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Défense

[A Lire] Sommes-nous prêts pour la guerre de Jean-Dominique Merchet

Bruxelles2 - Thu, 28/03/2024 - 17:24

(B2) Si la France était attaquée demain, aurait-elle les moyens de se défendre ? C'est autour de cette question que Jean-Dominique Merchet, journaliste de l'Opinion, ex de Libération, et tenancier du blog Secret Défense nous emmène.

Question fondamentale à l'heure de la guerre en Ukraine qui a dépassé ses deux ans. Et alors que le président E. Macron n'a pas exclu, car il faut étudier toutes les options, la présence de « troupes au sol » en Ukraine.

Une formule qu'il décline en une dizaine d'interrogations : faut-il se préparer à une guerre comme en Ukraine ? La France est-elle à l'abri de son parapluie nucléaire ? Sommes-nous assez capables de produire assez d'armes ? Qui sont nos alliés, nos ennemis ? Etc. Sur chaque sujet, de sa plume trempée et vibrante, l'auteur discute chaque élément, l'émaillant de souvenirs historiques, de chiffres, de faits. Il décortique, analyse, commente les faiblesses, les failles de la défense française, mais aussi certaines de qualités, de ses forces. Sans concession.

« A l'abri de sa géographie, de sa dissuasion nucléaire » la France semble protégée. Mais son armée reste une « armée bonsaï ». Un peu de tout, mais pas assez pour faire face à un affrontement de masse, comme celui subi par l'Ukraine face à la Russie en février 2022. « Si l'armée française était déployée demain » dans une situation identique, « elle pourrait tenir un front de 80 km ». Et elle pourrait subir des pertes notables : « 1700 morts et 11 000 blessés ». Sur « une armée de terre de 25 000 hommes et femmes », la taille serait sévère. Et les services de santé des armés, sous dotés, seraient incapables d'y faire face.

La guerre en Ukraine a aussi secoué tous les présupposés de l'armée française qui a toujours minoré certaines armes : le génie, l'artillerie sol-air. L'analyse des premiers jours s'est trouvée faussée par un travers idéologique : la France se sentait plus proche des Russes que des Ukrainiens. Une réalité dont il a fallu se sortir... En matière d'armes, la France est « trop petite pour être indépendante ... seule. Son industrie doit impérativement exporter ». Une source de revenus, mais aussi de faiblesse, en termes de politique étrangère. Le client est « roi ». Et la France a une « certaine complaisance » envers certains pays, tels l'Égypte.

La France a une force, son régime présidentiel, et sa verticale du pouvoir. Mais c'est aussi une faiblesse remarque l'auteur. « Tenir pour acquis que le pouvoir politique serait, par principe à la hauteur d'une situation » est une erreur au regard de l'histoire. Le pouvoir français est solide. Mais sa nature « hyper-présidentialiste » peut se révéler « dans l'épreuve, une nouvelle ligne Maginot : solide, mais finalement contournable ».

Sur un autre sujet, la guerre contre qui ? » l'auteur rappelle ce constat, reprenant le propos de Gérard Challiand : « L'Occident ne gagne plus les guerres ». Le résultat des interventions extérieures de ces vingt dernières années, de l'Afghanistan au Sahel, « n'est pas brillant ». Pire, c'est une certaine cécité sur le résultat. « Les armées soutenues dans leur aveuglement par le pouvoir politique, refusent de parler d'échec de Barkhane. (...) Autant dire que, faute de regarder la réalité en face, on prépare les prochaines défaites ».

C'est cela l'essentiel de ce livre, selon ma lecture, regarder la réalité en face. Car Jean-Do Merchet est tout sauf défaitiste, ou sombre. « J'ai confiance dans les ressources de mon pays et de ses habitants, et dans ses capacités à surmonter les épreuves » conclut-il. L'exemple de la pandémie de Covid-19 ou du terrorisme l'a prouvé. Encore faut-il mettre de côté « certaines chimères de la grandeur et des illusions de la puissance ». Ou pour reprendre la formule de prêtée au Belge Paul-Henri Spaak, « Il n'y a que deux types d'États en Europe: les petits… et ceux qui ne savent pas encore qu'ils le sont. »

(Niolas Gros-Verheyde)

« Sommes-nous prêts pour la guerre. Un essai sur l’illusion de la puissance française », Jean-Dominique Merchet, 216 pages, 18 euros, éditions Robert Laffont

Categories: Défense

[Actualité] Mer Rouge : hélicoptère allemand en action, missiles balistiques abattus, navire chinois touché, drones détournés

Bruxelles2 - Wed, 27/03/2024 - 20:01

(B2) Les actions continuent en mer Rouge où les flottes française, allemand et américaine œuvrent de concert pour abattre ou détourner les drones et missiles balistiques ennemis. Ils ont réussi cependant à toucher un navire chinois sans que la marine US puisse intervenir à temps pour interrompre son action

Une autre action à bord d'un hélicoptère

L’hélicoptère de bord Sea Lynx Mk.88A de la frégate allemande Hessen (F-221) qui participe à l'opération européenne EUNAVFOR Aspides) a repéré et détruit avec succès un drone marin Houthi en mer Rouge. C'était jeudi (21 mars) au matin. Une action légèrement différente de celle de l'hélicoptère français (lire : un drone houthi détruit abattu par un hélicoptère de la marine), puisqu'il s'agit ici de détruire un drone sur l'eau. Ce qui démontre cependant que c'est désormais un mode opératoire partagé du moins par les Européens dans les actions contre les drones, et plus économique que les missiles.

Trois missiles balistiques détruits

Le même jour, vers midi (locales), la frégate française Alsace (D-656) « engage et abat », selon les termes consacrés, trois missiles balistiques (ASBM) lancés par les Houthis en mer Rouge. Ce grâce à des missiles Aster 30 lancés depuis la frégate. NB : une première utilisation en réel pour une frégate française. Des Aster 15 (d'autodéfense) avaient déjà été utilisés pour abattre des drones par la frégate Languedoc.

Un dhow à l'abordage ?

A peu près à la même heure, un navire marchand signale une petite embarcation à proximité. Quatre personnes à bord. Le dhow s'approche à moins d'un nautique. L'équipe de sécurité du navire tire des coups de semonce et la petite embarcation a riposté. La petite embarcation quitte alors la zone.

Nouveau tir de missiles balistiques

Le lendemain, vendredi 22 mars, les Houthis tirent pas moins quatre missiles balistiques depuis la terre en direction de la mer Rouge. Aucun blessé ni dommage signalé.

Drones détournés de leur usage

Samedi (23 mars), au petit matin entre 6h50 et 9h50 (heure locale), les forces américaines, notamment le destroyer USS Carney (DDG 64), repèrent six drones en vol au sud de la mer Rouge. « Cinq se crashent ainsi dans les flots, en mer. Le sixième repart vers l'intérieur des terres, vers les zones du Yémen contrôlées par les Houthis » selon le commandement américain US CentCom.

NB : Une sorte retour à l'envoyeur... Le mode d'action n'est pas précisé. A priori, on peut présumer que des moyens de lutte électronique ont été utilisés pour stopper l'effet de ces drones.

Un navire chinois touché en mer Rouge

Le même jour, samedi (23 mars), dans la nuit, une première vague de tir de quatre missiles balistiques (ASBM) est effectuée par les Houthis en direction du MV Huang PU, selon le commandement US CentCom. Mais ce pétrolier panaméen battant pavillon chinois et exploité par des Chinois n'est pas atteint. Dans l'après midi, nouveau tir, à 23 milles marins à l'ouest de Mukha, le port yéménite de mer Rouge. Le navire lance un appel de détresse. Un incendie s'est déclaré à bord. Mais il est éteint en 30 minutes par l'équipage. Le navire et l'équipage se déclarent sains et saufs, « ne demandent pas d'aide », et continuent sa route jusqu'au prochain port d'escale.

NB : trois éléments sont intéressants à noter. 1° Les Houthis avaient précédemment déclaré qu'ils ne viseraient pas de navire chinois ont, apparemment, visé un navire clairement identifié comme chinois. 2° La flotte US comme européenne pourtant active dans la région n'a pas réussi à intervenir et détruire le missile. 3° Les Chinois n'ont pas tenu à requérir à une aide d'un navire militaire de la zone, ce qui peut s'expliquer soit par l'aspect mineur des dégâts (un feu de 30 minutes tout de même !), soit par la volonté de ne pas retarder son trajet... ou de ne pas voir un oeil inquisiteur à bord. Les relations militaires Chine-USA n'étant pas au beau fixe.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Mis à jour : précision sur le drone détruit par l'hélicoptère allemand (un drone marin)

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[Éditorial] Europe de la défense : ne pas baisser la garde

Bruxelles2 - Tue, 26/03/2024 - 08:30

(B2) Il ne faut pas s'y tromper. Face à des menaces qui s'aiguisent, l'impulsion donnée pour la défense européen au dernier sommet européen reste modeste, la dynamique entamée au printemps 2022 s'émousse, l'ambition reste limitée.

Des progrès ont été inclus dans les conclusions adoptées jeudi (21 mars) au soir. Un changement de braquet sûrement comme nous l'avons constaté (Lire : [Décryptage] Industrie et capacités de défense. Les Vingt-sept changent de braquet). Mais pas ce « changement de paradigme » tant vanté par les uns (Charles Michel) ou cette « révolution copernicienne » tant désirée par les autres (Emmanuel Macron).

Des avancées intéressantes

Les dirigeants européens ont avalisé en effet jeudi (21 mars) une série d'avancées en matière d'Europe de la défense : l'appel à la banque européenne d'investissement pour assouplir sa politique de prêts, la volonté d'avancer sur la réutilisation des revenus exceptionnels des avoirs gelés publics russes, un mandat donné à la Commission d'étudier toutes les options pour trouver d'autres sources de financement pour la défense, et la bénédiction donnée à la nouvelle stratégie pour l'industrie de défense proposée par Thierry Breton, etc. Des avancées auxquelles il faut ajouter la hausse du budget de la facilité européenne pour la paix de cinq milliards €, déjà engagée.

Des projets qui datent

Tous ces projets de réforme sont, en fait, sur la table depuis à peu près deux ans, depuis le sommet de Versailles qui s'est tenu en mars 2022, juste après le déclenchement de l'intervention militaire russe en Ukraine. Ils en sont l'aboutissement pour certains, une étape pour d'autres. Et pour avoir de nouvelles idées, notamment sur le financement, il faudra attendre juin prochain pour un premier rapport, encore quelques mois donc pour préciser ces idées et avoir des propositions concrètes, et sans doute encore un ou deux ans avant leur mise en place. Si tout va bien ! Car l'année 2024 est déjà « gelée », les Européens étant en campagne électorale et les institutions européennes en plein renouvellement.

Une révolution à demi-copernicienne

Affirmer « le principe que les Européens ont besoin de produire davantage et de bâtir une industrie de défense qui permette de (se) fournir (eux-mêmes) », est certes « une petite révolution copernicienne » si on reprend les mots d'Emmanuel Macron, à l'issue du sommet le 22 mars. Car jusqu'à présent le consensus « implicite était que les Européens (...) achetaient toujours à l'extérieur ». Mais c'est oublier la réalité géopolitique.

Un sens de l'urgence loupé

Avec une possible nouvelle offensive russe d'ici cet été, le blocage toujours latent du paquet d'aide américaine pour l'Ukraine, voire le retour de Trump au pouvoir aux USA, le résultat peut ainsi apparaitre assez faible et manque d'ambition. Le fameux « sens de l'urgence » vanté par quelques dirigeants européens est peu présent. L'impression est plutôt de revivre la seconde partie de 2021 ou début 2022, quand chacun attendait, en se disant que le pire ne va pas arriver. Les Européens retournent ainsi à leur pêché mignon : le procrastinage, la remise à plus tard des décisions délicates, le manque d'audace.

Faire face aux lacunes et à une possible défaillance américaine

Or, les défis sont intenses. Les Européens doivent tout d'abord mettre les bouchées doubles pour pallier leurs lacunes industrielles, rattraper leur "retard à l'allumage" sur la production de munitions qui a entrainé un déficit de 500.000 obus environ sur la promesse d'en fournir un million à l'Ukraine. Ils doivent aussi se préparer à assumer la défaillance - ou pire le blocage total - de leur allié américain. Attendre encore deux ans pour que les pistes ébauchées lors de ce sommet soient mises en œuvre parait hors du temps.

Garder un cap et une unité interne

Le sens de l'unité qui a été bien utile jusqu'à présent pourrait défaillir. Viktor Orban, le premier ministre hongrois, diverge régulièrement de l'intérêt général. Son voisin slovaque le suit à mi-mot. Le consensus fort sur le soutien à l'Ukraine de 2022 n'est plus tout à fait présent parmi les 27. La montée en puissance d'une droite nationale (RN en France, FPÖ en Autriche, AFD et consorts en Allemagne) moins dure sur la Russie, voire conciliante, ne laisse pas augurer une discussion aussi aisée à l'avenir. Enfin, il n'est pas sûr que le futur quintet de direction européenne soit aussi déterminé et harmonieux, du moins sur la défense, que l'actuel (1).

Garder le rythme et l'audace

Les risques sont multiples. L'agressivité russe n'est pas le seul défi des Européens. Le retour des menaces maritimes ou de conflits localisés en Afrique ou au Moyen-Orient est bien présent. Sans compter un possible retour du terrorisme. Baisser la garde, affaiblir le rythme est donc très risqué. La rapidité de décision doit s'imposer. Quitte à innover et sortir des carcans habituels. Les Européens doivent retrouver le dynamisme, l'audace et l'ambition qui les avait caractérisés, au printemps 2022.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Une task-force spéciale défense

Aucun dispositif n'a été mis en place pour pallier le vide institutionnel durant la période électorale (un Parlement européen en vacances durant trois mois). Aucune solution n'a non plus été proposée pour résoudre la fragmentation du pouvoir qui existe bien entre les différentes institutions sur les questions de défense : Commission européenne, Haut représentant, Parlement (pour la partie législative), Conseil des ministres, Conseil européen, etc.

Sans changer un iota des traités, une task-force spéciale pourrait facilement être mise en place sous l'autorité conjointe des trois principaux concernés (Conseil européen, Commission européenne, Haut représentant), avec l'aide des experts militaires de l'état-major de l'UE et experts capacitaires de l'agence européenne de défense. À l'image de ce qui s'est fait au début de la crise.

  1. Il y a entre l'Allemande Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne, l'Espagnol Josep Borrell chef de la diplomatie et défense européenne, le Français Thierry Breton en charge du marché intérieur et de l'industrie de défense, le Belge Charles Michel du côté du Conseil européen et la Maltaise Roberta Metsola, une sorte de quintet assez cohérent, convergent pour avancer, proposer, décider sur la partie défense et le soutien à l'Ukraine. Assez exceptionnel à signaler. Car sur le reste, tout les divises, les caractères, les appartenances politiques jusqu'à des egos qui se frottent de temps à autre en public.

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Équipement de protection et matériel de pointe : Les atouts cruciaux du militaire moderne

Aumilitaire.com - Tue, 19/03/2024 - 19:39
Dans le domaine militaire contemporain, l’importance de l’équipement de protection et du matériel de pointe ne peut être sous-estimée. Ces éléments jouent un rôle essentiel dans la sécurité et l’efficacité des forces armées lors des opérations sur le terrain. Cet article mettra en lumière les innovations récentes dans ce domaine, soulignant l’importance cruciale de ces équipements pour
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[Actualité] Un navire bangladais piraté dans l’Océan indien

Bruxelles2 - Wed, 13/03/2024 - 21:04

(B2) Un navire marchand a été capturé par les pirates somaliens a confirmé ce mercredi (13 mars) le QG de l'opération anti-piraterie de l'UE, EUNAVFOR Atalanta.

L'incident s'est produit en plein océan indien, à 600 nautiques à l'est de Mogadiscio. Le vraquier Abdullah, battant pavillon bangladais, parti des Émirats arabes unis vers le Mozambique, a alors été abordé par plusieurs pirates présents dans deux navires, l'un plus large et l'autre un simple dhow.

Les pirates sont montés à bord et ont pris le contrôle du navire. Les 23 membres d'équipage sont sains et saufs selon le QG d'Atalanta. Mais ils ont été pris en otage. Le navire contrôlé par les pirates a pris la direction des côtes somaliennes, suivi à la trace par la marine européenne.

Un navire de pêche iranien avait été capturé le 2 mars dernier. Procédé classique pour les pirates afin de se procurer un navire plus puissant permettant de servir de bateau-mère pour partir à l'attaque de navires plus gros ou plus loin. Le centre de veille maritime européen (MSCHOA) avait signalé d'ailleurs son départ de Jiffle en Somalie avec 11 personnes armées à bord.

La force maritime européenne est actuellement commandée sur zone par le contre-amiral italien Francesco Saladino à bord de la frégate de type FREMM, l'ITS Federico Martinengo (F-596). Elle dispose d'un autre navire, la frégate espagnole Canarias. Et un avion de patrouille maritime espagnol de type Vigma D4.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Mis à jour : correctif sur l'avion disponible

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[En bref] En mer Rouge, les navires européens répliquent aux drones houthis

Bruxelles2 - Wed, 13/03/2024 - 12:25

(B2) Les navires participant à l'opération européenne EUNAVFOR Aspides continuent de faire face à la menace Houthis pour protéger les navires marchands entre mer Rouge et golfe d'Aden.

La frégate grecque Hydra (F-452) a ouvert le feu contre deux drones « représentant une menace imminente pour la liberté de navigation » ce mercredi (13 mars), annonce le QG de l'opération européenne. La veille, le destroyer italien  et assurant la protection d'un navire marchand. L'action a été efficace pour éviter tout dommage aux marins et à la marine marchande.

Mardi (12 mars), vers 2h UTC (5h locales), le destroyer italien Caio Duilio (D-554) — qui est le navire-amiral de l'opération — a « repoussé une attaque de drones venant des territoires contrôlés par les Houthis au Yémen ». Les drones ont été abattus.

Durant ce temps, la frégate allemande Hessen (F-221) a mené une escorte, accompagnant un navire marchand de Djibouti vers la partie orientale du golfe d'Aden. Il avait déjà mené une mission d'accompagnement de navires dans le sud de la mer Rouge et le détroit de Bab-el-Mandeb.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Quels niveaux d’étude pour entrer dans l’armée ?

Aumilitaire.com - Tue, 12/03/2024 - 17:28
Vous souhaitez servir votre pays en rejoignant les forces armées ? Que vous soyez intéressé par l’armée de terre, l’armée de l’air, la marine ou la gendarmerie, il existe de nombreuses options pour réaliser votre rêve. Que vous optiez pour des études supérieures ou que vous souhaitiez vous engager rapidement, l’armée offre de nombreuses opportunités.
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[Actualité] Pluie de drones interceptée par les navires en mer Rouge

Bruxelles2 - Tue, 12/03/2024 - 07:35

(B2) C'est une véritable attaque en règle à laquelle ont du faire face samedi (9 mars) les navires des deux coalitions, américaine et européenne, présents en mer Rouge et Golfe d'Aden

En l'espace de quelques heures, entre 4h et 8h30 (local), les navires de guerre et des avions américains et britanniques ont intercepté et abattu 28 drones kamikazes lancés depuis les zones contrôlées par les Houthis du Yémen vers la mer Rouge et le golfe d'Aden, selon une source militaire. Le navire britannique HMS Richmond a ainsi abattu deux drones à l'aide de missiles Sea Ceptor. « La première fois que ce type d'armes est utilisé par un navire britannique au combat » signale le ministère britannique de la Défense.

Quatre drones abattus par une frégate française

Action identique de la frégate française FS Alsace, qui participe à l'opération européenne ASPIDES qui a abattu dans le même temps quatre drones kamikazes. La frégate « qui patrouillait dans le golfe d’Aden a détecté quatre drones de combat progressant vers elle en vol tactique » indique un communiqué du ministère français des Armées. « Ces drones ont été détruits en légitime défense par la frégate et des chasseurs français. » Jeudi (7 mars), déjà un destroyer américain avait abattu trois drones dans le Golfe d'Aden.

Deux autres attaques échouent

Les navires marchands continuent d'être visés. Deux missiles anti-navire ont visé vendredi (8 mars), en milieu d'après-midi (16h14 locales) un navire marchand alors qu'il se trouvait à 50 nautiques au sud-sud-est d'Aden (12°04 Nord et 045°23 Est). Le navire a signalé deux explosions à 200 mètres du tribord du navire. Sans faire de dégâts apparemment. L'équipage est sain et sauf.

Lundi (11 mars), entre 8h50 et 12h50, c'est un navire marchand singapourien, le MV Pinocchio, battant pavillon libérien, qui a été visé. Toujours avec la même technique. Les deux missiles balistiques antinavires tirés par les Houthis « n’ont pas touché le navire et aucun blessé ni dommage n’a été signalé » indique le commandement US CentCom.

Commentaire : des Houthis toujours déterminés et menaçants

La présence militaire comme les frappes menées essentiellement par les Américains sur le sol du Yémen ne semblent en rien avoir ralenti le rythme d'action des rebelles yéménites. Sans doute réapprovisionnés en missiles anti-navires, les attaques des Houthis ne cessent guère. Ce malgré la présence des navires de guerre, des coalitions américano-britannique et européenne. Au contraire. On pourrait même dire qu'un palier, dans l'escalade a été franchi, avec les premiers morts faits parmi un équipage de la marine marchande, la semaine dernière. Lire : [Actualité] Premier tir mortel des Houthis dans le golfe d'Aden. Un navire gravement atteint (v2). Il va sans doute falloir changer de tactique, au moins au plan politique, et négocier...

(Nicolas Gros-Verheyde)

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[Analyse] Un commissaire européen chargé de la défense : une bonne idée ?

Bruxelles2 - Mon, 11/03/2024 - 11:45
Ursula von der Leyen et Thierry Breton à l'entrée de la réunion du collège mardi (5 mars). Dernière occasion où les deux personnalités sont côte à côte avant leur entrée en campagne (Photo : Commission européenne)

(B2) L'idée d'avoir un commissaire européen dans le prochain collège spécifiquement en charge de la Défense a refait surface. Critiquée immédiatement. À tort...

Un débat ouvert

L'idée d'un commissaire défense est défendue ardemment par Ursula von der Leyen, l'actuelle présidente de la Commission européenne, les chrétiens-démocrates du PPE (le parti populaire européen) mais aussi plusieurs autres responsables européens d'autres tendances (telle la ministre néerlandaise de la défense, libérale de gauche, Kajsa Ollongren). Elle est combattue par certains autres. A l'image du commissaire Thierry Breton qui a cette compétence, parmi d'autres, au sein de la Commission européenne, voire par Josep Borrell, le Haut représentant de l'UE chargé (aussi) de la politique de défense et de sécurité.

Une certaine logique

Premièrement, la défense européenne est devenue une priorité, une évidence, même pour ceux qui ne le croyaient pas jusqu'ici... Certes des nuances s'expriment. Mais on est plutôt dans un débat classique sur la répartition de compétences. Est-ce au niveau communautaire ou au niveau national ? Qu'est-ce qui doit être fait au niveau communautaire ? La compétence communautaire est-elle juste une instance de débat, ou d'encouragement, de soutien, ou davantage ? Deuxièmement, il y aujourd'hui une série d'instruments à gérer (fonds européen de défense pour la recherche, programme d'investissement pour les acquisitions, etc.) et une direction générale chargée de les gérer (la DG DEFI). Troisièmement, il y a nécessité pour les Européens d'affirmer haut et fort que leur défense leur appartient. Une nécessité vis-à-vis d'alliés prompts à les critiquer (cf. Trump) comme d'adversaires (Russie, Chine) qui n'ont qu'idée : réduire le poids des Européens dans le monde.

Une terminologie assez claire

Le terme de "commissaire défense" est un raccourci. Tous ceux qui l'utilisent — que ce soit pour le souhaiter ou le critiquer —, le savent. Par ce terme, on entend surtout la politique industrielle de défense, le soutien au monde de la défense par tout ce qui de près ou de loin touche aux compétences communautaires (TVA, recherche, mobilité et transport, politique maritime, etc.). Il ne s'agit en aucune façon de toucher aux prérogatives des États membres : alliances internationales (OTAN) ou neutralité, taille et format de l'armée, conscription, puissance nucléaire ou classique, volonté expéditionnaire ou intégration dans une structure internationale (ONU, OTAN, UE). Il ne s'agit pas non plus de toucher à la compétence dévolue (de par le traité) au Haut représentant de l'UE. Celui-ci ayant surtout la compétence "défense", de par le traité, dans son volet externe (PESC).

Un partage des tâches

Le partage des tâches entre un éventuel commissaire et le Haut représentant est en effet assez clairement fixé : à l'un la partie extérieure de la défense (notamment les opérations, mais aussi les contacts avec les pays tiers), à l'autre la partie intérieure de la défense. On pourrait bien évidemment imaginer que le Haut représentant, par ailleurs vice-président de la Commission européenne puisse aussi s'occuper des questions intérieures et industrielles de la défense. Mais ce serait lui confier un portfolio au-delà de ce qui a été conçu dans les traités. Et surtout le Haut représentant a déjà une mégacompétence, assurant toute la représentation extérieure et la diplomatie européenne, présidant les conseils des ministres, etc. Une tâche qui, à elle seule, mobilise une attention à 100% (lire : Les pouvoirs du Haut représentant, d’après le Traité de Lisbonne ?).

Une réforme du traité ?

C'est l'argument défendu par l'équipe du commissaire Thierry Breton. Il n'est pas exact. En aucune façon, le traité prévoit une quelconque répartition des portefeuilles au sein de la Commission européenne ou même des interdictions. En aucune façon le traité — contrairement à certaines croyances — n'interdit d'ailleurs à l'Union européenne de s'occuper de défense. Au contraire... Il l'encadre, définit certaines limites, notamment la préservation de l'autonomie de chaque État de définir sa politique de défense, mais rien de plus (lire : Principales dispositions du Traité de Lisbonne sur la PSDC, la PESC, la Défense et le Haut représentant ? - extraits). Il n'interdit même pas d'utiliser le budget communautaire pour certains aspects de la défense, notamment l'aspect industriel. Seul est interdit le financement sur le budget des opérations militaires (lire : Comment financer en commun l’achat d’armements ? Ce que dit le Traité).

Un portfolio pérenne ... ou non

La répartition des portefeuilles au sein de la Commission européenne fluctue au cours des législatures. Elle dépend en bonne partie de la volonté de la présidence de la Commission mais aussi de celles de chaque État membre qui indique, lors de la constitution du collègue des commissaires, leur préférence pour tel ou tel portefeuille. Libre ensuite à la présidence de la Commission d'inviter une répartition, voire de scissionner des portfolios ou d'en inventer, à l'image de ce commissaire au multilinguisme, constitué de toutes sortes.

Des intitulés très variables

Certains portefolios sont directement issus des compétences historiques pleines et entières (agriculture, pêche, budget, concurrence, économie, marché intérieur, transport, commerce extérieur etc.) ; d'autres viennent de compétences plus récentes davantage d'appui (éducation, santé, environnement, justice et affaires intérieures...). Enfin d'autres viennent de nouvelles terminologies. Souvent les intitulés varient. On a ainsi aujourd'hui un vice-président chargé du Mode de vie, un autre chargé du Pacte vert pour l’Europe, un troisième des Valeurs et transparence. Autant de termes qui ne recouvrent pas systématiquement une compétence communautaire ou sont mêmes par le traité.

Une obligation de coopération

Alors pourquoi pas un commissaire défense. Tout aussi nécessaire. Ce découpage oblige cependant à une bonne coopération entre le Haut représentant et le commissaire Défense. Mais c'est déjà une nécessité aujourd'hui entre un haut représentant et un commissaire chargé du marché intérieur. Ceux qui ont de la mémoire se souviennent du débat "défense" au sein de cette Commission, long et difficile (lire : La cohérence, à la Commission et ailleurs, c’est moi ! Josep Borrell)

(Nicolas Gros-Verheyde)

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[Actualité] Premier tir mortel des Houthis dans le golfe d’Aden. Un navire gravement atteint (v2)

Bruxelles2 - Wed, 06/03/2024 - 23:30

(B2) Le MV True Confidence, un vraquier libérien battant pavillon de la Barbade, a été touché mercredi (6 mars), vers 11 h 40 (locales), par un missile balistique antinavire (ASBM) alors qu'il transitait par le golfe d'Aden à environ 54 nautiques au sud-ouest d'Aden.

Trois morts, trois blessés graves

Les dégâts sont importants en termes humains : « trois morts, au moins quatre blessés, dont trois dans un état critique » selon le CentComUS. L'équipage a dû abandonner le navire via des canots de sauvetage. Ils ont été recueillis à bord du navire de guerre indien Kolkata. Plusieurs navires de guerre de la coalition s'étant portés au secours du navire, notamment pour aider l'équipage. NB : Peu de temps auparavant, vers 3h locales, le navire avait reçu un appel radio par VHF venant d'une entité se prétendant de la marine yéménite, selon le centre britannique de surveillance maritime (UKMTO).

Dégâts importants, incendie à bord

Les dégâts sont aussi « importants » pour le navire. En soirée du même jour (6 mars), le vraquier a été « signalé à la dérive avec un incendie persistant à bord » signale une source militaire. L'objectif est de le remorquer. Si les informations se confirment, ce serait le deuxième navire détruit ou mis hors d'usage par les Houthis. Ce qui démontre une certaine escalade dans la tension entre Houthis et forces de guerre sur place.

Le 100e incident

C'est le 100e incident de ce type recensé par les forces internationales depuis le début des attaques des Houthis, notamment la spectaculaire prise d'un navire marchand en mer Rouge en novembre (lire : [Actualité] Les Houthis détournent en mer Rouge un navire « israélien ». Plusieurs marins européens capturés).

Une autre attaque dans le golfe d'Aden

C'est le cinquième tir de missile balistique anti-navire tiré par les Houthis dans les deux derniers jours selon le CentCom. Un autre navire marchand, le MSC Sky II, un porte-conteneurs appartenant à la compagnie italo-suisse MSC et battant pavillon libérien, a été atteint lundi (4 mars) par un missile à 85 nautiques au Sud-Est d'Aden, qui a provoqué un incendie (vite maitrisé). Attaque revendiquée par les Houthis. Un dernier missile a été abattu par le navire américain USS Carney (DDG 64).

Une course-poursuite dans le golfe d'Oman

Plus à l'Est, à 21°02 Nord et 061°54 Est, mardi (5 mars), un navire marchand a signalé avoir été approché « de manière suspecte » par une embarcation rapide. Malgré le fait d'avoir augmenté sa vitesse, la poursuite a continué, « durant près d'une heure » selon des sources maritimes. Poursuite qui « n'a cessé qu'à la tombée de la nuit ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

Mis à jour sur les dégâts au navire True Providence et l'attaque dans le golfe d'Oman

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[Actualité] Mer Rouge. Plusieurs drones abattus par les navires d’Aspides. Mais les Houthis font mouche (v2)

Bruxelles2 - Mon, 04/03/2024 - 11:30

(B2) Les navires français, italien et allemand présents en mer Rouge et dans le Golfe d'Aden se sont mis en position pour atténuer les attaques sur les navires marchands. Mais la menace reste bien présente. Plus présente que jamais. Les frappes US sur le territoire yéménite ne semblent pas l'amoindrir. Au contraire.

Un drone abattu par un navire italien

Le navire de la marine italienne Caio Duilio (D-554) a abattu un drone en mer Rouge samedi (2 mars) dans l'après midi). Le drone, aux caractéristiques similaires à ceux déjà utilisés lors des attaques précédentes, « se trouvait à environ 6 kilomètres du navire italien et volait dans sa direction » indique le ministère italien de la Défense dans un communiqué. C'est la troisième action de ce type dans un cadre européen (1).

Deux drones détruits par la frégate allemande

La frégate allemande Hessen (F-221), engagée dans le cadre de l'opération de EUNAVFOR Aspides a détruit, mardi soir (27 février), deux drones Houthis qui se dirigeaient sur elle, indique la Bundeswehr. Un tir réussi contrairement au précédent, heureusement raté, les marins allemands ayant failli viser un drone américain (lire : [Actualité] Boulette allemande en mer Rouge. Un drone américain pris pour cible).

Deux autres par la frégate française

Une semaine auparavant, mardi 20 février, les frégates multi-missions françaises (FREMM) avaient détecté « des attaques multiples de drones » en provenance du Yémen « dans leurs zones de patrouille respectives dans le golfe d’Aden et dans le sud de la mer Rouge », indiquait un communiqué de la Défense française. La frégate française FS Alsace (D-656) détruisant deux drones, tandis que le destroyer américain USS Mason (DDG-87) a détruit, le même jour, un missile balistique anti-navire.

Les attaques continuent, parfois mieux ajustées

Jeudi 22 février, le MV Islander, un cargo britannique battant pavillon de Palau, parti de Singapour, est atteint par deux missiles anti-navires (ASBM) qui provoquent un feu à bord et blesse légèrement un des membres d'équipage, selon les autorités maritimes. Il est obligé de faire escale à Djibouti. Samedi 24 février, le MV Torm Thor, un pétrolier propriété américaine et battant pavillon américain, est visé par un missile balistique anti-navire (ABM), dans le Golfe d'Aden, à 70 nautiques de Djibouti, sans dégât ni blessés. Dimanche (25 février), trois drones sont détectés dans le détroit de Bab-el-Mandeb, ciblant un vraquier battant pavillon des Barbades, le MV True Harmony. Deux d'entre eux sont détruits par un avion américain, le troisième tombe suite à une panne technique. Mardi (27 février), un autre tanker, le MV Lady Youmna, battant pavillon du Panama, est visé par un missile anti-navire qui explose dans l'eau à 60 nautiques en mer Rouge, à l'Ouest de Hodeidah. Le même jour, c'est un roulier porte-conteneurs battant pavillon de Madère (Portugal), MV Jolly Vanadio, de la compagnie italienne Linea Messina, qui est visé par des drones, abattus par un navire de guerre.

Le naufrage définitif du Rubymar

Samedi (2 mars), est venue la confirmation du CentCom, le commandement militaire US pour la région, que le Rubymar, a finalement coulé, en mer Rouge vers 2h15 du matin (heure locale). Touché de façon grave le 18 février dernier par un missile anti-navires (lire : [Actualité] Un navire marchand atteint par un missile dans le détroit de Bab-el-Mandeb), ce vraquier britannique, battant pavillon du Belize, n'a pas pu être remorqué vers un port. Il prenait l'eau régulièrement et a sombré à 13°21 Nord et 042°57 Est précise le centre britannique UkMto. Au large du port yéménite de Mokha.

Le naufrage du vraquier britannique (photo : CentComUS)

C'est le premier navire marchand atteint de manière définitive. « Les quelque 21.000 tonnes d’engrais au sulfate de phosphate d’ammonium » que transportait le navire présentent un « risque environnemental » en mer Rouge, dénonce le CentCom. Il estime aussi que cela peut représenter un obstacle « souterrain » pouvant menacer « les autres navires transitant par les voies de navigation très fréquentées de la voie navigable ».

Commentaire : un semi-échec de la tactique offensive US

Ce naufrage, comme les attaques récentes, est une escalade claire. C'est le premier navire marchand atteint de plein fouet dans la zone depuis le début des attaques houthis en octobre. La tactique offensive des Américano-britanniques, à l'aide de frappes préventives sur le territoire yéménite, ne semble donc pas vraiment avoir l'effet escompté. Au contraire. La stratégie purement défensive des Européens — moins tape-à-l'oeil — est finalement tout aussi efficace, voire plus.

Certes les frappes américaines (et britanniques) ont dégradé quelque peu la capacité des Houthis. Mais elles n'entament en rien la détermination des rebelles yéménites. Tirant régulièrement, ils menacent navires marchands comme militaires. Les drones et missiles qui passent au travers des filets de défense européen et américano-britannique paraissent mieux ciblés. Faisant mouche à plusieurs reprises.

Les cibles semblent aussi mieux choisies. Au lieu d'un tir tous azimut des débuts, on peut remarquer que les navires atteints sont généralement propriété britannique ou américaine. Ce qui n'est pas tout fait un hasard. Les Houthis semblent bien conseillés et bien aidés par leurs alliés iraniens (ou d'autres).

Notons que trois des navires visés récemment — le Rubymar, le Lady Youmna, et le MV True Harmony — ont participé aux exportations ukrainiennes en décembre 2022 (cf. Interfax) et en janvier 2023, dans le cadre de la Black Sea Grain Initiative menée sous égide de l'ONU et gérée depuis Istanbul par un centre coordination conjointe cogéré par la Turquie, la Russie et l'Ukraine. Il est trop tôt pour en tirer des conséquences, le transport de marchandises maritime étant largement mondialisé. Mais gardons un oeil...

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Officiellement le navire italien agit à titre national, tant que la chambre des députés italienne n'a pas approuvé son intégration dans l'opération européenne. Ce qui devrait être fait normalement ce 5 mars (cf. Carnet 05.03.2024).

Mis à jour sur la nature des missiles et le statut du navire italien

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[Actualité] Boulette allemande en mer Rouge. Un drone américain pris pour cible

Bruxelles2 - Thu, 29/02/2024 - 18:55

(B2) L'opération Aspides commence bien pour les Allemands. La frégate Hessen qui vient tout juste d'arriver dans la zone d'opération a failli abattre un drone américain de type Reaper lundi (26 février). Heureusement elle a raté le tir...

La salle de commandement de la frégate Hessen (crédit : Bundeswehr)

C'était lundi (26 février), quelques jours à peine après que le Bundestag ait approuvé (le vendredi précédent) son engagement en mer Rouge et dans le golfe d'Aden pour défendre les navires de la marine marchande contre les attaques houthis dans le cadre de l'opération européenne EUNAVFOR Aspides.

Un drone inconnu s'approche de la frégate Hessen

« Un drone a été aperçu, mais il n’était pas clair s’il pouvait être dangereux » rapporte Michael Stempfle, le porte-parole du ministère de la Défense, lors du point de presse gouvernemental mercredi (28 février). « Une interrogation a été faite auprès des partenaires ou alliés déployés ». Sans réponse apparemment.

Un tir sans succès

La frégate a alors « tenté d'abattre le drone ». Sans succès... « Les deux missiles intercepteurs à longue portée Standard Missile 2 (SM2) ont raté leur cible pour des raisons techniques », selon notre confrère Thomas Wiegold de Augengeradeaus, Un heureux hasard ! Car le fameux drone inconnu était en fait un drone de surveillance de type MQ-9 Reaper américain. Le fait « que le drone n'était pas hostile n'est devenu clair que plus tard » reconnait le porte-parole du ministère.

Explication : une faute américaine ?

L'explication est technique. Le drone américain se déplaçait « à grande vitesse dans la zone opérationnelle (...) sans que le transpondeur pour l'identification ami-ennemi (IFF, Identification Friend-Foe) soit allumé et sans information des centres d'opérations alliés » explique notre confrère citant un officiel allemand. Dans une zone dans laquelle se trouvaient 15 navires marchands, donc un potentiel risque pour ceux-ci, le commandant du Hessen, a donc ordonné le tir. Si on écoute les Allemands, ce serait en quelque sorte la faute des Américains.

Comme dans le manuel

Pour le chef d'état major de la marine allemande, l'inspecteur général Jan Christian Kaack, en effet, il n'y a pas eu d'erreur. Les marins ont bien réagi, « en appliquant la procédure comme dans le manuel ». Le drone était clairement classé comme hostile. « La décision de tirer a été prise conformément aux règles convenues et après consultation du commandement », a-t-il précisé. « J'aurais agi exactement de la même manière en tant que commandant », a déclaré Kaack à l'agence de presse DPA, selon l'hebdomadaire Spiegel. Depuis « l'incident a été analysé et la faiblesse a été corrigée » précise le porte-parole du ministère.

Commentaire : une coordination à revoir

Cet incident recouvre en fait deux erreurs. La première est l'erreur d'identification du drone Reaper. D'une valeur d'environ 15 millions $, ce serait dommage s'il s'abime en mer sur une incompréhension mutuelle. L'autre, moins relevée, est l'erreur de tir. Si le drone avait été réellement hostile, ce pouvait être soit pour la frégate Hessen, soit pour les navires marchands à côté, une erreur tragique. En gros, le destin politique du ministre Boris Pistorius a tenu à un cheveu. Cette double erreur montre en tout cas que la coordination entre Alliés de l'OTAN n'est pas vraiment au top, alors que les navires s'entrainent régulièrement ensemble. Cela démontre aussi un certain amateurisme des Allemands qui découvrent le combat en mer.

Bref, tout cela n'est pas très sérieux... et va sûrement mériter, derrière les portes closes, de sérieuses explications : au sein de la marine allemande et entre alliés.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Le sixième et dernier hélicoptère H160FI a été livré à la Marine nationale

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Mer Rouge : La frégate allemande Hessen a failli abattre un drone américain

Zone militaire - Thu, 29/02/2024 - 09:12

Ce sera « l’engagement le plus sérieux d’une unité de la marine allemande depuis de nombreuses décennies », avait commenté l’amiral Jan Christian Kaack, le chef de la Deutsche Marine, au moment de l’appareillage de la frégate Hessen [classe Sachsen] du port de Wilhelmshaven, le 8 février. En effet, ce navire devait alors être engagé dans l’EUNAVFOR...

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