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Diplomacy & Defense Think Tank News

Le G 20 : ni directoire mondial, ni forum inutile

IRIS - Wed, 07/09/2016 - 12:13

Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, répond à nos questions :– Le G20 a t-il abouti sur des accords concrets et d’intérêt public?
– L’accord sur l’évasion fiscale est-il une avancée?
– Les négociations sur la Syrie entre la Russie et les USA ont échoué. Que faut-il penser de cet échec ?

Le G20 : ni directoire mondial, ni forum inutile

IRIS - Wed, 07/09/2016 - 10:53

Les représentants du G20 se sont réunis à Hangzhou (Chine) les 4 et 5 septembre dernier. Retour sur un sommet qui, s’il n’influe pas réellement sur les grandes décisions mondiales, n’est pas pour autant dépourvu de toute utilité.

Beaucoup disent du G20, comme l’on pouvait l’entendre pour le G8 ou le G7, qu’il est un directoire mondial qui gouverne le monde contre l’assentiment des peuples. Pour d’autres, ces rencontres sont tout simplement inutiles. Dans les faits, le G7 et le G20 ne méritent ni cet excès d’honneur, ni cette indignité. Ils ne sont pas des directoires du monde, car l’on n’y prend pas des décisions fondamentales qui en changeraient le cours. Mais ils ne sont pas non plus inutiles car, si les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des espérances, ces sommets ont au moins le mérite de permettre une concertation des dirigeants.

Le G20 de Hangzhou a tout d’abord permis à la Chine, pays-hôte pour la première fois, d’accueillir les autres pays et d’affirmer son rang de grande puissance mondiale qui traite l’ensemble des dossiers. C’est également en Chine que Pékin et Washington ont signé l’accord de Paris contre le réchauffement climatique. Par cette double signature, la Chine affirme son importance dans le dispositif. La ratification par les deux premiers pollueurs mondiaux est également un signal fort, bien que certains n’y voient qu’un « condominium sino-américain », qui n’existe pas dans les faits. Dans tous les cas, le G20 aura au moins permis d’avancer sur le climat.

La lutte contre les paradis fiscaux fut un autre sujet important du G20. Le dossier est en progression ; un accord a même été trouvé. Mais il semble que les chefs d’État n’ont pas pris de décisions effectives. L’étau se resserre néanmoins autour des paradis fiscaux. Si nous ne sommes pas face à un tournant de la lutte contre l’évasion fiscale, comme envisagé, les accords représentent tout de même une réelle avancée.

Concernant le dossier syrien, Barack Obama s’est félicité de de son entretien avec Vladimir Poutine. Mais d’importantes divisions sont toujours perceptibles et peu de progrès sont enregistrés sur le terrain. Les divergences entre la Russie, les Occidentaux ainsi que les pays arabes sont suffisamment importantes pour qu’un accord ne puisse être trouvé, et la population syrienne civile continue d’en payer les conséquences. Le G20 déçoit également sur la question des réfugiés. La guerre en Syrie est la principale source de flots des réfugiés. Pourtant, aucune mesure concrète n’a été annoncée. Une désillusion, alors que les pays du G20 possèdent 85 % de la richesse mondiale.

Voilà les limites de ces grands shows médiatico-stratégiques où l’on parle plus que l’on agit. Ces limites sont à l’origine de la lassitude perçue par l’opinion publique : ces grands évènements, s’ils ne sont pas inutiles, ne créent pas pour autant d’espace nouveau. Les membres du G20 sont censés incarner une communauté internationale qui n’existe pas. Les divisions et les intérêts contradictoires sont trop nombreux. Lorsqu’une question ne concerne pas un pays, comme celle des réfugiés où l’Europe est la principale concernée, on se tient à l’écart et aucune décision n’est prise.

Pascal Boniface vient de publier « L’année stratégique 2017 : analyse des enjeux internationaux », aux éditions Armand Colin.

Pourquoi les Chinois voteraient Trump

IRIS - Wed, 07/09/2016 - 09:41

Le sommet du G20 de Hangzhou a été marqué par un énième incident entre la Chine et les Etats-Unis, qualifié de « red carpet gate » par certains observateurs américains. Lors de l’arrivée du président Barack Obama, les hôtes chinois n’avaient pas installé de tapis rouge à la sortie d’Air Force One. Au-delà du caractère anecdotique de cet incident, il convient de nous interroger sur le regard que portent les Chinois (à la fois les dirigeants et la société civile) sur les responsables politiques américains, tandis qu’Obama effectue sa dernière visite officielle en Chine, et que le prochain président américain à fouler le sol chinois sera donc Hillary Clinton ou Donald Trump. A deux mois du scrutin qui désignera le prochain locataire de la Maison-Blanche, les Chinois semblent porter leur choix sur le milliardaire américain.

Il est notoire que les citoyens des Etats membres de l’OTAN, et en particulier ceux d’Europe occidentale, auraient élu Hilary Clinton, s’ils avaient eu la possibilité de participer à l’élection présidentielle américaine. De manière plus large, les préférences des Européens pour les candidats démocrates est assez nette depuis la fin de la Guerre froide, à l’exception de certains pays de l’ancien bloc de l’Est dont les choix peuvent occasionnellement se porter sur le candidat républicain (on pense notamment à la présidence de George W. Bush). Conséquence de ces positionnements désormais très marqués (ce qui n’était pas le cas jusque dans les années 1980), le suivi de la campagne électorale américaine est souvent parasité par des préférences qui ont pour effet de caricaturer les candidats républicains, que ce soit Trump ou d’autres, comme si l’élection américaine devait se résumer par un choix manichéen.

A l’inverse, et de manière parfois tout autant manichéenne, les Chinois ont une préférence pour les Républicains qui remonte à l’établissement d’un dialogue entre Pékin et Washington, sous la présidence Nixon. Les Démocrates sont, eux, souvent pointés du doigt comme trop sensibilisés par des questions des droits de l’homme et de la démocratie, sujets qui fâchent en Chine. A ce titre, la présidence de Bill Clinton, de 1993 à 2001, fut souvent marquée par des incidents entre les deux pays autour de ces questions sensibles. Les Républicains sont, de leur côté, plus pragmatiques sur ces sujets (ou plus cyniques), dans la continuité des positionnements d’Henry Kissinger.

Dans le contexte actuel, la présidence Obama a été marquée en Asie-Pacifique par la stratégie du pivot dont les résultats sont discutables, et surtout dont la réception est assez négative en Chine. Si le président américain bénéficie d’une côte de sympathie assez forte chez les Chinois, celle qui incarne – et revendique – le pivot, Hillary Clinton, est en revanche nettement moins appréciée. Les positions de Donald Trump, critique du pivot et opposé à la ratification par le Congrès de sa principale réalisation, le Traité transPacifique, sont à l’inverse plus appréciées des dirigeants chinois qui y voient une forme de pragmatisme, et une reconnaissance de facto de la puissance chinoise dans son environnement régional. Perçu comme peu porté sur l’ingérence en politique étrangère, le milliardaire new-yorkais est également vu comme un interlocuteur plus qu’un rival, et Pékin y voit dans le cas de sa victoire la marque d’un engagement moins marqué de Washington aux côtés de pays comme le Japon, les Philippines et le Vietnam.

Se superpose à cette différence d’approche sur les dossiers en Asie-Pacifique le profil des deux candidats, et en particulier celui de Donald Trump, dans la société civile, qui ne manque pas de s’exprimer sur ces questions dans les réseaux sociaux. Pour les Chinois, Trump est avant tout la star de la série de téléréalité The Apprentice, qui symbolise pour de nombreux chinois la réussite sociale et l’entreprenariat.. Là où Madame Clinton symbolise l’establishment et la classe politique, Donald Trump est présenté comme un self-made-man – ce qui est, bien sûr, très exagéré – et un homme d’affaire grand public, ce qui a pour effet de faire rêver de nombreux chinois. Son franc-parler est enfin apprécié en Chine, là où il est le plus souvent montré du doigt en Europe. Gageons que les attaques à répétition du tycoon contre la politique économique et financière chinoise, qui se multiplieront à l’occasion des débats présidentiels, pourraient modifier ces perceptions. Force est de constater malgré tout qu’un candidat comme Trump séduit les dirigeants chinois autant que la société civile, là où une présidence Clinton est plutôt perçue comme la continuité des deux mandats de Bill dans les années 1990, et d’une stratégie du pivot mal acceptée.

Australiens Außenministerin zu Gast: „Europa muss sich weiterentwickeln, um zu bestehen“

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 07/09/2016 - 00:00
Die Außenministerin Australiens, Julie Bishop, sieht Europa an einem historischen Wendepunkt.

Integrationspolitik in Schweden

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 07/09/2016 - 00:00
Die schwedische Migrations- und Integrationspolitik wird international oft als progressiv und ambitioniert wahrgenommen. Wegen des großen Andrangs von Flüchtlingen wurde die jahrelang großzügige Asylpolitik teilweise revidiert und die Integrationspolitik intensiviert. Integration ist eine Querschnittsaufgabe unter der Federführung des Arbeitsmarktministeriums. Die Durchführung liegt vornehmlich bei der Arbeitsagentur und den Kommunen. Der folgende Beitrag geht der Frage nach, welche Integrationsangebote sich in Schweden bewährt haben und welche Herausforderungen es gibt. ERSCHEINT NUR ONLINE!

Integrationspolitik in Frankreich

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 07/09/2016 - 00:00
Besonders im Lichte der jüngsten Anschläge genießt die französische Integrationspolitik in Deutschland und Europa keinen guten Ruf. Dabei ist Frankreich seit dem 19. Jahrhundert ein erfahrenes Einwanderungsland. Integrationsfragen hängen eng mit dem besonderen republikanischen Selbstverständnis der Nation zusammen und wurden in den 1980er Jahren fester Bestandteil der Politik. Das Papier geht der Frage nach, wie es zu den gegenwärtigen Problemen im Land kommen konnte, und welche Lehren sich daraus für Deutschland ziehen lassen. - ERSCHEINT NUR ONLINE!

Anthony Escurat – Lobbying et secteur public : une hypocrisie française

Fondapol / Général - Tue, 06/09/2016 - 15:59

Les acteurs publics ont été sauvés in extremis des griffes du législateur et devraient demeurer pour la plupart à l’abri des radars de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Par Anthony Escurat* Transparence. À la mode, devenu presque une injonction, le mot est désormais sur toutes les lèvres. C’est dans cet […]

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Ahora comienza el difícil camino hacia la paz en Colombia

Real Instituto Elcano - Tue, 06/09/2016 - 14:43
Opinión - 6/9/2016
Carlos Malamud
Esta paz no supondrá el fin de la violencia en Colombia, pero el sólo hecho de que se acalle el enfrentamiento con las FARC es fundamental. La plena incorporación de los desmovilizados a la economía y a la sociedad colombianas sería un gran triunfo del proceso.

Reflexiones sobre los flujos comerciales entre España y China

Real Instituto Elcano - Tue, 06/09/2016 - 13:27
ARI 65/2016 - 6/9/2016
Rafael Cascales
Este trabajo analizará las relaciones comerciales entre España y China en la coyuntura económica actual, para poder establecer pautas a seguir por la pyme española en su estrategia de exportación a China.

Gabon, retour sur le principe des élections en Afrique

IRIS - Tue, 06/09/2016 - 09:36

L’Afrique n’a jamais eu autant de pays pourvus de systèmes politiques issus des élections multipartites. La grande majorité d’entre eux tient régulièrement des élections nationales (16 en 2016), régionales et locales, permettant à leurs citoyens de choisir leurs dirigeants politiques et de garantir la légitimité formelle des gouvernements. Seule l’Erythrée, l’Etat-caserne qui pousse sa population à l’émigration, ne s’encombre pas d’élections, tandis que la Somalie n’est, depuis l’effondrement du régime de Siyaad Barre en 1991, pas en mesure d’en organiser.

Le dramatique scrutin présidentiel d’août 2016 au Gabon rappelle qu’il faut se méfier d’une lecture à courte vue sur les bienfaits de l’élection présentée comme la meilleure et la plus symbolique des conquêtes démocratiques. Elle a été souvent obtenue puis mise en œuvre dans un faisceau de contraintes qui en fragilisent les acquis. Pour s’en convaincre, il suffit de constater que l’élection qui est devenue presque partout la modalité de conquête du pouvoir (parfois pour sanctifier par les urnes d’anciens putschistes) ou de maintien au pouvoir (douze chefs d’Etat africain sont au pouvoir depuis plus de vingt ans) se déroule très souvent dans la violence : Côte d’Ivoire 2000 et 2010 ; Kenya, 2007 et 2008 ; Zimbabwe, 2007 ; Gabon, 2009 ; RDC, 2006 et 2011 ; Ouganda, 2011 ; Congo, 2016.

La raison tient à cette réalité : l’élection cache d’autres enjeux que le renforcement de la démocratie. Les acteurs politiques n’ont souvent pas de références idéologiques très précises ; ils sont surtout attachés, une fois élus, à gérer leurs intérêts et leurs alliances. Face à eux, les électeurs, une fois qu’ils ont touché la rétribution de leur vote, n’utilisent guère la modeste information disponible pour superviser ensuite la mise en œuvre des engagements de campagne des élus et surveiller les activités de ceux qui les gouvernent.

Les positions d’autorité légalisées par l’élection confortent le patrimonialisme ambiant et continuent de permettre à ceux qui les occupent d’extraire et de redistribuer les ressources. Entre Ali Bongo Odimba et Jean Ping, l’enjeu principal demeure l’accès privilégié aux rentes économiques et politiques du pays que la classe dominante qu’ils représentent amoncelle (plus qu’elle n’investit) et qu’elle redistribue pour endiguer la violence sociale endémique. L’instauration d’un « Etat de droit » est pervertie par la personnalisation du pouvoir et par la stratégie d’accumulation -redistribution qui préside à chaque niveau de la hiérarchie, du sommet à la base en passant par les intermédiaires. L’Etat gabonais existe, mais il adopte la forme d’un rhizome dont les tiges – les institutions – sont moins importantes que les racines souterraines qui plongent dans la réalité complexe des solidarités et des rivalités.

Depuis la vague des élections, qui ont suivi les Conférences nationales et l’instauration du multipartisme dans les années 1990, l’interpénétration de l’économie et du politique s’est consolidée. Dans de nombreux cas, c’est la démocratie élective qui a été adaptée à la logique du clientélisme et non l’inverse. On parle désormais de « pseudo-démocratie », de « démocratie de faible intensité », de « démocratie par délégation ».
Le système de l’élection n’annule donc pas ipso facto la marchandisation du politique dans les Etats où règne encore un système patrimonial. Au mieux, quand les circonstances sont les plus favorables, le combat politique, exacerbé le temps de l’élection, permet de limiter les prébendes en forçant les détenteurs du pouvoir à, pour reprendre une formule africaine imagée, « manger moins vite et moins seul ».

Reconnaissons toutefois que dans certains cas, l’évolution est positive. Au Sénégal ou au Ghana, deux bons exemples, les jeux politiques sont plus ouverts, la contestation intérieure plus militante, la surveillance extérieure plus vigilante. La violence d’Etat s’est atténuée au fur et à mesure de l’adhésion aux droits politiques et humains et à la liberté d’expression. De telles évolutions sont perceptibles sur la base de certains indicateurs. Le Worldwide Governance Indicators (WGI) qui tente de capturer les manières avec lesquelles une population est capable de jouir de ses libertés (expression, association) et d’interroger le gouvernement sur ses actes, donne des résultats plutôt en hausse, particulièrement en Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Ghana, Liberia, Niger et Nigeria).

La vague de rages populaires et de mouvements de protestation en Afrique depuis la fin des années 2000 témoigne de l’engagement d’une jeunesse qui n’hésite plus à recourir à la « légitimité de la rue » contre les abus et les inerties des pouvoirs en place. Véritables poils à gratter des impostures politiques, porte-étendards des aspirations au changement, depuis l’apparition de Y en a marre au Sénégal en 2011, les mouvements citoyens s’imposent comme des acteurs politiques à part entière, avec à leur actif quelques trophées (l’échec d’Abdoulaye Wade au Sénégal en 2011, l’éviction de Blaise Compaoré au Burkina Faso en 2014). Ces manifestations de résistance sociale devenues plus fréquentes traduisent l’émergence d’une démocratie du quotidien et le renforcement de la société civile. Même si l’idée de citoyenneté demeure souvent embryonnaire, davantage de pays laissent s’exprimer les médias sur les affaires publiques. Dans un tel contexte favorable, les acteurs non-étatiques jouent un double rôle : ils élargissent les possibilités d’engagement citoyen et font pression pour tenir les gouvernements et institutions publiques responsables de leurs actes.

Il n’y a donc pas lieu de désespérer de la démocratie africaine. Aucun système n’est immuable. A l’origine profondément rétifs à prendre le risque de l’ouverture, les détenteurs du pouvoir devront évoluer et bientôt en céder une partie, ne serait-ce que par pragmatisme. D’autant qu’il pourra leur paraître opportun de rechercher une nouvelle rente dans l’arrivée des investissements étrangers et dans l’attribution des aides extérieures qui sont consenties à la condition que le système politique et social s’ouvre enfin. N’est-il pas significatif de constater que les membres de la classe au pouvoir en Afrique commencent à se rendre compte que leurs privilèges sont le mieux à l’abri s’ils sont définis comme des droits communs plutôt que comme des prérogatives personnelles. Ils devront, coûte que coûte, entériner cette ouverture, contrainte et nécessaire, par des réformes institutionnelles, étendant progressivement l’accès aux droits à la citoyenneté à une plus large partie de la population.

Der Algorithmus des Verbrechens

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 06/09/2016 - 00:00
Die Publikation will über die Möglichkeit einer digitalen Unterstützung der Polizeiarbeit am Beispiel von Computerprogrammen zur Ermittlung der Einbruchswahrscheinlichkeiten informieren. Dabei werden sowohl rechtliche und technische Aspekte problematisiert, als auch Erweiterungen und die Öffnung zu Open Data postuliert. – ERSCHEINT NUR ONLINE!

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