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24 Heures au Bénin

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Direct Aid au secours des populations vulnérables

Sat, 06/02/2018 - 14:21

Le siège de l'Organisation Internationale Direct Aid Bénin a servi de cadre à la distribution de milliers de vivres et autres apports au profit des populations vulnérables à faibles revenus de Cotonou. C'était ce jeudi 31 mai 2018 en signe de partage et de solidarité en ce moment où la communauté musulmane est en période de jeûne.
Ayant pour objectif de venir au secours des populations à faibles revenus à Pobè, Parakou, Djougou, Bassila et Kandi, cette œuvre de Direct Aid, répond à son engagement de lutter en permanence contre l'ignorance, la pauvreté et la maladie, en toutes circonstances et partout au Bénin. Le Représentant résident de Direct Aid, Hamid El Absodi, dira que « ça ne coûte rien mais vous, vous êtes plus chers pour nous ». Pour lui, ce que revêt les hommes et les femmes pour l'organisation est tellement précieux, que par ses actions humanitaires et sociales, l'organisation entend œuvrer pour un mieux-être social de chacun. Ceci dans le but d'impacter les localités pauvres et graver la culture de l'amour et d'entraide au sein de la population. Le kits constitués de 5 litres d'huile, de 5 kilos de riz, de pâtes alimentaires, de sardines, de tomates en boîte, de lait et du sel, offert aux pauvres pour alléger leur souffrance.
Une action que la Directrice des Affaires sociales et des Personnes Handicapées, Léa Honfo Akpovo, a reconnu à juste titre. La représentante de la ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance, pense qu'« il est toujours louable de voir au-delà des efforts du gouvernement, des groupes d'individus à travers des ONG tel que Direct Aid qui donne à l'homme la chance de préserver son honneur et sa dignité ». Les actions menées par Direct Aid dans les domaines de la santé, de l'éducation, du social, des micro-projets et de la formation sont, dira-t-elle, capitales pour la survie de l'humanité. Le représentant du ministre de l'intérieur, Alim Maoude, confie qu'il urge de soutenir les personnes démunies et accompagner le gouvernement dans ses actions. Il n'a pas manqué de souligner l'affection du gouvernement pour Direct Aid qui l'accompagne dans le développement social des populations. « Nous sommes contentes de l'attention que Direct Aid Bénin nous accorde chaque année en nous gratifiant de ces kits de vivres. Notre reconnaissance n'a pas de limite, car cela va nous soulager durant cette période difficile », a déclaré une bénéficiaire.
La cérémonie s'est déroulée en présence de l'Attaché administratif de l'Ambassade du Koweït au Bénin, Khaled Elsemak et du Chargé d'Affaires de l'Ambassade de Libye au Bénin, qui, tous ont exprimé leur joie de pouvoir partager ce moment de fraternité avec les personnes les plus nécessiteuses de Cotonou et environs.
Direct Aid reste une organisation importante pour ses actions humanitaires au Bénin et dans le monde.

G. A.

Categories: Afrique

Mémoire du chaudron 86

Sat, 06/02/2018 - 14:16

Yayi sortit enfin et le cortège put s'ébranler en direction de Ségbana. Le soleil semblait s'être levé plus tôt que d'ordinaire et ses rayons argentés perçaient vaillamment l'épais cordon de poussière que devenait la piste carrossable avec notre passage. L'état de la voie était exécrable et nous sentions les complaintes des suspensions de notre véhicule. Nous avions veillé à n'être que deux dedans, malgré maintes plaidoiries pour que nous embarquions des intrus. Ils nous auraient rendu le trajet pénible, en nous empêchant de causer librement.

La conduite sur une piste pareille nécessitant beaucoup de concentration de la part du chauffeur, je ne causai pas beaucoup avec Macaire. Cela faisait bien neuf jours qu'il était au volant. Je profitai alors du calme dans la voiture pour me plonger dans une méditation à propos de ce peuple, les Baribas ou _"Baatumbus"_, dont on situait les origines au Nigéria, et qui avait atteint un niveau d'organisation sociale aussi évolué que complexe.

Parmi les locuteurs de la même langue, il fallait en effet distinguer les princes, ceux de la classe dirigeante encore appelés les _"wassangari"_, les Baribas ordinaires et les Baribas dits de souche inférieure, les _"gandos"_, dont les aïeuls seraient des bouviers peulhs engagés pour l'entretien du cheptel bovin des princes et qui, au fil des siècles, auraient assimilé les us et coutumes de leurs maîtres.

Je repensai à la facilité avec laquelle Yayi s'était fait accepter et adopter par ce peuple pourtant si fier et si tatillon sur ses éléments identitaires. Je ne crois pas, contrairement à beaucoup d'analystes, que cette adoption facile soit liée aux plaisanteries de cour qui ont toujours lié les Baribas et les Nagots. Il se fait que _"Yayi Boni"_ est composé de deux noms très familiers et très répandus dans les contrées baribas où _"Boni"_ par exemple, désigne le quatrième fils.

Du nagot au baatonu, il n'y avait que l'accent qui varie dans le prononcé du nom _"Yayi Boni"_ qui, finalement, passe très bien auprès du bas peuple bariba.
L'opération eût été nettement moins souple si notre candidat se nommait autrement. C'était là, à mon avis, une programmation qui ne pouvait relever que du destin.

Comme je le disais dans un épisode précédent, je ne suis pas locuteur baatonou. J'aurais pourtant pu parler couramment cette langue si, en plus des documents d'alphabétisation que je passais récupérer gratuitement au centre d'alphabétisation de Parakou, encore appelé _"Baatonnou kéou", le chaudron de mon quartier _"Yéboubéri"_ m'avait offert un bain linguistique adéquat. Mais, la langue dominante dans mon quartier, c'était le dendi, même si l'essentiel des populations autochtones est de souche bariba. J'ai eu cependant d'excellents copains baribas tout au long de mon parcours académique, et le trait commun que je retrouve entre eux est la fierté, et surtout le courage.

L'un de ces amis que j'eus en classe de sixième et dont la personnalité ne démentait pas ces deux caractères s'appelait Damagui. C'était un passionné de cinéma. Et déjà à cet âge, profitant d'une surveillance plus relâchée de ses parents, il passait toutes ses soirées dans la salle de cinéma de la ville où se diffusaient en semaine des films karaté. Puis, le lendemain, Damagui mettait un point d'honneur à me faire vivre le film de la veille avec force onomatopées. Sa passion de ces comptes-rendus était telle qu'il montait rarement sur sa bicyclette _"Peugeot"_ flambant neuve qui l'aurait naturellement isolé de son fidèle auditeur que j'étais sur le chemin du retour du collège. Il préférait donc traîner le vélo jusqu'à son domicile, de façon à pouvoir garder le contact avec son auditoire.

Puis, les onomatopées s'enchaînaient, les unes plus sèches et plus bruyantes que les autres. Damagui eût sans doute pu m'apprendre sa langue, le baatonnou, s'il ne passait pas tout son temps à me raconter le dernier exploit de Bruce Lee ou de Jacky Chan. Cette amitié, bien qu'éphémère, me marqua beaucoup. Je fis, quelques années plus tard, en classe de Troisième, plusieurs sorties vers des hameaux baribas de la périphérie de Parakou et je pus, à ces occasions, toucher du doigt la notion de l'hospitalité, mais aussi celle du code de l'honneur chez ce peuple qui a pour tradition de toujours garder une portion d'igname pilée au fond du mortier, pour un éventuel visiteur. Ce peuple pour qui une femme parturiente se couvre d'infamie en poussant des cris de douleur.

Il y a tant et tant de choses à savoir encore sur la culture baatumbu. Mais, pour le moment, c'était l'état de la route de Ségbana qui transformait le voyage en un véritable calvaire pour nos véhicules. Le sol, de plus en plus poudreux, ralentissait l'avancée du cortège. Un véhicule se mit à patiner, bloquant tous les véhicules qui le suivaient, coupant de fait, en deux, le cortège. Le véhicule de tête, alerté, finit par s'arrêter. Un chauffeur plus expérimenté se mit au volant de la voiture immobilisée par ce sol poudreux. Il fit une manœuvre si brusque que le véhicule, en s'élançant, souleva une poussière si épaisse que nous nous précipitâmes dans nos véhicules respectifs, pour protéger nos voies respiratoires.

Puis, le cortège se remit en route. Les hameaux étaient si rares sur le trajet que nous semblions parfois rouler sur une planète sans repère. Ségbana, c'était vraiment le Bénin. Nous finîmes par l'atteindre aux environs de onze heures. Ma surprise fut grande d'y trouver une école et des bâtiments administratifs. C'était la première fois que je m'y rendais. Dans le cortège électoral du Général Mathieu Kérékou en 2001, nous avions annulé cette étape, en nous arrêtant à Kalalé, en provenance de Nikki. Cette fois-ci, nous prenions le tronçon dans le sens opposé. Donc au lieu de Nikki-Kalalé-Ségbana-Kandi que le vieux caméléon avait arrêté à l'étape de Kalalé, le cortège du candidat Yayi roulait plutôt dans le sens inverse : Kandi-Ségbana-Kalalé-Nikki. Et ce sens me paraissait plus pratique.

Ségbana, rendue tristement célèbre par cette réputation de goulag tropical que lui donna le régime du Parti de la révolution populaire du Bénin, Prpb, dans sa forme répressive, n'en reflétait pourtant rien. L'agglomération avait beau avoir abrité le centre de détention politique le plus strict, lui donnant une connotation de prison géante dans mon esprit, cela ne se sentait aucunement. Le meeting fut sobre et bref. La population, essentiellement bariba et peulhe, semblait ne connaître qu'un seul candidat : le nôtre. Quelques-unes de nos affichettes sont perceptibles sur des murs et des arbres. Certains crurent utile de remettre au goût du jour des tee-shirts à l'effigie du Général Mathieu Kérékou. Ils ont peut-être raison.

Après tout, ils n'attendent pas grand-chose de ces alternances au sommet de l'État. Leur agglomération dépend presque exclusivement du Nigéria voisin dont ils ont d'ailleurs adopté la monnaie, pour toutes leurs transactions.
Ils voteront Yayi Boni, comme ils ont déjà plusieurs fois voté Kérékou, sans rien exiger ni rien espérer. Ils voteront surtout parce que c'est le choix de leur frère, Bani Samari.

Le cortège s'ébranla à nouveau. Direction sud-est. Destination Kalalé. Nous roulâmes presque infiniment sur cette piste défoncée qui serpentait à travers la savane arborescente et herbacée, soulevant une longue traînée de poussière rouge ocre. De temps en temps, nous rencontrions un paysan qui, prudemment, descendait de son vélo qu'il trainait dans la brousse en nous faisant de grands signes enthousiastes, avant de se dissoudre dans la grande nuée de poussière que nous laissions derrière nous. Le soleil était maintenant au zénith et la climatisation de notre voiture fut poussée à plein régime.

De temps en temps, la vitesse du cortège était perturbée par l'état de la voie. Le cortège ralentissait alors, trouvait le meilleur moyen de négocier la crevasse, puis se relançait aussitôt. Bientôt, des troncs d'arbres disposés perpendiculairement sur la piste annoncèrent Kalalé. Les populations, qui patientaient depuis la veille, avaient trouvé ce moyen pour s'assurer de notre arrêt. Le cortège s'arrêta, puis, suivant l'itinéraire que nous indiquait un groupe de jeunes gens surexcités et exhibant des affichettes à l'effigie de Yayi, nous nous retrouvâmes sur l'espace aménagé pour le meeting et qui grouillait de monde, malgré le soleil accablant.

Nous étions toujours dans l'espace géographique bariba-peulh, et les réflexes identitaires ne variaient pas. Une sonorisation hésitante crachait l'hymne fétiche composé en baatonnou par l'artiste Bourousman et qui tournait dans mon esprit chaque fois que je n'avais pas un sujet de méditation.

Je restai dans la voiture que nous laissâmes en marche, pour échapper à la chaleur cuisante qui sévissait dehors. Nous n'attendîmes pas longtemps, et le cortège reprit la route vers Nikki que nous atteignîmes un peu après treize heures. Adam Boni Tessi, le maire, vint nous accueillir à l'entrée de la ville. Il était accompagné de quelques notables de la ville. Il se mit devant notre cortège et nous conduisit dans une résidence calme, toujours à l'entrée de la ville.

Un déjeuner était prévu. Ouf, je sentais justement un creux dans l'estomac. Les véhicules garèrent pêle-mêle devant la résidence et nous nous installâmes tous dans le séjour, à l'exception des chauffeurs et des hommes en arme. Pendant que le service d'igname pilée et de riz au gras démarrait, je sortis pour humer un bol d'air, le temps que les serveuses ne soient à mon niveau.

Dehors, je retrouvai encore le groupe qui, le matin, se plaignait du positionnement du véhicule des pasteurs, en pleine ébullition. Ils discutaient vivement avec le pasteur Alokpo et le débat gagnait en nervosité. Charles Toko était furieux. Il menaça d'aller discuter de vive voix avec le candidat Yayi des difficultés que créaient les pasteurs au service de sécurité. Je savais qu'il n'allait pas le faire. Et il ne le fit pas. Quant à moi, je retournai à la table, en gardant pour moi mon opinion sur le sujet.

À la fin du repas, Adam Boni Tessi disparut du séjour avec Yayi, puis les deux revinrent quelques minutes plus tard, vêtus d'un même habit traditionnel bariba superbement brodé. La salle se répandit en compliments. Le top du départ pour le stade fut aussitôt donné. Dans un cafouillage devenu habituel, le cortège se redéploya. Nikki nous attendait depuis la veille, nous souffla-t-on.

(✋À demain)

*Tibo*

Categories: Afrique

Où allons-nous, fascinés par la mort ?

Sat, 06/02/2018 - 12:08

(Par Roger Gbégnonvi)

​Selon Aimé Césaire, sur ‘‘le plus petit canton de l'univers'', chacun doit travailler à rendre le monde meilleur. Cela suppose que chacun se soit d'abord efforcé de détecter les crevasses à combler, les tares à corriger, pour se mettre ensuite au travail d'amélioration.
​Ici et maintenant, sur notre petit canton de l'univers, notre fascination pour la mort, la mort des autres, constitue l'une de nos tares sociétales à gommer si nous voulons avancer. Dans les années 1950, à Abomey, Ouidah et Porto-Novo, villes témoins, nous enterrions nos morts trois jours au plus tard après l'ultime soupir, pour ne pas devoir tourner le dos à leur cadavre, à la recherche d'un air un peu plus respirable. Entretemps, le Blanc nous a donné l'hiver dans un local appelé morgue, et nous avons sombré dans un progrès qui a révélé au grand jour notre fascination inavouée pour la mort des nôtres. Désormais, dès que le parent a rendu l'âme, et s'il n'est pas musulman, nous l'enfermons dans le local. Nous l'en sortirons quand nous aurons tout apprêté pour que les réjouissances, sur quatre jours, soient fastueuses. Et tout le temps pendant lequel nous préparons la fête, le macchabée, sauf coupure d'électricité, goûte aux délices de l'hiver dans un tiroir-caisse.
​Avril 2018. Dans l'une des villes ci-dessus. Une ruelle. D'un côté, une rangée de maisons d'habitation. De l'autre, une brousse hirsute. Pendant deux semaines, le dos luisant au soleil, des ouvriers font disparaître la brousse sur environ 50 m². Place aplanie. Nettoyée. Et les naïfs s'attendent à ce que la suite soit des camions de sable de mer annonçant l'édification d'un bel immeuble perpendiculaire à la belle église des Assemblées de Dieu, de l'autre côté de la rue pavée. Oh que non ! Un lundi, les 50 m² ont été recouverts de gazon synthétique sur lequel on dressa une tente vaste, dûment climatisée, entourée de projecteurs alimentés par un puissant générateur. On recouvrit de toile blanche les murs d'en face pour que leur laideur n'entache pas le relooké du secteur. Les 4 X 4 qui déboulèrent dès le jeudi suivant n'ont pas été achetées d'occasion, leur luisance témoignait qu'elles étaient de première main. Ce branlebas parce que les siens allaient inhumer un octogénaire venu d'Espagne mourir d'urgence chez lui, car ‘‘ce qui part de la maison doit y revenir''. Rapatrié par avion entre la vie et la mort, il mourut. On expédia son cadavre à Cotonou, où il séjourna cinq mois dans une morgue de luxe, le temps qu'on mette les petits plats dans les grands. De Cotonou à la maison familiale, le mort voyagea à bord d'une Rolls-Royce blanche. En attendant de l'enterrer le samedi, on l'offrit au regard de tous pendant vingt-quatre heures dans une cage-frigidaire transparente, fleurie et illuminée, au milieu des clairons et des cymbales d'un orchestre de jazz venu tout exprès. Imaginant l'ambiance à l'intérieur de la tente, un septuagénaire déconnecté sombra dans Salammbô de Gustave Flaubert : ‘‘Ils mangeaient et buvaient en toute liberté… des oiseaux à la sauce verte…, toutes les espèces de coquillage,… et des escargots au cumin.'' En hors-d'œuvre. Ameutés par les décibels de la féerie, les enfants du quartier accoururent et sombrèrent dans le rêve. Bouche ouverte, cache-sexe en lambeaux, ventres gonflés par le kwashiorkor, ils se voyaient volontiers dans la cage. Ils s'y sont vus. Au ciel avant que de mourir. Ils étaient heureux. Mais les plus heureux furent les enterreurs, fiers d'avoir ébloui leurs hôtes ravis, dont certains se jurèrent, en repartant le dimanche, de relever le défi à la mort des leurs encore en vie.
Fascinés par la mort, nous allons dans le décor. Nous extraire donc maintenant de cette industrie insensée. Prendre notre part au progrès de l'homme. De peur que les touristes du monde en marche ne viennent demain s'offrir en spectacle les restes zombis d'un peuple qui aura sombré dans l'histoire pour avoir choyé la mort au détriment de la vie.

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Les députés en plénière lundi prochain

Sat, 06/02/2018 - 01:06

Le lundi 4 juin 2018, les députés seront en plénière pour se pencher sur plusieurs dossiers d'intérêt national.
l'Assemblée va statuer sur plusieurs dossiers. Au nombre de ceux-ci, il y a l'examen du Projet de loi portant autorisation de l'accord de prêt signé entre la République du Bénin et le Fonds Africain de Développement (FAD), dans le cadre du financement partiel du projet de restructuration et d'extension du système de Répartition et de Redistribution (PRESRED) de la Société Béninoise d'Energie Électrique (SBEE). Aussi, les députés vont-ils poursuivre l'examen du projet de loi portant Code Pénal en République du Bénin. Ce nouveau code pénal en étude permettra de corriger certaines dispositions de la loi qui ne facilite pas la tâche non seulement aux juges mais aussi pour les justiciables. La plénière se penchera également sur le dossier de poursuite de l'ancien Ministre François Alain Adihou. Après ce dossier, les députés vont examiné la proposition de résolution tendant à la création d'une commission parlementaire d'information, d'enquête et de contrôle sur la gestion des projets par l'Agence d'électrification Rurale et de Maîtrise. Enfin, il sera question pour les députés de se rabattre sur la pétition des populations pour la réhabilitation du quartier Gbewa, dans la loi 2013-05 du 27 mai 2013.
Le président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, conduira en personne les travaux de la plénière de ce lundi.

G. A.

Categories: Afrique

Patrice Talon interpelle tous les états membres pour une coopération fructueuse

Fri, 06/01/2018 - 19:58

Présent à la 21ème session de l'UNESCO, le chef de l'Etat a plaidé ce 1er juin 2018 pour la restitution des biens culturels.
Le chef de l'État Patrice Talon se dit heureux de la tenue de cette conférence. " Le Bénin s'est engagé dans un important programme de développement du secteur de la culture et du tourisme pour augmenter son potentiel d'attractivité d'investissement, dans un secteur réputé porteur de développement socio-économique", a déclaré Patrice Talon devant l'auditoire. Il confirme son attachement au retour des biens culturels. Pour Patrice Talon, au-delà " des questions d'ordre politique, historique, sociologique ou philosophique, la restitution, la circulation et le partage des biens culturels sont désormais pour le Bénin un moyen de lutte contre la pauvreté, un facteur de création d'emplois et de richesses, un outil de développement socio-économique". Conscient de la suivie et la protection de ces biens, il affirme que " le Bénin a entrepris de construire trois musées dotés des moyens les plus modernes de conservation et d'exposition de biens culturels pour révéler au monde, dans un esprit nouveau, sa contribution et son rôle dans l'évolution de l'humanité". Une dynamique qui nécessite l'adhésion des pays impliqués. Selon le chef de l'État, il s'agit de ''réhabiliter et offrir au monde l'épopée de ses rois, de ses amazones, les vestiges du plus grand port de l'histoire de l'esclavage ainsi que la richesse des arts et des cultures de son patrimoine Vodoun". Il a montré combien ça lui tient à cœur le retour de ces bienss qui selon lui, ont une âme. M. Talon rappelle combien " les biens culturels sont une composante majeure de l'identité des peuples dont ils incarnent l'histoire". Il est important donc pour lui que "ces biens restent la propriété de ces peuples tout en continuant d'être accessibles à toute personne en quête de découvertes et de savoirs". La question de la circulation des biens culturels et patrimoines partagés est pour le chef de l'État, indissociable de celle de leur histoire originelle et surtout de la reconnaissance des vrais dépositaires de cette histoire. Tout en rappelant non seulement le consensus que traduit la résolution 3187 de l'Assemblée générale des Nations-Unies qui stipule que « la restitution constitue une juste réparation du préjudice historique » mais aussi, l'appel du secrétaire général de l'UNESCO, il y a 40 ans en faveur du retour des biens culturels à ceux qui les ont créés, Patrice Talon se dit confiant que la solution sera trouvée. Pour lui, " c'est aussi un moyen franc, sincère et efficace d'aide au développement".

Le Bénin honoré

Elu comme Vice-Président du nouveau bureau du Comité intergouvernemental pour la promotion du retour des biens culturels à leur pays d'origine ou de restitution en cas d'appropriation illégale, le Bénin vient d'être une fois de plus honoré. L'élection du Bénin à ce poste est une première depuis la dernière Conférence générale de novembre 2017. Ce comité intergouvernemental composé de 22 Etats membres de l'Unesco devra se charger de trouver les voies et moyens de faciliter les négociations bilatérales pour la restitution ou le retour de biens culturels aux pays d'origine. Il doit aussi promouvoir la coopération multilatérale et bilatérale dans l'optique de la restitution et du retour de biens culturels à leur pays d'origine. Au nombre des 22 Etats concernés il y a, l'Arabie Saoudite, l'Argentine, l'Arménie, l'Autriche, le Bénin, la Chine, l'Equateur, l'Egypte, le Guatemala, la Hongrie, l'Irak, l'Italie, le Japon, le Mali, le Mexique, le Pakistan, la République de Corée, la République populaire démocratique de Corée, la République-unie de Tanzanie, la Roumanie, la Turquie et la Zambie.
Giscard AMOUSSOU

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Les déguerpissements se poursuivent à Akogbato et Yèmicodji

Fri, 06/01/2018 - 18:11

Le préfet du département du Littoral, Modeste Toboula, accompagné des éléments de la police républicaine, a procédé ce Jeudi 31 Mai 2018, à la libération des espaces publics occupés par les populations à Akogbato et à Yèmicodji, dans le 12ème arrondissement. Du tronçon menant au Collège d'enseignement général de l'Entente au quartier Akogbato, tout a été nettoyé. La pelle mécanique de la préfecture n'a laissé aucune chance à la buvette et la cafétéria installées à non loin de la carrière de sable interdite d'activité dans le quartier. Selon certains témoins, plus de cent casiers de bière, des bouteilles de vin, de whisky, des boissons en canette, frigos, ordinateurs, matelas, des meubles et autres biens ont été dégagés sur le côté opposé de la voie. Les occupants n'ont pas eu le temps de ramasser leurs objets avant le démarrage de l'opération et l'immeuble abritant la buvette a été réduit en gravats.
Des camions ont été mobilisés pour le ramassage des gravats, au fur et à mesure que les espaces sont déguerpis, rendant ainsi les lieux propres. Plusieurs immeubles dont des maisons à étages ont été démolis des exutoires pour faciliter l'écoulement de l'eau.
Les victimes dans le désarroi disent n'avoir été averties avant le déguerpissement.
L'opération s'est encore poursuivie ce vendredi dans l'arrondissement.
F. A. A.

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Lancement des vols de Air Taxi Bénin sur Parakou

Fri, 06/01/2018 - 18:09

La compagnie Air Taxi Bénin a lancé officiellement ses vols réguliers Cotonou- Parakou ce jeudi 31 mai, à l'aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou. Cette cérémonie a connu la présence de plusieurs ministres, dont celui des Infrastructures et des Transports Cyr Koty.
Air Taxi Bénin assure dorénavant trois vols par semaine à savoir mercredi, vendredi et dimanche par le biais d'un avion Cessna Caravan de douze places. Le directeur général adjoint de la compagnie aérienne Air Taxi Bénin, Claude Haro, a affirmé que l'Afrique ne représente que 3 % du trafic du transport aérien dans le monde, parce que de nombreuses difficultés entravent son développement. En rappelant l'ambition du chef de l'Etat, celui de développer le tourisme et de désenclaver le Bénin, il promet ne pas décevoir les clients et invite les Béninois à avoir confiance en la compagnie.
Le directeur général d'Air Taxi Bénin, Charles Gagnon, a mentionné que la compagnie a été créée en 2013 et a obtenu son agrément en 2014. Il obtenu son permis d'exploitation en juin 2015. Charles Gagnon, a martelé qu'en 2017, Air Taxi Bénin a contribué à sortir le Bénin de la zone à risque. Il sollicite l'accompagnement des pouvoirs publics pour rendre les coûts des billets plus abordables.
Le ministre des Infrastructures et des Transports, Cyr Koty, a certifié que tout le projet a été suivi de près par le gouvernement ainsi que les normes de l'Organisation de l'aviation civile internationale.
Le Programme d'actions du gouvernement vise à tout mettre en œuvre afin que le développement de notre pays soit effectif, a-t-il déclaré. Les promoteurs de la compagnie doivent pouvoir satisfaire les besoins de la clientèle en œuvrant pour des services de qualité.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Me Adrien Houngbédji donne le sourire aux victimes du drame de Louho

Fri, 06/01/2018 - 17:40

9 boutiques de façade, 11 salons plus chambres à coucher et 4 toilettes, ce sont les nouveaux locaux que le président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, va mettre bientôt à la disposition des victimes du drame de Louho à Porto-Novo.
Une délégation de l'équipe municipale composée du 2ème adjoint au maire, Dr François Ahlonsou, du Chef du 5ème arrondissement, Hyppolyte Akpata, du chef quartier de Louho et d'autres personnalités, a constaté avec satisfaction, le niveau d'exécution des travaux. La délégation a félicité le comité mis en place par le maire, Emmanuel Zossou, pour la conduite des travaux et présidé par le Ca du 5ème arrondissement, sous le regard bienveillant du chef de la collectivité Mito Migan.
Ce tour sur le chantier a révélé qu'en dehors de la clôture entièrement achevée avec 9 boutiques de façade, on peut y constater à l'intérieur de la collectivité sise à la place publique de Louho, 11 salons + chambres à coucher et 4 toilettes. Une visite du maire sur le terrain est annoncée pour mercredi prochain.
Ces travaux ont été réalisés grâce à l'intervention de président du Parti du renouveau démocratique (PRD), de l'honorable Ybatou Sani Glèlè alias "Melvina", de l'équipe municipale et autres personnalités. Ils ont été initiés après le drame de Louho où, l'essence de contrebande a causé d'importants dégâts matériels et occasionné une perte en vie humaine.
F. A. A.

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La mise en terre de 2000 plants lancée à Bohicon

Fri, 06/01/2018 - 17:37

Près de 2000 plants vont être mis en terre dans la commune de Bohicon, ce 1er juin 2018, consacré à la journée nationale de l'arbre. Ce lancement a été présidé par le maire Luc Atrokpo, et le responsable de la section communale des eaux et forêts, Mariatou Sounou à Todo, dans l'arrondissement de Sodohomè. C'était en présence des élus, des populations et du commissaire central Ferdinand Nonhouegnon.
« La journée nationale de l'arbre, c'est l'une des actions positives de la révolution (du 26 octobre 1972, ndlr). L'arbre, c'est la vie. C'est nous tous qui jouissons des merveilles de l'arbre », a affirmé le maire Luc Atrokpo. A Tado, 1250 plants ont été mis en terre.
Il est prévu de mettre en terre dans la journée d'aujourd'hui 2000 plants dans la commune de Bohicon. « Une chose est de planter des arbres, mais une autre est de les entretenir. Je nous demande alors de les entretenir afin qu'ils grandissent pour notre bonheur », a conseillé le maire. Il a invité les populations à jouer leur partition pour que cet objectif soit atteint. M. Atrokpo a également demandé aux élus locaux de marquer aussi ladite journée dans les 10 arrondissements et les 66 quartiers de Bohicon en plantant des arbres.
La responsable de la section communale des eaux et forêts de Bohicon, Mariatou Sounon, a raconté l'histoire de cette journée nationale instaurée depuis les années 80. Elle a aussi relevé l'importance de l'arbre dans la vie de l'homme. « L'arbre, c'est l'économie verte », a-t-elle déclaré.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Poly Rythmo Houe Towe Houn

Fri, 06/01/2018 - 16:10
Voir en ligne : hET2ySUxnFA
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Un jeune homme meurt dans un accident à Ouidah

Fri, 06/01/2018 - 15:38

Dans la matinée de ce vendredi 1er Juin 2018, un jeune homme et une jeune fille ont été renversés par un véhicule à Ouidah, sur la route inter-Etat Cotonou-Lomé. Sur place, le motocycliste a rendu l'âme tandis que la jeune fille est dans un état comateux. Le chauffeur du véhicule après l'accident a pris la fuite.
F. A. A.

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Le complexe W-Arly - Pendjari inscrit au Patrimoine mondial de l' UNESCO

Fri, 06/01/2018 - 15:13

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C'est à la faveur d'une cérémonie sobre que Monsieur Ernesto Ottone Ramirez , en sa qualité de Sous-directeur général en charge de la culture à l'UNESCO, a remis pour le compte du gouvernement du Bénin , à Monsieur Oswald Homeky, Ministre de la cuture , du tourisme et des sports, le Certificat d'inscription du complexe W -Arly - Pendjari sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Cette cérémonie qui s'est déroulée en présence du délegué permanent du Bénin à l' Unesco , Monsieur Irenée Zèvounou a eu lieu en marge de la conférence internationale sur le thème ,
Circulation des Biens Culturels et Patrimoine en Partage : « QUELLES NOUVELLES PERSPECTIVES ? », tenue ce vendredi 1er juin 2018, au siège de l'UNESCO à Paris (France) .

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Emmanuel Zossou appelle à l'entretien des jeunes plants

Fri, 06/01/2018 - 15:08

A l'occasion de la 34ème édition de la journée nationale de l'arbre, le maire de la ville de Porto-Novo, Emmanuel Zossou, a sacrifié à la tradition, ce vendredi 1er Juin 2018, à Tokpota ‘'Les Jambettes'', dans le 5ème arrondissement. Au total, 1500 plants sont prévus pour être mis en terre. Ce fut l'occasion pour le maire de la ville capitale, d'appeler ses administrés, à l'entretien des jeunes plants. Cette cérémonie a connu la présence du Chef d'inspection forestière, le colonel Tiamyaou Zannou, des agents de la mairie de Porto-Novo et de plusieurs autres personnalités.
F. A. A.

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Les projets ARM3 et ANCRE méritent d'être pérennisés

Fri, 06/01/2018 - 15:00

La cérémonie marquant la clôture des activités de la mise en œuvre des projets ARM3 et ANCRE a lieu, ce jeudi 31 mai 2018, à Golden Tulip hôtel de Cotonou . Elle a été coprésidée par le ministre de la santé Dr Alassane Séidou et l'Ambassadrice des USA près la République du Bénin.
Financés par l'Usaid, les deux projets sont au terme de leur exécution. Les projets ANCRE et ARM3, relatifs au secteur de la santé ont permis d'atteindre des résultats qui améliorent de façon subséquente, l'offre et la qualité des soins de santé en matière de la lutte contre le paludisme et la réduction de la morbidité maternelle et infantile. Comme résultats, souligne le ministre Alassane Séidou, on retient, " l'élaboration du plan stratégique du Centre des opérations d'urgence sanitaire (Cous) ; l'équipement du Cous en mobilier et bureautique ; la mise en place de 239 équipes d'amélioration de la qualité des soins dans les formations sanitaires publiques et privées ; le renforcement institutionnel de la plateforme du secteur de la santé". Il n'a pas manqué de souligner la signature d'une convention de partenariat avec le ministère de la santé. Alassane Séidou rappelle que le second projet qui vient à terme et intitulé ARM3 a aussi engrangé des résultats satisfaisants. Il s'agit de la mise en place d'un Système d'information et de gestion logistique des antipaludiques qui a facilité la prise de décision à temps réel et amélioré la disponibilité des intrants du traitement du paludisme ; l'introduction dans le secteur privé des intrants de lutte contre le paludisme subventionnés ; la mise en place de la politique de lutte contre le paludisme par l'introduction du 3ème Traitement préventif intermittent (TPI3) et de l'artenusate injectable. Tout en félicitant le gouvernement béninois et les équipes qui ont travaillé, l'Ambassadrice des Etats Unis près le Bénin, se réjouie de l'atteinte des objectifs des projets ARM3 et ANCRE. Elle a salué les progrès réalisés par ARM3 dans le département du Borgou notamment à Tchaourou où désormais grâce aussi au projet, les mères d'enfants et les femmes en général ont pris conscience qu'il est important de faire suivre sa grossesse par les agents de santé. Elles ont aussi pris conscience de la nécessité de prendre les traitement de paludisme pendant et après la grossesse et surtout, d'amener les enfants chez les relais communautaires ou au centre de santé dès qu'il présente des signes du paludisme. Selon l'Ambassadrice, la fin des projets ARM3 et ANCRE ne signifie pas la fin des interventions américaines dans le secteur de la santé. Elle souligne que le vœu des autorités béninoises et des acteurs à la base qui est de trouver les voies et moyens pour une pérennisation des acquis du projet et une mise à l'échelle des meilleurs pratiques seront exausées.
Avant les allocutions du ministre de la santé et de l'ambassadrice des Usa près le Bénin, les coordonnateurs des deux projets ARM3 et ANCRE ont présenté à l'auditoire, les résultats et leurs acquis.
À la fin de la cérémonie, les invités ont été conviés à la visite des stands érigés pour apprécier les réalisations des projets ANCRE et ARM3.

Giscard AMOUSSOU

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Lucien Médjico recouvre sa liberté

Fri, 06/01/2018 - 14:24

Après son audition ce vendredi 01 Juin 2018 à la Cour d'Appel de Cotonou, le présent des Jeunes Turcs, Lucien Médjico, a été libéré. « Je m'attendais à aller en prison, mais le juge a dit qu'il n'y a rien dans le dossier », a déclaré à sa sortie d'audience, le coordonnateur des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) de la 12ème circonscription électorale. Lucien Médjico est accusé d'avoir publié sur les réseaux sociaux un élément audio après la rencontre des leaders de l'opposition à Djeffa. Ses propos ont été qualifiés par la police républicaine, comme une incitation à la violence et à la rébellion. L'audition de ce jour fait suite à celle de mardi 17 avril 2018 à l'Office Central de Répression de la Cybercriminalité.
F. A. A.

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Yayi et ses condoléances politiques : toute une école

Fri, 06/01/2018 - 14:12

La coalition de la « Carpe et du Renard », a donc vu le jour le 14 avril dernier à Djeffa, et est pompeusement baptisée Coalition pour la Défense de la Démocratie (CDD) Tout un programme ! Mais le hic, est que le ver est dans le fruit. Lorsqu'une « carpe », fût-elle de Djeffa, décide de s'allier, non pas un lapin, mais plutôt à « un renard » (anciennement de Djrêgbé),ce genre de deal ne pouvait véritablement qu'être un…CDD Un Contrat à Durée Déterminée. Et ceci, sous le parrainage d'un « ex- Hercule », devenu lui-même, un intermittent de la scène politique nationale, à la recherche d'un fils exilé ! On ne peut donc que comprendre, la teneur en fiel et en mauvaise foi, de leur discours d'hier. Père pardonne leur…Ce pays nôtre, a besoin de reformes courageuses. Et Talon poursuivra sa route. Contre vents et marées. Contre aigris et revanchards…Mais revenons au cas de l'ex-président Boni Yayi, qui lui a profité du CDD de Djeffa, pour faire son « show » à…durée indéterminée ! Après son torrent de larmes face aux caméras pour tenter de… noyer le poisson (Eh oui !) l' homme a décidé de se lancer dans le tournage en séries, des condoléances politiques !Il avait démarré le premier épisode à Bohicon, où il était aux obsèques du père de l'honorable Issa Saley ; on l'a vu ensuite à Covè, aux côtés de Valentin Djènontin, pour des motifs similaires ;on l'a croisé à Kétou, où le roi Aladé ifê a tiré sa révérence ; il était il ya quelques jours à Adja-Ouèrè chez Séfou Fagbohoun, qui a perdu une de ses épouses…Cette liste n'est pas exhaustive ; loin s'en faut. Tant les enterrements et obsèques, sont ce qui manque le moins dans nos cités…Bien entendu, les condoléances politiques de Yayi pourraient faire école, et du reste cela tombe bien ! Les FCBE ont lancé il y a quelques jours, l'école de leur parti politique !Apparemment, un centre de formation et de production de « yayistes » de premiers choix, et autres spécialistes de gouvernance à éléphants blancs…Alors, nombre de concepts ayant permis à leur leader, de faire la carrière qu'on lui connaît, pourraient faire objet d'étude et de recherches, à l'école du parti, sous la direction du « recteur » Eugène Azatassou !Le professeur émérite Yayi, qui a expérimenté ces concepts, en tant que candidat à la présidentielle, président élu et réélu, parrain de candidat à sa succession, ex-président, devrait faire malheur à son cours inaugural… Il laissera ensuite à ses disciples, le soin d'enseigner aux « étudiants du partis », nombre de thématiques ayant fait le buzz, durant ses dix années au sommet de l'Etat. On imagine déjà des mémoires et thèses, sur « la démocratie nescafé », « la dictature du développement », « la prospérité partagée » « le changement- Refondation »…Rien que du lourd. L'éminent professeur Abiola, sera commis aux T.D. (Travaux dirigés) sur sa thèse fétiche, « Après nous c'est nous !! ». Quelle thématique donc, pour l'ex super star de l'ère Yayi, Komi Kouché ? Grand argentier des heures du yayisme triomphant, il parlera aux étudiants cauris, de l'art de faire du « prépayé » en milliards, pour financer une campagne présidentielle, à l'issue encore incertaine. Deux interventions de choc, seront attendues : celles du professeur Lionel Zinsou des facultés de Paris, et d'un certain Bokoungou, qui viendra de l'Université de Ouagadougou… Evidemment, il n'est pas exclu que le professeur Yayi intervienne pour un recadrage, au cas où…
Tafê

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L'opposition sort de sa tanière et présente ses exigences

Fri, 06/01/2018 - 14:00

L'opposition était devant les médias, ce jeudi 31 mai 2018, à Azalai Hôtel de la plage. Réunie au sein de la Coalition pour la défense de la démocratie au Bénin (C2D), cette sortie médiatique, entre dans le cadre de la dénonciation des nombreuses atteintes contre la démocratie par le régime de la Rupture.
Ils affûtent leurs armes pour combattre la manière de gestion du gouvernement de la Rupture. Le C2D dénonce au cours de sa sortie, les violations répétées de la constitution, les atteintes contre les droits de l'Homme et les libertés publiques, les poursuites et détentions arbitraires de députés et autres personnalités de l'opposition dont fait montre le régime de la Rupture depuis le 06 avril 2016. En outre, les leaders de l'opposition s'insurgent contre le nouveau code électoral en relecture à l'Assemblée nationale. Le Secrétaire exécutif national des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), le député Valentin Djènontin ne trouve pas l'opportunité d'une telle loi qu'il qualifie de scélérate. Il s'agit selon lui, d'une loi anti-démocratique. Il fait remarquer que l'article 12 du nouveau code électoral exclut du droit d'être électeur ou éligible tout citoyen condamné à une peine d'emprisonnement avec ou sans sursis d'une durée supérieure ou égale à trois mois. C'est le cas aussi ajoute-t-il pour d'autres faits prévus par les dispositions des lois pénales et constitutifs de délits. Le député montre aussi l'aspect de la nécessité pour les candidats de vivre sans interruption pendant un an dans une résidence au Bénin, de présenter un quitus fiscal dont la délivrance est réservée au seul Directeur général des impôts. Selon le député, « par modification de la loi 2009 sur le Code des marchés publics, le gouvernement de la Rupture a consacré et légalisé en 2017 les gré-à-gré sans limitation de montants par le Conseil des ministres ». Cette méthode permet au pouvoir de Patrice Talon, selon lui l'octroi des marchés publics et sans compétition aucune aux entreprises de son clan, avec des partenaires extérieurs ou à l'aide de sociétés écran pour l'accaparement des ressources nationales. Citant le chef de l'Etat, qui avait déclaré : « ce qui permet à un président d'être réélu avec assurance, ce qui assure la réélection d'un président, ce n'est pas son bilan, ce n'est pas son résultat, c'est la manière dont il tient les grands électeurs, c'est la manière dont il tient tout le monde, c'est la manière dont personne n'est capable de lui tenir tête ou d'être compétiteur contre lui. Quand vous n'avez pas de compétiteur, vous avez beau être mauvais, mais vous serez réélu », il dénonce l'attitude contraire de ce dernier et son gouvernement. Valentin Djènontin pense que « l'Etat de non droit est installé. Le peuple se trouve confronté à ce défi, redoutable certes, mais à sa portée. Depuis 28 ans, notre peuple ne s'est trouvé dans un tel Etat de non droit, de piétinement systématique de ses droits et de sa dignité ». Il est revenu sur les poursuites contre Sébastien Ajavon, Atao Hinnouho et Laurent Mètongnon, qui subit les séquelles des son opposition au gouvernement.
Exigences de la coalition

Selon le secrétaire exécutif des Fcbe, la coalition exige « le rétablissement et la garantie des libertés publiques, d'expression, de presse, de manifestation : la levée de la suspension de "La Nouvelle Tribune", des autres organes de presse (Sikka tv, La Béninoise tv, etc.), la fin du piratage de Soleil Fm, l'abrogation des arrêtés contre les manifestations pacifiques ». Il souhaite qu'il soit mis « fin à l'acharnement contre les opposants politiques : la libération des détenus politiques, Laurent Mètongnon, Mohamed Hinnouho Atao ; le retour des exilés politiques, l'arrêt des poursuites contre Lucien Médjico ; la fin de l'immixtion du pouvoir dans le judiciaire ; le rétablissement dans leur droit des partis politiques injustement attaqués ; la fin des redressements fiscaux sélectifs et abusifs ». C'est le lieu selon Valentin Djènontin d'exiger du gouvernement « la fin de la lutte sélective contre la corruption et l'impunité : la tenue effective et sans partie pris des procès des affaires Dangnivo et Icc-services ; l'instruction sans délai des nombreux autres scandales : avion présidentiel, machines agricole, Ppea2, Sodéco, Pvi , Maria-Gléta, nouveau siège de l'Assemblée nationale, motos du ministère du cadre de vie, contrats opaques et de gré à gré (Port, aéroport, Ravip, etc.) ». Il demande un « audit international indépendant de la Lépi, les moyens de fonctionnement du Cos-Lépi en vue des élections législatives et présidentielles, constitutionnelles qui sont insusceptibles de report ». Aussi exige-t-il « le retrait immédiat de la proposition de loi sur le code électoral ». La coalition invite le gouvernement à « la convocation d'urgence d'une Assise nationale des Forces Vives de la nation en vue de redéfinir de nouvelles bases consensuelles de gouvernance du pays ».
G. A.

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Plus de 250 000 cartouches interceptées près de la frontière Benin-Nigéria

Fri, 06/01/2018 - 11:20

L'armée nigériane a intercepté environ 250 000 cartouches livrées clandestinement via la frontière du Bénin, ce jeudi 31 mai, a annoncé la presse nigériane.
« Les conducteurs et leurs équipages, en voyant des troupes, ont abandonné leurs camions et se sont enfuis », a informé le commandant de la brigade d'artillerie, le général Olaniyi Olatunde.
C'est qui a incité les forces de l'ordre nigérianes à procéder à une inspection minutieuse des camions, même si les véhicules semblaient vides. Selon les informations relayées par la presse, les cartouches étaient emballées dans de petits cartons et cachées dans de faux fonds des trois camions. Ces derniers ont franchi plusieurs points de contrôle, avant d'être interceptés dans la zone d'Igbogila-Ilara, dans l'État d'Ogun. Arrivés au village d'Ilaru, une ville frontalière du Bénin, ils se sont retrouvés devant la brigade d'artillerie de la division 81. Selon le commandant, les camions ont été interceptés en collaboration avec la police, le département de la sûreté de l'État et le NSCDC. Les trois camions pesant cinq tonnes portent des immatriculations nigérianes. Les cartouches étaient de calibre 12mm d'une très haute qualité fabriquées en Espagne. « Une équipe est sur les traces des chauffeurs en fuite, de leur équipage, et des commanditaires. L'enquête est donc en cours », a affirmé le général Olaniyi Olatunde.
Akpédjé AYOSSO ( Stag.)

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La Cour Holo finit son mandat mardi prochain

Fri, 06/01/2018 - 10:49

C'est le mercredi 6 juin prochain qu'est prévue la prestation de serment des sept nouveaux membres de la Cour constitutionnelle. Cette cérémonie consacrant officiellement leur entrée en fonction se déroulera au palais de la Marina, devant le président de la République et le bureau de l'Assemblée nationale.

C'est déjà la fin de la mandature de la Cour constitutionnelle dirigée par le professeur Théodore Holo. La cinquième mandature de la Haute juridiction dépose son tablier mardi 5 juin prochain. Les sept sages vont laisser place dès mercredi 6 juin prochain, aux nouveaux membres désignés, il y a quelques semaines, pour la destinée de l'institution les cinq prochaines années.
Sur les sept membres,
trois à savoir Me Cécile Marie-Josée de Dravo Zinzindohoué, Sylvain Nouatin, André Katari sont désignés par le chef de l'Etat. Les quatre autres Joseph Djogbénou, Razaki Amouda, Moustapha Fassassi et Rigobert Azon sont choisis par le bureau de l'Assemblée nationale.
Leur serment repose sur l'article 7 de la loi n°91-009 du 31 mai 2001 portant loi organique sur la Cour constitutionnelle qui stipule : « de bien et fidèlement remplir leurs fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution, de garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence de la Cour ».
Une fois installée, les nouveaux membres vont élire le président et le vice-président de l'institution.
La cérémonie de passation de charge entre le bureau entrant et celui du professeur Holo est prévue pour le 8 juin 2018.
G. A.

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Mémoire du chaudron 85

Fri, 06/01/2018 - 10:36

On ne peut comprendre l'enjeu des élections présidentielles de 2006 en pays bariba qu'en prenant en considération les nombreux murmures de frustration qui s'y exprimaient de plus en plus vers la fin du long règne politique du Général Mathieu Kérékou. Les cadres politiques et autres intellectuels baribas étaient de plus en plus nombreux à non seulement penser, mais à exprimer, en petits comités, leur envie de tourner enfin la page Kérékou. Il suffit de consulter les résultats électoraux du candidat Saca Lafia aux présidentielles de 2001 face au mastodonte Kérékou, pour se rendre compte du fait qu'un vieux abcès commençait à suinter. C'est vrai qu'au plan national, l'homme de Pèrèrè ne fit guère qu'autour de un pour cent des suffrages exprimés.

Mais, la meilleure façon de lire le résultat de Saca Lafia, qui battit campagne sur un discours très ethno-centré face à Kérékou, serait de le rapporter à l'électorat strictement bariba. Et là, une toute autre lecture apparaît. L'affrontement fut rude entre Saca Lafia et Kérékou, contrairement à la perception qu'on avait pu en avoir de Cotonou. Ce n'était d'ailleurs pas pour rien que le vieux caméléon finit par perdre son sang-froid en pleine campagne électorale, en servant à Saca Lafia cette amabilité restée célèbre : _"le bouvier"_. Ce qui, je l'avais développé dans un précédent épisode, est loin d'être superficiel comme attaque.

Je n'ai pas fait spécifiquement les calculs, mais il apparaît que les suffrages de Saca Lafia obtenus essentiellement en milieu bariba exprimaient ouvertement, et pour la première fois, une défiance vis-à-vis de celui dont le règne sur l'électorat du septentrion était jusque-là sans partage. Y avait-il un désamour entre Kérékou et les Baribas ? Ils étaient en tout cas de plus en plus nombreux, cadres politiques et leaders d'opinion baribas, à l'affirmer en privé, même si publiquement ils continuaient, dans leur grande majorité, à faire bonne figure et à soutenir le fils de Kouarfa.

Beaucoup d'anecdotes plus ou moins vérifiables étaient souvent évoquées pour illustrer les rapports très complexés qu'aurait le Général avec les Baribas et qui n'étaient pas à isoler des rapports de condescendance historiques et culturelles qu'entretenaient les Baribas avec les peuples de l'Atacora, désignés sous le nom générique de _"Somba"_, avec une grande connotation péjorative.

La perspective de son départ en 2006 libérait donc en milieu bariba, une énergie que Yayi capta assez facilement. Le terrain était prêt et n'attendait que la semence. Bien évidemment, tout le monde, en milieu bariba, ne prit pas au sérieux les apparitions répétées de Yayi, en tenue traditionnelle _"tako"_, à Nikki, à Bembèrèkè, à Kouandé, à Banikoara, entre 2002 et 2005.
Mais, les leaders baribas finirent par faire preuve de realpolitik, en considérant que ce nagot qui se déguisait en bariba était encore la meilleure solution pour eux de retrouver leur splendeur et de soigner leurs longues années de frustration politique.

L'ambiance à Sinendé en ce huitième jour de campagne électorale était donc prévisible. Le couac que fut le refus de Soulé Dankoro de nous recevoir ne changea rien à la tendance générale.

Les relations entre le colonel Dankoro et Yayi étaient pourtant parties pour être des plus excellentes. Je me rappelle encore les visites que Yayi lui rendait à son domicile de Godomey, quand il revenait de Calavi, où Saka Kina, en fin psychologue, le tournait en rond. Dankoro, qui poursuivait sa traversée de désert après avoir affronté sans succès le Général Mathieu Kérékou à Sinendé en 2001, accueillit d'abord avec indifférence, puis avec une certaine bienveillance, les ambitions présidentielles du président de la Banque ouest-africaine de développement.
Puis, progressivement, les relations entre les deux hommes se refroidirent.

Nous repartîmes donc de Sinendé, remontâmes sur le goudron au niveau de Bérouboué, puis mîmes plein cap sur Kandi, en traversant péniblement les villages baribas sur notre itinéraire. La voie, systématiquement barrée par des troncs d'arbres, obligeait le candidat à marquer de courts arrêts pour des meetings improvisés où tonnait le sacré refrain que j'entendais depuis le matin et qui finissait de façon cadencée par _"...Yayi Boni"_. Ce single de l'artiste Bourousman, inconnu à Cotonou, faisait en pays bariba l'effet d'une ode fusionnelle. Nous traversâmes Bembèrèkè où Yayi avait déjà tenu meeting dans la journée, puis atteignîmes Kandi dans la nuit.

Les populations qui y patientaient depuis midi, s'égayèrent subitement. À Kandi ici, Yayi se sentait comme à Tchaourou. Il y avait fait une partie de sa carrière d'enseignant et y entretenait un dense réseau d'amis. Ses rapports avec certaines familles à Kandi étaient profondément affectueuses et je me rappelle que nous ne manquions pas de rendre visite à la famille Yérima chaque fois que nous nous y rendions. Je ne fus d'ailleurs pas surpris plus tard, de voir la promotion d'un des jeunes de la famille, Patrick, à un poste ministériel.

À Kandi, Yayi eût pu compter sur le soutien de Ramathou Baba-Moussa que nous démarchâmes assidûment par maintes visites de courtoisie à son domicile de Porto-Novo et qui fut un soutien des premières heures. Mais, elle ne fut finalement pas assez présente dans la phase active de cette effervescence électorale. À Kandi, Yayi eût put avoir Saka Kina comme une épine dans la plante des pieds. Mais, ce soir-là, le plus grand tribun politique du septentrion était six pieds sous terre. C'est pourtant en son nom que nous fîmes stade comble, malgré notre retard sur le programme.

Eh oui, Saka Kina était encore vraiment influent à Kandi. Il y avait surtout comme pilier du yayisme à Kandi, le maire Allassane Séidou. Une ou deux fois, nous passâmes déjeuner chez lui dans sa résidence de maire. C'était, je crois, en 2004. Son engagement politique derrière nous ne souffrait déjà d'aucun doute.

Le meeting fut long et épuisant pour moi. N'oubliez pas que j'étais sur pied depuis cinq heures du matin et que j'avais fait la veille le trajet Natitingou-Cotonou. Heureusement que Macaire Johnson, qui était au volant de la _"Carina 3"_, méritait bien ce surnom de _"bulldozer"_ par lequel Yayi le désignait. C'était une force de la nature. Il paraissait infatigable et transpirait quel que soit le niveau de la climatisation de la voiture.

À la fin du meeting, Yayi insista pour aller dîner chez Dèré, une de ses cousines. Une partie du cortège le suivit, dont nous. C'était enfin un moment de détente. Yayi m'aperçut dans la demi-obscurité, se leva, prit mon bras, puis m'entraîna hors de la concession. Quelques gardes, affolés, nous emboitèrent le pas, mais gardèrent une distance suffisante pour nous laisser parler à deux. _"Tiburce, tu penses qu'on va gagner ?"_, me demanda-t-il. _"Je crois que cette affaire est pliée"_, lui répondis-je. Je comprenais le sens de sa question. Il avait besoin de s'entendre dire ce qu'il pense par quelqu'un d'autre pour mieux s'assurer de son évidence. Il fit un soupir, puis, sans mot dire, me re-entraîna dans la concession.

Il sonnait près d'une heure du matin quand nous quittâmes Dèré. Le lieu retenu pour l'hébergement du cortège se révéla trop petit. Chacun pour soi, nous tournâmes longuement dans la nuit de Kandi où toutes les auberges affichaient complet. Nous finîmes, autour de deux heures du matin, à trouver enfin un sommeil réparateur.

À sept heures le lendemain, nous étions au lieu du rassemblement général. Le cortège me paraissait de mieux en mieux organisé. Il y avait de plus en plus d'hommes en armes avec nous. J'aperçus Charles Toko en forte discussion avec le noyau de soldats chargé de la sécurité. Bachirou Agani m'invita à rejoindre le débat. La sécurité se plaignait de la position occupée dans le cortège par le véhicule des pasteurs. Ceux-ci tenaient, en effet, à se mettre immédiatement derrière la voiture de Yayi, ce qui, selon les plaintes de la sécurité, rendrait impossible toute réaction en cas d'attaque sur la voiture de Yayi. _"TiRbuce, parle à tes pasteurs, qu'ils aillent dans leurs églises"_, me lança Charles, railleur comme d'habitude, sur ce genre de thématique. _"Dites-le-leur vous-même"_, répliquai -je, en me retirant du petit groupe.

Les véhicules, partis faire le plein de carburant en ville, revinrent. Je retournai m'asseoir dans la _"Carina 3"_. Nous attendons tous que Yayi sorte. Il est en prière avec un groupe de pasteurs dirigés par le pasteur Michel Alokpo. Aujourd'hui samedi, neuvième jour de campagne électorale, notre chemin est prévu pour être particulièrement long et éprouvant. Nous partons à Ségbana, chez Bani Samari.

(✋À demain)

*Tibo*

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