La proclamation des résultats du second tour du BEPC session 2023 a eu lieu ce mercredi 14 juin 2023.
Venus depuis 6h, les candidats du jury 42 de Ouagadougou attendent impatiemment la proclamation des résultats du second tour du BEPC au collège Notre Dame de l'Espérance du quartier Tampouy. Initialement prévue à 8h c'est autour de 10h47 que retentit le bruit de la sirène et, à l'aide d'un micro, l'un des membres du jury prononce la phrase qui fait accélérer le rythme cardiaque de tous les candidats : le fameux : « Candidats approchez ! ».
Assis de part et d'autre, candidats et accompagnants s'approchent pour la proclamation des résultats.
Le président du jury Abdoul Kadar Sanou, commence : « sous réserve d'un contrôle approfondi, les candidats dont les noms suivent sont déclarés définitivement admis au BEPC session de 2023 second tour ». Puis il commence à égrainer les différents noms.
Pendant la proclamation on pouvait entendre des cris de joie comme "Merci Jésus ! Merci Seigneur ! Allhamdoulilah, Yesss, Wend barka" ou des cris de découragement. Fabiola Kabré est une heureuse candidate qui a obtenu le BEPC à l'issue des épreuves de ce second tour. Elle pense qu'elle doit sa réussite à la concentration et à sa foi en Dieu.
« Pour le BEPC, il faut se concentrer et aussi avoir la foi et tu mets tout entre les mains du Seigneur. Je suis admise et je suis très contente. Je remercie mes parents et tous mes enseignants », a laissé entendre Fabiola Kabré. I. Tiemtoré fait partie des candidats qui n'ont pas eu la chance d'être admis à ce second tour du BEPC 2023. Il arrive à peine à dissimuler sa déception et prend des résolutions pour mieux réussir l'examen l'année prochaine. « Je suis venu voir mes résultats et ça n'a pas marché. Je ne comprends pas où est-ce que ça n'a pas donné mais l'année prochaine je reviendrai avec plus de force je vais beaucoup miser en maths, PC et français », dit-il en larmes.
Selon le président du jury, Abdoul Kadar Sanou, pour le second tour, ils avaient 128 candidats et au finish ils se sont retrouvés avec 46 admis.
« Les épreuves étaient relativement abordables pour des élèves qui sont assidus aux cours. Les épreuves étaient vraiment à leur portée. Nous avons eu des élèves qui ont obtenu 16 à 17 sur 20 de moyenne tandis que d'autres n'arrivent même pas à atteindre 4 de moyenne. La session s'est bien passée, on a eu un jury très dynamique avec des correcteurs réceptifs. Nous souhaitons que les années à venir, il y ait de petites améliorations par rapport au matériel reçu tardivement. Maintenant nous travaillons avec une application et au fur et à mesure, il faut se mettre à jour. Et durant toute la session, nous avons été confrontés à de petits soucis », a-t-il expliqué
Carine Daramkoum
Lefaso.net
Les Maliens sont attendus dans les urnes, ce dimanche 18 juin 2023, pour dire « oui » ou « non » au projet de nouvelle Constitution. La campagne référendaire a démarré le vendredi, 2 juin à minuit (au vendredi 16 juin 2023 à minuit) sur toute l'étendue du territoire national et dans la diaspora. A quelques jours du scrutin, les divisions autour de ce projet de loi fondamentale se cristallisent entre ceux qui sont favorables à son adoption et les citoyens maliens qui n'y sont pas favorables.
Ce sont 8 463 084 d'électeurs, répartis dans 24 416 bureaux de vote et 13 240 centres, qui sont attendus pour le référendum constitutionnel du dimanche, 18 juin 2023. Initialement prévu pour le 19 mars 2023, le référendum sur la nouvelle Constitution va être ramené à la date du 18 juin 2023 « pour se donner le temps d'installer sur le territoire, les représentations de l'organe de gestion des élections, et par la volonté de vulgariser le texte constitutionnel ».
En dépit de ce réaménagement, le projet de nouvelle Constitution ne divise pas moins des acteurs. En effet, tandis que certains mouvements politiques et civils ainsi que des personnes-ressources appellent à acter la nouvelle Constitution, 21 formations politiques et organisations de la société civile ont lancé, mardi, 13 juin à Bamako, un mouvement dénommé « Front contre le référendum », pour protester contre le projet de nouvelle Constitution.
« Ce mouvement vise à faire comprendre aux Maliens que la Constitution en vigueur et la charte de transition ont été violées. Il s'agit également de mobiliser le peuple contre le référendum en montrant à l'opinion que le projet de nouvelle Constitution n'est pas la solution et ne résout aucun problème du pays », convainc le porte-parole de ce nouveau Front.
Les responsables de cette mobilisation affirment également que « seul un président élu démocratiquement et les députés peuvent procéder à une révision de la Constitution » et disent marquer leur étonnement que « subitement, des hommes et des femmes qui ont juré sur la Constitution, de respecter les engagements internationaux et, après 8 mois du 2ème coup d'État, procèdent à la rédaction d'une nouvelle Constitution ».
La Ligue malienne des imams et érudits pour la Solidarité islamique au Mali (Limama) envisage, elle, d'organiser un « meeting géant » le vendredi, 16 juin 2023 pour inviter tous les musulmans patriotes à voter « contre » le projet de la nouvelle Constitution dans sa forme actuelle, selon l'agence d'information Anadolu, qui rappelle que la Limama proteste contre la « laïcité » et appelle à son remplacement par un « État multiconfessionnel ».
La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l'Imam Mahmoud Dicko (Cmas) dit avoir formulé deux recours auprès du président de la Cour constitutionnelle et auprès du président de la Cour suprême pour demander l'annulation des décrets portant création, mission, organisation et fonctionnement de la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution et création de la Commission de finalisation du projet de Constitution, de même que le décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale.
Toujours selon ses détracteurs, le projet de nouvelle Constitution « concentre les pouvoirs aux mains de la présidence ».
Parmi les leaders qui appellent à dire « non », l'ancien Premier ministre et astrophysicien, Cheick Modibo Diarra. Candidat malheureux à la dernière présidentielle du Mali, Cheick Modibo Diarra fait partie des potentiels candidats à la présidentielle de fin de transition, prévue dans quelques mois. Bi-national, Cheick Modibo Diarra va devoir renoncer à sa qualité de citoyen américain, si le projet de nouvelle Constitution venait à être adopté et s'il tient à se présenter à la présentielle.
Pour leur part, les Maliens favorables à son adoption trouvent en la nouvelle Constitution, plusieurs innovations consacrant une « avancée majeure dans la construction du MALIKURA » (Mali nouveau : ndlr), car ancrée dans les valeurs sociétales du pays. « Voter OUI pour le projet de Constitution, c'est assurer les bases de la Refondation, c'est créer les conditions pour la réconciliation nationale, c'est répondre aux aspirations profondes des populations meurtries par des années de crises multiples et complexes », peut-on recenser des arguments développés en faveur du « oui ».
En attendant le résultat au soir du 18 juin 2023, chaque camp joue son va-tout dans les dernières heures de la campagne.
O.L.O.
Lefaso.net
L'atelier régional de la Conférence des postes des États de l'Afrique de l'Ouest (CPEAO) s'est ouvert ce mercredi 14 juin 2023 à Ouagadougou. Durant 72 heures, les acteurs vont diriger leurs travaux autour du thème : « Formation sur l'élaboration de la stratégie de transformation numérique des postes dans l'espace CPEAO ». La cérémonie officielle d'ouverture s'est tenue sous la présidence de la ministre de la transition digitale, des postes et des communications électroniques, Dr Aminata Zerbo/Sabane.
Face à l'essor des technologies de l'information et de la communication, mais aussi du e-commerce, la Poste en Afrique de l'Ouest a tout intérêt à se réinventer si elle ne veut pas être dépassée à l'ère du numérique. Confrontée en effet, à une rude concurrence dans tous ses secteurs d'activités et à une exigence de plus en plus accrue de la clientèle, la Poste doit agir de manière perspicace pour améliorer constamment la qualité de ses produits.
C'est en vue de renforcer les compétences des acteurs, de diversifier l'offre de services à travers la création de produits modernes répondant aux attentes de la clientèle que se tient à Ouagadougou, l'atelier régional de la CPEAO.
La ministre en charge de la transition digitale et des postes, Dr Aminata Zerbo/Sabane a indiqué que l'organisation de la formation sur la transformation numérique des postes revêt un intérêt certain. Car elle va permettre d'outiller les opérateurs postaux de la sous-région pour la mobilisation du potentiel du numérique au bénéfice de leur renouveau et de leurs performances.
Les innovations enregistrées au Burkina
Selon la ministre, le Burkina Faso prend petit à petit sa place dans le développement du e-commerce avec la mise en place d'un marché en ligne dénommé “Fasoranana”. À cela s'ajoute l'initiation de réformes pour contribuer à la livraison des produits issus du commerce en ligne.
Aussi, Dr Aminata Zerbo souligne qu'avec la dynamique de dématérialisation des procédures de l'administration publique, la Poste Burkina Faso est en passe de se constituer en intermédiaire entre l'administration et les citoyens pour la délivrance d'actes nécessaires à l'accomplissement de formalités diverses. Mais également, pour permettre aux populations d'accéder à ses services grâce à son réseau d'agences déployées sur tout le territoire national et qui serviront de maisons citoyennes à tous les Burkinabè.
Depuis le nouveau cycle, on peut relever, mentionne la ministre en charge des postes du Burkina Faso, que la CPEAO s'est engagée de façon déterminée dans la prise en charge des problématiques qui se posent à la sous-région dans le secteur des postes.
Ce nouveau dynamisme que la nouvelle équipe a décidé d'insuffler à la l'organisation, poursuit-elle, est porteur d'espérance et permet d'appréhender les défis du moment avec lucidité, pragmatisme, détermination et courage.
Pour rappel, le programme d'activités 2023-2025 de la CPEAO est la ligne conductrice des ambitions pour le secteur postal dans l'espace CEDEAO. La mise en œuvre des activités contenues dans ledit programme commande l'accompagnement des États membres. Elle va permettre aussi une meilleure organisation de la participation de la sous-région aux différentes réunions, rencontres régionales et internationales à travers la formulation des positions communes et le renforcement des capacités des administrations postales nationales.
Hamed NANEMA
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Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) organise du 14 au 16 juin 2023 à Bobo-Dioulasso, une formation des bénéficiaires de l'appel à projets de la région des Hauts-Bassins, sur « La gestion efficiente des projets et contrats de subvention ».
Cette formation fait suite à la cérémonie de remise symbolique des chèques aux bénéficiaires de l'appel à projets spécifiques à la région des Hauts-Bassins qui s'est tenue le mardi 13 juin 2023 à Bobo-Dioulasso.
En rappel sur 113 projets soumissionnés, ce sont 33 qui ont été retenus.
Cette formation porte sur une gestion efficace et efficiente des ressources financières qui seront mises à leur disposition d'où l'intérêt de cette session de formation dont l'objectif vise à renforcer leurs capacités en tant que promoteurs culturels et touristiques de la région des Hauts-Bassins.
L'atelier vise en outre à permettre aux participants d'avoir une bonne compréhension du processus de signature des contrats et de déblocage des ressources ; de s'approprier les rudiments nécessaires en matière de suivi de projets ; de comprendre la nécessité de la justification des dépenses et de savoir produire les pièces justificatives.
Il vise également à leur permettre de pouvoir élaborer les différents rapports physiques et financiers ; de connaître les outils du FDCT en matière de communication et de visibilité.
Les modules qui seront présentés à cet effet sont entre autre les généralités sur les subventions et la gestion des projets à travers des conseils pratiques ; la gestion des contrats de subvention du FDCT ; la gestion comptable, financière et fiscale ; le suivi-évaluation axé sur les résultats…
La directrice générale du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) Fiohan Caryne Traoré/Beni a invité les bénéficiaires à participer activement aux échanges et surtout, à capitaliser les résultats qui en seront issus afin de pouvoir jouer pleinement leur rôle non seulement de promoteurs et professionnels culturels et touristiques mais aussi dans l'atteinte des objectifs du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC). En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC), le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), bénéficie d'une subvention directe destinée à « soutenir sa gestion, sa déconcentration et le financement des opérateurs culturels et touristiques ».
Moussa Kafando, président de l'Association Africa United de Bobo-Dioulasso, participant a bénéficié de 9 600 000 FCFA pour son projet Cirque en scènes. Ce projet consiste à renforcer les capacités des acteurs des cirques en scènes. Il explique en ce sens que « le Burkina est un pays émergent en matière de cirque. L'objectif c'est de permettre aux acteurs des cirques en scènes d'apprendre les cultures et de pouvoir adapter l'interprétation. Cela va leur permettre d'ouvrir les portes de l'international pour leur permettre de s'auto-employer à l'international ». La présente formation est donc une bonne initiative selon Moussa Kafando car cela leur permettra en tant que bénéficiaires de mieux gérer leurs projets et d'éviter des erreurs à ne pas commettre.
Siaka Sanou, directeur régional de la culture, des arts et du tourisme des Hauts-Bassins indique par ailleurs que le secteur culturel est un secteur en souffrance en ce qui concerne les sources de financement. Ainsi, voir l'appel à projets spécifiques aux Hauts-Bassins lancé et voir 33 bénéficiaires de ce projet, est déjà une initiative salutaire qui permettra à son avis de soulager les acteurs dans la mesure où ça permettra à ces derniers de mener à bien leurs projets qu'ils auront muri et de booster la culture au niveau de la région des Hauts-Bassins et partant de tout le pays entier.
Un dispositif de suivi rapproché des projets retenus sera également mis en place.
Haoua Touré
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TERMES DE RÉFÉRENCE POUR LA REALISATION D'UNE ÉTUDE DIAGNOSTIQUE SUR L'ENGAGEMENT CIVIQUE DES JEUNES DANS LA PROMOTION DES AFFAIRES PUBLIQUES LOCALES ET L'AUTONOMISATION ECONOMIQUE DANS LES REGIONS DES HAUT-BASSINS ET DES CASCADES AU COMPTE DU PROJET GOUVERNANCE INCLUSIVE POUR LA RESILIENCE (IGR)
I. INTRODUCTION
I.1. Contexte de projet
Le projet de gouvernance inclusive pour la résilience (IGR) du Burkina Faso, financé par l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID), est un accord de coopération de cinq ans (2021-2026) conçu pour catalyser des solutions entre les structures gouvernementales, la société civile et les citoyens aux écarts persistants et criards entre les besoins des communautés et la capacité des acteurs de la gouvernance à y répondre. Creative Associates International et son sous-partenaire, Lutheran World Relief (LWR), travaillent en coopération avec les institutions gouvernementales burkinabè, les organisations de la société civile (OSC), le secteur privé et les citoyens à travers trois objectifs visant à apporter une solution durable à la vulnérabilité des systèmes de gouvernance à l'extrémisme violent dans les régions de l'Est, Centre-Nord, Nord, Sahel, Hauts-Bassins, Cascades, Centre-Sud et Centre-Ouest.
Objectif 1 : Le gouvernement du Burkina Faso, en particulier au niveau local, est en mesure de fournir de manière efficiente et efficace des services pour répondre aux besoins de sa communauté.
Objectif 2 : Les citoyens, les organisations et les groupes locaux et communautaires, ont la capacité de défendre leurs besoins et de communiquer de manière constructive avec les représentants du gouvernement
Objectif 3 : Les citoyens et l'État s'engagent régulièrement dans un dialogue productif
I.2. Contexte de l'étude
Le projet IGR vise à garantir l'inclusion sociale de tous les acteurs du système de gouvernance tout au long de la mise en œuvre du programme. Une étude genre et inclusion sociale a été conduite dans les 19 commune en 2022. De cette étude, il ressort une faible participation des jeunes, des femmes, des personnes handicapées dans les instances de prise de décision au niveau communal. Dans cette même lancée, l'étude FRAMe conduite en 2021 a révélé la méfiance entre les citoyens (en particulier les jeunes) et les gouvernants locaux. Ainsi, ces lacunes freinent une contribution civique efficace et responsable des jeunes dans la gestion des affaires publiques locales ; pourtant les jeunes par le poids démographique devraient être une force motrice pour le développement local. Cette vulnérabilité des jeunes constitue une porte d'entrée pour le recrutement de ces derniers dans les rangs des groupes armés terroristes. C'est pour combler ces lacunes que dans le cadre de l'expansion du projet dans les régions des Hauts- bassins et des Cascades, Le projet IGR a décidé d'aborder les vulnérabilités clées de la désillusion des jeunes avec les systèmes de gouvernance. Ainsi, CREATIVE conduira une étude spécifique jeunesse qui est une composante de GESI sous l'angle de l'inclusion sociale des jeunes. Il s'agira d'une étude diagnostique flash/soft qui se fera avec le soutien d'un consultant indépendant dans les nouvelles communes des régions des Hauts-bassins (communes de Bobo Dioulasso, Houndé, Péni et Toussiana) et des Cascades (communes de Banfora, Sindou, Douna) pour mieux identifier les besoins des jeunes dans deux composantes principales qui sont :
§ Participation civique des jeunes à la gestion des affaires publiques locales
§ Autonomisation économique / opportunités d'emploi pour les jeunes
En tant que deux composantes importantes du projet IGR, CREATIVE veut s'assurer que :
1) les jeunes puissent s'engager plus civiquement dans leurs communautés, en contribuant à une gouvernance représentative et réactive et qu'ils soient des citoyens informés et responsables.
2) qu'ils aient des options économiques au sein de leurs communautés qui freinent leur engagement avec des groupes radicaux.
Pour atteindre ces objectifs, le projet doit mieux comprendre l'état actuel de l'engagement civique des jeunes et des opportunités économiques disponibles au niveau communal (secteurs et villages rattachés) et, dans une moindre mesure, le niveau régional. Cette analyse devrait générer cette compréhension et proposer des solutions concrètes.
II. But, objectifs et questions de l'étude
II. 1. Objectif général de l'étude
Conduire une étude diagnostique pour analyser les besoins des jeunes filles et jeunes garçons dans la gouvernance locale en termes de promotion, d'engagement civique dans la gestion des affaires publiques locales et d'autonomisation économique/opportunités d'emplois.
II.2. Objectifs et questions de recherche
Quatre (04) objectifs spécifiques sont poursuivis par cette étude :
Réaliser un état des lieux de la participation civique des jeunes filles et garçons de 15 à 35 ans dans la gouvernance locale et l'existence d'opportunités d'emploi à leur endroit. Les questions à explorer sont entre autres :
· Quelles sont les perceptions des citoyens et des gouvernants locaux sur la participation civique des jeunes dans la gestion des affaires publiques locales ?
· Quelles sont les perceptions des jeunes eux-mêmes de leur participation civique dans la gestion des affaires publiques locale ?
· Quelles sont les causes de la méfiance entre les jeunes et les gouvernants locaux ?
· Que pensent les jeunes de leur niveau de participation dans la gestion des affaires publiques locales ?
· Ce niveau de participation est -il le même pour les jeunes garçons que pour les jeunes filles ?
· Qu'en est-il de la participation des jeunes Personnes Déplacées Internes et des jeunes personnes handicapées ? Existent-ils des mécanismes mis en place au niveau local pour favoriser la participation des jeunes dans la gestion des affaires publiques au niveau local, quels sont les gaps à combler ?
· Quels sont les obstacles au niveau politique, économique, socio-culturel qui freinent la participation des jeunes dans la gestion des affaires publiques locales ?
· Quelles sont les forces, faiblesses, opportunités et menaces de l'engagement des jeunes dans la gouvernance locale ? Quelles sont les opportunités d'emplois formels et informels qui existent pour les jeunes au niveau local ?
· Les jeunes filles/garçons ont – ils/elles les mêmes opportunités d'emploi ?
· Qu'en est -il des jeunes personnes déplacées internes et de Personnes handicapées ?
· Quelles sont les inégalités existantes entre les différentes catégories de jeunes (valides, handicapés, PDI) en termes d'autonomisation économiques ?
· Quelles sont les opportunités de formations professionnelles existantes au niveau local ?
· Quelles sont les compétences (entreprenariat, leadership, commercialisation, connaissance de TIC…) des jeunes pour la promotion de leur propre autonomisation économique ?
· Quels sont les obstacles à l'autonomisation et à la création d'emploi pour les jeunes au niveau local ?
· Quelles différences pour les garçons et les filles ?
2- Identifier les besoins des jeunes filles et garçons pour promouvoir leur participation civique dans la gestion des affaires publiques locales ?
· Quel est le niveau de connaissance de jeunes sur l'histoire de leur propre commune ?
· Quel est le niveau de connaissances des jeunes sur leurs droits et devoirs de participation civiques ?
· Quels sont les besoins des jeunes en termes, d'espace, de cadre de dialogue, de mécanisme de participation dans leur commune ?
· Quelles sont les propositions de solutions pour stimuler l'engagement des jeunes dans leur commune ?
Quelles recommandations/ actions réalistes que IGR peut-il renforcer dans le cours, moyen et long terme pour accroitre l'engagement et la participation civique des jeunes dans la gouvernance au niveau local ?
3-Faire une cartographie des opportunités d'emploi innovants existants et intéressants pour les jeunes filles et garçons au niveau local
· Quels sont les domaines/ secteurs clés d'activités classiques qui intéressent les jeunes filles et jeunes garçons ? (Il s'agira d'une base de données exhaustive).
· Quels sont les domaines qui emploient plus de jeunes ?
· Parmi ces secteurs, quels sont ceux qui constituent des niches et /ou de créneaux qui intéressent les jeunes au niveau local ?
· Quels sont les besoins de formation professionnelle pour les jeunes ?
· Quelles sont les centres ou écoles de formations professionnelles existants au niveau local ?
· Quelles sont les potentiels marchés existants dans les deux régions pour la commercialisation des produits ?
· Quel est le niveau d'accessibilité de ces marchés ?
· Quelles sont les contraintes d'accès au marché ? Quelles différences entre les filles et les garçons ? Comment IGR peut-il promouvoir l'autonomisation économique et les opportunités d'emplois innovants et durables au profit des jeunes ?
4- Proposer un plan d'action réaliste sur deux ans et demi (30 mois) pour promouvoir l'engagement et la participation civique des jeunes dans la gouvernance locale et les opportunités d'emploi à leur profit contenant :
· Proposition d'activités précises pour booster l'engagement et la participation civique des jeunes dans la gestion des affaires publiques au niveau local ;
· Proposition d'activités pour renforcer l'autonomisation économiques et les opportunités d'emplois pour les jeunes afin de réduire leur risque d'enrôlement par les groupes extrémistes ;
· Identification des stratégies pour garantir la durabilité des impacts des actions au-delà du projet.
III. RESULTATS ATTENDUS DE L'ETUDE
A la fin de cette étude, 4 résultats sont attendus sur la base des investigations sur le terrain, issues des questions subsidiaires ci-dessus :
1. Un état des lieux de la participation civique des jeunes filles et garçons de 15 à 35 ans dans la gouvernance locale et l'existence d'opportunités d'emploi a été réalisé ;
2- Les besoins des jeunes filles et garçons pour leur participation civique dans la gestion des affaires publiques locales ont été identifiés par les jeunes-mêmes et les autres acteurs ;
3-Une cartographie des opportunités d'emploi innovants existants /intéressants pour les jeunes filles et jeunes garçons au niveau local a été faite,
4- Une cartographie des organisations de jeunesse actives au niveau local et les activités menées par celles-ci est réalisée.
5- Un plan d'action de 30 mois (2 ans et demi) a été élaboré pour promouvoir l'engagement civique des jeunes filles et jeunes garçons dans la gouvernance locale et les opportunités d'emploi.
IV. COUVERTURE GEOGRAPHIQUE
L'étude jeunesse sera conduite dans les sept (07) communes des deux (02) nouvelles régions d'expansion du projet IGR qui sont la région des Haut-basins (commune de Bobo Dioulasso, Houndé, Péni et Toussiana) et des Cascades (communes de Banfora, Sindou, Douna).
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V. PUBLIC CIBLE
L'étude jeunesse ciblera entre autres, sans être exhaustif les autorités locales et administratives, les acteurs du secteur privé et les citoyens dans la zone cible au niveau communal (secteurs et villages rattachés) en grande partie et dans une moindre mesure certaines structures au niveau régional. Les organisations de la société civile seront également ciblées par cette étude :
§ Les autorités communales et administratives
§ Les services techniques communaux
§ Les Services Déconcentrés de l'Etat
§ Le secteur privé
§ Les organisations de société civile de jeunesse, les autres OSC et ONG évoluant dans le secteur jeunesse
§ Les citoyens en particulier les jeunes filles et garçons
VI. METHOLOGIE DE L'ETUDE
L'étude jeunesse utilisera une méthodologie mixte (qualitative et quantitative). Les détails de cette méthodologie attendue du consultant doivent inclure les aspects ci-dessous, sur lesquels les offres seront évaluées : Un aperçu du contexte de l'étude / énoncé du problème et preuve de la bonne connaissance des 2 régions d'intervention
Une proposition détaillée de la méthodologie de la conduite de l'étude : les techniques et outils de collecte des données, le mode de traitement et d'analyse des données ;
Un Plan d'échantillonnage avec taille d'échantillon pour chaque population cible pour type d'enquête ;
Un plan de mitigation des risques sécuritaires ;
Un plan d'atténuation des risques liés au COVID 19.
Une dotation en personnel/ équipe pour la mission
Des expériences passées d'études similaires
Un chronogramme et délais d'exécution
VII. DESCRIPTION DE LA CONSULTATION
Cette section se concentre sur les qualifications, les tâches et les livrables attendus du consultant par Creative.
VII. 1. Qualifications souhaitées du consultant/ de la consultante
Pour la réalisation de cette étude, nous envisageons de recruter un consultant national qui remplit entre autres les conditions décrites ci-dessous :
§ Diplôme de maîtrise requis : sciences sociales, sciences politiques, étude jeunesse, droits humains, gouvernance locale, entrepreneuriat, suivi évaluation et tous autres domaines pertinents ;
§ Avoir au moins 5 ans d'expérience dans la réalisation d'études similaires, y compris dans le domaine des sciences sociales, du monde universitaire et du développement ;
§ Avoir une expérience de terrain dans des zones où les problèmes de sécurité sont élevés et où les personnes déplacées sont présentes ;
§ Avoir une expérience avérée de la collecte de données qualitatives et quantitatives ;
§ Capacité avérée d'analyser les données et d'élaborer des rapports cohérents ;
§ Expérience avérée de travail avec les autorités locales, les OSC et les communautés au Burkina Faso ;
§ Solides compétences en gestion, communication et administration ;
§ Compétences exceptionnelles en matière de méthodologies de recherche et rédaction de rapports d'étude qualitatifs et quantitatifs ;
§ Expérience professionnelle antérieure au Burkina Faso et compréhension détaillée du contexte culturel, sécuritaire et sanitaire du pays ;
§ Familiarité avec les programmes financés par l'USAID sera d'un atout majeur ;
§ Maîtrise de la communication orale et écrite en français et (en anglais serait un atout) ;
§ Maitrise des langues locales des 2 régions serait un atout.
VII.2. Les Tâches du consultant/de la consultante
En collaboration avec l'équipe de IGR, et particulièrement avec la conseillère GESI le/la consultante retenu-e sera responsable entre autres des tâches identifiées ci-dessous.
1. Rencontrer l'équipe du projet IGR pour harmoniser la compréhension et discuter/préciser les livrables lors d'une rencontre de cadrage ;
2. Finaliser la proposition de recherche, y compris la revue de littérature et la méthodologie de recherche ;
3. Finaliser les instruments/plans d'échantillonnage de collecte de données ;
4. Développer et tester les outils de collecte des données ;
5. Recruter et former des enquêteurs et des superviseurs pour la collecte de données sur le terrain ;
6. Organiser la logistique pour le travail sur le terrain ;
7. Sensibiliser de la communauté pour l'enquête ;
8. Collecter de données sur le terrain ;
9. Gérer la sécurité des enquêteurs sur le terrain ;
10. Soumettre des rapports d'avancement de la collecte sur le terrain ;
11. Rédiger les rapports provisoires et le rapport final de l'étude ;
12. Faciliter l'atelier de restitution des résultats de l'étude dans les deux chefs lieu de région (Bobo Dioulasso et Banfora).
VII. 3. Livrable intermédiaires et finaux attendus
1. Une revue de littérature (analyse du cadre législatif, institutionnel et documents nationaux, les études antérieures sur la participation des jeunes dans la gouvernance locale et leur autonomisation économique au Burkina Faso)
2. Une méthodologie et un plan de collecte de données (y compris les outils) à approuver par IGR
3. Un état de lieux pertinent et contextuel des perceptions, forces, faiblesse, opportunités et menaces et obstacles à l'engagement responsables civiques des jeunes ainsi qu'une exploration des besoins des jeunes concernant les domaines/secteurs porteur d'emploi, des potentiels employeurs, les compétences en entreprenariat, en marketing, les obstacles, les besoins liés à leur autonomisation économique……
4. Un rapport d'étude et d'analyse clair et conci en français et/ou anglais de tous les résultats contenants :
§ Un résumé exécutif ;
§ Les résultats clés issus de l'analyse des données ;
§ Les principales recommandations concrètes et durables ; en guise de solution à approuver par IGR ;
§ Un plan d'action de deux ans et demi (30 mois) pour promouvoir une participation civique des jeunes à la gestion des affaires publiques locales et une autonomisation économique / opportunités d'emploi pour les jeunes ;
§ Les annexes.
VIII. Calendrier de mise en œuvre
La durée de cette étude est de 60 jours calendaires au maximum. Il est attendu du consultant une proposition de chronogramme détaillé pour cette mission.
Fer de lance de la nation, les jeunes ont un important rôle à jouer dans le développement de leur pays. Pour y parvenir cependant, ils ont besoin de coaching et de formation en vue de relever les défis qui s'imposent à eux. C'est dans cette optique, que l'Institut général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD) et la Fondation Hirondelle ont initié le Projet jeunes leaders (PJL) au Burkina Faso. Ce, en vue de fournir les outils nécessaires aux jeunes. Cela, à travers des activités de renforcement de capacité pour qu'ils soient à mesure de contribuer par leurs actions à l'émergence du pays. C'est dans ce cadre qu'est organisée ce lundi 12 juin 2023, à Ouagadougou, une formation sur “Les médias et la liberté d'expression''. Le Projet jeunes leaders est financé par l'Union européenne pour une durée de trois ans.
Promotrice d'une entreprise évoluant dans le solaire, “Sahel service energy'', Aïcha Diabaté, prend part à la formation sur “Les médias et la liberté d'expression'' initiée par l'Institut général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD) dans la cadre de sa cinquième session. Pour elle, cette formation va lui permettre de booster la visibilité des activités de son entreprise en exploitant les réseaux sociaux mais aussi en passant par les médias traditionnels tels que la radio et la télé.
Aïcha Diabaté dit s'engager à sensibiliser les jeunes de la région du Sahel à emboiter ses pas. « Je m'engage à sensibiliser les jeunes du Sahel sur l'entrepreneuriat, en les invitant à se former et surtout à travailler pour éviter de se faire prendre par les filets du terrorisme », a-t-elle évoqué.
La satisfaction de Modeste Djiguemdé
Comme elle, Modeste Djiguemdé, juriste de formation et porteur du projet “Une personne, une assistance juridique” est l'un des quinze participants sélectionnés par le projet PJL. Selon Modeste Djiguemdé, la présente session est d'une importance capitale, en ce sens qu'il est appelé en tant que jeune leader à travailler avec les médias.
« Notre ignorance sur les médias peut nous conduire à en faire un usage qui peut être nuisible. Je suis très heureux de participer à cette formation qui vient à point nommé parce qu'elle entre dans le cadre de la sensibilisation sur le bon usage des médias », se réjouit-il.
Au cours du module qu'a dispensé le journaliste-écrivain Fulbert Sassou Attisso, les jeunes ont pris connaissance notamment de ce que signifie un média, les différents types de médias existants et les éléments clés d'une information juste et crédible. « On ne pas réagir sur la seule et unique source d'une information qu'on a reçue. Il faut toujours contrôler l'information en la recoupant », explique-t-il.
Pour M. Attisso, si ces jeunes veulent s'affirmer dans la vie, il leur est indispensable de comprendre la définition et le mode de fonctionnement des médias. Car les médias font partie intégrante de nos vies, souligne-t-il.
Le projet PJL vise à renforcer la démocratie et l'inclusion citoyenne des jeunes au Burkina Faso. Plus spécifiquement, PJL entend améliorer le leadership des jeunes dans la vie publique. Ce, à travers les activités de coaching et de formation organisées à leur profit dans divers domaines, notamment l'entrepreneuriat, la connaissance de l'État et la gouvernance démocratique. L'objectif est de rendre ces jeunes capables d'avoir un impact sur leur société.
Depuis novembre 2022, l'IGD et la Fondation Hirondelle mettent en œuvre le projet PJL.
Les critères de sélection
Les jeunes sélectionnés par PJL sont recrutés selon une méthode compétitive et inclusive, basée notamment sur les critères suivants : avoir au minimum le niveau BEPC, savoir parler et écrire en français, être porteur d'un projet entrepreneurial, citoyen, culturel, sportif, associatif, etc.
Ces critères sont aussi conditionnés par l'âge ; il doit être compris entre 18 et 35 ans. La nationalité burkinabè est exigée et l'intéressé doit être disponible à participer aux ateliers de formation organisés pendant six mois en raison de quatorze jours par mois.
Chaque année, c'est une cohorte composée de quinze jeunes qui vont être sélectionnés selon une modalité compétitive. La sélection comporte le passage à des émissions radiophoniques au niveau régional et à une émission télé au niveau national. Sur 35 candidats présélectionnés, seuls 15 d'entre eux sont retenus pour poursuivre l'aventure.
Hamed NANEMA
Lefaso.net
Le ministère en charge des transports, à travers l'Office national de sécurité routière (ONASER), a procédé à l'inauguration du logiciel SYGRAF-ONASER du côté de la station de pesage à basse vitesse de Nagreongo, le mardi 13 juin 2023. Ce joyau vient parachever l'autonomisation du système de pesage au Burkina Faso.
Dans le cadre de sa mission de contribution à l'amélioration des conditions d'exploitation du réseau routier, l'Office national de sécurité routière (ONASER) assure la mise en œuvre du règlement 14 à travers le contrôle de la charge des véhicules lourds de transport de marchandises.
Conformément donc à la volonté du président de la transition, de faire de la dématérialisation des procédures un vecteur pour l'amélioration des prestations et des performances de l'administration à l'endroit des usagers, une nouvelle initiative dénommée Système de gestion et de recouvrement des amendes forfaitaires de l'ONASER (SYNAGRAF-ONASER) a vu le jour à la station de pesage à basse vitesse de Nagreongo.
Cette plateforme web de gestion et de paiement des amendes vient avec un paquet d'avantages, à en croire le ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Roland Somda, président de la présente cérémonie.
« Le système devrait nous permettre d'atteindre l'objectif recherché, qui est de réduire voire éradiquer les mauvaises pratiques dans la chaîne de recouvrement des amendes et d'améliorer par la même occasion, la gouvernance de l'activité de pesage, et surtout décourager la pratique de la surcharge sur les routes du Burkina Faso.
De plus, SYGRAF-ONASER permettra à l'ONASER de disposer de données fiables sur les opérations de pesage qu'il pourra partager avec d'autres administrations publiques comme la direction générale des douanes », a relaté Roland Somda.
Pour ce qui est de l'utilisation de la plateforme SYGRAF-ONASER, Aboubacar Fofana, directeur des systèmes d'informations à l'ONASER, indique qu'elle se passe sur plusieurs niveaux. « Lorsque le véhicule va arriver, la première étape c'est de peser le véhicule. Une fois que le véhicule est pesé, les informations de la pesée sont enregistrées automatiquement. C'est à partir de cet instant que SYGRAF rentre en jeu, il va récupérer les informations de la pesée, faire un traitement et émettre ce qu'on appelle un ticket de verbalisation, c'est-à-dire faire un traitement pour voir si le véhicule pesé est en surcharge ou pas. Si le véhicule n'est pas en surcharge, on va tirer le volet de verbalisation et puis on va remettre au conducteur avec 0 franc à payer. S'il y a des amendes à payer, avec le volet de verbalisation il va se diriger vers le caissier qui aussi a une interface de la plateforme, le caissier sur la base du ticket de verbalisation va encaisser l'amende et va effectuer un paiement, et à l'issue du paiement un ticket de caisse sera remis au chauffeur », a étayé Aboubacar Fofana.
Les transporteurs, par la voix de Issoufou Maïga, président national de la faîtière et ligue des transporteurs routiers au Burkina, saluent la venue de cette plateforme qui viendra mettre fin à certaines pratiques illégales. Il invite donc ses collègues transporteurs à en faire bon usage et surtout à veiller au respect du code de la route.
En ce qui concerne cette phase pilote, il faut noter que le paiement s'effectue en espèces. D'autres moyens de paiement, en l'occurrence les cartes bancaires et les mobiles money, verront le jour très prochainement. Le logiciel SYGRAF-ONASER qui a vu le jour dans la commune de Nagreongo sera divulgué dans les autres localités du Burkina Faso, à écouter les premiers responsables.
Lefaso.net
L'Université Saint Thomas d'Aquin (USTA) lance un appel à candidature pour le recrutement des profils suivants :
I- Un (e) Comptable
Intitulé du poste : Comptable
Qualifications :
Être titulaire d'une licence en comptabilité ;
Avoir une bonne connaissance de la comptabilité matière ;
Savoir se servir de l'outil informatique : bureautique, internet, …
Qualités personnelles : être de bonne moralité, avoir un esprit d'anticipation, avoir le sens de l'organisation, savoir travailler sous pression.
Expérience professionnelle : avoir une expérience dans le domaine de la logistique sera un atout
Être immédiatement disponible.
Conditions d'âge : Avoir un âge compris entre 25 et 37 ans.
Type de contrat : Contrat à Durée Déterminée (CDD).
Mode de recrutement : sélection sur dossier, test écrit et/ou oral.
Lieu d'affectation : Sâaba/Ouagadougou
II- Un (e) Caissier(ière)
Intitulé du poste : Caissier (ière)
Qualifications :
Être titulaire d'un Bac + 2 en comptabilité ;
Avoir une bonne expérience en gestion de la caisse ;
Savoir se servir de l'outil informatique : bureautique, internet, …
Qualités personnelles : être de bonne moralité, être honnête, être méticuleux dans son travail, savoir travailler sous pression
Expérience professionnelle : au moins 03 ans
Être immédiatement disponible
Conditions d'âge : Avoir un âge compris entre 25 et 37 ans
Type de contrat : Contrat à Durée Déterminée (CDD)
Mode de recrutement : sélection sur dossier, test écrit et/ou oral
Lieu d'affectation : Sâaba/Ouagadougou
III- Un Agent de liaison
Intitulé du poste : Agent de liaison
Qualifications :
Être titulaire d'un BEPC ;
Avoir au moins un permis moto ;
Avoir une bonne connaissance de la ville de Ouagadougou
Qualités personnelles : être de bonne moralité, avoir le sens de la confidentialité, savoir travailler sous pression
Expérience professionnelle : au moins 1 an d'expérience
Être immédiatement disponible
Conditions d'âge : Avoir un âge compris entre 25 et 35 ans
Type de contrat : Contrat à Durée Déterminée (CDD)
Mode de recrutement : sélection sur dossier, test écrit et/ou oral
Lieu d'affectation : Sâaba/Ouagadougou
Dossier de Candidature :
Un CV daté et signé
Une lettre de motivation datée et signée
Une copie légalisée du diplôme demandé
Des copies des attestations de travail
Une copie de la CNIB
Les dossiers de candidature seront reçus au Secrétariat du Rectorat au sein de l'Université Saint Thomas d'Aquin (USTA), sis à Sâaba, ou par courriel à l'adresse rectorat@usta.bf, au plus tard le 22 juin 2023.
Heures de dépôt : De 8h00 – 12h00 et de 14h00 – 16h00
Info line : 25407788
NB :
Seuls les candidats retenus après la présélection sur dossier seront contactés.
Les candidats sélectionnés seront invités à compléter leur dossier (casier judiciaire, copies légalisées des attestations de travail).
L'USTA se réserve le droit de ne donner aucune suite au présent avis de recrutement.
INTERNATIONAL RESCUE COMMITTEE, INC.
Programme du Burkina
AVIS D'APPEL D'OFFRE
Reference : 02/SC/2023
L'international Rescue Committee (IRC) répond aux crises humanitaires dans le monde et aide les populations à survivre et à reconstruire leurs vies. Fondé en 1933 à la demande d'Albert Einstein, l'IRC offre des soins vitaux et une assistance qui change la vie des réfugiés forcés de fuir la guerre ou une catastrophe. IRC travaille aujourd'hui dans plus de 40 pays et 22 villes américaines, nous rétablissons la sécurité, la dignité et l'espoir de millions de personnes déracinées et qui luttent pour survivre.
Au Burkina Faso, IRC lance une réponse humanitaire et la première phase a ciblé la région du Sahel. Avec l'octroi de nouveaux projets, IRC a élargi ses zones d'interventions au Centre, au Nord, au Centre-Nord et dans la région du Sahel.
L'objet de cette invitation à soumissionner est de solliciter des propositions compétitives pour un contrat cadre pour la fourniture de service de transfert monétaire (mobile Money)
Le dossier d'appel d'offre peut être retiré gratuitement à partir du 15/06/2023 dans le bureau de IRC à :
Zone du Bois, Parcelle 07 (H), Lot 03 (02) Section ET Secteur 22 Ex 13, A 200 m de la clinique du Bois
Tel : 05 00 40 88, 06.09.88.89
AVIS IMPORTANT
1) Se munir d'une clé USB ou d'une adresse électronique pour le retrait des dossiers d'appels d'offre.
2) Aux heures ouvrables :
Du lundi au jeudi : 08h-17h 30 mn
Vendredi : 08h-13h00
3) La date limite de dépôt des offres est fixée au 30/06/2023 à 17 h 00 aux adresses ci-dessus.
NB : TOUTES LES OFFRES ARRIVÉES APRÈS L'HEURE LIMITE DE DEPOT NE SERONT PAS RECEPTIONNÉES.
Jean 11-25
« Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra »
Les familles TRAORÉ et TATIETA, les familles alliées et amies,
Monsieur TRAORE Alain T., à la Société Financière Internationale (IFC) à Addis-Abeba, ses enfants Yoann Loic Madiba et Karl Eddie Florian,
Profondément touchés par les marques de sympathie que vous leur avez témoignées lors du rappel à Dieu, le 13 mai 2023 à Paris, suivi de l'inhumation le 23 mai 2023 à Ouagadougou, de leur épouse, mère, fille, sœur, tante, cousine, belle-fille et belle-sœur,
Madame Agathe Michèle TRAORÉ/TATIETA
Vous adressent leurs très sincères remerciements.
Ils vous expriment leur profonde gratitude pour vos soutiens moral, matériel et financier, votre présence à leurs côtés, vos pensées et vos mots réconfortants, témoignant de votre affection en ces moments difficiles.
« Les mots manquent aux émotions ». Mille fois Merci.
Demeurez béni (e) dans la Grâce de Dieu.
PS : Le programme des messes de requiem qui seront dites pour le repos de l'âme de notre très chère regrettée est disponible dans les journaux et la presse en ligne de la place.
PROGRAMME DES MESSES POUR LE REPOS DE L'AME DE MADAME TRAORE/TATIETA AGATHE MICHELE
Les grandes familles KONE, GNIFOUA à Kéména, Nouna, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou et France ;
La grande famille TRAORE à Niankuini ;
la grande famille TRAORE à Bomborokuy ;
Sœur Marie Rose KONE ( SAB) en France ;
la veuve Véronique KONE/TRAORE à Banfora ;
les frères et sœurs : Angèle, François, Martine, Marguerite, Blaise, Abbé Jacques, Léon, Odette, Albert et Ghislain ;
Sa fille Honorine KAM/KONE ;
les neveux, nièces et petits-enfants ;
les familles alliées
:KANDOLO,DEMBELE,NANKONE,MOUNKORO,TRAORE,NIAMBA,ZONGO, TAPSOBA, DJIBO ,KONATE, PARE,TIONO, SOUBEAGA, KERE,DRABO,KAM ;
très touchés par les nombreuses marques de sympathie et de soutien dont ils ont bénéficié lors du décès le 02 juin et de l'enterrement le 06 juin 2023 à Banfora de leur neveu, petit fils, mari, frère, père et grand-père,
Félix KONE, précédemment coordonnateur de projets et programmes à l'OCADES-Caritas Banfora et Président du Comité de Gestion de COOPEC-GALOR Banfora
expriment leur reconnaissance à tous ceux qui de près ou de loin les ont soutenus lors de cette douloureuse épreuve.
Ils remercient particulièrement :
L'évêque de Banfora et l'ensemble des prêtres, religieux et religieuses,
Le Secrétaire Général national de l'OCADES-Caritas/Burkina,
Le secrétaire exécutif diocésain de l'OCADES-Caritas Banfora et son personnel,
L'Administrateur provisoire de COOPEC-GALOR et l'ensemble de son personnel, les anciens membres du Conseil d'Administration et des Comités de Gestion de COOPEC-GALOR,
Les anciens membres du Comité de gestion, le gérant ainsi que le personnel de COOPEC-GALOR Banfora,
La CCB Saint Bruno de Banfora,
Le curé de la paroisse Saint Viateur de Banfora et ses collaborateurs,
Les différentes chorales de Banfora,
Le Renouveau Charismatique de Banfora et les différents groupes de prière,
La communauté Bwaba de Banfora,
Les voisins du défunt,
Le DG du Centre Hospitalier Régional de Banfora et son personnel,
Les différentes délégations qui ont effectué le déplacement,
Toutes les bonnes volontés de la ville de Banfora,
Et tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.
Que Dieu Tout Puissant rende à chacun le centuple de ses bienfaits.
Les grandes familles SAWADOGO à Tiwèga/Kaya, Boulsa, Po, France, USA.
Les grandes familles TAPSOBA et COMPAORÉ à Gounghin/ Ouagadougou, Belgique, Suisse, USA
Les familles alliées,
Le Docteur Luc SAWADOGO et épouse à Ouagadougou,
Ont la profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu de leur fille Corine SAWADOGO, le 5 juin 2023 à Boston aux USA.
L'arrivée de la dépouille mortelle est prévue pour le mardi 13 juin 2023 à 22h, à l'aéroport international de Ouagadougou.
Une veillée de prière aura lieu le vendredi 16 juin 2023 à partir de 19h au domicile familial à Pissy, et une cérémonie religieuse le samedi 17 juin 2023 à l'Eglise Centrale des Assemblées de Dieu de Ouagadougou, suivi de l'inhumation au cimetière municipale de Gounghin.
2 Timothée 4 :7 « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m'est réservée ».
PROGRAMME DES OBSEQUES DE CORINE SAWADOGO
Mardi 13 juin 2023
Accueil de la défunte à l'aéroport
Puis destination morgue de BOGODOGO
Vendredi 16 juin 2023
Veillée funèbre en famille à Pissy : 19h-21h
Samedi 17 juin 2023
6h00 : Levée du corps au CHU de BOGODOGO
9h00 : Levée du corps du domicile à Pissy pour l'Eglise centrale des Assemblées de Dieu (ECADO).
9h-10h : Cérémonie religieuse à l'Eglise centrale des Assemblées de Dieu (ECADO).
11h00 : Inhumation au cimetière municipale de Gounghin
12h30 : Retour en famille à Pissy
L'Assemblée législative de la transition (ALT) s'est réunie, ce mardi 13 juin 2023, en séance plénière portant sur trois questions orales. Parmi elles, l'état de mise en œuvre de la politique de gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. La question orale est du député Basile Nana. C'est le ministre en charge de la santé, Robert Lucien Jean Claude Kargougou, qui s'est présenté pour y répondre.
Le ministre en charge de la santé, Robert Lucien Jean Claude Kargougou, a structuré sa réponse à cette question orale autour de trois points. Il s'est appesanti dans un premier temps sur l'état actuel de la politique de gratuité des soins au profit des enfants de moins de cinq ans, des femmes enceintes et allaitantes débutée depuis 2016. Ensuite, il s'est exprimé sur les mesures que le gouvernement compte apporter pour corriger les insuffisances liées aux ruptures de consommables et des médicaments constatées dans le cadre de cette gratuité. Enfin, Dr Kargougou est revenu sur les prévisions pour palier à court terme aux difficultés financières rencontrées par les comités de gestion des centres de santé.
Pour ce qui est de l'état actuel de la politique de gratuité des soins au profit des enfants de moins de cinq ans, des femmes enceintes et allaitantes débutée depuis 2016, Dr Kargougou a révélé que la mesure de gratuité est appliquée actuellement dans toutes les 2 328 formations sanitaires publiques fonctionnelles du Burkina Faso et dans 29 formations sanitaires privées. Les cibles concernées par cette mesure sont les femmes enceintes, en péri-partum, vivant avec une fistule obstétricale, celles de 25 à 55 ans pour le dépistage des lésions précancéreuses du col de l'utérus et l'examen physique des seins, les enfants de 0 à 5 ans et toute personne désirant une méthode contraceptive. Ces cibles constituent environ 30% de la population burkinabè, selon Dr Kargougou.
Acquis, financement et difficultés
Le financement de cette mesure de gratuité, a indiqué le ministre, est assuré par l'Etat et ses partenaires à travers le système du tiers payant, c'est-à-dire que l'Etat paie à la place du patient. Ainsi, de 2016 à fin mars 2023, l'Etat a payé exactement 194 milliards 551 millions 872 mille 324 francs CFA aux formations sanitaires contre une facture de 225 milliards 296 millions 904 mille 864 francs CFA, soit un taux de paiement des factures de 86,35%. Des arriérés de plus 30 milliards de francs CFA restent à être payés.
La mise en œuvre de la mesure de gratuité, à écouter Dr Kargougou, rencontre plusieurs difficultés. Ces entraves sont essentiellement les arriérés de paiement des factures, les ruptures de médicaments et les irrégularités relevées surtout dans les formations sanitaires lors des contrôles. Nonobstant ces difficultés, plusieurs acquis ont été engrangés. Puisque, a-t-il fait savoir, de 2016 à fin mars 2023, plus de 125 millions de prestations gratuites ont été offertes aux populations.
L'utilisation des services de santé a connu une augmentation avec le contact par habitant chez les moins de cinq ans qui est passé de 1,6 à environ 3 en 2022. En outre, il a mentionné que le taux des accouchements assistés est passé de 73% à 94% entre 2010 et 2021. A cela, on peut ajouter que la mesure de gratuité a contribué également à la réduction de la mortalité des femmes et des enfants de moins de 5 ans. En effet, de 2015 à 2021, le ratio de mortalité maternelle est passé de 330 à 223 décès pour 100 000 naissances vivantes et le taux de mortalité infanto-juvénile est passé de 81,7 à 48 décès pour 1000 naissances vivantes.
Des mesures pour corriger les insuffisances
Le gouvernement a entrepris des mesures conjoncturelles qui ont permis un financement direct à hauteur de plus de 14 milliards de francs CFA entre 2021 et 2022 au profit de la Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) dans le but de réduire les dettes et de favoriser la disponibilité des produits de santé dans les formations sanitaires. En sus, le ministère de la Santé et de l'hygiène publique a mis en place un cadre réunissant chaque mois, la CAMEG, les directions impliquées, les responsables de formations sanitaires pour le suivi des dettes de la CAMEG.
La digitalisation de la feuille de soins est aussi une solution envisagée par le gouvernement. Il y a aussi la mise en œuvre de la pharmacie hospitalière et la nécessité d'augmenter l'enveloppe financière de la mesure. Enfin, le ministre a souligné que l'arrimage de la gratuité des soins avec le régime d'assurance maladie universelle en cours de conception constitue une véritable opportunité pour garantir la pérennité du financement.
Pallier les difficultés rencontrées par les comités de gestion des centres de santé
A ce niveau, un suivi des flux financiers sera institué pour une meilleure gestion des formations sanitaires sur la base de la digitalisation, a informé le ministre en charge de la santé. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Modérateur de la conférence publique initiée par la Fédération burkinabè des associations, Centres et Clubs pour l'UNESCO (FBACU), ce mardi 13 juin 2023 à Ouagadougou, sur la paix, le secrétaire général de l'Union nationale des « Rooga » du Burkina, Boubakary Diallo, a invité à poser un bon diagnostic de la situation d'insécurité.
Le leader d'association a d'abord fait observer que le gouvernement de la transition a mis l'accent sur l'achat de l'équipement militaire et le recrutement de personnel. Malgré tout, note-t-il, la situation ne connaît pas d'amélioration.
« Aujourd'hui, nous devons faire le diagnostic de notre mal ; qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, le terrorisme ne recule pas ? On doit avoir l'intelligence aujourd'hui de nous questionner. Pourquoi malgré les armes, malgré l'effectif du personnel qu'on recrute, le terrorisme est en train de gagner du terrain ? Nous devons nous questionner sur cela et ne pas foncer tête baissée ! C'est parce que quelque part, il y a un diagnostic qui a été mal fait. Si on met l'accent sur les armes, au détriment de la cohésion sociale, au détriment du vivre-ensemble et au profit de la stigmatisation, il va sans dire qu'on aie toujours des problèmes. C'est pourquoi, j'ai lancé cet appel pour dire aux jeunes d'être des acteurs de paix et de travailler dans leurs milieux respectifs à sensibiliser davantage les autres jeunes ; parce qu'aujourd'hui, ce sont les jeunes qui forment la foule. Ce qui s'est passé à Bobo (des individus accusés d'être des terroristes : ndlr), c'était la foule ; peut-être que c'est une seule personne qui a crié et les autres ont suivi. Mais si cette personne était une personne de paix, elle n'allait pas crier ; elle allait dire (si elle suspecte une personne) d'appeler la police. On ne dit pas que quelqu'un est au-dessus d'une arrestation, mais il faut le faire avec la manière ; il faut éviter d'humilier des gens, il faut éviter de radicaliser des gens (l'humiliation peut-être des facteurs de radicalisation) », s'est appesanti Boubakary Diallo.
C'est pourquoi lance-t-il un appel également aux leaders d'associations à travailler à sensibiliser la jeunesse.
O.L.
Lefaso.net
Les agents de santé du CHU Bogodogo ont manifesté le 12 juin 2023 leur mécontentement à travers un mouvement d'humeur. Ils ont déposé une lettre de protestation à la direction générale de l'hôpital. Le secrétaire général de la sous-section du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) du CHU Bogodogo donne les raisons de leur manifestation.
Lefaso.net : Hier lundi 12 juin 2023 à l'hôpital de Bogodogo, il y a eu un mouvement d'humeur des infirmiers. Quelles sont les raisons de ce mouvement ?
Sié Hien : Je suis le secrétaire général de la sous-section du SYNTSHA du CHU Bogodogo. Le SYNTSHA ne regroupe pas que les infirmiers. Le SYNTSHA est le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale. Tous ceux qui travaillent dans le domaine de la santé humaine et animale sont concernés par notre syndicat. Ou peuvent être membres de notre syndicat et beaucoup sont membres. Peut-être que dans ce problème particulier que vous avez appelé mouvement d'humeur, les gens ont remarqué que les infirmiers étaient les plus nombreux. Mais le problème ne concerne pas que les infirmiers. Le problème concerne tous les agents de santé qui se reconnaissent dans le SYNTSHA.
Quelles sont les raisons du mouvement d'humeur d'hier ?
L'ensemble des travailleurs de la santé humaine sont soumis depuis 2017-2018, si je ne m'abuse, à une loi qu'on appelle fonction publique hospitalière. C'est une loi qui donne une certaine particularité à ce secteur de la santé humaine. Cette loi avait été proposée par le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré. Et le SYNTSHA avait relevé des problèmes depuis lors, puisque le SYNTSHA n'a pas participé à la finalisation de ce document.
C'est à la dernière minute avec les négociations pour obtenir notre protocole d'accord que le SYNTSHA a participé. Sur tous les points de désaccord dans la loi en son temps, le gouvernement avait rassuré le SYNTSHA que dans le cadre des négociations pour le protocole d'accord, des solutions allaient être trouvées. Parmi les points de désaccord, se trouvent les horaires de travail. Le mouvement d'humeur d'hier c'est dans le cadre des horaires de travail.
Qu'est-ce que vous dénoncez exactement au niveau des horaires de travail ?
La fonction publique hospitalière prévoit 40 à 45 heures de travail hebdomadaire sans la garde. Alors que vous savez que, quand l'agent de santé est de garde, il fait aussi du service. Selon les conventions internationales ratifiées par le Burkina Faso, notamment les conventions de l'Organisation internationale du travail, il doit assurer 40 heures de travail hebdomadaire, pas plus.
Nous avons dit qu'il faut que les 40 heures soient respectées, sinon pas de garde obligatoire. On ne peut pas me demander de faire plus de 40 heures hebdomadaires et m'obliger à faire une garde de 14 à 15 heures. D'abord, quand tu prends 40 heures + 15 heures, ça fait 55 heures de travail. Nous avons appelé ces horaires de travail des horaires esclavagistes. Parce que c'est de l'esclavage moderne. Le SYNTSHA a rejeté au plan national ce décret d'application de ces horaires de travail. Et le gouvernement avait appelé au calme pour les négociations, pour voir si on pouvait faire la relecture de la loi.
Jusqu'à l'heure où nous vous parlons, personne ne nous est revenu pour dire que le décret va être appliqué de force. Ce n'est qu'au CHU Bogodogo que les gens veulent appliquer ce décret. Cette année, ils ont élaboré un manuel de garde qui reprend les horaires de travail de la fonction publique hospitalière. Notamment, si tu descends de garde, tu as 24 heures de repos. Alors que tu quittes l'hôpital autour de 9h-10h. Et le lendemain matin, tu dois reprendre le service. On est en train de nous transformer en agents asociaux. Parce qu'on ne peut pas participer aux activités de la communauté.
Qu'est-ce que vous avez écrit dans votre plateforme revendicative ?
Nous avons déposé une plateforme revendicative en 2022. Jusqu'à présent, nous n'avons pas eu de réponse. Et dans la plateforme, nous avons été clairs dès le préambule. Que nous rejetons, à l'image du bureau national, les horaires de travail de la fonction publique hospitalière que nous traitons d'esclavagiste.
Donc dans ce mois, quand ils ont voulu faire passer le manuel de garde qui reprend les horaires de travail de la fonction publique hospitalière de force, nous avons écrit une lettre de protestation à l'endroit du directeur général pour l'informer de notre refus de l'application des horaires de travail de la fonction publique hospitalière et du manuel de garde qui est un document non consensuel puisque le document doit être validé avec l'ensemble des partenaires sociaux. Quand nous sommes arrivés à la rencontre, nous leur avons posé le problème des horaires de travail. Ils nous ont dit que ce n'était pas discutable. Donc nous avons quitté la salle.
Est-ce que vous avez obtenu une réponse à votre lettre de protestation ?
Nous avons tenu une assemblée générale le 9 juin. Et le même le matin du 9 juin, nous avons rencontré le directeur général sur son invitation de la veille. Il nous avait demandé de lui laisser le temps au sortir de notre assemblée générale pour qu'il s'organise avec son administration pour nous revenir. Nous lui avons dit que nous sommes ouverts également au dialogue. Mais nous lui avons signifié clairement que c'est l'assemblée générale qui décide. Et l'assemblée nous a mandaté de lui écrire une lettre pour lui dire que nous rejetons les horaires de travail de la fonction publique hospitalière, dont le manuel de garde.
Comme les programmes sont affichés dans les services, nous avons tout enlevé puis nous sommes allés lui remettre. Et nous lui avons suggéré de faire sortir une note qui met fin à ce programme en attendant les concertations. Ce qui n'a pas été fait jusqu'à ce que nous marchions pour aller lui remettre le programme hier matin. Hier à 13h10mn, nous avons reçu une correspondance qui nous invite à une discussion aujourd'hui (13 juin 2023, Ndlr) à 14h, sur notre plateforme revendicative et sur notre manuel de garde. Donc vous voyez qu'il a fallu qu'on manifeste pour qu'on nous appelle pour discuter de notre plateforme revendicative et du manuel non consensuel déposé depuis 2022.
Donc si à votre rencontre de ce soir si vous ne trouvez pas d'accord vous allez organiser une manifestation ?
Notre souhait est que nous parvenions à un accord, à partir du moment où tout le monde est unanime que la lutte est légitime. Il s'agit d'une lutte pour protéger l'ensemble des travailleurs. Il s'agit d'une lutte pour plus de résultats dans notre hôpital. Si le travailleur n'est pas esquinté, il produit plus. Mais si vous l'esquintez avec un programme chargé, il ne pourra pas être efficace. Il y a des programmes qui vont de 54 à 64 heures dans la semaine. Si vous faîtes ça en 5 ans, vous êtes fatigué et vous êtes malade. Alors que nous n'avons pas de médecin de travail. Ça fait partie de notre plateforme de revendications. Donc si nous sommes malades, nous sommes obligés d'aller nous aligner comme tout le monde et payer les frais comme tout le monde. Parce que le système d'exonération négocié et accepté par le gouvernement dont le décret d'application est sorti n'est pas appliqué au CHU Bogodogo.
Quel message avez-vous pour votre mot de fin ?
J'appelle les travailleurs à rester mobilisés pour défendre leurs droits. Nous avons signifié à la direction générale de l'hôpital que le bureau est déterminé à poursuivre ses revendications, si nécessaire. L'évolution de la situation dépendra des réponses que nous aurons. Il faut savoir que nous luttons également pour faciliter l'accès aux soins à la population. Cela fait partie de notre plateforme revendicative. Je remercie Lefaso.net pour l'intérêt accordé à la lutte légitime des travailleurs du CHU Bogodogo.
Interview réalisée par Rama Diallo
Lefaso.net
Le 12 juin 2023 à Yaoundé, s'est éteint un lion indomptable. Le lion qui est mort peu avant minuit ce lundi soir s'appelait Ni John Fru Ndi. C'est à l'âge de 81 ans que le leader charismatique du Social Democratic Front (SDF) a livré sa dernière bataille en poussant son dernier souffle. Il devait fêter ses 82 ans le 7 juillet soit dans quelques jours. C'était lui la figure de l'opposant historique à Paul Biya. Il aura été le caillou permanent dans le soulier du dictateur qui règne sur le Cameroun depuis plus de quarante ans.
Pourtant ces deux hommes qui se sont battus l'un contre l'autre lors de trois élections présidentielles n'ont pas toujours été des adversaires politiques. Quand John Fru Ndi commence la politique, c'était au temps du parti unique. Il n'y avait que l'ancêtre du Rassemblement démocratique du peuple du camerounais (RDPC) de Paul Biya : l'Union nationale camerounaise (UNC), et c'est au sein de l'unique formation qu'il s'engage en 1980. Paul Biya prend le pouvoir en 1982, par ce que certains considèrent comme l'un des coups d'Etat les plus originaux au monde. D'abord ce n'est pas un putsch, car ni militaire ni coups de feu ne furent nécessaires au changement politique qui aurait consisté à duper le président Ahidjo que ses jours seraient comptés du fait d'une mystérieuse maladie incurable et celui-ci démissionne et lui cède le pouvoir.
En 1984, il renomme l'UNC en RDPC et John Fru Ndi quitte le RDPC en 1990 ; pour fonder le SDF avec l'instauration du multipartisme. La création du parti d'opposition est vécue comme un casus belli par le RDPC et son gouvernement qui abattent une répression sanglante sur la première manifestation publique du parti. Mais c'est en vain qu'ils agissent, le SDF déclenche les journées villes mortes au long de ces années 1990 jusqu'aux élections présidentielles où Fru Ndi est vu comme l'opposant radical à Biya. L'élection présidentielle de 1992, la première avec Fru Ndi, restera dans les annales comme la première élection présidentielle, avec plusieurs candidats et la plus ouverte du Cameroun depuis l'indépendance.
Anglophone non sécessionniste
John Fru Ndi est originaire de Bamenda, une des provinces anglophones du Cameroun, mais son charisme et sa défense de l'unité nationale vont faire de lui un homme politique national pas d'une région, d'une ethnie ou d'une zone linguistique. Au Cameroun, les anglophones ne sont que 20% de la population du pays, mais c'est 35,97% des suffrages qui se porteront sur lui. Le Cameroun est l'un des rares pays où l'élection a lieu en un seul tour. Et Paul Biya n'a eu que 39,98% des suffrages. Maïgari Bello Bouba, 19,2 %.
Le taux de participation élevé de 72 % montre l'enthousiasme et l'espoir d'alternance qu'a suscité l'élection. Ce résultat est contesté et donne lieu à des émeutes violemment réprimées dans les bastions de l'opposition. John Fru Ndi dénonce les fraudes et revendique la victoire. Il boycottera l'élection de 1997, et se représentera en 2004 et 2011 qui sera sa dernière campagne. John Fru Ndi est partisan d'un Cameroun uni, avec un fédéralisme tout au plus mais pas pour une indépendance. Ce qui va lui coûter très cher de la part des extrémistes indépendantistes qui vont brûler sa maison et l'enlever.
La maladie emporte celui qui a suscité l'espoir de mettre fin au règne de Paul Biya. Il part sans avoir pu se retirer officiellement de la direction de son parti comme c'était prévu pour le congrès à venir. Il laisse le souvenir d'un combattant infatigable qui jamais n'a abandonné la lutte.
Sana Guy
Lefaso.net
Les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) se sont réunis en séance plénière ce mardi 13 juin 2023 pour statuer sur deux questions orales. Il s'agit notamment des difficultés liées au fonctionnement du Centre national de référence en médecine physique et réadaptation et l'état de mise en œuvre de la politique de gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. La plénière du jour a été présidée par le premier vice-président de l'ALT Dafidi Lompo.
Construit par l'Etat burkinabè avec l'appui des partenaires techniques et financiers, le Centre national de référence en médecine physique et réadaptation a officiellement ouvert ses portes le 14 mai 2021. Cette ouverture a été accueillie avec soulagement par les acteurs du monde médical et par le peuple burkinabè en général et les patients en particulier.
Ce centre se veut être une structure de référence nationale en matière de soins ré-adaptatifs. L'objectif visé est d'améliorer l'accès aux soins de réadaptation de qualité au bénéfice des personnes atteintes d'une incapacité avec une attention particulière pour les personnes les plus vulnérables.
Malheureusement, ce centre qui constituait un espoir pour les patients pour leur prise en charge, n'est toujours pas fonctionnel. C'est dans ce sens que le ministre de la santé et de l'hygiène publique, Dr Lucien Kargougou a été interpellé sur le sujet par le député Souleymane Ouédraogo. Cette question orale sans débat posée par le député Souleymane Ouédraogo a porté sur les difficultés liées au fonctionnement du Centre national de référence en médicine physique et réadaptation.
Dans ses réponses, le ministre de la santé, Dr Lucien Kargougou a d'abord égrené les difficultés rencontrées dans l'opérationnalisation de ce centre. Il s'agit notamment des difficultés d'ordre juridique et financier. « Outre, les difficultés d'ordre juridique, le centre a été confronté à l'indisponibilité des ressources financières pour son fonctionnement, l'Agence nationale des soins de santé primaires (AGSP auquel le centre a été rattaché en 2021) n'ayant pas de ligne dédiée et à la déperdition d'une partie des spécialistes formés pour le centre », explique-t-il.
Le premier responsable du département en charge de la santé a rassuré que le centre national de référence en médicine physique et réadaptation sera fonctionnel courant juillet 2023 et commencera donc à prendre en charge ses premiers patients.
Dr Lucien Kargougou a également précisé que les personnes vulnérables seront prises en compte dans la tarification des soins dans ce centre. « Etant donné le caractère chronique des pathologies nécessitant des soins au MPR (médecine physique et réadaptation), les textes sur la tarification ont intégré l'accessibilité financière aux couches vulnérables et autres personnes indigentes tout en assurant la génération de recettes propres par la structure pour assurer les charges de fonctionnement », précise-t-il.
D'un coût global de plus de 550 millions de FCFA, le Centre national de référence en médecine physique et réadaptation accueillera à terme, 150 patients par jour, selon Dr Lucien Kargougou, ministre de la santé.
Ce centre situé à Tengandogo dans la commune rurale de Komsilga est bâtie sur une superficie d'un hectare et ayant une emprise au sol de 1000 mètres carrés extensible. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
La Fédération burkinabè des associations, Centres et Clubs pour l'UNESCO (FBACU) a, dans sa dynamique de promotion de la paix et du vivre-ensemble à travers les idéaux de l'UNESCO, animé une conférence publique dans l'après-midi de ce mardi 13 juin 2023 à Ouagadougou sur le thème : « Education à la paix et à la citoyenneté : résilience pour sauver l'intégrité ». Cette activité qui a ciblé les élèves et étudiants vise à outiller et à renforcer la résilience des membres et sympathisants des clubs UNESCO (Organisation des Nations-Unies pour l'éducation, la science et la culture) pour la recherche de la paix et la consolidation de celle-ci.
Pour aborder le thème, les organisateurs l'ont scindé en deux parties : « Citoyenneté et intégrité » développée par le maître de conférences de philosophie de l'éducation, Fatié Ouattara, et « Valeurs traditionnelles africaine et culture de l'intégrité : leçons pour une éducation à la paix » analysée par l'enseignant-chercheur, Dr Poussi Sawadogo, chef traditionnel (Busm Keoog-naaba Koobo).
Pour livrer sa communication, Dr Sawadogo a pris prétexte sur le « Keogo », un camp d'initiation traditionnel, en rapport avec l'éducation des jeunes filles et garçons en matière de responsabilité "pour les amener à comprendre la dynamique de complémentarité, de synergie, d'inter-dépendance dans la société".
Selon le Busm Keoog-naaba Koobo, les jeunes ont toujours des modèles dans la société, pour peu qu'ils sachent les identifier. « Le plus souvent, nous voulons des anges comme modèles. Mais, il faut savoir qu'aucune personne n'est ange de façon absolue ou diable de façon absolue ; chacun de nous est à la fois ange et diable et c'est par l'éducation qu'on contribue à réveiller l'ange qui habite en chacun de nous. (...). A travers le keogo, les plus jeunes comprendront ce qu'il faut faire, la récompense du bien et la récompense du mal. Le conte permettra par exemple de savoir ce qu'on récolte quand on pose un mauvais acte et ce qu'on gagne quand on pose un bon acte. Et comme la personne humaine est capable de choix, à partir du moment où on sait ce qu'on récolte en posant tel ou tel autre acte, alors, dans son action, on pourra avoir une conduite plus responsable. C'est pour cela que nous pensons que c'est toujours utile de montrer aux jeunes, les effets de la bonne et de la mauvaise conduites », a enseigné Dr Poussi Sawadogo.
Des communications qui ont suscité de nombreuses réactions chez les participants, qui ont en outre repris en chœur des slogans de paix de l'UNESCO. Un motif de satisfaction pour Augustin Bouda, président de la FBACU, initiatrice de la conférence publique. C'est pourquoi a-t-il recommandé à chaque participant d'être, autour de lui, un relais des messages de paix, de cohésion sociale et du vivre-ensemble. « J'encourage toutes les populations, à son niveau, à cultiver davantage les valeurs du vivre-ensemble, de paix, de co-habitation pacifique », a ensuite lancé Augustin Bouda.
O.L
Lefaso.net