a fait cas de la difficulté d'alignement de la mobilisation des ressources de contrepartie avec la planification des activités du projet, entraînant dans certains cas le non-aboutissement du processus d'acquisition et l'insuffisance de l'offre en eau sur les différents sites au regard de la forte demande.
Plaidoyer pour une mise à l'échelle
Il faut rappeler que le projet EBA-FEM est en fin d'exécution, mais au regard des résultats engrangés, le ministre de l'Environnement a plaidé auprès des partenaires financiers qu'il ne s'arrête pas en si bon chemin. Et son souhait, c'est que le projet soit reconduit afin qu'il bénéficie à d'autres communautés locales. Le plaidoyer n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Car le représentant du PNUD, l'un des partenaires financiers de ce projet, a fait savoir que la proposition du ministre sera étudiée.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Le mardi 30 mars 2021, s'est ouverte à Ziniaré dans le Plateau central une formation sur le nouveau régime financier et comptable des collectivités territoriales, initiée par la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP). Cette cérémonie marque le début d'une série de formations au profit de 2000 acteurs de la gestion comptable et financière des collectivités territoriales. La cérémonie a été présidée par le secrétaire général du ministère en charge des Finances, Abel Séglaro Somé.
« Dans le cadre de l'internalisation des directives communautaires de l'UEMOA, le Burkina a procédé à la mise à jour du régime financier et comptable des collectivités territoriales. Cela a abouti à l'adoption d'un décret portant régime financier et comptable des collectivités territoriales. La date d'effet de ce décret est fixée pour le 1er janvier 2022. Et pour aboutir à une mise en œuvre harmonieuse de ce décret il a fallu nous organiser pour assurer le renforcement des capacités des différents acteurs », a expliqué le directeur général du trésor et de la comptabilité publique, Celestin Santeré Sanon, à l'issue de la cérémonie.
Il ajoute que c'est dans ce cadre que la série de formations, dont le lancement officiel a lieu à Ziniaré, est organisée et va concerner environ 2000 participants issus des collectivités territoriales et des services techniques déconcentrés du Ministère en charge des Finances et du ministère de l'Administration territoriale et de la décentralisation.
L'objectif est de mettre l'acteur au parfum des différentes innovations qui sont essentiellement de quatre ordres, explique-t-il. Il s'agit du délai d'adoption du budget, qui se faisait en fin d'année, qui a été rapproché au plus tard à la fin du deuxième trimestre de l'année. Ensuite le résultat dans l'exercice du budget qui était essentiellement affecté à la section investissement.
Avec les nouvelles dispositions, il reviendra aux conseils des collectivités de convenir de l'affectation du résultat de l'exercice de leur budget. La troisième innovation introduite est que le budget des collectivités, qui était présenté en un budget objet, sera désormais présenté en budget programme. Et enfin il y a la question des délais de production de comptes de gestion, qui était au 30 septembre. Ce délai est ramené au 30 juin.
Des directives sur lesquelles le Burkina était déjà en avance
Pour Célestin Santeré Sanon, DGTCP, loin d'être un retard, le Burkina Faso était déjà en avance sur le régime financier et comptable des collectivités. Il explique qu'en parcourant ces nouvelles directives qui font l'objet d'internalisation, on constate qu'elles se sont inspirées de ce qui était déjà consacré dans le régime financier et comptable au Burkina Faso. Donc, pour le Burkina Faso il a fallu juste faire quelques ajustements, en tenant aussi compte des compétences qui ont été développées dans d'autres pays.
Le secrétaire général du ministère en charge des Finances, Séglaro Abel Somé, a félicité le directeur général du trésor et de la comptabilité publique, et l'ensemble de ses collaborateurs pour l'initiative et le travail abattu pour élaborer ce nouveau régime financier et les différents textes règlementaires qui en découlent. Il a aussi salué la présence du Programme d'appui aux collectivités territoriales (PACT) qui accompagne le processus de décentralisation au Burkina. Selon lui, le nouveau régime financier et comptable des collectivités territoriales prend en compte les normes et les bonnes pratiques internationales en matière de gestion des finances locales.
Il s'inscrit dans un processus permettant une gestion rigoureuse, efficace et transparente des finances publiques ainsi qu'une comparabilité des données en vue de la surveillance multilatérale des politiques budgétaires locales. Il informe en outre que c'est une quinzaine de sessions de formation portant sur quatre thèmes principaux qui vont se dérouler dans plusieurs chefs-lieux de régions du Burkina Faso au profit de 2000 participants environ.
Le maire de la commune de Ziniaré a aussi salué l'initiative et trouve que c'est une occasion à saisir par les acteurs de la gestion comptable et financière des collectivités territoriales.
Etienne Lankoandé
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L'alimentation « La Surface », située au quartier Zogona de Ouagadougou, a pris feu dans la nuit du lundi 29 au mardi 30 mars 2021, rapportent nos confrères de « artistesbf.org ».
Selon le propriétaire de l'alimentation, Adam's Bella, les flammes sont parties d'une petite cuisine située à proximité de la boutique et où les gérants d'un fastfood font la cuisine. « Mais on ignore s'il s'agit d'un court-circuit », a-t-il précisé.
Les Sapeurs pompiers, arrivés sur les lieux quelques instants après le début de l'incendie, ont pu maîtriser les flammes et limiter les dégâts. Des éléments de la police scientifique ont également effectué les constats d'usage.
Aucun bilan n'est encore disponible mais d'importants matériels ont été ravagés par les flammes. On ne déplore pas de pertes en vie humaine.
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Dans le cadre de la campagne nationale de plaidoyer sur les changements climatiques et la résilience des populations, l'ONG WaterAid Burkina Faso et ses partenaires sont en atelier, ce mardi 30 mars 2021, pour mutualiser leurs efforts.
« Le changement climatique est réel au Burkina Faso, à travers les tendances climatiques, notamment la température à la hausse et la pluviométrie à la baisse, les inondations et les sècheresses, etc. », rappelle Lucien Damiba, responsable de la recherche et la question des connaissances pour WaterAid en Afrique de l'Ouest. Fort de ce constat, l'ONG WaterAid a lancé à l'échelle mondiale, une campagne de plaidoyer sur « Wash et changement climatique ».
Selon le directeur pays WaterAid Burkina Faso, Éric Mamboué, cette campagne est importante pour leur organisation parce qu'elle vise à tirer parti des moments politiques clés pour placer la sécurité de l'eau au sommet de l'agenda climatique. « Nous ambitionnons à travers cet atelier de réflexion d'arriver à poser les premiers pas, mais des pas importants et décisifs de notre campagne nationale de plaidoyer sur les changements climatiques et la résilience des populations », a-t-il indiqué dans son intervention.
L'ouverture des travaux a été marquée par la communication sur : « Changements climatiques et sécurité de l'eau en Afrique de l'Ouest : focus sur le Burkina Faso ». A en croire Lucien Damiba, c'est une étude menée par l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle a été réalisée pour le Burkina Faso et son voisin le Niger. La conclusion retient trois points : des réformes courageuses pour prendre en compte la question de la maîtrise d'eau, une synergie d'action entre les acteurs y compris la population de sorte à comprendre davantage le phénomène, et des innovations technologiques pour la maîtrise de l'eau. « Il faut qu'il y ait des investissements majeurs, si nous voulons comprendre les changements climatiques à travers les trois points que j'ai cités », a insisté Lucien Damiba.
Du côté du directeur pays WaterAid Burkina Faso, Éric Mamboué, c'est le présent atelier qui servira de point de départ. « J'ai bon espoir que les opportunités et les défis émergents autour de la problématique des changements climatiques seront analysés et exploités au maximum pour l'identification des pistes d'actions possibles afin de répondre judicieusement aux défis prioritaires », a-t-il affirmé.
Cryspin Masneang Laoundiki
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Il se tient à Ouagadougou du 30 au 31 mars 2021 un atelier de formulation des orientations pour la mise en œuvre de l'assainissement total piloté par les communautés (ATPC) au Burkina Faso. Venus des 13 régions du pays, les participants auront à proposer des solutions afin de booster l'atteinte de la fin de la défécation à l'air libre au Burkina Faso à l'horizon 2030.
Dans le souci de mettre fin à la défécation à l'air libre (DFAL) à l'horizon 2030, qui est un des points inscrits dans l'atteinte des objectifs du développement durable (ODD), le ministère de l'Eau et de l'Assainissement a adopté en 2016, le programme national d'assainissement des eaux usées et excréta. L'une des approches pour atteindre cet objectif a été l'introduction en 2009 au Burkina Faso de l'assainissement total piloté par la communauté (ATPC). Celle-ci étant une méthode qui ne se focalise pas sur la construction de latrines, mais plutôt sur la motivation d'une communauté à devenir « DFAL » et à maintenir cet état.
Ainsi en 2014, une stratégie nationale de mise en œuvre de l'ATPC, adaptée au contexte national, a été adoptée et assortie d'un guide d'orientation. Cependant en 2016, tirant leçons de la mise en œuvre de l'ATPC sans subvention dans certains pays, l'UNICEF a mené un plaidoyer auprès du ministère de l'Eau et de l'Assainissement, afin de mettre l'ATPC sous sa forme classique en projets pilotes dans les régions de l'Est et du Centre-Ouest avec un accompagnement des communautés dans l'auto-construction ou l'autofinancement des ouvrages.
Faisant ainsi un bilan de la mise en œuvre de l'approche au Burkina Faso en 2019, il ressort que sur 2301 villages déclenchés au début du projet en 2014, ce sont 546 villages qui sont déclarés FDAL et seulement 327 sont certifiés, soit un taux de 14,2%. Au regard des résultats escomptés et des objectifs selon les ODD, l'atteinte des cibles de la fin de la défécation à l'air libre est hors de portée.
C'est fort de ce constat, selon le directeur des études et de la statistique, Boureima Ouédraogo, représentant le secrétaire général du ministère, qu'il est demandé aux participants à travers cet atelier de mener les réflexions, afin de définir les grandes orientations en matière de mise en œuvre de l'ATPC au Burkina Faso.
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L'examen de la situation de l'ATPC au plan national met en évidence certaines insuffisances qui sont en autres un retard dans la mise à l'échelle de l'approche, une disparité dans le déroulement de l'ATPC dans une même région, la non mise en œuvre du processus bout à bout, un retard et une absence de suivi des communautés après le déclanchement qui ne favorisent pas le respect des engagements, un non maintien du statut FDAL par certains villages.
Cependant, selon Boureima Ouédraogo, le présent cadre de concertation devra permettre de corriger et recentrer les efforts vers l'atteinte des objectifs de fin de défécation à l'air libre au Burkina Faso en 2030. De ce fait, il a souhaité des échanges francs et fructueux qui enclencheront une nouvelle dynamique au niveau du secteur pour permettre un état d'avancement de la mise en œuvre de l'ATPC au niveau national, une analyse des facteurs favorables et défavorables pour le la mise en œuvre de l'ATPC au niveau opérationnel, organisationnel et institutionnel ; une relecture des documents de stratégie et guide pour une mise en œuvre de l'ATPC au plan national.
J.E.Z.
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Le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a initié le mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou, un atelier de formation sur l'utilisation des appareils de contrôle des cartes grises au profit des forces de contrôle des titres de transport (police, gendarmerie, douane…). C'est le ministre Vincent T. Dabilgou qui a présidé l'ouverture des travaux en présence du directeur de cabinet du ministre de la Sécurité.
Le Burkina Faso a modernisé depuis le 9 juillet 2019, ses titres de transport. Depuis cette date, des nouvelles cartes grises et plaques d'immatriculation sont mises sur le marché. Elles sont dotées d'une haute technologie pour éviter les falsifications et les fraudes. Ainsi, désormais les forces de contrôle devront utiliser un nouvel appareil dénommé Personal Digital Assistant (PDA). Pour permettre à la police, à la gendarmerie et à la douane de maitriser l'appareil, le ministère en charge des Transports a initié un atelier de formation à leur intention.
Selon le ministre Vincent T. Dabilgou, l'objectif de cette activité est d'outiller une quarantaine de participants venus des différentes régions du Burkina à l'utilisation des appareils digitaux de contrôle. Spécifiquement, il s'agira de leur faire découvrir le PDA, de les amener à maitriser ses fonctions et savoir l'utiliser. Il s'agira aussi d'apprendre aux forces de contrôle la conduite à tenir en cas d'incidents ou de pannes. Ils apprendront aussi la méthodologie de transmission des connaissances sur le PDA.
Traquer les fausses cartes grises et plaques
Au cours de la cérémonie, la société Supernet technologies holong, chargée de la formation, a fait une démonstration de l'utilisation du matériel. Le PDA détaille tout le contenu de la plaque ou de la carte grise. Il décèle également les fausses cartes grises ou plaques. Si les informations sont incomplètes, il l'indiquera également. L'entreprise a procédé aussi à la remise officielle d'un lot de matériels au ministre des Transports. A son tour, Vincent Dabilgou l'a transféré au directeur de cabinet du ministère de la Sécurité pour usage.
Clément Ouango a rassuré que le matériel ne va pas dormir dans les tiroirs. Il a souligné que dans un contexte d'insécurité, ce renforcement de capacité est le bienvenu. Cet appareil, selon lui, permettra de détecter les fausses immatriculations ainsi que les mauvaises cartes grises. Ce qui va sans doute, à l'en croire, de donner plus de crédit aux procédures des forces de sécurité auprès du procureur.
Dimitri OUEDRAOGO
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