Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a mis à la disposition des médias confessionnels et non confessionnels un guide des contenus médiatiques et une charte de bonne conduite ce mardi 13 juin 2023 à Ouagadougou.
La charte de bonne conduite des médias confessionnels mise en place par le CSC comprend deux articles dont l'article 1 évoque les engagements et le second article les interdits. Au titre du premier article, les promoteurs des médias confessionnels s'engagent à respecter scrupuleusement les obligations conventionnelles des médias confessionnels du Burkina Faso, à promouvoir la paix, la tolérance religieuse et la concorde nationale à travers les contenus diffusés, à faire des médias confessionnels du Burkina des outils de préservation et de développement de la personne humaine. Ils s'engagent aussi à contribuer à la maturation spirituelle, civique et matérielle des auditeurs des médias confessionnels du Burkina Faso, à encourager des messages favorisant la coexistence pacifique entre les communautés au Burkina Faso.
Au titre des interdictions, les promoteurs des médias confessionnels s'interdisent d'utiliser ou de laisser utiliser les médias confessionnels du Burkina Faso aux fins de déstructuration et de division de la société, de diffuser tout discours de haine, d'incivisme, de discrimination et d'exclusion sociale, sur les médias confessionnels du Burkina Faso, de faire des comparaisons aux fins de dénigrement ou de stigmatisation de confessions ou croyances religieuses sur les médias confessionnels du Burkina Faso.
Pour ce qui concerne le guide de gestion des contenus médiatiques, il y a sept règles que les médias non confessionnels doivent respecter.
Au premier point, si la faîtière religieuse d'appartenance du demandeur de contenu confessionnel délivre des mandats pour communiquer dans les médias, s'assurer au préalable que le demandeur dispose de ce mandat.
Au deuxième point, signer une convention avec tout demandeur de diffusion de contenu confessionnel pour préciser les obligations, les restrictions et les responsabilités des parties.
Au troisième point, toujours rappeler au demandeur les dispositions de la convention, de la réglementation, et le caractère sensible du message confessionnel dans les médias.
Au quatrième point, ne jamais diffuser en direct tout contenu à caractère confessionnel, toujours préenregistrer.
Au cinquième, faire examiner de bout en bout tout contenu à caractère confessionnel par un comité avant toute diffusion ou publication.
Au sixième point refuser la diffusion ou la publication de tout contenu contraire à la loi, à la réglementation et/ou de nature à compromettre la cohésion sociale et la paix.
Au septième point, ne jamais passer à la diffusion ou publication du contenu à caractère confessionnel sans l'accord formel du responsable attitré du média et du demandeur.
Pour le président du Conseil supérieur de la communication, Abdoul Aziz Bamogo, il s'agit de deux instruments qui vont désormais donner des repères clairs et précis aux acteurs afin que chacun puisse convenablement jouer son rôle dans ce contexte difficile qui nous impose de relever un défi sécuritaire énorme.
Pour encore se donner plus de chances de réussite, le CSC et L'Observatoire national des faits religieux (ONAFAR) ont choisi d'élaborer ces deux instruments à travers une approche inclusive et participative. « Nous avons associé à cette démarche quatre types d'acteurs. D'abord les médias confessionnels représentés par la radio télé Al Houda, la radio télé Ave Maria, et RED, la Radio Évangile et développement », a expliqué Abdoul Aziz Bamogo, président du CSC.
Ensuite, continue-t-il, les organisations professionnelles des médias représentées par l'Observatoire burkinabè des médias (OBM), l'Union burkinabè des éditeurs privés de services de télévision (UBESTV), et L'Union nationale de l'audiovisuel libre du Burkina (UNALFA). Il y a aussi les organisations de journalistes et communicateurs confessionnels représentés par le Réseau des journalistes et communicateur musulmans du Burkina (REJCOM), Union catholique africaine de la presse (UCAP) et l'Union des journalistes et communicateurs évangéliques du Burkina (UJCEB).
« Enfin, nous avons les faîtières des trois principales confessions religieuses de notre pays : la conférence épiscopale Burkina Niger (CEBN), la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) et la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) », a-t-il souligné.
La présidente de l'Observatoire national des faits religieux Habibou Ouattara/Ouédraogo, a invité les acteurs des médias à bien s'approprier du contenu de la charte et du guide pour les respecter et les faire respecter pour l'intérêt général.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
"La réduction des tarifs des services, l'amélioration de la qualité des services, avec des investissements probants, une meilleure gestion des bonus, l'arrêt du système de validité des services, la fin du paiement des services après-vente (Orange Money & Moov Africa)" voilà les points sur lesquels la Coalition des associations de défense des droits de l'homme attend des propositions concrètes. Faute de quoi, elle prévoit un boycott séquentiel et graduel des compagnies de téléphonie mobile. "Il va s'agir d'identifier un opérateur, désactiver la puce dudit opérateur, de longues heures durant ou la journée entière. L'exercice va être repris avec un autre, ainsi de suite, jusqu'au dernier" peut-on lire dans le communiqué.
La conférence des présidents de la Coalition des Associations de Défense des Droits de l'Homme (CADDH), réunie ce 10 Juin 2023 à Ouagadougou, a discuté et adopté des indicateurs de satisfaction de l'opération « Vent du salut », visant, entre autre, la baisse des tarifs des services de communication électronique.
Elle a examiné et analysé la réaction de l'Association Nationale des Opérateurs de Télécommunications (ANOTEL), emmurés dans un silence, et décidé de l'organisation d'un BOYCOTT SEQUENTIEL ET GRADUEL des compagnies de téléphonie mobile. Il va s'agir d'identifier un opérateur, désactiver la puce dudit opérateur, de longues heures durant ou la journée entière. L'exercice va être repris avec un autre, ainsi de suite, jusqu'au dernier.
La coalition, qui se réserve le droit de publier ultérieurement le calendrier de boycott, rappelle attendre des propositions précises et fermes relatives à :
la réduction des tarifs des services ;
l'amélioration de la qualité des services, avec des investissements probants ;
une meilleure gestion des bonus ;
l'arrêt du système de validité des services ;
la fin du paiement des services après-vente (Orange Money & Moov Africa).
Ainsi donc, elle appelle les consommateurs à RESTER MOBILISES ET DETERMINES, en attendant les mots d'ordre à venir. Elle invite surtout les organisations citoyennes, les influenceurs, les leaders d'opinion et les artistes à se joindre à la dynamique pour l'amplifier et lui réserver un écho retentissant et déterminant.
SEULE LA LUTTE LIBERE !
Le porte-parole
Adama BAYALA
Ont signé :
Le ministère de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a invité les composantes des partis et formations politiques à faire parvenir leurs réflexions et avis sur les textes proposés en vue de la relecture du code électoral et du régime juridique des partis et formations politiques.
Des initiatives saluées par la composante de l'ex alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) qui selon elle « s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la Charte de la Transition en ses axes relatifs aux dispositifs à mettre en place pour le retour à une vie constitutionnelle normale ».
Cependant, selon certains partis politiques, la suspension des activités des partis et formations politiques empêche ces partis de se concerter convenablement. « Une situation extrêmement préjudiciable à la vie et à l'action des partis politiques », assure le coordonnateur de l'ex APMP, Clément Pengwendé Sawadogo
Dans une lettre datée du 9 juin 2023 et adressée au ministère de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, la composante de l'ex APMP demande la levée de la suspension des activités des partis politiques.
« Le caractère hautement sensible des questions politiques concernées par la réflexion requiert cependant un examen approfondi, participatif et inclusif, qui ne peut donc être fait de manière légère et bureaucratique. Malheureusement, en l'état actuel des choses, notre composante est confrontée à l'impossibilité d'organiser les concertations appropriées en raison de la suspension des activités des partis politiques. Aussi voudrions-nous attirer votre bienveillance sur cette difficulté tout en vous suggérant de vous impliquer fortement, en tant que ministre de tutelle des partis politiques, pour la levée de cette mesure », a déclaré l'ex APMP.
Selon la composante de l'ex APMP, la levée de cette mesure permettra à chaque parti non seulement de tenir ses instances statutaires mais aussi de légitimer les prises de décision des dirigeants au nom des partis politiques.
Mamadou Zongo
Lefaso.net
Ci-après, deux communiqués. Dans le premier, le ministre de l'administration territoriale de l'administration et de la sécurité (MATDS) dément formellement "la supposée arrestation du Dima de Ouargaye, Naba Sanem, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme."
Dans le second, Naba Sanem lui-même, Dima de Ouargaye, se prononce brièvement sur la question, mentionnant au passage que l'auteur de ces allégations répondra de ses actes devant les autorités compétentes.
Tout en invitant les uns et les autres à rester vigilants, le ministre Boukaré Zoungrana appelle les populations à se départir des rumeurs montées de toutes pièces qui, dit-il "sapent la lutte contre les forces du mal."
L'intégralité des deux communiqués ci-après.
Erwan Compaoré
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L'Association burkinabè des dialysés et insuffisants rénaux (ABUDIR) célèbre en différé, ce 13 juin 2023 à Ouagadougou, la journée mondiale du rein au cours d'une conférence publique. Cette conférence publique se tient autour du thème « La santé rénale pour tous, se préparer à l'inattendu, soutenir les plus vulnérables : L'ABUDIR soutient l'enfant et la jeune fille dialysés ».
Pour décortiquer ce thème, trois spécialistes du domaine ont animé la conférence publique. Il s'agit de Dr Fatimata Diallo du CHU de Tengandogo, de Dr Hassan Traoré du CHU Yalgado Ouédraogo et de Dr Sébastien Ouédraogo du CHU de Bogodogo.
Ces trois spécialistes ont passé en revue les généralités sur la maladie rénale, notamment au Burkina Faso, la phase chronique, les défis et les perspectives dans la prise en charge.
Revenant sur la maladie rénale, le Pr Albert Ouédraogo, par ailleurs président de l'Association burkinabè des dialysés et insuffisants rénaux, a fait savoir qu'elle est devenue aujourd'hui l'une des causes de santé publique dans le monde. Tout en regrettant qu'au Burkina, comme dans d'autres pays d'Afrique, elle est une tueuse silencieuse, parce qu'on estime que près de 2% de la population, dont des enfants souffrent de la maladie rénale. « Alors que les capacités de prise en charge sont très faibles et non adaptées surtout aux enfants », a-t-il relaté. Tout en soulignant que c'est pourquoi organiser une journée au niveau mondial et national permet de sensibiliser les pouvoirs publics et la population en général, sur cette maladie qui ne fait pas du bruit mais qui, silencieusement, fait des ravages sur le plan social, économique, familial et individuel. La journée permet surtout aux malades de mieux se prémunir et mieux prendre en charge leur maladie afin que les choses se passent pour le mieux, a laissé entendre le président de l'ABUDIR.
« Concernant la situation des enfants, nous n'avons pas de chiffres. Mais de plus en plus, les enfants en souffrent. Et les dispositifs qui sont là ne sont pas adaptés pour eux. Quand ils arrivent au niveau de la dialyse, le taux de décès est malheureusement élevé », regrette le Pr Albert Ouédraogo.
Toujours sur les chiffres concernant des enfants souffrant de la maladie rénale, le chef de service de néphrologie et hémodialyse au CHU Yalgado Ouédraogo, Gérard Coulibaly, a indiqué qu'il y a eu une étude réalisée à l'hôpital Charles de Gaulle et qui a fait ressortir que 3% des enfants admis au sein de l'hôpital avaient une insuffisance rénale et 1/3 d'entre eux avait une insuffisance rénale chronique, ce qui est énorme.
Fort heureusement, des dispositions sont prises pour que la péritomie soit mise en place au niveau de l'hôpital pédiatrique Charles de Gaulle, a dit Pr Albert Ouédraogo.
Pour faire face à la maladie, le docteur Hassan Ouédraogo du CHU Yalgado Ouédraogo, propose, entre autres, de faire des dépistages précoces, d'avoir une surveillance régulière des facteurs de risque cardio-vasculaire et une bonne hygiène de vie alimentaire.
L'organisation de cette journée en différé est par ailleurs une manière pour l'association d'attirer l'attention des pouvoirs publics et des populations sur la maladie et surtout le cas des enfants et celui de la jeune fille. La conférence publique a permis aux participants de connaître la maladie, comment la prévenir et surtout comment se fait la prise en charge au Burkina. Nadine Kaboré, étudiante en science obstétricale à l'Ecole nationale de la santé publique, fait partie de l'auditoire. Elle dit avoir appris beaucoup sur la maladie et comment s'en prémunir. Celle qui se prépare à devenir sage-femme dit avoir appris à connaître quels sont les signes que peut présenter une femme enceinte atteinte d'une insuffisance rénale.
Cette conférence publique a été aussi l'occasion pour l'ABUDIR de féliciter les autorités pour leurs efforts en matière de prise en charge des maladies rénales. Car selon son président, le Burkina a investi beaucoup en matière de prise en charge de la maladie rénale, même si des améliorations sont encore nécessaires. A titre d'exemple, dit-il, plusieurs pays africains plus nantis que le Burkina Faso ne fournissent pas la moitié de ce que le Burkina fait en matière de prise en charge des malades rénaux. Le pays injecte à peu près cinq milliards de francs CFA par an pour la prise en charge de la maladie rénale, même si toutes les 13 régions ne sont pas encore couvertes.
Yvette Zongo
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Les membres de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso tiennent, du 13 au 15 juin 2023, leur deuxième session ordinaire au titre de l'année en cours. Cette session permettra aux délégués de se pencher sur des sujets qui contribueront un tant soit peu au développement des arrondissements et de la commune toute entière. En l'absence du président de la délégation spéciale, c'est le premier vice-président, Seydou Traoré, qui a procédé à l'ouverture des travaux ce mardi 13 juin 2023.
Pour cette deuxième session ordinaire de l'année 2023 de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, 17 points sont inscrits à l'ordre du jour. Les délégués sont ainsi invités à examiner les différents sujets de délibérations soumis à leur adoption et approbation. Ils vont donc réfléchir, entre autres, sur la situation des espaces verts et trames vertes dont la gestion présente des irrégularités qui, selon la délégation spéciale communale, nécessitent des propositions de nouvelles formules de gestion en conformité avec les textes réglementaires.
Un autre volet qui sera abordé au cours de cette session est celui du sport et principalement le football qui est une activité qui rassemble la jeunesse. Il est proposé à cet effet des conventions avec des associations sportives pour booster cette activité au sein de la commune. C'est pourquoi, les membres délégués vont examiner et adopter la délibération portant approbation de signature d'une convention de partenariat entre l'Association sportive « les Tigresses » et l'arrondissement 1, et la convention de partenariat entre la Ligue régionale des Hauts-Bassins de football et la commune de Bobo-Dioulasso.
Selon le président de la délégation spéciale de l'arrondissement 1 de Bobo-Dioulasso, Siaka Kouénou, la signature des conventions avec ces différentes structures répond à un besoin d'accompagnement de la collectivité. « La signature de conventions vise à accompagner ces différentes structures qui œuvrent dans le social et dans le domaine du sport, dans leurs activités. Au niveau des arrondissements, nous n'avons pas de ressources. C'est pourquoi, nous avons voulu passer par ces conventions pour les accompagner officiellement », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, les délégués vont réfléchir sur un autre point qui semble être important pour la commune. Il s'agit de la délibération portant institution d'une visite médicale annuelle des travailleurs de la commune de Bobo-Dioulasso. Le premier vice-président de la délégation spéciale communale, Seydou Traoré, dans son discours d'ouverture a fait savoir que tous ces sujets sur lesquels les délégués vont se pencher contribueront un tant soit peu au développement des arrondissements et de la commune toute entière. Il a aussi précisé que cette session s'inscrit en droite ligne des dispositions du code général des collectivités territoriales.
« Selon le code général des collectivités territoriales, en son article 233, le deuxième trimestre de l'année est consacré à la tenue de la deuxième session ordinaire, car le conseil de collectivité a l'obligation de se réunir une fois par trimestre sur convocation du premier responsable de la commune. Afin de respecter ses prescriptions, nous sommes invités pendant ces trois jours à examiner des points qui intéresseront plusieurs pans du territoire communal », a-t-il souligné. Avant d'inviter les délégués à des débats francs, constructifs et surtout empreints de courtoisie. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi » 2 Timothée 4,7
Le chef coutumier BASSA II de Manena ;
Les grandes familles CARA , KARA , SON, SOURRA, HIE, SIRI, SARE, SOW, DIALLO ;
Les familles alliées et amies ;
Sa magesté le Naba KIRI BIDIMPO, Chef supême des Bissas ;
Le SAM-NABA de LOANGA ;
KERE Gaston, Pierre, Sophie, Isabelle, Hippolyte et Marthe ;
Les fréres et sœurs : Alice, Lydia, Josiane, Adolphe, Sylvain, Guy, Albert, Firmin ;
Les enfants : Roland, Aïssatou Phanie Patricia, Salim Faucin Clovis, Dan Samir Trésor et Elvire Chaïda ;
Les petits enfants ;
Expriment leurs sincères remerciement et gratitude à tous ceux qui de près ou de loin les ont soutenus moralement, matériellement, financièrement et témoignés de leur compassion, amitié et sympathie lors de la maladie et du rappel à Dieu de leur épouse, fille, sœur, mère et grande mère : CARA/KERE S.K. Eveline, Veuve de Feu CARA Eloi Adama, décès survenu le mardi 06 juin 2023.
Ils s'excusent de ne pouvoir citer de noms de peur d'en oublier.
Que le Dieu d'espérance et de bonté vous bénisse et rende à chacun, le centuple de ses bienfaits.
« Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites. » Mathieu 25,40
Que par la miséricorde de Dieu l'âme de Maman Eveline repose en paix.
ForthInvestment, spécialisée dans l'accompagnement et dans le financement des entrepreneurs, en partenariat avec Woord en Daad, une ONG néerlandaise intervenant dans l'autonomisation des jeunes, déploient un programme dénommé JOB AND BUSINESS BOOSTER (JBB) afin de favoriser la création et la consolidation d'emplois au Burkina Faso.
Ce programme est conçu pour accompagner 360 jeunes entrepreneurs, dont 50% de femmes, sur une période de 3 ans. Il est adressé aux entrepreneurs évoluant dans les domaines de l'agriculture, l'élevage, la pêche, la transformation agroalimentaire, le recyclage des déchets et les énergies renouvelables.
La stratégie de mise en œuvre de JBB consiste à recruter des entrepreneurs par cohorte afin d'optimiser leur accompagnement. Chaque cohorte recevra un accompagnement de six (6) à quinze (15) mois en moyenne, structuré en quatre étapes :
formation et coaching pour l'accès au financement ;
mise en relation et suivi avec une institution financière pour l'obtention d'un financement ;
coaching post-financement ;
intermédiation d'emploi.
Le programme intervient dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre, du Centre-Ouest et des Hauts-Bassins.
En vue de lancer le processus d'accompagnement de sa deuxième cohorte, le programme JBB souhaite recruter 150 entrepreneurs qui remplissent les conditions définies.
Les critères d'éligibilité sont les suivants :
• Être un entrepreneur (homme ou femme) ayant un âge compris entre 15 et 35 ans ;
• Avoir au moins le Certificat d'Etude Primaire (CEP) ;
• Avoir une Très Petite ou Moyenne Entreprise (TPME) formelle ou en cours de formalisation ;
• Être dans le domaine agricole (agriculture, élevage, pêche), de la gestion des déchets ou des énergies renouvelables et dans au moins un des maillons (production - transformation - commercialisation) ;
• Avoir au moins 02 années d'activités ;
• Avoir au moins 02 employés (permanents ou temporaires) ;
• Avoir un projet de développement pour son entreprise.
Les candidatures féminines sont fortement encouragées !!
Le dossier de candidature doit être constitué de :
• une copie de la CNIB du promoteur ou du collaborateur associé ayant moins de 35 ans ;
• photocopies du RCCM et du numéro IFU (si l'entreprise est formelle) ;
• un formulaire de candidature à remplir en ligne via le lien suivant :
https://bit.ly/3WDXP72
• Ou nous contacter pour obtenir le formulaire de candidature via le mail : jobandbusinessbooster@gmail.com
Mode de recrutement
Une présélection sera faite pour identifier les promoteurs potentiellement éligibles ; s'en suivra une étape d'entretiens dans le but de faire un diagnostic des entreprises enfin une visite terrain sera effectué pour une sélection définitive des promoteurs.
Les dossiers sont également recevables en version physique du 1er juin au 1er août 2023 de 8h à 16h aux adresses suivantes :
JBB Ouagadougou (ForthInvestment annexe) : 1200 Logements, non loin de la clinique Sandof, Tel : (+226) 03 73 02 02 | Web : www.forthinvestment.com
JBB Ouagadougou : Ouaga 2000, 815 Avenue Gerard Kango OUEDRAOGO, Tel : (+226) 25 37 50 52 | Web : bf.jobbooster-network.com
Mail :
JBB Bobo Dioulasso : Secteur 05, non loin de l'ex école Nouvelle, Tel : 20 97 15 07 / 75 50 20 24
Dans le communiqué ci-après, le Directeur général des impôts, Daouda Kirakoya, rappelle l'obligation d'utiliser le numéro d'identifiant financier unique (IFU) pour les opérations en matières foncières.
A l'endroit des usagers, demandeurs de services publics en matière domaniale, foncière et cadastrale, le numéro IFU devait être indiqué à compter du 1er juillet 2023 pour : "les sociétés commerciales et groupements d'intérêt économique ; les personnes physiques ayant la qualité de commerçant exerçant une profession libérale ou dont la profession indiquée sur le document officiel d'identité ou dans l'acte est employé de commerce ou commerçant ou toute mention assimilable ; tout acquéreur ou demandeur de terrain à usage autre que d'habitation."
L'intégralité du communiqué ci-après
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Message de Monsieur le Ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique à l'occasion de la Journée mondiale du donneur de sang (JMDS) 2023 (14 juin 2023)
A l'instar des autres pays dans le monde, le Burkina Faso commémore la Journée Mondiale du Donneur de Sang (JMDS) le 14 juin 2023, avec pour thème : "Sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent !".
Cette journée vise à sensibiliser le public sur l'importance vitale de disposer dans les formations sanitaires, de sang et de produits sanguins sûrs pour les transfusions pour éviter de nombreuses pertes en vie humaine. Elle tient également lieu d'une occasion solennelle de reconnaissance de la contribution combien noble des donneurs de sang volontaires dont les gestes salvateurs, réguliers et non rémunérés accompagnent le système de santé national.
Cette journée enfin, nous interpelle, sur la nécessité de fournir des ressources adéquates et mettre en place des systèmes et des infrastructures à mesure d'accroître la collecte de sang auprès des donneurs de sang. En d'autres termes, le thème de cette année, permet « de rappeler l'importance de dons réguliers de sang ou de plasma pour créer un approvisionnement sûr et durable en sang et en produits sanguins partout dans le monde, afin que tous les patients dans le besoin puissent recevoir un traitement à temps ».
La réalisation de transfusions sanguines sécurisées est une composante essentielle de tout système de santé, y compris celui du Burkina Faso. Selon l'Organisation mondiale de la Santé, pour garantir la sécurité des transfusions sanguines, il est crucial que les dons de sang soient effectués par des volontaires non rémunérés et que des systèmes de transfusion coordonnés soient mis en place au niveau national.
Le Burkina Faso s'est engagé pleinement à respecter ces principes relatifs à la transfusion sanguine en prenant différentes mesures.
Il s'agit, entre autres, de la création en 2000 d'un centre national dédié à cette activité, de l'élaboration de normes réglementaires en matière de transfusion, de la construction d'infrastructures adéquates et l'équipement en matériel médical requis, de la mise à disposition de moyens logistiques appropriés, ainsi que la formation de ressources humaines spécialisées dans ce domaine.
Chaque année, dans le monde, environ 112,5 millions de dons de sang sont recueillis pour aider les personnes souffrant de maladies qui nécessitent une transfusion sanguine. Le sang sécurisé est crucial pour de nombreux traitements médicaux et interventions chirurgicales, ainsi que pour les soins maternels et néonatals. En outre, il est particulièrement indispensable pour prendre en charge de nombreux blessés de situations d'urgence telles que les catastrophes naturelles, les accidents et notamment le terrorisme, qui cause de nombreuses victimes dans notre cher pays.
A cela, s'ajoutent les conséquences néfastes du paludisme qui s'annonce en cette période de saison pluvieuse, impliquant également une grande mobilisation de poches de sang pour sauver des vies.
En 2022, au Burkina Faso, un total de 124 401 poches de sang ont été collectées sur l'ensemble du territoire national. Ces poches de sang ont été traitées pour garantir leur sécurité avant d'être transfusées à des patients à grande majorité des enfants de moins de cinq (5) ans et des femmes âgées de 15 à 49 ans soit 60 % de l'ensemble des bénéficiaires. Cette statistique s'explique par la prévalence de l'anémie liée au paludisme chez l'enfant et des hémorragies fréquentes lors des accouchements dans notre pays.
Ces résultats encourageants n'auraient pas été possibles sans la contribution inestimable des donneurs de sang volontaires et bénévoles, qui représentent environ 91% des donneurs de sang dans le pays. En effet, le taux de fidélisation de ces donneurs de sang (dans les zones CNTS en 2022) a été de 39,63%, dépassant la cible fixée à 30%. Cette fidélisation témoigne de leur engagement et de leur volonté de contribuer régulièrement à cette noble cause.
La Journée Mondiale des Donneurs de Sang (JMDS) est donc l'occasion de rendre un vibrant hommage à ces vaillants donneurs de sang volontaires et bénévoles pour leur solidarité et leur engagement à sauver de nombreuses vies. Nous encourageons de ce fait, un plus grand nombre de personnes à donner régulièrement et bénévolement leur sang afin de répondre à tous les besoins en sang de nos hôpitaux.
Dans le même élan, une campagne de vaccination contre l'hépatite B sera lancée pour les donneurs de sang bénévoles et réguliers lors de la cérémonie officielle de cette journée mondiale à Kaya.
Nous remercions également les partenaires techniques et financiers et la société civile, notamment ceux qui sont spécifiquement dévoués au don de sang pour leur accompagnement. C'est le lieu de les inviter à poursuivre leur soutien afin que nous parvenions ensemble à l'autosuffisance en produits sanguins sécurisés au Burkina Faso. Nous remercions aussi le personnel de santé pour l'engagement.
J'invite également les responsables des services de transfusion sanguine et les utilisateurs des produits sanguins à respecter les normes et directives nationales en matière de transfusion sanguine en vue de produire toujours du sang sécurisé et de l'utiliser de façon rationnelle dans l'intérêt des malades et de toute la population burkinabè.
Enfin, pour faire du slogan « Sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent ! » une réalité, engageons-nous pour des dons volontaires et réguliers afin d'atteindre l'objectif de 230 000 poches de sang attendues en 2023 par le CNTS.
Bonne célébration de la journée mondiale du donneur de sang à tous !
Je vous remercie
Fait à Ouagadougou, le 14 juin 2023
Dr Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU
Officier de l'Ordre National
En marge de la 111ème Session de la Conférence Internationale du Travail (CIT) qui se déroule à Genève, du 05 au 16 juin 2023, le Ministre d'Etat, Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale, Monsieur Bassolma BAZIE, a tenu une rencontre avec les Burkinabè résidant en Suisse et en France voisine, le dimanche 11 juin 2023, à la Mission, Représentation permanente du Burkina Faso à Genève.
Monsieur le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale avait à ses côtés Son Excellence Monsieur Dieudonné Désiré W. SOUGOURI, Ambassadeur, Représentant Permanent du Burkina Faso à Genève, Madame Nadine TRAORE BAZIE, Ambassadeur, Représentante Permanente adjointe et leurs collaborateurs, ainsi que les membres de la délégation prenant part à la CIT.
C'est une mobilisation des grands jours qui a marqué ce tête-à-tête entre les Burkinabè vivant en Suisse et en France voisine et le Ministre d'Etat, Ministre de la Fonction publique, Bassolma BAZIE. Le hall spacieux du 23 Avenue de France a enregistré une affluence des filles et fils du Burkina Faso (femmes, enfants, jeunes, personnes âgées) venus de plusieurs cantons suisses et de contrés voisines comme la France. Mobilisation saluée par le Ministre Bassolma BAZIÉ qui a exprimé sa reconnaissance à toutes celles et tous ceux qui se sont déplacés, en dépit des distances et des contraintes socioprofessionnelles, signe d'un attachement à la mère-patrie.
Dans sa déclaration liminaire Monsieur le Ministre d'Etat, Bassolma BAZIE a d'abord situé le cadre de son séjour à Genève : sa participation, avec une délégation tripartite (Gouvernement, représentants du patronat, représentants des travailleurs) à la 111ème Session de la Conférence Internationale du Travail et au Sommet sur le Monde du Travail, dont le thème est « Justice sociale pour tous ». Il a souligné l'intérêt de la participation de notre pays à ces instances, en tant que cadres d'élaboration et d'adoption des normes internationales du travail et aussi haut lieu de promotion des partenariats bilatéraux et multilatéraux.
L'hôte du jour a largement présenté la situation nationale, marquée par la lutte pour la reconquête de parties du territoire national sous contrôle des forces terroristes, la gestion de la crise humanitaire, la réinstallation progressive des personnes déplacées internes dans leurs localités d'origine, la sécurisation de ces localités, le retour de l'administration sur place et bien d'autres acquis nourrissant l'espoir. Des acquis non négligeables que le Ministre d'Etat place sous le signe du couronnement des efforts consentis ou déployés par le Chef de l'Etat, Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, le Gouvernement et l'ensemble des forces combattantes.
D'autres défis, a-t-il souligné, demeurent pour le pays : la refondation de l'Etat, la promotion d'une gouvernance vertueuse, la lutte contre la corruption, la mobilisation générale et le soutien patriotique lancé par le Chef de l'Etat, de même que les dispositifs à promouvoir dans la perspective du retour à un régime constitutionnel normal, et la réconciliation des cœurs, au terme de la lutte.
Le ministre d'Etat, Ministre de la Fonction publique a porté avec insistance un message d'espoir et de réconfort axé sur la solidarité, la résistance, la résilience des filles et fils « résolument engagés à s'assumer jusqu'à la victoire » pour ne céder aucune portion des terres de leurs ancêtres.
A ce titre, il a loué la bravoure des milliers de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) enrôlés et formés par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour préserver l'intégrité de leur patrie. La question du nouveau système de partenariat choisi par le peuple burkinabè « de façon souveraine », « en fonction de ses intérêts, de ses besoins déterminés par lui-même » a également été évoquée.
Monsieur le Ministre a clos son propos liminaire par une exhortation à l'unité, au dialogue et à la cohésion sociale de tous les fils et filles du Burkina Faso.
Présent à la rencontre, le délégué au Conseil Supérieur des Burkinabè de l'Etranger (CSBE), Monsieur Tahirou Komi, a traduit, au nom de toutes et de tous, sa satisfaction pour la tenue de cette rencontre avec Monsieur le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale. Monsieur Tahirou KOMI a félicité Monsieur le Ministre, liant la mobilisation particulière à son discours galvanisant. Il a, de ce fait, salué le discours très engagé tout en rassurant Monsieur le Ministre d'Etat de la disponibilité de la communauté à accompagner les Autorités nationales en cette période cruciale de l'histoire de notre pays.
C'est un échange à bâton rompu que Monsieur le Ministre d'Etat a instauré avec son auditoire, lequel a manifesté son enthousiasme et son adhésion, posé des questions, apporté des contributions autour, essentiellement, de l'actualité nationale, focalisée sur :
la lutte contre l'insécurité et le terrorisme ;
les nombreux chantiers liés à la refondation de l'Etat ;
les recrutements à la fonction publique ;
l'échéance pour la tenue des élections ;
les réformes qui sont encore attendues ;
les éventuels procès ou règlements en rapport avec les crimes économiques et de sang ;
l'armement pour la lutte et les blocages sur les acquisitions évoqués par les autorités nationales ;
le soutien patriotique et la contribution à l'effort de guerre ;
les têtes mises à prix par l'Etat, à travers les médias, et les montants des primes offertes (véracité de l'information, les moyens pour verser les primes) ;
la coopération entre le Burkina Faso et ses voisins dans la lutte contre le terrorisme, notamment le Mali ;
la fédération annoncée entre le Mali, la Guinée Conakry et le Burkina Faso ;
le projet de création d'une nouvelle monnaie ;
les engagements pris par plusieurs intervenants d'accompagner, par leurs contributions diverses, les autorités et toutes les composantes engagées dans la lutte ou affectées par les attaques terroristes, y compris les PDI, Etc.
Joignant l'acte à la parole, les responsables et les membres de l'Association Songtaaba Léman, ont fait un don de la somme de mille cinq cent (1 500) euros à Monsieur le Ministre, à titre de contribution au Fonds de soutien patriotique.
A toutes les préoccupations exprimées, Monsieur le Ministre a apporté des réponses, tout en insistant sur la solidarité dans l'action, la nécessité d'accompagner les autorités de la Transition, pour qu'elles mènent sereinement la lutte et remportent la victoire finale sur l'ennemi.
C'est pour lui les conditions indispensables pour fonder les bases d'un pays confiant en son avenir, en plus d'instaurer et de consolider une gouvernance vertueuse et des institutions fortes. Il a traduit les remerciements du Chef de l'Etat, du Premier Ministre et de l'ensemble du Gouvernement à toute la diaspora, pour le soutien et les contributions multiformes apportées ou à venir.
Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur, Représentant permanent du Burkina Faso à Genève a formulé des encouragements à l'endroit des compatriotes et réitéré les engagements de la Mission permanente à accompagner toute initiative et action allant dans le sens de la mobilisation des Burkinabè vivant en Suisse, en vue de l'atteinte des objectifs que le peuple burkinabè s'est fixés.
Ambassade, Mission Permanente du Burkina Faso à Genève
En marge des travaux de la 111ème session de la Conférence internationale du Travail, le Ministre d'Etat, Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale, Monsieur Bassolma BAZIE, a eu une audience avec madame Cynthia Samuel-Olonjuwon, la Sous-Directrice Générale, Directrice régionale pour l'Afrique de l'Organisation internationale du travail, le lundi 12 juin 2023.
Cette rencontre de travail avec Madame Cynthia Samuel-Olonjuwon s'est déroulée au siège de l'OIT, en présence de son Excellence Monsieur l'Ambassadeur, Représentant Permanent du Burkina Faso à Genève, Dieudonné Désiré W. SOUGOURI, de membres du cabinet du département en charge de la Fonction publique, et de techniciens de la Mission du Burkina Faso à Genève.
En introduction, Monsieur le Ministre d'Etat a remercié Madame Cynthia Samuel-Olonjuwon pour l'accueil chaleureux, rappelant que sa délégation et lui-même avaient fait l'objet de la même attention lors de tenue de la 110ème session de la CIT, en 2022. Il a salué la disponibilité dont elle a fait preuve, malgré son calendrier chargé.
Dans son propos adressé à Madame la Sous-Directrice générale et à ses proches collaborateurs, Monsieur le Ministre d'Etat a fait l'état des lieux de la double crise sécuritaire et humanitaire que traverse le Burkina Faso, avec tous ses impacts négatifs sur le monde du travail.
Monsieur Bassolma BAZIE a toutefois relevé la combativité, la résistance et la résilience du peuple burkinabè dont la trajectoire historique est jalonnée de crises dont il est toujours sorti victorieux et aguerri. Il a dit tout l'espoir et la conviction qui animent les Burkinabè quant à la victoire finale sur les fléaux du moment, avec le soutien et l'appui des partenaires comme le BIT et l'OIT.
Les échanges ont ensuite tourné autour de nombreux points, à savoir :
Le rappel de la soumission au BIT du « Plan stratégique de développement de l'administration du travail 2022-2026 », à l'issue de l'audience de 2022, ainsi que la requête relative au financement dudit plan stratégique ;
L'accompagnement du BIT, d'un côté pour la ratification d'un certain nombre de conventions (155, 190, 182 et 102) afin de compléter le cadre règlementaire du travail au niveau national et de l'autre côté, pour la mise en œuvre efficace des conventions auquel le pays est partie. Il faut rappeler que 44 conventions de l'OIT ont été ratifiées par le Burkina Faso, ce qui marque son engagement à respecter les normes internationales encadrant le domaine du travail. Mais leur mise en œuvre reste quelque peu difficile en raison du manque de ressources ;
Le besoin de formation et de renforcement des capacités des personnes en charge du respect des normes internationales du travail et de la sécurité au travail au Burkina Faso, en particulier les inspecteurs et contrôleurs du travail ;
l'appui pour la mise en place effective des inspections de zone figurant dans le nouvel organigramme du département ;
L'opérationnalisation du régime d'Assurance maladie universelle, pour lequel des décrets sont en cours de finalisation ;
La promotion de la mutualité sociale pour laquelle un organisme spécial doit être mis en place ;
La justice sociale pour une paix durable, qui a suscité un plaidoyer particulier de Monsieur le Ministre d'Etat, afin qu'au regard du thème de la 111ème Session de la CIT, tous les Etats soient traités avec les mêmes égards et de manière égale ;
La question de la coopération sud-sud abordée par Monsieur le Ministre d'Etat et sa délégation. A ce propos, le Ministre d'Etat a évoqué un partage d'expériences avec un pays voisin, notamment, le Benin, auprès duquel le Burkina Faso est allé s'enrichir d'expériences en rapport avec les élections professionnelles ;
La digitalisation, dans le cadre du travail et de la protection sociale a aussi été présentée comme une préoccupation majeure demandant un appui de partenaires comme le BIT.
La Sous-Directrice Générale, Directrice régionale pour l'Afrique, Madame Cynthia Samuel-Olonjuwon, a salué la démarche de Monsieur le Ministre d'Etat et de sa délégation. Elle a félicité le Burkina Faso pour son initiative de promotion de la coopération sud-sud, l'exhortant à poursuivre dans ce sens. Elle a aussi félicité Monsieur le Ministre d'Etat pour son allocution à la tribune de l'OIT, soulignant l'intérêt du message porté par le Burkina Faso, ainsi que sa certitude que tout le monde y a été sensible.
Madame la Sous-Directrice générale, Directrice régionale pour l'Afrique de l'OIT a pris l'engagement de travailler à ce que les requêtes exprimées puissent être examinées et traitées, en collaboration avec le bureau pays de l'OIT, aux fins de soutenir la mise en œuvre des réformes programmées par le département de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale.
Ambassade, Représentation Permanente du Burkina Faso à Genève
Le Projet régional d'accès à l'électricité hors réseau (ROGEAP) a organisé un atelier national ce mardi 13 juin 2023 à Ouagadougou. Il s'agit du lancement dudit projet et la sensibilisation sur les technologie solaires PV (hors-réseau).
« L'accès à l'électricité au Burkina Faso présente une disparité significative entre les zones urbaines et rurales. Selon les données statistiques de 2020, les taux d'électrification en milieu urbain et rural étaient respectivement de 72,53 % et 5.90% », a fait remarquer Bah Arnaud Kouadio, expert en suivi-évaluation pour le compte du Projet régional d'accès à l'électricité hors réseau (ROGEAP).
Malgré les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires pour accroître l'accès à l'énergie aux populations vivant en milieu rural au moyen de solutions décentralisées, telles que les mini-réseaux utilisant des sources d'énergie renouvelable, l'électrification hors réseau continue de faire face à des obstacles majeurs. Les acteurs du domaine notent, entre autres, l'inadéquation du cadre politique et règlementaire, les difficultés d'accès au financement et les lacunes en termes de capacités techniques.
C'est au regard de l'importance stratégique de l'énergie pour le développement durable, que le Projet régional d'électrification hors réseau (ROGEP) avait été initié par le Centre régional pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique (CEREEC) puis restructuré sous le nom Projet régional d'accès à l'électricité hors réseau (ROGEAP), a expliqué Bah Arnaud Ouédraogo. « Le projet, dans son ensemble, vise à mettre en place un environnement favorable, fournir une assistance technique et financière aux entreprises privées et lever les barrières pour faciliter l'accès au marché de l'électricité hors réseau », a-t-il indiqué.
Ainsi, au cours de cette activité, les participants ont identifié les barrières institutionnelles sur le plan politique et les obstacles entravant l'investissement privé dans l'électrification hors réseau. Ils ont également décelé les difficultés d'accès aux financements du secteur privé auprès des institutions financières.
Cet exercice répond aux deux composantes du projet qui sont : le développement d'un marché régional et l'accès au financement pour les entreprises autonomes de systèmes solaires.
19 pays concernés
Selon Boubakar Thierry Ouédraogo, le représentant du secrétaire général du ministère en charge de l'énergie, le ROGEAP vise à accroître l'accès à l'électricité des ménages, des entreprises et des institutions ou établissements publiques en utilisant une technologie solaire moderne basée sur les systèmes solaires photovoltaïques autonomes.
Le projet bénéficie d'un cofinancement de la Banque mondiale et du Fonds pour les technologies propres (CTF) de la Direction générale de la coopération internationale (DGIS) du gouvernement des Pays-Bas.
Il faut noter que le ROGEAP s'inscrit dans le cadre du programme de la CEDEAO sur l'accès aux services d'électricité durables (EPASES), et contribue directement aux objectifs de la Politique régionale en matière des énergies renouvelables (EREP) qui est de fournir un accès universel à l'électricité d'ici 2030.
Débuté en 2021, le ROGEAP a une durée de vie de cinq ans. En plus des 15 pays de la CEDEAO, le ROGEAP couvre le Cameroun, la Centrafrique, la Mauritanie et le Tchad.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a accordé une audience au Médiateur du Faso, Fatimata Sanou/Touré, ce lundi 12 juin 2023. Après avoir reçu les rapports d'activités 2021 et 2022, le Premier ministre a estimé que l'institution à « un grand rôle » à jouer en ce qui concerne, par exemple, la refondation de notre Etat, notamment la révision de la Constitution.
Après avoir félicité l'institution pour les résultats engrangés en 2021 et en 2022, le Premier ministre a exhorté le Médiateur du Faso à rendre davantage visible ses activités et à être plus proche des populations.
Par ailleurs, il a estimé que cette institution a « un grand rôle » à jouer en ce qui concerne, par exemple, la refondation de notre Etat, notamment la révision de la Constitution.
« Vous avez un rôle à jouer. Allez au plus près des populations et leur demander ce qu'elles veulent. Il vous faut intégrer cet aspect en allant consulter nos populations à la base. Il nous faut une nouvelle Constitution qui reflète réellement les aspirations de nos populations. Au niveau de chaque ethnie, il y a la notion de constitution. Jusque-là, nous avons une vision carrée car notre constitution est une copie de la constitution française. La Constitution actuelle est en déphasage de nos réalités. La démocratie diffère d'un Etat à un autre. Les Occidentaux ont construit leurs constitutions en fonction de leur histoire. Il nous faut donc un retour à nos racines. Nos intellectuels, plus particulièrement nos pseudos constitutionnalistes sont incapables d'innover car ils pensent que tout doit se faire selon le canevas imposé par les Occidentaux », a-t-il expliqué.
Avant de prendre congé de son hôte, le Médiateur du Faso a réitéré se vives félicitations à Kyélèm de Tambèla pour son leadership à la tête du Gouvernement et pour les succès engrangés dans la reconquête du territoire national, favorisant ainsi le retour à ce jour, de plus de 200 mille personnes déplacées dans leurs localités d'origine.
DCRP/Primature
Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a procédé le mardi 13 juin 2023, à la remise symbolique de chèques à 33 bénéficiaires de l'appel à projets spécifique à la région des Hauts-Bassins dans le cadre du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC).
Après l'opérationnalisation de la première antenne régionale du FDCT à Bobo-Dioulasso le 21 février 2023, il a été lancé un appel à projets spécifique à la région des Hauts-Bassins.
Il s'est agi de mettre en compétition les projets des acteurs culturels et touristiques de la région des Hauts-Bassins à hauteur de 374 092 060 FCFA. Etaient concernés par cet appel à projets, les acteurs des filières du cinéma et audiovisuel, des arts plastiques et appliqués, des arts de la scène ainsi que du tourisme culturel. Parmi les 113 dossiers réceptionnés, ce sont 33 qui ont été retenus pour financement dont 20 projets concernent le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs ; sept projets qui visent la promotion du tourisme culturel et six qui portent sur le soutien à la création, la promotion et la diffusion des produits culturels pour un montant total de 325 347 486 de FCFA.
Cette remise s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC), à travers le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) qui bénéficie d'une subvention directe destinée à « soutenir sa gestion, sa déconcentration et le financement des opérateurs culturels et touristiques ».
La région des Hauts-Bassins a été identifiée comme la phase pilote de déconcentration du FDCT, à travers la mise en place de sa toute première antenne régionale à Bobo-Dioulasso.
Cette remise de chèques marque par ailleurs le démarrage de la mise en œuvre des projets retenus. Pour le financement des 33 projets retenus dans le cadre de l'appel à projets spécifique à la région des Hauts-Bassins, le chèque global des 325 347 486 de FCFA a été remis à Fiohan Caryne Traoré/Beni, directrice générale du FDCT.
Le directeur artistique de la compagnie théâtrale La Cloche, Charles Guiedem, a bénéficié de 9 764 843 pour son projet "Les ateliers techniques du théâtre". Ce projet porte sur un renforcement de capacités aux métiers du théâtre. « On a vraiment besoin de ça, les gens adhèrent au théâtre mais n'ont pas l'occasion de se professionnaliser. Ce projet va permettre à ceux qui faisaient déjà du théâtre de se professionnaliser dans la matière » a-t-il souligné.
L'association Akili Koura avec pour responsable Aminata Pielo Zerbo, a bénéficié d'une subvention de six millions de FCFA pour son projet de renforcement des capacités de 20 femmes confectionneuses d'articles en Koko Dunda. Ce projet concerne des femmes qui produisent déjà le pagne Koko Dunda. Par la suite ce Koko Dunda sera transformé en articles (chaussures, draps, jouets pour enfants, casquettes, sacs à main pour femme et homme et plusieurs autres articles).
Le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a réitéré les sincères remerciements du gouvernement burkinabè à l'Union Européenne à travers son accompagnement pour la mise en place de cet ambitieux programme d'un coût global de 16 714 000 euros, soit près de 11 milliards de FCFA. Il souligne de ce fait qu'en tant que partenaire privilégié du Burkina Faso, l'Union européenne occupe la première place parmi les partenaires dans le secteur de la culture, à travers le PAIC-GC.
Un merci particulier a été adressé à l'ambassadeur, chef de délégation de l'Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter en fin de séjour au Burkina Faso pour les efforts consentis dans la prise en compte de la culture dans le développement socio-économique du Burkina Faso, à travers le PAIC-GC.
« Nous sommes convaincus que ce programme apporte une bouffée d'oxygène au secteur qui est aujourd'hui beaucoup plus éprouvé par l'insécurité. Nous osons espérer que les projets retenus pour le financement vont permettre d'améliorer la qualité et la compétitivité des biens et services culturels au niveau national et international mais également seront capables de renforcer les capacités productives des opérateurs dans les filières visées », a indiqué le ministre.
Enfin, il a adressé ses encouragements aux promoteurs des projets non retenus et les a invités à prendre en compte les observations du FDCT pour une bonne maturation de leurs projets.
L'ambassadeur, chef de délégation de l'Union européenne au Burkina Faso Wolfram Vetter a pour sa part remercié le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, le gouvernement burkinabè, le FDCT pour la très bonne collaboration et leur confiance. « Personnellement, c'est un grand plaisir d'être à Bobo-Dioulasso pour participer à cette remise de chèques aux 33 bénéficiaires du fonds, le but étant de professionnaliser le secteur culturel, de booster les industries créatives au Burkina Faso en général et aussi dans les Haut-Bassins. Mes attentes pour les projets, c'est qu'il y ait un renforcement de capacités des acteurs, plus de visibilité, plus de professionnalisation et qu'ils s'étendent aux autres régions du Burkina Faso étant donné que c'est un projet pilote au niveau des Hauts-Bassins » a-t-il formulé.
Des sessions de formations sur la gouvernance des ressources seront octroyées aux bénéficiaires les 14, 15 et 16 juin 2023 afin de leur fournir les outils nécessaires pour une gestion efficace et efficiente des fonds. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Haoua Touré
Lefaso.net
La note ci-après est celle du Haut-commissariat des nations unies. Dans la présente, l'institution dit s'inquiéter de la situation des droits de l'homme, violés de plus en plus et ce, depuis le début du mois de juin. En effet, "au moins 16 personnes ont été tuées, 350 blessées et plus de 500 arrêtées lors de trois jours de manifestations, entre le 1er et le 3 juin. Nous sommes également préoccupés par la poursuite des restrictions à la liberté d'expression et de réunion pacifique à la suite des manifestations" peut-on lire dans le message.
Nous sommes profondément préoccupés par l'évolution de la situation des droits de l'homme au Sénégal ces dernières semaines, où au moins 16 personnes ont été tuées, 350 blessées et plus de 500 arrêtées lors de trois jours de manifestations, entre le 1er et le 3 juin.
L'utilisation d'armes à feu par les forces de sécurité lors de manifestations constitue un sombre précédent pour le Sénégal. Nous notons que les autorités ont ouvert des enquêtes et nous leur demandons de veiller à ce que celles-ci soient rapides, indépendantes et approfondies, et qu'elles amènent toute personne trouvé responsable d'un usage de la force injustifié ou disproportionné, à rendre compte de leurs actes, quels que soient leur statut et leur affiliation politique. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme offre son assistance à cet égard.
Nous sommes également préoccupés par la poursuite des restrictions à la liberté d'expression et de réunion pacifique à la suite des manifestations. Walfadjiri TV, une chaîne privée qui couvrait les manifestations en direct, a été suspendue le 1er juin sans justification légale claire et n'a toujours pas été rétablie à ce jour. Un communiqué du gouvernement a indiqué que la suspension durerait 30 jours. Le gouvernement a également ordonné la suspension d'une campagne de financement collectif pour la chaîne visant à la soutenir pendant la période où elle n'est pas en mesure de diffuser.
Depuis les manifestations du 3 juin, les autorités ont refusé d'autoriser plusieurs autres manifestations, notamment celles prévues vendredi et samedi derniers.
L'accès aux services d'internet mobile a également été restreint entre le 1er et le 6 juin, au motif de mettre fin à la « diffusion de messages haineux et subversifs ». Les restrictions à l'utilisation d'Internet doivent être fondées sur une loi sans ambiguïté et accessible au public ; elles doivent être nécessaires pour atteindre un but légitime, tel que défini dans la législation sur les droits de l'homme, proportionnelles à ce but légitime et non-discriminatoire.
Il est de la responsabilité première des autorités sénégalaises de préserver les traditions démocratiques et l'État de droit en garantissant les droits à la liberté de réunion pacifique et d'expression, ainsi que le droit à l'information en veillant à ce que les journalistes puissent exercer leur profession librement et en toute sécurité, en particulier à l'approche de l'élection présidentielle de 2024.
Nous réaffirmons la volonté du Haut-Commissariat de continuer à travailler avec le gouvernement sénégalais, la société civile et d'autres partenaires pour renforcer la promotion et la protection des droits de l'homme dans le pays.
Mardi 16 mai 2023 à Ouagadougou, l'ancien ministre burkinabè du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat, Dr Harouna Kaboré, a publié son ouvrage « Influence de l'intelligence économique sur la prospective ». Pour en savoir davantage sur cette production intellectuelle qui braque les projecteurs sur la dynamique de la gouvernance, nous avons rencontré son auteur, un homme à plusieurs casquettes. Dans cette interview, il est également questions de la vie politique, de la situation sécuritaire et de son expérience au gouvernement.
Lefaso.net : A la fin d'une mission au gouvernement, et fort donc de ce que vous savez plus que le commun des Burkinabè sur les réalités du pays, quel sentiment éprouvez-vous au quotidien, face à ces attaques qui continuent d'endeuiller les Burkinabè ?
Dr Harouna Kaboré : Je voudrais vous dire merci de me donner l'occasion pour partager avec vos lecteurs, mes convictions qui sont, en partie, traduites dans ce livre que je viens de publier le 16 mai dernier, et qui aborde des questions relatives à la nécessité de l'élaboration d'un nouveau « système Burkina ». Je saisis aussi l'occasion pour saluer le combat que mènent jour et nuit nos Forces de défense et de sécurité et nos Volontaires pour la défense de la patrie pour sécuriser notre pays, et combattre les forces du mal qui endeuillent nos familles et dire combien je suis fasciné par leur travail. C'est aussi l'occasion pour moi d'avoir une pensée pieuse pour tous ceux qui sont tombés, militaires comme civils, sur le champ de bataille et dans le cadre de la lutte contre le phénomène terroriste.
Je voudrais également exhorter l'ensemble du peuple burkinabè à se mobiliser derrière les Forces de défense et de sécurité pour permettre définitivement de mettre fin à toutes ces attaques et à tout ce désordre que nous imposent ces forces obscurantistes. Revenant principalement à votre question, je voudrais simplement dire que je suis un acteur du secteur privé, qui a eu l'occasion de servir son pays au poste de ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat. Ce qui m'a permis, sur le plan personnel, de m'enrichir davantage, en termes de connaissances de fonctionnement de mon pays, sur sa situation socio-économique.
Quand vous avez occupé cette fonction et que vous êtes maintenant en dehors, reprenant vos activités habituelles, vous ne pouvez pas vous détacher de l'évolution au quotidien votre pays, des préoccupations des populations, etc. Vous essayez toujours de faire davantage que vous n'ayez fait, lorsque vous n'étiez pas ministre, continuer à jouer votre partition. Donc, tous les matins, et comme tous les Burkinabè, on est à la fois solidaire des personnes déplacées internes et dans une dynamique de soutien et d'encouragement aux Forces de défense et de sécurité, aux Volontaires pour la défense de la patrie. On éprouve également de la compassion envers ces familles éplorées, qui ont vu leur fils ou fille, civil (e) ou militaire, arracher à la vie dans le cadre de cette lutte contre le terrorisme. Je dois dire que je vis les mêmes sentiments que les Burkinabè qui souhaitent et prient pour que, définitivement, l'hydre terroriste s'éloigne de notre pays et que nous continuions à nous battre pour plutôt des questions de développement que de questions de sécurité.
Parlant d'élément spirituel, le gouvernement a demandé, le 20 mai dernier, une journée nationale de jeûne et de prières pour la paix. Comment avez-vous apprécié cet appel et y avez-vous pris part ?
Dans le combat contre le terrorisme, tout ce qui peut être mis dans la balance pour nous permettre de nous renforcer psychologiquement, être forts sur le plan spirituel et pour permettre à ce que les forces morales puissent jouer leur rôle, n'est pas à négliger. Les forces morales, c'est-à-dire les autorités coutumières et religieuses, sont reconnues dans notre Constitution. Cela veut dire que ces forces-là véhiculent forcement des valeurs partagées. Donc, ce me semble tout à fait normal qu'on puisse, chacun, en fonction de sa croyance, prier et solliciter les mannes de nos ancêtres pour davantage se fortifier pour mener ce combat. Je voudrais à cet effet saluer la mobilisation des Burkinabè. C'est un exemple sur lequel on peut s'appuyer pour rester mobilisés et unis, toutes les fois que la nation nous appelle.
C'est dans ce contexte national que vous avez publié votre ouvrage « Influence de l'intelligence économique sur la prospective (Préconisations pour l'Etude nationale Prospective Burkina 2050) ». Quelles sont les généralités de l'ouvrage ?
J'ai soutenu une thèse de doctorat en juin 2022, thèse dont la thématique porte sur l'Intelligence économique et la prospective. J'ai vu en cette thématique quelque chose d'assez intéressant, sur lequel je pouvais m'appuyer pour mener davantage la réflexion, afin que nous puissions profiter de ces outils pour la structuration dans la démarche de gouvernance et de développement de notre pays. Je me suis donc mis à écrire pour proposer quelques idées dans le cadre de la planification ou de la projection pour notre pays, aussi bien dans un horizon de long terme que des actions entrant dans le court terme.
Le livre est donc destiné à la fois à l'administration publique, au secteur privé, au monde académique, aux apprenants. Le livre aborde des questions définitionnelles en ce qui concerne la prospective et l'intelligence économique. Il montre l'articulation entre l'intelligence économique et la prospective, en termes d'influence de la première sur la seconde et, enfin, il résume les préconisations que je fais et qui pourraient être utiles à l'élaboration de l'étude nationale prospective Burkina 2050.
Etant donné qu'on a une prospective dont l'horizon est 2025, notre pays se donne en ce moment les moyens de réécrire une nouvelle prospective à l'horizon 2050 (ou prospective post-2025, en fonction de la temporalité qui viendrait à être décidée par les autorités au regard des durées définies pour les différentes études par la loi sur la planification du développement adoptée en 2018). En tout cas, j'essaie de faire des préconisations pour qu'on puisse non seulement se projeter, mais également pour remettre le « système Burkina » sur une trajectoire vertueuse, en proposant des mesures à prendre pour garantir le succès des préconisations que je fais (des mesures à moyen et court termes pour pouvoir garantir le long terme).
Peut-on clairement dire que votre expérience dans le gouvernement a été décisive dans la publication de cet ouvrage ?
Tout à fait ! Je parlais de généralités du livre pour le situer dans ses trois dimensions, mais la thèse a aidé sur le plan théorique. Les questions que j'y aborde sont des problématiques que je connaissais de mon expérience d'acteur de la société civile, de chef d'entreprise et de ministre de la république. Maintenant, les outils de l'intelligence économique et de la prospective deviennent des instruments que j'utilise pour aborder ces différentes problématiques. Sans être spécialiste en tout, je pense que sur les questions stratégiques, on devrait pouvoir se prononcer. Donc, oui, le passage au gouvernement est quelque chose qui m'a beaucoup enrichi intellectuellement sur le plan personnel et sur le plan de la connaissance du Burkina Faso, à travers notamment des secteurs vitaux tels que la santé, la culture, les langues nationales, la diplomatie économique, l'industrialisation, les filières porteuses…
Lorsqu'on est au gouvernement, on participe à écrire des stratégies, à mettre en place un programme de développement de notre pays. On a été ainsi confronté à ces différentes problématiques et lorsqu'on a la chance après de faire des recherches qui abordent ces différentes thématiques, il est clair qu'on arrive à faire une articulation assez vertueuse entre ce que vous avez vécu, ce que la science vous permet de comprendre de certaines problématiques et ainsi de proposer de nouvelles idées qui pourraient servir au pays. Cela peut rencontrer l'assentiment de personnes qui pensent de la même manière ; parce qu'in fine, l'avenir souhaité par l'étude nationale prospective doit être quelque chose de partagé par l'ensemble des Burkinabè. C'est l'une des conditions de son succès, lorsqu'on passe dans sa phase mise en œuvre.
Le livre a, dès sa publication, suscité de nombreux commentaires et parmi les interrogations au relent de curiosité, il y a cette notion de « intelligence économique », qui semble nouvelle pour nombre de citoyens. Qu'est-ce que c'est ?
Dans la vie des Etats, des entreprises et des organisations, il y a constamment l'information qui joue un rôle important. Pour décider, il faut avoir l'information. Pour planifier, il faut avoir l'information. Pour influencer, il faut avoir l'information. Pour produire des biens et services de consommation, il faut l'information. Donc, la vie des organisations baigne tout le temps dans l'information. Dès lors, l'information devient une matière première à utiliser. L'intelligence économique est un mode de gouvernance de l'information, en ce sens qu'elle permet de collecter des données, de les conceptualiser et d'en faire une information qui permet à un décideur, qu'il soit du public ou du secteur privé, de prendre une décision. C'est cela le but de l'intelligence économique.
… Ramenant cela au cas concret du Burkina !
On ne peut aujourd'hui, pour l'Etat que nous sommes, nous orienter à long terme, décider par exemple de ce qu'il faut faire dans les domaines de l'éducation, l'industrialisation, la production agricole…, sans analyser l'environnement. Qui dit analyse de l'environnement dit collecte et traitement de données pour en faire une information sur laquelle on peut se baser pour décider. Si vous dites que vous êtes dans la production de biens et services pour que les gens consomment local, mais aussi pour exporter, vous êtes obligés de rassembler les informations utiles (par exemples les nouveaux procédés de transformation et de commercialisation des matières premières, les normes pour produire en qualité, les règles et les normes qu'imposent les pays dans lesquels vous voulez vendre vos produits, la qualité que vous mettez dedans, le prix que vous y mettez, etc.).
Donc, il faut d'abord que vous ayez l'information. Cela est un cas concret pour l'industrialisation de nos pays. Pour la culture par exemple, on a beaucoup d'évènements dans notre pays : le FESPACO, le SIAO, la SNC, etc. Mais, de plus en plus, il y a beaucoup de pays qui développent ces mêmes activités. On a donc besoin d'analyser notre environnement immédiat pour voir la concurrence, comment elle impacte nos évènements, et pour améliorer la qualité du SIAO, du FESPACO, de la SNC ... On va, dès lors, utiliser un outil de l'intelligence économique, qui s'appelle la veille. Dans un contexte économique mouvant et incertain, la veille apparaît plus que nécessaire pour contourner les menaces et saisir les opportunités qui se présentent, afin d'aboutir à la performance.
Ramenée au cas concret du Burkina, la veille ne va pas se limiter à une simple activité d'analyse de l'environnement, elle va s'apparenter davantage à une activité de prospective intégrant plusieurs paramètres : le marché, les clients, les fournisseurs, les tendances. Ainsi, cette veille stratégique placée en amont de l'activité de prospective, permet de recueillir les informations qui serviront à caractériser les tendances d'évolution en cours afin de construire des scénarios robustes et pertinents pour éclairer la décision stratégique. Ensuite, en positionnant la veille en aval de l'activité prospective, elle va nous permettre de surveiller l'évolution des variables et tendances qui sont issues des résultats de la prospective afin d'alerter nos décideurs publics ou privés, notamment les chefs d'entreprise, par des notes stratégiques par exemple, et éclairer leurs prises de décision.
La veille revêt alors trois missions principales à savoir : observer l'environnement stratégique ; détecter les signaux faibles, c'est-à-dire les informations relatives à des changements qui peuvent se produire dans l'environnement ; analyser les informations qui pourraient mettre en péril la stratégie de notre Etat ou de nos entreprises. Du coup, cette veille stratégique se décompose en veille technologique, en veille juridique, en veille image, en veille concurrentielle et en veille sectorielle. La veille technologique, appelée également veille scientifique et technique, consiste à s'informer sur les produits et techniques (fabrication, production) les plus récents au moyen de la surveillance des sites spécialisés ou d'actualités et des bases de dépôts de brevets à l'OAPI (Organisation africaine de la propriété intellectuelle) par exemple.
À l'aide des informations obtenues, les personnes autorisées sont informées des évolutions des coûts, de la qualité des produits et appréhendent ainsi les avancées technologiques et innovatrices. Une industrialisation du Burkina basée sur la transformation des matières premières locales doit se conjuguer avec une veille technologique en impliquant les structures publiques en charge de la recherche scientifique, de la propriété industrielle et intellectuelle et des entités des structures d'appui au secteur privé disposant de directions de recherche et développement.
La veille juridique consistera quant à elle à anticiper l'évolution réglementaire susceptible d'avoir des effets sur les actions de l'État et des entités, en surveillant la législation et ses mutations. Elle nous permettra de prévoir l'adoption de nouvelles lois. C'est un premier pas vers la démarche de conformité pour les organisations, mais surtout, c'est également un atout dans la prise de décision nécessitant la résolution de problèmes juridiques. L'avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), la digitalisation de l'économie, l'impact des réseaux sociaux sont autant de raisons qui engagent le Burkina Faso à l'analyse profonde de son environnement légal, en vue des adaptions nécessaires.
Dans la situation actuelle de diversification des partenaires du Burkina, on a besoin d'analyser les avantages et les inconvénients de chacun de nos choix, donc de collecter l'information pour pouvoir le faire. Là, on est en train de pratiquer l'intelligence économique d'Etat. L'on peut s'intéresser aux territoires, en pratiquant l'intelligence économique territorial, pour regarder leurs avantages comparatifs. La région des Hauts-Bassins, qu'est-ce qu'elle a de plus comparée à la région du Nord, de l'Est ? Etc. On analysera leurs forces et les opportunités, une logique de développement territorial pour définir ce qui peut être bâti dans telle ou telle région en termes d'activités économiques.
Tout le monde convient aujourd'hui que l'intelligence artificielle est en train de chambouler le monde. N'y a-t-il pas lieu pour nous d'étudier les possibilités pour l'exploiter au profit de notre système de santé, d'éducation ? La prospective peut nous guider dans ce sens pour pouvoir exploiter, regarder les meilleures pratiques. L'intelligence économique sera donc toujours au cœur de la collecte des informations pour nous permettre de décider en fonction des schémas qui se présentent à nous. L'intelligence économique utilise ainsi les méthodes de la prospective (c'est-à-dire la méthode des scénarii). On est dans une articulation vertueuse entre intelligence économique et prospective porteuse d'une transformation vertueuse de la société.
Comment vous sentez-vous après la publication de cet ouvrage, surtout en rapport avec les réactions ?
Je voudrais remercier tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à ce que je puisse mettre à la disposition du public, ce livre. Je salue l'implication du présentateur du livre, Dr Seydou Bouda, ancien ministre, ancien ambassadeur ; l'éditeur du livre, Dr Honoré Ouédraogo des Editions Jethro SA ; le modérateur, le lieutenant-colonel Alain Sara, qui est un expert en intelligence économique. Depuis la dédicace, il y a un très bon retour. L'un des indicateurs déjà, c'est que les gens ont payé, le jour de la dédicace, presque la totalité du stock qui était là, et ils y sont restés pour la dédicace. C'est un message d'encouragement dont je mesure la valeur. On se donne aujourd'hui les moyens pour que le livre soit présent dans toutes les librairies.
L'analyse des médias qui ont relayé l'information de la dédicace ou qui ont fait leur propre traitement de l'information sur le livre et les praticiens, que ce soit les universitaires, les acteurs du secteur privé, témoigne d'un bon accueil réservé au livre. Je me réjouis de cet accueil réservé au livre et je me mets à la disposition de tous les acteurs pour continuer à approfondir les sujets que j'ai abordés dans ce livre. J'ai dit dans la conclusion de mon livre que les connaissances élaborées ne prétendent aucunement être des miroirs fidèles des phénomènes qu'elles sont censées représenter.
Elles sont de nature à entretenir et à encourager la réflexion, éclairer dans une certaine mesure des situations problématiques, et/ou stimuler l'action créative en donnant à voir des voies plausibles pour atteindre certains buts. La connaissance est temporaire et l'intelligence est permanente. L'intelligence est la mesure de notre connaissance. L'intelligence et la connaissance auraient dû, à elles deux, faciliter la vie de l'humanité toute entière. En somme, ce n'est que ma modeste contribution à la co-construction de l'intelligence collective au service de la planification du développement.
Et vous évoquez également la nécessité de miser sur les études sectorielles, pour éviter les flottements quand un pouvoir arrive … !
Je voudrais rappeler que notre pays a fait l'étude nationale prospective Burkina 2025 en définissant différents scénarii en termes d'avenir possible de notre pays à savoir : Le Silmandé, l'Étalon au galop, la Ruche des abeilles, L'envol de l'albatros (l'avenir souhaité), le Dougoumatô (qui est le scénario catastrophique où notre pays est au rendez-vous de la mort sociale). Le scénario qu'on souhaite, c'est donc l'envol de l'albatros ; le pays qui décolle et qui s'installe définitivement et durablement dans la prospérité économique et sociale. Cette étude nationale prospective combinée chaque fois avec le programme du président élu, sont les piliers principaux pour élaborer les référentiels nationaux de développement successifs (SCADD, PNDES I, PNDES II).
La question aujourd'hui, et l'analyse que nous faisons sur le terrain, c'est qu'on ne s'est pas suffisamment approprié l'étude nationale prospective Burkina 2025 dans l'élaboration des politiques publiques. On n'a pas outillé suffisamment l'administration pour s'approprier le document qui a été élaboré. Les insuffisances, c'est qu'on a dû faire des référentiels nationaux de développement qui n'ont pas suffisamment exploité la richesse de ce document. Mais le mérite, c'est qu'on était déjà dans la planification à long terme. Le mérite, c'est qu'en 2018, une loi a été adoptée sur la planification du développement pour fixer désormais ce que nous devrons faire des études nationales prospectives avec des temporalités de 30 ans.
On a aussi fixé dans cette loi qu'on doit faire des études prospectives sectorielles, avec des temporalités de 10 ans, qu'on peut développer des référentiels de développement sur des temporalités de cinq ans et des stratégies pour leur mise en œuvre. Ce choix de planifier, en sortant des programmes bateaux (catalogues de projets) pour faire de la planification, est un bond qualitatif. Maintenant, il faut garder ce cap, et c'est pour cela que nous préconisons que l'étude nationale prospective Burkina 2050, qui est en train d'être élaborée, soit suivie après son adoption, systématiquement, par des études prospectives thématiques ou sectorielles sur les toutes les thématiques vitales.
Ainsi, on aura une étude nationale prospective dans une temporalité de 25 ou 30 ans et des études sectorielles sur dix ans. Dès lors, tout pouvoir qui arrive peut bâtir le référentiel national de développement sur cinq ans, mais en ayant de la matière, des études sérieuses qui ont été conçues et adoptées pour un avenir partagé. C'est-à-dire, par exemple, que l'étude sectorielle de l'éducation sera une étude dont les choix sont partagés par l'ensemble des Burkinabè, des architectes de changement du domaine. C'est pour cela que la prospective doit prendre en compte tout le monde. Du coup, lorsque vous arrivez au pouvoir, vous avez déjà une étude sectorielle dans un domaine où les choix sont déjà partagés par les Burkinabè, il ne restera qu'à développer les actions (stratégies, projets et programmes etc..), à mener pour permettre d'atteindre les objectifs qu'on s'est déjà fixés.
Vous posez des actions sur la base de la trajectoire connue de l'avenir souhaité par tous. Si les Burkinabè disent que vous devez faire de sorte que notre culture soit un outil de rayonnement, de « soft power », vous regarderez simplement quelles sont les actions que vous devez mener pour que la culture permette au pays de rayonner. Si les Burkinabè, à travers l'avenir souhaité et partagé via le scenario dit tendanciel, disent qu'ils veulent que les langues nationales constituent un socle solide pour le développement, de faire en sorte que nous ayons une approche endogène du développement, alors une fois au pouvoir, vous devez développer des politiques dans ce sens. Précisions que l'ENP (étude nationale prospective) ne va pas aller jusqu'à définir les actions à mener ; elle va définir les scenarii, la vision, la trajectoire, les axes stratégiques et chacun viendra se l'approprier pour développer des politiques publiques à même de contribuer à atteindre la vision à long terme.
A la cérémonie de dédicace, on a senti un auteur à la fois passionné, trop-plein et convaincu de ce qu'il dit sur ces questions cardinales de gouvernance. Quels sont les enseignements que votre responsabilité à ce niveau de l'Etat vous a laissés sur la conception des politiques publiques au Burkina ?
Ma conviction est toute faite que le plus important, en tout cas, dans ma vie, et je pense, dans celle de tous les Burkinabè, c'est le Faso d'abord. C'est-à-dire que c'est notre patrie qui passe en premier lieu, et dans ce cadre-là, l'intelligence collective doit se construire et peut se faire dans l'esprit de la co-construction (et qui dit co-construction dit forcement réflexions, des idées à mettre sur la table). J'essaie de jouer ma partition, en mettant au service de l'intelligence collective, ce savoir, ces connaissances, ces préconisations qui pourraient être utiles à l'ensemble de la communauté. C'est vraiment cela la base de ce que je fais, ce n'est pas exceptionnel ; d'autres personnes le font. Ce n'est pas exceptionnel, parce qu'on a toujours été dans cette dynamique, depuis qu'on est engagé en tant que leader associatif. C'est un autre pan, une autre action supplémentaire qu'on vient de poser dans la droite ligne de ce qu'on a toujours fait et de ce que font de nombreux autres intellectuels burkinabè.
Est-ce ce sentiment qui justifie la publication de ce livre par une maison d'édition nationale ?
Notre pays a fait du consommons local et de la promotion des PME (petites et moyennes entreprises) et PMI (petites et moyennes industries), quelque chose de structurel qui pourrait contribuer à changer structurellement notre économie, à changer les paradigmes. Vous avez donc de jeunes entrepreneurs qui se battent au quotidien pour offrir des services de qualité aux populations comme investir dans une maison d'édition, une imprimerie, etc. Mais dans le même temps, si tout le monde va faire ses cartes de visite à l'extérieur, imprimer ses livres à l'extérieur, ce sont toutes ces PME qui ont été créées qui vont en pâtir. On veut qu'elles aillent chercher les marchés où ? Non, si on veut que ces entreprises soient performantes, qu'elles arrivent à s'améliorer et à challenger avec l'extérieur, à chaque fois que nous avons des opportunités de leur donner des marchés, du travail, il ne faut pas hésiter. Ce sont des actions vertueuses, parce que derrière, vous créez ou contribuez à consolider des emplois, vous participez à la création de la richesse nationale.
Je pense que c'est un cercle vertueux pour tout le monde. Comme je le disais à quelqu'un, étant donné que chacun de nous fait des enfants, il va falloir qu'ils travaillent un jour, soit dans l'administration soit dans le privé. Mais, si pendant qu'on a la possibilité d'aider à créer les entreprises et à aider à avoir une administration performante, on ne le fait pas, ne soyons pas demain étonnés que nos enfants, frères, cousins aient des diplômes, mais soient au chômage. Pendant qu'ils sont sur les bancs à l'école, chacun de nous doit poser des actes individuels pour permettre de créer les conditions de leur insertion professionnelle demain. A y bien réfléchir, c'est d'abord à nous que profiteront demain nos actions d'aujourd'hui. Souvent, on a l'impression qu'on fait uniquement du bien aux autres, alors que c'est à soi-même. Autant que possible, chacun doit pouvoir consommer local et pour moi, cela entre dans le patriotisme économique, qui est une action de l'intelligence économique.
Avec un éditeur national, êtes-vous confiant que vos attentes seront comblées en matière de promotion du livre ?
Oui, nous avons des Burkinabè qui sont aguerris à l'édition, des imprimeries qui sont performantes, il faut simplement être à côté et faire un travail assidu avec eux et vous pouvez sortir des livres de qualité. Beaucoup de livres de qualité sont produits et édités dans notre pays, il faut s'y mettre, de sorte que même s'il devrait avoir des insuffisances çà et là, qu'on puisse les combler. C'est à force d'agir et de faire qu'on apprend. Je pense qu'il n'y a pas de raison que ce livre ne puisse pas se vendre pour cause de malfaçons. Certes, il y a beaucoup d'améliorations à faire en la matière (édition, imprimerie : ndlr), parce que la vie est dynamique, il y a la compétition, les nouvelles technologies et bien d'autres, mais nous ne sommes pas les parents-pauvres, on peut faire des merveilles dans le domaine également dans notre pays.
La thématique donne l'allure d'un programme politique, tant elle est au cœur de la gouvernance. Si fait que des lecteurs et/ou observateurs ont vite fait de classer le livre dans une suite logique du mouvement que vous présidez, Endogène, et partant, de vous annoncer bientôt dans l'arène politique. Quelles observations pouvez-vous faire de cette opinion de plus en plus partagée ?
Je voudrais saisir l'occasion pour rappeler ce qui est connu par certains : Endogène est une association d'éducation citoyenne et d'entreprenariat social. Endogène n'a pas vocation à conquérir le pouvoir d'Etat. Endogène ne va jamais se transformer en parti politique. Endogène est un regroupement d'associatifs : des gens venant du secteur privé, du monde universitaire, du monde rural ; des Burkinabè de l'intérieur et de la diaspora, des chefs d'entreprise, etc. On a une organisation à l'intérieur de laquelle il pourrait y avoir même des gens qui militent dans des partis politiques déjà. Ce qui nous lie, c'est notre charte, notre manifeste, le contenu des valeurs et principes, le programme d'activités qu'on met en place. Jamais, Endogène ne va se transformer en autre chose. Endogène est une association d'éducation citoyenne et d'entreprenariat social, il en a été ainsi hier, il en ainsi est aujourd'hui, il en sera ainsi demain et pour toujours. Tout membre est libre de faire la politique partisane aujourd'hui ou demain, mais ce ne sera jamais sous le label de « Endogène ».
Cela n'empêche qu'à titre personnel, vous fassiez le pas !
Effectivement…, et comme je le dis, toute personne a le droit d'avoir ses ambitions, ses activités qu'elle mène. Et libre à chacun de mener les activités qu'il souhaite. La seule différence, c'est que, lorsqu'on est dans le Conseil citoyen d'orientation et de de décision (CCOD), organe de direction d'Endogène, on ne peut pas être aussi dans la direction d'un parti politique ; ce qui est conforme à la loi régissant les associations. Aujourd'hui, je suis le président d'Endogène, je ne suis pas dans une démarche partisane de parti politique, sinon j'aurais quitté la présidence d'Endogène. Cela vaut pour tous les membres de la direction de l'association.
Le public vous a d'abord connu comme leader de la société civile, acteur du secteur privé et chef d'entreprise avant la casquette de ministre en charge du Commerce et de l'Industrie. Pourquoi ne pas capitaliser tout cela autour de la politique, c'est-à-dire en revêtant la blouse de leader politique pour plus de marge de manœuvre ?
Je préfère utiliser les termes « partisan », « apartisan », que les termes « politique » et « apolitique » ; parce que tous les thèmes que nous abordons au quotidien, que ce soit le droit à l'éducation, à l'eau potable, etc., sont des questions qui sont politiques, mais qui ne sont pas partisanes (la politique par définition, étant la gestion de la cité). De sorte qu'à chaque fois que vous vous prononcez sur des questions liées à la gestion de la cité, vous posez des actes politiques, mais pas partisans, parce que vous ne le faites pas dans le cadre d'un parti politique. Je veux donc dire qu'il y a de l'espace et des possibilités d'agir pour la cité, sans forcément être engagé dans un parti politique et dans la conquête et la gestion du pouvoir.
Sauf qu'avec l'association, vous n'avez pas vocation à conquérir le pouvoir… Pourtant c'est peut-être cela que certains citoyens attendent de vous, surtout que vous êtes jeune et la tendance aujourd'hui, c'est cela !
Tout est une question de contenu. Toutes les formes d'organisations ont leur place pour contribuer à tirer le pays vers le haut : la société civile, les syndicats, les partis politiques, les structures d'appui au secteur privé, les ONG, etc. Aujourd'hui, nous jouons notre rôle dans le cadre d'une association qui s'appelle Endogène. Aussi minime soit notre contribution, c'est ce que nous pouvons faire aujourd'hui pour contribuer à ce que notre pays avance. Cela n'enlève en rien le fait qu'individuellement ou collectivement, les gens ont le droit de nourrir des ambitions et de faire à l'avenir, autre chose. Mais, ce dont je suis sûr aujourd'hui, et je peux vous l'affirmer, c'est que nous sommes dans une dynamique purement associative, et moi, engagé en tant que leader associatif parallèlement à mes activités professionnelles.
Personnellement, pensez-vous souvent à la vie politique ?
Je suis content de faire ce que je fais avec mes camarades, c'est exaltant, ça nous occupe ; la réflexion est quelque chose qui nous passionne. Si en plus, les résultats de ces réflexions peuvent servir aux hommes politiques dans leurs décisions, si cela peut aider un tant soit peu leur façon de faire, on sera déjà content. Quand je fais aujourd'hui une publication, un livre, qui propose qu'on ait un « nouveau système Burkina » pour les 25 prochaines années, qui place le Burkina sur une bonne trajectoire, cela peut aider des décideurs politiques qui peuvent exploiter les propositions. Je pense que je joue de la manière dont je pense être le plus efficace aujourd'hui. Demain est autre jour avec ses réalités et ses possibilités !
Le mouvement Endogène, c'est aussi le combat pour l'Etat-nation, le patriotisme et pour la « construction d'une identité collective ». Le contexte actuel semble, plus que jamais, faire appel à cette mission de l'organisation, mais on sent moins son action sur le terrain. Qu'est-ce qui explique cela ?
Endogène a connu plusieurs étapes. Nous avons fait beaucoup de panels. Nous avons choisi de faire un symposium en 2019 sur l'élaboration d'une politique économique pour un développement endogène. On est parti d'une dynamique où il faut réfléchir pour définir le contenu d'un référentiel national de développement orienté développement endogène. Et l'idée est née au symposium de travailler sur toutes les thématiques vitales qui ont un lien avec cette question. Endogène a également fait des labos citoyens sur l'industrialisation, la culture, l'éducation, et à chaque fois, on a produit des rapports et fait des propositions ; on ne les a pas gardés pour nous, on les a transmis aux décideurs dans les domaines concernés. Nous avons travaillé sur la question de la situation actuelle, en tenant une activité le 16 décembre 2019 sur la thématique « Burkina Faso, un pays en guerre ? Que faire ? », pour qu'on définisse et réfléchisse ensemble sur ce que nous vivons et faire des propositions. Et là, on a abouti au fait que tous les compartiments de la société devraient être en mouvement pour faire face à l'hydre terroriste. Et quand nous avons fini cette réflexion, Endogène s'est, elle-même, mis en mouvement, en choisissant le canal de l'éducation citoyenne ; parce qu'on a compris que les forces obscurantistes tentent de nous imposer un mode de vie, une façon de faire. Endogène s'est mis à produire du contenu. En tandem avec le Think Tank Burkina International, on a produit le film sur la reconstitution de la Haute-Volta de 1932 à 1947, pour que tous ceux qui regardent le film sachent que notre pays a connu beaucoup d'adversités, notamment son dépiècement pour être rattaché à d'autres pays, mais on s'est battu pendant quinze ans pour le réunifier.
Ce film est un outil par lequel nous faisons comprendre aux jeunes qu'à chaque fois qu'on a été attaqué, on a su se mobiliser pour défendre notre territoire. Nous avons produit un autre film en 2019 dénommé « Un récit national », parce qu'on estime qu'il faut qu'on ait un récit national de nos cent ans d'histoire : de 1919 à 2019. Ce film met en lumière toutes les grandes étapes, les grands événements qui constituent notre histoire pour permettre aux jeunes, sur la base de ce documentaire, de comprendre comment notre pays a vécu tous les soubresauts politiques, les grands événements jusqu'en 2019, en 100 ans d'existence. Cela évite aux jeunes d'aller chercher plusieurs livres d'histoire pour comprendre d'où venons et quels sont les enseignements à tirer. En plus de cet aspect, nous sommes dans des actions de solidarité envers les personnes déplacées internes dans les régions, toutes les sections participent à ces actions de solidarité.
Nous sommes, directement ou indirectement, dans des actions d'entreprenariat social. Indirectement, Endogène accompagne beaucoup d'initiatives culturelles qui permettent de créer de la résilience dans notre pays, de faire rouler l'économie locale et accompagne ceux qui ont des projets pour mobiliser les partenaires pour la mise en œuvre. Pas plus tard qu'il y a un mois, nous avons organisé une activité ici avec les acteurs du théâtre, pour livrer à la jeunesse, la lettre d'Amadou Hampâté Bâ qu'il a adressée à la jeunesse en 1985. Nous sommes dans la structuration, nous valorisons des valeurs et de vivre-ensemble, de combativité, d'anticipation et de développement endogène. Tant le bureau national que les sections (parce que nous sommes présents dans les treize régions du Burkina, en Côte d'Ivoire, au Sénégal, en France, en Belgique, au Canada, aux USA ; et nous avons des points focaux en RDC, au Gabon, au Bénin et au Mali). Les gens mènent des activités, en utilisant les différents outils en fonction des moyens disponibles.
Après « Influence de l'intelligence économique sur la prospective (Préconisations pour l'Etude nationale Prospective Burkina 2050) », d'autres thématiques en perspective ?
Je pense que je vais d'abord recueillir les retours de ce livre. Au fur et à mesure qu'on fait la présentation, nous allons, en fonction de la réaction des gens, des attentes, etc., regarder s'il y a des sujets sur lesquels on peut faire des développements supplémentaires. Même pas seul, car de plus en plus, aujourd'hui, les gens se mettent ensemble pour traiter des thématiques. Cela peut susciter des idées à ce qu'on se mette ensemble, pourquoi pas, avec d'autres personnes, pour traiter des sujets intéressants, dans le cadre d'un livre ou de panels. En tout cas, tout ce qui relève de la réflexion stratégique, nous allons rester nous-mêmes et continuer modestement à le faire au service de l'intérêt général et pour le Faso d'abord !
Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a offert ce vendredi 9 juin 2023, six véhicules Land cruiser, onze ordinateurs de bureau, et 100 tablettes au SP/CONASUR. Un don réceptionné par le ministre en charge de l'action humanitaire, Nandy Somé/Diallo à Ouagadougou.
Selon Elvira Pruscini, représentante du PAM, l'objectif est de renforcer les capacités opérationnelles du SP/CONASUR et de cinq conseils régionaux de secours d'urgence et de réhabilitation (Boucle du Mouhoun, Centre-nord, Est, Nord et Sahel).
« La remise de ces véhicules et équipements informatiques que le Programme alimentaire mondial fait aujourd'hui au Secrétariat permanent du CONASUR et ses démembrements, s'inscrit dans le cadre général du Plan stratégique de pays du PAM au Burkina Faso qui couvre la période 2019-2025. Ces dons viennent ainsi en appui aux activités de réponse à la crise humanitaire dans les domaines de la collecte, du stockage et du traitement des données des personnes déplacées internes, autres personnes vulnérables, ainsi que pour la coordination de vos activités », a -t-elle laissé entendre.
Selon Elvira Pruscini, le souhait du PAM est que cet appui en moyens roulants et équipements informatiques, d'une valeur globale de 148 550 976 de francs CFA, puisse contribuer efficacement au renforcement des capacités des démembrements des institutions bénéficiaires dans la réalisation de leurs activités pour le bonheur des populations.
Elle a souhaité un bon usage de ces outils de travail qui permettront, selon elle, d'être au plus proche des communautés.
Pour le ministre en charge de l'action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, ce don vient renforcer les capacités d'intervention du ministère à travers ses structures centrales de coordination mais également à travers ces démembrements.
« Nous recevons effectivement un don de la part du Pam ce matin. Il faut rappeler que ce don vient de la mise en œuvre de l'accord qui existe entre le gouvernement burkinabè et le Programme alimentaire mondial en vue de la mise en œuvre de la réponse d'urgence aux populations vulnérables, vue la crise humanitaire que nous traversons dans notre pays. C'est une action que nous saluons car le besoin était présent et nous remercions Pam pour son accompagnement », a-t-elle expliqué.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
Le Kundé de la révélation 2023, Elty, a reçu son chèque d'une valeur d'un million de francs CFA de NESCAFE, le vendredi 9 juin 2023, au cours d'une cérémonie. Une concrétisation de la marque à accompagner chaque année le Kundé de la révélation. Au-delà de ce chèque, l'artiste sera la tête d'affiche de NESCAFE pour des prestations rémunérées au cours de diverses animations et de concerts tout au long de l'année 2023.
Chaque année, la marque NESCAFE offre un chèque d'un million de francs CFA à la catégorie « Kundé de la révélation ». Cet acte intervient dans le cadre du partenariat qui lie NESCAFE aux Kundé. Depuis plus d'une dizaine d'année, NESCAFE accompagne les jeunes artistes vainqueurs de cette catégorie. Après l'artiste Kayawoto en 2021, c'est Elty qui a reçu son chèque des mains du directeur général de Nestlé Burkina Faso, M. Sidiki Diawara.
Ce geste, a confirmé le directeur général de Nestlé Burkina Faso, traduit leur engagement aux côtés des artistes afin de leur permettre de réaliser leurs rêves. Il s'agit de réitérer « fermement » et « volontairement » cet engagement à soutenir les Kundé et à honorer le vainqueur du prix « Kundé de la révélation ». Cet engagement, a-t-il précisé, ne se limitera pas à la remise de chèque. « Nous allons soutenir l'artiste en lui donnant une meilleure visibilité tout au long de l'année 2023. Il sera la tête d'affiche pour des prestations rémunérées au cours de diverses animations et de concerts à travers tout le pays, tout au long de l'année 2023 », a-t-il précisé.
Les agendas seront définis de commun accord avec l'artiste et son manager. Cela permettra de générer des ressources dans le cadre de son plein épanouissement, foi de M. Diawara. En plus des artistes, NESCAFE à travers son programme My Own Business (MYOWBU), a accompagné plus 3 000 jeunes dans le secteur de l'entrepreneuriat.
Partenariat gagnant-gagnant
« C'est un véritable plaisir et un honneur d'être là. Merci à NESCAFE pour cette initiative d'autant plus qu'au-delà du chèque d'un million, il y a un accompagnement. C'est vraiment à applaudir. Je promets de faire de mon mieux, sinon plus que mes aînés qui m'ont précédé. Cela ne se fera pas sans votre soutien. Si je réussis c'est grâce à vous. Si j'échoue, ça sera un échec de tous. Je compte donc sur votre soutien indéfectible », a déclaré le Kundé de la révélation 2023.
Pour le commissaire général des Kundé, Salfo Soré, ce concept de la marque NESCAFE est venu à propos. Il a révélé que le partenariat de plus de deux décennies entre les Kundé et cette marque se passe bien. « Ce partenariat est très important pour le commissariat des Kundé en ce sens qu'il permet à de jeunes artistes de réaliser leurs rêves. On est fier de cette marque, de cette confiance placée aux Kundé », a-t-il fait savoir. Avant Elty, des artistes comme Floby, Malika la slamazone, Nabalum, Amzy, Kayawoto, entre autres, ont bénéficié de ce partenariat entre la marque NESCAFE et les Kundé.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net