You are here

24 Heures au Bénin

Subscribe to 24 Heures au Bénin feed 24 Heures au Bénin
Webzine, Quotidien Béninois indépendant, d'analyses et d'information en ligne
Updated: 4 days 12 hours ago

Les conseils communaux de l'Ouémé installés dès jeudi

Tue, 05/26/2020 - 21:16

Les conseils communaux des 09 communes du département de l'Ouémé seront installés dès ce jeudi 28 mai 2020.

Selon la programmation faite par la préfecture de l'Ouémé, la cérémonie d'installation des conseils communaux va démarrer jeudi prochain avec les mairies d'Avrankou, d'Adjarra et des Aguégués.
Le vendredi 29 mai, ce sera le tour des conseils communaux de Bonou et d'Akpro-Missérété.
Le mardi 02 juin, les conseils communaux de Porto-Novo et de Sèmè-Kpodji seront installés.
La cérémonie d'installation des nouveaux conseils communaux va s'achever le 03 juin avec les mairies d'Adjohoun et de Dangbo.

F. A. A.

Categories: Afrique

Des journalistes font le bilan de la campagne médiatique

Tue, 05/26/2020 - 21:16

En raison de la pandémie du coronavirus, une campagne exclusivement médiatique a été retenue dans le cadre des élections communales et municipales 2020. Au cours d'une émission spéciale sur la télévision E-Télé ce lundi 25 mai 2020, plusieurs journalistes ont fait le bilan de cette campagne.

Dans le cadre de la campagne électorale, la Haac a pris une décision pour réglementer l'accès aux médias publics et privés. Pour l'ancien conseiller à la HAAC, Marie-Richard Magnidet, la décision porte sur « quelques extraits des différentes lois qui régissent la profession et d'autres quelques articles qui régissent notre code de déontologie ». Il ajoute que la décision a été prise en accord avec les associations faîtières. « La HAAC ne prend aucune décision par rapport à cette période sans associer les associations faîtières. C'est une manière de les inclure dans la régulation. L'objectif visé est d'amener les gens à éviter de poser certains actes. A des moments donnés, il faut canaliser les libertés. Sinon, on assistera à n'importe quoi. Le plus important est qu'on tire leçon de ce qui s'est passé », a déclaré l'ancien conseiller à la HAAC, Marie-Richard Magnidet. « (...) nous avons eu droit à une campagne réussie », a-t-il affirmé.
La HAAC dans une première décision a écarté la presse écrite de la campagne médiatique. Seules les radios les télévisions, le journal de service public la Nation et l'Agence Bénin Presse (ABP) étaient autorisés à couvrir la campagne médiatique. Il a fallu un plaidoyer des associations faîtières de la presse pour que la HAAC autorise 54 organes de presse.
Pour Constant Agbidinoukou, journaliste de l'ORTB à la retraite, « la HAAC ne voulait pas que la presse écrite participe à cette campagne au départ ». « (...) Ça fait 30 ans que nous avons lutté et exigé la liberté de presse. Ça n'a pas été facile. On a pris d'importants risques à la conférence nationale. Il faut qu'on permette à la presse de jouer son rôle », a-t-il souligné.

Des insuffisances notées dans la gestion

Constant Agbidinoukou s'est également prononcé sur l'organisation médiatique de cette campagne. « Il fallait organiser beaucoup plus de débats. Moi, ça m'a peiné. A mon avis, on a été très prudent. Les médias sont là pour informer, pour faire vivre la campagne. Qu'on prenne les candidats qui viennent sur les chaînes de télé pour qu'ils défendent les projets dont ils sont porteurs. Celui qui veut diriger Cotonou, qu'est-ce qu'il nous a dit durant la campagne ? Je vais changer la ville. Vous allez le faire comment ? C'est ce qui m'intéresse », a-t-il indiqué.
Un avis partagé par le journaliste Léonce Gamaï du média en ligne Banouto qui affirme : « (...) nous sommes restés à l'étape primaire de l'information ». « C'est juste des messages des partis qui sont plaqués dans les organes de presse écrite. Or, notre fonction est de questionner ces hommes politiques, ressortir les enjeux du développement dans les différentes communes, mettre en exergue les profils des candidats, aller même fouiller dans leur passé pour voir s'ils n'ont pas des cadavres dans leurs placards. Cela devait se faire à travers des débats », a-t-il soutenu. Sur les médias en ligne qui n'ont pas été pris en compte par la HAAC, le jeu est resté plus ou moins ouvert, a indiqué Léonce Gamaï.
Le journaliste Maurille Carlos de la radio Capp FM a aussi noté des insuffisances notamment l'interdiction faite aux organes de presse de négocier des contrats autres que ceux de la HAAC. « Par le passé, il y a un certain nombre d'acteurs qui viennent nous voir pour la couverture de la campagne. Cette fois-ci, on nous l'a interdite », a-t-il déploré.
La HAAC poursuit-il a même interdit « l'utilisation de certains genres journalistiques ». « On nous a dit que nos programmes communiqués à telle date ne doivent pas être modifiés lors de la campagne. On l'a fait, mais il y a à redire », notifie le journaliste Maurille Carlos.
D'après le président de la PADeM-Bénin, Basile Tchibozo, la campagne médiatique a été terne et fade. Il a aussi désapprouvé l'interdiction faite aux organes de presse de négocier d'autres contrats. « La décision prise par la HAAC devrait être mûrie avec toutes les associations des médias. Cela a été brusque », a-t-il dénoncé.

A.A.A

Categories: Afrique

Un corps repêché dans la lagune de Dantokpa

Tue, 05/26/2020 - 17:22

Le corps sans vie d'un homme a été découvert ce lundi 25 mai 2020 dans la lagune de Dantokpa à Cotonou.
Selon Frissons radio, il s'agit d'un homme de la quarantaine.
Le corps en état de putréfaction avancé a été repêché par les pêcheurs.
A.A.A

Categories: Afrique

Hounkpè annule la radiation des 84 démissionnaires

Tue, 05/26/2020 - 17:11

Par une décision en date de ce mardi 26 mai 2020, le secrétaire exécutif national des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Paul Hounkpè, a annulé la radiation des 84 militants FCBE qui avaient démissionné.

La décision portant radiation des militants, selon la décision en date de ce jour, est reportée. Paul Hounkpè dit avoir pris cette décision au regard des dispositions statutaires du parti, et de la nécessité à privilégier le dialogue et la réconciliation entre les militants.
La décision d'annulation de radiation sera entérinée au prochain congrès des FCBE, a-t-il souligné.
En raison de la crise en cours depuis quelques mois dans le parti, certains militants ont démissionné en pleine période électorale lors des dernières élections communales municipales. Après la publication des résultats, le secrétaire exécutif national les a radiés. A travers la décision de ce jour, ils sont réintégrés dans la famille des cauris.

F. A. A.

Categories: Afrique

Le procureur de Kandi et son substitut gardés en prison

Tue, 05/26/2020 - 15:15

Inculpés dans une affaire de terrorisme, le procureur de la République près le tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi et son substitut ont été écoutés ce lundi 25 mai 2020 par le juge d'instruction, et le juge des libertés de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Au terme des auditions, les deux hommes de justice ont été placés sous mandat de dépôt à la prison civile d'Akpro-Missérété.
Des investigations sont en cours pour faire la lumière sur cette affaire.

F. A. A.

Categories: Afrique

Une nouvelle chance pour les étudiants retardataires

Tue, 05/26/2020 - 14:59

Les étudiants qui n'ont pas pu s'inscrire au titre de l'année académique 2019-2020 ont encore la chance de se rattraper. Les services de scolarité sont ouverts et ils peuvent s'inscrire du lundi 25 mai au 06 juin prochain.

La décision de la réouverture des inscriptions a été prise par le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan, au terme d'une séance de travail qui a réuni les recteurs des 04 universités publiques le 16 mai dernier.
Selon le ministre de l'enseignement supérieur, cette réouverture des inscriptions est une chance accordée aux étudiants retardataires en raison de la pandémie du Coronavirus.

F. A. A.

Categories: Afrique

Ce qui est reproché aux mis en cause

Tue, 05/26/2020 - 14:55

Pour une affaire de libération d'un suspect terroriste, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi, son substitut et le commissaire par intérim du commissariat de police de Kandi sont placés sous mandat de dépôt à la prison civile d'Akpro-Missérété ce mardi 26 mai 2020. Trois chefs d'inculpation sont retenus contre les accusés.

Selon le quotidien La Nation, il est retenu contre le procureur de la République près le Tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi, Karimi Abdoul Adéoti, son substitut, Alphonse Amoussou et le commissaire par intérim du commissariat de police de Kandi, Abrazizou Ali Baba, des chefs d'accusations d'« Intelligence avec une organisation de terrorisme, abus de fonction et corruption ».

Ecoutés lundi 25 mai 2020 par le juge d'instruction, et le juge des libertés de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt à la prison civile d'Akpro-Missérété.
D'après la même source, il est reproché aux inculpés d'avoir remis en liberté un suspect terroriste, le sieur Sadam Oumarou, arrêté le 2 mai dernier par les agents des Eaux, Forêts et Chasses de Kandi en faction dans le parc de la Pendjari.
Le suspect qui serait de nationalité nigériane a été gardé à vue et écouté par le commissaire de Police par intérim de Kandi. Présenté au parquet du Tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi, il a été auditionné par le substitut du procureur de la République.
A en croire la Nation, le magistrat du parquet a décidé de relâcher le suspect pour insuffisance de charges. « Cette mise en liberté a été jugée suspecte. Comme une traînée de poudre, l'affaire est remontée vers le haut. C'est ainsi que la Criet a été saisie du dossier. Pendant ce temps, le prévenu Sadam Oumarou n'est plus retrouvé depuis sa libération », renseigne le quotidien de service public.
Pour les avocats de la défense, « le dossier est techniquement vide et « il n'y a aucune preuve matérielle encore moins intentionnelle qui montrent que les prévenus ont commis les faits mis à leurs charges ».

Categories: Afrique

Un mort dans un accident au carrefour du stade de l'Amitié

Tue, 05/26/2020 - 14:31

Un véhicule et une moto sont entrés en collision dimanche 24 mai dernier non loin du carrefour du stade de l'amitié général Mathieu Kérékou de Cotonou. Sous le choc, le motocycliste est passé de vie à trépas.
Selon les témoins, le conducteur du véhicule a continué sa route après avoir percuté violemment le motocycliste. D'autres soutiennent que c'est le conducteur de la moto qui est à l'origine de l'accident.
Les policiers se sont déployés sur les lieux pour les formalités d'usage.

Categories: Afrique

Le Bénin compte désormais 208 cas de Covid-19

Tue, 05/26/2020 - 13:01

Les chiffres relatifs à la pandémie du Coronavirus ont évolué ces dernières heures. Selon les chiffres publiés par le gouvernement, le Bénin à la date de lundi 25 mai 2020 compte 208 cas confirmés de Coronavirus.
87 personnes sont sous traitement, 118 déclarées guéries et 03 décédées.
En publiant ces derniers chiffres, le gouvernement exhorte les populations au respect des règles barrières afin de pouvoir véritablement contrer cette maladie.

Categories: Afrique

34 guérisons du Covid-19 en 48 heures

Tue, 05/26/2020 - 13:00

34 personnes sont guéries du Covid-19. Selon les statistiques publiées ce lundi 25 mai sur le site du gouvernement, l'effectif des personnes guéries est passé de 82 à 118, soit 34 nouvelles guérisons en l'espace de 48 heures.
Le nombre de cas confirmés a augmenté de 17 passant de 191 à 208. Le nombre de décès reste inchangé avec trois personnes. Les cas encore sous traitement sont au nombre de 87.

F. A. A.

Categories: Afrique

1хBet – le choix des amateurs et des professionnels

Tue, 05/26/2020 - 02:00

La plateforme en ligne est justement considérée comme l'une des meilleures dans son domaine, car elle répond à toutes les exigences et besoins de ces joueurs. Vous pouvez profiter pleinement du divertissement de jeu sur le site web de https://1xBet.cm:

1. Casinos en ligne. Il existe des machines à sous déjà familières et une variété de loisirs – des plus courants aux plus exotiques. On peut se lancer dans le poker, de faire tourner la roulette ou d'essayer quelque chose d'absolument nouveau. Essayez votre chance !

2. Paris sportifs. Une grande quantité de paris en direct et pré-match avec des cotes attractives sont disponibles pour les parieurs chaque jour, permettant de gagner rapidement sur vos connaissances analytiques.

3. Diffusions en ligne de tournois et matchs sportifs. Chacun des joueurs peut regarder gratuitement comment ses équipes préférées combattent pour la victoire. La ressource est disponible à la fois à partir d'ordinateurs fixes et d'appareils mobiles, donc, il est possible de rester à jour avec les derniers événements sportifs à tout moment et n'importe où.

Le site web 1xBet officiel offre aux clients les meilleures offres les plus avantageuses, et l'inscription est entièrement gratuite, ne prenant que quelques minutes.

Juste regard nhl 20 cyber league sur le 1xBet.cm et faites vos paris, parce que la victoire de votre joueur préféré apportera non seulement de la joie, mais aussi un revenu réel. Les chances dans l'esport sont en général plus faibles que dans les compétitions classiques, mais il existe moins de facteurs de risque pouvant vous priver de gagner. Après tout, les athlètes virtuels ne tombent pas malades, ne sont pas blessés, ils ne partent pas aussi en vacances et ne sont pas disqualifiés pour avoir enfreint les règles. Le jeu lui-même est contrôlé par un algorithme clair d'intelligence artificielle, et si vous le découvrirez, il ne sera pas difficile de prédire le résultat.

Jeux casino en ligne sur le 1xBet : graphique vif et sujets fascinants

La société offre aux visiteurs des casinos en ligne beaucoup de jeux intéressants avec toute une variété de paramètres. Les jeux casino en ligne sur le 1xBetgratuits, leur graphique coloré aideront à soulager le stress et à se détendre après avoir passé une journée dure, et si vous comprenez la mécanique, on peut aussi obtenir un bon revenu. Un avantage supplémentaire est que le jeux au casino en ligne formidable sur le site officiel 1xBet ne nécessite pas de passer une installation complexe et s'exécute sans problème sur presque tous les ordinateurs.

Categories: Afrique

Des présumés trafiquants d'ivoire arrêtés

Mon, 05/25/2020 - 19:59

Les éléments de la brigade criminelle appuyés par l'administration forestière ont interpellé la semaine écoulée, 04 trafiquants d'ivoire. Ces individus s'apprêtaient à céder une quantité de 18 kg d'ivoire quand les forces de sécurité les ont mis aux arrêts dans un restaurant à Cotonou.

L'arrestation des trafiquants d'ivoire a été possible grâce à l'appui technique du Programme Appui à l'Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (AALF-Benin). Ils sont gadés pour la suite de la procédure.
Selon les dispositions de l'article 154 de la loi 2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des trophées d'animaux et de dépouilles en dehors des cas permis, est passible d'une peine d'emprisonnement de 06 mois à 05 ans de prison assorti d'une amende de 300.000 à 800.000 francs CFA. La loi rend coupables les complices de tout trafic et les expose à la même peine que celle requise contre les auteurs.

F. A. A.

Categories: Afrique

Les conseils communaux de l'Atacora installés dès jeudi prochain

Mon, 05/25/2020 - 19:57

La 4ème mandature des conseils communaux sera installée dans les communes du département de l'Atacora dès le jeudi 28 mai prochain.

Selon une programmation faite la préfecture de Natitingou, l'installation des nouveaux conseils communaux va démarrer jeudi prochain avec les communes de Boukoumbé et de Matéri. Le lendemain, soit le vendredi 29 mai, ce sera le tour des conseils communaux de Cobly et de Toucountouna, avant l'installation le samedi 30, du conseil communal de Natitingou.
La cérémonie d'installation des nouveaux conseils communaux va se poursuivre la semaine prochaine avec l'installation du conseil communal de Tanguiéta et de Kouandé le 02 juin prochain.
Les communes de Pehunco et de Kérou fermeront la marche avec l'installation de leurs conseils communaux le mercredi 03 juin 2020.
Dans le cadre de l'installation des nouveaux conseils communaux, le chef de l'État Patrice Talon a donné des instructions aux préfets des 12 départements afin que tout se passe dans le respect des lois de la décentralisation.

F. A. A.

Categories: Afrique

« Ce genre d'information (...) une atteinte à la sécurité sanitaire »

Mon, 05/25/2020 - 19:56

Suite à la polémique relative au dépistage des Béninois rapatriés du Koweït, le ministre de la santé Benjamin Hounkpatin a visité le samedi 23 mai 2020 les différents sites où ils sont mis en quarantaine. Il a échangé avec les compatriotes et déploré l'acte de l'auteur de l'audio diffusé sur les réseaux sociaux mettant en cause les tests effectués.

Rapatriés du Koweït, plusieurs Béninois ont été soumis au test de dépistage conformément à la mesure prise par le gouvernement. Au nombre d'une centaine, 45 personnes ont été testés positives à la PCR et 70 au TDR.
Un élément audio a circulé sur les réseaux sociaux dans lequel l'auteur remet en cause les tests et les résultats des Béninois du Koweït. Selon le ministre de la santé, « diffuser ce genre d'information peut être considéré comme une atteinte à la sécurité sanitaire des populations ». « Le gouvernement se réservera en temps opportun le droit de traiter ce genre d'éléments totalement erronés de la façon la plus adaptée », a-t-il déclaré.
Pour lui, le fait de diffuser « ce genre d'information (…) peut mettre à mal tous les efforts que le gouvernement est entrain de faire pour que les populations prennent conscience de l'existence de cette maladie (…) ». « On se réserve le droit de le traiter avec tous les contours juridiques nécessaires », a ajouté le ministre de la santé.
Les sujets déclarés positifs sont mis en quarantaine sur les sites de l'Ecole normale des instituteurs d'Allada et de l'hôpital de zone d'Allada, où ils suivent les traitements du Covid-19. A en croire le ministre Benjamin Hounkpatin tout se passe bien. Les concernés ont adhéré à la mesure de la quarantaine. Ils ont aussi compris que les tests réalisés au Bénin sont des tests de qualité. Le ministre de la santé exhorte les populations à poursuivre avec le respect des gestes barrières.

A.A.A

Categories: Afrique

Menace sur les terres agricoles

Mon, 05/25/2020 - 17:00

Achats massifs de terres en milieu rural, non respect des textes sur le foncier domanial, non respect de la réglementation sur la gestion de l'espace en milieu rural…l'urbanisation mal conduite réduit gravement les terres agricoles dans le Sud du Bénin. Tout ceci dans la jungle de la spéculation foncière.

Christian HOUNONGBE

L'érection de cités au détriment des activités agricoles

Une maison en construction dans une zône agricole à Zê
L'urbanisation incontrôlée entraîne chaque année la perte des hectares de terres cultivables. De Porto-Novo à Abomey en passant par Abomey-Calavi, Allada, Lokossa, les champs et vergers disparaissent au profit des cités.
Sur la route bitumée menant dans la commune de Zè (30 km de Cotonou), des maisons d'habitation et des plaques d'identification des propriétaires des parcelles s'étendent à perte de vue. Le long de cette route de plus de 20 km, champs, vergers et paysage verdoyant disparaissent au profit de nombreuses maisons érigées en matériaux définitifs. « Des familles autochtones ont bradé toutes leurs terres et n'en ont plus presque pour faire de l'agriculture familiale. Certaines personnes ayant épuisé leur héritage, se ruent même sur le domaine des Coopératives d'aménagement rural », se désole Hubert Trougnin, responsable du développement rural de la Commune de Zê. C'est le cas à Akouèdjromédé, (un village de Zè) La palmeraie de l'ex-Société nationale du développement rural a été morcelée et vendue. Les acquéreurs y ont érigé des maisons et des boutiques, créant progressivement une cité au détriment de l'activité agricole. Mais Faustin Adjodekou, secrétaire administratif de l'arrondissement de Dodji-Bata prend la défense des autochtones : « Il y a longtemps que des transactions foncières ont été opérées par de présumés propriétaires, héritiers des anciens coopérateurs en complicité avec certains anciens élus locaux », témoigne-t-il. Il en est de même dans les départements de l'Ouémé, du Plateau, de l'Atlantique et du Mono où les terres agricoles se réduisent comme une peau de chagrin. Les coopératives d'aménagement rural (CAR) sont menacées de disparition puisqu'elles finiront par ne plus disposer d'espaces pour mener leurs activités agricoles. « Si rien n'est fait, toutes ces terres peuvent disparaitre comme celles de Djomon-Djavi, de Gbada (département de l'Ouémé) dont le domaine a été loti avec disparition de la palmeraie évaluée à 1 550 ha dans la seule commune d'Adjarra », avertit Rodrigue Adikpéto, responsable des coopératives au Carder Atlantique. Dans la commune de Sakété, le soulèvement des propriétaires dans les années 90 avait aussi abouti à la récupération de 1 600 ha à Tacon-Yoko s'est soldée par la destruction des palmeraies et le mitage du domaine pour sa vente. Mises en place dans le cadre des plantations de palmeraies des années 60, ces plantations n'ont vu le jour que suite à l'expropriation par l'Etat, de ces espaces à leurs propriétaires. A Abomey-Calavi, par exemple, la CAR a disparu pour raison d'urbanisation. Au total, « 1600 ha appartenant aux coopératives agricoles, dont 800 pour Calavi-Zoundja et autant pour Calavi-Akassato ont été morcelés et vendus, après un soulèvement des propriétaires terriens », regrette Adrien Hounsa, un propriétaire terrien à Akassato. Dans ses mains, l'arrêté ministériel du 20 février 1998 portant nomination du liquidateur de la palmeraie et rétrocession des terres aux propriétaires terriens. A Cotonou, des résidences cossues et des villas de luxe, des hôtels, le palais des Congrès et autres infrastructures modernes remplacent désormais ces bandes de cocotiers qui se dressaient fièrement le long de la côte. Aucun programme d'appui ne s'intéresse à leur régénérescence. Et pourtant, il est prouvé que ces cocotiers consolident les cordons de sable marin, freinent l'érosion côtière et empêchent l'embrun marin d'aller au-delà d'un rayon de 2 km. Les coopératives maraîchères de Cotonou et de Sème-Kpodji ne sont pas épargnées. D'après un point fait par la Direction du génie rural, certains sites agricoles n'existent plus de nos jours ou ont perdu une grande partie de leur superficie. À Gbégamey, Ahouanlèko, Fidjrossè-Kpota, Agla, les sites maraîchers ont disparu… Ce sont des maisons qui sont érigées à la place des jardins. A l'occasion de la dernière journée internationale de la terre le 22 avril 2017 sur leur site à Houéyiho, les paysans ont fait un plaidoyer vers l'Etat et les autorités communales, afin de solliciter leur soutien pour la sécurisation des terres. « Nous demandons à l'Etat et à la mairie de penser aux maraîchers afin de prévoir des réserves agricoles pour nous », plaide Eudes Tossou, un maraicher à Akogbato, un quartier sud de Cotonou.
Selon le rapport du comité ad' hoc créé par décret n° 91-31 du 14 février 1991 dont la mission est de recenser les fermes d'Etat abandonnées et d'étudier les possibilités de leur réaffectation, les plantations nationales des cocoteraies sont évaluées à 18751 ha dont :8 060 ha dans le département de l'Atlantique (Ouidah, Cotonou, Kpomassè), 3 560 ha dans le département du Mono (Grand-Popo, Comé, Athiémé) et 7 074 ha dans le département de l'Ouémé (Sèmè-Kpodji). « Malheureusement, les plantations pour la plupart sont vieilles et n'ont pu être régénérées dans la totalité » regrette Rodrigue Adikpéto, agent du Carder Atlantique.

Des lotissements « sauvages » à l'urbanisation incontrôlée

L'urbanisation bat son plein au détriment des terres rurales qui attendent d'être sécurisées. Pourtant, l'article 7 du Code foncier domanial définit clairement les terres rurales comme l'ensemble des terres occupées par les activités agricoles, pastorales, sylvicoles, piscicoles ou destinées à accueillir l'une ou l'autre de ces activités. Les terres rurales sont situées en dehors des zones urbaines, des zones à urbaniser ou des zones d'urbanisation futures, telles que définies par les documents d'urbanisation.
En 2008, suite aux plaintes de producteurs agricoles déguerpis des terres qu'ils cultivaient, la Synergie Paysanne, un syndicat de paysans, a commandité une étude qui a révélé que près de 45% des terres agricoles de la commune de Djidja étaient vendus. Les nouveaux acquéreurs les thésaurisent et en empêchent l'accès aux paysans. Ce qui a amené le conseil communal à limiter la vente des terres à travers un arrêté communal.
Les opérations de lotissement sur les terres rurales constituent l'une des causes de la réduction des espaces agricoles au Sud-Bénin. Rodrigue Tossou, chef du service planification et développement urbain à la direction de l'urbanisme, pense que tout initiateur de lotissement doit se conformer au code foncier domanial et à l'arrêté qui l'organise. Mais la démarche est tout le contraire. Selon lui, les mairies se lancent dans les opérations de lotissement qu'il assimile à une manne dont les acteurs se partagent le reliquat. C'est ainsi que des hectares de terres agricoles sont lotis dans des régions où l'agriculture occupe encore la population active. « L'exemple de la commune de Bohicon est patent. Plus de 51% du territoire de Bohicon est loti. Or, cette commune à de fortes potentialités agricoles, vue la richesse de ses espaces cultivables », déclare-t-il.
D'ailleurs, le constat est perceptible au quartier Zogba (dans la commune de Bohicon). Anciennement occupés par des champs d'anacardes, de palmier à huile et de cultures vivrières, les hectares de terre situés derrière l'usine SHB ont disparu au profit des habitations modernes. Un hôtel y a même été érigé.
« Tout ce qui est nouveaux quartiers à Bohicon, plus précisément les terres en face du Lycée technique, c'était des zones rurales où les paysans faisaient l'agriculture à grande échelle », fait remarquer Jonas Gbeffo, chargé de communication de la Plateforme nationale des organisations paysannes et de producteurs agricoles du Bénin, originaire de la Commune.
« Si les terres rurales sont en recul, c'est du fait du lotissement et du morcellement car, quand on fait le lotissement ce n'est pas pour faire de l'agriculture » ajoute Ferdinand Dossou-Yovo, Directeur des affaires juridiques de la mairie de d'Abomey-Calavi.
Cyriaque Aguégué, chef service des archives à l'Institut géographique national (IGN) déclare que l'institution en tant que bras technique de contrôle des opérations de lotissement, est de moins en moins sollicitée à cause de la floraison des cabinets d'experts géomètres dans le privé. En toute ignorance de la politique d'occupation du sol, les lotissements s'opèrent en milieu rural comme en milieu urbain, et ceci au détriment des normes prévues par les documents de planification et en violation du Code foncier domanial. « La plupart de ces experts géomètres privés interviennent en procédant à un simple découpage, comme on découperait un gâteau, parfois sans même prévoir un chemin d'accès à chacune des parcelles. C'est pourquoi on observe un désordre total dans les grandes villes et leurs périphéries », déplore-t-il.

Une poussée démographique toujours plus forte d'ici 2020

La moitié des Béninois en ville
La Forêt sacrée Lanmatou Azongbéta d'Akassato menacée de disparition

La poussée démographique fait partie des causes du recul des terres agricoles dans le Sud du Bénin, notamment depuis la Côte jusqu'à la latitude de Bohicon (100 km au Nord de Cotonou). C'est ce que pense Apollinaire Hounsou, secrétaire Général de la Mairie de Zê : « La population s'accroit. Les zones sont appelées à être viabilisées et les paysans vendent les terres, vu qu'elles prennent de la valeur marchande », explique-t-il. Par ailleurs, le désir ardent d'acquérir un terrain pour construire sa propre maison d'habitation est un sentiment largement partagé chez les Béninois. Conséquence, « bon nombre de Béninois s'intéressent à la terre, ignorant tout de sa fonction agricole », regrette Coffi Justin Noumon, ingénieur agronome, spécialiste du génie rural. En réalité, l'extension des grandes villes comme Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Lokossa provoquent l'érection massive de maisons d'habitations dans les communes périphériques qui étaient pour la plupart des milieux ruraux. C'est ce constat que confirme la Délégation à l'Aménagement du territoire(DAT) et des données de l'Institut national de la statistique et de l'analyse économique (INSAE). « Les quatre départements à façade maritime (Littoral, Atlantique, Ouémé, Mono) abritent 37% de la population sur 5 % de la superficie totale du pays avec une densité de 588,29 au kilomètre carré ; ce qui entraine une forte pression sur le milieu rural de ces départements et leurs périphéries. Le seuil du passage de la terre agricole au sol urbanisable est vite franchi », alerte la DAT dans le rapport sur le dynamisme et l'attractivité des territoires au Bénin publié par en 2014. Le Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin (BRAB) publié par l'INRAB en septembre 2014, révèle que les résultats des trois premiers recensements généraux de la population ont établi que de 1921 à 2002, le taux d'accroissement de la population de la ville de Cotonou a été de 30% et sa fonction résidentielle a été récupérée par les communes environnantes d'Abomey-Calavi, de Ouidah, d'Allada, de Tori-Bossito, de Zè et de Toffo . Par exemple, « seuls deux arrondissements de la commune d'Abomey-Calavi (Zinvié et Kpanroun) restent en milieu rural avec des superficies disponibles pour l'agriculture » renchérit Patrice Hounsou-Guèdè, ancien maire de la commune.
En effet, la population béninoise a été multipliée par cinq en cinquante ans. Entre 1961 et 2013, passant de 2 106 000 à 10 008 749 habitants. Cette forte croissance démographique s'est traduite par une accélération du taux d'urbanisation qui s'est presque triplé selon les données fournies par l'INSAE sur la base du quatrième Recensement Général de la Population. Cette urbanisation au Sud-Bénin est en grande partie cristallisée dans les départements du Littoral, de l'Atlantique, du Mono, du Zou, l'Ouémé autour des grandes villes de cette partie du pays. Mais le phénomène ne ralentira pas de si tôt. « Le taux d'urbanisation a presque triplé en 50 ans et d'ici 2020, plus de la moitié des béninois vivra en ville », précise la DAT sur la base des données de l'INSAE. « C'est ce processus d'extension de la ville qui a conduit à la requalification fonctionnelle de l'espace rural et le passage de la terre agricole au sol urbanisable dans plusieurs communes sans aucune norme », estime Dr Clément Codjo Gnimadi, Spécialiste en Economie Locale et Développement Participatif, du Centre Béninois de la Recherche Scientifique et Technique dans le BRAB.

« …..les paysans vont manquer de terres cultivables »

L'explosion démographique seule ne saurait expliquer le phénomène. Depuis une quinzaine d'années, le Gouvernement béninois, a pris l'initiative de doter les Communes d'outils de planification spatiale et d'aménagement tel que les Schémas Directeurs, les Plans Directeurs d'Urbanisme, les Plans d'Occupation des Sols, etc. qui définissent les différentes zones d'implantation (agricoles, d'habitation). Plus d'une trentaine de Plans Directeurs et Plans d'Aménagement ont été réalisés par l'Etat, avec l'appui des Partenaires Techniques et Financiers. Cependant, ces documents de planification ne prévoient ni le financement des actions identifiées, ni les mécanismes d'internalisation et de vulgarisation desdits plans. Cette situation a pour conséquence le non respect des options de planification qui, pour la plupart, ne sont pas mises en œuvre par les autorités communales.
« Nous avons déjà réalisé le schéma directeur d'aménagement (SDAC) depuis 2013 et on connait les zones agricoles, même si les réalités du terrain sont tout autre », reconnait Gelase Hounguè, Directeur des affaires domaniales de la mairie d'Abomey-Calavi. D'après lui, le SDAC de cette commune considère les arrondissements de Zinvié et de Kpanroun, ainsi que certains villages de Glo et Ouèdo comme étant du milieu rural non urbanisable. Mais, le constat est tout autre sur le terrain. Des difficultés financières bloquent la mise en œuvre des documents de planification. C'est le cas des communes comme Akpro-Missérété, Zê, Sô-Ava, Lalo, Athiémé, Lokossa, Pobè et Ouinhi. Toutes ces communes ont déjà réalisé le SDAC, mais ont de grands problèmes pour sa mise en exécution, selon Coffi Justin Noumon, Ingénieur agronome spécialité Génie rural en service à la Direction du Génie rural à Porto-Novo.
D'après un rapport réalisé en 1998 pour le compte de la SERHAU-SEM par Joseph Comby et portant sur la réforme du droit foncier au Bénin, les diverses études d'urbanisme menées dans le pays n'ont encore jamais débouché sur l'adoption de zonages réglementaires juridiquement applicables. C'est pourquoi, le magistrat Gilbert Togbonon préconise une actualisation des textes : « Toutes les communes doivent actualiser leur plan d'aménagement du territoire, sans quoi elles ne peuvent pas gérer leur patrimoine foncier. Dans ce cadre, chaque commune doit inventorier son patrimoine, le domaine public et le domaine privé. Une fois ces terres inventoriées, le nouveau plan établi doit tenir compte de l'existence des terres rurales ». A propos de cette réforme préconisée, les élus locaux participent à une formation itinérante financée le Pays-Bas sur la valorisation des terres agricoles à Lokossa. A cela s'ajoutera le cadastre, garant de la propriété foncière mais pour le moment inexistant. Heureusement le Code foncier domanial en fait une exigence.

Dans la jungle de la spéculation foncière

L'accaparement des terres agricoles et leur conservation pour des fins de morcellement et de revente sont récurrents depuis plusieurs années au Bénin à cause des spéculations foncières. Selon Fabrice Kossou, Chef Département Opération foncière et technique à l'Agence Nationale du Domaine et du Foncier, cet état de chose est dû à l'inexistence d'un cadre formel des transactions foncières. « Le marché des transactions étant libre, chacun fixe le prix qu'il veut, vu l'intérêt du Béninois pour la terre. Les gens prennent des titres fonciers sur un grand domaine et se mettent à les revendre », explique-t-il.
D'après le Livre Blanc de Politique Foncière et Domaniale au Bénin réalisé par le Ministère de l'Urbanisme, de l'Habitat, de la Réforme Foncièreet de la Lutte contre l'Erosion Côtière en juin 2011, « en général, les prix des terrains ne cessent de grimper en l'absence d'une régulation par les pouvoirs publics, d'un référentiel de prix actualiséssur le foncier ainsi que d'un cadre formel pour les transactions foncières ».
Agbéva Daniel, retraité de la Société Béninoise d'Energie Electrique, acquéreur de terrain au quartier Tankpè-Attinkamey dans la commune d'Abomey-Calavi depuis les années 80, explique que le phénomène du recul des terres agricoles est dû à l'évolution très rapide des coûts des parcelles dans sa localité : « Feu Alphonse Tiedan, agent de la Voirie de Cotonou, a acquis en 1965, un domaine de 4,5ha chez des propriétaires coutumiers en l'occurrence les Egounlety à 150 000 Fcfa pour en faire de l'agriculture. Quinze ans plus tard, ce dernier morcelle le terrain en des parcelles de 625 m2 et les revende à 150 000 Fcfa chacun. C'est ainsi que les prix ont évolué dans le temps », raconte-t-il. Ces prix passent de 20 000F cfa l'hectare en 1960 à 150 000 en 1980 pour une portion de 625m2, 2 000 000 F en 2000 pour une parcelle de 500 m2 puis 8 000 000 Fcfa en 2016. Selon lui, c'est cette spéculation foncière qui a amené certains propriétaires de fermes à morceler leur terre et à la revendre.
Des terres à des prix suffisamment bas pour être revendues….

Selon Eric Djehounkê, agent immobilier (démarcheur), les fonctionnaires et autres personnes nantis, détentrices de pouvoirs financiers s'accaparèrent des terres agricoles à des prix suffisamment bas pour les revendre à des valeurs élevées quelques années plus tard. Par exemple, certains acquéreurs ayant acheté des terrains à 500 000 Fcfa l'hectare dans les années 90 dans les zones d'Allada, Zê, Toffo et autres, sont prêts à revendre actuellement le lot de 500 m2 à 500 000 Fcfa.
Pour Irmine Ogou, Chargé des projets à Synergie Paysanne qui constitue au Bénin, le syndicat des paysans, ce sont ces accapareurs de grandes superficies qui les morcellent pour les vendre plus tard : « Ces acquisitions se font dans le but de les conserver en l'état et de les revendre lorsque les terres prennent de la valeur ».
Des études, recherches et investigations réalisées par Synergie Paysanne, sur un échantillon de 47 cas d'accaparement de terres agricoles sur le territoire national, montrent que le Sud présente 29 cas dans les communes de Tori-Bossito, Zê, Zogbodomey, Djidja, Adja-Ouèrè, Abomey-Calavi, Toffo et Ouidah sur près de 40 000 hectares. Dans le centre du pays, on enregistre 10 cas pour 8 dans le Nord.
Abel Gbetoenonmon, Responsable de l'ONG Afrique Performance, membre de l'Alliance pour un Code foncier et domanial consensuel et socialement juste, estime que le problème au niveau du Bénin reste l'accaparement des terres rurales à des fins de spéculation foncière et non pour faire de l'agriculture. Dans la commune d'Adja-Ouèrè, une affaire d'accaparement de terres agricoles oppose les paysans de cette commune et un opérateur économique sur un domaine de 227ha, est pendante actuellement devant le Tribunal de Pobè.
De la floraison des agences immobilières
Une maison en construction dans une zône agricole à Zê.JPG

x Les panneaux publicitaires des agences immobilières jonchent les rues de Cotonou
Rodrigue Tossou, chef service planification et développement urbain à la Direction Générale de l'urbanisme, pense que « les agences immobilières se prévalent de leurs titres fonciers pour mettre toutes les terres en vente sans chercher à savoir si la zone est réputée pour être urbanisée ou non. Il explique que le domaine de l'immobilier n'a pas encore fait l'objet d'une loi au Bénin. « Pas de code de l'urbanisme, or tous les espaces de création du tissu urbain doivent s'asseoir sur un document juridique. Il y a beaucoup de vides qui profitent aux promoteurs ». Aussi, en plus des agences immobilières, cadres, opérateurs économiques et autres, continuent-ils de racheter de grandes superficies chez les anciens « propriétaires » coutumiers. Sans demander une quelconque autorisation, ils procèdent au morcellement de leurs terrains pour les vendre par lots, souvent de l'ordre de 500 à 800 mètres carrés chacun. Ceci en violation de la loi n°2013-001 portant code foncier et domanial en République du Bénin qui stipule en son article 6 que l'Etat et les collectivités territoriales, en tant que garants de l'intérêt général, doivent lutter contre le morcellement anarchique et abusif des terres rurales.
D'après le Livre Blanc de Politique foncière et domaniale au Bénin, la création de ces établissements de gestion immobilièrecontribue également à la spéculationfoncière. Les activités de ces acteurs fonciers contribuent à augmenter exagérément lesprix d'acquisition des terres. « Les tenants du secteur se professionnalisent etfont de la publicité à travers des enseignes ou des spots publicitaires.Certains démarcheurs, bien qu'étant dans l'informel, réalisent deschiffres annuels avoisinant les dix millions (10.000.000) de francs CFA ». Certaines agences immobilières alimentent le morcellement des terres rurales et opèrent des transactions sur ces terres rurales dans les communes périphériques des grandes villes. En témoignent, les spots publicitaires diffusés à la télévision et à la radio pour la vente de terres dans des communes réputées agricoles. Ignorant tout de la fonction des terres et des documents de planifications dans les communes, les agences immobilières opèrent en toute quiétude. Selon le chargé de Communication d'une agence immobilière, qui a requis l'anonymat, « si quelqu'un a le titre foncier, il fait de sa terre ce qu'il veut ».Pour lui, les agences fonctionnent en tenant compte de leur droit de propriété. Et pourtant, cette agence dispose de terres dans les communes où les zones agricoles figurent dans le Schéma directeur d'aménagement. Etant donné que le secteur n'est pas réglementé, la ruée vers les terres agricoles se poursuit. » La plupart des cas de violation des textesse font parfois en complicité avec les autorités communales. Selon Jonas Gbeffo, chargé de Communication de la Plateforme Nationale des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles du Bénin, le constat est que la plupart des élus locaux et communaux ne maitrisent pas les textes de loi sur la gestion foncière, ni les instruments de planification spatiale. Parfois, ils contribuent à l'accaparement des terres et à leur thésaurisation en cautionnant des transactions foncières frauduleuses qui violent la loi sur le foncier au Bénin.

( Enquête réalisée dans le cadre du projet : « Pour des Médias plus professionnels au Bénin » de la Maison des Médias financé par OSIWA

ENCADRE:Un cadre légal désuet et incomplet
Le Bénin s'est doté d'une loi portant code foncier domanial en 2013. Avant son adoption, deux régimes juridiques se côtoyaient au Bénin, l'un fondé sur le droit moderne et l'autre sur le droit coutumier. Plusieurs textes se sont succédé. En milieu urbain, le régime foncier moderne trouve essentiellement son champ d'action dans la gestion des terres avec pour cadre juridique la loi n° 60-20 du 13 juillet 1960 portant régime des permis d'habiter au Dahomey et la loi n° 65-25 du 14 aout 1965 portant régime de la propriété foncière au Dahomey (Bénin).
Suivant les dispositions de la loi n° 60-20 du 13 juillet 1960 fixant le régime des Permis d'Habiter au Dahomey et son décret d'application n°64-276 du 02 décembre 1964, l'autorisation administrative dénommée "Permis d'Habiter" porte sur des terrains immatriculés au nom de l'Etat, donc sur des terrains appartenant au domaine privé de l'Etat, dans des zones urbaines dotées d'un plan de lotissement ou d'un plan d'aménagement.
Mais le champ d'application de la loi n° 60-20 n'a pas été respecté. En effet, la loi a été étendue, du fait des usages, à toutes les terres urbaines et périurbaines. Certains Maires délivrent les Permis d'Habiter sur des terres non immatriculées au nom de l'Etat et ceci en contradiction avec l'esprit et les dispositions de la loi n° 60-20. Il s'agit d'un moyen pour avoir l'onction de l'administration, dans la procédure d'immatriculation classique prévue par les dispositions de la loi n°65-25 du 14 aout 1965 et qui est plus longue et plus coûteuse. La loi n° 65-25 sacralise le droit à la propriété reconnu notamment par la Constitution du 11 décembre 1990. Mais elle consacre le dualisme juridique en matière foncière, puisque, au terme de l'article 5 de la loi 65-25, l'immatriculation est en principe facultative, car elle n'est obligatoire qu''à titre exceptionnel alors qu'elle débouche sur l'obtention d'un Titre Foncier « définitif et inattaquable ». L'aménagement des forets par l'Etat, par les Coopératives ou par les particuliers est régi par les dispositions de la loi n° 93-009 du 02 juillet 1993 et Livre blanc de politique foncière et domaniale. On peut ajouter aussi la loi n°98-030 du 12 juillet 1999, portant loi-cadre sur l'environnement en République du Benin. Les terres rurales ont été longtemps placée sous le régime coutumier jusqu'à la loi n°2007-03 portant régime foncier rural. Mais ces textes sont apparus désuets au fil des années. Par ailleurs, le Gouvernement a adopté en 1995, la Déclaration de Politique Urbaine par décret 95-341 du 30 octobre 1995 pour rendre performantes les politiques d'urbanisme. Du fait de l'absence d'un code d'urbanisme cet arsenal juridique reste incomplet.

(Enquête réalisée dans le cadre du projet : « Pour des médias plus professionnels au Bénin » de la Maison des Médias financé par OSIWA)

.

Categories: Afrique

Assa Cica inhumé le 11 juillet prochain

Mon, 05/25/2020 - 15:31

L'artiste Assa Cica sera conduit dans sa dernière demeure le 11 juillet 2020 à Abomey dans l'intimité familiale. C'est ce qu'a confié la fille aînée du défunt ce lundi 25 mai sur les ondes de Frissons radio.

Décédé le vendredi 22 mai dernier, l'artiste Assa Cica de son vrai nom, Michel Agadja Kpodan a rejoint la demeure céleste après une longue maladie au CNHU-HKM de Cotonou à l'âge de 70 ans.
C'est l'une des figures emblématiques de la musique béninoise, et membre influent du groupe orchestre Poly-Rythmo.

F. A. A.

Categories: Afrique

Les nouveaux chiffres officiels publiés par le gouvernement

Mon, 05/25/2020 - 14:10

Le gouvernement a fait le point de l'évolution de la pandémie du Coronavirus au Bénin. Selon les derniers chiffres, le pays compte à la date de ce samedi 23 mai 2020, 191 cas confirmés, 82 guéris, 106 sous traitement et 03 décès.

Categories: Afrique

Un policier blessé dans un affrontement à Kandi

Mon, 05/25/2020 - 14:06

Un affrontement entre policiers et fidèles musulmans ce dimanche 24 mai 2020 à Kassakou, dans la commune de Kandi a fait un blessé dans le rang des hommes en uniforme.

Selon le journal Daabaaru à l'occassion de cette fête de Ramadan intervenue en pleine pandémie du coronavirus, certains fidèles musulmans du village de Kassakou se sont rendus à la place Idi pour la prière.
Soucieux du respect des gestes barrières recommandées par le gouvernement, les agents de la Police républicaine ont tenté de disperser les fidèles. Ces derniers armés de gourdins et autres ont opposé une résistance.
Dans l'affrontement, un policier a été blessé. Des dégats matériels ont été aussi enregistrés. Suite à l'intervention du Chef d'arrondissement de Kassakou et d'un chef quartier, le calme est revenu dans cette localité de la commune de Kandi.

A.A.A

Categories: Afrique

l'UP, le satisfecit

Mon, 05/25/2020 - 13:53

Sortir des urnes avec un résultat sans tricherie de leur part. C'est le leitmotiv des militants de l'Union Progressiste de l'arrondissement de Kpanroun, dans la commune d'Abomey Calavi. Composé de 9 villages avec un suffrage exprimé de 4257 votants, l'Union Progressiste s'en sort avec 1304 voix juste après le Bloc Républicain à 2054 voix selon les résultats provisoires. Cependant, l'UP se réjouit de cette percée honorable à Kpanroun, parce qu'elle est le fruit d'un résultat sans fraudes de leur part. Le match serait plié en la faveur des militants UP, si ces derniers avaient orchestré les mêmes machinations ou décidé d'en découdre avec d'autres partis présents en ce qui concerne les manoeuvres hors règles. Éric Kango, porté sur la liste UP à Kpanroun et ses pairs ont fait l'option d'un pacifisme durant tout le processus électoral pour garantir le vivre ensemble facteur fertilisant de développement pour l'arrondissement de Kpanroun. Fiers de leur percée malgré tout et désormais plus assis sur de vrais militants, la coordination UP de Kpanroun remercie les militantes, militants et sympathisants qui ont donné le meilleur d'eux même pour ce score honorable. Elle adresse son encouragement aux 9 villages, notamment les 3 villages venus en tête pour l'Union Progressiste : kpé 62,48%, Avagbé 32,10% et Kpaviédja 31,47%. préoccupée désormais par des questions de développement, la coordination appelle les filles et fils de Kpanroun à travailler main dans la main pour un véritable décollage de leur localité.

Categories: Afrique

Pages

THIS IS THE NEW BETA VERSION OF EUROPA VARIETAS NEWS CENTER - under construction
the old site is here

Copy & Drop - Can`t find your favourite site? Send us the RSS or URL to the following address: info(@)europavarietas(dot)org.