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Défense

Belgique. Un suspect pour crimes de guerre au Kosovo arrêté

Bruxelles2 - Wed, 03/17/2021 - 09:44

(B2) Pjetёr Shala vient d’être arrêté mardi (16 mars). Il est soupçonné de crimes de guerre durant la guerre du Kosovo. Un mandat d’arrêt et un acte d’accusation ont été dressés par un juge d’instruction des Chambres spécialisées du Kosovo (KSC). Pjetёr Shala sera détenu en Belgique, « dans l’attente d’un éventuel transfert vers le centre de détention des KSC à La Haye », ont annoncé les Chambres. Pour l’instant, pas d’information supplémentaire. « De plus amples informations seront fournies en temps utile, y compris des informations sur la publication de l’acte d’accusation confirmé, avec des expurgations si nécessaire », précisent les Chambres.

(Aur.P)

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L'art dissous dans le numérique

Défense en ligne - Tue, 03/16/2021 - 18:19

Cours universitaires sur Zoom, visio-conférences de travail, rendez-vous bancaires ou administratifs en vidéo et autres « apéros virtuels » entre amis : confinements et couvre-feu ont fait, depuis près d'un an, boire à chacun le calice de la vie numérique jusqu'à la lie. Si, pour les séries, films et jeux vidéos, la claustration imposée n'a fait qu'amplifier un état de fait, celle-ci a en revanche touché tout autrement le monde de l'art contemporain.

- Contrebande
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Comment est calculé le chômage quand on est salarié porté ?

Aumilitaire.com - Mon, 03/15/2021 - 17:44
Profitant de nombreux avantages par rapport au salarié classique, le salarié porté bénéficie aussi de nombreux droits, notamment les indemnités de chômage. Portage salarial et chômage vont donc parfaitement de pair, sous condition. Comment calculer le chômage quand on est en portage salarial ? Portage salarial et chômage sont parfaitement compatibles Bénéficier des allocations chômage est un […]
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Fukushima, un douloureux retour

Défense en ligne - Mon, 03/15/2021 - 14:58

Nous sommes au cœur de Tomioka, une petite commune jouxtant la centrale nucléaire de Fukushima, forte de quinze mille personnes avant la tragédie du 11 mars 2011. Le territoire, fermé il y a encore six mois, a été rouvert en totalité. Et, à l'ordre d'évacuation de 2011 répond, dix ans plus tard, une nouvelle injonction : « Revenir à la maison ». Avec peut-être en écho dans la tête des cent soixante mille personnes de la région qui avaient été évacuées : « Ne surtout pas perdre la raison ».

- Planète Asie / , , ,
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Du grand chaud au grand froid, les troupes de montagne se préparent au combat de haute intensité (Hervé de Courrèges)

Bruxelles2 - Mon, 03/15/2021 - 14:15

(B2, à Varces) Entre un prochain départ au Mali dans la force Barkhane, les exercices programmés avec les Italiens l’an prochain, et la préparation au Grand Nord, l’agenda des chasseurs alpins donne l’impression du grand écart. Pas du tout, nous explique le général commandant la 27e brigade d’infanterie de montagne. Nous sommes la capacité des milieux a-naturels

Le général Hervé de Courrères dans la caserne de Varces près de Grenoble © NGV / B2

À partir du mois de mai, une partie de la 27e BIM sera engagée au Mali, dans le cadre de la force Barkhane. Cela semble paradoxal de voir des montagnards dans le désert. En quoi des spécialistes du grand froid sont-ils bien adaptés au grand chaud ?

— Travailler dans des milieux naturels exigeants fait que les gens développent une rusticité, une capacité à endurer la souffrance et à développer l’effort qui leur servira. Et ce dans quelque circonstance que ce soit, au-delà des considérations climatiques. Un soldat qui sait combattre dans le froid sait combattre dans le chaud. On prend les meilleurs recrues dans leurs capacités psychologiques et physiologiques. Par ailleurs, le combat nécessite une cohésion d’ensemble, derrière un chef. Mais il faut aussi des personnes qui vont savoir faire montre d’initiative et de réactivité en toutes circonstances. Là aussi, le fait d’être dans un milieu naturel de montagne ou de grand froid développe ces aptitudes collectives — pour réagir à des incidents, savoir innover dans des modes d’action — qui donnent une approche toute particulière aux troupes de montagne quand elles se déplacent sur d’autres terrains.

Et, en Afrique, il n’y a pas que du désert…

— Oui, il y a aussi des zones de montagnes ! Un des intérêts du combat en montagne est de gérer la verticalité, c’est-à-dire de voir le monde en 3D. Quand vous gérez la verticalité, vous gérez un peu plus de complexité. Vous intégrez le fait que tout ce qui se situe au-dessus de vous peut vous aider dans une manœuvre : ce peut être un élément naturel comme un sommet de montagne ou de colline, ce peut être un drone, un ballon ou le sommet d’une maison ou d’un immeuble. Vous gérez aussi un espace de combat très différent de l’habitude. C’est très utile notamment quand on s’engage dans les zones urbaines. Nos soldats ont tout de suite le regard porté vers le haut. C’est l’aphorisme du montagnard : « qui tient les hauts tient les bas ». Ils ont tout de suite cette logique d’aller quérir du renseignement par les sommets plutôt que d’essayer de le gérer dans un monde complètement plat.

Cet engagement ne sera pas de tout repos. Il est risqué. Vous le redoutez ?

— Le risque est notable. C’est certain. Et je prépare mes soldats à y être confrontés. Nous évoluons sur un théâtre complexe. Quel est l’ami, l’ennemi, le partenaire ? C’est toujours assez difficile à déterminer. En tant que militaires, ce que nous devons faire, avant tout, est définir l’ennemi. Je ne vous ferai pas un cours là-dessus. Ce qui est sûr, c’est que nos soldats sont coutumiers à gérer de l’incertitude.

gérer l’incertitude ?

— Oui. Dès qu’ils se déplacent quelque part dans leur milieu, milieu montagneux, ils sont en permanence aux aguets de ce qui peut se passer, avalanche de pierres, avalanche de neige, survenue d’un orage. Leur mode de raisonnement opérationnel les amène à analyser leurs opérations toujours avec des cas non conformes à l’ordinaire, pour pouvoir se dire : comment vais-je réagir si les choses n’arrivent pas comme elles pourraient raisonnablement se produire ? Cette capacité à être toujours dans une logique très ouverte en terme de spectre d’occurrence leur donne une grande force pour gérer un ennemi aussi insaisissable que l’ennemi terroriste qu’ils combattent dans les sables du désert.

Ce n’est pas la première fois que les montagnards partent dans Barkhane, quel est le changement aujourd’hui ?

— Ce qui change par rapport aux derniers engagements de la Brigade en bande sahélo-saharienne (BSS), c’est l’arrivée de partenaires africains du G5 Sahel qui montent de plus en plus en puissance et avec lesquels nous allons travailler beaucoup plus que par le passé. Conformément aux engagements au sommet de N’Djamena. Nos soldats se préparent à accompagner les forces amies pour évaluer leur capacité et combattre avec eux. Ce n’est pas l’armée française qui est en tête en permanence. Ce partenariat militaire opérationnel (ou PMO) est vraiment l’évolution majeure du théâtre sahélien, au-delà de l’arrivée des Européens dans la task force Takuba.

Justement avec ces Européens de Takuba, aurez-vous une interaction spécifique ?

— Notre préparation spécifique n’a pas lieu avec les partenaires européens. Car ils vont faire partie de la task force Takuba avec des forces spéciales et avec lesquelles les liens ne seront pas si fréquents que cela, car leurs modes d’action ou leurs zones de déploiement ne seront pas nécessairement celles de Barkhane.

La coopération avec les Européens

Sur ce sujet, dans les années 2010, on parlait de créer une brigade franco-alpine de montagne. Où en est-on ?

— En effet, un accord technique de 2011 avait décidé la création d’un état-major non permanent binational devant s’entraîner à des opérations sous l’égide de l’ONU, de l’OTAN ou de l’UE. Cet état-major a été constitué. C’est un petit état-major, qui a vocation à être porté tantôt par l’Italie avec un renfort de la France, tantôt par la France avec un renfort italien. Il est aujourd’hui engagé au Liban dans la FINUL, avec deux officiers français intégrés dans l’état-major italien. Au-delà des discussions avec les chefs et d’état-major, ce que nous développons surtout avec les Italiens, ce sont des réalisations concrètes sur le terrain, d’unités aux niveaux élémentaires (compagnies, escadrons) qui s’entraînent ensemble, qui jaugent de leurs capacités opérationnelles et s’apprécient ensuite pour ce qu’elles peuvent apporter les unes aux autres. Nous avons ainsi des binômes entre les bataillons de chasseurs alpins qui partent en entrainement avec les compagnies d’infanterie des Alpini, ou entre le 4e régiment de chasseurs (de Gap) et le 1er régiment Nizza Cavalleria. Idem avec les commandos.

… comme sur votre exercice Cerces, en novembre je crois ?

— Au moment où la neige commence à tomber sur la montagne, chaque année, nous invitons en effet nos homologues italiens, pour notre grand exercice. En 2020, le Covid-19 a empêché leur venue. L’invitation a été reformulée pour novembre 2021. Et l’intention est que les Italiens ne soient pas seulement là comme observateurs, mais comme contributeurs à l’exercice, avec leurs chars Centauro. Ils sont très intéressés. Car il n’y a pas d’exercice similaire de l’autre côté des Alpes, et ils n’ont notamment pas ‘le grand champ de tir’ des Alpes, situé entre la Maurienne et le Briançonnais, où on peut faire des exercices de tirs de chars ou d’artillerie.

Peut-on aller plus loin et envisager un déploiement commun ?

— On pourrait envisager de tels développements si les deux parties avaient des intérêts convergents sur une zone qu’elles estimeraient importante. Nous avons avec notre partenaire italien un niveau qui nous permettrait d’envisager ce déploiement sans souci. Leur standard de préparation opérationnelle et la valeur de leurs unités sont tout à fait dans les standards français. Il n’y a aucun blocage. Après notre engagement (dans Barkhane), nous allons essayer d’organiser, en 2022 des exercices d’état major pour concevoir et raisonner des exercices tactiques, interarmées, avec la résolution des problèmes logistiques, de communications, de soutien pour pouvoir s’engager avec des moyens importants du niveau d’une brigade, sur une zone de montagne.

L’Italie est votre seul partenaire ?

— Les Italiens restent ‘un’ sinon ‘le’ partenaire prioritaire de la Brigade de montage dans notre coopération européenne, de par la proximité géographique, et parce que leurs unités d’élite sont alpines. Mais les Allemands aussi sont un partenaire. Ils sont très intéressés pour venir travailler avec nous, sur l’arc alpin, dans un autre registre.

… Quel autre registre pour les Allemands ?

— Ils ont en effet un type de force assez différent. Autant les Italiens ont une force assez légère de type parachutiste, autant les Allemands ont une force plutôt mécanisée, avec une capacité plus robuste mais moins légère. Pour nous, c’est intéressant d’avoir ces deux modèles d’armées pour s’engager sur un milieu identique, avec des capacités différentes. La Brigade est entre les deux, médiane d’infanterie légère mais avec des capacités structurantes de chars et de canons qui lui donnent un caractère médian.

Le conflit de haute intensité pourrait gagner la montagne ?

— Regardez ce qui s’est passé au Nagorny Karabagh, entre Arméniens et Azerbaidjanais, ou ce qui se passe entre les Chinois et les Indiens à 3000 mètres d’altitude. Les zones montagneuses sont traditionnellement des zones frontalières ou des zones sanctuaires, pour des gens qui fomenteraient des mauvais coups, comme on a eu dans les Adrar des Ifoghas (au Mali), à l’époque de Serval. C’est du conflit de haute intensité. Je me dois donc de développer un modèle capacitaire crédible.

Un modèle capacitaire crédible, qu’est-ce que cela signifie ?

— C’est de la doctrine, de l’organisation, des ressources humaines, de l’équipement et de l’entrainement… Avec un objectif : être capable d’affronter un ennemi d’une capacité équivalente à la mienne. Quand le chef d’état-major de l’armée de terre dit que l’armée française doit être capable d’affronter un ennemi de haute intensité à l’échéance 2030, je le prends pour moi, comme tout commandant de brigade, dans mon secteur particulier qu’est la montagne, chaude ou froide, et le grand froid. Des terrains spécifiques où je suis le seul à pouvoir m’engager.

Ce grand froid

C’est une notion récente pour l’armée française et la 27e BIM ?

— Le grand froid, on n’en parlait pas il y a dix ans. Le contexte, le réchauffement climatique et de nouveaux conflits ont changé la donne. On analyse avec précision les capacités potentielles de nos ennemis potentiels dans le Grand Nord. D’une part, car nous appartenons à des alliances militaires au sein desquelles nos partenaires ont des préoccupations. [Des préoccupations] sur d’éventuels conflits qui pourraient se dérouler dans ces espaces, pour des logiques souvent de prédation de sous-sol, face à des acteurs majeurs. D’autre part, c’est aussi pour nous la capacité de développer les bords du spectre de l’hypothèse capacitaire.

Vous parlez d’un milieu extrême, cela signifie quoi en pratique ?

— Quand on est dans le Grand froid, le premier ennemi n’est pas l’adversaire, c’est d’abord le milieu naturel. Avant même d’avoir rencontré le moindre ennemi, on pourrait avoir une force complètement éradiquée par une mauvaise protection, par une logistique qui ne suit pas, etc. Je me dois donc de développer des aptitudes dans des milieux a-naturels pour l’homme, avec des températures extrêmes, de grands espaces, très désertiques.

Un terrain qu’il faut appréhender ?

— Autant nous avons un savoir-faire aiguisé en montagne, une armée d’emploi, qui combat. Autant, dans le grand froid, il ne faut pas se mentir, nous entrons dans un terrain nouveau.

Comment se passe cette acculturation ?

— La Brigade participe systématiquement à l’exercice de l’OTAN, ‘Cold response‘ (en Norvège). Nous avons un partenariat spécifique avec les Danois : le GMHM et les commandos montagne font traditionnellement une mission au Groenland. Et nous faisons régulièrement des stages ou échanges avec les Suédois ou Finlandais. Cela nous oblige à nous tourner davantage vers les pays du Nord, vers lesquels nous sommes naturellement moins présents. Je veux favoriser ces échanges… C’est très important pour nous d’arriver à positionner la Brigade sur la crédibilité à s’engager dans le cadre d’une coalition qui irait combattre dans ces espaces de grand froid.

(Propos recueillis par Nicolas Gros-Verheyde)

Entretien réalisé en face-à-face individuel, dans les locaux de 27e Brigade de montagne le 11 mars, en marge d’une journée organisée par le SIRPA Terre

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La dernière trouvaille ‘high tech’ des chasseurs alpins

Bruxelles2 - Sun, 03/14/2021 - 22:40

(B2, à Varces) La 27e Brigade d’infanterie de montagne expérimente le mulet comme moyen de transport logistique tout terrain. Le retour à une vieille pratique

La Brigade de montagne réintroduit le mulet. Un hélicoptère Tigre (en arrière de plan) (© NGV / B2)

Les ‘Alpins’ ne tarissent pas d’éloges sur leurs mulets. Un animal endurant, aimant, parfois adapté aux terrains de montagne. Il peut porter facilement ses 80 kg de charge (auxquels il faut ajouter les 40 kg du bât) durant plusieurs heures, sur les terrains les plus pentus. Équipé de pointes en carbone sur les sabots pour ne pas riper sur les plaques de glace, il passe partout, ou presque. Et il peut parcourir 5-6 heures de marche sur 800-1000 mètres de dénivelé durant plusieurs jours. Par rapport à son successeur, l’hélicoptère, il est plus discret et peut évoluer par tous temps.

Être têtu a quelques avantages en montagne

Croisement d’une jument et de l’âne, le mulet pourrait avoir un inconvénient : il est un peu têtu, pour ne pas dire difficile de caractère. Un peu comme son ascendant. Mais, en montagne, c’est un avantage. Face à un bruit soudain (artillerie), ou une attaque (d’un rapace par exemple), le cheval va avoir tendance à fuir. Ce qui, en montagne, présente un risque pour l’animal. Le mulet au contraire va se figer. Un réflexe salvateur. Autre avantage par rapport au cheval, il marche les pieds l’un derrière l’autre, et non en parallèle, ce qui sur les chemins étroits de montagne est très utile.

Retirés du service puis réintroduits

Les mulets, après avoir rendu de bons et loyaux services à l’armée française, notamment dans les campagnes d’Afrique du Nord, durant la première ou la seconde guerre mondiale (1), ont été retirés du service après 1975. Idem dans les troupes alpines italiennes en 2002. Mais outre-Rhin, la brigade allemande d’infanterie de montagne a toujours une cinquantaine de mules, utilisées en Afghanistan ou au Kosovo, pour assurer le transport dans des lieux moins accessibles. Pour les Français, cette réintroduction, très récente, au sein du 7e bataillon de chasseurs alpins (7e BCA), a valeur de test.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Lire par exemple le rôle des mulets dans l’artillerie de montagne et notamment lors de la guerre 1939-1940 au seine du 93e RAM (régiment d’artillerie de montagne)

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Les fuites irritent à Bruxelles. La chasse aux sorcières a commencé

Bruxelles2 - Sun, 03/14/2021 - 09:36

(B2) Les fuites dans les médias sur les discussions internes en particulier sur l’élaboration des sanctions européennes commencent à irriter sérieusement les États membres. Grognements, investigations, menaces de sanctions

Au COPS, lieu d’élaboration de la politique extérieure européenne, les fuites commencent à agacer (crédit : OTAN)

Ca fuite…

Depuis quelques semaines, la plupart des discussions qui se déroulent normalement à huis clos au COPS, le comité politique et de sécurité, ou dans les groupes de travail du Conseil fuitent dans la presse, avant même que la décision soit officialisée. Les milieux européens, vexés, se crispent et exigent des sanctions contre les impétrants, fustigeant ses satanés journalistes qui se permettent de répandre sur la place publique ce qui a été soigneusement décidé dans le secret des alcôves.

A la recherche des coupables ?

Chacun commence à se regarder de travers soupçonnant l’un ou l’autre de prendre aussitôt la décision prise son téléphone pour informer les journalistes. La plupart des leaks concernent des sanctions sur la Russie ou l’Ukraine, certains se tournent vers les Baltes ou les Polonais. Les médias anglo-saxons (Politico, Wall street Journal, Radio Free europe, Reuters) étant les principaux bénéficiaires de ces fuites, d’autres pointent les Nordiques, etc. D’autres désignent des diplomates du sérail européen, qui auraient intérêt à mettre en valeur leur travail. L’ambiance est torride. Au point qu’une demande d’enquête a été officiellement demandée.

Une demande d’enquête

Après des informations diffusées par Radio Free Europe sur les discussions entre les 27 début février, la présidente du COPS (désignée par le Haut représentant, la Finlandaise Sofie From-Emmesberg) s’exclame : ce genre de comportement « peut mettre en danger la conduite du travail ». Et elle demande au Conseil « d’examiner les possibles conséquences juridiques ». Elle n’est pas la seule. « Plusieurs États membres » soutiennent sa demande, selon le compte-rendu diffusé par notre collègue de Radio Free Europe Rikard Jozwiak (via twittter). Un point qui nous a été confirmé, des ‘plus grand’ pays aux … plus petits. « C’est du grand n’importe quoi » râle un diplomate d’un État membre. «

(twitter : Rikard Jozwiak – Radio Free Europe)

Des sanctions demandées contre les auteurs des fuites

La Belgique notamment se référant à plusieurs divulgations de discussions au COPS, regardant la Russie. C’est un « manquement au secret professionnel des délibérations du Conseil » souligne le service juridique du Conseil. « Cette violation pouvant engager [la responsabilité] de la personne qui dévoile (‘leake’) l’information ». Des « investigations » peuvent être mises en place par le Conseil ou par les autorités belges. Et chaque infraction de la confidentialité pourra aussi être suivie « d’une information à la hiérarchie ». Inutile de dire que consigne a été donnée aux différents porte-paroles et ambassadeurs de garder leur langue, et de fuir comme la peste tout journaliste.

Un point de vue qui interpelle

Si on peut comprendre le désir de garder secret le contenu des conservations tant que la négociation est en cours. En revanche, quand la négociation est terminée, il est bizarre de voir persister la même position. Rien n’interdirait en effet à un organe aussi important que le comité politique et de sécurité (COPS) de communiquer dès qu’une décision est prise. Cela éviterait cette attitude assez négative au final pour l’information européenne.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Tout cela n’empêche pas B2 de faire son travail. Lire article à suivre (dimanche sur B2 Pro) : Droits de l’homme. Une quinzaine de noms prochainement sur la liste ‘Magnitski’ européenne

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Un exercice spatial inédit au CNES de Toulouse

Bruxelles2 - Sat, 03/13/2021 - 20:41
(crédit photo : DICOD / Commandement de l’Espace).

(B2) Le premier exercice organisé par le tout nouveau commandement français de l’espace vient de se dérouler à Toulouse, dans les locaux du centre national d’études spatiales (CNES), du lundi 8 au jeudi 11 mars.

Au cœur du scénario : une crise qui prend progressivement de l’ampleur sur un continent fictif en plein cœur de l’océan Atlantique. Face aux ‘rouges’, la signalétique traditionnelle de l’ennemi, les ‘bleus’ du bloc euro-atlantique — la France et deux alliés (Américains et Allemands) — viennent à la rescousse.

Au fil de la semaine, la base de données du simulateur — avec pas moins de 10.000 objets spatiaux et 5 applicatifs opérationnels — a permis de générer toute une série d’évènements spatiaux (18 en tout) permettant de balayer tous les types d’incidents. Des tirs contre un satellite à la menace de chutes de débris (et leur détection dans l’atmosphère), en passant par des attaques par brouillage, ou des phénomènes météo, rien ne manquait, ou presque.

Une soixantaine de personnes ont participé à l’exercice, venant de toutes les unités opérationnelles du commandement de l’espace : le C3OS de Paris (ou centre de commandement et de contrôle des opérations spatiales), le CMOS de Creil (centre militaire d’observation par satellite et le COSMOS de Lyon (centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux).

(NGV)

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La Légion, un modèle d’intégration pour Emmanuel Macron

Blog Secret Défense - Fri, 03/12/2021 - 20:26

Le président de la République s’est rendu au 4e régiment étranger, l’unité école de la Légion.

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Sur La France dans le monde (CNRS Edition, 2021)

 

« La France dans le monde » – 3 questions à Frédéric CharillonÉdito12 mars 2021Le point de vue de Pascal Boniface PUBLIE SUR LE SITE DE L'IRIS

Professeur en science politique à l’Université Clermont Auvergne, à l’ESSEC, Sciences Po et l’ENA, ancien directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM), Frédéric Charillon répond aux questions de Pascal Boniface à l’occasion de la parution de La France dans le monde qui parait sous sa direction chez CNRS éditions. 

Vous parlez d’une nouvelle sociologie de la diplomatie française, formée par des écoles devenues américanisées comme Sciences-Po. Quel est l’impact sur la détermination notre politique étrangère ? 

L’hypothèse avait été émise par Christian Lequesne dans ses recherches sur « l’ethnographie du Quai d’Orsay », notant l’évolution de cette école depuis quelques années. À partir du moment où de nombreux diplomates français passent par une institution qui propose des programmes d’échange dans le monde anglo-saxon (et ailleurs), leur perception de la place de la France dans le monde n’est plus la même. Parfois pour le meilleur, mais pas toujours… Là où l’on croyait, peut-être de façon naïve, à une « exception française », on se prend désormais à trouver cette idée ringarde. Ce qui pose d’autres problèmes.

Faut-il alors diversifier davantage les trajectoires des diplomates, qui pourraient suivre des formations plus variées les mettant au contact de l’altérité, plus loin de leur zone de confort ? Car il est toujours périlleux de subir les modes d’un seul courant dominant : après le néoconservatisme, verra-t-on des promotions tentées par le trumpisme, la « post-vérité » ou au contraire la cancel culture ? Il ne s’agit pas ici d’empêcher quiconque d’avoir une expérience américaine, indispensable pour qui veut comprendre les relations internationales. Mais il est tout aussi indispensable de multiplier les rencontres culturelles, d’entendre les voix du monde dans leur pluralité. Nous avons en France des étudiants curieux de tout, et des diplomates salués pour leur compétence et leur esprit de synthèse : sachons en tirer le maximum.

Comment maintenir notre influence puisque vous déplorez la diminution de 50% de nos moyens, dans certains secteurs comme le culturel, entre 1986 et 2016 ? 

La notion d’influence doit faire en effet l’objet d’une réflexion. On oublie souvent trois choses. 1- Elle ne peut pas être une simple incantation. L’influence ne se décrète pas, elle se cultive à long terme. Il ne fait pas sens de dire « nous avons depuis ce matin une diplomatie d’influence ». 2- L’influence n’est pas une fin en soi. C’est un moyen. Ce qui signifie que les objectifs doivent en être bien définis. La question est : « qui voulons-nous influencer, pour obtenir quoi, dans quel domaine, et pour servir quels intérêts ? ». Et non pas : « notre objectif : être influents ». 3- Dès lors, l’influence exige des moyens. Il faut que l’influencé trouve son intérêt à suivre l’influenceur. Les plus grandes puissances le savent, comme les États-Unis ou la Chine, qui mettent ces moyens sur la table pour arriver à leurs fins. D’autres, qui ont des moyens plus limités comme la Russie ou la Turquie, élaborent une stratégie en conséquence, avec des priorités plus ciblées. Mais clamer « nous allons développer une stratégie d’influence » pour ajouter immédiatement « à moyens constants », est une chimère.

Nous en revenons donc à votre question : comment maintenir notre influence dans le monde d’aujourd’hui en diminuant nos moyens, alors que les défis se multiplient et que les luttes d’influence sont partout ? La réponse est simple : on ne peut pas, surtout si l’influence ne fait pas l’objet d’une définition précise. Les moyens doivent suivre les ambitions.

Vous estimez que la voix de la France a fini par perdre en cohérence en devenant moins audible… 

Oui, et c’est d’ailleurs aussi le cas de beaucoup d’États ces dernières années : les relations internationales sont complexes, les dossiers et les acteurs se multiplient, il est donc de plus en plus difficile d’imprimer une marque à une politique étrangère, qui soit identifiable aussi bien sur les conflits du Proche-Orient que sur le réchauffement climatique, en passant par Huawei ou Boko Haram, face à des interlocuteurs qui vont de Vladimir Poutine à Greta Thunberg. Des leaders comme Tony Blair ont tenté (on appelle cela le « nation branding ») de proclamer un fil conducteur (une politique étrangère « éthique », annonçait-il en 1997, mais on connaît la suite). Des pays, comme la Suède, tentent d’incarner une posture (en l’occurrence une « politique étrangère féministe », depuis la ministre Margot Wallstrom). Mais cet exercice de communication est difficile.

Sous le général de Gaulle, la France avait une ligne reconnue, qui s’est perpétuée sous plusieurs de ses successeurs, consistant à être un pays occidental allié des États-Unis, mais libre de ses propos et universaliste dans son rapport au monde. Une ligne que Hubert Védrine a résumée par la formule « Amis, alliés, mais pas alignés ». Le refus de la guerre américaine en Irak, en 2003, en fut l’une des dernières manifestations claires. Nicolas Sarkozy n’aura pas été si occidentaliste qu’on lui a reproché, ni François Hollande si indéterminé qu’on l’a dit. Mais le message s’est brouillé. À plusieurs reprises, l’exécutif a même parlé de plusieurs voix, par exemple lors de la crise de Gaza à l’été 2014. Emmanuel Macron a ensuite voulu redonner une ligne claire. Il a annoncé dans sa campagne le souhait d’une puissance « indépendante » (ce qui n’était pas le plus original), « européenne » (ce qui était déjà courageux dans un contexte où l’Europe ne faisait plus recette), et « humaniste », ce qui était intéressant, mais méritait clarification. On a ensuite compris de ses discours qu’il soutenait une vision libérale et multilatéraliste, opposée aux nationalismes illibéraux, avec entre autres priorités la lutte contre les inégalités. Mais les moyens ont manqué, l’Europe s’est divisée, les partenaires classiques ont connu des troubles (le trumpisme, le Brexit, la fin de règne d’Angela Merkel), des dossiers ont posé question (Libye), des tentatives se sont heurtées à une dure réalité (Liban), enfin le Covid a occupé l’agenda international. La réinvention du message français reste donc nécessaire. Là encore, il faut s’en donner les moyens.

Le président Macron assiste à un exercice militaire dans l’espace

Blog Secret Défense - Fri, 03/12/2021 - 09:55

La France se dotera, à l’horizon 2030, de « capacités d’action » à « caractère défensif » pour protéger ses satellites militaires.

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Le BF Esperanza inspecté par l’opération Irini

Bruxelles2 - Fri, 03/12/2021 - 08:35

(B2) Une équipe de visite de l’opération IRINI a mené une inspection sur le BF ESPERANZA, un porte-containers battant pavillon d’Antigua-et-BarbudaLe navire était parti de Port Said le 8 mars et se dirigeait vers Benghazi (Est de la Libye). Une inspection qui s’est déroulé sur un « mode coopératif » (avec l’autorisation du capitaine du navire. « Rien de suspect n’a été trouvé » précise le QG de l’opération à Rome. C’est la huitième inspection depuis le début de l’opération en avril 2020. Mais la seconde quasiment coup sur coup (lire : Le New Moon inspecté par une frégate grecque d’Irini au large de Tobrouk).

Abordage du BF Esperanza (crédit : EUNAVFOR Med Irini)

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Myanmar : coup de téléphone entre militaires européen et birman. Avec un conseil : arrêtez l’escalade

Bruxelles2 - Wed, 03/10/2021 - 17:05

(B2) Le chef d’état-major de l’UE, le vice-amiral Hervé Bléjean, vient d’avoir une conversation téléphonique ce mardi (9 mars) avec le commandant en chef adjoint de l’armée birmane. Objectif : discuter de la situation du pays et appelez à la raison

Quoi de mieux pour parler à des militaires auteurs d’un coup d’état qu’un autre militaire. Le procédé peut paraitre logique. Mais jusqu’à présent, il était rare que la diplomatie européenne passe par ses propres militaires. Ou du moins, qu’elle le fasse savoir ‘urbi et orbi’ et rapidement. Les esprits évoluent…

Un coup de fil non anodin

Le général Soe Win n’est pas n’importe qui en effet. Vice-président du Conseil administratif d’État, c’est un haut gradé expérimenté. Chef du commandement régional ‘Nord’,en 2008, il a sous sa responsabilité l’État d Kachin. Puis en 2010, en tant que chef du bureau des opérations spéciales, il a supervisé les opérations anti-guérilla dans les États de Rakhine (où vit la minorité Rohinghas) et de Chin. Il occupe depuis 2011 le poste de numéro 2 de l’armée birmane (Tatmadaw), succédant au général Maung Aye.

Le rôle de l’armée : protéger la population pas jouer l’escalade

Il s’agissait du premier contact avec l’armée depuis le coup d’État du 1er février. Un coup d’état que l’UE « condamne dans les termes les plus fermes » faut-il rappeler. Profitant de ses (bons) contacts sur place, le vice-amiral Bléjean a donc « exhorté » les autorités militaires à « cesser immédiatement toute violence », à « faire preuve de la plus grande retenue » face aux manifestations, à « éviter de nouvelles victimes » et à respecter le droit international, selon le compte-rendu qu’en fait le communiqué du service diplomatique européen. « Le rôle de toute armée doit être de protéger la population » souligne le VAE Bléjean.

Rentrer dans les casernes et restaurer le régime civil

Autre demande du militaire européen : Il faut « restaurer la stabilité et la démocratie » sous un régime civil « légitime », notamment pour « éviter toute nouvelle détérioration de la situation socio-économique » déjà difficile. Le VAE Bléjean a aussi exhorté son homologue militaire à libérer les dirigeants démocratiquement élus du pays, notamment Daw Aung San Suu Kyi et U Win Myint, ainsi que tous les autres détenus politiques, et « d’engager un dialogue politique inclusif » avec toutes les parties.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Mercato des généraux : ça se complique...

Blog Secret Défense - Wed, 03/10/2021 - 14:53

Le général (air) Autellet devrait être nommé major général des armées.

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Le mythe de la « K-Prévention »

Défense en ligne - Wed, 03/10/2021 - 14:02

La Corée du Sud, depuis le début de la pandémie, est vue comme un des pays les mieux gérés face au Covid-19. Au 1er mars 2021, on y comptait 90 372 tests positifs, et 1 606 morts pour une population de 51 millions d'habitants. Un résultat incomparablement meilleur que ceux des pays occidentaux. Mais si l'on compare avec les autres pays d'Asie de l'Est, les chiffres coréens se lisent d'une toute autre façon. En nombre de morts pour 100 000 habitants, on en compte 6,2 au Japon ; 3,1 en Corée du Sud mais 2,7 à (...)

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La flotte des F-16 belges quasi à l’arrêt. Problème de moteur

Bruxelles2 - Tue, 03/09/2021 - 18:55

(B2) La défense belge a annoncé ce mardi (9 mars) la décision d’immobiliser temporairement une partie de sa flotte d’avions de combat F-16

F-16 (© NGV / Archives B2)

La décision vient d’être annoncée aujourd’hui. Mais l’incident remonte il y a plus d’un mois, le 11 février dernier, quand un F-16 de la base de Florennes connait des problèmes de moteur au décollage. Le pilote doit alors effectuer un atterrissage contrôlé de précaution.

En cause une brûlure de tuyère

Une enquête est ensuite diligentée par le directorat de la sécurité aérienne (ASD – Aviation Safety Directorate) de la Défense. Et la cause déterminée : « une brûlure de tuyère (nozzle burn through) ». La rupture de matériau provoque, « en raison de la température élevée, la fonte d’un certain nombre de pièces qui peuvent se détacher » explique la défense belge. Le moteur de l’avion concerné est alors démonté et envoyé à l’entreprise de maintenance Patria BEC.

Une série d’avions concernés

Au cours de l’enquête, les investigateurs remarquent un problème avec la goupille de charnière.  Une goupille qui « fait partie d’un collier mobile sur l’échappement qui est contrôlé selon le régime du moteur ». Après vérification approfondie de l’ensemble de la flotte, on découvre « qu’un nombre important de moteurs présentent des phénomènes similaires ». Le temps de réparation est estimé à 5 jours ouvrables par moteur. Et cela risque de durer. Car il y a « une pénurie des pièces de rechange sur le marché ».

Les industriels avertis

Tous les partenaires du club F-16 et les constructeurs ont été informés. Le constructeur de moteur Pratt &Whitney, l’avionneur Lockheed Martin et l’US Air Force ont indiqué, sur la base de ces informations, que « des mesures correctives devraient être prises immédiatement sur les moteurs concernés ». La question de savoir si d’autres pays rencontrent le même problème « fait actuellement l’objet d’une enquête ».

La surveillance du ciel assurée

Le système de « Quick reaction Alert » au-dessus de l’espace aérien belge et néerlandais reste « opérationnel » assure la défense belge. Les « mesures nécessaires » sont prises pour fournir aux F-16 en opération « les moteurs de remplacement nécessaires ».

(NGV)

NB : hasard du calendrier, la commission défense de la Chambre va débattre, ce mercredi (9 mars), des déboires du successeur attendu du F-16, le F-35. Plusieurs députés demandent d’examiner quel serait le coût d’un retrait du programme. Retrait plutôt hypothétique, et demandé surtout par les députés de l’opposition (Chrétiens-démocrates francophones du CDH, Verts, et gauche du PTB). En tout cas, cet incident freine un peu les velléités des partisans (s’il en restait encore) de la prolongation des F-16.

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Au Brésil, les vieux habits de l'impérialisme économique

Défense en ligne - Tue, 03/09/2021 - 17:01

Pour bien des commentateurs, le Brésil serait passé du rêve au cauchemar : d'un pays émergent et autocentré dirigé par le « bon » Lula, au « méchant » Bolsonaro déterminé à ressusciter un Brésil colonial, blanc, autoritaire, rural, avec le soutien des grands propriétaires terriens, des militaires et des églises évangéliques. Cette narration ne résiste guère à l'analyse des structures économiques, sociales et culturelles du Brésil lesquelles montre au contraire une certaine invariance au fil des siècles.

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[EULEX Kosovo] Reportage hors des sentiers battus, au coeur des Balkans, au Kosovo

Bruxelles2 - Tue, 03/09/2021 - 15:14

B2 a passé plusieurs jours, auprès des équipes européennes d’EULEX Kosovo mi-février. En pleine période électorale. Des salles d’audience de Pristina au cimetière de Mitrovica, en passant par les prisons, la police ou l’unité médicale. Passionnant

Sur le Pont mythique de Mitrovica, par un temps bien frais (© Aurélie Pugnet / B2)

Cela faisait treize ans que B2 n’avait pas fait de reportage complet dans le pays. Le dernier, c’était avant la déclaration d’indépendance, en janvier 2008. La mission EULEX n’existait pas encore. On en était aux prémices (lire : La mission n’attend que le feu vert du Conseil pour se déployer). L’ambiance était tendue, surtout au Nord du Kosovo (lire : Nord Kosovo. Un œil vers Belgrade, l’autre vers Pristina). Les militaires français étaient déployés sur le pont de Mitrovica (lire : Sur le pont « Austerlitz », le 3e RIMA veille). Les unités européennes de la KFOR, la force de l’OTAN, étaient en patrouille (lire : Carabinieri et gendarmes de la MsU, sur le terrain). Et comme l’avait confié le général Jumelet alors patron de la KFOR, on reste optimiste même si tout peut déraper rapidement.

De près de 4000 personnes à environ 500

À son plein régime, EULEX a compté jusqu’à 3400 personnes. Il n’en reste aujourd’hui plus que 500. Elle a perdu en compétences exécutives, mais la mission est, depuis 13 ans, si impliquée et imbriquée dans les institutions kosovares, de la police à la justice, en passant par la recherche des personnes disparues, qu’il parait impossible d’imaginer un Kosovo sans EULEX. Reconnaître que la mission ne restera pas ad vitam aeternam au Kosovo et travailler en ce sens est une chose, mais être capable de partir du pays en laissant derrière soi un système qui tiendra debout face aux vents et marées de la région en est une autre.

Devenir un État prend plus de temps qu’une simple déclaration

Treize ans après sa déclaration d’indépendance, le Kosovo est passé d’ancienne province serbe sous administration internationale à un État — même s’il n’est toujours pas reconnu comme tel par cinq pays sur les 27 que compte l’Union européenne (ni par son plus proche voisin, la Serbie). Mais se revendiquer comme un État ne suppose pas d’en être un à part entière. Cela prend du temps. Cela s’apprend. Cela s’éprouve.

Le tournant politique du 14 février 2021

Quand nous arrivons, la campagne électorale bat son plein. Les élections générales, prévues le 14 février, sont un moment clé pour le pays. C’est le parti Vetëvendosje (auto-determination) qui a le vent en poupe. Sans grande surprise, il l’emporte largement face aux partis historiques de l’indépendance et de la guerre, relégués entre 13 et 17% des voix. Cette victoire est à l’image de la population du Kosovo, très jeune (environ 50% a moins de 35 ans), qui veut s’émanciper de la génération de la guerre d’indépendance. Le tout se déroule dans le calme. Le Kosovo semble vouloir faire table rase du passé, repartir à zéro, balayer certaines méthodes qui gangrènent la société. Une tâche peu aisée dans cette région des Balkans, minée par la corruption.

Victoire du parti de l’auto-détermination au Kosovo

La question d’Etat de droit, toujours aussi sensible

Aujourd’hui, la mission EULEX Kosovo est à un (nouveau) moment charnière de son existence. Son mandat a été contesté à plusieurs reprises par les responsables de Vetëvendosje. La question se pose de savoir si ceux-ci accepteront de renouveler l’invitation faite aux Européens de continuer leur travail. Et à quelles conditions ? En même temps, le respect de l’État de droit n’a jamais été aussi important. « Le problème est qu’au Kosovo, il y a trop d’interférences politiques. Ce n’est jamais facile à gérer », regrette le chef de la mission Lars-Gunnar Wigemark, dans notre entretien.

Au Kosovo, l’État de droit est une question, toujours politique, très sensible (Lars-Gunnar Wigemark, EULEX Kosovo)

Une police aux multiples facettes

Côté police, EULEX a beau avoir arrêté ses activités exécutives d’enquête et d’arrestation, cela n’est pas toujours aussi clair pour la population. Les forces européennes restent bien là, mais en retrait, en seconde ligne, pour prêter main forte à leurs collègues kosovares en cas de besoin, et en soutien aux Chambres spécialisées et au Procureur spécialisé de La Haye. Mais le quotidien de ces 95 policiers polonais est surtout rythmé d’entrainements et de patrouilles.

[Eulex Kosovo 2] Une mission de police à volets multiples

« Nous ne serons pas là pour toujours »

EULEX, c’est aujourd’hui beaucoup de formations, d’observation, de conseils, avec des yeux et des oreilles partout. Une mission d’experts, à qui il faut sans cesse demander ce qui se cache derrière les mots ‘monitoring’, ‘advising’, ‘in contact with’… « Nous ne serons pas là pour toujours » semble d’ailleurs être le vrai motto de la mission, répété par presque tous nos interlocuteurs. Une mission qui doit cependant rester parée à tout, jusqu’aux interventions d’urgences.

[Eulex Kosovo 3] Une unité médicale parée pour les formations jusqu’aux interventions d’urgence

Un rôle de « tampon »

Depuis ses débuts, la mission s’est « métamorphosée », selon la description qu’en fait son chef. Son mandat s’est adapté au fur et à mesure de l’émancipation du pays. Au début, EULEX disposait d’un mandat exécutif, avec une autorité directe sur le territoire, issu de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies (la fameuse résolution 1244). Ses magistrats et procureurs européens étaient intégrés au schéma judiciaire kosovar et rendaient la justice en son nom. Depuis 2018, la mission a un mandat réduit, les Européens ayant passé la main aux Kosovars. Mais si EULEX est passée de la robe au costume, les Européens ne sont pas totalement absents. Ils sont impliqués dans la justice, où ils font office de « tampon » entre les parties, et de recours pour la société civile pour superviser une affaire.

[Eulex Kosovo 4] Passée de la robe au costume, EULEX reste impliquée dans la justice kosovare

La réinsertion en prison

Derrières les portes fermées des prisons kosovares se trament également des changements. Les progrès sont visibles, la qualité des prisons du Kosovo est même réputée l’une des meilleures des Balkans, témoigne EULEX. Il reste toutefois de quoi faire pour l’unité correctionnelle de la mission qui accompagne les services correctionnels kosovars, notamment en réinsertion des détenus.

[Eulex Kosovo 5] La qualité des prisons du Kosovo réputée l’une des meilleures des Balkans

Disparus : les plaies du passé

Les plaies du passé sont enterrées parfois peu profondément, comme dans le cimetière de Mitrovica-Nord. Guidés par le coordinateur des exhumations de EULEX à l’Institut de médecine légale, nous partons à leur recherche. Retrouver les personnes disparues de la guerre est douloureux. Mais également une nécessité pour faire face au deuil d’une nation et envisager une réconciliation sur le long terme avec la Serbie. Soit, un vrai pari pour l’avenir.

[Eulex Kosovo 6] Opération portés disparus à Mitrovica, où tout rappelle que le Kosovo n’est pas un pays comme les autres

Des projets de l’ombre

À Pristina, d’autres activités se déroulent un peu plus dans l’ombre, loin des regards du public, mais n’en demeurent pas moins des plus importantes. C’est le cas du travail de l’IPCU, l’International police coordination unit. Son rôle est de faire le lien pour l’échange d’informations de police entre les Kosovars et la Serbie, Interpol et Europol. Un travail qui est plus important qu’il n’en a l’air de premier abord : le Kosovo n’étant pas membre de Europol et Interpol, et non reconnu par la Serbie, sans cet intermédiaire, il serait plus difficile de lutter contre la criminalité trans-frontalière.

Article à suivre

En photos

Un pays ce sont aussi des gens, des mouvements, des vies… L’image peut parfois capter davantage que des mots.

[A Pristina et Mitrovica] avec les EULEX et les Kosovars. Reportage photo

(Aurélie Pugnet, envoyée spéciale au Kosovo)
Relecture : Emmanuelle Stroesser, avec Nicolas Gros-Verheyde

Photos : B2-Aurélie Pugnet

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EUNAVOR Atalanta. La Bundeswehr revoit son dispositif dans l’Océan indien

Bruxelles2 - Mon, 03/08/2021 - 17:05

(B2) C’est la fin d’un engagement qui a commencé aux débuts de l’opération européenne anti-piraterie, en 2008. La marine allemande ne mettra plus à disposition un avion de patrouille maritime de type P3C Orion à Djibouti. Mais elle promet d’autres moyens

Un avion P3 Orion C allemand sur la base de Djibouti (Crédit : Bundeswehr/Jenny Bartsch – Archives B2 – mars 2015)

L’Allemagne a décidé « d’ajuster la contribution allemande à Atalanta » explique-t-on à Berlin. Une décision prise fin 2020, en même temps que l’opération européenne était reconduite pour deux années supplémentaires. L’Allemagne continuera de mettre du personnel à disposition du QG d’opération à Rota (Espagne). Elle pourrait aussi revenir sur mer, avec un navire mis à disposition temporairement. Un nouveau chapitre de l’opération Atalanta s’ouvre.

Plusieurs raisons, certaines officielles et d’autres officieuses

Cette décision a de multiples explications. Premièrement, le niveau de menace dans les eaux de la Corne de l’Afrique est actuellement à « un niveau bas » justifie la Bundeswehr. C’est la rançon du succès. Alors qu’on dénombrait « 571 attaques dans la zone entre 2008 et 2012 », cela s’est réduit singulièrement ces dernières années : dix attaques entre 2013 et 2016 (sans enlèvements), sept attaques en 2017 (dont deux avec enlèvements), trois attaques en 2018. Depuis le dernier incident de piraterie « confirmé », en avril 2019, « aucun incident de piraterie n’a été enregistré » au large de la Somalie. « Aucun navire n’est plus aux mains des pirates somaliens. »

Deuxième raison, l’éventail des tâches de l’opération est « en train de changer ». L’opération EUNAVFOR Atalanta n’a plus seulement pour objectif la lutte contre la piraterie, mais aussi la lutte contre les trafics d’armes et de drogue. L’Allemagne « soutient » cette extension à « d’autres formes de menaces maritimes qui mettent en danger la sécurité régionale ». NB : ce qui suppose de revoir le cadre juridique de l’engagement. Le mandat actuel, autorisé par le Bundestag jusqu’à mai 2021, ne comprend pas automatiquement cet objectif.

Une autre raison de ce redéploiement est plus inavouable, mais très concrète. La marine allemande n’a plus vraiment d’avions en état (lire: Un Atlantique 2 français à Irini. Les P3 Orion allemands en panne). Elle préfère les réserver pour une zone plus proche et plus importante en termes de menaces : la Méditerranée (lire : Le P3 Orion allemand … loin de la zone d’opération).

Reste à rapatrier le matériel

La base allemande de Djibouti, qui assurait la logistique notamment, va être en partie démantelée. Le contingent allemand sur place est en passe d’être relocalisé en Allemagne (via A400M). Et les pionniers spéciaux de Husum sont « en train de vérifier » le matériel sur site pour examiner « sa transportabilité ». Le retour sera fait ensuite soit par voie maritime, soit par voie aérienne, voire (ce n’est pas précisé) tout simplement laissé sur place (ou détruit). Le volume est plutôt conséquent : on parle d’environ 50 conteneurs maritimes standardisés. Le déménagement va durer plusieurs mois et devrait être terminé d’ici le 31 mai 2021.

Une opération avec des moyens espagnols surtout

Précisons que l’opération EUNAVFOR Atalanta comprend actuellement uniquement des moyens espagnols : le navire de débarquement Castilla (L52) et un avion de patrouille P3 Orion. Elle devrait être renforcée temporairement par les navires français participant à la mission Jeanne D’arc, le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et la frégate Surcouf. L’Espagne a le commandement de l’opération, avec l’amiral Eugenio Díaz del Río, assurant le rôle de nation-cadre et fournissant une bonne partie des moyens. L’Italie, qui est l’un des autres contributeurs réguliers, a le commandement adjoint de l’opération, avec le contre-amiral Roberto Messina (1).

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Un poste dévolu un certain temps (par rotation), à un officier allemand, quand l’Allemagne était un des contributeurs les plus réguliers à l’opération (en termes de moyens navals).

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