Le Togo a reçu pour la première fois de son histoire un certificat de reconnaissance du Conseil de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), l’une des plus hautes distinctions dans le domaine de la sûreté aéronautique.
Cette récompense fait suite à l’audit USAP-CMA mené du 25 février au 6 mars 2025, au terme duquel le pays a obtenu un taux de conformité supérieur à 90 %. Ce résultat place le Togo 1er en Afrique de l’Ouest et du Centre, 2ᵉ sur le continent et 3ᵉ au niveau mondial, derrière le Kenya et Israël.
La distinction a été remise au Colonel Idrissou Abdou Ahabou, Directeur général de l’ANAC-Togo, lors de la 42ᵉ session de l’Assemblée de l’OACI à Montréal. Celui-ci a salué « une victoire collective » et réaffirmé l’engagement du Togo à maintenir ce niveau d’excellence.
Cette performance illustre le professionnalisme des équipes de l’aviation civile togolaise et consacre Lomé comme hub aéronautique de référence en Afrique de l’Ouest.
@togoactualite.com
The post Togo : l’aeroport de Lomé classé 3e dans le monde derrière le Kenya et l’Israël appeared first on Togo Actualite - Premier site d'information du Togo.
Liste des actes manqués d’un pays sous anesthésie
Le Togo ressemble à un gros corps malade. Il existe plusieurs éléments qui montrent la gravité de la pathologie dont souffre le pays des Gnassingbé. Il nous sied de donner quelques-uns pour l’étayer.
Bien que la mise en place du SENAT et par ricochet la nomination des gouverneurs des Régions soit très peu utile au pays en raison même de son caractère superfétatoire, Faure Gnassingbé a procédé à la désignation de quatre gouverneurs de Région sur les cinq depuis le 23 août 2024.Plus d’une année après, la Région Centrale a été volontairement oubliée à ce jour. Il en est de même pour le District Autonome du Grand Lomé (DAGL) qui ne connait sa gouverneure. Or, cette institution, dirigée par un gouverneur nommé par le Chef de l’Etat, dispose de deux autres organes de gestion. Ensuite, un conseil du District composé pour moitié de Conseillers élus par les communes du Grand Lomé soit 26 à raison de deux par Commune et pour moitié (26) des personnalités nommées par le Président de la République, conformément à la Loi sur les décentralisations et les libertés locales. En lieu et place du Conseil du District, organe délibérant composé de 53 membres, il a été plutôt mis sur pied un Conseil d’Administration avec des membres de l’Administration publique en violation de la loi.
Pourtant, les compétences du District autonome sont bien larges et couvrent entre autres l’assainissement de la capitale et de l’ensemble du Grand Lomé, la protection de l’environnement, la planification de l’aménagement du territoire du district, la promotion et la réalisation des actions économiques, sociales et culturelles avec en sus un budget colossal.
Bien plus, l’Etat ne peut lui confier la gestion des infrastructures d’importance nationale à caractère commercial, sportif, sanitaire, culturel, à l’instar des marchés, hôtels, stades construits par l’Etat.
Voilà une structure de cette taille qu’on banalise dans un pays.
En dehors du DAGL, plusieurs institutions de l’Etat notamment la Cour des Comptes, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), ont fini leur mandat sans être renouvelé. Le cas de la HAAC est plus déchirant puisque les nouveaux membres ont été même élus par l’Assemblée Nationale depuis plus de 20 mois mais celui qui doit ordonner leur prestation de serment et leur prise de fonction observe aussi un oubli volontaire. Il en est de même pour les nouvelles institutions prévues par la nouvelle constitution qui n’ont pu voir le jour jusqu’alors.
Pis, cela fait bientôt cinq mois que le Togo n’a plus de gouvernement après la démission de la Première Ministre Victoire Sidemeho Tomegah-Dogbe. Là aussi celui qui doit s’en charger, cultive un oubli volontaire.
L’autre interrogation qui se pose enfin est de savoir si les Communes vont aussi connaitre le même sort de l’oubli volontaire. L’élection des Maires et leurs Adjoints ont été déjà reportés à trois reprises sans raison valable. La dernière note de report du 16 septembre 2025 n’avance même plus de date. Or, lorsque les Maires gèrent les affaires courantes comme les ministres actuellement, tout est au ralenti. Quand on est fatigué mais on s’accroche, c’est juste ce que cela donne. Malheureusement, c’est la misérable population qui en pâtit.
Kokou AGBEMEBIO
Source : LeCorrecteur
The post Communes du Togo happées aussi par l’oubli volontaire de renouvellement des institutions ? appeared first on Togo Actualite - Premier site d'information du Togo.
Le secteur bancaire et assurantiel togolais est entré dans une nouvelle zone de turbulences. Depuis mercredi, les employés regroupés au sein du Syndicat des employés et cadres des banques (SYNBANK) et du Syndicat des assurances (SYNASSUR) observent une grève de 72 heures.
À Lomé, des centaines de travailleurs ont répondu présent à l’appel de leurs syndicats. Réunis au siège du Synbank, ils ont été informés des démarches entreprises auprès des autorités et du patronat, ainsi que des résultats des discussions menées jusque-là.
À l’origine de la contestation, les syndicats exigent : une amélioration du traitement salarial, la réintégration des 42 employés licenciés de Sunu Bank Togo et du délégué du personnel d’Ecobank, la régularisation de la situation de la CFBT, ainsi que la fin des abus et pressions dans le secteur.
« Nous voulons donner de la force à nos camarades et rappeler que la démobilisation n’est pas une option si nous voulons atteindre nos objectifs », a déclaré Nyamikou Kodjo, secrétaire général adjoint de Synbank chargé des assurances.
Les syndicats estiment le taux de participation à près de 80 %. « Quand on appelle à une grève, on ne s’attend pas à 100 % de participation. Mais si nous obtenons 80 %, c’est déjà une grande victoire », souligne le responsable syndical, qui assure toutefois respecter le choix de ceux qui n’ont pas suivi le mot d’ordre.
Au-delà des revendications salariales, les syndicats mettent en garde contre un climat social délétère marqué, selon eux, par des abus, du harcèlement et même des drames humains. « Depuis l’arrivée de certaines institutions au Togo, une douzaine de décès ont été enregistrés en lien avec les conditions de travail », dénoncent-ils.
Tout en maintenant la grève, Synbank et Synassur se disent ouverts aux discussions pour une sortie de crise. Leur priorité reste, selon eux, la protection des travailleurs togolais contre la précarité et les licenciements abusifs.
@togoactualite.com
The post Togo/Banques et assurances paralysées : Synbank et Synassur maintiennent la pression appeared first on Togo Actualite - Premier site d'information du Togo.
La mise à mort de la démocratie togolaise par le régime presque soixante ans des Gnassingbé, les violations généralisées des droits humains et l’imposition unilatérale d’une nouvelle constitution destinée à perpétuer le pouvoir du régime actuel de Faure Gnassingbé sont, entre autres, la situation chaotique qui prévaut au Togo. Le Mouvement du 6 juin (M66) a préparé un document de 40 pages pour présentation lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Voici quelques points clés du document. (Photo, M66 et alliés).
Le mouvement citoyen M66 lance un appel urgent à une intervention internationale dans la crise togolaise
NEW YORK, États-Unis – 22 septembre 2025 – Le Mouvement citoyen M66, en collaboration avec des organisations de la société civile et la diaspora togolaise, a publié aujourd’hui un mémorandum exhaustif, lançant un appel urgent à la communauté internationale pour une intervention décisive face à la crise politique et des droits humains qui s’aggrave au Togo. Ce mémorandum met en lumière l’affaiblissement systématique de la démocratie, les violations généralisées des droits humains et l’imposition unilatérale d’une nouvelle constitution destinée à perpétuer le pouvoir du régime actuel de Faure Gnassingbé.
Points clés du mémorandum :
● Atteinte à la démocratie : La marche du Togo vers une démocratie authentique a été constamment entravée par un régime bien établi. L’adoption récente d’une nouvelle constitution, le 19 avril 2024, sans consultation populaire et en violation des dispositions existantes, a transformé le Togo en un système parlementaire, abolissant de fait l’élection présidentielle directe et consolidant le contrôle du parti au pouvoir, l’UNIR. Ce changement, entré en vigueur le 3 mai 2025, est qualifié de « fraude constitutionnelle » et d’« imposition non consensuelle ».
● Violations généralisées des droits humains : La situation des droits humains au Togo est désastreuse, marquée par un climat généralisé de peur et d’impunité. Les violations documentées comprennent des arrestations et des détentions arbitraires, des actes de torture et des mauvais traitements (y compris l’utilisation de « chaises électriques »), des exécutions extrajudiciaires, une répression violente de manifestations pacifiques avec un recours excessif à la force et un manque d’indépendance judiciaire. Parmi les cas récents mis en lumière figurent les arrestations de l’ancienne ministre de la Défense Marguerite Essossimna Gnakade, de l’artiste Essowè Tchalla (Aamron ), soumis à un internement psychiatrique forcé, et du détenu politique de longue durée Abdoul Aziz Goma, dont l’état de santé s’est gravement dégradé. Jean Paul Oumolou issu de la diaspora est en détention préventive depuis quatre ans, alors que l’activiste Foly Satchivi fait l’objet d’arrestations répétées. Une dizaine de jeunes du groupe « Tigre Révolution » sont par ailleurs décédés dans des conditions non élucidées.
● Restrictions des libertés publiques : L’espace de la société civile, des médias indépendants et de l’opposition politique est systématiquement restreint. La liberté de réunion est systématiquement refusée, les médias indépendants sont victimes de harcèlement et de censure, les organisations non gouvernementales se heurtent à des obstacles administratifs et les coupures d’Internet sont fréquentes en période de troubles politiques. Le gouvernement a également intensifié la censure d’Internet, légalisé la milice (« Sentinelles du peuple ») accusées d’avoir tué des manifestants et empêché des marches pacifiques. On note aussi une surveillance numérique accrue avec l’usage des logiciels malveillants dont « Pegasus » pour écouter et traquer les des citoyens et adversaires du régime.
Le Mouvement Citoyen M66 et ses partenaires exigent avec la plus grande fermeté :
1. Le retrait pur et simple de la Constitution unilatérale de la Cinquième République. Cette Constitution, imposée sans consultation populaire, est source de discorde et son abrogation est indispensable à la réforme institutionnelle.
2. La démission immédiate de Faure Gnassingbé et de son gouvernement illégitime. Leur maintien au pouvoir depuis plus de vingt ans, marqué par de nombreuses violations des principes démocratiques, constitue un obstacle majeur à l’instauration d’un État de droit.
3. La libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques. Leur détention arbitraire constitue une atteinte intolérable aux libertés fondamentales et une condition préalable à l’apaisement du climat social et politique.
4. La mise en place d’une transition pour l’instauration d’un État de droit démocratique au Togo. Cette transition doit inclure des consultations nationales visant à définir une nouvelle constitution consensuelle, des réformes institutionnelles profondes garantissant l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs, des réformes électorales crédibles et transparentes, et la promotion de la réconciliation nationale.
Appel aux différents acteurs de la communauté internationale :
Le mouvement M66 et les organisations alliées lancent un appel urgent à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures décisives :
● Aux Nations Unies : Dépêcher une mission d’enquête pour évaluer de manière indépendante la situation des droits humains et la légitimité des changements constitutionnels. Nommer un envoyé spécial pour le Togo afin de faciliter de véritables consultations nationales.
● Aux États membres : Exercer une pression diplomatique sur le gouvernement togolais pour qu’il respecte les droits de l’homme et les principes démocratiques. Envisager des sanctions ciblées contre les personnes responsables de violations des droits de l’homme et d’atteintes aux institutions démocratiques.
● Aux amis du Togo : Revoir l’engagement avec le gouvernement togolais et donner la priorité au soutien aux initiatives de la société civile, aux défenseurs des droits de l’homme et aux efforts visant à promouvoir la gouvernance démocratique.
● Aux pays voisins : Accueillir et protéger les citoyens togolais fuyant la répression, en leur offrant refuge et soutien conformément au droit international humanitaire.
● À l’Union africaine (UA) et à la CEDEAO : Appliquer les mesures appropriées pour mettre fin aux violations des droits humains et politiques au Togo, y compris l’intervention diplomatique, la médiation et les sanctions pour garantir la responsabilité et la protection des libertés fondamentales.
● À l’ensemble de la communauté internationale : Appliquer des sanctions ciblées, notamment des interdictions de voyager et des gels d’avoirs, aux responsables de violations des droits de l’homme, de répression de la dissidence et d’atteinte aux processus démocratiques.
Le M66 et ses partenaires réaffirment leur engagement en faveur d’un Togo démocratique, stable et prospère, où la voix de chaque citoyen est respectée et où les droits fondamentaux sont garantis à tous. La trajectoire actuelle est intenable et menace la stabilité régionale.
Coordonnées:
Mouvement du 6 juin – M66
Courriel : info@m66tg.org
Web : http://www.m66tg.org
source : lalternative.info
The post Togo- Voici la situation désastreuse que vit le peuple togolais, présentée par le M66 à New York appeared first on Togo Actualite - Premier site d'information du Togo.
Le domicile de Mme Marguerite Gnakade, ancienne ministre des Armées en rupture avec le régime de Faure Gnassingbe, a été encerclé tôt ce matin par une horde de militaires en cagoule à bord de plusieurs véhicules de type jeep, selon les riverains à Tokoin Solidarité, un quartier de la ville de Lomé.
Selon plusieurs témoins, les visiteurs inhabituels ont défoncé le portail du domicile avant de s’introduire dans le domicile et en ressortir plus tard avec l’ancienne ministre pour une destination inconnue.
Pour l’heure, aucune idée de ce qui est reproché à cette dame.
Mme Marguerite Gnakade, ancienne ministre des Armées et de surcroît épouse de Faure Gnassingbe, le dictateur au pouvoir depuis plus de 20 ans, s’oppose ouvertement au régime du Togo depuis plusieurs mois, publiant des tribunes sur le bilan catastrophique de Faure Gnassingbé.
Elle a rendu publique une vidéo dans laquelle elle appelle ouvertement Faure Gnassingbé à quitter le pouvoir avant de prendre la rue le 30 août dernier, suite à l’appel à manifester par le M66, un mouvement de jeunes blogueurs et activistes de la diaspora qui défient depuis un certain temps le régime togolais.
Les 20 ans de règne sans partage de Faure Gnassingbé sont marqués par des complots imaginaires visant à se débarrasser de certains barons du système.
Marguerite Gnakade n’est que la énième victime de cette purge interne qui a permis de se débarrasser de Kpatcha Gnassingbe, Félix Kadanga et bien d’autres.
Les raisons pour justifier cette nouvelle arrestation ne manqueront certainement pas
Source : lalternative.info
The post Togo : Arrestation ce matin à Lomé de Mme Marguerite Gnakade appeared first on Togo Actualite - Premier site d'information du Togo.
Le comble est désormais atteint.La fermeture de plusieurs points de passage frontaliers entre Lomé au Togo et Aflao au Ghana complique la vie aux riverains. Tous les points de passage non autorisés sont fermés. Seuls huit postes d’immigration piétons sont aménagés dans le Grand Lomé, répartis entre Ségbé (Akpokploé, Yokoè Copégan, Lankouvi, Akato Viépé) et Aflao (Kodomé, Casablanca, Todman, Adjinamoto). Les véhicules, motos et tricycles devront obligatoirement passer par les postes frontaliers officiels de Ségbé et Aflao.
« Ces huit postes d’immigration sont désormais les seuls autorisés pour les traversées à pied dans la zone frontalière du Grand Lomé », a insisté le ministre, prévenant que tout franchissement illégal sera sanctionné conformément à la loi.
L’annonce a été faite mardi 2 septembre 2025 par le ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, Calixte Batossie Madjoulba, qui a évoqué une mesure destinée à endiguer les activités criminelles transfrontalières. Pour le gouvernement togolais, la décision découle d’une évaluation sécuritaire ayant révélé une multitude d’activités illégales : trafic de drogues et de carburant, contrebande de marchandises et ressources naturelles, traite d’êtres humains, passage de migrants en situation irrégulière, et trafic d’armes ou de véhicules volés.
Sans doute, la raison sécuritaire est fondée mais cette décision a d’autres raisons sous-jacentes.
Les tracasseries ont commencé au début des manifestations de juin 2025 et se sont corsées au jour le jour jusqu’à la décision extrême. Pourtant , le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Okudzato Ablakwa alertait déjà en juillet dernier sur les conséquences sociales et économiques pour les citoyens, notamment les élèves et travailleurs qui traversent quotidiennement la frontière. Aujourd’hui, c’est du pain béni pour les rackets des forces de défense et de sécurité. Cette mesure impopulaire pose plus de problèmes qu’elle n’en résout. Du fait de la précarité ambiante au Togo, beaucoup de familles togolaises se sont établies dans les contrées jouxtant la frontière ghanéenne, fermer ces postes sans réfléchir à aux conséquences dramatiques comme les autorités ghanéennes l’évoquaient, n’est pas une bonne approche.
Pour atténuer les vols de motos, il existe d’autres mécanismes notamment amélioration de la gouvernance pour sortir la population de la grande misère.
Source : LeCorrecteur
The post Togo : Au-delà de la fermeture des points de passage à Aflao et Ségbé, l’accentuation de la misère appeared first on Togo Actualite - Premier site d'information du Togo.
C’est de la nature des peuples d’aspirer au mieux-être qui est un droit naturel. Malgré les illusions, il faut reconnaître que le Togo a vraiment reculé sur plusieurs plans. La république est devenue très vulnérable depuis l’avènement de la 5e République. Le pays traverse une période d’incertitude et a du mal à protéger ses enfants pour une relance économique et sociale.
L’optimisme des Togolais pour changer leur quotidien se réveille sur fond d’une mobilisation citoyenne et populaire même si elle tarde à prendre forme.
Il est regrettable que les atermoiements de la classe politique de l’opposition traditionnelle, engluée dans ses petites querelles et des calculs post élections présidentielles du 20 février 2020 et locales du 17 juillet 2025, ne sont pas à négliger. Cela fait que la jeunesse est en train de perdre son âme révolutionnaire et son estime de soi réveillées et aiguisées par le M66.
De toutes les façons, le Togo aujourd’hui a besoin d’une classe politique enracinée dans le présent, mais aussi et surtout tournée vers l’avenir. Le mouvement citoyen en gestation depuis le 6 juin 2025 est dans la rupture totale avec un esprit rebelle jamais affirmé. La bascule souhaitée par le peuple ne peut être que dans une logique de convergence patriotique et citoyenne. Ce qui suppose un leadership responsable fondé sur l’éthique, l’honnêteté et l’humilité, encadré par la confiance populaire.
L’histoire politique nous enseigne que l’arme la plus redoutable est le peuple quand l’avenir est volé. Partout ailleurs, le jour où le peuple se lève et dit non, le pouvoir tombe. Le dernier exemple nous vient du Népal avec la chute du gouvernement à la suite du soulèvement populaire du 9 septembre 2025.
Ce n’est plus un secret, le pouvoir au Togo s’est imposé pendant longtemps par la peur, le mensonge et le sang. Il a tué le courage du peuple à la racine et neutralisé la culture et l’instinct de liberté qui permettent de rester debout face à l’injustice, la souffrance et les détournements des deniers publics.
Ainsi, l’économie n’est plus un moteur de prospérité collective mais un instrument de contrôle du pouvoir. Ce qui empêche l’indépendance économique de la majorité du peuple et augmente la mainmise des flux financiers par une oligarchie autour d’un petit cercle du pouvoir. Ces oligarques préfèrent collaborer à travers les sociétés écrans avec les étrangers et laisser les nationaux dans une économie de survie.
Le temps est venu de valoriser les compétences et l’intelligence nationales contre la médiocrité, le favoritisme, le tribalisme et le népotisme.
Le Togo de demain devrait être organisé autour de trois piliers fondamentaux, à savoir : la solidarité, la vérité et la justice sur la base de l’inclusion totale de tous ses enfants; une bonne maîtrise de la gestion des finances publiques; la transparence budgétaire sur fond de renforcement de l’efficacité des organes de gestion de la dette; la redevabilité dans tous les domaines des services publics de l’éducation, de l’agriculture et de la santé. Tout doit être réformé et refait dans l’intérêt national.
Le peuple doit devenir son propre surhomme et finir avec les concepts creux. On se gargarise de la souveraineté sans aucun respect des loi de la république, sans tenir compte du peuple dont le consentement n’est qu’une variable aléatoire, au même moment on tend la main chaque année pour quémander des appuis et dons financiers pour équilibrer le budget de l’Etat. On proclame la paix et les libertés publiques alors que l’armée n’hésite pas à tirer sur les manifestants qu’elle réprime jusqu’à leur domicile.
On se vante de la démocratie alors qu’on gouverne par la peur la violence comme culture politique et n’hésite pas à remplir les prisons sur la base des arrestations arbitraires des jeunes contestataires, de journalistes et hommes politiques sans procédure légale tout en se barricadant contre toute forme d’alternance au sommet de l’État. On parle de la citoyenneté sans jamais respecter les vérités des urnes alors que le pays est passé maître dans la fraude électorale pour une majorité fabriquée, sans pouvoir former un gouvernement capable de garantir le respect de la dignité de la personne humaine. Le pouvoir politique est devenu un facteur de jouissance et de domination sociale.
Ainsi les premières actions vont consister à réinventer la société togolaise désormais débarrassée de la corruption, du pillage systématique et de la prédation des ressources nationales. Il s’agit de replacer l’honneur, la droiture et l’intégrité au sommet de l’échelle des valeurs.
Le principal objectif est de créer l’espoir et le sens du patriotisme, c’est-à-dire la fierté d’appartenir à une nation et stimuler l’amour pour son pays et garantir la défense de son avenir. Il s’agit enfin de ramener le pouvoir du peuple au centre des préoccupations des populations qui reflètent réellement leur volonté par rapport aux besoins les plus élémentaires tels que l’eau, l’électricité, la protection de la forêt, des terres, l’agriculture, l’éducation et la santé.
Comme l’a dit Platon, “ le prix à payer pour ne pas s’occuper de la politique c’est d’être gouverné par pire que soi”. Ainsi donc le réveil citoyen né le 6 juin 2025 doit aller jusqu’au bout.
Ce n’est plus un secret pour personne, les togolais sont très en colère contre la gouvernance actuelle de leur pays et demandent la fin de ce régime dynastique qui a hypothéqué leur avenir.
Aujourd’hui, la dynamique de la convergence de tous les partis politiques, des organisations et mouvements de la société civile sur le territoire national et dans la diaspora doit être concrétisée pour une mobilisation générale. Cela suppose la mise en place d’une unité crédible avec une capacité d’organisation et d’action, d’abord pour contrer la répression féroce et brutale du pouvoir et ensuite pour se préparer à gérer la victoire du peuple.
Après un régime bâti sur le mensonge, l’obstination dans la mal-gouvernance et du pouvoir absolu, il faut pour le Togo de demain des valeurs d’intégrité, de pragmatisme, de la perspicacité et de l’apathie politique pour rattraper le retard par rapport à la vision de Sylvanus OLYMPIO proclamée depuis le 26 décembre 1960.
La question aujourd’hui c’est comment converger tous les mouvements et organisations en présence en mettant fin à toute cette division sur fond de suspicion pour en faire une lame de fond.
La plus grande épreuve ici, c’est comment en finir avec cette banalisation de la dictature qui finit par briser l’héroïsme des togolais et cultiver une forme d’indifférence face aux abus de toutes sortes.
Depuis quelques mois, le pouvoir togolais se sent en difficulté avec son système naufragé, en décalage avec les principes démocratiques. Même les élus ne représentent plus, ni leur localité et encore moins la nation, ne peuvent plus jouer de soupape de protection. Dès lors, il décide de jouer son va-tout et ne lésine sur rien.
Nous assistons ces derniers moments à des enlèvements de jeunes sur le territoire et au-delà, suivi de leur incarcération systématique au mépris des règles et de la procédure légale en la matière.
Ainsi, après le département d’État américain qui, dans son rapport annuel 2024 n’a pas manqué d’indexer les mauvaises pratiques de violation des droits de l’homme et particulièrement sur le des détenus politique, c’est le tour du parlement européen d’adopter le 11 septembre 2025, une résolution contre le Togo à la suite d’une recommandation de la commission de l’union européenne sur des cas précis de violation et de traitement inhumains et dégradants.
Après les événements du 5 octobre 1990 dont elle a été le fer de lance et la cheville ouvrière de la mobilisation générale qui a suivi, la jeunesse togolaise est de nouveau, depuis le 6 juin 2025 à l’avant-garde d’un mouvement de remobilisation nationale pour un renouveau démocratique au Togo.
Malgré la répression féroce des tenants du pouvoir et les atermoiements de certains leaders politiques, son héroïsme reste total.
Comme dans habacuc 2-3 concernant les plans divins, l’histoire du Togo est toujours en marche avec une destination déjà bien connue. Ce n’est qu’une question de temps.
Pour ma part, je rêve de ce jour où tous les leaders des partis et regroupements des politiques de l’opposition et des mouvements et organisations de la société civile à savoir le front “Touche pas à ma constitution”, Cadre De Relation (ANC, FDR, TOGO DEBOUT), la DMP et ses alliés de PSR, CAR, ADDI, MMLK et LDP en collaboration avec le le M66 et le PNP, ensemble avec le soutien de la diaspora donner rendez-vous au peuple togolais au carrefour colombe de la paix ou GTA pour exiger la restauration de la République. Malheureusement ce n’est qu’un rêve.
OURO-AKPO Tchagnaou
Président du mouvement Lumière pour le Développement dans la Paix (LDP)
The post Quel Togo pour demain ? appeared first on Togo Actualite - Premier site d'information du Togo.
Le gouvernement togolais met un accent particulier sur le sport dans le système éducatif. À compter de la rentrée scolaire 2025-2026, de nouveaux programmes d’éducation physique et sportive (EPS) entrent officiellement en vigueur, selon une circulaire interministérielle publiée le 16 septembre.
Le document, cosigné par le ministre des Enseignements primaire et secondaire, Prof. Dodzi Kokoroko, et le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Isaac Tchiakpe, rappelle que le sport doit occuper une place centrale dans la formation des élèves. « La formation de citoyens réflexifs, pleins d’initiatives et acteurs du progrès social, pouvant apporter une plus-value au système économique et à l’expression culturelle, passe également par une pratique saine et inclusive du sport », souligne la circulaire.
Ces nouveaux programmes sont le fruit des travaux de la Commission d’éducation physique et sportive, créée en décembre 2023. Ils visent à donner une nouvelle impulsion à l’enseignement-apprentissage de l’EPS en l’inscrivant dans une approche plus inclusive et adaptée à un cadre d’apprentissage serein et attrayant.
Concrètement, les chefs d’inspection sont appelés à mettre les documents pédagogiques à la disposition des établissements scolaires. Par ailleurs, un après-midi par semaine sera réservé aux activités parascolaires, afin de renforcer la pratique sportive au sein des écoles.
La circulaire précise que l’animation de la vie sportive incombe à tous les enseignants d’EPS. Chaque établissement devra désigner un coordonnateur des activités sportives parmi eux. Ce dernier sera chargé, avec ses collègues, de la planification, de la gestion du matériel et de l’organisation de la participation des équipes aux compétitions scolaires.
À travers cette réforme, le gouvernement ambitionne de redonner toute sa place au sport dans le système éducatif. « Il est crucial que notre système scolaire renoue pleinement avec le sport et que cette conciliation revitalisée devienne une marque distinctive de l’école de la République », conclut la circulaire.
@togoactualite.com
The post Togo/Éducation : vers une pratique sportive plus inclusive et structurée dans les écoles appeared first on Togo Actualite - Premier site d'information du Togo.