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Algerie360 - Actualité et Information sur l'Algérie
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El-Tarf: Conflit ouvert entre la directrice de l’emploi et des membres de l’APW

Thu, 11/01/2018 - 16:36

Le torchon brûle entre la directrice de wilaya de l’emploi et les membres de l’APW qui ont décidé, mardi, lors de l’entame des travaux de la troisième session ordinaire, de boycotter les travaux en signe de protestation.
Ils reprochent à cette dernière plusieurs griefs, entre autres, la gestion du dossier des différents mécanismes de l’emploi à l’image du Daip et CIP et la non-application de la décision considérant toute la wilaya comme zone frontalière au lieu de 8 communes sur les 24 que compte la wilaya d’El-Tarf.
Les élus se sont rétractés par la suite et ont entamé les travaux avec trois heures de retard, et ce, après des discussions, âpres, engagées avec le wali qui leur avait donné des assurances quant à une prise en charge effective et diligente du problème en association avec son ministère de tutelle.
Il est important de noter que cette troisième session a eu à débattre et à approuver les dossiers, respectivement,  du budget primitif de l’année 2019, l’état du secteur du logement et en particulier l’application de la loi 15/08 et, enfin, le nouveau PDAU de la commune d’Asfour.
Daoud Allam

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Recette: Gratin de riz aux légumes

Thu, 11/01/2018 - 16:34

Pour 6 personnes : 3 grosses carottes, 100 g de petits pois, 2 poireaux, 1 gros oignon, huile, 300 g de riz, 60 cl de bouillon de volaille, beurre, 150 g de gruyère râpé, 4 œufs, 1 bouquet de persil, 1cuil. à café de paprika, sel et poivre
Peler et couper les carottes, les poireaux et l’oignon en dés. Les faire revenir dans une sauteuse avec 3 cuil. à soupe d’huile. Verser le riz, poivrer, saupoudrer de paprika et mouiller avec le bouillon. Cuire pendant 20 min à couvert, sur feu doux. Laisser refroidir. Battre les jaunes d’œufs avec 80 g de beurre mou, ajouter 100 g de râpé, le persil haché et mélanger le tout avec le riz. Incorporer les blancs montés en neige. Verser cette préparation dans un plat à gratin, parsemer du reste de fromage et de noisettes de beurre, puis faire gratiner 15 min dans le four préchauffé à 210 °C.

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Recette: Beignets au chocolat au four

Thu, 11/01/2018 - 16:32

220 g de farine, 1 sachet de levure de boulanger, 40 g de sucre, 1 œuf, 40 g de beurre mou, 10 cl de lait tiède, 150 g de chocolat noir, décorations en sucre 
Dans le bol du robot, ajoutez la farine, la levure, le sucre. Commencez à mélanger à l’aide du crochet pétrisseur, incorporez l’œuf puis le lait petit à petit. Une fois que tout est bien mélangé, ajoutez le beurre. Pétrissez bien de manière à avoir une belle boule de pâte non collante. Couvrez le bol et laissez reposer pendant une heure à température ambiante. Étalez la boule de pâte avec un rouleau sur le plan de travail fariné. Elle doit faire à peu près 1,5 cm d’épaisseur. A l’aide de l’emporte-pièce 7,5 cm coupez des ronds de pâte, puis avec celui de 3,5 cm faites un trou dans le milieu du beignet. Disposez-les chacun dans un plateau. Recommencez l’opération jusqu’à épuisement de la pâte. Couvrez et laissez gonfler pendant environ une heure à température ambiante. Préchauffez le four à 180 °C. Enfournez pendant 10 à 15 min. Laissez-les refroidir sur une grille. Faites fondre le chocolat au bain-marie et plongez-y les beignets, saupoudrez de décorations en sucre et laissez figer le chocolat.

Note : Pour les non-adeptes de chocolat, saupoudrez simplement de sucre glace.

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Recette: Flan pâtissier comme chez le boulanger

Thu, 11/01/2018 - 16:29

Pâte brisée express : 150 g de farine, 75 g de beurre en pommade, 1/2 cuillère à café de sel, 1 sachet de sucre vanillé, 8 cl d’eau

Flan : 1 litre de lait demi-écrémé, 160 g de sucre, 2 sachets de sucre vanillé, 100 g de maïzena, 1 cuillère à café d’arôme de vanille liquide, 1 gousse de vanille, 3 œufs
1 – Préchauffez le four à 180°. Mélangez tous les ingrédients de la pâte brisée jusqu’à obtenir une boule homogène. Farinez le plan de travail et étalez la pâte brisée à l’aide d’un rouleau à pâtisserie. Disposez-la dans un moule à manqué (pour moi, un gros cercle de présentation avec une base) et réservez-la au frigo le temps de confectionner la crème pour le flan.
2 – Fouettez 125 ml de lait avec les œufs, la maïzena et la vanille liquide (vitesse 2 au kitchenaid). Pendant ce temps, faites bouillir dans une petite casserole le reste de lait avec les sucres et la gousse de vanille coupée en 2 dans le sens de la longueur. Tout en continuant de fouettez le mélange œufs/lait/maïzena, rajoutez votre lait sucré bouillant (ôtez préalablement la gousse de vanille) et laissez faire votre robot-batteur 15 secondes.
3 – Versez la préparation ainsi obtenue dans la casserole et remettez sur feu moyen, sans cesser de mélanger, environ 1 minute, afin que le mélange épaississe légèrement (si la préparation cuit trop vite et forme des « morceaux », arrêtez la cuisson et re-fouettez de nouveau pour uniformisez la crème !
4 – Versez la crème sur la pâte et enfournez pour 40 minutes. Au bout de 30 minutes, recouvrez d’une feuille de papier aluminium pour que le flan ne soit pas trop grillé au dessus.
Pour finir
Laissez refroidir avant de démouler… Et dégustez bien frais !

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Une association pour les diplomates retraités

Thu, 11/01/2018 - 16:25

On apprend que les diplomates retraités viennent de créer leur association. Il s’agit de l’Association des diplomates algériens retraités (ADAR). Son siège se trouve au niveau du ministère des Affaires étrangères.

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Sera-t-elle autonome ?

Thu, 11/01/2018 - 16:25

Le ministère de la Santé est en train de préparer les dispositions juridiques de la haute autorité sanitaire. Les experts ont proposé au ministre que cette autorité, qui devra intervenir sur l’ensemble des problèmes de santé publique, soit indépendante, sous aucune tutelle, pour pouvoir mener son travail en toute autonomie et objectivité.

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CAN-2019 (éliminatoires, 5e journée): Mehdi Abeid et Soudani incertains face au Togo

Thu, 11/01/2018 - 16:23

Les internationaux algériens, Hilal Soudani et Mehdi Abeid, qui évoluent respectivement à Nottingham Forest, en Angleterre, et à Dijon, France, sont incertains pour la prochaine sortie des Verts face au Togo à l’occasion de la 5e journée des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations (CAN-2019) le 18 novembre à Lomé.
Si l’ancien attaquant de Zagreb s’est à nouveau blessé, mardi soir, lors du déplacement à Burton en 8es de finale de la Coupe de la Ligue anglaise, Abeid souffre, lui, d’une contracture aux ischios, survenue lors du match nul du DFCO à Monaco samedi (2-2) et au cours duquel il avait d’ailleurs marqué. Soudani, titularisé mardi soir, qui a dû céder sa place à la 56e minute suite à un choc avec un joueur adverse, sera fixé sur la nature de sa blessure et la période de son indisponibilité dans les prochains jours. L’ancien buteur du Dinamo Zagreb venait de reprendre après plus d’un mois d’absence pour cause de blessure au genou. Soudani n’a toujours pas joué en équipe nationale depuis la prise en main de la sélection par Djamel Belmadi en raison d’ailleurs de sa blessure au genou tandis que  Mehdi Abeid a été convoqué en septembre dernier par Djamel Belmadi pour la rencontre face à la Gambie à Banjul (1-1), mais non retenu dans la liste des 25 joueurs pour la double confrontation face au Bénin. Ainsi, Mehdi Abeid et Hilal Soudani risquent de faire l’impasse sur la prochaine rencontre des Verts.

Adebayor de retour
contre l’Algérie ?
En début de mois, la star de la sélection togolaise, Emmanuel Adebayor, a séché la double confrontation contre la Gambie (1-1, 1-0) comptant pour les éliminatoires de la CAN-2019 en se plaignant de l’état de la pelouse du stade municipal de Lomé. Après avoir affirmé qu’il comprend l’attitude de son capitaine, le sélectionneur des Eperviers, Claude Le Roy, s’est dit confiant sur la participation de l’attaquant au match de la prochaine journée, à domicile contre l’Algérie, le 18 novembre. «Je l’ai eu au téléphone. On va en parler pour le match du 18 novembre. Sur un match, il va sûrement s’arracher. De toute façon, il sera là avec l’équipe et on verra», a indiqué le technicien français à l’émission «Talents d’Afrique». Des propos encourageants.
Ah. A.

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Bouhadja «simple député»

Thu, 11/01/2018 - 16:23

Bouhadja va assister à l’APN au débat sur la loi de finances en «tant que simple député». C’est ce qu’il vient de déclarer à notre confrère El Hayet.
C’est dire que l’ex-président de l’Assemblée nationale a fini par accepter le sort que lui ont réservé les députés de la majorité.

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Division Nationale 1: C’est bien la rentrée aujourd’hui !

Thu, 11/01/2018 - 16:23

Après plusieurs reports, le coup d’envoi des championnats nationaux de basket-ball, division nationale 1 et 2 messieurs, et division nationale dames, sera donné ce week-end dans les différentes salles omnisports du pays.
Toutefois, une reprise qui sera probablement de courte durée pour certains clubs en raison de la participation de notre sélection nationale à la coupe arabe des nations prévue en égypte du 7 au 16 novembre courant d’autant plus que le Cinq national, qui vient de terminer son premier stage à Alger (21-30 octobre), s’envolera samedi 3 novembre au Caire pour un regroupement sur place ponctué de deux matchs amicaux sur place face à la sélection des Emirats arabes unis les 4 et 5 novembre avant de prendre part au championnat arabe.

C’est dire que les équipes qui renferment deux ou plus de joueurs retenus en sélection nationale, leurs rencontres de championnat seront systématiquement ajournées, selon les règlements. Bref, pour cette première journée programmée jeudi 1er et vendredi 2 novembre, elle réserve quelques affiches de début de saison avec entre autres la confrontation entre le GS Pétroliers, champion d’Algérie en titre indétrônable depuis plusieurs années, et le RCB Rouiba, le nouveau sociétaire de l’élite ou encore les derbies de la ville de Bordj Bou-Arréridj entre l’IRBBBA et l’OSBBA et des Hauts-plateaux entre l’US Sétif et PS El-Eulma. Ces trois rencontres auront lieu aujourd’hui tandis que les autres parties se disputeront vendredi.  Pour rappel, pour la nouvelle saison, la fédération algérienne de basket-ball (FABB) a adopté une nouvelle formule pour le championnat de la division nationale 1 messieurs.
cette nouvelle formule décidée à l’issue d’une réunion entre la FABB et les présidents de clubs «pour alléger les coûts pour les clubs ainsi que le nombre de matchs qui sera moins que la précédente saison», avait expliqué la Fédération.

Cela n’a pas empêché les clubs de menacer de boycotter le championnat en raison, d’ailleurs, des problèmes financiers que rencontre la majorité d’entre eux. Il a fallu l’intervention du directeur des sports au niveau du ministère de la Jeunesse et des sports qui s’est réuni à deux reprises avec les représentants des clubs pour les convaincre d’entamer le championnat, non sans leur donner des garanties pour la prise en charge de leurs doléances notamment financières. Et si la composante de la division nationale 1 est maintenue à 16 équipes, c’est l’organisation du championnat qui connaît des changements et qui se déroulera cette saison en une seule étape avec deux formes d’épreuves pour désigner le champion d’Algérie. Exit donc le système du play-off selon son ancien mode et pas de play-down non plus.

Désormais, la compétition se déroulera en aller-retour, soit 30 journées de championnat à l’issue desquelles un classement des 16 équipes sera établi. Celles classées 15e et 16e rétrograderont directement en division inférieure et n’auront plus de seconde chance (play-down), tandis que les formations classées de la 1re à la 4e place joueront pour le titre avec un système de demi-finales et finale.  Dans le championnat de la division 2, même si la FABB a gardé les deux poules de 8 équipes chacune, la formule du championnat a quelque peu été chamboulée. La fédération de basket-ball maintient le play-off pour le titre, mais avec une nouvelle formule de compétition. Ainsi, à l’issue de la première phase de championnat qui se disputera en aller-retour de 14 journées, un classement sera effectué pour les deux groupes. Les équipes classées 8e de chaque poule rétrograderont en division inférieure, tandis que celles classées 1re et 2e de chaque groupe, soit un ensemble de quatre équipes, participeront à la seconde phase, (mini) play-off pour désigner les deux qui accéderont en division 1 après avoir effectué un classement du tournoi play-off.

L’Amicale des anciens du basket-ball célèbre le 1er Novembre
L’Amicale des anciens du basket-ball (AAB) perpétue sa tradition de célébrer l’anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er Novembre. En cette journée commémorative, l’AAB a mis sur pied un tournoi de basket-ball au cours duquel l’Amicale compte honorer d’anciens internationaux de la discipline dont Lamari Kamel et Zenir Krimo en organisant leurs jubilés, et ainsi rendre hommage aux défunts Hadj-Naceur Belaïd (EDR-DNC), Benamghar Madjid (WAR-DRBS) et Abdi Djamel (cadre DJS) entre autres en organisant des rencontres, messieurs et dames, à leur honneur. La célébration de cette journée commémorative aura lieu à la salle OMS Bentifour à Hydra, Alger, à partir de 9h.
Ahmed Ammour

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Volley-ball – Championnat arabe des nations: Nouvelle défaite de l’Algérie, 6e au classement

Thu, 11/01/2018 - 16:19

La sélection algérienne de volley-ball a concédé une troisième défaite au Championnat arabe des nations (messieurs), en s’inclinant face à son homologue de Oman sur le score de 3 set à 1 (22-25, 20-25, 25-21, 12-25), en match comptant pour la 4e journée de compétition disputée mardi au Caire (Egypte). Il s’agit de la 3e défaite de suite concédée par le Six national après celles enregistrées face l’Egypte (3-1) et Bahreïn sur le même score, contre une victoire devant l’Irak 3 sets à 1. La sélection algérienne, qui affronte, aujourd’hui, jeudi 1er novembre, la Jordanie en match comptant pour la 5e journée, occupe la 6e place au classement avec trois points, très loin du duo Bahreïn-Oman, coleader, avec neuf points chacun. Le tournoi pour rappel, se joue en mini-championnat en une seule poule et le premier au classement sera sacré champion arabe.

Classement       Pts J 
1. Bahreïn           9    3
2. Oman              9   4
3. Egypte            6    2
4. Irak                  3   2
5. Palestine         3   3
6. Algérie            3   4
7. Jordanie         0   4.

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Médéa: Plus de 2 350 logements distribués à l’occasion du 1er Novembre

Thu, 11/01/2018 - 16:18

Une opération d’envergure de distribution de 2 356 logements toutes formules confondues a été organisée hier dans la wilaya de Médéa dans le cadre des festivités du 1er Novembre.
Dans la commune de Mihoub par exemple, 20 familles ont été relogées dans le cadre de l’éradication de l’habitat précaire.
Il est à rappeler que cette commune a été sérieusement touchée par le séisme de magnitude 5,3 qui avait ébranlé la région en mai 2016, faisant de nombreux blessés et occasionnant de gros dégâts dans les habitations. A Benchicao, qui culmine à plus de 1 200 mètres d’altitude, 40 familles ont bénéficié de logements de différentes formules. Le wali, qui a chapeauté l’opération, a insisté sur le fait que les ménages doivent impérativement être reliés au réseau de gaz naturel eu égard à la rudesse de l’hiver qui caractérise la région.
Par ailleurs, la cérémonie symbolique de remise des clefs a eu lieu au niveau de la salle de l’APW dans le chef-lieu de la wilaya en présence d’un public nombreux et dans une ambiance de grande liesse ponctuée par les youyous des femmes.
Les bénéficiaires qui, pour leur grande majorité, attendent depuis de longues années l’heureux événement avec la crainte pour certains d’être lésés, n’ont pas caché leur joie et leurs larmes et se sont laissés aller à des louanges et des remerciements… quelquefois démesurés.
D’autre part, il est à noter que cette opération d’attribution de logements et de relogement est la huitième du genre à Médéa, et, à l’instar des autres wilayas, elle s’est étalée tout au long de l’année 2018 dont 2 000 unités en juillet dernier à l’occasion de la fête de l’Indépendance.
Par ailleurs, plusieurs activités culturelles, sportives et historiques ont été programmées à travers tout le territoire de la wilaya pour commémorer la date symbole du 1er Novembre 1954 et les prouesses historiques de la wilaya IV.

Les souscripteurs des 78 logements LSP dans la tourmente
Les souscripteurs des 78 logements LSP de Sidi-Bel-Abbès ont observé un sit-in devant le siège de la Wilaya dans la journée d’hier pour interpeller le wali en vue de trouver une solution à leurs problèmes.
Ces citoyens disent avoir souscrit en 2011 à ce projet qui devait être livré en 2013. Or, déclarent-ils, «nous sommes en 2018 et le projet accuse un taux d’avancement de 50% seulement, car le promoteur a été emprisonné pour d’autres causes et nous sommes livrés à nous-mêmes. Nous avons déboursé les 265 millions de centimes convenus, il nous a demandé de verser encore 212 millions de centimes. Et certains ont même payé. Nous n’avons pas d’acte de propriété, nous demandons à M. le wali de bien vouloir retirer le projet en souffrance et le confier à une autre entreprise afin que nous puissions entrer en possession de nos logements dans les meilleurs délais».
A. M.

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Bouira: Des villageois d’Ighrem ferment la RN5 pour réclamer un pont

Thu, 11/01/2018 - 16:12

Des dizaines de citoyens du village Ighrem, relevant de la commune d’Ahnif, à 30 kilomètres à l’est de Bouira, ont procédé hier à la fermeture de la RN5 à l’aide de pierres et autres troncs d’arbres, ainsi que des pneus brûlés, pour réclamer en urgence la réalisation d’un véritable pont pour l’oued de Sidi Aïssa, ou Thassift n Sidi Aïssa qui traverse le village du sud au nord, ainsi que la RN5, en lieu et place du dalot qui existe depuis l’ère coloniale.
En effet, au niveau de  cet endroit situé à l’entrée ouest du village Ighrem, le dalot existant a toujours été suffisant et même pendant les crues d’automne, tant le village qui était réduit à quelques maisons construites plus loin et en hauteur n’était pas vraiment en danger.
Or, actuellement, le village a pris de l’ampleur et des dizaines de maisons et de commerces ont vu le jour le long de cette route nationale. Résultat : les inondations devenues courantes ces dernières années se font de plus en plus menaçantes et dangereuses, et parfois meurtrières.
En effet, le 24 septembre 2014, lors d’un orage qui a frappé la région, l’oued de Sidi Aïssa a débordé et a coupé la route entre les deux communes d’El-Adjiba et Ahnif.
Ce jour-là, le directeur du CEM d’El-Adjiba qui habitait à Raffour dans la commune de M’chédallah, voyant que quelques collégiennes habitant dans le village d’Ighrem étaient bloquées, les invita à monter à bord de son véhicule pour les déposer sur son chemin.
Pour ce faire, et sachant que la RN5 était coupée, le défunt a utilisé une autre voie de détour en empruntant une piste située en amont de ce oued.
Or, lorsqu’il s’engagea sur la piste pour couper l’oued, le véhicule fut emporté par la crue jusqu’à l’endroit où se trouvait le dalot au niveau de la RN5.
Pris de panique, le véhicule sera envahi par les eaux et le directeur trouva la mort noyé en compagnie d’une autre collégienne, alors que les trois autres ont réussi à sortir depuis les fenêtres cassées du véhicule.  Malheureusement, au moment de leur sauvetage par des jeunes du village, l’une d’elles sera emportée par les eaux impétueuses et mourra elle aussi noyée. Au total, trois personnes trouveront la mort à cet endroit.
Depuis, les villageois ne cessaient de réclamer un véritable pont pour éviter les débordements des eaux au niveau de cet endroit. Des débordements qui causent des inondations dans la moitié du village, entre habitations et commerces.
Plus récemment, le 20 septembre dernier, le village a encore une fois été envahi par les eaux suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région pendant une heure. Plusieurs habitations ainsi que des commerces ont été inondés causant des pertes matérielles considérables aux habitants et aux commerçants. Depuis, les villageois ne cessaient de réclamer la réalisation d’un véritable pont mais, malgré ces catastrophes récurrentes, aucun responsable n’est parti rassurer la population.
Mardi, informés de la visite du wali dans la daïra de M’chédallah, les villageois se sont mobilisés sur la route pour intercepter ce responsable et lui faire part de leur détresse. Mais, le wali a pris l’autoroute en évitant le village d’Ighrem.
Hier, les villageois ont procédé à la fermeture complète de la RN5 pour faire entendre leur voix. Ils veulent la réalisation d’un véritable pont en urgence afin que le problème de ces inondations soit réglé définitivement.
Pendant toute la matinée, la RN5 était fermée ; mais des responsables, personne ne s’était déplacé vers le village.
Le wali suivait normalement le programme des inaugurations des infrastructures et autres baptisations, tracé à l’occasion des festivités du 1er Novembre.
Y. Y.

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El-Milia (Jijel): Un glissement de terrain et des soucis en série

Thu, 11/01/2018 - 16:11

Le calvaire des locataires de la cité Tabereheit relevant de la commune d’El Milia menaçant ruine, se poursuit toujours.
Inaugurés en grande pompe en 2001 par le président Bouteflika lors de sa visite à Jijel dans le cadre d’un programme de 600 logements publics locatifs, quelques années après leur attribution, une partie de ces blocs de logements a été fissurée à cause d’un problème de glissement de terrain qui a touché au début les blocs 14 et 15.
Ensuite, ce glissement a pris de l’ampleur en menaçant d’autres blocs de ladite cité. Une situation qui, faut-il le souligner, a provoqué un climat de panique chez les locataires des blocs mitoyens, ce qui a contraint les autorités locales à reloger des habitants des blocs touchés dans de nouvelles habitations.
Cette opération, qui a ciblé 12 blocs totalisant 150 locataires et qui s’est déroulée en plusieurs étapes, a eu lieu en mai 2010 en vue d’éviter le pire.
Cette évacuation n’a pas permis de résoudre le problème d’une manière définitive car les blocs vidés de leurs locataires, au lieu d’être rasés, ont été laissés à l’abandon avec leur lot de désagréments pour les habitants d’autres blocs, selon un riverain qui a soulevé le problème de la dégradation de l’état des lieux de l’aménagement et l’obstruction du réseau d’assainissement en raison du glissement de terrain.
Dans une requête transmise aux services concernés, les habitants de cette cité affirment, par ailleurs, que les blocs évacués de leurs locataires se sont transformés en des refuges pour les délinquants de tous bords qui agissent en toute impunité de jour comme de nuit, mettant la vie des riverains en danger.
Ils ont également revendiqué le raccordement de leur cité au réseau de gaz naturel sachant que Tabereheit a déjà bénéficié d’un projet qui, malheureusement, traîne toujours, ont-ils ajouté. Ils ont rappelé, en outre, que leur cité a bénéficié d’un projet pour la prise en charge du glissement de terrain pour un montant de 170 millions de dinars vainement, en s’interrogeant sur le sort de la commission ministérielle dépêchée par la tutelle en vue de faire un diagnostic et prévoir les solutions idoines à ce problème crucial qui met la vie des citoyens en danger.
Bouhali Mohammed Cherif

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23e Salon international du livre d’Alger: Un génie, deux écrivains, anciens militaires, et un public très nombreux

Thu, 11/01/2018 - 16:09

Le public vient toujours nombreux au 23e Salon international du livre d’Alger  (Sila) qui  a ouvert ses portes mardi, au Palais des expositions des Pins maritimes. Dès l’ouverture du Salon, les visiteurs,  en majorité des jeunes, ont afflué, notamment au pavillon central qui accueille particulièrement des exposants spécialisés dans la littérature, le livre scolaire et parascolaire ainsi que le dictionnaire.
D’autres visiteurs, étudiants notamment, ont afflué vers des stands de maisons d’édition, proposant des ouvrages scientifiques, techniques ou de droit. Sur les quelque 20 000 m² de surface d’exposition des différents pavillons,  les visiteurs peuvent aller, pendant une dizaine de jours, à la rencontre de nombreux auteurs algériens et étrangers qui viendront dédicacer leurs œuvres ou animer des conférences.
Le stand de 500 m² réservé à la Chine, invité d’honneur de cette édition, attire des visiteurs intéressés par la culture et la littérature de ce  pays d’Asie de l’Est qui propose quelque 10 000 titres dans divers  domaines, en arabe, en anglais et en mandarin. Par ailleurs, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a décoré lundi, l’homme de lettres chinois Mo Yan de la Médaille de l’Ordre du mérite national (Athir), que lui a décernée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Décidée par le Chef de l’Etat à l’occasion du 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Algérie et la Chine,  cette distinction a été remise au prix Nobel de littérature 2012 dans le  cadre de la 23e édition du Sila.
Exprimant sa joie «immense» pour cette distinction, d’autant qu’elle intervient, a-t-il dit, dans le cadre du 60e anniversaire de l’établissement des relations algéro-chinoises, Mo Yan a ajouté que cela constitue pour lui un encouragement.
M. Ouyahia a déclaré que «le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a donné, en compagnie de ses homologues chinois,  de solides bases à la coopération entre les deux pays, conforte aujourd’hui ces fondements par un nouveau jalon culturel et populaire à travers la  distinction de M. Mo Yan».
Pour le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, «la distinction de M. Mo Yan est l’expression même de la coopération complémentaire et exemplaire entre l’Algérie et la République de Chine dans différents domaines culturel, politique et économique». le vice-ministre chinois, Liang Yanshun, a exprimé, au nom  de l’Instance nationale chinoise de l’information et des délégations participantes au Sila 2018, ses «vifs remerciements» à l’Algérie pour  l’hommage rendu à l’écrivain chinois, plaidant pour une «plus grande  activation» des passerelles de la coopération littéraire et artistique entre les deux pays.  Ont assisté à la cérémonie de décoration de Mo Yan de la Médaille de l’Ordre du mérite national (Athir) nombre de ministres, le secrétaire général du Conseil de l’Ordre de mérite à la présidence de la République,  Mohamed Saleh Akka, l’ambassadeur de la République de Chine en Algérie, Lie Lianhe, ainsi que le vice-ministre cubain de la Culture, Guellermo Selenzal  Morales et plusieurs hommes du monde des arts et de la culture chinois.  Mo Yan, de son vrai nom Guan Moye, est né en 1955 dans la province du Shandong, à Gomi, dans une famille de paysans. Il travaille en usine avant d’intégrer en 1976 l’Armée populaire de libération,  puis le Parti communiste en 1979. Mo Yan démissionne de l’armée en 1999, où il travaillait  au département de la culture. Il est ainsi un ancien militaire devenu un grand écrivain, tout comme l’Algérien Yasmina Khadra, le pseudonyme de Mohamed Moulessehoul. Bien qu’il ait écrit son premier ouvrage Le radis de cristal en 1981, il n’a  rencontré véritablement le succès qu’en 1988, après l’adaptation cinématographique de son roman Le clan du sorgho, porté à l’écran sous le titre  «Le Sorgho rouge» par Zhang Yimou et  qui recevra l’Ours d’Or à Berlin. Trente ans après ses débuts, celui qui a choisi comme pseudonyme Mo Yan, signifiant «celui qui ne parle pas», voit l’ensemble de son œuvre  récompensée par l’Académie suédoise du Nobel 2012.
«Il a créé un univers qui, par sa complexité, rappelle celui d’écrivains tels William Faulkner et Gabriel Garcia Marquez, tout en s’ancrant dans la littérature ancienne chinoise et la tradition populaire du conte», avait expliqué l’Académie.  Toujours dans le cadre du Sila, une délégation d’hommes de lettres chinois  conduite par le vice-ministre chinois de la Culture, Liang Yan Shun, a été  honorée mardi à Alger du «Trophée de l’excellence culturelle», par le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi.  Le prix Nobel 2012 de littérature, Mo Yan, décoré mardi à Alger de la  Médaille de l’Ordre du mérite national (Athir»), décernée par le président  de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été le premier à être honoré par  Azzedine Mihoubi, qui a également remis le même trophée à Cao Wenxuan, Xu  Zechen, Zhao Li Hong, Xin De Yong et Alaï, à l’occasion du 60e anniversaire  de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Algérie et la Chine.  Les hommes de lettres chinois, ont été distingués pour leur «créativité, leur génie et leur humanisme», au cours d’une cérémonie organisée au Palais de la culture Moufdi-Zakaria d’Alger. le vice-ministre chinois s’est dit très heureux de visiter pour la première fois l’Algérie et de voir  que cette visite coïncider avec les célébrations du 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Algérie et la Chine.
Evoquant la «qualité des échanges» algéro-chinois, Mihoubi a souligné la  volonté de les approfondir  de manière à permettre «plus de présence  et de visibilité» à la culture chinoise en Algérie, qui profitera, en retour,  du «savoir-faire» chinois, particulièrement dans le domaine de l’industrie culturelle. Il a annoncé, par ailleurs, la présence en Chine, dès le 20 décembre  prochain, date anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Algérie et la Chine en 1958, d’une importante délégation culturelle algérienne.
Kader B.

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Malvie, morosité, inquiétudes… »Un 1er Novembre comme les autres »

Thu, 11/01/2018 - 16:08

A l’instar des autres villes du pays, Alger a été ornée des lumières les plus éclatantes et parée d’emblème national flambant neuf spécialement conçu pour donner au pays un cachet tout particulier en prévision du 1er Novembre.
Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Comme partout ailleurs aussi à travers le territoire national, la Radio nationale et les chaînes régionales mettent le paquet en diffusant des chants patriotiques et en lançant des appels à une célébration massive de la glorieuse épopée ayant conduit à cet instant magique où fut proclamée l’indépendance de l’Algérie. Comme chaque année à la même époque, des appels invitent les Algériens à accrocher un drapeau à leur fenêtre.
L’initiative vise, à l’évidence, à faire participer le peuple, censé être le premier concerné par la célébration d’un anniversaire aussi grandiose et qui n’aurait pu se produire sans le soulèvement et les sacrifices extrêmes dont ont fait preuve les Algériens pour arracher leur indépendance.
Comme chaque année, les réponses à ces invitations suscitent cependant peu d’engouement auprès de la population. Les familles qui répondent à l’appel sont rares. Et la situation est visible cette année encore.
La célébration de cette date historique se limite d’ailleurs depuis de longues années à la retransmission par des images de télévision couvrant des réceptions officielles, de lectures de lettres de félicitations adressées par les chefs d’Etat étrangers… Dans les rues, quelques véhicules sortis des kasmates du FLN ont pour habitude de diffuser l’hymne national peu de temps avant que n’éclatent les traditionnels coups de feu marquant minuit.
Habitués à être tenus à l’écart des «manifestations» prévues à cette occasion, les Algériens suivent ces activités à partir de leur domicile, conscients que cette année, le 1er Novembre intervient dans un contexte marqué par une crise profonde. Une crise multiforme qui laisse surtout planer des perspectives incertaines pour l’avenir.
Dans les rues d’Alger, les propos tenus par de nombreuses personnes mettent à nu le malaise. «J’ai du mal à réfléchir, à vous dire ce que je pense de cette occasion, je viens de passer 25 minutes dans une queue pour acheter du lait… j’ai du mal à joindre les deux bouts, tout est cher, tout a augmenté, j’ai deux enfants scolarisés, j’ai du mal à joindre les deux bouts», se plaint un homme de 42 ans à la sortie d’une épicerie. Un autre prend le relais : «J’aime mon pays, mais on ne nous aime pas, rien n’est fait pour nous rendre la vie plus facile. Ce mois-ci, mon chef de service m’a enlevé deux jours de paie parce que la circulation m’avait empêché d’arriver à temps au travail. On passe notre vie dans les bouchons, pour nous, ce 1er Novembre signifie que je vais rester me reposer à la maison. Les élections, le 1er Novembre, le 5 Juillet vous pensez sincèrement que je puisse y penser ? Je vais en profiter pour rester avec ma mère et la consoler, mon frère est un harraga qui a disparu en mer.» «Allez-voir ailleurs, c’est pire, hurle une vieille dame qui promet, elle, d’accrocher un drapeau à sa fenêtre cette nuit, vous êtes des inconscients».
Elle quitte les lieux sans écouter la question que lui pose un marchand : «J’aime ce pays plus que toi, mais le 1er Novembre, le 5 Juillet, ça se passe à la télé ou dans les livres, ailleurs, on le fête en famille, chez nous, c’est comme si on nous disait que nous ne sommes pas concernés.»
Les propos amers s’accumulent, les plaintes sont pratiquement identiques : la cherté de la vie, les salaires inchangés, le trafic impossible, les longues heures passées dans les bouchons, et surtout, l’absence de perspectives durement exprimée par la jeunesse dans les stades d’Algérie où sévit une violence inouïe.
Les évènements qui s’y déroulent font d’ailleurs écho à travers le monde.
Décortiqués par la presse étrangère, ils sont perçus comme le reflet du malaise qui s’est emparé des Algériens déboussolés par une histoire écrite à la gomme, des vérités travesties et des promesses non tenues…
A. C.

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Un rapport sélectif à l’histoire ? « A propos de l’affaire Maurice Audin »

Thu, 11/01/2018 - 16:08

Par Michèle Riot-Sarcey et Kamel Chabane
La question coloniale fait débat, et depuis longtemps. Les uns œuvrent pour une réconciliation des mémoires, les autres souhaitent ardemment écarter un passé désastreux. Or, les reconnaissances fragmentaires ou ponctuelles des exactions d’hier ne suffisent pas à apaiser les rancœurs des héritiers de plus d’un siècle de mensonges et de silence dont le voile ne se déchire que parcimonieusement,  pour se refermer aussitôt. La frilosité politique, liée notamment à l’ambiguïté des positions des partis politiques d’hier, l’emporte assez largement sur la volonté de dire le vrai des choses. Lorsque nous avons fondé le CVUH (Comité de vigilance face aux usages publics de l’Histoire, ndlr), il nous importait de protester, en tant qu’historiens, contre un projet de loi annonçant les effets positifs de la colonisation. Le temps a passé, mais les traces de la colonialité subsistent de part et d’autre de la Méditerranée, nous en voyons chaque jour les effets toujours plus délétères. L’oubli du passé s’apparente souvent au déni, c’est pourquoi les mémoires resurgissent d’autant plus vives et excessives qu’elles découvrent l’immensité des non-dits. La reconnaissance des méfaits de la colonisation est un bilan encore loin d’être partagé par les autorités actuelles. Combien de temps faudra-t-il encore pour saluer, par exemple, le courage des signataires du manifeste des 121, des porteurs de valises et de tous ceux qui dénoncèrent «cette guerre injuste, déshonorante par la systématisation de la torture» – ce propos est extrait d’un ouvrage de Charlotte Delbo, rescapée d’Auchwitz, dont la grande expérience de l’oubli l’incita, dès 1961, à exercer sa vigilance en rassemblant, en un volume, les écrits de ceux qui dénonçaient les pratiques légales de l’insoutenable ! Cette fois-ci en Algérie !

Au début du XXIe siècle, on pouvait entendre encore cet argument donné par quelque porte-voix de l’académie : si les historiens avaient tardé à rendre compte de la torture en Algérie, c’était tout simplement dû à l’inaccessibilité des archives (Rendez-vous de l’histoire à Blois en 2006).
Heureusement que d’autres chercheurs avaient osé prendre le relais des 121, avant que les archives ne soient ouvertes, tel Jean-Luc Einaudi. Certes, à la suite de travaux récents des historiens, Emmanuel Macron a cru bon de dire la vérité sur la mort de Maurice Audin.
Or, «des milliers d’Algériens ont subi le même sort» (Gilles Manceron, El Watan, 21 septembre 2018) et attendent désespérément une reconnaissance. Le salut, presque unanime, dont a bénéficié le geste présidentiel, s’explique aussi bien par les engagements directs des gens de pouvoir en faveur de la répression que par les ambiguïtés de l’opposition pendant le conflit (le PCF en particulier). Leurs héritiers hésitent à assumer et donc  dénoncer les errements du passé : du vote des pouvoirs spéciaux à Guy Mollet aux atermoiement sur les questions de l’autodétermination des Algériens. Le slogan commode de «Paix en Algérie» rassurait le plus grand nombre et évitait ainsi un soutien ouvert aux indépendantistes et aux insoumis (les vrais ceux-ci).
Que cette démarche présidentielle soit immédiatement suivie de l’attribution de la Légion d’honneur(1) à un groupe de harkis dévoile les arrière-pensées franco-françaises du moment. Que la France ait une dette envers les harkis, c’est indéniable, mais après des décennies d’humiliation, l’honneur reconnu est si tardif qu’il est loisible de douter de la pertinence d’un tel geste. Et que fait-on des héritiers des victimes du 17 octobre 1961 en France ? Evénement à propos duquel on a tant tardé à dévoiler la part maudite de la police française et donc de l’Etat ? Il faut, certes, tourner la page, mais les historiens, au sens large du terme, ne peuvent se contenter d’une intervention ponctuelle sur une question dont l’actualité nous échappe au détriment d’une réflexion globale sur les multiples oublis aux conséquences encore largement visibles aujourd’hui dans la société, dans les écoles et dans la rue.
La fragmentation de la question algérienne au cœur de la problématique coloniale et donc de l’Histoire nationale nous semble une erreur.  Le rapport en tension entre mémoire et Histoire est constitutif de nos difficultés actuelles, autant sociales qu’éducatives.
La mémoire ne cesse de bousculer l’Histoire, non par devoir, mais par nécessité, à la fois individuelle et collective.
Or, si nous voulons transmettre un récit commun à toutes celles et ceux qui vivent en France, il est grand temps de rendre des comptes aux héritiers afin qu’ils ne découvrent plus fortuitement… la révolte des Mokrani en 1871, les massacres de Sétif et de Guelma en 1945 ou encore «la grande répression d’Alger» (Gilbert Meynier) en 1957, communément appelée «la bataille d’Alger» et tant d’autres exactions dont la remémoration s’effectue  d’autant plus violemment que ces faits sont écartés de l’Histoire «globale». Plus largement, on le sait, le passé est moteur d’Histoire, en bien ou en mal, le rendre accessible et visible tel qu’il fut est de la responsabilité de tous pour éviter de nourrir les ressentiments.
Or, si nous voulons rendre justice à tous ceux et celles qui attendent en vain une prise en compte de leur Histoire, c’est-à-dire la nôtre, il serait bon de réviser l’esprit des programmes scolaires qui relègue à la marge cette part éminemment nationale du passé.
M. R.-S. et K. C. 

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Circuit informel: 4 800 milliards de DA hors de contrôle

Thu, 11/01/2018 - 16:03

Pas moins de 4 800 milliards de dinars circulent en dehors des circuits bancaires. Près de la moitié est détenue par les ménages alors que le reste est échangé dans les circuits informels. Le gouverneur de la Banque d’Algérie espère capter 20 milliards de dollars grâce à une vision d’inclusion financière mais surtout la mise sur le marché de produits «islamiques». Les textes régissant ces derniers seront promulgués incessamment.
Nawal Imès – Alger (Le Soir) – Les différentes mesures prises pour inciter les personnes réticentes à recourir aux banques pour déposer leur argent n’ont pas réussi à  les convaincre. Le gouverneur de la Banque d’Algérie affirme que 4 800 milliards de dinars échappent toujours au circuit formel.
Beaucoup de ménages hésitent toujours à placer leur épargne dans les banques alors que des commerçants adoptent la même attitude, préférant les paiements en liquide au chèque. La Banque d’Algérie se fixe comme objectif de capter 20 milliards de dollars. Comment ? Grâce, dit-il, à une politique d’inclusion financière. La Banque d’Algérie compte également libérer les textes relatifs à la banque islamique en novembre. Les textes régissant des produits dits alternatifs seront bientôt promulgués. Ils permettront à des personnes jusque-là opposées aux financements traditionnels de se réconcilier avec les banques.
Le ministre des Finances partage cette vision en misant sur les produits alternatifs. Nour Medahi, professeur d’économie à l’Université de Toulouse, a abondé dans le même sens, rappelant que la monnaie fiduciaire en circulation était trop importante puisqu’elle égale 25% du produit intérieur brut alors que les dépôts au niveau des banques sont au même niveau faible. Pour attirer l’épargne, les produits financiers doivent non seulement assurer une rentabilité mais également être en conformité avec les convictions religieuses des épargnants. Il avertit néanmoins que la contrainte religieuse augmente les prix de 1 à 2%.
Les Algériens, dit-il, ont tendance à épargner même si cela se fait souvent en dehors des banques puisqu’ils ont tendance à investir dans l’immobilier ou dans l’achat de l’or. Des réflexions livrées à l’occasion de la tenue d’une rencontre dédiée à l’épargne à l’initiative de l’Association des banques et établissements financiers (Abef).
Une occasion qui a permis l’installation officielle de l’Observatoire national de l’épargne, un organisme qui sera chargé d’élaborer des études et de procéder à la collecte des données, des statistiques et des sondages d’opinion sur l’épargne, dont les résultats seront exploités par les banques pour une meilleure collecte de l’épargne.
N. I.

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Une rupture décisive dans l’histoire du nationalisme : L’option de la lutte armée

Thu, 11/01/2018 - 15:29

Les vingt-deux qui se prononcent, lors de la rencontre historique du 23 juin 1954, en faveur du recours à la lutte armée, savent initier une rupture décisive dans l’histoire du nationalisme et aussi dans le cours de l’histoire coloniale.

La tentation peut exister de fonder ce choix dans une manière de filiation avec les résistances armées qui, du XIXe au début du XXe siècle, avaient marqué le refus algérien du fait accompli colonial. Cette lecture téléologique brouillerait notamment le changement de socle social des résistances algériennes et, plus particulièrement, le passage de confrontations armées rurales, communautaires à des confrontations politiques plus urbaines.
Le courant indépendantiste, porté sur les fonds baptismaux par le milieu ouvrier algérien, au cœur des années 1920, empruntera alors les modes accrédités de l’action politique – organisation partisane, meetings, presse militante – et élargira le champ ouvert dès 1891, par les notables constantinois, par leur réponse publique à la commission d’enquête sénatoriale initiée par Jules Ferry.
Les années 1930 avec la montée en puissance de la Fédération des élus indigènes, la création de l’association des Oulémas musulmans algériens, la création du Parti communiste algérien – dont l’organisation du «congrès musulman» en 1936 est l’illustration – consacreront les registres politiques de confrontations/négociations avec l’ordre colonial. Le courant indépendantiste subissait, une fois de plus, les foudres de l’interdiction coloniale et le Parti du peuple algérien (PPA) fondé en mars 1937 sera tôt contraint à la clandestinité.
En l’absence de Messali Hadj, emprisonné puis déporté au Congo, le PPA de plus en plus enraciné dans la société algérienne développe une culture politique ordonnée par les contraintes de la clandestinité et contribue à l’émergence progressive d’une nouvelle génération militante pour qui la question du recours aux armes – et éventuellement à une stratégie d’alliance – contre le pouvoir français avait sa légitimité comme ce fut le cas du Comité algérien révolutionnaire de la nation algérienne (Carna).

L’affaire du CARNA
Issus des rangs du PPA, ce groupe de militants était effectivement entré en contact avec les services allemands par le biais de l’ambassade du Reich et envisageait explicitement le recours à la lutte armée. Le Carna avait été désavoué par Messali Hadj mais la tentative portait bien en elle l’option d’une confrontation armée avec l’ordre colonial.
Au-delà même de la sauvage répression des manifestations pacifiques initiées le 8 mai 1945 par les AML – qui allait être au principe de la légitimation de la lutte armée pour les militants du courant indépendantiste -, l’affaire de l’ordre et du contre-ordre d’un début d’insurrection, en Grande-Kabylie notamment, réactive clairement l’option d’une résistance armée.
Messali Hadj, en résidence surveillée à la Bouzareah, en 1946, défendra l’option d’une participation du Parti à une vie politique légale et aux élections et c’est ce que consacrera la création du MTLD, Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques. Le congrès de février 1947 sera ainsi celui de tous les compromis. Le MTLD serait la vitrine légale d’un PPA toujours clandestin et le recours à la lutte armée, officiellement adoubé par la mise en place de «l’Organisation Spéciale» (OS), chargée de la préparation militaire de militants.

L’Organisation spéciale
Il est un fait que l’option du recours aux armes contre la domination coloniale n’est pas un surgissement conjoncturel et qu’elle avait été, d’une manière ou d’une autre, intégrée à la culture militante des indépendantistes. Le PPA/MTLD fut donc le seul mouvement politique qui, d’une part, faisait de l’indépendance l’objectif éminent de son action et, d’autre part, n’écartait pas l’idée d’une lutte armée à cette fin. Au lendemain du second conflit mondial, il s’était ainsi trouvé des militants – comme Issami, parrain notamment de Ben M’Hidi au sein de l’OS – qui travaillaient à rassembler et à cacher des armes.
Sur fond de crise politique majeure au sein du PPA/MTLD au début des années 1950 – à laquelle le démantèlement de l’Organisation spéciale de 1950 allait servir d’accélérateur -, le processus de scission entre messalistes et Centralistes n’avait pu être enrayé par l’entreprise du Crua, Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action, de mars 1954, dont l’enseigne avait été l’unité des rangs au sein du Parti, mais aussi l’appel à l’action.
Laquelle ? L’identification ambivalente des animateurs du Crua peut être prise en compte. «Neutralistes» en ce qu’ils ne se ralliaient à aucune des parties de la crise mais aussi «activistes» avec un certain halo de mystère sur la nature de l’activisme.

La Lutte armée des messalistes aux centralistes

De fait, est-ce bien le passage à un autre mode d’action que renvoyait la tentative du Crua, et le congrès d’Hornu des messalistes de juillet 1954 ne s’y trompait pas qui inscrivait clairement l’option de la lutte armée à ses débats. La question de quand déclencher des actions armées avait primé sur celles de savoir sous quelles formes et avec quels moyens. Le contexte, le degré de préparation, entre autres, hypothéquèrent l’engagement messaliste qui furent pris de court par le 1er Novembre. Il est établi que les initiateurs de l’insurrection avaient engagé plusieurs démarches auprès de Messali pour l’informer et solliciter son parrainage à l’entreprise envisagée. Sans succès.
Le congrès centraliste de Belcourt d’août 1954 pouvait difficilement récuser l’option à une résistance armée et l’affaire fut rondement menée sous la forme d’une habile recommandation signée M’hamed Yazid, qui pouvait donner à penser que les centralistes l’inscrivaient à leur agenda. Ainsi donc, l’option de la lutte armée formellement décidée par les «vingt-deux» au Clos Salembier, en juin 1954, était, d’une certaine manière, dans l’air du temps et, en tout état de cause, à l’agenda du courant indépendantiste.
Cela n’en marque que plus nettement le mérite des initiateurs de l’insurrection du 1er Novembre 1954 pour leurs capacités à organiser et à maintenir un strict secret sur les opérations envisagées en dépit des contraintes de la clandestinité et des surveillances policières.
En décembre 1954, Messali Hadj formalise la création du MNA (Mouvement national algérien) et donne son aval à l’action armée qui devait tourner à une tragique guerre fratricide.
A. M.

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Le Front de libération nationale : De la Pointe Pescade aux arènes internationales

Thu, 11/01/2018 - 15:27

C’est le «Front populaire», coalition des partis de la gauche française, qui décidait la dissolution de l’Etoile Nord-Africaine et c’est le «Front républicain» conduit par les socialistes qui fera voter, en mars 1956, les pouvoirs spéciaux renforçant l’arsenal répressif en Algérie.

C’est au nom du «mouvement national à sa phase de réalisation» que se constitue le Front de Libération nationale».
La modeste demeure des Boukechoura, sise 24, Comte-Guillot, est, de longue date, un peu plus que le refuge des clandestins de l’OS et, depuis le printemps de cette année 1954, la chambre d’enregistrement de l’accouchement, dans l’incertitude et la détermination, de l’insurrection salvatrice. En fait, il y a la chambre de Mohamed, son épouse et ses quatre enfants, celle de Mourad et sa petite famille, et puis la troisième, celle de tous les clandestins – qui y jouèrent même à la belotte – et de tous les rendez-vous. Celui du 23 octobre était – mais qui le savait réellement ? – celui de l’histoire. Ainsi, ils étaient six à l’heure du destin dont cinq – Boudiaf, Bitat, Ben M’hidi, Benboulaïd, Didouche – avaient vécu et tiré les conséquences de l’échec de l’entreprise de reconstruire l’unité de leur parti – le MTLD – et avaient tranché, en juin, en faveur du recours à la lutte armée. Krim Belkacem, le maquisard de 1947, encore attaché à la figure de Messali Hadj – il déléguera d’ailleurs Ali Zaamoun, l’un de ses proches, au congrès messaliste d’Hornu de juillet 1954 – ne fut ni de la tentative du Crua ni de la réunion du groupe des «22», et on sait que la médiation décisive pour son ralliement fut celle de Mostefa Benboulaïd, figure charismatique du PPA/MTLD et autorité morale et politique des Aurès.
Le procès-verbal de cette réunion du 23 octobre sera dressé par l’histoire qui enregistrera, notamment la nuit de la Toussaint pour le lancement de l’insurrection et plus particulièrement un sigle, celui du Front de libération nationale, le FLN, dont la proclamation, datée du 1er novembre et portée par les ondes de «Sawt El Arab», fixait les objectifs du mouvement.
Le FLN n’était pas, contrairement à ce qu’avait rapporté une presse algéroise, prise de court et sous le choc, Messali Hadj ni non plus le cadre de l’insurrection du peuple tout entier, comme continue de l’affirmer une histoire officielle de longue date disqualifiée.

Le choix stratégique du Front
Il ne fait pas de doute, pour autant, que des débats s’étaient bien tenus sur l’identité du mouvement insurrectionnel ; et le choix du sigle frontiste est tout sauf le fait du hasard, et qu’il était bien celui qui exprimait avec le plus de précision l’esprit même de l’insurrection, comme en atteste clairement la proclamation du 1er Novembre.
Le «Front» de libération nationale était plus qu’un sigle, un programme qui appelait au rassemblement de tous les militants de la cause nationale sur la seule base de l’acceptation des objectifs fixés de «l’indépendance et de la souveraineté nationale».
La proclamation du 1er Novembre est sans ambiguïté à ce sujet, qui en appelle à tous les militants quelles que soient leurs attaches partisanes. Le sigle du FLN a pour lui l’avantage de la clarté, le Front a pour objectif éminent «la libération nationale», mais s’inscrit aussi, peu ou prou, dans une tradition bien établie du mouvement national algérien.
En Algérie, même la première tentative de rassemblement d’acteurs politiques autour de la question nationale date de juin 1936 où, sous l’appellation de «congrès musulman», représentants de la fédération des élus indigènes – du Dr Bendjelloul – de l’association des oulémas musulmans, sous l’autorité de Cheikh Abdelhamid Benbadis, et de dirigeants d’un parti communiste algérien, en cours de formation et en mal d’encrage dans «la société indigène», posaient les questions d’un destin algérien sous les rets d’une colonisation sûre de son pouvoir.

Une quête de l’union
Le congrès musulman, au-delà des illusions sur une évolution politique de l’ordre colonial, aura eu le mérite de mettre le rassemblement des forces politiques algériennes à l’ordre du jour.
Il en sera aussi resté l’incontournable déclaration de Messali Hadj au stade municipal d’Alger, du 2 août 1936, «cette terre n’est pas à vendre», et le PPA, créé en mars 1937 et vite contraint à la clandestinité, allait être le vivier du premier rassemblement patriotique constitué en avril 1944 autour du «Manifeste du peuple algérien», le mouvement des AML, «Amis des Libertés et du Manifeste».
Le «Manifeste» publié en février 1943, à l’initiative d’élus indigènes, avait été présenté aux autorités de Vichy et au représentant des Alliés, et le rassemblement qui s’en est inspiré devait regrouper les proches de la fédération des élus, oulémas et militants du PPA clandestin. Les «AML» étaient parvenus à mailler l’essentiel du territoire national et le PPA, à la mesure de cette expansion, allait en devenir l’un des socles. La sauvage répression des journées de mai 1945 dans le Constantinois répondait à l’appel des «AML» à manifester pacifiquement à l’occasion de l’Armistice.
En 1951, l’hypothèse frontiste revient dans le cours des luttes sous la forme d’un «Front algérien pour la défense et le respect des libertés» (FADRL) associant le MTLD, l’UDMA, le PCA et les Oulémas qui valide, à tout le moins, l’option d’une union à construire sur fond d’approches politiques divergentes.

Le Front en marche
Quand bien même les six fondateurs du FLN étaient plus hommes de la clandestinité – au sein du PPA puis de l’OS – leur culture politique et les expériences acquises leur commandaient de construire l’unité des rangs – qui n’est pas l’union des appareils – et est-ce sans doute le sens de l’appel porté par la proclamation du 1er Novembre. «Le Front de Libération Nationale (…) offrant la possibilité à tous les patriotes algériens, de toutes les couches sociales, de tous les partis et mouvements purement algériens, de s’intégrer dans la lutte de libération sans aucune autre considération.»
Le «Front» apparaît-il ainsi clairement comme un projet à concrétiser et non pas comme un fait politique acquis au lancement de l’insurrection, et les positions, au mieux réservées, exprimées par les formations politiques algériennes au lendemain du 1er Novembre, en marquaient sans ambiguïté la difficulté de l’entreprise.
Ceux qui avaient projeté le Front ne furent pas ceux qui lui donnèrent finalement son plein contenu, même si – et c’était un premier tournant historique – ils en imprimèrent une première assise territoriale et une représentation organique et furent, on le sait, tôt contraints par les violences de la répression.
L’objectif stratégique du rassemblement au sein du Front fut largement l’œuvre d’Abane Ramdane qui, s’il entreprit des contacts avec des personnalités représentatives de différents courants politiques, aura travaillé dans l’esprit et la lettre de la proclamation du 1er Novembre.
Les adhésions au Front devaient être individuelles et supposaient l’abandon de toute attache organique ou politique avec les anciennes appartenances.
C’est ainsi, à titre d’exemple, que Ferhat Abbas devait annoncer, au Caire, en avril 1956, son intégration au FLN et la dissolution de l’UDMA. Abane avait aussi travaillé, avec ses compagnons, à l’élargissement de la base sociale du Front en s’ouvrant notamment aux cadres syndicaux – UGEMA, UGTA-UGCA – et c’est ce long processus qu’allait sanctionner le Congrès de la Soummam en août 1956. A cette date, la sociologie de la lutte armée avait changé de socle et le FLN en était bien le cadre de référence.
A bien y regarder, moins de deux années séparaient la rencontre des Six chez les Boukechoura de celle des Six d’Ifri.
A. M.

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Nouvelle séquence dans le cours de la revendication nationale : Six hommes et la chambre noire

Thu, 11/01/2018 - 15:25

La photo des six chefs du FLN aura été l’un des premiers marqueurs visuels de l’insurrection algérienne. Aucune indication n’est venue, depuis, éclairer le choix des fondateurs du FLN de fixer par l’image leur regroupement au demeurant décisif pour le cours des évènements.

Il semble acquis que la photo ait été prise chez un photographe de l’avenue de la Marne en date du dimanche 24 octobre et tout semble indiquer que l’objectif était d’abord de fixer par l’image un moment qu’ils savaient exceptionnel, en ce sens qu’ils n’avaient plus, d’une part, la certitude de pouvoir se retrouver – même s’ils se sont formellement donné rendez vous en janvier 1955 à Alger – et d’autre part, ils savaient ne plus être totalement maîtres du mouvement au lendemain du déclenchement de l’insurrection.
Alors même qu’elle devait apparaître, par la suite, comme une photo augurale, fondatrice plus précisément, tout se passe en fait comme si le cliché sanctionnait une fin de cycle, un long travail d’élaboration, de mise en place, et à sa manière cette photo confirme, aux six hommes, face à la chambre noire de l’objectif, que ce temps est révolu et les inscrits désormais dans une tension inédite qui précède l’acte fondateur d’une résistance armée requise, projetée, fantasmée principalement au sein de l’Organisation spéciale.
Et cette résistance armée, ils viennent d’en décider, d’en fixer les termes, les territoires, les objectifs.

La question de l’incarnation du FLN
Les six avaient-ils, au moment où le photographe fixe leur pause, le sentiment qu’ils se projetaient aussi dans l’imaginaire de la guerre dont ils venaient d’arrêter les premières actions ? En d’autres termes, s’étaient-ils aussi assignés de donner figure à un FLN, pour un temps, réduit à un sigle et à des spéculations ?
Rien, en tout cas, ne permet de valider la thèse d’une posture délibérée d’incarnation du FLN que le cours de la guerre devait objectivement assigner à la photo.
Nous ne disposons, en tout cas pour ce travail, d’aucune information relative à la sortie de la photo sinon que la source de sa diffusion devait être dans la proximité des fondateurs. Il faut revenir aux lendemains du lancement de l’insurrection pour mesurer la charge informative et symbolique du cliché du 24 octobre.
Même si Jean Vaujour, directeur général de la Sûreté en Algérie, assure, dans ses Mémoires, être quasiment au fait des préparatifs de l’insurrection, les réactions officielles des autorités, comme la couverture de la presse d’Algérie et de France, signalent bien le choc de l’imprévu et le recours aux méthodes répressives accréditées.
Ainsi le MTLD – pourtant publiquement éclaté en deux entités politiques opposées depuis les tenues des congrès d’Hornu et de Belcourt – est dissous et ses cadres arrêtés sans distinction d’appartenance. La presse européenne désigne clairement le coupable, Messali Hadj, alors même que le vieux leader, résistant aux appels de ses proches – y compris de ceux qui contestaient sa volonté de contrôle exclusif du mouvement, des délégations multiples lui avaient été envoyées – de donner le signal du début de la lutte armée, et privilégiait désormais la démarche légaliste pour une Constituante algérienne.
Ce décalage dans la perception des origines de l’insurrection et de ses promoteurs atteste sans doute de la vigilance des fondateurs qui, par ailleurs, avaient pu évaluer, le 22 octobre, la pertinence des mesures de sécurité arrêtées.
L’avènement impromptu de la photo des «Six», qui devaient d’ailleurs être un temps identifié par ce chiffre, a aussitôt eu la vertu de recadrer le traitement politique et médiatique de l’insurrection, même si l’invention du «groupe des neuf» – les fondateurs auxquels se joignent les trois membres de la délégation extérieure du Caire, Aït Ahmed, Khider, Benbella, ouvre droit à la thèse récurrente de la main égyptienne.
En tout état de cause, la photo donne vie et corps au FLN, distinct du MTLD, marquant bien l’ouverture d’une nouvelle séquence dans le cours de la revendication nationale.
Certes, il convient de ne pas perdre de vue l’impact de la proclamation du 1er Novembre qui demeure au fondement de l’insurrection et au principe de la première communication du FLN.

Ce que dit la photo des Six
Le première observation est que la photo visualise le FLN, l’intègre dans le système d’information et sans doute dans l’imaginaire et, pour longtemps, dans celui des Algériens.
Prennent-ils la pose devant l’objectif et leur placement a-t-il un sens ? Il est quasiment impossible de répondre et il ne semble pas que l’épisode, au-delà de son inscription dans la logique de la guerre, ait fait l’objet de commentaires de la part des survivants.
On le saura par la suite – puisque le cliché sera abondamment commenté, diffusé, analysé – l’âge de chacun d’entre eux, natifs des années vingt, à l’exception de Boudiaf, leur origine géographique – quatre Estiens pour un Algérois et un Kabyle – majoritairement issus de l’Organisation spéciale.
Leur tenue retiendra nécessairement l’attention. Ils sont tous en costume-cravate. Les lectures de la photo s’accordent à mettre en exergue son côté banal, en somme sa conformité aux normes. Il s’agit bien d’un groupe sans originalité et au mieux de représentants d’une petite bourgeoisie indigène, soucieux de valider leur adhésion à un mode de vie et de fixer par l’image une forme d’intégration dans la société dominante.
Il faut, bien entendu, s’arrêter sur le costume et ce qu’il peut dire. N’oublions pas qu’il s’agit de clandestins – Krim tient même le maquis depuis 1947 – qui doivent leur survie à leur extrême vigilance et, notamment à leur capacité à se fondre dans les foules et à ne pas retenir le regard. De ce point de vue, le costume, qui n’est pas l’habit de référence des plus larges couches d’Algériens, tient lieu d’une manière d’uniforme du clandestin qui, s’il le distingue de ses coreligionnaires, le rapproche des normes de l’altérité européenne. En somme comme un poisson – algérien- dans une eau européenne qui peut voir une gratification de son mode de vie. Ainsi donc est-ce bien des clandestins qui fixent l’objectif du photographe.

Une incarnation en rupture
Quelle qu’ait été la raison qui avait conduit les «Six» à prendre ce cliché, et quand bien même ne pouvaient-ils pas en projeter l’usage qui en sera fait, ils allaient de fait proposer une première incarnation du FLN – d’autres s’y rajouteront au cours de la guerre – dont il est intéressant de relever qu’elle introduit une rupture dans l’iconographie nationaliste, dominée par la figure du zaim, sa célèbre gandoura blanche, sa chéchia rouge et sa canne.
Le décalage – qui prolonge les divergences politiques – entre la photo des Six et celles de Messali Hadj sanctionne un changement de socle dans la symbolique de l’enracinement.
Au choix de Messali pour un costume et un ensemble de signes consacrant l’enracinement algérien, répond l’affichage d’un socle urbain moderne des fondateurs du FLN. Ce déplacement est aussi représentatif du mouvement même de la société algérienne et plus singulièrement de l’ancrage de plus en plus urbain du nationalisme.
Différence enfin de générations, de trajectoires, plus ancrées à l’intérieur même de la société algérienne pour les Six, d’abord informée par le militantisme au sein de l’émigration pour Messali Hadj.
A. M

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Categories: Afrique

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