(crédit : Marine nationale)
(B2) La Somme, un bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) de la marine nationale (française), a rejoint l’opération Sophia (EUNAVFOR Med) de l’Union européenne pour ravitailler les navires engagés dans la lutte contre les trafics (armes, êtres humains) en Méditerranée centrale (face à la Libye).
L’opération européenne dispose aujourd’hui six navires : le porte aéronef italien Guiseppe Garibaldi (551), qui est le navire amiral de commandement de la force, la frégate allemande Mecklemburg-Vorpomern (F-218), le navire de débarquement RFA Mounts Bay (L-3008), la frégate espagnole Navarra (F-85), la frégate française Courbet et le patrouilleur de haute mer Enseigne de Vaisseau Jacoubet. Elle compte deux ou trois avions : 1 Luxembourgeois, 1 Espagnol et 1 Français (par intermittence).
NB : Le navire de soutien allemand Werra et le chasseur de mines Datteln ont quitté la mission le 14 septembre. La frégate espagnole Reina Sophia a quitté la mission le 24 septembre relayé par la Navarra après 4 mois passés dans la mission. L’ITS Euro a quitté la mission le 10 octobre. La frégate britannique de type 45 HMS Diamond (D-34) a quitté le bord le 14 octobre.
(crédit : OTAN / Marcom)
(B2) Depuis la mise en oeuvre du traité de Lisbonne, en 2009, un article est resté lettre morte. L’article 222, ou plutôt son dernier alinéa, qui prévoit un examen régulier par les Chefs d’Etat et de Gouvernement des menaces qui pèsent sur l’Union européenne.
« 4. Afin de permettre à l’Union et à ses États membres d’agir d’une manière efficace, le
Conseil européen procède à une évaluation régulière des menaces auxquelles l’Union est confrontée. »
Pourtant que ce soit en matière de terrorisme, de flux migratoires, de position agressive, ou même de catastrophe naturelle ou technologique, les menaces ne manquent pas. Et les réunions du Conseil européen non plus. Cette analyse pourrait être utile pour éviter d’agir totalement à chaud.
Une réflexion ensemble utile
Cependant, que ce soit sous le temps de Herman Van Rompuy ou de Donald Tusk, personne n’a jamais pensé à mettre ce sujet à l’ordre du jour. Un dispositif qui coûte — rappelons-le 0 euros au budget européen. Il ne s’agit pas, en effet, d’ajouter une nouvelle structure ni d’engager de nouvelles dépenses mais simplement de réfléchir ensemble, sérieusement, aux principales menaces, d’arriver à une analyse commune et ainsi de pouvoir devancer les crises. Du moins on l’espère…
Le Conseil européen en carence institutionnelle
Seulement rien. Au moment où les 28 doivent aborder jeudi (20 octobre) la question du conflit syrien et des relations avec la Syrie, j’ai demandé à un haut diplomate européen pourquoi il en était ainsi et quand ce sujet serait à l’ordre du jour du Sommet. La réponse qui est venue est illustrative d’une vraie carence institutionnelle : « je ne connais pas cette disposition »…
Sans commentaire
(Nicolas Gros-Verheyde)
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Un policier malien place les marqueurs de preuves sur une scène de crime (Crédit : EUCAP Sahel Mali)
(BRUXELLES2) Les scènes de crime n’ont plus de secret pour les sous-officiers de la Police nationale malienne. Prélèvement d’empreintes, photographie d’une scène de crime, examen des traces numériques… ont été au cœur de la formation de trois semaines organisée par la mission européenne EUCAP Sahel Mali. Les stagiaires ont obtenu le statut d’experts de la Police technique et scientifique (PTS).
Faire parler les « témoins muets »
Investigation, méthodologie, mesures sur place, prélèvements d’empreintes sur un objet ou une personne, conditionnements et stockage ont été au centre de la formation. « L’indice est un témoin muet qui ne ment pas. Il doit être correctement observé et judicieusement interprété » explique un des formateurs européens. Les stagiaires ont été chargés de l’affaire pour élucider le mystère autour du meurtre de Monsieur X, et parvenir à trouver un éventuel suspect.
L’enquête les a conduit à l’examen de trois lieux : l’appartement de la victime, un parking avec un véhicule abandonné et l’appartement d’un suspect. Ainsi, des véhicules, des armes, le corps de la victime ont été étudiés « très minutieusement ». L’exercice a permis de mettre l’accent sur la photographie de la scène de crime, le stockage des indices prélevés, et les traces numériques avec l’examen des téléphones portables, des antennes relais et du trafic internet.
… et laisser place à la justice
Les indices ayant parlé, place au procès-verbal, pièce qui servira à la justice. La bonne rédaction de ce document, absolument nécessaire afin d’éviter que la procédure ne soit invalidée, a concentré une bonne partie de la formation.
(Leonor Hubaut)
(BRUXELLES2) Le premier exercice maritime de protection des frontières, menée par la nouvelle agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes a été menée à Split (Croatie), mardi (11 octobre). L’objectif était de tester l’interopérabilité des différents services sur deux scénarios différents : le premier face à des migrants clandestins à bord du navire et le second face à un acte de terrorisme maritime. Ont participé à l’exercice le Centre des opérations de la Marine et le Centre des opérations de la Garde côtière, le Centre de sauvetage maritime de coordination (MRCC) de Rijeka, les forces spéciales de la police, la police et la navires de la Garde côtière et les avions des Forces armées croates.
(crédit : MOD Croatie)