Le président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, dans un communiqué radio télévisé en date du 27 juin 2018, invite les députés à prendre part aux séances plénières qui s'ouvrent du jeudi 28 au vendredi 29 juin 2018 à 10 heures précises au palais des gouverneurs, à Porto-Novo. Selon le communiqué, la plénière de jeudi sera consacrée à la poursuite de l'examen de la proposition de loi portant code pastoral en République du Bénin ; du projet de loi portant règlement définitif du budget général de l'Etat gestion 2015 et de celui portant règlement définitif du budget général de l'Etat gestion 2016.
La plénière de la journée du vendredi 29 juin quant à elle, sera consacrée au débat d'orientation budgétaire (loi des finances gestion 2019).
F. A. A.
Le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko, a ouvert ce mardi 26 juin 2018, un atelier pour l'évaluation du contentieux électoral des élections municipales, communales et locales de 2015. L'objectif de ces travaux, est d'évaluer les différentes actions menées par la Cour à travers le dispositif mise en place pour contrôler les comptes de campagne, gérer le contentieux électoral puis relever les difficultés rencontrées en vue de tirer les enseignements qui s'imposent. Il s'agira également au cours des travaux, de proposer les mesures correctives nécessaires pour plus d'efficacité.
Pendant trois ans, souligne le président, la Cour suprême a été au cœur du délicat et volumineux contentieux des élections locales de 2015, traitant et démêlant les recours les uns aussi complexes que les autres. « Ce fut des moments d'intenses activités », a ajouté Ousmane Batoko. Au terme des travaux, des propositions seront également formuler pour la relecture du code électoral, au regard des difficultés d'application de certaines de ses dispositions, renseigne-t-on. Cet exercice permettra de distinguer les forces et faiblesses du dispositif autrefois, mis en place par l'institution, de capitaliser les acquis et de colmater au besoin les brèches, aux fins de l'améliorer et d'envisager à l'avenir un départ plus efficient, gage de succès et de pérennité.
Pour ces élections, près de 2000 arrêtés ont été rendus dans le cadre du contentieux né desdites élections.
Cet atelier a connu la présence de M. Yves Doutriaux, Conseiller d'Etat de France et des membres des institutions impliqués dans l'organisation desdites élections.
Les travaux s'achèvent ce jeudi 28 juin 2018.
F. A. A.
Le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin, a réceptionné ce mardi 26 juin 2018, au Port autonome de Cotonou, un laboratoire P2 mobile de marque Imebio. Un dispositif qui manquait depuis des années aux services de santé béninois pour la gestion des épidémies. Son acquisition a été effective grâce à la coopération entre le gouvernement et le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le paludisme, sur la subvention Ben-S-Prpss. Il permettra de répondre en temps réel aux préoccupations liées à la détection et à la prise en charge des épidémies ainsi qu'à l'amélioration de la riposte contre lesdites épidémies.
Selon le ministre de la santé, le laboratoire mobile est un long véhicule de couleur blanche maniable. Suivant sa fiche technique, il contient une grande diversité de matériels hautement technologiques qui lui confèrent une indispensable autonomie pour des prélèvements et des analyses de proximité en vue d'un diagnostic rapide. Le laboratoire mobile P2 présente les mêmes caractéristiques que les laboratoires construits en « dur ». « D'une dimension de 17 m2, il s'agit d'une résine de synthèse composée majoritairement de bauxite (70 %) et d'acrylique (25 %), deux matériaux alliant robustesse et souplesse, essentielles à des structures mobiles ». Il jouit d'une autonomie énergétique, des gaz spéciaux et de l'eau.
Fier de réceptionner le dispositif, le ministre de la santé a rappelé que le Bénin a eu à faire ces dernières années, à des hémorragies épidémiologiques. Lorsque ces épidémies surviennent, poursuit-t-il, il faut un temps pour la confirmation ou non de l'épidémie parce qu'il faut envoyer les prélèvements dans d'autres pays. Des tracasseries qui seront bientôt conjuguées au passé car, avec le laboratoire P2 mobile, tout peut se faire sur place. « Ce laboratoire va nous permettre d'avoir la confirmation ou non de ces épidémies sans recourir à d'autres pays », s'est réjoui Benjamin Hounkpatin. Appréciant le caractère mobile du dispositif, il a souligné qu' « on peut se déplacer avec ça pour aller au cœur des foyers épidémiologiques afin de limiter la propagation des virus ». Benjamin Hounkpatin a aussi ajouté que le laboratoire offre une très haute sécurité par rapport à la manipulation, à la protection du personnel chargé de manipuler ces prélèvements.
En matière de recherche et d'actions pour les pathologies récurrentes, le laboratoire offre également de grandes potentialités au pays. « C'est un laboratoire qui va offrir de belles perspectives en termes de recherches et d'actions pour les pathologies récurrentes. Il peut également faciliter les analyses poussées par rapport à d'autres maladies telles que le Vih, les hépatites, le paludisme », a précisé le ministre.
Le laboratoire mobile P2 sera mis en service dans les prochains jours.
F. A. A.
L'interview accordée à la presse béninoise par Richard Boni Ouorou, expert en stratégie politique, portant sur les institutions et les réformes électorales, avait suscité la réaction du Dr Fidèle Sonon, consultant en management des élections dans la parution du 18 juin 2018 du quotidien ''La Dépêche''. Ce dernier remettait en cause une partie des arguments développées dans l'interview. Richard Boni Ouorou revient à la charge pour apporter des précisions.
Ma dernière interview consacrée aux institutions et aux réformes électorales a suscité plusieurs réactions. Au titre de ces dernières il y a celle, non moins remarquable, du Dr Fidèle Sonon. Je considère sa tribune comme une contribution majeure pour la réinstauration d'une culture de débat intellectuel fort absente ces dernières années dans l'espace public béninois. Sa réaction et celles de plusieurs autres personnes m'obligent à devoir apporter davantage de précisions à mes propos. Lui comme d'autres ont estimé à tort que je préconisais le retour à l'organisation des élections par l'administration publique. Dans l'exercice auquel j'étais confronté, à savoir une interview, je ne me suis contenté, en fonction des questions posées, à établir un diagnostic. J'entends dans les lignes qui suivent non seulement approfondir ce diagnostic mais également offrir ce qui peut être considéré comme des pistes de solutions.
Je souhaite apporter deux préalables pour éviter toute confusion à l'avenir. Le premier relève de la thèse que je soutiens en ce qui concerne la Commission électorale nationale autonome (Céna). Ma thèse est la suivante : les raisons pour lesquelles l'organisation des élections a été retirée à l'administration publique sont toujours de mises dans le fonctionnement de la Céna. Il ne saurait en être autrement du fait du contexte général dans lequel cette structure fonctionne. Mon second préalable est la détermination de ce contexte général à travers quatre postulats : 1- Les acteurs politiques se prêtent une méfiance réciproque ; 2- Cette méfiance se traduit entre autres par une volonté de contrôler les mécanismes électoraux pour s'assurer la victoire électorale ; 3- Cette volonté de contrôler les élections s'expriment au travers d'une inflation institutionnelle et législative ; 4- La vie politique au Bénin est caractérisée par la démission. Les acteurs politiques ne veulent en effet pas remplir le rôle qui est le leur.
De la fausse évidence
Les premières élections de l'ère démocratique au Bénin ont été organisées par l'administration publique. Contrairement au constat dressé par S. Faye cité par le Dr Fidèle Sonon, elles n'ont pas donné lieu à des crises post-électorales. Tous les acteurs politiques de cette époque n'ont en effet pas contesté les résultats issus des urnes. Aussi, quand Joseph Gnonlonfoun évoque la création de la Céna, il ne va pas du constat selon lequel ces premières élections de l'ère démocratique, à l'issue duquel il a été élu député, ont été faussées par une administration publique inféodée au pouvoir en place. Non. C'est la présomption de l'inféodation de cette structure au pouvoir politique qui va fortement motiver l'opposition, alors majoritaire à l'Assemblée nationale, à voter la loi portant création de la Céna. À partir de cet instant deux fronts ont été ouverts. D'une part celui des batailles du contrôle de cette institution à travers la désignation de ses membres. D'autre part celui d'une profusion de lois portant soit sur la modification et le fonctionnement de la Céna, soit sur la création de nouvelles institutions électorales. D'où l'expression ''inflation institutionnelle et législative''.
Les travers que l'on reproche aux administrations publiques africaines sont indiscutables. Ce qui par contre est contestable, c'est le caractère fataliste qu'on leur attribue. Pour le Dr Fidèle Sonon et bien d'autres personnes qui pensent comme lui, c'est tout comme si les maux dont souffre l'administration publique africaine sont incurables. En ce qui me concerne, évoquer les dysfonctionnements de cette structure dans le but de s'en passer ne relève que d'un poncif qui traduit une incapacité à appréhender un problème dans toute sa globalité et sa profondeur. Voilà en quoi je parle de fausse évidence. Il y a en Afrique des administrations publiques qui de l'avis de tous, se distinguent par une compétence avérée. Celle du Rwanda en est l'exemple emblématique.
Du déterminisme culturel
Quelles sont les causes à l'origine des maux de l'administration publique africaine ? À cette question le Dr Sonon apporte une réponse à laquelle malheureusement il ne donne pas toute sa portée. Il se demande en effet si la cause du problème n'est « plutôt pas essentiellement culturelle et non systémique ? ». Soyons pour le coup d'accord avec lui en prenant en compte le déterminisme culturel. Aussi la question la plus évidente qui s'impose est celle-ci : au nom de quoi la Céna échapperait à cette cause culturelle ? Il convient de souligner le fait selon lequel en dépit de son statut particulier, la Céna est un organisme public. Elle fait donc partie intégrante de l'administration publique pris au sens générique du terme. Partant de là, adoptons le syllogisme socratique suivant : la culture africaine est la cause du dysfonctionnement des structures publiques, or la Céna qui est une structure publique fonctionne en pleine culture africaine, la Céna ne peut donc que dysfonctionner. Que l'on soit ou non en accord avec ce raisonnement, les exégètes de la Céna n'expliquent aucunement pourquoi et comment cette structure serait comme par enchantement un oasis de compétence en plein ''désert d'incompétence''.
Les crises post-électorales africaines auxquelles renvoie le Dr Sonon en citant S. Faye ne sont pas seulement dues aux élections organisées par l'administration publique. Parmi elles, il y en a dont l'organisation était l'œuvre des institutions calquées sur le modèle de la Céna. L'un des exemples les plus parlant est la crise post-électorale ivoirienne citée par le Dr Sonon. Au Kenya, on doit à la Cour suprême la décision courageuse d'annuler les très controversées dernières élections présidentielles kényanes. Selon cette Haute juridiction, la commission électorale kényane (Independent Electoral and Boundaries Commission) a « échoué, négligé ou refusé » de conduire les élections en accord avec la Constitution. L'administration publique kényane aurait-elle pu faire pire ? Le fait qu'au Bénin ou ailleurs on affuble ces institutions du statut et de la dénomination d'indépendant ou d'autonome semble résonner dans les esprits comme une espèce d'incantation appelée à produire le miracle de la transparence électorale et de la sincérité du résultat des urnes.
Les structures indépendantes en charge des élections en Afrique ne peuvent être qu'à l'image de l'environnement institutionnel et politique dans lequel elles évoluent, car les personnes en charge de leur fonctionnement sont issues du même sérail. Par conséquent, elles ne peuvent que reproduire au sein de ces structures électorales les comportements qui sont les leurs par ailleurs. Autrement dit, si un fonctionnaire est corrompu dans le cadre de sa fonction dans l'administration publique qui elle-même fait de la corruption un mode de fonctionnement au sein d'une société qui élève la corruption au rang de vertu, il n'y a aucune raison que ce fonctionnaire soit probe dans l'éventualité où il serait désigné dans une structure dite indépendante en charge des élections. Je le répète donc, le fait d'affubler les structures en charge des élections en Afrique du statut et du dénominatif d'indépendant ou d'autonome ne suffit pas pour qu'elles le soient véritablement. Pour reprendre autrement Karl Marx, c'est la condition morale de la société qui détermine le niveau d'efficacité des structures électorales indépendantes.
Du facteur humain
Pour en revenir au Bénin, le tort du Dr Sonon et de tous ceux qui pensent comme lui, est de reléguer au rang de la banalité les crises et les batailles qui ont jalonné le fonctionnement des Céna successives dans ce pays. Ces crises et batailles ont toujours été révélatrices des intentions des politiques de s'affranchir de la loi et de la légitimité du suffrage universel. L'épilogue de ce constat a été la controversée élection présidentielle de 2011 connu en terre béninoise sous la dénomination pudique de ''K.O.''. L'administration publique béninoise aurait-elle pu faire pire que la Céna 2011 en matière d'élection sujette à caution ? À l'heure où j'écris ces lignes, a lieu en ce moment au Bénin une réforme annoncée à la fois de la Constitution et du code électoral. Au sujet d'une partie du processus de réforme de ce dernier, le professeur Sylvain Akindès, réputé pour son esprit de modération et de pondération, parle sans ambages dans un post sur sa page Facebook de « mascarade à visage découvert ».
Avec cette réforme annoncée de la Constitution et du code électoral, Patrice Talon s'inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs en apportant pour ainsi dire sa touche à une tradition bien ancrée de réforme du système électoral. Ce faisant, ce dernier ne gagne pas en stabilité et encore moins en performance. Quel est le besoin pour le président Talon de réformer un système électoral qui l'a porté au pouvoir si ce n'est l'intention inavouée de soumettre celui-ci à des desseins obscurs ? Avec le processus qui se met actuellement en branle, nous sommes sûrement et lentement en train d'aller au pinacle de l'inflation institutionnelle et législative du système électoral béninois avec comme corollaire son travestissement total. Qui peut encore en douter ?
Le problème n'est donc pas la Céna en tant que telle et encore moins l'administration publique. Le problème réside dans le facteur humain. Ce sont les hommes en charge de l'animation de la vie publique qui ont renoncé à remplir la fonction qui est la leur. Ceux qui doivent être opposants refusent d'assumer pleinement ce rôle. De l'avis du plus grand nombre, les parlementaires refusent de contrôler l'action du gouvernement en se complaisant de plus en plus dans un rôle de supplétif du pouvoir exécutif. Les juges sont accusés de remplir l'office de bras exécuteur du régime en place. La presse dans une écrasante majorité est devenue un outil de propagande du gouvernement. Les premières mesures et décisions prises par la Cour constitutionnelle de Joseph Djogbénou sont loin d'imposer une autorité d'objectivité.
L'ennui c'est que les choses semblent aller de mal en pis. Ceux qui ont connu la vivacité de l'opposition politique sous le régime Soglo et le ton libre de la presse de cette époque ou de celle du régime Kérékou II et III, ne peuvent qu'être consternés par la désolation qui se dégage de la scène politique béninoise actuelle. Il serait illusoire de penser que la solution à ces travers comportementaux serait l'adoption de nouvelles lois ou l'amendement de celles déjà existantes.
Le contexte béninois actuel peut-il être mis en rapport avec celui du Canada de 1920 ? En effet, le Dr Sonon affirme qu'Élections Canada est né cette année-là « en grande partie pour mettre fin à la partisannerie politique dans l'administration des élections fédérales » (sic). On peut donc penser que l'environnement politico-administratif canadien de cette époque-là avait de forts relents bananiers. Aussi, lorsqu'il donne les exemples illustrant le niveau de conscience professionnelle de quelques fonctionnaires canadiens près d'un siècle plus tard, on peut mesurer tout le travail que ce pays a accompli afin que ses citoyens placent les valeurs éthiques au cœur des relations sociétales. Ainsi, en dépit de ce qu'il soit in fine nommé par la majorité parlementaire au pouvoir, le Directeur Général des élections n'a nullement besoin de faire valoir un quelconque ''devoir d'ingratitude'' pour remplir son office. Il la rempli tout simplement. Et ceux qui l'on nommé n'en attendent ni plus ni moins de lui.
Du coût des élections
Les élections au Bénin coûtent chères aux contribuables. C'est à juste titre que le Dr Sonon relève qu'en l'affirmant à titre comparatif dans ma précédente interview je n'ai donné aucun chiffre. Mais comme je l'ai déjà indiqué, le genre journalistique adopté n'autorisait pas à l'exhaustivité. Je réaffirme donc qu'en « comparaison aux pays de la sous-région [ouest-africaine], les élections coûtent très chères au Bénin si on ramène le prix de chacune d'elles par habitant ». L'hebdomadaire panafricain ''Jeune Afrique'' a dans une de ses publications en date du 31 mai de cette année, fait une infographie du coût des élections en Afrique. En ce qui concerne le Bénin, il ressort que la seule élection présidentielle de 2016 a coûté 5,06 € (3289 F Cfa environ) par électeur. À côté, les élections présidentielles, législatives et sénatoriales organisées au Nigeria en 2015 ont coûtées toutes les trois réunies 6,54 € (4251 F Cfa environ) par électeur. Cherchez l'erreur.
Outre le fait que les élections au Bénin soient devenues un champ de prébendes, le caractère autonome, et non pas indépendant comme le souligne le Dr Sonon, de la Céna y est pour beaucoup dans le caractère onéreux des élections. En effet, en lui conférant le statut d'autonome, le législateur béninois ne se contentaient pas seulement d'ériger un juge impartial des élections. Il souhaitait également doter ce dernier des moyens propres pour remplir à bien sa mission. Si la démarche était louable et partait de bonnes intentions, elle a néanmoins eu comme conséquence de créer des doublons de dépenses dont on se serait bien passé afin d'alléger la note.
Que faut-il entendre par doublons de dépenses ? C'est le fait pour la Céna d'avoir procédé ou de procéder à des dépenses pour des choses qui existaient déjà. À titre d'exemples, quel était l'intérêt pour elle d'avoir à louer des voitures alors que l'État était doté d'un parc automobile qui pouvait être en partie réquisitionné ? Quel besoin de faire un appel d'offres et de dépenser une somme considérable d'argent pour l'impression des bulletins de vote et affiches de communication alors qu'il existe une Imprimerie nationale à qui la coopération allemande a offert du matériel dernier cri ?
L'exemple le plus emblématique des dépenses inutiles du système électoral béninois, même s'il n'est pas du fait de la Céna, est la liste électorale. Son élaboration et sa mise à jour ont coûté et coûtent non seulement chères mais elle fait en plus l'objet de batailles rangées pour son contrôle. En témoigne tout le grabuge autour du Cos-Lépi depuis des mois qui a été relancé ces derniers jours avec une décision de la Cour constitutionnelle. Comme je l'ai indiqué dans ma récente interview, pourquoi ne s'est-on tout simplement pas servi du fichier de la carte nationale d'identité pour élaborer les listes électorales et les mettre à jour afin de faire des économies ?
D'aucuns soupçonnent l'onéreux le Ravip d'être en embuscade pour remplacer la non moins dispendieuse Lépi. Si cela devait arriver, le prix du gaspillage et de la folie des dépenses sera alors décerné. Pour finir dans ce registre non exhaustif des coûts inutiles du système électoral de notre pays, entre 2016 année à laquelle s'est tenue la dernière élection au Bénin et 2019 année où se tiendra en principe la prochaine élection au Bénin, que fait au juste la lourde et coûteuse administration de la Céna pour qu'elle soit si grassement payée et entretenue aux frais de la princesse ?
En guise de conclusion
La Céna n'est pas un problème en soi. Elle est une réalité institutionnelle dont il n'est plus envisageable de se passer. Toutefois, sa réussite est tributaire de l'environnement politique dans lequel elle évolue. Or l'état de santé de cet environnement n'est pas aussi bien en point qu'il le devrait. Dans un monde parfait, la Céna devrait certes être la garante de la transparence des élections et de la sincérité du résultat issu des urnes. Mais pour se faire, elle devrait, dans sa dimension opérationnelle, se contenter de mettre en œuvre et coordonner les moyens déjà existants dans l'organisation des élections.
Richard Boni Ouorou
Expert en stratégie politique
L'Achevêché de Cotonou vient de rendre publique la liste des affections et des nominations au titre de l'année 2018-2019. Ces affections concernent non seulement les vicariats forains mais aussi les institutions diocésaines. (Voir liste des affections)
Deux morts et un disparu, c'est le bilan provisoire d'une attaque meurtrière menée par des eleveurs peulhs, ce lundi 25 juin 2018, dans le village d'Igbo-Igana, arrondissement d'Idigny, commune de Kétou.
Selon les informations relayées par l'Abp, le cultivateur Bernardin Ahizigbe, âgé de la cinquantaine a abandonné sa ferme antérieurement installée à cause des attaques répétitives des peulhs dans la zone. Il est allé se réfugier dans le village d'Igbo-Igana. Informé du pillage de sa ferme par des bouviers et leurs troupeaux, le sieur Ahizigbe a décidé de s'y rendre, accompagné de 8 personnes. Sur les lieux, ils ont rencontré des individus qui ont ouvert le feu sur eux. 02 morts dont Bernardin Ahizigbe et 01 disparu ont été enregistrés comme bilan provisoire.
Les agents du commissariat d'Idigny se sont dépêchés sur les lieux. Une battue organisée dans la nuit de lundi à mardi a permis de retrouver le corps du Bernardin Ahizigbe. Les recherches se poursuivent pour retrouver la seconde victime et le disparu.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Clôture cet après-midi, à cotonou de la réunion ad-hoc du groupe d'experts du bureau sous régional pour l'Afrique de l'Ouest de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA).
Plusieurs dizaines d'experts ont passé deux jours à réfléchir sur les implications, enjeux et défis majeurs relatifs à l'élargissment de la Cedeao par l'adhésion de nouveaux pays. A l'issue des travaux, une serie de recommandations a été formulée à l'endroit des états membres, de la Cedeao.
« Vos travaux sur le thème « Les implications du potentiel élargissement de la CEDEAO et la Zone de Libre Echange Continental Africaine (ZLECA) » vous ont permis d'examiner les implications de l'élargissement de la CEDEAO qui résulterait de l'adhésion du Maroc, de la Tunisie et de la Mauritanie sur le plan économique, notamment en termes de flux commerciaux, de recettes publiques, sur le bien-être de la population et sur le chantier de mise en œuvre de la Zone de Libre Echange Continental Africaine (ZLECA) ; d'identifier et de discuter des principaux défis et enjeux pour la CEDEAO et également pour les pays candidats à l'adhésion et
d'enrichir les résultats préliminaires du projet de rapport proposé par la CEA. » a fait savoir le Directeur de cabinet du ministre d'Etat chargé du Plan et du Développement, M. Rufino d'ALMEIDA qui a clôturé la réunion. Il a promis que les recommandations formulées à l'issue des travaux seront reversées au comité intergouvernemental des experts qui commence demain, mercredi 27 juin 2018, sa 21 ème session à l'hôtel Bénin Royal Hôtel de Cotonou.
« Ces recommandations constituent également votre contribution aux débats et échanges en cours aussi bien au niveau des différents pays qu'au niveau des institutions régionales sur la problématique de l'élargissement la CEDEAO et de la mise en place la Zone de Libre Echange Continental Africaine (ZLECA). » a-t-il ajouter avant de conclure.
FINAFA H.
Les recommandations A l'endroit de la CEDEAO et des autres OIGLes responsables de l'Association Interprofessionnelle du Coton (AIC) ont fait le bilan de la commercialisation du coton au titre de l'année 2017-2018, ce lundi 25 juin 2018. La séance de travail s'est déroulée à l'Hôtel Azalai de Cotonou en présence du ministre de l'Agriculture, de l'élevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui et des partenaires techniques et financiers.
Selon la présentation faite par les responsables de l'AIC, il en ressort que 597 985 tonnes de coton graine ont été enregistré au cours de la campagne 2017-2018. Ce résultat montre une nette évolution par rapport aux éditions précédentes en matière de récolte et de superficie de terre emblavée. Au cours de ladite présentation, les impacts de ces performances sur l'économie nationale ont été aussi relevés.
Le président de l'AIC Mathieu Adjovi n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction. « Nous avons atteint les résultats dont on parle désormais. Cela paraît un miracle, mais c'est avec le même Bénin, avec les mêmes hommes. Nous n'avons pas augmenté la superficie du Bénin. Nous n'avons pas changé la tête des Béninois. C'est avec les mêmes têtes que nous avons appris à travailler, mais autrement. Je voudrais ici remercier notre chef de l'Etat. Il a vu que lorsque l'on change les conditions de vie du peuple, on change la façon de penser du peuple, et on change la manière d'être du peuple », a-t-il déclaré. Selon les responsables de l'AIC, les dispositions sont en train d'être prises pour le compte de la campagne 2018-2019, en vue d'obtenir une production plus importante que la campagne écoulée.
Les Partenaires techniques et financiers satisfaits aussi du résultat ont fait part de certaines préoccupations à l'endroit de l'Association.
Le ministre en charge de l'agriculture, Gaston Dossouhoui a salué les efforts consentis par l'AIC pour avoir obtenu une telle performance. « On est arrivé à ce modeste résultat qui montre très bien la capacité organisationnelle des acteurs. En deux campagnes successives, nous sommes passés d'un rendement de 877 kg à l'hectare à 1,07 tonnes à l'hectare pour la première année, et 1,170 tonnes pour la 2è année », a-t-il affirmé. « Notre souhait est que, premièrement la production cotonnière nourrisse son homme, préserve les conditions édaphiques, permette de produire durablement, et que les conditions de vie, l'attractivité en milieu rural soient améliorées », a-t-il ajouté. Gaston Dossouhoui a confié qu'une usine sera bientôt installée pour renforcer celles qui existaient afin de battre le record de cette année.
Le directeur général de la SODECO, Réné Togbé, a remercié le ministre pour toutes les dispositions prises pour la réussite de cette campagne. Il promet faire davantage pour celle en cours.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
L'Association nationale des communes du Bénin (Ancb) et les Elus français d'origine béninoise (Efob) ont procédé à la signature, ce mardi 26 juin 2018, à Cotonou, d'un accord de partenariat. Placé sous le haut parrainage du chef de l'Etat, Patrice Talon, la cérémonie de signature de ce partenariat, a eu pour cadre l'annexe de la présidence de la République.
Ouvrant la cérémonie, le président de la République, Patrice Talon, a félicité les Elus français d'origine béninoise pour ce partenariat. « Ce fut avec enthousiasme que j'ai accepté de parrainer cet évènement et aujourd'hui, je suis heureux d'être le témoin de l'acte qui consacre le changement de la donne au Bénin », a affirmé le chef de l'Etat. « Nous ne sommes pas généralement fier de nos origines. Rares sont les Béninois qui affichent leur origine hors du pays », a regretté le Patrice Talon. L'évènement d'aujourd'hui révèle en fait, selon lui, que nous sommes capables de démontrer au-delà du continent que nous sommes des Béninois digne de valeur et que nous sommes capables d'afficher nos origines.
Le président de l'Ancb, a, au nom de ses collègues maires, témoigné toute sa gratitude au président de la République. « Avec le président Patrice Talon, c'est la renaissance de la décentralisation », a affirmé Luc Atrokpo, en évoquant quelques actions phares du chef de l'Etat pour l'enracinement de la décentralisation au Bénin. Il a cité entre autres, la fixation des chefs-lieux de département, la nomination de 12 préfets, la mise en place du Fadec-Assainissement Fadec-Energie et la prise de plusieurs autres mesures pour accompagner efficacement le développement local.
‘'Ensemble, nous définirons les projets pertinents à mener par les deux parties pour le rayonnement de la décentralisation et pour accompagner le Président de la République et son gouvernement dans leurs œuvres de développement de notre pays. À cet effet, nous comptons beaucoup sur le lobbying que fera l'association des Élus Français d'Origine Béninoise et la sollicitude avec laquelle, le Chef de l'État s'occupe des questions de décentralisation'', a souligné le président de l'Ancb.
Le président des Elus français d'origine béninoise, Hubert Zoutu, a remercié en son nom et au nom de l'association, ses compatriotes béninois pour avoir permis la signature de ce partenariat à Cotonou.
F. A. A.
Plusieurs officiers de l'Armée béninoise détenteurs de faux diplômes et autres actes falsifiés viennent d'être épinglés. Dans une note de service en date du 25 juin 2018, le chef d'Etat-major général des forces armées béninoises a décidé d'invalider leur Cour de formation initiale.
Ils sont 16 officiers à être décelés comme ayant des dossiers incomplets et non conformes. Les motifs d'invalidation de leur formation sont entre autres : faux diplômes de Bac, acte de naissance falsifié, formation incomplète, diplôme non conforme et défaut de diplôme dans le dossier de candidature. La haute hiérarchie militaire a décidé de mettre fin à leur formation par la note de service N°18 en date du 25 juin 2018, signée du Général de Brigade Laurent Amoussou. Cette décision concerne les élèves officiers illégalement admis dans les écoles militaires et sortis au titre des années 2016 et 2017. Leurs autorisations de port de premier grade d'officier fictif sont rapportées avec l'annulation de tous les avantages y afférents, précise la note. Le directeur général de la Police Républicaine et les chefs d'Etat-major d'armées et les Forces sont instruits pour prendre des sanctions disciplinaires nécessaires. Aussi, des poursuites judiciaires seront-elles engagées à l'encontre des fautifs, conformément aux textes en vigueur.
G. A.
Le commissaire central de Djougou, Amidou Fousséni, a passé service au capitaine de police Abdou-Raziz Abalonorou, ce lundi 25 juin 2018. Déroulée dans l'enceinte du commissariat de la ville, la cérémonie a connu la présence des autorités communales et départementales.
Abdoul-Raziz Abalonorou, nouveau commissaire central de la ville de Djougou, a remercié sa hiérarchie pour la confiance placée en lui. Pour bien réussir sa mission, il a sollicité l'accompagnement de toutes les forces afin de réaliser de nombreuses prouesses. « C'est au pied du mur qu'on reconnaît le vrai maçon », a-t-il affirmé.
Le commissaire central sortant, Amidou Fousséni a été promu directeur départemental adjoint de la police républicaine (DDAPR) dans le Borgou. Il a fait environ 11 mois à la tête du commissariat central de Djougou. « C'est une promotion qui me sort de Djougou pour Parakou. Je pars d'ici avec fierté pour mission accomplie, même s'il reste à faire », a-t-il déclaré. Ce dernier a rassuré les populations de la compétence de son successeur à accomplir convenablement sa mission.
Le maire de la commune de Djougou, Abraham Akpalla a remercié Amidou Fousséni pour tout le travail abattu. Il a souhaité la bienvenue à Abdou-Raziz Abalonorou désormais à la tête du commissariat et l'a exhorté à suivre les pas de son prédécesseur. « Vous avez la chance de remplacer un commissaire qui a bien travaillé, il suffit d'apporter votre touche », a-t-il confié.
Arouna Sabi Yo Abischaï, directeur départemental adjoint de la police républicaine de la Donga, a félicité le DDAPR du Borgou pour toutes les prouesses réalisées lors de sa mission. Il a invité les éléments de la police républicaine, les populations et les autorités politico-administratives à accompagner le commissaire entrant dans l'exercice de sa mission.
L'Abbé Evariste, aumônier militaire du diocèse de Djougou a invoqué Dieu pour la protection du sortant et a prié pour le nouvel entrant afin qu'il puisse vaincre les forces du mal. Cette cérémonie a été marquée par la signature du procès-verbal de passation.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Si le département de l'Atlantique a, de tous les temps, suscité l'appétit de tous les candidats aux élections présidentielles, c'est parce qu'il est le plus peuplé du pays. Sa proximité avec Cotonou, la capitale économique et administrative du Bénin, en fait une zone dortoir privilégiée et une concentration de fermes.
Majoritairement dominé par les groupes socio-ethniques fons, aizo, toffins et toris, ce département a son histoire intimement liée à celle de l'ancien royaume du _"Danxomè"_ dont il est devenu partie intégrante depuis que le roi Agadja a soumis le royaume de _"Savi"_ et s'était ouvert les portes océanes par Ouidah. Nous avons déjà parlé, dans un épisode précédent, de l'importance des localités d'Allada et de Houègbo dans la migration des _"agassouvis",_ partis de Tado, en pays adja, et qui fondèrent les royaumes du _"Danxomè"_ et de _"Hogbonou"_.
Les modèles de gestion administrative du territoire mis en place par le palais royal d'Abomey durant plusieurs siècles, expliquent la distribution spatiale dans l'Atlantique de certaines grandes familles princières d'Abomey, dans des régions comme Ouidah, où on peut trouver par exemple, jusqu'à ce jour, des souches des _"Zinzindohoué"_, descendants des _"Tchodaaton"_ à Ouidah où vivaient les ministres des Affaires étrangères du roi du _"Danxomè"_, des _"Nonbimè"_ et des _"Attrokpo"_ dans la région de Godomey. Et si je devais faire une extension sur Cotonou, je parlerais des _"Zohoun"_ et des _"Zohonco"_ à Cadjèhoun.
À Allada, les _"Akplogan"_, dignitaires religieux, étaient une sorte de ministres délégués aux Affaires cultuelles et rendaient directement compte au puissant premier ministre, le _"Migan"_, installé à Abomey.
Les conséquences politiques de ce maillage administratif royal s'observent aujourd'hui à la lecture des résultats de chaque élection présidentielle. En dehors de quelques poches de résistance dont par exemple les _"Toffins"_ qui, pour les raisons historiques qui les ont obligés à aller se réfugier sur l'eau, nourrissent une méfiance permanente vis-à-vis des Fons, le département de l'Atlantique vote largement pour le leader politique fon. De Ahomadégbé à Soglo et actuellement Talon, qui fut bien avisé de projeter très tôt dans l'opinion ses ascendances maternelles aboméennes, le comportement électoral du département de l'Atlantique a toujours suivi les courbes et inflexions de l'histoire du royaume du _"Danxomè"_. Sa victoire de 2016, Patrice Talon la doit aussi et surtout à sa mère.
Mais, pour ces élections présidentielles de 2006, une donnée nouvelle entrait en jeu. Il n'y avait pas un grand leader fon dans la compétition. Certes, Léhady Soglo remplaçait au pied levé son père, mais il avait encore des classes à faire. Le département de l'Atlantique, dans cette ambiance d'absence d'un leadership naturel, fera le jeu des grands électeurs qu'étaient les responsables politiques les plus en vue du moment. Le candidat Yayi en tirera le plus grand avantage car, en dehors des ondes positives que lui envoyaient déjà, de façon diffuse, les populations de l'Atlantique, il pouvait compter dans son carquois, outre les nombreux modestes mouvements de jeunes, des leaders politiques très reconnaissables comme Valentin Aditi Houdé, Jean Alexandre Hountondji, Venance Gnigla qui, sans être un homme politique au sens strict du terme, jouissait déjà d'un puissant courant de sympathie dans Ouidah et alentours.
Le quadrillage politique du département de l'Atlantique pour Yayi, c'était aussi l'UNDP du président Emile Derlin Zinsou, l'un des coachs et précepteurs de Yayi. Son frère, le professeur René Zinsou, père de Lionel Zinsou, fut également un soutien actif et discret du candidat Yayi, mettant à sa disposition sa vaste connaissance des pratiques du pouvoir. _"Jeune homme, lui aurait-il dit un jour, excédé par les interminables courbettes de Yayi, si tu veux diriger un État, tu dois être capable, au besoin, de tuer de sang-froid. Cette affaire n'est pas pour les mous"_. Claudine Prudencio vint au yayisme par Émile Derlin Zinsou, et ce fut elle qui amena le très effacé homme d'affaires Samuel Aworet Dossou à mettre aussi la main à la poche pour la campagne de Yayi. Un appui financier certes ponctuel, mais fort utile.
C'est donc un département de l'Atlantique globalement favorable qui nous accueillit en ce jeudi, quatorzième jour de campagne électorale. Nous passâmes toute la journée dans les agglomérations de l'ouest du département, Tori, Savi, Kpomassè avec, comme clou de la journée, le géant meeting au stade municipal de Ouidah qui finit au crépuscule. Yayi y lâcha la phrase évidente qui devrait faire mouche. _"Je suis votre gendre et mon cœur bat pour Ouidah"_, dit-il de cette voix que deux semaines de campagne électorale avaient presque éteinte. La réaction du public fut enthousiaste et chaleureuse.
Nous partîmes de Ouidah après 19 heures, et sur le chemin de Cotonou, notre cortège sera contraint à d'incessants arrêts, pour de petits meetings, de sorte que nous n'atteignîmes le collège de Godomey qu'autour de 22 heures. Là, se tenait un grand meeting. Notre arrivée réveilla la foule convoquée depuis 18 heures. Sur le podium installé pour l'occasion, l'artiste GG Lapino enchaînait ses tubes. Quand Yayi monta sur le podium, le jeune artiste, dont la chanson suivait notre cortège depuis, lança en live cet hymne ensorcelant qui, aussitôt, embrasa la foule. Yayi esquissa des pas de danse sous des hourras. À la fin du meeting, nous dûmes encore patienter, le temps d'une séance imprévue entre le candidat et un groupe d'enseignants réunis dans une des salles de classe du CEG Godomey.
Le lendemain, vendredi, dernier jour de campagne électorale, nous attaquâmes les agglomérations de l'est du département de l'Atlantique. Sous la houlette de Valentin Aditi Houdé, nous entamâmes cette ultime journée de campagne par un grand meeting par Allada. Un meeting qui faillit pourtant ne jamais avoir lieu, à cause d'une guerre de leadership entre Didier Aplogan et Marie-Reine Sègla, une activiste yayiste, officier des douanes à la retraite.
Ce meeting, qui eut donc finalement lieu au stade municipal d'Allada, permit de donner le change aux lieutenants du député Ismaël Tidjani Serpos dont c'était le fief électoral, et qui, on s'en souvient, avait piloté, en tant que président de la commission des lois à l'Assemblée nationale, la fameuse loi électorale qui devrait exclure Yayi de la compétition.
D'Allada, nous partîmes pour l'enclave de Toffo, nous ressortîmes ensuite par Houègbo, redescendîmes à Hinvi, pour prendre une bretelle poussiéreuse jusqu'à Zê. Il devait, je crois, sonner 16 heures. Nous prîmes un déjeuner tardif dans la résidence de Valentin Houdé, avant de nous diriger vers un terrain de football où eut lieu un meeting particulièrement intense, vu la mobilisation populaire. De Zè, nous nous dirigeâmes vers les villages lacustres de la commune de Sô -Ava, sous de fines gouttelettes de pluie. Nous ressortîmes par le marché de Akassato, puis prîmes la direction du stade de l'amitié de Kouhounou, actuellement _"stade Général Mathieu Kérékou"_, pour un gigantesque meeting de fin de campagne qui mobilisa un monde impressionnant.
Plus tard, vers 23 heures, après avoir raccompagné Yayi à son domicile à Cadjèhoun, une partie du cortège partit pour un triomphal tour de ville et un ultime baroud d'honneur sur les artères de Cotonou tapissées de millions d'affichettes à l'effigie du candidat du candidat.
Ainsi, fut bouclée la grande boucle. Le terminus électoral. Toute activité publique est interdite pour la journée de demain, samedi. Mais, notre direction de campagne a prévu une réunion pour ce jour-là à 9 heures, à Bar Tito. Eh oui, nous repartons à Bar Tito, comme un retour à la case départ, un retour d'affection pour la première épouse _"yalilé"_. Demain samedi donc, nous sommes attendus à 9 heures, au siège de campagne de Bar Tito. Et selon toute vraisemblance, Yayi y sera. Une rencontre importante !
(✋À demain)
*Tibo*
Les travaux de la seconde session ordinaire de la mairie de Malanville ont été boycottés par des conseillers communaux. La destitution du maire Dandakoé Inoussa serait à l'origine de la colère de certains conseillers qui ont abandonné la session ordinaire prévue pour démarrer ce lundi 25 juin 2018.
De sources proches de la mairie de Malanville, les travaux n'ont pu se tenir faute de quorum.
Au nombre des points inscrits à l'ordre du jour, figure une autorisation du conseil communal qui doit accorder une subvention de cinq millions de francs CFA aux producteurs pour le rétablissement de l'énergie électrique de la Sbee sur le périmètre rizicole
F. A. A.
Le colloque international sur les nouvelles tendances de la commande publique en Afrique se tient depuis ce lundi à Bénin royal hôtel à Cotonou. Cette rencontre de haut niveau permettra aux acteurs d'anticiper et d'améliorer le droit en la matière, notamment dans l'espace UEMOA.
Organisé du 26 au 27 juin par le Centre de droit administratif et de l'administration territoriale (CeDAT) de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC) en collaboration avec le Centre de droit public (CDP) de l'Université de Lomé, le colloque international sur les nouvelles tendances de la commande publique vient donner un visage gradué aux marchés publics. Il s'agit d'une occasion d'échanges entre les acteurs et les universitaires sur la commande publique en Afrique francophone. L'objectif de ce colloque est d'analyser les apports véritables des dispositions issues des récentes réformes du droit de la commande publique en Afrique. Il s'agit d'apprécier si elles ont permis de garantir davantage l'effectivité des principes directeurs notamment l'idéologie concurrentielle. C'est le lieu pour les participants de ressortir les influences exogènes de la transformation de la commande publique en Afrique. Ce colloque international permettra également d'évaluer les transformations engendrées par la mise en œuvre des droits nationaux et communautaires de la commande publique. Les participants feront l'analyse critique des droits nationaux et communautaires de la commande publique en vue d'en révéler les insuffisances et scruter de nouveaux horizons pour l'approfondissement du droit de la commande publique.
Des thématiques variés
Diverses communications, des panels et des ateliers de travail seront au centre dudit colloque. La politisation de la commande publique, les innovations dans la mise en œuvre de la commande publiques, la commande publique et le développement durable, les enjeux des contrats de partenariat public-privé en Afrique francophone, les contrats de partenariat public-privé et l'endettement des Etats, le recours à la réglementation des Ptf dans la commande publique et la participation des personnes publiques à la commande publique et la libre concurrence sont les thématiques à aborder au cours de cette rencontre.
Placé sous le co-parrainage de l'Université d'Abomey-Calavi et de l'Université de Lomé, les recommandations du colloque seront mises à la disposition des organes et acteurs impliqués dans la gestion de la commande publique.
Le colloque est placée sous la présidence du professeur titulaire des universités, Ibrahim David Salami, agrégé des facultés de droit, directeur CeDAT, et président du comité scientifique.
Il est appuyé par les professeurs François Hounake, agrégé des facultés de droit, directeur adjoint du Centre de Droit public de l'Université de Lomé, Dandi Gnamou, Arsène-Joël Adeloui, Hygin Kakaï et Hilaire Akerekoro.
Giscard AMOUSSOU
Le secrétaire général du département du Mono, Arnaud Sègla Agon a fait porter des galons aux commissaires des commissariats de la police républicaine, ce lundi 25 juin 2018. Cette cérémonie tenue dans leur direction a connu la présence du directeur départemental de la police républicaine, le chef d'escadron Jacques Tonoukouin.
Au cours de cette séance, le directeur départemental de la police républicaine adjoint du Mono, Sylvain Lima, a lu le décret N° 2018-170 du 16 mai 2018 portant reversement et reclassement de 247 commissaires de police. Au total, 13 bénéficiaires ont reçu leurs galons par ordre de grade. Il s'agit de 2 commissaires principaux de police, 4 capitaines de police et 7 lieutenants de police.
Le commissaire de la ville de Lokossa, Constant Badet, porte-parole des récipiendaires tout en manifestant sa joie pour le port du galon, a affirmé qu'ils sont appelés une fois encore à prendre conscience de la grandeur de leur responsabilité afin de continuer à servir avec plus d'abnégation, de loyauté et de zèle la République. « À travers cette promotion, nous devons travailler pour montrer que nous ne sommes plus ce que nous étions hier », a-t-il déclaré.
Le Chef d'escadron Jacques Tonoukouin, directeur départemental de la police républicaine du Mono a invité les récipiendaires à plus de responsabilité dans leur travail pour mériter davantage de promotion.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
La Cour d'Appel de Parakou a condamné Orou Sira Orou Bata, Idrissou Soukourou, Séïdou Yacoubou et Noël Guida alias Jean Boudé à la réclusion criminelle à perpétuité, le jeudi 21 juin 2018. Ces inculpés étaient accusés de crimes et complicité d'assassinat commis sur le bossu Gbirifa Issifou Sabi, le samedi 9 avril 2011 à Banikoara.
Suite à leurs diverses interventions à la barre, la Cour d'Assises a déclaré les sieurs Orou Sira Orou Bata, Idrissou Soukourou, Séïdou Yacoubou et Noël Guida alias Jean Boudé, coupables d'assassinat et de complicité d'assassinat, conformément aux dispositions des articles 59, 60, 295 à 298 et 302 du Code pénal. Ils ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité.
Les quatre criminels une fois à la barre n'ont pas reconnu les faits qui leurs sont reprochés. Les casiers judiciaires de ces derniers n'indiquent aucune précédente condamnation et l'enquête de moralité menée sur eux a été favorable.
L'avocat général, Alexis Métahou, dans ses réquisitions, a démontré la culpabilité de chacun des quatre dans le dossier. Sa demande était de déclarer Orou Sira Orou Bata, coupable du crime d'assassinat et de le condamner à la réclusion criminelle à perpétuité. Pour les trois autres, l'avocat a prié la Cour de les maintenir comme complices d'assassinat et d'infliger à chacun 20 ans de réclusion criminelle.
Pour les avocats Yvon Détchénou et Charles Badou, Romain Dossou et Nadine Dossou Sakponou, le dossier ne comporte pas assez d'éléments pour établir l'imputabilité des faits à leurs clients. La défense a plaidé l'acquittement pur et simple. « Il vaut mieux se hasarder à sauver un coupable que de laisser condamner un innocent », ont-ils affirmé. Selon les avocats défendant les intérêts des accusés, ledit dossier est vide et la seule constance qui y apparaît, c'est que le bossu Sabi Gbirifa Issifou a perdu la vie. « Tant que les actes positifs ne sont pas établis, on ne peut pas entrer en condamnation », ont-ils fait remarquer.
Les faits
L'affaire remonte au vendredi 8 avril 2011, aux environs de 19h, dans le village Ounet, commune de Banikoara. Sabi Gbirifa Issifou, un bossu, était couché devant la boutique de Tchéba Tchanyenou. Il a été rejoint quelques heures après par Orou Sira Orou Bata et Gogué Bio qui ne sont pas connus du propriétaire. Les trois ont bu et sont partis des lieux avec une autre bouteille contenant un liquide. Le lendemain, Sabi Gbirifa Issifou a été retrouvé mort, amputé de sa bosse.
Idrissou Soukourou et d'autres personnes en provenance de Gogounou se sont rendus dans la journée du samedi 9 avril 2011, à Ounet au domicile de Orou Sira Orou Bata. Ce dernier leur aurait remis un sac contenant une bosse humaine. Idrissou, Yacoubou et Ayouba avaient pour tâche de trouver un acheteur. Séidou Yacoubou à son retour à Gogounou s'est rendu dans le service du sieur Noël Guida pour lui remettre le colis. Une fois Orou Sira Orou Bata arrêté, Idrissou Soukourou, Séïdou Yacoubou et Noël Guida ont été interpellés. Ce sont ces faits qui ont été soumis à l'examen de la Cour présidée par Edouard Ignace Gangny et qui avait comme assesseurs, Abdou-Moumouni Gomina Seïdou et Geneviève Sohou.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
L'Assemblée nationale vient de reconduire les neuf représentants qu'elle avait désignés pour siéger au sein du Conseil d'orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) dont le mandat, selon une décision de la Cour constitutionnelle, s'achève le 30 juin prochain.
Ainsi, la minorité parlementaire a reconduit les députés Guy Dossou Mitokpè, Léon Basile Ahossi, Abibath Dafia et Justin Adjovi. Le bloc de la majorité parlementaire quant à elle, a renouvelé sa confiance aux députés Gildas Agonkan, Janvier Yahouédéhou, Sabaï Katé, Valère Tchobo et Corneille Padonou.
Ces neuf députés de concert avec le directeur général de l'Insae (Institut national de la statistique et de l'analyse économique) et le directeur de l'état civil, conduiront les travaux d'actualisation du fichier électoral pour les six prochains mois.
F. A. A.
‘'Parti des démocrates indépendants'' (Pdi), c'est le nom du tout nouveau parti politique qui vient enrichir l'arène politique béninoise. Il a tenu son congrès constitutif ce samedi 23 juin 2018 à Cotonou.
Selon le président du comité préparatoire des travaux du congrès, Darius Attakui, le Pdi est un parti du peuple prêt pour les réformes du pouvoir en place et engagé pour le pari du développement. « Une aventure humaine engagée avec audace », a déclaré le président du comité préparatoire. Pour lui, il faut croire en cette aventure, surtout que le nouveau parti entend se mettre au service de l'intérêt général et servir la cause du développement. Un idéal que partagent les militants et sympathisants présents à ce congrès constitutif.
Le premier vice-président et porte-parole du nouveau parti, Patrice Nobimè, dans son message a souligné qu'avec l'avènement du Pdi, c'est un nouveau jour qui se lève pour le peuple afin de l'aider à relever les défis du développement. Député à l'Assemblée nationale et ancien membre fondateur du parti « Restaurer l'espoir », Patrice Nobimè a dévoilé la vision politique du Pdi. Un parti engagé aux côtés du chef de l'Etat pour ses réformes. Des réformes que le nouveau parti se dit prêt à accompagner, sans rechigner et cela, dans l'intérêt du peuple et du développement, selon les propos du porte-parole. « Nous avons tous pris conscience que notre pays allait mal et avait besoin de réformes profondes. Ces réformes mises en œuvre répondent aux aspirations et attentes de notre formation politique et nous nous inscrivons dans la ligne de la majorité présidentielle », a insisté Patrice Nobimè en évoquant par la même occasion, « l'urgence de réformer pour permettre aux partis politiques de survivre dans notre système politique actuel ».
L'égalité sociale, l'éthique, la conviction et le développement, tels sont les valeurs que prônent les militants Pdi. Un parti qui se propose de rétablir la confiance entre les acteurs politiques et le peuple. « Nous devons redonner confiance aux Béninois dans la politique », a informé le porte-parole.
« Le Pdi est l'incarnation de Dieu et de son fils et d'une foi inébranlable », a souligné Omer Adétona, président élu du parti. Il a expliqué aux militants et acteurs politiques, le fondement du logo du parti fait d'un lion assis sur un rocher. Pour lui, tout se fera au sein du Pdi avec l'aide et l'accompagnement de la foi divine qui a prédominé sa constitution. En ce sens, il fera parler de lui lors des prochaines joutes électorales, notamment dans les 15e et 16e circonscriptions électorales.
Etaient présents à ce congrès constitutif, les députés Louis Vlavonou de l'Union fait la nation, Gildas Agonkan de la Renaissance du Bénin, Jean-Baptiste Hounguè de la Coalition Bénin en route et de Christelle Houndonougbo, présidente du Cpp. Tous ont apprécié l'engagement du Pdi à accompagner les réformes du Nouveau départ.
F. A. A.
Le maire de la Commune de Tanguiéta, Paul Sahgui a procédé, ce samedi 23 juin 2018, au lancement du mois de l'initiative intitulée « Tanguiéta ville propre ». Cette séance de salubrité a connu la participation des autorités politico- administratives, responsables d'Ong acteurs de la société civile et populations.
Au cours de cette séance, les participants munis des outils de salubrité ont débarrassé la ville de plusieurs dépotoirs sauvages. « Tanguiéta ville propre », initiée par la mairie a reçu l'appui du programme Amsana à travers l'Agence belge de développement (Enabel). Elle s'inscrit dans le champ des actions d'assainissement du cadre de vie des populations et surtout dans la vision de l'exécutif communal de faire de Tanguiéta, la première destination touristique du Bénin d'ici 2025. L'initiative va s'étendre, du 23 juin au 23 juillet 2018, avec pour mot d'ordre la mobilisation sociale de toutes les couches socioprofessionnelles autours des actions d'assainissement de la ville. Cette action va aussi renforcer le Projet de gestion et de valorisation des déchets solides et ménagers.
Tout en remerciant les partenaires notamment Amsana pour son accompagnement, Paul Sahgui invite les populations à prendre à cœur cette action.
En prélude à l'initiative « Tanguiéta ville propre », une association dénommée Acha (Association communale de l'hygiène et l'assainissement a vu le jour. Elle a pour mission d'appuyer la mairie dans sa politique d'assainissement et de lutter contre la malnutrition et l'insécurité alimentaire.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Après plusieurs mois de vacance, le poste d'encadreur des Écureuils du Bénin est en passe d'être pourvu. Michel Dussuyer pourrait revenir au chevet de l'équipe nationale de football, huit ans après son départ du Bénin. Selon les informations, le technicien français serait favori par rapport à l'Ivoirien François Zahoui pour succéder à Omar Tchomogo.
Le choix de Michel Dussuyer serait approuvé par le ministre de Tourisme, de la culture et des sports, Oswald Homéky.
Le premier défi du nouvel entraîneur sera le match contre les Eperviers du Togo à Lomé en septembre prochain, lors de la deuxième journée des éliminatoires de la Can Cameroun 2019.
M. Dussuyer avait qualifié les Écureuils du Bénin à la Can 2010 en Angola.
Après le Bénin, le sélectionneur français a eu à encadrer plusieurs équipes africaines. Il va ainsi succéder à l'ancien capitaine des Ecureuils du Bénin, dont le contrat est venu à terme depuis décembre 2017.
D. M.