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24 Heures au Bénin

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La centrale thermique de Porto-Novo réhabilitée

Thu, 01/17/2019 - 23:19

Le ministre de l'Energie Dona Jean-Claude Houssou est allé constater mercredi 16 janvier 2019, l'achèvement des travaux de rénovation et la mise en service de la centrale thermique de Porto-Novo.

La centrale de Porto-Novo installée en 2005 est devenue obsolète après environ 10 ans d'utilisation. En octobre 2016, le ministre de l'Energie avait visité cette unité de production d'énergie électrique de Porto-Novo et a promis de la remettre en parfait état de fonctionnement. Les travaux de réhabilitation de ce site ont démarré effectivement depuis le mercredi 9 novembre 2016.
« Les obligations de l'échéance du délai contractuel sont prévues pour le 31 octobre 2018. Mais les travaux sont achevés depuis le 31 octobre 2018 », a indiqué le Directeur des services technique (Dst) de la Sbee Evariste Adjagba.
Les travaux mécaniques sur les sites sont assurés par la société Wartsila. Au total cinq (5) moteurs sur les six (6) que comporte la centrale ont été entièrement rénovés pour fournir une capacité de 10 mégawatts, soit 2 mégawatts par moteur. M. Adjagba a précisé que « Les équipements et les pièces de rechange commandés et livrés ont permis d'achever et de livrer la centrale thermique dans les délais ».
A en croire le Coordonnateur, Gérard Hounnonpkè, pour un besoin de 20 mégawatts à la pointe, le gouvernement aurait résolu en bonne partie les besoin énergétique des habitants de la capitale du Bénin.
En effet, aux heures de la forte demande situées entre 19 heures et 23 heures, Porto-Novo et ses villes périphériques ont besoin d'environ 20 mégawatts pour régler définitivement le déficit énergétique. « Le gap sera compensé par les autres l'énergie exportée en attendant la finition des travaux de la centrale de Maria Gléta 2 », a assuré le Coordonnateur.
Présent sur les lieux, le préfet de l'Ouémé, Joachim Apithy n'a pu contenir sa joie. « C'est avec plaisir que j'ai accompagné le ministre pour constater de visu le travail qui est fait. En 2016, nous connaissons la capacité d'énergie que nous avons. En 2019, j'ai compris que tout a été réhabilité sur ce site. Cela veut dire que dans le Programme d'action du gouvernement, la tranche énergie a pris de l'envol, surtout dans la capitale, Porto-Novo, qui était délaissée », a-t-il fait savoir.
Pour le Ministre de l'Energie, cette réhabilitation est à la preuve de la volonté du Chef de l'Etat à régler définitivement le problème de la crise énergétique. « (...) Aujourd'hui, c'est la preuve de la parole donnée, parole tenue. Le chef de l'Etat est engagé », a affirmé le ministre Houssou.
Il faut souligner que la réhabilitation de la centrale de Porto-Novo a nécessité un investissement d'environ 2 milliards de francs Cfa .

Marcel H.

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Le Zou bat le record avec plus de 60% de participation

Thu, 01/17/2019 - 23:18

La situation liée à la participation des enseignants à l'évaluation intellectuelle, a été débattue par les membres de la Conférence administrative départementale (CAD) au cours de leur première rencontre de l'année. C'était le mercredi 16 janvier 2019.
60,60%, c'est le taux de participation dans le département du Zou. Un taux qui est le plus fort parmi les douze départements du pays.
Le Directeur départemental des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Dieudonné Gambiala souligne, qu'il importe de rétablir la qualité de formation des enfants, et ramener à bon niveau, celle du système scolaire. Entre autres réformes phares dans ce sous secteur de l'enseignement, il met l'accent sur le diagnostic physique et le diagnostic intellectuel de tout ce qui compose le système.
Dieudonné Gambiala précise que l'évaluation a pour but de déceler les besoins de formation qui existent et d'organiser le renforcement des capacités pour permettre aux enseignants de délivrer un enseignement de qualité.
La conférence a condamné les comportements troublants de certains syndicalistes. Il s'agit notamment des incidents survenus au centre de composition de Bohicon et dans la commune de Covè.

G.A.

Categories: Afrique

Plusieurs produits déclarés impropres à la consommation

Thu, 01/17/2019 - 16:40

Suite aux manquements observés en matière d'hygiène et de salubrité, le ministre du commerce, de l'industrie et de la promotion des petites et moyennes entreprises de la Côte d'Ivoire, Souleymane Diarrassouba, a porté à l'attention des populations et opérateurs économiques, que les entreprises MIB et MIBEM, fabriquant de Vin et Sangria de marque commerciale « Château de France » ; liqueur de marque commerciale « Calao », « Lord Jack » et « Pastis de Marseille 45 », sont provisoirement fermées. L'information a été rendue publique, ce lundi 14 janvier 2019, à travers un communiqué.
Le ministre ivoirien du commerce invite les distributeurs desdits produits à suspendre leur vente sur toute l'étendue du territoire national dans l'attente des résultats des analyses complémentaire.
Les populations béninoises sont alors appelées à observer de la retenue quant à la consommation des produits sus indiqués.

F. Aubin AHEHEHINNOU

Categories: Afrique

Trois microcentrales solaires photovoltaïques mises en service dans la vallée de l'Ouémé

Thu, 01/17/2019 - 11:25

Le ministre de l'énergie, Dona Jean-Claude Housou a mis en service dans la journée du mercredi 16 janvier 2019, trois microcentrales solaires photovoltaïques dans les communes d'Adjohoun, d'Adjarra-Ouèrè et de Sakété. Les 3 microcentrales solaires photovoltaïques mises en service sont installées respêctivement dans les villages d'Awonou, de Tatonnoukon et d'Ikpédjilè.
L'inauguration de ces centrales s'inscrivent dans le cadre des actions entreprises par le gouvernement du Nouveau Départ, à offrir l'énergie électrique à toutes les populations.
Au total 80 localités bénéficieront de microcentrales solaires photovoltaïques sur toute l'étendue du territoire national.
L'installation de ces microcentrales vise à accélérer l'expansion de l'accès à l'énergie dans tout le Bénin pour favoriser le développement socio-économique équitable.

F. A. A.

Categories: Afrique

« Le montant total dû ne dépasse pas 15 milliards FCFA » (Guy Akplogan)

Thu, 01/17/2019 - 02:26

Le 18è jour du procès ICC-Services a débuté ce mercredi 16 janvier 2019, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), à Porto-Novo aux environs de 10 heures en raison du retard accusé par les avocats. A cette nouvelle audience, Mme Sévérine Lawson, magistrat à la retraite et présidente du comité de suivi, déposant depuis le début de cette semaine est de nouveau appeler à la barre.
A l'entame de l'audience Me Olga Anassidé a tenu à faire des observations relatives à la déposition de la présidente du comité de suivi de la crise liée aux structures de placement d'argent. Pour l'avocate, Mme Lawson fait ‘'beaucoup de développement'' juste pour répondre à une question. Elle souhaiterait ‘'qu'on puisse arrêter ça et se concentrer sur l'essentiel''. Me Anassidé suggère une confrontation entre les représentants des différents comités et commissions mis en place dans cette gestion de crise pour faire jaillir l'étincelle.
Le président de la Cour Edouard Cyriaque Dossa répondant à la demande de Me Anassidé a informé que des instructions ont été données pour que toutes les personnes ayant des informations relatives au dossier soient convoquées. Il renseigne que l'ancien procureur de la République, Justin Gbènamèto, responsable de la commission autonome d'enquête judiciaire, a été déjà convoqué ainsi que le responsable de la structure chargée de l'informatique du ministère des finances.

Mme Lawson ignore les primes perçues

La première question à laquelle Mme Lawson a eu droit, émane de Me Spéro Quenum. Ce dernier aimerait savoir combien elle percevait en sa qualité de présidente du comité de suivi.
Avant de répondre à la préoccupation, la magistrat à la retraite rassure la Cour en ces termes : « Mme Séverine Lawson n'est pas devant votre Cour pour vous faire perdre le temps, elle ne peut pas dire plus que ce qu'elle a fait, et elle vous rassure que toutes les questions qui lui seront posées et auxquelles elle a de réponse, elle le donnera ».
Revenant sur la question qui lui a été posée, la présidente du comité de suivi dit ne pas savoir combien elle a perçu comme prime dans ce dossier. Ceci non pas parce que, ce qu'elle a perçu est insignifiant ou exagéré, mais parce Mme Lawson n'a pas le même rapport avec l'argent que les autres. « Pour moi, ce qui compte c'est le travail accompli et non ce qu'elle aura à gagner », s'est-elle justifiée.
La présidente du comité de suivi a juste retenu « qu'il fallait payer 500.000 FCFA à Mme Séverine Lawson ». « Mais je n'ai jamais perçu un tel montant », a-t-elle clarifié. ‹‹ Quand je fais un petit calcul, ça donne une bagatelle somme de 20 millions que l'Etat me doit », a-t-elle ajouté.
S'agissant de ce que gagne les membres du comité de suivi, elle dit ne pas avoir souvenance de cela puisque c'est un régisseur que le président du comité de crise a délégué pour s'occuper de cet aspect.
Une réponse qui ne satisfait pas la plupart des avocats. Selon Me Alain Orounla « Madame Lawson répond à tout sauf aux questions de la Cour. Elle fait un long développement sans donner la réponse ».
« Loin de moi une quelconque idée de ne pas vous dire la vérité. Je sais qu'il est facile d'obtenir des éléments. C'est le ministère des finances qui a pris soins de mettre à la disposition du comité de crise un fonds », a déclaré Mme Lawson. Elle convie la Cour à mener des investigations au niveau du ministère des finances.
A une question de Me Quenum, la magistrat à la retraite est amenée à faire le même exercice, celui d'exposer les objectifs du comité de suivi. « Comme je sais que tout un chacun ici a le rapport des structures illégales de la collecte d'épargne et de placement de fonds, je souhaiterais une lecture de la page 9 », a laissé entendre Mme Lawson.
Cette sollicitation de la présidente du comité de suivi a fait sortir les avocats de leurs gongs puisque Mme Lawson n'a pas au préalable mis à la disposition de la Cour les documents dont elle se sert pour sa défense. Ce qui a occasionné une suspension.

Reprise du procès

Après quelques minutes de suspension, Me Gbaguidi déclare : « La défense voudrait que le sachant épargne à la Cour sa biographie pour qu'on puisse avancer ».
La présidente du comité doit à présent exposer les actions menées et qui ont rapport avec le premier objectif du comité de suivi.
Selon Mme Lawson, le comité a cherché à comprendre le phénomène avec la présence d'un sociologue. Ce qui a permis d'avoir une approche sociologique du phénomène. Elle indique également que des communiqués ont été faits et le comité a reçu les promoteurs.
Au cours des entretiens avec les promoteurs, explique la présidente du comité de suivi, des informations ont été obtenues relatives à la date de démarrage, le nombre de déposants, le montant collecté, et les intérêts déjà perçus par les déposants.
De même, le comité a eu des renseignements quant aux activités que mènent les promoteurs de ces structures pour pouvoir faire face aux intérêts. Aussi, le comité a-t-il noté que la plupart de ceux qui se sont adonnés à ces activités de collecte et de placement de fonds étaient des diplômés sans emploi.
Les différentes explications de Mme Lawson sont loin de satisfaire les avocats. Ces derniers veulent en connaître davantage sur les différentes activités que menaient les structures, le montant dû par ICC-Services à ses déposants, et si les promoteurs ont pu honorer leurs engagements.
« J'avoue qu'il me sera difficile d'indiquer de façon exhaustive toutes les autres activités satellites que menaient les promoteurs de ces structures », a-t-elle répondu. Mme Lawson informe que c'étaient des activités commerciales, et de placement en ligne. Lors des entretiens avec les promoteurs de ICC-Services, informet-elle, Emile Tégbénou a fait part de ses activités de forage et Guy Akplogan a mentionné qu'il était dans les BTP. D'autres activités ont été par la suite indiquées dans leur plan d'affaires. Le comité n'a pas cherché à savoir ce que ces activités pouvaient générer.
La présidente du comité de suivi signale qu'il y a eu contestation avec les promoteurs de ICC-Services, sur le montant collecté et le nombre de déposants transmis par l'INSAE. Toujours lors de leurs entretiens, ils ont fait part du nombre d'agence qu'ils avaient. Mme Lawson rapporte que Akplogan a notifié que Tégbénou a créé d'autres agences dans l'Ouémé et le Plateau ainsi qu'un autre responsable de la structure.
Selon le recensement fait par l'lINSAE, 204 structures illégales ont été enregistrées et le comité de suivi n'a pu rencontrer que 84 structures.
« Les résultats de l'INSAE étaient parfois sinon souvent contestés par les promoteurs. Et je l'avais dit que ces résultats ne devraient pas être considérés comme exhaustifs parce qu'il y a beaucoup de déposants qui ne sont pas allés se faire recenser », a ajouté Mme Lawson tout en signalant qu'il y en qui se sont inscrits sans être déposant.

ICC-Services n'admet au plus que 15 milliards de dette

« La dette de ICC-Services sur la base du recensement effectué par l'INSAE n'a pas varié jusqu'à ce jour. Si je m'en tiens aux chiffres, la dette est de 68 milliards », a renseigné la présidente du comité de suivi.
Quand on a soumis ces chiffres aux promoteurs de ICC-Services, explique-t-elle ils nous ont dit qu'ils n'ont pas atteint ce chiffre et qu'ils n'ont pas dépassé 15 milliards. Les promoteurs n'ont pu donner les preuves puisque les données de leurs ordinateurs ont été détruites. Or pour la fiabilité des chiffres de l'INSAE, le comité devrait faire une confrontation avec ceux des responsables de ICC-Services.
La Cour aimerait savoir si le comité de suivi qu'a dirigé Mme Lawson a été utile. « Le comité de suivi a eu le sentiment à la fin de ses travaux d'avoir permis à 82 000 déposants d'être remboursés totalement ou partiellement. Le comité de suivi a eu le sentiment d'avoir permis de récupérer 13 milliards qui pourraient être dilapidés par certains promoteurs et donc nous pensons avoir été utile dans le règlement de cette crise », a signalé Mme Lawson.
S'agissant de ICC -Services, martèle-t-elle, le comité de suivi n'a pas eu grand résultat. « L'objectif principal étant de parvenir au remboursement et qu'in fine ICC- Services n'a pas pu payer ses déposants, je peux dire que nous n'avons pas faire grande chose les concernant », a clarifié la présidente du comité de suivi.

Destination des ordinateurs saisis

A la reprise de l'audience aux environs de 14 heures, c'est Me Anassidé qui concentre ses questions sur ce que le comité de suivi a fait concernant ICC-Services. L'avocate veut savoir qui a procédé à la purge des infiltrations dans les clients de ICC-Services. L'ex agent judiciaire du trésor répond : « Je dois dire qu'après le directeur de l'Organisation de l'Informatique, le comité a eu recours à une information, toujours dans la logique de rechercher l'expertise ».
Mme Lawson est appelée à dire ce qu'elle sait des ordinateurs saisis qui ont été conservés à la présidence aux dires des promoteurs de ICC-Services.
« J'avoue que c'est dans cette salle que j'ai entendu pour la première fois que des ordinateurs étaient gardés à la présidence », a déclaré Sévérine Lawson. Selon elle, les ordinateurs saisis devraient être sous scellés. « Lorsqu'on a voulu que les promoteurs de ICC-Services prouvent les chiffres qu'ils avancent, ils ont dit que ces ordinateurs ont été saisis lors des enquêtes. C'est alors que nous leur avons dit de demander la permission au juge d'instruction. Mais finalement, ils sont revenus nous dire, c'est Monsieur Akplogan qui l'a dit : il n'y a plus rien », a rapporté la magistrat à la retraite.
Selon Mme Lawson, le comité de suivi a commencé à avoir des difficultés avec les promoteurs de ICC-Services lorsque ceux-ci en lieu et place d'un plan de remboursement ont plutôt soumis un plan d'affaires.
Pour la magistrat à la retraite, la notion de cessation de paiement n'était pas adaptée. Elle explique : « (...) j'estime qu'ils menaient des activités. Je ne les ai pas rencontrés avant le comité de suivi. Mais pour avoir collecté 109 milliards dont on a payé des intérêts, avec l'avantage de dire que vous n'avez plus le droit de payer les intérêts, les intéressés devaient être en mesure de le faire. C'est ce qui nous a fait penser qu'ils doivent avoir de l'argent quelque part. Sinon, où seraient passés ces milliards ».

Les responsables de ICC-Services à la barre

Les responsables de ICC-Services sont invités à la barre, pour éclairer la Cour sur le nombre des épargnants et leur participation à l'élaboration des chiffres de l'INSAE.
« A aucun moment, ils nous ont associé à une liste ou données. Nous ne savons pas où ils ont tirés ces listes, Nous avons demandé simplement qu'on nous permette d'accéder à nos données (...) Le montant total dû souligne-t-il, ne dépasse pas 15 milliards ».
Le patron de la structure confie qu'ils avaient fait une première liste des derniers déposants qui avoisine 2 milliards. Pour connaître le chiffre exact des fonds collectés, il faut selon Guy Akplogan leur permettre d'avoir les ordinateurs, puisque le solde 68 milliards estimé par l'INSAE n'est pas du tout possible.
Emile Tégbénou ajoute qu'il y a également les registres qui ont été ramassés. « Aujourd'hui, si on veut avoir une liste fiable, il nous faut avoir tous les ordinateurs et même les registres au niveau des différents agences », a soutenu Akplogan.
Dans sa déposition, le patron de la structure indique qu'aux premières heures de leur détention provisoire, les clés de leur fédération à Calavi ont été retirées chez la secrétaire et remis à l'AJT. « Sur demande du président du comité de crise, des huissiers ont été commis pour aller faire l'inventaire des carnets qui seraient dans les agences en présence des promoteurs ou de leurs représentants », précise Mme Lawson. S'agissant des bureaux de Calavi explique-t-elle c'est un déposant qui a dit que les clés se trouvaient chez une secrétaire. Lorsque l'huissier a fini son travail, les clés ont été transmises au juge d'instruction. « A aucun moment, les immeubles en question n'ont été sous la garde du comité de suivi », a clarifié l'ex AJT, en ajoutant qu'elle n'a pas été informée si lesdits bureaux ont été vandalisés.
Tégbénou signale que les déposants repartent avec leurs carnets une fois signés et qu'il n'y a aucun contrat dans les bureaux.
A son tour de se prononcer, Ludovic Dohou affirme : « Monsieur le président c'est si clair que je ne sais plus quoi ajouter ».
Selon Clément Sohounou, chef d'agence de Lalo, tous les contrats et carnets ont été emportés à la présidence.
Au moment de l'éclatement de la crise, Guy Akplogan certifie qu'ils n'étaient pas en cessation de paiement puisqu'il y avait de l'argent dans les comptes en banques et dans les bureaux pour les paiements du jour.
Emile Tégbénou, soutient toujours avoir eu 27 milliards à son domicile au moment des faits. Le chef de l'agence de Lalo, Clément Sohounou avait 48 millions. Quant à Ludovic Dohou Pamphile, il avait plus de 60 millions dans son coffre-fort au bureau.
Mme Lawson rappelle à la Cour qu'elle n'avait aucune connaissance de ces sous : « C'est au cours de ce procès que j'ai entendu parler de 27 milliards, je n'en avais jamais entendu parler auparavant ».
Le comité de suivi n'a jamais été informé d'une découverte de fonds au domicile de Tégbénou.
L'audience est prévue pour reprendre ce jeudi 17 janvier 2019.

Akpédjé AYOSSO.

Categories: Afrique

Des professeurs honoraires déchargés au Ceg1 d'Avrankou

Thu, 01/17/2019 - 00:26

Sur instruction du directeur départemental des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle de l'Ouémé, le directeur du Ceg1 d'Avrankou, André Oussou, à travers une note de service en date de ce mercredi 16 janvier 2019, a déchargé 16 professeurs honoraires dans son établissement.
Selon la note de service, le censeur est invité à prendre toutes les dispositions pour la mise en application sans faille de la décision qui prend effet dès sa signature.

F. A. A.

Encadré

Les professeurs honoraires concernés sont :

HOUNKONNOU Prudence
ALOVOKPINHOU Gérard
AKPAHI Maurice
AZAGBA Jérôme
AKOGBETO Daniel
LAWANI Sophia
GAYET Aristide
ADANTODIYI Epiphane
HOUEKPETODJI A. Félix
HONFO Innocent
ALASSANI Akadiri
AIONSI Adrien
HOUNKPATIN Nestor
HOUNGBO Paul
BONOU Bruno
AGBODJOGBE Wilfried

Categories: Afrique

Règlement du conflit foncier de la collectivité Marcos à Womey

Wed, 01/16/2019 - 21:58

Les membres du gouvernement réunis en session ordinaire du Conseil des ministres ce mercredi 16 janvier 2019, ont décidé de prendre des mesures conservatoires en vue de l'expropriation pour cause d'utilité publique, du domaine objet d'un conflit domanial à Womey, dans la commune d'Abomey-Calavi. Selon le Conseil des ministres, ce conflit oppose les acquéreurs de parcelles à la collectivité Marcos, présumée propriétaire du foncier en litige, en raison de son intention de faire exécuter des décisions de justice qui remonteraient à l'année 1941. Les investigations menées renseignent que le site impactent un nombre importants de personnes et des doutes subsistent sur l'existence et l'authenticité des jugements mis à exécution, de même que sur la superficie réelle du domaine litigieux. Au sujet de la superficie du domaine, le chef de la collectivité Marcos revendique 191 hectares 70 ares et 15 centiares alors qu'un autre membre de la même collectivité soutient que le domaine en question couvre 12 hectares, 67 ares et 76 centiares.
Pour le gouvernement, si les décisions de justice dont se prévaut la collectivité devraient être exécutées, elles génèreraient de graves préjudices pour les acquéreurs dont le nombre est estimé à 3 000.
En vue d'élucider la question et de préserver la paix sociale, le gouvernement a décidé de prendre des mesures conservatoires en vue d'une expropriation pour cause d'utilité publique du domaine en application de la législation en vigueur.
Au terme de l' article 529 du code foncier domanial, explique le relevé du Conseil des ministres, « si l'exécution d'une ordonnance, d'un jugement ou d'un arrêt doit entraîner des démolitions massives d'habitations construites sur des parcelles d'une superficie cumulée à plus de 5000 m², l'Etat procède à l'expropriation pour cause d'utilité publique des parcelles concernées après un juste et préalable dédommagement des propriétaires desdites parcelles ».
Pour parvenir à cette fin, les ministres impliqués dans la gestion de ce dossier sont instruits de faire procéder à toutes investigations destinées à établir la régularité des titres en présence et de prendre toutes les mesures conservatoires nécessaires ; d'étudier les mesures d'expropriation pour cause d'utilité publique envisageables dans le cas où l'authenticité des titres fondant le droit de propriété de la collectivité Marcos serait confirmée ; faire suspendre toutes activités de la Commission nationale des affaires domaniales en la matière sur toute l'étendue du territoire national, et prendre toutes les mesures nécessaires au maintien de l'ordre public dans la localité de Womey concernée par le litige.
F. A. A.

Categories: Afrique

Le gouvernement prend des mesures préventives

Wed, 01/16/2019 - 21:08

Le conseil des ministres en sa séance de ce mercredi 16 janvier 2019 a pris des mesures préventives en vue de mieux gérer la transhumance transfrontalière.
Le gouvernement " tirant leçon des expériences des campagnes de transhumance, caractérisées par des destructions massives de champs de culture, d'affrontements sanglants provoquant des pertes en vies humaines'', a décidé de promouvoir, à terme, l'élevage intensif en lieu et place du mode intensif actuellement en cours.
Le gouvernement a décidé qu'il " il convient de renforcer le dispositif mis en place lors de la campagne 2017-2018 et d'anticiper les incidents et dégâts de la campagne à venir".
Le gouverment invite les ministres impliqués dans la gestion de la transhumance à veiller à l'observance de certaines mesures. Il s'agit pour eux de "Rendre opérationnelle l'organisation de l'accueil et l'orientation des troupeaux transhumants au niveau des points d'entrée", et de "Réactiver les comités départementaux et communaux de transhumance". Aussi doivent-ils veiller à " Faire libérer, en liaison avec les collectivités territoriales, les sites d'accueil et procéder au tracé et/ou réajustement des couloirs de passage des troupeaux transhumants" puis " Sensibiliser les populations sur les comportements à adopter pour une campagne apaisée". Il sera question en fin de compte pour les institutions impliquées de " Renforcer les équipes chargées de surveiller les transhumants en vue de prévenir tout incident au cours de leur séjour". C'est dans cette vision qu'au terme de ces mesures , " le conseil des ministres a autorisé le renfort de la police républicaine par les unités de l'armée dans les communes concernées". Le gouvernement s'engage à gérer cette campagne avec toutes les mesures idoines impliquant sur différents acteurs de la chaîne.
G.A.

Categories: Afrique

Le giratoire de la ville de Tchaourou bientôt aménagé

Wed, 01/16/2019 - 20:59

Les membres du gouvernement réunis en session ordinaire du Conseil des ministres ce mercredi 16 janvier 2019, ont décidé de l'aménagement du giratoire de la ville de Tchaourou. Selon le relevé du Conseil des ministres, les travaux de la route Bétérou-Tchaourou-Frontières du Nigéria ont occasionné d'importants conflits de circulation dans ladite ville, particulièrement à l'intersection de la route Bohicon-Dassa-Parakou qui constitue le corridor principal vers les pays de l'hinterland desservis par le port autonome de Cotonou. Pour remédier à cette situation, il urge selon le gouvernement, d'aménager convenablement ce carrefour en vue de permettre la fluidité du trafic au niveau de la traversée de l'agglomération de Tchaourou.
En vue de l'exécution de ces travaux, une évaluation des offres a permis de retenir l'entreprise Sogea-Satom pour l'aménagement et le bitumage du giratoire. Le groupement du bureau Déco-Ic/Horse va offrir les prestations de contrôle et de surveillance.
F. A. A.

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L'accord agricole entre le Maroc et l'Union Européenne adopté

Wed, 01/16/2019 - 20:57

Le parlement européen a adopté en plénière ce mercredi 16 janvier 2019 à Strasbourg, l'accord agricole entre le Royaume du Maroc et l'Union Européenne (UE). Le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale du Maroc s'est félicité de l'adoption par le Parlement Européen, de l'Echange de Lettres concernant l'Accord Agricole conclu entre le Royaume du Maroc et l'Union Européenne.
A travers la signature de cet accord, les produits agricoles et de pêche issus des provinces du Sud bénéficieront désormais des mêmes préférences tarifaires que ceux couverts par l'Accord d'Association. Il confirme également que tout accord couvrant le Sahara marocain ne peut être négocié et signé que par le Royaume du Maroc dans le cadre de l'exercice de sa souveraineté pleine et entière sur cette partie de son territoire.
Ce vote vient couronner un long processus de négociations techniques, de concertations politiques et de validations juridiques, engagées entre le Maroc et l'UE. Durant ce processus, le Maroc a été animé par une triple logique à savoir, la défense non-négociable de son intégrité territoriale et des fondamentaux de sa position à l'égard du Sahara Marocain, la préservation de ses intérêts économiques dans un secteur important avec un partenaire commercial privilégié et un attachement sincère au partenariat multidimensionnel et profond avec l'UE.
Le Maroc tient également à exprimer son appréciation à l'égard de l'action de toutes les institutions européennes et des Etats membres de l'UE, et de leur engagement continu dans un esprit de responsabilité, en vue de faire face aux manœuvres et attaques menées par l'Algérie et le polisario pour torpiller ce partenariat séculaire. Il considère que l'adoption de cet accord constitue une base solide pour une relance pleine et entière de son partenariat avec l'UE, afin de relever ensemble, les défis auxquels fait face la région, et saisit ses opportunités dans un esprit de clarté, de responsabilité et d'ambition.
Le vote a été sanctionné par une majorité écrasante de 444 députés pour, 167 contre et 68 abstentions.
F. Aubin AHEHEHINNOU

Categories: Afrique

Le compte rendu du Conseil des Ministres du 16 janvier 2019

Wed, 01/16/2019 - 19:30

Le conseil des ministres s'est réuni en sa séance hebdomadaire ce mercredi 16 janvier 2019 sous la présidence d'un chef de l'Etat. Votre journal publie ici en intégralité le compte rendu des travaux
Veuillez cliquer sur le lien ci-après pour lire
https://sgg.gouv.bj/cm/2019-01-16/download

Categories: Afrique

Le fichier électoral officiellement remis à la Cena

Wed, 01/16/2019 - 17:48

Après son installation le 02 juillet 2018 par la Cour constitutionnelle, le Cos-Lépi (Conseil d'orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée), a officiellement remis à la Cena (Commission électorale nationale autonome), la liste électorale devant servir aux élections législatives du 28 avril 2019, ce mercredi 16 janvier 2019.
Rappelant la mission de l'institution qu'il préside, Janvier Yahouédéhou, a souligné qu'il s'agissait pour le Cos-Lépi d'une part, d'adopter le document de faisabilité technique des opérations d'apurement, de correction et de mise à jour du fichier électoral, et d'autre part, de veiller à l'élaboration d'une version optimale de la Lépi à utiliser pour les prochaines élections fixées à la date du 28 avril 2018. Selon le point présenté par le président du Cos-Lépi, la liste électorale permanente informatisée extraite du fichier électoral enregistre 5.037.785 électeurs contre 4.746.348 en 2016. Ce nouvel effectif selon les explications de Janvier Yahouédéhou, « intègre les nouveaux majeurs en référence à la date du 28 avril 2019 pour la tenue des élections législatives ».
Selon lui, le fichier mis à la disposition de la Cena au plan qualitatif, répond à des critères légaux relatifs à la sincérité (en raison de la rigueur observée dans le processus de collecte, de traitement, de conservation, d'apurement, de correction, de mise à jour et d'actualisation des données), l'exhaustivité (car les concitoyens en âge de voter y sont inscrits) et de transparence parce que le processus a été conduite de façon participative.
Le président du Cos-Lépi a remercié le président de la République, Son Excellence Patrice Talon qui a pleinement joué sa partition. Il a également adressé ses remerciements à ses collègues députés pour la confiance placée en eux, et aux membres du Cos-Lépi pour leur sacrifice et leur engagement de tous les jours pour la réalisation de la mission commune.
Pour Emmanuel Tiando, président de la Cena, la cérémonie de remise officielle de la liste électorale, répond aux dispositions du code électoral. Après avoir mesuré les sacrifices consentis, les difficultés rencontrées dans le cadre de l'élaboration de cette liste électorale permanente informatisée, il a rappelé avoir eu plusieurs fois l'occasion d'échanger avec le Cos-Lépi sur ces difficultés et le processus d'élaboration du fichier électoral, et félicité Janvier Yahouédéhou et son équipe d'avoir gagné le pari. « Avec cette remise de la liste électorale informatisée, je pense que les inquiétudes des uns et des autres peuvent être dissipées quant à l'organisation des prochaines échéances électorales dans notre pays », a-t-il rassuré. Selon Emmanuel Tiando, le Cos-Lépi vient de jouer sa partition, le gouvernement a rassuré l'opinion publique béninoise qu'il jouera sa partition, et la Cena à son tour, voudrais rassurer également, l'ensemble des électrices et électeurs du Bénin qu'elle est déterminée à jouer sa partition pour que (...) les prochaines élections, se fassent à bonne date, dans des conditions de transparence, de liberté et surtout de paix.
Pour la Cena, poursuit Emmanuel Tiando, une élection ne peut pas être une occasion de querelle (...) à l'intérieur du pays. « Notre préoccupation majeure, est de faire en sorte que nos élections contribuent à la sauvegarde et au maintien de la paix sociale », a-t-il insisté.
Pour lui, le processus électoral dès ce jour va connaître une nouvelle dynamique.
Il a annoncé qu'il rendra public le
calendrier électoral dès la semaine prochaine.
Tout en faisant foi à la liste officiellement remise, Emmanuel Tiando a décliné la responsabilité de la Cena quant aux éventuelles insuffisances qu'elle recèlerait. Prenant à témoins l'opinion publique nationale et internationale, il a souligné que la liste électorale permanente informatisée est une affaire relevant exclusivement du Cos-Lépi, et qu'en cas de réclamation ou de recours, les électeurs et les électrices doivent s'adresser au Cos-Lépi ou à la Cour constitutionnelle. La cérémonie de remise officielle de la liste électorale permanente informatisée a été marquée par une projection vidéo qui a permis de visualiser le fichier.

Encadré

Le nombre des électeurs par départements

Alibori : 397.414 électeurs
Atacora : 330.283 électeurs
Atlantique : 773.129 électeurs
Borgou : 571.284 électeurs
Collines : 342.742 électeurs
Couffo : 331.402 électeurs
Donga : 221.631 électeurs
Littoral : 412.987 électeurs
Mono : 258.904 électeurs
Ouémé : 614.490 électeurs
Plateau : 289.501 électeurs
Zou : 448.632 électeurs

F. Aubin AHEHEHINNOU

Categories: Afrique

Renforcer la collaboration entre la Cour constitutionnelle et le gouvernement

Wed, 01/16/2019 - 15:36

Le ministre d'Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané était l'hôte du président de la Cour constitutionnelle, Joseph Djogbénou. Les deux personnalités ont échangé sur des aspects techniques de la collaboration entre la Cour constitutionnelle et le gouvernement. La rencontre s'est déroulée, mardi 15 janvier 2019, au siège de la Haute juridiction.
Le président de la Cour constitutionnelle et son hôte ont discuté en tête à tête au cours de cette rencontre. A l'issue de leurs échanges, selon le ministre Abdoulaye Bio Tchané, une note de « Satisfaction de part et d'autre de la qualité des relations entre le gouvernement et la Cour constitutionnelle sur tous les plans ». Le ministre d'État a livré les grandes lignes de sa rencontre avec le professeur Joseph Djogbénou. « C'était pour moi, une opportunité d'échanger avec lui sur la collaboration que nous avons, collaboration entre le gouvernement et la Cour sur plusieurs plans. J'ai pu noter avec satisfaction que le président de la Cour est aussi content de cette collaboration. Nous avons discuté aussi des échéances qui viennent, des textes qui ont été votés par l'Assemblée nationale et qui sont en train d'être appliqués », a confié Bio Tchané. L'autre aspect abordé par les deux personnalités porte sur la réhabilitation du siège provisoire de la Cour constitutionnelle dans la zone de Ganhi. « C'est un point sur lequel j'ai noté également la satisfaction du président de la Cour. Le chantier est en exécution. Le reste ne dépend pas en tant que tel du gouvernement. Puisque le gouvernement n'a, en tant que tel, qu'une obligation de moyens ; de mettre les moyens à la disposition de la Cour. Et c'est ce qui a été fait. Pour l'essentiel, le chantier se déroule assez bien... », a souligné le ministre d'État.
C'est pour la première fois depuis sa prise de fonction à la Cour constitutionnelle que le professeur Joseph Djogbénou échange officiellement avec le ministre d'État chargé du Plan et du Développement Abdoulaye Bio Tchané. « Je suis venu pour le saluer. C'est la première fois que je le rencontre dans ses nouvelles fonctions », a précisé Abdoulaye Bio Tchané.
G.A.

Categories: Afrique

La loi portant code pétrolier au Bénin en étude

Wed, 01/16/2019 - 11:07

Le Bénin est en passe d'avoir un code pétrolier. Avec la volonté du gouvernement à offrir aux investisseurs un arsenal juridique en matière d'exploration minière, les députés ont enclenché ce mardi l'examen de la loi portant code pétrolier en République du Bénin.
L'étude de la proposition de loi est enclenchée ce mardi 15 janvier 2019 au Palais des gouverneurs à Porto-Novo.
A cet effet, le ministre de l'Eau et des mines, Soulé Adambi et ses collaborateurs étaient au parlement en vue d'apporter des éclaircissements éventuels. Conformément aux textes régissant la plénière, c'est le président Adrien Houngbédji qui a invité le président de la commission des lois, Alexis Agbelessessi et son rapporteur, Orden Alladatin, à présenter leur rapport.
Le document en question est composé de plusieurs titres et a l'avantage de fournir au Bénin une législation sur les investissements dans la recherche du pétrole et le cadre légal de l'exploitation du pétrole.
Le député André Biaou Okounlola qui est porteur de la loi a présenté l'importance de ce code et invité ses collègues à donner leur approbation afin que le Bénin dispose d'un code pétrolier qui pourrait être le parchemin qui ouvre la porte des investisseurs dans ce secteur. Aprés différents exposés, les députés ont enclenché les deux premiers titres. Ils se retrouvent jeudi 17 janvier 2019 pour poursuivre l'examen du document.
G.A.

Categories: Afrique

Les confidences de Bob Denard sur le coup d'Etat du 16 janvier 1977

Wed, 01/16/2019 - 09:00

Le 16 Janvier 1977, La République Populaire du Bénin a été victime d'une agression militaire conduite par le très célèbre Bob Denard en vue de mettre fin au pouvoir militaire-marxiste du Colonel Mathieu Kérékou. En ce jour anniversaire de cette agression,votre journal publie ici les confidences de Bob Denard sur cette triste affaire . C'est à travers un extrait de son mémoire publié aux éditions Robert Laffont.


www.24haubenin.info ; L'information en temps réel


EXTRAIT

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Yves Le Bret, qui continue à jouer les ambassadeurs itinérants, le capitaine Gilçou, Ferdinand Serre et Christian Olhagaray me donnent régulièrement des nouvelles des Comores. Ce qui s'y passe est inquiétant.

Ali Soilih s'empêtre dans l'isolement qu'il a provoqué. Incapable de nourrir son peuple, il se contente de l'abreuver de slogans révolutionnaires. Les Lycéens n'ont plus de professeurs depuis le rappel des fonctionnaires français. Des bandes de jeunes gens embrigadés dans des mouvements révolutionnaires régentent la vie de Moroni à la manière des gardes rouges chinois. Les caisses de l'Etat sont vides. Malgré de nombreuses missions de bons offices du président Léopold Senghor, l'homme que j'ai contribué à mettre au pouvoir ne fait rien pour renouer des relations normales avec la France. Il réclame toujours la libération de Mayotte, alors que les Mahorais sont loin de vouloir rejoindre la Grande Comore, Mohéli et Anjouan dans l'indépendance dont ils ont tout à craindre.

Consterné par la faillite de ce pays, je guette le signal qui me ramènera en océan Indien. En attendant, le président Bongo fournit une couverture à mes activités, en me confiant la fonction tout à fait honorifique d'inspecteur de sa garde présidentielle.

Le marché des missions secrètes est si prospère en Afrique que je ne tarde pas à être de nouveau sollicité. Le contact vient cette fois d'un agent marocain. A Paris, où j'ai établi ma base arrière, il me fait rencontrer le docteur Emile Derlin Zinsou, l'ancien président du Dahomey, destitué en juillet 1969 par le lieutenant – colonnel Kouandété. En octobre 1975, Zinsou a tenté de reprendre le pouvoir, mais son complot a échoué et il a été condamné à l'exil. Présidé par le général Mathieu kérékou depuis 1972, le Dahomey est devenu la République populaire du Bénin.

Mon malheureux pays est un enfer pour ceux qui rêvent de liberté, me déclare le médecin. Le tyran Kérékou vient de faire exécuter onze de mes partisans. Il faut que vous m'aidiez à renverser ce régime marxiste.

Le coup me paraît jouable à plusieurs titres. D'abord, mes contacts du SDECE m'encouragent à me mettre au service du docteur Zinsou, la France ayant tout intérêt à ce que Kérékou soit écarté du pouvoir. Ensuite, le Maroc est très embarrassé par ce général – président, dans la mesure où il a pris parti pour le Front Polisario et vient de reconnaître la République sahaouie. Enfin, les gouvernements du Togo, du Gabon, de la Côte – d'Ivoire et du Sénégal se préoccupent également des menées marxistes de leur voisin béninois. Si je décide de m'engager dans cette affaire, je bénéficierai, de toute évidence, d'appui sérieux et de fonds conséquents.

Avant de donner mon accord, je charge un jeune officier, le lieutenant Gérard, d'effectuer un petit voyage de reconnaissance à Cotonou. Il se fait passer pour un touriste, séjourne une semaine sur place et me ramène une évaluation précise des forces armées de Kérékou ainsi que des détails sur leur implantation. Selon mon espion, le Bénin serait au bord de l'asphyxie. La politique d'industrialisation engagée par Kérékou est très mal comprise par son peuple, et son armée ne semble pas bien organisée.

Dès lors, il me semble qu'il serait plus aisé d'imposer par la force un changement de gouvernement au Bénin, plutôt que d'y fomenter, après quelques infiltrations de mercenaires, un énième coup d'Etat. Le docteur Zinsou partage mon avis. Un premier versement de cent quarante – cinq mille dollars, effectué par le roi Hassan II, me permet de démarrer l'opération.

Lorsque je lance le recrutement des cent hommes dont j'estime avoir besoin pour investir Cotonou, je me heurte à une situation à laquelle je n'ai jamais été confrontée. Les temps ont bien changé depuis la fin de la guerre d'Algérie. Les anciens de l'OAS ont vieilli, et les partisans de l'Algérie française se sont recasés. Par – delà mon habituel état – major, vite rameuté, je me rends compte qu'il va falloir ratisser très large et dans de nouvelles directions.

Afin de bien marquer le caractère interne en l'Afrique de cette nouvelle affaire, je décide d'enrôler d'entrée de jeu des Africains. Je n'ai pas de mal à m'assurer le service d'une soixantaine d'hommes bien entraînés, des Béninois exilés, bien sûr, mais aussi des Guinéens, dont bon nombre ont été formés dans les Landes par mes soins.

Parallèlement, je fais activer l'enrôlement des Européens en passant des petites annonces dans les colonnes de dix quotidiens français, au nom d'une société que j'ai créée à Libreville. Alors que je m'attendais à recevoir une centaine de réponses, près de cinq mille candidatures me parviennent. Roger Bruni et moi en sélectionnons cent cinquante. Afin de ne pas attirer l'attention, les candidats sont reçus dans des hôtels parisiens par Legrand et André Cau, qui effectuent un premier tri. Ils m'envoient ceux qu'ils ont retenus. Je les questionne sur leur passé et, surtout, sur leurs attentes. Finalement, j'agrée soixante hommes, qui reçoivent chacun une avance de six mille francs correspondant à un mois de solde et l'ordre de se tenir prêts à partir à mon signal.

Les premières recrues quittent la France au début du mois de décembre. Ils voyagent par petits groupes. Accueillis au Maroc par des gendarmes, ils sont immédiatement conduits à Benguerir, près de Marrakech, sur une ancienne base américaine. Un jour où je me rends à Orly afin de veiller au bon déroulement du départ d'une poignée de volontaires, je rencontre Ferdinand Serre. Nous parlons bien entendu d'Ali Soilih, qui se comporte de plus en plus comme un dictateur.

Il est temps de le renverser, affirme mon interlocuteur.

Je suis prêt à vous aider, lui dis – je mais pas tout de suite. Je suis occupé par ailleurs. Je reprendrai contact avec vous dès que possible.

Mes volontaires, qui me connaissent sous le nom de « colonel Maurin », ignorent tout de l'opération à laquelle ils vont participer. Ce n'est qu'en recevant leur billet d'avion qu'ils prennent connaissance de la première étape de leur aventure. Je n'ai pas voulu transiger sur le secret. Cela m'a sans doute privé ainsi de quelques engagements de qualité, comme celui de Philippe de Dieuleveult, l'aventurier de la télévision, officier de réserve parachutiste. Devant mon refus de lui révéler la destination finale de l'équipe, il a retiré sa candidature en me jurant de ne pas parler de nos contacts.

Plus les préparatifs avancent, plus je suis confiant. Comme je l'avais pressenti, les ennemis de Kérékou ne se font pas prier pour financer notre mission. Après avoir versé son obole, le roi du Maroc nous garantit par contrat que le docteur Zinsou nous allouera, pour sa part, quatre cent mille dollars. En outre, René Journiac suit le montage de l'opération aux Affaires africaines et malgaches et je sais que le Président Giscard-d'Estaing s'y intéresse de près.

Tandis que je voyage entre Paris, Libreville et le Maroc, où je rencontre deux fois sa majesté Hassan II, Legrand assure à Benguerir la préparation de nos quatre-vingt-dix volontaires. Orfèvre en la matière, l'ancien parachutiste ne ménage pas nos troupes. Elles sont équipés de fusils d'assaut, de mitrailleuses, de mortiers et de lance-roquettes. Comme nous ne manquons pas de munitions, Legrand peut faire tirer ses élèves durant des heures, jusqu'à ce qu'ils acquièrent ou retrouvent des automatismes guerriers.

Mallock, que j'ai mis dans le coup, m'a fourni un avion. Il assurera depuis Gabon le transport aérien du commando. Je décide d'attaquer dans la nuit du 31 décembre 1976. Tous marxistes qu'ils soient, les officiers de Kérékou, ne manqueront pas de fêter la nouvelle année. Leur dispositif de défenses sera relâché et le coup aura toutes les chances de réussir.

Des soucis de dernière minute m'empêchent de jouer la partie au moment choisi. L'avion qui devait nous transporter n'étant pas disponible, les élèves de Legrand ne quittent leur base marocaine que le 15 janvier 1977. Avant leur départ, je les passe en revue avec le Colonel Dlimi et Gratien Pognon. Ce représentant du docteur Zinsou a décidé de prendre part à l'expédition, accompagné de son secrétaire.

C'est seulement à leur arrivée au Gabon que mes hommes apprennent enfin le but final de la mission. La base militaire de Franceville, où je les installe, est placée, pour l'occasion, sous la protection de la garde présidentielle commandée par mes amis Loulou Martin et son second, Pinaton.

L'escale gabonaise est de courte durée. Les hommes et le matériel sont embarqués dans le DC 7 à hélices piloté par un volontaire américain désigné par Mallock. Je monte à bord avec deux de mes fidèles, Roger Bruni et Jacques Lafaye, plus connu sous le surnom de Carcassonne.

On ne peut pas décoller, m'annonce alors le pilote, je crois qu'il y a une suite d'huile.

Ce contretemps n'entame pas mon enthousiasme. Je m'inquiète seulement de savoir combien de temps va prendre la réparation. Le mécanicien du DC 7, un Suédois, me laisse entendre qu'il faudra au moins deux bonnes heures. Nous débarquons et patientons sur le tarmac, en observant, du coin de l'œil, les ombres furtifs qui s'agitent autour de l'appareil.

Enfin, le pilote vient m'annoncer que tout est clair. Il est presque cinq heures. J'estime que nous serons à pied d'œuvre dans moins de trois heures.

Le DC 7 réparé se met à rouler sur la piste. Il décolle, pique droit vers la mer et, en volant au ras des flots afin de tromper les radars côtiers, prend la direction de Cotonou, qui se trouve à mille kilomètres de l'autre côté du Golf de Guinée.

Il est environ 7h30 lorsque le pilote me signale qu'il va se poser. Je me poste avec Roger Bruni près de la porte avant gauche. Chacun de mes hommes est à sa place, son arme à la main. Je les devine prêts à jouer, bien encadrés par les anciens, le rôle qui leur a été assigné.

Après le crissement des roues sur la piste, l'homme de Mallock inverse la puissance des moteurs. L'avion décélère brutalement pour s'engager presque à l'angle droit sur une bretelle de dégagement menant directement sous la tour de contrôle, devant les halls d'accueil.

Inlassablement répété à Franceville, le ballet du débarquement se met en branle. Je m'encadre dans la porte avant tandis que des volontaires, installés aux issues arrières, font glisser vers le sol des tiges de métal sur lesquelles mes premiers voltigeurs se laissent glisser comme des pompiers en alerte.

Deux blindés légers – des AML 60 d'origine française – roulent lentement vers nous. J'empoigne un fusil d'assaut armé d'une grenade antichar, vise le premier intrus et l'immobilise au milieu d'un nuage de fumée noire. Alors que Bruni le prend pour cible, le second blindé bat en retraite.

La totalité de mon commando est bientôt à terre. Personne ne semble plus se soucier de nous. Je donne l'ordre de réquisitionner une poignée de civils de service à la tour de contrôle, et de commencer avec eux le débarquement des caisses de munitions. Quelques gendarmes se réveillent. Tandis que les tirs les poursuivent, Jean-Louis s'empresse d'installer son poste radio et se met en rapport avec Marion, son homologue de la garde présidentielle gabonaise, qui se tient aux écoutes.

Quelque peu surpris par la facilité avec laquelle je me suis emparé de l'aéroport endormi, je laisse le Bosco occuper l'extrémité de la piste puis, craignant tout de même une contre-attaque, m'empresse de placer mes mortiers en batterie. Je braque ensuite une mitrailleuse sur le toit de l'aérodrome, afin d'appuyer l'avance des groupes de Legrand, qui n'attendent plus que mon ordre pour filer vers la présidence, et ceux d'André Cau qui, en empruntant un autre axe, doivent mettre hors de combat les factionnaires du camp Guézo tout proche.

La totalité de mon matériel lourd est au sol lorsque soudain, je remarque que notre pilote a laissé tourner ses moteurs, et qu'il a placé le DC 7 dans le sens du décollage. Interloqué, je demande à Jean-Louis de l'interroger en anglais.

Pourquoi ne coupez-vous pas les moteurs ? interroge ma radio.

C'est au cas où nous devrions repartir en catastrophe, répond-il sans se troubler.

En dépit de sa logique, cette réponse ne me satisfait qu'à moitié. Je demande à Bruni de surveiller le bonhomme et de le neutraliser s'il faisait mine de filer sans nous. Pour plus de sûreté, je fais garer une jeep devant la roue avant de l'avion, puis prend contact, par téléphone, avec les alliés potentiels que nous avons à Cotonou et dans les casernes béninoises. Gratien Pognon s'agite beaucoup. Il m'assure que l'armée, dans son ensemble, est prête à se rallier.

Avec son secrétaire, il appelle quelques personnalités qu'il tire du lit pour les mettre devant le fait accompli. Mais je n'obtiens aucune des garanties promises.

Pendant que nous multiplions les liaisons téléphoniques, une partie de mon commando file, par le bord de mer, vers la résidence du président Kérékou. Le palais qu'ils doivent enlever s'étale de l'autre côté d'une bande de sable dangereuse à traverser. Le lieutenant Thomas met en batterie l'un des trois mortiers pour appuyer l'avance de mes hommes, qui se lancent à l'assaut en tiraillant. Mais les gendarmes qui gardaient la tour de contrôle ont donné l'alerte avant de détaler, et la garde présidentielle de Kérékou riposte. Ma première vague recule sous son feu nourri.

Les rares messages qui me parviennent me font comprendre que notre affaire n'est pas aussi bien engagée que prévu. De toute évidence, on m'a donné, au départ, des renseignements peu fiables. Kérékou n'a pas passé la nuit dans sa résidence. Mes voltigeurs africains et européens sont à peine infiltrés dans les faubourgs endormis de la capitale, qu'il se précipite à la radio d'Etat pour inviter son peuple à repousser l'odieuse agression dont il est victime.

Les Béninois se montrent peu pressés d'obéir aux injonctions de leur président. Rares sont ceux qui se risquent à sortir de leur maison. Les rues sont libres. Même s'ils sont pris à partie çà et là par les unités béninoises manœuvrant sans ordre bien établi, mes hommes continuent à progresser. Malgré tout, l'affaire s'annonce de moins en moins bien. Gratien Pognon perd progressivement de son assurance. Aucun des notables dont il s'annonçait pourtant si sûr ne s'engage dans la rébellion.

Ni les gendarmes, ni le bataillon de parachutistes sur lequel il comptait tant ne se rangent de notre côté. Au moment où mes hommes se heurtent à la résistance imprévue de militaires nord-coréens, qui accompagnaient des dignitaires de PyongYang participant à un congrès, il me demande de les rappeler, et de donner au plus vite l'ordre de décoller. Malgré la faiblesse de mes transmissions, je commence à organiser en bon ordre le repli de mes sections.

L'alerte est maintenant générale. Tous les bateaux mouillés en rade de Cotonou donnent de la sirène, et les équipages regagnent leurs bords. Comme les officiers de Kérékou ne semblent pas vouloir engager une véritable riposte, j'ordonne un dernier tir de barrage de mes mortiers avant de faire revenir mes voltigeurs à l'aéroport.

J'ai pris place à bord d'une jeep enlevée aux gendarmes lorsque, revenant vers l'avion, je tombe nez à nez avec le premier engin d'une colonne automitrailleuses Ferret. Je m'apprête à le détruire au bazooka lorsque Bruni m'empêche de tirer. Le chauffeur du blindé profite de mon hésitation pour se défiler, et les autres engins suivent son mouvement.

Pendant le regroupement de mes troupes, les échos de la bataille prennent de l'ampleur. Je fais ramener le matériel lourd sous l'avion dont les hélices tournent déjà. Quelques voltigeurs reviennent avec des prisonniers que je fais aussi relâcher ? L'un d'eux, un civil chargé du sac de Legrand, réussit pourtant à monter dans l'avion où se tiennent déjà, Gratien Pognon et son secrétaire.

Une fois mes groupes réunis à l'aérodrome, je m'inquiète de nos pertes. Elles sont moins importantes que je ne le craignais. Deux hommes sont morts et trois autres ont été légèrement touchés. Je fais embarquer mes trois blessés légers, puis ordonne d'abandonner la plupart des caisses de munitions.

Peu après le décollage, le Bosco m'annonce que le sergent béninois qui servait la mitrailleuse placée sur le toit de l'aérodrome n'a pas été embarqué. Il s'est endormi de fatigue. Pour couronner le tout, Bruni ne retrouve pas la caisse de munitions qui contenait les papiers concernant l'opération, et que je n'avais pas voulu laisser au Gabon.

Comme je m'impatiente, il fait rapidement fouiller l'avion. apparemment, l'un des civils réquisitionnés pour débarquer le matériel l'a descendu avec les autres caisses de munitions. Nos documents sont donc restés sur le tarmac de Cotonou.

Au Gabon, après avoir fait hospitaliser mes blessés et installer le reste de mes hommes à Franceville, en attendant qu'ils touchent leur dû et puissent rentrer chez eux, je dresse le bilan de l'opération. Si je considère comme un exploit militaire le fait d'avoir réussir de débarquer en pays hostile, d'être demeuré plus de sept heures dans une ville de trois cent mille habitants en tenant en haleine une armée entière et de m'en être exfiltré sans pertes graves, pour le reste, c'est un échec cuisant.

Afin d'éviter les fuites, le commando est transféré, en accord avec les autorités marocaines, du Gabon au Sud marocain. Au bout d'un mois, les hommes sont rapatriés en Europe par petits groupes.

Les papiers bêtement abandonnés à Cotonou sont trouvés seulement trois mois après, par la commission d'enquête que l'ONU a envoyée sur place. Ils font les choux gras de Kérékou. Mon permis de conduire et ma carte d'identité au nom de Gilbert Bourgeaud, ainsi que mon accréditation au service de la République du Gabon, figurent parmi les pièces saisies.

Le complot international est ainsi établi. Les journalistes se délectent des suites de mon coup de main. Ils ignorent encore la véritable identité de Gilbert Bourgeaud et du colonel Maurin dont il est souvent fait état dans les discours incendiaires de Kérékou. Mais ceux qui gravitent depuis longtemps dans les arcanes des services secrets savent très bien à quoi s'en tenir.

Le contenu des documents finit par être intégralement publié dans les colonnes d'Afrique-Asie. Des rumeurs commencent alors à courir sur mon compte. Selon certains, Kérékou lui-même m'a fait manipuler par ses services secrets, dans le but de renforcer son pouvoir. D'autres me soupçonnent d'avoir trahi mes commanditaires. Je décide de me taire, de ne pas entrer dans la polémique, et reviens en France.

Après avoir fait le tour de la situation avec mes commanditaires, je conseille à mes fidèles de se mettre en sommeil.

....

Extrait : Bob Denard et Georges Fleury, Corsaire de la République, Robert Laffont, 1998

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Categories: Afrique

Mme Lawson entre état d'âme et vérité absolue

Wed, 01/16/2019 - 03:11

L'audience relative à la structure illégale de placement d'argent ICC-Services s'est poursuivie ce mardi 15 janvier 2019, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo. Pour cette 17ème journée, Mme Séverine Lawson, présidente du comité de suivi de la crise liée aux structures ICC-Services et consorts a été longuement entendue par la Cour.

Les premières discussions à l'ouverture du procès ont tourné autour du double titre sous lequel la présidente du comité de suivi dépose.
Sur demande du procureur spécial, il est primordial que les informations relatives aux chiffres qu'a donné la présidente du comité de suivi en tant qu'Agent judicaire du trésor (AJT) soient confrontées avec celles de son successeur au poste d'AJT. Séverine Lawson estime pour sa part qu'elle est invitée au titre de président de comité.
Dans le rang des avocats, le débat est lancé. Certains jugent nécessaire que son successeur soit convié pour qu'il informe davantage sur la suite du dossier et les chiffres exacts puisque Sévérine Lawson a été présidente du comité en tant que AJT. D'autres par contre soulignent que c'est sous le titre de président de comité que Sévérine Lawson a géré la crise du dossier ICC-Services et non sous Agent judiciaire du trésor. La Cour quant à elle indique que l'actuel AJT ‘'ne saurait être loin des débats'' pour plusieurs motifs. Il s'agit entre autres de la désignation du président du comité de suivi prenant en compte le titre AJT, la suite de la gestion après la passation de charge et aussi du fait que dans sa précédente déposition, Mme Lawson a regretté ne pas avoir certains documents, qui ont été transmis à son successeur.

Non concordance des fonds récupérés
Dans le souci d'apprécier la possibilité d'indemniser les victimes, le procureur spécial Gilbert Togbonon a procédé à un exercice de concordance entre l'argent qu'il y a au trésor et ce qui devrait être effectivement réalisé. Le recensement effectué par l'INSAE relève une somme de 68 milliards 920 millions 683 mille francs due aux épargnants par ICC-Services.
Au greffe a indiqué le procureur spécial, il a été consigné la somme de 252 millions 653 mille 40 FCFA. Or lundi, Mme Lawson a annoncé 193 millions 721 mille 40 FCFA au Greffe.
« Par rapport aux chiffres, nous n'avons rien a retiré par rapport aux résultats obtenus par l'INSAE », a signalé Mme Lawson. Selon cette dernière, les chiffres de l'INSAE ont fait objet d'un examen par un expert en informatique. « Lorsque je devrais passer service à mon successeur le 9 janvier 2017, le rapport final du comité de suivi était disponible. (...) Lorsque je faisais le point, il y a toujours des comptes gelés et dont les montants ne font pas partie des disponibilités. Tout ce dont la Cour aurait besoin, se retrouvera dans les dossiers que j'ai remis à mon successeur », a souligné Mme Lawson à la Cour.
Au moment où le rapport devrait être déposé, poursuit-elle « j'ai pris soin d'avoir la situation du compte ouvert au trésor. Le régisseur de ce compte a pris soin de rattacher chaque dépôt effectué à chaque structure bénéficiaire ».
Elle a fait remarquer que si la volonté des promoteurs de ICC-Services était d'aider le comité à payer les victimes, ils devraient citer tous ceux qui ont bénéficié des libéralités venant d'eux.

Tégbénou et Akplogan à la barre
Emile Tégbénou a été appelé à la barre pour s'expliquer sur le fait que lors de l'enquête, il n'avait pas cité tous les bénéficiaires de ses libéralités. De plus, le promoteur de ICC-Services n'avait pas non plus déclaré l'existence de 27 milliards, objet du tapage qu'il a fait tout au long du procès.
Emile Tégbénou explique : « Au début, il n'était pas question des montants que nous avons mais plutôt de la liste des déposants. D'ailleurs le gouvernement n'était pas dans la logique de remboursement. J'ai dit à Mme Lawson qu'avec les sous qui sont avec la commission d'enquête on peut démarrer le remboursement et elle m'a arrêté automatiquement. Par rapport au financement des femmes chrétiennes, j'ai tout dit au palais et le président de la République est au courant ».
Selon le promoteur de la structure, la commission d'enquête leur mettait la pression et imposait des réponses. « Ils ont déjà perquisitionné mon domicile avant que le comité de suivi m'ait reçu. Ce qui s'est passé est totalement différent de ce qui se passe aujourd'hui avec votre Cour où on nous laisse parler librement », a rapporté Tégbénou.
Le promoteur a confié que le plan de remboursement dont il est question, c'est le PDG Guy Akplogan seul qui l'a fait dans la mesure où avance Tégébnou : « On nous a éparpillés dans les prisons au point où on ne peut plus se parler ».
Contrairement à ce qu'a annoncé Sévérine Lawson, Emile Tégbénou soutient que le gouvernement d'alors n'était pas dans le schéma de remboursement aux déposants de ICC-Services. Une déclaration qui a été partagée par Guy Akplogan. « (...) ni le chef de l'Etat Boni Yayi, ni les commissions installées n'avaient pour souci le remboursement de nos clients. On leur a demandé de nous sécuriser pour qu'on rembourse mais ils ont saisi toutes nos données de base et ont confisqué ça. On ne nous a pas permis de nous retrouver entre promoteurs de ICC pour faire le point afin de savoir comment faire », a dénoncé le patron de ICC-Services.
S'agissant toujours du plan de remboursement, les promoteurs de ICC-Services maintiennent que c'est avec l'argent des déposants qu'ils étaient dans les activités qui y sont énumérées
Me Olga Anassidé, avocat de la partie civile a désapprouvé le comité de suivi sur la nécessité d'exiger des responsables de ICC-Services de l'argent frais dont ils ne disposaient pas. L'avocate rejoint Tégbénou et Akplogan qui dénoncent le fait qu'on ne les avait pas laissés s'organiser à leur manière pour rembourser les déposants.
Face aux dépositions des promoteurs, Mme Lawson s'est dit heureuse de ne pas avoir entendu Tégbénou dire que le comité qu'elle a dirigé a exercé sur eux une quelconque pression.
Au sujet des 27 milliards, Mme Lawson persiste et signe que les promoteurs n'ont jamais parlé de l'existence d'un certain nombre de milliards qui aurait pu servir à payer les déposants. « Emile Tégbénou était le seul qui disait qu'il avait la liste de ses déposants (...) Les autres disaient qu'ils doivent avoir d'abord accès à leurs ordinateurs. Selon les informations qui me sont parvenues, j'aurais appris qu'ils ont eu accès à leurs ordinateurs mais les données étaient détruites », a-t-elle notifié. Elle pense que : « le comité s'est contenté d'exécuter la mission qui lui a été confiée de la manière dont elle pensait pouvoir le faire même si on peut avoir des choses à redire sur ça ».

Mme Lawson parle des pressions reçues
La présidente du comité de suivi a fait une longue déposition dans laquelle se mêle état d'âme et vérité absolue. Ce dossier lui aurait fait vivre des choses. « J'ai vécu des moments difficiles que je n'ai jamais eu en 30 ans de carrière. Lorsque j'ai eu la malchance d'avoir été désignée pour présider ce comité. Les gens m'ont appelée de partout pour me dire que ce dossier est une bombe mais je n'y avais pas cru. Mais c'est au fil de l'évolution du dossier que j'ai compris qu'ils avaient raison. J'ai vécu une psychose. J'ai même peur d'allumer la télé parce que j'ai peur d'entendre que Mme Lawson a volé l'argent de ICC », se désole-t-elle.
Elle a confié à la Cour qu'elle a subi assez de pressions de l'opinion publique, des médias et du gouvernement : « Lorsqu'il m'arrivait de prendre la parole pour faire le point sur l'évolution du dossier, on me traitait d'avocat du gouvernement, que je venais défendre l'Etat. Pour le commun de l'opinion, on me prenait pour le défenseur de Boni Yayi ».
Elle ajoute : « Le président de la République d'alors était si pressé et c'était à croire que en quelques jours, on devrait mobiliser les fonds et payer les déposants ». Les 8 ans que j'ai pris a géré ce dossier ICC-Services, regrette Mme Lawson, Dieu aurait pu m'épargner de ça.
A la tête du comité de suivi, l'ex agent judiciaire du trésor a dévoilé à la Cour avoir intenté et gagné des procès contre certains qui ont menti sur son compte.

La présidente piégée dans une affaire d'arnaque
Dans sa déposition à la barre, Mme Lawson a fait part de l'affaire qui l'a amenée à être interrogée par la brigade territoriale pendant 5 heures d'horloge. Selon ses récits des faits, il s'agit d'un promoteur d'une structure outre que ICC-Services qui a porté plainte contre sa personne à l'issue d'une arnaque qu'il a subie. Ce promoteur menacé par un inconnu a déposé de l'argent sur un compte et estimait que ces fonds sont destinés au président du comité de suivi. Elle raconte : « Un jour j'ai reçu un appel sur mon portable qui me dit que c'est telle personne de la présidence et qui me disait que le chef de l'Etat voulait savoir ce qui en est des autres structures. Et je lui ai dit que c'est le président lui-même qui m'a dit de me concentrer sur ICC- Services. Il m'a dit que le président a demandé d'inviter les autres promoteurs pour qu'ils remboursent aussi ». Ce correspondant dont le numéro s'est révélé après les enquêtes, fictif est celui qui a menacé le promoteur pour lui demander de l'argent.
« Je lui ai demandé de me donner les preuves et il m'a remis des fiches de versement. J'ai transmis le dossier à la BEF (...) Après enquête, l'agent de la banque qui retirait les sous a démissionné. C'est sur la base de ce fait qu'un journaliste a titré : ''Sévérine Lawson au cœur d'un scandale''. J'ai porté plainte contre lui et j'ai gagné.
Mme Lawson annonce qu'après vérification de la plainte portée contre sa personne, il s'agissait d'une mafia puisque les règles n'étaient pas respectées. « Je me suis battue pour me sortir d'affaire. Ils ont établi un procès-verbal à charge dans l'intention de m'arrêter. In fine ; le procureur a classé ce PV sans suite », a indiqué la présidente du comité de suivi.

Mme Lawson au cœur d'un plan d'assassinat
La présidente du comité de suivi s'est retrouvée embarquer dans un développement de plan d'assassinat lorsqu'elle a lu le mémorandum écrit par le procureur général Constant Amoussou.
« J'ai été choquée de voir un ami écrire de telles énormités sur moi. Après analyse, je me suis dit qu'il a raison et qu'il a fait ses opinions sur des élucubrations », a signalé Mme Lawson qui a affirmé qu'elle ignorait que le PG Amoussou avait des liens avec le Président de la République. « C'est quand j'ai lu le mémorandum que j'ai compris que c'est lui qui allait donner des avis contraires aux miens au Président de la République », renseigne la présidente du comité de suivi.
Elle a reçu une convocation de la Cour Suprême sur laquelle plusieurs noms sont inscrits y compris celui de Boni Yayi. Une fois au cabinet, des conseillers de la Cour suprême, il a été lue une décision où elle est impliquée dans une complicité d'assassinat et son accusateur était le PG Georges Amoussou. Ce dernier, souligne -t-elle à la Cour, n'avait pas les preuves de ses allégations.
A la question de la Cour de savoir si Mme Lawson ne fait pas partie d'un plan d'assassinat porté sur sa personne, la présidente de comité de suivi répond : « Il faut que je prenne des précautions. C'est possible (...) ». Selon elle, peut être qu'il y a en qui ont intérêt à ce qu'elle ne soit pas présente au procès.

Les avocats interrogent Mme Lawson
A la reprise de l'audience, c'est la phase interrogatoire des avocats à l'endroit du président du comité de suivi. Me Anassidé cherche à savoir si Abou Yayi Salomon a reversé les 300 millions qu'il a reçus indûment. « Je ne sais pas qui est Abou Salomon Yayi. Le comité de suivi n'a récupéré aucun fonds ni auprès des tiers, ni auprès des promoteurs, ni auprès des déposants. Le comité de suivi a fait ouvrir un compte au trésor public pour recevoir les montants ou les fonds qui proviendraient soient des restitutions, des produits de ventes ou des dégels des comptes », a répondu Mme Lawson.
S'agissant de la liste de ceux qui auraient restitué les montants dont ils ont pu bénéficier, elle indique que cela se trouve au niveau de la commission d'enquête judicaire ou à la Brigade Économique et Financière.
Mme Lawson est amenée de nouveau à rappeler la mission qui est assignée au comité de suivi dont elle était la dirigeante. Le comité de suivi qui est une structure opérationnelle du comité de crise a pour entre autres pour objectif de mener des investigations nécessaires sur la situation des structures illégales de collecte de l'épargne et de placement de fonds, d'inventorier avec le concours des dirigeants de ces structures tous les acquis, et rembourser aux déposants des fonds qu'ils ont spoliés.
La présidente du comité de suivi dit ne pas être en mesure d'apporter une précision quant à la concomitance où la chronologie de l'existence des différentes structures.
« Ce que je sais (...) c'est qu'il y avait la BEF qui a travaillé dans le cadre de cette affaire et il y a eu la commission autonome d'enquête judiciaire », renseigne-t-Lawson tout en notifiant qu'elle ne sait pas si elles ont œuvré en synergie.
Selon Mme Lawson les différents comités et commissions ont précédé les ouvertures des informations judiciaires. Aussi, a-t-elle mentionné que même si des informations judiciaires ont pu être ouvertes avant la création des comités, il faut apprécier la nature des missions qui leurs ont été fixées. En ce qui concerne le comité de suivi, lorsque le décret a été pris, il n'était pas question d'empiéter sur les informations judiciaires ouvertes. La priorité était que les différentes victimes soient remboursées. « Nulle part les activités que le comité de suivi a eu à mener, n'ont empiété sur la compétence des juges d'instruction », a soutenu la présidente du comité de suivi.
Il faut noter que le comité de suivi qui est une structure à caractère administratif n'a jamais évalué des biens et n'a procédé à aucun remboursement. « Il peut y avoir eu des lapsus mais ce sont les promoteurs eux-mêmes qui définissaient sur la base d'une orientation globale donnée par le comité de crise (...) le plan de remboursement avec à l'appui la liste des déposants éligibles », a clarifié Mme Lawson.
Grégoire Ahizimé, l'ex coordonnateur de la cellule de surveillance des structures financières décentralisées avait porté plainte entre les mains du procureur de la République contre ICC-Services et consorts par rapport aux infractions relevées dans ledit dossier. La Cour aimerait savoir pourquoi le pouvoir exécutif ne pouvait pas rester tranquille et laisser la justice jouer sa partition.
« Je ne sais pas ce qui a pu motiver l'exécutif (...) Pour ce que j'ai retenu de ce 28 juin 2010, c'est qu'une plainte aurait été déposée et les autorités judiciaires auraient estimé qu'il n'y avait pas matière à poursuivre », a répondu Sévérine Lawson.
Toutefois, elle pense que si cette plainte avait prospéré, on en serait pas là aujourd'hui. Pour sa part, la démarche du gouvernement était quelque part salutaire.

La conception du magistrat d'ICC-Services
Mme Lawson est appelée a dit en quelques mots ce qu'elle sait du fonctionnement de ICC-Services. D'après la compréhension du comité de suivi, il s'agit des Béninois qui menaient des activités de placements en Côte-d'Ivoire et sont revenus au Bénin pour faire la même chose mais cette fois-ci dans un cercle restreint avec une proposition d'intérêts fallacieux. Si cette activité a prospéré selon elle c'est parce que des Béninois ont été appâtés par le gain facile.
Pour la présidente du comité, les difficultés sont venues à cause de la mésintelligence entre les promoteurs de ICC-Services. « Personnellement, j'ai pensé qu'ils ont été arnaqués en plaçant en ligne les fonds récupérés auprès de leurs déposants (...). C'est quand j'ai vu leurs véhicules saisis et j'ai vu le parcours de certains sur le plan social, j'ai compris que les fonds des victimes ont été utilisés à des fins personnelles », a avancé la présidente du comité.
Mme Lawson informe que c'est à la faveur de ce procès qu'elle a appris beaucoup de choses comme par exemple la présence du DGPN Maïga sur les lieux de perquisitions. « Un jour j'étais au Palais où je devrais rencontrer le président dans le cadre de mes dossiers où je l'entendais dire à un civil de faire garder les maisons. Je lui ai dit que ça ne se fait pas, qu'il n'est pas un OPJ », a notifié l'AJT.
S'il y a eu des PV qui ne sont pas signés, il revient selon elle à la Cour de juger de la validité ou non de ces PV.
La présidente du comité de suivi s'est réjouie de la transmission du procès ICC-Services. « Au moins j'espère qu'à partir de maintenant, le nom de Mme Séverine Lawson va cesser d'être présenté comme étant celle qui accentué le malheur des victimes », a-t-elle souhaité.
Le président de la Cour Edouard Cyriaque Dossa a mis fin à la 17ème journée d'audience à la CRIET.
Les débats se poursuivront ce mercredi 16 janvier 2019.

Akpédjé AYOSSO

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Les oeuvres de l'artiste Sébastien Boko en exposition à l'Institut français de Cotonou

Wed, 01/16/2019 - 01:32

L'artiste sculpteur Sébastien Boko et ses oeuvres sont sous les feux de la rampe depuis le mardi 15 janvier, et ce jusqu'au 4 février prochain à l'Institut français de Cotonou. L'ouverture officielle de l'exposition s'est déroulée en présence de plusieurs personnalités impressionnées par la qualité du travail du jeune artiste créateur.

De l'ombre à la lumière, Sébastien Boko vit ce rêve dont il a longtemps espéré la réalisation. L'exposition de ses oeuvres devant d'importantes personnalités et visiteurs de différentes nationalités. Intitulée « VOILE », ce vernissage est l'aboutissement de plusieurs années de création et d'inspiration.
Si la fortuite rencontre entre l'artiste et le ministre de l'énergie et son épouse est le point départ de cette aventure qui révèle Sébastien, c'est parce-que ce dernier possède un talent artistique. Un talent que les ministres, Dona Jean-Claude Houssou de l'Énergie,
des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, et son homologue de la culture, Oswald Homeky présent au vernissage n'ont pas manqué de saluer. Unanimement, ils ont reconnu en Sébastien Boko un artiste talentueux qui mérite d'être révélé aux Béninois et au monde entier. Et sans hésiter, ils félicitent son parrain, le ministre de l'Energie, qui, à les en croire, a été bien inspiré en organisant cette exposition individuelle à son profit. « J'ai été heureux d'apprendre que le ministre de l'Energie a décidé de parrainer un des nôtres. Pour moi, les artistes sont des fiertés pour la nation. Je souhaite bon vent à Sébastien Boko », a dit le ministre Aurélien Agbénonci qui, au passage, a aussi remercié l'Institut français pour cette opportunité donnée à l'artiste.
Pour le ministre Dona Jean-Claude Houssou, ce vernissage est la concrétisation d'un vieux projet de l'artiste. « (...) Sébastien Boko en rêvait depuis longtemps, vu qu'il a eu l'occasion de voyager et de voir plusieurs expositions de ses pairs », a indiqué le ministre. « C'est un grand jour pour lui », a-t-il ajouté.
Pour Sebastien Boko, cette exposition désignée par « VOILE » a une signification bien précise. « Pour moi, voile, c'est le voyage, les difficultés. Ce n'est pas le voyage sur la mer. C'est le voyage de la vie, de la naissance jusqu'à la mort », a-t-il expliqué.
Marcel H.

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L'ordre des experts comptables et cadres d'entreprises en atelier d'appropriation

Tue, 01/15/2019 - 21:30

Sous l'égide de la Direction du Trésor et de la comptabilité publique, un atelier d'appropriation de la loi des finances gestion 2019 s'est ouvert, ce mardi 15 janvier 2019, au profit de l'ordre des experts comptables et responsables d'entreprises du Bénin. L'objectif est de porter à la connaissance des experts comptables et les chefs d'entreprises, les mesures fiscales contenues dans le budget de l'Etat, exercice 2019.
Au cours des travaux, les participants vont passer examiner les nouvelles dispositions contenues dans la loi des finances gestion 2019.
Le président de l'ordre des experts comptables du Bénin, Cosme Goudoté, souligne qu'il s'agit d'outils très précieux. « Tels une boussole, ils vous orienteront et vous guideront dans la gestion fiscale quotidienne des entreprises mais aussi dans l'exploration des gisements de valeur ajoutée que recèlent les réformes fiscales en vigueur », a-t-il indiqué.
Le directeur général des impôts a rappelé que la tenue de cette session de formation répond à un souhait qu'il a émis personnellement. Selon Christian Yenoussi, la contribution de l'ordre des experts comptables et responsables d'entreprises est essentielle dans la mise en œuvre des réformes contenues dans la loi des finances.
Cette session de formation fort bénéfique aux entreprises devra leur permettre de renouer avec la croissance économique.
L'ordre des experts comptables et les cadres d'entreprises se donnent ainsi la main pour accompagner l'Etat dans la mise en œuvre des réformes.

F. Aubin AHEHEHINNOU

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Plus de 36,5 milliards FCFA accordés par les députés

Tue, 01/15/2019 - 20:54

Deux accords de prêt d'un montant d'environ 36,5 milliards FCFA ont été ratifiés lundi dernier par les députés au profit des travaux de protection de la côte à l'Est de Cotonou et du projet de viabilisation du site de construction de 944 logements sociaux à Ouèdo, dans la commune d'Abomey-Calavi.

L'Assemblée nationale a donné son quitus au gouvernement en ratifiant deux accords de prêts. Le premier à rapport au projet de viabilisation du site de construction de 944 logements sociaux à Ouèdo (Abomey-Calavi) avec un nouveau contrat de financement d'un montant de 20 milliards FCFA.
La ratification de l'accord de prêt a été signée à Lomé, le 15 novembre 2018, entre la République du Bénin et la Banque ouest-africaine de développement (Boad). Il vise la mise en œuvre du sixième axe stratégique du Programme d'actions du gouvernement (Pag) 2016-2021 et constitue la première phase du programme immobilier d'habitat social et économique de 20 000 logements dans quatorze villes du Bénin. On retient aussi que globalement ce projet dont l'objectif est de relancer, de manière durable, le développement économique et social du Bénin vise l'amélioration du cadre de vie des populations et la promotion des logements sociaux et économiques.
Le projet vise à fournir des logements sociaux à 7300 personnes d'une part, promouvoir de nouveaux modes d'accession à des logements et favoriser la création d'emplois et fournir de ressources additionnelles aux opérateurs locaux et à la population résidente à travers le développement du commerce de proximité tenu notamment par les femmes d'autre part.
Tout cela entre dans le cadre de la réalisation des Objectifs de développement durable.
Sur 22,624 milliards FCFA dont 2,624 milliards FCFA au titre de la contrepartie de l'Etat béninois, 10 milliards FCFA porte sur un prêt concessionnel avec une durée de remboursement de 18 ans dont cinq ans de différé en capital, 5 milliards FCFA sous forme de prêt souverain avec une durée de remboursement de 12 ans dont 3 ans de différé en capital avec un taux d'intérêt de 6% l'an sur le montant décaissé et non encore remboursé, et enfin 5 milliards FCFA au titre d'un prêt marchand avec une durée de remboursement de 12 ans dont 3 ans de différé et non encore remboursé.
La commission des Finances et des Echanges de l'Assemblée qui a présenté le dossier relève que ce prêt n'est pas astreint au respect des critères de concessionnalité.Les députés ont également étudié un projet de loi portant autorisation de ratification de l'accord de crédit d'un montant de 16,385 milliards FCFA. Cet accord a été signé à Cotonou, le 28 novembre 2018, entre la République du Bénin et Rabobank, dans le cadre du financement partiel des travaux complémentaires à la deuxième phase du projet de protection de la côte à l'Est de Cotonou. Ce projet permet de renforcer le système de protection en place entre Sèmè-Podji et Cotonou, en vue du développement touristique de la zone regroupant les quartiers de : Akpakpa-Dodomè, Enagnon, Fifadji, Houto, Donatin, Finagnon, Tokplégbé, Agblangandan, Pk10 Marina, Sèyivè et Ekpè. Il concerne la construction des épis de protection, la construction d'une digue immergée à Donatin et la mise en dépôt par dragage de 500 000 m³ de sable pour renforcer la réserve sédimentaire.
La deuxième phase du projet de protection de la côte à l'Est de la ville de Cotonou vise à assurer l'intégrité physique du territoire national.

G.A

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Bientôt un nouvel échangeur au carrefour Cica Toyota

Tue, 01/15/2019 - 20:53

Un nouvel échangeur sera bientôt construit au carrefour Cica Toyota, dans la ville de Cotonou. Dans ce cadre, une mission d'experts japonais était au cabinet du directeur général des infrastructures, Jacques Ayadji, ce lundi 14 janvier 2019, pour présenter le planning d'intervention du projet.
Selon le chef de la délégation japonaise, Noboaro Shinisu, la partie japonaise est actuellement à la phase d'études, et dès mai 2019, des experts japonais viendront sur le terrain pour une mission afin de procéder à l'achèvement des études. Ces études, selon Noboaro Shinisu, seront bouclées au plus tard novembre 2019 et les travaux proprement dits vont démarrer.
Selon Jacques Ayadji, directeur général des infrastructures, ce projet vise à résoudre les problèmes d'embouteillage que subissent les riverains du grand carrefour Toyota. « La situation d'aujourd'hui n'arrange personne, dérange tout le monde et tous ces usagers là veulent que ce que nous subissons les soirs en rentrant ou les matins en arrivant sur nos lieux de travail, que ça cesse », a-t-il rappelé.
Jacques Ayadji a souhaité que les partenaires japonais prennent en compte dans cette étude, l'impact qu'aura la construction de l'ouvrage sur la circulation dans la capitale économique et les autres carrefours de la ville, notamment au stade de l'amitié afin d'éviter de créer d'autres embouteillages.

F. Aubin AHEHEHINNOU

Categories: Afrique

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