C’est le deuxième film du jeune Andrzej Wajda, récemment sorti de l’école de cinéma de Łódź. Il raconte l’envie de vivre et la peur de mourir d’un groupe de soldats qui, encerclés par les Allemands lors de l’insurrection de Varsovie en 1944, fuient par les égouts pour rejoindre le centre-ville.
Popiół i diament (Cendres et diamant), 1958«Andrzej Wajda reprend un thème douloureux : le déchirement de la Pologne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Cette œuvre brillante, pleine d’émotion, parfois même de tendresse, aux images d’une beauté insolite, est essentiellement dramatique et tragique.[…] Le titre même du film est extrait d’un poème évoquant les diamants de l’amour qui scintillent parmi les cendres froides de la guerre.» (Répertoire général des films 1960, édition Penser-Vrai, 1960)
Człowiek z marmuru (L’homme de marbre), 1976Une jeune réalisatrice enquête sur un maçon devenu héros national dans les années 50 puis tombé dans l’oubli. Pour déjouer la censure, le film est présenté par «surprise» au festival de Cannes, comme l’a raconté son ancien président, Gilles Jacob, à l’AFP : «Un jour, l’exploitant Tony Molière, ami de Wajda, me montre la copie arrivée par des voies mystérieuses. Je communique avec Andrzej par sa femme Krystina qui est francophone, et nous décidons de présenter le film à Cannes sans la présence de Wajda. (…) Pour conserver le secret absolu, j’ai l’idée d’un “film surprise”. Il est transporté dans des bobines, cachées dans un appartement, porteuses d’un faux titre : J’irai cracher sur vos tombes». Lors de la projection, le succès est immédiat. «Pour la première fois, un film européen a été analysé à la rubrique politique dans The New York Times».
Człowiek z żelaza (L’homme de fer), 1981«Je suis arrivé à Gdansk en juillet 1980 en tant que représentant de l’Association des cinéastes. Nous nous battions à l’époque pour avoir le droit de filmer les événements politiques au moment où ils survenaient. Ce n’était pas facile. Néanmoins, nous avons eu l’autorisation de poser nos caméras dans les chantiers à la condition de ne pas garder nos rushs. Nous nous sommes engagés à les rendre aux autorités. À cette époque, j’avais déjà tourné L’Homme de marbre, une histoire des répressions sanglantes contre des grévistes des chantiers navals en 1970.
Dix ans plus tard, un ouvrier me conduisait à travers les chantiers à nouveau en grève. Il avait un brassard rouge et blanc. Il me frayait un chemin dans la foule depuis le portail jusqu’à la salle des réunions. Soudain, il m’a dit: «Monsieur Andrzej, faites un film sur nous.» «Quel film?», ai-je demandé. «Eh bien, vous avez fait L’Homme de marbre, faites maintenant L’Homme de fer.» Je n’ai jamais réalisé de film sur commande, mais celle-ci venait d’un simple ouvrier et je me suis dit que j’allais le faire. Il fallait profiter au plus vite de ce moment de liberté. Le tournage a commencé fin 1980.»
(Propos recueillis par Maya Szymanowska pour Le Figaro, en 2014, à l’occasion de la sortie de L’homme du peuple)
Danton (1983)Beaucoup ont vu dans cette adaptation d’une pièce de théâtre évoquant le printemps de la Terreur de 1794 une métaphore de la Pologne de 1982. À travers l’affrontement de Danton, joué fiévreusement par un Depardieu à son zénith, et Robespierre, les critiques ont reconnu le syndicaliste Lech Wałęsa faisant face à Wojciech Jaruzelski, l’homme fort de la Pologne communiste. Wajda niera la correspondance entre les deux époques politiques, attaché à dépeindre le dilemme universel de tout révolutionnaire : après la victoire, faut-il s’arrêter et faire la paix avec ses ennemis ou bien aller jusqu’au bout du processus, quitte à sombrer dans la dictature? Wadja recevra le prix Louis-Delluc et le césar du meilleur réalisateur en France, ainsi que le Batfa du meilleur film étranger au Royaume-Uni. Le gouvernement socialiste français, depuis peu au pouvoir, aurait en revanche peu goûté une vision si noire de la Révolution française…
Katyń (2007)Au printemps 1940, 22 500 officiers et intellectuels polonais sont assassinés par la police politique de l’Union soviétique, et enterrés dans la forêt de Katyń, près de la frontière biélorusse. La vérité ne sera connue qu’en 1990. Parmi les victimes se trouve le père d’Andrej Wajda, qui choisit de raconter cet épisode douloureux de l’histoire polonaise du point de vue de ceux qui cherchent la vérité.
Wałęsa (L’homme du peuple), 2013Il s’agit d’un «biopic» consacré à l’ancien leader de Solidarność et ex-président de la République polonaise Lech Wałęsa, proche du réalisateur. L’amitié des deux hommes remonte aux années 1970, quand Wałęsa n’était encore qu’un simple électricien. Après visionnage, Wałęsa renâcle un peu devant le portrait qui est fait de lui : «Je n’ai pas été un tel bouffon, un homme aussi arrogant», tout en donnant sa bénédiction à l’oeuvre : «Je n’aurais pas grand-chose à changer à part quelques petits détails», soulignant qu’il n’a à aucun moment cherché à interférer dans le travail du réalisateur. Il faut dire que Wajda avait entrepris le tournage du film pour défendre Wałęsa, alors cible des conservateurs qui l’accusent encore aujourd’hui d’avoir collaboré avec les autorités communistes. «Quand nos amis font l’objet de calomnies, il faut bien les défendre. Ce rôle m’incombe», avait déclaré Wajda.
Powidoki (Après-image), 2016C’est le dernier film du réalisateur, une biographie du peintre d’avant-garde Władysław Strzemiński, considérée par la presse polonaise comme une critique de l’actuel gouvernement ultraconservateur. «Avec ce film, je voulais mettre en garde contre toute intervention de l’Etat dans les affaires de l’Art», a-t-il déclaré lors de sa présentation au festival de cinéma de Gdnyia, fin septembre. Il ne sortira qu’en janvier 2017.
L’arrivée de la délégation polonaise à la réunion de Bratislava… ou son départ, çà revient (presque) au même (crédit : MOD Pologne)
(BRUXELLES2 – exclusif) La présence du ministre polonais de la Défense Antoni Macierewicz lors de la dernière réunion informelle à Bratislava, le 27 septembre, a été plus que fugitive.
Arrivé pas vraiment en avance, le Polonais a pris la poudre d’escampette avant même la photo de famille (aux alentours de 10h30), avant même la seconde séance de travail, en présence du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Ce qui est plutôt inélégant pour un pays qui n’a de cesse d’en appeler à la solidarité des membres de l’OTAN comme au renforcement des liens entre l’UE et l’OTAN.
De façon fort peu commune, il n’y avait d’ailleurs personne pour représenter la Pologne quand le ministre n’était pas là (1). Le ministre et sa délégation avaient ainsi bien pris soin d’emmener le chevalet marqué « POLAND ». Un geste très politique, en soi, qui avait sans doute un objectif beaucoup assez trivial : éviter d’avoir une photo avec un siège vide devant le mot ‘Pologne’.
Au final, une nette impression que Varsovie joue les dilettantes de la solidarité européenne mais aussi de la solidarité euro-atlantique…
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) D’ordinaire quand un pays n’est pas représenté au plan ministériel, il l’est par un haut fonctionnaire du ministère ou par l’ambassadeur au COPS (ou ambassadeur adjoint).
Let me make couple of remarks on the economy and then go to today's agenda.
Most of us are just back from the Washington IMF meetings therefore the energy level was very low, everyone was jet lagged which made my life a lot easier. The low energy level would also go for the world economy, where trade is slow and risks are in international markets. Interestingly enough, the last years that I've been to the IMF Europe and Eurozone is always considered a risk. But at the moment the growth in the Eurozone is above average of the developed countries and even higher than in the US. So it was, from the Eurozone prospective, quite a change in terms of the debate.
It's fair to say that the Eurozone is more resilient now. The policies and reforms are paying off. Growth is continuing and the growth rate for the Eurozone had actually been upgraded a slight 0.1 percentage point by the IMF, so we're still going in the right direction. It says in my text "all but one of our economies" have returned to growth, but I believe also Greece has now had three consecutive quarters of growth. So that's where we are.
Today we first of all had a discussion on Greece.
We heard from the four institutions on the completion of the implementation of the 15 open milestones which enables us all to close the first review. Important reforms have been undertaken on pensions, energy sector, bank governance, as well as on the setting up of the privatisation fund and the revenue agency. We have issued a statement on that so I can be brief.
This progress enables the ESM to disburse EUR 1.1 bn remaining under the second tranche.
There has also been substantial progress on arrears clearance in July and August, which is essential to strengthen the economic recovery. Technical work will continue to gather the September data. This always takes a number of weeks to complete these data, so that cannot be helped, it cannot be done faster. We hope and presume that before the end of October those data are available. They will then be assessed by the institutions and on that basis the ESM Board of Directors could decide on the disbursement of EUR 1.7 bn. So this is specifically for the clearance of arrears. So that's also good news.
We will now focus on the second review, which we expect to be completed swiftly and we will come back to that in next meetings.
Next on our agenda was one of the thematic discussions on growth and jobs. This time we looked at long-term healthcare and long-term care, looked at public expenditures and how to secure fiscal sustainability.
This is of course an important issue for our countries given our ageing societies. High government debt, and the budgetary pressures posed by population ageing make the sustainability of health systems a matter of common concern. On the basis of a report done by the Commission, we discussed where we are, what the challenges are and what good practices we have.
Expenditure projections indicate substantial risks and financial challenges in health systems, looking at the horizon 2060, and we should be taking steps now to avert those risks. We looked at various policy options and will further investigate how best to take this work forward. This issue will also be tomorrow on the Ecofin agenda.
Finally on our agenda we took stock of current fiscal issues. Work progresses on some adjustments regarding the procedural aspects of draft budgetary plans, how to deal with those, and also we were updated by the Commission on the ongoing structured dialogue with the European Parliament. This is about the suspension of structural funds for Spain and Portugal. Finally we have planned to discuss draft budgetary plans, which will be coming in the coming days at the Commission, to discuss those on the 5th of December in the Eurogroup. That's all from me.
Dans un communiqué publié dimanche 9 octobre sur son site Internet, le mouvement 4K! déclare s’autodissoudre afin de pouvoir s’investir là où c’est utile, afin de lutter contre le «régime d’entente nationale» (NER) voulu par le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Le NER est l’acronyme choisi par l’exécutif suite aux élections législatives de 2010 pour qualifier l’avènement d’une nouvelle ère politique incarnée par le Fidesz, fondée entre autres sur la recherche de la cohésion nationale et le rejet des formes contemporaines de démocratie libérale.
Selon 4K!, «cela ne sert à rien de rester statique dans la sous-démocratie que Viktor Orbán a installé dans le pays», estimant qu’en Hongrie, «un régime autoritaire se met en place, lequel, à l’instar de ce qui se passe en Russie ou en Turquie, semble respecter les institutions démocratiques, alors que dans le même temps, il abolit la véritable compétition démocratique ainsi que l’indépendance de toutes les branches du pouvoir». Partant de là, le mouvement ne souhaite plus concourir aux élections, considérant que cela participe de la légitimation du système.
L’organisation de gauche, connue pour un positionnement original entre radicalité politique et attachement au modèle scandinave, appelle les partis d’opposition à ne plus siéger à l’Assemblée hongroise, l’unique chambre du Parlement. Coïncidence, lundi matin, la Coalition démocratique (DK) de l’ancien Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsány a en tout cas décidé de boycotter les travaux parlementaires pour une durée indéterminée.
La Coalition démocratique de Gyurcsány boycotte le Parlement
Fondé en avril 2012, le mouvement «Quatrième République !» est l’un des débouchés politiques des manifestations pour la liberté de la presse – «Milla» – du mois de mars de la même année. Coordonné entre autres par András Istvánffy, le parti qui se dit «patriote de gauche» n’est pas parvenu à présenter de liste nationale aux élections législatives de 2014, seulement quelques candidatures dans les circonscriptions en partenariat avec LMP (Une autre politique est possible).