Toutes les nouvelles relatives à l'Union européenne en français dans une liste.
Consultez également les nouvelles de l'Union européenne en anglais en allemand et en hongrois.

Vous êtes ici

Union européenne

Hollande et Renzi appellent l'UE à un accord rapide sur les réfugiés

Euractiv.fr - ven, 18/09/2015 - 09:05

Le président français a prié les États européens de s'accorder rapidement pour aider les pays qui accueillent des centres de réfugiés, au Proche-Orient ou en Europe. Un conseil extraordinaire sur le sujet se tient mercredi.

Catégories: Union européenne

Une liste noire de lobbyistes en projet au Parlement européen

Euractiv.fr - ven, 18/09/2015 - 08:41

La commission Taxe réclame des sanctions à l’encontre des multinationales ayant refusé d’être auditionnées. Les lobbyistes de Facebook, Walmart ou Philip Morris pourraient se voir rayer du registre des institutions européennes.

Catégories: Union européenne

Les migrants affluent toujours vers la Croatie

RFI (Europe) - ven, 18/09/2015 - 08:39
Bloqués par la Hongrie les migrants se tournent désormais vers la Croatie. Zagreb redoute à son tour « une situation hors de contrôle ». Les autorités croates sont débordées et ont décidé de fermer « jusqu'à nouvel ordre » sept des huit passages frontaliers avec la Serbie. Pour la seule journée d’hier plus de 6 000 réfugiés sont arrivées dans ce pays membre de l’Union européenne.
Catégories: Union européenne

Eric Andrieu : «la politique agricole européenne favorise les plus gros acteurs»

Euractiv.fr - ven, 18/09/2015 - 08:32

Eric Andrieu est député européen de la délégation socialiste française, et vice-président de la Commission agriculture du Parlement européen.

Que pensez-vous des aides d’urgence débloquées par l’UE début septembre ?

Catégories: Union européenne

Juncker s'irrite des questions des eurodéputés sur les Luxleaks

Euractiv.fr - ven, 18/09/2015 - 08:04

Face aux eurodéputés, Jean-Claude Juncker s'est défendu, parfois maladroitement, quant à son rôle dans le scandale fiscal des Luxleaks. Selon lui, il faudrait parler de « EUleaks ».

Catégories: Union européenne

Migrants en Allemagne: entre bonne volonté et bonnes affaires

RFI (Europe) - ven, 18/09/2015 - 07:37
L’arrivée massive de réfugiés en Allemagne pose de plus en plus de problèmes logistiques pour leur hébergement. RFI s’est rendue dans un des 13 foyers gérés par une société privée au cœur de Berlin. Dans le quartier multiculturel de Kreuzberg, environ 400 personnes vivent sans problème de voisinage dans une ancienne résidence pour personnes âgées. Mais l’urgence s’impose de plus en plus.
Catégories: Union européenne

Migrants: Bruxelles veut élaborer une solution sur le long terme

RFI (Europe) - ven, 18/09/2015 - 06:36
Après plusieurs jours de consultations suite à l'échec de la réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne, ce lundi 14 septembre, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé la convocation d'un sommet extraordinaire des chefs d'Etats et de gouvernements pour le 23 septembre à Bruxelles, au lendemain d'une nouvelle réunion - extraordinaire elle aussi - des ministres de l'Intérieur. Les rencontres au sommet se multiplient mais elles ne seront sûrement pas de trop pour faire progresser l'UE vers une solution à l'actuelle crise provoquée par l'afflux massif de migrants.
Catégories: Union européenne

Migrants: la Croatie, une frontière de plus qui se ferme

RFI (Europe) - ven, 18/09/2015 - 04:40
Face à l’afflux continu de migrants, les contrôles aux frontières extérieures comme intérieures de l’Europe se multiplient. Dernières annonces en date, celle de la Croatie, « débordée », qui a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi la fermeture de sept de ses huit passages à la frontière serbe, tandis que la Bulgarie a commencé à déployer un millier de militaires à sa frontière turque.
Catégories: Union européenne

Grèce: le chef des conservateurs promet à nouveau une grande coalition

RFI (Europe) - ven, 18/09/2015 - 04:32
Les meetings politiques se sont succédé cette semaine avant les élections législatives de dimanche en Grèce. Dans les sondages, la gauche radicale est au coude-à-coude avec les conservateurs. Jeudi, les partisans de Nouvelle démocratie (ND) se sont rassemblés place Omonia, dans le centre d'Athènes. Ils espèrent un retour au calme après huit mois de négociations et de rebondissements.
Catégories: Union européenne

Washington ouvert au dialogue avec la Russie sur le dossier syrien

RFI (Europe) - ven, 18/09/2015 - 04:29
Les Etats-Unis ne sont pas fermés à un dialogue avec la Russie sur le problème syrien. Au moment où tous les services de renseignements évaluent la progression de l'engagement russe pour, éventuellement, venir en aide au président Bachar el-Assad, cette annonce de la Maison Blanche laisse entrevoir une reprise de contact entre Washington et Moscou.
Catégories: Union européenne

La Turquie ploie sous le flot des réfugiés

RFI (Europe) - ven, 18/09/2015 - 01:01
Environ 5 000 réfugiés sont bloqués à Edirne, à la frontière turco-grecque, par les forces de l'ordre qui les empêchent de poursuivre leur chemin. Les autorités turques veulent limiter à tout prix l'arrivée de nouveaux réfugiés dans cette ville, ce qui a déplacé le problème à Istanbul. La principale gare routière compte aujourd'hui au moins 1 000 réfugiés, qui avaient acheté leurs billets mais ont été refoulés, et sont désormais contraints à attendre. Mercredi 23 septembre, un sommet européen spécial doit se tenir sur la crise migratoire. François Hollande a demandé plus d'aide pour la Turquie.
Catégories: Union européenne

Venise et la montée des eaux : comment éviter l’inévitable ?

Toute l'Europe - jeu, 17/09/2015 - 18:36
Comme New York, Tokyo ou Londres, Venise figurent parmi les villes les plus à risque, quand on parle de montée du niveau des océans. La municipalité de l’ancienne république maritime a entamé la construction du "MOSE", un projet pharaonique pour protéger la lagune des vagues de l’Adriatique. Mais à ce jour, la ville des gondoles demeure en danger. A l'occasion de la COP 21, Toute l'Europe vous propose une série d'articles sur les villes et le réchauffement climatique en Europe.
Catégories: Union européenne

Obtenir une bourse pour étudier en Europe

Toute l'Europe - jeu, 17/09/2015 - 18:33
L'Union européenne incite les étudiants à faire une partie de leurs études dans un autre Etat membre afin de perfectionner leur maîtrise des langues étrangères et de s'initier aux modes de vie et de travail des autres pays d'Europe.
Catégories: Union européenne

La qualité de l'air en Europe

Toute l'Europe - jeu, 17/09/2015 - 18:21
La pollution aérienne affecte tant l'environnement que les humains. Par leur nature volatile, les polluants atmosphériques produits dans un pays vont affecter les Etats voisins, dégradant la qualité de l'air sur l'ensemble du continent. Ce problème est donc autant local qu'européen. Depuis une trentaine d'années, la qualité de l'air s'améliore dans l'Union, néanmoins certaines régions émettent encore une forte pollution atmosphérique, exposant les populations à de sérieux risques de santé.
Catégories: Union européenne

L'agenda européen du 21 au 27 septembre : en quête d'un accord européen pour la répartition des réfugiés

Toute l'Europe - jeu, 17/09/2015 - 18:06
Deux nouvelles réunions, des ministres de l'Intérieur mardi 22, et des dirigeants européens mercredi 23 septembre, sont prévues cette semaine à Bruxelles pour tenter de trouver une solution commune à la crise des réfugiés. Par ailleurs, dimanche 27, les Catalans sont appelés aux urnes pour des élections régionales anticipées pouvant constituer un nouveau pas vers l'indépendance.
Catégories: Union européenne

Communiqué de presse - M. Juncker sur les règles d'impôts sur les sociétés: "Mettons de l'ordre!" - Commission des affaires économiques et monétaires - Commission spéciale sur les rescrits fiscaux et autres mesures similaires par leur nature ou par...

Parlement européen (Nouvelles) - jeu, 17/09/2015 - 16:56
"Le système actuel des règles nationales en matière d'impôts sur les sociétés est inadéquat et injuste. Certaines entreprises sont perdantes, tandis que d'autres bénéficient en se cachant derrière une variété de différentes règles nationales", a déclaré le Président de la Commission, Jean-Claude Juncker, aux députés lors d'une réunion conjointe de la commission spéciale sur les rescrits fiscaux et celle des affaires économiques et monétaires jeudi.
Commission des affaires économiques et monétaires
Commission spéciale sur les rescrits fiscaux et autres mesures similaires par leur nature ou par leur effet

Source : © Union européenne, 2015 - PE
Catégories: Union européenne

Migrants en Europe: retour au calme à la frontière serbo-hongroise

RFI (Europe) - jeu, 17/09/2015 - 16:53
Des milliers de personnes sont arrivées mercredi en Croatie. Des migrants déterminés à embarquer dans des trains pour Zagreb, avec comme destination l'Europe de l'Ouest. Ces migrants sont contraints de dormir le long de la voie ferrée. Il y a beaucoup de familles arrivées sur place après la fermeture de la frontière entre la Serbie et la Hongrie. A Horgos, en territoire serbe, il reste des centaines de candidats pour passer en Europe. Mais, le calme est revenu après une journée de la veille extrêmement tendue.
Catégories: Union européenne

Highlights - Also on the DROI agenda for 22 September - Subcommittee on Human Rights

  • Feedback from DROI missions to the Ukraine and to Israel and the Palestinian territories
  • Consideration of the draft opinion "Preparing for the World Humanitarian Summit: Challenges and opportunities for humanitarian assistance"
  • Update on the human rights situation in Sudan

Further information
Draft agenda
Source : © European Union, 2015 - EP
Catégories: Union européenne

Proposition de création d’un visa d’itinérance : la confiance dans l’espace Schengen mise en examen

EU-Logos Blog - jeu, 17/09/2015 - 14:57

Le 1er avril 2014, la Commission européenne avait présenté sa proposition de règlement portant création d’un visa d’itinérance. Ce visa a pour but de combler le « vide juridique » qui existe au sein de l’Union européenne entre, d’une part, les visas Schengen de court séjour (ou « visas uniformes ») qui permettent de circuler dans tous les États membres pour une durée maximum de 90 jours consécutifs et, d’autre part, les titres de séjour ou visas nationaux de long séjour permettant de résider pour une durée supérieure à 90 jours mais sur le territoire d’un seul État membre. Un vide juridique responsable d’un manque à gagner pour les États membres qui ne peut pas être négligé en ces périodes de difficultés économiques, a estimé la Commission. Brice Hortefeux (France, PPE), rapporteur sur le dossier, a présenté lundi 14 septembre son projet de rapport lors de la séance plénière de la commission LIBE. L’occasion pour les députés de s’interroger sur la confiance qu’ils sont réellement prêts à accorder à l’espace Schengen.

 

Dans sa proposition de règlement de 2014, la Commission constatait que « le cadre juridique que forment l’acquis Schengen actuel et l’acquis de l’Union européenne en matière de migration ne couvre pas tous les types de séjour prévu » et « de nombreux ressortissants de pays tiers, tels que les touristes, les artistes du spectacle vivant, les chercheurs, les étudiants, etc., ont des raisons légitimes d’y circuler pendant plus de 90 jours » comme les y restreint actuellement la règlementation des visas Schengen de court séjour.

« Au fil des années, la Commission a reçu de nombreuses plaintes et demandes de solution à cet égard de la part de ressortissants de pays tiers » peut-on lire dans la proposition de règlement d’avril 2014. Les voyageurs souhaitent circuler plus de 90 jours dans l’espace Schengen, rendant inopérant le visa Schengen de court séjour, tout en n’ayant pas l’intention de séjourner plus de 90 jours dans un État membre précis, si bien qu’ils ne veulent pas non plus introduire une demande de visa national de long séjour.

Et même s’ils le souhaitaient, la Commission a relevé que les titres et visas nationaux de long séjour sont le plus souvent « délivrés pour des motifs précis (motif professionnel ou commercial, études, regroupement familial, etc.) » dont le tourisme ne fait, en général, pas partie. Une lacune juridique à cause de laquelle « les États membres passent… à côté de débouchés économiques » pour la Commission, qui pense plus particulièrement aux nouveaux touristes du luxe en provenance, entre autres, de Russie et de Chine.

Des touristes souvent désireux de faire un « tour d’Europe » et non de se limiter à un ou quelques États membres – induisant autant de demandes de visas que d’États à visiter – et ne pouvant pas se prévaloir de motifs professionnels, estudiantins ou familiaux pour cela, ce qui aboutit le plus souvent au rejet de leur demande.

Le cadre juridique actuel a pour conséquence d’obliger les ressortissants de pays tiers usant d’un visa Schengen à quitter celui-ci au terme de leur séjour de 90 jours consécutifs et d’ « attendre » 90 jours supplémentaires hors de l’Union avant de pouvoir y séjourner à nouveau légalement.

Pour la Commission, « cette situation ne saurait être justifiée par des considérations liées à la sécurité des États membres et elle dessert leurs intérêts en matière économique, culturelle et d’éducation ». C’est pourquoi la Commission a introduit sa proposition de créer un visa d’itinérance permettant à des ressortissants d’États tiers de séjourner entre 90 jours et un an dans l’espace Schengen (avec la possibilité de prolonger le visa jusqu’à deux ans maximum), à condition que le demandeur n’ait pas l’intention de séjourner plus de 90 jours dans le même État membre.

La création d’un visa d’itinérance doit également permettre de résorber certaines pratiques consulaires à la limites de la légalité mais guidées par des considérations pratiques, et qui consistent par exemple à délivrer un visa à validité territoriale limitée (visa VTL) à la suite de l’expiration d’un visa Schengen uniforme grâce au flou juridique du Code des visas qui prévoit que les visas VTL

peuvent être délivrés comme complément à un visa en cours de validité et « à titre exceptionnelle… lorsque, pour des raisons considérées comme valables par le consulat » le demandeur doit effectuer un séjour de 90 jours pendant la même période de 180 jours.

Cependant, d’une manière générale, les États membres ont fait savoir leurs hésitations à la mise en place d’un visa d’itinérance du fait du nombre restreint de demandeurs qui semblent concernés.

 

La proposition de la Commission d’avril 2014

La Commission envisage deux options dans sa proposition de règlement. La différence réside dans l’étendue de la catégorie des individus reconnus comme ayant un « intérêt légitime » à demander un visa d’itinérance.

La première option consiste en un visa « uniquement pour une groupe restreint de ressortissants de pays tiers : les artistes (ou les sportifs), les professionnels de la culture et les membres de leur équipe employés par les organisations ou des troupes de spectacle vivant fiables et reconnues, et les parents proches qui les accompagnent ». Il s’agit d’un groupe qui s’est particulièrement manifesté lors des consultations publiques de la Commission et qui représenteraient, selon les estimations de cette dernière, 60 000 demandeurs par an. C’est assez peu, comme le reconnaît elle-même la Commission, si on compare ce chiffre avec les 15 millions de visas uniformes demandés en 2012. Cependant, « ces voyageurs sont réputés « très dépensiers » et sont, dès lors, susceptibles de générer des revenus considérables et de stimuler l’activité économique dans l’Union européenne, en particulier s’ils séjournent plus longtemps dans l’espace Schengen ». La Commission a ainsi calculé que cette première option pourrait rapporter quelques 500 millions d’euros de revenus supplémentaires par an (location de sites, taxes, services marketings, hôtels et restaurants, services de transport locaux, …).

La seconde option consiste en un visa « destiné à l’ensemble des ressortissants de pays tiers » qui en font la demande (touristes, chercheurs, étudiants, femmes et hommes d’affaires, …). La Commission a estimé l’incidence économique de cette seconde option à un milliard d’euros environ.

Dans les deux cas, la Commission note que « le gain économique résulterait des dépenses des « nouveaux » voyageurs, attirés par la nouvelle possibilité de séjourner plus longtemps dans l’espace Schengen ». Elle démontre également que les coûts administratifs supplémentaires pour le traitement du nouveau type d’autorisation par rapport à un visa uniforme seront négligeables, à tout du moins largement inférieurs aux frais induits par des demandes répétées de visas ou de prolongation de ceux déjà délivrés.

Concernant les éléments juridiques, on peut noter que l’article 4 de la proposition de règlement de la Commission prévoit que le visa d’itinérance (visa de type T) ne pourra pas être délivré aux frontières extérieures de l’espace Schengen dans la mesure où la durée prolongée du visa exige un examen approfondi de toute demande. De plus, toute demande de visa d’itinérance devra être enregistrée dans le Système d’Information des Visas (VIS).

L’article 5 établit la liste des documents qui seront exigés : un « document de voyage valide, reconnu par l’État compétent pour examiner la demande » et par au moins « un autre État membre dans lequel le demandeur prévoit de se rendre » ; une preuve appropriée de l’intention de séjourner dans plusieurs États membres, sans jamais dépasser la période maximale de 90 jours par État ; la preuve de disposer de « moyens de subsistance suffisants » et d’une « situation économique stable au moyen de fiches de salaires ou de relevés bancaires couvrant les 12 mois précédant la date de la demande » et/ou la preuve de pouvoir les acquérir légalement durant le séjour sur le territoire des États membres ; le ou les permis de travail requis.

Certaines catégories de demandeurs, employés ou invités par « une entreprise, une organisation ou une institution fiable et reconnue », bénéficieront d’assouplissement à la procédure, comme une exemption possible de l’obligation de présenter certains documents.

L’article 5 fixe également les droits de visa à 60€, « soit le montant normal à acquitter pour une demande de visa de court séjour ».

Enfin, l’article 6 fixe un délai de 20 jours calendaires pour que l’État membre responsable se prononce sur la demande. Ce délai est plus long que celui de traitement des demandes de visa de court séjour actuellement en vigueur (15 jours) du fait de la nécessité de procéder à un examen approfondi de celle-ci.

 

Le projet de rapport de Brice Hortefeux présenté le 14 septembre 2015

Brice Hortefeux (France, PPE), rapporteur pour la commission LIBE, a introduit le visa d’itinérance, « visa Schengen de longue durée », comme un « instrument innovant ». Mais il a immédiatement regretté en contrepartie l’absence de recul existant à ce jour sur la question et l’existence de « lacunes » dans la proposition de la Commission.

Brice Hortefeux a également balayé d’emblée l’utilité d’un tel visa pour promouvoir le tourisme européen dans la mesure où, en Europe, « le tourisme est surtout intra-européen » et que « les afflux d’étrangers sont déjà importants », ne justifiant pas la création d’un nouvel instrument juridique à leur attention. Brice Hortefeux a donc préféré privilégier la première option présentée par la Commission dans son rapport de 2014, en réduisant encore le champ des bénéficiaires ayant un « intérêt légitime » aux seules « professions itinérantes artistiques, comme les cirques, et les sportifs de haut niveau » accompagnés des membres de leur équipe.

Une liste limitative qu’il envisage de pouvoir élargir à l’avenir, si cela s’avère nécessaire d’après les conclusions de l’évaluation de la mise en oeuvre du règlement, qui devra avoir lieu deux ans après l’entrée en vigueur de celui-ci s’il est adopté. Un choix également soutenu par le député Gérard Deprez (Belge, ADLE) qui considère « qu’il vaut mieux être trop prudent que trop extensif au début car il est plus facile d’étendre les catégories de bénéficiaires par la suite que de les restreindre une fois mises en oeuvre ». Il rejoint ainsi la proposition de Brice Hortefeux de ne faire bénéficier le visa d’itinérance qu’aux artistes et aux sportifs dont l’organisation de l’activité le justifie, tout en y ajoutant les directeurs de grandes entreprises. Un tel choix simplifie la procédure dans la mesure où « la durée de validité du visa pourrait alors être la durée de l’exercice de l’activité professionnelle ».

Au contraire, Juan Fernando López Aguilar (Espagne, S&D) a jugé cette proposition d’emblée trop restrictive, et souhaiterait y voir inclus « les touristes retraités », disposant de plus de temps pour voyager au sein de l’espace Schengen, ainsi que « les étudiants étrangers », qui pourraient souhaiter profiter de leur présence sur le continent européen pour s’attarder 6 mois à 1 an supplémentaire afin de visiter d’autres États membres.

Brice Hortefeux (France, PPE) a également souhaité apporté un changement concernant les droits de visa : 60€ lui ont semblé trop faibles au regard des 136$ demandés au Royaume-Uni, des 190$ aux États-Unis ou, pour rester en euros, des 167€ exigés en Chine. Le rapporteur a estimé que le montant de 100€ correspondait mieux à la réalité de la pratique et qu’il permettrait de couvrir les frais supplémentaires occasionnés pour les consulats obligés d’effectuer une analyse plus fine des demandes de visa.

Dans le même esprit, Brice Hortefeux a proposé de porter la durée de la phase de consultation à 30 jours « afin de laisser aux autorités des États membres le temps nécessaire pour examiner les documents justificatifs et de formuler, si nécessaire, une objection s’il existe un risque d’immigration irrégulière ou pour la sécurité ». Un amendement et une argumentation plutôt mal accueillis, tant du côté de la Commission que des rapporteurs fictifs.

Concernant l’État membre responsable de l’examen de la demande et de la délivrance du visa, Brice Hortefeux (France, PPE) a jugé « plus logique que l’État membre où le demandeur passera l’essentiel de son temps soit responsable de la demande de visa ». Une proposition favorablement accueillie par une large majorité des députés présents, à l’image de Marie-Christine Vergiat (France, GUE/NGL) qui a estimé que la proposition de Brice Hortefeux allait « dans le bon sens » car « nous avons besoin de plus de logique européenne, de plus de solidarité européenne dans l’espace Schengen ». Ainsi, l’essentiel des députés semblaient s’accorder sur la nécessité de ne pas faire la même « erreur » qu’avec Dublin. Pour Marie-Christine Vergiat, « ce qui ne marche pas avec Dublin, c’est le fait qu’on ramène tout à une seul pays et qu’il n’y a pas de logique européenne », autrement dit, que chaque État membre soit responsable de son « bout » de frontière extérieure.

 

Cependant, sa proposition supplémentaire que chaque État membre dans lequel le demandeur doit séjourner soit consulté par l’État responsable de la demande de visa été jugée « trop lourde et restrictive » par Lopez Aguilar (Espagne, S&D), rejoint sur ce point par Bodile Valero (Suède, ALE), entraînant un risque de voir un nombre trop important de demandes de visa d’itinérance rejetées par manque d’unanimité de la part des États membres.

Plus encore, la proposition de Brice Hortefeux (France, PPE) d’amender l’article 5 de la proposition de la Commission pour ajouter un nombre significatif de documents justificatifs a soulevé de nombreuses contestations. Le rapporteur a en effet proposé, en plus des documents déjà exigés par la Commission, d’y ajouter l’obligation de fournir une copie de l’assurance-maladie de voyage, du casier judiciaire, la programmation de la tournée et des lettres de recommandation pour les organisations comme les cirques et les fédérations sportives.

 

Lopez Aguilar (Espagne, S&D) a regretté qu’un texte « censé dynamiser et faciliter l’octroi de visas se retrouve alourdie par des barrières supplémentaires ». Une opinion partagée par Mme Valero (Suède, ALE) et Marie-Christine Vergiat (France, GUE/GNL). Créer un visa pour permettre à des ressortissants d’État tiers de circuler librement dans l’espace Schengen pour une période pouvant aller de 3 mois à deux ans à la condition qu’ils remplissent un nombre incalculable de conditions, notamment d’ordre sécuritaire, relève à n’en pas douter de l’hypocrisie et du jeu de dupes : la possibilité pour des « étrangers » de circuler librement dans l’espace Schengen pour diverses raisons professionnelles ou personnelles est proposée pour mieux la refuser.

Prenant du recul par rapport aux désaccords apparus lors de la commission LIBE sur des points techniques du via d’itinérance, Marie-Christine Vergiat (France, GUE/GNL) a soulevé une question fondamentale, que les députés européens comme la Commission ne pourront pas continuer à éviter encore longtemps : « la vraie question est a-t-on confiance dans l’espace Schengen ou n’a-t-on pas confiance dans l’espace Schengen ? ». C’est l‘enjeu principal qui se joue ici, et il va au-delà du simple octroi d’un visa d’itinérance.

 

 

 

Lauriane Lizé-Galabbé

 

 

Pour en savoir plus

 

     -. Proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil portant création d’un visa d’itinérance et modifiant la convention d’application de l’accord de Schengen ainsi que les règlements (CE) n° 562/2006 et (CE) n° 767/2008

     http://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2014_2019/documents/com/com_com%282014%290163_/com_com%282014%290163_fr.pdf (FR)  http://ec.europa.eu/dgs/home-affairs/e-library/documents/policies/borders-and-visas/visa-policy/docs/proposal_regulation_touring_visa_en.pdf (EN)

 

     -. Projet de rapport sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil portant création d’un visa d’itinérance et modifiant la convention d’application de l’accord de Schengen ainsi que les règlements (CE) n° 562/2006 et (CE) n° 767/2008

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-%2f%2fEP%2f%2fNONSGML%2bCOMPARL%2bPE-560.876%2b02%2bDOC%2bPDF%2bV0%2f%2fFR

 


Classé dans:CITOYENNETE EUROPEENNE, DROITS FONDAMENTAUX, LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES
Catégories: Union européenne

Grèce: les petites entreprises à la peine

RFI (Europe) - jeu, 17/09/2015 - 14:15
Les élections législatives en Grèce ont lieu dimanche 20 septembre. Ce sont les deuxièmes cette année, sans compter le référendum de juillet. Un climat d'instabilité politique peu propice aux affaires et qui vient s'ajouter aux cinq années de récession. Surtout, depuis fin juin, le gouvernement a instauré le contrôle des capitaux. Une mesure qui a porté un coup très dur aux petites entreprises.
Catégories: Union européenne

Pages