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Justice au Burkina : Les intervenants de la chaîne pénale mènent la réflexion pour une meilleure coordination des actes

Fri, 02/04/2021 - 01:35

Le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, garde des sceaux, organise les 1er et 2 avril 2021 à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur les défis de coordination de la chaîne pénale au Burkina Faso. Une activité qui se mène de concert avec l'Organisation Internationale de Droit du Développement (IDLO, en anglais International Development Law Organisation).

L'initiative intervient dans un contexte marqué par des organisations criminelles et la recrudescence de la violence qui ont exacerbé les problèmes de développement, d'environnement et de sécurité, alimentant une crise migratoire et contribuant à l'augmentation des inégalités économiques et sociales et à l'amoindrissement des opportunités pour les populations. Une préoccupation qui a imposé au gouvernement burkinabè, la définition d'approches novatrices à travers les réformes législatives et institutionnelles.

Des efforts qui seront vains, si ces réformes ne sont pas suivies de la levée des imperfections et des faiblesses qui émaillent le fonctionnement de la chaîne pénale dans son ensemble, contextualise le secrétaire général du ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, garde des sceaux, Théophile Sawadogo.

Le secrétaire général du ministère en charge de la justice, Théophile Sawadogo.

Ses explications laissent percevoir que le manque de coordination efficace de la chaîne pénale pour le justiciable se traduit par l'inefficacité de la procédure pénale, qui peut se solder soit par une relaxe soit par une condamnation "éventuellement" à tort.
L'enjeu, c'est d'avoir une chaîne pénale efficace qui arrive à lutter contre toutes les formes de délinquance, notamment économique et financière, mais également la criminalité organisée.

Les participants venus des trois régions concernées par le programme

L'atelier va donc permettre aux participants (magistrats, officiers de police judiciaire, greffiers en chef et personnel de l'administration pénitentiaire) d'identifier les goulots d'étranglement, à la lumière de la pratique fondée sur le nouveau dispositif, à savoir le nouveau code pénal, le nouveau code de procédure pénale, les lois mettant en place les pôles judiciaires spécialisés, de se concerter sur la mise en œuvre de ces différentes lois et faire des propositions concrètes dans le sens de la levée de ces difficultés.

« Cet atelier qui s'ouvre aujourd'hui poursuit les efforts méritoires et nécessaires déployés par mon département en collaboration avec les partenaires pour améliorer la collaboration entre les acteurs de la chaîne pénale et renforcer notre efficacité dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée », présente Théophile Sawadogo, représentant le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, garde des sceaux.

Le cadre devra également permettre aux participants de poser un diagnostic collectif sur les dysfonctionnements et les problèmes de coordination de la chaîne pénale, partager les points de vue sur le modèle de cadre de concertation à mettre en place et la stratégie à adopter pour un fonctionnement optimal de ces structures et, enfin, de convenir d'un plan d'action pour l'opérationnalisation des cadres de concertation dans les régions d'intervention.

Patrick Ndikumana

Selon son représentant, Patrick Ndikumana, le programme appui intégré au système de justice pénale est mis en œuvre au Burkina, Mali et Niger avec pour objectif de renforcer la chaîne pénale, renforcer les capacités des acteurs… et d'apporter un appui opérationnel au dispositif de contrôle externe (Commission nationale des droits humains, organisations de la société civile et tout ce qui concerne l'accès à la justice).

A l'en croire, l'approche innovante consiste à instaurer des mécanismes de coordination des acteurs de la chaîne pénale au niveau local, qui sont plus à même d'identifier le dysfonctionnement de la chaîne pénale et à proposer des solutions pour y remédier.

Selon Patrick Ndikumana, le choix des trois régions du Burkina (Est, Nord et Sahel) procède d'une étude préalable et constitue avec les deux autres pays d'intervention du programme (Mali et Niger), l'espace Liptako-Gourma.
Le « Program Lead » de l'Organisation Internationale de Droit du Développement (IDLO), financé par le Royaume des Pays-Bas, couvre la période de décembre 2019 à août 2024 (IDLO : Recrutement d'un Responsable du programme de justice pénale)

O.L
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Categories: Afrique

Pâques 2021 : Mgr Paul Ouédraogo invite les chrétiens à cultiver l'amour et le pardon pour une réconciliation véritable au Burkina Faso

Fri, 02/04/2021 - 01:30

Le dimanche 4 avril 2021, les fidèles chrétiens du monde entier célèbreront la fête de Pâques. A l'orée de cette célébration qui marque la résurrection de Jésus-Christ, l'archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo, a adressé un message à l'endroit de ses fidèles. Ainsi, il les invite à cultiver l'amour, le pardon et la tolérance, pour une réconciliation véritable au Burkina Faso.

A l'entame de son message, Mgr Paul Ouédraogo a demandé à Dieu de rependre largement sa grâce et sa bénédiction sur toutes les familles et sur le Burkina Faso, afin que règne la paix. Il a ensuite affirmé que Pâques est la fête la plus importante pour les chrétiens. Elle est donc précédée par trois jours qui, selon lui, sont tous aussi importants. « Nous parlons du Triduum pascal », a-t-il souligné.

A en croire Mgr Paul Ouédraogo, ce sont ces trois grands jours qui préparent réellement la fête de Pâques, jour de la résurrection du Christ. « Ce grand jour où Jésus signe sa victoire sur la mort et de façon définitive, signe aussi sa divinité. C'est à travers sa résurrection que Jésus donne la signature de sa divinité, et c'est la racine de notre foi chrétienne. Jésus est ressuscité. Il a vaincu la mort et il est monté aux cieux, montrant par-là que ni la mort, ni la violence, ni la haine, ni le péché, ni le mal, ne peuvent avoir le dernier mot dans la vie des hommes. Tout devient possible avec la résurrection du Christ », nous enseigne Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo-Dioulasso.

Ainsi, son message à l'endroit de tous est d'abord un message de victoire, « celle de Jésus-Christ et qu'il veut faire partager à tous ses disciples, afin que nous croyions réellement que le dernier mot ne peut jamais appartenir au mal, ni à la méchanceté, ni à la haine ; et que le dernier mot reviendra toujours à l'amour, au bien. Pâques, c'est d'abord la victoire du Christ que nous sommes amenés à partager et donc, c'est la fête de la grande espérance pour les hommes », a-t-il laissé entendre.

Mgr Paul Ouédraogo invite les Burkinabè à une vraie réconciliation.

En poursuivant son enseignement, Paul Ouédraogo nous dira qu'on ne guérit pas la haine par la haine, la vengeance par la méchanceté, mais plutôt qu'on les guérit toujours par l'amour. Pour lui, « seul votre amour peut désarmer quelqu'un qui vous fait du mal ».

« De même que Jésus nous a aimés jusqu'au bout, jusqu'à la croix et qu'il est ressuscité, Jésus nous dit que vous ne pouvez désarmer aucun méchant en l'imitant sur le même pied de la méchanceté. Vous ne pouvez mettre fin à la haine que par l'amour et mettre fin à la méchanceté que par le pardon », a-t-il dit. C'est pourquoi, il a invité ses fidèles à éviter les conflits en cassant le cercle vicieux de la violence, car il estime que la violence appelle toujours la violence et « elle ne sait faire qu'une chose, détruire ».

A l'occasion de cette résurrection du Christ, Mgr Paul Ouédraogo veut prier pour que tous les chrétiens puissent accepter d'entrer dans « la logique de Jésus-Christ, la logique de l'amour et du service des uns pour les autres ». Pour lui, il n'y a pas d'amour sans souffrance et le chrétien, en s'appuyant sur Jésus ressuscité, a toujours la force pour affronter n'importe quelle situation. « Vous ne pouvez pas aimer sérieusement et fidèlement si vous avez peur de souffrir. Il n'y a pas d'amour sans souffrance et Jésus, par la croix, nous le dit. Si vous voulez aimer et aimer jusqu'au bout, n'ayez pas peur de la souffrance, même de la mort », a insisté Mgr Paul Ouédraogo.

Les Burkinabè invités à cultiver l'amour et le pardon

« Avec la résurrection de Jésus, nous sommes sauvés », a-t-il lancé. Tout comme l'année dernière, la Pâques est célébrée cette année dans un monde en crise humanitaire à cause de la pandémie de Covid-19. Au Burkina Faso, il faut ajouter la crise sécuritaire et les conflits communautaires qui mettent à mal la cohésion sociale. Face à cette situation, le peuple burkinabè est en quête de réconciliation, puisqu'il a été nommé un ministre en charge de cette réconciliation. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
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Categories: Afrique

Gestion du Covid-19 au Burkina : La réouverture des frontières terrestres et la vaccination des masses en réflexion

Fri, 02/04/2021 - 00:30

Le Comité national de gestion de la crise de la pandémie du Covid-19 (CNGCP-COVID-19) a tenu sa première session de l'année 2021, ce jeudi 1er avril 2021 à Ouagadougou. Autour du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, président dudit Comité, ses membres ont discuté de l'éventualité de la réouverture des frontières terrestres et de la possibilité de vacciner la population de notre pays contre le Coronavirus.

Le Comité national de gestion de la crise de la pandémie du Covid-19 (CNGCP-COVID-19), présidé par le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré est l'organe de coordination et de la mise en œuvre des plans de riposte, élaborés dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19. Ce jeudi 1er avril 2021, il a tenu sa première session de l'année 2021, pour faire le point des avancées de la riposte contre la pandémie.

A l'ouverture des travaux, le Chef du Gouvernement s'est appesanti sur les questions d'actualité en rapport avec cette pandémie, à savoir la réouverture des frontières terrestres et la vaccination des populations contre le Coronavirus.
En ce qui concerne la réouverture des frontières terrestres, il a reconnu que cette question se pose aujourd'hui avec acuité, mais qu'il ne faut pas « céder à la pression, dans la mesure où nombreux sont les pays qui sont dans une logique de reconfinement de leurs populations ».

Sur le même point, le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a fait observer que le Comité va s'en remettre « à la décision des Chefs d'Etat, pour qu'il y ait une coordination de l'ouverture des frontières terrestres, afin que chaque pays puisse mettre en place un dispositif sanitaire pour assurer le contrôle sanitaire à ses frontières ».

Pour ce qui est des avancées du processus d'acquisition des vaccins au Burkina Faso, à l'image des autres pays, le Premier ministre a déclaré que notre pays fera le point avec ses partenaires de la communauté internationale, « afin de faire des choix objectifs qui correspondent aux défis du moment, sans pour autant céder à la pression de qui que ce soit ».

Puis, le ministre de la Santé d'ajouter que le Gouvernement est dans « une démarche progressive » et qu'en temps opportun, il va prendre « une décision et fera le meilleur choix pour les Burkinabè ».

A cette rencontre, le Comité s'est réjoui des avancées dans la lutte contre la Covid-19, en témoigne la stabilisation sur le plan épidémiologique des cas d'incidents et des cas graves admis en hospitalisation.
Néanmoins, Christophe Joseph Marie Dabiré a appelé à la vigilance de tous les acteurs.

« Nous devons avoir le triomphe modeste, parce que ce n'est pas parce qu'aujourd'hui, nous avons des chiffres qui sont en train de baisser que nous devrons être satisfaits, en disant que le pire est derrière nous. Nous devons continuer de travailler, de sorte que nous puissions contenir la propagation de cette maladie dans notre pays », a-t-il expliqué.

Les participants ont également félicité le CNGCP-COVID-19 pour les résultats atteints, notamment ses tournées sur toute l'étendue du territoire, pour faire le point de la lutte décentralisée contre la pandémie.

« Ce travail a été fait avec une certaine efficacité. L'existence de ce Comité est nécessaire et utile, car il réunit autour d'une même table des spécialistes qui, à travers leurs réflexions, orientent les décisions politiques que nous devons prendre. De ce point de vue, nous n'allons pas le dissoudre, parce que les chiffres sont en train de baisser. Nous avons même demandé au ministère de la Santé que l'on puisse travailler à la réactualisation de notre plan de riposte, en prenant en compte les acquis, les faiblesses constatées et dans une perspective de faire en sorte que les résultats auxquels nous sommes parvenus soient consolidés », a-t-il fait savoir.

Et de mentionner : « La meilleure manière de prendre en charge cette pandémie dans le processus de notre système sanitaire c'est la dévolution de la maladie dans le système de santé national. C'est de cette façon tout simplement que nous arriverons à faire en sorte que cette maladie soit derrière nous, parce qu'on aura appris à vivre avec, à travailler avec et qu'elle s'intègre au niveau national, dans les préoccupations sanitaires de notre pays ».

A cette occasion, le Gouvernement a aussi félicité les partenaires techniques et financiers qui ont accompagné le Burkina Faso depuis le début de la riposte et a souhaité qu'ils s'engagent davantage, afin de faire en sorte que la maladie soit bien maitrisée.

DCRP/Primature

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Promotion de l'innovation locale : Le projet Proli-GEAFasa fait son bilan à mi-parcours

Thu, 01/04/2021 - 23:30

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Promouvoir l'Innovation locale dans la gestion de l'Eau en Agriculture familiale au Sahel (Proli-GEAFasa) », les responsables de la société Agribio service et du Réseau MARP-Burkina se sont rencontrés, le jeudi 1er avril 2021 à Ouagadougou. Cette rencontre aux allures d'un atelier annuel avait pour principal but de faire l'évaluation de la mise en œuvre du projet et définir les stratégies pour l'accroissement des résultats.

« Soutenir l'innovation locale dans la gestion de l'eau en activité familiale », tel est l'objectif poursuivi par le projet Proli-GEAFasa initié et mis en œuvre depuis 2020 par la société sénégalaise Agribio Service et le Réseau MARP-Burkina. Selon les initiateurs, ce projet est né du constat que les innovations locales développées au niveau des populations en matière de gestion de l'eau ne sont pas très bien valorisées, pourtant elles sont très efficaces dans les communautés, et sont adaptées aux petits producteurs. D'où l'existence de ce projet pour donner la valeur à ces innovations et aider les « petits-paysans » à accéder à ces innovations qui peuvent les aider à être plus résilients dans un contexte de changement climatique.

Selon le président du Réseau MARP-Burkina, Mathieu Ouédraogo, il s'agit d'identifier les innovations paysannes, les tester et évaluer leur efficacité, rendement et capacité à résoudre les problèmes quotidiens que les populations vivent sur le terrain ; de faciliter des expérimentations conjointes menées par les agriculteurs, en vue d'améliorer leur sécurité alimentaire et leur résilience face aux changements climatiques ; d'assurer une large diffusion des innovations locales réussies (en particulier des principes qui les sous-tendent) dans les pays du projet et au-delà, et de renforcer le dialogue politique national et sous régional sur la contribution de l'innovation locale à une meilleure gestion de l'eau.

Le président du Réseau MARP-Burkina, Mathieu Ouédraogo

A en croire le coordonnateur du projet, Djibril Thiam, par ailleurs responsable des sociétés Agribio Service et Prolinnova, la présente rencontre vise à évaluer les réalisations faites au cours de la première année de mise en œuvre du projet et identifier les contraintes. « Il y a des contraintes qui ne dépendent pas de notre volonté. Avec le Covid-19, il y a beaucoup de choses qu'on n'a pas pu réaliser. Et nous allons ensemble identifier les leviers sur lesquels nous allons nous appesantir pour la 2e année afin d'atteindre nos objectifs d'ici la fin du projet », a-t-il indiqué.

Dans la même lancée, le coordonnateur sous régional du projet, Abdel Karim Ag Mahamane, a indiqué que le COVID-19 a eu des impacts sur les activités du projet, mais le processus de régionalisation du projet est en bonne voie. Notamment avec la validation de la charte sous régionale et la structuration par les différentes parties prenantes. Au niveau de l'assistance technique, des réalisations ont également été enregistrées pour préparer le pays à prendre la relève et assurer la gouvernance sous régionale.

Le coordonnateur du projet, Djibril Thiam, par ailleurs responsable d'Agribio Service et Prolinnova,

Le projet Proli-GEAFasa intervient au Sénégal dans deux départements et au Burkina Faso dans deux provinces. Dans chaque zone il existe des plateformes inter locales qui regroupent l'ensemble des acteurs intervenant dans la zone, mais aussi ceux qui sont intéressés et impliqués sur la question de l'eau et de l'agriculture. Il est accompagné par plusieurs partenaires, dont Misereor qui est le partenaire financier, et les partenaires des différentes plateformes pays.

Il a pour principale cible les petits producteurs. Selon les indicateurs du projet, au moins 25 innovations doivent être identifiées et promues dans chaque pays afin que les autres paysans puissent les adopter dans leurs systèmes de production. Au total, 50 innovations locales doivent être développées et identifiées d'ici la fin du projet, soit 2022.

Judith SANOU
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Disparition de Baya Charlemagne Badolo : Un grand défenseur de la parenté à plaisanterie s'en est allé

Thu, 01/04/2021 - 23:30

L'homme de culture Baya Charlemagne Badolo est décédé le 13 mars 2021 à Ouagadougou. De son vivant, il a été un grand défenseur de la parenté à plaisanterie au Burkina. Il a d'ailleurs présidé la destinée de l'Association burkinabè pour la Promotion de la Parenté à Plaisanterie (AB3P). A travers la tribune qui suit, Pr Alain Joseph Sissao et le juriste Salifou Ouoba lui rendent un vibrant hommage !

Ancien Président de AB3P de 2010 à 2018, tu as porté haut le flambeau de la promotion de cette valeur culturelle inestimable que sont les alliances et parenté à plaisanterie. En effet, après le décès du fondateur de l'association, Boniface Batiana alias Nobila Kabaret, tu en as fait de la promotion de AB3P ton principal cheval de bataille.

Ainsi tu n'hésitais pas à mettre la main dans la poche pour financer certaines activités de AB3P telles les journées culturelles des alliances et parentés à plaisanteries que l'on organisait à la Maison du Peuple de Ouagadougou. Ton ambition pour la promotion des alliances et parenté à plaisanterie était si grande et dépassait même les frontières du Burkina Faso. Ainsi, pleins de projets dans ta gibecière tu disposais, certains formulés sous forme de TDR mais non mis en œuvre comme par exemple :

Le projet d'atelier national sur les alliances et parentés à plaisanterie dont le thème était « Les alliances et parentés à plaisanterie, formes et avenir » ;

Le projet de voyage au Niger pour rencontrer les parents à plaisanterie djermas et organiser des activités ensemble.

Le projet de création de clubs AB3P dans les grands établissements secondaires de la ville de Ouagadougou ;

Le projet de création d'une fondation culturelle pour la promotion des alliances et parenté à plaisanterie et de la paix.
Bref, tu étais une grande bibliothèque à idées pour la promotion des alliances et parenté à plaisanterie. Il n'y avait pas pour toi de lieux ni de moments précis pour pratiquer cette forme de culture que tu aimais tant. Ainsi, dans ton secteur et même dans ton foyer, tu pratiquais les alliances et parentés à plaisanterie.

Dans ton secteur devant ta cour, tous les bissas et les bissates te connaissaient pour tes railleries bien choisies à leur égard. Avec ton épouse que j'appelle affectueusement mon « associée », nous nous coalisons pour proférer à ton encontre des railleries que tu acceptais en riant et en disant « vous deux-là ». C'est dire que malgré le mal qui te rongeait, tu ne manquais pas lorsque tu en avais la force, d'envoyer des piques à ton épouse ou à des cousins à plaisanterie qui ne désemplissaient pas ta chambre d'hospitalisation.

Du côté social, tu étais un homme hors pair ; chaque week-end, ton domicile se transformait en lieu de rencontres de tes amis et parents à plaisanterie dont tu savais très bien t'en occuper en concoctant des petits plats dont toi seul avais le secret.
Cher Baya, nous pouvons t'assurer qu'AB3P est dans de bonnes mains et qu'avec le concours de tous les membres du bureau exécutif, elle retrouvera son rayonnement d'antan.

Il faut dire que Monsieur BAYA Charlemagne est un homme pétri de sa culture Lyélé qu'il a choisi d'en faire une valeur culturelle des burkinabè. De formation de financier, il a fait néanmoins de la culture de son terroir son cheval de bataille.
Les activités de l'AB3P ont été portées avec conviction et engagement par M. BAYA. L'AB3P a été la première Association burkinabè qui a donné le top départ de l'engagement de la société civile pour la valorisation de l'alliance à plaisanterie dans la sphère publique.

C'est ainsi que lors de sa création dans les années 2000, elle a eu à organiser une conférence au CBC qui a réuni des chercheurs comme feu ZIGANI Francis et des futurs hommes politiques, comme Pr BADO Laurent ; ce qui a consacré leur prise de conscience des valeurs endogènes de l'alliance à plaisanterie comme ciment de la société burkinabè meurtrie à l'époque par les fractures sociales et le drame de Sapouy.

Le tissu social déchiré de la société burkinabè ne lui permettait plus de dialoguer. Sans verser dans la démagogie et la manipulation, la réactivation de l'alliance à plaisanterie a permis ainsi de réunir les burkinabè sur une valeur unanimement reconnue autour de laquelle, ils pouvaient encore dialoguer.
Un match de football a réuni au stade Issoufou Conombo les Bissa et Gourounsi, les Samos (san) et les Mossi (moose). Toutes ces manifestations à l'époque ont du reste permis aux burkinabè de se parler les uns avec les autres. Comme on le dit souvent « c'est ton parent à plaisanterie qui peut te dire la vérité ».

Et cette vérité a permis aux différentes ethnies burkinabè souvent déracinées ou désintéressée de se rapprocher. L'AB3P a fait sa part de sensibilisation et Monsieur BAYA Charlemagne a joué sa partition. Il a intégré cette valeur dans sa vie de tous les jours à travers sa pondération, sa tolérance, sa magnanimité. C'est ce message de tolérance d'Outre-tombe qu'il nous lègue à l'AB3P et au public, aux multiples associations qui foisonnent aujourd'hui. Il a laissé ce message dans le cœur de ses amis, collègues et proches qui font désormais de lui l'emblème de l'enracinement des valeurs endogènes burkinabè.

Si un public nombreux et toutes couches sociales confondues l'ont accompagnées dans sa dernière demeure, sa terre natale de LADIANA, cela montre que l'homme n'est rien sans l'homme et que seule la culture reste quand on a tout perdu. C'est à travers ce témoignage que nous pouvons interpréter les symboles culturels de l'alliance à plaisanterie, les arachides et le dolo que ses alliés bissa ont bien voulu lui laisser près de son cercueil. Toutes nos condoléances à son épouse, ses enfants, sa famille BADOLO, ses amis inconsolables. Mais la douleur dans la plaisanterie se sublime par les joutes oratoires, c'est ce qu'ont fait les alliés Bissa.

Baya, tu nous manqueras beaucoup, mais comme on le dit souvent « autant nous t'aimons ici, autant de l'autre côté c'est-à-dire à l'au-delà Dieu également t'aime et c'est pour cela qu'il t'a rappelé auprès de lui »

Adieu cher ami
Adieu intrépide promoteur des valeurs cardinales africaines
Dors en paix Monsieur BAYA Charlemagne BADOLO, que la terre de LADIANA te soit légère.

Salifou OUOBA
Juriste consultant
SG de AB3P

&
Alain Joseph SISSAO
Chercheur enseignant
INSS/CNRST
Responsable de la recherche de l'AB3P
Responsable de l'Association de recherche DAKIIRE

Categories: Afrique

Gestion intégrée des ressources en eau : Le comité technique conjoint Burkina-Mali tient sa quatrième session

Thu, 01/04/2021 - 23:29

Le Comité technique conjoint pour la Gestion intégrée des ressources en eau (CTC-GIRE) Mali-Burkina tient, les 1er et 2 avril 2021 à Bobo-Dioulasso, sa quatrième session. La rencontre est organisée par la Direction générale des ressources en eau du Burkina Faso, et réunit les participants du Mali et du pays des hommes intègres.

Débutée le jeudi 1er avril 2021, cette quatrième session a pour objectif d'examiner et d'évaluer la mise en œuvre des actions prioritaires de la feuille de route actualisée au cours de la troisième session tenue en septembre 2018.

En effet, cette feuille de route comprend six axes prioritaires à savoir : renforcer le réseau de suivi des ressources en eau dans le Bassin ; résoudre la problématique de l'utilisation des pesticides dans le Bassin ; mettre en place un dispositif permanent d'échange d'informations ; veiller à l'élaboration d'une convention transfrontalière relative à la pêche dans le Bassin du Sourou ; faire du Bassin du Sourou un site Ramsar transfrontier ; veiller à la cohérence des SAGE du Bassin du Sourou en cours d'élaboration.

Les participants

La rencontre vise également à examiner la mise en œuvre des SAGE transfrontières, examiner les projets conjoints mis en œuvre par les partenaires (ABV, UICN, GWP…) dans le Bassin du Sourou, évaluer l'efficacité du cadre et formuler des recommandations pour son meilleur fonctionnement.

Le 20 juin 2013, il a été signé un accord portant création d'un Comité transfrontalier de Gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou (CTGS) à Mopti, après la tenue du forum transfrontalier sur la gestion concertée du Bassin du Sourou à Dédougou en 2011. En effet, le Bassin du Sourou est une vaste zone humide de plus de 30 000 Km² s'étalant de Mondoro (dans le Cercle de Douenza au Mali) à Léry (dans la province du Sourou au Burkina) où le fleuve Sourou forme une confluence avec le fleuve Mouhoun.

Photo de famille.

La vallée du Sourou est un pôle économique pour les deux pays et fait l'objet d'aménagements hydrauliques et hydroagricoles structurants. L'aménagement d'un radier sur le Mouhoun en 1985 a créé un lac sur le fleuve Sourou et modifié son régime jusqu'à l'intérieur du Mali.

Un cadre de concertation s'avérait donc nécessaire pour la gestion des eaux transfrontières, notamment la gestion des crues, la gestion des ressources halieutiques et fauniques et la circulation des personnes et des biens.

Daouda Traoré, chef de division suivi et gestion des ressources en eau du Mali.

Les recommandations formulées au forum transfrontalier sur la gestion concertée du Bassin du Sourou à Dédougou en 2011 ont permis l'élaboration et la signature, par les deux ministres (Burkina et Mali) en charge de l'Eau, de l'accord bilatéral portant « Création d'un Comité technique conjoint pour la Gestion intégrée des ressources en Eau Mali-Burkina (CTC – GIRE Mali-Burkina) », le 15 juillet 2013 à Ouagadougou.

Le CTC-GIRE Mali-Burkina a donc pour objet la promotion de la GIRE à l'échelle du Bassin du Sourou. Conformément à l'article 5 de l'accord, le CTC-GIRE Mali-Burkina doit tenir annuellement deux sessions ordinaires alternées au Mali et au Burkina Faso, organisées par les deux structures focales à savoir la Direction nationale de l'hydraulique du Mali et la Direction générale des ressources en eau du Burkina Faso. C'est ce qui justifie la tenue de la présente session au Burkina.

Blâmi Diallo, chef de service du suivi des organisations du Bassin du Sourou.

Selon Blâmi Diallo, chef de service du suivi des organisations de Bassin du Sourou, d'autres bassins sont partagés avec le Mali. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

Categories: Afrique

9e rentrée littéraire du Faso : Des écrivains burkinabè honorés

Thu, 01/04/2021 - 23:16

« Écrire pour prévenir - écrire pour guérir - écrire pour tenir - écrire pour ne pas périr ». Ainsi est formulé le thème de la 9e rentrée littéraire du Faso. Elle a été organisée par la Société des auteurs, des gens de l'écrit et des savoirs (SAGES), ce mercredi 1er avril 2021 à Ouagadougou. Selon le président de la SAGES, cette édition vise à rendre hommage à quelques écrivains burkinabè dont les écrits ont été choisis comme épreuves dans des examens et concours. On peut citer entre autres Bernadette Dao, Baba Hama, Karim Badolo.

« Le livre a besoin d'avoir ses stars, et nous devons travailler à faire émerger nos stars à l'instar des autres arts », a déclamé le parrain de la 9e rentrée littéraire du Faso, Thierry Millogo, directeur des librairies Mercury. Dans son discours, il a expliqué que les défis de la littérature sont énormes, mais la priorité absolue est l'introduction des nouveaux auteurs dans les programmes d'enseignement. C'est dans cette optique qu'il a invité la SAGES à poursuivre l'œuvre entamée depuis sa création en 2011.

Thierry Millogo, parrain de la 9e rentrée littéraire du Faso.

« Si des livres se vendent, c'est qu'il y a un marché. Alors, on pourrait dire que les Burkinabè lisent », a constaté le président de la SAGES, Kona Boubacar Dao. Il est convaincu que les Burkinabè lisent, même si cela reste insuffisant. Il en veut pour preuve l'existence des « librairies par-terre », des vendeurs ambulants (bouquinistes). « La particularité de cette édition consiste en la remise d'attestations des palmes de la plume et de distinctions à quelques écrivains et auteurs littéraires du terroir », a précisé le président de la SAGES.

Evariste Pooda, le représentant de la ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme.

« Il faudrait bien retrouver le Covid-19 dans les livres car la littérature et les écrivains ont une responsabilité sociale », a préconisé Evariste Pooda, le représentant de la ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, patronne de la cérémonie. En effet, dit-il, il s'agit pour les écrivains de s'engager contre cette pandémie, « d'écrire pour briser le silence, d'éduquer, d'écrire par solidarité morale, d'écrire pour la mémoire collective, d'écrire par devoir pour les victimes, pour les survivants et pour les générations futures ».

Des participants à la cérémonie.

Pour marquer la 9e rentrée littéraire du Faso, la SAGES a remis des attestations à des auteurs de la filière de l'écriture. Il s'agit de l'icône de la littérature burkinabè Bernadette Dao ; de l'ex-ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Baba Hama ; du journaliste Karim Badolo des éditions Sidwaya. L'article de notre confrère de Sidwaya intitulé « Soyons responsables » paru le 27 décembre 2016 a été exploité pour l'épreuve de Français (contraction de texte) pour l'examen du BEP de la session 2019.

Bernadette Dao, écrivaine burkinabè.

Aristide Tarnagda, lauréat du grand prix littéraire du continent africain, s'est réjoui de la tenue de cet événement et de la participation des élèves. Selon lui, « les Africains lisent et écrivent de plus en plus. C'est à nos gouvernants de travailler davantage pour accompagner les écrivains et encourager les jeunes à aller à la découverte de ces auteurs africains ». Pour que cela soit effectif, il a suggéré que le gouvernement introduise les auteurs et leurs œuvres dans les programmes d'enseignement.

La Société des auteurs, des gens de l'écrit et des savoirs a vu le jour en 2011. Elle compte aujourd'hui environ 200 adhérents, avec pour objectif de développer et de promouvoir les œuvres écrites au Burkina Faso. Les activités de la 9e édition se poursuivront du 5 au 10 avril 2021 par la formation des jeunes en rhétorique et en conte.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Categories: Afrique

Médiateur du Faso : Une délégation de l'Amicale des femmes Garde de sécurité pénitentiaire en audience chez Saran Sérémé

Thu, 01/04/2021 - 21:43

La Chef du service en charge des questions relatives au genre accompagnée d'une délégation de l'Amicale des femmes Garde de Sécurité Pénitentiaire (GSP) a rendu une visite de courtoisie au Médiateur du Faso, madame Saran SEREME/SERE pour "s'imprégner de son modèle de leadership féminin, ses qualités intrinsèques de combativité, de défenseur des droits pour la justice et l'équité sociale, sa ténacité, sa promotion de certaines valeurs positives, sa réussite malgré toutes ses épreuves traversées..., toute chose qui les incite à lui confier leurs préoccupations ainsi que celles de ces femmes en situation très difficile.

Après avoir ainsi exposé les difficultés qu'elles rencontrent dans le cadre de leurs missions, elles ont vivement souhaité l'intervention du Médiateur du Faso pour l'amélioration des conditions de travail des femmes dans les administrations pénitentiaires et des conditions de vie des femmes et jeunes filles adolescentes dans les lieux d'incarcération des prisons au Burkina Faso.

Leur intervention dans le social et la solidarité en faveur des femmes détenues en générale, celles en état de grossesse ou allaitantes en particulier en vue de les soulager du poids de l'incarcération au regard de leur vulnérabilité dans les Maisons d'Arrêt et de Correction reste très limitée surtout pour le volet de leur reinsertion sociale malgré l'accompagnement de certains partenaires techniques et financiers et Organisations de la société civile.

Elles assurent avoir besoin pour tous les membres du Corps de formations efficientes et permanentes dans ce milieu où elles peuvent faire face à des situations souvent très délicates.

Tout en saluant leur engagement et marque de considération, Madame le Médiateur du Faso leur a donné l'information sur l'AUTOSAISINE toujours en cours et diligentée par l'institution qu'elle dirige sur "la problématique de l'amélioration des conditions de vie carcérale depuis l'étape des Gardes à vue jusque dans les prisons et envisage interpeller l'autorité en charge de la question sur les insuffisances avérées".

Par ailleurs, à l'instar des hommes qui bénéficient dans les prisons de quartier administratif ou d'amendement, il serait appréciable d'y amenager des infrastructures au profit également des femmes détenues d'une certaine responsabilité sociale.

Elle a exhorté les membres de l'amicale à être constantes dans la poursuite des efforts surtout à œuvrer davantage pour l'humanisation du milieu carcéral tout en jouant leur rôle de correction et surtout de préparation à une bonne réinsertion sociale des détenues.

Madame le Médiateur a fait montre de sa disponibilité à soutenir le corps féminin de la GSP tout en souhaitant que ce corps, s'approprie les valeurs et les qualités nécessaires pour être un fleuron d'excellence dans un contexte de défis sécuritaires au Burkina Faso.

Elle a par ailleurs invité les membres de l'amicale à sensibiliser davantage leurs collègues sur l'interdiction des traitements inhumains en milieu carcéral car en temps que protecteur des droits des citoyens, elle reçoit souvent des plaintes relatives à des mauvais traitements infligés à certaines détenues.

Aussi a t-elle rassuré aux membres de l'amicale que la défense des droits des administrés en général, des droits des detenus en particulier et ceux des femmes et adolescentes détenues en singulier, s'inscrit en droite ligne avec les missions de l'institution Médiateur du Faso.

Tout en souhaitant que de meilleures conditions de travail soient mises en œuvre pour ce coprs stratégique et ce dans un esprit républicain de dialogue, Mme le Médiateur du Faso a également souhaité que le droits les administrés notamment le respect de l'intégrité physique et de la dignité humaine, de meilleures conditions de vie dans l'univers carcéral burkinabè soient promus. Que le Tout-puissant ait soins de notre lendemain sinon que personne ne sait de quoi demain est fait.
Même pour un accident de circulation ou pour un geste inconsidéré, l'on peut se retrouver dans un milieu carceral.

Médiateur du Faso

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Ali Ponré 1er : L'homme qui refuse de s'apitoyer sur son sort

Thu, 01/04/2021 - 21:42

Ali Ponré 1er, c'est l'un des humouristes qui montent en puissance au Burkina Faso. Sa spécialité, l'autodérision. Handicapé moteur, il se moque de son infirmité. Il donne du courage et du tonus à ceux dont la poliomyélite n'a pas eu pitié en détruisant leurs membres inférieurs. Il a refusé la mendicité pour se battre comme tout homme sans un défaut physique. Parfois, il fait bien plus que des gens bien portants . Focus sur ce colosse qui refuse de s'apitoyer sur son sort.

Marchera, marchera pas ! C'est une grande question que se posent les fans de Ali Ponré 1er, artiste comédien burkinabè. Du côté du Cenasa , le 4 avril 2021 à 20h, il présentera son tout premier One man Show. Il est intitulé « Je marche ». C'est une affaire que les organisateurs de l'événement prennent au sérieux. Il faut bien arriver à produire le miracle. Il s'agit de faire marcher Ali Ponré 1er sur ses deux pieds. Pour l'occasion, les religions révélées et non révélées sont mises à contribution. L'union des forces pourra-t-elle vaincre le signe indien ? Sera-t-il le Soundjata Keïta des temps modernes ?

On le veut bien pour Ali Traoré, à l'état civil. Pour cela, cet événement mérite bien qu'on s'y déplace. Pas seulement à cause du probable miracle. C'est surtout le caractère de l'homme qui motive le plus. Il est une personne en situation de handicap. C'est connu. Mais il a refusé de se jouer les victimes. Pour cela, il mène ses activités. L'humour et la musique, c'est son domaine de prédilection. Ses deux pieds paralysés ne sont pas pour lui un handicap. D'ailleurs, il plaisante toujours en disant qu'il est l'homme à qui Dieu n'a pas donné de pieds mais qui n'en voulait même pas.

Il travaille comme tout le monde pour se nourrir. La mendicité, Ali Ponré 1er n'en veut pas. D'ailleurs, le syndicat des artistes en a pris à son dépend. En 2020, le syndicat a obtenu de l'artiste Floby des dons en vivres. Ils ont cru bien faire en voulant donner des sacs de riz à des artistes en situation de handicap comme lui. Il a protesté en disant qu'il n'était pas un misérable. Il y a bien une différence entre mendiant et handicapé selon lui. Sur ce point, Il a même raison car il y a des gens bien portants qui sont des mendiants.

Ali Ponré 1er n'a pas honte de sa situation. Il vit bien de son infirmité et de son art. Il arrive à se prendre en charge. Il survient aussi aux besoins de sa famille. Il roule dans une belle caisse immatriculée « Ali Ponré 1er ».

Ali, c'est aussi un grand fan du président du Faso, Roch Kaboré. Pour lui, le chef de l'Etat a pris des mesures pour que les personnes en situation de handicap soient associées aux événements. Son amitié pour le président n'est pas synonyme de militantisme dans le parti au pouvoir, le MPP, temporise le plus élégant des handicapés.

Dimitri OUEDRAOGO

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L'Union européenne appuie la bonne gouvernance dans les secteurs des mines et de la sécurité au Burkina Faso

Thu, 01/04/2021 - 21:23

Le lancement officiel du Projet d'appui à la bonne gouvernance dans les secteurs des mines et de la sécurité (PAGL-MS) a eu lieu le jeudi 1er avril 2021, à Ouagadougou. Le projet, d'un montant de plus 342 millions de F CFA, est financé par l'Union européenne pour une durée de 24 mois.

Il est mis en œuvre par un consortium d'organisations de la société civile comprenant l'Alliance technique d'assistance au développement (ATAD) qui est chef de file, le Réseau Afrique jeunesse (RAJ) et le Centre de recherche et d'intervention en genre et développement (CRIGED). Le PAGL-MS a pour objectif de contribuer au renforcement des capacités des organisations de la société civile spécialisées dans le contrôle citoyen, la veille et la lutte contre la "petite" corruption dans les secteurs des mines et de la sécurité.

Pour l'Ambassadeur Wolfram Vetter, Chef de Délégation de l'Union européenne au Burkina Faso, la pertinence des secteurs dans lesquels le présent projet s'investira n'est plus à démontrer. En effet, souligne-t-il, « le secteur des mines reste le principal contributeur au Produit intérieur brut du Burkina Faso mais le pays doit relever plusieurs défis dont l'amélioration de la gouvernance de l'exploitation des ressources minérales, la lutte contre l'exploitation minière anarchique et la fraude dans la commercialisation de l'or. Aussi, le défi sécuritaire reste permanent depuis quelques années, et l'implication de tous les groupes d'acteurs, et en particulier des communautés à la base, est nécessaire ».

Pendant deux ans, ATAD, le RAJ et le CRIGED travailleront donc dans seize communes des régions du Centre-Nord, du Plateau Central et de la Boucle du Mouhoun, pour notamment renforcer la bonne gouvernance et la redevabilité des parties prenantes dans la gestion des fonds publics et la lutte contre la corruption dans un contexte d'insécurité.

Le consortium travaillera également à l'amélioration de la confiance entre les populations et les Forces de défense et de sécurité, et mettra en place une veille et un mécanisme communautaire d'alerte précoce.
L'Union européenne accorde une importance particulière à la participation citoyenne dans la définition, la mise en œuvre et le contrôle des politiques publiques, notamment dans les pays où la coopération se décline en grande partie sous forme d'appui budgétaire, comme c'est le cas au Burkina Faso.

A propos de l'Union européenne

L'Union européenne est constituée de 27 Etats membres qui ont décidé de mettre graduellement en commun leur savoir-faire, leurs ressources et leur destin. Ensemble, durant une période d'élargissement de plus de 50 ans, ils ont construit une zone de stabilité, de démocratie, et de développement durable tout en maintenant leur diversité culturelle, la tolérance et les libertés individuelles. L'Union européenne est déterminée à partager ses réalisations et ses valeurs avec les pays et les peuples au-delà de ses frontières.
En savoir plus : https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr

Contact presse : Dimitri KABORE, Dimitri.KABORE@eeas.europa.eu / +226 25 49 29 00

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Burkina Faso : Une loi pour prendre en compte le régime de sanction dans le cadre des traitements des données à caractère personnel

Thu, 01/04/2021 - 20:56

L'Assemblée nationale du Burkina a examiné deux projets de loi, le mardi 30 mars 2021, au cours d'une séance plénière. Le premier projet de loi est relatif à la protection des personnes à l'égard du traitement des données à caractère personnel et le second est relatif au projet de loi portant modification de la loi du 24 mars 2016 portant création d'une Commission nationale des droits humains en vue de renforcer son rôle. Ces deux projets de loi ont été votés à l'unanimité par les 125 députés votants. Les travaux de la plénière ont été dirigés par le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé.

En 2004, le Burkina Faso a adopté la loi portant protection des données à caractère personnel, qui a consacré la création de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL), intervenue en décembre 2007. Depuis plus d'une dizaine d'années, la CIL a fonctionné avec pour seules références la loi du 20 avril 2004 portant protection des données à caractère personnel et le décret du 18 mai 2007 portant organisation et fonctionnement de la CIL. Ce sont les insuffisances liées à l'application de la loi du 20 avril 2004, qui ont milité en faveur de sa relecture, pour conduire au changement de l'intitulé de la loi qui devient « loi portant protection des personnes à l'égard du traitement des données à caractère personnel ».

La commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), qui a travaillé sur le projet de loi, a justifié dans son rapport que le changement de l'intitulé de la loi se justifie par la volonté de se rapprocher des intitulés des textes internationaux mais surtout mettre en exergue le fait que la loi a pour objet de protéger les personnes dont les données personnelles sont manipulées. Il s'agit, précise-t-elle, de mettre l'accent sur la personne humaine dans la mesure où seules les personnes physiques peuvent avoir des données personnelles à l'exclusion de toute autre personne.

Les principales innovations introduites par cette loi, sont entre autres, l'élargissement des droits des personnes en prévoyant notamment le droit à l'oubli ; le régime des sanctions, avec plus de précisions relativement aux sanctions administratives que peut prononcer la CIL ; le renforcement de la coopération internationale et l'entraide entre autorités de protection ; l'institution d'une redevance pour l'accomplissement des formalités préalables et de contrôle, etc.

L'honorable Sayouba Ouédraogo, président de la CAGIDH

Le député Sayouba Ouédraogo du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), président de la commission, a souligné que la plupart des personnes entendues ont d'abord apprécié positivement l'initiative du projet de loi en ce qu'il innove dans la protection des personnes à l'égard du traitement des données à caractère personnel. Dans un monde du numérique où la cybercriminalité constitue un danger, relève-t-il, la nécessité d'une protection légale s'impose.

Le pouvoir de la Commission nationale des droits humains désormais renforcé

En sa séance plénière du mardi 30 mars 2021, l'Assemblée nationale a aussi adopté la loi portant modification de la loi n°001-2016/AN du 24 mars 2016 portant création d'une Commission nationale des droits humains. Selon la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), l'application de la loi portant création de la commission et rémunération de ses membres fait apparaitre des incohérences entre la rémunération du président de la CNDH et celle des autres membres, suite à la réforme de la rémunération des magistrats en 2016.

Le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, présidant la plénière

C'est pourquoi le projet de loi portant modification de la loi portant création de la CNDH, a été introduit pour corriger la préoccupation que l'application en l'état des textes réglementaires pose, et qui fait que la rémunération du président de la CNDH qui a rang d'un président d'institution est moindre par rapport aux autres commissaires. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Etienne Lankoandé
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« Amplifier la voix des jeunes » : Le projet de l'ONG Interpeace qui porte haut la voix de la jeunesse burkinabè

Thu, 01/04/2021 - 20:30

L'Organisation non gouvernementale Interpeace, avec le soutien de l'Irlande, a initié un projet intitulé « Amplifier la voix des jeunes » au profit des jeunes du Burkina Faso. Des recommandations sorties des différents plaidoyers ont été exposées ce jeudi 1er avril 2021, aux premiers responsables du ministère de la Jeunesse.

Le rôle essentiel de la jeunesse dans le développement durable n'est plus à démontrer. Au Burkina Faso, selon le dernier recensement général de la population, les jeunes (15 à 35 ans) représentent près de 70% de la population. Ces derniers veulent prendre part activement aux décisions économiques, sociales et politiques surtout les concernant, pour peu qu'on les implique. Selon le représentant pays de l'ONG Interpeace, Cheick Fayçal Traoré, le projet a permis aux jeunes d'exposer leurs problèmes. Une session a été mise à profit pour leur apprendre à faire un bon plaidoyer. La deuxième étape, a-t-il souligné, a consisté à organiser des dialogues avec les autorités.

Le représentant pays de l'ONG Interpeace, Cheick Faycal Traoré, a déclaré que le projet « Amplifier la voix des jeunes » a permis aux jeunes d'exposer leur problème

Ainsi, le groupe de plaidoyer a pu rencontrer des autorités de Dori jusqu'à Bobo-Dioulasso. M. Traoré a ajouté que le lancement du numéro vert de dénonciation des violences est en lien avec l'un de leurs plaidoyers. « Il était nécessaire, voire impératif, de rencontrer les premiers responsables du ministère de la Jeunesse, qui est l'avocat, pour que le groupe de plaidoyer puisse revenir sur les recommandations formulées au cours des différentes sessions », a-t-il fait savoir.
Cinq grandes recommandations ont été formulées par le groupe de plaidoyer.

Le directeur de cabinet du ministre en charge de la Jeunesse, Lambi Sawadogo, a félicité l'ONG Interpeace pour son initiative

Il s'agit de la prise en compte du genre, de l'emploi des jeunes, de la gouvernance politique, de l'agriculture et de la sécurité. « C'est un plaisir de pouvoir avoir le directeur de cabinet du ministre. Nous espérons que nos préoccupations auront une oreille attentive », ont dit Carl Ismaël Karanga, Maimouna Ba et Latifatou Bambara, du groupe de plaidoyer des jeunes, qui ont chacun pris la parole pour exposer les différentes problématiques que rencontrent les jeunes. D'après eux, pour toutes les décisions qui concernent les jeunes, il est nécessaire de les consulter et de les impliquer.

Pour Carl Ismaël Karanga, du groupe de plaidoyer, les jeunes doivent être impliqués dans la prise de décision les concernant

Le directeur de cabinet du ministre en charge de la Jeunesse, Lambi Sawadogo, a félicité l'ONG Interpeace pour son initiative. « Nous le savons tous, il n'y a pas de développement sans l'ensemble des composantes de la société. La jeunesse est la franche la plus importante de la population du Burkina, raison de plus pour lui donner l'opportunité de s'affirmer », a-t-il laissé entendre.
« Vos recommandations sont les combats quotidiens du ministère », a déclaré le directeur général de la jeunesse et de l'éducation permanente, Larba Palga. Il a rassuré le groupe de plaidoyer que des engagements sont pris pour faire changer la donne.

Obissa Juste MIEN
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Loterie nationale burkinabè (LONAB) : Un heureux gagnant empoche plus de 81 millions de FCFA

Thu, 01/04/2021 - 20:30

La remise officielle du chèque de 81.922.000 FCFA au bénéficiaire a eu lieu ce jeudi 1er avril 2021 à Ouagadougou en présence du directeur général de la Loterie nationale burkinabè (LONAB), Patindéba Naza, et de son équipe. Il s'agit d'un gros lot PMU'B remporté au jeu de 4+1 du dimanche 21 mars 2021.

Hamado Tondé, l'heureux gagnant du lot de plus de 81 millions de FCFA

Le cultivateur Hamado Tondé, puisque c'est de lui qu'il s'agit, rêve désormais en grand. Enfin, c'est le moins que l'on puisse dire. Car cet ancien parieur du PMU'B a vu ses efforts et son abnégation être récompensés. Il a remporté l'un des plus gros lots de la Loterie nationale burkinabè (LONAB). Avec le jeu de 4+1 du dimanche 21 mars 2021, M.Tondé a trouvé la bonne combinaison en remportant la somme de 81.922.000 FCFA. Cet habitué du jeu PMU'B et des gains avoue n'avoir pas encore remporté une si grosse somme. C'est pourquoi, il remercie le bon Dieu de lui avoir accordé cette chance de la remporter. Et cette somme, il veut l'utiliser pour mettre en place un garage automobile mais également l'investir dans d'autres secteurs d'activités.

Le directeur général de la LONBA, Patindéba Naza, signant le chèque d'Hamado Tondé

La remise officielle de son chèque ce 1er avril au siège de la LONAB a été faite en présence du directeur général Patindéba Naza et de son équipe. Prenant la parole à cette occasion M. Naza s'est réjoui de l'agrandissement de la famille des gros millionnaires de la LONAB. Il rejoint ainsi, dit-il, ses éminents prédécesseurs dans le club des gros millionnaires de plus de 50 millions de FCFA.

Une photo de famille

« Nous nous souvenons encore du record de gain qui a été remporté par M. Zida Frédéric avec la somme de 175 561 000 lors du 4+1 du dimanche 24 janvier 2021. En plus, il y a de cela trois semaines, nous avons remis deux gros lots de plus 77 millions de FCFA et de plus de 86 millions de FCFA. L'année se poursuit sous de bons auspices en termes de gros millionnaires et cela devrait constituer un bon stimulant pour jouer », lance-t-il. Tout en invitant par ailleurs l'heureux millionnaire à faire bon usage de la somme gagnée, le directeur général de la Lonab a souhaité qu'elle puisse fructifier davantage pour le bénéfice de la nation.

Yvette Zongo
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8-Mars en différé : Coris Bank International offre 5 millions de francs CFA, des vivres et du matériel à deux associations féminines

Thu, 01/04/2021 - 20:25

A la faveur de la commémoration, en différé, de la journée internationale des droits de la femme, Coris Bank International est allée les bras chargés, au Centre de traitement et de valorisation des déchets de Ouagadougou. Des chèques d'un montant total de cinq millions de francs CFA et du matériel ont été remis à deux associations féminines : l'association Wend Bénédo pour le développement et l'association Wend Panga pour le développement. C'était le 1er avril 2021.

Ce n'est pas un poisson d'avril. Coris Bank International a choisi de célébrer le 8-Mars autrement. Venue sous un soleil de plomb, une délégation de la banque conduite par son directeur général, Diakarya Ouattara, a décidé de soulager la peine de plus d'une soixantaine de femmes, réunies au sein de deux associations.

Une vue du don remis aux associations

Dons reçus

La première, l'association Wend Bénédo pour le développement, œuvre depuis 2005, à la protection et la sauvegarde de l'environnement. Elle intervient dans la fabrication de compost bio, à partir des déchets ménagers, industriels et médicaux. Elle a reçu un chèque de 3 235 000 F CFA et du matériel de protection individuelle composé de brouettes, de pioches, de charrettes, de bottes, de blouses, de boites à pharmacie, de bassines, etc.

Quant au second bénéficiaire, l'association Wend Panga pour le développement, notons qu'elle milite pour l'autonomisation des femmes en situation de handicap, à travers des activités génératrices revenus. La fabrication de pâte d'arachide, de savon (solide et liquide), de meubles à partir de pneus usés, etc. L'association a reçu un chèque de 1 765 000 F CFA, vingt sacs de 100 Kg de maïs, cinq sacs de 100 Kg d'arachides décortiquées, six layettes à tisser et dix métiers à tisser.

Diakarya Ouattara, directeur général de Coris Bank International

« Offrir les meilleurs chances… »

« Nous travaillons à offrir à toutes les femmes, les meilleures chances pour réaliser les projets et les aider à supporter les charges familiales. Coris Bank International est fière de soutenir toutes les initiatives tendant à rétablir les femmes dans leurs rôles et de préserver leur dignité », a indiqué Diakarya Ouattara.

Mme Konfé Rasmata, présidente de l'association Wend-Panga

« Merci »

Prenant la parole, à tour de rôle, les présidentes des deux associations bénéficiaires ont exprimé leur gratitude au donateur du jour. « C'est la première fois qu'une banque vient à nous pour nous apporter un tel soutien. Les femmes vivant avec un handicap sont marginalisées. Des fois, il y a des associations qui ne travaillent pas comme nous mais qui bénéficient de plus de soutiens de la part d'autres personnes valides. Merci. Que Dieu vous donne une longue et utile vie », a souhaité la présidente de l'association Wend-Panga pour le développement, Rasmata Konfé.

Une vue de la délégation de Coris Bank International et de la mairie de Ouagadougou

Doléances

L'occasion faisant le larron, elle en a profité pour égrainer un chapelet de doléances aux généreux donateurs. Il s'agit de la construction d'un centre pouvant servir de siège à l'association et de la prise en charge d'enfants vivant avec un handicap. « Il y a des trisomiques, des autistes, des enfants vivant avec un handicap moteur, des sourds qui, malheureusement, ne sont pas à l'école. Nous ne voulons pas voir nos enfants dans la rue, se droguer ou vivre de la mendicité comme leurs parents », a lancé Mme Konfé.

A sa suite, la présidente de l'association Wend-Bénédo pour le développement, Ramatou Nessao, a plaidé pour la construction d'un espace de stockage du compost et l'acquisition d'un véhicule pour la livraison des différentes commandes.

Structurer la chaine de valeur de traitement des déchets

Après avoir invité les éventuelles bonnes volontés à emboîter les pas de la banque autrement, Diakarya Ouattara a indiqué que ce don n'était qu'un début de partenariat, en cours avec la mairie de Ouagadougou.

« Coris Bank International a décidé de s'engager dans un processus d'accréditation. Peut-être d'ici deux mois, nous serons la banque privée accréditée au Burkina par le Fonds vert climat. Nous envisageons de travailler avec la mairie pour mettre en place une chaine de valeur de traitement des déchets, c'est-à-dire de la collecte des déchets jusqu'au traitement. Nous voulons structurer toute cette chaine et accompagner cette activité qui emploie beaucoup de personnes, notamment des femmes et des personnes indigentes », a laissé entendre le directeur général de Coris Bank International.

Tiendrébéogo Rigobert, directeur de cabinet du maire de Ouagadougou

« Une banque verte »

« Sans vous les partenaires, la commune de Ouagadougou n'est rien et n'ira nulle part. Si vous avez pensé à accompagner ces dames-là pour qu'elles exercent mieux leurs activités d'assainissement, vous avez alors compris mieux que quiconque, que sans la santé, nous ne sommes rien », a indiqué le directeur de cabinet, Kiendrébéogo Rigobert. A l'en croire, le geste de Coris Bank International montre qu'elle est « une banque citoyenne, une banque verte, une banque au service du développement intégral de l'Homme ».

HFB
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Crise sécuritaire au Mali : Et si la solution passait aussi par le Haut Conseil islamique ?

Thu, 01/04/2021 - 19:19

L'Islam traditionnel Malien subit aujourd'hui les assauts d'un Islam salafiste que nous ne connaissions pas jusqu'ici et qui prétend remplacer nos pratiques, nos coutumes et même nos modes de vie par d'autres pratiques religieuses et sociétales qui ne sont pas les nôtres. Depuis Bamako et à travers tout le pays, le Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) se pose en rempart idéologique face aux tentatives d'entrée de cet Islam conquérant et menaçant.

A travers des manifestations et rencontres consacrées à des thématiques de fond, le HCIM sensibilise le monde religieux mais aussi les structures communautaires, les chefferies traditionnelles, l'Etat Malien et plus généralement les populations et la communauté internationale, aux véritables dangers que représentent le radicalisme religieux et le fondamentalisme islamiste.

A ce titre, le « Haut Conseil », par la voix de son Président Cherif Ousmane Haïdara représentant la tendance malékite dans le pays, redouble d'efforts concernant l'organisation d'évènements sur des thèmes variés, liés à l'Islam, la société malienne, la radicalisation et l'endoctrinement des jeunes.

Le HCIM s'implique particulièrement dans la lutte contre l'instrumentalisation de la religion musulmane par les idéologies véhiculées par les groupes terroristes qui agissent dans le pays. Le discours de son vice-Président, Maki Bah, est très clair : il différencie bien la majorité silencieuse qui est opposée au radicalisme et au terrorisme prétendument djihadiste de la minorité active qui cherche à promouvoir la voie de l'extrémisme, du prosélytisme et le recours à la terreur telle que pratiquée par les terroristes.

Pour le HCIM, il s'agit de rectifier l'image caricaturale de l'Islam telle qu'elle est renvoyée par les djihadistes qui tuent en son nom : salafistes, imams récalcitrants, prêches obscurantistes. L'Islam malien mérite que soit préservée à jamais l'image de ses vraies valeurs : tolérance et ouverture sur le monde.

Mais au-delà de l'image, le HCIM agit concrètement : il privilégie un travail de sensibilisation de la jeunesse. Nous savons à quel point une certaine jeunesse égarée ou désœuvrée et en perte de valeurs, reste aujourd'hui la cible des djihadistes en matière de recrutement et d'endoctrinement. Le HCIM travaille sur la prévention de l'enrôlement des jeunes et trouve, pour ceux qui se sont engagés dans le djihad terroriste, des axes de déradicalisation et de renoncement à l'action violente. Maki Bah porte sa priorité sur la formation professionnelle, l'emploi, l'insertion sociale et le développement : le pays résistera d'autant mieux aux assauts du radicalisme religieux qu'il sera entré dans un cercle vertueux de construction de son économie et de sa société.

Ibrahim Keïta

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Burkina Faso : Vers une modernisation de l'administration publique

Thu, 01/04/2021 - 18:19

Ouagadougou abrite, ce jeudi 1er avril 2021, l'atelier sur les revues fonctionnelles dans les secteurs de la fonction publique, l'éducation, la santé et la justice. Il s'agira, pour les participants, de faire un diagnostic organisationnel pour un meilleur redéploiement des ressources et l'optimisation des structures pour une meilleure prestation des services publics.

Le Burkina Faso a entrepris depuis quelques années une modernisation de son administration. Cette opération, qui se fait de façon progressive, vise à termes de doter le pays des hommes intègres d'une administration publique efficace dont les effectifs sont maitrisés et bien redéployés.

Pour accompagner le Burkina Faso dans cette démarche, la Banque mondiale a sorti le chéquier, ainsi que la Suède, pour soutenir financièrement le gouvernement burkinabè. « Les revues fonctionnelles ont pour objectif l'établissement d'un diagnostic organisationnel qui vise un meilleur redéploiement des ressources et l'optimisation des structures pour une meilleure prestation des services publics », a indiqué Maïmouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso. Ça va consister pour l'Etat burkinabè d'identifier les besoins stratégiques en renforcement des capacités des acteurs de la réforme et les modalités de conduite de la gestion du changement.

Pr Seni Ouédraogo, ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale

Pour la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, les revues fonctionnelles visent, dans leur spécificité, à approfondir la réforme des institutions et de l'administration à travers la redéfinition et le recentrage de certaines institutions de l'Etat, la rationalisation de l'organisation des départements ministériels, l'optimisation de la gestion des ressources humaines, le renforcement de la planification, du contrôle et de l'évaluation de l'action publique, etc.

Vue partielle du présidium avec Maïmouna Mbow Fam (milieu) représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina

Si ces actions constituent des défis pour le gouvernement, Maïmouna Mbow Fam s'est félicitée de certains acquis déjà réalisés par le Burkina Faso. Il s'agit notamment du développement et du déploiement d'un dispositif d'enregistrement et de traitement des plaintes en ligne, de la dématérialisation des procédures administratives et le développement des services en ligne. Ce qui a permis à 14000 candidats aux concours professionnels de composer les épreuves en ligne en 2020. Il y a également eu l'adoption d'outils modernes de gestion des ressources humaines et l'élaboration de rapports de performance des structures de l'administration publique.

Les participants à l'atelier

Les revues fonctionnelles reçoivent aussi l'appui financier et technique de la Suède. Pour Susanne Alldèn, cheffe de coopération de l'ambassade de Suède au Burkina Faso, son pays s'est engagé pour plusieurs raisons. « La Suède est convaincue qu'une administration publique démocratique, légale, ouverte et efficace est une condition préalable à un développement environnemental, climatique, économique et social durable qui bénéficie à tous », a-t-elle indiqué. La deuxième raison est que la Suède appuie déjà la Justice dans le respect des droits humains et la dernière raison est que la Suède souscrit entièrement aux objectifs poursuivis par les revues fonctionnelles.

Pour sa part, Pr Seni Ouédraogo, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, s'est réjoui des efforts faits par les partenaires techniques et financiers pour permettre au Burkina Faso de disposer d'une administration publique moderne, performante et qui offre des services de qualité.

Jacques Théodore Balima
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Burkina : Le calendrier des examens et concours de la session de 2021 dévoilé

Thu, 01/04/2021 - 17:45

Les dates des examens et concours de la session de 2021 au Burkina Faso sont désormais connues. Nous vous proposons ci-après l'arrêté interministériel, en date du 31 mars 2021, qui fixe le calendrier.





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Burkina Faso : La Coopération autrichienne lance un troisième programme de subventions de plus d'un milliard de F CFA

Thu, 01/04/2021 - 17:43

Le chargé de mission du ministère de l'Industrie, Nalkesse Komikiyoaba, a procédé, ce jeudi 1er avril 2021, au lancement du programme de subventions 2021 qui comprend trois appels à projets au profit des acteurs de la société civile et du secteur privé, des communes urbaines et rurales, des centres de formation professionnelle et autres structures de formation qualifiante dans cinq régions du Burkina Faso. Il s'agit des régions des Cascades, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Nord et de la province du Soum dans la région du Sahel. Cette initiative est déployée dans le cadre du projet Tuuma, un vocable moaga qu'on pourrait traduire par « travail ». Ce projet d'appui à l'entrepreneuriat et à l'employabilité des jeunes et des femmes du Burkina est cofinancé par l'Union européenne et la Coopération autrichienne.

Le programme de subventions 2021, c'est une enveloppe financière de plus d'un milliard de F CFA reparti en trois groupes. Concernant les acteurs de la société civile et du secteur privé, le montant du financement s'élève à plus de 500 millions de F CFA. Plus de 200 millions de F CFA sont disponibles pour les centres de formation professionnelle et autres structures de formation qualifiante, et près de 210 millions de F CFA pour les communes urbaines et rurales.

Ce programme, troisième du genre, s'adresse aux projets à fort potentiel d'employabilité visant la promotion de l'entrepreneuriat et la création d'emploi en faveur des jeunes et des femmes : l'amélioration des compétences professionnelles, des capacités entrepreneuriales et de l'employabilité ; l'accès à des formations techniques qualifiantes de courte durée sur des métiers comme la fabrication/production, transformation, commercialisation, pour ne citer que ceux-ci.

Les participants

Il cible les personnes déplacées internes ayant fui les attaques terroristes et établies dans les régions couvertes par le projet ; les jeunes et les femmes en général. Le volume de subvention en faveur des personnes déplacées internes (jeunes et femmes), selon les responsables, représente une proportion de l'ordre de 30% de l'enveloppe financière totale.

Où postuler au programme de subvention 2021 ?

Les dépôts de candidature débuteront le 5 avril 2021 pour s'achever le 10 mai de la même année. Ils se feront en ligne sur le site internet du projet Tuuma via le formulaire de soumission disponible à l'adresse tuuma.subvention@ada.gv.at. Quant aux dépôts physiques, ils se feront auprès des antennes régionales du projet Tuuma, des conseils régionaux, des hauts-commissariats et des mairies.

Le projet Tuuma a été présenté à l'assistance

Un point très important à souligner, les demandeurs soumettant leur dossier en version physique doivent le faire auprès d'un seul et unique centre de dépôts. Outre cela, les dossiers de demandes de subventions envoyés en version physique et numérique et/ou auprès de plusieurs sites de dépôts seront éliminés, ajoute le chef d'équipe du projet Tuuma.

Convaincu que le chômage expose les groupes vulnérables notamment les jeunes à toutes sortes de tentations, le chargé de mission du ministère de l'Industrie, Nalkesse Komikiyoaba, a encouragé les acteurs éligibles à prendre activement part à ce programme de subventions 2021. Avant de réitérer ses remerciements aux participants de la présente cérémonie qui sont des partenaires directs de la Coopération autrichienne et des structures travaillant dans le même domaine et/ou visant des objectifs similaires à ceux du projet Tuuma.

L'importance du projet Tuuma n'est plus à démontrer selon le chef du bureau de la Coopération autrichienne

Pour le chef du bureau de la coordination de l'Agence autrichienne pour le développement au Burkina Faso, Hannes Hauser, « le projet Tuuma est un projet assez large qui veut donner la possibilité aux acteurs du monde rural à s'auto-promouvoir. (…) C'est surtout avoir la possibilité de faire des formations et à accéder à des expertises particulières pour se promouvoir en tant que micro-petits entrepreneurs ».

A terme, ce projet vise la création de 1 000 micro et petites entreprises locales et de 13 000 emplois stable, le renforcement des compétences techniques et professionnelles de 5 500 jeunes et femmes, l'amélioration de l'accès aux marchés des entreprises, le renforcement des capacités d'accompagnement des acteurs locaux au développement de l'entrepreneuriat rural, et la réalisation des infrastructures de soutien à l'entrepreneuriat rural.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Journée mondiale de la radio : Le Burkina célèbre la 10e édition en différé

Thu, 01/04/2021 - 17:40

Le Burkina commémore ce jeudi 1er avril 2021 à Ouagadougou, la 10e édition de la journée mondiale de la radio. Cette célébration coïncide aussi avec le 110e anniversaire de ce média. C'est une halte qui permettra aux acteurs de réfléchir pour savoir comment mieux adapter ce jeune média aux défis du moment.

Le 13 février, c'est la date retenue par l'UNESCO pour célébrer la journée mondiale de la radio. Cette année, elle est célébrée en différé au Burkina Faso. La commémoration du 10e anniversaire de la journée dédiée à la radio se tient sous le thème : « Nouveau monde, nouvelle radio ». La directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, par la voix du secrétaire national pour l'UNESCO au Burkina, Fatié Ouattara, a rappelé que la radio demeure essentielle pour les sociétés contemporaines.

Les acteurs vont réfléchir sur le thème « Nouveau monde, nouvelle radio »

Elle en veut pour preuve le fait qu'avec la pandémie du Covid-19, le taux de pénétration soit supérieur à 75% dans les pays en développement. Pour elle, la radio reste le média le plus accessible. C'est pourquoi elle est un instrument privilégié de l'action de l'UNESCO. Elle a indiqué que la radio a participé à sauver des vies, en permettant de relayer des consignes sanitaires en rendant accessibles des informations fiables, en luttant contre les discours de haine. « La radio est donc un média incontournable, qui prouve au quotidien sa résilience, comme sa capacité d'innovation », conclu-t-elle.

Ousseni Tamboura, ministre de la Communication

C'est le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement Ousseni Tamboura qui a présidé la cérémonie d'ouverture. Il reconnaît lui aussi les mérites de la radio. Le ministre notera qu'elle a connecté les hommes et les femmes qui vivent des moments difficiles soit à cause de la maladie, de l'insécurité, de la famine, de la sécheresse. Ceci à travers des émissions d'information, de sensibilisation et des messages de solidarité. Il a aussi souligné qu'avec l'avènement du numérique, la radio du Burkina Faso essaie de s'adapter pour ne pas perdre son audience et faillir à sa mission.

Fatié Ouattara, secrétaire national de la commission nationale pour l'UNESCO

C'est pourquoi il salue les efforts de tous. Toutefois, il indique qu'il y a des insuffisances dont les responsabilités sont partagées par tous. Il convient donc selon lui, de les identifier, de les prioriser et de travailler à améliorer le secteur, le professionnaliser et rendre la radio de plus en plus attractive. Au regard de tout cela, le ministre a invité les acteurs à échanger en toute franchise afin de proposer des pistes d'action.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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