Depuis le 30 mars, le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) a un nouveau chef, en la personne du colonel Laurent Phelip, qui était alors le numéro deux de cette unité d’élite. L’officier a pris la succession du général Hubert Bonneau lors d’une cérémonie organisée en présence du Directeur général de la Gendarmerie (DGGN), […]
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Dès 2007, des « conseillers » militaires américains ont discrètement été envoyés à Mogadiscio afin d’appuyer la Force de l’Union africaine déployée en Somalie (AMISOM) ainsi que les autorités intérimaires somaliennes à combattre les jihadistes des milices Shebab, liés à al-Qaïda. Depuis, les forces américaines ont multiplié les opérations contre la mouvance jihadiste somalienne, en visant notamment […]
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Les Etats-Unis vont profiter de leur présidence du Conseil de sécurité de l'Onu à partir d'avril pour passer en revue l'efficacité des missions onusiennes de maintien de la paix. C'est ce qu'a promis la nouvelle ambassadrice américaine Nikki Haley qui, mercredi, a annoncé ne baisse de 4% de la contribution financière US et des coupes dans certaines missions onusiennes.
Dans le collimateur US, les missions en Haïti (que le chef de l'Onu veut remplacer par une présence onusienne réduite), en Côte d'Ivoire, au Liberia et en RDC.
Dans ce dernier pays, l'effectif théorique va passer de 19 815 à 16 215 hommes. La décision doit être votée par le Conseil de sécurité, ce vendredi. Ces coupes réduiront de 18% environ du nombre de militaires et de policiers de la force de maintien de la paix en République démocratique du Congo (RDC), la Monusco, la plus importante et plus coûteuse mission onusienne (photo Monusco). La France proposait 17 000, les Etats-Unis 15 000, selon des sources diplomatiques.
Mardi 4 avril, à la Faculté de Droit et de Sciences-Politiques de l'Université de Nantes, l'association des Étudiants de Sciences-Politiques de l'Université de Nantes accueillera quatre intervenants pour échanger sur l'état de la défense tricolore.
Il s'agit de:
- Daniel Reiner, Sénateur (PS) de la Meurthe et Moselle, Vice-président de la Commission des affaires étrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat.
- Jacques Gautier, Ancien Sénateur (LR) des Hauts-de-Seine. Ancien Vice-président de la Commission des affaires étrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat.
- Jean-Pierre Maulny, Directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).
- et du rédacteur de ce blog.
Cette conférence s'articulera autour de trois interventions :
- État des lieux de l'armée française, où va-t-on et avec quels moyens ?
- Les politiques d'externalisation militaire, une réponse efficace au manque de budget ?
- Penser la défense en dehors du cadre national : l'Europe de la Défense et l'OTAN.
Entrée libre. Amphi B de la Faculté de Droit et de Sciences Politiques.
Le tribunal administratif de Rennes vient de rejeter la demande de l'armement Porcher qui demandait l'effacement de sa dette vis-à-vis de l'État suite aux opérations de dépollution après le naufrage du Celacante. Le navire s'était échoué aux Pierres Noires, au large du Conquet, dans la nuit du 21 au 22 mai 2014 après avoir porté secours à un voilier en détresse. Il avait coulé en juillet 2014, dans le Parc marin d'Iroise.
Le tribunal administratif de Rennes vient de rejeter la demande de l'armement Porcher qui demandait l'effacement de sa dette vis-à-vis de l'État suite aux opérations de dépollution après le naufrage du Celacante. Le navire s'était échoué aux Pierres Noires, au large du Conquet, dans la nuit du 21 au 22 mai 2014 après avoir porté secours à un voilier en détresse. Il avait coulé en juillet 2014, dans le Parc marin d'Iroise.
(B2) Il était un peu moins de 11h quand l’ambassadeur britannique auprès de l’Union européenne, Tim Barrow arrive au siège du Conseil européen à Bruxelles. Il doit remettre une missive d’importance au propriétaire des lieux. Mais auparavant, il a une ultime tâche à accomplir, plus ordinaire.
Une sacoche noire et un sourire malicieux
Porteur d’une sacoche noire, qui n’est plus toute neuve, contenant la fameuse lettre de divorce, Tim Barrow esquisse un sourire malicieux face aux caméras qui l’attendent et, après un tout petit quart de seconde d’hésitation, se décide à parcourir d’un pas décidé, sans s’arrêter, le regard droit devant lui, les quelques mètres qui le séparent du bâtiment, pressé. Et, pour cause, il se rend non pas dans le bureau de Donald Tusk, mais tout simplement à la réunion ordinaire du Coreper…
Un timing très minuté
Ce n’est qu’ensuite qu’il montera dans les bureaux de Donald Tusk, le président du Conseil européen, pour accomplir son œuvre de missi dominici. Tout a été minuté à la seconde près. Car il faut que les actes dans les deux capitales, à Bruxelles et à Londres, se passent sinon de manière simultanée. Au moment où Theresa May est à la porte de la Chambre des Communes, l’ambassadeur remet la lettre fatidique de retrait du Royaume-Uni au président du Conseil européen, accompagnée de quelques mots. Les flashs crépitent. Le sourire est présent chez l’ambassadeur britannique, un peu moins sur le visage du représentant européen.
Un jour qui n’est pas heureux
« Il n’y a aucune raison de prétendre que c’est un jour heureux ni à Bruxelles ni à Londres » reconnaît, moins souriant, Donald Tusk, après avoir pris possession de la lettre. « Après tout la plupart des Européens, y compris près de la moitié des électeurs britanniques souhaitent que nous restions ensemble et non que nous faisions chambre à part. »
Un ambassadeur silencieux pour laisser la parole au Premier ministre
Seules des photos officielles ont été tolérées durant cet évènement. Aucune prise de son n’est effectuée. Le Royaume-Uni ne l’a pas souhaité. Et ce n’est effectivement pas à un simple ambassadeur d’exprimer les mots. A ce moment-là, Theresa May pénètre dans la Chambre des communes pour confirmer que la lettre signée la veille (et arrivée par Eurostar) a bien été remise en main propre, et prononcer son discours. A la fin du discours, le président du Conseil européen Donald Tusk descend en salle de presse pour informer la presse en poste à Bruxelles de la formalité.
Dans un esprit d’unité
L’heure est grave. Mais, du côté européen, on s’efforce de trouver le ton adéquat, serein, pour masquer l’inquiétude. Dans ces négociations, l’Union agira « dans un esprit d’unité et préservera ses intérêts. Notre première priorité sera de réduire au maximum les incertitudes que la décision du Royaume-Uni fait peser sur nos citoyens, nos entreprises et nos États membres » indique une déclaration publiée au nom des 27 États membres restants. Une négociation que les 27 veulent aborder « dans un esprit constructif » en espérant que « à l’avenir, le Royaume-Uni sera un partenaire proche ». (lire aussi les propos de Donald Tusk)
S’il faut être méchant, nous serons méchants
Quelques mètres plus loin, au siège du Parlement européen démarre une réunion en formation réduite. La conférence des présidents – qui rassemble les présidents des groupes politiques – adopte une résolution, en anglais, qui donne la ligne du Parlement dans les mois à venir. « Nous avons un objectif : protéger les citoyens européens qui vivent au sein de l’Union, et aussi les citoyens européens qui vivent au Royaume-Uni et préserver les quatre libertés qui sont le ciment de l’Union et sont indivisibles » explique Antonio Tajani, le président du Parlement européen, qui a été aussi commissaire européen (et coauteur du paquet défense, avec Michel Barnier – aujourd’hui négociateur en chef du Brexit pour la Commission).
L’accord du Parlement européen nécessaire
Et Tajani de rappeler que « tout accord avec le Royaume-Uni devra obtenir l’aval de la majorité au Parlement européen ». « Nous souhaitons rester amis avec le Royaume-Uni. Et j’espère que […] l’élégance et la courtoisie » seront au rendez-vous, ajoute celui qui a été aussi un temps ancien ministre de Berlusconi. Mais, « s’il faut être méchant pour défendre les citoyens européens, on sera méchant » avertit-il.
Pas de marchandage
Un propos que le négociateur en chef du Parlement, l’ancien Premier ministre belge, Guy Verhofstadt, ne peut qu’approuver : « Il n’y aura pas de marchandage. On ne peut pas avoir d’un côté un accord de sécurité contre, de l’autre côté, un accord économique. […] La sécurité ne se marchande pas ». Les dés sont jetés… la bataille peut commencer.
La réversibilité : pas possible sans accord
Quant à la possible réversibilité de l’accord (le fait pour le Royaume-Uni de rester finalement dans l’UE), à partir du moment où le Brexit est déclenché, ce n’est plus la simple décision du Royaume-Uni. C’est « une question qui concerne toute l’Union européenne. Tous les pays de l’Union devront alors décider si c’est possible » explique Tajani.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Version étendue du papier publié dans Sud-Ouest ce matin
Un avis d'attribution daté du 15 mars portant sur le marché "Logistique optimisée pour le réapprovisionnement de consommables aéronautiques" (LORCA) a été attribuée à Thales Communications & Security SAS. Lire l'avis ici.
La valeur totale finale de ce marché de 10 ans est de 977 064 000 €.
L'avis de marché date du mois d'août 2013. Lire ici.
Il avait été émis par la SIMMAD (Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la défense). Le marché visait à confier à un prestataire une mission de service ayant pour objet la mise en oeuvre d'une logistique optimisée permettant l'approvisionnement, le stockage, et la livraison d'environ 70 types de matériels consommables aéronautiques. Ces consommables (environ 180 000 références) sont à destination des matériels aéronautiques (aéronefs et leurs armements) ou d'environnement aéronautique des armées (air, terre, mer), de la gendarmerie nationale, de la sécurité civile, de la direction générale pour l'armement...
LORCA. Il s'agit d'une nouvelle mouture du marché ORRMA (Optimisation du Réapprovisionnement des Rechanges consommables des Matériels Aéronautiques pour le Ministère de la Défense) attribué il y a plus de dix ans à la société Ineo.
Recours. Selon mon confrère de La Tribune Michel Cabirol (lire ici), les adversaires malheureux de Thales auraient déposé des recours; il s'agit de "Engie Ineo, Sabena Technicster, selon des sources concordantes", Nexter ayant retiré son recours.
Selon des sources militaires américaines, les combats pour la reprise de Mossoul-Ouest ont coûté la vie à 284 membres des forces de sécurité irakiennes. Près de 1 600 autres auraient été blessés dans la bataille lancée à la mi-février contre le groupe État islamique.
La reconquête de Mossoul-Est, qui a duré de la mi-octobre à la mi-janvier, a fait 490 morts et plus de 3 000 blessés dans les rangs des forces irakiennes.
Illustration de ces pertes avec un reportage publié dans Ouest-France il y a quelques jours:
Voici, en vrac, quelques annonces concernant des publications récentes portant sur la défense, les armées et la stratégie. Des publications qui méritent, à différents titres, d'êtres signalées.
Raids 369 est disponible.
Au sommaire:
- EN DIRECT DES ARMEES
- POINTS CHAUDS ACTION
- La DGSE en 2017 F
- ORCES SPECIALES A SOFINS, les FS à la pointe du combat et de l'innovation
- RENSEIGNEMENT L'US Army dissout ses unités de recherche dans la profondeur
- OTAN "Black Blade 2016"
- FACE A L'EST Des chars US en Basse-Silésie
- DEPLOIEMENTS La Task Force ISR suédoise de Tombouctou
- ARMEMENT IDEX 2017 Le salon d'Abou Dhabi
- NOUVEAUX CONTRATS D'ARMEMENT
Conflits 13 (9,90€) est également sorti. On y trouve un dossier consacré à la puissance française avec la question "jusqu'où tombera-t-elle?", avec l'incontournable Vincent Desportes qui revient (tellement prévisible!) sur le "désastre militaire", avec des sujets sur la France et l'Afrique, la France et l'Europe, les USA, le monde arabe... On adhère (ou pas) aux thèses développées mais la lecture de ce numéro n'est pas une perte de temps.
Du côté des livres.
Quand la grande muette prendra la parole, du général Antoine Martinez, éditions Apopsix, 413 pages, 22€. Le titre a de quoi tromper; il vaudrait mieux lire "quand la grande muette prend la parole". En effet, il s'agit d'un recueil des éditoriaux, chroniques, tribunes, interviews, discours, communiqués, lettres ouvertes etc produites par le général Martinez depuis 2009. C'est la démonstration, évidente d'une part, militante de l'autre, que l'Institution militaire sait s'exprimer (se faire entendre, c'est une autre histoire). Des "œuvres complètes", courageuses à défaut d'être subtiles, pour ceux qui goûtent au grand pourfendage de la classe politique et de ses "lâcheté", "compromission", "absence du sens du devoir", "laxisme"...
Pour quoi serions-nous encore prêts à mourir, d'Alexabdra Laignel-Lavastine, éditions du Cerf, 160 pages, 14€. Ce petit livre est sous-titré: "Pour un réarmement intellectuel et moral face au djihadisme". Il répond en quelque sorte à la question: "qui est l'ennemi?". L'ennemi, pour l'auteur, c'est "le fléau djihadiste". A méditer en lisant ces pages toniques mais qui ne doivent pas faire oublier que peu importe l'adversaire que nous devons affronter (djihadistes, Russes, Chinois etc), notre pire ennemi, c'est notre "résignation".
Le retournement Trump. La fin de notre monde, par Thomas Flichy de la Neuville, éditions du cerf, 132 pages, 14€. L'auteur décrit un scénario qui n'est pas sans rappeler un "épisode de la République romaine". Certes et l'auteur le reconnait, l'Amérique de Trump n'est pas la Rome du IIe siècle avant J.-C. mais l'arrivée du nouveau président US pourrait initier un processus d'effondrement. Fiction? Vision? La couverture du livresuggère en tout cas des déflagrations à venir.
La ruse et la force. Une autre histoire de la stratégie, par Jean-Vincent Holeindre (Perrin, 482 pages, 24 €). L'auteur est le président de l'AEGES (association pour les études sur la guerre et la stratégie); son ouvrage est tiré de sa thèse de 2010 qui portrait sur "le renard et le lion. La ruse et la force dans le discours de la guerre". Cette longue histoire de la stratégie, fouillée et iconoclaste, mérite de trouver sa place dans toutes les bibliothèques.