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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 6 hours 52 min ago

Méditerranée : combien de personnes ont sauvé les navires de Sophia ? les garde-côtes libyens ?

Sun, 07/10/2018 - 14:30

(B2) Autrefois, jusqu’en 2017, le chiffre de personnes secourues figurait dans tous les communiqués, dossiers de presse et autres documents publics. Il était l’un des marqueurs de l’activité de l’opération européenne maritime en Méditerranée. Il est désormais effacé. Le sauvetage en mer des migrants et réfugiés n’a plus vraiment la côte en Italie, ni en Europe. L’opération Sophia, elle même, est plutôt mal vue du côté du nouveau pouvoir à Rome, les marins italiens étant réputés trop respectueux d’une certaine tradition maritime et peut-être tout simplement de certaines valeurs.

Combien de personnes ont été sauvées en mer ces derniers mois par les navires d’EUNAVFOR ?

Selon un dernier bilan dressé par l’opération de l’UE en Méditerranée centrale, que nous avons pu consulter, les navires de l’opération Sophia (EUNAVFOR MED) ont été impliqués dans 21 opérations de sauvetage (évènements SOLAS) permettant de secourir 2 292 personnes. Ce qui représente un rythme d’un peu plus de 300 personnes par mois et 9.6% du total des personnes sauvées en mer Méditerranée centrale, par les navires internationaux ou libyens.

Un chiffre en baisse continue. Sur la période d’octobre 2017 à juillet 2018, 4 665 personnes avaient été sauvées par les navires de l’opération sur un total de 29 785 personnes récupérées en mer par différents navires. Ce qui représentait un taux de 15% récupérés par les navires de l’opération militaire européenne, et un rythme de 400 personnes par mois. Entre juin 2015 et octobre 2017, environ 41 500 vies avaient été sauvées en mer, lors de 278 opérations de sauvetage. Ce qui représentait alors une moyenne de 1 500 personnes par mois.

L’activité des navires des ONG continue malgré tout

Selon l’opération, les navires des ONG mènent encore des opérations de recherche et de sauvetage en haute mer au large des côtes de l’Ouest de la Libye. Les sauvetages par des ONG représentent encore un tiers (34%) de toutes les personnes sauvées et emmenées en Italie au cours du premier semestre 2018. Mais la proportion se réduit par rapport aux périodes de référence précédentes. Et depuis le milieu de l’été, elle s’est raréfiée.

Quelle est l’activité des navires marchands ?

Le nombre de navires marchands participant à des opérations de sauvetage se maintient à un niveau relativement constant depuis 2015, selon l’Organisation Internationale des Migrations (OIM). En 2017, 119 navires ont participé au sauvetage de 11 350 migrants. Dans les six premiers mois de 2018, ce nombre est tombé à 1 329 personnes secourues.

Un taux de mortalité en nette augmentation

Si le nombre des arrivées en Italie a chuté de 80 % pendant les huit premiers mois de 2018, le taux de mortalité continue d’augmenter. Au total, entre le 1er janvier et le 27 août, 1 103 personnes sont mortes sur la route de la Méditerranée centrale, essentiellement en provenance de Libye vers l’Italie. Soit un taux de mortalité de 1 mort pour 29 arrivants, contre 1 pour 41 personnes au cours de la même période en 2017, selon Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

La tendance observée en juin se confirme donc, et même s’aggrave, puisque depuis le dernier bilan (lire : Les flux migratoires baissent-ils ? Combien de personnes sont arrivées en Italie ou en Espagne ?) près de 500 personnes sont mortes. Soit une moyenne de 230 personnes par mois (sur les deux mois de l’été) à comparer à une moyenne de 105 morts par mois (sur les six premiers mois de l’année).

Les garde-côtes libyens sont-ils plus actifs ?

Oui. Durant les huit premiers mois de l’année 2018, les garde-côtes libyens, agents de la sécurité côtière, comme les pêcheurs, ont secouru ou intercepté près de 12 945 personnes, soit presque la moitié des personnes arrivées en Italie (source OIM et HCR).

Les conditions d’appréhension par les garde-côtes libyens sont-elles conformes ?

Les garde-côtes libyens « utilisent des armes à feu, recourent à la violence physique et profèrent des menaces pendant les opérations de recherche et de sauvetage dans les eaux libyennes et internationales », selon les témoignages recueillis par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH). Une fois arrivés à terre, ce n’est pas mieux. Les personnes interceptées et ramenées en Libye sont « automatiquement mis aux arrêts, sans les garanties de procédure et font l’objet de graves atteintes à leurs droits fondamentaux ».

Combien de personnes sont dans les centres de détention libyens ?

Environ 8 000 personnes sont détenues dans les centres gérés par la direction libyenne de lutte contre l’immigration illégale. Ces centres de détention ne sont pas gérés conformément au droit libyen ou aux normes internationales. Les conditions de détention y « sont déplorables » que ce soit pour l’hébergement, la nourriture et l’hygiène, selon le HCR. Et elles « risquent de se dégrader encore du fait de la forte surpopulation liée à l’augmentation du nombre de personnes interceptées, secourues et débarquées en Libye ». Il est « souvent fait état d’actes de torture et d’autres mauvais traitements, de violence sexuelle et sexiste, de travail forcé et d’exploitation » attribués aux gardes. Les femmes ne sont pas surveillées par des gardiennes et les enfants non accompagnés sont détenus avec les adultes. Ce qui autorise tous les dérapages. « Les organisations internationales n’ont véritablement accès à ces centres que de manière ponctuelle et souvent difficilement. » Avec l’interception croissante par les garde-côtes libyens, la pression sur ces centres pourrait augmenter.

Combien de personnes sont prêtes au départ ?

Le chiffre est très difficile à obtenir. Il existe des évaluations. Selon l’ONU, on estime à plus de 680 000 personnes migrants, déplacés ou réfugiés, qui résident dans le pays sans être, officiellement, en détention. L’OIM décompte elle 180 000 déplacés internes et 372 000 personnes retournées en Libye. Et le HCR a enregistré 53 000 réfugiés et demandeurs d’asile.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : Les flux migratoires baissent-ils ? Combien de personnes sont arrivées en Italie ou en Espagne ?

L’UNRWA trouve un appui clair auprès des Européens

Sun, 07/10/2018 - 09:09
(B2) L'Union européenne a réaffirmé début octobre son appui à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) après le retrait par les États-Unis de leur soutien financier. La séance plénière du Parlement européen, mardi (2 octobre), a été l'occasion pour les Européens, eurodéputés comme responsables, de répéter. Le commissaire européen chargé du Voisinage, Johannes […]

Un soldat allemand meurt dans un accident dans l’opération de l’OTAN en Lituanie

Sat, 06/10/2018 - 22:30

(B2) Un soldat allemand est décédé ce samedi (6 octobre), en opération à la suite d’un accident sur le site d’entraînement de Pabradė en Lituanie. Faisant partie de la présence avancée — dans le cadre de l’opération de l’OTAN dans les pays baltes — son véhicule blindé de dépannage intervenait sur un accident quand il a heurté un arbre, indique la Bundeswehr. Le conducteur grièvement blessé à la tête par la chute de branches n’a pu être ramené à la vie malgré les premiers secours. Une enquête a été ouverte par les autorités lituaniennes et allemandes pour déterminer les causes de l’accident mortel.

(NGV)

N°67. Elections européennes 2019

Sat, 06/10/2018 - 15:15
(B2) Les élections au Parlement européen, du 23 au 26 mai, sont le grand moment de démocratie européenne. Elles déclenchent le renouvellement des dirigeants européens, à la tête de la Commission, du Conseil européen ou de la diplomatie européenne (Haut représentant). Lire aussi notre dossier N°18. Dossier Elections 2014 et Commission 2014 La campagne démarre... […] [caption id="attachment_84645" align="alignnone" width="650"] (crédit : PE)[/caption]

Les USA offrent aux alliés leurs capacités de cyberdéfense et cyberattaque

Sat, 06/10/2018 - 11:00
(B2) Les Américains s'affirment prêts à fournir à l'OTAN et à leurs alliés les moyens nécessaires pour réagir à de possibles cyberattaques, venant de Russie ou d'autres 'adversaires'. C'est ce qu'a promis le secrétaire d'État à la Défense, lors de la réunion des ministres de l'OTAN jeudi (4 octobre) Une cyberassistance venant de plusieurs pays […]

Deux Nobel de la paix pour combattre les violences sexuelles comme arme de guerre

Fri, 05/10/2018 - 17:09

(B2) Le Comité norvégien de Nobel a décerné le prix Nobel de la Paix 2018 à deux personnalités : Denis Mukwege et Nadia Murad. Un prix  attribué à la lutte contre l’utilisation des violences sexuelles comme arme de guerre. Deux personnalités bien connues du public européen pour avoir obtenu le prix Sakharov.

 

Ill. Niklas Elmehed. © Nobel Media

Denis Mukwege, gynécologue est plus connu sous le nom de l’homme qui répare les femmes. Ce médecin  congolais, de 63 ans, « a dédié sa vie à défendre des victimes de violences sexuelles en temps de guerre et avec son équipe sauvé des milliers de patients victimes de tels assauts », particulièrement en RD du Congo. Il critique le rôle des gouvernements rwandais et de la RD Congo, ainsi que l’inertie et le cynisme de la communauté internationale. Il avait reç le  Prix Sakharov du Parlement européen en 2014. Il est souvent désigné comme L’homme qui répare les femmes‘ titre d’un livre éponyme de Colette Braeckman (lire : l’histoire inhumaine des femmes à l’est du Congo).

De son côté, Nadia Murad, jeune femme de 25 ans, est « le témoin qui raconte les abus perpétrés contre elle et d’autres. Elle a fait preuve d’un courage rare en racontant ses propres souffrances et en s’exprimant au nom des autres victimes », explique le Comité Nobel. En février 2016, elle témoignait devant le Parlement européen, à tout juste 21 ans : « Je suis une des milliers de Yezidie qui a été kidnappée. Je suis devenue l’objet des viols et tortures de Daesh… Quand les hommes de Daesh ont attaqué Sinjar, ils nous ont donné deux options : se convertir ou mourir ». Elle aussi a reçu le prix Sakharov en 2016. Et son témoignage poignant devant le Parlement européen avait ému les eurodéputés (lire : Le témoignage de Nadia Murad Basee Taha, rescapée de Daesh).

(Aurélie Pugnet, st.)

Télécharger le communiqué du Prix Nobel

Usa, Suède, Italie… trois pays en lice pour fournir le futur avion de chasse bulgare

Fri, 05/10/2018 - 14:53
(B2) Le ministère bulgare de la Défense a annoncé avoir reçu, le 1er octobre, les propositions de trois États - les États-Unis, la Suède et l'Italie - pour la fourniture d'un nouvel avion de combat, destiné à équiper la chasse bulgare et à remplacer les avions de fabrication russe Mig-29 vieillissants. Une offre de gouvernement […]

Carnet (05.10.2018). Confidentiels (COPS). Sanctions (Irak-retrait, Libye-garantie bancaire). Défense ( France-Finlande, NH 90, Slovaquie-achats US économiques, Pays-Bas-équipement, Italie-USA, France-Allemagne). Diplomatie (Yémen-résolution,...

Fri, 05/10/2018 - 13:30
(B2) Parus récemment : (exclusif) Prolongation légère en vue pour l’Action de stabilisation de l’UE à Segou et Mopti (exclusif) La mission EUAM Iraq bientôt prolongée de 18 mois Le Parlement peut voter le budget à Bruxelles, non à Strasbourg. La France perd à la Cour Etat de droit en Roumanie : il n’est pas […]

Méga exercice au large d’Oman pour les Britanniques

Fri, 05/10/2018 - 12:59

(B2) Le Royaume-Uni déploie d’importants moyens pour participer à l’exercice Saif Sareea (ou Swift Sword), qui se déroule au large d’Oman avec les troupes de cet émirat. Des moyens d’une ampleur inédite depuis 2002 — 5500 hommes, 185 véhicules, une dizaine d’avions et sept bâtiments de la Royal Navy — sont ainsi mobilisés. Le tout, par une chaleur de plus de 40° dans le désert. De quoi tester les troupes qui seront à terre.

Londres entend ainsi montrer à Oman l’importance de ce partenariat, dans un effort d’autant plus significatif qu’il a lieu en même temps que l’exercice Trident Juncture avec l’OTAN (lire : Trident Juncture, le grand exercice de l’OTAN se prépare). Une manière également pour Londres de marquer que, Brexit ou pas, la défense britannique est toujours capable d’être présente à différents points du globe.

(Romain Mielcarek)

Prolongation légère en vue pour l’Action de stabilisation de l’UE à Segou et Mopti

Fri, 05/10/2018 - 11:25
(B2) Les ministres des Affaires étrangères de l'UE devraient prolonger, le 15 octobre, l'action de l'UE de stabilisation à Segou et Mopti (EUSTAMS) qui se termine normalement le 31 octobre 2018. Pour une durée limitée : trois mois seulement. Histoire de faire la soudure avec les projets de la Commission européenne Cette action, d'un nouveau […]

La mission EUAM Iraq bientôt prolongée de 18 mois

Fri, 05/10/2018 - 06:45
(B2 - exclusif) Les ministres des Affaires étrangères devraient prolonger lundi (15 octobre) la mission de conseil pour les forces de sécurité intérieure (EUAM IRAQ) Budget doublé La mission EUAM Iraq est prolongée pour une durée de dix-huit mois, jusqu'au 17 avril 2020, avec un budget sérieusement augmenté, de 48 millions d'euros (pour 18 mois), […]

Le Parlement peut voter le budget à Bruxelles, non à Strasbourg. La France perd à la Cour

Thu, 04/10/2018 - 16:30
(B2) Le Parlement européen peut exercer une partie de ses pouvoirs budgétaires à Bruxelles, au lieu de Strasbourg, si des impératifs liés au bon fonctionnement de la procédure budgétaire l’exigent, a considéré la Cour de Justice européenne dans un arrêt prononcé mardi (2 octobre), saisie d'un recours par la France La Cour avait été saisie […]

Etat de droit en Roumanie : il n’est pas trop tard (Timmermans)

Thu, 04/10/2018 - 14:50
(B2) Le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans n'a pas mâché ses mots lors d'un débat (sans vote) sur l'état de droit en Roumanie, mercredi (3 octobre) au Parlement européen.  Après la Pologne et la Hongrie, la Roumanie est le troisième pays à passer sur la moulinette de l'état de droit. Le Parlement a […]

Les Pays-Bas dénoncent, eux aussi, l’entrisme russe

Thu, 04/10/2018 - 13:05
(B2) Les Pays-Bas ont, à leur tour, dénoncé l'activisme russe sur leur territoire. Lors d'une conférence de presse tenue à midi ce jeudi (4 octobre) à La Haye, en présence de l'ambassadeur britannique (Peter Wilson), la ministre néerlandaise de la Défense, Ankiel a annoncé que les services de renseignement et de sécurité militaires néerlandais (MIVD) […]

Maintenir l’Europe unie et progressiste (Jüri Ratas)

Thu, 04/10/2018 - 10:32
(B2) L'unité de l'Europe, une sécurité accrue, un cadre financier raccord à ces ambitions et un partenariat renouvelé avec l'Afrique sont « des domaines essentiels » pour l'avenir de l'Europe selon Jüri Ratas Le Premier ministre estonien, membre du Parti du centre d'Estonie (EKE), classé au centre-gauche et rattaché à l'ALDE, est intervenu au Parlement européen, en plénière […]

Londres accuse le GRU russe de mener une campagne de cyber-attaques

Thu, 04/10/2018 - 09:50
(B2) Le Royaume-Uni a dénoncé officiellement, mercredi (3 octobre), dans un communiqué émis par son Centre national de cybersécurité, une « campagne de cyber-attaques indiscriminée et agressive menée par le service de renseignement militaire russe » (GRU), visant des institutions politiques, des entreprises, des médias et le sport. Plusieurs acteurs, un auteur unique... russe Le […]

Quatre pays signent pour créer un centre de formation des forces spéciales aéroportées à Zadar

Thu, 04/10/2018 - 06:10
(B2) Les ministres de la Défense de la Bulgarie, de la Croatie, de la Hongrie et de la Slovénie doivent signer ce jeudi (4 octobre) un mémorandum d'accord pour créer un programme multinational d'aviation pour les forces spéciales (Multinational Special Aviation Program ou MSAP). Une décision qu'a annoncé le ministre croate de la Défense, moteur […]

Indonésie. Bruxelles déclenche le plan ‘bleu’

Wed, 03/10/2018 - 20:19

(B2) Le mécanisme de protection civile a été activé mercredi (3 octobre) face à la situation dans la province de Sulawesi centrale en Indonésie.

Le tsunami (une vague de 3 mètres) et le séisme (de magnitude 7,5) subi vendredi (28 septembre) ont fait près de 1400 morts et 2500 blessés, selon un bilan encore provisoire.

(Crédit : Fédération internationale de la Croix Rouge)

Finances, cartographie et experts

La Commission européenne a déjà débloqué 1,5 million euros pour l’aide humanitaire d’urgence lundi (1er octobre). Le service de cartographie d’urgence du satellite européen Copernicus a également été activé. Il a ainsi pu fournir des cartes satellites pour évaluer les dégâts et aider les autorités nationales et services d’aide sur le terrain. La Commission a également envoyé un expert humanitaire sur le terrain pour coordonner les efforts de l’Union européenne. Une aide complétée par celle des États membres : le Danemark et Belgique ont déjà annoncé débloquer des fonds, ainsi que le Royaume-Uni.

Un A400M britannique sur place

Un avion «Atlas» A400M de la Royal Air Force britannique, qui se trouvait au Moyen-Orient, a été dépêché sur place, pour assurer l’approvisionnement dans les zones qui en ont le plus besoin. Une petite équipe d’experts militaires britanniques s’est aussi déployée en complétement d’une équipe d’experts et une aide de 2 millions de £ du DFID, le département ‘Développement’ du Royaume-Uni. « Cela montre une fois de plus que la Grande-Bretagne et ses alliés du monde entier peuvent compter sur nous pour leur apporter soutien et assistance, peu importe l’heure, le lieu et le problème » a souligné le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson.

(Aurélie Pugnet st. & Nicolas Gros-Verheyde)

Treize pays de l’OTAN vont coopérer sur les drones maritimes. Une initiative ‘ombrelle’ destiné à coiffer les autres projets

Wed, 03/10/2018 - 19:05
(B2) Treize pays membres de l'OTAN ont signé mercredi (3 octobre), en marge de la ministérielle de défense, une déclaration d'intention de coopération dans le domaine des 'systèmes maritimes sans pilote' (Maritime Unmanned Systems ou MUS). Objectif : assurer plus de cohérence et d'interopérabilité entre les différents pays participants Trois objectifs ... Les objectifs du […]

La Belgique pourrait cesser toute contribution à l’opération Sophia en 2019

Wed, 03/10/2018 - 18:50

(B2 – exclusif) Le gouvernement belge ne croit pas que l’opération de l’UE en Méditerranée (EUNAVFOR Med alias Sophia) soit vraiment efficace. Aucun navire n’était présent en 2018, aucun ne le sera en 2019. La présence d’officiers au QG de Rome pourrait même être interrompue au 1er janvier prochain. Un retrait symbolique pour un pays qui a été un des premiers contributeurs

Pas de contribution en navires

La défense belge n’avait pas jugé bon de contribuer en fournissant des navires cette année. Une position qu’elle compte réitérer en 2019, comme nous l’a confirmée le ministre Steven Vandeput lors de notre entretien avec B2 fin août. « Nous n’avons pas contribué avec des navires cette année et nous tiendrons la même position l’année prochaine. »

Une opération suboptimale

Une question d’efficacité juge le ministre (N-VA). « Pour moi, cette opération est quand même suboptimale. Je l’ai dit à Vienne [NDLR lors de la réunion informelle des ministres de la Défense]. Car on n’est jamais passé aux phases 2b et 3 (comme prévu) qui concernent la lutte contre les passeurs. C’est le problème, cette opération n’est pas encore efficace. »

Des ersatz de solution

« On parle d’ajouter le contrôle des flux de pétrole au mandat de l’opération, mais cela reste accessoire finalement, par rapport à l’objectif principal.  Tout le monde se concentre sur la formation des garde-côtes. Mais cela apparait comme un ersatz de solution, faute de passer aux phases 2b et 3. »

Pas de contribution tant qu’il n’y a d’intervention dans les eaux territoriales

La Belgique « contribuera donc quand on passera à la phase 2b et 3 [avec la possibilité pour les navires d’intervenir dans les eaux territoriales libyennes et à terre]. Sinon, cela ne sert pas à grand chose ». Lire l’entretien complet : Facilité de paix, Pesco, Sophia … Il reste encore des points à clarifier (Steven Vandeput)

Arrêt de toute participation en 2019

La Belgique conserve encore quelques officiers dans l’état-major de l’opération à Rome. Mais ce n’est plus qu’une question de mois, selon nos informations. Une décision est en préparation. Et elle pourrait conduire à ne pas proposer de renouveler cette présence belge dans l’état-major. Ainsi au premier janvier, la Belgique ne participerait plus formellement à Sophia en personnel et en moyens, mais uniquement de manière financière via le mécanisme Athena. 

(Nicolas Gros-Verheyde)

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