Une fausse rumeur a très tôt circulé après l'arrestation à Madrid, le 14 décembre, à l'aube, de l'ancien Directeur Général du Fonds National de la microfinance (Fnm), Komi Koutché faisant état de ce que, ce dernier détenait un passeport diplomatique togolais.
Il s'agit d'une fausse information qui a rapidement fait le tour du monde via les réseaux sociaux.
Indexées par les autorités béninoises d'avoir délivré un passeport diplomatique à un l'ancien Ministre et opposant recherché, les autorités togolaises précisément celles de la Direction générale de la police nationale, ont adressé le 16 décembre, un courrier urgent à leurs homologues de l'Interpol espagnol. Et à la police espagnol de leur répondre le 17 décembre, dans un message confidentiel que « Komi Koutché était détenteur d'un simple passeport béninois (n° B 0606668) au moment d'être arrêté », a précisé la source.
En attendant d'être fixé sur son sort, le ministre Komi Koutché est bien gardé dans une prison de la capitale espagnole depuis le 14 décembre date de son arrestation.
L'arrestation de l'ancien Directeur Général du Fonds National de la microfinance (Fnm) fait suite à un mandat d'arrêt international délivré à son encontre par la justice béninoise et notifié à Interpol.
Pour rappel, Komi Koutché est recherché pour les malversations financières constatées au Fonds National de la microfinance (Fnm) pendant qu'il était le Directeur général.
Marcel HOUETO
Le ministre d'État chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a procédé au nom du chef de l'Etat à la signature d'un accord de prêt entre le Bénin et la Banque Européenne d'investissement (BEI), ce vendredi 21 décembre 2018.
« Je suis particulièrement heureux de vous annoncer que ce jour vendredi 21 décembre 2018, j'ai supervisé, au nom du Président de la République Patrice Talon, la signature d'un accord de prêt de 33 milliards avec la Banque Européenne d'Investissement (BEI) », a écrit le ministre dans un message sur sa page facebook.
Une joie partagée au regard de la volonté des partenaires à accompagner le Bénin dans ses programmes de développement. Abdoulaye Bio Tchané souligne que « Ce montant constitue l'appui de l'institution à notre Programme d'Assainissement Pluvial de Cotonou ». Un programme qui, dira-t-il vise à sortir la ville de l'inondation dans les prochaines années.
Selon le ministre d'Etat, « Plus qu'une signature, la cérémonie de ce jour permettra à près d'un million deux cent mille compatriotes, d'être désormais à l'abri des inondations lors des prochaines saisons de pluie ». C'est dire donc que « le Programme d'Assainissement Pluvial de Cotonou est aussi la clé économique de la ville et l'inclusion sociale de ses habitants ». Abdoulaye Bio Tchané indique dans son message que « Face aux nombreuses peines et souffrances de nos frères et sœurs de Cotonou, le Gouvernement a décidé dans son Programme d'Actions de mettre fin aux inondations dans la ville. Ce qui nous a conduit à l'organisation d'une table ronde à Paris, le 17 janvier de cette année, au cours de laquelle six Partenaires Techniques et Financiers (BID, BAD, Banque mondiale, AFD - Agence Française de Développement, BOAD - Banque Ouest Africaine De Développement Officiel et BEI) ont annoncé leurs engagements cumulés, d'un montant total de 238 milliards de francs CFA, soit 106% de nos attentes ». Il précise par ailleurs que « La BEI devient ainsi la deuxième institution avec laquelle nous avons bouclé les discussions ».
Loin de cette joie qui l'anime, le ministre exprime « la reconnaissance du Gouvernement du Bénin à la Banque Européenne d'Investissement pour la qualité du dialogue qui nous a permis de conclure les négociations sur ce Programme ».
Il rassure les populations de Cotonou que « les efforts se poursuivent pour démarrer les travaux dans ce cadre qui vont démarrer très rapidement en 2019 ».
Giscard A.
L'Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste n'entend pas baisser les bras devant les dysfonctionnements des services qu'offrent les opérateurs de téléphonie mobile. Une audition a été organisée, jeudi 21 décembre 2018, au siège de l'ARCEP, à Cotonou.
Fournir un service de bonne qualité. Tel est l'objectif visé par l'Autorité de régulation des communications électroniques de la poste. " Nous nous trouvons à la veille de deux importantes fêtes ou nous constatons une évolution exponentielle du trafic. C'est des données auxquelles les opérateurs doivent s'y attendre", a observé le président de l'ARCEP, Flavien Bachabi.
Pour lui, il n'y a pas question que les abonnées subissent ces dysfonctionnements. Selon le président de l'Autorité de régulation, les services fournis par les opérateurs laissent à désirer. " Les deux opérateurs ne fournissent pas de services de qualité", déplore-t-il. On note ajoute-t-il, "les dysfonctionnements répétés sur les deux réseaux". Flavien Bachabi souligne qu'il faut " le respect des droits d'informations et de dédommagement des consommateurs (service et prix).
Il attend des opérateurs le renforcement de la qualité des services pendant la période des fêtes. C'est d'ailleurs pour cette raison que le directeur souligne qu'en cas de non respect, l'ARCEP risque de procéder à leur mise en demeure.
Selon le président de l'ARCEP, les reproches faites à l'opérateur Spacetel (MTN) sont entre autres, Indisponibilité des plateformes rendant presque impossible l'activation des forfaits, les envois erronés des tickets de notification de rechargements de crédits, d'activation de forfaits. Il fait remarquer aussi des publicités intempestives dans les notifications des tickets de facturation des appels empêchant le bon suivi des niveaux de consommation des forfaits. Aussi, fait-il remarquer les difficultés d'accès à certains services notamment au service financier mobile d'une part, d'autres part, des notifications d'épuisement de forfait alors que des abonnés disposent encore de forfaits valides.
Flavien Bachabi dénonce aussi des publicités mensongères sur les offres de services qui presque n'existent pas en réalité.
Quant à l'opérateur Etisalat (MOOV), il lui est reproché l'Instabilité de la connexion internet sur le réseau et les difficultés d'accès à certains services notamment au service financier mobile.
Face aux récriminations de l'ARCEP, c'est le représentant du directeur général de MTN-Bénin, Serges Soglo, qui a d'abord planché. Celui-ci a donné des explications par rapport à l'indisponibilité du réseau rendant difficile l'activation des forfaits. " Nous avons procédé à une migration sur une nouvelle plateforme afin d'offrir une meilleure prestation. De cette migration, il y a eu plusieurs défis qu'on arrive à résoudre. Nous avions pris le soin d'informer la clientèle par rapport à la migration et les éventuels dysfonctionnements. Aujourd'hui, nous avons deux dysfonctionnements que nous nous attelons à résoudre", a expliqué Serges Soglo. Au niveau des notifications, il souligne que " nous avions eu des difficultés parce que le mode de calcul a changé complètement". En ce qui concerne la publicité, le représentant du Dg MTN promet d'apprécier avec ceux qui y souscrivent et d'y apporter des corrections. Serges Soglo a par ailleurs donné des précisions concernant Mobile money. ''Nous avons eu un dysfonctionnement que nous avons réglé dans un délai de deux heures. Nous nous attelons jour et nuit pour régler définitivement ces problèmes", a-t-il promis.
Pour les informations mensongères, il dit que "c'était une erreur de frappe qui a été corrigée une fois que le constat est fait".
Pour Ahmed Elattat du réseau MOOV-Bénin, " l'instabilité de l'Internet, c'est vrai mais cela est dû à l'extension avec les nouvelles installations". Il rassure l'Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste qu'iI y a une nette amélioration des services déjà. "Nous continuons de travailler pour régler totalement cette instabilité", affirme-t-il. Le représentant de MOOV reconnaît que les difficultés d'accès à l'Internet sont aussi liées à ces problèmes d'extension sur le réseau. ''Je vous rassure que l'équipe est à pieds d'oeuvre pour corriger", a-t-il promis.
Au terme des explications des opérateurs de téléphonie mobile, le président de l'ARCEP a reconnu que les dysfonctionnements sont liés aux migrations afin de donner de meilleurs services. " C'est l'occasion pour montrer aux consommateurs que l'ARCEP suit tout ce qui se passe sur les réseaux", a déclaré Flavien Bachabi.
Il ajoute que " les opérateurs qui sont des partenaires ne peuvent aller contre les intérêts des consommateurs. Nous allons tous s'y mettre pour que les moyens mis à notre disposition (textes) soient suivis", rassure-t-il.
Le président de l'ARCEP indique qu'il faut veiller à offrir des services de bonne qualité. " Nous souhaitons avoir de meilleures prestations et il faut que les consommateurs aient l'information relative aux divers problèmes", souligne M. Bachabi. Il martèle que " la prochaine fois ce sont les textes que nous allons appliquer ".
Giscard AMOUSSOU
A travers un communiqué en date de ce vendredi 21 décembre 2018, l'Intersyndicale des pharmaciens du Bénin salue la décision du gouvernement qui accorde une liberté conditionnelle aux directeurs des sociétés grossistes-répartiteurs de médicaments, détenus depuis le 20 février 2018. Il remercie le gouvernement, en particulier le chef de l'Etat Patrice Talon, le ministre de la justice et le ministre de la santé pour cette heureuse décision.
L'Intersyndicale a également exprimé sa gratitude aux avocats pour le travail abattu ainsi qu'à toutes les personnes qui les ont soutenus pendant leur séjour carcéral. L'Intersyndicale sollicite l'intervention du chef de l'Etat dans le rétablissement de l'Ordre national des pharmaciens du Bénin et la poursuite participative des réformes en cours dans le secteur.
Par arrêté du 20 décembre 2018, le Garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation a accordé une liberté conditionnelle aux directeurs des sociétés grossistes-répartiteurs de médicaments, détenus dans le cadre de la lutte engagée par le gouvernement du Nouveau Départ contre les médicaments contrefaits.
F. A. A.
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a présenté les quatre lauréats de son concours "BRVM FINTECH INNOVATION CHALLENGE" sous la présidence de Monsieur Claude Isaac DE, Ministre Ivoirien de l'Economie Numérique et de la Poste.
Lancé du 18 septembre 2018 au 17 octobre 2018, le concours "BRVM FINTECH INNOVATION CHALLENGE" a enregistré trente-six (36) dossiers de candidature. Ces dossiers ont fait l'objet d'un dépouillement et d'un examen minutieux par un jury composé de spécialistes afin de présélectionner les projets innovants qui ont le potentiel de contribuer à relever les défis-métiers des services financiers dans la sous-région.
Quatre Projets ont retenu l'attention du Jury. Il s'agit des projets portés par Messieurs :
Eli Macaire ZOKOU de Côte d'Ivoire, TIBANK ;
William Têtê AMOUH du Togo, PAYCHAP ;
Brian Ifoni IDOSSOU du Bénin, RICHBOURSE ;
Cédric Arthur YAO de Côte d'Ivoire, FETISH.
Ces quatre lauréats bénéficieront d'un accompagnement de la BRVM et de ses partenaires NSIA BANQUE, Hudson & Cie, CGF Bourse et Atlantique Finance sur une période de 12 mois pour mener à bien leurs projets.
A travers son laboratoire des technologies financières, la BRVM souhaite accompagner le système financier sous-régional dans l'innovation et l'anticipation sur les disruptions futures.
Dr Edoh Kossi AMENOUNVE, Directeur Général de la BRVM et du DC/BR, a saisi l'occasion de cette cérémonie pour « exhorter les acteurs du secteur financier, dans leur différents rôles et responsabilités, à accompagner activement le développement d'un environnement FinTech dans la zone UEMOA afin de créer un écosystème financier plus compétitif et plus inclusif pour les consommateurs, mais surtout plus à même d'impulser un développement durable des pays de l'Union ».
Pour rappel, le concours "BRVM FINTECH INNOVATION CHALLENGE" était ouvert aux jeunes talents, personnes physiques âgées de 18 à 40 ans ou startups établies dans la région UEMOA, qui étaient porteurs de projets innovants ou de thèmes de recherche d'intérêt dans la FinTech.
A propos de la BRVM
Portée sur les fonts baptismaux le 18 décembre 1996 à Cotonou (BENIN), la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) est une bourse électronique parfaitement intégrée commune à 8 pays de l'Afrique de l'Ouest : Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. Outre les titres de participations (actions), la BRVM propose l'émission et la négociation de titres de créance (obligations).
La BRVM offre aux investisseurs un environnement boursier de classe mondiale avec des systèmes de cotation et de règlement des transactions à la fine pointe de la technologie. La BRVM est membre du Comité Exécutif de l'African Securities Exchanges Association (ASEA). Elle est depuis novembre 2016 classée dans la catégorie des marchés frontières par le MSCI.
www.brvm.org
Les dépositions des sachants dans le cadre du procès ICC-Services se sont poursuivies, ce vendredi 21 décembre 2018, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), à Porto-Novo.
A l'audience ce 5ème jour, Anki-Dosso Maïga, ex Directeur général de la police nationale (DGPN) est absent à l'appel alors qu'il devrait poursuivre avec sa déposition entamée, ce jeudi 20 décembre 2018.
Armand Zinzindohoué, l'ex ministre de l'intérieur n'a pas aussi répondu présent à l'appel.
Le sieur Emile Tégbénou, a été donc appelé à la barre. Dans sa déposition, l'accusé est amené à faire la genèse de ICC-Services. Selon lui, la structure ne fournissait que des services informatiques. En 2006, il y avait la société informatique ICC- Crystal qui mène des activités de formation et vente de matériels informatiques. C'est après que la collecte de fonds" tontine et épargne" a commencé et était beaucoup plus entre les frères et sœurs en Christ et les clients des services informatiques. En 2007, une agence a été ouverte à Malahoui.
Au début « Il n'y a avait pas beaucoup de clients parce que les gens doutaient de ce qu'on faisait », a déclaré Emile Tégbénou.
Dans les mois qui suivent, et surtout 2008, la collecte de fonds a pris d'ampleur. Les clients ont commencé à récupérer leur dépôt en plus des bénéfices. Des propos qui ont été confirmés par le PDG de la structure Guy Akplogan, ingénieur en informatique qui ajoute que ICC-Crystal est « une unité de production d'imagerie sur Crystal est basée à Abomey-Calavi ».
Les deux promoteurs n'ont pu donner le capital avec lequel ils ont commencé l'activité.
Guy Akplogan a précisé que les premiers intérêts ont été versés aux déposants le 1er avril 2008.
« Nous faisons d'autres activités avec les sous déposés par les clients, et c'est les revenus liés à ces activités qui nous permettaient de payer les intérêts des déposants. Au nombre de nos activités parallèles, nous avons : ICC-Cristal, de la scierie, l'agro pastoral, le forage etc.
La thèse selon laquelle c'est les sous déposés par les nouveaux déposants qui servent à payer les anciens n'est pas vraie », a défendu Emile Tégbénou. Il a ajouté : « Avant j'étais vendeur de pièces détachées et ma boutique était à Glo. J'avais des champs d'ananas, j'avais trois véhicules qui me ramenaient des sous. Donc, on n'avait pas commencé les activités les mains vides ».
Dans cette prouesse, en 2009, des agents du ministère des finances plus précisément la cellule de surveillance des activités liées à la microfinance ont fait une visite pour un contrôle d'agrément. « On a dit qu'on ne savait pas qu'il faut un agrément pour ces activités », a indiqué le sieur Emile Tégbénou. Avec la collaboration du responsable de la cellule de surveillance, Grégoire Ahizimé, des démarches d'obtention d'agrément ont été enclenchées.
220 millions FCFA payés pour avoir l'agrément
Suite à l'échec de deux tentatives, « un certain Nicolas Houngbèmé m'a appelé pour me dire que notre dossier est bon, et qu'il y a des frais qu'on devrait payer », a annoncé le promoteur de ICC-Services. Le sieur Ahizimé aurait pris une somme de 3 millions de FCFA. Quelques temps après, informe Emile Tégbénou, le sieur Ahizimé me dit qu'il y a encore une caution de 220 millions à payer avant d'avoir l'agrément. « J'ai donc compté les 220 millions dans un sac de ciment Dangoté », déclare-t-il. Cette somme a été remise à Nicolas Houngbèmè, contre une décharge.
Achille Gnonlonfoun serait l'auteur de la crise ICC-Services
Aux dires du sachant Emile Tégbénou, le journaliste Achille Gnonlonfoun est auteur de la crise survenue à ICC-Services.
C'est « le 1er avril 2010 que le journaliste Achille Gnonlonfoun de la radio Wêkê a annoncé que le président Boni Yayi a demandé aux clients d'aller retirer leurs sous sinon ils vont tout perdre », a révélé Emile Tégbénou.
Dans les heures qui ont suivi le communiqué, les clients ont envahi les agences pour retirer leur agent. « J'ai remboursé difficilement les clients ce jour-là ».
Le promoteur Tégbénou a confié qu'il a porté plainte contre la radio.
Selon ce dernier, le journaliste était de passage plusieurs fois dans son bureau lui demandant de l'argent. « La première fois, je lui ai donné 100.000 f et la seconde fois 100.000 f », a-t-il renseigné.
Boni Yayi - Tégbénou
A la question de savoir quelle amitié le lie à l'ancien président Boni Yayi, il a précisé qu'il l'a connu entre 2006-2007. « Il connaît beaucoup de choses de moi, il m'a aidé à avoir les papiers pour beaucoup de mes sociétés. C'est d'ailleurs lui qui m'a remis son frère Abou Salomon Yayi ».
« J'ai parlé de ICC- Services au président Boni Yayi au départ en 2007 donc il était bel et bien au courant de nos activités », a dévoilé le promoteur.
Quant au ministre Armand Zinzindohoué, le sieur Emile Tégbénou a confié qu'il l'a connu par le biais du Pasteur Guillaume Sogbossi, un client à ICC- Services. « Et à l'inauguration du château d'eau et à l'inauguration de l'église, je n'ai donné aucun sous à Armand Zinzindohoué », a-t-il précisé.
Le promoteur de ICC-Services a signalé avoir fait plusieurs actions à l'endroit de l'ex-président.
En effet, à la demande du frère du président, des calendriers ont été confectionnés à l'effigie de Boni Yayi avec une somme de 25 millions remis à l'imprimeur Tiburce Adagbè.
Emile Tégbénou a également donné son accord pour financer des regroupements de femmes religieuses dans tous les départements pour faire la promotion des actions du gouvernement. Cette activité qui lui aurait couté environ 50 millions chaque fois, a été financée dans tous les départements sauf le Borgou et la Donga.
Plusieurs autres financements ont été faits tels que 10 millions à l'endroit de Franck Kinninfo qui devrait gratifier les meilleures communes d'ordinateurs, Dimon Justin à qui le promoteur ICC-Services a donné 10 millions pour une activité du parti FCBE.
De même, le frère du président Abou Salomon Yayi et le pasteur Tinkpon lui ont proposé un prêt de 20 milliards au gouvernement. Un prêt qu'il n'a pas fait puisque relate-t-il « c'est par la suite que j'ai compris que c'est mon garde de corps qui leur donnait des informations sur mes avoirs ».
Port d'arme et garde de corps
L'accusé Emile Tégbénou a déclaré qu'il s'est rendu au bureau du commissaire central Pépin Adjovi sur invitation. « Il me dit que c'est le ministre Armand Zinzindohoué qui l'a instruit de prendre des dispositions par rapport à ma sécurité ».
Suite à cela, une inspection de sa maison a été faite. Il indique avoir choisi Victorin Akondé comme garde-corps, mais que le commissaire lui a proposé Prosper Gado qui était son beau-frère.
Selon le promoteur, pour la sécurité et la garde au niveau des agences les CRS percevaient de l'argent. Ces derniers prenaient 10.000 f par jour ainsi que leur patron. Pour la garde de sa maison, il payait 600.000 f par mois à l'Etat-major, 10.000 f par militaire (4 au total) et les gendarmes prenaient 20.000 f par jour (2 au total).
S'agissant des pistolets, le sieur Tégbénou a affirmé qu'il a le permis de port d'arme. Pour l'avoir, explique-t-il « j'étais allé voir d'abord le CB d'Adjarra au moment des faits. On m'a d'abord donné l'autorisation d'achat d'arme. J'ai aussi commandé deux pistolets à deux agents en uniforme. Finalement, c 'est le commissaire Waïdi Akodjenou qui m'a amené le permis de port d'arme dans mon bureau signé par le ministre Armand Zinzindohoué ».
Ce dernier et l'ex DGPN ont finalement marqué leur présence, à la CRIET.
L'ex DGPN Anki Dosso a fourni des preuves sur le permis de port d'armes signé par le ministre Zinzindohoué avec des documents d'archive.
L'audience a été suspendue par la Cour pour reprendre le 26 décembre 2018.
Akpédjé AYOSSO
Le président de la Fédération béninoise de football (Fbf) a exprimé sa joie de voir fouler le sol béninois, le N°1 du football mondial.
Avec le président de la Fifa, il envisage de faire le point des projets goals et Forward 1.0 pour le cycle 2016 -2018. « Nous allons aussi évoquer l'avenir du football béninois et profiter pour lui exposer ma vision et les nouveaux projets pour lesquels nous souhaitons le financement de la Fifa dans le cadre du nouveau programme de développement Forward 2.0 », a souligné le président de la Fbf.
Mathurin de Chacus a par ailleurs rappelé que la Fédération béninoise de football a bénéficié pour le compte du programme Forward 1.0, la construction du Centre d'excellence de formation de Missérété de même que la pose du gazon synthétique du terrain de football et d'autres équipements sportifs pour un montant global estimé à 2.025.000 de dollars.
Durant son séjour au Bénin, Gianni Infantino sera reçu par les autorités du football au Bénin et par le président de la République.
F. A. A.
Afin de permettre aux fidèles de l'église du Christianisme Céleste d'effectuer aisément le pèlerinage annuel à Sèmè-Kpodji, la voie principale qui mène sur le site du pèlerinage, annoncée pour être asphaltée, a été entièrement pavée et électrifiée. L'achèvement des travaux de cette voie permet aux fidèles, de se rendre aisément sur le site du pèlerinage. L'achèvement à temps des travaux de cette route dénote aussi de la volonté du pouvoir en place à faciliter les conditions de circulation aux fidèles de cette grande rencontre de prière.
Dans la perspective d'un bon déroulement de ce pèlerinage et en vue de mettre les fidèles à l'abri du virus Lassa, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin s'est rendu sur les lieux en vue des dispositions nécessaires à prendre pour éviter toute contamination à l'occasion de cette rencontre de prière.
F. A. A.
Depuis le 17 décembre est ouvert le procès sur le dossier ICC-services qui a fait beaucoup de victimes.
La réouverture de ce procès suscitent moults réactions au sein de la population béninoise. Dans le departement du Mono, ce procès est diversement apprécié.
Maurice Toundé Agbogla (Instituteur) << Il sera difficile de rembourser les spoliés >>
<< Par rapport à ce scandale, je pense que cest une bonne chose qu'on revienne sur cela pour nous dire tout ce qui s'est passé. J'ai aimé les différentes autorités qui ont décidé que tous les débats soient retransmis en direct sur des radios. Donc, ce que chacun d'eux dit de ce scandale, tout le peuple béninois est au courant. J'ai également apprécié la manière dont les débats sont conduits par les juges. Nous avons appris beaucoup de choses. Nous avons appris ceux qui sont impliqués, autorités comme simple citoyens. Donc, celui qui a décidé de ressortir ce dossier, on ne peut qu'apprécier. J'en profite pour demander que les autres scandales comme PPEA2, CenSad et autres refassent surface. Toutefois, je ne suis pas optimiste quant au remboursement des spoliés à la fin de ce procès. Car je ne pense pas qu'on peut arriver à payer les spoliés parce que, avec ce qui se passe actuellement, où va-t-on trouver l'argent pour les rembourser étant donné que lEtat ne peut pas rembourser. L'Etat n'étant pas la structure officiel de ce scandale. Et donc, si j'ai des conseils à donner à des spoliés, c'est de ne pas trop attendre quelque chose de l'État. On peut juger pour punir et avoir de satisfaction mais ce n'est pas évident qu'on donne l'argent >>.
Thiamiyou Mouazime (Infirmier diplômé d'État) << La période est bonne pour régler cette affaire >>
<< Mes impressions sont bonnes par rapport à ce procès quand bien même je ne suis pas concerné. Je vois que si le droit peut être dit et que les gens puissent rentrer en possession de leurs fonds, ce sera une très bonne chose. Je ne peux qu'apprécier positivement car c'est une situation qui existe depuis fort longtemps et je pense que c'est une bonne période pour régler cette affaire. Au Bénin, que ce soit avant, pendant ou après les élections, les gens trouveront toujours quelque chose à dire. Donc, pour moi pourvu que la justice soit indépendante et dise le droit, c'est tout ce qui est important. >>
Sovissi Simon, (Enseignant, membre de l'Union Progressiste) << S'il y a des questions qui concernent Boni Yayi, il faut qu'il réponde >>
<< Par rapport à ce dossier devant la CRIET, je dirai dans un premier temps qu'il était nécessaire qu'un procès du genre se fasse pour que les spoliés sachent que la justice peut prendre ses responsabiltés et les situer dans un tel dossier. Dans un second temps, je dirai que beaucoup de gens peuvent se poser de questions sur le timing. Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ? Etant entendu qu'aucune science n'est au dessus de la politique et que toutes les sciences sont au service d'une politique donnée, moi je comprends aisément que chaque gouvernement a un timing pour chaque chose. Que ce soit maintenant ou après, l'intérêt in fine serait de rendre justice aux spoliés. Mais quand les gens pensent que c'est pour ternir l'image du Président Yayi, je réponds que chacun est libre de faire des spéculations. Et à ceux-là je retourne la question de savoir pourquoi Yayi n'avait pas fait ce procès avant de quitter le pouvoir surtout que c'est sous lui que c'est arrivé ? Selon moi, l'image de Yayi est terni quand son candidat a échoué aux élections. Il n'y a donc pas à s'attarder sur l'image de l'ancien président. S'il y a des questions qui le concernent, c'est possible qu'il vienne répondre. Nous voulons que notre pays soit un Etat de droit. >>
Innocent Winmayi (Enseignant, Responsible syndical) << S'ils ne sont pas capables de rembourser les sous, il vaut mieux clore ce débat>>
<< Nous sommes tous d'accord que le dossier ICC est un crime économique et que les auteurs doivent être châtier. Mais le moment auquel l'action est entrain d'être déroulée prête à confusion. On a comme impression que nous sommes à la veille des élections et on est entrain de chercher la tête des gens. C'est tout comme si on cherche coûte que coûte à trouver des charges au régime défunt lorsqu'on sait qu'en ces derniers temps, le président Yayi Boni a commencé par faire des sorties qui font peur au pouvoir en place et c'est pourquoi il est entrain de tout faire pour leur trouver des charges. Mais ce qui importe, s'ils ne sont pas capables de rembourser les sous, vaut mieux taire ce débat. Parce que les Béninois ont déjà conjugué cela au passé. Et la médiatisation à outrance de ce procès est la preuve de ce que nous disons, c'est-à-dire que c'est un procès politique. Sinon, il y avait eu des dossiers plus graves que cela comme par exemple le dossier Ajavon qui est un dossier international, ce dossier qui devrait être médiatisé, mais tel n'a pas été le cas. On a même interdit aux avocats de la défence de prendre la parole mais avec ce dossier maintenant, on demande à la presse s'assurer la couverture en brisant toutes les règles qui régissent la déontologie de la presse. On n'a même pas besoin de médiatiser ce dossier parce que les mis en cause peuvent porter plainte >>.
Justin Dansi (Coiffeur) << C'est un procès de la honte >>
<< Pour moi, c'est un procès de la honte. Les Béninois ont des problèmes plus sérieux. On n'arrive pas à manger deux fois par jour et une affaire qu'on a complètement oublié, on ressort cela à la veille des élections. C'est une honte. Mais laissez-moi vous dire, s'ils pensent avoir les populations encore comme Yayi même l'avait fait en son temps, ils se trompent largement. On se moque du malheur du peuple et pour des raisons politiques, on torture ces populations qui les ont élus. Sont-ils en mesure de rembourser les gens ? Je doute fort. Pourquoi alors en parler si c'est seulement pour berner le peuple et rendre des coups politiques ? En tout cas, ils seront désagréablement surpris. Car je sait qu'ils sont entrain de préparer les élections ainsi. >>
R. A.
La fin de l'année 2018 s'annonce heureuse pour les malvoyants notamment ceux qui souffrent de la cataracte. C'est l'organisation internationale koweïtienne Direct-Aid qui lance dès le 22 décembre et ce jusqu'au 6 janvier deux campagnes chirurgicales dont la première à Cotonou et la seconde à Kandi.
L'organisation internationale koweïtienne à caractère humanitaire, social et de développement, Direct-Aid Bénin vient une fois de plus montrer son attachement à la situation sanitaire des malades de la cataracte.
Ceci conformément à sa politique de lutte contre le triangle de la terreur que sont l'ignorance, la pauvreté et la maladie.
Les deux nouvelles campagnes chirurgicales pour soigner des personnes souffrantes de la cataracte dérivent d'une vision des responsables qui réside dans l'assistance sociale des populations béninoises.
Les responsables de Direct-Aid Bénin entendent donc s'investir à mettre fin au tueur silencieux des yeux.
Ces deux campagnes chirurgicales pour soigner la cataracte se déroulent à Cotonou et à Kandi.
La première campagne qui aura lieu du 22 au 29 décembre 2018 et se déroulera à la Clinique « Les Élites », sise au quartier Fidjrossè dans la rue Houdou Ali. Quant à la seconde, qui démarre le 30 décembre 2018 et prend fin le 06 Janvier 2019 à Kandi, se deroulera au Centre Socio-éducatif « L'Amitié ».
Les deux premiers jours de ces campagnes seront consacrés aux consultations des différents patients. Les jours suivants seront réservés pour la chirurgie proprement dite. Les patients intéressés par cette opération sont priés de joindre les numéros 97 03 77 46 pour ceux qui sont à Cotonou, et 96 01 66 67 pour ceux qui sont à Kandi, afin d'obtenir des informations complémentaires et leur inscription sur la liste des bénéficiaires.
Giscard A
Le ministre en charge des Sports, Oswald Homeky, a procédé, jeudi 20 décembre, à la remise officielle du site devant abriter le Stade Omnisport de Djougou. La cérémonie s'est déroulée sous le regard des autorités politico-administratives du département de la Donga, ainsi que du roi de Djougou et des acteurs du football de la ville.
La cité des Kpétoni fait partie des villes dans lesquelles le gouvernement veut construire des infrastructures sportives.
En tête d'une délégation de personnalités, le ministre en charge des sports a remis officiellement à l'entreprise sélectionnée, le site qui abritera dans quelques mois, le stade omnisports de Djougou, à Soubroukou, dans le premier arrondissement. Il s'agit d'une nouvelle infrastructure de type moderne, qui vient seconder le stade d'Atchoukouma, dans la même commune. Elle permettra de révéler davantage des talents du sport béninois.
La remise du site est le couronnement d'un des grands projets prévus au profit de la jeunesse du département de la Donga, dans le cadre de l'exécution du Programme d'actions du gouvernement (Pag).
La relance du sport béninois s'annonce ainsi avec la volonté déterminée du chef de l'État à travers son ministre des sports Oswald Homeky.
G.A.
Le procès ICC-Services se poursuit à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), à Porto-Novo. Ce jeudi 20 décembre 2018, marquant le 4ème jour de l'audience des prévenus sont passés à la barre pour faire leurs dépositions.
L'ex ministre de l'Intérieur Armand Zinzindohoué a poursuivi avec sa déposition à l'audience de ce jeudi dans le cadre de l'affaire ICC-Services. Interrogé par Me Anassidé, avocat de la partie civile sur l'affaire, Armand Zinzindohoué a réaffirmé qu'il a entendu parler de ICC Services lors de la phase divers d'un Conseil des ministres le 09 mai 2010. Cette structure avait des problèmes de trésorerie.
S'agissant du sieur Emile Tégbénou il a confié qu'il ne le connaît qu'en qualité de PDG de SNAB, une entreprise spécialisée dans les BTP, les forages. « Monsieur Guillaume Sogbossi en me présentant Emile Tégbénou ne m'a pas dit que c'est de la part du président Boni Yayi », a-t-il clarifié.
« J'ai envoyé Tégbénou vers le commissaire central de Porto-Novo quand il m'a posé son problème lié à l'insécurité. Je ne me suis plus préoccupé de la suite et donc je ne sais pas qui lui a donné un garde-corps et un permis de port d'arme » a déclaré l'ex ministre de l'Intérieur.
Selon lui, c'est le 7 juillet 2010 qu'il a appris à la présidence de la bouche du président Boni Yayi que Emile Tégbénou est ICC Services. Armand Zinzindohoué a souligné que son limogeage est intervenu ce jour-là même.
Concernant sa présence aux côtés des responsables de la structure lors de l'inauguration de l'église du christianisme céleste à Adjarra et les cérémonies de lancements du forage au nom du président Boni-Yayi à Glo Djigbé et autres activités, Armand Zinzindohoué a affirmé qu'il n'a été jamais question de ICC-Services.
Contradictoire entre Zinzindohoué et Constant Amoussou
L'ex procureur général près le tribunal de Cotonou a fourni une preuve matérielle qui renforce sa déclaration selon laquelle le ministère de l'Intérieur a accordé une protection aux promoteurs d'ICC-Services lors de l'éclatement de l'affaire. Il s'agit d'un arrêté ministériel en date du 28 juin 2018, portant" mise en résidence surveillée" signé du ministre Armand Zinzindohoué. Ce dernier a indiqué que cet arrêté a été préparé par le directeur général de la police nationale, le général Anki Dosso Osséni Maïga.
« Il y a eu des concertations entre les autorités en charge du dossier à savoir le ministre de l'Intérieur qui est mon supérieur hiérarchique qui m'a instruit de prendre en charge les promoteurs de ICC- Services. Je m'apprêtais à exécuter l'instruction quand mon ministre Armand Zinzindohoué m'a demandé de mettre une cinquantaine de personnes en résidence supérieur sur la base d'un arrêté signé par lui-même », a révélé le général Anki Dosso Osséni Maïga.
Armand Zinzindohoué répond : « Je ne peux pas prendre cet arrêté de mise en résidence surveillée des promoteurs de ICC-Services sans informer mon patron qui est le président Boni Yayi ».
A en croire les propos du procureur Général Constant Amoussou, c'est le sieur Iréné Koupaki qui a rédigé cet arrêté et l'ex ministre de l'Intérieur l'a signé.
Le DGPN est accusé d'avoir amené le promoteur d'ICC- Services Guy Akplogan dans son véhicule de service pour la direction de la police à la fin d'une réunion nocturne au ministère de l'Intérieur.
Reconnaissant les faits, il affirme : « Je voulais m'assurer que toutes les personnes allaient venir à la DGPN ». Selon l'ex DGPN, adjoint au moment des faits, il a dévoilé que des rapports étaient régulièrement transmis au ministre de l'Intérieur. Un fait qu'Armand Zinzindohoué dit n'avoir pas souvenance. Il a été conclu qu'un recours aux archives soit fait pour connaître la vérité sur ce point.
L'interrogatoire de l'ex-DGPN débouche sur d'autres révélations. A la question de savoir où se trouve le garde du corps de Emile Tégbénou, du nom de Boka Kora Gado Prosper, le sachant Anki Dosso Osséni Maïga renseigne qu'il n'est plus de ce monde. Aussi, le soudeur qui a été sollicité pour éventrer les coffres forts le jour des faits ne vit plus ainsi que le garde-corps de Guy Akplogan.
L'ex DGPN ne répondant pas aux questions à la satisfaction des avocats, le président de la Cour Cyriaque Dossa a mis fin aux débats qui reprendront ce vendredi 21 décembre 2018.
Lors de l'audience, la Cour a rassuré que tous ceux qui font des dépositions dans le cadre de ce procès sont couverts. Ils ne doivent pas se laisser intimider puisque des rumeurs circulent sur les réseaux sociaux faisant état de ce que, les conseils de Boni Yayi auraient porté plainte contre certains témoins, sachants et accusés pour diffamation.
Toutes les déclarations faites devant la Cour seront censurées par la Cour elle-même.
Akpédjé AYOSSO
En vue de soutenir les actions clés pour le développement économique du Bénin et le bien-être des populations dans les domaines de la bonne gouvernance, la décentralisation et l'agriculture, la délégation de l'Union Européenne (EU) au Bénin a autorisé le transfert de la somme de 28,9 milliards de francs au budget de l'Etat au titre de l'année 2018.
A travers un communiqué de presse, la délégation souligne que l'UE coopère avec le Bénin en soutenant les réformes à l'échelle nationale, et vu ses bonnes relations avec le Bénin, pays démocratique et ami de longue date, privilégie ce type de versement direct au budget national béninois, qui constitue le soutien le plus direct possible à une politique de réformes.
Les trois contrats d'appui budgétaire, précise le communiqué de presse, constituent presque 60% du soutien financier de l'Union Européenne chaque année pendant la période 2014-2020. « Au total, l'enveloppe financière de la coopération UE-Bénin se chiffre pour cette période à 372 millions d'Euros, soit 244 milliards de FCFA », précise le communiqué.
Le versement des 28,9 milliards de FCFA autorisés au titre de l'appui budgétaire en 2018 se décline en trois parties.
Le premier volet de 6, 9 milliards de FCFA est au titre du Contrat de Bonne Gouvernance et de Développement. Ce contrat permet un appui aux efforts du gouvernement pour favoriser une croissance économique inclusive au Bénin, en particulier un appui à la réforme de la gestion des finances publiques, à la lutte contre la corruption et l'impunité et à l'amélioration du climat des affaires.
Le soutien de l'UE a notamment contribué en 2018, à l'adoption d'une stratégie gouvernementale sur la rationalisation des dépenses fiscales et à la publication d'un rapport annuel sur le suivi des projets financés par le Plan d'Investissements Publics (PIP).
La deuxième partie d'un montant de 13, 5 milliards de FCFA concerne le Programme d'Appui au Développement Territorial. Ce contrat soutient les efforts de l'Etat et de l'administration territoriale pour mettre en œuvre la politique nationale de décentralisation et de déconcentration (PONADEC) pour un aménagement équilibré des territoires, la promotion de leur attractivité et la fourniture de services de qualité aux citoyens. La performance et le contrôle des communes ainsi que le renforcement de leurs capacités ont aussi fait l'objet d'un suivi et dialogue avec les autorités béninoises.
Enfin dernier volet de 8, 5 milliards de FCFA est destiné au Programme d'Appui au Développement Durable du Secteur Agricole. Ce contrat permet quant à lui, la mise en œuvre des réformes de la politique agricole, l'amélioration de la gouvernance et de la fourniture des services. Les résultats escomptés sont notamment un meilleur accès aux intrants, aux services d'appui-conseil et au financement pour les agriculteurs.
F. A. A.
Une quarantaine de journalistes membres du Réseau des Médias pour la Décentralisation et le Développement Local (#REMED) suivent depuis ce mercredi 19 décembre 2018 à Cotonou, une formation de renforcement des capacités sur les enjeux et défis de la décentralisation. Ouvert par le maire de Bohicon Luc Sètondji ATROKPO, président de l'Association Nationale des Communes du Bénin (#ANCB), cet atelier de trois jours se tient grâce à l'appui du Projet d'Appui aux Associations nationale et locale de Collectivités Locales du Bénin (#PAACOL-Bénin), financé par l'Union Européenne (#UE) et coordonné par l'Association Internationale des Maires Francophones (#AIMF) en partenariat avec l'ANCB.
Il s'agit pour l'ANCB et son partenaire stratégique qu'est le REMED, de répondre à l'un des besoins exprimés par les professionnels des médias lors du diagnostic ayant précédé la signature en décembre 2017, du protocole d'accord liant les structures. En effet, entre autres raisons pouvant expliquer le manque d'engouement des journalistes aux questions liées à la décentralisation, on peut citer, la connaissance superficielle qu'ils ont des enjeux et des défis de la décentralisation. Une situation due à un déficit de formation ou de renforcement de capacités dans le domaine de la décentralisation. C'est donc pour apporter une réponse à cette problématique que l'#ANCB et le #REMED ont initié cette formation dont la finalité est d'amener les professionnels des médias à s'intéresser davantage à décentralisation avec plus de pertinence dans les productions.
Pour Emmanuelle BERNY, cheffe du Projet PAACOL-Bénin, la formation vient à point nommé dans la mesure où elle entre dans la droite ligne de la politique de l'AIMF de rapprocher les médias des collectivités locales. C'est, à ses dires, ce qui justifie le soutien du PAACOL à la formation. Abondant dans le même sens, Franck KINNINVO a remercié l'ANCB et notamment son président, pour ses efforts d'accompagner le REMED dans sa volonté de spécialisation de ses membres.
Prenant la parole, le maire de Bohicon Luc Sètondji ATROKPO, president de l'ANCB a réitéré la volonté de la faîtière des Communes du Bénin d'oeuvrer davantage à la spécialisation des journalistes sur les questions de décentralisation. Il n'a pas manqué d'exprimer les remerciements de l'ANCB à l'endroit de l'Union Européenne et l'Association Internationale des Maires Francophones pour leur soutien.
Le ministre de la justice a accordé, ce jeudi 20 décembre 2018, la liberté conditionnelle à 1200 détenus dont les pharmaciens grossistes répartiteurs, condamnés dans le cadre de l'affaire faux médicaments.
Les répartiteurs grossistes doivent payer chacun 10 millions de francs CFA pour liberté sous caution. Parmi les quatre responsables des sociétés distributrices de médicaments, celui de Promo Pharma, de nationalité française, a recouvré aussitôt la liberté, après avoir payé sa caution.
D. M.
En plénière, ce jeudi 20 décembre 2018, au palais des gouverneurs, à Porto-Novo, les députés de la 7ème législature ont adopté à l'unanimité moins 11 voix, la loi 2018-39 portant budget de l'Etat exercice 2019.
Le projet de loi de finances pour la gestion 2019 est équilibré en ressources et en charges à la somme de 1877,543 milliards FCFA contre 1862,918 milliards FCFA en 2018, soit une hausse de 0,8%. Son vote est intervenu après le débat général et les amendements des parlementaires.
F. A. A.
Le ministre togolais l'administration territoriale, Payadowo informe les populations de la fermeture frontières terrestres, de jeudi 20 décembre à 00h au vendredi 21 à 00h. Cette disposition relève des précautions pour le déroulement normal des élections législatives au Togo.
La population togolaise est appelée aux urnes ce jeudi pour renouveler ses représentants à l'Assemblée nationale.
G. A.
Le ministre de l'économie et des finances, Romuald Wadagni et le directeur général de la Banque d'investissement et de développement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bidc), ont procédé à la signature, ce mercredi 19 décembre 2018, de deux accords de prêts. Le premier d'un montant de 23,8 milliards de francs CFA vise à financer 44 projets d'Adduction d'eau villageoise (Aev). Le second s'élève à un montant de 18,2 milliards de francs CFA destiné au projet d'alimentation en électricité dans 11 départements pour desservir 100 localités du Bénin par les réseaux centralisés.
La réalisation de ces deux projets permettra à 200.000 Béninois de bénéficier de l'eau potable d'une part, et favorisera l'électrification de plusieurs localités d'ici 2019 d'autre part.
Fier de la signature de ces deux accords de prêts, le ministre de l'économie et des finances a déclaré que pour terminer l'année, on n'aurait pas rêvé mieux […]. Pour lui, la célérité observée dans la signature de ces accords, témoigne du crédit dont le Bénin bénéficie de la part de la Bidc. Le Bénin souligne-t-il, mettra tout en œuvre pour que ces deux accords soient mis en vigueur dans les meilleurs délais et que toutes les formalités administratives soient engagées. Romuald Wadagni a assuré le président de la Bidc et sa délégation que la mobilisation de la contrepartie de l'Etat béninois sera effective pour que dans un an, quand ils reviendront à Cotonou pour signer d'autres accords de prêts, ils puissent inaugurer ces infrastructures et s'apercevoir au moins que 200.000 Béninois ont eu de l'eau potable grâce à ce projet.
Au-delà d'apporter la lumière aux populations agricoles, c'est aussi offrir la capacité aux exploitants agricoles de pouvoir développer de petites unités de transformation des produits, souligne le le ministre de l'économie et des finances en ce qui concerne le volet énergétique. Il est question selon lui de régler définitivement les déficits en énergie rurale et contribuer en conséquence à la croissance globale du Bénin en réglant l'un des handicaps au développement.
Selon le président de la Bidc, Bachir Maman Ifo, cette signature d'accords confirme la qualité de la coopération entre le Bénin et la Bidc. Mieux, les projets visés s'inscrivent dans les actions du gouvernement pour améliorer les conditions de vie des populations rurales par la construction de nouveaux systèmes d'Aev, la réhabilitation des réseaux électriques et des infrastructures existantes.
La cérémonie de signature des accords de prêts a connu la présence des cadres de la Bidc, du ministère de l'énergie et du secrétaire général du ministère de l'Eau et des Mines
F. A. A.
Le conseil des ministres de ce mercredi 19 décembre 2018, a statué sur les normes minimales de performance énergétiques des lampes et climatiseurs individuels en République du Bénin.
La réduction des consommations d'énergie tant dans l'administration que dans les ménages préoccupe le gouvernement. C'est dans ce cadre que le conseil des ministres a statué sur les normes minimales de performance énergétiques des lampes et climatiseurs individuels en République du Bénin. Selon les informations issues du conseil des ministres « La production considérable d'équipements énergétiques a engendré le déversement sur le marché, de matériels de performance énergétique douteuse ». Il s'est fait que l'utilisation incontrôlée de ces appareils, « a pour conséquence, l'augmentation incontrôlée de la consommation d'électricité aussi bien dans l'administration publique que dans les ménages ».
Il est constaté « un surcoût d'investissement avec un impact négatif sur la consommation d'énergie d'origine fossile et surtout sur le climat ».
Le gouvernement indique que « dans le but d'y mettre fin, des normes fixant les exigences minimales de performance énergétique et des étiquettes énergétiques ont été élaborées pour les lampes et les climatiseurs individuels. Celles-ci ont été homologuées par le conseil national de normalisation et de gestion de la qualité ». C'est donc pour permettre leur diffusion et leur appropriation par le public que l'adoption du décret est survenu.
Selon le gouvernement, « ses dispositions visent à amener les fabricants, les importateurs et les distributeurs à n'importer et à ne commercialiser au Bénin que des produits économes en énergie, avec une étiquette indiquant la classe énergétique et les spécifications techniques réelles des équipements. Ainsi, les consommateurs pourront effectuer des choix avisés ». Dans le but de mieux organiser le secteur au regard des nouvelles dispositions exigées par ledit décret, « le ministre de l'Energie ainsi que les autres ministres concernés sont appelés à mettre en œuvre des prescriptions de ce décret ».
Le gouvernement a donné des instructions à l'effet, « de faire organiser des séances se sensibilisation d'information, d'éducation et de communication sur toute l'étendue du territoire national, pendant la période transitoire qui prendra fin le 30 juin 2020 ».
G.A.
Le président de la République, Patrice Talon a tenu, dans l'après-midi de ce mercredi 19 décembre 2018, une rencontre avec les responsables de centrales et confédérations syndicales au Palais de la Marina. La séance de travail s'est déroulée en présence des secrétaires généraux des Centrales et Confédérations syndicales, accompagnés chacun d'un membre de leur bureau, du président du Conseil national du dialogue social (CNDS) Guillaume Attigbé. Neuf ministres ont assisté à la rencontre aux côtés du chef de l'État.
Selon le compte rendu du coordonnateur de l'intersyndicale des ressources humaines et santé du Bénin, Adolphe Houssou, la séance s'est déroulée dans une bonne ambiance.
A l'entame de la séance, le chef de l'Etat a énoncé clairement l'objectif de la rencontre. « Nous rentrons dans une nouvelle phase d'amitié et de partenariat. Pour entrer dans la nouvelle année 2019, nous allons convenir d'un mode de partenariat. Il sera désormais établi une véritable atmosphère de confiance. Il s'agit d'une rencontre de cœur. Je mesure combien les réformes entreprises vous ont frustré (...) », a déclaré le chef de l'État.
Patrice Talon a donné l'occasion aux responsables syndicaux « de prendre volontairement la parole pour dire toutes leurs satisfactions ou amertume face à sa gestion du partenariat jusqu'à ce jour et d'exprimer leur volonté pour une bonne collaboration en 2019 ».
Les problèmes abordés
Prenant la parole à tour de rôle, les secrétaires généraux ont abordé les problèmes ci-après : la violation de la charte signée ; la violation des libertés (cas Mètongnon Laurent et Capitaine Trekpo) ; le retard dans effectivité de l'ARCH ; l'achèvement des travaux de reversement ; les résultats de l'audit de reversement pour permettre aux bénéficiaires d'avoir leur salaire ; les nouvelles lois sur la grève et sur l'embauche.
Aussi, ont-ils énuméré le problème de reconversion de la CNSS à FNR avec les agents forcés à aller à la retraite sans pension ; l'évaluation des enseignants ; le paiement des primes ; la revalorisation de la base indiciaire, du Smig ; les réformes dans les différents secteurs et le recrutement de personnel qualifié dans l'Education et la Santé.
Réponses du président aux problèmes posés
Le Chef de l'Etat s'est prononcé sur chacun des problèmes énumérés. S'agissant de la charte, il a promis repartir sur une nouvelle base de partenariat tout en tenant compte des textes.
Sur les cas Mètongnon et Trekpo, le président a rassuré qu'il y mettra du bon sens.
En ce qui concerne l'évolution du dossier ARCH, une séance de large information des syndicats sera programmée au cours de la première quinzaine de janvier 2019.
En vue de faire une bonne évaluation des différentes lois votées, Patrice Talon a demandé aux partenaires de laisser passer la phase d'expérimentation.
Quant au dossier CNSS, les instructions sont données aux ministres de la fonction publique et des finances pour que les retraités trouvent satisfaction.
L'évaluation des enseignants indique le compte rendu, est reportée en janvier prochain en vue de renforcer la communication autour de l'activité.
Pour permettre aux travailleurs de bien fêter, Patrice Talon a également donné des instructions au ministre de l'économie et des finances pour que les différentes primes soient payées. Ainsi, « les primes liées aux statuts particuliers seront virées dans le compte des enseignants au plus tard le 22 décembre ».
Pour le secteur de la santé les primes de rendement 3ème trimestre 2018 et 3è trimestre de motivation 2007 sont déjà envoyées dans les différentes banques selon le ministre des finances, informe le compte rendu.
Aussi, les problèmes de statut particulier des différents secteurs seront-ils réglés dans le 1er trimestre de 2019.
Le Président de la République a promis que dorénavant cette rencontre se tiendra 02 fois par an, soit une fois par semestre et les partenaires sociaux seront consultés sur les différentes phases des réformes.
Sur instructions du chef de l'Etat, tous les échanges ont eu lieu hors caméra pour permettre aux uns et aux autres de parler librement.
Akpédjé AYOSSO