Le groupe minier de l'opérateur économique Inoussa Kanazoé, Soleil Resources, continue d'apporter du baume au cœur des populations de la région du Nakambé. Au cours de ce mois d'octobre, à travers ses filiales Burkina mining company (BMC) et Ouaré mining company (OMC), il a fait des dons de diverses natures en faveur des populations. Des actions qui s'inscrivent dans le cadre de sa responsabilité sociale.
C'était un ouf de soulagement pour la communauté éducative du lycée départemental de Youngou le 1er octobre 2025. En effet, c'est ce jour de la rentrée scolaire que Burkina mining company (BMC) du groupe Soleil Resources a choisi pour remettre des matériaux de construction destinés à la réparation de la toiture du lycée, emportée en mai 2025 par un vent violent. Dans le souci de pouvoir travailler sereinement dans un environnement sécurisé, le bureau des parents d'élèves du lycée avait adressé, le 23 septembre 2025, une demande à la société. En seulement une semaine, celle-ci a donné une suite favorable à la requête. Sur un besoin exprimé d'environ 3 800 000 FCFA, la société minière a octroyé des matériaux notamment du ciment, des tôles et du fer d'une valeur de 3 000 000 FCFA. Une action saluée par la communauté éducative, les autorités administratives et coutumières de la localité, qui ont souligné qu'elle permettra de rénover la toiture de six salles de classe.
Remise symbolique de vivres à une PDI ressortissante du village de Sawenga, dans la commune de BittouUn appui humanitaire pour les déplacés internes
Le 11 octobre dernier, ce sont les personnes déplacées internes originaires du village de Sawenga, dans la commune de Bittou qui ont reçu 50 tonnes de riz d'une valeur de 20 millions FCFA. Ce don, remis au Haut-commissariat de la province du Boulgou, est l'aboutissement d'un plaidoyer de l'Association Béognééré pour le Développement de Sawenga (ABNDS) auprès de Ouaré mining company (OMC), société sœur de BMC. Avec ce geste de 2000 sacs de 25kg, plus d'un millier de personnes déplacées internes installées verront leurs difficultés atténuées, a fait savoir le président de l'ABNDS, Mathieu Tandako.
Le directeur des relations communautaires de OMC et BMC de Soleil Resources, Antoine Attiou, représentant le directeur général de la mine, Poco Tapsoaba, a rappelé que l'entreprise désormais à capitaux entièrement burkinabè depuis 2024 reste engagée dans la mise en œuvre de sa politique de responsabilité sociale. « La direction a accepté de répondre favorablement à la requête de l'association en offrant 50 tonnes de riz, d'une valeur de 20 millions de francs CFA, afin de soutenir l'action du gouvernement et d'apporter un appui aux populations en détresse », a-t-il affirmé avant d'indiquer que la société intervient sur la base des requêtes formulées par les communautés, conformément à sa politique de proximité.
2000 sacs de 25 kg de riz ont été offerts aux PDI originaire du village de Sawenga dans la commune de Bittou par OMC, société sœur de BMC du groupe Soleil ResourcesLe Haut-commissaire de la province du Boulgou, Constantin Dabiré, a salué cette action conjointe de la société et de l'ABNDS, qu'il a qualifiée d'exemple de collaboration au service des populations déplacées. Il a assuré de la disponibilité des services de l'action humanitaire pour accompagner la réception, le stockage et la distribution des vivres aux bénéficiaires.
Enfin, pour soulager les parents d'élèves en cette rentrée scolaire, la société a répondu favorablement à une requête d'écoles en fournitures scolaires. Aussi, le lundi 13 octobre 2025, un don de fournitures scolaires d'une valeur de 8 millions FCFA a été fait à 10 écoles du canton de Youga, principalement au profit d'élèves déplacés internes.
Des kits scolaires d'un montant de 8 millions de F CFA feront le bonheur des élèves de 10 écoles du canton de YougaPrésents à la cérémonie, le secrétaire général de la commune représentant le PDS de Zabré, l'inspecteur chef de la circonscription d'enseignement de base de Zabré 2, les chefs coutumiers et religieux de Youga, les représentants des parents d'élèves et les directeurs des dix écoles ont tour à tour remercié la mine d'or pour cet important don, qui permettra aux élèves de travailler dans de meilleures conditions et d'obtenir de bons résultats scolaires.
Par Henri Zongo
Les meilleurs élèves au BEPC de la 16e circonscription électorale ont été recompensés, lundi 13 octobre 2025, au CEG les Pylones à Agla (Cotonou). C'est une initiative du conseiller municipal Émile Houndeladji soutenue par le ministre d'État Abdoulaye Bio Tchané.
« C'est un honneur pour moi de remettre ces ordinateurs et ces pockets Wi-Fi au nom du président Abdoulaye Bio Tchané. Vous avez travaillé dur pour obtenir votre BEPC, et cette récompense témoigne de votre détermination », a déclaré Émile Houndeladji.
82 ordinateurs ont été offerts avec des connexions Internet pour une durée de six mois pour encourager les élèves ayant obtenu des mentions au BEPC.
Le corps enseignant a également été remercié pour le travail abattu durant l'année scolaire. La directrice du CEG Les Pylônes, Médéssè Ayaba Robertine Saho, a reçu un ordinateur et une connexion internet. « Ce geste prouve que le travail bien fait est reconnu. Il motivera nos apprenants à se surpasser », a- t- elle affirmé.
Les enseignants ont également bénéficié de kits Wi-Fi. Une fibre optique d'une année gratuite de connexion est installée dans l'enceinte de l'établissement.
« Ce n'est que le début d'une vaste action pour valoriser le mérite dans nos écoles. Nous continuerons à soutenir nos apprenants », a promis Émile Houndeladji.
Marina HOUENOU (Stag)
Le Songrétenga Naaba ;
Les grandes familles COMPAORE, ZAGARE, SONGRE, KONTOGOMDE, KABORE, ILBOUDO, OUEDRAOGO, BEKOUÈNÈ, à Songretenga, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Dalgane, Koupéla, Tantaogo, Kaya ;
Les Nabasnogho Naaba de Boulsa, de Tougouri et de Nabdogo ;
Les familles SAWADOGO et RAPADEMNABA à BouIsa (Nabasnongin), à Tougouri et à Ouagadougou ;
La grande famille de Feu SENGANE SY à Dakar et à Saint Louis ; la famille de Feu DAHOUROU Rasmané Jean Pierre à Ouagadougou et Léo ;
La grande famille BANCÉ à Torla et Ouagadougou ;
La famille de Feue Suzanne Bancé à Ouagadougou et à Torla :
Les grandes familles, M'BAYE, TRAORE, OUEDRAOGO, BOUM-BIYONG, YAGUIBOU et ADOUBE,
Son Excellence Roch Marc Christian KABORE et épouse à Ouagadougou ; Monsieur Hubert OUEDRAOGO et épouse à Ouagadougou ;
Monsieur Lazare BANCE et épouse à Ouagadougou ;
Monsieur Sosthène Arcadius COMPAORE, époux de la défunte
Les enfants et petite fille :
Elsa Josepha Emmanuella
Doris Paul Cédric
Cedella Marie Suzanne
Kera Hawa Susan.
Les frères et sœurs, les neveux, les nièces, les petits enfants à Montréal , Ottawa , État-Unis , Allemagne, Abidjan , Lyon.
Les familles alliées et amies ;
Ont la profonde douleur et le regret de vous annoncer le décès de leur
épouse, sœur, tante, mère, belle-mère et grand-mère :
MADAME COMPAORE NÉE SY NDEYE ROKHAYA DIANE BERTILLE
survenu le 10 octobre 2025 au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo à Ouagadougou
PROGRAMME DES OBSÈQUES :
DIMANCHE 19 OCTOBRE 2025
17h00 : Levée du corps à la morgue du CHU de Tengandogo pour le domicile de la défunte
20h00 : Veillée de prières au domicile de la défunte à Ouaga 2000
LUNDI 20 OCTOBRE 2025
8h00 : Levée du corps au domicile de la défunte à Ouaga 2000
09h00 : Messe d'absoute à l'église Notre Dame de Apôtres de la Patte d'Oie, suivie de l'inhumation au cimetière municipal de Gounghin.
DIMANCHE 26 OCTOBRE 2025
09h00 : Messe tenant lieu de funérailles chrétiennes à l'église Notre Dame de Apôtres de la Patte d'Oie.
« Je changerai leur deuil en allégresse, et je les consolerai ; je leur donnerai de la joie après leurs chagrins. »
(Jérémie 3, 13)
‘'Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt ; et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais.'' (Jean 11 :25-27)
La grande Famille OUEDRAOGO à Ouagadougou, Mougninssin, Zagtouli, Guiguemtenga, Ramessoum, Arbollé, en Côte d'Ivoire, Italie, France et aux Etats-Unis.
Les familles alliées Ouédraogo, Rouamba, Yaméogo, Kiemtoré, Kaboré, Birba, Sawadogo, Zoungrana, Ilboudo, Thiéba, Séré, Nikiéma, Compaoré, Tindano, Traoré, Konaté, Hafing, Cissé,
Réitèrent leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques d'amitié, de fraternité, de sympathie, de compassion, de soutien spirituel, moral, matériel et financier lors du décès le mardi 2 septembre 2025 et des obsèques de leur mère, grande maman, sœur, belle-sœur, tante, épouse, grand-mère et arrière-grand-mère :
Madame OUEDRAOGO Poukinwiligba Rachel, Infirmière à la retraite, (Epouse de feu OUEDRAOGO Laurent, Infirmier à la retraite)
Des messes seront dites pour le repos de son âme tout au long de l'année 2025 et de l'année 2026 :
– Chapelle du Scolasticat de Saint Camille à Wemtenga tous les dimanches à 06 h
– Eglise de la Paroisse Charles Lwanga Wayalghin tous les dimanches à 9h et 5h45 les autres jours de la semaine,
– Chapelle Kandaf de Karpala tous les jours à 06h
– Eglise de la paroisse Saint Camille à Zogona tous les dimanches à 09h
– Eglise de la paroisse de Kologh-naaba tous les dimanches à 05h30
– Eglise de la paroisse Sainte Trinité de Zagtouli tous les dimanches à 09h
– Eglise de la paroisse de Saint Sébastien au camp Sangoulé Lamizana tous les dimanches à 8h
– Eglise de la paroisse Christ Roi de Pissy tous les Samedi à 18h
– Eglise de la paroisse Saint pierre de Gounghin à 07h pour les dimanches et 5h30 les vendredis et samedis
– Chapelle des Jésuites à Gounghin tous les jours à 06H20
Le parti ‘'Les Démocrates'' a désigné, ce mardi 14 octobre 2025, son duo de candidats pour l'élection présidentielle de 2026 après une journée de tension au siège du parti à Cotonou.
Le duo du parti "Les Démocrates" est enfin connu. La session extraordinaire débutée ce lundi a pris fin ce mardi matin après 5 heures avec la désignation du duo Me Renaud Agbodjo et Jude Bonaventure Lodjou pour représenter le parti à l'élection présidentielle 2026.
Ce lundi, le parti a été confronté à une situation de dernière minute pouvant l'empêcher de prendre part à la prochaine élection présidentielle.
Le député Michel Sodjinou, membre du groupe parlementaire Les Démocrates, a, par exploit d'huissier, sommé le président du parti, Yayi Boni de lui rendre son parrainage qu'il avait retiré auprès de la CENA. Statuant publiquement et de manière contradictoire, le tribunal a ordonné la restitution immédiate du formulaire au député Sodjinou, et ce « nonobstant toute voie de recours ».
Les discussions ont été très tendues lors de la session extraordinaire. Le président du parti Boni Yayi a même quitté les lieux vers 15 heures. Il est y revenu après minuit pour apaiser les tensions et trouver ensemble avec les membres un consensus.
Des débats ont eu lieu à huis clos. Selon le président de la commission d'étude des dossiers de candidature, Christophe Monsia, la route fut longue et parsemée d'embûches mais l'arrivée est belle avec la sortie de la fumée blanche.
Pour cette course à la Marina, le parti Les Démocrates a enregistré au total 34 dossiers de candidats. Le comité mis en place a procédé à l'examen des dossiers et à des entretiens avec chaque candidat avant de transmettre les décisions au président du parti Boni Yayi.
L'enregistrement des dossiers de candidature pour le scrutin présidentiel sera clôturé ce mardi 14 octobre à la CENA.
Le duo du parti "Les Démocrates" désigné devra dans les prochaines heures procéder au dépôt officiel de son dossier à la CENA.
Dans le cadre du projet d'appui au secteur Portuaire (ProPORT), financé par l'Union européenne (UE), et mis en œuvre par Enabel, 23 agents de la Marine nationale ont été formés à l'entretien et à la réparation des vecteurs maritimes.
Des éléments de la Marine nationale formés pour renforcer la sûreté maritime dans les eaux territoriales du Bénin. Au nombre de 23 dont deux (02) femmes, ils ont bénéficié d'une formation intensive pendant la période du 15 septembre au 10 octobre 2025, sur l'entretien et la réparation des vecteurs maritimes.
La session de formation animée par deux instructeurs de la Défense belge, s'inscrit dans le cadre du projet d'appui au secteur Portuaire (ProPORT), financé par l'Union européenne et mis en œuvre par Enabel.
Au terme de la formation qui a duré 4 semaines, les participants en provenance des bases navales de Cotonou, Grand-Popo, Sèmè et Ladji, sont parvenus à réparer et à mettre en service, 5 embarcations de type Zodiac et (Rigid-Hulled Inflatable Boat : bateau semi-rigide à coque dure) RHIB pour les missions de surveillance et de patrouille maritime.
Au-delà du renforcement des compétences techniques, l'initiative selon l'UE, vise à promouvoir une véritable culture de l'entretien et de la maintenance préventive, essentielle pour la durabilité des équipements navals.
A travers le PROPORT, l'UE rassure poursuivre son engagement aux côtés de la Marine nationale béninoise et de l'Autorité Nationale Chargée de l'Action de l'Etat en Mer (ANCAEM) pour « un trafic maritime plus sûr, plus efficace et durable ».
F. A. A.
Du 12 au 14 octobre 2025, se tient la Rencontre internationale carrefour africain Thomas Sankara, organisée à l'occasion de la 38ᵉ journée d'hommage au président Thomas Sankara. Cette commémoration offre l'opportunité de renforcer l'ancrage des valeurs sankaristes dans le monde, de promouvoir l'unité et la résilience du peuple burkinabè, ceci, tout en réaffirmant l'engagement du pays en faveur d'une Afrique unie, souveraine et prospère. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Gilbert Ouédraogo. Le thème : « Héritiers de Thomas Sankara : jeunesse debout ! »
« Thomas Sankara a montré au monde qu'un pays pauvre et endetté pouvait être riche en dignité, en courage et conquérir la prospérité matérielle. Aujourd'hui, l'histoire frappe à nouveau à notre porte. La question est simple : serions-nous à la hauteur ? » Voilà toute l'équation à résoudre, selon le colonel-major Daouda Traoré, président du Comité international mémorial Thomas Sankara, derrière la Rencontre internationale carrefour africain Thomas Sankara (RICA-TS), organisée en prélude de la 38ᵉ journée d'hommage au président Thomas Sankara, à laquelle prennent part plus de 25 pays, à travers le monde.
« Refusez la corruption, refusez la compromission, et marchez fièrement ensemble sur le chemin de l'intimité », a conseillé Daouda Traoré aux jeunesL'héritage du père de la révolution demeure, plus de trente ans après son assassinat, un phare qui éclaire les peuples en quête de souveraineté. Pour le coordonnateur du projet de construction des infrastructures du mémorial Thomas Sankara, Étienne Lompo, Thomas Sankara, c'est plus qu'un nom. « C'est un pas, une vision, un refus de la soumission, un appel permanent à la justice, à l'intégrité, à l'amour du peuple. Il a parlé de révolution dans les cœurs et dans les actes. Il a montré par son exemple que l'Afrique n'est pas un continent condamné à subir, mais une terre d'avant-garde, mais aussi d'avenir pour le monde », se rappelle-t-il.
« Car oui, le destin de l'Afrique doit se créer par les Africains, pour les Africains et avec la jeunesse en première ligne », Étienne Lompo« Thomas Sankara nous a appris que l'indépendance véritable n'est pas une idée abstraite », retient le ministre Gilbert Ouédraogo. « Aujourd'hui, cette conviction est plus que jamais vivante dans les politiques et les initiatives que mène notre gouvernement qui place l'intérêt collectif, la justice sociale et la souveraineté au cœur de toutes ses décisions. Le mémorial Thomas Sankara et ses douze compagnons d'infortune que nous avons l'honneur de préserver et de valoriser est d'ailleurs un rappel permanent que les idées justes ne meurent jamais, qu'elles traversent les générations et se transforment en actes de liberté et de progrès », a-t-il indiqué.
« Ouagadougou n'est pas seulement une capitale, elle est le symbole d'une nation qui, depuis toujours, a refusé de plier l'échine devant l'injustice et la domination », Gilbert OuédraogoPour cette première édition, bon nombre de questionnements doivent guider la réflexion des participants. « Comment, face aux forceps et pillages économiques de l'impérialisme et aux pièges monétaires, notre jeunesse doit-elle défendre, assumer et inventer la souveraineté africaine ? Comment, contre les injustices sociales et les humiliations imposées par un système néocolonial, s'organiser et mener le combat pour le triomphe de la justice sociale et de la dignité humaine ? » s'interroge d'une part le colonel Daouda Traoré.
« Comment, face à la destruction écologique et à la faim organisée à dessein pour exploiter nos peuples, bâtir une Afrique autosuffisante avec la solidarité, et une Afrique créatrice de sa destinée, une Afrique de prospérité ? Comment, enfin, mener l'offensive contre les menées divisionnistes, prenant appui sur des dirigeants formatés à la servilité et la docilité à l'endroit de l'impérialisme aux abois, face à la prise de conscience grandissante de nos peuples, et particulièrement du fer de lance de l'unité africaine que doit constituer la jeunesse ? », a-t-il poursuivi.
Toutes ces interrogations sont celles qui répondront au thème choisi pour cette édition : « Héritiers de Thomas Sankara : jeunesse debout ! »
Erwan Compaoré
Lefaso.net
La question de la nationalisation au Burkina Faso s'inscrit dans une dynamique continentale de quête d'autonomie économique. Si la souveraineté demeure un objectif légitime, son atteinte dépend d'un équilibre subtil entre contrôle étatique, efficacité managériale et partenariat avec le secteur privé, estime, en substance, Isaac Gouene, spécialiste en économie et en finance des marchés. Dans la tribune qui suit, il attire l'attention sur les pièges tout en proposant des solutions pour les contourner.
De l'Algérie au Mali, en passant par le Gabon et le Niger, une vague de réflexions sur la reprise en main des secteurs stratégiques agite le continent. Le Burkina Faso, engagé dans la même voie, n'échappe pas au débat passionné que suscite la question de la nationalisation. Pourtant, au-delà des postures idéologiques, il est urgent d'examiner les implications réelles de ce choix. Si l'objectif de souveraineté économique est légitime, les expériences passées nous enseignent que la méthode compte autant que l'intention. Le véritable enjeu n'est pas de choisir entre un État absent et un État omniprésent, mais de construire un État stratège et efficace.
L'objectif de contrôle stratégique des ressources nationales est, en soi, légitime. La nationalisation peut offrir une sécurité en matière d'emplois et garantir que les richesses du pays profitent prioritairement à ses citoyens. La Sonabhy, avec ses 59,58 milliards FCFA de bénéfice en 2024, montre qu'une entreprise publique peut être performante. Cependant, ce modèle n'est viable qu'à une condition : une gouvernance irréprochable qui anticipe et neutralise ses faiblesses intrinsèques.
Premièrement, le risque de perte d'efficacité et de déficit d'innovation est majeur. À l'abri d'une concurrence directe, une entreprise nationalisée peut manquer de l'impérieuse nécessité d'innover. Les processus de décision, souvent englués dans des strates bureaucratiques, ralentissent la réponse aux opportunités du marché. La solution réside dans l'autonomie de gestion et l'instauration d'une culture de performance. Il s'agit de doter ces entités de conseils d'administration professionnalisés, éloignés des nominations politiques, et de leur fixer des objectifs clairs de rentabilité et d'innovation. Le récent Fonds Commun de Titrisation de Créances (FCTC) de 30 milliards de francs CFA lancé par la Sonabhy pour financer de nouvelles infrastructures est justement l'exemple type de l'innovation que permet une gestion agile.
Deuxièmement, le risque de captation politique et de détournement des objectifs économiques est réel. Lorsque la direction et les emplois sont trop étroitement liés aux aléas politiques, les décisions stratégiques risquent d'être motivées par des considérations autres qu'économiques. Pour y parer, la transparence et la redevabilité doivent être érigées en règles absolues. La publication obligatoire des appels d'offres, des audits indépendants réguliers et la protection des lanceurs d'alerte sont des barrières essentielles contre la corruption et le clientélisme. L'entreprise d'État doit servir la nation, et non une faction politique.
Troisièmement, l'impact sur l'écosystème économique national peut s'avérer contre-productif. Une entreprise étatique bénéficiant de privilèges peut, involontairement, étouffer la concurrence privée. L'alternative est de voir l'État non comme un opérateur monopolistique, mais comme un catalyseur de l'initiative privée. Plutôt que de tout nationaliser, l'État peut maintenir un contrôle stratégique via des "actions golden share" ou des régulations intelligentes, tout en favorisant des partenariats public-privé équilibrés. Le modèle ghanéen dans le secteur pétrolier, associant sociétés internationales et participation étatique pour générer plus de 6,5 milliards de dollars de revenus, est une inspiration. L'objectif est de créer un écosystème où les PME burkinabè peuvent prospérer en sous-traitance ou en complémentarité avec le géant public.
Pourtant, des contre-exemples africains existent et tracent la voie à suivre. La Sonabhy, justement, démontre qu'une entreprise publique peut concilier performance économique et intérêt national. De même, la National Water and Sewerage Corporation (NWSC) en Ouganda, passée de 50 000 en 1990 à plus de 1,5 million d'abonnés en 2022 (selon la Banque Mondiale), prouve qu'une gouvernance rigoureuse fait la différence. Leur point commun ? Une gestion professionnelle, une autonomie opérationnelle et une obligation de résultats.
Face à ce constat, la voie de la sagesse semble résider dans des modèles hybrides et pragmatiques. Pour le Burkina Faso, il s'agirait de s'inspirer du succès de la Sonabhy tout en maintenant un contrôle stratégique sur les secteurs clés et en ouvrant la porte à des partenariats public-privé équilibrés. En agissant comme un investisseur et un régulateur avisé, l'État peut orienter les capitaux vers l'agriculture, les infrastructures et les technologies, créant ainsi des champions nationaux sans étouffer le dynamisme privé. Une planification économique à long terme, combinée à une gouvernance renforcée et à une lutte déterminée contre la corruption, sera le socle d'une gestion efficace.
En conclusion, si la nationalisation répond à une aspiration légitime de souveraineté économique, son succès n'est pas un acte de foi ; il se construit. Le récent Forum International « Investir au Burkina Faso » (FIIB) des 9 et 10 octobre 2025 a démontré une confiance renouvelée des investisseurs internationaux, nombreux ayant manifesté leur intention d'accompagner cette vision stratégique. En s'inspirant des expériences réussies et en envisageant des alternatives hybrides, le Burkina Faso peut trouver la voie d'un développement économique à la fois souverain et efficace. La nationalisation n'est ni un mirage ni une panacée : c'est un outil puissant, dont l'efficacité dépend entièrement de la main qui le tient.
Isaac Gouene
Spécialiste en économie et en finance des marchés
Au Centre hospitalier universitaire (CHU) Yalgado Ouédraogo, il soigne les blessures de guerre, des accidents de la route, des drames du quotidien, etc. Avec rigueur et humanité, il redonne forme et espoir à des visages détruits de façon inimaginable par le commun des mortels. Le Dr Adama Zango, médecin spécialiste en stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, est un homme au regard concentré, au geste sûr et aux mains habiles. Avec toute l'équipe de l'hôpital, malgré la complexité de sa spécialité, il redonne une chance à de nombreux défigurés de vivre normalement. Mais au-delà du bistouri, c'est la foi en l'humain qui guide son métier. Portrait.
Le Dr Adama Zango est souriant de nature malgré la pression qu'il porte sur ses épaules au quotidien. Il est arrivé à la médecine après une formation ordinaire à l'université Joseph Ki-Zerbo. Puis, il s'oriente vers une spécialité rare et exigeante. La chirurgie maxillo-faciale, une discipline à la croisée de la chirurgie plastique, dentaire et reconstructrice. Il se forme avec obstination, enchaîne les stages et les années d'apprentissage dans des services de référence, avant de revenir servir dans son pays.
« Je voulais être utile à ma société, à ma communauté. Nous avons besoin de spécialistes dans ce domaine et je savais que je pouvais contribuer à soulager des souffrances », confie-t-il. Aujourd'hui, au CHU Yalgado Ouédraogo, il est un visage bien connu de cette spécialité. Dans son modeste bureau du service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale, son agenda déborde. Chaque jour, des patients viennent avec des plaies, des malformations congénitales, des séquelles d'accidents ou de cancers. Chacun espère trouver une réponse, une solution, parfois un simple espoir.
La chirurgie maxillo-faciale n'a rien de spectaculaire pour celui qui la pratique, mais tout d'extraordinaire pour celui qui en bénéficie. « C'est une spécialité qui touche à ce que nous avons de plus visible, dont le visage », explique le Dr Zango. Les malformations, les traumatismes ou les tumeurs ne sont pas seulement des atteintes physiques, mais aussi des blessures sociales. « Beaucoup de nos patients sont victimes de stigmatisation. Certains ne sortent plus, d'autres ont du mal à aller à l'école ou à travailler. Les aider à retrouver leur visage, c'est les aider à reprendre leur place dans la société. » Pour lui, chaque intervention est un acte de réparation, un pont entre la science et la compassion. Derrière les gants stériles et les protocoles médicaux, il a la conviction profonde que la médecine ne sert à rien si elle ne guérit pas aussi les regards.
En juin dernier, le Dr Adama Zango et son équipe sauvent un enfant grièvement blessé au visage par une barre de fer. Un acte de bravoure médicale relayé par l'Ordre national des médecins.Très souvent confronté à la détresse sociale
Parmi les histoires qui l'ont profondément marqué, celle d'une fillette de dix mois revient dans les mots du Dr Adama Zango. « L'enfant souffrait d'un syndrome polymalformatif rare : une fente labiale, une hydrocéphalie et une absence de développement oculaire. Quand vous la regardiez, vous voyiez deux paupières, mais sans globe oculaire à l'intérieur. C'était un cas très complexe, sur le plan médical comme sur le plan social », confie-t-il.
Sa mère, démunie, était venue chercher de l'aide au CHU Yalgado Ouédraogo. Elle espérait que le chirurgien trouverait une solution. Touché par leur détresse, le Dr Zango avait sollicité des personnes de bonne volonté pour financer l'intervention. Mais un obstacle inattendu allait freiner toute la prise en charge : celui du refus du père. « J'ai voulu associer le papa. C'est une décision médicale lourde, il faut la présence des deux parents. Mais le père n'est jamais venu. Il refusait de reconnaître l'enfant à cause de ses malformations », explique le chirurgien. Pire, la famille paternelle aurait, selon les confidences de la mère au médecin, tenté à plusieurs reprises de faire disparaître l'enfant. « Ils l'ont emmenée chez des tradithérapeutes, loin de Ouagadougou.
Mais la maman, par instinct, n'a jamais voulu s'en séparer. » Malgré l'impossibilité d'opérer sans autorisation parentale, le chirurgien est resté en contact avec la mère, qui revient plusieurs fois pour des consultations. « Elle aimait profondément sa fille. À chaque visite, elle la coiffait, la tenait comme n'importe quel autre enfant. Quand la petite a eu un an, elle est venue me voir pour que je puisse le lui souhaiter. On avait cherché un petit cadeau ensemble. » Cependant, quelques semaines plus tard, le contact se rompt. Le téléphone de la mère ne répond plus. « J'ai essayé d'appeler, en vain. Je n'ai plus jamais eu de nouvelles. C'est une histoire qui m'a vraiment touché. On fait tout ce qu'on peut, mais parfois, la réalité sociale nous dépasse », déplore-t-il. Cette expérience, comme tant d'autres, selon le Dr Zango, rappelle que le métier ne s'arrête pas à la salle d'opération avec des situations où les décisions ne relèvent plus seulement de la science, mais de la conscience.
Avoir du sang froid sans s'endurcir
Dans son regard maquillé de bonne humeur, on devine la fatigue des longues gardes, mais surtout la sérénité de quelqu'un qui a trouvé sa voie. Être chirurgien maxillo-facial, c'est faire face à la douleur des autres, sous toutes ses formes. Celle de personnes en état de conscience ou en état de coma. Le Dr Adama Zango le reconnaît sans détour, on ne naît pas prêt à affronter certaines scènes en médecine. « Au début, c'est difficile. On est confronté à des hémorragies, à des plaies profondes, à des visages défigurés. Je me souviens qu'à ma quatrième année, quand j'assistais pour la première fois à un accouchement, j'ai fait un malaise. Quand l'enfant est sorti, je n'ai pas pu tenir. C'est humain ! », se remémore-t-il avec un sourire, comme pour se moquer de lui-même. Avec le temps, pourtant, l'esprit apprend à se protéger. « Le cerveau développe une forme d'adaptation. À force d'être exposé, il se désensibilise sans devenir insensible. Ce n'est pas un manque d'émotion, c'est une résistance », assure le chirurgien.
Cette résilience psychologique, forgée par les années d'études et de pratique, devient un outil indispensable pour continuer à sauver sans sombrer. « Aujourd'hui, il y a rarement des cas que nous n'avons pas vus. Face aux situations graves, on garde le sang-froid, on agit, puis après coup, on analyse, on réfléchit à ce qu'on aurait pu faire différemment. » Dans son regard, aucune froideur ne se lit car il fait de l'empathie son leitmotiv. Néanmoins, il trouve des moments pour souffler.
Derrière la blouse blanche et les longues heures passées au bloc, il y a aussi un homme, un père, un ami. Une vie qu'il faut tenter d'équilibrer malgré le poids de la vocation. « Je passe la majeure partie de mes journées à l'hôpital. Mais il faut savoir conjuguer vie professionnelle et vie familiale. Quand je ne suis pas de garde, j'essaie de consacrer du temps à ma famille et à mes proches », fait-il savoir. Certains dimanches par exemple, il ouvre sa porte à des amis pour des moments de partage et de détente. « On parle de tout, pas seulement de médecine. Ces moments me permettent de souffler un peu », confie-t-il. Et lorsqu'il quitte la ville, c'est pour se retrouver avec le calme de la nature. Ce contact avec la nature, loin du bruit des urgences, lui permet de garder l'équilibre.
« Ce métier, c'est d'abord une vocation »
Pour le Dr Adama Zango, pour embrasser ce métier, il faut avoir de la vocation. « Sans la vocation, ça ne sert à rien de venir faire cette spécialisation. Parce qu'au-delà de la prestation, vous allez tout entendre, et vous ne pourrez pas satisfaire tout le monde. » Il parle de sacrifices, dans le sens le plus noble du terme. « On ne peut pas s'arrêter parce que les huit heures de travail sont passées. Quand une intervention est en cours, on reste jusqu'à la fin », insiste-t-il. Il fait également savoir que c'est un métier où il faut se donner à fond, sans rien attendre en retour. « Beaucoup de patients t'appellent tous les jours quand ils souffrent, puis t'oublient une fois guéris. Mais ce n'est pas grave parce que la vraie reconnaissance, c'est de redonner un visage, et un sourire. Quand quelqu'un retrouve goût à la vie, il n'y a pas de plus belle récompense », pense le chirurgien.
Le Dr Zango souhaite que les populations consultent dès qu'un signe nouveau apparaît sur leurs corps. Trop souvent, dit-il, les patients arrivent tard, après avoir tout tenté des remèdes traditionnels, l'automédication, ou une simple attente. « Quand ils viennent, c'est souvent parce qu'ils n'ont plus d'autre choix. Nous devenons le dernier recours », déplore-t-il. Dans son service, les traumatismes dus aux accidents de la circulation dominent. Chaque jour, ils y reçoivent des blessés de la route avec des fractures, des plaies avec des visages déformés. « Je lance un appel au respect du Code de la route, au port du casque, et à la non-violence. » Mais d'autres dangers, plus silencieux, l'inquiètent. « Les complications de caries dentaires sont de plus en plus fréquentes. Une infection dentaire mal soignée peut atteindre tout le visage et le cou, et dans certains cas, être mortelle. Un patient sur trois en meurt », informe le spécialiste.
Dr Adama Zango, chirurgien maxillo-facial, a été élu Ambassadeur de paix universelle pour les œuvres humanitaires et sociales par la Fédération pour la paix universelle (FPU)Reconnu ambassadeur pour la paix
Le 2 août 2025, le Dr Adama Zango a reçu la distinction d'Ambassadeur pour la paix. Une reconnaissance décernée par la Fédération pour la paix universelle, qui salue non seulement son engagement professionnel, mais aussi sa contribution à la cohésion sociale et à la promotion de la paix par l'action humanitaire. « Cette distinction n'est pas un honneur individuel, ça va au-delà de l'individu parce que je travaille dans un service où il y a d'autres acteurs qui interviennent. Je la partage avec ces différents acteurs qui travaillent jour et nuit dans l'ombre pour que nous puissions atteindre nos objectifs dans un monde vraiment de paix où il fait bon vivre », souligne-t-il ajoutant qu'au départ il ne savait pas que les actions qu'il a posées étaient suivies. « Donc, du coup, lorsque j'ai été approché pour être nominé, je me suis posé pas mal de questions. »
Il a toujours pensé que la paix ne se limite pas à l'absence de guerre. C'est aussi la santé, le bien-être, la dignité. Quand vous redonnez le sourire à un enfant ou la confiance à une femme, vous contribuez à la paix, selon lui. Cette distinction, il la porte avec humilité, conscient de la responsabilité qu'elle implique. « Être ambassadeur de paix, c'est d'abord un engagement moral », affirme-t-il soulignant que cela le pousse à faire davantage, à continuer d'agir, même au-delà de l'hôpital.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
Réuni le 6 octobre 2025 à Dakar, le Conseil des ministres de l'Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a tenu sa troisième session ordinaire de l'année. La rencontre s'est tenue sous la présidence du ministre ivoirien des Finances, Adama Coulibaly. Les travaux ont porté sur l'évaluation des performances économiques des États membres, l'adoption de nouvelles décisions en matière de statistiques et de marchés financiers, ainsi que la désignation du ministre burkinabè Aboubakar Nacanabo à la présidence du Conseil pour les deux prochaines années. Ci-joint le communiqué.
Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a tenu, ce lundi 13 octobre 2025 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse sur la rentrée académique 2025-2026 et la situation des retards académiques dans les universités publiques du Burkina Faso. La rencontre, présidée par le ministre Adjima Thiombiano, a permis de dresser un bilan encourageant des efforts engagés pour la normalisation du calendrier universitaire à l'échelle nationale.
Face à la croissance rapide des effectifs, à l'insuffisance des infrastructures pédagogiques et au déficit d'enseignants, les institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR) du Burkina Faso ont longtemps été confrontées à des retards et des chevauchements d'années académiques. Selon le ministre Adjima Thiombiano, grâce aux réformes entreprises par le ministère depuis 2023, la situation connaît une amélioration significative.
En effet, selon le Pr Thiombiano, le taux de normalisation des années académiques est passé de 50,47% en octobre 2023 à 81,30% en septembre 2024, pour atteindre 92,52% au 30 septembre 2025. Ces résultats ont été obtenus grâce à la poursuite des activités académiques pendant les périodes de vacances et à la mise en place d'un dispositif rigoureux de planification et de suivi des cours dans les IESR.
Plusieurs actions structurantes ont contribué à ces performances. Parmi elles, la réhabilitation d'infrastructures pédagogiques, l'équipement des laboratoires, la dotation en ordinateurs portables des chefs de département, et la connexion internet dans les universités publiques. Le ministère a également veillé au règlement partiel de la dette sociale, au maintien des œuvres universitaires (restauration et hébergement) durant les vacances, ainsi qu'à l'appui de la SOTRACO pour le transport des étudiants.
L'opérationnalisation de la plateforme numérique “Campus Faso” a aussi marqué un tournant majeur dans la gestion administrative et académique. Cet outil facilite désormais la programmation des cours, la tenue des délibérations, la délivrance des attestations et relevés de notes, ainsi que la gestion des salles.
Malgré ces avancées, certaines filières accusent encore des retards. Au total, 24 filières sur 321 (7,48%) restent non normalisées. L'Université Joseph KI-ZERBO concentre à elle seule 13 filières en retard (20%), suivie de l'Université Nazi BONI (5 filières, 6,49%), de l'Université Norbert ZONGO (4 filières, 5,71%), de l'Université Thomas SANKARA (1 filière, 2,17%) et de l'Université Virtuelle du Burkina (1 filière, 7,69%).
Cependant, certaines institutions se distinguent par leur performance. C'est le cas de l'École Polytechnique de Ouagadougou (EPO), de l'École Normale Supérieure (ENS), de l'Université Lédéa Bernard Ouédraogo (ULBO), de l'Université Yembila Abdoulaye Toguyeni (UYAT) et désormais de l'Université Daniel Ouézzin Coulibaly (UDOC), toutes ayant réussi à normaliser leurs années académiques.
Lefaso.net
Avec une population estimée à près d'un milliard et demi d'habitants, la République populaire de Chine a relevé l'un de ses plus grands défis : la lutte contre la pauvreté. Grâce à la vision du Parti communiste chinois (PCC) et à la force de travail du peuple, le pays a réussi à sortir la majorité de ses citoyens du seuil de la pauvreté. Dans cet entretien, Ding Yifan, professeur à l'Institut de gouvernance mondiale et du développement de l'université Renmin de Chine, revient sur les grandes étapes de cette réussite économique et sociale. Il aborde également la question du système politique chinois, souvent perçu de manière biaisée à travers le prisme occidental. Pour cet expert en relations internationales, la démocratie a été instrumentalisée depuis les années 1980 par certaines puissances occidentales. « Pour savoir si la Chine est une démocratie ou non, il faut d'abord connaître l'opinion du peuple chinois lui-même, et non pas se limiter à ce que dit la presse occidentale », affirme-t-il. Interview !
Lefaso.net : Quel souvenir gardez-vous de l'Afrique ?
Pr Ding Yifan : Je garde un très bon souvenir du continent africain, mais malheureusement je n'ai pas encore mis le pied au Burkina Faso. J'ai visité sur la côte est l'Éthiopie, le Kenya, l'île Maurice, puis l'Afrique du Sud. Sur la côte Ouest, j'ai visité le Mali, la Guinée. En Afrique centrale, je connais la République démocratique du Congo, et en Afrique du Nord, je connais le Maroc et l'Égypte.
En tant que professeur des relations internationales, comment analysez-vous les relations sino-africaines ?
Les relations sino-africaines sont excellentes. La Chine a toujours soutenu la lutte du peuple africain pour la décolonisation et son indépendance nationale. La Chine a noué de très bonnes relations de coopération avec les pays africains depuis les années 1960, même si la Chine était très pauvre, et qu'elle ne pouvait pas offrir beaucoup d'aide aux Africains. Elle a envoyé et continue d'envoyer des équipes médicales en Afrique pour aider les Africains à se prémunir contre des maladies contagieuses et à améliorer leurs conditions sanitaires. Depuis le début du siècle, la Chine a renforcé sa présence en Afrique pour aider les pays africains à améliorer leurs infrastructures, et à s'industrialiser. Les entreprises chinoises ont investi dans les pays africains, elles ont créé des zones industrielles dans certains pays africains pour les aider à construire une chaîne de production industrielle, ce qui pourrait élever grandement la productivité de ces pays.
Quel a été le rôle du Parti communiste chinois (PCC) dans le développement et la modernisation de la République populaire de Chine ?
Le PCC a joué un rôle pivot dans le développement et la modernisation de la Chine, car il ne faut pas oublier que c'est le PCC qui a créé la République populaire de Chine, après de longues années de déclin et de turbulence sociale, marquées par la révolution, l'invasion japonaise, la guerre de résistance, la guerre civile, etc. La Chine était l'un des pays les plus pauvres du monde, jusqu'à ce que la période de réforme et d'ouverture ait ramené la Chine sur la voie de développement. Le PCC a défini les lignes générales de développement, et le gouvernement fait traduire ces lignes en politiques publiques et les fait appliquer. Le Comité central du PCC se réunit une fois tous les cinq ans, pour définir les grandes lignes de développement, et convoque entre temps des sessions plénières pour revoir les mesures d'application.
Certains estiment que la Chine n'est pas un pays démocratique. Que répondez-vous à ces personnes ?
Cela dépend de qui définit la démocratie. En fait, après la Seconde Guerre mondiale, la définition de la démocratie était plutôt aux mains des pays du bloc socialiste. Un bon nombre de pays socialistes se sont appelés démocratiques, tels la République démocratique d'Allemagne, la République démocratique de Corée, etc. Les pays de l'Ouest se qualifiaient à l'époque de monde libre. La liberté et la démocratie étaient en contradiction. Le suffrage universel et la participation directe du peuple à l'élaboration de politiques publiques étaient réalisés plus tôt dans les pays socialistes que dans les pays capitalistes.
La démocratie a été instrumentalisée à partir des années 1980 par les pays occidentaux, d'abord dans les pays de l'Amérique latine, pour forcer les gouvernements, surtout militaires, à rembourser les dettes financières. Puis la démocratisation est devenue un instrument des pays occidentaux dans les pays de l'Europe de l'Est un peu plus tard, dans le cadre de la guerre froide, pour déstabiliser les régimes politiques des pays du bloc soviétique. L'Afrique a été contaminée par cette vague de démocratisation un peu plus tard, dans les années 1990. Et l'instabilité politique des pays africains a été renforcée depuis lors.
Pour savoir si la Chine est une démocratie ou pas, il faut d'abord connaître l'opinion du peuple chinois, et non pas à travers la lecture de la presse occidentale. Les agences de sondage d'opinion publique internationales ont fait des sondages dans différents pays du monde. Le résultat montre qu'en Chine, plus de 85 % de la population soutiennent le gouvernement et les politiques du pays, la cote de popularité du dirigeant chinois atteint plus de 87 %. Le record des États-Unis est déplorable, depuis le président Biden au président Trump, la cote de popularité des dirigeants américains ne cesse de dégringoler. La Chine se qualifie de démocratie dans son processus total, les résultats du sondage d'opinion publique en sont un reflet. Lorsque les États-Unis et l'Occident en général parlent de la démocratie en invoquant seulement l'élection libre et le système multi-partisan, on ne doit pas oublier qu'Alexis de Tocqueville, auteur de la Démocratie en Amérique, avait déjà averti du danger de la tyrannie de la majorité et de la dictature de la démocratie.
Pouvez-vous nous expliquer le mode de gouvernance en Chine ?
Le mode de gouvernance en Chine pourrait être simplifié en quelques mots : la diversité dans l'unité. La Chine est un pays vaste, avec une population très nombreuse. Il serait difficile de gérer un tel pays avec un mode de gouvernance centralisé. Le pouvoir d'administration publique est délégué aux gouvernements provinciaux, qui font appliquer les politiques publiques prises au niveau national par le gouvernement national. Chaque province en Chine a la taille d'un pays moyen au monde, et dispose d'un pouvoir d'administration très large.
Fondamentalement, la gouvernance publique est confiée aux autorités de trois couches : au niveau du district, au niveau de la province et au niveau national.
Mais en même temps, la Chine est unifiée par une affiliation des administrations hiérarchiques, telles que l'administration fiscale, le plan, l'éducation, etc. Le PCC joue un rôle prépondérant dans l'unité du pays, car le PCC a des branches « cellules, départements ou comités » enracinées dans la société chinoise, dans les villages, dans les établissements publics, dans des entreprises, etc.
Quels sont les grands facteurs qui ont permis le développement de la Chine ?
Les grands facteurs sont très nombreux : d'abord la souveraineté nationale qui est cruciale pour un grand pays comme la Chine ; puis l'éducation universelle et approfondie ; l'industrialisation persistante ; l'ouverture aux expériences réussies à l'étranger, mais en se gardant de les assimiler sans les adapter à la réalité locale ; les réformes des institutions et des pratiques administratives incompatibles avec le progrès de l'industrialisation et le progrès économique et social.
La Chine a franchi le seuil de la pauvreté dans le monde. Comment a-t-elle pu éradiquer la pauvreté ?
D'abord, la Chine est dirigée par le PCC qui vise à réaliser la modernisation de la Chine sur la base de l'égalité. L'éradication de la pauvreté fait partie des objectifs du PCC depuis sa fondation, il y a plus d'un siècle. Les politiques du développement de la Chine sont plus ou moins constantes, en dépit des zigzags dus à des circonstances politiques et des pressions géopolitiques. Ensuite, le PCC est un parti politique de masse, qui a ses cellules enracinées dans la société, depuis le village aux moindres unités urbaines, si bien qu'on peut localiser précisément le phénomène de pauvreté. On peut connaître où sont situées les familles pauvres, et pourquoi elles sont devenues pauvres, et y trouver une solution pour les sortir de la pauvreté. En un mot, la structure de la gouvernance sociale en Chine a facilité l'éradication de la pauvreté.
Comment le Burkina Faso peut-il s'inspirer du modèle de développement chinois ?
D'abord, il faut faire comme la Chine, s'appuyer sur son propre peuple, sauvegarder sa souveraineté nationale. Puis, il faut se garder d'écouter et de croire tout ce que la presse occidentale vous raconte, car elle est souvent biaisée et truffée de mensonges déguisés en bons conseils. Enfin, il faut aussi former un corps professionnel de gouvernance publique, y compris des ingénieurs compétents pour accompagner un développement souverain.
Avez-vous un dernier mot à l'endroit de nos lecteurs ?
Le continent africain est en train d'émerger comme une nouvelle force de développement dans le monde. Il faut garder la confiance dans son avenir, et s'efforcer de bâtir votre pays, car il sera meilleur de jour en jour, et la Chine est prête à vous aider à réaliser vos rêves de construire un continent plein de dynamisme et d'espérance.
Interview réalisée par Serge Ika Ki, à Pékin
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En 2025, l'intelligence artificielle (IA) représente aujourd'hui une lueur d'opportunité, un catalyseur potentiel pour réduire le fossé technologique, stimuler l'innovation et offrir aux jeunes africains un chemin de libération économique.
L'absence d'infrastructures, la fracture numérique, le chômage élevé chez les jeunes, la formation parfois déconnectée du marché freinent le plein essor d'une jeunesse ambitieuse. C'est dans ce contexte que l'intelligence artificielle émerge aujourd'hui comme un horizon vers lequel beaucoup se tournent avec espoir. Cependant, il faudrait garder à l'esprit que l'IA n'est pas une solution magique par défaut. Elle exige des conditions, une vision, des efforts concertés, des investissements, et une gouvernance adaptée.
D'ailleurs, dès à présent, des plateformes connues dans l'univers des prédictions sportives via analyse de données et algorithmes incarnées par MightyTips montrent que l'IA peut pousser des acteurs africains ou connectés à l'Afrique à innover et à rivaliser sur la scène globale - ouvrant une voie d'inspiration pour des startups africaines.
Nous nous proposons de décortiquer les arguments pour et contre l'idée que l'IA soit une dernière chance pour les jeunes africains, mais aussi de tracer les scénarios possibles, les conditions de succès, les risques, et les pistes d'action.
Pourquoi considérer l'IA comme une dernière chance ?
Une crise du modèle traditionnel de développement
Plusieurs constats convergent :
● Le modèle basé sur les matières premières et l'exportation de ressources naturelles se heurte aux fluctuations mondiales, à la dépendance et à la faiblesse de la valeur ajoutée locale.
● Le chômage, particulièrement des jeunes diplômés, reste alarmant dans de nombreux pays africains.
● Les systèmes éducatifs peinent à s'aligner aux compétences numériques, de plus en plus exigeantes.
● Ce secteur en Afrique est orienté importation plutôt que production.
Ainsi, l'IA peut apparaître comme une solution de dernier recours permettant aux jeunes africains de rivaliser avec d'autres continents.
L'IA : un accélérateur transversal
L'un des atouts majeurs de l'IA, c'est sa caractère transversal. Elle n'est pas confinée à un secteur : santé, agriculture, fintech, logistique, éducation, culture, énergie et dans chacun de ces pans elle peut jouer un rôle disruptif.
● Agriculture : détection de maladies sur les cultures, optimisation de l'irrigation, prédiction des rendements.
● Santé : diagnostic assisté par IA, triage intelligent, suivi à distance.
● Sytème éducatif : tutoriels adaptatifs, systèmes de recommandation, correction automatisée.
● Services financiers : scoring de crédit, détection de fraudes, micro-assurance algorithmique.
● Industrie / logistique : maintenance prédictive, robotique, optimisation de chaînes.
L'idée est que les jeunes, bien formés, peuvent “plugger” leurs compétences d'IA à de multiples domaines avec un effet multiplicateur.
Avantages compétitifs pour ceux qui se lancent tôt
La concurrence mondiale en IA est féroce : États-Unis, Chine, Europe investissent massivement. Mais l'Afrique conserve un avantage potentiel : le premier arrivé dans beaucoup de niches locales. Si une startup africaine conçoit un modèle d'IA parfaitement adapté à une langue ou à un contexte africain, elle pourra capter le marché local mieux que des géants mondiaux standardisés.
De plus, les coûts de la technologie (cloud, services IA, frameworks open source) deviennent accessibles. Certains jeunes africains peuvent travailler avec peu de moyens mais de fortes compétences.
Contrairement à une vision selon laquelle l'IA serait imposée d'en haut, les jeunes africains peuvent concevoir des modèles adaptés aux réalités locales : contextes linguistiques nombreux, connectivité variable, particularités culturelles. C'est une chance que seule une génération locale peut exploiter.
Les obstacles à surmonter
Mais tout cela est conditionnel. L'IA comme “dernière chance” ne peut devenir réalité que si on affronte sérieusement les freins suivants.
Infrastructure et connectivité
L'IA exige des capacités de calcul, des serveurs, des centres de données, des réseaux stables, une bonne couverture Internet (bande passante) et fiable. Beaucoup de régions africaines manquent encore de ça. Sans ces briques, les modèles lourds d'IA ont du mal à fonctionner.
L'IA est “data-hungry” : pour fonctionner efficacement, elle doit être nourrie de données pertinentes, fiables et nombreuses. Malheureusement :
● Beaucoup de données en Afrique sont fragmentaires, peu digitalisées, semi-manualisées.
● Le partage des données est souvent restreint par des barrières réglementaires, de propriété ou de souveraineté.
● La qualité des données (erreurs, biais, lacunes) est souvent insuffisante.
● Certains secteurs sensibles (santé, finances) posent des questions de confidentialité et de protection.
Compétences humaines et formation
Pour faire de l'IA, il faut des ingénieurs en ML/IA, des data scientists, des spécialistes en infrastructure, des développeurs, des gestionnaires de projet tech, etc. Sur le terrain, le déficit de compétences demeure aigu.
Créer et maintenir un projet IA requiert des ressources (infrastructures, salaires, licences, R&D). Les startups africaines ont souvent du mal à accéder à des fonds de croissance, des investisseurs en capital-risque, ou des subventions adaptées. Ce qui d'ailleurs, comme au sénégal pousse certains jeunes vers d'autres opportunités.
Régulation, éthique et gouvernance
Sans un cadre réglementaire clair, les projets IA peuvent tomber dans des dérives : biais, discriminations, surveillance excessive, violation de vie privée. Il est essentiel que les États africains anticipent ces défis pour éviter des régressions.
L'Afrique est composée de nombreux pays, langues, régulations, marchés de taille différente. Une startup ou un projet IA dans un pays ne peut pas toujours s'étendre facilement dans un autre. Le manque d'harmonisation pèse lourd.
Comment capitaliser sur l'implémentation et l'utilisation de l'IA en Afrique
Stratégie nationale d'IA
Chaque pays doit définir une feuille de route IA : priorités sectorielles, plateformes publiques de données, incitations fiscales, soutien aux startups IA, infrastructures nationales (centres de données, cloud souverain).
● Intégrer des cours d'IA, apprentissage automatique, science des données dans les universités africaines.
● Favoriser les bootcamps, les MOOCs, les programmes d'accélération locales.
● Encourager les échanges, les partenariats avec des universités internationales.
● Soutenir les femmes dans ces domaines pour plus de mixité.
Infrastructure partagée
● Créer des hubs technologiques, “AI as a Service” partagés, plateformes cloud régionales.
● Promoteurs de datacenters régionaux.
● Accords publics-privés pour support des réseaux, connectivité.
Écosystèmes d'innovation
● Incubateurs, accélérateurs spécialisés IA.
● Réseaux d'entrepreneurs IA.
● Projets pilotes dans les administrations, les services publics, les gouvernements, pour constituer des références et booster la confiance.
Politiques de données ouvertes et fiabilité
● Encourager les politiques “open data” (avec sécurité) dans le secteur public.
● Normes de qualité pour les données.
● Mécanismes de partenariat public-privé pour l'accès aux informations utiles (ex : santé, météo, transport).
Mécanismes de financement adaptés
● Fonds publics de soutien à l'innovation numérique et IA.
● Incitations fiscales (crédit impôt recherche, subventions, garanties).
● Participation de capitaux privés, VC africains, business angels technologiques.
● Crowdfunding technologique, plateformes de financement participatif pour projets IA locaux.
Régulation et cadre éthique
● Création de commissions ou agences IA nationales (ou régionales).
● Normes de transparence, de responsabilité, de lutte contre les biais.
● Protection des données personnelles.
● Vigilance sur les usages (surveillance, sécurité).
IA en Afrique : opportunité ou mirage ?
À ce stade, on peut envisager quelques trajectoires possibles pour l'IA en Afrique, en particulier pour les jeunes.
Scénario optimiste : Vers une percée maîtrisée
Dans ce scénario :
● Plusieurs États africains lancent des stratégies nationales solides d'IA.
● Des hubs IA émergent dans des capitales (ex : Nairobi, Abidjan, Lagos, Kigali, Dakar).
● Des startups africaines disruptent des secteurs locaux avec succès (agritech, fintech, santé).
● Les jeunes formés en IA trouvent des emplois, voire créent des entreprises à forte croissance.
● L'Afrique devient contributrice sur la scène internationale IA (modèles, innovations locales).
Résultat : l'IA aura été une opportunité transformante pour une génération.
Scénario mitigé : Poches d'excellence, disparités fortes
Ici :
● Quelques pays ou villes (déjà plus développés) réussissent des approches IA.
● D'autres zones restent à l'écart par manque d'infrastructures ou de volonté politique.
● L'IA profite surtout aux élites urbaines et aux régions déjà connectées, creusant les inégalités internes.
● Le potentiel global est partiellement réalisé, mais l'impact social reste limité.
Scénario pessimiste : Effet de bulle, retour à la case départ
Ici :
● Les projets IA restent marginaux, mal financés, non adaptés localement.
● Les modèles importés échouent face aux conditions locales (données non pertinentes, faible connexion).
● Le public et les décideurs se désillusionnent, réduisent les financements.
● L'IA est perçue comme une illusion technologique, et la génération revient à des modèles traditionnels.
L'IA aura alors été un leurre coûteux plutôt qu'une chance.
Le rôle des jeunes : d'acteurs passifs à entrepreneurs IA
Si l'IA doit être la dernière chance des jeunes africains, ce ne sera pas parce qu'ils subiront, mais parce qu'ils s'en saisiront activement. Voici quelques chemins d'action possibles.
● Auto-apprentissage, projets personnels, communautés
Beaucoup de jeunes peuvent commencer seuls : suivre des MOOCs (Coursera, edX, Udacity), apprendre Python, TensorFlow, PyTorch, participer à des hackathons, rejoindre des communautés open source (GitHub, Kaggle). Leurs petits projets personnels peuvent devenir des MVP (produits minimum viables).
● Intégrer des projets de recherche locale
Ils peuvent s'engager dans des laboratoires universitaires ou des centres de recherche reliant technologie et contextes africains — par exemple des modèles de reconnaissance de langues africaines, de diagnostic spécifique, de services adaptés.
● Créer des startups IA
Quand le projet lève un certain niveau de maturité, certains jeunes peuvent fonder leur entreprise IA, viser des marchés locaux, régionaux, ou hybrides (local + international).
● Apporter l'IA dans les organisations sociales
Les ONG locales, les organisations communautaires, les collectivités peuvent collaborer avec des jeunes pour intégrer l'IA dans des solutions sociales (santé, agriculture, environnement, éducation). Cela crée des expériences concrètes et visibles.
● Relever les défis d'acceptabilité
Les jeunes doivent aussi être des médiateurs culturels : expliquer l'IA, sensibiliser aux biais, à la transparence, à l'éthique. Ils peuvent agir comme “ponts” entre technologie et société.
Risques et limites
Aucun discours optimiste ne serait crédible s'il ne reconnaissait pas les risques. Voici les principaux écueils.
● Biais et discrimination algorithmique
Si les modèles sont entraînés sur des données biaisées (genres, ethnies, régions marginalisées), l'IA peut renforcer les inégalités. Il faut veiller à la diversité des données, à l'évaluation des biais, à la transparence.
● Concentration technologique et “data colonialisme”
Si les technologies d'IA et les plateformes restent contrôlées par des acteurs étrangers (Big Tech), l'Afrique pourrait devenir un simple consommateur, avec peu de souveraineté sur les modèles et les données. Le danger est de reproduire une domination numérique.
● Dépendance aux services cloud externes
Si les projets IA africains reposent entièrement sur des infrastructures étrangères (Amazon, Google, Microsoft), des coûts variables ou des interruptions peuvent mettre en péril les opérations.
● Problèmes éthiques et de vie privée
Certaines applications (surveillance, santé, justice, police) posent des questions sensibles : consentement, confidentialité, risque d'abus de pouvoir. Il faut des cadres éthiques solides.
● Déphasage technologique / obsolescence
Les technologies d'IA évoluent rapidement (modèles de plus en plus gros, architectures nouvelles). Un projet mal préparé peut devenir obsolète rapidement.
Pourquoi l'IA pourrait être une dernière chance et pas la seule
Il est important de nuancer. L'IA ne doit pas être vue comme une solution exclusive ou miraculeuse. Elle peut être une chance de rattrapage, un levier de transformation, mais elle doit coexister avec d'autres piliers du développement (éducation de base, infrastructures, santé, gouvernance).
Si l'IA disparaissait, le progrès pourrait reprendre via d'autres technologies émergentes (énergies renouvelables, biotechnologies, blockchain, etc.). L'IA est une option puissante, mais pas nécessairement la “dernière” dans l'absolu. Cependant, pour la génération actuelle, c'est peut-être une des dernières fenêtres pour basculer stratégiquement vers l'économie de la connaissance plutôt que rester dans des cycles de dépendance.
L'idée que l'intelligence artificielle soit l'opportunité de la dernière chance pour les jeunes africains est ambitieuse, peut-être même provocante. Mais elle contient du vrai, si elle est encadrée par des stratégies, une volonté politique, un engagement sociétal et des actions concrètes.
L'IA offre une porte de sortie possible pour une jeunesse confrontée au chômage, à un système éducatif traditionnel peu adapté, à des économies fragiles. Si les conditions (infrastructures, compétences, données, financement, régulation) sont réunies, l'IA peut devenir le levier de transformation que beaucoup attendent. Mais si on se repose uniquement sur l'illusion technologique sans bâtir les fondations, le risque d'échec est grand.
Pat Denis
Le dimanche 12 octobre 2025, à Marcoussis, un quartier de l'arrondissement 9 de la ville de Ouagadougou, les habitants se sont mobilisés pour réhabiliter leurs voies dégradées à l'aide de la technique Do-nou. Accompagnés par les volontaires du Programme national de volontariat du Burkina Faso, les riverains ont uni leurs forces pour améliorer leurs conditions de vie et encourager l'esprit de solidarité et de citoyenneté active.
Assèta Diallo
« Nous n'avons pas de bonnes routes dans notre quartier. Pour parcourir une petite distance à l'intérieur du quartier, c'est tout un casse-tête. Exemple : si tu dois parcourir une distance qui va me prendre 15 minutes normalement à cause de l'état des routes, je peux faire 30 minutes et plus. Il y a tellement de secousses sur nos voies. Imaginez la souffrance des femmes enceintes qui vivent ici. Vraiment nous souffrons beaucoup de cette situation. Avec la nouvelle technique Do-nou, nous allons être soulagés un tant soit peu. J'invite les riverains à s'organiser pour réhabiliter les voies. Nous sommes tous des résidents et personne ne viendra réhabiliter nos routes à notre place. Un Burkimbila, doit aider, doit mettre sa main à la pâte pour la construction de son pays. Je remercie les volontaires qui ont accepté de se joindre à nous pour travailler ».
Asseta Diallo, riveraineAboubacar Sore
« Aujourd'hui, nous sommes mobilisés pour réhabiliter certaines voies dans notre quartier. C'est vraiment une bonne initiative à saluer et à perpétuer. Ici nous avons un sérieux problème de routes. Nos routes sont en mauvais état. Nous allons continuer ce que les volontaires ont commencé. Les weekends, nous allons nous organiser pour réhabiliter certaines voies. Cependant, j'ai un autre cri de cœur. Nous avons des terrains de foot et des espaces de loisirs pour jeunes qui ont été transformés en maquis, kiosques et certaines personnes même ont construit sur certains terrains de foot. Ce n'est pas normal. Nous demandons à la mairie de faire quelque chose pour résoudre ce problème. Nous n'avons pas plus d'espaces de loisirs ni de terrain de foot, pourtant dans le plan du quartier il y a bel et bien des espaces de loisirs ».
Aboubacar Sore, riverainDelphine Tiogo
« Vous voyez, je suis enceinte. À cause de l'état des routes, j'ai peur de sortir de la maison. Je ne sors plus. Je suis obligée de confier mes courses à quelqu'un à cause des secousses. C'est vraiment très difficile pour nous. Il faut vivre ici pour comprendre notre souffrance. Avec la réhabilitation de certaines voies, notre souffrance va s'atténuer un peu. J'appelle les riverains à sortir nombreux pour la bonne cause ».
Ahoua Boly
« Je suis vieille, je ne peux pas travailler, mais je suis sortie pour encourager et féliciter les jeunes pour le bien qu'ils sont en train de nous faire. C'est vraiment un acte salutaire. Chez nous ici il est difficile de sortir à pied, n'en parlons pas de sortie avec une moto ou un véhicule. Nos routes sont impraticables. Nous saluons les autorités et les volontaires pour cette action pour notre quartier ».
Ahoua Boly, riveraineRama Diallo
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La Chambre de commerce et d'Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) met les bouchées doubles pour transformer ses plateformes économiques, notamment Ouaga Inter, afin de fluidifier les échanges et d'améliorer l'expérience des transporteurs et transitaires. Ces efforts s'inscrivent dans une vaste politique de réhabilitation dont le coût global s'élève à près de 82,5 milliards de francs CFA sur une période de quatre ans (2025-2028).
A Ouaga Inter, des mesures immédiates ont été prises pour résoudre les problèmes de stationnement des véhicules et camions. Soucieuse d'améliorer la gestion des flux, la CCI-BF a mis en place un dispositif d'orientation des véhicules. En collaboration avec la direction générale du programme national de volontariat, des volontaires ont été recrutés. Leur mission est de guider les chauffeurs vers les espaces de stationnement disponibles, assurant ainsi une meilleure fluidité.
De plus, la propreté des zones de stationnement est devenue une priorité. La Chambre de Commerce a recruté une Association qui met à sa disposition des femmes spécifiquement chargées du nettoyage des espaces, garantissant que les aires soient dégagées et propices au stationnement.
Des volontaires guidant les véhicules vers des espaces libres pour le stationnement« Nous réalisons les infrastructures pour faciliter le stationnement des camions afin de pouvoir accomplir les formalités. A Ouaga inter, nous avons de différents parkings pour recevoir les camions. Pour ce qui concerne les parkings, nous avons entrepris la réhabilitation des parkings à Ouaga Inter dont la zone pavée a été réalisée en 2022 et mise en service en 2023. Il reste d'autres parkings à réhabiliter notamment les parkings recevant les plateaux et ceux situés aux alentours des magasins 35, 39 et 40 », a indiqué Hyacinthe Tiendrebeogo, le Directeur des plateformes économiques et de la facilitation de la chambre de commerce.
Hyacinthe Tiendrebeogo, le directeur des plateformes économique et de la facilitation de la chambre de commerce.Et d'ajouter « depuis le début de cette année, il y a une politique qui est mise en place pour la réhabilitation de notre plateforme. Dès la prise de fonction en février du Directeur général Seydou Tou, de nombreuses actions ont été posées. Il a visité toutes les plateformes et un plan d'action a été mis en place pour la réhabilitation des différentes plateformes. Le coût de la réhabilitation de l'ensemble des plateformes s'élève à près de 82,5 milliards de francs CFA en quatre ans. Nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour que les travaux démarrent d'ici le mois de novembre 2025. Pour cela nous avons une rencontre d'information prévu 8 octobre 25 avec nos partenaires pour leur faire part des travaux prévus ».
Des travaux d'aménagement en train d'être fait pour fluidifier le stationnement des véhiculesIl a rassuré les transporteurs que des actions sont en train d'être menées pour améliorer les services. Il a également demandé aux sociétés de transit de faire un effort pour une meilleure collaboration. « Nous invitons les transitaires en relation avec les importateurs à s'approprier de leurs dossiers dès le matin pour pouvoir accomplir les formalités dans de meilleurs délais afin que les dossiers puissent être traités par les différents intervenants », a indiqué le directeur des plateformes économique et de la facilitation de la chambre de commerce.
Ces initiatives confirment la volonté de la CCI-BF de faciliter les opérations des plateformes logistiques et de renforcer la position du Burkina Faso comme plateforme d'échange régionale.
Rama Diallo
Lefaso.net
Nouveau rebondissement sur la scène politique béninoise à six mois de la présidentielle 2026. Le parti d'opposition Les Démocrates (LD), dirigé par l'ancien président Boni Yayi, risque de ne pas présenter de candidat à l'élection d'avril 2026. Voici la raison.
Le député Michel Sodjinou, membre du groupe parlementaire Les Démocrates, a, par exploit d'huissier, sommé le président du parti, Yayi Boni à lui rendre son parrainage qu'il avait retiré auprès de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA).
L'affaire a été portée devant le juge des référés du Tribunal de Cotonou.
Un parrainage en moins, Les Démocrates hors course
Statuant publiquement et de manière contradictoire, le tribunal a ordonné la restitution immédiate du formulaire au député Sodjinou, et ce « nonobstant toute voie de recours ».
Une décision qui a des conséquences politiques immédiates. Les Démocrates se retrouvent désormais avec seulement 27 parrains sur les 28 requis par le Code électoral pour faire valider la candidature d'un duo présidentiel.
Le dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle prend fin ce mardi 14 octobre 2025.
Un coup dur pour ce grand parti de l'opposition.
Sur requête du député Sodjinou François, le Tribunall de Première Instance de Cotonou, statuant en référé à ordonner à Boni Yayi , la restitution du parrainage au député, ordonne à la Cena d'établir au requérant un autre parrainage en cas de refus du président des LD
Lire l'intégralité de la décision
Le journaliste Rock Judicaël Hounwanou a été désigné colistier de Paul Hounkpè pour l'élection présidentielle de 2026 au Bénin. Une première pour cet homme de médias, qui fait son entrée dans la course à la magistrature suprême.
Journaliste, Directeur de publication et actuel secrétaire général de la Plateforme des Promoteurs et Acteurs pour le Développement des Médias (PADEM-Bénin), Rock Judicaël Hounwanou est le colistier de Paul Hounkpè, candidat des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) à la présidentielle de 2026.
Agé d'une quarantaine d'années, Rock Judicaël Hounwanou est membre du Bureau politique national et consultant média du parti d'opposition FCBE
De sources proches du parti, la priorité a été donnée à la conquête de sièges au Parlement et dans les mairies. Un choix qui a ouvert la voie à Judicaël Hounwanou pour accompagner Paul Hounkpè.
Le ticket Hounkpè-Hounwanou devient ainsi le premier duo de l'opposition officiellement annoncé, après celui de la mouvance présidentielle composé de Romuald Wadagni et de Mariam Talata.
Le dépôt du dossier de candidature du tandem est prévu pour mardi 14 octobre à la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA). L'investiture officielle des deux candidats aura lieu dimanche 19 octobre au Palais des Congrès de Cotonou, à l'issue du Conseil national du parti.
M. M.
L'auteur du dictionnaire baatonu, Père Léonard Goragui, est décédé ce vendredi 10 octobre 2025 au Bénin.
L'archidiocèse de Parakou pleure un de ses prêtres. Il s'agit du vicaire Léonard Goragui. L'auteur du dictionnaire baatonu à tiré sa révérence ce vendredi 10 octobre.
Né en 1951 à Gougnaka dans la commune de Tchaourou, il est ordonné prêtre en juin 1975. Il a consacré sa vie au service de l'Église. Ayant officié comme Curé à la Cathédrale de Parakou, le père Léonard Goragui laisse derrière lui, un héritage inestimable en faveur de l'inculturation.
Il fut le moteur de la rédaction du Dictionnaire Baatonu et l'auteur de la traduction de plusieurs extraits de la Bible en langue baatɔnum.
Marina HOUENOU (Stag)
Le ministre d'État, Romuald Wadagni, candidat de la mouvance présidentielle et sa colistière Mariam Chabi Talata ont déposé officiellement, ce lundi 13 octobre leurs dossiers de candidature à la Commission électorale nationale autonome (CENA). De nombreux militants, sympathisants et cadres des partis de la mouvance se sont rassemblés pour témoigner leur soutien.