Un incendie a ravagé un pan du marché « Nabi Yaar », du secteur 29 dans le quartier « Dag-noën » de Ouagadougou, dans la matinée de ce jeudi 15 juin 2023.
Une vingtaine de boutiques sont parties en cendre. C'est le constat fait sur place par une équipe du Lefaso.net, aux environs de 11h, ce jeudi 15 juin 2023. La promptitude des sapeurs-pompiers a permis de maîtriser l'incendie
Un marché de Ouagadougou a encore pris feu. En effet, dans la matinée de ce jeudi 15 juin 2023, un incendie a ravagé une vingtaine de places aménagées par des commerçants faisant office de boutique au marché « Nabi Yaar », dans le quartier « Dag-noën » au secteur 29.
La promptitude des sapeurs-pompiers a permis d'éviter le pire. Le feu a débuté très tôt dans la matinée, aux environs de 4h, précise la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (BNSP) dans son communiqué.
A l'arrivée des éléments de la BNSP, plusieurs hangars étaient déjà embrasés et le feu menaçait de se propager aux autres hangars et boutiques, précise le chef de poste de la Police municipale, Ousseni Rabo.
En quelques instants, la BNSP a pu circonscrire les flammes et limiter leur propagation. Cependant, d'importants dégâts sont à déplorer au grand désarroi des commerçants.
Selon M. Rabo, « c'est une vingtaine de places aménagées qui est partie en cendre ». Il a informé que les causes exactes de l'incendie ne sont pas connues pour le moment.
« La Police scientifique nous le dira parce qu'elle est venue faire le constat et fait des prélèvements. C'est elle qui pourra nous situer sur les causes de l'incendie », a-t-il déclaré.
Il faut rappeler que ce n'est pas la première fois que le feu fait des ravages dans un marché de la ville de Ouagadougou.
On se rappelle de l'incendie du marché « Sankar-Yaar » en fin janvier 2023, où les flammes ont consumé une bonne partie du marché causant ainsi d'importants dégâts matériels et de nombreuses pertes aux tenanciers de boutiques.
Le marché « Nabi Yaar » a été inauguré officiellement le 14 juin 2001.Plus de 676 millions de francs CFA ont servi à la construction de ce marché dans le cadre d'un programme « « d'équipements marchands » » élaboré par la commune de Ouagadougou.
Il a été financé par l'Agence française de développement (AFD).
Outre « Nabi Yaar », ce programme qui comprend trois phases, a concerné la construction du marché de Baskuy, de Sankar-Yaar », de « Hamdalaye », de Paag-Layiri, de boutiques de rue, des parkings de la Maison du peuple et de l'hôpital Yalgado.
Le montant total est estimé à près de 4 milliards de francs CFA. La convention de financement a été signée en 1997, à l'hôtel de ville de Ouagadougou.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Le chargé d'affaires de l'ambassade du Burkina Faso à Washington DC, M. Hermann Yirigouin Toé, a rencontré la communauté burkinabè dans son ensemble ainsi que les hommes d'affaires du Nebraska ce week-end. C'était en marge de la mission consulaire dépêchée à Omaha depuis le 8 juin dernier pour l'établissement d'actes civils et administratifs.
C'est tout d'abord par un exposé que M. Toé a livré les informations essentielles sur le rôle et l'organisation de l'ambassade du Burkina Faso à Washington DC, ainsi que bien d'autres éléments permettant de mieux connaître une représentation diplomatique et ses attributions.
C'est une présentation qui a suscité des questions diverses et donné à nos compatriotes du Mid-ouest des USA de briser certains mythes et certains stéréotypes ou préjugés sur la politique extérieure du Burkina Faso.
Selon John Ouédraogo, président de l'Association des Burkinabè du Nebraska (ABN), cette rencontre aura permis de dissiper beaucoup de zones d'ombre. Pour lui, l'organisation d'une mission consulaire dans le Nebraska a le mérite de créer un cadre de rapprochement entre la communauté et la représentation diplomatique.
La question du consulat honoraire au Nebraska a été soulevée par celui qui est affectueusement appelé là-bas « doyen » ; M. Daouda Traoré, ancien journaliste et ancien diplomate vivant à Lincoln la capitale politique du Nebraska. M. Traoré a en effet plaidé pour l'ouverture d'un consulat honoraire dans cet Etat qui compte au moins un millier de ressortissants burkinabè.
Le chargé d'affaires, qui a eu une oreille attentive aux différentes préoccupations de nos compatriotes, a pris l'engagement de se faire leur porte-voix auprès des autorités compétentes.
Avant que la séance ne soit levée, les membres du bureau de l'ABN ont tenu à témoigner leur gratitude au chargé d'affaires et à son équipe, pour l'organisation de cette mission.
Plaider pour l'ouverture d'un consulat honoraire au Nebraska
Quant aux hommes d'affaires, ils ont largement exprimé leur vœu de se rapprocher de la mission diplomatique en vue d'explorer des opportunités en direction du pays des hommes intègres.
Les échanges du chargé d'affaires avec le monde des affaires ont essentiellement tourné autour des secteurs de l'agro-business, de l'énergie solaire, de l'élevage, des mines, du textile, etc. Le chargé d'affaires les a encouragés à orienter leurs investissements vers notre pays.
Dans le but de présenter les défis auxquels fait face le Burkina actuellement et surtout les potentialités que regorge le pays, le chargé d'affaires a été reçu en audience d'abord par la présidente de la Chambre de commerce des africains du Mid-Ouest (Midlands African Chamber of Commerce), puis par le chef de cabinet du sénateur du Nebraska Don Bacon.
Le chargé d'affaires de l'ambassade a également donné le top départ d'un match amical organisé en son honneur et qui a opposé les Etalons ABN à l'équipe tanzanienne. Le score final était de 08 vs 03 en faveur des Étalons.
Ce match a été agrémenté par la remise de médailles, de trophées, le tout couronné par le partage d'un BBQ (barbecue) dans une ambiance de sympathie.
La délégation a tenu à féliciter l'ensemble de la communauté burkinabè du Nebraska pour son dynamisme. A en croire le chef de la délégation, c'est une première et cela pourrait servir de bel exemple pour les autres Etats. Du reste, cette sortie venait à point nommé, eu égard à la forte mobilisation. Tous documents confondus, environ une soixantaine de personnes ont pu bénéficier de cette sortie consulaire dans le Nebraska.
Secrétariat à l'information de l'Association des Burkinabè du Nebraska
Le ministère de la Justice tient ce jeudi 15 juin 2023 à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur l'utilisation du Faso dan fani pour la confection des costumes des acteurs judiciaires. Cette décision d'habiller ces acteurs « à base de fil non génétiquement modifié », s'inscrit dans la concrétisation de la vision du gouvernement de transition qui est : « consommons ce que nous produisons ». La cérémonie d'ouverture de cet atelier a été présidée par la ministre de la justice et des droits humains, chargée des relations avec les institutions, garde des sceaux Bibata Nébié.
Lors du conseil des ministres qui s'est tenu à Bobo Dioulasso le 28 avril 2023, un décret portant sur le port du Faso dan fani et le Koko donda a été adopté, histoire d'affirmer l'identité des Burkinabè et encourager la production locale. Le 30 mai 2023, lors de son discours sur la situation de la nation à l'Assemblée législative de transition, le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambela précisait que pour ce qui est des corps constitués dont les acteurs judiciaires, des toges en Faso dan fani seront confectionnées pour eux.
Pour faire de cet appel à consommer local une réalité, le ministère de la Justice tient un atelier de réflexion ce 15 juin 2023, sur l'utilisation du Faso dan fani pour la confection des costumes des acteurs judiciaires. « Ce cadre d'échanges devra permettre à tous les acteurs judiciaires de peaufiner les implications de l'utilisation du Faso dan fani pour la confection de leurs costumes officiels. Il s'agira spécifiquement de réfléchir sur les changements majeurs à prévoir et les contraintes à prendre en compte sur le processus de redéfinir des caractéristiques des costumes nouveaux », a rappelé la ministre de la justice et des droits humains, chargée des relations avec les institutions, garde des sceaux, Bibata Nébié.
Cette nouvelle entreprise du gouvernement de transition permettra, certes, de contribuer à l'essor économique du pays, mais pas que. « L'impact social attendu excède le simple profit économique », a clarifié la ministre. « L'identité nationale et le sentiment d'appartenance à cette patrie qui nous sont chères se construisent et se consolident par nos choix quotidiens. A ce titre, le code vestimentaire est, à n'en point douter, le premier choix que nous faisons chaque matin. Notre pays est à un tournant décisif de son histoire et aucune contribution, d'où qu'elle vienne, ne doit être négligée. Les acteurs judiciaires ne peuvent donc rester en marge d'une telle évolution », a-t-elle rappelé.
Son souhait est que le sentiment patriotique de ces derniers qui, jusque-là, s'est manifesté dans différentes actions concrètes, puisse se traduire une fois de plus, à travers leur entière adhésion à cette vision nationale.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Biendjeda Ousmane Paré a été élevé au grade de docteur en Sciences du langage avec la mention très honorable, ce jeudi 15 juin 2023, à l'université Joseph Ki-Zerbo. Il a travaillé sur le thème : « Pragmatique du discours politique au Burkina Faso : de la Révolution démocratique et populaire aux régimes d'Etat de droit », sous la direction du Pr Joseph Paré. A la même table du jury présidé par le Pr Yves Dakouo, se trouvaient Valentine Palm/Sanou, Maître de conférences et rapporteur, le Pr Lamine Ouédraogo de l'Université Norbert Zongo, examinateur, et le Pr Justin Toro Ouoro qui est intervenu en ligne depuis l'Allemagne.
Composé de 367 pages, la thèse défendue par Ousmane Paré, ce jeudi, a permis de passer au peigne fin un corpus de quatre-vingts discours dont vingt de Thomas Sankara, trente de Blaise Compaoré, dix de la première transition politique et vingt de Roch Marc Christian Kaboré.
Pour ses travaux de recherche, Ousmane Paré a également mené une enquête de terrain à travers des entretiens individuels et focus group à l'endroit de 50 personnes dont 25 personnes à Ouagadougou et 25 personnes à Bobo-Dioulasso.
Il ressort des résultats de ses travaux que les discours politiques ont plus contribué aux questions de développement sous les régimes d'exception précisément sous le Conseil national de la révolution et que les différents chefs d'État utilisent comme stratégies discursives la conviction et la persuasion.
De la comparaison entre les discours des périodes d'exception et ceux des périodes d'ouverture démocratique, Ousmane Paré note : " Le vocabulaire révolutionnaire, la polarisation, le polémique, le populisme se dégagent comme les principaux traits caractéristiques des discours des périodes d'exception".
"Quant aux discours des périodes d'ouverture démocratique, souligne le soutenant, ils se caractérisent par l'émergence d'une nouvelle instance de production discursive à savoir la campagne électorale, l'institution de la déclaration de politique générale comme discours programmateur et du discours sur la situation de la nation, ainsi que le populisme et la démagogie".
Par exemple au niveau des effets perlocutoires des discours de Blaise Compaoré, Ousmane Paré parvient au résultat que les discours de Blaise Compaoré semblent s'inscrire dans une forme de rejet de la mémoire de Thomas ce qui se caractérise par l'absence d'éléments pouvant renvoyer "au compter sur soi » donc à une forme d'annihilation de l'action collective.
Comme recommandations, Ousmane Paré propose à l'Etat burkinabè de disposer d'une stratégie discursive, de faire de l'ethos collectif burkinabè le socle de l'édifice national.
Il propose également une réarticulation de la Déclaration de politique générale et le Discours sur la situation de la nation pour "faciliter l'évaluation des actes promissifs à travers la formulation d'actes illocutoires SMART, c'est-à-dire spécifiques, mesurables, acceptables et ambitieux, réalistes et temporellement définis"
Le nouveau docteur en Sciences du langage ne compte pas s'arrêter en si bon chemin dans la recherche. Comme perspectives, il envisage entre autres de poursuivre la réflexion sur les fonctions de l'acte illocutoire des discours de crise notamment chez Blaise Compaoré, ainsi que les recherches sur les conditions de performativité de l'acte illocutoire.
Journaliste, Ousmane Paré a notamment eu une brève collaboration avec Lefaso.net en 2015 avant de rejoindre le Groupe Oméga Médias où il a occupé les fonctions de rédacteur en chef. Après un passage éclair à Ouaga Fm où il animait la rubrique “Commentons l'actualité”, la télévision Burkina Info le copte et en fait son rédacteur en chef délégué. Aujourd'hui, l'homme ne travaille plus au sein de la chaîne. Il fait quelques apparitions aux côtés du Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo de Free Afrik.
Ousmane Paré est également écrivain. Sa première œuvre intitulée “L”, est un recueil de sept nouvelles de 109 pages qui traite notamment d'éducation, de solidarité, de respect, de sacrifice de soi.
Le nouveau docteur en lettres modernes est régulièrement sollicité pour animer des formations en fact-checking au sein de Faso Check, modérer des panels ou livrer des communications. Fin mai 2023, il a pris part, à Abidjan, à un colloque sur « La communication des juridictions anti-terroristes en Afrique de l'ouest : évaluation et perspectives ». Il y a donné une communication sur la « Déconstruction du traitement médiatique des affaires terroristes » à partir d'une revue de presse.
HFB
Lefaso.net
Il est porté à la connaissance du public que le Cabinet d'Etudes et de Recherches en Entreprises (CERE), le programme BAOBAB et l'ensemble de leurs partenaires, organisent les 20 et 21 juillet 2023 dans la salle de conférences de Ouaga 2000, la première édition du Salon International de la Reconversion Professionnelle de Ouagadougou (SIRPO) sous le thème « La reconversion professionnelle : une autre vie ».
L'objectif général de cette 1ère édition du SIRPO est d'offrir un espace de rencontres entre les acteurs nationaux et internationaux, à même de révéler leurs compétences professionnelles en mettant en avant l'accompagnement, les produits et les services de ces acteurs, afin de leur faciliter les démarches et les passages à l'action, quels que soient leurs profils et leurs projets.
A cet effet, il est proposé des stands et espaces de présentation et d'expositions des services et autres prestations à tous les acteurs œuvrant dans le domaine de la reconversion professionnelle des séniors et des retraités : sociétés de prévoyance sociale, centres et écoles de formation, banques, institutions et établissements financiers, projets et programmes d'appui, cabinets de conseils, mutuelles, associations de retraités et associations réseaux, etc.
Inscriptions et renseignements : CERE, Avenue Houari Boumedienne – Immeuble Lassané Tiendrébeogo – 1er étage – Tel : (00226) 01 36 34 34 / 70 20 69 55 / 70 21 11 57 / WhatsApp : (00226) 64 86 38 03 – Email : eliou@fasonet.bf ou sirpo@cerebf.net
La Sénégalaise Fatma Samoura, a annoncé le mercredi 14 juin 2023, qu'elle mettra fin à ses fonctions de Secrétaire générale de la Fédération internationale de football association (FIFA) à la fin de cette année 2023.
Mme Samoura dit vouloir passer plus de temps avec sa famille. La Sénégalaise occupe ce poste depuis 2016. Elle a donc passé sept années dans cette instance internationale de football aux cotés de Gianni Infantino, réélu à la tête de la FIFA pour un second mandat, le 16 mars 2023.
Elle reste la première femme et la première africaine à avoir occupé ce poste de numéro deux de l'instance mondiale de football, après une carrière aux Nations Unies.
En attendant cette date, celle qu'on surnomme « la dame de fer » veut concrétiser les objectifs de la FIFA énoncés lors du congrès de Kigali au Rwanda.
« Pour l'instant, je me concentre entièrement sur la préparation et la livraison de la prochaine Coupe du monde féminine en Australie et en Nouvelle-Zélande. J'ai hâte de passer les six prochains mois à concrétiser les 11 objectifs annoncés par le président Infantino lors du Congrès de la FIFA à Kigali en mars », a-t-elle déclaré.
Déjà, le président Infantino regrette la décision de sa collaboratrice. « Ce fut un privilège et un honneur de travailler avec un pionnier du football. Depuis que nous nous sommes rencontrés, je savais qu'elle serait superbe pour la FIFA ».
La FIFA souligne que Fatma Samoura a rétabli sa crédibilité après une série de scandales survenus précédemment.
La dirigeante a pris la décision d'annoncer sa démission plus tôt que prévu afin de mettre fin aux spéculations sur son poste.
Elle prévoyait de l'officialiser la semaine prochaine auprès du Conseil de la Fifa. La Fifa n'a pas encore annoncé qui la remplacera en tant que secrétaire générale.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Source : Sportnewafrica.com
Le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire depuis quelques années. La communauté peule est considérée par certains Burkinabè comme étant celle qui est à la base du terrorisme. Ismaël A. Diallo, ancien député, diplomate à la retraite, observateur averti de la scène politique burkinabè, donne son point de vue sur cette question qui suscite beaucoup de débats. Nous soulignons qu'après de vaines demandes auprès de plusieurs leaders de la communauté peule, il est celui qui a finalement accepté de répondre aux questions de la rédaction de Lefaso.net
Lefaso.net : Depuis quelques années, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire. Cette crise a fait que certaines personnes associent Peuls et terrorisme. Quelle appréciation faites-vous ?
Ismaël A. Diallo : La majorité des terroristes sont des Peuls ou étaient des Peuls. Maintenant, il y a de plus en plus d'ethnies qui rejoignent les groupes armés terroristes. Il faut remonter dans l'histoire pour apprécier l'identification ethnique des terroristes. Qu'est-ce qui a amené des Peuls à devenir des terroristes ? Les gens s'occupent des conséquences mais pas des causes. Une interview de quelques minutes ne suffit pas pour parler des causes profondes du problème. Disons simplement que nous sommes dans une mauvaise passe. Quand je dis "nous", je ne parle pas uniquement des Peuls mais de tous les Burkinabè, y compris les autorités coutumières, religieuses, politiques et leaders sociaux.
Nous sommes dans une société de non-dits et de clair-obscur. Parce qu'on ne veut pas faire face à la réalité. Tant que nous resterons dans cet état d'esprit et dans ce comportement, nous n'allons pas améliorer le vivre ensemble et nous n'allons pas faire progresser le pays dans un bien-être. J'estime que la situation est tragique. Elle va laisser des traces profondes dans la mésentente entre ethnies. Principalement entre Peuls et Mossé. Il faut appeler les choses par leur nom. Il y a une déchirure qui est en train de s'approfondir et de s'élargir. Et même si le terrorisme finit dans une semaine ou dans deux mois, ce ressenti des Peuls et des Mossé ne va pas s'évaporer. Les Peuls pensent qu'ils sont injustement pris à partie et montrés du doigt par les Mossé. Les Mossé, pour leur part, pensent que le Peul est mauvais. Tant que nous resterons dans ces schémas caricaturaux, nous ne pourrons pas construire le pays. Il ne faut pas se tromper.
A l'indépendance, nous avons commis l'erreur de penser que nous n'avons pas à travailler à construire une nation. Que cela allait venir tout seul : nous avons un pays, un hymne, un drapeau, une carte d'identité dite nationale, donc la nation va venir tout seul. Ce qui n'est pas le cas. On est tous des Burkinabè quand les Etalons jouent, quand Iron Biby remporte des trophées ou quand un Burkinabè est porté à un poste important dans une organisation internationale. Ceci ne suffit pas pour construire une nation. Il y a des blocages qu'on ne reconnaît pas à cause des non-dits.
On s'étonne qu'on dise qu'au Burkina, il y a des zones délaissées. C'est vrai et c'est faux. C'est vrai parce qu'il n'y a peut-être pas de routes bitumées, pas assez de barrages, d'écoles ou d'infrastructures étatiques. Et c'est faux parce que la qualité d'engagement des personnes qui résident dans ces zones est faible ou nulle afin de peser sur les décisions. Au Burkina, les Peuls donnent à penser qu'ils sont réfractaires à s'engager qualitativement et quantitativement dans toutes les sphères d'activités. Surtout celles où l'on peut avoir une influence notable sur les décisions. Les Peuls au Burkina ont cet esprit, qu'on pourrait qualifier de « bam bam dè ta mèmann » en français « mets-moi au dos, mais ne me touche pas ». Ce qui veut dire : « je ne me mêle pas des activités administratives et politiques mais comptez-moi parmi les bénéficiaires de ces activités ». Ça ne marche pas comme cela.
Si les Peuls continuent à se singulariser et à rester au bord de la route, le car ne s'arrêtera pas pour les prendre. Je dirais que la faute est à 70 % aux Peuls et à 30% aux autres. C'est trop facile de montrer du doigt les autres ethnies, l'administration et les forces de défense et de sécurité. Aujourd'hui, on peut descendre trois ou quatre Peuls d'un car et les abattre au bord d'une route, « et il n'y a rien » comme on dit. La faute est des deux côtés.
On peut appréhender des personnes comme ce qui s'est passé à Bobo, simplement parce qu'ils sont Peuls, les lyncher et être sur le point de les tuer n'eut été l'intervention d'un brave policier. Ce policier doit être décoré. Alors ces méfaits ne se répéteront pas à travers le Faso. Des actes de maltraitance, de torture, de tueries indiscriminées de Peuls continueront quotidiennement tant que les institutions habilitées à la préservation et à la restauration de la paix sociale ne s'activeront pas à remplir leurs missions sans parti pris.
Ces derniers temps, il y a beaucoup de Peuls qui ont été enlevés. Certains ont même été tués. Est-ce que vous avez des nouvelles de certains de ceux qui ont été enlevés ?
On n'a pas de nouvelles de ceux qui ont été enlevés. Parce qu'on ne sait pas où ils sont. Les terroristes, quoi qu'on dise, sont intelligents. Beaucoup de personnes à Ouagadougou et à Bamako s'en sont pris au président nigérien pour avoir dit que nos armés sont faibles et que les terroristes sont plus aguerris. Certes, notre armée monte en puissance et porte des coups durs aux terroristes. Ceci, cependant, ne veut pas dire vaincre l'ennemi. Il faut être en capacité d'anticiper leurs attaques, de les poursuivre et les neutraliser.
Vous avez parlé du cas de Bobo-Dioulasso où quatre bergers étaient au marché pour vendre leur bétail et une foule s'en est pris à eux, les accusant de terrorisme. Qu'est-ce qui pourrait expliquer cette montée de violence envers la communauté peule ?
Une fois encore parce que nous n'avons pas encore su qu'il est important de créer une nation. Nous avons continué d'agir dans des communautés ethniques juxtaposées ou superposées. Nous nous sommes juste tolérés au fil des décennies. Nous avons contenu nos différends. Cette habitude a construit le socle de notre société. Nous avons nié l'existence de problèmes réels restés stagnants. On n'a rien fait pour les solutionner et voilà qu'avec d'autres influences, ces problèmes ont fini par exploser et s'imposer à nous. Nous ne pouvons plus faire semblant. En 2015, un incident s'est passé près de Ziniaré.
Une communauté peule a été chassée par une autre communauté mossi. Parce qu'un jeune Peul de 13 ans a été accusé d'avoir volé un bœuf. Cela a suffi pour forcer la communauté peule à quitter le village. Elle s'est déportée sur un autre village à prédominance mossi qui a refusé de la recevoir. Certains Peuls se sont rendus à la gendarmerie de Ziniaré pour chercher refuge. Une foule s'en n'est prise au commandant de la gendarmerie de Ziniaré prétextant qu'il était Peul. Simplement parce que ce monsieur a une apparence peule alors que c'est un Bobo. Voilà où va la bêtise quand on n'anticipe pas.
Les Peuls éleveurs et nomades sont vus par les agriculteurs sédentaires comme des personnes sans domicile fixe n'ayant pas le droit de réclamer la propriété d'une terre quelconque, quelle que soit leur durée de résidence. De surcroît, les espaces définis par l'État assurant des couloirs de transhumance sont constamment réduits par la création de nouveaux villages et champs et la construction d'infrastructures diverses. Ajoutez à cela les méfaits de l'utilisation des engrais chimiques et des pesticides allant de la consommation de l'herbe par les animaux aux aliments contaminés dans nos plats.
Les différends périodiques entre agriculteurs et éleveurs ont rarement connu des règlements justes. La plupart du temps, le tort est porté sur les Peuls. Exemple en mars 2016, quatre Peuls de la zone de Sapouy sont venus me voir. Pendant plus d'une demi-heure, trois d'entre eux m'ont fait part de l'injustice dont ils sont régulièrement victimes auprès des autorités de leur zone. « Dans le règlement des différends entre nous et les agriculteurs à la police, à la gendarmerie, aux Eaux et forêts, chez le préfet, on nous dit : « les Peuls sont riches, il faut vendre quelques bœufs, apporter l'argent et on ferme le dossier ». Au quatrième qui ne s'exprimait pas, j'ai demandé la raison de son silence. Il m'a répondu : « j'ai dit à mes compagnons que si les autorités disent que nous sommes riches, nous n'avons qu'à vendre quelques bœufs pour acheter des armes. Pas pour attaquer mais pour nous défendre ».
Dans nos administrations, de haut en bas, nous avons poursuivi des comportements discriminatoires contre les Peuls surtout dans les zones rurales. Aujourd'hui encore, nous refusons de regarder la réalité en face. Tout en niant la discrimination ethnique contre les Peuls, nous les stigmatisons comme étant tous des terroristes ou leurs complices.
L'actuel chef de l'État pense qu'on peut tout régler par la force. Son jeune âge et son grade expliquent cet état d'esprit. Si la Providence lui sourit, il comprendra quand il sera plus âgé, et aura pris des galons que tout que tout ne se règle pas par la force. La guerre ce n'est pas seulement le fusil. Elle est dans la science et l'art. La guerre peut être préventive ou défensive. Dans les deux cas, savoir quand et comment y mettre fin est la clé du succès. Par ailleurs en février 2023, le chef de l'État actuel aurait tenu à une délégation peule les propos suivants : « Dites à vos parents de déposer les armes, en tout cas on va tuer, on va tuer ».
Ce sont des propos accusateurs, stigmatisant toute une communauté sans discernement. Être en guerre ne signifie pas faire la guerre à toute une communauté sans discernement. Ceci me fait penser à une vérité historique : « Sous quelque gouvernement que ce soit, la nature a posé des limites au malheur des peuples. Au-delà de ces limites, c'est ou la mort, ou la fuite ou la révolte ». Au Burkina Faso, nous avons fait l'expérience de ces trois étapes entre octobre 1987 et septembre 2015. Plus avant, « lorsque le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Qu'est-ce qui est fait par la communauté peule pour montrer aux yeux de tous qu'elle n'est pas l'image qu'on lui attribue ?
Le terrorisme est venu aggraver les clichés portés sur les Peuls. Exemple, parlant des conflits agriculteurs-éleveurs, la tendance est toujours de donner tort à l'éleveur. Parce que, dit-on, ce sont eux qui poussent leurs bœufs dans les champs des agriculteurs. Le déficit de citoyenneté nous maintient dans des caricatures les uns sur les autres. Exemple : au cours d'un échange avec des étudiants, je les ai invités à décliner chacun son appartenance ethnique et à dire sincèrement ce qu'il pense des autres ethnies.
Chacun et tous ont tenu des propos dégradants, abaissants sur les autres ethnies. Ceci est une réalité indéniable dans notre société, même si la majorité prétend que les stigmatisations n'existent pas. Les premiers responsables de cet état de fait sont les parents des enfants et les personnes proches de la famille. Tant que les parents tiendront un langage avilissant à l'égard de personnes d'autres ethnies, ces mots resteront gravés dans l'esprit des enfants et des jeunes.
La communauté peule devrait cesser de rester en marge du grand courant de l'histoire pour embrasser sa citoyenneté. Elle devrait accepter de monter dans le train des changements sociaux pour une nouvelle image d'elle. Cette observation s'adresse à la majorité des Peuls des zones rurales et semi-rurales. J'observe également que le Peul n'est plus à l'image de ce qu'il était le siècle dernier. Il était digne et respecté. Il était craint. De nos jours, plus au Faso qu'ailleurs, il est soumis, passif, fataliste et s'en remet à Allah pour ce qu'il peut faire lui-même. Devant les menaces et les attaques des terroristes, les Peuls fuient. Jusqu'à quand et où ?
L'Etat ne peut pas être partout pour protéger chaque personne. Chaque personne adulte a la responsabilité de sa protection. Fuir pour préserver sa vie et se donner les moyens de riposter et de battre l'ennemi sont un droit et un devoir. La communauté peule essaie de mener des actions pour montrer que tout Peul n'est pas un terroriste. Mais pour l'opinion publique, les Peuls des zones urbaines sont passifs et aiment se faire passer pour des victimes.
Et si l'adversaire est plus armé, qu'est-ce qu'on fait ?
L'adversaire était mieux armé parce qu'il s'est préparé. Nous ne l'étions pas. Ce qui révèle un déficit gravissime de renseignements. Mais cette surprise ne doit pas persister des années durant. On peut être surpris une fois parce qu'on ne s'y attendait pas. Mais on ne peut pas être surpris pendant des années.
Est-ce que dans la communauté peule, il y a des actions de sensibilisation qui sont menées pour dissuader les jeunes de rejoindre les groupes armés terroristes ?
Je pense qu'il y en a, mais pas suffisamment rendues publiques. Il semble cependant que les efforts de sensibilisation ne sont pas suffisants. Et les incitations pour empêcher les jeunes de se joindre aux groupes armés terroristes ne sont pas assez attirantes.
Il se dit que lors des recrutements des VDP certains jeunes sont allés déposer leurs dossiers. Mais ils n'ont pas été retenus parce qu'ils sont Peuls. Est-ce vrai ?
C'est vrai. Même au temps des Koglwéogo il y a des Peuls qui ont été pour s'inscrire et des gens ont refusé qu'ils soient intégrés. Simplement parce qu'ils sont Peuls. D'ailleurs à Yirgou, il y a des koglwéogo qui ont fait tuer leur camarade koglwéogo peul. C'est un fait. Cependant, est-ce que les Peuls à Djibo, à Dori, à Sebba à Fada etc. ont pris l'initiative de créer des groupes de VDP ? Très probablement, non.
Selon-vous qu'est-ce qui doit être fait aujourd'hui au Burkina Faso pour le retour de la paix ?
On en est loin. Même si le chef de l'État a dit que la guerre va se gagner très tôt et par la force des armes. Qu'il souffre que je prétende que l'art de la guerre, c'est beaucoup plus compliqué que ça. Au contraire même, il faudrait affiner l'action militaire pour enlever l'initiative des attaques aux terroristes, pour les mettre en doute. Quand on parvient à cette situation, on peut engager des dialogues, pour ramener les moins radicaux et neutraliser ceux qui ne veulent pas abandonner les armes. L'histoire de toutes les guerres des dernières décennies a montré que la force seule ne suffit pas. J'espère, bien entendu, que nous allons gagner la guerre.
Quel message avez-vous pour les Burkinabè ?
Il faut que nous abandonnions nos non-dits. Il faut que nous cessions notre hypocrisie. Il faut que chacun se regarde et se pose des questions. Il faut que chacun mette un brin de doute dans ses certitudes. Douter est une qualité. C'est un acte d'humilité. Le doute et l'humilité conduisent à la sagesse. Il faut une thérapie. Et cette thérapie, c'est un mouvement général, quotidien à commencer dans les familles pour transformer la société. On ne peut pas la transformer en deux ou en trois ans. Mais on les transformera en quelques générations. C'est en faisant cette thérapie qu'on pourra construire une nation solide et réunie.
Propos recueillis par Rama Diallo
Lefaso.net
L'association Salaki est « profondément » attachée à la cause des personnes vulnérables (surtout les personnes déplacées et les enfants) dans la région de la Boucle du Mouhoun. Pour donner effet à cet engagement, elle a organisé, ce mercredi 14 juin 2023 à Dédougou, une journée de plaidoyer auprès des autorités coutumières, religieuses et administratives pour intercéder en faveur de la prise en compte de la protection des enfants et des personnes déplacées internes dans les initiatives de promotion de la cohésion sociale.
De l'assistance et de la protection pour les personnes vulnérables, dont les Personnes déplacées internes (PDI) et les enfants, dans la région de la Boucle du Mouhoun ; tel est le désir de l'association Salaki. Pour joindre l'utile à l'agréable, la structure a convié, dans la matinée du mercredi 14 juin 2023 à son siège à Dédougou, des autorités coutumières, religieuses et administratives locales autour d'une journée régionale de plaidoyer en faveur de la prise en considération de la protection des PDI et des enfants dans les actions de promotion du vivre-ensemble.
Durant 24 heures, les acteurs venus des coins et recoins de la région vont conjuguer les intelligences pour permettre la mise en œuvre d'une synergie d'actions entre les parties prenantes intervenant dans la gestion des personnes déplacées, selon le président de l'Association Salaki, Camille Sawadogo. De son avis, il n'est pas approprié de penser que l'assistance et la protection des PDI peuvent se faire, par les acteurs, en rangs dispersés.
A en croire le président, la journée de plaidoyer fait suite à une conférence radiophonique, sur la promotion des valeurs de paix et des outils de résolution de conflits, tenue le 25 avril 2023. Ladite conférence, précise Camille Sawadogo, avait décelé entre autres des difficultés comme l'indisponibilité des terres cultivables, des espaces et des pistes pastoraux au profit des déplacés. « Beaucoup étaient des agriculteurs qui exploitaient de grandes surfaces. Ils arrivent ici et n'ont pas la possibilité de cultiver. Ça, c'est un grand problème. C'est important qu'on puisse les aider à trouver un lopin de terre. C'est la raison pour laquelle nous avons convoqué cette rencontre pour qu'on réfléchisse sur des solutions à apporter », a-t-il soutenu.
Le manque de zones de pâturage et de pistes pastorales pour des PDI arrivées en terre d'accueil avec du bétail constitue un autre goulot d'étranglement. A écouter Monsieur Sawadogo, la situation est susceptible de déboucher sur des conflits entre éleveurs et agriculteurs, en cette période d'hivernage qui s'annonce, si l'on n'y prend garde. Il préconise donc que les notabilités coutumières et religieuses appuyées par les autorités administratives régionales s'investissent dans la recherche de solutions pour plus de protection des déplacés dans un esprit de promotion de la cohésion sociale.
Pour sa part, le représentant du gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Souleymane Nakanabo a estimé que la journée de plaidoyer est une invite à négocier, auprès des propriétaires terriens, des lopins de terre au bénéfice des déplacés afin qu'ils participent à la production agricole. Le haut-commissaire de la province du Mouhoun a ajouté que la négociation prend également en compte les préoccupations des PDI éleveurs. Il a par ailleurs justifié l'organisation de cette journée par la « volonté affichée » des différents acteurs de cultiver une cohabitation pacifique entre populations hôte et déplacée.
L'initiative de l'association Salaki est saluée par les PDI. Celles-ci notamment les femmes, espèrent qu'avec ce projet leurs difficultés d'accès à la terre, leurs contraintes de logement et d'emploi vont connaître un début de résolution, si l'on croit Safiatou Ouédraogo.
L'activité a bénéficié du soutien financier de l'UNICEF. Elle émane du projet de promotion des messages clés humanitaires de veille humanitaire et de renforcement de l'engagement communautaire et de la redevabilité dans la prévention, la réponse et le relèvement des communautés affectées par les urgences humanitaires dans la région de la Boucle du Mouhoun.
Yacouba SAMA
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Le vendredi 2 juin 2023, s'est tenu un atelier d'interpellation auprès des autorités communales de Kaya pour la prise en compte des effets du changement climatique dans leur plan annuel d'investissement 2024. Organisé par le comité de veille pour le suivi de la Contribution déterminée au niveau régional, l'activité s'inscrit dans le cadre du projet Benkadi, mis en œuvre par l'ONG APIL
Dispositif local de veille et de suivi de la Contribution déterminée au niveau régional et des politiques publiques sensibles au climat dans la région du Centre-nord, le comité de contrôle citoyen, mis en place en 2022, par l'ONG Action pour la promotion des initiatives locales (APIL), à travers le projet Benkadi, interpelle les autorités communales pour la prise en compte du changement climatique dans leur plan de développement. Au cours d'un atelier qui a réuni les membres de la délégation spéciale communale (Kaya et Boussouma) en présence des responsables des services techniques déconcentrés, le comité ad'hoc a fait un exposé sur l'état des lieux du changement climatique dans la commune de Kaya. Un exposé ayant abouti à trois messages de plaidoyer adressés aux autorités selon Adama Dermé, membre du bureau ad'hoc.
« A l'issue du travail du comité ad'hoc dans la commune, nous pouvons dire que les effets du changement climatique sont visibles à Kaya. Ainsi nous plaidons pour que la question de l'ensablement du barrage de Kaya, du Bouli de Lelegsé et la déforestation aux alentours de la commune soient pris en compte dans les plans locaux de développement », a lancé Adama Dermé.
Au cours des travaux, le comité a présenté les enjeux de l'intégration des changements climatiques dans le PAI, la dégradation des terres due à l'activité agricole et au boom minier dans la région du Centre-nord.
Des présentations qui ne laissent pas indifférentes les autorités présentes à cette session. « Je voulais féliciter l'ONG APIL, pour cette initiative et aussi inviter les participants à œuvrer, chacun en ce qui le concerne, pour que l'intégration des questions de changements climatiques soient une réalité à tous les niveaux », a plaidé Mahma Ouattara, représentant le président de la délégation spéciale régionale. Pour lui, cette question affecte tous les secteurs sociaux d'où la nécessité de sa prise en compte à tous les niveaux.
Rappelons qu'au cours de l'année 2022, APIL, à travers Benkadi, a conduit un atelier de plaidoyer pour une meilleure prise en compte de la thématique pour la région du Centre-nord à travers le PRD. C'est donc dans la même dynamique que se tient cet atelier en vue d'amener la commune de Kaya à prendre en compte les changements climatiques dans son PAI 2024.
Tibgouda Samuel Sawadogo
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Etude diagnostique sur l'engagement civique des jeunes dans la promotion des affaires publiques locales et l'autonomisation économique dans les régions des haut-bassins et des cascades
Nous recrutons pour le compte d'une importante institution de microfinance :
Type de contrat : Contrat de travail à durée indéterminée (CDI)
Localisation du poste : Ouagadougou
Date de prise de fonction : Le plus tôt possible
UN (E) GERANT (E)
PRINCIPALES RESPONSABILITES
Sous l'autorité du Président du Conseil de Gestion, le ou la Gérant (e) assure l'exécution des décisions, orientations et directives émanant du Conseil de Gestion en matière de politique d'épargne et de crédit, de comptabilité, de finances et de ressources humaines.
Il veille au bon déroulement de toutes les opérations du réseau d'agences et du siège conformément à la réglementation des SFD et aux procédures et évalue les performances des différents services et agences.
Il assure la représentation de l'institution auprès des tiers et organise la circulation de l'information en interne auprès du personnel et des organes.
PRINCIPALES MISSIONS
Préparer le plan de travail annuel et proposer les budgets ;
Mettre en œuvre le plan stratégique défini avec le Conseil de Gestion ;
Déployer les plans d'actions nécessaires pour atteindre les niveaux de performance financière, opérationnelle et sociale fixés ;
Définir la stratégie, déployer les processus de recouvrement et assurer la rentabilité du portefeuille ;
Permettre à l'institution de devenir un acteur prépondérant du marché des SFD ;
S'assurer de la bonne maîtrise des risques et du respect des règles de contrôle interne ;
Préparer et présenter au Conseil de Gestion les États Financiers de l'institution pour leur approbation ;
Mettre en place une organisation adaptée au contexte socio-économique ;
Opérer des recrutements de qualité dans le respect des procédures ;
Œuvrer à une bonne gestion des carrières, des promotions, des mutations et des rémunérations des salariés conformément aux textes en vigueur ;
Garantir la sécurité des biens, des personnes et des collaborateurs dans l'enceinte de l'institution ;
Préparer les rapports demandés par le Conseil de Gestion ;
Mettre en œuvre les résolutions et autres décisions arrêtées par l'Assemblée Générale et par le Conseil de Gestion ;
Assurer l'exécution de toutes les formalités légales ;
Diriger l'institution au quotidien en accord avec les politiques et orientations de l'institution ;
Prendre part aux réunions du Comité de Crédit en fonction des niveaux d'autorisation établis ;
Préparer et soumettre au Conseil de Gestion les axes d'amélioration des orientations, politiques et textes réglementaires ;
Evaluer le personnel et produire un rapport d'évaluation assorti de recommandations pour l'amélioration de la gestion des ressources humaines ;
Proposer les meilleurs axes d'optimisation des processus de gestion ;
Déterminer des systèmes d'autocontrôle de gestion à mettre en place au sein de chaque direction, département et service ;
Fournir l'information aux autorités compétentes sur les activités de l'institution en accord avec les normes légales applicables ;
Rendre compte de la performance des processus et des opportunités d'amélioration ;
Mettre en œuvre de façon diligente toutes les recommandations issues de missions de contrôle ;
Rechercher des ressources pour le fonctionnement de l'institution ; - Souscrire à toutes les polices d'assurance nécessaires aux activités ;
Faire connaitre et assurer la bonne réputation de l'institution ;
Elaborer une cartographie des risques ;
Réaliser toutes autres tâches définies par le Conseil de Gestion.
PROFIL RECHERCHE
Etre titulaire d'un diplôme universitaire de niveau BAC+5 au moins en Comptabilité, Économie, Administration ou Finance, Banque, Microfinance ;
Disposer d'une expérience professionnelle d'au moins 10 ans en management d'établissements financiers et plus particulièrement en institutions de microfinance ou à des postes de responsabilités croissantes ;
Justifier de connaissances solides du microcrédit et surtout des systèmes de contrôle interne ;
Justifier d'une expérience pertinente d'octroi et de récupération de crédits ;
Maîtriser les exigences du cadre légal et réglementaire applicable aux Systèmes Financiers
Décentralisés établis sur le territoire communautaire de l'UEMOA ;
Avoir une bonne connaissance du marché de la micro finance du BURKINA FASO ;
Justifier des aptitudes ci-après : excellente capacité de communication (parlé et écrit), capacité et volonté de direction, capacités d'organisation et de coordination ; esprit d'entreprise ; esprit d'équipe ; autonomie décisionnelle ; capacité de travail sous pression ; - Maîtriser le logiciel de gestion des SFD (Perfect) serait un atout ; - Etre de nationalité burkinabè.
COMMENT POSTULEZ ?
DOSSIER DE CANDIDATURES
CV à jour ;
Lettre de motivation précisant votre prétention salariale ;
Deux lettres de recommandation, signées par deux personnes ressources du secteur de la microfinance ;
Copie légalisée de la pièce d'identité ; - Copie légalisée du diplôme, des attestations de formation et des certificats de travail pertinents pour le poste.
Date limite de candidature
30 juin 2023 à
18H00
Adresse de candidature
Email : recrutement@evaconseil.com
Dans nos bureaux sis aux 1200 logements (premier 6m à droite après
l'hôpital St Camille)
Tél. : 25 41 90 00
NB :
Seuls les candidats retenus seront contactés
Les candidats présélectionnés devront fournir un certificat de nationalité burkinabè et un extrait de casier judiciaire.
Nous recrutons pour le compte d'une importante institution de microfinance :
Type de contrat : Contrat de travail à durée indéterminée (CDI) Localisation du poste : Ouagadougou Date de prise de fonction : Le plus tôt possible
UN (E) RESPONSABLE DE L'AUDIT INTERNE
PRINCIPALES RESPONSABILITES ET MISSIONS
Hiérarchiquement rattaché au / à la Gérant/e, et fonctionnellement au Conseil de Gestion, le ou la Responsable de l'Audit Interne a pour missions de :
Concevoir les procédures pour assurer la transparence des opérations et l'exactitude des transactions :
Concevoir les procédures d'audit et leur mise à jour,
Concevoir les procédures de réalisation des missions de vérification spécifique,
Mettre à jour et en application le manuel d'audit,
Mettre en œuvre la charte d'audit,
Elaborer les outils pour encadrer les activités du contrôle,
Elaborer les procédures et les directives pour gérer le risque,
Cordonner les activités d'élaboration/ actualisation de la cartographie des risques de l'institution.
Contrôler, surveiller, auditer, mesurer et analyser les activités de l'institution et de ses services :
Elaborer un plan annuel d'audit basé sur les risques et assurer son exécution ;
Assurer la planification et réalisation des missions d'audit dans leurs différentes phases afin d'évaluer l'efficacité du système de contrôle interne ;
Mettre en place un bon mécanisme de suivi des recommandations ;
Assurer une veille permanente sur le contrôle des opérations et de la gestion administrative et financière ;
Apporter la formation et l'assistance nécessaires aux praticiens en vue de l'amélioration de la qualité de l'information ;
Contrôler l'opérationnalité du SIG au sein de l'entité ;
Réaliser les missions d'audits ;
Participer aux missions d'audit externe de l'institution.
Réaliser un contrôle de vérification et de surveillance des opérations de gestion technique, commerciale, comptable et financière :
Assurer la qualité des travaux d'audit réalisés sur la gestion technique, commerciale, financière et comptable ;
Réaliser des missions spécifiques commanditées par la direction et/ou le comité d'audit ; - Assurer un contrôle permanant sur le circuit de l'information ; - Assurer la revue des dossiers de travaux d'audit.
Suivre les tendances et l'évolution de l'environnement du contrôle :
Veiller au suivi de la mise en œuvre des recommandations issues des travaux d'audit ;
Suivre l'évolution des normes standard au niveau international afin d'adapter les procédures de l'institution en matière d'audit ;
Réaliser des missions spécifiques liées à l'évolution de l'environnement de l'audit.
PROFIL RECHERCHE
Être titulaire d'un diplôme BAC + 4 au moins en Audit/contrôle interne ou tout autre diplôme reconnu équivalent ;
Justifier d'une expérience professionnelle d'au moins cinq (05) ans à un poste similaire dans une institution de microfinance ou toute autre institution financière ;
Justifier d'une expérience significative dans la coordination et la conduite des missions d'audit et de contrôle interne ;
Avoir une bonne maîtrise des Méthodologies d'audit et de contrôle interne, des Normes Professionnelles de l'audit interne de (IIA) telles que l'IFRS (Normes internationales des rapports financiers), les GAAP (Principes comptables généralement acceptés) ou l'ISA (Normes internationales en matière d'audit) ;
Avoir une bonne connaissance de la cartographie et de l'analyse des risques ;
Avoir de bonnes capacités de rédaction des rapports d'audit et de contrôle interne faisant ressortir de façon claire et précise les recommandations idoines pour minimiser les risques ;
Avoir une bonne maîtrise de MS Office (Excel, Word, PowerPoint), ainsi que des logiciels de gestion notamment de SAGE ;
Être apte à effectuer des fréquents déplacements sur le terrain ; - Etre âgé de moins de 45 ans ; être de nationalité burkinabè.
COMMENT POSTULEZ ?
DOSSIER DE CANDIDATURES
CV à jour ;
Lettre de motivation précisant votre prétention salariale ;
Deux lettres de recommandation, signées par deux personnes ressources du secteur de la microfinance ;
Copie légalisée de la pièce d'identité ; - Copie légalisée du diplôme, des attestations de formation et des certificats de travail pertinents pour le poste.
Date limite de candidature
30 juin 2023 à
18H00
Adresse de candidature
Email : recrutement@evaconseil.com
Dans nos bureaux sis aux 1200 logements (premier 6m à droite après
l'hôpital St Camille)
Tél. : 25 41 90 00
NB :
Seuls les candidats retenus seront contactés
Les candidats présélectionnés devront fournir un certificat de nationalité burkinabè et un extrait de casier judiciaire.
Nous recrutons pour le compte d'une importante institution de microfinance :
Type de contrat : Contrat de travail à durée indéterminée (CDI)
Localisation du poste : Ouagadougou
Date de prise de fonction : Le plus tôt possible
Un (e) responsable administratif et financier
PRINCIPALES RESPONSABILITES ET MISSIONS
Sous la supervision du ou de la Gérant (e), le ou la Responsable Administratif(ve) et Financier (e) a pour missions de :
Optimiser la gestion des ressources financières : gestion des sources de capitaux (ligne de crédit, épargne, emprunt et subventions) et leurs emplois dans une optique de rentabilité et de maîtrise du risque ;
Rendre compte de la situation financière auprès de la Direction, du Conseil de Gestion, des autorités de tutelle et de surveillance, des auditeurs, des agences de notation financière ;
Préparer les budgets et de suivre leur exécution en collaboration avec le Responsable des opérations ;
Réaliser l'analyse de la situation financière de l'institution et fournir des simulations de rentabilité et de risque financier comme aide à la décision à la direction et de mettre en perspective les grands équilibres de l'entreprise ou de l'institution ;
Superviser la gestion de la comptabilité et des questions fiscales ;
Contribuer à l'amélioration de la performance financière de l'institution ;
Veiller à une bonne gestion de la trésorerie sur l'ensemble du réseau et la consolidation des comptes ;
Veiller et assurer le traitement rigoureux de l'acquisition des biens et services ;
Veiller à la mise en œuvre rigoureuse du manuel de procédures comptables et financières ; assurer le suivi et la mise à jour des procédures et politiques financières et comptables ; - Assurer le suivi des immobilisations et la gestion des stocks.
PROFIL RECHERCHE
Être titulaire d'un diplôme BAC + 4 en Gestion, Finances Comptabilité et Audit ou tout autre diplôme équivalent ;
Avoir une expérience technique de minimum cinq (05) ans à un poste similaire ou à un poste de gestion comptable, administration financière dans une institution de micro finance ou toutes autres institutions. Pour un auditeur, cette durée sera ramenée à quatre (04) années si cette expérience a été acquise à un poste de responsabilité dans un cabinet comptable et d'audit ;
Démontrer d'une capacité de travailler en équipe, sous pression et de façon autonome ;
Disposer d'une excellente capacité à aider au changement organisationnel ;
Faire preuve d'une excellente communication orale et écrite en français ;
Justifier d'une connaissance pratique des outils informatiques en particulier les logiciels courants et comptables (Word, Excel, PowerPoint, Sage) ;
Avoir un esprit d'initiative et une rigueur dans le traitement et le classement des dossiers ;
Avoir d'excellentes qualités de communication interpersonnelle et humaine ; - Avoir la capacité de travailler sous pression et dans une équipe pluridisciplinaire ; - Être âgé de moins de 45 ans ; être de nationalité burkinabè.
COMMENT POSTULEZ ?
DOSSIER DE CANDIDATURES
CV à jour ;
Lettre de motivation précisant votre prétention salariale ;
Deux lettres de recommandation, signées par deux personnes ressources du secteur de la microfinance ;
Copie légalisée de la pièce d'identité ; - Copie légalisée du diplôme, des attestations de formation et des certificats de travail pertinents pour le poste.
Date limite de candidature
30 juin 2023 à
18H00
Adresse de candidature
Email : recrutement@evaconseil.com
Dans nos bureaux sis aux 1200 logements (premier 6m à droite après
l'hôpital St Camille)
Tél. : 25 41 90 00
NB :
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Les grandes familles LEGROS, HEMA, MORAIN, SEELMANS, KEULEN au Burkina Faso, en Belgique, aux USA, en Italie, en France et au Maroc ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de suite de courte maladie, le lundi 12 juin 2023, de leur fils, époux, père et oncle :
Monsieur LEGROS Hugues Guibert Marie Ghislain, précédemment Représentant Résident de l'Agence Luxembourgeoise pour la coopération au développement au Burkina Faso.
Programme des obsèques
Au Burkina Faso
Vendredi 16 juin 2023
20H00
Veillée de prières au domicile du défunt (Zone du bois)
Samedi 17 juin 2023
11H00
Levée de corps à la morgue de l'Hôpital de Bogodogo, suivie de l'oraison funèbre et des bénédictions
13H00
Départ du corps de la morgue pour l'aéroport
14H00
Cérémonie de décoration et rapatriement du corps pour la Belgique
En Belgique
Dimanche 18 juin 2023
Matin
Arrivée du corps à l'aéroport de Zaventem, Brussels.
Transfert du corps au Funérarium Le Paisible, Rue du Buis 47 B, 1170 Watermael-Boitsfort
Lundi 19 juin 2023
15H30 -18H30
Recueillement et veillée ouvert à tout le monde au Funérarium Le Paisible, Rue du Buis 47 B, 1170 Watermael-Boitsfort
Mardi 20 juin 2023
15H30 -18H30
Recueillement et veillée ouvert à tout le monde au Funérarium Le Paisible, Rue du Buis 47 B, 1170 Watermael-Boitsfort
Mercredi 21 juin 2023
12H30
Cérémonie de bénédiction par un prêtre, hommages, vidéos et photos au Funérarium Le Paisible, Rue du Buis 47 B, 1170 Watermael-Boitsfort.
Exigence d'être à l'heure à 12h30 au plus tard sur place.
14H00
Départ du corps du Funérarium Le Paisible vers le Cimetière d'Ixelles
14H30
Arrivé du corps au Cimetière d'Ixelles et début de la cérémonie d'enterrement
Après Enterrement
Retour au Funérarium Le Paisible, Rue du Buis 47 B, 1170 Watermael-Boitsfort
Tout le monde est convié à se retrouver au Funérarium pour se recueillir ensemble, manger et commémorer la mémoire de Hugues Legros
Le SONKOGLOG Naaba de Béguégnan,
La grande famille KABORE à Béguégnan, Bazoulé, Ouagadougou et Dakar,
La veuve Dieussait Catherine KABORE,
Les enfants Dominique à la GIZ Burkina, Laurence à l'hôpital FANN de Dakar et Fabienne à l'Université SWISS
Les petits enfants Be-Rimtaore Odelia, Wendpoulongo Benira, Benewende Christ-Yoan et Rayimwendé Yaëlle,
Les familles alliées CABORET, SANKARA et TOUGMA
Vous remercie très sincèrement pour vos soutiens multiformes lors du rappel à Dieu le 07 juin 2023, suivi de l'inhumation le 09 juin 2023 de leur frère, époux, père, beau-père, beau-frère et grand-père, KABORE Yabré Jean Etienne, ingénieur agronome à la retraite, président de l'Union régionale des producteurs semenciers du centre.
Nos remerciements vont en particulier :
A sa Majesté le Mogho Naaba BAONGO ;
Au Naaba KIIBA de Bazoulé ;
Au NABIIGA de Séguedin ;
Au TAMPOUY Naaba KIIBA ;
A Monsieur le Ministre de l'Agriculture et ses collaborateurs ;
A Monsieur Laurent SEDGO, ancien ministre de l'Agriculture ;
A Monsieur Martin BIKIENGA, ancien ministre de l'Agriculture ;
A Maitre Bénéwendé Stanislas SANKARA et sa famille ;
A Monsieur Léopold TOUGMA et sa famille ;
A Madame Andréa DABIRET et sa famille ;
A Monsieur Moumouni DIEGUIMDE, ancien responsable de l'approvisionnement et achats de l'ASECNA à Madagascar et son épouse ;
A Monsieur Mertens MBAYO, Directeur du projet renforcement de la bonne gouvernance financière/GIZ et son personnel ;
Aux chefs de service de la clinique de neuro science et de la neurologie pédiatrique et leur personnel de l'hôpital FANN à DAKAR ;
Aux membres de bureau de l'Union nationale des producteurs semenciers du Burkina ;
Aux membres de bureau de l'Union régionale des producteurs semenciers du centre ;
Au PDG de NAFASO à Bobo Dioulasso
Au Directeur général des productions végétales et son personnel à Ouagadougou ;
Aux voisins de quartier de la patte d'oie ;
Aux collègues et amis du défunt, et tous ceux dont les noms n'ont pu être cités, de peur d'en oublier.
Puisse le Seigneur leur rende au centuple tous leurs bienfaits et que l'âme du défunt repose en paix.
A l'orée de la campagne saisonnière où l'on parle de préparation des terres avant la saison, comment se fait cette préparation, quelles sont les variétés de semences à privilégier en fonction des zones de culture, quelle est l'expertise qu'un agronome peut apporter à un paysan pour une campagne saisonnière réussie ? Ce sont, entre autres à ces questions que le technicien agronome de l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA), Abdoul-Barry Sarba, a répondu dans cette interview qu'il a accordée à Lefaso.net.
Lefaso.net : Avant de rentrer dans le vif, dites-nous-en quelques mots, qu'est-ce qu'un agronome et quel est son champ d'expertise ?
Abdoul-Barry Sarba : Un agronome, c'est celui qui a étudié l'agronomie. C'est-à-dire, la science de l'agriculture et il est différent d'un agriculteur qui est lui un praticien. Son expertise, c'est d'apporter des conseils avisés aux producteurs, notamment sur le choix des semences, en tenant compte du type de sol qu'il a et de la pluviométrie de sa zone d'intervention, et comment faut-il cultiver pour avoir un bon rendement. En résumé, l'agronome est plus dans l'appui conseil que dans la pratique, et il appuie le producteur durant les campagnes saisonnières et même après.
Nous sommes à l'orée de la campagne saisonnière où on parle beaucoup de préparation des terres. En quoi cela consiste-t-il ?
Au préalable pour qu'un producteur puisse avoir un bon rendement, cela commence par la qualité de la semence qu'il choisit. C'est-à-dire qu'il doit avoir une semence saine qui a un bon pouvoir de germination et par la suite, il faut qu'il fasse d'abord le labour, amende le sol après les premières pluies, en attendant les autres pluies pour commencer les semailles. Parlant de l'amendement du sol, cela consiste à apporter du fumier organique au sol afin de le rendre riche avant de semer les graines.
Il est prévu cette année selon l'ANAM une installation pluviométrique normale à tardive dans la zone sahélienne et soudano-sahélienne, et de fin de saison normale à précoce dans la zone soudanienne. En fonction de ces informations, que conseilleriez-vous comme cultures à privilégier dans les différentes zones en fonction de ces prévisions pluviométriques.
Dans les zones sahéliennes et soudano-sahéliennes, les producteurs doivent vite semer, en utilisant des variétés de cycle court vue que la pluviométrie est pour la plupart du temps capricieuse dans ces zones. Et à la matière, ils peuvent se référer à l'INERA qui propose des semences améliorées de cycle court pour tous les types de cultures, et en fonction des zones d'intervention. Concernant la zone soudanienne, les producteurs sont plus chanceux, parce que, la pluviométrie est moins capricieuse et ils peuvent pratiquer la polyculture. C'est-à-dire, mettre ensemble plusieurs cultures dans le même champ et cela leur permet de récolter différentes cultures dans un même champ, mais de savoir qu'est-ce qui marche le plus afin de se concentrer sur celle -ci pour les prochaines saisons.
Revenons à la question des semences améliorées. On remarque qu'il y a une multitude de variétés qui sont développées, mais qui ne sont pas beaucoup utilisées par les paysans. Qu'est-ce qui peut expliquer cette réticence vis-à-vis de ces semences améliorées ?
Effectivement, on a une grande quantité de semences améliorées, mais qui ne sont pas beaucoup utilisées par les producteurs. Et je pense que cela peut se justifier d'abord, par le coût élevé des semences qui ne sont pas toujours à la portée des paysans. L'autre justification peut être aussi le manque d'information concernant les semences améliorées, parce que les paysans sont beaucoup réticents sur tout ce qu'ils ne connaissent pas. Ils n'aiment pas utiliser ce qu'ils ne connaissent pas. Ils préfèrent les semences qu'ils connaissent bien, et c'est très difficile qu'ils laissent ce qu'ils connaissent pour utiliser ce qu'ils ne connaissent pas. Et ce que l'INERA a trouvé comme alternative, c'est que les chercheurs partent dans les villages et font des champs témoins pour qu'ils voient eux-mêmes et c'est à travers cela qu'ils arrivent à les amener à utiliser ces semences améliorées. Mais le vrai problème de la valorisation des semences améliorées reste la communication et il faut trouver des moyens pour parler de ces variétés de semences améliorées aux paysans.
On sait que l'INERA développe beaucoup de semences améliorées et on parle également de changements climatique où la pluviométrie est beaucoup capricieuse. Y-a-t-il des variétés mises en place pour y faire face ?
Effectivement, il y a plusieurs types de variétés qui ont été développées à cet effet et sont tolérantes au stress hydrique et qui ont un cycle court. Ces variétés arrivent à convenir dans les pluviométries capricieuses, mêmes les plus courtes. On peut prendre l'exemple du maïs. Aujourd'hui on a des maïs de deux mois et dans les autres types de cultures également cela existe et qui permet à chaque producteur de chaque zone du pays d'avoir une solution à son problème de culture.
Votre mot de fin ?
Ce que je peux dire, c'est que l'agriculture représente aujourd'hui un vaste domaine qui génère beaucoup d'argent et le salut de plusieurs Burkinabè, notamment de la jeunesse, peut venir de là. C'est un secteur d'avenir et si on se donne à cœur joie, on ne regrette jamais. C'est pourquoi, j'invite surtout les jeunes à se lancer dans le domaine qui a encore beaucoup à donner à ce pays.
Yvette Zongo
Photos et vidéo : Ange August Paré
Lefaso.net
« Education à la paix et à la citoyenneté : résilience pour sauver l'intégrité ». C'est autour de ce thème que la Fédération burkinabè des associations, Centres et Clubs pour l'UNESCO (FBACU) a animé une conférence publique dans l'après-midi de ce mardi 13 juin 2023 à Ouagadougou. L'activité qui a ciblé les élèves et étudiants vise à outiller et à renforcer la résilience des membres et sympathisants des clubs UNESCO (Organisation des Nations-Unies pour l'éducation, la science et la culture) dans la recherche et la promotion de la paix.
Deux panélistes ont décortiqué le thème à travers des sous-thèmes. Il s'agit du maître de conférences de philosophie de l'éducation, Fatié Ouattara, qui a planché sur « Citoyenneté et intégrité » et de l'enseignant-chercheur, Dr Poussi Sawadogo, chef traditionnel (Busm Keoog-naaba Koobo) qui a entretenu les participants sur les « Valeurs traditionnelles africaine et culture de l'intégrité : leçons pour une éducation à la paix ».
Après avoir campé le décor par la balisation des concepts, le communicant Fatié Ouattara a relevé que la citoyenneté est définie en fonction de la nature de l'Etat et selon qu'on soit en démocratie, monarchie … qu'en oligarchie.
Dans son développement, il a fait ressortir que « l'intégrité implique le respect inconditionnel des règles de vie dans notre pays, appelé pays des hommes intègres ».
« L'intégrité ne se marchande pas. Les détournements de deniers publics, le vol, la gabegie, le népotisme…, tous ces maux sont quelque part liés à un manque d'intégrité », soutient Dr Fatié Ouattara.
Dans sa dynamique de prospection, le panéliste s'est attardé sur « la question cruciale de l'éducation », pour se demander si l'éducation peut redorer le blason de la citoyenneté, de l'intégrité.
Dans son analyse, Dr Ouattara a fait ressortir que la famille doit également épauler l'école pour que les maux que traînent les élèves puissent être soignés (car ayant observé que l'école n'a pas pu empêcher que des élèves et étudiants soient violents, saccagent des biens publics…).
Le maître de conférences de philosophie de l'éducation s'est en outre interrogé sur le rôle de la société civile. ‘'Aujourd'hui, avec l'avènement du MPSR, nous avons connu de nouveaux acteurs sociaux qui dorment à la Place de la nation, qui défendent la transition… Mais, nous avons besoin de savoir s'ils sont rassurés du sens de leur combat. Il faut interroger leur citoyenneté. Ils partagent beaucoup d'informations, qui parfois sont fausses (en disant : c'est urgent…, partagez). Est-ce que ce n'est pas une bombe à retardement ? Quel rôle la société civile (pas celle à coloration politique) peut jouer dans l'éducation des jeunes aux valeurs ?" pose-t-il en substance.
Parmi les acteurs qui contribuent à l'éducation des jeunes, à l'émergence de la citoyenneté et de l'intégrité, Fatié Ouattara cite le Service national pour le développement (SND). Cette institution est, de son avis, un cadre où les jeunes sont informés, éduqués et mis au courant de ce que la nation attend d'eux en tant qu'acteurs majeurs de développement, de paix et de cohésion sociale.
Fatié Ouattara a, enfin, sollicité le rôle que doivent jouer les partis politiques dans l'émergence d'une citoyenneté intègre. « Ils ne doivent pas former les jeunes pour être seulement un bétail électoral. L'ignorance des jeunes ne doit pas profiter aux partis politiques », analyse-t-il, invitant les partis politiques à jouer pleinement leur rôle d'éducation (civique et sociale) des populations, notamment des jeunes.
C'est pourquoi, le modérateur de la conférence publique, Boubakary Diallo, secrétaire général de l'Union nationale des « Rooga » du Burkina, a exhorté chaque participant à être, autour de lui, un vecteur de paix et du vivre-ensemble. « Il ne faut pas être des chasseurs de primes. Il faut travailler à amener les gens autour de vous à pouvoir être des acteurs de paix », a encouragé le modérateur, exhortant de ce fait la FBACU à étendre de telles activités au maximum de localités. Aux parents, Boubakary Diallo recommande : « Si nous entrons à la maison, déposons Tiktok, déposons WhatsApp, Facebook… et essayons d'éduquer nos enfants ».
Pour mémoire, et selon son président, Augustin Bouda, la FBACU est une association fédérative à caractère éducatif, scientifique et culturel. Elle regroupe, à ce jour, environ 100 associations et clubs UNESCO, disséminés sur l'ensemble du territoire. Avec des membres majoritairement jeunes, élèves, étudiants, enseignants des lycées, collèges et universités, l'organisation a pour objectif global de promouvoir la paix par l'éducation, la science, la culture et la communication. La conférence publique s'inscrit dans un programme soutenu par l'UNESCO. Il est prévu, dans le cadre de ce programme, des activités de formation des membres et partenaires de la FBACU ainsi que des actions de sensibilisation grand public à travers les médias et les réseaux sociaux.
O.L
Lefaso.net
Les états généraux de l'assurance, premier du genre au Burkina Faso, se sont ouverts, ce mardi 13 juin 2023, à Ouagadougou, sous la présidence du ministre de l'économie qui représentait le Premier ministre à cette occasion. Organisée par le ministère de l'Economie en partenariat avec les associations professionnelles du marché des assurances, la présente édition est placée sous le thème central « Quelle assurance pour accompagner le développement économique et social du Burkina Faso ? ». Les travaux prendront fin le 15 juin prochain. Un plan d'actions de mise en œuvre des résolutions qui en découleront sera proposé par le cabinet FINACTU, afin d'amorcer un véritable développement de l'assurance au Burkina Faso, en cohérence avec les potentialités économiques du pays.
Malgré un contexte international et national hostile, le marché des assurances au Burkina Faso affiche une performance remarquable. A titre d'exemple, en 2021, les actions coordonnées de l'ensemble des entités ont permis de réaliser un chiffre d'affaires de 124,886 milliards de FCFA. Ces émissions sont en progression de 14,27% par rapport à l'exercice précédent dont le montant était de 108,443 milliards de FCFA. Pour aller un peu plus loin dans l'analyse, sur l'ensemble de la production du marché, la branche non vie ou IARD contribue à hauteur de 55,15%, a indiqué le ministre de l'économie, Dr Aboubakar Nacanabo. Dans la zone CIMA constituée de 14 pays africains ayant une réglementation unifiée et des organes de contrôle communs, le Burkina Faso occupe le quatrième rang.
Cependant, le marché des assurances burkinabè est controversé au regard du faible taux de pénétration. Il est estimé à 1,14% en 2021. Ce ratio bien qu'ayant connu une hausse demeure faible et contraste avec la place qu'occupe notre pays au sein de l'UEMOA, informe le ministre Nacanabo. La conclusion est donc sans appel : le secteur des assurances est encore à un stade embryonnaire au Burkina Faso, néanmoins en forte croissance.
D'où l'intérêt de la tenue de la première édition des états généraux de l'assurances au Burkina Faso avec comme thème central « Quelle assurance pour accompagner le développement économique et social du Burkina Faso ? ».
Ces assises répondent à une volonté du gouvernement à travers le ministère de l'Economie, de trouver, de concert avec les sociétés d'assurance et leurs faîtières, des solutions appropriées aux problèmes qui entravent le développement harmonieux du secteur des assurances au Burkina Faso. Pour ce faire, les échanges seront ponctués par une communication introductive et des débats autour de quatre (4) thématiques essentielles animées par des personnalités averties et avisées des questions relatives au secteur des assurances en Afrique en général et au Burkina en particulier.
Ces quatre sous-thèmes qui feront l'objet d'échanges durant ces trois jours, étant en lien avec les problématiques majeures du secteur sont « Quels acteurs pour performer la gestion des sociétés d'assurance ? », « Quels produits d'assurance pour accompagner le développement économique et social du Burkina ? », « Quels leviers à actionner pour promouvoir le développement de l'assurance au Burkina ? », « Quelles réformes institutionnelles pour le secteur des assurances au Burkina ? ».
Les états généraux de l'assurance, une étape de recherche de la qualité pour le secteur
« C'est l'occasion d'encourager davantage les acteurs et leur dire que nous sommes à l'écoute des recommandations qui vont sortir de ces états généraux. Nous ferons tout pour les mettre en œuvre, afin d'accompagner le secteur de l'assurance à jouer pleinement son rôle dans le développement économique et social de notre pays », a assuré le ministre de l'économie. Les raisons permettant d'expliquer le faible taux de pénétration du marché des assurances ne manquent pas. Le président de l'Association professionnelle des sociétés d'assurances du Burkina (APSAB), Monhamed Compaoré, a principalement évoqué le fait que le secteur des assurances ne couvre pas suffisamment tout le potentiel économique offert par le Burkina Faso notamment le secteur de l'artisanat, de l'agriculture et des mines.
Quant aux difficultés qui minent ledit secteur, M. Compaoré a insisté sur le non-respect des obligations d'assurances. Ces obligatoires d'assurances sont au nombre de trois. Il s'agit en l'occurrence de l'obligation d'assurance des véhicules terrestres à moteur, l'assurance transport et l'assurance construction. « Vous avez été témoins tout récemment de l'effondrement d'un immeuble. Il existe une obligation d'assurance pour les constructions dont la valeur dépasse 100 millions de francs CFA », a soutenu le président de l'APSAB. A l'adresse des autorités, il a souhaité plus d'accompagnement pour assurer le respect de ces obligations.
Le directeur général de Assur Conseils, Cheikh Ba, est venu du Sénégal pour participer à cette première édition des états généraux de l'assurance au Burkina Faso. Tout en saluant l'initiative, il a encouragé ses confrères burkinabè qui, selon lui, jouent un rôle important dans la distribution des produits d'assurances. Il en a profité pour expliquer en quoi consiste le rôle du courtier d'assurance du marché. « Dans le secteur, il y a les assureurs qui conçoivent les produits et les courtiers qui sont là pour les distribuer. Le rôle du courtier c'est d'être une interface entre l'assuré qui est un profane et l'assureur qui est un professionnel », a-t-il dit. Les états généraux de l'assurance au Burkina Faso qui s'achèveront le 15 juin 2023, devraient accoucher d'un plan d'actions de mise en œuvre des résolutions par axes stratégiques d'intervention, pour l'atteinte des objectifs de développement du secteur.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Dans un communiqué conjoint, le ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité et le ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière disent constater les tracasseries routières de tous ordres, malgré les rappels à l'ordre et les campagnes de sensibilisation.
Selon ces autorités, ces pratiques qui accroissent la corruption et des pratiques illicites sont constitutives d'infractions et réprimées par le code pénal.
Le gouvernement rappelle qu'il n'entend, dans sa dynamique de promouvoir les valeurs d'intégrité, ménager aucun effort dans la lutte contre ces tracasseries routières et la corruption qu'elles engendrent.
D'où sa mise en garde et son invite aux populations et Forces de défense et de sécurité à dénoncer (au numéro vert : 1020) tout cas de tracasserie ou acte de corruption dont elles viendraient à être témoins ou victimes.
O.L.
Lefaso.net
La confiance est entamée entre le secrétaire exécutif du Conseil de l'Entente, Marcel Amon-Tanoh, et le personnel de cette institution sous-régionale de promotion et de consolidation de l'intégration économique, politique et culturelle, dont le siège est à Abidjan (Côte d'Ivoire). Le personnel, qui dénonce la gouvernance de M. Amon-Tanoh, exige son départ et menace à cet effet de suspendre les activités à partir de jeudi 15 juin 2023.
Par un courrier adressé au président en exercice de la Conférence des Chefs d'État et de gouvernement du Conseil de l'Entente, le chef de l'État Togolais, Faure Gnassingbé, le personnel dénonce la gouvernance de l'ivoirien Amon-Tanoh.
Ancien chef de la diplomatie ivoirienne, Marcel Amon-Tanoh est arrivé à la tête du Conseil de l'Entente en janvier 2022 (il a pris fonction précisément le 4 janvier). « Dès sa prise de fonction, le secrétaire exécutif, monsieur Marcel Amon-Tanoh, a rencontré le personnel du Conseil de l'Entente le 11 février 2022. Au cours de cette rencontre, le secrétaire exécutif leur a fait part de ses ambitions, tout en tenant des propos rassurants. Cependant, après 18 mois de gestion, nous constatons d'importantes dérives dans la gouvernance de l'organisation. Conscients de l'attachement des États membres à cette organisation, nous nous permettons d'alerter l'instance suprême, sur la menace qui pèse sur elle, si des mesures idoines ne sont pas prises », motive le personnel dans son courrier.
Les travailleurs s'insurgent, en outre, contre la mise en exécution de réformes non encore approuvées, le népotisme et le non-respect des tests en matière de recrutement dont ferait preuve Marcel Amon-Tanoh, la mise en place d'un cabinet pléthorique, le positionnement du directeur de cabinet au-dessus des directeurs de département, représentants des États membres, mais aussi l'exclusion du représentant statutaire de la République du Bénin de toutes les activités du secrétariat exécutif depuis février 2022.
La gouvernance financière d' Amon-Tanoh n'échappe pas aux critiques. Il lui est, sur ce volet, reproché l'augmentation substantielle de la masse salariale due aux recrutements, le non-respect des procédures de dépense et de passation de marché, la révision à la hausse des frais de mission du secrétariat exécutif. Le projet de la construction de la Tour de l'Entente fait aussi partie des points de discorde entre l'ex-ministre ivoirien et les travailleurs du Conseil de l'Entente.
Le personnel du secrétariat exécutif exige le départ de Marcel Amon-Tanoh et prévoit pour cela, une suspension des activités pour compter de jeudi 15 juin 2023.
En attendant l'issue de cette situation de "crise", rappelons que le Conseil de l'Entente, créé le 29 mai 1959, est considéré comme la doyenne des institutions sous-régionales ouest-africaines. L'institution, née à l'initiative de l'ancien président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, est appropriée par quatre chefs d'Etat, qui ont signé son acte constitutif. Il s'agit, en plus de Félix Houphouet-Boigny, de Maurice Yaméogo (Burkina Faso), Hamani Diori(Niger) et Hubert Manga (Bénin). Le Togo rejoint l'institution en 1966.
Depuis sa création, le Conseil de l'Entente a connu plusieurs réformes pour répondre des impératifs internes et externes.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net