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Décès de PARÉ née TRAORÉ Mémouna Clémence : Faire part

Tue, 02/12/2025 - 19:00

La grande famille PARÉ à Toma, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Nouna
PARE Émile, Chef de canton de Toma
PARE Joseph et ses frères, sœurs et neveux

Les grandes familles Dr TRAORÉ Fathié à Ouagadougou, Niangoloko, Ouangolo et Abidjan, OUATTARA et SIRIMA à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Banfora, Niangoloko et Ouangolodougou, TAMINI à Ouagadougou, Dédougou, Poankuy , Abidjan, USA, Russie et Israël

Le Colonel major PARE Charles et enfants à Ouagadougou

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de :

Madame PARÉ née TRAORÉ Mémouna Clémence,
Commerciale de la CAMEG à la retraite,
Survenu le mardi 2 décembre 2025 à Ouagadougou.

En cette douloureuse circonstance, les familles affligées vous prient de bien vouloir vous unir à elles dans la prière et le recueillement.

Le programme des obsèques vous sera communiqué ultérieurement.

Union de prières.
Que son âme repose en paix

Categories: Afrique

Tranche commune entente 2025 : Les quatre lauréats burkinabè ont reçu leurs prix

Tue, 02/12/2025 - 17:38

La Loterie nationale burkinabè (LONAB) a procédé dans la matinée de ce mardi 2 décembre 2025, à la remise de quatre chèques aux gagnants burkinabè ayant participé à la 30e édition de la Tranche commune entente (TCE). Cette activité marque également la 2e édition du nouveau concept de jeu centré sur le loto 590. Le tirage s'est déroulé le 28 novembre dernier au Togo et a regroupé les cinq pays membres du Conseil de l'entente que sont le Burkina Faso, le Bénin, le Niger, la Côte d'Ivoire et le Togo.

Née de la volonté des pays du Conseil de l'entente d'instituer un tirage sous-régional de manière rotative dans un des pays membres de l'espace communautaire à travers sa loterie nationale, la TCE vise à consolider l'intégration sous-régionale, à lutter contre la pauvreté et à soutenir les populations à travers les œuvres sociales et communautaires.

Pour cette 30e édition, le deuxième plus grand lot qui est de 10 millions de francs CFA revient au Burkina Faso. Les quatre finalistes du Burkina se partagent 16 millions de francs CFA. André Samson Bambara remporte 10 millions avec une mise de 500 francs au loto 590, Mahamadi Kafando, Amado Nikièma et Wendkouni Blaise Kagambega repartent chacun avec 2 millions de FCFA.

Ibrahim Ben Harouna Zarani, directeur général de la LONAB procède à la signature des chèques

André Samson Bambara confie être un adepte du Paris mutuel urbain burkinabè (PMU'B). Mais par un simple hasard et dans un esprit de soutien, il a acheté pour la première fois le ticket du loto 590 sans grande conviction et contre toute attente, il s'est avéré être le gagnant.

« Je joue habituellement au PMU'B car c'est ma passion. Mais ce jour-là, une dame proposait un autre jeu auquel personne ne semblait s'intéresser. Par solidarité, je lui ai tendu un billet de 1 000 francs pour qu'elle me fasse un ticket, et je lui ai dit de garder la monnaie. C'était la toute première fois que je jouais à ce produit que je ne connaissais pas et voilà que j'ai gagné. C'est pourquoi je rends gloire à Dieu car avec lui, rien n'est le fruit du hasard », s'est-il exprimé.

André Samson Bambara exprime sa profonde gratitude à la LONAB et remercie le Seigneur

Retraité et vivant désormais seul avec son épouse, André Samson Bambara manifeste sa joie. Il prévoit d'utiliser son gain pour soutenir ses enfants et investir dans la ferme familiale où il pratique l'élevage depuis plusieurs années.

« C'est une immense joie, car je ne m'attendais plus à vivre un tel moment dans ma vie. Après une carrière de fonctionnaire, nous avons investi, construit, et nos enfants sont désormais grands, certains vivent même à l'étranger. Aujourd'hui, je vis tranquillement avec mon épouse, les enfants étant éloignés. Concernant ce gain, l'objectif est peut-être d'aider nos enfants à mieux s'installer ou à investir. Nous avons déjà une ferme familiale à Bobo-Dioulasso que nous exploitons depuis plus de dix ans, avec un élevage de poules, de pondeuses et de pintades », a-t-il poursuivi

Commerçant de profession, Mahamadi Kafando est aussi gagnant. Il a remporté la somme de 2 millions de francs CFA. Il indique ne pas être un habitué du jeu de hasard et confie que ce gain lui permettra de résoudre quelques soucis.

Mahamadi Kafando encourage les autres parieurs à jouer et à croire à la LONAB

« Je ne suis pas un habitué des jeux de hasard c'est un ami qui m'a convaincu de jouer et voilà que j'ai gagné. Je suis très content de mon gain. J'avais des dépenses que je n'arrivais pas à couvrir mais grâce à ce gain je pourrais les résoudre », s'est-il exprimé. Il invite les autres parieurs à y croire et à continuer à jouer.

La Tranche commune entente est un jeu commun aux pays membres du Conseil de l'entente. Selon les explications de Safiatou Kangoyé, directrice marketing et communication de la LONAB, le jeu est structuré en deux programmes qui se déclinent comme suit : un programme national harmonisé et un programme extraordinaire régional. Les tirages sont uniques et valables pour les deux programmes. En revanche, la participation au jeu est conditionnée par une mise minimale de 500 francs CFA au loto 590, suivis du numéro de téléphone.

Pour le programme national harmonisé, quatre tirages ont été organisés en octobre 2025 avec 9 gagnants par tirage, soit 36 gagnants au total.
Le programme extraordinaire régional quant à lui se déroule de la manière suivante : chaque tirage enregistre 1 gagnant régional et 9 gagnants nationaux. Les quatre gagnants régionaux (1 par tirage) ont droit à un voyage touristique dans le pays hôte qui était le Togo cette année. Ils ont également la possibilité de remporter un gain de 2 à 20 millions de francs CFA.

Safiatou Kangoyé, directrice marketing et communication de la LONAB explique le processus du jeu

Pour cette 30e édition, c'est la Côte d'Ivoire qui a remporté le lot le plus élevé à savoir 20 millions, suivie du Burkina qui repart avec 10 millions et 3 fois 2 millions de francs CFA. Le montant total alloué était de 88 millions de francs CFA, qui sera partagé entre 20 gagnants issus des 5 pays membres du Conseil de l'entente.

De son côté, Ibrahim Ben Harouna Zarani, directeur général de la LONAB a félicité les gagnants et les a remerciés pour la confiance placée en la LONAB. Toutefois, il les exhorte à faire bon usage de ces gains afin qu'ils leur soient profitables.

Muriel Dominique Ouédraogo (stagiaire)

Lefaso.net

Crédit photos : Bonaventure Paré

Categories: Afrique

Diaspora : Adama Tiemtoré nommé représentant des jeunes du HCBE au Ghana

Tue, 02/12/2025 - 14:50

Le dimanche 30 novembre 2025 marque une étape importante dans l'engagement citoyen d'Adama Tiemtoré. Il a été officiellement nommé représentant des jeunes du Haut conseil des Burkinabè de l'extérieur (HCBE) au Ghana, à l'issue d'une désignation effectuée par les missions diplomatiques du Burkina Faso dans le pays.

Cette nomination intervient sous la haute autorité du ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Karamoko Jean-Marie Traoré, également président du HCBE. Elle consacre la confiance placée en un jeune leader engagé au service de la diaspora burkinabè.

Au cours de la cérémonie officielle, Adama Tiemtoré a reçu l'écharpe du HCBE ainsi que le drapeau national du Burkina Faso. Ces attributs symbolisent à la fois la reconnaissance officielle de sa fonction et la responsabilité morale et patriotique qui lui incombe désormais au nom de la jeunesse burkinabè vivant au Ghana.

Dans ses nouvelles fonctions, le représentant des jeunes du HCBE entend œuvrer principalement autour de quatre axes majeurs : la mobilisation et l'encadrement de la jeunesse burkinabè au Ghana, le renforcement de l'unité et de la solidarité au sein de la diaspora, la collaboration étroite avec les autorités diplomatiques et les organisations communautaires, ainsi que la promotion de l'image et des valeurs du Burkina Faso à l'étranger.

Un engagement placé sous le signe du patriotisme

Conscient de l'importance de la mission qui lui est confiée, Adama Tiemtoré s'est engagé à représenter la jeunesse avec loyauté, à travailler avec transparence et dévouement, à défendre les intérêts de la communauté burkinabè établie au Ghana et à contribuer activement aux initiatives portées par la diplomatie burkinabè.

Plusieurs projets sont d'ores et déjà annoncés. Ils portent notamment sur l'organisation de journées de mobilisation patriotique et d'unité, des activités de sensibilisation et d'orientation à l'endroit des jeunes, la mise en place d'un cadre permanent de dialogue entre la jeunesse et la représentation diplomatique, ainsi que le renforcement des actions sociales au profit de la communauté burkinabè au Ghana.

Cette nomination constitue à la fois un honneur et un devoir envers la nation. Adama Tiemtoré a exprimé sa gratitude au ministre des affaires étrangères, aux autorités diplomatiques ainsi qu'à l'ensemble de la diaspora pour la confiance placée en sa personne. Il a assuré travailler sans relâche pour représenter dignement le Burkina Faso et servir la communauté burkinabè du Ghana avec engagement, responsabilité et patriotisme.

Connu sous le sobriquet de « le riche transitaire », Adama Tiemtoré est un jeune leader burkinabè établi au Ghana, très engagé dans la promotion de la diaspora et le développement communautaire. Professionnel du transit, du transport maritime et routier, il est le dirigeant de AT Transit International, une entreprise spécialisée dans la logistique, l'acheminement de marchandises et l'assistance aux opérateurs économiques entre le Ghana et le Burkina Faso.

Agbegnigan Yaovi
Correspondant au Ghana
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de Docteur KANE Koudougo Édouard : Faire part

Tue, 02/12/2025 - 12:30

« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt. »
Jean 11,25

La famille KANE à Ouagadougou, Ziou et Houston (USA) ;
Les grandes familles alliées SIA, KARFO, BAKIEKA, COMPAORÉ et CONGO ;
La veuve KANE/SIA Naaba Francine ;
Les enfants Vicre Camille, Zoupouaka Victoire Éléonore et Carine Laure ;
Les petits-enfants
Les frères et sœurs du défunt ;

Ont le profond regret de vous annoncer le rappel à Dieu, le 27 novembre 2025, de Docteur KANE Koudougo Édouard,
Pharmacien titulaire de la Pharmacie du Faso.

Programme des obsèques :
Dimanche 30 novembre : 15h00 Levée du corps à la morgue de l'hôpital Bogodo

Dimanche 30 novembre : 20h00 Veillée de prière au domicile familial à Kalgondin, non loin de la Clinique YATI

Lundi 1er décembre : 8h30 Départ pour le village Ziou

Lundi 1er décembre : 20h00 Veillée de prière au domicile à ZIOU

Mardi 2 décembre : absoute à 8h suivie de l'inhumation à Ziou

《 Que le Seigneur accueille son serviteur dans sa lumière et lui accorde le repos éternel. 》

Que par la miséricorde de Dieu l'âme du défunt repose en paix.

Union de prières.

Categories: Afrique

Burkina : Les forces combattantes démantèlent plusieurs bases terroristes en novembre 2025

Tue, 02/12/2025 - 11:33

Selon l'Agence d'information du Burkina (AIB), grâce à une coordination entre troupes au sol, appui aérien et renseignement, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont intensifié la pression contre les groupes armés durant le mois de novembre 2025. Plusieurs bases terroristes ont été détruites, du matériel saisi et de vastes zones sécurisées.

Ni la perfidie de l'ennemi, encore moins le froid et l'harmattan n'ont pu entamer le moral et la détermination des FDS et des VDP. Durant ce mois de novembre 2025, ils se sont encore brillamment illustrés dans leurs missions de reconquête territoriale, de sécurisation et d'escortes. Ainsi le 27 novembre, la surveillance sur une base terroriste dans la région du Yaadga a permis d'observer une convergence de criminels vers des arbres touffus.

Les vecteurs aériens sont intervenus et ont neutralisé efficacement les sinistres individus. Le même jour, les unités des BIR 20 et 18 à Lanfiera ont repoussé vaillamment une attaque contre leurs positions.

Parallèlement, dans la zone de Sollé, le BIR 21 a neutralisé plusieurs criminels lors d'une opération similaire. Selon nos sources, ces actions s'inscrivent dans une dynamique de pression continue sur les bases ennemies, poursuivies depuis plusieurs jours par d'autres unités.

En effet, du 25 au 27 novembre, les unités du 19e BIR ont ratissé leur zone de responsabilité. Face à la pression des FDS, les ennemis retranchés ont fui, abandonnant des moyens roulants, du matériel de communication et des engins explosifs improvisés. Cette opération fait suite aux attaques repoussées les 22 et 24 novembre dans les localités de Diapaga, Sagouem, Légouré et Sebba, où les assauts criminels ont été neutralisés, montrant la capacité des FDS à sécuriser efficacement ces zones.

Lefaso.net
Source : AIB

Categories: Afrique

Burkina/Lutte contre la fraude : Les Douanes déjouent trois opérations de trafic en quelques jours

Tue, 02/12/2025 - 11:32

Les Douanes burkinabè multiplient les succès opérationnels. Trois interventions majeures ont permis d'intercepter des marchandises illicites allant des explosifs à des produits contrefaits. Des actions coordonnées qui confirment la montée en puissance des dispositifs de surveillance.

En quelques jours seulement, trois unités douanières : la Brigade mobile de Manga, l'Unité mobile d'intervention (UMI) des douanes et la Direction de la surveillance du territoire (DST) ont frappé coup sur coup, mettant à nu des cargaisons aussi illicites que dangereuses. Ce que les fraudeurs croyaient être des passages sûrs s'est mué en piège implacable, révélant l'efficacité et la montée en puissance des dispositifs de contrôle douanier.

Tout a commencé le 13 novembre 2025, lorsque la Brigade mobile de Manga intercepte 13 colis contenant 1013 cartouches, soit 5065 unités de cigarettes électroniques, un produit soumis à autorisation spéciale. L'importateur jurait disposer du précieux document, mais incapable de le produire, il a vu son mensonge se fracasser contre la rigueur de la loi. Résultat : confiscation pure et simple de la marchandise, un signal clair envoyé aux spéculateurs qui tentent de jouer avec la santé publique et les règles d'importation.

Le 28 novembre 2025, c'est l'UMI qui donne un nouveau coup d'arrêt aux réseaux dangereux. Dans un car en transit vers un pays voisin, les agents découvrent 310 bâtons d'explosifs et 52 cordons détonants. Une cargaison à glacer le sang, susceptible d'alimenter les pires déstabilisations. Grâce à ce réflexe professionnel, ce matériel mortel n'atteindra jamais les réseaux auxquels il était destiné.

La même journée à Zorgho, la DST réussit un triple coup de filet dans un bus de transport en dénichant 14 cartons soit 1400 boîtes de médicaments prohibés, 50 cartons d'équipements Starlink (équipements de connexion satellite) et 12 colis de tissus Faso danfani contrefaits. Les trafiquants comptaient sur la banalité du transport interurbain pour dissimuler ces marchandises sensibles et frauduleuses. Mais face à des agents aguerris, aucun subterfuge n'a résisté.

Réagissant à ces opérations exemplaires, le directeur général des Douanes, l'inspecteur divisionnaire Yves Kafando, a salué le professionnalisme, le sang-froid et la détermination des agents engagés sur le terrain. Il a félicité toutes les unités impliquées, rappelant que ces résultats illustrent la perspicacité de l'administration douanière dans la lutte contre les trafics qui menacent notre sécurité, notre économie et la santé des populations. Il a enfin encouragé l'ensemble des services à maintenir la dynamique de vigilance et d'anticipation face à des réseaux toujours plus ingénieux.

En l'espace de quelques heures, ces trois unités ont démontré une même réalité : la douane burkinabè ne laisse plus aucune marge aux fraudeurs. Santé publique, sécurité nationale, économie locale : rien n'échappe à la vigilance des agents, et chaque saisie rappelle que le territoire est sous étroite protection. Oui, les trafiquants ne savent plus où mettre la tête et c'est bien là tout l'objectif.

Lefaso.net
Source : Douanes du Burkina Faso

Categories: Afrique

Burkina Faso : Des adolescents enrôlés de force par des groupes armés terroristes

Tue, 02/12/2025 - 11:21

Au Burkina Faso, les opérations menées en novembre par les Forces combattantes ont mis en lumière un phénomène inquiétant, l'utilisation croissante d'enfants par les groupes terroristes, désormais acculés et en perte de capacités, selon l'Agence d'information du Burkina (AIB). Dans plusieurs régions, des adolescents de seulement douze ans ont été interceptés lors d'offensives, tandis que les forces terrestres et aériennes ont multiplié les succès, démantelant des bases, neutralisant des chefs criminels et perturbant durablement les réseaux ennemis.

Dans la région du Nakambé, les unités engagées ont réalisé d'importants succès ces dernières semaines, déjouant les tentatives de repli de l'ennemi. À Comin-Yaaga (Koulpélogo), un très jeune garçon armé d'une kalachnikov a été interpellé au milieu d'un groupe de terroristes. Selon des sources locales, ce phénomène devient récurrent et illustre la difficulté des terroristes armés à recruter.

Les opérations se sont également intensifiées sur d'autres théâtres.

Les 20 et 21 novembre, plusieurs terroristes interceptés au nord de Boulsa ont été neutralisés alors qu'ils tentaient de voler du bétail et de rejoindre leur base. Le 19 novembre, des frappes ont détruit plusieurs pick-up transportant des chefs criminels et de la logistique dans la base terroriste de Bouro, tandis qu'un chef en fuite vers le Nord a été neutralisé. Ces opérations aériennes ont permis de démanteler des dépôts logistiques et de désorganiser durablement les réseaux criminels.

Les 15 et 16 novembre, des terroristes préparant des attaques dans les régions du Goulmou et du Nakambé ont été détectés dans des concessions et des forêts. Des frappes ciblées, suivies d'interventions au sol, ont neutralisé plusieurs criminels et permis la récupération de matériels. Des pick-up chargés d'armes et d'explosifs ont également été détruits par missiles, confirmant l'efficacité de la coordination entre forces terrestres et vecteurs aériens. Le 13 novembre, le groupe d'intervention spécial du 27e BIR de Diapaga a pris contact avec l'ennemi lors d'une infiltration, neutralisant plusieurs criminels et récupérant de l'armement et du matériel.

Le 12 novembre, les 14e et 23e BIR ont repoussé des assauts dans les zones de Koumbri et Gassan.
Le 11 novembre, un quartier général criminel a été identifié dans le Goulmou, amorçant son démantèlement.
Les 8 et 10 novembre, des bases terroristes ont été localisées et frappées dans les régions du Soum et du Goulmou, où plusieurs rassemblements criminels ont été neutralisés.

Le 6 novembre, entre Yalgo et Bani, le 9e BIR a neutralisé des criminels qui tentaient d'approcher la route nationale n°3.

Le 3 novembre, un chef terroriste et sa garde ont été neutralisés à Baraboulé lors d'une opération ciblée.
Le 2 novembre, les unités du groupement de forces pour la sécurisation de l'Est ont entamé un vaste ratissage qui a permis d'intercepter et de neutraliser plusieurs criminels.

Ces opérations, conduites tout au long du mois de novembre, illustrent la détermination des Forces de défense et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la Patrie à sécuriser les différentes régions du pays. La combinaison des actions aériennes et terrestres a permis de neutraliser de nombreux criminels, de récupérer du matériel et de renforcer la protection des populations, confirmant la capacité des Forces combattantes à maintenir une pression continue et soutenue sur les terroristes jusqu'à leur capitulation totale.

Lefaso.net
Source : AIB

Categories: Afrique

Avis à manifestation d'intérêt pour la constitution de base de données de fournisseurs et de prestataires de services

Tue, 02/12/2025 - 11:18

I/ CONTEXTE & JUSTIFICATION

L'OCADES Caritas Burkina est un instrument technique de mise en œuvre de la pastorale sociale de l'Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso. Elle est chargée d'animer et d'accompagner les communautés humaines au Développement Humain Intégral (DHI). Elle est apolitique et poursuit un but non lucratif.

Pour répondre au mieux aux exigences des procédures et aussi diligenter les processus, Ocades Caritas Burkina veut constituer une base de données de fournisseurs et de prestataires accrédités dans ses différents domaines de besoins.

A ce titre, le présent avis est ouvert à égalité de conditions à toutes les personnes physiques ou entreprises régulièrement installées au Burkina Faso, ayant les compétences nécessaires (capacités juridiques, techniques, financières, …) et en règle vis-à-vis de l'administration fiscale et parafiscale.

DOMAINES D'ACTIVITES :

Le présent avis couvre les domaines suivants :

COMPOSITION DU DOSSIER

Toute personne intéressée doit envoyer au Secrétaire Général de l'OCADES Caritas Burkina, un dossier de demande d'insertion dans le répertoire des fournisseurs comprenant :

1) Une offre de service précisant le domaine concerné, l'adresse et la localisation géographique de son siège ; contacts (adresse postale, adresse téléphonique, e-mail, …)
2) La copie du IFU et RCCM ;
3) La copie légalisée des statuts pour les Sarl, les groupements d'intérêt économique (GIE/Coopératives) et les SA ;
4) Pour le BTP, l'agrément technique de catégorie B ;
5) L'agrément technique en matière informatique (ATI) ;
6) Au moins trois (3) références techniques avérées (joindre les preuves)

Les dossiers devront être déposés sous plis fermés au Secrétariat Général de l'OCADES Caritas Burkina avec le libellé « Avis à manifestation d'Intérêt pour la constitution du répertoire des fournisseurs : n° et désignation du domaine d'activités ».

Les dossiers devront être reliés pour faciliter l'archivage.

Date limite de dépôt des offres : Le vendredi 19 décembre à 16h00.

SELECTION DES PRESTATAIRES

La Commission mandatée par le Secrétaire Général de l'OCADES Caritas Burkina Faso examinera le dossier des soumissionnaires afin de déterminer si elles sont complètes, et si tous les documents exigés ont été fournis et qu'ils sont en règle.

Une Evaluation et comparaison des soumissions sera faite et les soumissions jugées substantiellement conformes en vertu des dispositions citées ci-dessus seront retenus.

Ouagadougou le 28 novembre 2025

Le Secrétaire Général

Abbé Constantin Safanitié SERE

Categories: Afrique

Décès de OUEDRAOGO Tibila Georges : Faire part

Tue, 02/12/2025 - 11:00

« Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien. Il me met au repos dans des prés d'herbes fraîches »
Psaume 23
La grande famille OUEDRAOGO et COMPAORE à Tamsin Ouagadougou
OUEDRAOGO Christophe à Tamsin
OUEDRAOGO Thomas à Tamsin
TAPSOBA/OUEDRAOGO Lamoussa
Le Ypélsé Naaba Boulga

Les familles alliées, OUEDRAOGO, KABRE, TAPSOBA, BONKOUNGOU, KOALA, ILBOUDO, ZAGARE, TIENDREBEOGO et KONATE à Ouagadougou, Tanghin-Dassouri, Fada N'Gourma et France

Les enfants : OUEDRAOGO Victoria secrétaire à la Direction Régionale des Eaux et Forêts à Fada N'Gourma - Désiré OUEDRAOGO, Travailleur Humanitaire à Ouahigouya - Laetitia TIENDREBEOGO Chargée de Communication & Juridique chez Savencia en Normandie (France) et Florence OUEDRAOGO Assistante RH à la Mairie de l'Arrondissement N°8 (Boulmiougou) Ouagadougou

La veuve Madame OUEDRAOGO née ILBOUDO Rimlawendé Hélène
Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur frère, père, époux, oncle, et grand-père

OUEDRAOGO Tibila Georges
Décès survenu le dimanche 30 novembre 2025 dans sa 94ème année

Le programme des obsèques

Jeudi 04 Décembre 2025 :
 Levée du corps à la morgue du CHU de Bogodogo à 17h00
 Veillée de prière au domicile familiale sis à la Patte-d'oie à 20h00
Vendredi 05 Décembre 2025
 Absoute à l'Eglise Notre Dame des Apôtres à 7h30, suivi de l'enterrement au domicile familial à la Patte d'Oie
Que le Seigneur l'accueille dans son Royaume !

Categories: Afrique

Décès de TENKODOGO Nongasomdé Clément : Faire part

Tue, 02/12/2025 - 11:00

Le Directeur Général de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso, les membres de la Délégation Spéciale Consulaire, et l'ensemble du personnel de l'Institution ont la profonde douleur d'annoncer le décès, le vendredi 28 novembre 2025, de Monsieur TENKODOGO Nongasomdé Clément, précédemment Agent d'exploitation à Niangoloko / Direction des Plateformes Economiques (DPEF).

A la famille du défunt, aux partenaires de l'Institution et à tous les acteurs du secteur privé de Ouagadougou et de Niangoloko qui ont connu et collaboré avec notre collègue, la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso présente ses condoléances les plus attristées.
L'enterrement a eu lieu le lundi 1er décembre 2025 au cimetière de Kamboinsin

Puisse son âme reposer en paix !

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Categories: Afrique

Décès de Tapsoba Marcelline : Remerciements

Tue, 02/12/2025 - 09:30

« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ». Jean 11v25.

Le Baloum Naaba Tanga II à Bilbalogho,

Les familles OUEDRAOGO, TAPSOBA, TIEMTORE, et TIENDREBEOGO à Bilbalogho.
Les Familles KOURAOGO, NIKIEMA à Ouagadougou,

Les enfants Adèle, Agnès, Alain et Pascal,
Les petits- enfants et arrières- petits enfants,

Les familles alliées, SAWADOGO, OUEDRAOGO KABORE, KIEMDE, BONKOUNGOU, NIKIEMA, SANKI et TOUGMA,

très touchés par les nombreuses marques de sympathie, de compassion et de soutien multiforme reçues lors de la maladie, du décès, de l'inhumation le 16/09/2025 et la messe de funérailles chrétiennes,

Le Dimanche 21 /09/2025 de leur nièce, sœur, mère, belle sœur,
belle-mère, grand-mère et arrière-grand-mère TAPSOBA Marcelline,

vous adressent leurs sincères remerciements à tous ceux qui de près ou de loin ont soutenu moralement, matériellement et financièrement lors de cette douloureuse épreuve. Ils se réservent de citer des noms de peur d'en oublier.

Que Dieu rende à chacun le centuple de ses bienfaits.

Categories: Afrique

Décès de Sa Majesté Nebié Boureima BAMINTIÉ : Remerciements

Tue, 02/12/2025 - 09:30

Les grandes familles Nebié, Napon, Nignan, Namoro à Sissili, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Nevry, Abidjan, Koumassi au Ghana, Yelbouga, Yalé, Kayéro ;

Les familles alliées Nacro, Zizien, Diasso, Yago, Ido, Yaro, Konaté, Wangara, Biyen, Benao à Sissili, Biéha, Léo, Niaboury, Pissa et en Italie ;

Les aînés de la famille Nebié, les petits frères, tantes, fils et filles de feu Sa Majesté Nebié Boureima BAMINTIÉ, Chef de Sissili, rappelé à Dieu le mardi 18 novembre 2025 au CHU de Bogodogo à Ouagadougou, adressent leurs sincères remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, leur ont témoigné soutien, compassion et solidarité lors de l'accompagnement du défunt à sa dernière demeure.

La famille royale exprime sa profonde reconnaissance au Haut-commissaire de la province de la Sissili, au PDS ainsi qu'à l'ensemble des délégations administratives qui sont venues leur manifester un soutien indéfectible.
Que Dieu leur rende au centuple leurs bienfaits.

Par ailleurs, elle informe que le « doua » aura lieu le 7 décembre à 9h dans le village de Sissili.

Sa Majesté Nebié Boureima BAMINTIÉ n'est pas mort ! Il demeure parmi nous.

Comme le disait Birago Diop : « Les morts ne sont pas morts… »

Union de prières !

Categories: Afrique

Technologies : « Imaginez un instant qu'on nous coupe tous les réseaux sociaux », Issoufa Abdou Ousmane, concepteur du réseau social nigérien Qwiper

Mon, 01/12/2025 - 23:30

« Aujourd'hui, imaginez un instant, si on nous coupe tous les réseaux sociaux, que ce soit au Mali, au Niger ou au Burkina Faso ; on nous ramène d'un coup au Moyen Âge. Imagine que tu ne peux plus utiliser, ni appeler quelqu'un par WhatsApp, tu ne peux plus lui envoyer des vidéos, et tu ne peux plus rien faire du tout. » Voici entre autres les interpellations d'Issoufa Abdou Ousmane, concepteur et fondateur du réseau social nigérien dénommé Qwiper. Dans cette interview qu'il nous a accordée à l'occasion de la 20ᵉ édition de la Semaine du numérique organisée à Ouagadougou, Issoufa Abdou Ousmane présente son réseau social, tout en pointant du doigt les enjeux de la dépendance des services numériques étrangers.

Lefaso.net : D'où vous est venue l'idée de créer un réseau social 100 % nigérien ?

Issoufa Abdou Ousmane : C'est une idée qui me passionnait. J'utilisais depuis bien longtemps les réseaux sociaux. Cela me passionnait de voir que c'est un espace où les gens peuvent échanger, se partager les idées, publier des choses à vendre et tout. Moi, j'ai eu l'idée d'étendre, de ne pas me limiter à un seul réseau social. Aujourd'hui, on dit réseau social, mais en réalité, c'est une super application qu'on a développée qui contient non seulement le réseau social, le e-commerce, le paiement électronique, les offres d'emploi. Il y a même une section des mini-apps où d'autres jeunes développeurs peuvent concevoir leurs applications et les intégrer dans notre plateforme afin de pouvoir toucher directement des milliers d'utilisateurs.

Je pense qu'on n'a pas besoin d'avoir un milliard de plateformes. Je pense qu'on peut avoir une super application, sur laquelle les gens peuvent vraiment se concerter pour fédérer, y compris les plateformes gouvernementales. Cela va faciliter à nos populations l'accès aux services numériques. Parce qu'aujourd'hui, si tu prends un simple villageois qui est à des kilomètres de la capitale, dont le niveau d'études n'est pas élevé, tu lui dis : pour payer, il faut installer telle plateforme, pour regarder l'actualité, il faut installer telle plateforme, pour publier, il faut installer telle plateforme. Je pense que cela aura tendance à limiter l'inclusion numérique.
Je crois donc qu'une plateforme commune qui fait office de portail vers les autres plateformes va mieux accélérer l'inclusion numérique. J'ai compris l'enjeu et la nécessité pour nous d'avoir nos propres outils. On en voit aujourd'hui les censures et tout. Dès qu'un pays prend une autre dimension, qui sort du cadre de ce que les autres pays veulent, ils commencent à saboter, à couper telle plateforme et autres.

Aujourd'hui, imaginez un instant, si on nous coupe tous les réseaux sociaux, que ce soit au Mali, au Niger ou au Burkina Faso ; on nous ramène d'un coup au Moyen Âge. Imagine que tu ne peux plus utiliser ni appeler quelqu'un par WhatsApp, tu ne peux plus lui envoyer des vidéos, et tu ne peux plus rien faire du tout. Imagine que tu dois toujours mettre des crédits pour appeler par GSM. Cependant, on peut au moins être heureux pour les GSM. Parce qu'on ne peut pas les couper comme Internet, puisqu'il est installé localement. Car les antennes et les opérateurs sont chez nous. Mais imaginez maintenant qu'on nous coupe les services Internet. Cela voudrait dire que tu ne pourras plus faire de recherches sur Google et tout le reste.

C'est pourquoi la Chine a compris. Ils ont développé leur plateforme. Ils ont leur propre Google qui s'appelle Baidu, ils ont WeChat, ils ont Alipay, ils ont beaucoup d'outils. Et toutes ces technologies sont hébergées sur leur territoire. Et quand ces technologies ont été testées avec succès, ils ont systématiquement coupé les autres réseaux sociaux. Aujourd'hui, on ne peut pas utiliser Facebook pour insuffler des idées propagandistes au peuple chinois, parce que Facebook n'existe pas là-bas. Pour eux, c'est une question de survie de leur culture. Justement, c'est seulement ailleurs que leur plateforme s'appelle TikTok.

« Sinon en Chine, TikTok s'appelle Douyin. Et cette version utilisée en Chine ne propose que des contenus éducatifs, comment fabriquer des drones, des robots et tout », Issoufa Abdou Ousmane, concepteur et fondateur du réseau social nigérien dénommé Qwiper

Mais ici, tu trouves n'importe quoi. Et nous, ici, on consomme aveuglément. Et quand les gens se mettent à développer des choses pareilles, vous entendez des voix qui s'élèvent pour se demander si cela est fiable et tout. Si l'autre l'a fait, pourquoi pas nous ?

Comment a été justement accueillie votre innovation ?

Notre innovation a été accueillie avec fierté et beaucoup d'optimisme. Les chiffres en témoignent. Lancée à peine le 20 octobre 2025, nous étions déjà à 20 000 installations avant le 25. Actuellement, on est à plus de 25 000 utilisateurs actifs. On n'a fait aucune communication depuis le lancement. On a juste lancé, on s'est dit, on va attendre, on va observer pour voir si les gens vont apprécier. Parce que pour nous, c'est le produit qui va se vendre. Car au Niger, on n'a jamais vu des plaques publicitaires parler de TikTok. Les gens ont vu, ils ont apprécié, ils ont commencé à installer, et cela a commencé à se propager.

Il ne sert à rien de faire une campagne, un tapage médiatique si le produit, au fond, n'est pas utile ou bien s'il est rempli de bugs. Donc, on a constaté que les Nigériens l'apprécient beaucoup.
Au début, quand on l'a lancé, on l'avait restreint au Niger. On a fait en sorte que seul un numéro nigérien pouvait être utilisé. Et je vous assure qu'on recevait en moyenne plus de 50 appels par jour venant de pays étrangers. Surtout de la part de Nigériens qui sont à l'extérieur, qui veulent l'utiliser. J'ai reçu un appel d'un numéro australien. Imaginez en Australie, il y a des Nigériens qui veulent utiliser la plateforme, qui se plaignaient.

Et finalement, on a ouvert à tous les pays du monde, à tous les numéros. Et je pense que bientôt, on compte aussi rendre ça disponible pour les deux autres pays de l'AES, suivi du Tchad. C'est déjà disponible, vous pouvez déjà télécharger et l'installer. Mais c'est juste qu'officiellement, on a lancé au Niger et on aimerait faire d'autres lancements à Ouaga, à Bamako, à Ndjamena, ainsi de suite. Mais c'est déjà disponible. Et on met la priorité d'abord sur les trois pays de l'AES avant d'étendre cela ailleurs.
En somme, les gens ont beaucoup apprécié. Ils nous encouragent beaucoup. Il y a même des gens qui ont lancé des campagnes pour quitter Facebook et aller sur notre plateforme. Et de nombreux influenceurs se sont mis dans cette dynamique.

« Parce que ces influenceurs, en réalité, sont frustrés par Facebook », Issoufa Abdou Ousmane

Ils disent que pour monétiser leurs contenus sur Facebook, il faut passer par un pays étranger. Ils disent aussi que Facebook ne les paye pas, et que Facebook, pour des raisons X ou Y, suspend leurs publications pour droits d'auteur. Alors que c'est parfois un audio traditionnel que ces derniers ont pris pour insérer dans leurs vidéos.

Au regard de toute cette frustration, les gens ont vraiment accueilli notre plateforme comme une sorte de plateforme qui sauve finalement. Et nous, on est à cheval pour ne pas décevoir les gens. Et jusqu'aujourd'hui, nous n'avons recensé aucun incident, même minimum, sur le fonctionnement de la plateforme. Et l'utilisation ne fait qu'évoluer.

Votre réseau social offre-t-il la possibilité de monétiser son contenu ?

La monétisation est une de nos priorités. Aujourd'hui, on est au début, il n'y a pas de publicité pour l'instant. Les contenus ne sont pas encore monétisés. Mais quand on va intégrer les publicités et que cela commence à générer de l'argent, on va partager avec les créateurs de contenu. Et nous n'imposerons pas de critères lourds aux créateurs de contenu.

Parce que ces derniers nous connaissent, et savent même où nous trouver. Ce qui n'est pas le cas avec Facebook. Même les gouvernements leur écrivent via des courriers, mais ils ne répondent même pas.
Donc, la monétisation est une de nos priorités. Et quand on va commencer à générer de l'argent avec la plateforme, c'est notre engagement premier de partager ces revenus avec les créateurs de contenu qui contribuent justement aussi au succès de la plateforme.

Quelles fonctionnalités proposez-vous en dehors de celles qu'offre Facebook ?

En parlant des fonctionnalités que Facebook n'a pas. Nous en avons beaucoup. Sur Qwiper, il est possible de faire des commentaires en vocal, par exemple. Aujourd'hui, il n'y a aucune plateforme qui le fait. Tu peux même faire une publication vocale. Tu peux aussi enregistrer et publier des messages vocaux, et les gens également vont venir te répondre en commentaire via des notes vocales. Et cela, peu importe la langue utilisée. Cela renforce même la communication.

Et aujourd'hui, tous les contenus publiés sur Qwiper sont triés par notre IA et aussi par l'emplacement GPS. Sur Facebook par exemple, c'est juste les produits qui sont triés par GPS. La localisation est prise en compte. Mais souvent, quand il n'y a pas de contenus aux alentours, on demande des contenus étrangers. Aujourd'hui, sur notre plateforme, il y a un filtre qui s'appelle local, pour que les utilisateurs, par exemple, qui se trouvent au fin fond du village, à plus de 1300 kilomètres de la capitale Niamey, puissent voir les publications des autorités administratives et des chefs traditionnels. Parce que ces derniers peuvent créer des comptes, publier leur mise à jour, leur fil d'actualité. Car nous avons mis l'accent sur l'interconnexion des communautés.

En plus de l'accès via les vocaux, il y a les offres d'emploi. Sur Facebook, aujourd'hui, il n'y a pas d'offre d'emploi. Nous avons un onglet dédié aux offres d'emploi. On est en train de travailler sur la possibilité de permettre aux étudiants de pouvoir générer des CV en remplissant juste un formulaire et de permettre aussi aux employeurs de recevoir directement les candidatures dans la plateforme. Et de faire des tris ainsi de suite. Donc, toutes ces possibilités, nous sommes en train de les mettre en place. Et c'est pour cela que nous préférons même le terme “Super App”. Parce que c'est plusieurs applications en une seule. Ce que Facebook n'est pas aujourd'hui et est loin de l'être.

Et on voit que quand Elon Musk a acheté Twitter, c'est ce qu'il compte faire. C'est sa conviction profonde. Il veut faire une Super App aux États-Unis. Mais il veut s'inspirer du modèle chinois de WeChat. Parce que WeChat même est une sorte de Super App aussi. Donc, ils veulent s'inspirer de ce modèle. Mais je pense que nous, à notre niveau, on est déjà très en avance sur ce volet. Et cela marche très bien.

Dans un contexte de lutte contre l'extrémisme violent dans la sous-région, quelles dispositions avez-vous prises pour filtrer les contenus ?

Actuellement, nous avons des processus de modération. Les utilisateurs peuvent signaler des contenus qu'ils trouvent malsains pour plusieurs raisons. Ces raisons sont prédéfinies. Toute publication qui te semble inappropriée, tu peux la signaler, et les modérateurs peuvent la supprimer. Mais nous avons aussi une équipe qui surveille les contenus publics. Parce qu'au niveau de la messagerie, c'est chiffré.

Mais pour les contenus publics, il y a une équipe de modération qui regarde si c'est bon, elle passe son chemin ; si c'est nocif, si c'est de la nudité, elle supprime. Tout comme on a un petit modèle d'intelligence artificielle qu'on a formé pour ce faire, et qui est en train d'apprendre à mesure que la plateforme grossit. Cela, pour réduire justement le nombre d'humains qui interviennent dans la modération. Mais les humains restent toujours les derniers juges.

Quel a été votre secret pour réussir la création de cette plateforme ?

Au début, j'étais seul. J'ai développé ma plateforme. C'était un moteur de recherche qui faisait aussi l'agrégation des articles d'actualité, les sites d'offres d'emploi et autres. On affichait directement leurs offres et les gens avaient la possibilité de rechercher, un peu comme une sorte de Google. Maintenant, au fur et à mesure, quand j'ai créé la société, j'ai quitté mon boulot, j'ai créé la société. Là, j'ai vraiment pris des jeunes stagiaires. Quand j'ai pris ces jeunes stagiaires qui étaient à peu près comme moi, parce que quand je les voyais, je me voyais à mes débuts. Et je les ai encadrés jusqu'à ce qu'ils deviennent aujourd'hui ceux-là mêmes qui travaillent sur le projet.

Désormais, je suis juste là pour donner les lignes directrices, et puis après superviser. J'ai une équipe de six personnes qui sont formidables et qui travaillent tous les jours. Même maintenant, à mon déplacement de Ouaga, ils prennent beaucoup d'initiatives et me rendent compte via notre plateforme qu'on a développée, qui permet de faire le suivi des tâches et projets. Ils m'informent parfois qu'ils ont identifié tel souci et l'ont corrigé. Et je reçois effectivement la notification. Maintenant, de mon côté, si je remarque un truc, je vais juste ajouter ce qu'il faut et passer à autre chose. Donc, l'équipe est devenue complètement autonome, et ils sont en train de développer comme si c'était moi. Il ne faut pas se dire qu'en tant que fondateur, je dois être au centre de tout.

Quelle est votre vision et votre mot de fin ?

Nous projetons que dans maximum deux ou trois ans, Qwiper soit une référence pour les Nigériens pour vérifier toutes choses. Je veux que Qwiper soit la plateforme de tous les Nigériens, des pays de l'AES, des pays du Sahel, de toute l'Afrique, avant de conquérir les autres continents.

Mon mot de fin, c'est d'appeler mes camarades jeunes à se lancer et à créer avant d'aller chercher l'appui. Il leur faut créer du concret et le présenter. C'est seulement ainsi qu'ils pourront bénéficier de soutiens.
Mais on entend certains parfois dire qu'on leur a volé leur idée. Il ne suffit pas d'avoir seulement une idée. Tout le monde a des milliers d'idées. Les idées ne sont rien sans leur mise en œuvre. C'est quand tu les mets en œuvre que l'on peut percevoir leur importance.

Interview réalisé par Hamed Nanéma
Crédit photos : Bonaventure Paré

Categories: Afrique

Burkina Faso : La Police municipale célèbre ses 30 ans et interroge sa place dans la nouvelle vision sécuritaire du MPSR II

Mon, 01/12/2025 - 23:25

La Police municipale du Burkina Faso commémore cette année 2025 ses 30 ans d'existence. Après le lancement officiel des activités commémoratives le 28 novembre à Ouagadougou, les acteurs de l'institution se sont retrouvés dans la cité de Sya pour poursuivre la réflexion sur les enjeux de sécurité locale dans le contexte actuel, ce lundi 1ᵉʳ décembre 2025. Ce, à travers un atelier national placé sous le thème : « Décentralisation, sécurité et souveraineté : place de la Police municipale dans la mise en œuvre de la nouvelle vision du MPSR II en matière de sécurité ».

L'organisation de cet atelier entre ainsi dans le cadre de la commémoration du trentenaire de la Police municipale. Cela intervient après le lancement officiel des activités commémoratives, le 28 novembre dernier à Ouagadougou. Cet atelier sert de cadre à des échanges approfondis entre professionnels, acteurs territoriaux et autorités administratives autour des enjeux de gouvernance sécuritaire locale. Son objectif est d'élaborer des pistes d'amélioration et de consolidation du rôle de la Police municipale en tant que maillon essentiel de la sécurité de proximité.

Les forces vives de la région mobilisées pour l'atelier commémoratif à Bobo-Dioulasso

Cet atelier est placé sous le thème : « Décentralisation, sécurité et souveraineté : place de la Police municipale dans la mise en œuvre de la nouvelle vision du MPSR II en matière de sécurité ». Le choix de ce thème n'est pas anodin, selon les acteurs de l'institution. Il répond à un besoin pressant de repenser « nos approches en matière de sécurité et de gestion au niveau local, face aux défis de la décentralisation, et cela s'inscrit dans une vision de souveraineté renforcée ».

La cérémonie d'ouverture des travaux a été présidée par le secrétaire général de la région du Guiriko, Abraham Somdo, représentant le gouverneur. Dans son allocution, il a ainsi rappelé l'importance de la rencontre qui intervient dans un contexte marqué par une redéfinition des priorités sécuritaires au Burkina Faso. Pour lui, le choix du thème est à saluer. « Le choix du thème n'est pas fortuit (…). La vision du MPSR II appelle à compter sur les potentialités endogènes du pays et à renforcer la souveraineté à tous les niveaux », a-t-il indiqué.

Des participants à l'atelier commémoratif des 30 ans de la police municipale à Bobo

Une institution trentenaire en quête de renforcement

Créée en 1995, la Police municipale totalise cette année 30 ans d'existence et est aujourd'hui implantée dans 50 communes sur les 351 que compte le pays, avec plus de 2 000 agents. Elle entretient également des coopérations internationales dans le cadre de programmes Nord-Sud et Sud-Sud. Cependant le contexte sécuritaire actuel pose de nouveaux défis. L'avènement du MPSR II et la mise en place des délégations spéciales ont entraîné une réorganisation stratégique de l'action publique, appelant les services locaux, dont la Police municipale, à adapter leurs missions à une nouvelle dynamique axée sur le triptyque : décentralisation-sécurité-souveraineté.

C'est pourquoi le représentant du gouverneur a insisté sur la nécessité pour l'institution de s'inscrire pleinement dans la vision nationale. « En première ligne, au plus près des citoyens, la Police municipale assure le bon ordre, la sûreté et la quiétude. Elle est une pièce importante de la nouvelle architecture sécuritaire », a laissé entendre Abraham Somdo. L'atelier doit permettre de formuler des recommandations concrètes afin d'aligner les missions de la Police municipale sur les orientations du MPSR II.

La photo de famille

Dans son intervention, le président de la délégation spéciale (PDS) de Bobo-Dioulasso, Laurent Kontogom, a salué la tenue de cet atelier dans la capitale économique et culturelle du pays et remercié le ministère de tutelle ainsi que le comité national d'organisation pour ce « choix stratégique ». Il a rappelé que la décentralisation et la sécurité sont « deux enjeux majeurs et interdépendants » dans le contexte actuel.
Selon lui, le thème de l'atelier s'inscrit en droite ligne des préoccupations des collectivités confrontées aux défis sécuritaires : « Il questionne la place de la Police municipale dans la lutte contre l'insécurité en général et contre le terrorisme en particulier, dans la conjugaison des intelligences pour vaincre l'insécurité », a-t-il dit.

Le PDS de Bobo-Dioulasso, Laurent Kontogom, a salué la tenue de cet atelier dans la capitale économique et culturelle du pays

Laurent Kontogom a exprimé sa conviction que ces travaux renforceront les capacités des participants et permettront de clarifier le rôle stratégique de la Police municipale dans la vision des plus hautes autorités.
Le directeur général de la Police municipale de Bobo-Dioulasso, Seydou Coulibaly, pour sa part, a rappelé que beaucoup d'activités sont inscrites au programme pour cette commémoration. Il s'agit, entre autres, des journées portes ouvertes de la police municipale sur la place de la mairie centrale, de la cérémonie de montée de couleurs, de la journée Faso Mêbo, d'un cross populaire dans l'après-midi du jeudi et du vendredi, de la campagne de sensibilisation sur le port de casque.

Le directeur général, Seydou Coulibaly, n'a pas manqué d'exprimer sa gratitude à tous les acteurs qui ont contribué pour que cette commémoration soit une réalité.

A l'en croire, cet atelier va permettre ainsi aux acteurs de s'interroger sur la place de la police municipale dans le cadre de la vision du MPSR II en tant que partie intégrante du processus assumant des responsabilités accrues dans cette lutte, tout en respectant les limites de ses missions et en contribuant à la souveraineté au niveau local. Le directeur général, Seydou Coulibaly, n'a pas manqué d'exprimer sa gratitude à tous les acteurs qui ont contribué pour que cette commémoration soit une réalité.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Marcel Belem, premier rédacteur en chef de Sidwaya Sport, est décédé

Mon, 01/12/2025 - 23:20

Le monde sportif burkinabè et les éditions Sidwaya sont en deuil. Marcel Bélem, figure emblématique du journalisme sportif et premier rédacteur en chef de Sidwaya Sport est décédé ce 1ᵉʳ décembre 2025. Durant sa vie en tant que professionnel de média, le passionné de cyclisme aura marqué plusieurs décennies d'engagement au service du sport national.

Marcel Bélem, né en 1950, a payé son tribu à la nature ce lundi 1er décembre 2025. Considéré comme l'une des grandes références du journalisme sportif au Burkina Faso, il fut le tout premier rédacteur en chef de Sidwaya Sport.

Passionné de cyclisme et ancien président de la Ligue du Centre, Marcel Bélem a œuvré avec rigueur, humilité et détermination pour la promotion du sport national.

Après son départ à la retraite le 31 décembre 2010, l'homme est resté très proche du milieu sportif, poursuivant son engagement avec la même conviction.

Pour beaucoup, il demeure un des pionniers qui aura contribué à donner à l'information sportive une place essentielle au Burkina Faso.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Alimentation : Les comportements alimentaires à adopter par les personnes âgées

Mon, 01/12/2025 - 23:20

Les besoins nutritionnels ne diminuent pas avec l'âge, ils se modifient pour répondre aux évolutions du métabolisme. Une alimentation saine et équilibrée joue donc un rôle central dans la santé globale et le bien-être des personnes âgées. C'est pourquoi elles doivent adopter de bonnes pratiques alimentaires afin de fournir à l'organisme tous les nutriments dont il a besoin. Avec Yasmine Zerbo, diététicienne, découvrons comment assurer une alimentation saine et équilibrée aux seniors.

Les personnes âgées ont souvent moins d'appétit. C'est pourquoi, Yasmine Zerbo leur recommande de manger 3 repas principaux et 2 petites collations chaque jour. Ils peuvent par exemple, conseille-t-elle, prendre de la bouillie enrichie ou du pain avec du lait le matin, en collation un fruit mûr (banane, papaye) ou du yaourt local. Le soir, privilégier un repas léger mais nutritif, comme une soupe au poisson avec des légumes ou une purée de haricots au poulet.

Les repas des seniors doivent être enrichis en nutriments. Quand on mange peu, chaque bouchée doit être plus nutritive selon la diététicienne. « Ils peuvent mettre du lait en poudre, un peu de beurre, de l'huile ou de la poudre d'arachide dans la bouillie. Dans les sauces, incorporer du poisson sec, du soumbala, du haricot moulu, ou de la farine de maïs grillé. Dans les purées ou potages, ajouter un filet d'huile ou un œuf battu. Ces astuces augmentent l'apport en énergie et en protéines sans alourdir le repas », explique-t-elle.

Aussi, pour éviter la monotonie et couvrir tous les besoins, il faut veiller à ce que les plats que consomment les personnes du troisième âge alternent les féculents (riz, maïs, mil, patate douce, fonio). Aussi, changer de source de protéines (œuf, poisson, volailles, produits laitiers, haricot, lentille, pois de terre, soja) et manger au moins un fruit et un légume bio par jour, même en petite quantité. Varier les couleurs des plats stimule aussi l'appétit.

Pour mieux manger, les plats des personnes âgées doivent avoir du goût, tout en évitant les excès de sel. La diététicienne indique qu'avec l'âge, le goût diminue. Pour éviter donc le sel en trop, elle recommande de relever les plats avec des épices naturelles locales comme le soumbala, le gingembre, l'ail, l'oignon, le persil, le poisson sec, le poivre noir, le citron, etc. Ces condiments rendent les repas savoureux et plus digestes.

La question de l'hydratation est aussi à prendre en considération. Les personnes âgées sentent moins la soif, mais leur corps a toujours besoin d'eau. Il faut donc leur proposer régulièrement de l'eau à température ambiante, des tisanes légères (citronnelle, gingembre), des bouillies liquides ou des jus naturels non sucrés. Un verre d'eau à chaque repas et entre les repas aide à prévenir la déshydratation, conseille Yasmine Zerbo.

En cas de problèmes de dents ou de mastication, il faut veiller à préparer pour la personne âgée des repas tendres et faciles à avaler tels que des purées, des soupes épaisses, des bouillies ou encore des légumes bien cuits. Il faut éviter les viandes dures, les grains trop secs ou les aliments fibreux difficiles à mâcher.

Pour encourager les personnes âgées à bien manger, la diététicienne suggère de créer du plaisir autour des repas. « Le plaisir stimule l'appétit. Il faut donc favoriser les repas en famille, avec les amis ou les petits-enfants. Aussi, présenter les plats joliment, avec des couleurs et des odeurs agréables, et servir les repas chauds, car cela réveille les sens », fait-elle savoir.

En dehors de ce que contiennent leurs assiettes, les personnes âgées sont invitées à bouger un peu chaque jour. Une activité légère aide à maintenir l'appétit et la masse musculaire (petite marche, jardinage, ménage léger, prières debout, etc.).

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Lutte contre le tabagisme : « Le Burkina Faso se distingue par le plaidoyer constant de sa société civile et la transparence » (Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique, ACTA)

Mon, 01/12/2025 - 23:15

Pari tenu cette année encore pour l'Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique (ACTA), réseau panafricain à but non-lucratif et apolitique d'organisations de la société civile, qui a, en collaboration avec le Centre mondial pour la bonne gouvernance dans la lutte antitabac (GGTC), présenté l'Indice 2025 de l'ingérence de l'industrie du tabac en Afrique. L'évènement, qui a eu lieu le mercredi 12 novembre 2025 à travers un panel animé en virtuel autour du sujet, consacre également le lancement officiel du rapport, d'où il ressort la nécessité de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à l'ingérence de l'industrie du tabac dans l'élaboration des politiques de santé publique en Afrique.

Le rapport 2025 couvre 100 pays, dont 20 pays africains (douze pays anglophones et huit pays francophones). L'indice met à nu les tactiques persistantes et évolutives utilisées par l'industrie du tabac pour saper les politiques de santé publique à travers le continent.

Selon les panélistes qui ont partagé des études nationales, aucun pays n'est épargné de l'ingérence de l'industrie du tabac ; seulement, certains sont moins impactés que d'autres. Bien plus, l'industrie du tabac devient de plus en plus agressive et utilise plusieurs mécanismes subtiles pour pouvoir gagner les populations, notamment la frange jeune. Il s'agit entre autres de la mise sur le marché de nouveaux produits tabagiques, des activités voilées par le concept de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), du financement de voyages d'études de personnalités nationales, du brandissement de la question de création d'emplois et de contribution aux économies nationales.

Il ressort donc du rapport, des niveaux d'ingérence inquiétants dans des pays comme la Zambie, le Malawi et le Mozambique. En revanche, le rapport se satisfait de la performance et des progrès réalisés au Botswana, en Éthiopie, au Burkina Faso, au Cameroun et au Ghana. « Au Burkina Faso, il y a beaucoup de sensibilisation et de plaidoyer constant ; ce qui a permis d'améliorer le score au fil des ans, depuis 2020. Le Burkina nous a enseignés donc qu'il est bon d'avoir un plaidoyer actif de la société civile », ont commenté des panélistes, félicitant la société civile burkinabè de lutte contre le tabac.

Outre les multiples initiatives de sensibilisation continue des populations et de plaidoyer, la société civile burkinabè a énormément contribué, conformément aux conventions internationales auxquels le pays a adhéré, notamment la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (CCLAT), à l'adoption de dispositifs à l'interne, à la mise en œuvre du paquet neutre, à la hausse des taxes sur les produits du tabac.

Dans la déclaration qu'il a livrée après la présentation du rapport, l'Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique (ACTA) a, par sa secrétaire exécutive par intérim, Kouami Kossiwa, appelé à une prise de mesures urgentes pour mettre fin à l'ingérence de l'industrie du tabac en Afrique. « L'ACTA exprime sa profonde préoccupation face aux conclusions de l'Indice 2025 d'ingérence de l'industrie du tabac en Afrique. Ce rapport met en lumière une tendance alarmante : l'ingérence persistante, voire croissante, de l'industrie du tabac dans l'élaboration des politiques publiques de santé. Cette situation constitue une menace directe pour la santé, la souveraineté et l'avenir de nos nations. L'indice met en évidence une situation particulièrement préoccupante dans plusieurs pays, notamment en Zambie, où l'adoption du projet de loi tant attendu sur la lutte antitabac a, une fois de plus, été reportée. Il est tout aussi alarmant de constater la prolifération des initiatives de responsabilité sociale des entreprises menées par l'industrie du tabac dans des pays comme le Nigéria, la Tanzanie et la Zambie. Selon le rapport, des responsables gouvernementaux ont publiquement salué et collaboré avec les compagnies de tabac sur divers projets, allant de la rénovation d'écoles à la construction de réseaux d'adduction d'eau. Or, ces actions ne relèvent nullement de la bonne volonté, mais s'inscrivent dans une stratégie délibérée visant à redorer l'image de l'industrie, à gagner une influence politique et à manipuler l'opinion publique. Au Kenya et au Ghana, l'industrie du tabac poursuit un lobbying intensif en faveur d'un assouplissement de la réglementation applicable aux nouveaux produits tels que les sachets de nicotine et les cigarettes électroniques, en mettant en avant la narrative de la ‘‘réduction des risques''. Cette approche vise à présenter l'industrie comme un partenaire crédible en matière de santé publique, compromettant ainsi les progrès réalisés dans la lutte antitabac. Au Nigéria, le retard prolongé dans la mise en œuvre des avertissements sanitaires illustrés révisés, malgré une période transitoire de quatre ans, traduit l'influence persistante de l'industrie du tabac sur les politiques publiques », a commenté la secrétaire exécutive par intérim de l'ACTA, ajoutant que le rapport révèle également la stagnation prolongée des lois antitabac en Tanzanie et au Mozambique, où la législation est bloquée depuis plus d'une décennie.

Lire aussi : Lutte anti-tabac : Le Burkina dans une bonne posture, ACONTA exhorte à la solidarité gouvernementale autour du ministère de la Santé

« Ces évolutions traduisent une érosion préoccupante des principes énoncés à l'article 5.3 de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac, qui impose aux gouvernements de protéger les politiques de santé publique contre les intérêts commerciaux de l'industrie du tabac. De telles ingérences portent atteinte à l'intégrité du processus décisionnel et retardent l'adoption de mesures législatives essentielles à la protection de la santé publique », a interpellé l'ACTA, exprimant qu'« on observe toutefois des signes de progrès. Le Burkina Faso se distingue par son plaidoyer constant et sa transparence. L'Ouganda, le Gabon et l'Éthiopie ont adopté des mesures législatives solides contre l'ingérence de l'industrie, démontrant une réelle volonté politique et un engagement ferme pour la santé publique. Ces pays témoignent d'une meilleure compréhension des obligations liées à l'article 5.3 et méritent d'être soutenus pour servir de modèles aux autres. »

Convaincue que des mesures urgentes doivent être prises pour protéger les populations africaines des méfaits du tabac et de l'ingérence de l'industrie du tabac, l'ACTA recommande aux gouvernements africains de rejeter toutes les formes de RSE financées par l'industrie du tabac, d'interdire de tels collaborations ou parrainages, de refuser toute recherche scientifique financée par l'industrie et de garantir que les politiques reposent sur des preuves indépendantes. La faîtière de la société africaine de lutte contre le tabac préconise également d'établir des codes de conduite et des politiques de prévention des conflits d'intérêts clairs pour préserver l'intégrité des politiques publiques ; exclure les représentants liés à l'industrie des délégations sanitaires et accélérer l'adoption de lois conformes à la CCLAT ; doter les organismes de contrôle de pouvoirs répressifs effectifs et investir durablement dans les capacités juridiques et les mécanismes de suivi.

« L'Afrique ne doit pas devenir le nouvel épicentre de l'épidémie mondiale du tabac. Nous appelons tous les gouvernements africains à appliquer l'Article 5.3 avec rigueur et intégrité, et à investir dans le suivi citoyen et le plaidoyer des jeunes. La croissance économique est essentielle, mais elle ne doit jamais se faire au détriment de la santé publique. Nous avons besoin d'une action audacieuse et concertée. L'ACTA est prête à soutenir les gouvernements, la société civile et les institutions régionales pour bâtir une Afrique sans tabac : une Afrique qui place la santé, l'équité et la souveraineté au-dessus du profit industrie », motivent les responsables de l'ACTA.

Au Burkina Faso, des organisations de la société civile, à l'image d'Afrique contre le tabac (ACONTA), l'Union des associations contre le tabac (UACT), ont, depuis plusieurs années, jeté le dévolu sur la lutte contre le phénomène tabagique, considéré comme une préoccupation de santé publique (plus de 4 700 décès par an, environ 57 milliards F CFA dépensés par an...

O.L.
Lefaso.net

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