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Journée mondiale de l'eau : « L'or bleu » célébré au Musée de l'eau de Moutila

Mon, 22/03/2021 - 19:47

A l'instar des autres pays du monde, le Burkina Faso célèbre la Journée mondiale de l'eau (JME), ce lundi 22 mars 2021. Pour cette édition, l'ONG WaterAid a décidé de célébrer la journée à Moutila, un quartier du village Koanda, dans la commune rurale de Saaba, près de Ouagadougou. Dans ce village, il y a le Musée de l'eau.

Selon les statistiques du ministère de l'Eau et de l'Assainissement du Burkina Faso, à la date du 31 décembre 2020, il y a 23,4% des populations qui n'ont pas accès à l'eau. A cette même date, 55 villages sont sans accès à une source d'eau ; et des centres de santé, des écoles sont encore sans accès à l'eau potable.

Des bidons d'eau conçus artistiquement au sein du Musée de l'eau.

C'est dans un tel contexte qu'intervient la Journée mondiale de l'eau (JME), célébrée chaque 22 mars de l'année. Pour cette année, le thème est : « La place de l'eau dans nos sociétés et comment la protéger ». Selon le représentant du directeur pays de WaterAid, Célestin Pouya, cette journée vise à célébrer mais également à sensibiliser et interpeller des gens sur la question de l'eau. Ainsi, dans son intervention, il a déploré les 2,20% du budget de l'Etat pour un secteur aussi important que celui de l'eau. C'est un secteur vital donc il faudrait encore plus d'engagement, a-t-il souligné.

Selon le représentant du directeur pays de WaterAid, Célestin Pouya (au milieu), cette journée doit interpeler chaque citoyen.

Cette préoccupation est également l'objet partagé par le ministère en charge de l'Eau. En tout cas, c'est ce que la directrice régionale eau et assainissement du Centre, Seïmata Oubrian, a fait savoir au cours de cette célébration. Elle a indiqué que le thème international est interpellateur, au regard du rôle socioéconomique et culturel que joue l'eau. Pour amener chaque citoyen à prendre cette question à bras le corps, le Burkina a choisi comme thème : « Rôle et responsabilité de chaque Burkinabè pour la gestion intégrée de l'eau ».

Dans ce musée, il y a plusieurs messages sur l'importance de l'eau.

« Le Musée de l'eau aussi, c'est la vie »

Pour un jour spécial, c'est un cadre spécial qui a été choisi : le « Musée de l'eau ». C'est à Moutila, un quartier du village Koanda, dans la commune rurale de Saaba, près de Ouagadougou, qui accueille ce site. « Nul n'entre dans ce musée que s'il boit de l'eau ! » Voici un message qui accueille tout visiteur des lieux. Ainsi, tous ceux qui boivent l'eau ont pu faire leur entrée.

Ce musée est ‘'une folle'' idée d'Alassane Samoura. Avec ses 30 ans d'expérience dans le domaine de l'eau, il a défendu cette philosophie depuis seize ans. Pour lui, il faut « donner une autre dimension de l'eau » parce que dans plusieurs langues, on dit que « l'eau, c'est la vie ».

Pour le fondateur Alassane Samoura, « le Musée de l'eau est là pour éduquer et sensibiliser sur le défi de l'eau ».

En marge de cette journée, WaterAid a inauguré ce musée. A en croire Célestin Pouya, cette initiative est purement symbolique, car l'eau n'est pas seulement la vie mais « un patrimoine culturel, anthropologique et social ». Et le directeur général du patrimoine culturel, Moctar Sanfo, a marqué sa présence à cette célébration. Tout en félicitant Alassane Samoura pour son initiative, il a déclaré : « L'eau, c'est la vie ; les artéfacts et valeurs qui accompagnent l'eau sont aussi la vie. Donc le Musée de l'eau aussi, c'est la vie ».

Lire aussi Gestion intégrée de l'eau : Le « Musée de l'eau » s'ouvre aux étudiants

L'occasion a été belle pour le fondateur de ce musée de lancer son plaidoyer pour plus de promotion de l'accès à l'eau. Quant à WaterAid, elle exhorte le gouvernement à prendre des mesures urgentes afin de rendre effectif le droit à l'eau des femmes, des filles, des personnes déplacées internes et autres personnes vulnérables.

La cérémonie s'est déroulée sous les arbres du musée.

Une visite guidée du musée a été l'étape finale de cette journée. Un cadre où tout récipient d'eau est mis en valeur. Des petits bidons aux grands en passant par des jarres, rien ne se perd au Musée de l'eau.

Lire aussi SIAO 2018 : Le stand du Musée de l'eau séduit les visiteurs

Cryspin Masneang Laoundiki
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Categories: Afrique

Hauts-Bassins : Le ministre Ousséni Tamboura à l'écoute des préoccupations des hommes de médias de la région

Mon, 22/03/2021 - 19:31

Le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, a échangé le lundi 22 mars 2021 à Bobo-Dioulasso avec les acteurs des médias de la région des Hauts-Bassins. Il était accompagné du secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Stéphane Sanou.

Cette rencontre est la première entre le ministre Tamboura et les acteurs des médias dans la région des Hauts-Bassins depuis sa prise de fonction en février 2021. Selon le ministre de la Communication, cette rencontre vise un double objectif à savoir faire connaissance avec les acteurs des médias mais également écouter leurs défis et préoccupations.

Les participants

Les professionnels des médias des Hauts-Bassins ont posé comme préoccupations, la question de la subvention à la presse dont la majorité d'entre eux ne bénéficie pas à cause des conditions trop contraignantes, la question de la faible visibilité de certaines chaînes sur la TNT qui risquent de disparaître et aussi la question de la répartition des reportages, majoritairement attribués aux acteurs de Ouagadougou.
Les acteurs des médias ont également plaidé pour la carte de presse et le laisser-passer pour un traitement plus optimal et des conditions plus souples d'obtention desdits documents, un meilleur traitement salarial des journalistes pour assurer leur carrière…

Ousséni Tamboura, ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement,

Le ministre Tamboura, pour sa part, a promis de trouver satisfaction à certaines préoccupations à travers un plaidoyer auprès du gouvernement, notamment celle de l'augmentation de la subvention à la presse et, si possible, faire deux appels par an dont un pour les médias nationaux et l'autre pour les médias régionaux.
Il envisage également d'accorder plus d'avantages à la carte de presse tels que des réductions de tarifs dans le domaine du transport, de logements dans les hôtels en partenariat avec les gérants de ces entreprises… Ces derniers pourraient bénéficier de prix de reconnaissance également publiés dans les médias.

Le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Stéphane Sanou

Le président Faso, Roch Kaboré, ayant initié une rencontre chaque année pour rencontrer les hommes de médias, Ousséni Tamboura a invité les participants à saisir cette opportunité en s'organisant pour mieux présenter leurs préoccupations. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
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Categories: Afrique

Burkina Faso : Le ministère de l'Eau et la SNV signent une convention pour la mise en œuvre du projet « Eau, clé du développement durable »

Mon, 22/03/2021 - 16:40

Le ministère de l'Eau et de l'Assainissement et l'organisation néerlandaise de développement (SNV) ont signé une convention pour la mise en œuvre du projet Eau, clé du développement durable. C'était ce lundi 22 mars 2021 à Ouagadougou.

C'est ce 22 mars 2021, journée mondiale de l'eau, que l'Organisation néerlandaise SNV, et le ministère de l'Eau et de l'Assainissement ont choisi pour signer une convention pour la mise en œuvre du projet « Eau, clé du développement durable » (ECDD). Ce projet d'une durée de quatre ans est financé par l'ambassade des Pays-Bas à plus de huit milliards de FCFA et sera mis en œuvre par le consortium SNV et World Waternet, deux organisations néerlandaises.

Le projet interviendra dans 17 espaces de gestion des comités locaux de l'eau des cinq agences de l'Eau que compte le Burkina Faso. Il vise à améliorer la résilience des populations dans les territoires cibles par l'accroissement des moyens de subsistance et l'accès aux services de l'eau, l'hygiène et l'assainissement. Il cible les ménages vivant en milieu rural et semi-urbain de la zone d'intervention.

Le projet ECDD sera mis en œuvre par la SNV et World Waternet pour une durée de quatre ans

A terme, le projet devrait permettre de renforcer les capacités des structures de gestion des ressources en eau, conserver les eaux et les sols, améliorer l'accès à l'eau et à l'assainissement en milieu urbain et rural des zones fragiles, puis augmenter et diversifier les stocks et les revenus agricoles des ménages ruraux dans les territoires cibles.

Une opportunité pour les déplacés internes

A en croire le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Ousmane Nacro, en plus de contribuer à la mise en œuvre des programmes déjà existants, le projet ECDD se présente comme une grande opportunité pour la gestion des besoins des personnes déplacées internes de la zone de projet. En effet, comme l'explique la représentante du chargé d'affaires de l'ambassade du royaume des Pays-Bas, Eléonore Belemlilga, « la situation sanitaire inquiétante du Covid-19 ne doit pas occulter la situation sécuritaire que vivent les populations du Sahel. A ce jour, le Burkina Faso compte plus d'un million de personnes déplacées internes qui ont besoin d'eau, de nourriture, de santé, d'éducation, de sécurité ».

Ousmane Nacro, ministre de l'Eau et de l'Assainissement

Le ministre de l'Eau et de l'Assainissement précise donc que le projet ECDD permettra d'apporter de l'eau potable aux déplacés internes, mais également d'améliorer l'assainissement par la construction de latrines et la sensibilisation de ces déplacés pour éviter les maladies dues au manque d'assainissement et d'eau potable.

Photo de famille

C'est pourquoi, il ne manque pas de remercier le consortium SNV et WWN qui mettent en œuvre le projet, ainsi que l'ambassade du royaume des Pays-Bas pour l'avoir financé. « C'est un don que nous saluons à sa juste valeur et nous souhaitons vivement qu'au bout des quatre ans, nous puissions constater que ce financement a apporté un changement qualitatif au secteur que nous gérons, mais aussi que ce financement aura amélioré les conditions de vie de nos populations des villes et des campagnes », a laissé entendre le ministre Ousmane Nacro.

Justine Bonkoungou
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Categories: Afrique

« 300 militants » de L'AUTRE Burkina/PSR au MPP : « C'est faux et c'est de l'intox à la limite un fake », dément le parti

Mon, 22/03/2021 - 15:15

Ceci est un communiqué du parti politique L'AUTRE Burkina/PSR. Il est relatif à une information selon laquelle, certains de ses membres ont démissionné pour rejoindre le MPP, parti au pouvoir. L'AUTRE Burkina/ PSR « dément » cette information qu'il qualifie d'« intox ».

A l'issue d'une rencontre du MPP tenue le 20 mars à Poa, nous apprenons que « 300 militants » de notre parti nous ont quittés pour rejoindre les rangs du Mpp. Disons-le tout de suite, c'est faux et c'est de l'intox à la limite un fake. Mais qu'en est-il réellement ?

En début de semaine passée deux (02) de nos candidats aux dernières élections, Evariste ZOUBGA et Abdoul Karim NANA ont rencontré (à leur demande) le Président du parti à son domicile pour lui signifier leur volonté d'adhérer au Mpp. Ils ont été très courtois et même sincères dans leur démarche, mettant en avant leur volonté de nous quitter tout en préservant les bons rapports humains. Mieux ils ont indiqué qu'au Mpp, ils auraient des chances d'obtenir des contrats de marchés publics ce qui n'est pas possible dans notre parti. Et c'est une évidence ! Le Président a donc pris acte de leur décision surtout que ce sont des sympathisants n'appartenant à aucune structure du parti.

Et le dimanche 21 au lendemain du meeting, à l'issue de nos échanges avec les responsables de nos structures, il ressort qu'en dehors des deux (02) sympathisants ci-dessus cités aucun militant de la sous-section n'a démissionné, même si de nos jours le nomadisme politique a atteint un niveau jamais égalé. Pour nous ce sont des mensonges grossiers.

Et la présence d'élèves habillés pour la circonstance aux couleurs du Mpp met à nu le mensonge organisé. En tout état de cause, Mr les responsables Mpp de Poa, si la « défection de nos 300 militants » peut contribuer à convaincre enfin et définitivement Simon à valider la candidature de notre frère Seydou Bouda au poste de PM, notre parti aura été utile à vous et vous aurez atteint votre objectif. Mais ça commence mal.

Aux responsables de l'AUTRE Burkina, toutes nos félicitations et aussi nos encouragements car si dans vos rangs les adversaires ont pu retirer 300 militants, cela prouve que vous avez de grandes capacités de mobilisation même dans ce contexte difficile.

LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT !

Ouagadougou le 22 mars 2021

Pour la sous-section

Le Service de communication du parti

Categories: Afrique

Congo-Brazzaville : L'opposant Guy-Brice Parfait Kolelas n'est plus

Mon, 22/03/2021 - 14:53

Gui-Brice Parfait Kolélas, principal opposant du président congolais, Denis Sassou Nguesso, est décédé, ce lundi 22 mars 2021 à l'âge de 60 ans. Selon la Radio France internationale (RFI), il est mort dans l'avion alors qu'il se rendait à Paris en France pour se soigner du Covid-19.

Selon RFI, ''dans une vidéo publiée le samedi 20 mars 2021, où il paraissait très affaibli, il disait se ''battre contre la mort'' et appelait ses soutiens à se rendre aux urnes pour faire advenir le changement.

Économiste de formation, Gui-Brice Parfait Kolélas a suivi les pas de son père, Bernard Kolélas, Premier ministre du prédécesseur de Sassou Nguesso. Gui-Brice Parfait a occupé la deuxième place à la présidentielle de 2016.

Ce dimanche 21 mars 2021, il se présentait pour la seconde fois à l'élection présidentielle qui se tenait dans son pays. Élection à laquelle Denis Sassou Nguesso, 36 ans au pouvoir, est candidat à sa propre succession.

Un scrutin qui s'est déroulé "à huis clos", puisque l'accès à internet et aux réseaux sociaux a été coupé lors des votes et certains observateurs se sont vu refuser les accréditations. C'est le cas de la conférence épiscopale.

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Categories: Afrique

Décès de Marie-Soleil Frère : Lassané Yaméogo rend hommage à sa directrice de thèse

Mon, 22/03/2021 - 14:35

Le monde des médias pleure depuis le 19 mars 2021 Marie-Soleil Minoungou Frère. Chercheure en enseignante en sciences de l'information et de la communication, elle a encadré plusieurs étudiants burkinabè dont Lassané Yaméogo (chercheur au CNRST) qui rend ici hommage à celle qui a été sa directrice de thèse.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Lassané Yaméogo, docteur en sciences de l'information et de la communication de l'Université libre de Bruxelles - ULB (Belgique) et de l'Université Joseph Ki-Zerbo (Burkina Faso). Je suis Attaché de recherche à l'Institut des sciences des sociétés (INSS) du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), chercheur associé au Centre de recherche en information et communication (ReSIC) de l'ULB et membre du Laboratoire des pratiques et des identités journalistiques (LaPIJ) de cette même université. Je suis par ailleurs enseignant à l'Université Joseph Ki-Zerbo, à l'Ecole supérieure de journalisme de Lille en France et à l'Université Thomas Sankara où je coordonne un projet de formation certifiante « Journalisme, communication et conflits).

Comment avez-vous connu Marie-Soleil Frère et en quelle année ?

Avant de répondre à votre question, permettez-moi de saluer la mémoire du brillant Soleil qui vient de se coucher à 52 ans. La disparition de Marie-Soleil Frère est une grosse perte pour la communauté scientifique, pour les chercheurs en sciences de l'information et de la communication, pour les journalistes et les étudiants en journalisme. Je souhaite que là où elle, elle repose en paix et continuer d'inspirer ce monde.

J'ai connu Marie-Soleil en 2011, quand j'ai décidé d'entreprendre des démarches pour des études doctorales après l'obtention, en 2010, d'un Diplôme d'Etudes Approfondies- DEA (aujourd'hui Master II recherche) en sciences de l'information et de la communication à l'Institut panafricain d'étude et de recherche sur les médias, l'information et la communication (IPERMIC) de l'Université Joseph Ki-Zerbo. Je suis allé voir le Professeur Serge Théophile Balima qui avait dirigé mon mémoire de DEA pour lui parler de mon projet doctoral.

Le professeur m'a encouragé et m'a conseillé de prospecter la perspective d'une codirection ou d'une cotutelle avec une université occidentale car c'est l'option qui allait me permettre d'aller relativement plus vite. Je rédige alors un projet de thèse que j'envoie à plusieurs professeurs en France dont Annie Lenoble- Bart de l'Université Bordeaux Montaigne que je ne connaissais pas.
Celle-ci me répond que mon projet est intéressant, mais qu'elle était malheureusement admise à la retraite et donc ne pouvait plus encadrer des doctorants. Elle m'oriente vers Marie-Soleil Frère, alors enseignante à l'Université libre de Bruxelles, en m'envoyant son e-mail et en la mettant en copie. J'envoie sans tarder mon protocole de recherche à Marie-Soleil qui me répond qu'elle viendra en vacances en août à Ouagadougou et qu'elle m'accordera un rendez-vous pour qu'on en discute. Elle arrive effectivement en août 2011 et m'accorde le rendez-vous à son domicile au quartier Petit Paris de Ouagadougou. Elle me remet mon projet plein de stylo rouge et me fait part, pendant environ une heure, de ses observations et me demande de le retravailler selon ses commentaires.

Par ailleurs, elle m'informe de la possibilité pour moi d'avoir une inscription à l''Université libre de Bruxelles, mais à condition que j'obtienne une bourse ou que j'apporte la preuve que je dispose de ressources financières suffisantes pour m'autofinancer. Je lui ai dit que j'allais plutôt me lancer dans la recherche de bourse parce que je suis issu d'une famille modeste qui n'est pas en mesure de supporter mes études en Belgique. Elle m'a conseillé de consulter le site de l'ULB de temps en temps car des appels à bourses y sont souvent publiés. C'est ainsi que je suis tombé un jour sur un appel des Relations internationales de l'ULB (Fonds LEWIN – Inès HENRIQUE DE CASTRO), auquel j'ai postulé et, heureusement, j'ai été sélectionné. S'en est suivie mon inscription en octobre 2012 à l'ULB dans le cadre d'une cotutelle avec l'Université Joseph Ki-Zerbo et comme promoteurs ou directeurs de thèse les professeurs Serge Théophile Balima et Marie-Soleil Frère.

Quelle a été la nature de vos rapports ?

Des rapports très cordiaux et non distanciés. Prof Marie-Soleil était d'une grande qualité à la fois scientifique et humaine. Elle ne savait pas apprécier le travail scientifique à demi-mot. Elle était rigoureuse, méthodique et pointilleuse. Quand elle devait me retourner un chapitre de ma thèse ou un article que je lui ai soumis pour appréciation, je devenais stressé parce que je savais qu'elle ne me fera pas de cadeau. Elle avait une connaissance si fine de l'écosystème médiatique africain, particulièrement de l'Afrique de l'Ouest et des Grands Lacs, et des auteurs de référence que ses observations et commentaires me ramenaient de nouveau sur le terrain ou dans les ouvrages. Des collègues doctorants, Bellarminus Kakpovi, Marie Fierens, Pierre N'Sana que je salue de passage, qui partageaient avec moi le même bureau à l'ULB vivaient également le même stress quand ils étaient « convoqués » pour recevoir leurs textes. Ella savait amener ses doctorants à sortir de l'occidentalo-centrisme et à ancrer leur sujet de recherche dans des approches locales et contextualisées.

Marie-Soleil était aussi une grande dame au grand cœur. Elle avait un sens élevé des relations humaines. Elle invitait chaque année tous ses doctorants à un dîner dans un restaurant VIP de Bruxelles et c'est elle qui payait l'addition. Elle invitait également régulièrement ses doctorants à son domicile autour d'un repas. Elle était d'un humanisme débordant.

Comment appréciez-vous la chercheure et l'enseignante qu'elle a été ?

Prof Marie- Soleil explore dans sa recherche les spécificités des systèmes médiatiques africains, en particulier ceux des pays d'Afrique francophone, dans une perspective de « désoccidentalisation » des sciences de l'information et de la communication. Ses travaux questionnent les interactions entre les différents acteurs du champ médiatique (journalistes, techniciens, directeurs d'entreprise de presse), de même que leurs relations avec les champs politique, économique et social. Elle aborde ce virage scientifique déjà à partir de sa thèse de doctorat intitulée « Presse et Démocratie en Afrique francophone : de la communication traditionnelle à l'émergence de la presse privée dans les transitions démocratiques au Bénin et au Niger » qu'elle a soutenue en 1997 à l'ULB.

Je peux dire, sans prétention aucune, que Marie-Soleil constitue en elle seule une bibliothèque. Elle a publié sur le sujet des médias et du journalisme d'Afrique francophone sept (07) ouvrages à titre de seul auteur, trois (03) ouvrages à titre seul éditeur, vingt-sept (27) contributions dans des ouvrages collectifs, trente-sept (37 articles dans des revues scientifiques internationales, dix-sept (17) rapports issus de recherche empirique, trois (03) notes de lecture, deux (02) policy brief, cinq (05) préfaces de livres, une (01) postface, neuf (09) préfaces et coordinations d'ouvrages de vulgarisation.

Elle avait d'autres projets de publication dont la traduction en anglais de son dernier livre, Journalismes d'Afrique. Elle tenait tellement à ce projet que, même sur son lit d'hospitalisation, elle y travaillait. Je lui ai même envoyé, en février dernier, des informations sur la situation des médias au Burkina ainsi que mes récents articles pour qu'elle actualise certaines données. Je souhaite vivement que ce projet qui lui tenait à cœur ne reste pas dans son tiroir, mais soit publié à titre posthume.

Marie-Soleil a aussi été une excellente enseignante. Elle savait nourrir ses enseignements de ses propres recherches. A l'Université libre Bruxelles, elle m'a souvent fait l'honneur de m'inviter à ses cours. Elle m'a aussi parfois confié des Travaux dirigés (TD) que j'administrais à ses étudiants. Elle y dispensait, entre autres modules, Médias et Systèmes politiques en Afrique ; Médias et Communication dans les pays du Sud.

Quels souvenirs gardez-vous d'elle ?

Une dame d'un courage exceptionnel. Malgré la maladie, elle n'avait jamais cessé de travailler. Elle ne s'était jamais montrée vaincue. Elle est restée stoïque, enthousiaste et joviale. Cela m'a profondément marqué. Je retiens également d'elle quelqu'un qui a le sens du bien commun. Alors qu'elle assurait la coordination Nord du Projet de formation Sud (PFS) « Journalisme, communication et conflits » mis en œuvre au Nord par l'Université libre de Bruxelles et au Sud par l'Institut des Sciences des Sociétés du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) et l'Université Thomas Sankara, elle a, volontiers, confié la direction dudit projet à d'autres collègues quand sa santé a commencé à se dégrader. Sous d'autres cieux, on n'aurait pas vu cette passation de charges pour raison de maladie. On meurt avec les charges ! La dernière fois que nous nous sommes vus virtuellement c'était le 17 février 2021 lors d'une réunion visio sur les perspectives du lancement des activités du projet. L'agenda a été pris pour ce semestre et nous travaillerons à cela pour honorer sa mémoire.

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Categories: Afrique

Tribune : Pourquoi l'Amérique doit diriger de nouveau ?

Mon, 22/03/2021 - 12:49

Le philosophe Mamadou Djibo Baanè-Badikiranè, s'interroge, dans la tribune qui suit, sur le nouveau leadership américain voulu par le président Joe Biden.

La pandémie a reconfiguré nos perceptions et vécus socio-économiques. Il n'est pas inutile de constater que l'emmurement des enfants du monde rime avec leur soif du retour à la normalité, synonyme de paix ouverte d'aller et venir. Comme si, de normalité, il y en avait dans ce monde globalisé au forceps par le néolibéralisme triomphant avec l'idée que notre poursuite du bonheur se confond avec l'approche transactionnelle ponctuelle, décousue, et dramatiquement destructrice de notre avenir en commun, nos lieux de mémoire et le climat.

Et comme si cette sinistrose ne suffisait pas, le nouveau leadership américain, dans son suprême enjeu de répondre affirmativement à la question fondatrice de « Pourquoi l'Amérique doit diriger à nouveau le monde », le président Joe Biden, à la Conférence de Munich sur la Sécurité, rompt décisivement avec cette approche transactionnelle de l'ancienne administration.

Il opte pour une autre de type systémique avec ses multiples induits sur les relations internationales, la stabilité mondiale et l'avenir de la paix armée dont les Nations -Unies sont le garant. Systémique dans l'exacte mesure où, désormais, cette approche Biden se veut cohérente, consistante et continue voire contigüe au statut américain, acquis et autopromu, de garant de l'Ordre libéral international que la chute du Mur de Berlin et la sortie de cette ruine économique mondiale de 2008 lui ont conféré.

Pour un esprit progressiste et panafricaniste, je dois dire qu'il s'agit là, d'un tournant pivotal vertueux, voire d'une singularité refondatrice de la mission de galvanisation de la démocratie libérale et de ses forces adjuvantes que sont le multilatéralisme, la confrontation directe avec les poussées populistes et autoritaires, çà et là.

Paix armée ambiante

Optimiste et galvanisé mais désormais dirigé par un chef, le président Biden, le monde libéral devrait pouvoir faire prévaloir la démocratie sur les poussées populistes et autoritaires ; ces tornades fugaces, pense-t-on. Comment sortir par l'éthique dans les relations internationales et l'engagement constructif que confère le leadership de prépondérance au service des droits humains ? Cette question vaut son pesant d'or pour le nouveau leadership américain.

Le président Mandela nous a enseigné, lui le symbole de l'imprenable dignité humaine, que les droits de la personne sont supérieurs à la souveraineté des Etats. Il suit de là que toute tentative de quelque acteur étatique que ce soit, de soumettre lesdits droits à la raison d'Etat et à sa souveraineté, aboutit à l'hypostase despotique de ladite entité.

La règle de l'autorité ne peut supplanter celle de l'Etat de droit démocratique. Sortir de cet emmurement en raison de la saison covidique ne le sera en toute confiance que si ce nouveau leadership ne se satisfasse pas du gel des tensions internationales comme si, la paix elle-même l'était. D'ailleurs la pax liberalis kantienne de 1795 et la sécurité collective sont-elles la Paix ? Mais surtout qu'au détour de ce redimensionnement voulu exemplaire, l'on ne ruine les mécanismes diplomatiques en route, péniblement, pour servir la paix armée ambiante. Puisqu'après tout, nous vivons dans un régime de mesures de confiance réciproque et fragmentée, préfigure, peut-être, de la paix ouverte que les Mandenka, par exemple, affectionnent tant depuis la proclamation du Serment du Mandé de 1235. L'Afrique et la mémoire ont le long cours.

Pourquoi l'Amérique doit diriger à nouveau le monde ? Ce monde post- trumpien. La réponse du président Biden est sans équivoque. Parce qu'il y va de la restauration du leadership américain, synonyme d'exemplarité morale et aussi de pragmatisme économique, soucieux de relever le défi que constituent ses compétiteurs stratégiques, la Fédération de Russie et la République Populaire de Chine pour le statut de Superpuissance de l'innovation. Diriger le monde y coïncide au 21e siècle. Restaurer l'autorité et l'exemplarité américaines revient donc à incarner de façon unique et univoque ce statut non « seulement par l'exemple de notre puissance, mais aussi par la puissance de notre exemple », proclame le président Biden.

Prudence du serpent, flamboyance de la colombe

Philosophe, je rappelle que Kant a déjà consigné qu'il n'existe pas d'école de l'exemple. Somme toute, puisque le pragmatisme est le grand courant philosophique né aux Etats-Unis, concédons que la vérité nait de la réalité. Loisible alors de rompre la fausse dichotomie entre droits humains et intérêts économiques et traiter les sujets induits par la course au statut de superpuissance de l'innovation entre les Etats-Unis et la Chine.

Si le président Biden veut produire le ReNew Deal et l'héritage social-démocrate de Franklin Roosevelt, il apert qu'il doit impulser une réindustrialisation de l'Amérique, délivrer le salaire minimum à 15 dollars de l'heure, et engager une poussée de la syndicalisation dans le secteur privé. Il vient de donner un coup de pouce aux salariés d'un entrepôt d'Amazon pour la syndicalisation et, en toile de fond, le capitalisme de redistribution et la réduction des inégalités, donc disponible pour gagner la compétition épique.

Le développement harmonieux, concept cher au président Xi Jinping n'est pas incompatible avec la redistribution sociale en Amérique. Les 2000 milliards de dollars de Biden pour rebooster l'économie, vise incidemment à lutter contre le virus mais sûrement à redistribuer la richesse. Sommes-nous, alors, avec l'Administration Biden, à un virage social-démocrate aux Etats-Unis ? Trop tôt.

Il est aussi probable que toute mobilisation pour la démocratie libérale qui évite les interventions militaires dans les zones d'influences autres, apaisera les tensions internationales entre la Russie et les Etats-Unis. Mieux, suscitera un environnement d'entente cordiale sur les différences sans se faire la guerre, générera plus de succès pour le réengagement pour le multilatéralisme (Accord de Paris, Unesco etc.) Est-ce la fin de la guéguerre froide et ses artefacts ?

Les indicateurs ont enregistré des escarmouches verbales entre les président Biden et Poutine relativement aux « ingérences » dans le processus électoral américain. La prudence du serpent vaut plus que la flamboyance de la colombe, disent les kantiens. Ma conviction est que les élans pacigènes ne sont pas venus de la diplomatie de l'exemplarité et de la force de l'exemplarité. Et en face, la réplique de la partie russe semble duale, immédiate et taquine tandis que les Nord-Coréens promettent des insomnies aux alliés Américains, Japonais, Coréens du Sud pendant que les autres amis, Australie, Canada, Inde et USA signalent leur solidarité dans ce rituel pavlovien. Sont-ce des faucons ou alliés autour des valeurs et intérêts géopolitiques de l'Indo-Pacifique ?

Les Européens attendent, ces partenaires historiques des Etats-Unis. Veulent-ils d'abord entendre le train qui siffle comme Anthony Richard en 1962 ? Quant à nous, filles et fils d'Afrique, nous avons des droits comme citoyens cosmopolites raisonnables. Parce qu'on ne dispose pas de moyens déraisonnables, les Weltbürger sans être des citoyens de cet Etat républicain universel. Ce vain idéal est de légitime ambition. Et la paix doit compter avec nous car, disait mon professeur, feu Pierre Laberge, les droits sont des normes ; cette idée du droit, c'est aussi l'Idée même de la paix, car, si la guerre est décision par la victoire, la paix, c'est la décision par la sentence. La philosophie de l'histoire et celle du droit se croisent-elles sans se rencontrer ?

Oui, l'Amérique doit diriger de nouveau parce que la paix est une sédimentation des lieux essentiels de la raison humaine et alors, la paix sera notre commune raison par les raisonnables du républicanisme. Cette hirondelle qui caresse du regard la tornade éventrée du monde par ces raisonnables. Ils ne renoncent pas à ceci pour obtenir telle concession mais plutôt de braves vainqueurs qui prêtent la paix aux vaincus du destin malveillant. Je sais que les vainqueurs sont mauvais prêteurs de paix.

Mamadou Djibo Baanè-Badikiranè
Philosophe

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"Wendyam 2" : Le deuxième album de l'Abbé Lucien Wanré encense Marie et interpelle les hommes

Mon, 22/03/2021 - 12:48

Prêtre de l'archidiocèse de Koupela, auteur-compositeur d'un premier opus musical -Wendyam 1- sorti le 30 décembre 2019, l'Abbé Lucien Wanré rebelote avec une nouvelle œuvre musicale baptisée "Wendyam 2", dont les rythmes s'inspirent du terroir moaga. L'album a été présenté le weekend dernier à la presse au Centre Zacharie de Koupéla.

"Wendyam 2" est un opus musical composé de 7 titres. Il aborde les thèmes de la cohésion sociale, du vivre-ensemble et du pardon. Il met en exergue, dans un style traditionnel, la place de Marie, épouse du Saint-Esprit, dans l'Eglise : « La mère de Jésus est belle et pleine de grâces ».

L'Abbé Lucien, qui est aussi le vicaire de la cathédrale de Koupéla, en profite également pour interpeller les hommes sur leur vie, car d'après lui, le monde est vanité. La finitude humaine étant présente en chaque homme, estime-t-il, il appelle à la prise de conscience, car chaque humain sur terre est un pèlerin appelé un jour à repartir.

De son côté, l'Abbé Albert Dieudonné Belemkoabga, s'est réjoui d'avoir été désigné pour soutenir cette œuvre. « La musique est un dispositif par lequel l'évangile est annoncé au monde. Tous les Burkinabé sont invités à la paix et à la cohésion », martèle le parrain, en ajoutant que l'Abbé Lucien a fait le bon choix d'annoncer l'évangile par la musique.

Quant à Yvette Sawadogo, épouse Segda, responsable des femmes catholiques et fan de l'album, elle estime que le vivre-ensemble et la beauté de la Vierge Marie sont des thèmes attirants. Selon elle, si Marie a une beauté extérieure, elle a encore mieux : sa beauté intérieure. Mme Segda estime donc que l'inspiration de l'Abbé Lucien est mariale, tout en invitant les Burkinabé à acheter les CD.

L'Abbé Lucien Wanré ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Après la dédicace qui consacre l'entrée de l'album sur le marché discographique, le fils de Baskouré (département et commune rurale du Burkina, situé dans la province du Kouritenga, région du Centre-Est) compte faire des sorties dans les différentes paroisses et participer à des émissions pour rester en contact avec ses fans.
Gérard BEOGO

Categories: Afrique

Sant'Egidio à la rescousse de la réconciliation nationale au Burkina Faso

Mon, 22/03/2021 - 12:41

C'est la direction de la communication de la présidence du Faso qui a livré l'information : le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a reçu, le lundi 15 mars 2021, dans la matinée, le chargé des relations internationales de la Communauté Sant'Egidio, Mario Giro. L'entretien entre les deux hommes a porté sur l'accompagnement que pourrait apporter la Communauté au processus de réconciliation nationale.

Mario Giro, de son côté, parle non seulement de « réconciliation » mais également de « dialogue national ». Si Sant'Egidio vient ainsi à la rescousse du Burkina Faso, c'est que la Communauté a « une expérience en la matière ». C'est le moins que l'on puisse dire même si la « diplomatie parallèle » menée par la Communauté est encore, pour l'essentiel, une diplomatie sinon secrète tout au moins particulièrement discrète. Mario Giro, quant à lui, préfère évoquer « l'humilité qui sied à son environnement et à son engagement religieux ».

Depuis quelques décennies, la Communauté Sant'Egidio s'est imposée comme « un des lieux d'influence les plus fascinants et les plus singuliers de la planète ». On dit d'elle qu'elle est une « société discrète » détenant un « pouvoir énorme ». C'est que Sant'Egidio n'est jamais sur le devant de la scène. Malgré le ballet anachronique des limousines dans le Trastevere, le quartier populaire, populeux et encore authentique, au sud-ouest de Rome, où se trouve la Piazza di Sant'Egidio qui a donné son nom à la Communauté.

C'est en 1968 que Andrea Riccardi, dix-sept ans, fils d'un directeur de banque, appartenant à l'Eglise catholique mais ne « pratiquant » pas, entendait refuser l'injustice sociale sans pour autant militer au sein du PCI, le parti communiste italien. Sur ce mot d'ordre, il s'efforcera de mobiliser les fils de la bourgeoisie romaine fréquentant le collège Virgile. En 1973, le groupe s'installera à Sant'Egidio. L'église du XVIIè siècle, propriété de l'Etat italien, était vide. Et les carmélites avaient abandonné le couvent attenant.

Sant'Egidio, dans ce quartier très populaire, deviendra un pôle autour duquel s'organiseront des actions « bienfaitrices » en faveur des pauvres et des démunis. Un « Resto du Cœur » Made in Italia. C'est-à-dire « dans l'esprit œcuménique du concile Vatican II », inauguré le 11 octobre 1962 par le pape Jean XXIII et qui s'achèvera le 8 décembre 1965.

Aujourd'hui, la Communauté revendique des dizaines de milliers de membres répartis dans une soixantaine de pays, principalement en Afrique. Sant'Egidio se veut un « médiateur par défaut ». « Nous faisons ce que personne ne veut faire, dit un responsable de la Communauté. Nous pouvons aller au-delà de la diplomatie officielle, il s'agit de faire dialoguer des gens qui se considèrent comme des ennemis ».

Indépendance, disponibilité, ouverture d'esprit, expérience du terrain, austérité de mœurs, les « diplomates » de Sant'Egidio jouent, également, de l'image mi-laïque, mi religieuse qui est la leur. La Communauté regroupe essentiellement des laïcs. Mais les prêtres y jouent un rôle majeur. Quelques pères fondateurs appartiennent désormais à la plus haute hiérarchie catholique. Et la pratique religieuse y est permanente. Pour autant, Sant'Egidio a « comme principe, dans les actions qu'elle mène en faveur de la paix, de n'établir aucune séparation ni confusion avec l'action propre du Saint-Siège ».

Trouver un équilibre entre justice et paix


Mario Giro, qui a été reçu par le président du Faso, avait accepté, fin 2008, de recevoir Anne Dalaine, l'envoyée spéciale à Rome de La Dépêche Diplomatique. Il est aujourd'hui âgé d'une bonne soixantaine d'années et a accru son expérience des médiations internationales. Il a rencontré les pionniers de Sant'Egidio alors qu'il était encore au collège. Il ne les a plus quittés et a connu son épouse au sein de la Communauté.

Mario Giro, qui maîtrise parfaitement le français, a obtenu une maîtrise en histoire économique. Au civil, il occupait un poste de syndicaliste au département international du bureau national du CISL (l'équivalent de la CFDT française) et il était membre du conseil scientifique de l'Unesco à Rome. Son activité de médiateur, il l'avait débutée en 1990 dans le cadre du conflit mozambicain. « Mon rôle est d'abord et avant tout d'amener les belligérants à se parler entre eux », résumait-il en 2008. Il insistait sur la nécessité d'être patient, parce que la gestion du temps, en période de guerre, est obligatoirement différente de celle en temps de paix. Il disait qu'il fallait aussi accepter un échec : « Forcer un accord n'a pas de sens. L'imposition de la paix ne marche jamais ».

Sant'Egidio a été souvent placée à gauche sur l'échiquier politique italien (Andrea Riccardi, le fondateur de la Communauté, a été ministre de la Coopération internationale et de l'Intégration de novembre 2011 à avril 2013 dans le gouvernement Mario Monti, un anti-populiste). Un positionnement que Mario Giro ne revendiquait pas : « Qu'est-ce que la gauche ? déclarait-il à Anne Dalaine. Honnêtement, je ne le sais pas. Si c'est accepter le mariage homosexuel, je n'en suis pas. Si c'est vouloir une vraie politique sociale, alors OK ».

Cinq règles encadrent la vie de la Communauté : la prière (celle du samedi soir attire, dit-on, la foule), la propagation de l'Evangile, la solidarité, l'œcuménisme et le dialogue.

Les médiations de Sant'Egidio n'ont pas toutes été couronnées de succès. Mais c'est sur le long terme qu'il faut juger de leur impact. Mario Giro a, quant à lui, été impliqué dans le dossier ivoirien lors de la guerre des chefs, le siège régional de la Communauté se trouvant à Abidjan et le pays comptant plus de mille membres. Il était fier de ce que Sant'Egidio ne soit pas partie de la Côte d'Ivoire alors que la communauté française – pour laquelle il ne cachait pas son mépris – avait pris la fuite (Sant'Egiodio a été lauréate du prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix en 2001).

Dans le dossier du Darfour, il a été amené à collaborer avec Djibrill Bassolé, qui a été le médiateur officiel de l'Onu et de l'UA. Il entretenait d'ailleurs des relations fortes avec le Burkina Faso (il a notamment mis en place le programme Bravo d'enregistrement des naissances d'enfants burkinabè). Au sujet du Soudan et du dossier du Darfour, il avait qualifié d'erreur la mise en accusation du président Omar el-Béchir par le Tribunal pénal international (TPI) : « C'est dangereux, disait-il alors. Le Soudan est un grand pays qui ne doit pas être déstabilisé et el-Béchir est un homme très intelligent, qui sait faire de la politique ! La relation entre justice et paix est toujours compliquée. Il y a un équilibre à trouver. Mais quoi qu'il en soit, le problème doit être affronté sans passion ».

Trouver un équilibre entre justice et paix c'est, aussi, sans doute, la clé de la réconciliation que le Burkina Faso dit vouloir entreprendre.

Jean-Pierre Béjot
La Ferme de Malassis (France)
18 mars 2021

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Cinéma : Le « festival alimenterre » à l'espace Culturel Gambidi du 25 au 27 mars 2021

Mon, 22/03/2021 - 12:36

L'association Semfilms à travers Ciné Droit Libre et SOS Faim organisent du 25 au 27 mars 2021 un festival de films dénommé « festival alimenterre » à l'espace Culturel Gambidi.

Trois thèmes sont inscrits au programme. Pour le premier jour (25 mars), on parlera de « environnement et agriculture ». Le deuxième jour sera consacré à la thématique suivante : « agriculture familiale et agroécologie ». Et le « foncier face à l'accaparement des terres cultivables autour des grands centres urbains » constitue le troisième thème du dernier jour, le samedi 27 mars 2021.

Une diversité d'activités est prévue. Il s'agira des panels, des projections-débats, des expositions-ventes, des visites guidées, des rencontres, des concerts, un master class, des fora, etc. cette toute première édition est parrainée par Yacouba SAWADOGO, le Prix Nobel Alternatif et Champion de la terre.

Ce festival est dédié à l'agriculture pour soutenir un paradigme alternatif mondial plus juste pour la population au travers d'un modèle agricole plus équitable et plus respectueux de l'environnement qui mise sur les exploitations familiales pour relever le défi alimentaire et lutter contre la pauvreté (au Burkina Faso). C'est une invite à aller vers cette forme d'agriculture ‘'saine'' pour les consommateurs mais aussi qui protège l'environnement.

C'est aussi l'occasion de faire la promotion de la souveraineté alimentaire et de parler de l'autosuffisance alimentaire dans nos pays. Il est temps de se prendre en charge par nos pratiques et méthodes culturales. Nous en sommes capables. Il suffit de s'y engager, avoir la volonté.

Au chapitre des activités, les festivaliers auront droit à visiter des expositions-ventes et ce, durant les trois jours. Ainsi, chaque jour de 10h à 20h à l'Espace culturel Gambidi, il sera exposé des produits de l'agroécologie mais aussi une animation des stands par des organisations paysannes et des ONG de promotion de l'agroécologie et de l'agriculture familiale.

Au cours de cette exposition, il est prévu la dégustation des mets locaux à base des produits transformés. Ce marché sera animé par plus d'une trentaine d'exposants qui ont un savoir-faire en la matière. Tout est mis en œuvre pour satisfaire vos papilles avec des dégustations qui sont l'œuvre des mains expertes.

Ce festival se déroulera sous le format un thème – un film - un débat – un plateau musical et ce, chaque jour du 25 au 27 mars à l'espace Culturel Gambidi.

Bon festival à toutes et à tous !

Contacts utiles :
70258508
78925143
70104102
79628198

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Sécurité : Les FAMa pour la stabilité du Mali

Mon, 22/03/2021 - 12:30

Le 15 mars 2021, le Mali perdait trente-trois de ses soldats dans une embuscade tendue par l'état islamique près de Tessit. Si ce malheur appelle évidemment beaucoup d'interrogations, c'est bien l'hommage qui leur a été rendu et surtout le combat que mènent nos soldats pour stabiliser le pays qu'il faut retenir. Quant au groupe terroriste même s'il a réussi son embuscade, il n'a pas pour autant gagné la guerre !

L'émotion qu'a suscité cette tragédie est immense, le pays n'avait pas connu pareil bilan depuis des mois. Le deuil national décrété pour trois jours révèle d'une part la gravité de cet évènement mais surtout la reconnaissance de tout une nation à ses soldats tombés pour l'honneur du drapeau et la protection de la nation malienne.

Nous ne devons pas pour autant laisser cette épreuve occulter les succès de plus en plus nombreux que remportent nos soldats sur les terroristes. Nos forces armées sont la pierre angulaire de la sécurité et de la stabilité attendus par la population depuis déjà trop longtemps. Sans une armée professionnelle, bien entrainée, bien équipée et surtout bien dirigée, il est impossible que nous sortions de cette spirale.

Il est impossible que nos villages soient un jour libérés de ces hommes qui veulent faire de notre pays un nouveau califat. Bien sûr, la stabilité de notre pays est conditionnée par la réimplantation des services de l'état dans tous nos territoires, le retour des écoles, des centres de santé, des administrations…. Nos forces de défense et de sécurité qui poursuivent leur montée en puissance ne peuvent à elles seules réparer ce qui a été détruit depuis tant d'années, mais sans leur implication totale et sans unité de la nation, aucune reconstruction n'est possible.

Les djihadistes ont parfaitement compris que les FAMa accompagnées de nos partenaires étrangers sont les seuls capables d'empêcher leur velléité d'expansion. Et c'est bien l'efficacité grandissante de nos soldats qui a poussé ces terroristes de l'EIGS à frapper à Tessit. La présence de nos forces les prive de leur liberté de mouvement, de leur liberté de prédation sur les populations. Ils ont donc voulu marquer les esprits pensant prendre un ascendant psychologique qui pousserait nos soldats à rester dans leurs casernes. Mais c'est bien l'inverse qui va se produire. Lors de l'hommage rendu à nos martyrs, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants l'a réaffirmé : « Ce sacrifice ne sera pas vain. L'engagement et la détermination des Forces de défense et de Sécurité ne faiblira jamais ».

Paradoxalement, cette tragique attaque révèle bien que le combat des FAMa est le bon. Une fois l'émotion passée, nos soldats vont reprendre leur mission. Alors ils vont continuer à traquer les djihadistes, les pousser à se cacher, à fuir, les empêcher de soumettre tout un pays à leur idéologie mortifère et rétrograde.

Dans cette période où le Mali voit tant de réformes se mettre en place pour lui assurer un avenir meilleur, nos FAMa ont plus que jamais besoin du soutien indéfectible de toute la nation. Ils continueront à risquer leur vie et certains se sacrifieront pour que chaque malien puisse vivre libre en toute sécurité. Les djihadistes ont peut-être réussi leur embuscade mais ils sont loin d'avoir gagné la guerre et désormais ils ont face à eux une armée plus que jamais motivée à les terrasser.

Idrissa Khalou
@IKhalou

Categories: Afrique

Décès de Hadja Kouboura BA née HAMA : Remerciements et faire part

Mon, 22/03/2021 - 11:30

‘'A ALLAH nous appartenons et vers lui nous retournerons''

Les grandes familles BA, HAMA et MARCEL à Bani, Ouagadougou, Bagassi et Niamey ;

Les familles alliées KOITA, SANGO, DAYO, CONGO, PODA, OUEDRAOGO et LY à Ouagadougou, Antananarivo, Djibo, Zabré, Dedougou, Manga, Ouessa, Louda et Sebba

Le veuf El Hadj Amadou BA, Inspecteur des Postes à la retraite, ses enfants : Hama, Hamidou, Fatimata, Boubakar, Abdel Kader, Souaibou, Oumarou et leurs épouses et époux, ses petits enfants,

Très touchés par les marques de compassion, de solidarité et de sympathie, vous remercient très sincèrement pour vos soutiens multiformes lors du rappel à ALLAH le 28 novembre 2020 et de l'inhumation le même jour à Bani de leur bien-aimée épouse, mère, grand mère, fille, petite fille, belle fille, belle-mère, tante et cousine Hadja Kouboura BA née HAMA, affectueusement appelée Inna.

Ils remercient particulièrement :

Les autorités politiques, administratives, militaires, religieuses et coutumières de la région du Centre, Les autorités politiques, administratives, militaires, religieuses et coutumières de la région du Plateau Central,
Les autorités politiques, administratives, militaires, religieuses et coutumières de la région du Sahel,

Les responsables, le personnel, et les retraités de la SONAPOST,
Les responsables et le personnel de I am Gold Essakane S.A,
Les responsables et le personnel de la Direction Générale des Impôts,
Les responsables et le personnel du Ministère de l'Industrie du Commerce et de l'artisanat,

Les responsables et le personnel du Ministère de la Jeunesse, de la Promotion de l'entrepreneuriat et de l'Emploi,

Les responsables et le personnel de CANAL+ Burkina et Orange Burkina Faso S.A,
Le personnel de l'ANPTIC, de Microfinance Yaaba, de Telecel Faso, Les voisins de Cissin ex secteur 17,

Les fidèles musulmans de la mosquée de Cissin ex secteur 17,
La communauté musulmane de Saaba, -La communauté de Bani vivant à Ouagadougou,

Les populations de Bani et de la région du Sahel,
Les médecins et le personnel de la Clinique saint Jérémie et du CHU de Bogodogo,
Les familles amies,

Les amis, collègues et ex collègues de Hama, Hamidou, Fatimata, Boubakar, Abdel Kader, Souaibou et Oumarou

et tous ceux qui de près ou de loin n'ont ménagé aucun effort pour soutenir la famillle endeuillée durant cette dure épreuve.

Ils se réservent de citer des noms de peur d'en oublier.
Qu'ALLAH vous le rende au centuple

la ilaha illallah mohammed rassoul allah.

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OCADES Caritas Burkina recherche une société chargée du Transfert monétaire

Mon, 22/03/2021 - 09:30

L'OCADES Caritas Burkina recherche une société chargée du Transfert monétaire au profit des ménages vulnérables affectés par les crises alimentaires et sécuritaires dans les régions de la Boucle du Mouhoun (communes de Di et de Kiembara), du Centre-Nord (communes de Bourzanga et de Kongoussi) et de l'Est (communes de Diapaga et de Kantchari) du Burkina Faso.

I- CONDITIONS EXIGEES RELATIVES A L'OFFRE

Sont appelées à soumissionner toutes les personnes physiques ou morales pouvant remplir les conditions suivantes :

Disposer d'un large réseau de points de retraits de qualité, au cœur des zones cibles, pour garantir la disponibilité de la liquidité et des capacités d'accueil satisfaisantes ;

disposer d'un système de paiement accessibles quel qu'en soit le profil du bénéficiaire : aucun instrument de paiement n'est à imposer (téléphone, carte SIM, ou autre) ;

garantir la sécurité des transactions en fiduciaire, en monnaie électronique, ainsi que des facilités de réconciliation des flux ;

aucun frais de retrait ne doit être appliqué aux bénéficiaires finaux des transactions ;

disposer d'un système permettant le suivi et la traçabilité des opérateurs même à distance par l'équipe du projet ;

disposer d'un système permettant une gestion efficace des paiements en masse aux bénéficiaires et un monitoring des opérations en temps réel.

II- COMPOSITION DU DOSSIER

Le dossier sera composé :

D'une demande de candidature adressée à Monsieur le Secrétaire Général de l'OCADES Caritas Burkina ;

des documents attestant l'expérience dans des prestataires similaires ;

des documents attestant la présence, la représentation de l'opérateur dans les localités ci-dessus mentionnées ;

des documents attestant la légalité de l'institution ;

une offre technique précisant la modalité des interventions ;

une offre financière précisant les montants.

Par le présent avis, les prestataires intéressés sont invités à soumettre leurs meilleures offres techniques et financières pour la sélection d'une société chargée du Transfert monétaire au profit des ménages vulnérables des régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord et de l'Est conformément aux conditions précisées dans les TDRs disponibles au Secrétariat Général de l'OCADES Caritas Burkina, moyennant le paiement d'un montant forfaitaire non remboursable de mille (10.000) FCFA.

Les offres établies en trois (03) exemplaires dont un original plus deux (02) copies marquées comme tels et dûment signées, devront parvenir sous plis fermé au Secrétariat Général de l'OCADES Caritas Burkina, situé au sein du Centre National Cardinal Paul Zoungrana 01 BP. 1195 Ouagadougou 01 ; Tél. (226) 25-37-00-34) au plus tard le mercredi 06 avril 2021 à 16h00mn.

Le pli fermé devra porter la mention suivante : [Réponse au dossier d'Appel d'offre pour la sélection d'une société chargée du Transfert monétaire au profit des ménages PDIs, hôtes et résidents vulnérables]. A n'ouvrir qu'en séance de dépouillement.

Les soumissionnaires resteront engagés par leurs propositions financières pour un délai maximum de 21 jours, à compter de la date limite de dépôt des offres.
Le Secrétaire Général de l'OCADES Caritas Burkina se réserve le droit de ne donner aucune suite au présent appel s'il juge les offres insuffisantes.
Ouagadougou le 18 mars 2021.

Le Secrétaire Général

Abbé Constantin Safanité SERE

Categories: Afrique

OCADES Caritas Burkina recherche un auditeur externe (cabinet) pour l'audit des comptes

Mon, 22/03/2021 - 09:30

Le Burkina Faso vit une situation sécuritaire et humanitaire complexe qui s'est rapidement détériorée dans les régions du Nord, du Centre-Nord, du Sahel et de la Boucle du Mouhoun. Cette dégradation a entrainé un accroissement substantiel des déplacements internes et aggravé l'accès déjà très limité aux services sociaux de base. C'est dans ce sens, que le Secrétariat Général de l'OCADES Caritas Burkina a mobilisé auprès de son partenaire Cordaid, une enveloppe financière au profit des populations de la commune de TITAO dans le diocèse de Ouahigouya.

A l'issu de la mise en œuvre du projet, le Secrétariat Général de l'OCADES Caritas Burkina recherche un auditeur externe (cabinet) pour l'audit des comptes.

I- CONDITIONS A REMPLIR

Le consultant doit :

Être un Cabinet d'Audit et d'Expertise Comptable de réputation internationale, indépendant et faisant profession habituelle de réviser les comptes ;
être régulièrement inscrit au Tableau d'un Ordre des Experts Comptables reconnu par l'IFAC ou la FIDEF ;

avoir une expérience confirmée en audit financier des projets de développement et acceptable par l'IDA.

II- QUALITE DE L'AUDITEUR

Le Consultant doit être un Cabinet d'Audit et d'Expertise Comptable de réputation internationale, indépendant et faisant profession habituelle de réviser les comptes, régulièrement inscrit au Tableau d'un Ordre des Experts Comptables reconnu par l'IFAC ou la FIDEF, ayant une expérience confirmée en audit financier des projets de développement et acceptable par l'IDA. Le personnel clé de la mission devra comporter au moins :

Un Expert-Comptable, Diplômé justifiant d'au moins 10 ans d'expérience d'audit financier et ayant une bonne connaissance des procédures de gestion administrative, financière et comptable et audits des projets financés par les partenaires au développement ;

un Chef de mission ayant au moins un diplôme niveau BAC + 5 ou plus en audit, comptabilité et justifiant d'une expérience de 10 ans au moins d'audit financier ; institution de développement ou à un poste de spécialiste de passation de marché dans un projet et familier aux procédures de passation de marché.

Les propositions techniques et financières doivent parvenir au Secrétariat Général de l'OCADES Caritas Burkina située au sein du Centre National Cardinal Paul ZOUNGRANA (01 BP.1195 Ouagadougou ; Tél. (226) 25-37-00-34) au plus tard le 29/03/2021 sous plis fermé à 15 heures 00 GMT ; avec comme mention : « Sélection d'un auditeur externe (cabinet) pour l'audit des comptes du projet « Assistance alimentaire d'urgence au profit de 400 ménages PDIs et hôtes vulnérables affectés par la crise sécuritaire et alimentaire dans la commune de Titao dans la région du Nord au Burkina Faso ».

Le Secrétaire Général

Abbé Constantin S. SERE

Categories: Afrique

Le changement climatique menace l'accès à l'eau des populations les plus démunies au monde, déclare WaterAid Burkina Faso

Mon, 22/03/2021 - 09:00

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Les répercussions du changement climatique sur l'approvisionnement en eau des personnes ne sont pas suffisamment considérées ; elles menacent de faire reculer de plusieurs dizaines d'années les progrès visant à garantir l'accès universel à l'eau salubre si des mesures ne sont pas instamment prises pour aider les communautés les plus démunies au monde à s'adapter aux variations climatiques.

Le dernier rapport en date de WaterAid, « Changer le cours des choses : L'état de l'eau dans le monde 2021 », indique de quelle manière les personnes sont dépourvues d'un accès à l'eau potable à mesure que des sécheresses toujours plus longues tarissent les sources, que l'eau de mer s'infiltre dans les nappes d'eaux souterraines et que des glissements de terrain emportent les pompes à eau. L'organisation de développement international montre qu'investir dans des systèmes hydrologiques qui assurent un approvisionnement fiable, quelles que soient les conditions météorologiques, constitue une ligne de défense robuste contre les conséquences du changement climatique.

Dans le cadre de la lutte cruciale pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre actuelles et futures dans le monde, la situation à laquelle sont aujourd'hui confrontés les pays les plus touchés par les effets du changement climatique n'a reçu que peu de considération ou d'investissements. WaterAid, une organisation internationale à but non lucratif, exhorte les gouvernements à accorder une plus grande priorité à l'eau dans leurs plans d'action en matière climatique.

S'ils ne bénéficient pas d'un meilleur accès à l'eau potable, les populations sont condamnées à passer leur vie à endurer les maladies, la pauvreté et l'interminable corvée pour chercher de l'eau. Dans le monde, il est estimé que les femmes et les filles consacrent déjà collectivement près de 200 millions d'heures par an, soit près de 23 000 ans, à marcher pour aller chercher de l'eau.

Pour le dixième de la population mondiale qui n'a pas accès à l'eau potable à proximité de son domicile, le temps consacré à la collecte de l'eau ou à se remettre d'une maladie due à une eau insalubre, est autant de temps perdu que des communautés entières auraient pu mettre à profit pour bâtir un avenir meilleur. Mais au Burkina Faso, au 31 décembre 2020 seulement 76,4% de la population ont accès à l'eau potable, soit 23, 6% de la population qui n'ont pas accès à l'eau potable.

En matière d'eau, le changement climatique agit comme un multiplicateur de dangers ; il exacerbe les problèmes liés à la mauvaise gestion des ressources en eau, au manque de volonté politique et à l'insuffisance des investissements. Dans le cadre du scénario climatique actuel, il est estimé que la pénurie d'eau engendrera le déplacement de 24 à 700 millions de personnes d'ici à 2030 .

Actuellement, seuls 5 % de l'ensemble des fonds mondiaux destinés à financer l'action climatique sont destinés à aider les pays à s'adapter aux effets des variations climatiques, et ces fonds ne sont pas alloués en priorité aux communautés les plus vulnérables face au changement climatique. L'investissement destiné à veiller à ce que tous les individus, quel que soit leur lieu de résidence, bénéficient d'un accès à une source d'eau potable fiable afin d'aider les communautés à renforcer leur résilience au changement climatique est particulièrement inadapté au regard de la crise grandissante : certains des pays les plus vulnérables face au changement climatique ne perçoivent qu'un investissement de 1 dollar US par an et par personne à cet effet.

Le 31 mars, le gouvernement britannique organisera une manifestation virtuelle sur le thème du climat et du développement pour créer une dynamique, dans l'optique de la tenue cette année de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de Glasgow (COP26). WaterAid Burkina Faso, invite également les gouvernements des pays à revenu faible et intermédiaire à prendre des mesures pour faire face aux menaces existantes et futures qui pèsent sur l'accès à l'eau dans le cadre de leurs plans nationaux d'action contre le changement climatique, notamment des contributions déterminées au niveau national, des plans nationaux d'action et des budgets nationaux. Par ailleurs, l'organisation internationale prie instamment les gouvernements de veiller à ce que les voix des communautés locales et des groupes marginalisés soient entendues dans le cadre de la planification des décisions concernant l'adaptation au changement climatique.

Pour Eric MAMBOUE, Directeur pays de WaterAid Burkina Faso :

« Le changement climatique complique la situation pour les populations vulnérables qui ne sont plus sûres de disposer d'un accès à l'eau potable pour leur besoin. Le fait que les personnes qui souffriront le plus des effets du changement climatique sont celles qui y auront contribué le moins constitue une injustice des plus criantes.

« L'accès à l'eau, reste un défi pour les Burkinabé. Le gouvernement devrait prendre l'engagement de prioriser et d'accorder des ressources suffisantes à l'eau, s'engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre et reconnaître le rôle essentiel de l'eau potable pour aider les communautés à s'adapter face au changement climatique »

FIN

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Pour en savoir plus, veuillez contacter :

À Ouagadougou : Roch W. OUEDRAOGO, Manager Communication, rochouedraogo@wateraid.org, +(226) 25 37 41 70
À Londres : Ekene Oboko, chargée principale des relations avec les médias, EkeneOboko@wateraid.org. Vous pouvez également nous contacter en dehors des heures de bureau au +44 (0) 7887 521 552 ou à l'adresse pressoffice@wateraid.org.

Notes à l'intention des rédacteurs :
WaterAid

WaterAid s'efforce de démocratiser l'accès à l'eau salubre, à des toilettes décentes et à une bonne hygiène pour tous et dans le monde entier, en moins d'une génération. Cette organisation internationale à but non lucratif opère dans 28 pays afin de changer la vie des personnes les plus pauvres et les plus marginalisées. Depuis 1981, WaterAid a permis à 27 millions de personnes d'accéder à de l'eau salubre et à 27 millions de personnes de bénéficier de toilettes décentes. Pour plus d'informations, consultez www.wateraid.org, suivez @WaterAidUK ou @WaterAidPress sur Twitter, ou retrouvez la page Facebook WaterAid UK à l'adresse www.facebook.com/wateraid.

• 785 millions de personnes à travers le monde (soit une personne sur dix) ne disposent pas d'eau salubre à proximité de chez elles.
• 2 milliards de personnes à travers le monde (soit près d'une personne sur quatre) ne possèdent pas de toilettes décentes.

• Environ 310 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de maladies diarrhéiques causées par le manque d'accès à l'eau et à l'assainissement. Cela représente près de 800 enfants par jour, soit un enfant toutes les deux minutes .
• Chaque livre sterling investie dans l'accès à l'eau et la construction de toilettes rapporte en moyenne quatre livres sterling en gains de productivité .
• Quinze livres suffisent à fournir de l'eau salubre à une personne.

Categories: Afrique

Délai anormalement long d'immatriculation : Le ministère des Transports s'explique

Mon, 22/03/2021 - 09:00

Le Ministre des Transports de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière communique :

Il me revient que certains usagers de la Direction Générale des Transports Terrestres et Maritimes (DGTTM) se plaignent de délais de traitement anormalement longs de leurs dossiers de demandes d'immatriculation.

Je voudrais par le présent, porter à la connaissance du public burkinabè et surtout des usagers de la DGTTM que des efforts ont été faits relativement au délai de traitement.

En effet, ces délais sont passés de 60 jours à 30 jours depuis plusieurs mois pour les cyclomoteurs, et à 14 jours pour les véhicules automobiles hors mis le délai de vérification auprès de l'administration douanière.

Les dossiers sans suite ou ceux dont les délais de traitement sont anormalement longs ont des raisons indépendantes de mes services. Il s'agit généralement des cas suivants :

introduction de faux documents de douane dont la situation est de mille cent trente (1.130) dossiers rejetés à la date du mars 2021 ;

non-dépôt réel des dossiers par les intermédiaires ou les vendeurs de cycles. A ce sujet, certains cyclomoteurs objets de fraude ou non encore dédouanés ne peuvent être immatriculés au profit de leurs acheteurs alors que le vendeur prétend vendre avec immatriculation incluse.

Il convient de souligner aussi que malgré l'utilisation par la DGTTM de tous les canaux de communication, à ce jour, vingt-deux mille sept cent quarante (22 740) cartes grises produites attendent d'être retirées par leurs propriétaires auprès de ses guichets de remise.

En conséquences, j'invite les usagers dont les délais sont plus longs que ceux annoncés ci-dessus, à bien vouloir passer soit aux « guichets récupération » avec le récépissé de dépôt de dossiers pour entrer en possession de leur carte grise, soit au « guichet des instances » afin de mieux se renseigner sur l'état ou l'existence de leurs dossiers aux services de délivrance de titres.

Le Secrétaire Général,

Bernard BEBA
Chevalier de l'Ordre de l'Etalon

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Burkina : Opération spéciale de recensement fiscal portant sur l'impôt sur le revenu foncier

Mon, 22/03/2021 - 09:00

Le Directeur régional des impôts du Centre a l'honneur d'informer tous les bailleurs d'immeubles bâtis ou non bâtis, tous les locataires et sous locataires de la commune de Ouagadougou et environnants, qu'une opération spéciale de recensement fiscal portant sur l'impôt sur le revenu foncier (IRF) sera effectuée à compter du 23 mars au titre de l'année 2021.

Les données collectées permettront entre autres à la Direction régionale des impôts du Centre de disposer d'un fichier exhaustif et actualisé des bailleurs et locataires, de faire établir des contrats de bail réguliers pour tous les locataires recensés, de renouveler les contrats de bail expirés et d'accroitre le niveau de recouvrement de l'IRF.

Le Directeur régional sait compter sur le civisme fiscal de tous et de chacun pour faciliter le travail des agents recenseurs des impôts sur le terrain.

Aussi, afin d'éviter des désagréments éventuels, il invite tout bailleur, locataire et sous locataire non à jour de ses obligations fiscales notamment en matière d'enregistrement des contrats de bail, du paiement de l'IRF et de la déclaration d'existence (immatriculation au numéro IFU) à prendre toutes les mesures nécessaires pour se conformer aux dispositions fiscales.

Mamadou NOMBRE
Inspecteur des impôts

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Perturbations fréquentes de la fourniture d'électricité de ces derniers jours : La SONABEL apporte des éclaircissements

Mon, 22/03/2021 - 09:00

Depuis quelques jours, la fourniture de l'électricité enregistre des perturbations ; particulièrement dans le Centre Régional de Consommation de Ouagadougou. Les coupures d'électricité qui en résultent sont essentiellement dues à des incidents répétés constatés sur la ligne d'interconnexion Bolgatanga-Ouagadougou.

En effet, des perturbations internes au réseau électrique du Ghana sont régulièrement enregistrées et entraînent la disjonction de la ligne d'interconnexion Bolgatanga-Ouagadougou qui apporte une contribution substantielle à la satisfaction actuelle des besoins énergétiques du Réseau National Interconnecté (RNI).
Les clients subissent alors des désagréments le temps de la reconstitution du réseau.
Des discussions sont en cours avec le partenaire ghanéen pour résorber ces incidents.

La SONABEL présente ses excuses à la clientèle pour les désagréments liés à ces perturbations , et se tient à disposition pour toute information complémentaire à son Centre d'appels ouvert 24H/24, 7j/7 au 80 00 11 30 et au service de dépannage joignable par whatsapp au 25 31 37 20 à Ouagadougou et au 20 98 49 53 à Bobo-Dioulasso .

Le Département Communication et Relations Publiques

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