(B2) Les élections européennes de 2019 pourraient changer la donne. Sans être la révolution attendue ou redoutée, certaines évolutions pourraient être radicales
La composition de l’hémicycle relève d’une alchimie particulièrement complexe (© NGV / B2)
Qui dirigera le Parlement demain ?
Le Parlement européen est actuellement dirigé par une grande coalition droite-gauche. Les ‘populaires’ du PPE (dont font partie les Républicains) et les sociaux et démocrates du S&D (dont est membre le PS) disposent aujourd’hui de la majorité absolue des sièges (408 sur 751). Ce qui leur donne la faculté de choisir le président du Parlement comme celui de la Commission. Les derniers sondages donnent en effet ces deux partis de gouvernement perdants. Le PPE pourrait perdre une quarantaine de sièges, tandis que les socialistes subiront une purge drastique : entre 50 et 60 sièges de moins, sur les 189 actuels. Le départ des Travaillistes britanniques, mais aussi les mauvais résultats attendus en France, en Italie et en Allemagne expliquent cette saignée. Résultat : pour former et atteindre le nouvel seuil de la majorité (353 sièges *), pro-européenne, au Parlement, il faudra s’adjoindre les troupes libérales et démocrates, voire les Verts.
Les Libéraux en progression ?
Là encore, l’enthousiasme devrait être plus mesuré qu’attendu. Certes, ALDE pourrait (re)devenir le troisième groupe de l’assemblée et il deviendra une pièce maitresse du nouveau jeu de pouvoir européen lui laissant espérer de pouvoir obtenir un des postes de tête (présidence du Parlement européen, du Conseil ou Haut représentant). Mais il lui faudra, pour cela, compter sur l’appui des En Marche français.
Les ‘En Marche’ pourront-ils former un groupe à part ?
Cela paraît difficile. La seule possibilité, sérieuse pour l’instant, est de venir renforcer les Libéraux et démocrates (ALDE). L’écrasement régulier dans les sondages des troupes d’Emmanuel Macron ne laisse plus vraiment d’espoir au président français de constituer une force d’attraction suffisante pour ‘décrocher’ les partis libéraux et démocrates de leur groupe actuel.
Qui devrait progresser au Parlement ?
La gauche et les communistes (GUE) devraient gagner quelques sièges. Idem pour les Verts. Mais, ce ne sera pas le grand saut espéré. Cette augmentation ne compensera pas la perte des sociaux et démocrates et se révélera incapable de fournir assez de troupes pour composer une majorité alternative. Selon nos calculs (**), les trois groupes de ‘gauche’ n’arriveraient qu’à peine à un tiers de l’hémicycle (35%). Même avec le renfort des Libéraux et Démocrates, il n’arriverait qu’à 48% des sièges. C’est surtout de l’autre côté de l’hémicycle que se situera l’évolution majeure…
Qui pourrait être le grand gagnant ?
Actuellement bon dernier des groupes politiques, l’extrême-droite devrait grimper à la cinquième, voire la quatrième place de l’échiquier. Ce qui rendra difficile d’évincer les députés nationalistes de certains postes de prestige ou de pouvoir : vice-présidence du parlement ou présidences de commissions, par exemple. Le « cordon sanitaire » actuel pourrait ainsi éclater. La répartition à ces fonctions se faisant, selon la règle D’Hondt, suivant une sorte de proportionnelle améliorée.
Que deviendront les autres groupes eurosceptiques ?
Contrairement à ce que d’aucunes prétendent, c’est une vraie inconnue. Malgré un certain vent eurosceptique qui souffle en Europe, difficile de prédire leur poids futur. Les députés hostiles à l’intégration européenne sont, en effet, éclatés en deux groupes principaux qui subissent de plein fouet le Brexit. Les conservateurs du PiS polonais vont se retrouver orphelins des Tories britanniques avec qui ils formaient le groupe conservateur ECR. Idem pour les Italiens du Mouvement 5 étoiles qui subissent le départ des anti-européens de l’UKIP n’ont plus le nombre minimum de pays pour constituer un groupe. Leur influence dépendra donc de leur faculté de fusionner (ce qui parait délicat) et d’attirer de nouveaux membres pour former un groupe solide (***).
Pourquoi est-ce si difficile de prévoir ?
Au parlement européen, les groupes politiques sont assez mouvants d’une législature à l’autre. Plusieurs questions se posent notamment à l’extrême-droite. L’AFD allemande aujourd’hui est présente dans le groupe eurosceptique (EFDD). Son positionnement en 2014 était largement anti-européen. Mais elle a évolué, entre temps, dans un positionnement plus clairement nationaliste, tandis que le Front national faisait le chemin inverse, devenant le Rassemblement national. Y-aura-t-il un regroupement ? De même, les Démocrates suédois membres du groupe EFDD ont récemment (juin 2018) rejoint les Conservateurs. Difficile donc de prédire l’évolution. Enfin nombre de députés se retrouvent aujourd’hui sans affiliation précise au Parlement européen. Une bonne cinquantaine sont ainsi issus de partis ou de listes qui, soit n’étaient pas présentes en 2014, soit sont aujourd’hui difficilement classables.
L’éclatement du PPE est-il possible ?
C’est une question pendante, avec le virage pris par le leader hongrois Viktor Orban s’affichant ostensiblement. Est-ce que la Fidesz hongroise qui est membre aujourd’hui du PPE quittera ce groupe pour aller voguer de concert avec les conservateurs polonais (PiS) ? Sur le plan idéologique, politique comme économique, les deux partis ont nombre de points communs, avec une politique plus ‘sociale’ que certains partis du groupe PPE, mais vigoureusement nationale et anti-intégration européenne pour certains autres aspects. Mais quitter le giron du PPE pour Viktor Orban serait risqué… La même question se pose pour les plus ‘sociaux’ du PPE si Viktor Orban restait. L’éclatement de la famille chrétienne-démocrate serait une vraie tempête pour le Parlement européen. Bruxelles bruit actuellement de rumeurs. Mais la tendance naturelle, conservatrice, des forces composant le PPE, pourrait les conduire finalement à rester ensemble. La solidité du groupe est peut-être plus solide que ce qu’en laissent penser certaines tendances centrifuges sur lesquelles misent certains — notamment les En Marche ou les LibDem — pour essayer de ravir le pouvoir à ce parti qui a été de toutes les batailles européennes.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(*) Le nombre de sièges au Parlement européen a été revu, à la suite du départ attendu des députés britanniques, passant de 751 à 705. Et certains pays, sous représentés du fait des évolutions démographiques, ont bénéficié d’un coup de pouce. La France bénéficie ainsi désormais de 79 sièges au lieu de 74. Lire : Les eurodéputés pas super enthousiastes pour les listes transnationales
(**) Source base de données B2 élections sur la base des chiffres fournies par foederalist.eu
(***) Pour former un groupe au Parlement européen, il faut (aujourd’hui) avoir 25 députés provenant de sept États membres (au moins un quart des États membres). Mais cette règle pourrait être modifiée dans la prochaine législature. Les députés doivent en débattre justement cette semaine en commission AFCO (affaires constitutionnelles).
Papier publié pour Sud-Ouest, complété et détaillé
(B2) Le nouvel avion de chasse de la marine britannique, le F-35 de fabrication américaine, a réussi un atterrissage sur le pont du nouveau porte-avions de la marine britannique, le HMS Queen Elizabeth.
Le commandant de la Royal Navy, Nathan Grey, et le chef de l’escadron de la RAF, Andy Edgell, ont en effet été les premiers pilotes à poser (à apponter) leurs avions de chasse F-35 B (1) sur le nouveau porte-avions de la marine britannique et à en décoller mardi dernier (25 septembre). C’est le début d’une série de quelque 500 essais qui vont se dérouler au large de la côte est des États-Unis, durant environ 11 semaines, a indiqué la Royal Navy sur son site vendredi (28 septembre). Le porte-avions devrait ensuite se rendre à New York.
Andy Edgell fait un atterrissage vertical à bord d’un F-35B Lightning II sur le HMS Queen Elizabeth (credit Royal Navy UK – LPhot Kyle Heller)Un évènement historique
Le ministre de la Défense britannique Gavin Williamson n’a pas eu de mots assez mirifiques pour célébrer ce qui constitue à ses yeux un évènement historique propre à rehausser la grandeur de la Grande-Bretagne.
« Le premier atterrissage historique sur le pont du HMS Queen Elizabeth est un moment monumental dans la fière histoire militaire de notre pays. Le plus grand navire de guerre de l’histoire britannique s’associe aux avions de combat les plus avancés de la planète. Cela marque une renaissance de notre pouvoir de frapper de manière décisive des mers du monde entier.»
NB : C’est à se demander ce qu’est un évènement historique ou si les doutes sur le F-35 et la puissance militaire britannique étaient tombés à un tel niveau qu’il fallait user de mots aussi grandiloquents pour célébrer l’évènement.
Grosse semaine pour le F-35
En tout cas, une semaine forte en émotions pour le nouvel avion de combat américain. Jeudi dernier (27 septembre), un F35-B a accompli sa première mission opérationnelle en Afghanistan. Le lendemain, vendredi (28 septembre), un appareil du même type s’est écrasé au sol en Caroline du Sud, lors d’un entraînement, sans faire de victime. Le pilote a pu s’éjecter à temps et est indemne.
(Nicolas Gros-Verheyde avec Romain Mielcarek)
(1) La version « B » du F-35 choisie par la Royal Navy (et les Marines américains) se caractérise par un décollage court et un atterrissage vertical, qui lui permettent notamment d’atterrir sur le pont de certains porte-avions dénués de catapultes (seuls les Américains et les Français disposent de ces dernières).
(B2) Un convoi de cinq véhicules transportant des formateurs et militaires (italiens) de la mission de formation de l’Union européenne en Somalie (EUTM Somalia) a été visé par un attentat au véhicule piégé ce lundi (1er octobre), à 12h10 heure locale, à Mogadiscio, a indiqué l’état-major de l’armée italienne.
Pas de victime parmi les EUTM
Le convoi revenait d’une activité de formation des forces de sécurité somaliennes. Un véhicule blindé léger, de type Lince (Lynx), avec quatre soldats à bord, a été atteint par les explosifs situés dans le véhicule kamikaze, mais très légèrement. « Aucun soldat italien n’a été blessé » a indiqué l’état-major de l’armée italienne. « Le véhicule a été légèrement endommagé et est retourné à la base, par ses propres moyens. » « Le véhicule a subi quelques dégâts, mais il roule encore » a confirmé à B2 une source européenne. « Il n’y a pas de morts parmi les troupes de EUTM Somalia ni de blessés » nous a-t-il été confirmé. La mission EUTM (Mis à jour) « Aucun membre du personnel de l’EUTM Somalia n’a été blessé et le convoi est rentré sain et sauf. Aucun coup de feu n’a été tiré par EUTM Somalia ni pendant ni après l’explosion. Malheureusement, des civils se trouvant à proximité de l’attaque feraient partie des victimes.
Plusieurs victimes civiles
L’attentat s’est produit sur une artère majeure de la capitale somalienne, la route industrielle, non loin (environ 700 mètres) du siège du ministère de la Défense. On relève trois morts — deux civils qui étaient proches de l’explosion et l’auteur (un des auteurs ?) de l’attentat, ainsi que quatre blessés qui ont été conduits à l’hôpital, selon l’agence Reuters. La nationalité des victimes et leur fonction n’est pas connue pour l’instant. L’attentat a été revendiqué par les Al Shabab somaliens.
L’UE reste présente en Somalie
« Cela montre une fois de plus que les civils somaliens paient le prix le plus élevé de la menace terroriste dans le pays » a réagi la mission EUTM Somalie lundi. « Cette attaque n’empêchera pas l’UE de s’engager à soutenir les autorités et le peuple somaliens dans leurs efforts pour construire un avenir plus stable et plus prospère. »
Première attaque directe contre un véhicule d’EUTM
C’est la première fois que la mission européenne en Somalie est délibérément visée par un attentat. Des membres de la mission EUCAP Somalia et EUNAVFOR Atalanta avaient été blessés lors d’un attentat visant un restaurant très fréquenté par les étrangers en mai 2014. Mais c’était à Djibouti et l’attentat visait l’ensemble de la communauté expatriée et pas directement le drapeau européen (lire ici).
(Nicolas Gros-Verheyde)
Mis à jour à 17h15 (détails recueillis par B2 et éléments de contexte) et 20h30 avec la réaction de la mission EUTM Mali
(B2) Le général des Carabinieri italiens Vincenzo Coppola vient d’entrer en fonction comme nouveau nom à la tête du commandement des missions civiles de crises (CPCC). Une bonne nouvelle
Vincenzo Coppola (Crédit : SEAE)
L’Italien Vincenzo Coppola, à l’expérience certaine dans les Balkans et la lutte contre les mafias, a pris les commandes du commandement civil de la gestion de crises (CPCC *) et a remplacé le Britannique Ken Deane. Cela clôture en beauté une carrière de 40 ans, tant au niveau italien qu’au niveau européen (Lire notre portrait réalisé en avant-première : Le commandement des missions civiles de crise confié à l’Italien V. Coppola (Carabineri)).
Un élément essentiel de la politique de sécurité européenne
« A un moment où le monde considère de plus en plus l’Union européenne comme un partenaire responsable dans le domaine de la sécurité, […] les missions civiles de la PSDC constituent un élément essentiel de la politique étrangère de l’UE », a déclaré le nouvel arrivant, promettant de « mettre à profit [son] expérience professionnelle en gestion de crise internationale et dans l’environnement de sécurité et de défense européen au sens large pour [en faire] bénéficier » dans ses nouvelles fonctions.
Le commandement des missions civiles : une petite équipe
Le commandement des missions civiles de gestion de crise de l’UE comprend environ 80 personnes. Ce qui est somme toute assez peu pour conduire et diriger la douzaine de missions dispersées sur trois zones essentielles — Europe, Moyen-Orient, Afrique — qui comptent environ 2000 hommes et femmes, policiers, douaniers, magistrats, spécialistes de la sécurité. L’Union européenne a aujourd’hui une douzaine de missions dites ‘civiles’ chargée de conseiller, former, et/ou aider à restructurer les forces de sécurité intérieure dans plusieurs pays de ‘crise’ : de l’Ukraine (EUAM) à la Libye (EUBAM), en passant par l’Irak (EUAM), la Palestine (EUPOL et EUBAM), le Kosovo (EULEX), la Moldavie (EUBAM), la Géorgie (EUMM), la Somalie (EUCAP), le Niger (EUCAP) et le Mali (EUCAP et EUSTAMS). Deux de ses missions ont une vocation ‘exécutive’ : la mission ‘État de droit’ EULEX Kosovo et la mission d’observation EUMM Georgia.
Rétablir un certain lien de confiance
Le général aura fort à faire pour rétablir un lien de confiance, non seulement au sein de ses équipes mais aussi avec les États membres, assez ébranlés par la gestion chaotique dans les derniers mois, de son prédécesseur, Ken Deane. Cet ancien policier britannique, ayant servi en Irlande du Nord est sorti par la petite porte. Le service diplomatique européen a joué la discrétion, alors qu’une enquête interne a été ouverte pour harcèlement sexuel et que son intempérance à l’alcool tenait du secret de polichinelle. Aucun geste officiel saluant son travail ni même la mention de son nom dans le communiqué saluant l’arrivée de V. Coppola. Ce qui est plutôt rare et témoigne du soulagement de la direction du SEAE de voir partir un homme arrivé avec de grandes ambitions à Bruxelles qui s’est enfermé dans des chicaneries et des rancœurs personnelles, qui n’étaient sans doute pas à la hauteur du poste qu’il occupait.
Un vent de changement dans les structures de gestion de crise
Ce changement à la tête du commandement des missions civiles illustre un renouvellement complet des responsabilités à la tête des structures de gestion de crises de l’UE. Ainsi, la Finlandaise Sofie From-Emmesberger a remplacé le Belge Walter Stevens à la tête du COPS (lire : Une Finlandaise prend la tête du COPS), le comité politique et de sécurité, la cheville ouvrière de la doctrine de l’Europe de la défense et de la diplomatie européenne. La direction de la planification des missions et opérations militaires (CMPD) doit aussi changer de chef, pour remplacer Gabor Iklody. Tandis que le comité militaire de l’UE doit changer de tête : le général italien Claudio Graziano, chef d’état-major de la défense italienne, devant succéder au général grec Mikhael Kostarakos (lire : Un général italien à la tête du comité militaire de l’UE à partir de 2018).
(Nicolas Gros-Verheyde)
* Civilian Planning and Conduct Capability
(B2) Les premières grandes colonnes de véhicules et d’équipements destinés à l’exercice Trident Juncture de l’OTAN vont bientôt se lancer sur les routes du Trøndelag dans le centre de la Norvège. Les premiers navires ont commencé à débarquer depuis lundi matériel et équipement dans les ports de Fiborgtangen près de Trondheim et Hammarnesodden au sud de Namsos.
(crédit : Défense norvégienne)Un des plus gros exercices depuis 2002
Près de 40 000 soldats, jusqu’à 10 000 véhicules, sont attendus du 25 octobre au 7 novembre pour ce qui ressemble à un des plus gros exercices organisés par l’Alliance atlantique depuis la fin de la guerre froide. Le dernier Trident Juncture, en 2015, rassemblait « environ 36 000 personnes ». Le dernier qui a atteint le niveau de 40 000, l’exercice Strong Resolve se déroulait en 2002 en Norvège et en Pologne. Se déroulant dans les quatre dimensions — terre, mer, air avec un peu de cyber —, il rassemblera des militaires d’une trentaine de pays (les 29 de l’Alliance + la Suède et la Finlande). 130 avions et 70 avions seront mobilisés, dans le voisinage, sur une zone plus large s’étendant sur l’espace aérien finlandais et suédois ainsi que la mer baltique. Un exercice de commandement post exercice (CPX) se tiendra du 14 au 23 novembre.
Tester la clause de défense collective
Thème de l’exercice : la solidarité entre alliés et la mise en œuvre de la clause de défense collective de l’article 5. Trident Juncture « va montrer au monde que l’OTAN est pertinente, unie et prête à se défendre. Il démontre l’engagement de l’OTAN à renforcer et à défendre tous les Alliés en temps de crise, ainsi que la capacité de l’OTAN à se défendre collectivement dans le Grand Nord », a indiqué l’amiral James G. Foggo III, commandant des forces interarmées de Naples, qui assurera la direction de l’exercice (sur mer). Tandis que le général Christian Juneau, officier canadien du régiment de Vingt-deux, gèrera les troupes sur terre. L’Alliance va tester notamment sa toute nouvelle Very High Readiness Joint Task Force, sa force de réaction super-rapide.
Le froid, la neige, la boue
Les Norvégiens ont promis la pluie, la neige et la boue pour cet exercice qui sera « juste au-dessous du cercle polaire arctique ». « Statistiquement, en octobre novembre, il y a de la pluie ou de la neige et du vent. Et il pourrait y en avoir beaucoup », a promis le vice-amiral Ketil Olsen, représentant militaire norvégien à l’OTAN. « La température sera autour de 0°. Ce qui signifie que lorsque vous vous réveillez le matin, il y aura une fine couche de glace sur votre seau d’eau et sur les routes. »
Des observateurs étrangers
Des observateurs — de tous les pays membres de l’OSCE (au besoin russes) — pourront assister à l’exercice à titre d’observateurs. C’est une obligation selon la règle du document de Vienne, établi dans le cadre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, dès qu’un exercice dépasse 13.000 participants.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(B2) Le général Wolfgang Wosolsobe vient de décéder brutalement. L’information a été confirmée par les autorités autrichiennes comme européennes.
De nationalité autrichienne, W. Wosolsobe a été le directeur de l’état-major de l’UE. a toujours défendu une vision européenne, avec justesse et passion, sans exagération. Il était toujours prêt, quand nous le rencontrions, à préciser certains points qui nous avaient échappé ou à contester certaines de nos analyses qu’ils jugeaient un peu trop critiques. Le tout avec ce sourire qui ne le quittait que rarement, avec une élégance et une amabilité toute autrichienne.
W. Wosolsobe à la sous-commission Défense du Parlement (crédit : PE 2015 / Archives B2)
Ce Francophile, de volonté et d’amour, était secrétaire général du Centre franco-autrichien pour le rapprochement en Europe.
B2 adresse à ses proches, ses enfants en particulier, toute sa sympathie dans ce moment douloureux.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire :
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Cet article Carnet (26.09.2018). Confidentiels (COPS, armes chimiques, Macédoine garde-frontières). Défense (Otan-Russie, Dassault-Inde). Diplomatie (Birmanie crimes, Madagascar Moe, Irlande-Palestine, Maldives-présidentielles, Hong Kong-démocratie). Voisinage (Turquie-fonds). Sécurité (Egypte-droits de l’Homme). Pouvoirs (Suède gouvernement). People (Générations, DG Sécurité, Commission, Lockheed-Martin) est apparu en premier sur Bruxelles2.