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Updated: 3 months 3 weeks ago

ENSP : « L'Etat doit travailler à harmoniser les vielles écoles de santé et construire de nouvelles répondant aux normes de l'OOAS », Dr Pargui Emile Paré

Tue, 30/03/2021 - 17:14

Après Ziniaré en 2020, c'est le tour de Koudougou d'accueillir le conseil d'administration de l'École nationale de santé publique (ENSP) les 26 et 27 mars 2021, pour la tenue de sa première session ordinaire de l'année en cours. Cette rencontre se tient dans le but de permettre aux administrateurs de toucher du doigt les réalités des écoles de santé publique du Burkina.

Le conseil d'administration de l'ENSP a décidé, depuis 2020, de délocaliser l'organisation de ses sessions ordinaires dans les régions qui abritent une ENSP. Cette année, c'est Koudougou qui accueille. Souhaitant la bienvenue à ses hôtes, Dr Jean Edmond Nitiéma, directeur régional de l'ENSP du Centre-Ouest, a salué et félicité l'initiative de la délocalisation du conseil d'administration dans la cité du cavalier rouge, un geste qui honore son établissement.

Pour Dr Pargui Emile Paré, directeur général de l'ENSP, le choix de Koudougou est une occasion pour les administrateurs de visiter et prendre connaissance de ses préoccupations, afin d'apporter des solutions optimales aux difficultés rencontrées par l'école. A cet effet, il s'est également réjoui du processus de délocalisation des conseils d'administration de l'ENSP qui, à son avis, pourra contribuer à l'atteinte des objectifs qui est d'offrir une formation de qualité aux futurs agents de santé.

Les administrateurs

Pr Blandine Bonané / Tiéba, présidente du conseil d'administration, a pour sa part préciser que cette première session de l'année 2021 sera consacrée à l'examen et l'adoption du rapport d'activités 2019-2020, des comptes administratifs et de gestion, du rapport de gestion, du budget 2021, du plan de passation des marchés publics et des frais de retrait des diplômes d'attachés de santé à l'ENSP. La présidente a dans un premier temps dérouler le bilan de l'année 2020 qui selon elle a été positif au vu des résultats engrangés.

Le présidium de la cérémonie de lancement des travaux

Cependant l'arbre ne doit pas cacher la forêt, car comme toute école, il y a beaucoup de problèmes selon la PCA. « Il y a le problème de budget et de fonctionnement lié à la décentralisation des écoles dans toutes les régions avec un manque d'infrastructures d'accueil des élèves. On va donc s'atteler à faire le plaidoyer pour que l'ENSP soit autonome dans les régions. Mais nous allons améliorer les écoles existantes parce que les doléances sont présentes aussi bien au niveau des élèves que des enseignants », confie la PCA.

Les premiers diplômes LMD bientôt disponibles

Pour l'année 2021, la liste des objectifs à atteindre semble longue mais pas impossible, selon Pr Blandine Bonané. En effet, comme priorité, elle évoque la question du processus « d'universitarisation » avec la sortie de la première promotion du système Licence-Master-Doctorat (LMD) en sciences infirmières et sciences obstétricales, cette année.

Dr Pargui Emile Paré, DG de l'ENSP

« Nous sommes en train de travailler à rendre cette universitarisation effective. Ensuite nous allons améliorer les conditions d'enseignement. En dehors de l'enseignant, il y a les conditions d'encadrement sur les terrains de stage, dont la nécessité de mettre dans chaque école des centres de simulation pour permettre aux élèves d'acquérir des compétences avant d'aller sur le terrain », indique-t-elle.

Une action qui verra sa concrétisation, selon Dr Emile Paré, dès la rentrée prochaine avec la signature d'une convention entre l'ENSP et l'université Joseph-Ki-Zerbo afin qu'elle délivre aux premiers impétrants leur diplôme de Licence-Master-Doctorat (LMD)

Répondre aux normes de l'OOAS

A l'issue de la cérémonie d'ouverture des travaux, la PCA et le DG de l'ENSP ont tenu un bref échange avec les représentants des élèves stagiaires. Ce fut l'occasion pour ces derniers d'égrainer la liste de leurs préoccupations. Ce sont entre autres les problèmes liés au dysfonctionnement du matériel informatique, des ventilateurs, l'insuffisance de vidéoprojecteurs et de salles de cours, l'absence de groupe électrogène et de connexion internet wifi pour les recherches. L'autre difficulté est l'inondation de la cour de l'ENSP chaque saison pluvieuse qui transforme l'école en « une mare ».

Pr Blandine Bonané /Tieba, présidente du conseil d'administration

Tout en remerciant les élèves pour l'accueil, mais également pour leur engagement à continuer à travailler malgré les difficultés, Pr Blandine Bonané a relevé qu'elle a fait les mêmes constats dans les ENSP de Kaya et de Ziniaré. Cependant, elle promet mettre du sien pour qu'une solution soit trouvée. « Je me suis engagée à faire au conseil des plaidoyers pour qu'on améliore les conditions d'enseignement. Je fais tout pour qu'on puisse maintenir un minimum de confort pour que l'enseignement se poursuive », a-t-elle promis.

Quant au DG de l'ENSP, la doléance des élèves est entièrement légitime car, selon lui, ce sont des difficultés qui engagent la responsabilité du gouvernement ainsi que du ministère de la Santé, vu qu'il s'agit d'écoles publiques. « J'ai eu à le répéter depuis dix ans que l'Etat semble ne pas trop s'intéresser à la vie de l'ENSP. L'Etat délivre les présalaires et les bourses aux boursiers et paie les salaires des fonctionnaires permanents. L'Etat ne fait plus rien d'autres alors que l'investissement est lourd pendant que l'école ne rapporte pas de ressources financières », a-t-il déploré.

Photo de famille des élèves avec les officiels

Pour Dr Emile Paré, il faut que l'Etat prenne cette situation à bras le corps tout en sachant prendre le taureau par les cornes. Selon lui, il s'agit de construire des écoles qui répondent aux normes de l'Organisation ouest-africaine de santé (OOAS).

« Avoir une école avec un effectif de 50 élèves par classe au maximum, bien identifier le profil des enseignants, exiger un bon restaurant, un internat et une salle de laboratoire bien équipée pour les étudiants... Il y a un certain nombre de conditions que l'OOAS a déclinées et nous avons soumis que désormais l'Etat travaille à harmoniser les vielles écoles de santé et à construire de nouvelles répondant aux normes de l'OOAS », a-t-il conclu.

P.O
Lefaso.net

Categories: Afrique

Gestion des risques de catastrophes : Le Réseau MARP plaide pour l'institutionnalisation de l'approche GBCRC

Tue, 30/03/2021 - 17:05

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Gestion à base communautaire des risques de catastrophes (GBCRC) », le Réseau MARP-Burkina et ses partenaires initient un atelier national de collaboration les 30 et 31 mars 2021 à Ouagadougou. Cet atelier a pour but de susciter l'engagement des autorités politiques, les organisations de la société civile, et du secteur privé à travailler ensemble pour l'institutionnalisation efficace de la GBCRC au Burkina Faso.

La gestion à base communautaire des risques de catastrophes (GBCRC) est un processus participatif où les communautés vulnérables sont activement engagées dans l'identification des risques de catastrophes, la planification des actions de réduction et le développement des capacités endogènes de leur gestion. Elle fait l'objet d'un programme de trois ans porté depuis 2017 par le Réseau MARP-Burkina et ses huit partenaires d'Asie, d'Amérique latine et d'Afrique de l'Ouest.

Il vise une meilleure compréhension des facteurs habituels de succès pour l'institutionnalisation d'une GBCRC durable ; une meilleure capacité des gouvernements, OSC et autres acteurs à travailler ensemble pour créer les facteurs d'un environnement favorable et des engagements politiques plus forts et une meilleure reddition de comptes pour l'institutionnalisation d'une GBCRC durable.

Mathieu Ouédraogo, président du Réseau MARP-Burkina

C'est d'ailleurs dans cette dynamique que s'inscrit le présent atelier national de collaboration initié par le Réseau MARP-Burkina. À en croire le président du Réseau MARP-Burkina, Mathieu Ouédraogo, pour l'atteinte de l'objectif fixé, une campagne de sensibilisation et de plaidoyer a été conduite dans les collectivités locales les plus vulnérables aux catastrophes et a permis d'avoir l'engagement des autorités locales, notamment les municipalités. À cet effet, le présent atelier entend favoriser un engagement multi-acteurs pour l'institutionnalisation de l'approche.

Pour ce faire, il est prévu entre autres, durant les 48 heures, la présentation du bilan des activités du projet au Burkina, le partage d'expériences apprises et les difficultés pour l'institutionnalisation de la GBCRC au Burkina, l'élaboration d'une feuille de route nationale pour la mise à l'échelle des ingrédients de la GRCBC, et des échanges sur les perspectives de durabilité et de capitalisation de la GBCRC et s'accorder sur une nouvelle façon de coordonner les actions et de collaborer à l'avenir.

Yves Kaboré, représentant du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l'Action humanitaire

Premières victimes des catastrophes

Pour le représentant du ministre en charge de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l'Action humanitaire, Yves Kaboré, les communautés locales sont les premières victimes des catastrophes et crises humanitaires. Elles sont un élément important dans la chaine de résilience, en ce sens qu'avant toute aide extérieure, elles sont en situation d'urgence lorsqu'une catastrophe survient. D'où la nécessité de leur implication dans la gestion des risques de catastrophes.

« Renforcer et outiller les capacités des collectivités locales et leur prêter plus d'oreilles attentives est une voie sûre pour renforcer leur résilience et réduire les effets qui découlent de ces évènements malheureux » a-t-il déclaré, tout en saluant l'initiative du Réseau-MARP et ses partenaires. Toutefois, il a rappelé que les défis de la gestion des risques de catastrophes ne peuvent être relevés sans une implication effective des communautés locales.

La photo de famille avec les participants

Cet atelier a réuni les représentants des décideurs nationaux, les autorités locales, les partenaires stratégiques issus des ONG internationales, des ambassades, les services de coopérations bilatérales et multilatérales, les représentants du secteur privé actifs sur les questions de réduction et de gestion de risques de catastrophe, les OSC locales et nationales privilégiant l'approche GBCRC dans leurs interventions sur le terrain. Et le président du Réseau MARP-Burkina, Mathieu Ouédraogo, de souligner que la présence des acteurs à cet atelier témoigne de leur satisfaction quant aux différentes activités réalisées durant les trois dernières années.

Judith SANOU
Lefaso.net

Categories: Afrique

Centre-Est : Les acteurs font le bilan à mi-parcours du projet d'assainissement durable et inclusif

Tue, 30/03/2021 - 17:00

Le comité technique et de suivi du projet d'assainissement durable et inclusif dans les 24 communes rurales du Centre-Est a tenu sa première session ordinaire de l'année 2021, le lundi 29 mars 2021 à Tenkodogo. L'objectif était de faire le bilan à mi-parcours des deux ans de mise en œuvre du projet.

Le consortium Water Aid et DAKUPA a bénéficié de l'appui financier de l'Union européenne (UE) pour la mise en œuvre du projet d'assainissement durable et inclusif dans les 24 communes rurales de la région du Centre-Est.

Ce projet, d'une durée de quatre ans et financé à plus d'un milliard de francs CFA par l'UE, vise à améliorer les conditions de vie des populations, grâce à un accès aux services durables d'assainissement.

Les acteurs en séance de travail

Après deux ans d'exécution, il est de bon ton pour les acteurs de faire un bilan à mi-parcours, afin de formuler des orientations qui permettront d'optimiser les résultats du projet et d'examiner les plans d'action prioritaires pour les périodes à venir.

Selon la directrice des programmes de l'ONG Water Aid, Léocadie Ouoba, c'est l'objet de rappeler les acteurs locaux, à mieux s'investir pour accompagner le projet à bonne échéance.

Léocadie Ouoba, directrice des programmes de l'ONG WaterAid

Pour elle, l'objectif de cette présente session est d'échanger sur les principales difficultés que rencontre le projet d'assainissement durable et inclusif dans les 24 communes rurales de la région du Centre-Est et de proposer des solutions idoines pour améliorer la performance et la durabilité des actions dudit projet.

Ben Benito BONKOUNGOU
Lefaso.net

Categories: Afrique

Province du Passoré : La Fondation Sompagnimdi « apprend à pêcher » à la population de Toécé

Tue, 30/03/2021 - 17:00

Pour marquer d'une pierre blanche les festivités de la célébration du centenaire des Églises des assemblées de Dieu (en ce mois de mars 2021), la Fondation SOMPAGNIMDI pour le développement (FSD) a initié une formation au profit d'hommes et de femmes en marge des activités entrant dans le cadre de la célébration. Cette formation, qui s'est tenue dans le village de Toécé, commune de grand Samba dans la province du Passoré, a permis d'outiller 100 participants en technique de saponification et de pose de kits solaires. Elle a pris fin le jeudi 25 mars 2021 par la remise d'attestations.

Se mettre au service de tous et être « agents de développement » en participant au bien-être de la communauté, partout dans le pays, pour aider les villages et quartiers. C'est fort de cette recommandation du président des Églises des assemblées de Dieu du Burkina Faso, que Sompagnimdi Joseph Kafando, président de ladite fondation, a décidé d'apporter sa contribution en offrant une formation de 72h à ses frères et sœurs de Toecé. Ainsi avec l'expertise de l'association Wend-Kuni, ce sont 100 stagiaires, dont 60 femmes et 40 hommes, qui sont allés à l'école du savoir.

Pour Chantal Ramdé, la satisfaction est grande parce que la formation a permis d'apprendre comment faire le savon, le beurre, l'eau de javel, le vinaigre. « Nous saisissons l'occasion de cette cérémonie pour exprimer nos remerciements à monsieur Kafando pour son aide » a-t-elle exprimé sa joie. Du côté des hommes, c'est le même sentiment de satisfaction. Il a été traduit par Hyppolite Zoungrana, dans son intervention devant l'assemblée.

Les pasteurs venus assister à la cérémonie de clôture

Pour lui, la maitrise de la pose des kits solaires est très bénéfique pour lui et ses camarades, car le solaire constitue présentement un élément important pour les sociétés. La maitrise du solaire aidera à vulgariser les installations et à faciliter l'obtention de l'électricité dans les villages. La demande est forte, mais il y a peu de spécialistes du domaine. « Pour avoir eu la chance de bénéficier de cette formation, j'exprime ma gratitude au fondateur pour son initiative, sa clairvoyance et son soutien envers ses prochains », s'est-il exprimé.

Une vue des stagiaires présents à la cérémonie de clôture

Apprendre aux gens à dépendre d'eux-mêmes

Pour le premier adjoint au maire de la commune de Samba, Seydou Djiguigemdé, c'est un sentiment de joie à plusieurs niveaux. Une joie pour les populations, car la formation leur a permis d'apprendre quelque chose qui leur sera utile. Un sentiment de joie pour toute la commune, car la formation permet d'avoir une expertise locale. Elle permet par le savoir acquis de vaincre plusieurs difficultés au niveau local. Enfin, un sentiment de joie et de remerciement pour la Fondation Sompagnimdi pour tout ce qu'elle fait pour la population de Toécé. « Elle est à son troisième geste au profit des populations et je les félicite et les encourage pour toutes les bonnes actions entreprises », a remercié l'adjoint au maire.

Une stagiaire recevant son attestation

Pour le président de la Fondation Sompagnimdi Joseph Kafando, « il est mieux d'apprendre à pêcher à quelqu'un que de lui donner du poisson tous les jours ». Pour lui, l'initiative de la formation permettra à terme à chaque bénéficiaire de se prendre en charge, mais également de s'organiser en association, notamment pour les femmes pour être plus efficaces. Aussi dans cette optique, il est prévu au niveau de la fondation, selon M. Kafando, d'accompagner celles-ci avec du matériel pour la production du savon.

En rappel, la Fondation Sompagnimdi pour le développement (FSD) a été créée en septembre 2017. Elle a pour objectif la scolarisation des enfants, le développement économique et social des jeunes et des femmes. Elle a à son actif, la construction d'infrastructures scolaires, le parrainage des enfants dont les parents sont démunis à travers le paiement des frais de scolarité, et la promotion de l'accès à l'éducation notamment pour les filles et les enfants ayant un handicap.

J.E.Z
Léfaso.net

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« Jésus peut assurer » : Le 4e album dédicacé de l'abbé Martin Nana

Tue, 30/03/2021 - 17:00

« Jésus peut assurer ». C'est le titre du nouvel album (4e) de l'abbé Martin Nana, prêtre du diocèse de Ouahigouya. Cet album est riche de douze titres. La présentation suivie de la dédicace a eu lieu, le dimanche 28 mars 2021 à Ouagadougou, en présence de l'évêque émérite de l'archidiocèse de Ouagadougou, Jean Marie Compaoré.

Le titre de l'album « Jésus peut assurer » est une forme de réponse à tous ces hommes qui ont perdu la foi et qui sont déçus de Dieu à tel point qu'ils parlent négativement de Jésus, a expliqué l'auteur. A l'entendre, Jésus a assuré autrefois et il assurera dans l'avenir car il est maître de tout.

Présent à la cérémonie, Jean Marie Compaoré, évêque émérite de l'archidiocèse de Ouagadougou, a félicité l'artiste, surtout pour la qualité des titres des chants. « Ces titres sont des préfaces qui sont les prières du prêtre. Ces chants nous aideront à prier », a-t-il magnifié.

Jean Marie Compaoré, évêque émérite de l'archidiocèse de Ouagadougou

L'album « Jésus peut assurer » est disponible sur le marché de disc à 5000 FCFA pour les clés USB et 3000 FCFA pour les CD. « Un album à consommer sans modération car il ne contient aucun danger pour la santé, bien au contraire, il vous permettra une parfaite communication avec le royaume céleste », a rassuré l'auteur.

Bio-express de l'auteur

L'abbé Martin Nana est prêtre au diocèse de Ouahigouya. Il a été ordonné en juillet 1998. De ses lieux de la pastorale, il a été enseignant (professeur des lycées et collèges) au petit séminaire Notre Dame de Nazareth du diocèse de Ouahigouya, curé de la paroisse de Tikaré puis secrétaire de Mgr Philippe Ouédraogo alors évêque de Ouahigouya.

Abbé Martin Nana, auteur de l'album « Jésus peut assurer »

Néanmoins, l'abbé Martin Nana est très connu dans l'archidiocèse de Ouagadougou. En effet, de 2003 à 2006, il y a résidé en qualité de prêtre - étudiant en gestion des hôpitaux. Ce qui lui a valu d'être nommé directeur du centre médical Notre Dame de la Miséricorde du Bam après ses études.

Le prêtre - étudiant qu'était l'abbé Martin Nana dans les années 2003 à 2006 ne chômait pas dans le service d'autel à la paroisse Notre Dame du Rosaire de Kologh-Naaba. Puisque c'est là qu'il a eu un coup de cœur pour à la chorale francophone Saint Michel de Kologh-Naaba. Certaines rencontres marquent et changent positivement à jamais. C'est le cas pour l'abbé Martin Nana. Pour lui, son histoire avec cette chorale dépasse l'amitié car, dit-il : « Saint Michel c'est ma famille, ils sont pour moi des frères et des sœurs et je suis pour eux un frère. Leur témoignage de vie fraternelle suscita en moi la volonté d'aller plus loin dans ma carrière musicale. »

Des participants

« La musique étant comme une drogue » dit-on, son engagement pour la chanson et en particulier les chants liturgiques n'est plus à démontrer, en témoignent les trois albums à mettre à son actif. Le premier est un chef d'œuvre de huit titres, le deuxième comporte six titres et le troisième, quant à lui, comporte 12 titres. Il est important de noter que les compositions de l'abbé Martin Nana sont, pour la plupart, des chants du canon liturgique de la messe.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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Nouveau système de facturation de l'eau : A quoi rime ce fâcheux entêtement de l'ONEA ?

Tue, 23/03/2021 - 00:06

Pendant que la communauté internationale commémore, ce lundi 22 mars 2021, la 28e édition de la journée mondiale de l'eau, le nouveau système de facturation de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) doit s'inviter à la réflexion nationale sur le sujet, car c'est la jouissance même d'un droit humain qui est ainsi perturbée.

La nouvelle facturation de l'ONEA occasionne des désagréments à de nombreux consommateurs. Cela a été relayé à souhait par les citoyens, le gouvernement s'y est mêlé, en demandant que les choses soient revues, mais hélas, l'ONEA semble s'en moquer ! Finalement, à quoi rime cet entêtement ?

« Le principe de ce nouveau système consiste à relever l'index du compteur une fois tous les deux mois. Une facture intermédiaire du mois non relevé est calculée et éditée sur la base de la consommation moyenne du client. A chaque passage du releveur, le client recevra deux factures mensuelles avec des dates limites de paiement différentes ». C'est la fameuse innovation que l'ONEA a instaurée depuis plusieurs mois maintenant.

Depuis l'arrivée de ce système, il n'y a d'aspect innovant (visible) que le lot de désagréments qu'il a provoqués pour les clients. Quelles que soient les explications fournies, l'ONEA n'arrive pas à convaincre de la pertinence de sa logique lorsque, par exemple, d'une consommation moyenne de 2 000 FCFA, un client se retrouve désormais avec des factures qui oscillent de 5 000 FCFA à 20 000 FCFA. Et ce, sans que rien n'ait changé dans l'habitude de consommation !

L'on réfère les clients victimes du système aux agences pour faire corriger les factures. Mais, qui doit supporter ce temps et les charges que le consommateur doit consacrer pour résoudre cela ? Pourquoi vouloir que le client, qui doit courir la journée pour assurer la popote de sa famille, vienne passer son temps à arpenter les couloirs des agences pour mettre de l'ordre dans ce dont il n'a pas été à la base ?

Que devient l'instruction du Premier ministre ?

Interpellé au sortir du Conseil des ministres du mercredi 23 décembre 2020, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, avait, sans langue de bois, exprimé une sorte d'agacement général vis-à-vis de ce système de l'ONEA.

« Le ministre de l'Eau a présenté un peu la situation. Il a donné les explications de l'ONEA, un certain nombre de raisons. Les ministres ont donné leur sentiment (étant eux-mêmes des consommateurs d'eau), beaucoup ont exprimé des situations où ils étaient à des consommations de 20 000 FCFA, 25 000 FCFA et on leur dit de payer 75 000 FCFA ou 100 000 FCFA. Donc, il y a un problème que tout le monde vit en tant que Burkinabè », a-t-il confié.

M. Dandjinou avait ensuite précisé que le Premier ministre Christophe Dabiré a donné des instructions, dont une instruction ferme qui est que le ministre en charge de la question reçoive le directeur général et le président du Conseil d'administration de l'ONEA avec deux directives. « Premièrement, puisqu'il y a des factures qui sont en train d'arriver (certains reçoivent trois ou quatre factures), que sur ces factures-là, il ne soit pas question de prélever la moindre pénalité que ce soit.

Deuxièmement, que l'on regarde le système (de facturation), et que s'il y a nécessité de revenir sur le système, que l'on y revienne afin qu'il n'y ait pas d'éléments qui puissent brimer les gens. Personnellement, j'ai exprimé le fait que je ne comprenais pas comment on pouvait calculer la consommation sur des moyennes », avait-il expliqué.

Environ quatre mois après, les désagréments se poursuivent, rien n'ayant changé. On a l'impression d'être en face d'un pillage des clients autour de cette question. Certains sont contraints, pour raisons diverses, de s'acquitter de leurs factures et de ruminer ainsi leur colère.

Pourquoi l'ONEA ne veut-il pas obtempérer, malgré les interpellations du gouvernement, des organisations de la société civile et des nombreux consommateurs sur qui pèse son nouveau système ? Pendant combien de temps encore va se poursuivre la situation ?

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Augmentation du prix des hydrocarbures : Selon des Ouagalais, "500 Fcfa sur le prix du gaz, c'est trop et le gouvernement doit s'expliquer"

Tue, 23/03/2021 - 00:00

Ce mardi 23 mars 2021, les Burkinabè constateront une hausse des prix des hydrocarbures. C'est une décision du ministère de l'Industrie, du Commerce et lArtisanat en date du vendredi 19 mars 2021. Dans le communiqué y relatif, il a annoncé une augmentation de 500 FCFA le prix du gaz butane de 12kg et de 10 FCFA du prix du carburant. Pour savoir ce qu'en pensent les Ouagalais, Lefaso.net à balader son micro dans les rues de la ville, pour recueillir leurs avis.

Ludovic Lallogo (étudiant) : Cette augmentation du prix du gaz ne m'étonne pas. C'est vrai qu'il y a un communiqué qui l'annonce, mais je vous assure que l'information n'est pas encore passée à tous les niveaux. Je vous assure que cette augmentation du prix du gaz de 12kg ne sera pas simple à vivre pour les populations. C'est sûr que cela donne de la peine à la population et personnellement j'ai un sentiment d'incompréhension par rapport à cette augmentation. Je trouve qu'une hausse de 500 FCFA, c'est trop. On peut augmenter de 100 à 200 F CFA, mais 500 FCFA c'est trop. On demande d'utiliser le gaz, mais à cette allure, la vulgarisation du gaz va poser problème.

Florence Soulama

Florence Soulama (Commerçante) : Cette augmentation n'arrange pas les populations et il faudrait revoir cette décision. Je trouve que ce n'est pas le moment d'augmenter les prix des hydrocarbures car cela joue sur le niveau de vie et les dépenses s'augmentent. La vie est chère notamment à Ouagadougou. Ce n'est pas simple pour nous et le gouvernement doit nous comprendre »

Martin Tambeyaore (Professeur d'histoire–géographie) : Cette décision du gouvernement mérite d'être expliquée à l'ensemble de la population. Les augmentations récentes ont concerné le prix du carburant mais faire de même pour le gaz et ne pas expliquer cela n'est pas compréhensible. Ce que je déplore dans cette situation c'est que le gouvernement n'a pas bien communiqué. Ils auraient dû donner les raisons pour lesquelles on augmente le prix des hydrocarbures.

Martin Tambeyaore

Cette augmentation va jouer sur le mode de vie des populations. Il se peut que les prix d'autres services augmentent comme les prix des transports en commun. Pour le gaz n'en parlons même pas. Augmentez jusqu'à 500 FCFA sans donner aucune explication. Mes attentes au niveau du gouvernement c'est qu'ils nous disent pourquoi cette augmentation.

Romaric Pemou (gérant de dépôt de gaz) : Vous savez que c'est la période de chaleur, le moment de carême et surtout la situation économique difficile due au Covid-19 qui nous a carrément handicapés. Et rien que la semaine dernière, la ligue de consommateurs était montée au créneau contre l'augmentation des prix des produits de première nécessité.

Romaric Pamou

Et voilà qu'ils augmentent, nous ne comprenons rien. On n'a pas touché aux bouteilles de 3kg, de 6kg et celles qui dépassent les 12,5 kg. Pourquoi c'est uniquement les bouteilles de 12,5 kg qui sont concernées ? J'espère que cette situation ne va pas pousser les Burkinabè à se ruer de nouveau vers l'utilisation du bois et du charbon de bois au risque de contribuer à la désertification et plus tard au changement climatique.

Issouf Ouédraogo (étudiant) : J'estime que le gaz butane et le carburant sont deux éléments indispensables à la vie du Burkinabè et cette augmentation m'interpelle en tant que consommateur et citoyen épris de justice sociale, je ne peux que m'indigner face à ces nouvelles mesures. Cette augmentation en mon sens vise à réduire considérablement le pouvoir d'achat du citoyen burkinabè, lequel pouvoir d'achat était extrêmement faible, ce qui est bien connu de tous. Je pense que nos décideurs gagneraient à reconsidérer ces mesures et à les supprimer purement et simplement.

Victor Sawadogo

Victor Sawadogo (étudiant) : Personnellement cette décision ne me gêne pas car la crise est mondiale notamment à cause du Covid-19. Nous n'avons pas le choix d'autant plus que le Burkina Faso ne produit pas de pétrole et devrait donc importer tous ces produits. Cette décision est plus ou moins compréhensible.

Ludovic Bamogo : Je suis indigné de cette augmentation. Je pense que les décideurs devraient se mettre à la place des populations avant de prendre de telles décisions. Après l'augmentation du prix des denrées, on parle maintenant de l'augmentation du prix du gaz. 500 Fcfa à mon avis c'est trop. Le gouvernement doit prendre en compte le pouvoir d'achat des populations avant de faire de telles augmentations.

Propos recueillis par J.E.Z
Lefaso.net

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Ouagadougou : Des élèves en classe de 5e déférés à la MACO pour détention et usage de stupéfiants

Mon, 22/03/2021 - 23:55

Des élèves de la classe de 5e d'un lycée de Ouagadougou ont été déférés à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) pour détention et usage de stupéfiants, informe la gendarmerie nationale ce lundi 22 mars 2021.

Ces élèves, âgés de 16 et 17 ans, ont été arrêtés par la Brigade de recherche de Ouagadougou sur dénonciation de leurs encadreurs, poursuit la gendarmerie.

A partir de 17 ans les enfants risquent les mêmes peines que des personnes adultes, a rappelé la gendarmerie qui invite les parents et éducateurs à être vigilants sur la consommation des drogues et leurs désagréments.

Lefaso.net

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Suicide de jeunes étudiants : Stopper la spirale infernale

Mon, 22/03/2021 - 23:50

Il y a quelques semaines, des suicides d'élèves et d'étudiants des universités publiques ont défrayé la chronique au Burkina Faso. Ce phénomène dont les jeunes burkinabè entendaient parler ailleurs, notamment en Europe, est-il en train de vouloir gangrener la société burkinabè ? Comment comprendre que des jeunes puissent se laisser aller à une telle extrémité ? Quelle thérapie pour tuer le mal dans l'œuf ?

Les pays occidentaux sont en avance sur les concepts. On y parle de plus en plus d'aide au suicide ou de suicide assisté. L'aide au suicide, ou suicide assisté, désigne l'acte de fournir un environnement et des moyens nécessaires à une personne pour qu'elle se suicide. C'est la personne elle-même qui déclenche sa mort et non un tiers.

En cela, l'aide au suicide est différente de l'euthanasie. L'euthanasie est un acte qui consiste à provoquer intentionnellement la mort d'autrui pour mettre fin à ses souffrances. L'euthanasie est volontaire lorsqu'elle est pratiquée conformément aux vœux d'une personne capable ou à une directive préalable valide. L'euthanasie est non volontaire lorsqu'elle est pratiquée sans qu'on connaisse les vœux d'une personne, qu'elle soit capable ou non.

L'euthanasie involontaire, qui est assimilée au meurtre ou à l'homicide involontaire coupable, est pratiquée à l'encontre des vœux d'une personne capable ou d'une directive préalable valide. Le suicide en milieu estudiantin nous permet de lever un coin du voile sur un phénomène assez préoccupant dans la société burkinabè. Le suicide touche toutes les couches sociales et tous les âges. Mais il se manifeste de plus en plus fortement au niveau des adolescents, des adultes et des personnes qui sont en milieu de vie (autour de la quarantaine ou de la cinquantaine). A cet âge, le démon de midi frappe et le sujet se pose des questions sur son devenir.

Facteurs précipitants et facteurs de vulnérabilité

Les auteurs qui se sont intéressés à la problématique du suicide y ont associé divers facteurs. Ceux-ci se retrouvent généralement sous deux rubriques : les facteurs précipitants et les facteurs de vulnérabilité. Ces derniers se rattachent soit au milieu, soit à̀ l'environnement immédiat, soit au jeune. L'anonymat, l'isolement, l'éclatement des valeurs, l'individualisme, l'accessibilité des moyens létaux, la couverture médiatique des suicides commis par des gens connus, la situation de l'emploi et des conditions financières font partie des éléments reliés au milieu.

Le décès d'un proche, des placements répétitifs en famille d'accueil, la violence physique, l'alcoolisme ou la toxicomanie d'un ou des parents figurent parmi les facteurs appartenant à̀ l'environnement immédiat. Des difficultés de socialisation, des aspects physiologiques, une faible estime de soi, du désespoir, de la violence, de la dépression, etc., font partie des déterminants reliés au jeune lui-même (prédispositions individuelles). En ce qui a trait aux facteurs précipitants, le viol, l'avortement, la perte d'emploi, l'échec scolaire, un problème avec la justice, une rupture amoureuse, peuvent être signalés.

Au Burkina Faso, les causes du suicide sont multiples et multiformes. Il en va ainsi des troubles psychologiques, de la honte, du déshonneur, de la misère ou de l'échec, des mariages forcés, des problèmes familiaux, de la maladie, … Certains en viennent à se convaincre que leur vie n'a plus de sens. Les étudiants burkinabè qui ont opté pour le suicide l'ont-ils fait en raison des dures conditions de vie et d'étude dans les universités ? Se sont-ils suicidés par désespoir quant à leur avenir ? Il ne faudrait pas passer ces morts violentes par pertes et profits. Il urge que des investigations approfondies soient diligentées pour identifier les causes de ces suicides en cascade et trouver des solutions idoines pour y remédier. L'action est d'autant plus urgente que les jeunes peuvent constituer des proies faciles dans ce contexte d'insécurité.

Transformer la société en profondeur

En matière d'intervention, trois niveaux peuvent être envisagés. La prévention primaire, la prévention secondaire et la prévention tertiaire. La prévention primaire vise à faire en sorte que la crise n'apparaisse pas. Elle renvoie à la réduction des facteurs qui déclenchent les problèmes et à l'amélioration des conditions qui favorisent la santé. La prévention primaire se produit donc avant la crise.

On cherche alors à empêcher l'apparition du suicide ou encore à̀ identifier les facteurs susceptibles de provoquer la crise suicidaire. La prévention secondaire, quant à elle, comprend les interventions qui sont faites au moment de la crise. Nommée aussi « intervention », elle arrive pendant la phase suicidaire qu'elle cherche à apaiser. La prévention tertiaire concerne les mesures qui visent à empêcher la répétition de la crise et à réduire le taux des effets résiduels. Ce type de prévention désignée également sous le terme « postvention » survient après la crise.

Les intervenants sociaux ou les professionnels de la santé déploient des efforts pour venir en aide aux personnes qui ont des idéations suicidaires ou encore qui ont fait une ou plusieurs tentatives de suicide. Lorsqu'ils interviennent, ils s'enquièrent de l'état de la personne, de ce qu'elle pense, de ce qu'elle ressent, de ce qu'elle fait de son temps, etc. Ils cherchent à connaitre l'évènement ou les évènements déclencheurs de la crise, les besoins, les ressources disponibles, les actions posées et leurs résultats... Ils répondent aux questions.

Après avoir pris connaissance des besoins de la personne suicidaire, ils lui enseignent ce qui pourra lui être profitable : la légitimation et la régulation des émotions, la gestion de la colère, la tolérance à l'attente, la revalorisation de la vie, la négociation des manques ou des abus, l'expression du vécu, le sens de la discipline, l'apprentissage du droit inconditionnel d'exister, l'acquisition de l'estime de soi, la brisure de l'isolement, la protection, etc.

L'un des rôles des programmes de prévention du suicide est de confronter les perceptions du jeune suicidaire à une réalité́ plus large. Les perceptions du jeune peuvent d'abord être de cet ordre : Comment un jeune étudiant pourrait-il avoir envie de vivre lorsque ses émotions sont presque toujours désagréables et envahissantes, voire intolérables ? Comment pourrait-il aimer vivre lorsqu'il se réveille déçu, triste et en colère, que ces émotions lui « collent à la peau » toute la journée et qu'il s'endort le soir encore déçu, triste et en colère ? qu'il a toujours aussi peur et mal et qu'il n'a que le morceau de carton qui lui sert de sac de couchage pour verser ses larmes et confier ses blessures ? Comment pourrait- il avoir le goût de vivre lorsqu'il sait qu'il n'a pas su se faire aimer ou se rendre utile, ou que peu importe ce qu'il dira ou fera, il ne sera qu'un « moins que rien » et qu'il se fera critiquer, juger, rejeter ? Comment pourrait-il désirer vivre lorsque la vie lui semble n'être qu'un « sac à problèmes » et qu'elle ne lui laisse aucun répit ?

Il importe d'aider les jeunes à réellement se connaitre et à découvrir les ressources de leur entourage, puis de les soutenir pour qu'ils y trouvent leur place. C'est un vaste programme qui nécessite une transformation en profondeur de la société et des relations interpersonnelles. Les signaux ont été donnés par les étudiants qui se sont suicidés. Il ne faut pas fermer les yeux sur cette réalité fort peu reluisante.

Jérémie Yisso BATIONO
Enseignant chercheur
Ouagadougou

Categories: Afrique

Enjeux sécuritaires au Niger : Le défi d'Hercule de Mohamed Bazoum

Mon, 22/03/2021 - 23:45

La Cour constitutionnelle nigérienne a confirmé, le dimanche 21 mars 2021, l'élection de Mohamed Bazoum avec 55,66% des voix. Le 2 avril prochain, il sera investi dans ses nouvelles fonctions de président du Niger. Le successeur de Mahamoudou Issoufou devra faire face à l'épineuse question sécuritaire.

Selon les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle nigérienne, le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYA), Mohamed Bazoum, a obtenu 2 490 049 voix soit 55,66% des 4.684.572 votants, sur plus de 7 millions d'électeurs inscrits. Le taux de participation était de 62,91%. A 61 ans, Mohamed Bazoum devient le dixième chef d'Etat du Niger. Cinq de ces dix présidents sont des militaires issues d'une série de coups d'Etats que le pays a connus entre 1974 et 2010. Le nouveau président aura face à lui, de nombreux défis dont celui de la sécurité.

Boko Haram, AQMI et le MUJAO, les grandes menaces pour le Niger

Le Niger, tout comme les autres pays du G5 Sahel, est confronté à une grave insécurité, notamment l'hydre terroriste. Rien que le dimanche 21 mars 2021, plusieurs villages et campements de la région de Tahoua, dans l'ouest du pays, près du Mali, ont été la cible de multiples attaques.

Le bilan (provisoire) fait état de 60 morts. Le lundi 15 mars 2021, des attaques de présumés djihadistes ont fait 91 morts dont 33 soldats à Tillabéri, frontière malienne. C'est également dans la même zone que sept agents électoraux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont été tués dans l'explosion de leur véhicule, le dimanche 21 février 2021, le jour même du second tour de l'élection présidentielle. Tout cela vient rappeler à M. Bazoum la tâche qui l'attend à la tête du pays.

Le Niger se tient aujourd'hui sur des terres sahéliennes où guettent plusieurs dangers. Ainsi, au Nord, le Sud-libyen représente une zone à risques. De là, les terroristes circulent sur toute la région sahélienne. À l'Ouest, au Mali, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l'unicité et le et le djihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) sèment la terreur. Au Sud, Boko Haram mène des attaques sanglantes sur une partie du Nigéria.

Le 23 mai 2013, le Niger a subi un double attentat terroriste contre un camp militaire à Agadez et contre un site du groupe nucléaire français Areva à Arlit. Ces attaques ont été conjointement revendiquées par le MUJAO et par la Katiba « Signataires par le sang », fondée par le dissident d'AQMI, Mokhtar Belmokhtar, en décembre 2012. Une semaine plus tard, soit le 31 mai, une attaque attribuée par les autorités nigériennes à des terroristes a été perpétrée contre la prison civile de la capitale, Niamey.

Mohamed Bazoum veut compter sur son expérience d'ancien ministre de la Sécurité et des Affaires étrangères, et ses origines, pour venir à bout du terrorisme

Premières du genre dans le pays, ces attaques viennent confirmer la crainte des pays de la région quant au caractère transnational des menaces liées à l'extrémisme et au terrorisme qui, dans le cas du Niger, étaient jusque-là limitées aux rapts d'occidentaux. Aujourd'hui, la principale menace extrémiste pour le Niger, c'est Boko Haram, installé au Nigéria et dans le bassin du lac Tchad.

Les premières attaques des islamistes de Boko Haram au Niger datent du 6 février 2015, ce qui a conduit le gouvernement à proclamer l'état d'urgence, reconduit d'ailleurs à plusieurs reprises. Avec le ralliement de Boko Haram à l'État islamique, l'inquiétude gagne encore beaucoup plus les États et les populations, vu les moyens dont peut disposer cette secte à travers l'aide de l'État islamique.

La stratégie Bazoum

Pendant la campagne, Mohamed Bazoum a donné le ton. En effet, il dit compter sur son expérience et ses origines pour asseoir sa vision pour la sécurité au Niger et dans le Sahel. Pour avoir été ministre des Affaires étrangères et de la Sécurité, il a une connaissance anthropologique de l'espace nigérien dont il a désormais la charge. « Mes origines nomades et arabes peuvent faciliter le dialogue avec des pays comme l'Algérie, la Libye, le Soudan, le Tchad, le Maroc et la Mauritanie. Ma connaissance des gens du Nord Mali avec lesquels je partage aussi à peu près la même culture me parait être des atouts », a-t-il déclaré au cours d'un de ses meetings.

Au-delà, il compte renforcer les capacités des forces de sécurité intérieure en matériels adéquats et performants. A la question de savoir s'il négociera avec les terroristes, sa réponse est sans ambages : « Les terroristes n'ont pas de revendications pour ce qui concerne le Niger. C'est un peu comme au Burkina. Il y a certes des Nigériens et des Burkinabè dans l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), mais c'est au Mali qu'il faut régler le problème », a répliqué Mohamed Bazoum.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

Sécurité au Burkina : Les forces armées nationales ont assuré une prise en charge sanitaire pour 350 personnes à Kelbo

Mon, 22/03/2021 - 23:00

L'Etat-major général des armées (E.M.G.A) a dressé le bilan des opérations de sécurisation du territoire burkinabè sur la période du 16 au 21 mars 2021.
Selon ce bilan, le détachement militaire de Silmangue a été déployé, le 20 mars 2021, pour venir en aide aux volontaires pour la défense de la patrie ( VDP) d'Ourfare dans le Namentenga, qui avaient essuyé une attaque au cours de laquelle ils ont pu neutraliser plusieurs terroristes. L'unité a pu effectuer des opérations de ratissage et sécuriser la zone.

Le 17 mars 2021, une action civilo-militaire a été menée au profit des populations de Kelbo dans la province du Soum. Elle a consisté, précise le communiqué, en des consultations et des soins gratuits. Environ 350 personnes ont pu être prises en charge ; de quoi réjouir les populations locales qui n'ont pas manqué d'exprimer leur reconnaissance aux forces de l'ordre.

Dans la même semaine, les forces armées nationales ont aidé à la réinstallation de personnes déplacées internes dans certaines localités et escorté des ravitaillements au profit des structures privées dans la région de l'Est.

Lefaso.net

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Energies renouvelables : Le ministre Modeste Yerbanga dans les locaux du Programme national de biodigesteurs

Mon, 22/03/2021 - 20:53

Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Modeste Yerbanga, a procédé le lundi 22 mars 2021, à la visite des locaux du Programme national de biodigesteur (PNB) du Burkina. Cette visite avait pour objectif de mieux connaître la structure ainsi que ces missions et aussi de s'imprégner du fonctionnement de la technologie du biodigesteur.

Donner une réponse efficace aux besoins d'énergie dans les ménages en milieu rural et péri-urbain. Ainsi peut se résumer les objectifs du Programme national de biodgesteur du Burkina Faso. Créé en 2010 par le gouvernement burkinabè en partenariat avec le Royaume des Pays-Bas, il vise à contribuer à la création d'un secteur permanent multi-acteurs de construction et d'exploitation des biodigesteurs afin d'améliorer les conditions de vie, d'accroitre de manière durable les productions agro-pastorales et de lutter contre la pauvreté des ménages ruraux et péri-urbains.

Au plan institutionnel, le PNB est sous la tutelle du ministère de Ressources animales et halieutiques. C'est dans cette optique que le ministre Modeste Yerbanga était dans les locaux du programme pour s'imprégner du fonctionnement de cette technologie. Il ressort de la présentation dudit programme qu'il est à la fin de la sa deuxième phase d'exécution et en attente de la 3e phase.

Selon Sylvie Yaméogo, chargée de communication du PNB, sa mise en œuvre s'est faite à travers le renforcement des capacités des partenaires, la synergie d'action entre acteurs institutionnels et opérationnels, le financement du programme et des partenaires sur la base du résultat et le principe de franchise comme base d'intervention sur le marché. Durant les deux phases, le programme a pu mettre au point un nouveau modèle de biodigesteur (Faso Bio) qui est moins coûteux, plus facile d'exploitation et plus productif. Il s'agit du modèle actuellement vulgarisé dans la sous-région et en Afrique de l'Est.

Le biodigesteur (Faso Bio)

Production de biogaz et de l'influent compost

Actuellement, le Burkina Faso compte 13 480 biodigesteurs domestiques répartis sur l'ensemble du territoire national et d'un bio digesteur institutionnel de 40m3 à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).

A cela s'ajoute l'impact de ce programme sur le secteur privé, en ce sens qu'il a permis l'émergence de treize entreprises de construction/maintenance des biodigesteurs, une entreprise de fournitures de services après-ventes et cinq entreprises de production/commercialisation d'accessoires de la technologie. Parlant de la technologie, selon Joseph Lankoanba, technicien au niveau du PNB, pour la mise en place d'un biodigesteur, le ménage doit disposer d'un espace pouvant contenir la construction de la technologie, de la matière première (quatre bœufs ou huit porcs) pour le chargement journalier, soit 20 Kg de digestion fraîche par jour pour l'alimentation quotidienne.

Il doit aussi présenter des besoins en énergie. En plus des nombreux avantages liés à la protection de l'environnement, à l'amélioration du cadre de vie et de la santé, le biodigesteur permet la production du biogaz ( pour la cuisson des aliments et l'éclairage) et l'influent compost qui peut être utilisé sous sa forme liquide directement au niveau de la culture maraîchère ou céréalière ainsi que dans la formulation alimentaire pour les bœufs, les porc, les petits ruminants, la volaille, le poisson. Sous la forme compostée, il peut être utilisé comme angrais bio au champ pour les cultures.

Dans la ferme de Salifou Sané dans le village de Zakin dans la commune de Saaba.

Biodigesteurs, du tout bénéfice

Pour l'occasion, une visite terrain a eu lieu au village de Zakin dans la commune de Saaba, dans la ferme de Salifou Sané, un agent de banque à la retraite. Avec ses bœufs et sa volaille, dans son jardin, il a construit un biodigesteur de 4m3 qui lui permet d'avoir du bio gaz pour de l'influent compost et de l'anglais bio pour le gardiennage. Sa technologie est fonctionnelle depuis un an et c'est sans regret. "Le biodigesteur apporte un gain à tous les niveaux notamment à travers les produits qui y sortent", a-t-il confié tout en indiquant être actuellement à la phase de production d'asticots pour la nourriture de la volaille.

Pour l'occasion, il a invité le programme à faire plus de sensibilisation pour permettre à d'autres de bénéficier, car beaucoup s'intéressent à ces installations. Après cette visite de la structure et de la ferme, le ministre Modeste Yerbanga a traduit ses félicitations au PNB pour le travail abattu afin de soulager les populations rurales. Pour lui, cette technologie vient en réponse à de nombreuses préoccupations notamment le réchauffement climatique en ce sens que le biodigesteur permet la capture du carbone.

Sané Salifou, promoteur de ferme fonctionnant avec un biodigesteur

Et dans le cadre de son programme, le chef de l'Etat a pris des engagements pour la construction de 40 000 biodigesteurs, d'où cette visite pour relever les défis qui se présentent au programme. Ces défis sont entre autres la mobilisation des ressources de l'Etat pour poursuivre l'engagement, l'évolution du programme dans sa forme actuelle vers une structure régalienne plus adaptée pour porter un développement durable du secteur et pour une assise financière, le renforcement des ressources humaines, matérielles et financières.

A ce propos, Modeste Yerbanga a rassuré le programme de son entière disposition à les accompagner pour l'atteinte des objectifs. Un travail aussi sera fait pour permettre aux plus grands nombres de ménages vulnérables de bénéficier de cette technologie.

En rappel, un biodigesteur coûte environ 300 000 FCFA et est subventionné par l'Etat à plus de 160 000 FCFA. Un biodigesteur de 4m3 a une durée de vie de dix à quinze ans avec une capacité de 26 bouteilles de 12kg de gaz butane l'année.

Judith SANOU
LeFaso.net

Categories: Afrique

Prévention et gestion des conflits communautaires : Les acteurs des Hauts-Bassins renforcent leurs capacités

Mon, 22/03/2021 - 20:00

Le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique organise, du 22 au 24 mars 2021 à Bobo-Dioulasso, une session de renforcement de capacités au profit des membres de l'Observatoire régional de prévention et de gestion des conflits communautaires des Hauts-Bassins (OREPREGECC/HB). Cette formation vise à outiller ces acteurs, afin qu'ils puissent mieux préserver la paix et la cohésion sociale dans les Hauts-Bassins voire au Burkina Faso.

Le Burkina Faso, jadis considéré comme un pays de paix et de cohésion sociale, est confronté depuis peu à des conflits communautaires. Il s'agit des conflits liés au foncier, à la chefferie traditionnelle, aux problèmes de cohabitation entre agriculteurs et éleveurs, etc. Ces conflits remettent ainsi en cause les efforts de développement du pays et portent atteinte aux droits humains et au vivre-ensemble. Aussi, ces conflits, s'ils ne sont pas contenus à temps, peuvent entrainer le pays dans un climat d'insécurité généralisée.

C'est conscient de cet état de fait que le gouvernement a mis en place en 2015, l'Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGECC). Ce, afin de résoudre de manière pacifique, à travers le dialogue, les conflits qui viendraient à naitre, si possible les empêcher. Ainsi, à travers l'ONAPREGECC et ses démembrements, le ministère en charge des Droits humains (ministère de tutelle de l'instance) a jugé nécessaire de travailler avec l'ensemble des acteurs impliqués dans la prévention et la gestion des conflits afin de mener des actions concertées pour plus d'efficacité.

Les membres de l'Observatoire régional des Hauts-Bassins

Cet Observatoire a des démembrements aux niveaux régional, provincial, départemental et villageois afin de toucher au plus près les communautés à la base. Dans le but de renforcer les capacités des acteurs de la région des Hauts-Bassins, le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique organise une session de formation à leur profit, du 22 au 24 mars prochain à Bobo-Dioulasso.

Un atelier pour renforcer les capacités des acteurs

C'est le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, qui a présidé la cérémonie d'ouverture des travaux de cette session de formation au nom du ministre en charge des Droits humains. La cérémonie a été consacrée également à l'installation officielle des membres de l'Observatoire régional avant le démarrage desdits travaux.

Le gouverneur Antoine Atiou, par ailleurs président de ladite instance, a rappelé que l'Observatoire régional de prévention et de gestion des conflits communautaires est un démembrement de l'Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGECC) qui est une structure d'alerte et de veille. Il est chargé de prévenir et d'assurer la gestion intégrée des conflits communautaires au Burkina Faso.

« C'est au nom de madame la ministre de la Justice et des Droits humains que nous avons procédé à l'installation des membres de l'Observatoire régional de prévention et de gestion des conflits communautaires des Hauts-Bassins. Les conflits communautaires sont récurrents et il convient que nous puissions, avec une structure pluridisciplinaire, prévenir, à défaut gérer ces conflits, parce qu'ils peuvent à terme mettre à mal la cohésion sociale et la paix dans nos régions », a-t-il laissé entendre.

Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou

Il estime cependant que plusieurs acteurs géraient ces conflits sans formation. « Aujourd'hui, l'occasion est donnée de disposer, grâce aux partenaires techniques et financiers, d'une formation des membres de la région des Hauts-Bassins. Ce qui va nous permettre de travailler dans un canevas recommandé au plan national et qui nous permettra aussi d'atteindre nos objectifs, à savoir la préservation de la paix et de la cohésion sociale dans notre région », s'est réjoui Antoine Atiou.

L'occasion était bonne pour lui de rappeler que la question des conflits communautaires reste encore d'actualité au Burkina, pire, ceux-ci prennent de l'ampleur au fil du temps. Tout en exhortant les participants à être attentifs, il n'a pas manqué de les inviter à s'engager avec le gouvernement, afin de prévenir non seulement les différents types de conflits qui viendraient à naître dans la région, mais aussi d'y trouver des solutions.

L'organisation de cet atelier bénéficie ainsi de l'appui technique et financier du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), à travers son programme Cohésion sociale, sécurité et Etat de droit (CoSED). Pour Daouda Yahaya, chef du sous bureau PNUD à Bobo-Dioulasso, « le PNUD apporte son appui au gouvernement à travers son programme CoSED pour soutenir l'installation et la formation des membres de l'observatoire ». Il a indiqué que l'objectif de cet atelier est d'outiller ces membres afin de leur permettre d'assurer une prévention efficace et structurelle des conflits communautaires.

Daouda Yahaya, chef du sous bureau PNUD Bobo-Dioulasso

« Nous appuyons le gouvernement dans ses efforts de préservation de la paix et de renforcement de la cohésion sociale parce que sans la paix et la cohésion sociale, aucun développement ne peut s'envisager. C'est pourquoi, il est important pour nous d'apporter notre appui à cette initiative. Cet appui du PNUD a commencé depuis l'année passée (2020) et on a accompagné l'installation et la formation de ces démembrements dans quatre régions du pays et aujourd'hui c'est le tour de la région des Hauts-Bassins », a expliqué Daouda Yahaya, chef du sous bureau PNUD à Bobo-Dioulasso. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Journée mondiale de l'eau : « L'or bleu » célébré au Musée de l'eau de Moutila

Mon, 22/03/2021 - 19:47

A l'instar des autres pays du monde, le Burkina Faso célèbre la Journée mondiale de l'eau (JME), ce lundi 22 mars 2021. Pour cette édition, l'ONG WaterAid a décidé de célébrer la journée à Moutila, un quartier du village Koanda, dans la commune rurale de Saaba, près de Ouagadougou. Dans ce village, il y a le Musée de l'eau.

Selon les statistiques du ministère de l'Eau et de l'Assainissement du Burkina Faso, à la date du 31 décembre 2020, il y a 23,4% des populations qui n'ont pas accès à l'eau. A cette même date, 55 villages sont sans accès à une source d'eau ; et des centres de santé, des écoles sont encore sans accès à l'eau potable.

Des bidons d'eau conçus artistiquement au sein du Musée de l'eau.

C'est dans un tel contexte qu'intervient la Journée mondiale de l'eau (JME), célébrée chaque 22 mars de l'année. Pour cette année, le thème est : « La place de l'eau dans nos sociétés et comment la protéger ». Selon le représentant du directeur pays de WaterAid, Célestin Pouya, cette journée vise à célébrer mais également à sensibiliser et interpeller des gens sur la question de l'eau. Ainsi, dans son intervention, il a déploré les 2,20% du budget de l'Etat pour un secteur aussi important que celui de l'eau. C'est un secteur vital donc il faudrait encore plus d'engagement, a-t-il souligné.

Selon le représentant du directeur pays de WaterAid, Célestin Pouya (au milieu), cette journée doit interpeler chaque citoyen.

Cette préoccupation est également l'objet partagé par le ministère en charge de l'Eau. En tout cas, c'est ce que la directrice régionale eau et assainissement du Centre, Seïmata Oubrian, a fait savoir au cours de cette célébration. Elle a indiqué que le thème international est interpellateur, au regard du rôle socioéconomique et culturel que joue l'eau. Pour amener chaque citoyen à prendre cette question à bras le corps, le Burkina a choisi comme thème : « Rôle et responsabilité de chaque Burkinabè pour la gestion intégrée de l'eau ».

Dans ce musée, il y a plusieurs messages sur l'importance de l'eau.

« Le Musée de l'eau aussi, c'est la vie »

Pour un jour spécial, c'est un cadre spécial qui a été choisi : le « Musée de l'eau ». C'est à Moutila, un quartier du village Koanda, dans la commune rurale de Saaba, près de Ouagadougou, qui accueille ce site. « Nul n'entre dans ce musée que s'il boit de l'eau ! » Voici un message qui accueille tout visiteur des lieux. Ainsi, tous ceux qui boivent l'eau ont pu faire leur entrée.

Ce musée est ‘'une folle'' idée d'Alassane Samoura. Avec ses 30 ans d'expérience dans le domaine de l'eau, il a défendu cette philosophie depuis seize ans. Pour lui, il faut « donner une autre dimension de l'eau » parce que dans plusieurs langues, on dit que « l'eau, c'est la vie ».

Pour le fondateur Alassane Samoura, « le Musée de l'eau est là pour éduquer et sensibiliser sur le défi de l'eau ».

En marge de cette journée, WaterAid a inauguré ce musée. A en croire Célestin Pouya, cette initiative est purement symbolique, car l'eau n'est pas seulement la vie mais « un patrimoine culturel, anthropologique et social ». Et le directeur général du patrimoine culturel, Moctar Sanfo, a marqué sa présence à cette célébration. Tout en félicitant Alassane Samoura pour son initiative, il a déclaré : « L'eau, c'est la vie ; les artéfacts et valeurs qui accompagnent l'eau sont aussi la vie. Donc le Musée de l'eau aussi, c'est la vie ».

Lire aussi Gestion intégrée de l'eau : Le « Musée de l'eau » s'ouvre aux étudiants

L'occasion a été belle pour le fondateur de ce musée de lancer son plaidoyer pour plus de promotion de l'accès à l'eau. Quant à WaterAid, elle exhorte le gouvernement à prendre des mesures urgentes afin de rendre effectif le droit à l'eau des femmes, des filles, des personnes déplacées internes et autres personnes vulnérables.

La cérémonie s'est déroulée sous les arbres du musée.

Une visite guidée du musée a été l'étape finale de cette journée. Un cadre où tout récipient d'eau est mis en valeur. Des petits bidons aux grands en passant par des jarres, rien ne se perd au Musée de l'eau.

Lire aussi SIAO 2018 : Le stand du Musée de l'eau séduit les visiteurs

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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Hauts-Bassins : Le ministre Ousséni Tamboura à l'écoute des préoccupations des hommes de médias de la région

Mon, 22/03/2021 - 19:31

Le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, a échangé le lundi 22 mars 2021 à Bobo-Dioulasso avec les acteurs des médias de la région des Hauts-Bassins. Il était accompagné du secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Stéphane Sanou.

Cette rencontre est la première entre le ministre Tamboura et les acteurs des médias dans la région des Hauts-Bassins depuis sa prise de fonction en février 2021. Selon le ministre de la Communication, cette rencontre vise un double objectif à savoir faire connaissance avec les acteurs des médias mais également écouter leurs défis et préoccupations.

Les participants

Les professionnels des médias des Hauts-Bassins ont posé comme préoccupations, la question de la subvention à la presse dont la majorité d'entre eux ne bénéficie pas à cause des conditions trop contraignantes, la question de la faible visibilité de certaines chaînes sur la TNT qui risquent de disparaître et aussi la question de la répartition des reportages, majoritairement attribués aux acteurs de Ouagadougou.
Les acteurs des médias ont également plaidé pour la carte de presse et le laisser-passer pour un traitement plus optimal et des conditions plus souples d'obtention desdits documents, un meilleur traitement salarial des journalistes pour assurer leur carrière…

Ousséni Tamboura, ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement,

Le ministre Tamboura, pour sa part, a promis de trouver satisfaction à certaines préoccupations à travers un plaidoyer auprès du gouvernement, notamment celle de l'augmentation de la subvention à la presse et, si possible, faire deux appels par an dont un pour les médias nationaux et l'autre pour les médias régionaux.
Il envisage également d'accorder plus d'avantages à la carte de presse tels que des réductions de tarifs dans le domaine du transport, de logements dans les hôtels en partenariat avec les gérants de ces entreprises… Ces derniers pourraient bénéficier de prix de reconnaissance également publiés dans les médias.

Le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Stéphane Sanou

Le président Faso, Roch Kaboré, ayant initié une rencontre chaque année pour rencontrer les hommes de médias, Ousséni Tamboura a invité les participants à saisir cette opportunité en s'organisant pour mieux présenter leurs préoccupations. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Le ministère de l'Eau et la SNV signent une convention pour la mise en œuvre du projet « Eau, clé du développement durable »

Mon, 22/03/2021 - 16:40

Le ministère de l'Eau et de l'Assainissement et l'organisation néerlandaise de développement (SNV) ont signé une convention pour la mise en œuvre du projet Eau, clé du développement durable. C'était ce lundi 22 mars 2021 à Ouagadougou.

C'est ce 22 mars 2021, journée mondiale de l'eau, que l'Organisation néerlandaise SNV, et le ministère de l'Eau et de l'Assainissement ont choisi pour signer une convention pour la mise en œuvre du projet « Eau, clé du développement durable » (ECDD). Ce projet d'une durée de quatre ans est financé par l'ambassade des Pays-Bas à plus de huit milliards de FCFA et sera mis en œuvre par le consortium SNV et World Waternet, deux organisations néerlandaises.

Le projet interviendra dans 17 espaces de gestion des comités locaux de l'eau des cinq agences de l'Eau que compte le Burkina Faso. Il vise à améliorer la résilience des populations dans les territoires cibles par l'accroissement des moyens de subsistance et l'accès aux services de l'eau, l'hygiène et l'assainissement. Il cible les ménages vivant en milieu rural et semi-urbain de la zone d'intervention.

Le projet ECDD sera mis en œuvre par la SNV et World Waternet pour une durée de quatre ans

A terme, le projet devrait permettre de renforcer les capacités des structures de gestion des ressources en eau, conserver les eaux et les sols, améliorer l'accès à l'eau et à l'assainissement en milieu urbain et rural des zones fragiles, puis augmenter et diversifier les stocks et les revenus agricoles des ménages ruraux dans les territoires cibles.

Une opportunité pour les déplacés internes

A en croire le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Ousmane Nacro, en plus de contribuer à la mise en œuvre des programmes déjà existants, le projet ECDD se présente comme une grande opportunité pour la gestion des besoins des personnes déplacées internes de la zone de projet. En effet, comme l'explique la représentante du chargé d'affaires de l'ambassade du royaume des Pays-Bas, Eléonore Belemlilga, « la situation sanitaire inquiétante du Covid-19 ne doit pas occulter la situation sécuritaire que vivent les populations du Sahel. A ce jour, le Burkina Faso compte plus d'un million de personnes déplacées internes qui ont besoin d'eau, de nourriture, de santé, d'éducation, de sécurité ».

Ousmane Nacro, ministre de l'Eau et de l'Assainissement

Le ministre de l'Eau et de l'Assainissement précise donc que le projet ECDD permettra d'apporter de l'eau potable aux déplacés internes, mais également d'améliorer l'assainissement par la construction de latrines et la sensibilisation de ces déplacés pour éviter les maladies dues au manque d'assainissement et d'eau potable.

Photo de famille

C'est pourquoi, il ne manque pas de remercier le consortium SNV et WWN qui mettent en œuvre le projet, ainsi que l'ambassade du royaume des Pays-Bas pour l'avoir financé. « C'est un don que nous saluons à sa juste valeur et nous souhaitons vivement qu'au bout des quatre ans, nous puissions constater que ce financement a apporté un changement qualitatif au secteur que nous gérons, mais aussi que ce financement aura amélioré les conditions de vie de nos populations des villes et des campagnes », a laissé entendre le ministre Ousmane Nacro.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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« 300 militants » de L'AUTRE Burkina/PSR au MPP : « C'est faux et c'est de l'intox à la limite un fake », dément le parti

Mon, 22/03/2021 - 15:15

Ceci est un communiqué du parti politique L'AUTRE Burkina/PSR. Il est relatif à une information selon laquelle, certains de ses membres ont démissionné pour rejoindre le MPP, parti au pouvoir. L'AUTRE Burkina/ PSR « dément » cette information qu'il qualifie d'« intox ».

A l'issue d'une rencontre du MPP tenue le 20 mars à Poa, nous apprenons que « 300 militants » de notre parti nous ont quittés pour rejoindre les rangs du Mpp. Disons-le tout de suite, c'est faux et c'est de l'intox à la limite un fake. Mais qu'en est-il réellement ?

En début de semaine passée deux (02) de nos candidats aux dernières élections, Evariste ZOUBGA et Abdoul Karim NANA ont rencontré (à leur demande) le Président du parti à son domicile pour lui signifier leur volonté d'adhérer au Mpp. Ils ont été très courtois et même sincères dans leur démarche, mettant en avant leur volonté de nous quitter tout en préservant les bons rapports humains. Mieux ils ont indiqué qu'au Mpp, ils auraient des chances d'obtenir des contrats de marchés publics ce qui n'est pas possible dans notre parti. Et c'est une évidence ! Le Président a donc pris acte de leur décision surtout que ce sont des sympathisants n'appartenant à aucune structure du parti.

Et le dimanche 21 au lendemain du meeting, à l'issue de nos échanges avec les responsables de nos structures, il ressort qu'en dehors des deux (02) sympathisants ci-dessus cités aucun militant de la sous-section n'a démissionné, même si de nos jours le nomadisme politique a atteint un niveau jamais égalé. Pour nous ce sont des mensonges grossiers.

Et la présence d'élèves habillés pour la circonstance aux couleurs du Mpp met à nu le mensonge organisé. En tout état de cause, Mr les responsables Mpp de Poa, si la « défection de nos 300 militants » peut contribuer à convaincre enfin et définitivement Simon à valider la candidature de notre frère Seydou Bouda au poste de PM, notre parti aura été utile à vous et vous aurez atteint votre objectif. Mais ça commence mal.

Aux responsables de l'AUTRE Burkina, toutes nos félicitations et aussi nos encouragements car si dans vos rangs les adversaires ont pu retirer 300 militants, cela prouve que vous avez de grandes capacités de mobilisation même dans ce contexte difficile.

LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT !

Ouagadougou le 22 mars 2021

Pour la sous-section

Le Service de communication du parti

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