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Diplomacy & Crisis News

UN agencies sign agreement on purchasing ‘greener’ health commodities

UN News Centre - Thu, 08/12/2016 - 18:13
The World Health Organization (WHO) has joined other United Nations and international agencies in a new agreement that will lead to more environmentally and socially sustainable procurement of health commodities.

Quitte ou double de la Russie à Alep

Le Monde Diplomatique - Thu, 08/12/2016 - 18:03

Ravageuses, les guerres en Irak et en Syrie impliquent chaque jour davantage les puissances étrangères. La bataille qui s'engage à Mossoul inquiète les États-Unis, contraints de composer avec les rivalités régionales, notamment entre la Turquie, l'Iran et l'Arabie saoudite. D'autre part, une reprise sanglante d'Alep pourrait compromettre la dynamique diplomatique qui avait suivi l'engagement militaire direct de la Russie aux côtés du régime syrien.

Jaber Al Azmeh. — « The People » (Le Peuple), de la série « Wounds » (Blessures), 2012 www.jaberalazmeh.com

Le premier objectif de l'engagement militaire russe en Syrie, qui a débuté en septembre 2015, a été facilement et rapidement atteint : empêcher une défaite militaire du régime, qui perdait alors du terrain depuis plusieurs mois (1). L'implication des forces aériennes russes rendait également impossible une interdiction par les États-Unis de survol du territoire syrien. En 2013 déjà, la diplomatie russe avait compliqué une éventuelle intervention occidentale contre le régime du président Bachar Al-Assad en obtenant de sa part un renoncement contrôlé aux armes chimiques (2).

Les objectifs mis en avant par M. Vladimir Poutine dans son discours à l'Organisation des Nations unies (ONU) du 28 septembre 2015 étaient autrement plus ambitieux. Formulés comme un défi aux États-Unis et à leurs alliés occidentaux, ils visaient à les mettre sur la défensive. Mais le moment choisi fut décisif : on était alors au plus fort de l'afflux de réfugiés syriens en Europe et des attentats organisés depuis la Syrie par l'Organisation de l'État islamique (OEI).

M. Poutine faisait valoir que seules les forces du régime Al-Assad et les Kurdes « affrontaient courageusement le terrorisme » et que, comme elle avait lieu à la demande du gouvernement syrien, l'action russe se situait dans le cadre du droit international, à la différence des bombardements occidentaux. Par ailleurs, il rappelait que la zone d'exclusion aérienne mise en place en Libye puis le soutien aux rebelles avaient conduit non seulement à l'élimination du régime de Mouammar Kadhafi, mais aussi à la destruction de tout l'appareil d'État, créant un terreau favorable à l'implantation de l'OEI.

Vu l'importance stratégique de la Syrie, les mêmes effets seraient décuplés par une défaite militaire du régime en place, arguait-il. Il faisait référence à la grande coalition qui avait réuni l'URSS, les États-Unis et le Royaume-Uni à partir de juin 1941 pour faire face à la puissance hitlérienne. Il plaidait ainsi en faveur d'une alliance similaire pour combattre le danger de l'OEI, qui cherchait « à dominer le monde islamique », en soulignant : « Des membres de ce que l'on appelle “l'opposition syrienne modérée”, soutenue par l'Occident, viennent également grossir les rangs des radicaux. »

En dépit de la responsabilité du régime dans le lourd bilan humain du conflit, tout cela revenait à dire à ses interlocuteurs occidentaux : entre deux maux, il faut savoir choisir le moindre. M. Poutine leur proposait de promouvoir avec lui l'idée d'un cessez-le-feu entre toutes les forces combattantes en Syrie, à l'exception de l'OEI, et, parallèlement, de chercher collectivement une solution politique.

Les dirigeants occidentaux se sont longtemps accordés à penser que le départ de M. Al-Assad constituait un préalable à toute résolution du conflit. Mme Angela Merkel fut la première à briser ce consensus. Le 23 septembre 2015, la chancelière allemande affirmait : « Il faut parler avec de nombreux acteurs, et cela implique Al-Assad (3).  » Elle a rapidement été suivie par le Britannique David Cameron, et finalement par M. Barack Obama lui-même. Mais il a fallu attendre les attentats du 13 novembre 2015 à Paris pour que le ministre des affaires étrangères français, M. Laurent Fabius, abandonne à son tour cette condition : « Une Syrie unie implique une transition politique. Cela ne veut pas dire que Bachar Al-Assad doit partir avant même la transition, mais il faut des assurances pour le futur (4).  »

Dès le début, on soulignait toutefois, à Washington et ailleurs, que les forces aériennes russes ne frappaient pas beaucoup les bases de l'OEI, mais plutôt celles d'autres formations rebelles, et sans grandes précautions pour épargner les civils. Le premier objectif de Moscou était de renforcer les positions du régime, menacées par d'autres que l'OEI. On pouvait cependant croire qu'il s'agissait surtout de le mettre en meilleure posture politique en vue des négociations à venir.

Pour donner des gages à ses partenaires occidentaux et à leurs alliés, la Russie souscrivit le 18 décembre une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU proposée par les États-Unis qui exigeait une solution politique et « la formation d'un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs ». C'est sur ces bases que put s'établir la difficile, sinon impossible, coopération internationale, et cette résolution fut évidemment mal reçue par le gouvernement de M. Al-Assad. En insistant sur la nécessité d'une concertation internationale, la Russie reconnaissait que l'aide militaire qu'elle était disposée à lui accorder ne suffisait pas à lui permettre de reprendre le contrôle de toute la Syrie, ni même des zones aux mains des rebelles soutenus par les Occidentaux.

La grande coalition préconisée par Moscou est restée un vœu pieux. Il faut plutôt parler de deux coalitions, qui se sont rencontrées dans le cadre des « pourparlers de Vienne », coprésidés par le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et par le secrétaire d'État américain John Kerry, à la mi-novembre 2015. Celle menée par la Russie compte l'Iran (avec l'appui, sur le terrain, des troupes du Hezbollah libanais) et l'Irak, qui appartient aussi à la seconde. Celle des États-Unis, beaucoup plus vaste, regroupe une cinquantaine d'États. Mais elle est plus hétéroclite et comprend des États très récalcitrants à l'égard du processus, notamment la Turquie et l'Arabie saoudite.

Pour cette dernière, en Syrie comme ailleurs, le danger principal demeure l'Iran, dont les forces Al-Qods combattent avec les soldats syriens. La Turquie, elle, s'inquiète de l'émergence d'un Kurdistan syrien indépendant de facto — d'où son intervention fin août 2016 pour empêcher la jonction des territoires kurdes au sud de sa frontière. C'est seulement sous la pression de Washington que, à Vienne, l'Arabie saoudite a accepté de s'asseoir à la même table que l'Iran.

La recherche d'une solution politique s'est cependant poursuivie, au niveau non seulement international, mais aussi régional. Sous les pressions conjointes de Moscou et de Washington, un « forum » des parties combattantes sur le terrain (à l'exception de l'OEI et du Front Al-Nosra, une composante d'Al-Qaida) a été ouvert à Genève par un représentant spécial du Conseil de sécurité de l'ONU. Celui-ci a rencontré les parties séparément plusieurs fois pour discuter avec elles non seulement d'un cessez-le-feu, mais aussi de leurs conditions pour un règlement par étapes du conflit. Sans grand succès.

La coopération entre Washington et Moscou a résisté à la destruction d'un bombardier russe par les forces turques, le 24 novembre 2015, ainsi qu'à la tentative — infructueuse — du président turc Recep Tayyip Erdoğan d'appeler à la rescousse l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN). Puis, le 14 mars 2016, à la surprise générale, M. Poutine a annoncé un retrait graduel des forces d'intervention russes, qui s'est amorcé rapidement, et de façon notable. Le message s'adressait avant tout à M. Al-Assad. Grâce à l'appui militaire russe, le président syrien avait pu reconquérir un peu du territoire perdu, et il entendait pousser au maximum l'avantage acquis en tentant la reprise complète d'Alep, la deuxième ville du pays, à l'occasion d'une violation d'un cessez-le-feu péniblement conclu entre les représentants de la Russie et des États-Unis le 27 février.

Visiblement, Moscou contrôlait mal son allié syrien. M. Al-Assad sait fort bien que la Syrie est le seul point d'ancrage de la Russie au Proche-Orient, où elle cherche à retrouver une influence significative. Sans se désolidariser ouvertement de son allié, M. Poutine entendait donc montrer qu'il lui appartenait de fixer les conditions de l'engagement de la Russie. La prise d'Alep aurait donné au régime syrien le contrôle d'un territoire où réside 70 % de la population du pays ; elle lui aurait permis de camper indéfiniment sur ses positions et de faire échouer les négociations avec l'opposition. Mais elle n'a pas eu lieu, et un nouveau cessez-le-feu précaire a été conclu. En choisissant de prendre ses distances, M. Poutine entendait ne pas compromettre l'objectif principal qu'il poursuivait en Syrie : démontrer que la Russie était pour les États-Unis et l'Europe un partenaire d'une puissance certes inférieure à la leur, mais désormais décisive ; et qu'on ne pouvait résoudre les grands problèmes internationaux que par des compromis où ses intérêts seraient pris en compte.

La collaboration entre la Russie et les États-Unis s'est poursuivie pendant encore plusieurs mois, à travers la recherche d'un cessez-le-feu régulièrement violé par les alliés de l'un ou de l'autre. Fin juin 2016, on a appris que M. Obama avait autorisé une proposition faite à la Russie : des opérations militaires conjointes non seulement contre l'OEI mais aussi contre le Front Al-Nosra, à condition que Moscou obtienne que les forces aériennes syriennes restent au sol et cessent le feu avec les autres formations de résistance armée soutenues par l'Arabie saoudite, les émirats du Golfe et la Turquie (5).

Cette proposition, relayée par M. Kerry, a suscité une forte opposition au sein de l'administration américaine, en particulier chez M. Ashton Carter. Le ministre de la défense estimait qu'elle faisait la part trop belle à la Russie et à la Syrie, dans la mesure où le Front Al-Nosra est la force d'opposition armée de loin la plus importante, alors que la trentaine d'autres groupes pèseraient peu.

D'autre part, il s'opposait à un partage d'informations militaires avec la Russie. Il désignait publiquement Moscou comme l'adversaire principal des États-Unis — ce que MM. Obama et Kerry se gardaient de faire. Selon des fuites recueillies par le Washington Post (6), il affirmait, non sans raison, qu'en Syrie M. Poutine cherchait surtout à « briser l'isolement qui a suivi son intervention militaire en Ukraine ». En réponse, le Pentagone conduisait un renforcement sans précédent de l'OTAN depuis la fin de la guerre froide, avec le déploiement en Pologne et dans les républiques baltes d'une nouvelle force de quatre mille hommes (7). Ces divisions internes et les ambiguïtés qui en découlaient n'ont pas facilité la tâche de Washington.

Tandis que les forces gouvernementales assiégeaient durablement l'est d'Alep à partir du 4 septembre, la Russie posait elle aussi ses conditions pour accepter la proposition de M. Obama. Elle exigeait que les forces de combat protégées par Washington qui côtoyaient celles du Front Al-Nosra (rebaptisé Fatah Al-Cham en juillet 2016) et collaboraient souvent avec elles s'en dégagent de façon vérifiable, pour pouvoir échapper aux frappes russes.

En somme, les partenaires russe et américain se posaient mutuellement des conditions que ni l'un ni l'autre n'était en mesure de garantir. On touche là à la fragilité des ententes partielles sur lesquelles se fondait le cessez-le-feu de septembre 2016, dont la rupture a conduit à la situation actuelle.

Plusieurs, sinon la majorité, des forces tierces ne veulent ou ne peuvent pas se dégager d'Al-Nosra, omniprésent dans les zones rebelles. Leur priorité est la défaite du régime Al-Assad. En outre, le Front pourrait se retourner immédiatement contre elles. Malgré tout, les États-Unis ont tenté de les pousser à s'en distancer. En août 2016, selon des correspondants du New York Times (8), des représentants de ces forces se plaignaient de ce que l'important flux d'armements fournis par les États-Unis via l'Arabie saoudite (dont une partie était revendue ou passait à Al-Nosra) avait considérablement diminué. M. Kerry a été blâmé pour avoir laissé échapper dans une conversation que deux de ces organisations étaient des « sous-groupes » d'Al-Nosra (9).

Les termes et les conditions du cessez-le-feu entré en vigueur le 13 septembre, négocié entre MM. Lavrov et Kerry, étaient si précaires et si ambigus qu'ils devaient être revus toutes les quarante-huit heures, et qu'ils n'ont même pas été rendus publics. Dans ces circonstances, il est étonnant qu'il ait pu durer ne serait-ce que quelques jours. Plus étonnant encore, il a été rompu par une attaque américaine contre les forces syriennes qui a fait plus de soixante morts, le 17 septembre. M. Al-Assad a évidemment refusé de croire qu'il s'agissait d'une erreur, comme on l'affirmait à Washington. Il en a profité pour lancer une offensive tous azimuts et tenter la reprise complète d'Alep. Quelques heures après la fin de la trêve, un convoi humanitaire de l'ONU était bombardé à l'ouest de la ville. Washington a tenu Moscou et son allié syrien pour « directement responsables » de cette attaque, au cours de laquelle une vingtaine de personnes ont péri.

En appuyant sans réserve apparente M. Al-Assad alors que l'intensification des bombardements aggrave le désastre humanitaire, la Russie a pris un risque d'isolement. Moscou a dû utiliser son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, le 8 octobre, pour bloquer la résolution française demandant l'arrêt des combats. Seul le Venezuela a voté avec la Russie, tandis que la Chine s'est abstenue. M. Poutine entend profiter de la fin du mandat de M. Obama pour mettre ses alliés en position de force avant la recherche d'une solution politique. Mais, s'il ne trouve pas un moyen de relancer les pourparlers, le crédit de la Russie et l'avenir de ses relations avec les États-Unis et l'Europe seront hypothéqués.

(1) Lire Alexeï Malachenko, « Le pari syrien de Moscou », Le Monde diplomatique, novembre 2015.

(2) Lire « La Russie est de retour sur la scène internationale », Le Monde diplomatique, novembre 2013.

(3) Agence France-Presse, 24 septembre 2015.

(4) Entretien dans Le Progrès, Lyon, 5 décembre 2015.

(5) Josh Rogin, « Barack Obama plans new military alliance with Russia in Syria », The Independent, Londres, 30 juin 2016.

(6) Gareth Porter, « A new fight over Syria war strategy », Consortiumnews.com, 8 juillet 2016.

(7) Lire Michael Klare, « À Washington, scénarios pour un conflit majeur », Le Monde diplomatique, septembre 2016.

(8) Mark Mazzetti, Anne Barnard et Eric Schmitt, « Military success in Syria gives Putin upper hand in US proxy war », The New York Times, 6 août 2016.

(9) Josh Rogin, « Kerry touts the Russian line on Syrian rebel groups », The Washington Post, 12 juillet 2016.

Civil conflict and unpredictable weather cast ‘long shadow’ on food security’ in 2016 – UN

UN News Centre - Thu, 08/12/2016 - 18:00
This year, the world suffered many weather-related shocks and civil conflicts which pressured food security for many countries, the United Nations Food and Agriculture Organization (FAO), said today in a new report, which said that while the global agricultural situation is posited to improve in 2017, some 39 countries currently need food assistance.

Die Ordnung der Welt

Politique étrangère (IFRI) - Thu, 08/12/2016 - 16:04

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Hans Stark, secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage d’Ulrich Menzel, Die Ordnung der Welt  (Suhrkamp Verlag, 2015, 1232  pages).

L’ouvrage d’Ulrich Menzel (« L’Ordre du monde ») propose une analyse magistrale consacrée à l’architecture de sécurité politique et économique du monde du Moyen Âge à nos jours. Politologue et professeur des universités à Brunswick, l’auteur tente de montrer quels facteurs permettent de structurer l’ordre international dans un monde anarchique dépourvu de structure de pouvoir à l’échelle planétaire. Pour Menzel, l’ordre réside dans l’anarchie et repose sur l’interaction entre les puissances et les empires qui ont politiquement et économiquement dominé le monde à un moment donné. Pour le démontrer, il analyse sur une période de plus de mille ans les structures hiérarchiques, hégémoniques et impérialistes qui ont successivement émergé et contribué à la naissance d’un ordre à la fois régional et mondial.

Les choix effectués par l’auteur peuvent paraître arbitraires, l’analyse étant limitée à :

  • – L’empire de la dynastie Song (960-1204)
  • – L’expansion mongole (1230-1350)
  • – La domination des républiques de Gênes (1261-1350) et de Venise (1381-1503)
  • – La dynastie Ming (1368-1435)
  • – Le temps des découvertes et des conquêtes portugaises (1494-1580) et espagnoles (1515-1919 et 1648-1659)
  • – L’empire ottoman (1453-1571)
  • – L’expansion néerlandaise (1609-1713)
  • – La France absolutiste (1635-1714)
  • – L’empire britannique (1692-1919)
  • – Les États-Unis, superpuissance bienveillante (1919-2035)

Il est intéressant de relever que, dans la liste des puissances hégémoniques analysées ne figurent ni l’Union soviétique, ni le Reich allemand ou l’Allemagne nazie. Pourtant, l’un et l’autre, et surtout l’URSS, ont dominé leurs espaces respectifs pendant des décennies. Certes, la quête allemande d’une hégémonie régionale, voire mondiale, fut plus brève que celle de l’URSS qui a exercé son hégémonie sur l’Europe de l’Est pendant un demi-siècle. Mais ce n’est pas la raison principale qui pousse l’auteur à faire l’impasse sur Moscou ou Berlin. L’argument, qui pour Menzel légitime le rôle hégémonique d’une puissance, est d’abord qu’elle s’inscrit dans un temps long – ce ne fut le cas ni du Reich allemand ni de la Russie soviétique –, et qu’elle contribue à la stabilisation de l’architecture mondiale en fournissant « des services » à l’humanité dans les domaines politique, économique, culturel ou scientifique. Cela n’interdit certes nullement le recours à la force ni l’usage de la force militaire à des fins politiques ; mais dans l’ensemble le bilan de chacune des puissances listées et analysées par l’auteur s’avère « globalement positif ».

[…]

Vu sous cet angle, le monde a connu une structure de domination hégémonique quasi ininterrompue depuis le xe siècle jusqu’à nos jours. Toutefois, pour Menzel, puissance n’égale pas toute-puissance. Les puissances qui s’appuient sur des empires, sur la force militaire pure, sur la conquête sans souci de stabilisation post-conflictuelle sont celles qui disparaissent le plus rapidement. Ce fut le cas des empires des Mongols, des Espagnols ou des Français. En revanche, les puissances, la plupart de temps maritimes par ailleurs, dont l’objectif n’a pas été d’établir un pouvoir impérialiste, mais plutôt une politique hégémonique plus ou moins tolérée par les partenaires, sont aussi celles dont l’action a pu s’inscrire dans la plus longue durée. Les exemples les plus évidents de ce point de vue sont ceux des républiques de Gênes et de Venise, de l’empire portugais et des Pays-Bas – quatre États ou Villes-États dont les ressources propres, à la fois démographiques et économiques, n’étaient pas naturellement destinées à l’expansion. Exceptions à la règle : la Grande-Bretagne et les États-Unis, dont la domination a reposé à la fois sur le soft power et sur le hard power, la première ayant constitué l’empire par excellence. L’affaire est déjà plus complexe pour les États-Unis, super-puissance démocratique qui a su, depuis 1945, livrer un bien public inestimable : la sécurité globale.

Ces quelques commentaires ne suffisent pas à rendre hommage aux plus de 1 200 pages d’un très grand livre d’histoire et de science politique. Superbement écrit et clair, cet ouvrage trouvera vite, espérons-le, un traducteur et un éditeur courageux en France.

Lire l’intégralité de la recension ici.

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Frénésie nationaliste en Hongrie

Le Monde Diplomatique - Thu, 08/12/2016 - 15:28

« Après quarante-six années d'occupation et deux décennies ambiguës de transition, la Hongrie a retrouvé son droit et sa capacité à l'autodétermination », affirme le programme « de coopération nationale » de l'Alliance civique hongroise (Fidesz). Dominant la scène politique depuis 2010, le national-conservatisme du premier ministre Viktor Orbán (1) prétend ainsi reconnecter la Hongrie au supposé cours naturel des choses et rejeter la gauche, qu'elle soit postcommuniste ou libérale, dans le camp des partisans d'une histoire honnie. Les rues portant une référence au communisme ou à des penseurs comme Karl Marx et Friedrich Engels ont été débaptisées, la place de la République étant quant à elle renommée « place Jean Paul-II ».

Pour donner à sa vision des choses une légitimité scientifique, le gouvernement a fondé en 2014 l'institut Veritas, composé de vingt-six spécialistes missionnés pour « réévaluer les recherches historiques ». Ils sont dirigés par Sándor Szakály, un historien invité dans les conférences organisées par le parti d'extrême droite Jobbik et considéré comme révisionniste par les médias de gauche. L'une de ses recherches l'a conduit à qualifier d'« opération de police contre des étrangers » la déportation de plusieurs milliers de Juifs vers l'Ukraine en 1941. Veritas concentre ses efforts sur l'entre-deux-guerres, période de référence pour le camp nationaliste, marquée par la régence autoritaire, conservatrice et irrédentiste de Miklós Horthy, qui avait maté la République des conseils de Béla Kun en 1919. Mais, en raison de sa collaboration avec l'Allemagne nazie et de sa responsabilité dans le génocide des Juifs, le Fidesz ne peut entreprendre pleinement la réhabilitation de ce régime.

Lors de son premier passage au pouvoir (1998-2002), le Fidesz avait lancé son entreprise de réécriture d'un passé plus désirable en inaugurant la Maison de la Terreur, sorte de musée postmoderne dont la vocation est de mettre en lumière les crimes des « totalitarismes nazi et communiste »… mais surtout communiste. En érigeant sur la place de la Liberté de Budapest, à l'été 2014, un Mémorial aux victimes de l'occupation allemande, le pouvoir a tenté de présenter la Hongrie (symbolisée par l'archange Gabriel) comme une victime de l'Allemagne nazie, et non comme son alliée au sein de l'Axe (de 1941 à 1944). À cinquante mètres de ce monument, sur le parvis d'un temple calviniste, trône un buste de Horthy dévoilé en novembre 2013 par des députés du parti Jobbik. S'ajoute à cet imbroglio, sur la même place, un imposant Mémorial aux héros soviétiques, lui-même pointé d'un doigt menaçant par un Ronald Reagan en bronze inauguré par M. Orbán à l'été 2011 afin d'honorer la mémoire de « l'homme qui a vaincu le communisme ».

Ce récit national taillé sur mesure par et pour la droite est imprimé dans les nouveaux manuels scolaires, dont l'édition a été reprise en main par l'État. Plusieurs écrivains antisémites et pronazis de l'entre-deux-guerres ont ainsi trouvé leur place au programme de littérature, comme József Nyírő, dont les cendres ont été rapatriées d'Espagne au printemps 2012 puis inhumées par le président du Parlement, M. László Kövér. Le pouvoir dispose de moyens illimités pour tenter de faire adhérer à son projet national-chrétien une société hongroise pourtant fermement engagée sur la voie de la déchristianisation et de l'émancipation. Face à lui, tout contre-récit antifasciste est quasiment inexistant.

(1) Lire «  Le national-conservatisme s'ancre dans la société hongroise », Le Monde diplomatique, avril 2014.

Libya: Security Council reaffirms full support for political agreement signed a year ago

UN News Centre - Thu, 08/12/2016 - 06:00
Expressing deep concern over the serious political polarization resulting in a deterioration of the security, economic and humanitarian situation in Libya, the Security Council today reiterated its support for the United Nations envoy for Libya, who leads efforts in facilitating implementation of the political agreement signed about a year ago.

Trump, Taiwan and Tweets: The Future of U.S.-China Relations

Foreign Policy Blogs - Wed, 07/12/2016 - 18:58

U.S. President-elect Donald Trump and Taiwan’s President Tsai Ing-wen. (Associated Press)

After U.S. President-elect Donald Trump’s phone call on Friday with Taiwanese President Tsai Ing-wen, we may have more insight into how a President Trump will approach U.S.-China foreign relations. The call marked the first time and American president or president-elect has publicly spoken to Taiwan’s leader since the U.S. ended their formal diplomatic relationship in 1979. Outside of the formalities of a congratulatory call, little has been said of what else was discussed during their brief 10-minute call.

Immediately afterward, Beijing, which views Taiwan as a renegade province, sought to downplay the significance of the call. Chinese Foreign Minister Wang Yi dismissing it as a “little trick pulled off by Taiwan.” An editorial in the state-owned China Daily blamed the call on the “inexperience” and “lack of proper understanding” of the Trump transition team, saying there was no reason to “over-interpret” the congratulatory call. 

However, back in Washington, some argued the call was “an intentionally provocative move.” And in New York, the President-elect, being a huge user of media, could not help but respond, tweeting out the following comments Sunday night in response to Beijing’s criticism:

“Did China ask us if it was OK to devalue their currency (making it hard for our companies to compete), heavily tax our products going into…their country (the U.S. doesn’t tax them) or to build a massive military complex in the middle of the South China Sea? I don’t think so!”

His sharp response echoes some of his earlier commentary on U.S.-China relations, when he spoke out during an interview with the New York Times in April 2016, saying: “We have rebuilt China, and yet they will go in the South China Sea and build a military fortress the likes of which perhaps the world has not seen,” and “Amazing, actually. They do that, and they do that at will because they have no respect for our president and they have no respect for our country.”

Despite the diplomatic downsizing by Beijing of the unprecedented call, China’s leadership is surely fretting over the long-term consequences of a Trump presidency on Sino-U.S. ties and cross-Strait relations. And to the extent its population of nationalistic and sensitive citizens learns of the call, Beijing will have to temper their outrage.

After the election of the pro-independence Democratic Progressive Party Tsai as president earlier this year, Beijing formally cut communication with Taiwan and actively discouraged mainland Chinese from visiting the island. Tensions on the island have intensified following Beijing’s passage in 2005 of a law authorizing attack to prevent secession. We can expect Taiwanese President Tsai Ing-wen will face some fallout from Beijing over the call, but will likely seek to downplay the call.

As for the U.S., these latest tweets seem to suggest the next President has his own strong views, and will quickly make those public. His selection for Secretary of Defense, General James “Mad Dog” Mattis will certainly voice his own views, as will his final choice for secretary of state, while his family members may also weigh in.

Yet for all the aggressive rhetoric, disbelief and rancor surrounding Trump’s call with Taipei, no one really knows how a Trump administration will deal with China. Actions during his presidency will speak louder than words—the building of a 350-ship navy or increased arms sales to Taiwan would reveal volumes more than a call and a few tweets.

The post Trump, Taiwan and Tweets: The Future of U.S.-China Relations appeared first on Foreign Policy Blogs.

Italy and the Consequences of the “No” Vote

Foreign Policy Blogs - Wed, 07/12/2016 - 18:44

Italy voted “No” to the national referendum on Sunday, December 4 resulting in important economic and political consequences for the nation and the European Union (EU). Italy has been in dire straits for a number of years, despite Prime Minister Mateo Renzi’s bold attempt to change its political system and revive the economy.

Renzi, who started with changes in Italy’s employment laws in hiring and firing workers, also cut payroll taxes by €35 billion ($37.1 billion) creating 580,000 new jobs. But the Prime Minister tried to make further changes in Italy’s government by putting forth a national referendum to change the Senate’s structure.  The referendum has economic and political consequences.

Political consequences

Italy not only has a huge governmental bureaucracy but a constitution that makes passing a law a long, tedious process. Compounding this problem is that the national government can change when there is a lack of confidence exhibited by the Senate and the House of Deputies. The referendum is designed to reduce the Senate’s size, streamline the process of passing a law, and bring more stability in the governmental process.

The Renzi-Boschi referendum, named after Renzi and the Reform Minister Maria Elena Boschi, was meant by the government as a radical approach in ensuring stable majorities for present and future governments in a tightly run parliamentary format. The Senate would have been broken apart and the House of Deputies becomes the actual law-making body in the Parliament.

This referendum also envisioned the simplification in the law-making process and planned to allow the House to pass laws and votes of “No Confidence” in the government. The legislative process was meant to be sped up since the House would be permitted to debate a bill sent from the cabinet of ministers within five days and vote on it in a maximum of 70 days. The reform also planned to reduce the number of senators from 315 to 100.

Those against the referendum saw it as taking away the constitutional right of government and abrogating democracy. Renzi and his supporters marketed it as streamlining government to make it faster and more responsive to new situations as they present themselves.

The “No” vote is a victory for the 5 Star Movement headed by the comedian turned political party leader Beppe Grillo. Grillo regards a “No” vote as a victory for the populist movement and an opportunity to have elections called next year. The 5 Start Movement’s anti-establishment agenda regards Renzi’s referendum as not radical enough. Renzi placed a huge bet on the referendum’s passage. Given his failure, he was forced to resign and the Italian President will be forced to call for elections for a new government in 2017.

This could allow Grillo and his party to assume enough popular votes to take control of the Italian government. Victory for the 5 Star Movement will rank with Brexit and the Trump presidency as another step forward for anti-establishment politicians. It also means that the 5 Star Movement may try to push to exit the euro and, in the long run, leave the EU.

Economic consequences

A larger concern for Italy regarding a “No” vote is the financial market’s reaction.  A “No” vote will result in a loss of confidence by the financial markets who will see Italy changing governments in 2017. Deutsche Bank estimates that if the 5 Star Movement came into power and Grillo becomes prime minister a referendum will be called on Italy’s involvement with the euro and the Stoxx Europe 600 index could drop by as much as 20%. This could also cause Euro Stoxx 50 Volatility Index (VSTOXX) to go higher than its average.

Markets and investors despise bad news and a “No” vote could cause a higher degree of anxiety than many are prepared for. A lethal combination of the unpredictability of Italian politics and serious economic problems for the EU’s third largest economy will cause the market deep consternation. Some analysts feel there will be a domino effect among the European financial markets that the European Central Bank cannot handle and therefore a serious downturn will cause investors to reach for antacid medications.

Compounding the ill reaction by the financial markets will be the effect on Italy’s government bond market, the fifth largest globally. It is bad enough that international bond markets are reeling since the recent American presidential elections, but Italy’s bond market will take a steeper decline in response to the referendum vote. Most recently, the yield on Italy’s 10-year government reached 10% for the first time in more than one year and analysts feel it could go higher. This increase in yields will cause bond and note prices to fall.

“No” could also make it very difficult for Banca Monte dei Paschi di Siena SpA (MPS), Italy’s third largest bank by assets and one of the most troubled in Europe. MPS is looking to raise financial capital by shedding €28 billion ($29.7 billion) in bad loans while raising €5 billion to make up the void in its capital cushion that the write-downs from the sale of bad loans will cause. MPS is planning to sell common stock and swap certain bonds at full face value even if they are presently trading at 50% of nominal value.

With a “No” vote, potential investors will become jittery and avoid the offering. If this transaction cannot occur, then MPS will seek a bailout from Renzi’s government.  Renzi and MPS must move quickly to make this happen in order to avoid a bank run and calm financial markets.

Too many uncertainties

While a “No” vote does not mean that Italy will fall apart, it will cause deep anxiety for investors, financial markets, and those in the EU trying to keep it intact.  In the short term, analysts may compare the result to the quake caused by the Brexit vote. In the long term, “No” may cause more uncertainty and hurt Italy’s opportunity for political and economic stability.

This article was originally published by Global Risk Insights and written by Arthur Guarino, an assistant professor in the Finance and Economics Department at Rutgers University Business School

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A Preview of Trump’s Foreign Policy Towards China

Foreign Policy Blogs - Wed, 07/12/2016 - 18:19

(Brigette Supernova/The Daily Beast)

After winning the election, Trump will soon have to navigate the labyrinthian US foreign affairs field as the President. As a diplomacy amateur, Trump’s strategy may cause uncertainty to US-Sino relations. Tracing back to Trump’s election campaign, he has never introduced a complete and systematic foreign policy strategy. Most of his commitments are based on the form of a slogan.

It is difficult to categorize his strategy as merely an election slogan or a truly tangible diplomatic policy. However, with reference to Trump’s media interview, his election platform and a speech provided by James Woolsey, the diplomacy advisor of Trump’s election campaign, in China-US Forum, a basic stance of Trump’s China strategy can be formulated.

This position can neither be simply classified as pro-Democrats nor pro-Republican. Rather, as Woolsey had stated, US’s external intervention will be exercised with more prudence. The national interest of US will also be redefined.

In the field of military, Trump has explicitly disagreed with the rebalancing strategy of the Obama’s administration in the Asia Pacific region. In terms of the South China Sea territorial dispute, not only does Trump having an ambiguous stance, but also criticize US’s allies of their lack of commitment.

He also propose to re-evaluate US-Japan allies. He has agreed with idea of South Korea and Japan acquiring nuclear weapons, stating that it may be beneficial to the containment of China and resolve North Korea nuclear issue. Moreover, Trump threatened to terminate economic relation with China if China fails to control North Korea effectively. In other words, to deal with the geopolitical issues in East Asia, Trump emphasizes on allies to bear more responsibility for security and to contain China. At the same time, he hopes China to act constructively in the region.

The implementation of the above strategies depends on the interaction of Trump, his cabinets and Republican-led House of Representatives and Senate. However, it inevitably causes uncertainty to the region. On the one hand, the roll-back of US’s external commitment can relieve the pressure on China created by the rebalancing strategy. China may be able to expand its sphere of influence in the Asia Pacific region. At the same time, the roll back of US’s responsibility may induce Southeast Asian nations such as Malaysia and Philippine to bandwagon with China. On the other hand, US is predicted not to withdraw all its influence in the region as isolationism is not beneficial to US’s economic interests. Trump’s emphasis on “America First” requires significant external trade leverage.

Trump’s actual diplomatic strategy for China rests on the dimension of economic relations. In many of Trump’s speeches, Trump accused China of stealing America’s wealth and job position. Most of its “America First” strategies are targeting China, including those related to the protection of copyrights and anti-dumping measures. In the past, Trump has proposed to impose a 45% tariff on Chinese products, though it is unlikely for the parliament and Republican to acknowledge these proposals.

In Trump’s plan for his first 100 days in office, Trump stated that he would classify China as a currency manipulator and initiate negotiations with China regarding trade dispute. However, currency is not a major topic of the current US-Sino economic relations. Former president candidate Romney had also proposed a similar strategy in his platform, it is predicted that the classification of currency manipulation can be seen as merely a leverage for future negotiation.

Undoubtedly, if Trump pursues the above economic strategies, China reacted to these strategies strongly, guaranteeing an all-out currency war. However, given what we knew about Donald Trump’s personality and his love of “deal-making”, it is more likely that these will be used as leverages in future negotiations.

Another key issue related to the grand strategy of China is Trump’s reluctance on free trade agreement such as TPP and NAFTA. With no endorsement from the president, the prospect of TPP is undermined and the attempt of US to reconstruct the rules and norms of economic relations in the Asia Pacific region will be in vain. Therefore, it provides China with a decent chance to implement “Belt and Road” initiative to strengthen economic ties with countries in Central Asia, Southeast Asia and Europe.

Woolsey has recognized the role of China in G20 in the fields of US-Sino relations and global governance. He stated that US should provide meaningful responses to China-led regional development institution such as AIIB and “Belt and Road” initiative. At the same instant, Woolsey urged China to uphold more responsibility to collective issues. He believed China had not been responsible for major global crises such as the Libya crisis and the rise of ISIS. It can be understood as an implicit criticism urging China to have their commitment commensurate with the international status it is pursuing.

Trump failed to provide diplomatic strategy other than those in the field of military, bilateral trade and global governance. In the field of normative diplomacy and soft power strategy, Trump has not provided any tangible plans. Commentators speculate it as an indicator of Trump’s lack of interests to promote democracy overseas.

Trump believes democracy may not be universally applicable. Current over-commitment on international issues can be attributed to the intense promotion of democracy in the current agenda. His viewpoints have been consistent with the general stance of Chinese nationalist. During his election campaign, Trump had repeatedly complimented the intelligence of Chinese leader and his frequent business interactions with Chinese. Therefore, he is quite popularly among regular Chinese inside the country.

In general, the effect of Trump’s diplomatic strategy on China is not specifically contained within certain aspects but how it introduced unpredictability to the Sino-US relationship. This is why, unlike the popularity Trump gained among ordinary Chinese citizens, Chinese officials have not been enthusiastic about the outcome of the election. For example, in the press conference of the closing ceremony of “The Two Meetings” (also known as “Lianghui” (The NPC and the CPPCC), Li Keqiang responded a US media stating that mutual benefits should be the essence of US-Sino relations, the progress of US-Sino relations will not be altered regardless of which president is elected. It demonstrated Li has not been concerned about the “tariff penalty” introduced by Trump.

Lou Jiwei, the former Minister of Finance of China, stated the behavior of Trump had brought uncertainty to the global economy in an interview with Wall Street Journal. For China, a predictable US will be more beneficial given the lack of combined capabilities to replace the US and the presence of internal and external threats. If Trump adopts isolationism, the existing rules of globalization will be undermined. It will cause disastrous effects to China’s development which is based on utilizing globalization to expand its economic relations and sphere of influence.

In his victory speech, Trump stated his desire to maintain a positive relationship with other countries. Structurally, the current outlook of US-Sino relations—characterized by both confrontation and cooperation—faces a number of constraints which cannot be solved by any individuals, including Trump. As a pragmatist, Trump understands the benefits offered by US-Sino relations. Therefore, prudence should be the essence of China’s strategy.

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Taïwan en quête de souveraineté économique

Le Monde Diplomatique - Wed, 07/12/2016 - 16:05

Elue triomphalement, Mme Tsai Ing-wen, issue du Parti démocrate progressiste (indépendantiste), prend ses fonctions de présidente de la République de Chine (Taïwan) à la fin du mois. Inutile de dire que Pékin voit son arrivée sans enthousiasme, si ce n'est avec une certaine hostilité. La nouvelle présidente devra également faire face aux aspirations sociales des Taïwanais.

Chang Ling. – « A Drifting Mind » (Un esprit flottant), 2013

L'éclatante victoire de Mme Tsai Ing-wen et du Parti démocrate progressiste (PDP) aux élections du 16 janvier 2016 marque un tournant dans l'histoire politique de Taïwan. S'il avait perdu la présidence entre 2000 et 2008, le Kuomintang (KMT) était toujours parvenu à conserver une majorité de sièges au Parlement. Il s'agit donc de la première véritable alternance depuis la levée de la loi martiale et la démocratisation, en 1987.

Elue avec 56,1 % des voix, Mme Tsai dispose d'un solide mandat populaire et d'une confortable majorité parlementaire (68 sièges sur 113) pour mettre en œuvre son programme et répondre aux inquiétudes de ceux pour qui la politique de rapprochement des deux rives du détroit de Formose, engagée par le gouvernement KMT sortant, a mis en péril la souveraineté et la sécurité de l'île. L'hostilité de Pékin pourrait néanmoins compliquer la tâche de la future présidente, qui prend ses fonctions le 20 mai.

Plusieurs facteurs ont contribué au succès de Mme Tsai et de son parti. Le plus important est indéniablement le mécontentement social et l'espoir d'un nouveau souffle. A deux reprises, en 2008 puis en 2012, le KMT avait remporté les élections en agitant le spectre de la marginalisation économique en cas de victoire du PDP, mais aussi en mettant en avant les retombées positives d'une « relation privilégiée » avec la Chine. Durant ses deux mandats, le président Ma Ying-jeou a en effet signé une vingtaine d'accords qui ont permis l'ouverture de liaisons aériennes et maritimes directes, le développement du tourisme chinois de masse, ainsi qu'un accord-cadre de coopération économique (Economic Cooperation Framework Agreement, ECFA), premier jalon d'une zone de libre-échange entre les deux rives. Cette libéralisation du commerce a entraîné un accroissement considérable des investissements taïwanais en Chine : entre 1991 et 2015, ils se sont élevés à 154,9 milliards de dollars (136,7 milliards d'euros), dont 90 milliards au cours des cinq dernières années (1). En 2009, Taipei a autorisé les investissements chinois dans certains secteurs ; ils atteignaient 1,45 milliard de dollars (1,28 milliard d'euros) à la fin janvier 2016 (2).

« Mouvement des tournesols »

En dépit de toutes ces mesures, la croissance a fortement ralenti. Sur la période 2008-2013, le produit intérieur brut (PIB) a crû à un rythme de 3,3 % par an, contre 6,7 % entre 2000 et 2008. Et en 2015, il est tombé à 0,75 %, le pays entrant même en récession au cours des deux derniers trimestres. Si le taux de chômage est resté autour de 4 %, les critiques portent surtout sur la détérioration des conditions de travail et de vie. La croissance profite essentiellement aux plus riches, alors que le revenu mensuel moyen stagne : selon les chiffres du gouvernement, en 2013, il était au niveau de 1998 (respectivement 44 739 et 44 798 dollars taïwanais, soit environ 1 225 euros).

Pourtant, Taïwan est l'un des pays où le temps de travail est le plus long : 2 124 heures par an en moyenne pour un employé en 2013, contre 1 474 heures en France, d'après l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Et ces chiffres ne prennent pas en compte les heures non payées. Selon une enquête menée en 2011 par l'agence d'emploi Yes 123, 85,3 % des employés interrogés travaillaient plus de dix heures par jour, et 70 % n'étaient pas payés pour les heures supplémentaires (3). Dans le même temps, les prix de l'immobilier se sont envolés — la part de leurs revenus que les habitants de Taipei consacrent au logement est la plus élevée du monde (4).

Le rapprochement avec la Chine n'est pas seulement un échec économique. Il a aussi engendré de nouvelles formes de danger pour la démocratie taïwanaise. Les médias se retrouvent exposés à une triple pression chinoise : rachat par des entrepreneurs taïwanais de groupes de presse comme China Times, pour rendre la ligne éditoriale favorable à Pékin ; autocensure pour vendre les programmes sur le marché chinois ; recours à des prête-noms pour contourner l'interdiction faite à Pékin de publier à Taïwan (5). L'expérience hongkongaise de la censure et de la répression chinoise à l'encontre de la presse et des mouvements étudiants a joué un rôle important dans la sensibilisation aux risques d'une poursuite effrénée de l'intégration des deux rives.

Par ailleurs, le manque de transparence dans les négociations avec Pékin et la volonté répétée d'outrepasser les mécanismes de contrôle parlementaire ont accru la méfiance vis-à-vis du pouvoir. Pour une partie croissante de l'électorat, M. Ma a trahi sa promesse de défendre la souveraineté et la démocratie pour s'engager sur la voie de l'unification.

Tous ces mécontentements se sont cristallisés dans le « mouvement des tournesols », lorsque les étudiants ont occupé le Parlement pendant plus de trois semaines, en mars-avril 2014, pour protester contre la tentative de passage en force d'un accord de libéralisation des services (6). Inquiets de l'influence néfaste du régime autoritaire en place de l'autre côté du détroit, ils ont réaffirmé que Taïwan n'était pas une province chinoise, mais un Etat souverain.

Cette jeunesse, qui a grandi après les réformes démocratiques et qui rejette massivement le scénario d'unification tout comme la formule chinoise « Un pays, deux systèmes », a été l'un des facteurs-clés des défaites électorales du KMT. Deux sondages postélectoraux montrent que les 20-29 ans, qui représentent 17 % de l'électorat, se sont fortement mobilisés lors de l'élection présidentielle : 74,5 % d'entre eux ont voté, contre 66,2 % pour l'ensemble du corps électoral ; 71 % des primo-votants (20-23 ans) et 80 % des 24-29 ans ont choisi Mme Tsai (7).

Au total, si la Chine reste un voisin difficile à ignorer, elle ne représente plus la solution miracle pour l'île. Dans ses discours de campagne, Mme Tsai a fait valoir que Taïwan ne maîtrisait plus suffisamment sa trajectoire économique et politique. Elle souhaite donc réduire les facteurs de dépendance. Trois grands dossiers attendent l'administration PDP, à commencer par la relance de l'économie, qui souffre de problèmes structurels majeurs. La croissance est essentiellement tirée par les exportations, dont 40 % filent vers la Chine (et Hongkong), selon un schéma établi depuis plus de vingt ans : les produits sont fabriqués en Chine par des entreprises taïwanaises et exportés vers le reste du monde (« made in China by Taiwan for the world »).

Très peu d'entreprises sont parvenues à développer des marques internationalement reconnues. Le gros du tissu industriel reste dépendant de contrats de sous-traitance pour les grandes sociétés internationales, ce qui le rend vulnérable aux fluctuations de l'économie mondiale. Jusqu'ici, les délocalisations en Chine des usines d'assemblage (comme Foxconn) se sont accompagnées d'une balance commerciale fortement excédentaire. En 2010, Taïwan enregistrait un excédent record de 41,7 milliards de dollars avec la Chine. Mais les économies des deux rives, qui étaient complémentaires, entrent désormais en concurrence.

Les entreprises taïwanaises sont progressivement exclues de la mise en place d'une chaîne de production et d'approvisionnement chinoise rassemblant des grands groupes (Lenovo, Huawei, Tsinghua Unigroup, etc.) et des petites et moyennes entreprises (PME) devenues fournisseurs. Cela explique en grande partie la baisse des exportations, qui, couplée à l'augmentation des importations de produits chinois, a fait chuter l'excédent commercial à 28,1 milliards de dollars en 2015.

Pour donner un second souffle à l'économie et pour rééquilibrer le commerce extérieur, Mme Tsai veut renforcer les liens avec les autres acteurs de la région, plus particulièrement le Japon (6 % des exportations en 2014) et les Etats-Unis (11 %) (8). Elle ne remet pas en cause la libéralisation des échanges, mais elle souhaite réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine et propose que Taïwan rejoigne le partenariat transpacifique (Trans-Pacific Partnership, TPP), l'accord de libre-échange négocié à l'initiative de Washington. Parallèlement, elle a annoncé la mise en place d'une « nouvelle politique en direction du sud », en référence à l'initiative lancée dans les années 1990 pour encourager les entreprises à investir et à trouver des débouchés en Asie du Sud-Est. Enfin, l'Inde a été désignée comme un partenaire à privilégier (9).

Le futur gouvernement a en outre l'intention d'encourager le développement d'une industrie tournée vers les technologies de nouvelle génération à forte valeur ajoutée. Il a désigné cinq secteurs : les énergies vertes, les biotechnologies, les objets connectés, les machines intelligentes et la défense nationale.

Certains experts estiment que l'Etat ne devrait pas hésiter à intervenir pour planifier et centraliser les ressources afin de créer un environnement favorable aux activités de recherche-développement et aux investissements dans ces secteurs. Des fonds publics pourraient être investis dans des instituts de recherche ou des entreprises, comme ce fut le cas avec la création de l'Institut de recherche sur la technologie industrielle, le parc industriel de Hsinchu ou l'entreprise United Microelectronics Corp. (UMC) dans les années 1970-1980, au moment où l'île a réorienté son industrie vers les technologies de l'information (10).

Si elle est tenue, la promesse électorale d'un « pays libéré du nucléaire » d'ici à 2025 — alors qu'il en dépend actuellement pour près de 20 % de sa production d'électricité — pourrait stimuler le développement des énergies vertes.

Durant sa campagne, Mme Tsai a également fait miroiter une meilleure répartition des richesses et l'amélioration des conditions de vie de la population par une série de mesures sociales. Cela passerait notamment par l'augmentation du revenu minimum (actuellement de 20 008 dollars taïwanais, soit 540 euros, ce qui ne permet pas de subvenir aux besoins fondamentaux) et par la baisse du plafond légal des heures de travail, qui, de quatre-vingt-quatre heures pour deux semaines actuellement, serait ramené à quarante heures hebdomadaires. La présidente s'est aussi engagée à construire 200 000 logements à des prix abordables et à fluidifier le marché de la location. Enfin, elle a promis d'améliorer, en coopération avec les collectivités locales, le système de sécurité sociale, en particulier pour les personnes âgées.

Relance de l'industrie de défense

Madame Tsai veut aussi renforcer l'industrie de défense et lui donner de nouveaux moyens. Cela devrait contribuer à relancer la croissance, selon la nouvelle équipe, qui promet la création de huit mille emplois et une moindre dépendance à l'égard des Etats-Unis pour les achats d'armements (11).

Lors de sa visite à Washington, en juin 2015, Mme Tsai a déclaré vouloir accroître les capacités de la défense taïwanaise. Celle-ci serait ainsi en mesure d'infliger suffisamment de dégâts à l'Armée populaire pour que Pékin hésite à la lancer contre l'île. On peut penser que la poursuite des programmes de missiles occupera une place prépondérante dans cette stratégie. Enfin, la création d'une « cyberarmée » vise à faire face aux nouveaux défis posés par la Chine en termes d'espionnage et de cyberattaques, qui sont déjà une réalité en dépit du réchauffement des relations avec Pékin sous la présidence de M. Ma.

Maintenir la stabilité de ces relations : c'est là le troisième dossier épineux auquel le PDP devra s'attaquer. C'est aussi celui sur lequel Mme Tsai aura le moins de prise, compte tenu de l'hostilité affichée par Pékin à l'encontre d'un parti dont la charte contient toujours une clause relative à l'indépendance — même s'il est peu probable qu'elle soit mise en œuvre. Tout en se présentant comme la présidente d'un « nouveau Taïwan » qui entend faire preuve de fermeté sur la question de la souveraineté, la présidente s'est engagée à promouvoir des relations « pacifiques, stables, sereines et durables » avec son voisin.

Elle a également assuré qu'elle ne reviendrait pas sur les accords signés, à l'exception de celui sur les services, qui n'est pas encore ratifié (12). Elle devrait donc s'en tenir à la position de la résolution sur l'avenir de Taïwan , adoptée par le PDP en 1999, selon laquelle il n'est pas nécessaire de proclamer l'indépendance car Taïwan est déjà un Etat indépendant et souverain. C'est certainement le sens qu'elle donne au « statu quo » qu'elle a affirmé vouloir maintenir tout au long de sa campagne pour rassurer l'électorat. Se disant ouverte au dialogue s'il s'engage sans conditions préalables, elle place la balle dans le camp de Pékin.

(1) « Cross-strait economic statistics monthly », no 275, Mainland Affairs Council, Taipei, février 2016.

(2) Ce chiffre inclut les projets annoncés mais non encore réalisés. « Cross-strait economic statistics monthly », op. cit.

(3) « Office workers' lives “deprived” », Taipei Times, 2 mai 2011.

(4) « Taiwan's economy amid political transition » (PDF), US-China Economic and Security Review Commission, Washington, DC, 6 janvier 2016.

(5) Hsu Chien-Jung, « China's influence on Taiwan's media », Asian Survey, vol. 54, no 3, Berkeley, mai-juin 2014.

(6) Jérôme Lanche, « A Taïwan, les étudiants en lutte pour la démocratie », Les blogs du Diplo, Lettres de…, 28 mars 2014.

(7) Enquêtes réalisées par Taiwan Thinktank, 17 et 18 janvier 2016, et TVBS Poll Center, 18 et 19 janvier 2016.

(8) Statistiques du ministère des affaires étrangères, Taipei, avril 2015.

(9) « Tsai debuts plan to bolster India, Asean relations », Taipei Times, 23 septembre 2015.

(10) « New industries call for new methodologies », Taipei Times, 4 avril 2016.

(11) « Tsai unveils ambitious national defense policy », Taipei Times, 30 octobre 2015.

(12) Signé en juin 2013, cet accord fait suite à l'ECFA. Il prévoit la réduction des barrières tarifaires dans 64 secteurs taïwanais et 80 secteurs chinois de services (finance, transport, édition et contenus culturels, tourisme et hôtellerie, loisirs…).

Brexit : Que s’est-il passé ? Que va-t-il se passer ?

Politique étrangère (IFRI) - Wed, 07/12/2016 - 10:35

C’est la saison des cadeaux et Politique étrangère ne se prive pas de vous faire plaisir ! Nous vous offrons à la lecture un second article du nouveau numéro (n°4/2016) : « Brexit : Que s’est-il passé ? Que va-t-il se passer ? », par Jolyon Howorth et Vivien Schmidt.

Le Brexit est à bien des égards l’accident qu’on attendait. Voici des décennies que les Britanniques sont soumis à un régime de fausses vérités eurosceptiques, diffusées par des élites médiatiques et politiques qui n’ont jamais tenté de montrer les aspects positifs du projet européen. La campagne du référendum a opposé ceux qui expliquaient pourquoi le Royaume-Uni devait quitter l’Union européenne, à ceux qui expliquaient pourquoi il ne devait pas la quitter. Les raisons de rester, les traits positifs de l’UE ont été oubliés. Mais le résultat du vote pourrait avoir, pour le Royaume-Uni comme pour l’Union européenne, mais aussi pour les relations transatlantiques – et donc pour l’ordre international libéral lui-même – des conséquences incalculables.

Le poids du passé

Le 11 novembre 1944, Winston Churchill rendait une visite symbolique à Charles de Gaulle pour commémorer l’armistice de 1918. Le général avança alors que si la France et le Royaume-Uni avaient eu de la guerre des expériences très différentes, les deux pays n’en étaient pas moins, à mesure que sa fin approchait, objectivement dans la même situation : d’anciens empires et de solides civilisations, mais des puissances moyennes et ruinées financièrement. Pourquoi, exhortait de Gaulle, ne joindraient-ils pas leurs forces et ne dirigeraient-ils pas ensemble une superpuissance européenne ? Churchill partageait l’analyse de de Gaulle, mais, remarqua-t-il, le Royaume-Uni avait, à la différence de la France, une autre solution : le lien transatlantique. La Grande-Bretagne manqua le coche à cette occasion et continua dès lors de le manquer. Le Brexit est la dernière manifestation – quoique sans doute la plus alarmante – des relations tortueuses, et pour finir ratées, du Royaume-Uni avec l’Europe. […]

La situation politique produite par le Brexit

Une majorité d’électeurs anglais et gallois ont rejeté les arguments du Remain, tandis que l’Écosse et l’Irlande du Nord s’y montraient favorables. La stratégie du gouvernement conservateur a essentiellement consisté à instiller la peur des conséquences délétères pour l’économie d’un vote en faveur d’une rupture avec l’UE. Cette approche négative, impuissante à décrire les bonnes raisons qu’auraient les électeurs britanniques de rester dans l’UE, n’est pas parvenue à convaincre. Si les économistes et les experts jugeaient qu’en quittant l’Union le Royaume-Uni courrait au désastre, on entendit jusque dans la City des voix – et non des moindres – se déclarer en faveur d’un départ de l’UE, en dépit des inquiétudes suscitées par la perte éventuelle des droits liés au « passeport financier », qui pénaliserait les transactions avec le continent. Un argument fut souvent repris : si Cameron pensait vraiment qu’un vote pour la séparation conduirait à la catastrophe, pourquoi avait-il déclaré, durant les négociations avec l’UE, qu’il ferait lui-même campagne pour le Leave s’il n’obtenait pas satisfaction ? Et, poursuivait-on, si tout cela était d’aussi mauvais augure pour la Grande-Bretagne, pourquoi, d’abord, avoir décidé de la tenue d’un référendum ? La réponse était que le référendum ne concernait pas tant l’UE que le Parti conservateur lui-même : en annonçant sa tenue, Cameron cherchait surtout à panser les plaies de son parti, divisé entre des membres de plus en plus eurosceptiques et des europhiles de moins en moins nombreux, mais aussi miné par le glissement des électeurs conservateurs vers le UKIP (United Kingdom Independence Party). Mauvais calcul.

[…]

Se pencher sur les inquiétudes des Brexiters n’implique pas qu’on doive leur céder, pas plus qu’on ne doit laisser la porte ouverte aux appels des populistes qui entendent organiser dans toute l’Europe des référendums de sortie. Cela signifie repenser l’UE, d’une façon qui puisse répondre aux mécontentements par la créativité institutionnelle, par un new deal encourageant la poursuite de l’intégration tout en respectant les citoyens qui souhaitent un meilleur contrôle national et plus de démocratie.

La Grande-Bretagne s’est mise avec le Brexit dans une situation inextricable. Il n’est pas impensable qu’après quelques décennies d’isolement humide au milieu de la mer du Nord, mal-aimé et peu apprécié du reste du monde, le Royaume-Uni – vers le milieu du xxie siècle – décide de re-présenter une demande d’adhésion à l’Union européenne, en accepte toutes les obligations, et devienne le plus discipliné et le plus enthousiaste de ses membres.

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Recent violence in Central African Republic spotlights subregion's volatility, Security Council told

UN News Centre - Wed, 07/12/2016 - 06:00
Despite a peaceful and successful transition in the Central African Republic (CAR) earlier in 2016, the recent outbreak of violence there had demonstrated the extremely fragile situation in the country, the Secretary-General&#39s Acting Special Representative and Head of the United Nations Regional Office for Central Africa (UNOCA), told the Security Council today.

In Vienna, Ban says UN and Austria will continue cooperation in promoting shared goals

UN News Centre - Wed, 07/12/2016 - 06:00
Kicking off what is likely to be his final overseas trip before leaving office at the end of the month, United Nations Secretary-General Ban Ki-moon arrived in Austria today, meeting the President-elect, foreign ministry officials, and press in Vienna.

On International Day, top UN aviation official recalls contributions of civil aviation

UN News Centre - Wed, 07/12/2016 - 06:00
In a message on the International Civil Aviation Day, celebrated annually on 7 December, the head of the United Nations civil aviation agency underlined the socio-economic importance and contribution of air travel and aviation.

No Chance

German Foreign Policy (DE/FR/EN) - Wed, 07/12/2016 - 00:00
(Own report) - Shortly after the conservative candidate in the French presidential elections was decided, Berlin began to apply pressure on François Fillon, who had won his party's nomination. Even though Berlin is applauding Fillon's neoliberal austerity measures - which include an increase in the value added tax and the firing of half a million civil servants - his foreign policy plans clearly run counter to Berlin's policy, according to experts. A fellow at the German Council on Foreign Relations (DGAP), for example, criticizes the fact that Fillon "aims" to "retake France's sovereignty" and to have a cooperative relationship with Russia. Invoking "European civilization," Norbert Röttgen, chair of the German Bundestag's Committee on Foreign Affairs, declared with an air of an ultimatum that this "obviously must be discussed with François Fillon." Even France's experts are assuming that should Fillon win the presidential elections - according to polls a real possibility - he would not be able to pursue a policy toward Russia independent of Berlin's.

U.N. Braces for a Potentially Massive Exodus from Mosul

Foreign Policy - Tue, 06/12/2016 - 22:00
With winter coming and funding running low, the U.N. refugee agency is racing to avoid another humanitarian disaster in Iraq.

Venezuelan Opposition Cancels Meeting With Government as Economy Implodes

Foreign Policy - Tue, 06/12/2016 - 20:58
Venezuela's economy is in shambles. Are its peace talks, too?

Taiwan’s President Says She Just Really Wanted to Congratulate Trump

Foreign Policy - Tue, 06/12/2016 - 20:53
Tsai Ing-wen says her unprecedented phone call doesn't signal a policy shift, but has she thought through all the risks?

Russia Promises to Wipe Out Anyone Left in Eastern Aleppo

Foreign Policy - Tue, 06/12/2016 - 20:36
Washington and Moscow Spar Over Which Rebel Groups to Bomb, and Which to Work With

What Does Trump Have Against Boeing and Air Force One?

Foreign Policy - Tue, 06/12/2016 - 19:08
The president-elect has Boeing beef.

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