Sous la bannière d'une organisation ou à titre personnel et individuel, ces participants à la manifestation marquant l'an I du retrait des pays de l'AES de la CEDEAO et de soutien à la Confédération des Etats du Sahel (28 janvier 2025 à la Place de la nation de Ouagadougou), dévoilent davantage leurs motivations et même attentes. Réactions ... !
M. Sawadogo, membre d'une organisation russo-burkinabè : Nous sommes très heureux de cette décision de sortir de la CEDEAO et d'évoluer désormais dans l'AES. Nous ne voulons même plus entendre parler de la CEDEAO, ni aujourd'hui ni demain. Nous voulons une souveraineté et une indépendance dignes, dans l'intégrité et l'honneur. Nous posons cet acte pour la postérité ; nos enfants et petits-enfants, pour qu'ils soient fiers de nous demain et qu'ils ne souffrent pas comme nous avons souffert. Le capitaine Ibrahim Traoré est venu, c'est pour nous sauver. Sinon, il pouvait faire sa jeunesse, au lieu de risquer sa vie comme il l'a fait. Il s'est battu pour sortir le pays des griffes de l'impérialisme, de la CEDEAO. Voilà pourquoi, nous l'accompagnons et l'accompagnerons, toujours. La patrie ou la mort, nous vaincrons !
M. SawadogoM.Lankoandé, de l'association « La France doit partir » : Je suis venu de la région de l'Est pour spécialement prendre part à cette manifestation, pour soutenir l'AES et l'ensemble des trois pays. Nous n'avons pas le choix, il faut quitter la CEDEAO, nous voulons être libres. Quitter la CEDEAO, c'est ne plus être esclave. Je demande aux populations, notamment celles de la région de l'Est, de rester soudées derrière notre grand leader, son excellence le capitaine Ibrahim Traoré, le sauveur du Burkina Faso. Je dis merci à votre média pour m'avoir donné la parole pour m'exprimer, j'en suis très content et je remercie l'ensemble de la population qui est venue manifester pour soutenir notre président, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
M. LankoandéOusmane Ouédraogo, membre d'une organisation russo-burkinabè : Nous sommes-là pour que la CEDEAO sache que nous n'avons plus affaire à elle. Nos enfants, nos petits-enfants, nos papas et mamans n'ont plus rien à faire avec elle. Nous sommes-là pour un avenir meilleur de nos descendances. Désormais, nous sommes concentrés sur l'option prise par les trois pays (Burkina, Mali, Niger), que nous saluons de tout cœur. Nous prions que Dieu puisse accompagner ces trois pays pour le bonheur des peuples. La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Ousmane OuédraogoSouleymane Kindo : Je remercie Dieu de nous avoir permis de voir ce jour où nous faisons le deuil de la CEDEAO. Nous ne parlons plus de la CEDEAO. A partir d'aujourd'hui, nous ne voulons plus entendre parler de la CEDEAO. J'ai un message qui me tient à cœur, que je souhaiterais partager. Ce message, c'est d'inviter chacun à comprendre la vision des trois chefs d'Etat. Pendant plus de 60 ans de coopération avec les impérialistes, nous n'avons profité en rien. Le seul mérite, c'est d'avoir semé la zizanie entre nous peuples africains, cogné nos têtes.
Les Africains s'entretuent, sans savoir que c'est l'impérialisme qui est à la base. Si on n'y prend garde, si on ne se met pas ensemble, ce qui va suivre maintenant, c'est le pillage de nos ressources ; ils vont nous pousser à nous entretuer pour s'accaparer nos ressources. Mais, il faut que chaque Africain sache que s'il trahit la lutte, s'il se fait complice des impérialistes, lorsque ces derniers vont atteindre leurs objectifs, c'est le traitre qu'il vont d'abord éliminer avant les autres. Je ne suis pas allé à l'école, mais j'ai la conviction que l'impérialisme éliminera d'abord ceux qui l'ont aidé à s'installer en Afrique, dans les Etats, avant d'arriver aux autres.
Souleymane KindoVoilà pourquoi, je voudrais lancer l'appel à tous les Africains, à faire en sorte que l'impérialisme ne s'installe pas dans nos pays. Je voudrais que ceux qui sont allés à l'école, les intellectuels, réfléchissent aux solutions et travaillent pour nous éviter le pire. Pour cela, j'appelle les uns et les autres à ne pas jeter des peaux de banane sur le chemin du président du Faso, qu'on ne fasse pas obstacle à sa marche, il travaille pour le bien de tout le monde, accompagnons-le donc pour qu'il réussisse sa mission.
Sayouba Guira : Je suis venu à la manifestation pour témoigner aux Burkinabè qu'on doit être unis pour lutter contre les ennemis et tous ceux qui ne veulent pas voir notre pays avancer. C'est pourquoi, je pense que nous devons accompagner le président Ibrahim Traoré, qui est venu pour défendre notre pays. Nous devons nous mobiliser derrière lui, pour lui montrer qu'il n'est pas seul et que nous sommes contents de lui, qu'il se rassure de notre soutien dans sa marche.
Sayouba GuiraC'est vrai qu'il y a des Burkinabè qui sont inquiets du retrait de la CEDEAO, je pense que c'est normal, nous allons souffrir, parce qu'on ne peut pas faire de l'omettre sans casser des œufs, mais après ça, nous allons récolter les retombées positives de notre lutte et vivre à l'aise. Sans sacrifice, il n'y a pas de vie meilleure. J'exhorte les trois pays, le Mali, le Burkina et le Niger, à poursuivre la lutte qu'ils ont entamée il y a environ une année maintenant. Certes, c'est difficile, mais on remarque qu'au fur et à mesure qu'on avance, les choses deviennent faciles et s'améliorent. J'invite donc les peuples des trois pays à resserrer les rangs, car demain sera meilleur.
Nos parents ont été bernés, nous ne devons plus accepter certaines choses ; nous devons nous battre pour un lendemain meilleur. Je suis confiant de la dynamique que nous avons prise et dans deux à trois ans, nous serons tous heureux. Je tiens à vous dire merci, vous qui avez accepté de me tendre le micro, moi citoyen anonyme qui vient d'un quartier lointain, qui n'appartient à aucune organisation, pour me permettre d'exprimer moi aussi mon opinion, pour montrer que nous aussi on existe, j'en suis vraiment très heureux. Que Dieu vous bénisse et bénisse votre travail !
Sayouba Guira, en parade avec son tricycle, a été une attraction au pied du rond-point des cinéastes.Propos recueillis par O.H.L.
Lefaso.net
Plusieurs milliers de manifestants ont, ce mardi 28 janvier 2025, pris d'assaut la Place de la nation de Ouagadougou, pour « commémorer » l'an I du retrait des pays de l'AES de la CEDEAO et soutenir les trois chefs d'Etat (Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani) dans la marche entamée avec la Confédération des Etats du Sahel.
Parmi les leaders d'organisations aperçus sur les lieux, Abdoul Karim Baguian dit Lota. A la tête de plusieurs jeunes manifestants, vêtus de tee-shirts aux couleurs nationales burkinabè et des symboles de l'AES, Abdoul Karim Baguian dit Lota, considéré comme fervent opposant au pouvoir du MPSR II à son avènement, et avec lequel il a d'ailleurs eu mailles à partir, s'exprime sur sa présence à la manifestation et dévoile, par ricochet, son opinion sur ce sujet de l'heure.
Lefaso.net : A quel titre êtes-vous-là et comment se déroule la manifestation pour vous ?
Abdoul Karim Baguian dit Lota : D'emblée, je voudrais rendre gloire à Dieu qui nous a permis d'arriver à ce jour. C'est vraiment un jour inoubliable et historique pour l'ensemble du peuple burkinabè ; parce que vous n'êtes pas sans savoir que l'activité d'aujourd'hui porte sur notre souveraineté et notre vraie autonomie. C'est surtout ce qui motive ma participation à cette grande mobilisation. Je souhaiterais que l'ensemble du peuple africain sache que l'indépendance doit être totale, la souveraineté doit être totale, la liberté doit être totale.
Lefaso.net : Et vous êtes, visiblement, à la tête de plusieurs manifestants !
Effectivement, c'est au regard de l'importance de ce rendez-vous, que nous avons jugé nécessaire de mobiliser la jeunesse du Kadiogo (la province du Kadiogo comprend la commune de Ouagadougou et les six communes rurales rattachées : ndlr), surtout ceux-là (les jeunes : ndlr) qui sont avisés, qui sont convaincus de la marche rayonnante qui a été initiée par le président Ibrahim Traoré et son gouvernement.
Lefaso.net : Le groupe à la tête duquel vous êtes, est-ce une mobilisation spontanée ou s'inscrit-elle dans le cadre d'une organisation formelle, comme on en a coutume ?
Voyez-vous, nous sommes en guerre. Et quand on parle de guerre, on n'a pas le temps pour préparer quoi que ce soit. Nous sommes en guerre et dès lors, nous sommes appelés à être prêts et à être réactifs à tout moment. Donc, je peux vous assurer que la mobilisation de ce matin a été spontanée, du moment où le peuple burkinabè a soif de sa souveraineté, de son indépendance.
Lefaso.net : Ce jour consacre le départ définitif, conventionnel, des trois pays de la CEDEAO. A partir de cet instant, quel doit être le mot d'ordre pour les peuples de l'AES ?
Je ne dirais pas le mot d'ordre pour les peuples de l'AES, mais le mot d'ordre pour l'ensemble des Africains, l'ensemble du continent africain, et même de l'Occident : un Etat, c'est la souveraineté, un Etat, c'est l'indépendance, un Etat ne peut pas appartenir à un autre Etat. A partir du moment où les trois pays ont pris la responsabilité historique de se dissocier de la CEDEAO et de mettre en place l'AES (Alliance des Etats du Sahel), il n'y a rien de tel, c'est une initiative qui est louable, une action qui est à saluer et dans les jours à venir, vous serez convaincus comme moi que, beaucoup d'États vont rejoindre cette marche historique et louable.
Propos recueillis par O.H.L.
Lefaso.net
A Ouagadougou, comme un peu partout sur le territoire national, une manifestation a été organisée ce mardi 28 janvier 2025, pour célébrer l'an I du retrait des pays de l'AES de la CEDEAO. Les marchés de Rood-Woko (grand marché de Ouagadougou), de 10 yaar et de Sankaryaré ont fermé leurs portes pour respecter le mot d'ordre des organisateurs qui est de faire une ville morte en cette journée. Une décision diversement appréciée par les commerçants.
Il est 8h à Rood-Woko. Les portes du marché sont fermées. Des commerçants sont assis dehors. Certains tiennent certains de leurs articles qu'ils présentent aux passants. D'autres discutent. Des policiers municipaux sont présents à chaque entrée.
Vendeur de sacs à main, Inoussa Ilboudo a étalé sa marchandise non loin d'une entrée principale. Pour lui, le marché ne devrait pas être fermé pour une histoire de manifestation. « Je suis contre qu'on ferme le marché pour une manifestation de l'an I du retrait de l'AES de la CEDEAO. Voyez-vous, beaucoup de personnes viennent au marché pour chercher leur pain quotidien. Il y a des gens ici, tant qu'ils ne vendent pas, ils ne peuvent pas assurer le repas quotidien de leurs familles. Il y a des gens comme moi qui vivent au jour le jour. Nous avons besoin de vendre pour nourrir nos familles. Nous soutenons tous le président Traoré mais demander à ce qu'on ferme le marché à cause de la manifestation, je trouve que c'est exagéré. Quelqu'un est venu me demander pourquoi je veux vendre, je lui ai demandé s'il va me donner l'argent pour la popote et il s'est fâché. Je pense qu'ils devraient permettre aux gens d'ouvrir leurs commerces. Celui qui veut aller manifester va manifester. Celui qui veut vendre, reste pour vendre parce que nous n'avons pas les mêmes problèmes », a martelé le vendeur de sacs à main.
Contrairement à Inoussa Ilboudo, Razack Nikièma, vendeur de friperie trouve que c'est normal que le marché soit fermé. « Il faut qu'on soutienne notre président. Il travaille bien. Grâce à lui, nous avons retrouvé notre dignité. Personne ne peut nous imposer quoi que ce soit. Grâce à son courage, nous sommes sortis de la CEDEAO. Avec L'AES, nous allons développer notre pays et les autres pays frères », a indiqué notre interlocuteur.
Après le marché de Rood-Woko, nous arrivons au marché de Sankaryaré. Là également le mot d'ordre est respecté. Le marché est fermé. Les alentours du marché sont vides. On ne perçoit pas de commerçants avec ses articles comme à Rood-Woko sauf quelques jeunes vendeurs de bananes arrêtés aux abords de la route qui présentent leurs marchandises aux usagers.
Les magasins du grand marché fermés. Les rues pratiquement videsVenue pour faire des achats, Zalissa Sakandé apprend avec étonnement que le marché restera fermé toute la journée. « Pourquoi le marché est fermé ? », demande-t-elle à un jeune commerçant. Le jeune homme lui répond : Aujourd'hui, c'est la célébration de l'an I du retrait de l'AES de la CEDEAO. Beaucoup sont à la place de la révolution pour la manifestation. C'est la raison pour laquelle le marché est fermé ».
Pour cette jeune dame, le président mérite que les populations organisent une manifestation pour le soutenir et célébrer les actions qu'il mène. « Ibrahim Traoré est un président qui se soucie de nous. Il aime son pays. Depuis son arrivée, on nous respecte partout dans le monde et beaucoup de déplacés internes ont regagné leurs localités d'origine. Avec lui, nous allons retrouver la paix d'ici là », a laissé entendre madame Sakandé avec un sourire.
Ali Zoungrana, vendeur de chaussures au 10 yaar, a mis ses articles dans un pousse-pousse. Il sillonne les alentours du marché pour vendre. Selon lui, cette fermeture laisse perplexe beaucoup de commerçants. « Pour un commerçant ne pas vendre toute une journée, c'est compliqué. Moi par exemple, tant que je ne vends pas je n'ai rien. Si je ne vends pas aujourd'hui, je n'aurai rien sur moi pour ma famille. On ne vend plus comme avant où même quand tu fais deux jours sans vendre tu peux toujours avoir de l'argent. Actuellement, il n'y a pas de marché, tout est compliqué », a notifié le commerçant.
Pour lui, on peut soutenir sans fermer le marché, parce que beaucoup de commerçants risquent de ne pas pouvoir assurer l'argent de la popote à la maison aujourd'hui ou demain.
Rama Diallo
Lefaso.net
Le Réseau de la société civile pour la nutrition (RESONUT) tient ce jeudi 23 janvier 2025 à Ouagadougou, son assemblée générale ordinaire 2024. Une rencontre qui est l'occasion de passer en revue les activités au cours de l'année écoulée et de tracer les grandes lignes des activités à mettre en œuvre les années à venir.
2024 a été une année bien remplie pour le Réseau de la société civile pour la nutrition (RESONUT). Au cours de l'année écoulée, le réseau qui compte une quarantaine d'organisations membres a mené diverses activités de plaidoyer et a apporté sa contribution à la mise en œuvre d'actions en faveur de la nutrition. Il a en effet participé à la quasi-totalité des espaces techniques et de décision en matière de nutrition au Burkina Faso. Il s'agit entre autres, de l'équipe E5 mis en place par décret interministériel et le comité technique pour les évaluations en lien avec la gouvernance de la nutrition.
Une quarantaine de personnes issues des organisations membres du RESONUT prennent part à cette assemblée générale ordinaireAinsi, le RESONUT a participé à l'évaluation du Plan stratégique multisectoriel de la nutrition 2020-2024, ainsi qu'à l'élaboration du Plan stratégique multisectoriel de la nutrition 2025-2029 et de son plan triennal glissant.
Le réseau a aussi pris une part active à l'évaluation de l'indice de gouvernance de la nutrition au Burkina Faso. Le RESONUT a par ailleurs élaboré une note de plaidoyer adressée au président de l'Assemblée législative de transition pour le relèvement du niveau de financement de la nutrition à au moins 3% du budget national, l'opérationnalisation du décret portant relèvement de l'ancrage de la nutrition à la Présidence du Faso et la constitutionnalisation du droit à l'alimentation, ainsi qu'une note de plaidoyer destinée aux collectivités territoriales.
Au plan sous-régional, le RESONUT a entre autres, participé au comité d'organisation de l'atelier régional du SUN (Scaling Up Nutrition) à Abidjan en Côte d'Ivoire, participé à un atelier d'apprentissage à Dakar au Sénégal et à un atelier de partage d'expérience au Mali, etc.
Pour mener à bien ses activités, le RESONUT a besoin de plus de partenaires. En 2024, le réseau a donc travaillé à renforcer sa collaboration avec la Coopération allemande (GIZ) et avec le Catholic Reflief Services (CRS). Avec ces deux organisations, le RESONUT marque son entrée dans le groupe des acteurs de la fortification alimentaire au Burkina Faso, a souligné Mme Valentine Bakyono, présidente du Conseil d'administration du RESONUT.
Et sur le plan organisationnel, le RESONUT a débuté en fin 2024, son processus d'autonomisation tel que souhaité par l'ensemble des organisations membres du réseau.
Ces résultats engrangés au cours de l'année 2024 sont satisfaisants à en croire Mme Bakyono, qui a exprimé sa reconnaissance à l'ensemble des membres du réseau pour les efforts fournis, ainsi qu'aux différents partenaires, notamment Action contre la faim (ACF) président d'honneur du RESONUT à qui le réseau a décerné une attestation de reconnaissance. « En raison de ces résultats forts éloquents, j'exprime ma reconnaissance à tous les membres du réseau pour les efforts individuels et collectifs qui nous ont permis de consolider les acquis. Dans ce sens, je salue spécialement l'engagement d'un de nos membres, Action contre la faim pour sa constante disponibilité, son inestimable soutien à la vie de notre organisation commune depuis sa création et de manière très distinguée au cours de l'année 2024 », a laissé entendre Mme Bakyono.
Thomas Owono Bissono, directeur pays d'Action contre la faim, a lui également salué les résultats atteints par le RESONUT. « Aujourd'hui, on peut apprécier positivement les actions du RESONUT, parce qu'il y a pas mal de reconnaissance au niveau international. Au niveau national, on voit le RESONUT qui travaille beaucoup pour inciter le gouvernement à inscrire la nutrition au cœur de ses actions. On voit le RESONUT qui travaille énormément avec le réseau des parlementaires pour la nutrition. On a vu le réseau se mobiliser dans des rencontres internationales. Ce sont des résultats positifs et qui sont à encourager. Ces résultats doivent motiver d'autres organisations à nous rejoindre, parce que la nutrition reste un combat pour tout le monde », a indiqué M. Bissono.
L'assemblée générale ordinaire qui s'est tenue ce 23 janvier a donc été l'occasion de passer en revue ces résultats et de dresser le bilan moral et financier de l'organisation. La rencontre a aussi été le lieu de lancer officiellement le processus d'élaboration des engagements dans le cadre de la “Nutrition For Growth” et d'examiner les nouvelles demandes d'adhésion au réseau.
Thomas Owono Bissono, directeur pays d'Action contre la faim (à gauche) recevant une attestation de reconnaissanceEt en termes de perspectives, le RESONUT va travailler à renforcer les partenariats existants et rechercher de nouveaux partenariats. Le réseau compte également poursuivre et renforcer son autonomie dont le processus a débuté en fin 2024, mobiliser les ressources à travers la soumission de nouveaux projets et renforcer l'équipe de coordination. En 2025, le RESONUT devrait également participer au sommet de la nutrition pour la croissance prévue pour se tenir à Paris au mois de mars et au rassemblement global du SUN qui se tiendra en juin 2025 à Kigali au Rwanda.
Photo de familleEn rappel, le RESONUT a été créé en 2014 suite aux recommandations du Mouvement mondial de renforcement de la nutrition (Scaling Up Nutrition). Cette organisation de droit burkinabè, a pour ambition de favoriser la concertation et la coordination des actions de la société civile engagée pour influencer les décideurs en faveur de l'amélioration de l'état nutritionnel des populations au Burkina Faso, conformément à sa vision qui est de « faire du Burkina Faso un pays exempt de faim et de malnutrition ».
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Eddie Ouédraogo, étudiant en deuxième année de master de géologie appliquée et mine, vend du café express et du café-crème. Il a mis en place cette activité pour répondre aux besoins des étudiants et du personnel mais aussi pour subvenir à ses besoins.
Eddie Ouédraogo, un nouvel entrepreneur, est installé dans une université de la ville de Ouagadougou. Avec un distributeur automatique de café, il vend du café-crème et du café express. Les prix varient de 300 francs CFA à 500 francs CFA. Il a commencé son activité en décembre dernier. L'étudiant a décidé de se lancer dans cette activité parce qu'il a constaté qu'il y avait un besoin. « J'ai constaté que les étudiants et le personnel sont obligés d'aller ailleurs pour acheter le café quand ils en veulent. Donc, je me suis dit qu'au lieu que les gens partent ailleurs pour acheter le café, je vais installer mon activité ici pour leur faciliter la tâche », a expliqué l'entrepreneur.
Eddie Ouédraogo étudiant et entrepreneur souhaite que l'État alloue des fonds pour soutenir les activités des étudiantsPour lui, en tant qu'étudiant, il était nécessaire de trouver une activité qui lui permettrait d'avoir un peu d'argent pour ses besoins. Donc, il a économisé pour acheter sa machine pour commencer son activité.
En même temps qu'il vend, il étudie. Eddie a son ordinateur portable avec lui. Quand il n'y a pas de clients, il révise ses leçons. Quand il a cours, il se fait aider par quelqu'un. « Là vous voyez que j'ai ma machine ouverte. Je suis en train de faire les deux. J'essaie de concilier mes études et mon activité. Lorsque les étudiants quittent le pays pour aller en Europe, ils font de petits boulots là-bas pour pouvoir joindre les deux bouts. Pourquoi, nous les étudiants qui sommes au pays, nous ne pouvons pas essayer de faire de petits boulots comme ceux de l'Europe ? Il ne faut pas avoir honte de se salir les mains. Il faut être fier de ce qu'on fait du moment que c'est légal et ça nous permet d'être indépendant. Tant que tu as du temps libre, tu peux rentabiliser ce temps en te faisant des sous. Il suffit seulement de bien s'organiser », a souligné l'étudiant-entrepreneur.
Vendre dans un endroit où l'on a des connaissances et des amis n'est pas aisé. Parce que des gens achètent à crédit et remboursent difficilement. « Certains étudiants viennent prendre le café à crédit et après, pour payer, ça devient compliqué », a-t-il dit.
A long terme, il souhaite implanter d'autres machines à café dans d'autres universités et instituts mais aussi dans d'autres endroits de la ville de Ouagadougou.
Aude Ouédraogo a pris du café-crème avant de commencer à réviser ses coursEddie Ouédraogo demande aux autorités de mettre en place des fonds pour soutenir les étudiants dans l'entrepreneuriat. « Si l'État peut allouer des fonds et mettre en place des projets pour appuyer les étudiants qui souhaitent entreprendre, ça serait bien », a souhaité le jeune homme.
Il a terminé en invitant les étudiants à songer à développer des activités qu'ils pourraient concilier avec les études. Car estime-t-il, chaque étudiant doit pouvoir mener une activité qui le rendrait indépendant.
Professionnelle et étudiante, Aude Ouédraogo salue l'initiative de Eddie Ouédraogo. « Moi, par exemple je travaille. Quand j'arrive à l'université, je suis fatiguée. J'ai besoin de prendre du café pour pouvoir tenir. L'année dernière, j'achetais mon café avant d'arriver ici. Cette année, grâce à lui, j'achète mon café sur place et c'est relativement moins cher. Je pense qu'il répond à un besoin et je salue vraiment son initiative », a-t-elle indiqué.
Rama Diallo
Lefaso.net
La Coopération luxembourgeoise, en partenariat avec le ministère de l'enseignement de base, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, a réalisé avec le soutien de l'Union Européenne des infrastructures modernes au profit de l'école primaire publique de Bassinko A de Ouagadougou. La cérémonie d'inauguration a eu lieu ce mardi 28 janvier 2025, au sein de l'établissement.
Ces nouvelles installations comprennent trois salles de classes entièrement équipées, des blocs de latrines séparés pour filles et garçons, une cabine dédiée à la gestion de l'hygiène menstruelle, ainsi que des toilettes réservées au personnel enseignant.
Des arbres ont également été plantés dans la cour de l'écoleAu nom des bénéficiaires, Berenice Nagalo a exprimé une profonde gratitude envers les donateurs. A l'entendre, ces nouvelles infrastructures, qui transformeront leur quotidien et amélioreront les conditions d'apprentissage, témoignent de l'engagement des partenaires envers l'éducation et l'avenir des élèves. Elle a également remercié les enseignants pour leur dévouement ainsi que les parents pour leur soutien et leur confiance. Tous ont pris l'engagement d'entretenir et d'utiliser de manière judicieuse ces nouvelles installations. Ils n'ont pas manqué de solliciter la construction d'une clôture pour renforcer la sécurité de l'école et créer un environnement propice à l'apprentissage.
La réalisation de ces infrastructures s'inscrit dans le cadre du projet « Appui au plan sectoriel de l'éducation et de la formation BKF025 », qui s'élève à environ 4 milliards de FCFA sous financement de l'Union Européenne.Les parents d'élèves ont eux aussi manifesté leur reconnaissance envers les donateurs. Ils ont souligné que ces salles de classe modernes offriront de meilleures conditions d'apprentissage pour leurs enfants.
La réalisation s'inscrit dans le cadre du projet « Appui au plan sectoriel de l'éducation et de la formation BKF025 », financé par l'Union européenne à hauteur de six millions d'euros, soit environ 4 milliards de FCFA.
« Cette contribution des partenaires que nous sommes (UE et Luxdev), s'inscrit en droite ligne des efforts du gouvernement pour un système éducatif résilient, en garantissant aux élèves déplacés qui arrivent plus généralement dans les écoles périphériques des grandes villes, la chance de poursuivre avec plus de sérénité leur cursus scolaire », a laissé entendre l'ambassadeur de l'Union européenne au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi.
L'ambassadeur de l'Union européenne au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi a invité la communauté éducative à poursuivre les efforts d'amélioration du cadre de vie de l'écoleIl a exhorté la communauté éducative dans son ensemble à poursuivre les efforts d'amélioration du cadre de vie de l'école par des actions environnementales, afin d'offrir un cadre vert de travail.
Le ministre en charge de l'enseignement de base, représenté par son directeur de cabinet, Wendpanga Michel Abdoul Kader Kondombo, a rassuré de l'engagement du département en charge de l'enseignement de base à assurer le suivi de l'entretien de ces infrastructures.
L'objectif étant de renforcer l'accès à l'éducation et d'améliorer la qualité de l'enseignement à travers la construction d'infrastructures modernes, ce programme a également permis la construction de 60 salles de classes en béton précontraint et l'installation d'équipements sanitaires dans plusieurs écoles des régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre, du Centre-ouest et des Hauts-Bassins.
Les infrastructures inaugurées ont été construites en seulement un moisL'infrastructure inaugurée, composée de trois salles de classe, un bureau, un magasin, des blocs de latrines et des toilettes pour enseignants, a été construite en seulement un mois. Elle présente plusieurs avantages à savoir une durabilité de 100 ans sans besoin de rénovations majeures, un meilleur confort thermique avec une réduction de la chaleur intérieure de 4 à 6 degrés grâce aux panneaux en béton précontraint, une meilleure ventilation grâce aux ouvertures et impostes ainsi qu'une autonomie énergétique grâce à l'énergie solaire.
Hanifa Koussoubé
Lefaso.net
La Commission européenne a annoncé, mardi 28 janvier, l’octroi de l’aide humanitaire de 60 millions d’euros à la RDC pour 2025.
Selon un communiqué parvenu à Radio Okapi, cette aide de l’UE a été remise à la suite des derniers développements intervenus dans l'Est du pays et vise à renforcer l'aide d'urgence, en particulier en faveur des populations nouvellement déplacées à Goma et ses environs.
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Le Gouvernement congolais a exprimé, mardi 28 janvier, ses regrets à la suite des actes de vandalisme que les manifestants aient commis contre les locaux de certaines représentations diplomatiques, basées à Kinshasa.
Le ministère des Affaires étrangères a lancé ce message dans un communiqué dont une copie est parvenue le même mardi à Radio Okapi.
Le gouverneur de la province du Mai-Ndombe, Lebon Nkoso Kevani a invité, lundi 27 janvier, les communautés du territoire de Bolobo à vivre dans la paix.
Il s’agit des ethnies Teke, Nunu et Tende.
Cet appel de paix intervient au lendemain de violents affrontements survenus entre ces ethnies ayant occasionné un mort et 4 blessés graves.
Le diplomate kenyan en poste à Kinshasa a exprimé, mardi 28 janvier, son inquiétude face aux attaques perpétrées contre les locaux des ambassades du Kenya, de l'Ouganda et de la RSA.
Ces manifestants exprimaient leur ras-le-bol à la suite du conflit qui écume dans la partie Est de la RDC.
C'est une journée chaude du côté de la RDC, ce mardi 28 janvier 2025. L'ambassade de France a été incendiée par des manifestants en colère. Les manifestants ont également ciblé les ambassades du Rwanda, de Belgique et des États-Unis.
« L'ambassade de France à Kinshasa a été attaquée ce matin par des manifestants, qui ont provoqué un incendie désormais maîtrisé. Ces attaques sont inadmissibles. Tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité de nos agents et ressortissants », peut-on lire sur le compte X ( ex Twitter) du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot .
Cette manifestation fait suite à la pénétration dans la ville de Goma , à l'est du pays par les rebelles du M23 et de l'armée rwandaise, le lundi 27 janvier 2025.
Prenant la parole à la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a appelé les populations au calme face aux pillages et destructions en cours.
Il a souligné que les manifestants peuvent exprimer leur colère sans pour autant s'en prendre aux infrastructures consulaires.
Lefaso.net
Source : Agence France Presse ( AFP)
C'est terminé pour le projet : « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes », mis en œuvre dans la province de la Sissili, dans le Centre-ouest. Les parties prenantes ont initié un atelier de clôture ce mardi 28 janvier 2025 à Ouagadougou, rencontre au cours de laquelle les résultats de sa mise en œuvre ont été présentés aux participants.
Après trois ans de mise en œuvre (février 2022- janvier 2025), dans la province de la Sissili, région du Centre-ouest, le projet « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes » ou RESIFA/KANA KOLU est arrivé à son terme. Il visait à renforcer la résilience des femmes dans ladite province en améliorant leur autonomisation économique et leur état nutritionnel et de santé. Après le délai d'exécution, un atelier de clôture réunit l'ensemble des parties prenantes pour évaluer son impact sur les populations tout en présentant les résultats. Les acquis engrangés par le projet sont satisfaisants, à en croire les échanges.
Les bénéficiaires du projet ont effectué le déplacement de Ouagadougou pour cet atelierParmi les réalisations majeures, on peut retenir que 5 050 femmes ont été formées aux techniques de production et de transformation des produits forestiers non ligneux et en matériel d'élevage, 15 personnes formées à la multiplication de boutures en techniques de multiplication des boutures de cinq variétés. Ce n'est pas tout. On note la construction de quatre forages avec pompes solaires pour faciliter l'accès à l'eau potable, l'accompagnement de la coopérative Tougoulou dans la transformation de la patate douce à chair orange en produits à vendre à grande échelle. Ce sont plus de 70 000 personnes qui ont bénéficié des retombées du projet RESIFA/KANA/KOLU.
Selon le représentant pays de l'ONG Helen Keller Intl, Georges Timithe, pour autonomiser les femmes rurales et renforcer leurs capacités en matière d'agriculture durable et de santé communautaire, des cadres de partages d'expériences et d'apprentissage ont été mis en place. Les résultats de l'évaluation finale du projet montrent des progrès significatifs dans plusieurs domaines, foi du représentant pays. En plus de l'autonomisation socioéconomique de ces dernières, il y a l'augmentation de leur production agricole et animale qu'il faut relever.
Le représentant pays de l'ONG Helen Keller Intl a indiqué que le projet a réalisé des progrès significatifsAussi, grâce aux activités génératrices de revenus favorisées par le projet, plusieurs d'entre elles sont devenues des actrices incontournables du bien-être de leurs familles. « Grâce aux efforts conjoints, à peu près 70 000 personnes, en majorité des femmes, ont été touchées par le projet », a-t-il laissé entendre. Ce projet, a-t-il souligné, a démontré que l'union des forces permet de réaliser des changements durables et significatifs dans les vies. « Les femmes rurales de la Sissili sont désormais mieux préparées pour affronter les défis agricoles et nutritionnels », a-t-il confirmé.
Le haut-commissaire de la province de la Sissili, Tewendé Isaac Sia, a souligné la parfaite collaboration entre l'ONG Helen Keller Intl et les services déconcentrés du ministère de l'Agriculture. Toute chose qui a permis au projet d'engranger ces résultats fort appréciables. « De tels projets ne peuvent qu'avoir des résultats à la hauteur des engagements », a-t-il estimé avant d'ajouter : « aujourd'hui, nous avons l'opportunité de réfléchir ensemble sur les défis surmontés, les succès obtenus et les enseignements que nous pouvons tirer de la mise en œuvre du projet dans la province de la Sissili ». Le haut-commissaire a, de ce fait, traduit toute sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la réussite du projet. « Votre dévouement et votre professionnalisme sont une source d'inspiration pour nous tous », a-t-il lancé.
Le haut-commissaire de la province de la Sissili a salué la collaboration entre le gouvernement et l'ONGPour rappel, le projet « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes » ou RESIFA/KANA KOLU est financé par Helmsley Charitable Trust à près de trois milliards de francs CFA. Il est mis en œuvre par Helen Keller Intl dans exactement sept communes, 100 villages et le district sanitaire de Léo.
Obissa Juste Mien
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C'est pour des faits de blessure involontaire ayant entraîné une incapacité permanente de travail, que le conducteur de train SS a comparu devant le Tribunal correctionnel, ce mardi 28 janvier 2025. Il lui est reproché d'être passé sur le pied de MK, qui s'était endormi là, sur les rails, après avoir ressenti des vertiges. Toute chose qui a eu pour conséquence, l'amputation de son pied gauche.
À l'appel de ce dossier enrôlé pour être jugé ce mardi 29 février 2025, la victime MK s'est avancée en béquilles, le pied gauche amputé depuis la hanche. L'histoire qui est la sienne s'assimile à un film de fiction, quand bien même sa situation n'a rien de séduisant. Son membre amputé vient du fait qu'il s'est endormi sur des rails, après avoir ressenti des vertiges, alors qu'il se baladait dans un quartier de la ville de Ouagadougou.
"Ce jour-là, je ne travaillais pas. Donc je suis sorti marcher un peu. J'ai senti à un moment que ma tête tournait. Il était environ 20h, 20h30. Je me suis donc assis sur les rails, le temps pour moi de reprendre mes esprits. À un moment je me suis endormi et après, évanoui. C'est quand le train est passé sur moi que je me suis réveillé", a relaté la victime pour ce qui est de sa mésaventure. "Ce qui vous arrive est malheureux, mais on dirait que c'est vous qui êtes allé chercher ça. Vous aviez bu non ?" questionnera le président, visiblement effaré après son récit.
"Non", répondra-t-il, avant de poursuivre en ces termes : "je reconnais que c'est moi qui me suis mal comporté. Je demande seulement au Tribunal de m'aider à pouvoir reprendre mon travail. Je suis tapissier. Avec ce que j'ai eu, les gens me tendent souvent la main, mais je sais que quand ils se lasseront de moi, je vais souffrir. Tout ce que je veux, c'est qu'on m'aide à avoir du travail seulement pour ne pas dépendre des gens au vu de mon handicap" s'est-il exclamé.
"J'ai actionné l'avertisseur sonore, mais il ne s'est pas réveillé"
Revenant sur les circonstances qui ont entouré cet accident, le prévenu, SS conducteur du train au moment des faits, relève qu'il n'est pas à son premier voyage Ouaga-Bobo. Selon ces dires, les obstacles sur le train sont fréquents. Ils rencontrent des arbustes, des pneus, des animaux, des mesures, etc. "Et pour prévenir que le train arrive lorsqu'on rencontre un obstacle, il y a ce qu'on appelle, l'avertisseur sonore" a-t-il d'abord planté comme décor.
Ensuite, poursuit-il : "quand j'ai vu l'obstacle, j'étais à environ 60 m. J'ai cru que c'était un sachet parce qu'il était de couleur noire et c'était à côté d'un dépotoir. J'ai donc actionné l'avertisseur, comme il fallait le faire. C'est une fois que j'ai franchi l'obstacle que je me suis rendu compte qu'il ne s'agissait pas d'un sachet. Mais plutôt d'un humain. J'ai donc actionné l'arrêt d'urgence mais j'avais passé l'obstacle d'environ 15 à 20 m".
À la question de savoir s'il s'est arrêté après avoir entendu les cris de la victime, le prévenu répondra par la négative. "Je n'ai pas entendu de cris. Quand je suis descendu, il était toujours, couché" a-t-il répondu.
"C'était un humain, ... il aurait pu s'arrêter"
Selon le Procureur, s'en sortir suite à cet accident ne relève pas seulement de la chance. Si vous êtes croyant, vous devez être reconnaissant vis-à-vis de votre créateur. "C'est incroyable" s'est-elle exclamée. Toutefois, questionne-t-elle la victime : "le président vous a demandé si vous aviez bu, mais moi je vous demande si vous vous étiez drogué".
"Je ne fume même pas de cigarette, n'en parlons pas de drogue" a-t-il répliqué. "Si vous n'aviez pas bu pas, vous ne fumez pas, vous ne vous droguez pas, on ne comprend pas comment vous avez fait pour ne pas vous réveiller quand le train est arrivé. En circulation, lorsque le train arrive, on s'arrête parce qu'il émet un bruit que tout le monde peut entendre. Même un enfant sait que les rails, c'est uniquement pour le train. Mais je ne comprends pas pourquoi vous, vous partez dormir là-bas" dira-t-elle, tout en reprochant quand même au prévenu de ne s'être pas arrêté, à la vue de l'obstacle.
"Il est vrai que le train ne peut s'arrêter d'un trait. Il est vrai que le conducteur pouvait penser que c'est un sachet. Mais c'est justement parce que c'en est pas un, qu'on est là. Malheureusement, c'est un humain, un humain qui a perdu un de ses pieds. Vu qu'il doutait de ce qu'était vraiment l'obstacle, il aurait pu s'arrêter" a-t-elle regretté, demandant par la même occasion que le prévenu soit condamné pour maladresse, conformément à l'article 552-2 du code pénal qui dispose :
"Est puni d'une peine d'emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, quiconque cause à autrui par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation d'une loi ou d'un règlement, des blessures, coups, maladies entraînant une incapacité totale de travail de plus de trois mois". Contre ce dernier, elle a requis 3 mois d'emprisonnement et une amende de 250.000 francs CFA, le tout assorti de sursis.
"La victime elle-même a violé la loi"
Tout en remerciant le procureur pour les observations faites, Me Josué Ouédraogo, conseil du prévenu, dit ne pas comprendre les réquisitions qui en ont découlé. Selon ces dires, la maladresse reprochée à son client n'a pas lieu d'être. Pour sa défense, il invoque l'article 61.5 du décret portant règlement sur la police, la sûreté, la réglementation des voies ferrées, qui dispose entre autres qu'il est interdit de se tenir sur les rails et qu'avant, toute personne devrait se munir d'une autorisation expresse.
Dans le cas d'espèce, la victime s'y est non seulement retrouvée sans autorisation expresse. Pire, elle s'y est endormie d'un sommeil divin. "Il a lui-même violé la loi et en plus de ça, il vient se plaindre" décrie-t-il. Par ailleurs, Me Ouédraogo soutient que toutes les diligences ont été prises par son client, qui est resté professionnel, selon lui. "Lorsqu'il a rencontré l'obstacle, il a actionné l'avertisseur sonore. Il n'y a pas eu de mouvement" a-t-il d'abord précisé.
"Et il s'agit là, d'une locomotive thermique. L'avertisseur sonore fait davantage de bruit que tous les groupes que nous avons ici. Lorsqu'il retentit, même à 200 m, vous avez l'impression que le sol se dérobe sous vos pieds. Cela n'a pas suffi à le réveiller. On est encore tenté de se demander si, comme le disait le procureur, la victime n'était pas sous l'emprise de substance. Mais nous n'en sommes pas là. Une chose est sûre, la victime n'a pas bougé. Ce qui pouvait conforter mon client sur le fait qu'il s'agissait bel et bien d'un sachet, vu qu'il a clairement dit que c'était à côté d'une poubelle" a poursuivi Me Ouédraogo.
Toujours selon lui, l'éclairage neutre de la zone où s'est produit l'accident, le fait que le train ne puisse s'arrêter brusquement, en plus du fait que la victime se soit retrouvée dans une zone où elle ne devrait pas, renforcent l'idée selon laquelle, la maladresse ne peut être retenue. "Dès que M. Sawadogo s'est aperçu que c'était un humain, il s'est arrêté. Les rails, ce n'est pas comme la route. Et on parle là d'un engin de plusieurs tonnes qui ne s'arrête pas immédiatement et qui ne tourne pas. S'il doit s'arrêter chaque fois qu'il voit un obstacle, il va arriver quand ? Le train ne peut pas faire autrement que de rouler sur les rails. Voilà pourquoi cet espace lui est réservé et que personne ne doit y être. Ce n'est pas une voiture qui peut bifurquer" a-t-il relevé, avant de conclure en ces termes :
"En résumé, nous avons d'une part, une victime qui ne devait pas être sur les rails mais qui s'y est retrouvée, sans autorisation expresse. D'autre part, on met tout en œuvre pour le réveiller, mais rien. Donc non seulement, il a violé la loi, mais en plus de ça, il poursuit celui qui a fait preuve de toutes les diligences possibles et il demande à ce qu'on le condamne... Au vu de tout ce qui précède, je plaide, qu'il vous plaise, M. le président, de renvoyer la victime des fins de la poursuite pour infraction non constituée et de déclarer irrecevable la constitution de partie civile".
Le verdict est attendu pour le 18 février 2025.
Erwan Compaoré
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Le mérite du Burkinabè Koulibi Fidèle Zongo est reconnu au niveau international. Il est le lauréat du prix 2025 de la Fondation FARM. L'enseignant-chercheur au Centre Universitaire de Tenkodogo de l'Université Thomas Sankara a reçu son prix le 28 janvier 2025, à Paris. Les travaux du lauréat visent à améliorer la productivité agricole et les conditions de vie des populations rurales, tout en renforçant leur résilience face aux défis climatiques et sécuritaires.
Ce prix lui donne droit à 5 000 euros ( plus de trois millions de FCFA). Ce qui va lui permettre d'étendre une démarche engagée avec les 42 femmes de l'association « Nabonswende », en vue d'améliorer la qualité des composts.
« J'ai choisi cette thématique afin d'oeuvrer à la recherche d'un système alimentaire durable pour les populations rurales », a justifié le lauréat de 43 ans.
Recherche-développement participative avec les productrices de compost, c'est l'approche de recherche-développement participative qu'a initié Koulibi Fidèle Zongo avec 42 femmes productrices de compost au Nord du Burkina Faso. Rassemblées au sein de l'association « Nabonswende » de Niessega, ces femmes ont entrepris dès 2018 une production communautaire de compost dans l'optique de récupérer et de revitaliser les terres dégradées. Le compost y est produit pendant 45 jours avec un mélange de matériaux locaux ( pailles de graminées de brousse, bouse de vache broyée et cendre).
Dans l'optique d'améliorer les performances agronomiques de ces composts destinés à la fertilisation des sols pour des cultures vivrières, le Collectif des Associations du Sud-Est pour le Burkina (C.A.S.E. Burkina) apporte son appui technique et financier aux femmes de cette association. C'est avec le soutien de ce collectif et sous l'égide du Centre Universitaire de Tenkodogo que monsieur Zongo a pu engager son travail. Ses recherches l'ont conduit à effectuer la caractérisation du mode de compostage et des composts et la conduite de tests d'amélioration des paramètres de fertilité.
Des dires du lauréat, ce prix de la Fondation FARM va permettre « de renforcer davantage les capacités des femmes de l'association Nabonswende et de mener des évaluations technico-économiques sur les composts améliorés, en vue d'étendre le projet dans d'autres villages du Burkina Faso », a t-il espéré.
Koulibi Fidèle Zongo est Docteur-ingénieur en Agro-pédologie et agronomie, diplômé des Universités Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou et Nazi Boni de Bobo-Dioulasso. Il est présentement enseignant-chercheur au Centre Universitaire de Tenkodogo de l'Université Thomas Sankara.
L'homme a été ancien ingénieur agriculture au ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques du Burkina Faso, consultant et chargé d'études pour divers projets de développement agricole depuis 2008.
A noter que le prix de la Fondation FARM a été créé en 2024 et remis pour la première fois, le 28 janvier 2025 à Paris lors de la Conférence annuelle internationale de la Fondation FARM. À travers ce prix, la Fondation FARM souhaite valoriser la recherche-action et les synergies entre science, secteur privé et politiques publiques, pour que la recherche contribue concrètement à l'amélioration des conditions de vie des populations rurales et au développement de systèmes alimentaires durables.
La Fondation FARM pour l'agriculture et la ruralité dans le monde, créée en 2005 a pour mission principale de promouvoir le développement durable des agricultures et des filières agroalimentaires dans le monde, en particulier dans les pays en développement. FARM mène des études, organise des évènements et participe au débat public sur les questions de résilience au changement climatique des agricultures, d'approvisionnements durables, de financement des transitions agricoles et de souveraineté alimentaire.
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Source : Fondation FARM
La Loterie nationale burkinabè (LONAB), a procédé, à la remise officielle d'un chèque de trois millions de FCFA à un gagnant de la Tombola minute plus (TMP), Désiré Kiendrébéogo. C'était ce mardi 28 janvier 2025.
Recevant son chèque des mains du directeur régional de la LONAB du Centre, Jean Zida, Désiré Kiendrébéogo, s'est dit désormais encore plus motivé pour jouer.
Désiré Kiendrébéogo tenant son chèque de trois millions en mains et remerciant la LONAB pour cette opportunitéCe gérant d'auberge dans la capitale burkinabè a gratté une carte de 200 FCFA et le voilà millionnaire. Une joie et une satisfaction qu'il a du mal à exprimer à haute voix, mais avec un calme olympien et le sourire aux lèvres.
Pour cet habitué en matière de ce type de jeu au niveau de la LONAB, chaque chose a son temps. Il dit jouer à la Tombola minute plus depuis des années et par jour, sa mise varie entre 400 et 600 francs CFA.
Ce trentenaire dit être de la région du Centre-ouest et compte repartir dans son Koudougou natal afin de s'offrir une parcelle sur laquelle il compte construire.
En attendant que ce projet voit le jour, le directeur régional du Centre, de la LONAB, Jean Zida, invite les parieurs à aussi tenter leur chance au niveau de la TMP. Car en plus des gros lots, la TMP permet de gagner. La preuve en est que M. Kiendrébéogo a misé 200 FCFA et a eu trois millions de francs.
Photo de famille entre le lauréat et l'équipe de la LONABYvette Zongo
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Au total, 250 nouveaux cas de lèpre ont été enregistrés en 2024 dans la zone de santé de Moba, province du Tanganyika. Ce bilan a été dressé ce mardi 28 janvier à Radio Okapi par le superviseur du programme de lutte contre la lèpre et tuberculose de la zone de santé de Moba, Philippe Ndaïle.