Toutes les nouvelles relatives à l'Union européenne en français dans une liste.
Consultez également les nouvelles de l'Union européenne en anglais en allemand et en hongrois.

Vous êtes ici

Union européenne

Guy Verhofstadt: Viktor Orban "ne respecte pas les valeurs européennes"

Coulisses de Bruxelles - lun, 28/09/2015 - 02:40

L’ancien premier ministre belge et président du groupe libéral du Parlement européen, Guy Verhofstadt, veut que l’Union mette en examen la Hongrie de Viktor Orban qui s’est lancée dans une logique répressive afin d’endiguer l’afflux de réfugiés. Explications.

Que pensez-vous de la façon dont Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, gère la crise des réfugiés ?

Le groupe libéral va demander au Parlement européen de lancer contre la Hongrie la procédure prévue par l’article 7 du traité sur l’Union, car nous estimons que la façon dont elle gère la crise des réfugiés présente un « risque clair de violation grave » des valeurs européennes. Il y a deux ans, nous l’avions déjà proposé, parce que Orban réorganise son pays dans l’intérêt de son seul parti, mais ni les socialistes ni les Verts ne nous avaient suivis en estimant que c’était prématuré. L’un des arguments avancés pour expliquer cette pusillanimité est que l’activation de l’article 7, qui peut aboutir à suspendre certains droits des Etats comme le droit de vote, est une bombe nucléaire. Autrement dit, cela interdirait son usage ! Or, on oublie que cet article comporte deux volets, l’un préventif, l’autre répressif. Il s’agit simplement d’activer le volet préventif, de faire des recommandations à la Hongrie pour remédier à la situation actuelle.

Viktor Orban reste protégé par sa famille politique, le PPE (Parti populaire européen), au sein à la fois du Parlement européen et du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement.

C’est exact. Le PPE est peu regardant sur ses membres, car il a toujours eu pour politique de ratisser large afin de renforcer son poids au Parlement. Ce groupe n’a jamais exclu personne à la différence du groupe libéral qui s’est débarrassé du FPÖ autrichien lorsque Jorg Haïder en a pris le contrôle et lui a fait prendre un virage vers l’extrême droite à la fin des années 80. Je tiens à rappeler qu’Orban a été membre du Parti libéral qu’il a quitté, en 2002, lorsqu’il a pris son virage nationaliste. Et c’est à ce moment-là que le PPE l’a accueilli…

Le traitement des réfugiés par la Hongrie ne va-t-il pas pousser le PPE à le lâcher ? Après tout, le groupe est dominé par les chrétiens-démocrates allemands qui sont plus que critiques de son action.

Qu’est-ce qui va peser le plus ? Le pouvoir ou les principes ? J’espère que les principes l’emporteront, mais je crains que ça ne soit le pouvoir comme toujours. Je constate que les réactions les plus virulentes et les plus dures contre Orban ne viennent pas d’Europe, mais des États-Unis…

On ne peut quand même pas nier que la Hongrie est confrontée à un sérieux problème ?

Personne ne le nie. Mais la réaction d’Orban n’est pas conforme aux valeurs européennes. A sa place, je serais venu à Bruxelles avec Matteo Renzi et Alexis Tsipras, qui dirigent deux pays confrontés au même problème, pour exiger une solution européenne. Et si les autres pays avaient refusé, j’aurais organisé le transport des réfugiés vers les capitales de l’Union. Cela aurait autrement plus positif que de construire un mur et de tirer sur les réfugiés. On ne peut pas arrêter des gens qui fuient des zones de guerre.

La Hongrie n’est pas la seule à s’être opposée à la relocalisation des 120.000 demandeurs d’asile proposé par la Commission : la République tchèque, la Slovaquie et la Roumanie l’ont soutenu lors du conseil des ministres de l’Intérieur mardi.

Leur opposition est surtout due au fait qu’il n’y a aucune approche globale du problème des frontières sur la table. Les Tchèques, qui font partie de mon groupe, m’ont expliqué qu’ils veulent bien accueillir des réfugiés, mais à condition que l’on traite aussi du contrôle commun des frontières ou de la mise en place d’un système d’asile européen. Ce qu’ils critiquent, c’est qu’on ait commencé par la fin, par la relocalisation, sans approche globale.

L’argument d’Orban est qu’il fait son travail en empêchant les réfugiés d’entrer sur le territoire de l’espace Schengen.

Ce qu’il montre surtout, c’est qu’il est impossible d’avoir des frontières extérieures communes avec des contrôles nationaux, car cela revient à repousser les problèmes vers d’autres pays. Il faut en réalité un contrôle commun des frontières extérieures, avec des policiers et des douaniers de tous les pays détachés dans une structure européenne afin que les contrôles soient organisés de manière convenable et de la même façon, quel que soit le point d’entrée. De même, un système commun d’asile doit être mis en place afin que le statut de réfugié soit accordé selon les mêmes critères partout en Europe. Il faut enfin donner la possibilité aux gens de demander le statut dans les camps où ils se trouvent, généralement dans les pays riverains, et ensuite les acheminer chez nous : pour l’instant, on les oblige à se tourner vers des organisations criminelles pour venir en Europe parce que c’est seulement là qu’ils peuvent demander l’asile. Avec un tel système, on saura d’avance combien de personnes on devra accueillir et on pourra se les répartir entre pays européens. En fait, Schengen, comme la zone euro, souffre d’une absence de gouvernance. On a créé une monnaie unique et un espace sans frontière intérieure, mais sans se donner les moyens de le gouverner.

C’est le même problème avec l’article 7 du traité qui pose un principe sans en donner le mode d’emploi.

C’est pour cela que le groupe libéral demande que la Commission propose l’équivalent du Pacte de Stabilité budgétaire en matière de valeurs et de principes européens : cela veut dire des indicateurs, un système de surveillance rapproché par la Commission, des recommandations et des sanctions. Il faut que nous puissions dire ce qui ne va pas dans tel ou tel pays avant que la situation ne devienne irréversible : état dans les prisons, corruption, liberté de la presse, indépendance des juges, etc. Un tel pacte permettrait d’éviter que ce soient les États qui décident, car il n’est pas facile de sanctionner son voisin. C’est pour cela que le Pacte de stabilité n’a pas fonctionné et qu’on a dû le réformer afin de réduire les possibilités d’empêcher les sanctions.

Les pays d’Europe de l’Est n’ont-ils pas un problème avec les minorités ?

Effectivement. Et cela n’est pas récent. On peut le faire remonter au président américain Wilson qui, lors du premier conflit mondial, a défendu le principe des nationalités. Cela a abouti à cette idée qu’il fallait créer des entités monoethniques et monolingues. Les nazis ont poussé cette logique jusqu’à l’horreur. Aujourd’hui, l’idée qu’un État doit être monoethnique perdure dans certaines zones, comme on l’a vu dans les Balkans. Beaucoup d’États, notamment à l’Est, ne sont pas fondés sur les valeurs, comme c’est le cas en France, mais sur l’ethnicité. Or, avant les deux guerres mondiales, les sociétés européennes étaient multiculturelles, multiethniques, multilingues.

Fin de l’entretien (je signale car impossible d’éditer sur ce blog).

Le papier qui suit est un éclairage.

L’ARTICLE 7, MODE D’EMPLOI

Si un État membre peut quitter l’Union européenne, il n’existe aucun moyen de l’en expulser manu militari. En clair, l’Espagne franquiste ou la Hongrie communiste n’auraient pu adhérer, mais s’ils renouaient avec un régime fasciste ou totalitaire, impossible de s’en débarrasser. Pour remédier partiellement à cet oubli, le traité d’Amsterdam de 1997 a prévu une procédure de sanction si un État viole de façon « grave et persistante » les valeurs européennes : respect de la dignité humaine, de la liberté, de la démocratie, de l’égalité, de l’État de droit, des droits de l’homme et des minorités. C’est devenu l’article 7 du traité sur l’Union européenne.

Ce mécanisme purement politique (la Cour de justice européenne n’est pas compétente pour juger de son application) est particulièrement lourd à mettre à œuvre. Il faut que la Commission ou un tiers des États membres proposent au Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement de « constater » l’existence d’une telle violation dans un pays de l’Union. Ce constat ne peut fait qu’à l’unanimité (moins l’État mis en cause) et le Parlement européen doit l’approuver. Ensuite, le Conseil des ministres (on descend d’un niveau) « peut » décider de sanctionner, à la majorité qualifiée, le pays mis en cause en suspendant « certains des droits découlant de l’application des traités (…) y compris les droits de vote » au sein du Conseil. Ce qui est suffisamment vague pour permettre d’aller très loin.

A la suite de la crise autrichienne de 1999, lorsque les conservateurs de Wolfgang Schüssel se sont alliés à l’extrême droite du FPÖ de Jorg Haider, ce volet répressif a été complété par un volet préventif. A l’époque, c’est la Belgique, alors dirigée par le libéral Guy Verhofstadt, avait mené la bataille contre Vienne, soutenue par la France. « La polémique avait atteint des sommets lorsque Louis Michel, mon ministre des affaires étrangères, avait recommandé de ne plus aller skier en Autriche », s’amuse Guy Verhofstadt. « Pour sortir de cette crise et éviter des réactions en désordre, on a décidé de compléter l’article 7. Ca a été le résultat d’une négociation de couloir, à Nice, en décembre 2000, entre Schüssel et moi ».

Lorsqu’un « risque clair de violation grave par un État membre des valeurs » européennes apparaît, la Commission, un tiers des États membres, mais aussi le Parlement européen peuvent demander au Conseil des ministres (et non au Conseil européen) de le constater, ce qu’il ne peut faire qu’à la majorité des quatre cinquièmes. « Je voulais trois cinquièmes, Schüssel voulait l’unanimité. On a transigé à quatre cinquièmes », se souvient Verhofstadt. « Le volet préventif, c’est donner des recommandations à un pays : on ne peut pas faire ceci, ça ne va pas », poursuit le président du groupe libéral. « C’est seulement si l’État ne suit pas ces recommandations, qu’on entre dans la deuxième étape, celle des sanctions ».

N.B.: version longue de l’entretien paru dans Libération du 25/09

Catégories: Union européenne

26 Minutes - Armée Suisse

CSDP blog - sam, 26/09/2015 - 00:00

Voir notre entrée de blog sur l`Armée suisse ici

26 minutes 19.03.2016 19h15
L'invité de la rédaction : Lt Col Karl-Heinz Inäbnit
Le lieutenant-colonel Karl-Heinz Inäbnit, suppléant du commandant de la place d’armes de Bure (JU), dresse un bilan de la première semaine des écoles de recrues de printemps.

Source
Environ 6’900 recrues sont attendues à l’ER du printemps 2016
Règlement de service de l’armée suisse 510.107.0 (RS.04)


26 minutes 29.01.2016 19h15
L'invité de la rédaction : Lt Col Karl-Heinz Inäbnit
26 minutes plus tôt: les véganes sont-ils les bienvenus à l’armée ?

Source
Ce jeune homme a été exclu de l’armée suisse pour cause de véganisme


26 minutes 05.12.2015, 8h40

Source
Réalisation du projet de police aérienne 24


26 minutes 28.11.2015, 20h45
L'invité de la rédaction : Pouki
Pouki, membre du DARD (Détachement d’action rapide et de dissuasion de la Police cantonale vaudoise) nous présente les activités de cette unité d'élite.

Source


26 minutes 17.10.2015, 20h45
L'invité de la rédaction : Lt Col Karl-Heinz Inäbnit
Un F/A-18 de l'armée suisse s'est écrasé dans le Doubs (France). Le lieutenant-colonel Karl-Heinz Inäbnit, suppléant du commandant de la place d'armes de Bure, nous explique les circonstances et les conséquences du crash d'un avion des forces aériennes suisses.

Source
http://www.rts.ch/info/suisse/7168104-un-f-a-18-de-l-armee-suisse-s-ecra...


26 minutes, 12.09.2015, 20h10
L'invité de la rédaction : Lt Col Karl-Heinz Inäbnit
Le Lt Col Karl-Heinz Inäbnit, suppléant du commandant de la place d’armes du Bure, nous explique le pourquoi de la présence de la Brigade blindée 1 au Comptoir suisse.

Source
http://www.he.admin.ch/internet/heer/fr/home/verbaende/pzbr1.parsysrelat... ;
http://www.vtg.admin.ch/internet/vtg/fr/home/dokumentation/publik_zeitrs...


26 minutes, 21.02.2015, 18h45
L'invité de la rédaction: Karl-Heinz Inäbnit
Le lieutenant-colonel Karl-Heinz Inäbnit revient sur la proposition du brigadier Denis Froidevaux d’introduire la conscription obligatoire pour les femmes.

Source :
http://www.nzz.ch/schweiz/wehrpflicht-fuer-frauen-weitet-den-personalpoo...


Régebbi adások
(120 Secondes)
http://www.120secondes.info/videoscategory/armee/
Magyar kommentár
Sources
http://www.asmz.ch/

Tag: 26 minutes

Egypt Buy "former Russian" BPC Mistral Warships

CSDP blog - jeu, 24/09/2015 - 00:00

Egypt had agreed to buy two Mistral warships (futur L1010, Gamal Abdel Nasser ; from June 2 2016 and L1020, Anwar el Sadat ; from September 16 2016) and which France built for Russia before scrapping the sale over the Ukraine crisis, the deal is the second big military contract this year between France and Egypt. The two warships, which can each carry 16 helicopters, four landing craft and 13 tanks, were ordered by Russia in 2011 in a €1.2 billion euro deal.
Egypt would pay €950 million (US $1 billion) for the warships, with "significant" financing from Saudi Arabia. France found itself in an awkward situation as the delivery date neared in 2014, with ties between Russia and the West plunging to Cold War lows over Moscow's annexation of Crimea and support for separatists in eastern Ukraine.

Paris faced the wrath of its allies around the world if it were to deliver the technology to Russia, and decided to cancel the delivery. It was an expensive decision for France, which has had to foot the bill of over €1 billion for the upkeep of the ships and the cost of training 400 Russian sailors to crew them. After months of intense negotiations, France and Russia agreed on the reimbursement of the deal in August. Paris returned €949.7 million which had already been paid and also committed not to sell the two warships to a country that could "contravene Russia's interests," such as Poland or the Baltic states, a diplomatic source told AFP.

Several other countries were said to be interested in the warships, including Canada, India and Singapore. The Defense Ministry source who revealed the cost of the ships said they were due to be delivered to Egypt in March 2016.The deal comes after Egypt became the first foreign buyer of France's Rafale fighter jet, agreeing to purchase 24 in February in what Paris hailed as an "historic" accord. The €5.2 billion (US $5.9 billion) sale of the planes and a frigate was a rare triumph for France, which had failed to export its flagship multirole combat jet.

With Libya to the west wracked by instability, and the threat from Islamic State-linked jihadists on its eastern flank, Egypt has become a strategic partner to France despite a rights record sullied by Sisi's brutal crackdown on opponents. Sisi was elected president in May 2014 with almost 97 percent of the vote a year after toppling the country's first freely elected leader, Islamist Mohamed Morsi. A subsequent crackdown on Morsi's supporters left at least 1,400 dead and thousands more in jail. Sisi was also the subject of scathing global criticism over the detention and trial of Al-Jazeera journalists, two of whom he pardoned on Tuesday on the eve of a major Muslim holiday.

Tag: MistralRussiaEgyptBPC

L’assurance vie, un placement risqué ?

Regards citoyens - mer, 23/09/2015 - 18:35

Depuis plusieurs années, l’assurance-vie de par sa souplesse, ses taux parfois bas et sa fiscalité avantageuse, se positionne comme étant le placement favori des français. Cependant, est-ce un placement risqué ?

L’assurance-vie : placement risqué ou pas

L’assurance-vie est un placement qui est toujours présent lorsqu’il s’agit de succession ou pour complémenter tout simplement une retraite. En dépit de la chute des taux, on observait en 2014 un placement moins rentable par rapport aux années antérieures. En effet, bien qu’il était toujours aussi avantageux sur le court terme, le rendement moyen des fonds des contrats d’assurance-vie était estimé à environ 2,5%.

Le risque d’un renforcement de sa fiscalité plane toujours car l’assurance-vie a toujours bénéficié d’une protection dans la mesure où c’est elle qui finance la majorité des emprunts liés au Trésor Public. La principale menace du rendement des assurances-vie réside dans l’oscillation du taux de change de l’euro.

Les assureurs n’ont pas conséquent pas tous la même façon de réagir face à ces contraintes tant structurelles que politiques. Par ailleurs, en 2015, on observait chez certains des taux de rendement supérieurs à 4%. Il convient de noter que les taux relatifs à l’assurance-vie sont différents de ceux du livret A. En effet, ils ne sont pas fixés par l’État.

C’est la raison pour laquelle il est vivement conseillé de consulter plusieurs assurances-vie avant d’en choisir une. Ainsi, vous aurez le temps de bien étudier les offres de chacune d’entre-elles, de bien prendre en compte les différents éléments qui entreront dans la facture. Il vous faudra également mettre sur pied une stratégie fiscale parfaite dans la gestion de votre assurance-vie, varier les versements, organiser les rachats.
Bien qu’il soit un placement inévitable, l’assurance-vie se révèle être assez compliquée qu’il ne parait. Par conséquent, une gestion sage est exigée afin qu’elle demeure une valeur sûre.

Catégories: Union européenne

Réfugiés : L’Union s'impose la solidarité

Coulisses de Bruxelles - mer, 23/09/2015 - 10:21

L’Europe divisée, comme ne manqueront pas de le clamer certains ? Sans doute, mais en deux parties très très inégales, c’est le moins que l’on puisse dire, puisque seuls quatre États membres ont refusé, aujourd’hui, lors d’un conseil extraordinaire des ministres de l’Intérieur de l’Union, toute solidarité européenne pour faire face à la plus grave crise humanitaire à laquelle l’Europe est confrontée depuis 1945. La Hongrie, la République Tchèque, la Roumanie et la Slovaquie (seul membre de la zone euro dans la bande des quatre) ont, en effet, voté contre la répartition obligatoire du traitement de 120.000 demandes d’asile émanant de Syriens, d’Irakiens et d’Érythréens, un système proposé, au printemps dernier, par la Commission. La Grande-Bretagne, l’Irlande et le Danemark, ne participant pas à la politique d’asile et d’immigration commune (ils bénéficient d’un opt out), ce sont en réalité 21 pays sur 25 qui ont accepté de se répartir la charge de l’afflux de réfugiés (1). Comme division, l’Union a déjà fait pire …

Il n’était pas évident de procéder à ce vote à la majorité qualifiée : peut-on contraindre des pays à recevoir des réfugiés dont ils ne veulent pas ? Comment seront-ils traités et comment seront instruits leur dossier ? En dépit de ces interrogations légitimes, et après avoir cherché à réunir un impossible consensus, la présidence luxembourgeoise du Conseil des ministres a décidé de passer au vote et de faire fi des réticences d’une poignée de gouvernements. Une décision justifiée : faute d’accord, c’est l’ensemble de l’Union qui serait apparue une nouvelle fois paralysée, incapable d’être solidaire à la fois à l’égard de ses membres débordés par cet afflux brutal, et vis-à-vis des réfugiés eux-mêmes. En un mot, elle aurait offert au monde le visage de l’égoïsme, alors que la plus grande partie des réfugiés résident dans les États riverains des zones de conflit, des pays infiniment plus pauvres que la riche Europe.

« L’Europe a connu d’autres crises. Mais là, d’une certaine façon, c’est sa raison d’être et son fonctionnement même qui sont en cause » a justement souligné Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. De fait, à la différence de la crise de la zone euro, ce sont une partie des valeurs sur lesquelles l’Union s’est fondée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale qui sont mises à l’épreuve : défense des droits de l’homme, protection des minorités, droit d’asile. Si, à la première épreuve, et une épreuve limitée puisqu’il ne s’agit que de 500.000 personnes sur un ensemble de 500 millions d’habitants, l’Union se révèle incapable de faire face, prête à tirer sur des réfugiés fuyant la guerre comme s’autorise à le faire la Hongrie de Viktor Orban, de quel poids pèsera-t-elle dans le monde ? Quelle sera sa crédibilité au Moyen-Orient ou en Afrique lorsqu’elle plaidera pour des valeurs qu’elle aura piétinées ? Quel sera son poids lorsqu’il faudra trouver une solution politique dans les pays qui poussent leur population à fuir ?

Il est intéressant que les États qui se sont montrés incapables, aujourd’hui, de comprendre que l’Union est bien autre chose qu’un marché ou un distributeur de subventions soient uniquement des pays d’Europe de l’Est, ceux-là mêmes qui ont pourtant largement bénéficié de la solidarité européenne, et ce, bien avant la chute du mur : au-delà même des transferts financiers, faut-il rappeler que les pays européens ont accueilli sans barguigné 220.000 réfugiés hongrois fuyant, en 1956, les Soviétiques ? Heureusement, les pays Baltes, la Bulgarie, la Croatie, la Slovénie et surtout la Pologne ont su surmonter leurs premiers réflexes d’égoïsme national, évitant ainsi une désastreuse fracture est/ouest.

Une nouvelle fois les Européens montrent qu’ils apprennent dans l’épreuve. La grande majorité d’entre eux ont compris que, seuls, repliés dans leur précarré national, ils ne pourraient pas faire face à cette crise humanitaire inédite. Et que c’est seulement une Europe unie qui pourra, au sud, comme à l’est (en Ukraine, par exemple), peser dans la résolution des crises. Le vote égoïste de quatre pays ne changera rien à l’affaire : l’Europe a montré aujourd’hui son meilleur visage quoiqu’en diront les esprits chagrins. Mais il faut qu’elle aille plus loin: il est notamment urgent qu’elle mette la main au portefeuille pour aider massivement les Etats qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés, comme la Turquie, le Liban, la Jordanie, etc.. Pour l’instant, l’Union est très loin du compte: le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU, par manque de moyens, a dû réduire son aide dans les camps, ce qui explique en partie l’afflux actuel.

Enfin, elle ne fera pas l’économie d’une explication interne. Peut-elle tolérer en son sein la Hongrie d’Orban qui ne se reconnait plus dans ses valeurs comme le montrent son refus de toute solidarité et sa politique répressive folle qui pourrait déboucher sur des drames humains?

(1) La Pologne, après avoir longuement hésité, s’est finalement ralliée à la majorité, sans doute le dernier coup d’éclat des libéraux qui devraient perdre les prochaines élections au bénéfice des populistes de Droit et Justice. Quant à la Finlande (autre membre de la zone euro), dont la majorité est dominée par les « Vrais Finlandais », un parti d’extrême-droite, elle s’est réfugiée dans l’abstention.

Catégories: Union européenne

106/2015 : 23 septembre 2015 - Conclusions de l'avocat général dans l'affaire C-362/14

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - mer, 23/09/2015 - 09:54
Schrems
Rapprochement des législations
Selon l’avocat général Bot, la décision de la Commission constatant le caractère adéquat de la protection des données à caractère personnel aux États-Unis n’empêche pas les autorités nationales de suspendre le transfert des données des abonnés européens de Facebook vers des serveurs situés aux États-Unis

Catégories: Union européenne

Vidéo d'une réunion d'une commission - Mardi 22 septembre 2015 - 15:05 - Sous-commission "Droits de l'homme"

Durée de la vidéo : 189'
Vous pouvez télécharger manuellement cette vidéo au format WMV (1.9Gb)

Clause de non-responsabilité : L'interprétation des débats facilite la communication mais ne constitue en aucun cas un enregistrement authentifié des débats. Seuls le discours original ou la traduction écrite révisée du discours original peuvent être considérés authentiques.
Source : © Union européenne, 2015 - PE
Catégories: Union européenne

Réfugiés: les chefs de gouvernement de l'UE vont-ils y arriver?

RFI (Europe) - mer, 23/09/2015 - 09:37
Ce mercredi 23 septembre 2015, les chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'Union européenne sont attendus à Bruxelles pour un Conseil européen informel sur la crise migratoire. Après l'accord conclu la veille entre les ministres de l'Intérieur des Vingt-Huit, concernant la répartition de 120 000 réfugiés entre les Etats membres de l’UE, l'enjeu principal du sommet du jour sera de trouver un accord politique et de mettre en place un dispositif pour cette répartition.
Catégories: Union européenne

On ne va pas rétablir des contrôles permanents à Roubaix parce qu’il y a une guerre en Syrie

Euractiv.fr - mer, 23/09/2015 - 09:10

Selon un questionnaire en ligne soumis par le parti Les Républicains sur la politique d'immigration, 95 % des sondés souhaitent suspendre immédiatement Schengen. EurActiv publie les réponses du chef de la délégation française du PPE, Alain Lamassoure, à ce questionnaire, qui divergent fortement de la ligne de Nicolas Sarkozy, président du groupe LR.

Catégories: Union européenne

La surqualification des jeunes devient la norme en Europe

Euractiv.fr - mer, 23/09/2015 - 09:02

Dans certains pays européens, jusqu'à un tiers des jeunes de 18 à 25 ans sont trop qualifiés pour leur emploi. Nombre d'entre eux finissent par accepter des postes mal rémunérés pour éviter de se retrouver au chômage.  

Catégories: Union européenne

Des systèmes d’asile toujours très inégaux en Europe

Euractiv.fr - mer, 23/09/2015 - 08:56

De nombreux demandeurs d’asile veulent atteindre l’Allemagne ou la Suède, et sont moins attirés par des pays comme la France ou l’Italie. De grandes disparités dans les systèmes d’asile nationaux  explique cette préférence. Un article du réseau EurActiv. 

Catégories: Union européenne

L'UE adopte la répartition des réfugiés sans l’accord de l'Est

Euractiv.fr - mer, 23/09/2015 - 08:48

Les États membres de l'UE ont adopté le 22 septembre au forceps une répartition de 120.000 réfugiés, au prix d'une fracture avec plusieurs pays de l'Est hostiles à ce mécanisme.

Catégories: Union européenne

Annick Girardin : « Les ODD sont la réponse aux causes des migrations »

Euractiv.fr - mer, 23/09/2015 - 08:46

Les dirigeants internationaux se retrouvent cette semaine à New-York pour adopter le programme de développement durable post-2015. Un cadre qui doit répondre aux causes profondes de la crise migratoire  dans les pays d'origine, selon la secrétaire d'Etat française au Développement. 

Catégories: Union européenne

Grèce: Tsipras nomme son nouveau gouvernement de coalition

RFI (Europe) - mer, 23/09/2015 - 01:00
En Grèce, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a dévoilé mardi soir son nouveau gouvernement. Réélu dimanche 20 septembre, il a dû former un gouvernement de coalition avec des membres du parti souverainiste Grecs indépendants. Alexis Tsipras maintient pour cela Eucleide Tsakalotos aux Finances.
Catégories: Union européenne

La Hongrie s'adresse aux migrants potentiels dans des journaux arabes

RFI (Europe) - mar, 22/09/2015 - 23:02
La Hongrie met en garde les migrants potentiels dans un message publié dans plusieurs journaux jordaniens et libanais, lundi 21 septembre. Le texte s'inscrit en pleine page en anglais et en arabe et le message est clair : le pays n'admettra pas de migrants illégaux sur son territoire et ses autorités prendront toute la mesure nécessaire pour lutter contre le phénomène.
Catégories: Union européenne

Espagne: fin de campagne houleuse sur l'avenir de la Catalogne

RFI (Europe) - mar, 22/09/2015 - 22:32
Il ne reste plus que quatre jours avant la tenue d’un scrutin régional crucial pour l’avenir de la Catalogne et de l’Espagne. Dimanche prochain, près de cinq millions et demi de Catalans sont appelés à voter pour choisir la composition de leur Parlement, mais surtout décider de l’avenir de leur région. Les séparatistes, qui souhaitent la sécession avec l’Espagne, sont donnés gagnants. Ils veulent obtenir l’indépendance dans les 18 mois. Une éventualité qui soulève de nombreuses critiques, parfois même violentes, dans la classe politique espagnole.
Catégories: Union européenne

Autriche: à Nickelsdorf, les réfugiés presque au bout de leur périple

RFI (Europe) - mar, 22/09/2015 - 21:43
A la frontière entre la Hongrie et l’Autriche, plus de 3 000 migrants ont franchi ce mardi 22 septembre le poste-frontière de Nickelsdorf avant d’être conduits dans des centres d’accueil en bus. Des migrants soulagés d’arriver en Autriche, mais qui rêvent de gagner l’Allemagne.
Catégories: Union européenne

Press release - Corporate taxation system has reached its limits, say ministers and MEPs - Special Committee on Tax Rulings and Other Measures Similar in Nature or Effect

Parlement européen (Nouvelles) - mar, 22/09/2015 - 20:41
Tax competition as such cannot be avoided, but today’s system has reached its limits and led to unwanted side effects. Small firms should not have to bear the tax burden of multinationals that pay very little. Action is needed to harmonise corporate tax practices across Europe, so as to make tax competition clearer and fairer. This was the key sentiment voiced at Tuesday’s meeting of the Special Committee on Tax Rulings with finance ministers from Luxembourg, Italy, France, Spain and Germany.
Special Committee on Tax Rulings and Other Measures Similar in Nature or Effect

Source : © European Union, 2015 - EP
Catégories: Union européenne

A Bruxelles, quasi-consensus autour de la répartition des migrants

RFI (Europe) - mar, 22/09/2015 - 20:10
A Bruxelles, un quasi-consensus a été trouvé sur la question de la répartition des migrants entre les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne, malgré quelques voix dissidentes en Europe centrale et orientale. Demain, la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement se penchera sur l'aide à apporter aux pays non-européens qui accueillent des réfugiés.
Catégories: Union européenne

Pages