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24 Heures au Bénin

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Webzine, Quotidien Béninois indépendant, d'analyses et d'information en ligne
Updated: 2 days 16 hours ago

Dominique Atchawé convoqué à la BEF

Fri, 01/17/2020 - 15:07

Le député Dominique Atchawé du parti Bloc Républicain est convoqué à la Brigade économique et financière (BEF). Selon la convocation adressée à l'élu de la 23ème circonscription électorale, il devra se présenter le mardi 28 janvier 2020 pour affaire le concernant.
Pour l'heure, aucune précision sur ce qui pourrait justifier la convocation de l'ex conseiller au Conseil économique et social (CES) à la BEF.

F. A. A.

Categories: Afrique

Un blessé et des millions emportés l'axe Ouèssè- Ansêkè

Fri, 01/17/2020 - 15:03

Les malfrats sont à nouveau au cœur d'un braquage perpétré ce vendredi 17 janvier 2020 sur l'axe Ouèssè-Ansêkè, dans le département des Collines.
Selon les informations, les bandits ont emporté plus de deux millions de FCFA d'un citoyen qui venait à Cotonou pour l'achat d'une voiture.
Les braqueurs ont intercepté vers 7h le taxi dans lequel il se trouvait avec d'autres passagers.
La victime blessée lors de l'attaque a été conduite dans un hôpital.
Ce braquage fait suite à celui perpétré jeudi 16 janvier, dans la commune de Sèmè-Podji. L'attaque s'est soldée par un mort et un blessé.
Les malfrats auraient également emporté une mallette contenant plusieurs millions de FCFA.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Angélique Kidjo distinguée docteur honoris causa

Fri, 01/17/2020 - 12:59

La chanteuse béninoise Angélique Kidjo sera honorée en Belgique le mois prochain. La diva recevra le mardi 4 février 2020 le titre de docteur honoris causa de l'Université de Louvain. Une distinction qui reconnaît les nombreuses actions menées en tant que femme engagée.

En dehors de la vedette béninoise, deux autres personnalités seront distinguées par l'université de Louvain. Il s'agit de l'Italien Nuccio Ordine, professeur de littérature à l'Université de Calabre et spécialiste de l'histoire de la pensée et le professeur François Taddei, ingénieur, généticien et chercheur interdisciplinaire de nationalité française.
« En honorant leurs parcours et leurs actions, ce haut lieu de savoir « veut mettre en lumière les valeurs qui lui tiennent à cœur et nous encourager à devenir citoyens et citoyennes du futur, à repousser les frontières du savoir, à réinventer les manières d'apprendre et à promouvoir, encore et toujours, l'accès à l'éducation pour toutes et tous », précisent les responsables de l'université belge.

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Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Plusieurs habitations brûlées

Fri, 01/17/2020 - 12:56

Un Incendie a déclenché ce matin à Klouekanmey derrière le parking du marché de cette ville du Couffo. Selon l'information relayée par l'investigateur, le feu serait venu de cinq chambres d'une d'une habitation d'environ 150 m².
La promptitude des soldats du feu ont permis de faire moins de dégâts. Pour le bilan provisoire, aucune perte en vie humaine, ni blessé, mais des dégâts matériels.

G. A.

Categories: Afrique

Eléonore Yayi Ladékan rencontre les différentes parties

Fri, 01/17/2020 - 10:39

La ministre l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique Eléonore Yayi Ladékan a échangé ce jeudi 16 janvier 2020 avec les parties impliquées dans les affrontements survenus à Savè la semaine dernière. Elle s'est rendue dans cette commune du département des Collines pour entamer une médiation en vue d'un retour total à la paix.
La ministre du gouvernement Talon Eléonore Yayi Ladékan et native de Savè a rencontré les autorités communales, les sages ainsi que les jeunes de la commune.
L'intervention du ministre pourrait mettre fin définitivement aux agissements qui n'honorent pas Savè tels que l'occupation illégale des voies publiques, le vandalisme et les actes d'agression.
Le jeudi 09 janvier 2020, la commune de Savè a été le théâtre d'affrontements entre les populations et les forces de sécurité. Des groupes de jeunes ont barricadé la route inter- États Cotonou-Parakou. Les forces de l'ordre sont intervenues pour enlever les barricades et des manifestants ont fait usage d'armes à feu.
Le bilan fait état de 02 morts et 06 agents des forces de sécurité et de défense blessés et de nombreux dégâts matériels.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Le Roi Mohammed VI promeut la sauvegarde du patrimoine culturel

Fri, 01/17/2020 - 08:11

Le Roi du Maroc a visité ce mercredi 15 janvier 2020, à l'ancienne médina d'Essaouira, « Bayt Dakira », un espace spirituel et patrimonial de préservation et de valorisation de la mémoire judéo-marocaine. Le Souverain a été accueilli par les responsables de l'Association Essaouira-Mogador et les membres du Comité scientifique de « Bayt Dakira ».

Lors de sa visite mercredi dernier à l'ancienne médina d'Essaouira, le Roi du Maroc a visité la Synagogue « Slat Attia », notamment la salle consacrée à la prière. Sur les lieux, les deux Livres Saints : Le Coran et La Thora ont été présentés à Sa Majesté le Roi, Mohammed VI
« Cette maison est celle de la mémoire et de l'histoire. Elle est aussi celle de cette boussole marocaine dont le monde a besoin aujourd'hui, un monde en quête de repères, un monde qui tourne le dos à toutes ces valeurs qui sont celles de notre pays sous le leadership de Sa Majesté le Roi, Amir Al-Mouminine », a déclaré dans son discours le Conseiller du Roi, Président de l'Association Essaouira-Mogador. Selon M. André Azoulay, cette visite du Souverain scelle la renaissance de la ville d'Essaouira.
Au terme de la visite, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été salué par 27 personnalités de la communauté juive marocaine et du monde.
L'espace « Bayt Dakira », monument spirituel et patrimonial unique en son genre dans le Sud de la Méditerranée et dans le monde islamique, constitue « un lieu de mémoire qui raconte par les objets, les textes, la photo et le film l'exceptionnelle saga du Judaïsme dans la ville d'Essaouira et de ses patrimoines ».
« Bayt Dakira » abrite aussi un Centre de Recherches Haim et Célia Zafrani sur l'histoire des Relations entre le Judaïsme et l'Islam.
Pour le comédien franco-marocain Gad El Maleh, la visite du Roi à cet espace spirituel et patrimonial est « un signal fort du Souverain à la communauté juive au Maroc, à la communauté internationale et aux gens qui nous regardent à travers le monde pour donner une impulsion de paix, de dialogue et d'ouverture ».
Après des travaux de restauration, l'espace « Bayt Dakira » abrite la Synagogue « Slat Attia », la maison de la mémoire et de l'histoire « Bayt Dakira » et le Centre international de recherches Haim et Célia Zafrani.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

09 personnes condamnées pour escroquerie

Thu, 01/16/2020 - 19:48

La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a condamné au terme d'une audience tenue ce jeudi 16 janvier 2020, 09 personnes à des peines d'emprisonnement ferme allant de 12 à 48 mois.
Ces individus sont accusés des faits d'escroquerie par usage de moyens de communication électronique et de complicité d'escroquerie par usage de moyens de communication électronique.
Les inculpés devront aussi payer des amendes qui s'élèvent à 4.400.000 FCFA. Les juges de la CRIET ont vidé au total 03 dossiers.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Le dépôt des dossiers prorogé au 24 janvier

Thu, 01/16/2020 - 19:47

La clôture du dépôt des dossiers pour le recrutement dans l'Armée est prorogée au 24 janvier 2020.
La clôture était initialement fixée au 17 janvier puis
prorogée au vendredi 24 décembre 2020
pour le dépôt des dossiers dans le cadre du concours de recrutement militaire au titre de l'année 2019.
Cette décision du chef d'état-major des Forces armées béninoises, Contre-Amiral capitaine Patrick Jean-Baptiste Aho permettra aux candidats en retard de se rattraper.
Ils disposent donc d'une semaine pour procéder au dépôt de leurs dossiers dans les préfectures des chefs-lieux de leurs départements de résidence ou d'origine.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Sean Cairncross, nouveau DG du MCC

Thu, 01/16/2020 - 19:43

Le nouveau Directeur général du Millénium Challenge Corporation (MCC), Sean Cairncross, a animé ce jeudi 16 janvier 2020, une conférence téléphonique.
Au cours de ce rendez-vous d'échanges avec les professionnels des médias, il a rappelé les missions de l'agence dont il a désormais la charge.
Selon Sean Cairncross, le MCC est une Agence d'aide des Etats-Unis à l'étranger.
C'est une agence innovante et indépendante qui contribue à la lutte contre la pauvreté dans le monde. Elle intervient entre autres dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, la bonne gouvernance, l'énergie électrique, les énergies renouvelables.
Après un premier compact du MCC, le Bénin a bénéficié d'un second compact, qui est entré en vigueur le 22 juin 2017. Il est destiné au secteur de l'électricité.
La subvention de 375 millions de dollars a été complétée par une contribution de 28 millions de dollars du gouvernement béninois.
A l'instar du Bénin, le Conseil d'Administration du MCC a sélectionné le Mozambique le 09 décembre 2019 pour un second compact.
Le Kenya a bénéficié d'un programme de seuil de l'agence, le plus petit programme de subvention axé sur la réforme politique et institutionnelle. Ces deux pays recevront la visite du nouveau Directeur général du MCC du 20 au 25 janvier 2020.
Sean Cairncross a été nommé Directeur général du MCC par le président Donald J. Trump le 08 janvier 2018, et assermenté le 24 juin 2019. Mais avant, il a occupé le poste d'assistant adjoint du président actuel des Etats Unis, conseiller principal du chef de cabinet de la Maison Blanche. Le nouveau DG du MCC a été directeur des opérations du Comité national républicain pour le cycle électoral de 2016.

F. Aubin AHEHEHINNOU

Categories: Afrique

2 morts et 06 agents de sécurité blessés

Thu, 01/16/2020 - 18:14

Le bilan des affrontements survenus à Savè dans le département des Collines la semaine dernière fait état de 02 morts et 06 agents des forces de sécurité et de défense blessés. L'information a été donnée ce mercredi 15 janvier 2020 par le procureur de la République près le tribunal de première instance de deuxième classe d'Abomey, Kalifa Djimila Adjima, lors d'une conférence de presse.

Selon le procureur de la République près le Tribunal d'Abomey, « des actes d'agression ont été perpétrés par des hors-la-loi armés de fusils de fabrication artisanale sur de paisibles citoyens à Kaboa ».
Dans la journée du jeudi 09 janvier 2020, poursuit-il, « ces mêmes individus ont ensuite barré la voie à hauteur d'Ajido dans l'arrondissement de Kaboa avant de se mouvoir vers Savè, où ils ont à nouveau barré la voie durant des heures ».
« Au cours de ces incidents, les usagers de la route ont été pris à partie et contraints d'immobiliser leurs véhicules, certains ont été molestés », précise-t-il.
Le procureur Kalifa Djimila Adjima ajoute qu'un véhicule d'un agent de douane a été saccagé. Aussi, le cortège des agents de sécurité du président de l'Assemblée nationale a-t-il été empêché de circuler.
Deux véhicules du cortège du président de la Cour suprême ont également essuyé des coups de feu et des jets de pierre.
Face à ces actes, des instructions ont été données à la police en vue d'interpeller et de mettre aux arrêts les auteurs de ces agissements. « C'est au cours de ces interpellations ce jour à Savè aux environs de 10h que des individus ont ouvert le feu sur les éléments de la police blessants grièvement 06 agents des forces de sécurité et de défense. C'est dans ces circonstances que pour se dégager et reprendre le contrôle de la situation, les agents en mission ont fait usage de leurs armes à feu », explique le procureur.
A la fin des opérateurs, 02 morts et des blessés ont été enregistrés parmi les suspects. D'après le procureur, les personnes interpellées et gardées à vue seront déférées devant les juridictions compétentes.
Le procureur a saisi l'occasion pour appeler la population au sens civique et à la responsabilité afin « qu'il soit mis immédiatement un terme aux actes d'occupation illégale des voies publiques, de vandalisme, d'agression et de menace ».

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Cotonou se dote d'une station balnéaire et d'un lac Marin

Thu, 01/16/2020 - 17:00
Voir en ligne : x7qjrpk
Categories: Afrique

17 cas frauduleux démasqués

Thu, 01/16/2020 - 15:36

17 cas de transfert frauduleux entre établissements secondaires ont été découverts dans le Mono. Depuis quelques années, le transfert des élèves d'un établissement scolaire à un autre ne se fait pas toujours selon les normes. Un flou reste à élucider autour de ce réseau qui se développe de plus en plus.
Selon le quotidien de service public, les apprenants qui ont bénéficié de ces transferts jugés irréguliers dans le département du Mono ont été rétrogradés et contraints de reprendre la classe antérieure après leur forfait.
Ces transferts frauduleux offrent l'opportunité aux élèves redoublants de poursuivre la classe supérieure sans avoir validé les évaluations de la classe antérieure. Mathieu Ayessi, directeur départemental de l'Enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle déplore cette pratique qui prend de l'ampleur. Il regrette qu'en dehors de ces 17 cas, l'ampleur du phénomène est considérable dans le département. Pour lui, il faudra une veille permanente pour mettre fin à cela. « La traque contre le transfert frauduleux sera permanente », a réaffirmé le directeur. Il se dit confiant que le réseau sera démasqué puisque pour lui, ce n'est pas une bonne méthode d'aider les apprenants.

G. A.

Categories: Afrique

Satisfecit à l'équipe de Alain Hinkati

Thu, 01/16/2020 - 15:30

La mission assignée à l'administration provisoire de la CCIB été évaluée en conseil des ministres mercredi dernier. Ce qui a permis de saluer les tâches exécutées en peu de temps. Il apparaît que les tâches assignées à la mission d'administration provisoire ont toutes été exécutées dans les délais prévus. En approuvant ce compte-rendu, le Conseil a, par la même occasion, pris acte des résultats définitifs des élections consulaires au titre de la mandature 2020-2025. Les membres du Comité national de Supervision de l'Administration provisoire sont instruits pour veiller à l'installation des nouveaux élus consulaires avant la fin du mois de janvier 2020.
En un an, l'administration provisoire a pleinement atteint les objectifs de sa lettre de mission. Elle a conduit avec brio le processus électoral avec le vote électronique. Les nouveaux élus bénéficieront d'une nouvelle organisation en vue de mettre la CCIB sur les rails pour de nouveaux défis. Il s'agit surtout de la réorganisation du Secrétariat général de la Chambre et la sélection du titulaire du poste, assortie de l'adoption d'un nouvel organigramme et d'un manuel de procédures opérationnelles, administratives, comptables et financières, puis la réalisation d'un bilan de compétences de l'ensemble du personnel.
Le gouvernement a su donc trouver le mécanisme idoine pour sortir la CCIB de la léthargie dans laquelle elle s'embourbait.

G. A.

Categories: Afrique

L'ambassadrice d'Egypte présente les copies figurées de ses lettres de créance

Thu, 01/16/2020 - 14:31

La nouvelle ambassadrice de l'Egypte près le Bénin, Amal Afifi, a été reçue ce mercredi 15 janvier 2020 par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération.
Au cours de cette rencontre, la diplomate égyptienne a présenté à Aurélien Agbénonci, les copies figurées de ses lettres de créance.
Elle est annoncée dans les prochains jours au cabinet du chef de l'Etat Patrice Talon à qui elle présentera ses lettres de créance.

« Je suis ici pour promouvoir les relations économiques et commerciales entre le Bénin et la République d'Egypte », a déclaré l'ambassadrice.
Le pays souligne-t-elle, a fait des efforts dans les domaines de l'économie et du commerce, et durant son séjour, la nouvelle ambassadrice de l'Egypte près le Bénin a rassuré de son soutien à accompagner lesdits efforts.
« Je suis très impatiente de présenter mes lettres de créance au président de la République Patrice Talon. J'ai noté ses efforts en faveur du développement du Bénin. Je suis ici pour témoigner le soutien du président égyptien Abdel Fattah al-Sisi à son homologue béninois, Patrice Talon. Je suis très heureuse de ma mission au Bénin et je souhaite le meilleur à ce pays », a-t-elle souligné.
Son Excellence Amal Afifi est titulaire d'une licence et d'un magistère en économie et sciences politiques, respectivement obtenus à l'Université du Caire et à l'Université d'Oxford. Elle a été chef de mission adjoint à l'Ambassade d'Egypte près le Malawi de 2005 à 2008. La diplomate a occupé le même poste à l'Ambassade d'Egypte près la Zambie, de 2010 à 2012 et au Consulat général d'Egypte en Italie, de 2013 à 2017. La nouvelle ambassadrice a été également chef adjoint au département de Protocole en Egypte.

F. A. A.

Categories: Afrique

Un camp mobile prévu à la Pendjari

Thu, 01/16/2020 - 14:26

Le Parc National de la Pendjari sera plus revalorisé au cours de l'année 2020 à travers la mise en œuvre de plusieurs actions. L'une de ses actions concerne le développement d'un Camp mobile à la Pendjari.
Ce nouveau camping de luxe sera inspiré des communautés Peuhls. Le Camp mobile sera lancé en cette saison sèche et permettra de rendre plus attractif le parc national de la Pendjari.
Le camp mobile offre aux hôtes la possibilité de dormir à la belle étoile.
Révéler le Bénin à travers le secteur du tourisme est l'une des priorités du gouvernement béninois.
Depuis l'avènement au pouvoir du président Patrice Talon en 2016 des conditions ont été créées pour faire du Bénin l'une des destinations les plus prisées au monde.
Des exploits ont été faits par African Parks Network en charge de la gestion du parc national de la Pendjari. Récemment les mesures de sécurité dans le Parc national de la Pendjari ont été renforcées pour rassurer la communauté des touristes.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Les timbres à nouveau disponibles

Thu, 01/16/2020 - 12:35

Les citoyens de Djougou qui ont été confrontés à certains désagréments à cause de l'indisponibilité de timbres dans plusieurs arrondissements peuvent être dorénavant satisfaits.
Selon la cellule de communication de la mairie de Djougou « la situation s'est normalisée au sein de l'administration et dans les arrondissements ».
La rupture temporaire de timbres à Djougou est due aux opérations liées à l'exercice précédent dans le cadre de la clôture budgétaire afin de démarrer l'exercice de l'année 2020.
Il s'agit des opérations de recollement, de reconduction, d'incinération des valeurs inactives dont les timbres de légalisation et des réformes opérées au niveau du Guichet Unique (GU).

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Un mort, un blessé et l'argent emporté

Thu, 01/16/2020 - 12:29

Les hors-la-loi en ce début d'année continuent leur sale besogne. Ce jeudi 16 janvier 2020, la commune de Sèmè-Podji a enregistré un braquage avec un un mort et un blessé grave.
Selon les informations, après les tirs des malfrats sur des clients sur un parc de véhicules, les bandits ont réussi à emporter une mallette contenant plusieurs millions de FCFA.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Le Bénin s'impose en matière de cyber sécurité

Thu, 01/16/2020 - 10:30

Une dizaine de meilleurs dirigeants d'entreprise du Bénin dans divers secteurs d'activités ont été honorés le 11 janvier 2020 à Cotonou à l'occasion de la première édition de la soirée de distinction, ‘'Benin CEO AWARDS''.
Le thème placé sous ‘' « Banque et digitalisation » a permis de noter que le Bénin a fait d'énormes progrès pour soutenir son écosystème numérique. Le pays s'est imposé en tant que meilleur élèves en matière de cyber sécurité africaine.

Selon Laurence Do Rego, directrice de la réglementation et de la conformité du groupe bancaire Ecobank qui a fait une présentation sur le sous thème : « La Banque 2.0 – La Digitalisation : un enjeu stratégique pour le secteur bancaire en Afrique », l'intelligence artificielle révolutionne « la façon dont nous interagissons avec nos clients ».
Elle transforme tous les secteurs et ceux qui ne suivent pas ce mouvement disparaîtront, a-t-elle souligné. Laurence Do Rego cite le cas des entreprises Nokia et Balckberry qui n'ont pas su se transformer. Ecobank présente dans 36 pays d'Afrique de l'ouest, centrale et de l'est s'affiche depuis peu avec les services numériques tels que chatbot Rafiki, Ecobank mobile ou EcobankPay. D'après la directrice de la réglementation et de la conformité du groupe bancaire Ecobank, il y a quelques années les clients acceptaient d'attendre 2 ou 3 jours pour des transferts d'argent mais « ce n'est plus possible aujourd'hui, car ils veulent tout immédiatement sur leur Smartphone ». Pour Ulrich Adjovi, le président du comité d'organisation de la cérémonie, la digitalisation est désormais au centre de tous les secteurs d'activités.
Les opérateurs télécoms plus que jamais sont décidés à accompagner l'inclusion financière. « A travers la digitalisation, nous sommes en passe de changer la vie des Béninois qui ont adopté le m-paiement très rapidement, comparativement aux Etats-Unis par exemple, tout simplement, car ils n'avaient pas d'autre alternative », a affirmé Stephen Blewett directeur général de Spacetel-Benin Sa (MTN), qui a reçu l'un des premiers prix de l'excellence managériale.
Avec plus de 5 millions d'abonnés, MTN dispose d'un nombre très important de clients qui ont un portefeuille de mobile. « (...) C'est un avantage comparatif dont nous disposons par rapport aux banques qui proposent l'ouverture de comptes traditionnels en agence, même si les choses évoluent et que chacun, dans son secteur, travaille à réduire la circulation du cash pour accompagner l'inclusion financière du continent », a-t-il ajouté.

Quid de la cyber sécurité ?

En matière de cyber sécurité, le Bénin a fait d'énormes progrès par la mise en place de l'Agence nationale pour la sécurité des systèmes d'information (ANSSI).
Depuis sa création en 2018 qui relève du Code numérique inscrit dans le Plan d'actions du gouvernement, le Bénin a su restructurer son écosystème.
En 2018, le Bénin a occupé la 80 ème place sur 175 pays dans le classement de l'Union internationale des télécommunications (UIT) sur la cybersécurité, contre 148 ème place sur 164 pays en 2017. Mieux, le Bénin est désormais le 8ème pays africain qui lutte contre la cybercriminalité.
A en croire Ouanilo Medegan, directeur général de l'ANSSI, les résultats positifs enregistrés au Bénin sont dus à certaines réformes entreprises telles que l'adoption du code numérique avec ses innovations et la création de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Aussi, à travers l'Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC), des investigations sont-elles menées afin de mettre la main sur les cybercriminels et ceux qui s'attaquent aux grands groupes industriels.
Le directeur de l'ANSSI informe qu' « en 2018 la cybercriminalité a généré près de 600 milliards de dollars, ce qui en fait un secteur plus lucratif que le trafic de stupéfiants aujourd'hui ».
Le développement de la 5 G présente aussi un danger puisqu'il pourrait favoriser les cybermenaces.
« Toutes les 9 secondes, on observe une tentative d'attaque de piratage informatique », souligne-t-il tout en ajoutant que les Etats doivent se mettre à niveau afin de détecter dans un délai court une intrusion informatique.
Le Bénin a fait un grand pas et face aux nouvelles contraintes, les mesures sont renforcées à travers diverses initiatives pour permettre au pays de se distinguer en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Un enseignant abattu, une moto et 200.000 FCFA emportées

Thu, 01/16/2020 - 09:48

Un enseignant a été abattu par les hors-la-loi dans la nuit du mardi au mercredi 15 janvier 2020 à Bohicon.
Rachidi Koudakin est sorti à peine de son domicile situé sur la voie menant à Nadota, quant il a été sauvagement attaqué par des malfrats. Les bandits après l'avoir abattu, ont emporté sa moto de marque Wave TS Haojue, et une somme de 200.000 francs, renseignent nos sources.

La victime fut enseignant à l'école primaire publique de Saclo/B, et secrétaire général du Syndipeb. Une enquête est ouverte par la police.

F. A. A.

Categories: Afrique

Les confidences de Bob Denard sur le coup d'Etat du 16 janvier 1977

Thu, 01/16/2020 - 00:30

Le 16 Janvier 1977, La République Populaire du Bénin a été victime d'une agression militaire conduite par le très célèbre Bob Denard en vue de mettre fin au pouvoir militaire-marxiste du Colonel Mathieu Kérékou. En ce jour anniversaire de cette agression,votre journal publie ici les confidences de Bob Denard sur cette triste affaire . C'est à travers un extrait de son mémoire publié aux éditions Robert Laffont.


www.24haubenin.info ; L'information en temps réel


EXTRAIT

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Yves Le Bret, qui continue à jouer les ambassadeurs itinérants, le capitaine Gilçou, Ferdinand Serre et Christian Olhagaray me donnent régulièrement des nouvelles des Comores. Ce qui s'y passe est inquiétant.

Ali Soilih s'empêtre dans l'isolement qu'il a provoqué. Incapable de nourrir son peuple, il se contente de l'abreuver de slogans révolutionnaires. Les Lycéens n'ont plus de professeurs depuis le rappel des fonctionnaires français. Des bandes de jeunes gens embrigadés dans des mouvements révolutionnaires régentent la vie de Moroni à la manière des gardes rouges chinois. Les caisses de l'Etat sont vides. Malgré de nombreuses missions de bons offices du président Léopold Senghor, l'homme que j'ai contribué à mettre au pouvoir ne fait rien pour renouer des relations normales avec la France. Il réclame toujours la libération de Mayotte, alors que les Mahorais sont loin de vouloir rejoindre la Grande Comore, Mohéli et Anjouan dans l'indépendance dont ils ont tout à craindre.

Consterné par la faillite de ce pays, je guette le signal qui me ramènera en océan Indien. En attendant, le président Bongo fournit une couverture à mes activités, en me confiant la fonction tout à fait honorifique d'inspecteur de sa garde présidentielle.

Le marché des missions secrètes est si prospère en Afrique que je ne tarde pas à être de nouveau sollicité. Le contact vient cette fois d'un agent marocain. A Paris, où j'ai établi ma base arrière, il me fait rencontrer le docteur Emile Derlin Zinsou, l'ancien président du Dahomey, destitué en juillet 1969 par le lieutenant – colonnel Kouandété. En octobre 1975, Zinsou a tenté de reprendre le pouvoir, mais son complot a échoué et il a été condamné à l'exil. Présidé par le général Mathieu kérékou depuis 1972, le Dahomey est devenu la République populaire du Bénin.

Mon malheureux pays est un enfer pour ceux qui rêvent de liberté, me déclare le médecin. Le tyran Kérékou vient de faire exécuter onze de mes partisans. Il faut que vous m'aidiez à renverser ce régime marxiste.

Le coup me paraît jouable à plusieurs titres. D'abord, mes contacts du SDECE m'encouragent à me mettre au service du docteur Zinsou, la France ayant tout intérêt à ce que Kérékou soit écarté du pouvoir. Ensuite, le Maroc est très embarrassé par ce général – président, dans la mesure où il a pris parti pour le Front Polisario et vient de reconnaître la République sahaouie. Enfin, les gouvernements du Togo, du Gabon, de la Côte – d'Ivoire et du Sénégal se préoccupent également des menées marxistes de leur voisin béninois. Si je décide de m'engager dans cette affaire, je bénéficierai, de toute évidence, d'appui sérieux et de fonds conséquents.

Avant de donner mon accord, je charge un jeune officier, le lieutenant Gérard, d'effectuer un petit voyage de reconnaissance à Cotonou. Il se fait passer pour un touriste, séjourne une semaine sur place et me ramène une évaluation précise des forces armées de Kérékou ainsi que des détails sur leur implantation. Selon mon espion, le Bénin serait au bord de l'asphyxie. La politique d'industrialisation engagée par Kérékou est très mal comprise par son peuple, et son armée ne semble pas bien organisée.

Dès lors, il me semble qu'il serait plus aisé d'imposer par la force un changement de gouvernement au Bénin, plutôt que d'y fomenter, après quelques infiltrations de mercenaires, un énième coup d'Etat. Le docteur Zinsou partage mon avis. Un premier versement de cent quarante – cinq mille dollars, effectué par le roi Hassan II, me permet de démarrer l'opération.

Lorsque je lance le recrutement des cent hommes dont j'estime avoir besoin pour investir Cotonou, je me heurte à une situation à laquelle je n'ai jamais été confrontée. Les temps ont bien changé depuis la fin de la guerre d'Algérie. Les anciens de l'OAS ont vieilli, et les partisans de l'Algérie française se sont recasés. Par – delà mon habituel état – major, vite rameuté, je me rends compte qu'il va falloir ratisser très large et dans de nouvelles directions.

Afin de bien marquer le caractère interne en l'Afrique de cette nouvelle affaire, je décide d'enrôler d'entrée de jeu des Africains. Je n'ai pas de mal à m'assurer le service d'une soixantaine d'hommes bien entraînés, des Béninois exilés, bien sûr, mais aussi des Guinéens, dont bon nombre ont été formés dans les Landes par mes soins.

Parallèlement, je fais activer l'enrôlement des Européens en passant des petites annonces dans les colonnes de dix quotidiens français, au nom d'une société que j'ai créée à Libreville. Alors que je m'attendais à recevoir une centaine de réponses, près de cinq mille candidatures me parviennent. Roger Bruni et moi en sélectionnons cent cinquante. Afin de ne pas attirer l'attention, les candidats sont reçus dans des hôtels parisiens par Legrand et André Cau, qui effectuent un premier tri. Ils m'envoient ceux qu'ils ont retenus. Je les questionne sur leur passé et, surtout, sur leurs attentes. Finalement, j'agrée soixante hommes, qui reçoivent chacun une avance de six mille francs correspondant à un mois de solde et l'ordre de se tenir prêts à partir à mon signal.

Les premières recrues quittent la France au début du mois de décembre. Ils voyagent par petits groupes. Accueillis au Maroc par des gendarmes, ils sont immédiatement conduits à Benguerir, près de Marrakech, sur une ancienne base américaine. Un jour où je me rends à Orly afin de veiller au bon déroulement du départ d'une poignée de volontaires, je rencontre Ferdinand Serre. Nous parlons bien entendu d'Ali Soilih, qui se comporte de plus en plus comme un dictateur.

Il est temps de le renverser, affirme mon interlocuteur.

Je suis prêt à vous aider, lui dis – je mais pas tout de suite. Je suis occupé par ailleurs. Je reprendrai contact avec vous dès que possible.

Mes volontaires, qui me connaissent sous le nom de « colonel Maurin », ignorent tout de l'opération à laquelle ils vont participer. Ce n'est qu'en recevant leur billet d'avion qu'ils prennent connaissance de la première étape de leur aventure. Je n'ai pas voulu transiger sur le secret. Cela m'a sans doute privé ainsi de quelques engagements de qualité, comme celui de Philippe de Dieuleveult, l'aventurier de la télévision, officier de réserve parachutiste. Devant mon refus de lui révéler la destination finale de l'équipe, il a retiré sa candidature en me jurant de ne pas parler de nos contacts.

Plus les préparatifs avancent, plus je suis confiant. Comme je l'avais pressenti, les ennemis de Kérékou ne se font pas prier pour financer notre mission. Après avoir versé son obole, le roi du Maroc nous garantit par contrat que le docteur Zinsou nous allouera, pour sa part, quatre cent mille dollars. En outre, René Journiac suit le montage de l'opération aux Affaires africaines et malgaches et je sais que le Président Giscard-d'Estaing s'y intéresse de près.

Tandis que je voyage entre Paris, Libreville et le Maroc, où je rencontre deux fois sa majesté Hassan II, Legrand assure à Benguerir la préparation de nos quatre-vingt-dix volontaires. Orfèvre en la matière, l'ancien parachutiste ne ménage pas nos troupes. Elles sont équipés de fusils d'assaut, de mitrailleuses, de mortiers et de lance-roquettes. Comme nous ne manquons pas de munitions, Legrand peut faire tirer ses élèves durant des heures, jusqu'à ce qu'ils acquièrent ou retrouvent des automatismes guerriers.

Mallock, que j'ai mis dans le coup, m'a fourni un avion. Il assurera depuis Gabon le transport aérien du commando. Je décide d'attaquer dans la nuit du 31 décembre 1976. Tous marxistes qu'ils soient, les officiers de Kérékou, ne manqueront pas de fêter la nouvelle année. Leur dispositif de défenses sera relâché et le coup aura toutes les chances de réussir.

Des soucis de dernière minute m'empêchent de jouer la partie au moment choisi. L'avion qui devait nous transporter n'étant pas disponible, les élèves de Legrand ne quittent leur base marocaine que le 15 janvier 1977. Avant leur départ, je les passe en revue avec le Colonel Dlimi et Gratien Pognon. Ce représentant du docteur Zinsou a décidé de prendre part à l'expédition, accompagné de son secrétaire.

C'est seulement à leur arrivée au Gabon que mes hommes apprennent enfin le but final de la mission. La base militaire de Franceville, où je les installe, est placée, pour l'occasion, sous la protection de la garde présidentielle commandée par mes amis Loulou Martin et son second, Pinaton.

L'escale gabonaise est de courte durée. Les hommes et le matériel sont embarqués dans le DC 7 à hélices piloté par un volontaire américain désigné par Mallock. Je monte à bord avec deux de mes fidèles, Roger Bruni et Jacques Lafaye, plus connu sous le surnom de Carcassonne.

On ne peut pas décoller, m'annonce alors le pilote, je crois qu'il y a une suite d'huile.

Ce contretemps n'entame pas mon enthousiasme. Je m'inquiète seulement de savoir combien de temps va prendre la réparation. Le mécanicien du DC 7, un Suédois, me laisse entendre qu'il faudra au moins deux bonnes heures. Nous débarquons et patientons sur le tarmac, en observant, du coin de l'œil, les ombres furtifs qui s'agitent autour de l'appareil.

Enfin, le pilote vient m'annoncer que tout est clair. Il est presque cinq heures. J'estime que nous serons à pied d'œuvre dans moins de trois heures.

Le DC 7 réparé se met à rouler sur la piste. Il décolle, pique droit vers la mer et, en volant au ras des flots afin de tromper les radars côtiers, prend la direction de Cotonou, qui se trouve à mille kilomètres de l'autre côté du Golf de Guinée.

Il est environ 7h30 lorsque le pilote me signale qu'il va se poser. Je me poste avec Roger Bruni près de la porte avant gauche. Chacun de mes hommes est à sa place, son arme à la main. Je les devine prêts à jouer, bien encadrés par les anciens, le rôle qui leur a été assigné.

Après le crissement des roues sur la piste, l'homme de Mallock inverse la puissance des moteurs. L'avion décélère brutalement pour s'engager presque à l'angle droit sur une bretelle de dégagement menant directement sous la tour de contrôle, devant les halls d'accueil.

Inlassablement répété à Franceville, le ballet du débarquement se met en branle. Je m'encadre dans la porte avant tandis que des volontaires, installés aux issues arrières, font glisser vers le sol des tiges de métal sur lesquelles mes premiers voltigeurs se laissent glisser comme des pompiers en alerte.

Deux blindés légers – des AML 60 d'origine française – roulent lentement vers nous. J'empoigne un fusil d'assaut armé d'une grenade antichar, vise le premier intrus et l'immobilise au milieu d'un nuage de fumée noire. Alors que Bruni le prend pour cible, le second blindé bat en retraite.

La totalité de mon commando est bientôt à terre. Personne ne semble plus se soucier de nous. Je donne l'ordre de réquisitionner une poignée de civils de service à la tour de contrôle, et de commencer avec eux le débarquement des caisses de munitions. Quelques gendarmes se réveillent. Tandis que les tirs les poursuivent, Jean-Louis s'empresse d'installer son poste radio et se met en rapport avec Marion, son homologue de la garde présidentielle gabonaise, qui se tient aux écoutes.

Quelque peu surpris par la facilité avec laquelle je me suis emparé de l'aéroport endormi, je laisse le Bosco occuper l'extrémité de la piste puis, craignant tout de même une contre-attaque, m'empresse de placer mes mortiers en batterie. Je braque ensuite une mitrailleuse sur le toit de l'aérodrome, afin d'appuyer l'avance des groupes de Legrand, qui n'attendent plus que mon ordre pour filer vers la présidence, et ceux d'André Cau qui, en empruntant un autre axe, doivent mettre hors de combat les factionnaires du camp Guézo tout proche.

La totalité de mon matériel lourd est au sol lorsque soudain, je remarque que notre pilote a laissé tourner ses moteurs, et qu'il a placé le DC 7 dans le sens du décollage. Interloqué, je demande à Jean-Louis de l'interroger en anglais.

Pourquoi ne coupez-vous pas les moteurs ? interroge ma radio.

C'est au cas où nous devrions repartir en catastrophe, répond-il sans se troubler.

En dépit de sa logique, cette réponse ne me satisfait qu'à moitié. Je demande à Bruni de surveiller le bonhomme et de le neutraliser s'il faisait mine de filer sans nous. Pour plus de sûreté, je fais garer une jeep devant la roue avant de l'avion, puis prend contact, par téléphone, avec les alliés potentiels que nous avons à Cotonou et dans les casernes béninoises. Gratien Pognon s'agite beaucoup. Il m'assure que l'armée, dans son ensemble, est prête à se rallier.

Avec son secrétaire, il appelle quelques personnalités qu'il tire du lit pour les mettre devant le fait accompli. Mais je n'obtiens aucune des garanties promises.

Pendant que nous multiplions les liaisons téléphoniques, une partie de mon commando file, par le bord de mer, vers la résidence du président Kérékou. Le palais qu'ils doivent enlever s'étale de l'autre côté d'une bande de sable dangereuse à traverser. Le lieutenant Thomas met en batterie l'un des trois mortiers pour appuyer l'avance de mes hommes, qui se lancent à l'assaut en tiraillant. Mais les gendarmes qui gardaient la tour de contrôle ont donné l'alerte avant de détaler, et la garde présidentielle de Kérékou riposte. Ma première vague recule sous son feu nourri.

Les rares messages qui me parviennent me font comprendre que notre affaire n'est pas aussi bien engagée que prévu. De toute évidence, on m'a donné, au départ, des renseignements peu fiables. Kérékou n'a pas passé la nuit dans sa résidence. Mes voltigeurs africains et européens sont à peine infiltrés dans les faubourgs endormis de la capitale, qu'il se précipite à la radio d'Etat pour inviter son peuple à repousser l'odieuse agression dont il est victime.

Les Béninois se montrent peu pressés d'obéir aux injonctions de leur président. Rares sont ceux qui se risquent à sortir de leur maison. Les rues sont libres. Même s'ils sont pris à partie çà et là par les unités béninoises manœuvrant sans ordre bien établi, mes hommes continuent à progresser. Malgré tout, l'affaire s'annonce de moins en moins bien. Gratien Pognon perd progressivement de son assurance. Aucun des notables dont il s'annonçait pourtant si sûr ne s'engage dans la rébellion.

Ni les gendarmes, ni le bataillon de parachutistes sur lequel il comptait tant ne se rangent de notre côté. Au moment où mes hommes se heurtent à la résistance imprévue de militaires nord-coréens, qui accompagnaient des dignitaires de PyongYang participant à un congrès, il me demande de les rappeler, et de donner au plus vite l'ordre de décoller. Malgré la faiblesse de mes transmissions, je commence à organiser en bon ordre le repli de mes sections.

L'alerte est maintenant générale. Tous les bateaux mouillés en rade de Cotonou donnent de la sirène, et les équipages regagnent leurs bords. Comme les officiers de Kérékou ne semblent pas vouloir engager une véritable riposte, j'ordonne un dernier tir de barrage de mes mortiers avant de faire revenir mes voltigeurs à l'aéroport.

J'ai pris place à bord d'une jeep enlevée aux gendarmes lorsque, revenant vers l'avion, je tombe nez à nez avec le premier engin d'une colonne automitrailleuses Ferret. Je m'apprête à le détruire au bazooka lorsque Bruni m'empêche de tirer. Le chauffeur du blindé profite de mon hésitation pour se défiler, et les autres engins suivent son mouvement.

Pendant le regroupement de mes troupes, les échos de la bataille prennent de l'ampleur. Je fais ramener le matériel lourd sous l'avion dont les hélices tournent déjà. Quelques voltigeurs reviennent avec des prisonniers que je fais aussi relâcher ? L'un d'eux, un civil chargé du sac de Legrand, réussit pourtant à monter dans l'avion où se tiennent déjà, Gratien Pognon et son secrétaire.

Une fois mes groupes réunis à l'aérodrome, je m'inquiète de nos pertes. Elles sont moins importantes que je ne le craignais. Deux hommes sont morts et trois autres ont été légèrement touchés. Je fais embarquer mes trois blessés légers, puis ordonne d'abandonner la plupart des caisses de munitions.

Peu après le décollage, le Bosco m'annonce que le sergent béninois qui servait la mitrailleuse placée sur le toit de l'aérodrome n'a pas été embarqué. Il s'est endormi de fatigue. Pour couronner le tout, Bruni ne retrouve pas la caisse de munitions qui contenait les papiers concernant l'opération, et que je n'avais pas voulu laisser au Gabon.

Comme je m'impatiente, il fait rapidement fouiller l'avion. apparemment, l'un des civils réquisitionnés pour débarquer le matériel l'a descendu avec les autres caisses de munitions. Nos documents sont donc restés sur le tarmac de Cotonou.

Au Gabon, après avoir fait hospitaliser mes blessés et installer le reste de mes hommes à Franceville, en attendant qu'ils touchent leur dû et puissent rentrer chez eux, je dresse le bilan de l'opération. Si je considère comme un exploit militaire le fait d'avoir réussir de débarquer en pays hostile, d'être demeuré plus de sept heures dans une ville de trois cent mille habitants en tenant en haleine une armée entière et de m'en être exfiltré sans pertes graves, pour le reste, c'est un échec cuisant.

Afin d'éviter les fuites, le commando est transféré, en accord avec les autorités marocaines, du Gabon au Sud marocain. Au bout d'un mois, les hommes sont rapatriés en Europe par petits groupes.

Les papiers bêtement abandonnés à Cotonou sont trouvés seulement trois mois après, par la commission d'enquête que l'ONU a envoyée sur place. Ils font les choux gras de Kérékou. Mon permis de conduire et ma carte d'identité au nom de Gilbert Bourgeaud, ainsi que mon accréditation au service de la République du Gabon, figurent parmi les pièces saisies.

Le complot international est ainsi établi. Les journalistes se délectent des suites de mon coup de main. Ils ignorent encore la véritable identité de Gilbert Bourgeaud et du colonel Maurin dont il est souvent fait état dans les discours incendiaires de Kérékou. Mais ceux qui gravitent depuis longtemps dans les arcanes des services secrets savent très bien à quoi s'en tenir.

Le contenu des documents finit par être intégralement publié dans les colonnes d'Afrique-Asie. Des rumeurs commencent alors à courir sur mon compte. Selon certains, Kérékou lui-même m'a fait manipuler par ses services secrets, dans le but de renforcer son pouvoir. D'autres me soupçonnent d'avoir trahi mes commanditaires. Je décide de me taire, de ne pas entrer dans la polémique, et reviens en France.

Après avoir fait le tour de la situation avec mes commanditaires, je conseille à mes fidèles de se mettre en sommeil.

....

Extrait : Bob Denard et Georges Fleury, Corsaire de la République, Robert Laffont, 1998

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Categories: Afrique

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