La grande famille COULIBALY à Dinkiéna (Commune de Solenzo) ;
COULIBALY Zoubiéssé et frères, sœurs, fils et filles à Dinkiéna, Nouna, Dédougou et Ouagadougou ;
La grande famille COULIBALY à Bayé / Solenzo ;
COULIBALY Aboubacar et frères, sœurs, fils et filles à Bayé / Solenzo ;
La veuve COULIBALY Labani à Bayé / Solenzo ;
COULIBALY Sia, Ingénieur des Eaux et Forêts à Ouagadougou et frère COULIBALY Dihizou, Premier Président de la Cour d'Appel de Bobo - Dioulasso et leurs sœurs :
COULIBALY Lénaboua Mariame à la Commission de l'UEMOA à Ouagadougou, Mme SÉBRÉ née COULIBALY Fatoumata, Directrice de la Pharmacie Minitché et COULIBALY Djénéba, Pharmacienne, toutes à Ouagadougou, COULIBALY Tibirihan Enseignante à Darsalami (Houet), leurs fils et filles, COULIBALY Sita à Ouagadougou, ;
Les grandes familles alliées TIBIRI à Dinkiéna, NIKIÈMA, SARÉ et SÉBRÉ à Ouagadougou
Remercient tous ceux qui de près ou de loin les ont soutenus lors de la maladie, du décès, de la levée du corps et de l'inhumation de leur sœur, mère, grand - mère et arrière grand - mère COULIBALY Dioboussi Minata, décès survenu à Ouagadougou le 22 mars 2023 de suite d'une maladie, suivi de son enterrement le 23 mars et de la cérémonie du doua du 40e jour le 30 avril 2023 à Bama (province du Houet).
Les familles remercient :
le Chef de Bama, Sa Majesté SANOU Oumarou et ses notables ;
l'Imam SORÉ Hamadé et sa suite, les jeunes et toute la population du Quartier 5 de Bama ;
l'Iman SANOU Ali de la grande mosquée de Bama et tous les imams de Bama ;
l'Imam DEMBÉLÉ Oumar à Bobo - Dioulasso ;
Mr. OUATTARA Bamory et tous les OUATTARA à Bama ;
Mr. OUATTARA Kalifa à Karangasso Vigué ;
toute la population de Bama et des localités environnantes ;
les populations de Dinkiéna et de Bayé / Solenzo ;
les ressortissants de Dinkiéna, de Sanaba, de Daboura, de Kiè, de Dissankuy et de Bayé résidents à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Dédougou, Bama et Banakélédaga.
Les familles remercient également :
• le Directeur Général des Eaux et Forêts à Ouagadougou et son personnel ;
• le Directeur Régional de l'Environnement à Bobo - Dioulasso et son personnel ;
• le Directeur Général de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts et son personnel ;
• le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature à Ouagadougou ;
• les différentes délégations du Ministère de la Justice conduites par Mme la Secrétaire Générale, puis par Mr le Directeur de Cabinet ;
• Mr le Procureur Général près la Cour d'Appel de Bobo - Dioulasso ;
• Mr. le Bâtonnier de l'Ordre des Avocats du Burkina Faso ;
• l'ensemble de la famille Judiciaire (Chefs de juridiction, Magistrats, Greffiers, Avocats, Notaires, Huissiers, Garde de Sécurité Pénitentiaire, Interprètes, Chauffeurs) ;
• Mr. le Commissaire en charge des Mines et tout le personnel de la Commission de l'UEMOA à Ouagadougou ;
• la Gendarmerie, la Police, les Eaux et Forêts, la Préfecture-Mairie, le Centre Médical et l'Union des Coopératives des Producteurs de Riz de Bama ;
• les délégations des enseignants de Darsalami, Toussiana et Bobo - Dioulasso ;
• l'Ordre national des Pharmaciens et tous les Pharmaciens venus de Ouagadougou, de Bobo - Dioulasso et d'autres villes ;
• le Directeur Général des Grossistes Pharmaceutiques et les collaborateurs de la Pharmacie Minitché à Ouagadougou ;
• le Directeur Général de Coris Holding et son personnel à Ouagadougou ;
• le Président Directeur Général de la Société Travel and Trade Burkina à Ouagadougou ;
• le personnel soignant de la Clinique Philadelphie à Ouagadougou ;
• les promotionnaires d'Ecoles et d'Universités des enfants de la défunte ;
• les voisins des quartiers à Ouagadougou et à Bobo - Dioulasso ;
• Toutes les personnes qui les ont soutenus de près ou de loin dans cette dure épreuve.
La famille s'excuse d'avance auprès de tous ceux dont les noms n'ont pas pu être cités.
Que Dieu vous récompense de vos multiples soutiens.
Union de prière pour le repos de l'âme de la maman.
La composition des épreuves du baccalauréat approche à grands pas. Du 20 juin au 7 juillet 2023 sur l'ensemble du territoire national, les candidats seront face aux épreuves dans diverses matières. Le secrétaire général du ministère en charge de l'Education nationale, Ibrahima Sanon, donne les détails de la préparation de l'examen dans cette interview.
Les épreuves du baccalauréat au Burkina Faso se dérouleront du 20 au 7 juillet 2023. Cette année, il y a combien de candidats inscrits ?
Ibrahima Sanon : Pour cette année, il y a 136 110 candidats inscrits avec 68 717 filles et 67 393 garçons. Le pourcentage des filles dépasse celui des garçons.
Quelles sont les mesures qui ont été prises pour permettre aux candidats qui sont dans les zones d'insécurité de composer ?
Malgré la situation sécuritaire, le ministère en charge de l'Education nationale a tout mis en œuvre pour que les examens se déroulent dans de bonnes conditions. Actuellement, nous acheminons les épreuves au niveau des différents centres d'examen avant la fin de la semaine. Le baccalauréat concerne l'ensemble du pays. Et nous sommes dans une situation d'insécurité. Donc, il faut prendre les dispositions nécessaires pour que les épreuves arrivent partout. Vous pouvez être rassurés que de la même manière que les examens du CEP et du BEPC se sont bien déroulées, c'est dans ces mêmes conditions que l'examen du baccalauréat va se dérouler. Tous les élèves qui sont dans des zones à défi sécuritaire pourront prendre part à l'examen dans de bonnes conditions. Donc des mesures nécessaires ont été prises afin que tous les élèves qui sont dans des zones à fort défi sécuritaire puissent prendre part à l'examen dans de bonnes conditions.
Est-ce que les sujets ont été proposés par rapport au niveau des élèves ? Parce qu'au CEP, beaucoup de gens se sont plaints que les sujets n'étaient pas adaptés au niveau des élèves…
Les sujets proposés ne vont jamais en dehors du programme enseigné. Donc c'est l'évaluation du contenu qui a été enseigné. Chaque année, les élèves arrivent à tirer leur épingle du jeu. Nous sommes convaincus que cette année également, ça sera le cas. Concernant les sujets du CEP, c'est vrai que les sujets étaient un peu difficiles mais ils faisaient partie du programme enseigné. Nous n'avons pas encore les résultats mais ce sont les résultats qui nous permettront d'apprécier réellement si les sujets ont été difficiles. Pour ce qui est du baccalauréat, nous ne connaissons pas le contenu des sujets. Mais c'est toujours une équipe qui procède au choix des sujets proposés par les enseignants. Voilà pourquoi nous osons croire que les sujets ne seront pas au-delà du niveau des élèves.
Qu'est-ce qui est fait au niveau du ministère pour éviter les fuites de sujet ?
Le système de sécurité qui est mis en place ne permet pas de fuite de sujets. Il n'y a pas de risque zéro mais tout est mis en œuvre pour qu'il n'y ait pas de fuite de sujets. Vous l'aurez certainement constaté ces dernières années, on ne parle plus de fuite de sujet. En tout cas, je ne me rappelle pas avoir entendu parler de fuite de sujets ces dernières années. Toutes les dispositions sont prises à ce niveau.
Cette année, y a-t-il une nouvelle série de baccalauréat qui a été ajoutée ou ce sont les mêmes séries que les élèves ont l'habitude de composer ?
Maintenant, nous avons le baccalauréat électronique, le baccalauréat professionnel, le baccalauréat H et le baccalauréat E. Ce sont des types de baccalauréat que nous avons en plus des traditionnels baccalauréat G1 et G2.
Est-ce que des mesures ont été prises pour éviter ce qui s'est passé au niveau de la proclamation des résultats du BEPC ? Où à Ziniaré 16 candidats déclarés admis ont été recalés après. A Ouagadougou également, il y a eu le cas des élèves n'étant pas été admis lors de la proclamation des résultats, qui ont été déclarés admis après…
Nous donnons toujours des instructions dans ce sens. Il s'agit des erreurs. Et elles sont humaines. Nous demandons toujours de procéder à des vérifications avant la proclamation des résultats. C'est vrai que ce n'est pas agréable de constater ce genre d'erreur. L'objectif recherché, c'est de tout mettre en œuvre afin que ces erreurs ne se produisent pas. Chaque fois, nous interpellons les présidents de jury à procéder à des vérifications et à des re-vérifications, afin d'être sûrs qu'il n'y a pas de décalage au niveau des notes. Ce sont les décalages qui amènent très souvent ces erreurs. Mais le plus important, c'est qu'on arrive toujours à rattraper cela. Lorsqu'on proclame les résultats, on dit toujours que c'est sous réserve de contrôle approfondi. Nous prenons des dispositions pour éviter tout type d'erreur.
Certains accusent les correcteurs, d'autres accusent le nouveau logiciel. Véritablement, d'où proviennent ces erreurs ?
Ce sont des erreurs humaines. Ce ne sont pas des erreurs liées au logiciel. En introduisant les notes lorsque vous faites un décalage, toutes les notes seront finalement décalées. Maintenant si on ne prend pas le soin de vérifier manuellement, on va proclamer les résultats avec des erreurs. C'est ce qui a justement occasionné l'erreur de Ziniaré.
Mais est-ce qu'à l'international, cela ne va pas un peu jouer sur la crédibilité du baccalauréat du Burkina Faso ?
Les erreurs ne sont pas observées au niveau des sujets. Les erreurs sont dans la comptabilité des notes. C'est lorsque le contenu est remis en cause et c'est lorsqu'il y a une fraude au niveau des examens que la qualité du diplôme est remise en cause. La qualité de l'enseignement n'est pas remise en cause et la qualité des sujets n'est pas remise en cause. Partant de là, la qualité du diplôme n'est pas remise en cause.
Propos recueillis par Carine Daramkoum
Retranscription : Rama Diallo
Lefaso.net
Le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambèla a présidé ce lundi 19 juin 2023 à Ouagadougou, la première session extraordinaire de l'année 2023 de la Commission de partenariat public-privé.
La session, qui a duré de 9h20 à 10h50, a permis d'examiner la liste des projets retenus consensuellement à inscrire dans la Banque intégrée des projets envisagés en PPP (BIP-PPP) au regard de leur cohérence avec les priorités du gouvernement et les besoins des populations, leur niveau de maturité et leur aptitude à s'exercer en PPP (Partenariat public-privé) qui reste une modalité de la commande publique.
« Cette banque de projets va permettre de pousser au niveau de la réalisation des infrastructures, de sorte que dans quelques années, nous puissions avoir des infrastructures de qualité avec les partenaires privés qui vont nous accompagner ; parce qu'aujourd'hui, l'Etat essaie de faire des efforts comme il peut, mais on a aussi besoin de partenaires privés, qui ont souvent les ressources, l'expertise et qui ont envie de contribuer. Donc, c'est voir comment engager ces partenaires privés-là sur des chantiers prioritaires, de sorte à ce que nous puissions réaliser des objectifs de développement, sans avoir forcement à endetter l'Etat », rend compte à l'issue de la rencontre, le ministre de l'économie, des finances et de la prospective, Dr Aboubacar Nacanabo.
Il a expliqué qu'à ce stade, il n'y a pas de noms de partenaires privés intéressés, il s'agit pour le moment de valider les projets qui vont être mis dans la banque intégrée des projets. « C'est en ce moment que nous allons chercher les partenaires. Pour le moment, nous n'avons pas une liste de partenaires, nous avons seulement une liste de projets, que nous allons présenter aux partenaires. Il y a vraiment des projets très intéressants qui peuvent amener les partenaires à nous accompagner et, bien-sûr, à réaliser aussi des bénéfices », soutient le ministre Nacanabo, pour qui, jusqu'à ce jour, les projets déjà réalisés avec les partenaires privés se passent bien.
Le Premier ministre, lui, se convainc que face à l'amenuisement de l'aide publique traditionnelle au développement et à la rareté des financements concessionnels, les partenariats public-privé se présentent comme une alternative de plus en plus incontournable et indispensable pour la réalisation des projets structurants et la réduction du gap infrastructurel nécessaire à booster la croissance et répondre aux besoins croissants des populations.
O.L
Lefaso.net
Depuis le jeudi 15 juin 2023, les prévenus au procès Vincent Dabilgou sont entendus à la barre. Tour à tour, chacun a donné sa version des faits. Ce lundi 19 juin 2023, a été appelé à la barre l'élément central de ce procès, en la personne de Vincent Dabilgou. Poursuivi pour les faits de détournement de deniers publics, financement occulte de parti politique et blanchiment de capitaux, le président du Nouveau temps pour la démocratie (NTD) est formel et catégorique sur sa position : il ne reconnaît pas les faits.
L'audience de ce jour était très attendue en ce sens que le tribunal devait entendre à la barre le prévenu principal de cette affaire, Vincent Dabilgou. Drapé dans un vêtement Faso dan fani comme depuis le début du procès, le tribunal a fait face à un Vincent Dabilgou décontracté par moments et décontenancé quelques fois. Interrogé sur ses relations avec les différents prévenus dans cette affaire, il explique que certains sont de son parti, d'autres sont juste des agents du ministère.
"Je connais M. Koanda parce qu'il est de la SOPAFER-B et c'est là qu'on s'est connu. On était ensemble dans un parti et il m'a rejoint au NTD. Pour ce qui est de Ousmane Sigué, je ne le connais pas personnellement. Quand on fait nos réunions je ne le vois pas, mais je sais qu'il est du ministère. Jean Gabriel Séré lui, m'a été proposé par un ami que je respecte beaucoup pour occuper le poste de Directeur des affaires financières. En ce moment, mon prédécesseur avait laissé une femme à ce poste. Ce n'est que cinq ou six mois plus tard, quand cette dernière a réussi à un concours et qu'elle devait partir, que je lui fait appel pour la remplacer. Il n'était pas de mon parti jusqu'à l'approche des campagnes où mon ami qui était de mon parti et qui me l'avait proposé m'a fait savoir qu'il voudrait nous rejoindre pour être député. C'est comme ça qu'il a intégré le NTD" a t'il expliqué.
Pour ce qui est du contrat d'approvisionnement en carburant passé entre la SOPAFER-B et Green Energie, Vincent Dabilgou dit ne pas être au courant. De ses dires, la SOPAFER-B est une structure autonome et n'a pas besoin de l'aval du ministère pour contracter. Il soutiendra à ce propos : "La SOPAFER-B est une société d'Etat. Elle ne rend pas compte de sa gestion. Je ne suis pas informé du contrat qui la lie avec Green Energie. Ce n'est pas dans la tradition des sociétés d'état de se référer au ministère. Elles ont un conseil d'administration qui s'occupe de cela. Lors de son passage à la barre, M. Malick Koanda, Directeur général de la SOPAFER-B a soutenu que c'était un don. Si c'en était un, je crois qu'il m'aurait contacté directement pour en savoir plus, on se connait"
De ces observations, plusieurs éléments ont été relevés par le procureur. "Au niveau du ministère vous avez deux comptes à ECOBANK. Le premier est un compte trésor. De ce compte dont vous êtes l'ordonnateur, des dépenses à hauteur de centaines de millions ont été faites sans aucune justification et ces dépenses ont été attribuées à des marchés fictifs, qu'avez-vous à dire sur cette question ?" "Il est vrai que je suis ordonnateur du compte trésor à ECOBANK, mais mon rôle c'est d'attribuer les plans de passation de marché. Je ne signe pas de chèque sur ce compte. Ce n'est pas moi qui m'occupe de ça. Je ne suis pas chargé de gérer des contrats. L'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) m'a contrôlé trois fois et ne m'a jamais incriminé pour mauvaise gestion des fonds sur ce compte. S'il est vrai que c'est du même compte trésor dont on parle, ce sont des marchés réguliers qui sont conclus. Pour ce qui est du second compte, je n'ai pas ordonné de dépenses" s'est il défendu.
Au sujet du financement occulte de parti politique, le procureur fait observer au tribunal que dans les procès verbaux, Vincent Dabilgou a clairement précisé que certains fonds lui ont été donnés par des partenaires qu'il a nommément cités. "Aucun d'eux n'a reconnu avoir donné un kopeck au prévenu. Il a affirmé avoir reçu 80 millions de la part de l'APMP, alors qu'il s'agissait plutôt de cinq millions. A la fin de la campagne, un bilan a été établi. Nous avons demandé au trésorier du NTD si le budget du parti aurait pu servir à financer la campagne et il a clairement indiqué que c'était impossible. C'est lui qui gère le patrimoine du parti, si lui même dit que les ressources du parti étaient insuffisantes, je ne sais pas quelle preuve on veut de plus" a pesté le procureur.
En réponse à cette observation, Vincent Dabilgou précise que les financements dans les partis politiques viennent de toute part et que le trésorier n'a par devers lui qu'une partie des ressources devant servir à la campagne. "Tout d'abord, dans notre pays il n'y a pas une loi qui interdit à un privé de financer un parti politique. Il n'y en a pas. Il y a beaucoup de financements et ils viennent de partout. Même aux États-Unis, les partis seuls ne peuvent pas financer leurs campagnes. Ils sont épaulés par le privé. Je ne comprends pas pourquoi aussi ces derniers ont tous nié le fait qu'ils m'aient prêté main forte. Cela dépend aussi de comment l'interrogatoire a été mené. Tout ce que je peux dire c'est que je connais bien ceux qui m'ont soutenu et moi Dabilgou, je ne peux pas mentir sur un opérateur économique. Je ne comprends pas pourquoi c'est ici qu'on se plaint qu'un privé à apporté son soutien pour des élections. En politique, ça ne se passe pas comme vous pensez. Je souhaite qu'un jour vous ayez des ambitions politiques comme je les ai eues pour comprendre certaines choses" a t'il dit avant que la salle n'éclate de rire.
Dans ses interrogations, le procureur s'est appesanti sur l'achat des motos pour le parti. Au prévenu, il a posé la questions suivante : "Connaissez-vous M. Seydou Compaoré ?" A cette question le prévenu répondra : " Non je ne le connais pas." Se saisissant de cette réponse, le procureur brandira le contenu du procès-verbal pour attester que Vincent Dabilgou verse dans le mensonge. "M. le président nous avons ici deux rapports qui ont été versés à notre dossier. Il a dit qu'il ne connait pas M. Seydou Compaoré, vendeur de motos. Mais nous avons des communications Whatsapp qui montrent clairement que Vincent Dabilgou connait très bien ce monsieur, lesquelles communications sont afférantes à l'acquisition de motos. S'il dit qu'il ne le connait pas, c'est archi-faux. Je précise aussi qu'il y a un certain M. Rouamba qui a confectionné des gadgets pour le parti et il a été payé par chèque. Ce chèque a été touché au niveau du compte ECOBANK dont il est ordonnateur. Dans l'un des téléphone du prévenu M. le président, les données ont été savamment et minutieusement effacées. On nous a demandé la somme de douze millions fcfa pour que toutes ces données puissent être rétablies" a relevé le procureur.
A ces propos, Vincent Dabilgou rétorque qu'il n'a jamais demandé à M. Rouamba de confectionner des gadgets pour son parti. Pour ce qui est des motos, il précise qu'il n'était pas le seul a avoir un besoin de motos. "Jean Gabriel Séré et moi sommes du même parti. Il était lui aussi en lice pour la députation. En dehors de ce que nous mettons à la disposition de chaque candidat, chacun apporte ses propres fonds. Il avait lui aussi besoin de motos. Je n'ai acheté aucune moto avec un quelconque fournisseur. C'est avec Megamonde que j'ai eu des motos que je n'ai d'ailleurs pas fini de payer. Ne savez-vous pas que certains remportent les élections sans jamais se rendre dans leurs localités ? J'en connais plein. Je peux les citer. Personnellement, je suis allé carrément à la fin de la campagne chez moi. Mais ça ne m'a pas empêché d'être élu. Quand vous faites la politique vous avez rendez-vous avec l'histoire, pas avec des motos" dira t'il d'un ton menaçant, avant que la salle ne s'esclaffe à nouveau.
L'audience se poursuit au Tribunal de grande instance avec le prévenu.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a organisé une conférence de presse ce lundi 19 juin 2023 à Ouagadougou pour interpeller l'autorité burkinabè sur plusieurs points. Elle réclame entre autres, la baisse des tarifs de communication téléphonique et du coût des produits pharmaceutiques.
Ces points sont, entre autres, la mise en place d'une centrale d'achat des produits de grande consommation dont les outils de mise en œuvre sont déjà élaborés, le renforcement des capacités opérationnelles des structures de veille et des services étatiques de contrôle et de répression, l'interdiction de la vente du gaz butane par les distributeurs non-agréés telles les quincailleries, les boutiques et engager des opérations de récupération des bouteilles de gaz butane qui se trouvent dans les circuits parallèles, l'interdiction de la vente de boissons frelatées et celles dites énergisantes afin de préserver la santé de notre jeunesse. La Ligue des consommateurs souhaite également que les autorités rendent effective l'application des mesures prises dans le sens de résorber la vie chère au Burkina. Elle a aussi interpellé le gouvernement sur la contrefaçon des matériaux de construction et le mauvais suivi des travaux de construction des bâtiments.
Selon le président de la Ligue des consommateurs du Burkina, Dasmané Traoré, les acquis que la LCB a montrés sont le fait que depuis 2019, la ligue court derrière l'ARCEP pour lui demander de revoir la situation des sociétés de téléphonies mobiles au Burkina Faso d'autant plus que les cahiers de charges ont été élaborés depuis l'entrée de ces opérateurs au niveau du Burkina.
« S'il y a une dynamique au niveau de l'évolution du secteur, il devait y avoir une dynamique dans l'évolution des textes de façon à ce que cela concorde avec le moment. Aujourd'hui, l'ARCEP a fait un immense travail qui consiste, entre autres, à nous éviter la rupture définitive de nos bonus et aussi leur utilisation à travers les réseaux, mais il faudrait qu'il y ait une certaine transparence dans cet état de fait. Transparence parce que si ça doit être utilisé vers un autre réseau, que ce soit dans les mêmes valeurs que le temps imparti soit égal et que ce soit le temps réel. D'autre part, il faudrait que la non rétention des bonus soit une réalité. Nous insistons qu'il faut qu'on revoit le coût de la communication à la baisse mais aussi qu'on fasse de sorte à ce que cette communication à terme puisse être la plus fluide possible. Au niveau des zones où heureusement il n'y a pas eu d'intervention, où il n'y a pas eu de perturbations sur le plan sécuritaire, que la fluidité y soit », a-t-il expliqué.
Au niveau des pharmacies, le président de la Ligue des consommateurs du Burkina continue en disant qu'un travail a été abattu de façon à ce qu'il n'y ait pas de pharmacies par terre. « Nous disons que le contexte actuel ne convient pas à une augmentation de prix. Il faudrait avoir pitié du Burkinabè qui peine aujourd'hui à joindre les deux bouts. Le domaine de la santé est tellement sensible qu'il est souhaitable que les pharmacies n'augmentent pas les prix. Nous demandons au syndicat des pharmaciens de revenir sur la décision et de laisser toute raison gardée pour que nous puissions nous approvisionner librement », a souligné Dasmané Traoré.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
Responsable de AM Fitness, de clubs omnisports et du groupe Afrique Métal basés à Koudougou (capitale régionale du Centre-ouest), Toussaint Ouédraogo est également un entrepreneur agricole qui nourrit le rêve ardent de voir son pays, le Burkina Faso, assurer sa souveraineté alimentaire. Entre deux activités, en cette journée de vendredi, 26 mai 2023 à Koudougou, Toussaint Ouédraogo, par ailleurs président du parti « La Marche pour la patrie, LMP », créé en décembre 2019, a bien voulu se prêter à nos questions sur ses activités entrepreneuriales.
Lefaso.net : Vous êtes un homme à plusieurs casquettes, politique, mais aussi entrepreneur avec des activités diverses. Présentez-nous vos activités !
Toussaint Ouédraogo : Nous sommes dans la promotion du sport, depuis 2016. Nous essayons, à notre matière, de faire la promotion des sports, notamment le sport de maintien, dans la cité du cavalier rouge. En plus des activités sportives, nous sommes dans l'agro-business à travers notamment la pisciculture, la maraîcher-culture, les cultures de contre-saison.
Vous détenez des salles de gym, pour le sport. Quel est le public cible ?
Nos salles de gym sont ouvertes à toute la population : jeunes, enfants, personnes âgées. La preuve en est qu'au sein de notre club omnisport, vous avez des clubs d'arts martiaux, beaucoup plus réservés aux enfants de trois à 20 ans. Nous avons également la salle de fitness, qui reçoit des personnes âgées avec lesquelles nous travaillons pour essayer de prévenir certaines maladies cardio-vasculaires dues à un manque d'activités sportives (ce que nous appelons le sport de maintien). A côté de cela, nous avons le sport pour les jeunes, notamment la musculation, qui comprend deux compartiments, à savoir l'haltérophilie qui est la musculation pour les compétitions et le body building qui est une passion pour certains de travailler leur corps, le physique.
Comment êtes-vous organisés dans la ville ?
Nous avons actuellement deux salles de sport, une salle au quartier « Burkina » et une autre au quartier « Dapoya ». Parallèlement à nos salles, nous utilisons beaucoup aussi les espaces vides de la ville, notamment la place de la nation, l'espace de l'université, pour proposer le sport pour tous. Le sport pour tous, ce sont des séances aérobic, des séances populaires accompagnées de musique, pour permettre aux populations, à tous ceux qui veulent, de faire le sport ; parce que ce n'est pas tout le monde qui peut venir en salle de gym. Comme notre objectif, c'est de promouvoir le sport pour le bien-être de tous, nous exploitons ces espaces vides également pour faire des séances plus populaires et des séances d'étirements. Dans le même esprit, nous organisons chaque dernier samedi du mois, une marche dénommée « la marche de la circulaire », par laquelle nous arpentons des artères de la ville, sur une distance de dix à douze kilomètres.
L'objectif est de familiariser les gens à la marche, parce que ce n'est pas facile, les gens n'y sont pas habitués. Mais ensemble, nous allons à un rythme acceptable et supportable par tous. Nous avons commencé cette initiative en 2016 avec la traversée pour Réo (située à une dizaine de kilomètres de Koudougou : ndlr). Ensuite, nous avons emprunté les artères de la ville de Koudougou et même des communes voisines comme Ramongo. Mais depuis pratiquement une année, nous avons adopté la « marche de la circulaire ». Nous en tirons beaucoup de satisfaction, parce que nous voyons que grâce à ces activités que nous lancées en 2016, les gens s'adonnent de plus en plus au sport ; vous rencontrerez aujourd'hui des groupes de personnes qui organisent des marches sur Koudougou-Réo, Koudougou-Goundou, etc.
Comment les gens arrivent à prendre part à ces activités populaires ? Est-ce gratuit ?
Ce sont des activités qui sont ouvertes à tout le monde, et la participation est libre et gratuite. Nous donnons rendez-vous aux gens au niveau de la salle de gym au quartier Burkina (où nous sommes actuellement) à partir de 5h30, pour démarrer la marche. En général, au bout de deux heures, nous avons bouclé le circuit par une séance d'aérobic. L'objectif, c'est vraiment de donner le goût du sport aux gens, l'envie de pratiquer le sport ; c'est très bénéfique. Comme tout le monde ne peut pas venir en salle, par la marche, qui est un sport complet, les gens peuvent tirer beaucoup de profit en participant.
C'est pour tout âge et lors de ces marches, vous avez effectivement des personnes de tous les âges. Ce sont vraiment des séances qui ne demandent rien aux participants, quand les gens se retrouvent, ce sont souvent de l'eau plate qu'ils boivent et ce sont des éléments que nous offrons, et même que le plus souvent, vous avez de bonnes volontés qui proposent 500, 600 F CFA pour offrir de l'eau aux participants. C'est en toute familiarité et convivialité et c'est cela aussi l'objectif.
Quelles sont les catégories de personnes qui fréquentent le plus les salles de gym ?
On en a en majorité les seniors, les gens du troisième âge, la gent féminine et surtout les jeunes. La plupart du temps, les seniors, vu l'âge, ne peuvent plus faire une activité physique, ils sont souvent exposés à des soucis cardio-vasculaires, compte tenu de la sédentarité. Ils viennent et nous travaillons avec eux, de façon modérée, en fonction de leur aptitude. Cela se passe avec des équipements bien déterminés, tels que les tapis, le vélo… et des étirements. La gent féminine, c'est beaucoup plus pour le maintien ; parce que vous savez qu'aujourd'hui, nos habitudes alimentaires nous exposent souvent à certains problèmes de santé. Mais grâce aux activités sportives, on peut parvenir à brûler les calories qui sont nocives pour notre santé.
Donc, s'il n'est pas facile de faire attention souvent à ce qu'on mange, on peut, au moins, une fois qu'on consomme, venir en salle pour que le travail que le coach va vous proposer puisse brûler ces éléments nocifs à votre santé et vous mettre à l'abri de maladies. Il y a également le fitness, qui vise à tailler son physique et perdre souvent un peu de graisse. Quant aux jeunes, c'est plus pour la musculation ; parce qu'actuellement, ici, nous avons un club d'haltérophilie qui participe aux compétions, notamment le championnat national. Nous avons également des compétitions à l'étranger de body building.
De nombreux jeunes sont inscrits pour cela et s'entraînent dans le cadre du club (nous sommes un club omnisport). Nous avons notre club et également des athlètes externes qui viennent ici s'entraîner. Etant un club omnisport, nous regroupons plusieurs disciplines. Pour les disciplines qui sont reconnues, nous avons le taekwondo, où nous avons les jeunes catégories, et nous sommes affiliés à la Fédération burkinabè de la discipline.
Nous avons également notre discipline d'athlétisme, dans deux semaines, nous allons lancer nos compétitions. Nous avons notre club d'haltérophilie, et nous sommes en train de mettre en place notre club de boxe, dont voici le matériel. C'est dire qu'en plus de nos salles de gym, nous avons des disciplines reconnues par les Fédérations nationales respectives et nous prenons part aux championnats nationaux. Donc, nous participons également, un tant soit peu, à la promotion du sport au plan national. Nous sommes donc à la fois un club omnisport pour les compétiteurs et une structure ouverte au public pour le sport de maintien et de loisirs.
Lorsqu'un citoyen arrive dans votre salle de gym pour faire le sport, comment vous l'orientez ?
Quand un visiteur vient en salle, il y a un entretien préalable. Cet entretien nous permet déjà de connaître ses motivations : en venant en salle, quels sont les objectifs qu'il veut atteindre ? En plus, l'entretien, c'est aussi pour permettre au coach de connaître les antécédents (médicaux). Par exemple, une femme qui vient et qui veut faire le sport dans la salle de gym, qui veut travailler ses abdos, perdre du poids, l'entretien va consister à savoir si dans les trois derniers mois, elle n'a pas accouché par césarienne. Si c'est le cas, nous ne pouvons pas travailler avec elle comme les autres, on lui soumet à des exercices et à un rythme à part ; parce que, qui dit césarienne dit chirurgie.
Donc, par les mouvements d'abdos que nous allons faire avec elle, ça peut jouer sur son intervention. L'entretien vient déceler tous les antécédents. Quand nous sommes face à une femme qui a subi une césarienne, il n'y a pas longtemps, le coach lui soumet à des exercices bien précis, en fonction de son état. Mais si la personne n'est pas exposée, on lui soumet à un rythme normal. Pour les gens qui veulent perdre du poids, travailler leurs abdos, nous demandons par exemple au participant d'être assidu pendant au moins trois mois, pour pouvoir observer des résultats.
Et quelle est la moyenne de séances acceptable par semaine ?
Nos salles sont ouvertes de lundi à samedi (sauf dimanche), de 17h30 à 22h. Nous demandons la musculation pour le sport de maintien, et pour les seniors, trois séances au moins par semaine. Et ces trois séances, c'est à vous de choisir vos jours. Mais nous proposons par exemple début de semaine, c'est-à-dire lundi, mercredi et vendredi. Mais celui qui peut venir également tous les jours, libre à lui. Au moins, c'est de respecter les trois jours et être assidu ; parce que si vous commencez et au bout d'une semaine, vous n'êtes pas là, ça devient compliqué, les résultats ne peuvent pas suivre. Une fois vous commencez, efforcez-vous ; c'est un objectif focus. A cela, nous complétons l'aspect alimentaire. Si vous voulez perdre du poids, raffermir vos abdos, que vous êtes assidus en salle et que vos habitudes alimentaires ne changent pas comme vous le suggère le coach, ça va être très compliqué. Donc, cela doit aller de pair : assiduité en salle et observation des consignes alimentaires. Ce sont des conseils que nous donnons aux gens.
Certains pensent que le sport est un domaine qui permet de donner une vie saine aux jeunes. Quel est votre commentaire sur cette opinion ?
Vous faites bien de relever cet aspect, parce que le sport fait changer les jeunes ; cela minimise leur fréquentation des lieux inappropriés. Je dirais que ce n'est pas uniquement les jeunes, même de grandes personnes, pour ne pas dire tout le monde. Un coach en salle, son objectif, c'est de tout faire pour mettre son sportif sur son meilleur jour. Vous savez que de nombreux gens viennent en salle pour le sport, mais ce n'est pas obligatoirement l'activité sportive en tant que telle ; ils sont stressés (par le travail, parfois à la maison). Mais une fois ils viennent en salle de sport, ils ont ce petit temps à eux, où ils peuvent se relaxer, souffler, oublier leur dure journée de travail, les corvées d'enfants. Si fait que nous sommes certes des coaches à travers des activités sportives, mais nous avons également pour rôle de mettre les participants au sport en confiance.
C'est en cela que votre question est très importante. Les jeunes, quand ils viennent ici, on remarque que beaucoup, c'est pour combler un vide. Aux heures de sport, vous verrez pleins de jeunes ici, qui se retrouvent et après le sport, ils sont là, jusqu'à tard, en train de bavarder, se taquiner. Le seul lieu où ils se sentent à l'aise et sont libérés, c'est quand ils sont entre eux, en salle de gym. Ça leur procure la joie et le sport occupe les jeunes qui viennent ici. Voyez-vous, il y a des jeunes, quand ils sont ici et on les appelle de venir boire, ils refusent, ils sont contents d'être ici. Si fait qu'ils viennent à 17h, mais repartent à la maison à 22h. C'est vraiment un cadre idéal pour décompresser, déstresser et même se fixer des objectifs dans la vie pour repartir d'un nouveau point. Donc, le sport occupe effectivement leur temps qu'ils n'ont plus le temps pour des actes non recommandables dans la société. En plus, le sport, ce n'est pas seulement un simple loisir ; c'est aussi un travail. On a des athlètes nationaux, internationaux qui gagnent très bien leur vie.
Avec les vacances, les enfants sont libres, donc exposés à des comportements de dérives. Quels conseils donneriez-vous aux parents ?
Je suggérerais aux parents de penser aussi à envoyer leurs enfants dans les camps vacances sports, tels que nous le faisons ici à partir de juillet avec le « camp vacances taekwondo » pour deux mois. Nous avons également le « camp vacances football », etc. Après l'année scolaire, il faut les canaliser parce que les enfants ont de l'énergie ; si vous ne les canalisez pas utilement, ils vont utiliser leur énergie ailleurs. C'est toujours bien de les envoyer à pratiquer des activités, pourquoi pas sportives, parce que cela améliore leur santé.
On sait que vous n'êtes pas un entrepreneur sportif seulement, vous êtes dans l'entreprenariat agricole. Quels sont les volets d'intervention ?
Sur ce point, je dirais que c'est une sorte de rage patriotique qui m'y a poussé également à fond ; parce que j'ai honte et cela me fait très mal, de constater que nous n'arrivons pas à atteindre l'autosuffisance alimentaire. Pourtant, nous avons les superficies adaptées et la main-d'œuvre nécessaire. C'est vraiment honteux que par exemple avec le conflit russo-ukrainien, on soit préoccupé à comment la situation peut impacter notre alimentation (le cas du blé). Ça fait mal de vivre ce genre de situations et dans un contexte où j'écoutais des chercheurs de l'INERA dire pourtant qu'on peut produire du blé au Burkina Faso.
C'est dans ce sentiment qu'on a décidé, depuis cinq ans maintenant, de se lancer dans l'agro-business, notamment la maraîcher-culture. Vous savez que le Centre-ouest est réputé également pour ses produits en maraîcher-culture, notamment les oignons, la tomate, etc. Actuellement, nous avons une superficie pas grande (parce que nous n'avons pas de gros moyens pour avoir plus) sur laquelle nous travaillons avec des jeunes. Cette année, nous avons récolté les oignons, pour la première saison. Nos attentes n'ont certes pas été comblées, à cause de manque d'eau, mais nous avons pu récolter une bonne quantité. En plus de cela, nous nous sommes lancés dans la pisciculture.
C'est hallucinant quand on se rend compte de la quantité de consommation nationale en poisson. Il en est de même pour la volaille. Une grande partie vient de l'extérieur. Nous pensons que ce sont des secteurs porteurs sur lesquels l'Etat doit vraiment avoir un œil pour nous permettre une souveraineté dans ce sens également. Il faut encourager et former les jeunes à s'orienter vers ces activités ; parce que la terre, si on la travaille sérieusement, elle peut être très généreuse. C'est la raison pour laquelle, nous nous sommes lancés dans cette activité.
Nous sommes certes à nos débuts, mais d'ores et déjà, on ne se plaint pas. Et comme côté gouvernement, il y a une sorte de volonté de booster l'agriculture, on espère que tout aille et que l'autosuffisance alimentaire soit une réalité pour notre pays. On peut même exporter, parce que nous avons tout pour le faire. Il faut accompagner les jeunes qui veulent s'y lancer, parce que ça demande un minimum : un terrain, des intrants, du matériel, etc. Pour un jeune, pour disposer de ces moyens, ce n'est pas évident. C'est pourquoi, je lance un appel vraiment à l'Etat, parce que ça va être un vrai ouf de soulagement, tant pour l'Etat lui-même que pour les jeunes, les populations dans le cadre de la création d'emplois.
Vous évoluez en coopérative ou en individuel ?
Au niveau de la maraîcher-culture, c'est en coopérative (et la maraîcher-culture, nous la faisons toute l'année). Il y a des jeunes au niveau du Sanguié, de Réo, avec lesquels nous travaillons. Il y a aussi des jardiniers avec lesquels on coopère indirectement ; on leur propose les intrants et le matériel (les pompes) et à la production, on voit comment on mutualise les efforts. Mais en plus de cela, j'ai personnellement un jardin par lequel je cultive diverses variétés, notamment la papaye, la mangue, etc. Il y a même des jeunes d'autres localités qui sont venus me voir dans ce sens pour me signifier leur volonté de travailler dans la maraîcher-culture dans leur zone. On n'a pas grand-chose, on leur apporte ce qu'on peut et je pense que cette année, nous allons aider ces jeunes-là à ce qu'ils lancent leur première campagne de production. Nous faisons avec ce que nous avons, ce que nous gagnons par exemple dans nos activités sportives, nous l'injectons dans l'agriculture.
Vous nourrissez de grandes ambitions en la matière également !
L'agriculture, c'est une question de souveraineté nationale. Il faut que le Burkina arrive à nourrir les populations burkinabè. C'est le minimum d'objectif qu'on puisse se fixer à très court terme. Un homme qui a faim n'est pas un homme libre. L'autosuffisance alimentaire est donc un b.a.-ba. Celui qui est affamé ne peut pas avoir des perspectives de développement. C'est inexplicable que le Burkina, à 80% de ses populations agricoles, se trouve en train de tout importer pour se nourrir. Même le riz, la grande partie vient de l'Asie. C'est triste. On peut pourtant produire en quantités suffisantes le riz ; nous avons des bassins aménagés : le Sourou, Bagré, Samandeni et bien d'autres plaines qu'on peut aménager. Si l'Etat se décide vraiment, dans les années à venir, on peut exporter le riz. Mais là, on n'arrive vraiment pas à comprendre quel est le problème et la politique de l'Etat. On ne sait pas pourquoi les gouvernements successifs, depuis la fin de la Révolution, n'arrivent pas à mettre l'accent sur cet élément primordial de la vie nationale.
L'entrepreneur burkinabè vit une crise sécuritaire en plus du Covid-19 qui a fait des dégâts. Comment peut-on relancer les entreprises burkinabè pour soutenir la lutte contre l'insécurité ?
Effectivement, je ne parlerai même pas d'entrepreneur, je dirais simplement l'acteur économique. Avec l'impact du covid doublé de la situation sécuritaire difficile, les acteurs économiques font face à de multiples défis qu'on n'imagine pas. Beaucoup ont des engagements en banque, mais avec la situation, ils n'arrivent pas à travailler. Ça devient compliqué. Sans oublier les obligations fiscales. L'Etat a annoncé des allègements, des rabattements au niveau de la fiscalité, mais on attend toujours. Nous n'arrivons pas à avoir accès aux zones de productions et d'écoulement, nous n'avons pas l'accompagnement de nos partenaires, mais pendant ce temps, nous devons honorer nos engagements bancaires et fiscaux.
Donc, nous demandons que l'Etat puisse voir au niveau des différentes chambres de commerce régionales, pour que tous les acteurs s'asseyent, réfléchissent pour voir quelles sont les solutions qu'on peut envisager pour soutenir un tant soit peu ces acteurs économiques ; parce que si ça continue ainsi, je crains que beaucoup d'entreprises ne ferment en 2024. Actuellement, un grand nombre d'entreprises agonisent. Si rien n'est fait donc pour soutenir l'économie et les acteurs économiques, nous pensons qu'en plus des difficultés sécuritaires, on tombe dans une crise économique.
Ce qui va aggraver la situation, pourrait-on croire !
Ce sera très grave ; parce que déjà avec la crise sécuritaire et son corollaire de crise humanitaire, si celle économique s'ajoute, ce sera intenable. L'Etat doit aider le secteur économique à l'aider après. Mais si l'Etat étouffe l'économie, après la sécurisation, on risque de tomber dans une autre crise et cela ne sera pas facile au regard de ce qui se passe sur le contexte mondial. Je voudrais donc demander aux autorités actuelles d'être regardant sur la situation que traversent les acteurs économiques de notre pays.
Nous ne disons pas de leur donner de l'argent, il faut essayer de les soulager, en subventionnant par exemple certains produits, notamment les matières premières, en essayant de voir certains aspects fiscaux et en essayant d'échanger avec certains partenaires financiers envers lesquels les acteurs économiques ont des engagements, pour permettre à l'entrepreneur, à l'acteur économique, de pouvoir souffler et rester vivant dans ce contexte et pour qu'à la fin de la reconquête du territoire national, l'économie puisse repartir de très belle.
Entretien réalisé par O.L
Lefaso.net
Lors de l'interrogatoire de Yassia Sawadogo, Président du conseil d'administration de la société Green Energie, celui ci révélait que le contrat avec la Société nationale de gestion du patrimoine ferroviaire (SOPAFER-B) pour la fourniture en carburant n'avait pas été exécuté. Le montant de 131 millions fcfa qui devait servir à la paie du carburant a été restitué en plusieurs tranches à Ousmane Sigué, agent au ministère du transport et de la mobilité urbaine. Cependant, qui de Green Energie ou du ministère a enregistré ce contrat ?
A la barre, Ousmane Sigué s'est voulu clair. "Je suis intendant de profession et j'exerçais la fonction de comptable au ministère. Je ne sais même pas comment on enregistre un contrat. C'est Mme Coulibaly qui a enregistré le contrat et qui me l'a apporté" a t'il laissé entendre.
Invitée à se prononcer sur cette question, Minata Coulibaly rejette en bloc les propos de M. Sigué. "C'est M. Sigué qui a tout fait. Je n'ai rien enregistré. Je crois avoir précisé la dernière fois même qu'il me mettait la pression" s'est exprimée la prévenue.
Pour le procureur, l'absence de preuve sur l'auteur de l'enregistrement de ce contrat est fait à dessein pour que son identité puisse rester dans le secret des dieux. Toutefois, au vu du déroulement des faits, on peut déduire aisément que la crédibilité de M. Sigué est de nature douteuse. "M. le président, nous avons ici un contrat dont on ignore qui l'a enregistré. Entre eux ils se rejettent la pierre. M. Sigué disant que c'est mdme Coulibaly et mdme Coulibaly, que c'est M. Sigué. Mais M. le président je pense avoir ma petite idée sur qui est l'auteur de cet enregistrement. M. Sigué, c'est vous ! En tout cas au regard de la chronologie des faits, c'est vous. M. Sawadogo est passé ici nous dire que vous lui mettiez la pression pour récupérer l'argent. Mdme Coulibaly aussi a dit que vous lui mettiez la pression. Tout est donc clair" a relevé le procureur.
L'audience se poursuit au Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Viendra à la barre pour donner sa version des faits, celui autour duquel tourne ce procès, Vincent Dabilgou.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Après avoir entendu Vincent Dabilgou, les prévenus Jean Gabriel Séré et Malick Koanda ont été rappelés à la barre pour être entendus sur le financement de la SOPAFER-B par le trésor public, dans le cadre de la réalisation du projet Burkina-Ghana. De ce projet, un virement de trop de plus de 700 millions effectué par le trésor à la SOPAFER-B a été reversé dans un compte ECOBANK sous ordre de Jean Gabriel Séré. Une situation que peine à comprendre le tribunal qui a réclamé des prévenus que sa lanterne soit éclairée.
"Pour la réalisation du projet Burkina-Ghana et payer des factures de SOGEA, la Société nationale de gestion du patrimoine ferroviaire (SOPAFER-B) a reçu du trésor public la somme de deux milliards de fcfa. Pourtant, le montant que devait recevoir la SOPAFER-B est de 1 milliard trois cent millions. 700 millions devaient donc être reversés du côté du trésor public. Au lieu de cela, c'est sur un compte ECOBANK que ce fonds a été reversé. Il n'y a pas de doute que cet argent ait servi au financement de la campagne car en deux ans, 600 millions fcfa ont été retirés de ce compte ECOBANK" a expliqué l'Agent judiciaire de l'Etat.
Mis devant les faits, le Directeur général de la SOPAFER-B reconnaît bel et bien avoir effectué le dépôt sur ce compte. Seulement, dit-il " j'ai suivi les instructions qui m'ont été données." "J'ai reçu une correspondance de Jean Gabriel Séré qui m'a indiqué d'effectuer le dépôt sur un compte ECOBANK intitulé "Appui aux activités du cabinet du ministre en charge de l'aviation civile" a t'il souligné. A la question du tribunal de savoir si cela est normal que le virement venu du trésor soit reversé sur un compte autre que celui d'où il provient , Malick Koanda répondra : "Non, ce n'est pas normal, mais j'ai juste fait ce qui m'a été demandé."
Interrogé sur la question, Jean Gabriel Séré reconnaît avoir été à l'origine de cette correspondance. Toutefois dit-il, "c'est le ministre qui m'a ordonné de procéder de la sorte."
Le ministre lui, s'inscrit en contradiction avec ces allégations, arguant que si l'ordre venait de lui, il y aurait un document signé de sa main et attestant qu'il en est l'auteur. "Mais jusqu'à preuve du contraire, aucun document ne montre que c'est moi qui ai ordonné cela" a t'il clarifié.
Le hic selon Jean Gabriel Séré, est que jusque là, les instructions du ministre ont été données de façon verbale. Toute chose qui justifierait le manque de preuve à ce sujet.
L'audience est suspendue pour être reprise le mardi 20 juin 2023 à 9h.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
La Coordination Nationale des Syndicats de l'Education (CNSE) à travers un communiqué datant du 19 Juin 2023 prend l'opinion nationale à témoin sur l'organisation des examens scolaires de la session de 2023. Il s'agit des examens du primaire ainsi que du post-primaire. La CNSE dit déplorer plusieurs manquements.
COORDINATION NATIONALE DES SYNDICATS DE L'EDUCATION (CNSE)
FESEB - F-SYNTER - SATEB- SNEA-B - SNEP - SNESS- SPESS- STAGE – SYNAPAGER-SYNAPEP- SYNATEB- SYNATRAS - SYNATRENF - SYNAVS – SYNTAS.
COMMUNIQUE DE LA CNSE SUR L'ORGANISATION DES EXAMENS SCOLAIRES 2023.
L'organisation des examens scolaires de la session de 2023 aussi bien au niveau du primaire que du post-primaire et secondaire est émaillée de graves problèmes. La CNSE qui suit avec beaucoup d'attention cette situation, et en attendant d'y revenir avec une analyse plus approfondie, par ce communiqué voudrait prendre l'opinion à témoin sur les conséquences dommageables qu'elle produit et produira pour la qualité de l'organisation des examens et éventuellement la crédibilité des diplômes qui en seront issus.
En effet, il est apparu :
de sérieuses difficultés liées au logiciel de gestion des examens ayant entrainé divers problèmes dans l'administration et dans la proclamation des résultats des examens du BEPC, du BEP, du CAP et du CEP. Ainsi, la non stabilité du logiciel et sa non maîtrise par les acteurs impliqués dans le déroulement des examens, entre autres, ont été sources de multiples problèmes dont on peut imaginer les conséquences. Les difficultés de gestion des listes des candidats dans les centres d'examen, des anonymats, de proclamation des résultats en sont une illustration éloquente ;
la publication des listes des examinateurs avec toutes les informations les concernant sur les réseaux sociaux, traduisant un cafouillage et violant le principe de confidentialité de la convocation qui constitue un aspect important permettant de minimiser les risques de manipulations ;
la non disponibilité des convocations pour les examinateurs de l'examen du Baccalauréat à la veille de l'administration des épreuves ;
etc.
Tout ceci dénote, sans conteste, soit d'une véritable insuffisance dans la préparation des examens, soit d'une incapacité des acteurs de la chaine de préparation, soit d'un acte de sabotage. Aucune de ces options ne peut être acceptée, ni tolérée au regard du contexte actuel qui prévaut dans notre pays et des sacrifices extrêmement incommensurables que la communauté éducative a consenti sur le terrain pour conduire une année scolaire des plus difficiles à terme.
Aussi, la CNSE condamne cette situation gravissime qui porte d'énormes germes à même d'entacher la crédibilité des examens scolaires dans notre pays. Elle exige des autorités :
1. Une communication transparente sur les raisons qui ont prévalu à la survenue de ces problèmes dans l'organisation des examens scolaires, tout ordre confondu, afin de lever tout équivoque quant à leur impact sur la crédibilité desdits examens ;
2. La prise de dispositions pour situer les responsabilités liées ces manquements afin d'en tirer toutes les conséquences ;
3. La résolution rapide de l'ensemble de ces problèmes et/ou la prise en charge de leurs conséquences sur les candidats, les examinateurs et le système d'organisation des examens scolaires.
Par ailleurs, la CNSE invite les structures et militant(e)s à recenser tous les problèmes rencontrés dans l'organisation des examens scolaires de la session de 2023 et leurs conséquences immédiates, à moyen et long terme afin de les lui communiquer.
Fait à Ouagadougou, le 19 Juin 2023.
Pour la CNSE
Souleymane BADIEL
Le Coordonnateur
La Fondation Pierre Fabre et les acteurs de la santé engagés dans la lutte contre la drépanocytose au Burkina Faso ont célébré la journée internationale ce 19 juin 2023 à Ouagadougou. Cette année, la journée est célébrée sous le thème « Intensifier l'intégration de la lutte contre la drépanocytose dans les soins de santé primaires, ensemble on peut le faire ».
A l'occasion de cette journée, un dépistage gratuit a été initié afin de permettre à ceux qui désirent se faire dépister de le faire à zéro franc.
La drépanocytose est une maladie hématologique, la première maladie génétique au monde et aujourd'hui reconnue comme problème de santé publique, selon la Pr Eléonore Kafando, présidente du groupe d'intervention en hématologie. « Problème de santé publique, il nous faut alors une mobilisation populaire pour renforcer l'accès durable et équitable à une meilleure offre de soins et à des traitements appropriés. Pour y arriver, les décideurs doivent être avertis de son ampleur et les professionnels de la santé informés, sensibilisés et formés sur les menaces liées à cette maladie », a indiqué la présidente du groupe d'intervention en hématologie.
Elle a précisé que le groupe d'intervention en hématologie s'est positionné comme un acteur opérationnel de la lutte contre la drépanocytose au Burkina Faso. « Nous participons auprès du ministère de la Santé et de l'hygiène publique à l'exécution du projet Drépa Faso financé par la Fondation Pierre Fabre. Ce projet nous a permis une avancée notable dans la lutte contre la drépanocytose au Burkina Faso. Madame la représentante de la Fondation Pierre Fabre, qu'il me soit permis de vous témoigner toute ma gratitude et de vous réitérer mes sincères remerciements », a dit Pr Kafando.
Grâce au groupe d'intervention en hématologie, 32 274 nouveau-nés ont bénéficié d'un dépistage néonatal systématique, 10 207 enfants âgés de 6 mois à 5 ans ont bénéficié d'un dépistage précoce et 7 545 femmes enceintes ont également bénéficié de dépistage.
Dans le cadre du renforcement des capacités des agents dans la lutte contre la drépanocytose, 450 stagiaires internes en médecine, 750 élèves issus des écoles nationales de santé publique, 211 infirmiers et sages-femmes, et 267 médecins et professionnels de la santé ont été formés par le groupe d'intervention en hématologie.
« L'histoire de la Fondation Pierre Fabre au Burkina Faso débute en 2014 par le soutien à des initiatives courageuses et volontaristes de la société civile, à travers le Comité d'initiatives contre la drépanocytose au Burkina (le CID/B) et des pionniers médicaux et académiques au sein de structures de soins en avance sur la question », a expliqué la représentante de la fondation au Burkina Faso, Véronique Teyssié.
Selon elle, cette collaboration a permis d'initier un projet-pilote tout à fait innovant et pionnier de dépistage néonatal systématique de la drépanocytose dans trois maternités du pays (deux à Ouagadougou et une à Bobo Dioulasso). Elle a permis également le renforcement de l'unité de prise en charge de la drépanocytose de l'hôpital Saint Camille qui suit actuellement une cohorte de plus de 4 000 patients. A Bobo-Dioulasso, deux centres d'information sur la drépanocytose ont été créés également par la Fondation Pierre Fabre.
« Ce partenariat a été nourri de nos expériences respectives, d'échanges permanents et de tout ce que nous avons appris les uns des autres. Le cercle s'est rapidement élargi grâce aux relations solides qui se sont nouées avec le ministère de la Santé et de l'hygiène publique du Burkina Faso et principalement à travers la direction de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles. C'est ainsi qu'il a été décidé de poursuivre l'engagement et de redimensionner le projet pour lui conférer une envergure nationale à travers un appui au ministère de la Santé pour la mise en œuvre d'un programme global de lutte contre la drépanocytose au Burkina Faso. Pour se faire, la Fondation Pierre Fabre a sollicité le soutien financier de l'Agence française de développement qui a bien voulu accompagner ce projet en accordant un financement contribuant ainsi à hauteur de 50% du budget total du projet en complément des fonds apportés par la fondation Pierre Fabre. C'est ainsi qu'est né le projet Drépa Faso », a résumé Véronique Teyssié.
D'après la représentante du ministre en charge de la santé, une étude menée de décembre 2019 à janvier 2020 par le ministère de la Santé et de l'hygiène publique révèle une prévalence de 4,63%. Celle des hémoglobinopathies (SS, SC, CC) était de 4, 94%.
Selon elle, une étude parcellaire estime que sur 100 000 nouveau-nés, 600 sont drépanocytaires homozygotes SS, 1 150 doubles hétérozygotes SC et 7 150 sont porteurs du trait drépanocytaire AS. Et la mortalité liée aux complications est élevée chez les enfants de moins de 5 ans.
Rama Diallo
Lefaso.net
Ce lundi 19 juin 2023 s'est ouvert à Ouagadougou, l'atelier pré-congrès de dissémination des directives de l'OMS pour la santé reproductive et maternelle au profit des sociétés nationales membres de la Société africaine de gynécologie et obstétrique (SAGO). L'atelier est organisé conjointement par la Société des gynécologues obstétriciens du Burkina (SOGOB) et l'Organisation mondiale de la santé et se tient en prélude au 10e congrès de la SOGOB prévu du 21 au 23 juin 2023 à Ouagadougou.
Selon l'OMS le ratio de mortalité maternelle dans les pays les moins avancés était de 415 pour 100 000 naissances en 2017 contre 10 pour 100 000 en Europe. « En 2020, environ 287 000 femmes sont décédées pendant ou après une grossesse ou un accouchement. Près de 95 % des décès maternels, dont la plupart auraient pu être évités, sont survenus dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. On estime qu'environ 87 % des décès maternels dans le monde sont survenus en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Les crises humanitaires, les conflits, les catastrophes et les situations de crises sanitaires telles que les pandémies sont des facteurs aggravants », a indiqué Dr Seydou Coulibaly, représentant résident par intérim de l'OMS au Burkina Faso.
Au Burkina Faso, la mortalité maternelle a connu une baisse significative passant de 727 à 310 pour 100 000 naissances vivantes entre 1990 et 2015. Malgré ces chiffres encourageants, de nombreuses femmes continuent de perdre la vie en voulant la donner et ce, en raison de diverses complications obstétricales telles que les hémorragies graves, les infections puerpérales, l'hypertension artérielle, les complications de l'accouchement et les avortements non sécurisés, etc.
En vue de contribuer à l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle (faire passer en dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes à l'horizon 2030), néonatale et infantile, de nouvelles recommandations dans la formation de base des médecins et des sages-femmes ont été formulées par l'OMS. En prélude au 10e congrès de la Société des gynécologues obstétriciens du Burkina couplé à son 30e anniversaire qui se tient sous le thème : « La contribution de la SOGOB pour l'amélioration de la santé maternelle et périnatale au Burkina Faso », un atelier pré-congrès a été organisé en vue de disséminer ces nouvelles directives de l'OMS sur la santé reproductive et maternelle.
Ces directives portent sur la surveillance des décès maternels périnatals, les soins prénatals et soins intra-partum, le guide de gestion du travail d'accouchement, l'interruption sécurisée de grossesse, les critères d'éligibilité de la planification familiale, les auto-soins, le dépistage et la prise en charge du cancer du col de l'utérus, la classification médicale des causes de décès, l'agenda régional pour la santé sexuelle et reproductive et le plan d'action régional pour la réduction des décès évitables liés à l'éclampsie et à l'hémorragie du post partum.
L'atelier sera aussi l'occasion de partager des expériences réussies dans la mise en œuvre des recommandations de l'OMS et de discuter des modalités d'intégration des directives révisées dans la formation de base pour les médecins et sages-femmes et la formation continue des prestataires et dans la pratique clinique.
Pr Der Adolphe Somé, président de la SOGOB souligne que 150 obstétriciens ont déjà été formés sur ces nouvelles directives de l'OMS à l'initiative de la SOGOB. A l'occasion du congrès, le travail de dissémination se poursuivra.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Pour l'obtention du master professionnel en psychologie clinique, Yahaya Diallo a défendu avec brio son mémoire intitulé « Évaluation de la détresse émotionnelle d'origine conjugale dans une perspective de prise en charge congnitivo-comportementale », le samedi 17 juin 2023. L'Institut privé de médecine et sciences alliées (IMSA) sis à Tanghin, a abrité l'événement.
Cette soutenance de master en psychologie clinique est une première au sein de l'Institut privé de médecine et sciences alliées (IMSA), qui, faut-il le rappeler, a ouvert ses portes en 2020, à l'initiative du Pr Kapouné Karfo, professeur titulaire de psychiatrie. « Évaluation de la détresse émotionnelle d'origine conjugale dans une perspective de prise en charge congnitivo-comportementale », c'est le thème du mémoire soutenu par Yahaya Diallo, le samedi 17 juin 2023, sous la direction de Dr Boubacar Barry, maître de conférences en psychologie et psychopathologie, et sous la codirection de Dr Oumar Sourabié, médecin spécialiste en psychiatrie, enseignant à l'IMSA.
L'objectif de ce mémoire était d'analyser la souffrance émotionnelle d'origine conjugale chez deux clientes (patientes) de la ville de Ouagadougou avec l'approche TCC (thérapie congnitivo-comportementale). Le document de 95 pages est reparti en deux grandes parties. Une partie sur les aspects théoriques et la littérature et la deuxième partie sur les aspects pratiques. Conformément à l'objectif fixé au départ, l'impétrant est parvenu au résultat selon lequel une détresse émotionnelle d'origine conjugale peut être une source de dégradation de la santé physique et mentale. Aussi, on note des insatisfactions au niveau conjugal et sexuel lorsqu'il y a une détresse émotionnelle ou conjugale, un taux de divortialité qui est en croissance selon les derniers chiffres de la mairie de Ouagadougou. Certaines sources indiquent que la détresse émotionnelle est susceptible d'être à l'origine de mortalité, a-t-il indiqué.
Vis-à-vis des enfants, cette situation n'est pas sans conséquence, selon lui. Il y a, entre autres, des répercussions sur leur éducation et la déscolarisation qui peuvent s'en suivre mais aussi l'installation de diverses vulnérabilités comme les conflits avec la loi, la fréquentation de la rue, la consommation des stupéfiants. « Lorsqu'une détresse émotionnelle ou conjugale intervient, il vaut mieux consulter un spécialiste en santé mentale. Quand on dit psychologue sous nos cieux, les gens comprennent psychiatre parce qu'on est fou. Pourtant, il n'en est rien. Tant que la détresse émotionnelle d'origine conjugale est prise en charge tôt par la TCC, les résultats sont probants. Il ne faut pas hésiter à consulter un spécialiste notamment les psychologues », préconise-t-il.
L'impétrant dit être parti du constat selon lequel le bonheur, qui était l'espoir des conjoints lorsqu'ils décident de vivre ensemble, se transforme souvent en difficulté de communication en conflit qui aboutissent à une douleur chronique émotionnelle. Face à cette situation, il faut donc envisager une psychothérapie plus adaptée.
« C'est dans la perspective de recherche de solutions scientifiques pour répondre à une telle détresse que nous avons choisi de travailler sur ce thème. L'autre raison se situe au niveau de la pertinence et de l'effectivité de l'approche TCC. Il y a aussi une autre justification notamment l'intrusion depuis un certain moment surtout dans le contexte du Burkina Faso, des conseillers conjugaux et des coachs de tout genre », a-t-il laissé entendre. En effet, l'approche TCC est un type de traitement qui a pour objet d'aider les gens à identifier les pensées qui sont à la base de leurs difficultés, afin qu'ils puissent envisager d'autres modes de pensées pour changer leur façon d'interpréter le monde qui les entoure.
A l'issue de la présentation du résumé de son travail, M. Diallo s'est prêté aux questions du jury présidé par Jean-Gabriel Ouango, Pr titulaire de psychiatrie adulte et psychogériatrie. Des questions auxquelles il a apporté des éléments de réponses. Quant aux observations et amendements qui ont été faits par le jury, M. Diallo a promis de les inclure dans la version finale du document.
Au regard de la pertinence et l'originalité du thème, le jury lui a attribué la note de 17,5 assortie de la mention « très bien ». « Nous sommes fiers d'avoir eu un étudiant comme vous. Très appliqué, très simple mais extrêmement sérieux dans le travail qu'il fait. Toutes nos félicitations », a lancé le président du jury. Le tout nouveau psychologue clinicien qui avait comme directeur de mémoire Dr Aboubacar Barry, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Le prochain défi : le cycle doctoral.
Dr Saiba Bakouan, assistant en psychologie du développement par ailleurs membre du jury, a félicité le nouveau diplômé pour l'aboutissement de son travail. « L'impétrant a fait des efforts non seulement dans la rédaction mais aussi dans la démarche méthodologique qu'il a suivie en respectant les principes de base de la psychologie. Le sujet est aussi pertinent, actuel et original », a-t-il notifié. Revenant sur les observations qui ont été relevées, Dr Bakouan a fait savoir que ce sont des observations mineures dont la prise en compte va améliorer la qualité du document. Ces observations se situent essentiellement au niveau des analyses qui doivent renforcer les résultats. Ce membre du jury pense que la vulgarisation de ce document doit être faite afin que les couples et les différents praticiens de la thérapie puissent s'en inspirer.
C'est un cofondateur très satisfait qui s'est adressé à la presse à l'issue de la soutenance : « Je suis très content, je dirais même très heureux de la première soutenance à l'IMSA et du tout premier psychologue entièrement formé à l'IMSA ». Pour cette première promotion de master professionnel en psychologie clinique, ils étaient six mais il y a un seul qui est arrivé à franchir la ligne d'arrivée.
« On aurait souhaité que tout le monde soutienne en même temps. Malheureusement, chacun n'a pas la même endurance. Aussi, tout le monde ne réunit pas toutes les conditions au même moment », a tranché le Pr Kapouné Karfo. Cependant, il a tenu à rassurer de la détermination des autres étudiants à emboiter les pas de M. Diallo. La présente soutenance a enregistré la participation des étudiants, collègues, et famille venus témoigner leur soutien à l'impétrant.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Le Bureau burkinabè des droits d'auteurs (BBDA) a initié le vendredi 16 juin 2023, une rencontre d'information sur le lancement de l'appel unique à projets de l'année 2023 et de l'Aide aux membres âgés (AMA) dans le cadre du Fonds de promotion culturelle (FPC). Pour l'appel à projets du FPC, 477 projets seront financés pour un montant global de 291,7 millions de francs CFA.
Le Fonds de promotion culturelle (FPC) et le fonds d'Aide aux membres âgés (AMA) sont lancés sur toute l'étendue du territoire. Les dossiers sont recevables, pour ce qui concerne le FPC, du 21 juin au 15 juillet 2023 et le fonds AMA, du 26 juin au 15 juillet 2023. Pour l'appel à projets du FPC, a développé le directeur administratif et financier du BBDA, Ousmane Zongo, 477 projets pour un montant de 291,7 millions de francs CFA. Pour la catégorie musique, qui occupe d'ailleurs la plus grande part, 332 projets seront retenus pour un montant de 184,190 millions de francs CFA. Cela représente 63% de l'enveloppe globale.
Pour la littérature, 29 projets seront soutenus pour un montant de 16, 515 millions de francs CFA. Ce qui représente 5,66%. 24 projets seront plébiscités par le BBDA dans la catégorie « danse chorégraphique » pour 19,65 millions de francs CFA, soit 6,54%. Dans la catégorie « audio-visuel », 28 projets seront sélectionnés et soutenus à hauteur de 34,225 millions de francs CFA, soit 11,7% de l'enveloppe globale. Pour l'art graphique et plastique, le BBDA va soutenir 32 projets pour un budget de 15,665 millions de francs CFA, soit 5,37% de l'enveloppe. 32 projets seront soutenus au niveau du théâtre à hauteur de 22,4 millions de francs, soit 7,56% de l'enveloppe.
Des reformes majeures
M. Zongo a mentionné que les années antérieures, le BBDA faisait deux appels à projet. Au cours des assisses, il est ressorti que des reformes s'imposaient de même que la relecture des textes. Ainsi, à l'issue des assisses, les innovations majeures du FPC ont été fixés. Ce sont la baisse du taux d'appui personnel qui était de 25%, passe désormais à 15%. Le deuxième point se situe au niveau de ceux qui étudient les dossiers composés d'artistes. Dorénavant, ce seront des personnes neutres qui apprécieront les dossiers. Aussi, pour mieux développer le secteur, il a été instauré une rubrique étude et recherche. Enfin, il y a la ligne promotion culturelle. Cette ligne sera perceptible dans toutes les catégories. C'est au regard de toutes ces innovations que le lancement des appels à projets connaît un léger décalage. Pour ce qui concerne l'enveloppe du fonds AMA, elle n'a pas augmenté. Elle demeure à 20 millions de francs CFA pour 50 bénéficiaires. Cependant, du fait des reformes, l'âge requis pour bénéficier de ce fonds est passé de 55 à 60 ans. Ceci pour espérer voir le nombre de postulant baisser.
De la promotion littéraire et artistique
Le FPC, a précisé la secrétaire générale du BBDA Chantal Kaboré / Forgo, est destiné à promouvoir la création littéraire et artistique. Il permet de venir en aide uniquement aux artistes membres du BBDA qui détiennent des projets mais qui manquent de moyens financiers ou techniques pour les réaliser. Ce fonds, a-t-elle déclaré, intervient dans les catégories musiques, littérature, arts graphiques et plastiques, cinéma et audiovisuel, art dramatique (théâtre et chorégraphie). Il prend également en compte l'aide à la mobilité des artistes membres. Quant au fonds AMA, c'est un dispositif qui a été mis en place en 2017 pour venir en aide aux personnes du 3e âge membre du BBDA qui vivent dans une situation de précarité. Les deux fonds sont donc deux mécanismes d'aide BBDA qui s'appuie sur la loi 048, portant propriété littéraire et artistique. Ces fonds, a-t-elle fait savoir, sont alimentés par les contributions des membres sous forme de prélèvements statutaires sur les redevances de droits de représentation, de production et de la copie privée.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Le vendredi 16 juin 2023, une délégation de chefs d'Etats africains et de représentants des présidents absents se sont rendus en Ukraine pour tenter de négocier des pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine. Après l'étape de l'Ukraine, ils ont été reçus à St Pétersbourg par le président russe le samedi 17. Qui sont ces présidents qui portent le message de la paix dans ce conflit en Europe, alors que leur continent est la terre de prédilection des guerres nombreuses et oubliées ? D'où parlent ces messagers de la paix ? Qui représentent-ils ? Quelles sont les chances de succès de ces pèlerins de la paix ?
C'est sous une pluie de drones lancés sur Kiev par l'armée russe, que les présidents Cyril Ramaphosa d'Afrique du sud, Azali Assoumani des Comores et président en exercice de l'Union africaine, Hakainde Hichilema de Zambie et Macky Sall du Sénégal ont été accueillis dans la capitale ukrainienne. Ils sont accompagnés des représentants des présidents égyptien, ougandais et congolais qui ont fait défection à la dernière minute. Cette absence de ces trois chefs d'Etat pressentis et surtout celle de celui qui serait à l'origine de l'initiative, le Congolais Sassou Nguesso fragilise la démarche et la prive du poids du nombre comme expression d'une volonté commune.
La présence du président en exercice de l'Union africaine n'a pas empêché l'organisation de signaler que cette initiative n'est pas la sienne et que ces chefs d'Etat ne parlaient pas en son nom. Si ce n'est pas un désaveu, ce n'est pas un soutien non plus pour ces partisans de la paix qui n'auront pas réuni tous les suffrages pour leur voyage.
Encore un signe de la complexité des temps et des divergences de points de vue sur cette guerre Russie-Ukraine qui force les Etats africains à s'aligner sur l'un ou l'autre des belligérants, abandonnant l'ancien dogme du non alignement qui avait cours au temps de la guerre froide. Sur le conflit, l'Afrique n'a pas voté ensemble à l'ONU, certains pays se sont abstenus, et d'autres ont condamné l'agression de l'Ukraine. La majorité des pays a estimé que pour une fois que c'est une guerre en dehors du continent, il ne fallait pas se chercher des problèmes et avoir le sort de l'herbe entre des éléphants qui se battent, en s'abstenant. Mais d'où vient alors cette envie d'aller agiter des drapeaux blancs entre les frères ennemis qui se battent ?
Cette initiative de jouer aux médiateurs a des dessous économiques comme le blé et les engrais dont les deux pays en guerre sont les plus grands producteurs et fournisseurs du continent africain. Surtout que l'on apprend que le monsieur bon office du président congolais qui a préparé le voyage des présidents est un homme d'affaires français spécialisé dans le négoce.
Il y a aussi une petite minorité qui rêve de voir l'Afrique jouer au médiateur dans un conflit à l'international. Mais ces rêves de grandeur et de supériorité vont se briser sur les réalités du conflit où ni l'Ukraine ni la Russie ne voient en l'Afrique un partenaire de poids pouvant influencer leurs décisions. Même si toutes les initiatives de paix sont bonnes à prendre, celle de ces chefs d'Etat africains a toutes les chances d'avoir le même sort que les précédentes.
Réponse de Kiev
Les visiteurs du jour ont eu droit à une visite à Boutcha dans la banlieue de Kiev que l'Ukraine propose à ses hôtes pour montrer l'horreur de la guerre. Les échanges avec le président ukrainien n'ont pas abouti à quelque chose de concret. Volodymyr Zelenskiy leur a dit que « Permettre une négociation avec la Russie maintenant, quand l'occupant est sur notre terre, signifie geler la guerre, geler la douleur et la souffrance ». En gros la Russie doit libérer les territoires occupés en Ukraine avant toute discussion. C'est le même message qui a été adressé à tous les médiateurs avant les chefs d'Etat africains. Pour qu'ils n'aient pas l'impression d'avoir fait le voyage pour rien, le président ukrainien les a invités à prendre part à un futur sommet sur la paix.
Du côté de Moscou
Poutine se trouvait à Saint Pétersbourg, l'ancienne capitale des tsars, pour le Forum économique mondial de Saint Pétersbourg qui, avant le conflit, était une attraction mondiale. C'est là qu'il a reçu les chefs d'Etat africains qui ont donné des couleurs à cet évènement. Au nom de ses pairs, le président sud- africain a dit : « Nous souhaitons que cette guerre prenne fin ». Le président comorien Azali Assoumani a ajouté : « Nous sommes là pour convaincre les deux pays d'emprunter le chemin du dialogue ».
Poutine a traité les médiateurs africains d'amis et leur approche d'équilibrée, mais au final c'est une belle langue de bois russe qui dit : « Nous sommes ouverts à un dialogue constructif avec ceux qui souhaitent la paix basée sur les principes de la justice et de la prise en compte des intérêts légitimes des parties ». Ce n'est pas cette fois que l'on dira que l'Afrique a apporté la paix ou obtenu un cessez le feu. Même sur les céréales, les Russes ont rejeté la faute sur les ukrainiens.
L'histoire retiendra que l'Afrique a aussi tenté d'apporter la paix dans un conflit qui concerne les Européens et qui est devenu une affaire mondiale, même si la guerre n'est pas encore mondiale. D'une affaire que le maître du Kremlin pensait que ce serait une petite promenade de santé de ses troupes pour aller corriger un petit insolent qui ne veut pas rester dans les rangs, le conflit s'éternise et mobilise l'Europe ainsi que l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord).
C'est une nouvelle forme des guerres de procuration, auxquelles les superpuissances Etats unis- URSS se livraient au temps de la guerre froide. Mais cette fois, les données ont changé du côté de l'URSS. La Russie est en train de perdre son rang avec cette guerre. La Chine boit son petit lait en voyant que les Russes, les Américains et les Européens sont en train de se faire la guerre et d'épuiser économiquement leurs forces. Cette guerre fait des heureux, les capitalistes européens et américains qui vendent des pièces à la Russie, malgré l'embargo contre elle.
Sana Guy
Lefaso.net
L'Aid El Kébir ou fête de la Tabaski sera célébrée le mercredi 28 juin 2023 au Burkina Faso. Cette information a été donnée par la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) via un communiqué datant du 19 juin 2023. Bons préparatifs de la fête du mouton à la communauté musulmane.
Cette année encore, le Mini Fespaco de Vienne présente pour la 4ème fois des films uniques sur les écrans viennois !
Des premières et des films primés seront projetés du 23 au 25 juin au Brunnenpassage et au cinéma Schikaneder, débutant le 22 Juin de 19:00 -20:45 (TU) par une soirée thématique à Afrieurotext , Lassallestrasse 20/3, 1020 Vienne.
Tous les films – voir synopsis – proviennent de la sélection officielle du célèbre Festival panafricain du cinéma et de la Télevision de Ouagadougou, Burkina Faso (FESPACO).
Grâce à des discussions avec les réalisateurs/trices, qui seront connectés via Zoom, le public viennois aura un aperçu du monde des films et de leurs producteurs/trices
La musique africaine avec Adama Dicko et DJ Taff ainsi que la cuisine africaine seront des points forts supplémentaires.
Talks/mit/ with/avec :
Francoise Ellong-Gomez, Film maker, Buried Cameroon
Seydou Boundaone, Film maker, Le sermon des prophetes ( The sermon of prophets) , Burkina Faso
Tina Leisch ; Film maker, Journalist et activist, Austria
Maiga Fousseyni Film maker , Sira
IIke Nnaebue, ; Film maker No-U-Turn, Nigeria
Ellie Foumbi ; Film maker, Notre père le Diable (our father the Devil)
Moderation
Irène Hochauer-Kpoda
Invité de l'émission « Sur la brèche » de la télévision nationale, diffusée, ce dimanche 18 juin 2023, le défenseur des traditions africaines, Konomba Traoré, est resté égal à lui-même. « La bible et le coran n'ont rien appris à l'Afrique. Rien. Tout était déjà dans nos traditions. Les dix commandements étaient déjà dans nos traditions », a-t-il soutenu face à la journaliste Nathalie Kaoré.
Peu de Burkinabè le savent, mais dernière l'accoutrement de l'homme paré d'amulettes, se cache un administrateur civil de renom qui a servi comme sous-préfet-maire de Kaya, préfet à Kokologho sous la révolution. Konomba Traoré a même été secrétaire général de la mairie de Ouagadougou, et maire intérimaire entre décembre 1983 et avril 1984.
Trésor humain vivant, il est aussi un artiste musicien, chanteur, peintre, conteur. Il joue de plusieurs instruments traditionnels tels que le balafon, la kora, le donzongoni et le djembé. Konomba Traoré est lauréat du premier prix de conte et deuxième prix de peinture et de dessin organisé par le Cercle d'Activités littéraires et artistiques de Haute-Volta (CALAHV), créé par de grands noms comme Augustin Sondé Coulibaly, Nazi Boni, Sotigui Kouyaté, etc. Konomba Traoré a également remporté le deuxième prix de musique traditionnelle instrumentale à la Semaine nationale de la Culture (SNC) en 1986.
Invité à l'émission « Sur la brèche » de la télévision, l'homme de culture a confié que c'est grâce au capitaine Thomas Sankara qu'il est devenu ce qu'il est sur le plan artistique.
« J'étais préfet de Kokologho de 1984 à 1986. Un jour, le président Sankara m'envoie le recteur de l'académie des arts Benjamin Raya pour me dire de venir à Ouagadougou. Je viens et c'était pour me signifier que je serai détaché au ministère de la culture. Parce que je suis plus utile, disait-il, à la culture que dans le commandement. Pourquoi disait-il cela ? Il a dit qu'on peut sortir autant de préfets qu'on veut de l'ENAM pour remplacer Konomba, mais les artistes comme Konomba, disait-il, c'est une chance de les avoir. Sankara était un homme de culture, qui a aimé la culture et qui a mis l'accent sur la culture. Il m'a nommé directeur du centre national d'artisanat et d'arts. C'est juste sur instruction verbale qu'il l'a fait. Il n'y a eu aucun papier pour mon détachement au ministère de la culture », a raconté l'artiste, âgé de 76 ans.
Konomba Traoré tient son prénom du Konon, le fétiche de son père dont il serait la réincarnation. « Le Konon, c'est un fétiche redoutable du milieu sénoufo et bambara. Ce fétiche est partagé avec les populations bobo et d'autres cultures de l'Ouest. A ma naissance, personne ne m'a baptisé. On m'a directement appelé Konomba. Ma date de naissance, l'heure, mon avenir ont été prédits », a-t-il laissé entendre.
Fervent défendeur des pratiques religieuses traditionnelles, Konomba Traoré confie avoir eu à son adolescence le premier prix du catéchisme quand il était au lycée Ouézzin Coulibaly. « Il s'agissait d'aller nous faire baptiser à Nasso, un dimanche. J'ai demandé : “ Le baptême là, c'est pour faire quoi ? “. On m'a répondu que c'est pour changer de nom. On m'a dit de choisir un prénom et qu'on allait me baptiser. J'ai répondu qu'il n'y a pas de meilleur nom que Konomba. Depuis ce temps, je me suis révolté contre les cultures étrangères, contre les religions importées », s'exclame-t-il.
Selon Konomba Traoré, les Noirs sont actuellement dans l'erreur en embrassant les religions révélées qui ne leur auraient rien apporté de nouveau. « Avant l'arrivée de ces religions, comment vivaient les autres peuples de l'humanité ? Les grecs avaient leurs dieux, les phéniciens avaient aussi leurs dieux. Ces religions sont venues trouver l'Afrique avec une organisation merveilleuse. La bible et le coran n'ont rien appris à l'Afrique. Rien. Tout était déjà dans nos traditions. Les dix commandements étaient déjà dans nos traditions. Le noir n'est pas athée. Le noir croit en Dieu, mais c'est sa façon de l'atteindre qui est différente de celle des autres religions. Ces religions nous ont fait la force afin de nous faire croire que seuls leur mode d'accession à Dieu était le meilleur. Non ».
Konomba Traoré ne passe pas par quatre chemins pour qualifier le noir de « complexé et bête ». « Le noir a honte de sa culture. Personne ne veut s'afficher. C'est cela le problème. Les rares personnes qui n'ont pas honte comme nous, parlons. Les gens se cachent. Quand ça chauffe à Ouaga et qu'ils ne peuvent pas trouver de solutions dans les prières à l'église et à la mosquée, ils rejoignent le culte des ancêtres dans l'obscurité au village », révèle le chef Dozo. Et de prédire « Le jour où l'Afrique va se raviser et avoir sa propre religion, elle va dominer le monde ».
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La Direction générale des impôts (DGI) a présenté officiellement le nouveau timbre fiscal « physico-numérique » de 200 FCFA le 23 mai 2023 lors d'une conférence de presse. Dans la même soirée, le président de la transition, Ibrahim Traoré, a rejeté le timbre en question parce qu'il est imprimé à l'étranger. Malgré la polémique autour du nouveau timbre, il se retrouve sur le marché. Qu'est-ce qui n'a pas marché ?
Après la conférence de presse du directeur général des impôts du 23 mai, plusieurs internautes sur les réseaux sociaux se sont indignés parce que le marché de la confection du timbre avait été confié à une entreprise française. Dans la soirée du même jour, le capitaine Ibrahim Traoré a rejeté le nouveau timbre fiscal imprimé à l'étranger, invitant ainsi les techniciens à proposer « une solution burkinabè ». Le président a instruit de résilier le contrat selon l'Agence d'information burkinabè (AIB).
Cependant le mardi 31 mai 2023, le nouveau timbre est disponible sur le marché. Aux alentours du tribunal de grande instance (TGI1) et du commissariat central de Ouagadougou, la plupart des revendeurs de timbres vendent le nouveau timbre. Aussi, aux alentours de certains commissariats des revendeurs vendent également les nouveaux timbres.
« Nous achetons nos timbres au Trésor public pour les revendre. Le nouveau timbre c'est au Trésor qu'on l'achète. Au Trésor, ils disent qu'il y avait un stock du nouveau timbre qui était arrivé. Donc il faut qu'ils vendent ça, avant de commencer à fabriquer le nouveau timbre ici au Burkina. Nous avons appris qu'ils ont demandé à l'entreprise française de venir s'installer au Burkina pour fabriquer les timbres. Et que si l'entreprise refuse, le marché sera confié à une entreprise burkinabè », explique un des vendeurs de timbres qui requiert l'anonymat.
Un autre vendeur a laissé entendre que « C'est le Trésor qui nous vend les nouveaux timbres. L'ancien se fait de plus en plus rare. Ils ont dit qu'à partir du 1er juin l'ancien ne sera plus sur le marché ».
L'on se demande pourquoi le timbre rejeté par le président se retrouve sur le marché ? Un stock du timbre était-il au Burkina Faso avant la conférence de presse du 23 mai ? Le contrat n'a-t-il pas été résilié ? Ou un consensus a été trouvé ? Contacté, le service de communication des impôts nous a renvoyé vers le gouvernement.
Rama Diallo
Lefaso.net
Photo d'illustration
Les familles Ziguizanga à Ouagadougou, Ouahigouya, Bobo Dioulasso, Paris, Londres
La famille Kizambo à Baskaré,
La famille Ouédraogo
La famille Nayire à Ouagadougou et Pô,
La famille Tapsoba à Ouagadougou
Les familles alliées :
Ouattara, Traoré, Diarra, Coulibaly à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Banfora, Beregadougou, Banzon, Karangasso et Abidjan ….
La famille Paré à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Addis Abeba et Rome
Les familles Zongo, Yaméogo, Zagré, Yaro, Kaboré à Ouagadougou, Tanghin Dassouri, Koudougou, Washington et Bruxelles
Mme Paré/Zongo Jeanne Diane Fréderic et ses enfants Steve, Nadyia et Kenza
M. Ziguizanga Ernest, agent de l'ONEA à la retraite
Remercient tous ceux qui de près ou de loin ont manifesté leur soutien moral et matériel à l'occasion du décès survenu le 08 Juin 2023 et des obsèques le 13 Juin 2023, de leur épouse, mère, belle-mère, sœur et grand-mère, Mme Ziguizanga/Ouattara Dongui Angèle.
Les remerciements vont en particulier
Aux membres de la CCB de Dassasgho, et à toutes les confessions religieuses,
Au Président du Conseil d'Administration de la CNSS,
Au Directeur Général et tout le personnel de la CNSS,
Au Président de l'Association Nationale des Retraités du Burkina et les membres du Bureau exécutif national,
Au Président et tous les membres du Bureau des Retraités du Kadiogo,
A tous les retraités de l'ex-secteur 28,
Aux voisins de Dassasgho,
A la Communauté burkinabè vivant à Addis Abeba en Ethiopie,
A tous les amis et connaissances dont les noms ne peuvent être cités de peur d'en oublier.
Que Dieu rende à chacun le centuple de ses bienfaits.
Union de Prières.
1. Contexte
La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), est une entreprise de coopération internationale pour le développement durable opérant sur tous les continents. Elle propose des solutions d'avenir pour le développement politique, économique, écologique et social dans un monde globalisé. Dans des conditions parfois difficiles, la GIZ soutient des processus complexes de changement et de réforme. Son objectif principal est d'améliorer durablement les conditions de vie des populations dans les pays d'intervention.
Dans le cadre de l'exécution de ses projets et programmes, la GIZ lance cet avis d'appel d'offres pour le recrutement d'un Bureau d'étude pour le mapping des parties prenantes en CREC
2. Objectifs de la mission
L'objectif principal de cette mission est de faire une cartographie des acteurs impliqués de la communication sur les risques et engagement communautaire au Burkina Faso.
3. Participation
Le présent appel d'offre est ouvert aux prestataires remplissant les conditions administratives d'exercice au Burkina Faso.
4. Constitution du dossier de candidature
Dossier administratif :
Attestation de situation fiscale à jour
Attestation de situation cotisante à jour
Dossier technique :
• Description de la conception technique et méthodique
• La liste du Personnel : Experts avec CV
• Expériences dans les projets similaires : expériences générales et expériences spécifiques dans les études similaires ;
• Les certificats de Bonne exécution liés aux études similaires ;
Le dossier technique devra être constitué suivant les termes de référence et en faisant attention à la grille d'évaluation technique.
Dossier financier : Il sera présenté conformément au cadre budgétaire contenu dans les termes de référence.
La soumission ;
Le devis estimatif.
5. Soumission des offres
Les offres devront être soumises en Français au plus tard le 02 juillet 2023 par email à l'adresse suivante : BF_Quotation@giz.de
L'objet du courriel portant votre offre DOIT être libellé comme suit :
« DAOP N° 83441866_GIZ _ Recrutement d'un Bureau d'étude pour le mapping des parties prenantes en CREC »
Une offre doit être faite au format PDF et doit être composée de 3 fichiers, rédigés en français, et dûment signés par la partie responsable.
Chaque fichier doit être nommé comme suit :
DAOP N° 83435490+ nom du dossier (offre administrative, technique ou financière). Si la capacité des pièces jointes dépasse 15 Mo, veuillez soumettre votre offre dans des courriers séparés, en étiquetant clairement chaque courrier.
6. Evaluation des offres
La non-conformité peut entraîner le rejet de votre offre.
Évaluation de l'offre
L'offre technique sera évaluée sur la base de la grille d'évaluation technique des offres (voir annexe 2). Après l'évaluation technique finale, seules les offres de prix des soumissionnaires ayant obtenu au moins 50% des points pour l'offre technique seront ouvertes et évaluées. Les offres techniques inférieures à 50% des points seront considérées comme techniquement inacceptables.
L'offre technique a une pondération de 70%, l'offre de prix de 30% selon la formule suivante. :
Le résultat final découlera d'un classement général déterminant l'offre la plus économique qui est déterminée par l'offre ayant obtenu le plus grand nombre de points après addition de la note technique et financière selon la formule ci-dessus. Des négociations contractuelles seront engagées sur la base de ce classement général.
Date de décision d'attribution du contrat
L'évaluation des offres est prévue après la date de dépôt. L'attributaire du marché sera notifié une l'analyse terminée
Pour des raisons de procédure, aucune information sur le statut de l'évaluation ne sera donnée dans l'attente de la décision d'attribution du contrat et nous vous prions donc de vous abstenir de vous renseigner.
7. Informations complémentaires
Les informations complémentaires les termes de références et les autres documents ou pour toute question supplémentaire, veuillez écrire à l'adresse suivante BF_Quotation@giz.de à compter de la date de publication du présent appel d'offres jusqu'au 30 Juin 2023. Prière de retenir à cet effet l'objet : Infos_ DAOP N° 83441866_GIZ _ Recrutement d'un Bureau d'étude pour le mapping des parties prenantes en CREC
8. Conditions supplémentaires d'appel d'offres
Veuillez noter que votre participation à cet appel d'offres public national ne crée aucune obligation entre la GIZ et le soumissionnaire potentiel. La GIZ n'est pas responsable des frais encourus par les soumissionnaires dans le cadre de cet appel d'offres.
Le non-respect de l'une quelconque des conditions de l'appel d'offres en cours entraînera la disqualification automatique de votre offre.
L'absence de tout élément, document ou dossier, ainsi que la présentation d'un document périmé ou non authentique entraînera le rejet de votre offre.
La GIZ se réserve le droit d'annuler ou modifier l'appel d'offres public en cours à tout moment.
Fait à Ouagadougou, le 19 Juin 2023