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Appel à candidatures : Recrutement de la 5e promotion du Certificat en Management & Gouvernance des marchés publics

Mon, 19/06/2023 - 10:30

Session spéciale en ligne

Le Centre Africain d'Expertise en Gestion, Économie et Innovation (CAGEI) informe le public de de l'ouverture d'une session spéciale de formation en ligne du certificat en Management et Gouvernance des marchés publics

 Objectif
Ces certificats visent à offrir un package complet du processus de management des marchés publics, allant de la planification à l'exécution en passant par la phase cruciale de contrôle. Il aborde également les procédures des bailleurs internationaux.

 Public cible
• Tous les acteurs de la chaine des commandes publiques.
• Toute personne amenée à pratiquer dans le domaine et souhaitant acquérir de solides connaissances techniques.

 Contenu et programmes de formation
Le certificat s'organise autour de 8 modules sur un volume horaire total de 165 heures. Il dure 3 mois et est administré en mode cours du cours soir du lundi au vendredi de 18 h à 21h 30.

1. Module 1 : Cadre juridique et institutionnel des Marchés publics
• 15 heures de cours pratiques
• Animé par Mr Yaméogo M., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
2. Module 2 : Typologie et procédures de passation des marchés publics
• 25 heures de cours pratiques
• Animé par Mr Yaméogo G., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP
3. Module 3 : Définition des besoins et planification des marchés
• 25 heures 100% pratiques
• Animé par Dr Kafimbou H., Enseignant- Chercheur à l'UNZ, Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
4. Module 4 : option secteur public/Élaboration des dossiers d'appel à concurrence Option secteur privé /Montage des dossiers de soumission
• 27 heures de cours 100% pratiques
• Animé par Mr Kambou O., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP
5. Module 5 : Évaluation des dossiers de soumission
• 27 heures de cours 100% pratiques
• Animé par Mr Zongo A., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP
6. Module 6 : Élaboration des documents contractuels et suivi administratif et technique de l'exécution des contrats
• 20 heures de cours 100% pratiques
• Animé par Mr Ouédrogo S., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
7. Module 7 : procédures de passation des bailleurs internationaux ( BM, BAD, etc…)
• 10 heures de cours 100% pratiques
• Animé par Mr Yaméogo J., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP
8. Module 8 : Les infractions relatives à la commande publique
• 10 heures de cours 100% pratiques
• Animé par Mr Thiombiano A., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
NB : Les intervenants sont certifiés MSFP (Manager Spécialiste en Formation Professionnelle)

 Conditions d'accès
L'accès au certificat est ouvert aux candidats justifiants d'une expérience professionnelle dans le domaine.

 Conditions de validation du certificat
La validation du certificat est soumise à des conditions très strictes. Une moyenne générale minimale de 12/20 doit être obtenue pour la délivrance d'un certificat.

 Calendrier de la formation
• Date limite d'inscription : 20 juillet 2023
• Durée de la formation : 24 juillet – Octobre 2023
• Période de la formation : cours en ligne du lundi-Samedi de 18h et 21h 30 ;

 Coût de la formation
Le coût de la formation est fixé à 450 000 F CFA pour les candidatures individuelles et 500 000 F CFA pour les candidatures institutionnelles.
NB : Les frais de formation sont payables par tranche.

 Inscription
Pour vous inscrire, allez
https://forms.gle/Uvqcgm35i7tFwAax9

 Consulter nos offres sur
www.lecagei.com

 Nous contacter
Info ligne : + 226 25 45 37 57
WhatsApp : +226 78398855
Email : infos@lecagei.com
Cagei.int@gmail.com

Categories: Afrique

Décès de Kiswendsida Yolande Pulchérie TAPSOBA : Remerciements

Mon, 19/06/2023 - 08:30

Précédemment Conseillère pédagogique de l'enseignement secondaire à la Direction régionale de l'Education Post primaire et Secondaire du Centre (DREPS-Centre)
Le Yitouni Nabiiga,

La grande famille TAPSOBA, NASSA, TIENDREBEOGO, NABOLE et alliées à Ouagadougou et à Tunis,
Les frères et sœurs,
Anselme, Lydia, Wilfried, Vital, Franceline, Thierry,

Expriment leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques d'amitiés, de compassion, de soutiens spirituel, moral, matériel et financier lors du rappel à Dieu de leur fille, sœur, belle-sœur, tante, mère le 16 février 2023 suivi de l'enterrement le 17 février 2023 à Ouagadougou.

La famille se garde de citer des noms de peur d'en oublier.
Que le Seigneur dans son infinie bonté vous rende au centuple vos bienfaits.
« Heureux les morts qui s'endorment dans le Seigneur. Qu'ils se reposent de leurs peines, car leurs actes les suivent ».

Unions de prières.

Categories: Afrique

Décès de Pierre Ernest ROUAMBA dit « Pierrot » : Remerciements

Mon, 19/06/2023 - 08:30

« Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra » Jean 11,25-26

Naba Kiiba de Tampouy,
Naba Koanga II de Samandin,
Naba Kiiba de Comin-Yanga

Les familles ROUAMBA, TAPSOBA, NANA, DAKOURE, ZHANGRE, BOUDA, ZOUNGRANA, BOUNKOUGOU, NIKIEMA, OUEDRAOGO et KABORE à Tampouy, Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Banfora.

Les familles alliées PITROIPA, TIENDREBEOGO, OUEDRAOGO, KABORE, ZEBANGO, SALAMBERE, BAMBARA, DJEGAMDE,SOU, BADO,DOUAMBA, SANGARE, NIKIEMA, YANOGO, SAWADOGO, TAPSOBA, BAKYONO, KAFANDO, NEBIE, TRAORE, KONDE à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Banfora, Fada-Ngourma, Comin-Yanga, Côte- d'Ivoire, Togo, France, Canada et USA.

Les frères et sœurs à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Banfora et Abidjan ;
La veuve Virginie Justine ROUAMBA née SALAMBERE ;
ROUAMBA Wenceslas à Ouagadougou, son épouse, ses frères et sœurs ;
Les petits enfants et arrières petits-enfants ;

Remercient de tout cœur :

Son excellence le Président Michel KAFANDO ;
le Ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme et ses collaborateurs ;

le Secrétariat technique du Centre National du Cinéma, de l'Audio-visuel et de l'Image Animée ;

le Délégué général du FESPACO et son personnel ;
le Délégué général de l'ISIS-SE et son personnel ;
la Direction générale de la culture et des arts ;
le CERAV-Afrique ;

la Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACI) ;
la Fédération nationale du cinéma et de l'audiovisuel ;
le Conseil consultatif des aînés du cinéma du Burkina Faso ;
l'Institut Imagine ;

l'Association Nationale des Artistes Professionnels et des Arts Plastiques (A.N.A.P.A.P)

Ouaga film LAB ;
les anciens étudiants de l'ISIS-SE, de l'ENAM ;
le monde du Cinéma, des arts et de la culture ;
le Président du dialogue sans frontière ;

le Directeur général de la police nationale et son personnel en particulier la section motorisée de la police nationale ;
la Directrice régionale de la CNSS de Ouagadougou et ses collaborateurs ;
l'amicale des personnels retraités de la CNSS ;
Le Curé et les Prêtres de la Paroisse Saint Camille,

les CCB des 1200 logements (zone 5 et zone 7) ;
les jeunes de Paspanga et de Tanpouy ;
les voisins de la cité 1200 logements ;
les amis, connaissances et promotionnaires du défunt ;

et toutes les personnes physiques ou morales qui ont contribué d'une manière ou d'une autre lors du rappel à DIEU de leur très cher frère, époux, père, oncle, beau-père, beau-frère et grand père, Pierre Ernest ROUAMBA dit « Pierrot », précédemment, Enseignant, réalisateur et producteur de cinéma, ancien Secrétaire général de la FEPACI par intérim ; survenu le 21 mai 2023 à son domicile sis aux 1200 logements à Ouagadougou dans sa 72èmeannée..

Ils s'excusent de ne pouvoir citer de noms de peur d'en oublier.

Puisse Dieu Tout Puissant et Miséricordieux rendre à chacun et à chacune le centuple de ses bienfaits.

Ils vous informent par ailleurs que des messes seront dites pour le repos en Dieu de son âme selon le programme suivant :

Programme des messes pour le repos en Dieu de l'âme de Pierre Ernest ROUAMBA dit « Pierrot ».

Categories: Afrique

Procès Vincent Dabilgou : « J'ai remis 25 millions à M. Séré mais je n'ai rien reçu en contrepartie, même pas 5f », Alhoussaïni Ouédraogo

Mon, 19/06/2023 - 00:55

Le jeudi 15 juin 2023, le procès Vincent Dabilgou reprenait son cours avec à l'ordre du jour, l'interrogatoire des prévenus. Après les accusés Jean Gabriel Séré et Malick Koanda, c'est au tour de Alhoussaïni Ouédraogo de passer à la barre et donner sa version des faits. Reconnaît-il les faits de complicité de détournement de deniers publics et recel de numéraire qui lui sont reprochés ?

A cette question du tribunal, le prévenu répondra : "je les reconnais en partie. Je me souviens de deux marchés qui ont été conclus avec Ildo Oil. L'un de 77 millions conclu en mi-juin et l'autre de 49 millions conclu en décembre. L'exécution a commencé en 2020 et cela se faisait simultanément. C'est en 2021 que le ministère a manifesté le besoin d'un retour en espèces au lieu de carburant. Le montant en espèces à reverser s'élevait à 25 millions et j'ai payé auprès de Jean Gabriel Séré. C'était à son bureau. Je n'ai reçu aucune contrepartie, même pas 5f et c'est le grand dommage que je subis actuellement. A l'heure actuelle, je ne peux pas vous dire lequel des deux contrats a été entièrement exécutés parce que les correspondances nous venaient sans nous dire de quel marché on doit déduire le montant du carburant commandé. C'est plus tard que nous avons dit au ministère de préciser dans leurs commandes de quel contrat on doit déduire les commandes. Je précise aussi que pour les 25 millions, je ne savais pas que cet argent devrait servir au financement d'un parti politique. Si je l'avais su, je n'aurais pas reversé l'argent" a laissé entendre le prévenu.

Au vu de ces propos qui soulignent un échange avec le prévenu Jean Gabriel Séré entendu le 15 juin 2023, mais qui, lui, dans ses déclarations, affirmait le contraire, le procureur a souhaité que ce dernier puisse confirmer ou infirmer les dires du comparant afin d'équilibrer les débats. Reprenant les mêmes propos qu'il a tenud hier, Jean Gabriel Séré rejette en bloc les dires du comparant à la barre, arguant qu'il n'a jamais été en contact avec lui. "Je n'ai jamais discuté avec Alhoussaïni Ilboudo. Je n'ai jamais échangé avec lui. Lorsque je le croisais, je lui disais que son patron Salfo Ilboudo m'a dit de récupérer de l'argent avec lui. Aussi, il dit que les deux marchés ont été exécutés simultanément, c'est archi-faux. On ne peut pas exécuter deux marchés simultanément alors que l'un a été conclu en juin et l'autre en décembre. C'est impossible. De plus, la remise des 25 millions s'est faite la première fois dans son bureau. La deuxième fois c'était vers IAM. Il n'a jamais mis pied dans mon bureau. Ces déclarations me surprennent beaucoup parce que lorsque nous avons été entendus par l'ASCE-LC, il n'a pas dit ce qu'il est en train de dire. Cela prouve à suffisance que l'individu est de mauvaise foi" s'est exprimé Jean Gabriel Séré.

Le procureur dans ses observations fera remarquer qu'on ne peut se fier aux propos de l'un ou de l'autre car étant tous deux accusés et devant répondre des mêmes faits. Toutefois, spécialement pour le prévenu Alhoussaïni Ouédraogo, puisque c'est de lui qu'il s'agit, il précise avoir découvert des preuves de malversations autres que celles pour lesquelles il est poursuivi dans cette affaire.

"Lorsque vos locaux ont été perquisitionnés, on s'est rendu compte que plusieurs bordereaux de livraisons ont été faits alors qu'il n'y a pas eu de livraison. Plusieurs institutions sont concernées par cette manière de procéder. C'est quoi cette société où on commande du carburant et où on reverse de l'argent ? Aussi, si vous remarquez bien, les 25 millions devant être justifiés ont été enregistrés dans la rubrique autres dépenses. Je précise que lorsqu'on veut vérifier le plus souvent les fraudes, c'est là qu'on doit mettre le doigt et en bon comptable, c'est dans la rubrique autres dépenses qu'il a justifié cette sortie d'argent" a rappelé le procureur au tribunal.

Pour le représentant de l'Etat, le discours du prévenu est décousu, quant à la question de l'exécution simultanée des contrats. "Moi je crois que ce que vous dites n'est pas logique. Vous ne pouvez pas avoir des contrats et livrer du carburant à tout moment, sans dire de quel contrat vous déduisez le montant de la commande. J'essaie de comprendre mais je n'y arrive pas. En plus vous avez reçu l'argent du ministère par virement. Moi je ne comprends pas pourquoi vous remettez cet argent là en espèces. Normalement quand on restitue de l'argent, cela veut dire qu'on a résilié le contrat. Ici le contrat est toujours valable et vous renvoyez l'argent. La question ici c'est de savoir si l'argent que vous avez remis appartenait à Ildo Oil ou au ministère. Je constate que l'argent des caisses de Ildo Oil a été enlevé, sans que le premier responsable ne soit informé. Vous avez restitué de l'argent et vous n'avez pas livré le carburant. On a l'impression que Ildo Oil a été créée pour servir de passoire. On paie de l'argent et après on récupère ce même argent. Je crois que tout est clair." a t'il conclu.

L'audience se poursuit au Tribunal de Grande instance avec le prévenu Yassia Sawadogo, Président du conseil d'administration de Green Energie, société impliquée dans la livraison de carburant.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Promotion de la paix : A Kaya, les radios communautaires en font leur cheval de bataille

Mon, 19/06/2023 - 00:50

La paix est une valeur qui s'est effritée ces dernières années au Burkina. Œuvrer à sa recherche préoccupe plus d'un. A l'instar d'autres structures, les radios communautaires de Kaya s'y investissent au quotidien. De la radio Manegda à Zama FM, en passant par la radio confessionnelle Notre-Dame de Kaya, le constat est le même : les programmes résilients et axés sur la paix et la cohabitation pacifique occupent plus de 50% de la grille.

A l'instar des autres régions, le Centre-Nord est fortement touché par la crise sécuritaire et humanitaire. La région accueille en effet près de 500 000 Personnes déplacées internes (PDI), ce qui n'est pas sans conséquence sur la cohabitation pacifique et la paix. Quel a été l'impact de la crise sur les programmes des radios ? Que font les radios en matière de promotion de la paix et du vivre-ensemble ? Quel pourcentage occupent les programmes en lien avec la paix et quels ont été les résultats ?

L'abbé Alexis Kouka Ouédraogo est le directeur de la radio Notre-Dame de Kaya, sise dans la cour de la paroisse cathédrale de ladite ville. Il déplore le rétrécissement de son rayon d'action et l'arrêt de certaines émissions. « Nous sommes limités car nous n'avons plus la possibilité d'envoyer des reporters dans certaines zones de Kaya », a-t-il regretté. « En ce concerne les programmes, certaines de nos émissions ont été remplacées par des émissions en lien avec la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble ; une façon de répondre aux besoins du moment, au regard de la présence des personnes déplacées internes dans la ville. C'est ainsi que l'émission "Appel sur l'actualité" a été remplacée par des microprogrammes de sensibilisation », a poursuivi l'abbé Ouédraogo.

Abbé Alexis Ouédraogo, directeur de la radio Notre-Dame de Kaya.

S'impliquer dans la recherche de la paix

Pour ne pas exacerber la crise, les intervenants dans les émissions radiophoniques ont adapté leur langage. « Vous n'allez jamais entendre parler de djihadisme ou de terroriste, mais plutôt de ‘‘Tansobin-Soodsé'' pour désigner les ‘‘combattants cachés'' ; ou encore ‘‘Weooga-Ramba'' qui signifie ‘‘les propriétaires de la brousse'' », a détaillé le prêtre.

Du côté de la radio Zama FM de Kaya, le constat est le même. Issaka Sawadogo est chef de programme de la station. Pour lui, la crise sécuritaire a impacté les programmes de la radio et surtout entraîné le rétrécissement de son rayon d'action. « L'avènement de la crise a eu un impact significatif sur nos activités car nous ne pouvons plus jouer pleinement le rôle communautaire, avec le rétrécissement de la zone d'action », a-t-il déclaré. La radio a révisé sa grille de programmes, pour mieux s'impliquer dans la recherche de la paix. « Nous avons remplacé les émissions débats par des émissions de sensibilisation que nous animons avec des leaders communautaires. C'est une manière pour nous d'apporter notre contribution à la recherche de la paix dans notre province », a confié Issaka Sawadogo.

Issaka Sawadogo, chef de programmes de radio Zama FM.

Située au secteur N°4 de Kaya, radio Manegda, qui émet sur la fréquence 99.40 à Kaya et 100.5 à Barsalogho, a quant à elle renforcé sa grille de programmes pour mieux prendre en compte la promotion de la paix, la cohabitation pacifique et le relèvement des communautés. Ce type d'émission occupe maintenant plus de 60% de ses programmes.

Sur fonds propres ou avec l'appui de ses partenaires, la radio Manegda fait de son mieux pour apporter sa touche à la résolution des problèmes du moment. « En tant que radio communautaire et conformément à notre slogan ‘‘radio au service du développement'', nous avons juste renforcé notre grille car nous étions déjà dans cette dynamique depuis la création », a expliqué le directeur général de la radio Manegda, Souleymane Ouédraogo. Il ajoute que sa radio a bénéficié d'une fréquence relai à Barsalogho, pour diffuser des messages humanitaires et de promotion de la paix au profit des communautés des zones de Pensa, Dablo, Namissiguima et Yirgou.

Souleymane Ouédraogo, directeur général de la radio Manegda de Kaya.

« Sur cinq émissions au programme, on peut avoir trois à quatre émissions en lien avec la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Aussi, nous avons supprimé les émissions comme Antenne directe, Revue de presse et Widga (critique) pour ne pas envenimer la situation », a détaillé le directeur général.

En outre, l'implication des auditeurs permet de désamorcer certaines tensions à travers la radio. « Nous avons des noyaux-relais et des clubs d'écoute qui se sont déplacés et qui sont dans les sites, qui nous remontent souvent des cas de tensions. Nous les traitons à travers des émissions que nous initions sur le sujet, avec les services techniques en charge des questions humanitaires », explique M. Ouédraogo.

Des initiatives saluées par les auditeurs

Ces différentes actions des radios de Kaya sont fortement appréciées par les auditeurs. Zalissa Sawadogo est auditrice de la radio Zama FM, résidente au secteur N°6 de Kaya. Déplacée interne venue de Barsalogho, elle estime que si les radios n'existaient pas, la crise allait prendre une autre tournure car la population allait se fier aux rumeurs et autres informations de la rue.

Zalissa Sawadogo, auditrice.

« Si les radios n'étaient pas impliquées dans la diffusion de messages de paix, cela aurait été grave pour nous personnes déplacés internes pour souvent même retrouver les lieux de distribution de vivres. Grâce à l'émission Rakiré, plusieurs familles se sont ressoudées. Aussi, les communiqués ont permis à nous PDI de retrouver nos parents perdus de vue dans la fuite », a-t-elle apprécié.

René Bélemviré, auditeur.

Comme lui, René Bélemviré, originaire de Kaya, est auditeur de la radio Notre-Dame. Il apprécie la contribution des radios à la promotion de la paix, du vivre-ensemble et de la cohésion sociale. « Nous écoutons la majeure partie des émissions radio et j'avoue que les radios font un important travail dans le domaine de l'éveil des consciences en matière de cohabitation pacifique entre nous PDI et nos hôtes. Si je prends l'exemple de l'émission Sagl-Taaba de radio Manegda, Id gom-mooré de radio Zama, et Rakiré de radio Notre-Dame, ce sont des émissions qui ont contribué à soulager les liens de parenté », s'est réjoui l'auditeur. Il encourage les responsables des médias à continuer dans leur lancée en vue de renforcer la paix au sein des communautés affectées.

Rappelons que la province du Sanmatenga, qui regroupe onze communes, compte six radios dont deux commerciales, deux communautaires avec un relai, une confessionnelle et une étatique.

Tibgouda Samuel Sawadogo
Collaborateur Kaya
Lefaso.net

Categories: Afrique

Emploi des jeunes en milieu rural : Le gouvernement lance l'initiative « Référent-opportunités-insertion »

Mon, 19/06/2023 - 00:35

Le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a procédé au lancement officiel de l'initiative présidentielle « Référent-opportunités-insertion », le samedi 17 juin 2023 à l'Ecole nationale de formation agricole de Matourkou, dans la commune de Bobo-Dioulasso, région des Hauts-Bassins. Il s'agit d'une nouvelle stratégie du gouvernement, qui vise à accroitre non seulement la visibilité et l'accessibilité des offres d'insertion socio-économique au profit des jeunes vivant en milieu rural, mais aussi à promouvoir leur encadrement de proximité.

Le mercredi 31 mai 2023, le conseil des ministres adoptait l'initiative « Référent – opportunités - insertion ». Il s'agit concrètement, selon le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l'Emploi, Boubacar Savadogo, de développer d'ici 2025 un dispositif d'information et de sensibilisation, d'orientation, de formation et d'accompagnement vers les solutions adaptées aux besoins de chaque jeune dans chacune des 302 communes rurales du Burkina Faso. Ainsi, chacune de ces communes devra mettra en place une cellule dont le responsable sera le référent insertion. Ce dernier sera appuyé par des personnes de la société civile pour répondre aux besoins des jeunes de 15 à 35 ans.

Vue des participants.

La mise en place d'un tel dispositif permettra, d'après le ministre, d'avoir un intermédiaire de proximité, une courroie de transmission pour l'ensemble des services publics disposant d'offres correspondant aux besoins des jeunes ; de renforcer l'appropriation des compétences transférées aux collectivités territoriales dans les domaines des sports, de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l'emploi ; de mieux orienter les jeunes vers des activités saines, épanouissantes et qui favorisent leur autonomisation et de reconstruire une nouvelle représentation de l'Etat dans l'esprit de chaque jeune, où qu'il soit.

Ce dispositif répond à une urgence absolue pour lutter de façon appropriée contre le désœuvrement, la tentation et le risque pour les jeunes de se faire enrôler par les groupes prônant l'extrémisme violent et la radicalisation.

Pour Dr Boubakar Savadogo, il s'agit de faire en sorte que les instruments ne soient plus basés seulement à Ouagadougou, dans les directions ou dans les chefs-lieux de régions. « Aujourd'hui, c'est de faire en sorte que tout arrive dans les 302 communes. C'est ainsi qu'on va toucher le maximum de jeunes et aussi qu'on va apprécier des solutions aux difficultés qui sont les leurs dans les zones rurales », a-t-il précisé.

Dr Boubakar Savadogo, ministre des Sports, de la Jeunesse et de l'Emploi.

Le Premier ministre Apollinaire Joachimson de Tambèla a demandé au ministre des Sports, de la Jeunesse et de l'Emploi de faire en sorte, en collaboration avec les autres ministères et institutions concernés, que l'espoir suscité chez les jeunes par cette initiative soit une réalité. Il a ensuite demandé aux présidents des délégations spéciales des communes, d'être les premiers interlocuteurs des jeunes dans leurs localités respectives. Enfin, il a rassuré les jeunes que le gouvernement mettra tout en œuvre pour leur offrir de meilleures perspectives.

Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla

Cette initiative présidentielle « Référent-opportunités-insertion » est soutenue par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le représentant de l'institution onusienne à la cérémonie a rappelé que le PNUD travaille aux côtés des autorités burkinabè pour relever le défi du chômage et du sous-emploi des jeunes. L'accompagnement du PNUD a ainsi permis à de nombreux jeunes de bénéficier de renforcement de capacités et de créer leurs entreprises, quelques fois avec de modestes fonds de démarrage.

Le représentant du PNUD à la cérémonie.

Les présidents de délégation spéciale se sont engagés à œuvrer pour une mise en œuvre effective de cette initiative au niveau local. Ils ont formulé comme recommandations, l'affectation d'une partie du fonds minier pour le développement des collectivités territoriales au fonctionnement des services communaux « Référent-opportunités-insertion » et la mise en place d'un dispositif efficace de suivi-évaluation des actions des « Référents-opportunités-insertion » dans les communes rurales.

Haoua Touré
Lefaso.net
Photos : DCRP

Categories: Afrique

Éliminatoires CAN Côte d'Ivoire 2023 : Déjà qualifiés, les Étalons tombent 3-1 face aux Capverdiens

Mon, 19/06/2023 - 00:30

Les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) Côte d'Ivoire 2023 se poursuivent avec la cinquième et avant dernière journée. Opposés aux Requins Bleus du Cap Vert pour le compte de cette 5e journée, les Étalons ont été battus 3-1. Un match disputé dans l'après-midi de ce dimanche 18 juin 2023 dans la capitale capverdienne Praia.

Ce sont les Capverdiens qui lancent les hostilités en ouvrant matinalement le score dès la 7e minute par l'entremise de Tiago Manuel Dias Correia dit Bebé. Les Étalons vont gâcher quelques occasions notamment un face à face manqué par Stéphane Aziz Ki avant de se ressaisir et obtenir l'égalisation avant la pause. En effet, profitant d'un cafouillage dans la surface de réparation capverdienne, le défenseur Issoufou Dayo prolonge le ballon au fond des filets à la 43e minute.

De retour des vestiaires, bien déterminés à repartir avec le gain du match, les Requins Bleus corsent l'addition à la 67e minute grâce à João Paulo Moreira Fernandes.

Malgré les changements, les Burkinabè ne parviendront pas à revenir au score. Les Capverdiens profitent et font le break dans les arrêts de jeu, précisément à la 94e minute par l'intermédiaire de Tavares Andrade dit Clé. Score final, 3-1 pour les Requins Bleus du Cap Vert qui infligent aux Étalons du Burkina Faso, leur première défaite dans ces éliminatoires.

Déjà qualifiés pour la prochaine fête du football africain, ce match n'avait pas de gros enjeu pour les poulains du coach Hubert Velud. De son côté, grâce à cette victoire, le Cap Vert valide son ticket pour la Côte d'Ivoire au détriment du Togo qui voit ses rêves se dissiper malgré son succès 2-0 face à l'Eswatini.

Le Étalons du Burkina Faso gardent la première place du groupe avec 10pts+3 à égalité avec le Cap Vert qui totalise également 10pts+3. Le Togo avec 5pts-1 et l'Eswatini 2pts-5 éliminés occupent respectivement la 3e et la 4e place de ce groupe B.

En rappel la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) se déroulera du 13 janvier au 11 février 2024 en terre ivoirienne. Le tirage au sort de cette 34e édition de la grand-messe du football africain aura lieu le 12 octobre 2023.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Éducation aux médias : Burkina 24 initie des enfants à la bonne utilisation des outils digitaux

Mon, 19/06/2023 - 00:25

Dans le cadre de son projet « Introduction des enfants au bon usage des outils digitaux et des médias sociaux », le média en ligne Burkina 24 a tenu la 1re édition de « Burkina 24 kid's day », le vendredi 16 juin 2023 à Ouagadougou. Cette activité est une manière pour le média de célébrer la Journée mondiale de l'enfant africain.

Ce sont 40 enfants âgés de trois à quinze ans qui ont participé à la première édition de Burkina 24 kid's day. Pour les plus grands qui ont assisté à un atelier d'apprentissage, il s'agissait de favoriser un usage judicieux et responsable des outils du numérique et des médias sociaux, afin de renforcer la protection de leurs droits.
Selon la directrice générale de Burkina 24, Asséto Ouédraogo, pour réaliser le Burkina Faso que nous voulons, nous sommes obligés d'investir sur nos enfants. C'est donc pour apporter sa pierre que Burkina 24 a pensé ce projet. « Burkina 24, à travers ses articles, prône l'importance de l'éducation des enfants et leur droit à cette éducation », a ajouté la directrice générale.

L'UNICEF, qui est partenaire de Burkina 24 kid's day, a indiqué qu'elle est aux côtés de telles initiatives pour faire le plaidoyer afin que les enfants puissent parler d'eux-mêmes. « Cette initiative est à saluer. Former 40 enfants représente une base d'excellence. Nous comptons aller au-delà de la formation en les accompagnant à produire des articles et à partager leurs opinions », a promis Ndiaga Seck, chef de communication, plaidoyer, partenariat et engagement des jeunes à l'UNICEF.

Ndiaga Seck chef communication plaidoyer partenariat et engagement des jeunes à l'UNICEF

D'autres partenaires comme le ministère de la Communication, représenté par Pascal Yemboani Thiombiano, étaient également présents à Burkina 24 Kid's day. « Ici, il est question de les former et de les sensibiliser pour les aider à mieux utiliser les nouveaux outils de communication », a déclaré Pascal Yemboani Thiombiano, qui souhaite que le meilleur enseignement soit tiré de cette formation pour la protection des enfants.

Pascal Yemboani Thiombiano, représentant du ministère de la communication

De nombreuses activités étaient au programme de cette journée, dont un atelier d'apprentissage sur le bon usage des outils numériques avec l'expert en sécurité informatique, Younoussa Sanfo. Pour ce dernier, il était question d'apprendre aux enfants à ne pas donner d'informations personnelles aux inconnus sur les réseaux sociaux.

Les 40 participants à Burkina 24 kid's day ont aussi eu droit à une immersion dans l'univers de Burkina 24, un atelier de dessin et de peinture et un moment de détente avec des contes. Rendez-vous a été donné pour la prochaine édition, avec plus d'enfants à former.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Etats généraux de l'assurance au Burkina : Des recommandations pour assainir le secteur

Mon, 19/06/2023 - 00:10

Après trois jours d'intenses travaux et d'échanges assortis de prescriptions pour une meilleure structuration du secteur des assurances, la première édition des états généraux de l'assurance au Burkina Faso a refermé ses portes ce jeudi 15 juin 2023, à Ouagadougou. La représentante du ministre de l'Economie, Madiara Sagnon/Tou, a procédé à la clôture de la cérémonie au cours de laquelle le rapport final des travaux a été présenté.

Placés sous le thème « Quelle assurance pour accompagner le développement économique et social du Burkina Faso ? », les états généraux de l'assurance au Burkina Faso visaient à créer un cadre d'échanges entre, d'une part, les acteurs du monde des assurances et, d'autre part, les décideurs politiques et administratifs, afin de parvenir à des stratégies efficientes.

Cela, en vue d'améliorer leurs services pour répondre aux attentes des assurés et booster par la même occasion les non-assurés à la souscription pérenne et adéquate. Pendant 72 heures, quinze panelistes ont partagé leur expertise, fait des diagnostics et formulé des recommandations pour restaurer la performance de la gestion des sociétés d'assurance, mettre en place des produits d'assurance adéquats, identifier les leviers et réformes institutionnelles nécessaires afin d'accompagner le développement économique et social du Burkina Faso. Les contributions et interventions des participants ont permis d'enrichir les débats.

Les participants lors de la cérémonie de clôture.

Des recommandations pour booster le secteur des assurances

Pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître. Le président de l'Association professionnelle des sociétés d'assurance du Burkina (APSAB), Monhamed Compaoré, a relevé avec satisfaction la forte participation des délégués. Au total, plus de 250 personnes ont activement pris part aux travaux. Il a aussi noté la bonne organisation de l'activité. « Ces états généraux ont fait l'objet d'un rapport. Ce rapport final était prêt à la cérémonie de clôture. Il a été intégralement présenté avec toutes les résolutions et les recommandations », ajoute Monhamed Compaoré.

Ce rapport de synthèse comporte une dizaine de résolutions et de recommandations. Constatant une faiblesse de discipline de marché, les acteurs privés s'engagent à élaborer un code de déontologie du marché et à le respecter. Ils s'engagent également à adapter les produits aux besoins réels de la population, à améliorer les délais de paiement et la qualité des sinistres, et à respecter les tarifs réglementaires.

Le président de l'Association professionnelle des sociétés d'assurance du Burkina (APSAB), Monhamed Compaoré.

Au titre des recommandations, l'un des points saillants porte sur la mise en place d'un comité de pilotage et de suivi de la mise en œuvre des recommandations et résolutions. A cela, il faut ajouter le renforcement des capacités de la direction de l'assurance qui est l'organe de régulation, le contrôle de l'effectivité des assurances obligatoires existantes et l'extension du champ des assurances, l'assainissement du secteur de l'assurance.

Le cabinet Finactu devra proposer un plan d'action regroupant les résolutions en axes stratégiques d'intervention pour l'atteinte des objectifs de développement du secteur. Ce plan d'action fera ressortir une période de mise en œuvre afin d'amorcer un véritable développement de l'assurance au Burkina Faso, en cohérence avec les potentialités économiques du pays.

Redorer l'image de l'assureur

C'est un secret de polichinelle. L'image de l'assureur n'est pas reluisante au Burkina Faso. Pour y remédier, le président de l'APSAB estime qu'il faut davantage communiquer pour mieux faire connaître le métier, se rapprocher des bénéficiaires des contrats d'assurance mais aussi travailler à améliorer la cadence de paiement des sinistres.

Selon lui, les assureurs au Burkina Faso respectent de façon générale les engagements pris vis-à-vis des assurés. Cependant, a-t-il suggéré, « il faudrait qu'on arrive à mettre en place ce qu'on appelle dans notre jargon technique ‘‘les recours interprofessionnels''. Je vais illustrer cela par un exemple. Si vous êtes victime d'un accident et que vous n'êtes pas responsable de cet accident, il ne devait pas vous appartenir de poursuivre l'assureur pour repérer le préjudice subi. Nous souhaitons à l'avenir que votre assureur répare dans l'immédiat le préjudice que vous avez subi et poursuive l'assureur responsable », a-t-il conclu.

La représentante du ministre de l'Economie, Madiara Sagnon/Tou, se dit satisfaite de la conclusion des travaux.

Prenant acte des résolutions et recommandations prises, Madiara Sagnon/Tou a traduit la volonté du ministre de l'Economie de surveiller leur mise en œuvre avec le comité de suivi, pour rendre le marché de l'assurance burkinabè dynamique et exemplaire dans la zone de la Conférence interafricaine des marchés d'assurance (CIMA). A en croire la chargée de mission du ministère de l'Economie, les résolutions prises vont positivement impacter le secteur des assurances. Elle a cependant invité les sociétés d'assurance, les intermédiaires d'assurance et les acteurs intervenant dans l'acte d'indemnisation à exercer avec plus de professionnalisme, pour le plus grand bonheur des assurés, souscripteurs, bénéficiaires de contrats d'assurance et de capitalisation.

Aïssata Laure G. Sidibé
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Affaire Vincent Dabilgou : Sawadogo Yassia, de Green Energy poursuivi pour complicité de fraude

Mon, 19/06/2023 - 00:05

Sawadogo Yassia est le PCA de April Oil dont Green Energy est une filiale. Il est à la barre dans le cadre de l'affaire Vincent Dabilgou pour complicité de détournement.

Un contrat (gré à gré) de livraison de carburant au compte du ministère en charge des Transports a été signé en 2020 avec cette société.

Le montant est estimé à plus de 131 millions de francs CFA. Jusqu'en 2022, le contrat n'a jamais été exécuté.

Des explications du PCA de April Oil, plus tard le client, c'est-à-dire, le ministère du Transport réclame une acquisition parce que, dit-il, le besoin de carburant ne se faisait pas sentir.

Cette acquisition s'élève à 102 millions de francs CFA qui a été versée au client (ministère des Transports) en espèces. Un deuxième acquittement par chèque, à hauteur de 28 millions, a été fait.

Sigué Ousmane serait celui du ministère des Transports qui a récupéré toutes les acquisitions, à en croire M. Sawadogo.

À la question de savoir si en tant que PCA, M. Sawadogo intervenait dans les contrats avec les structures publiques et privées, il répond par la négative. "Je n'interviens pas dans l'opérationnel sauf en cas de blocage", a-t-il dit.

Après l'audition de sieur Sawadogo Yassia, une pause de 45 minutes a été accordée par le juge.

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Province du Mouhoun : Le MBDHP « condamne fermement » les attaques des 27 et 28 mai 2023

Mon, 19/06/2023 - 00:00

Ceci est un communiqué de la section du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) du Mouhoun suite aux séries d'attaques survenues les 27 et 28 mai 2023, respectivement dans le village de Wakara et entre Nouna et Dédougou.

« Le Dimanche 28 mai 2023, jour de son marché hebdomadaire, le village de Wakara (Commune de Bondokuy, province du Mouhoun) ainsi qu'un campement peul jouxtant ledit village, ont subi une attaque d'une extrême violence de Groupes armés terroristes (GAT) qui a coûté la vie à au moins trente-deux (32) personnes.

A la suite de cette attaque lâche et barbare, l'on enregistre également de nombreux blessés et des dégâts matériels. Terrorisées par la furie des assaillants, une grande partie des populations ont dû fuir le village à la hâte, abandonnant leurs biens (vivres, vêtements, bétails, objets de valeur, moyens roulants……), pour trouver refuges à Ouarkoye, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Dédougou.

D'autres se sont momentanément mis à l'abri dans des villages voisins (Fakéna, Bondokuy, Souana, Bankouma, Dora), tandis qu'un nombre non négligeable continue d'errer en brousse à la recherche de destinations relativement sécurisées.

Déjà, le samedi 27 mai 2023, veille de l'attaque de Wakara, entre Nouna et Dédougou, un convoi de transporteurs escorté par des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), était tombé dans une embuscade tendue par les GAT, avec un lourd bilan de trente (30) VDP et deux (2) jeunes civils tués.

En ces circonstances particulièrement douloureuses, la section MBDHP du Mouhoun présente ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées de toutes les victimes, souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Face à une telle situation persistante et traumatisante, la section MBDHP du Mouhoun condamne fermement ces attaques lâches et barbares et invite les autorités nationales et locales habilitées et compétentes à :

• tout mettre en œuvre pour assurer, sans discrimination, la sécurité des personnes et de leurs biens sur l'ensemble du territoire de la province du Mouhoun ;

• doter les FDS et les VDP de moyens nécessaires et suffisants pour mener à bien leur mission de sécurisation des personnes et de leurs biens, de même que de l'ensemble des axes routiers de la province ;

• déployer convenablement les services de l'Etat chargés de l'action humanitaire en vue de faciliter les opérations d'identification et d'enregistrement des Personnes déplacées internes (PDI) sur l'ensemble sites d'accueil établis dans la province ;

• œuvrer à mettre définitivement un terme aux exécutions sommaires et extrajudiciaires, ainsi que les assassinats ciblés ;

• enregistrer et traiter sans complaisance, les plaintes récurrentes pour exécutions sommaires et extrajudiciaires ciblées, dont font l'objet certains éléments des FDS et des VDP, notamment à Bondokuy et à Kéra ;

• instruire les structures et institutions en capacité d'apporter une assistance humanitaire à le faire dans l'urgence, au bénéfice des populations meurtries de Wakara, actuellement réfugiées dans les villages de Bondokuy, Ouarkoye, Fakéna, Souana, Dora et à Dédougou.

Par ailleurs, la section appelle :

• les populations des villes et des villages d'accueil à recevoir à bras ouverts les personnes déplacées internes (PDI) et à développer à leur endroit une solide chaine de solidarité ;

Elle invite une fois de plus ses militants à prendre très au sérieux la menace terroriste et à s'organiser aux côtés des autres organisations démocratiques et révolutionnaires, pour exiger le droit, sans discrimination, à la sécurité pour les populations des villes et des campagnes. »

Dédougou, le 15 juin.2023
Le Bureau de la section.

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Fespaco de Vienne du 22 au 25 juin 2023

Sun, 18/06/2023 - 23:30

PROGRAMME (Temps Universel+2) Enrégistrement : https://minifespacodevienne.eu

Jour 1- Jeudi, 22 Juin 2023, Soirée thématique : Décoloniser les esprits à travers le cinéma : Comment les africain(es) impactent leur histoire, présent et avenir. Afrieurotext, Lassallerstrasse 20/3, 1020 Vienne

Jour 2-Vendredi, 23 Juin 2023

19:00 Ouverture par Irène Hochauer-Kpoda, initiatrice du Mini Fespaco de Vienne

Discours de Mag.a Sonya Kothe, Conseillère municipale du 16 ème arrondissement de Vienne. Concert avec Adama Dicko & Seno Blues Trio, gastronomie africaine au Brunnenpassage,

Brunnengasse 71, 1160 Vienne

20:30-22:00 Projection du film, Buried 88 minutes, français sous-titrage anglais. de Françoise Ellong-
Gomez, Cameroun.
22:00-22:15 : Entretien avec la réalisatrice Françoise Ellong-Gomez
Modération : Irène Hochauer-Kpoda
22:15 musique et open End

Jour 3 – Samedi, 24 Juin 2023, Cinéma Schikaneder, Margaretenstrasse 22-24, 1040 Vienne

17:00-18:00 : Musique et gastronomie africaines

18:00- 19:40 : Projection du film, Le sermon des Prophètes, 98 minutes, sous-titrage anglais par Seydou Boundaone, Burkina Faso

19:50 – 20:20 : entretien (30min) avec le réalisateur Seydou Boundaone, et l'activiste politique, réalisatrice, journaliste Tina Leisch

Modération : Irène Hochauer-Kpoda
20:30-22:00 : Projection de film, Ashkal, 92 minutes, Arabe sous-titrage anglais de Youssef Chebbi, Tunisie, vainqueur du 1er prix FESPACO, l'étalon d'or de Yennenga 22:00 DJ Taff, open End

Jour 4- Dimanche, 25 Juin 2023, Cinéma Schikaneder, Margaretenstrasse 22-24, 1040 Vienne

16:30- 17:40 : Projection du film, SIRA, 67 minutes, français sous-titrage anglais de Maiga Fousseyni, Mali
17:50-20:00 Projection du film No U-Turn, 94 minutes, anglais, de Ike Nnaebue, Nigeria,
15 min d'entretien avec le réalisateur

20:00- 21:50 : Projection du film Notre père, le Diable, français 109 minutes, Sous titrage anglais , de Ellie Foumbi, Cameroun- USA,

15 min d'entretien avec la réalisatrice
Modération : Irène Hochauer-Kpoda

22:05 DJ Line

Tickets au Cinéma Schikaneder et en ligne : https://schickaneder.at

En coopération avec :

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Mali/Demande de retrait de la MINUSMA : Le gouvernement burkinabè salue une décision « courageuse »

Sun, 18/06/2023 - 20:54

Dans un communiqué en date du 18 juin 2023, le gouvernement burkinabè salue la décision « courageuse » formulée par les autorités maliennes pour le retrait « sans délai » de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA). Le Gouvernement burkinabè invite par ailleurs la Communauté internationale » « au strict respect des choix opérés par le Mali » et demande au Secrétaire général de de l'ONU de prendre les dispositions « utiles pour le retrait des troupes burkinabè engagées au Mali dans le cadre de la MINUSMA ».

Lefaso.net

Lire aussi : Mali : Les autorités demandent le « retrait sans délai » de la Minusma

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Recherche de la paix au Burkina : Le SEPAFAR conseille de passer par la culture

Sun, 18/06/2023 - 19:00

Le Service pastoral pour la formation et l'accompagnement des responsables (SEPAFAR) a organisé une conférence sur la contribution de la culture et de la religion à l'effort de paix au Burkina Faso, ce dimanche 18 juin 2023 à Ouagadougou.

Selon l'ancien ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango, l'un des conférenciers, la culture pourrait contribuer à l'effort de paix au Burkina Faso de deux manières. « D'abord nos cultures africaines en général et du Burkina en particulier recèlent d'un certain nombre de valeurs comme la tolérance, l'hospitalité, la solidarité qui, bien mises en œuvre, aident à prévenir la violence. D'ailleurs, dans les lois constitutionnelles de nos Etats, certaines de ces valeurs ont été reprises. Il s'agit de voir maintenant comment on éduque, on sensibilise autour de ces valeurs. Lorsque les conflits naissent, on a observé que dans nos sociétés traditionnelles, il y a des mécanismes très efficaces. Un de ces mécanismes, c'est la recherche du consensus. Partout en Afrique, le mécanisme qui a été longtemps utilisé pour pacifier nos sociétés c'est le mécanisme de l'arbre à palabres. C'est-à-dire que les Africains ne tranchent pas les conflits dans le sens de dire que tu as tort ou tu as raison. Le souci c'est de rallier les différentes positions. Si nous recourons à tous ces mécanismes, nous allons construire une société pacifiée et c'est à partir de ce moment que le développement pourra devenir une réalité à noter », a-t-il expliqué.

L'ancien ministre de la culture et un des conférenciers, Abdoul Karim Sango

Selon l'abbé Justin Zangré, curé de la paroisse Saint Albert Le grand, aumônier des cadres catholiques et deuxième conférencier, la religion pratiquée dans sa vérité est une relation avec Dieu, et Dieu a toujours voulu que ses enfants vivent la paix.
« Nous savons bien que toutes les religions fondamentalement promeuvent la paix. Si Dieu lui-même est paix et source de paix, ses enfants qui pratiquent leur foi à travers la religion devraient aussi se comporter comme celui qui leur a demandé de vivre cette paix. Si la paix est mise à mal, c'est compte tenu du fait que ceux qui pratiquent la religion ne la pratiquent pas dans sa profondeur parce que on ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Si nous sommes engagés à vivre la paix, nous devons la vivre conformément aux exigences de la religion. Nous parlons de paix ou de ce qui ne promeut pas la paix. La grande majorité est prête à vivre la paix. Mais quelques fois, cette majorité silencieuse donne raison à la minorité qui fait du bruit. Et malheureusement, le mal fait beaucoup plus de bruit que le bien », a exprimé le prêtre.

L'abbé Justin Zangré, curé de la paroisse Saint Albert Legrand et aumônier des cadres catholiques

L'abbé Justin Zangré, aumônier des cadres catholiques, a partagé la conviction selon laquelle le dialogue est nécessaire pour construire la paix.
« C'est l'histoire des peuples qui nous l'enseigne. Il n'y a jamais eu de conflit sans que les hommes s'asseyent. Si nos ancêtres avaient l'arbre à palabres, nous disons bien dans notre mentalité : venez nous allons nous réunir », dit-il.

Carine Daramkoum
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Redevabilité des collectivités territoriales : Le REN-LAC restitue les résultats d'une étude

Sun, 18/06/2023 - 19:00

Durant 48 heures (15 et 16 juin 2023) à Ouagadougou, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a réuni divers acteurs pour échanger sur la transparence et la redevabilité dans les collectivités territoriales. Cet atelier s'inscrit dans le cadre du projet de mise en place de systèmes d'informations anti-corruption pour une veille citoyenne dans les collectivités territoriales du Burkina. Un projet mis en œuvre par le REN-LAC avec l'accompagnement financier de la coopération financière allemande (KFW) via le Fonds d'investissement pour les collectivités territoriales décentralisées (FICOD).

Au cours de cet atelier-bilan, il a été question de la présentation d'une étude menée sur le niveau de gouvernance des communes. La rencontre a aussi été marquée par une remise de prix d'encouragement à trois communes modèles en matière de bonne gouvernance.

Les participants pendant les échanges.

La présentation du rapport de cette étude a été faite par le secrétaire chargé des études et des enquêtes du REN-LAC, Issouf Paré. Il a précisé que l'étude a concerné les treize communes d'intervention du projet, et a porté sur quatre dimensions de la gouvernance : la transparence, la redevabilité, la participation citoyenne et la lutte contre la corruption. L'étude a révélé que le niveau de gouvernance est assez faible partout ; parmi les communes bénéficiaires, seulement trois ont eu la moyenne : Ouargaye, Dano et Diébougou. Le score global de toutes les communes est de 45 sur 100. Ce qui signifie qu'il reste encore beaucoup d'efforts à fournir en matière de transparence, de gouvernance et surtout de lutte contre la corruption.

Issouf Paré, charge des études et des enquêtes au REN-LAC.

Le difficile accès aux informations budgétaires

Revenant sur les conditions dans lesquelles s'est déroulée l'étude, l'expert des finances publiques, Hermann Doanio, a relevé la difficulté à disposer des documents budgétaires des collectivités territoriales. Selon lui, ce ne sont pas des documents qu'on donne aux citoyens ; ce qui rend difficiles les initiatives de veille et de suivi. « Il y a des moments où les élus ou les PDS (présidents de délégation spéciale) ne connaissent pas la société civile et donc ils se posent la question de savoir ce qu'ils feront des documents », a-t-il expliqué.

Hermann Doanio, expert en finance publique.

Au regard de ces résultats, l'équipe du REN-LAC a fait des recommandations dans le but d'améliorer la gestion des services publics locaux et promouvoir la bonne gouvernance. A ce titre, il est recommandé aux communes de travailler à rendre l'information sur les documents budgétaires disponible pour les populations et à rendre compte de la gestion de la commune. Cette disponibilité de l'information pourrait passer des publications sur les sites web, l'amélioration des mécanismes de publications des attributions des marchés publics et des cahiers de charge des marchés publics.

Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif du REN-LAC.

Une invite à mieux faire

Cette rencontre est l'aboutissement d'un processus qui dure depuis deux ans et demi. Le travail a consisté à installer des outils de lutte contre la corruption dans les communes d'intervention du projet, a expliqué le secrétaire exécutif du REN-LAC, Sagado Nacanabo. Il était prévu d'attribuer trois prix de la transparence aux communes et un prix d'encouragement. « Les communes ont été suivies et documentées, mais malheureusement aucune d'entre elles n'a eu la moyenne qu'il fallait, à savoir plus de 7 sur 10. Par contre, trois ont eu entre 5 et 7 sur 10. Ces communes ont eu droit à des prix d'encouragement », a détaillé le secrétaire exécutif. Ces prix d'encouragement sont composés d'un chèque de 200 000 F CFA et d'une attestation.

Mamadou Soulama, président de la délégation spéciale de Ouargaye, l'une des communes lauréates.

Fournir un service public de qualité, c'est la promesse faite par l'un des lauréats du prix d'encouragement, le président de la délégation spéciale de la commune de Ouargaye, Mahamadou Soulama. Selon lui, c'est un prix qui va accentuer le travail entrant dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance de sa cité. Il compte mettre les recommandations en pratique, afin que dans les années à venir, sa commune puisse être parmi les meilleures.

Y Z
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Projets de réformes politiques au Burkina : Un citoyen suggère la révision ou l'adoption d'une nouvelle constitution « consensuelle »

Sun, 18/06/2023 - 15:45

Dans un écrit parvenu à notre rédaction, ce dimanche 18 juin 2023, un citoyen du nom de Harouna Dicko livre ses observations sur les projets de réformes politiques en cours au Burkina. Partant d'un rappel historique sur ce qu'il a appelé « la marche de notre République », il estime que l'adoption des textes sur le code électoral et le régime juridique des partis politiques nécessite au préalable la révision ou l'adoption d'une nouvelle constitution « consensuelle ».

« La Constitution étant la structure qui a pour objet, la liberté, et qui définit les principes fondamentaux de l'Etat de droit, du point de vue de la doctrine politique, il est mieux d'éviter que des militaires fixent encore des règles du jeu politique qui seront préjudiciables à notre démocratie en construction », ajoute-t-il. Lisez !

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Harouna DICKO Citoyen Burkinabè
Ouagadougou, le 18 juin 2023
Domicilié au 141 rue 15.543, Secteur 52 ex 15
Téléphone : +226 61 61 44 90
Ouagadougou

Mes observations sur les projets de réformes politiques en cours

Le Burkina Faso appartient à tous les Burkinabè sans distinction aucune. C'est pourquoi je me permets un petit rappel sur la marche de notre République afin que de là où nous sommes, nous sachons d'où nous venons, pour pouvoir sereinement décider ensemble où nous voulons aller, et comment y arriver.

Depuis la Délibération n° 223-AT-58 du 11 décembre 1958 portant proclamation de la République de Haute-Volta devenue le Burkina Faso par l'Ordonnance n° 84-043/CNR/PRESS du 02 août 1984, notre pays compte quatre Présidents de la République ou Présidents du Faso selon l'appellation consacrée par la Constitution de juin 1991. Ce sont :

1- Maurice YAMEOGO :

Il est devenu Chef de l'Etat par la loi n° 2-59-ATL du 29 janvier 1959.
Il fait écrire la 1ère Constitution du pays qui est adoptée le 15 mars 1959, fait élire une Assemblée Législative le 19 avril 1959 pour se faire confirmer Chef de l'Etat le 25 avril 1959, avant de se faire élire au suffrage indirect comme le Premier Président de la République le 11 décembre 1959.
Après l'adoption par le Parlement Français de la loi n° 60-735 du 28 juillet 1960 portant approbation de l'accession de la République de Haute Volta à la souveraineté internationale et à l'indépendance, le Président Maurice en fait la proclamation le 05 août 1960, fait écrire et adopter la 2ème Constitution du pays le 27 novembre 1960 pour se faire élire encore au suffrage indirect comme Président de la République le 08 décembre 1960.

Il est réélu au suffrage universel direct comme Président de la République le 03 octobre 1965.
Il est renversé le 03 janvier 1966 après 06 ans, 11 mois et 05 jours de règne.

2- Sangoulé LAMIZANA : ;
Il est devenu Chef de l'Etat par le coup d'Etat du 03 janvier 1966.
Il fait écrire et adopter la 3ème Constitution du pays par le référendum du 14 juin 1970. L'article 108.1 de cette constitution le désignait lui, le militaire le plus ancien dans le grade le plus élevé, comme Président de la République.
Il fait écrire et adopter la 4ème Constitution du pays par le référendum du 27 novembre 1977 pour se faire réélire au suffrage universel direct comme Président de la République le 28 mai 1978.
Il est renversé le 25 novembre 1980 après 14 ans, 10 mois et 22 jours de règne
3- Blaise COMPAORE :
Il est devenu Chef de l'Etat par le coup d'Etat du 15 octobre 1987.
Il fait écrire et adopter la 5ème Constitution du pays par le référendum du 02 juin 1991 pour se faire élire quatre fois successivement au suffrage universel direct comme Président de la République le 1er décembre 1991, le 15 novembre 1998, le 13 novembre 2005 et le 21 novembre 2010
Il est contraint à la démission le 31 octobre 2014 après 27 ans et 16 jours de règne.

4- Roch KABORE :

Il est directement élu comme Président de la République au suffrage universel le 29 novembre 2015.
Il a pris fonction le 29 décembre 2015 pour être réélu au suffrage restreint le 22 novembre 2020.
Il est contraint à la démission le 24 janvier 2022 après 06 ans et 26 jours de règne.
Les trois premiers ont bénéficié chacun de l'avantage d'être déjà Chef de l'Etat en place pour se faire élire la 1ère fois sur la base des constitutions qu'ils ont eux-mêmes fait écrire et adopter.

Quant au quatrième, il a bénéficié du soutien actif de toutes les autorités de la « transition exclusive de 2014-2015 » pour être élu la 1ère fois. Mais dès son 1er mandat, il a fait écrire une nouvelle Constitution avec des velléités de la faire adopter au cours de son 2ème mandat.

Depuis son coup d'Etat le 30 septembre 2022, le Chef de l'Etat actuel a muselé les partis politiques et les OSC au seul profit de ses thuriféraires. Cela est du déjà-vu au Faso. Mais, lorsqu'il se mure dans la dynamique volontariste de faire adopter de nouveaux textes législatifs de portée hautement politique tel que le code électoral, le régime juridique des partis politiques et la Constitution, cela est une manière de préparer lui aussi son élection comme Président de la République. A l'évidence, même s'il parvenait à se faire élire dans ces conditions, il sera tôt ou tard contraint au départ, car aucun des quatre Présidents n'a pu transmettre le témoin à un successeur élu, parce qu'ils ont tous été élus la 1ère fois dans des conditions démocratiquement peu accommodantes,.

Comme il avait lui-même promis le 1er octobre 2022 sur VOA avant de transformer cette promesse en souhait le lendemain 02 octobre 2022 sur RFI, j'estime que pour engager des réformes crédibles en vue de l'enracinement des valeurs de la démocratie et de la république, le Chef de l'Etat devrait d'abord terminer sa mission première qui est la reconquête du territoire national d'ici octobre 2023, avant qu'ensemble nous ouvrions une vraie transition pour faire des réformes politiques consensuelles afin de mieux baliser notre vivre-ensemble, car :

1- la Constitution étant la norme supérieure par rapport à laquelle s'effectue le contrôle de conformité des lois, du point de vue de la hiérarchie des normes il est mieux de réviser ou adopter une nouvelle constitution consensuelle avant l'adoption des textes sur le code électoral et le régime juridique des partis politiques ;

2- la Constitution étant la structure qui a pour objet, la liberté, et qui définit les principes fondamentaux de l'Etat de droit, du point de vue de la doctrine politique il est mieux d'éviter que des militaires fixent encore des règles du jeu politique qui seront préjudiciables à notre démocratie en construction.
« Ne m'en voulez pas »

Harouna DICKO

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Littérature : La paix et la cohésion sociale au cœur du livre « L'arbre à problème et autres nouvelles » de Lacina Téguéra

Sun, 18/06/2023 - 14:22

Instituteur de formation et journaliste, Lacina Téguéra a présenté son livre intitulé « L'arbre à problème et autres nouvelles », ce samedi 17 juin 2023 au siège des Editions Plum'Afrik, à Ouagadougou, en présence du parrain Jean Marie Kafando.

Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire sans précédent marquée par des attaques terroristes. En plus des efforts consentis par les autorités politiques et militaires pour la reconquête de l'intégralité du territoire national, chaque citoyen, en fonction de ses compétences, contribue à sa manière à cette lutte contre l'hydre terroriste. C'est dans ce sens que Lacina Téguéra s'est donné pour mission, la promotion des valeurs de paix et de cohésion sociale à travers son recueil de nouvelles « L'arbre à problème et autres nouvelles ».

Le présidium à cette cérémonie de dédicace.

S'inspirant de son vécu quotidien, l'auteur aborde des thèmes comme la cohésion sociale, le vivre-ensemble, l'alphabétisation, l'éducation, le respect de la tradition, l'emploi des jeunes, la condition de la femme africaine, les problèmes de chefferie, etc. « C'est pour dire à la population burkinabè de revenir encore sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble, parce que ce sont de petites querelles qui deviennent tout doucement des guerres entre populations », explique l'auteur.

L'auteur Lacina Téguéra veut apporter sa part de contribution à la formation et à l'éducation de la nouvelle génération.

Il s'agit pour Lacina Téguéra d'apporter sa part de contribution à la formation et à l'éducation de la nouvelle génération, dans un monde en perpétuelle mutation. « Dans ce contexte difficile que traversent notre pays et certains pays de la sous-région, il est plus que nécessaire, à travers le livre, de promouvoir la culture de la paix, du vivre-ensemble, de la tolérance et d'inculquer certaines valeurs telles que l'honnêteté, la valeur de la tradition, le respect des aînés, l'esprit de solidarité et de famille. Ce livre est aussi une autre preuve de résilience. Le contexte est difficile certes, mais nous n'abdiquerons pas et le Burkina Faso restera debout », soutient-il.

L'auteur en pleine séance de dédicace.

Pour Lacina Téguéra, son ouvrage est écrit dans un style simple, accessible à tout le monde. Il invite donc les lecteurs à se l'approprier, à le lire et à le recommander aux proches. « Une chose est d'écrire, une chose est d'être lu. J'invite donc les lecteurs à se procurer l'œuvre ou à le recommander à des amis et collègues. C'est pourquoi j'écris dans un français simple, accessible à tous avec une certaine dose d'humour… Ce document est à lire avec des pochettes pour essuyer les larmes de rire ou de pleurs », a-t-il précisé.

Les participants à cette cérémonie de dédicace.

Jean Marie Kafando, entrepreneur, parrain de cette cérémonie de dédicace, a félicité l'auteur pour la qualité de son œuvre et pour ce grand pas dans le monde des écrivains, par ricochet de l'entrepreneuriat. « J'ai d'abord accepté d'être parrain parce que c'est une longue amitié, une connaissance d'une vingtaine d'années. C'est une très belle œuvre qui se veut éducatrice et qui parle des problèmes que vit le Burkina Faso aujourd'hui. Donc c'est ma manière à moi d'apporter ma pierre à la construction du vivre-ensemble », a-t-il déclaré.

Jean Marie Kafando, parrain de cette cérémonie de dédicace, a invité l'auteur à s'armer de courage et de persévérance afin de réussir cette nouvelle étape de sa vie.

Instituteur de formation, Lacina Téguéra est actuellement attaché d'administration scolaire et universitaire au Service de la gestion des ressources humaines de la Direction provinciale de l'éducation préscolaire, primaire et non-formelle du Bazèga. Il est par ailleurs le correspondant de la RTB/Radio et du journal Le Pays dans la province du Bazèga.
Le livre est accessible au prix unitaire de 3 000 F CFA.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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Entrepreneuriat : L'association Bibata outille une trentaine de personnes

Sun, 18/06/2023 - 14:22

La fondatrice de l'association Bibata, Doris Monfort Kemdé, a organisé pour la première fois l'atelier Monfort, ce samedi 17 juin 2023 à Ouagadougou. Cette activité vise à outiller les participants sur le leadership et l'entrepreneuriat.

Environ 30 participants composés essentiellement de femmes vont, à travers cette rencontre, polir leurs potentiels, être efficients dans le domaine de l'entrepreneuriat et s'inspirer de personnes ressources qui ont été invitées pour l'occasion.

Les panélistes ont répondu aux préoccupations des participants.

Cette formation contient six sessions dont la première est la masterclass dénommée « Motenbé » (motiver, entreprendre et bien-être). Il est aussi prévu un panel entre femmes entrepreneures, une formation sur l'art oratoire, des échanges sur la santé mentale, le sport et l'alimentation. Les panélistes du jour étaient Jonathan Compaoré (directeur délégué à la stratégie et au développement à Telecel Faso), Bernadette Dao (écrivaine et ancienne ministre) et Sylvie Bonkoungou (coach).

Doris Monfort Kemdé est étudiante en master 2 de commerce international.

Doris Monfort Kemdé a confié que les panélistes sont des figures qui l'inspire et sont des exemples à suivre pour la jeunesse et particulièrement les jeunes femmes. Elle a justifié la tenue d'un tel événement par le fait que les femmes et surtout les jeunes ont besoin d'espaces sains. « Ce n'est pas évident pour les femmes de s'exprimer librement en présence des hommes. C'est un espace pour les encourager à discuter entre elles et à trouver des solutions aux problèmes », a-t-elle expliqué. Elle espère avoir plus de moyens pour pérenniser cette activité. La fondatrice de l'association Bibata a invité les sponsors à l'accompagner lors des prochaines éditions.

Madeleine Wafiqah Compaoré, étudiante et entrepreneure, a pris part à l'atelier Monfort.

Madeleine Wafiqah Compaoré a pris part à l'atelier Monfort. « J'ai décidé de participer à cet atelier parce que cela peut m'amener à être plus autonome et performante. Les femmes sont souvent minimisées. Cet atelier va donc nous permettre de mieux nous ressourcer pour nous imposer sur le plan professionnel », a-t-elle confié. L'association Bibata œuvre pour favoriser le leadership et l'amélioration des conditions de vie des femmes.

SB
Lefaso.net

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Projet de nouvelle constitution au Mali : Après les débats, place au vote ce dimanche

Sun, 18/06/2023 - 14:21

Environ 8,4 millions de Maliens sont appelés dans les urnes, ce dimanche 18 juin 2023, pour se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution, afin de remplacer la Constitution actuelle, qui date de 1992. Le projet que défendent les militaires au pouvoir est contesté par l'opposition politique et certains guides religieux..

Les opposants politiques à ce projet de nouvelle constitution dépeignent le projet comme un subterfuge des militaires pour rester au pouvoir au-delà de février 2024, date à laquelle est prévue l'élection présidentielle.

En plus de vouloir renforcer les pouvoirs du président et de prévoir l'amnistie pour les auteurs de coups d'Etat déjà perpétrés, le nouvelle Constitution prévoit l'inscription de la laïcité dans la loi fondamentale. Une option rejetée par un groupe d'imams influents conduit par l'imam Mahmoud Dicko.

Le vote a débuté dès 8h mais ne se déroule pas dans tout le pays, comme à Kidal et dans certaines localités du Nord du Mali. Les groupes armés qui contrôlent la région rejettent le projet de Nouvelle constitution qui ne prendrait pas en compte les décisions de l'accord de paix d'Alger.

Les forces de défense et de sécurité ont déjà voté par anticipation, le 11 juin dernier, afin d'être disponibles pour assurer pleinement la sécurisation des opérations du scrutin. Les résultats sont attendus dans les 72 heures.

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Photo d'archive - Illustration. AP/ Annie Risemberg.

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Journée de l'enfant africain : L'Union des religieux et coutumiers du Burkina sensibilise à Tougan

Sun, 18/06/2023 - 12:00

L'Union des religieux et coutumiers du Burkina (URCB), en partenariat avec l'ONG Save The Children, a tenu, le 16 juin 2023 à Tougan, chef-lieu de la province du Sourou, une causerie sur les droits des enfants. C'est une activité qui se tient à l'occasion de la Journée de l'enfant africain célébrée tous les 16 juin. Au cours des échanges, les participants ont été invités à plus de responsabilité.

Le Burkina Faso, à l'instar des autres pays africains, commémore la Journée de l'enfant africain en mémoire des enfants tués le 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud, alors qu'ils réclamaient leur droit à une éducation de qualité. A cette occasion, l'Union des religieux et coutumiers du Burkina (URCB), avec l'appui financier du ministère des Affaires étrangères du Danemark à travers l'ONG Save The Children, a réuni de jeunes filles et garçons issus des associations religieuses et coutumières de jeunesse autour d'une causerie-débat. Animée par Issa Djibo, guide religieux, et Moumini Sawadogo, animateur à l'URCB, la causerie-débat a permis de faire l'état des lieux des droits de l'enfant dans la province du Sourou, dans un contexte de double crise sécuritaire et humanitaire, et de développer d'autres thématiques relatives aux droits des enfants.

« L'épanouissement de l'enfant reste la priorité de l'URCB », selon Moumini Sawadogo, animateur à l'URCB

Dans son mot introductif, Moumini Sawadogo a indiqué que la province du Sourou connaît une dégradation des droits des enfants à cause de la crise sécuritaire et humanitaire. « Il s'agit de l'enrôlement des enfants dans les rangs des groupes armés terroristes, l'abandon scolaire à cause de la fermeture des écoles, les mariages d'enfants précoces, la mobilité massive des enfants vers d'autres contrées et le développement du travail des enfants », déplore l'animateur.

Ces participants ont suivi avec beaucoup d'intérêt les échanges

Face à ces phénomènes qui entravent l'épanouissement des enfants dans notre pays, Moumini Sawadogo a invité les décideurs politiques à prendre des mesures idoines afin de protéger les enfants dans ce contexte difficile. Et cette protection passe certainement par l'éducation. C'est du moins l'avis d'Issa Djibo, guide religieux et panéliste du jour. Selon lui, l'éducation de l'enfant se fait en trois étapes que chaque parent est tenu de respecter.

« De 0 à 7 ans, l'enfant est encore fragile. Permettez-lui de vomir sur vous. Donnez-lui la chance de jouer avec vous. Offrez-lui ce dont il a besoin ou ce qu'il veut dans la mesure de vos moyens. Entre 7 et 14 ans, il faut inculquer des valeurs morales à l'enfant en étant rigoureux dans la transmission de ces valeurs cardinales bénéfiques à l'enfant. De 14 à 21 ans, redevenez des partenaires, des amis. Parlez-lui de la vie et apprenez-lui tout sur la vie. Dites-lui qu'il s'expose à de lourdes conséquences s'il adopte des comportements malsains. Amenez l'enfant à se concentrer sur l'essentiel et faites comprendre à l'enfant qu'il est à une période décisive de sa vie et qu'il ne lui est pas permis de prendre une mauvaise décision. Donc sa responsabilité commence en ce moment. Je parie que si les parents respectent ces trois étapes de l'éducation, l'enfant aura une chance de réussir », a expliqué le guide religieux, qui a par ailleurs invité les parents à éduquer leurs enfants pour la société entière et non pour la famille singulière.

Issa Djibo, Guide religieux et panéliste

Mais aujourd'hui, on constate beaucoup d'abandons d'école. « Comment peut-on remédier à cela ? », questionne une participante. Issa Djibo situe les responsabilités à deux niveaux. Morceaux choisis : « Nous accusons les parents et les enfants eux-mêmes. D'abord les parents parce qu'ils n'accompagnent pas assez les enfants en général et les filles en particulier dans leur processus scolaire. Il ne suffit pas de payer la scolarité d'un enfant, lui offrir des fournitures et de s'asseoir à la maison attendant qu'il vous apporte de bons résultats à la fin du trimestre. Le parent doit souvent aller vérifier le comportement de l'enfant à l'école auprès de l'administration, les enseignants et toute personne utile. Si l'enfant se rend compte que le parent est impliqué dans ses études, l'enfant va produire de bons résultats. En ce qui concerne la responsabilité des enfants, on constate qu'ils pensent qu'ils ont seulement des droits. Pourtant, ce sont les devoirs qui donnent vie aux droits. Un enfant qui ne respecte pas ses parents et ses aînés, a moins de chances de réussir. A cela s'ajoutent les réseaux sociaux où les enfants passent plus de temps que sur leurs cahiers. Il faut que les enfants arrivent à utiliser l'internet à bon escient sinon ils vont toujours ramasser les pots cassés ».

Pendant deux heures d'horloge, le guide religieux Issa Djibo est resté droit dans sa tunique blanche face à la trentaine de participants venus des associations religieuses et coutumières de jeunesse de la province du Sourou. Au sortir des échanges qui ont porté sur la migration des enfants, l'abandon scolaire, l'impact des réseaux sociaux sur les études et le droit de l'enfant, les participants ont exprimé leur satisfaction pour la richesse de la séance et promettent d'être des ambassadeurs de l'Union des religieux et coutumiers du Burkina (URCB) auprès de leurs camarades et des parents.

Taré Soumaïla Yaro
Collaborateur à Tougan

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