Cet article (B2 Pro) Carnet (27.09.2019). Confidentiels (COPS, Michel-Rutte, Australie-UE). PESC Sanctions (Libye, Al Qaeda, armes chimiques). Défense (Von der Leyen-Loiseau. Royaume-Uni espace. Estonie projet EDIDP. France vol suspect. BFA anniversaire). Diplomatie (Iran JCPOA. Syrie cessez-le-feu. Libye évacuations. UE Alliance pacifique partenariat. Venezuela déclaration. Russie coopération. Multilatéralisme, médiation). Voisinage (Georgie-Russie. Exemple ukrainien. Soutien européen). Aides (Centrafrique paix). Sécurité (Frontières code Schengen. Contenu terroriste en ligne négociations. Sauvetage et recherche auditions). Pouvoirs (SEDE renfort militaire. Parquet 2020). Commission 2019-2024 (Roumanie remplaçant) est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
(B2) La nouvelle procédure mise au point par le Parlement européen pour vérifier les possibles conflits d’intérêts des commissaires européens est très intéressante. Même si elle pêche encore par certains défauts
Une procédure qui balbutie
Cette procédure nouvelle n’avait jamais été usitée jusqu’à présent. Il n’est pas donc anormal de voir quelques balbutiements dans son maniement. On ne peut cependant pas s’empêcher de constater un certain amateurisme dans le chef des députés présents, à moins que ce ne soit une volonté politique de bloquer toute procédure. Car les députés ont été incapables hier de s’entendre sur des recommandations, précises, concrètes, utiles à adresser à la présidente de la Commission européenne (lire : Rovana Plumb et Laszlo Trocsanyi sont dans le même bateau. Qui tombera à l’eau ?). Cela peut s’expliquer sans doute par la présence en nombre de nouveaux députés, dans une commission assez petite en nombre (25 eurodéputés) et qui n’est pas dans la hiérarchie parlementaire européenne une des plus importantes. Mais son rôle est primordial lors de la vérification des déclarations d’intérêts des candidats commissaires ou des eurodéputés.
La question des moyens d’investigation est posée
Un point paraît urgent à résoudre : la question des moyens d’investigation. Une faille dont se font l’écho des députés de différents bords politiques. « Nos moyens sont extrêmement limités, en termes de vérification d’informations » a dénoncé la leader du groupe de la gauche unie, la Française Manon Aubry (GUE). Même son de cloche chez son compatriote, Sébastien Séjourné, chef de la délégation française de la République en Marche (groupe centriste Renew). « Nous n’avons pas d’expert à disposition. Nous ne pouvons pas contacter directement les autorités de police ou financières. Il faudrait une Haute autorité qui puisse avoir à la fois l’expertise et la compétence pour pouvoir faire toutes les vérifications des déclarations d’intérêts » au préalable ou a posteriori.
Un risque d’inégalité et de vote purement politique
Il faut aussi s’interroger pourquoi certains candidats commissaires passent l’examen sans trop de difficultés et pourquoi d’autres échouent. S’il y a la moindre inégalité dans le traitement des uns et des autres ce serait dommageable. Et ce serait la prime au ‘vrai fraudeur’ bien organisé et non au ‘petit fraudeur’ maladroit qui s’est fait prendre sur le fait ou est incapable de se justifier. Si un candidat ne passe pas la rampe pour des raisons davantage politiques que juridiques, la procédure est faussée. Ce n’est pas à la commission juridique d’avoir un avis sur la compétence ou l’adéquation du commissaire à son portfolio sur le fond, c’est aux commissions. Or, la discussion intervenue hier en commission JURI laisse planer une vraie interrogation sur ce point. Le cas du commissaire hongrois L. Trócsányi semble davantage, en effet, avoir été tranché sur son passé de ministre de la Justice de Viktor Orban que sur des absences de clarification sur de possibles conflits d’intérêts. B2 en a eu confirmation auprès d’eurodéputés, peu suspects de toute complaisance avec le régime du Premier ministre hongrois (lire notre article).
Une tendance de fond, sociétale
En faisant œuvre de pionnier, les eurodéputés s’inscrivent dans les pas de leurs prédécesseurs qui, depuis une vingtaine d’années, renforcent tous les cinq leur contrôle sur la nomination de la Commission européenne. Les auditions des commissaires ne sont pas une simple formalité, mais une épreuve de passage, avec de multiples étapes difficiles à franchir. Un vrai crash test éthique et démocratique. La tendance sociétale à exiger un comportement passé et actuel sans tâches et sans reproches a favorisé un examen beaucoup plus strict de tout conflit d’intérêt.
Un certain amateurisme de la Commission von der Leyen ?
Sur ce point, on ne peut que s’interroger sur l’attitude de la nouvelle Commission européenne. Le mot ‘amateurisme’ est sur toutes les lèvres. Pourquoi la présidente désignée de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’a pas fait procédé à un examen très approfondi des déclarations d’intérêts de ‘ses’ commissaires et rejeté ceux auprès desquels elle n’avait pu recueillir de certitude qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêt ? Le secrétariat général de la Commission, le service juridique ainsi que le service de sécurité de la Commission européenne se livrent normalement à un screening étroit des candidats commissaires. Et le cas de la Roumaine Rovana Plumb comme celui du Hongrois Laszlo Trócsányi sont de notoriété publique. Il était assez facile d’éclaircir rapidement la situation (et non au dernier moment) ou de rejeter directement la candidature (1). Ne pas le faire n’est pas très responsable et est une faute politique comme institutionnelle.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) Sept mois après un accord de paix signé entre les groupes armés et les autorités gouvernementales, la sécurité s’améliore (un peu) en Centrafrique, mais pas la situation humanitaire
Militaires et policiers, servant comme casques bleus dans MINUSCA, patrouillant dans Bangui, République Centrafricaine, en octobre 2017 (crédit: ONU)De passage à Bruxelles, Denise Brown, la représentante spéciale adjointe pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et coordinatrice humanitaire en Centrafrique, nommée en mars 2019, explique la situation.
Les trois plus grands problèmes : enfants soldats, violences sexuelles et risques sanitaires
Malgré que « les groupes armés aient signé des accords où ils s’engageaient à ne pas utiliser des enfants soldats », cette pratique n’a pas disparu. Cela est en partie lié au fait que les jeunes de 14-18 ans « n’ont pas d’éducation correcte, de travail ou d’espoir pour de futur ». « Il n’y a rien de facile en Centrafrique, surtout si tu es un enfant ». Le viol reste omniprésent, les mouvements de personnes à travers le pays n’aidant pas à contrôler la situation, tandis que « le système judiciaire est faible ». S’ajoute à cela un vrai risque lié à Ebola car le système de santé s’est effondré. « Les réfugiés dont la majorité sont au Cameroun, si ils décident de rentrer […] mettront de la pression sur le peu qui existe en Centrafrique. »
Moins de conflits armés, plus de criminalité
S’il y a un progrès à noter, c’est que « des gens [sont] à nouveau dans la rue », signe d’un regain de sentiment de sécurité. Cependant, « le pays a besoin d’être reconstruit, [car] il y a subi une destruction massive. Et cela requiert un effort sur le long-terme ». Autre problème, les groupes armés « doivent trouver une autre manière de générer des revenus » depuis qu’ils ont signé les accords de paix. Cela entraîne « une augmentation de la violence liée aux activités criminelles ». La fin des affrontements n’empêche donc pas la situation de rester « imprévisible ». D’ailleurs, dans le nord du pays, un « début de conflit […] entre deux groupes armés » émerge, « la première fois depuis l’accord de paix ».
Le retour de l’État attendu
Au final, tout est lié à l’absence de l’État dans le pays. Dans certaines zones, il n’y a que « la MINUSCA et les humanitaires de présents ». Quant à l’impact des réformes du secteur de la sécurité du pays, « on peut voir une plus grande présence des forces armées centrafricaines (FACA) et de la police du gouvernement. Ceux-ci ont lancé un appel à recrutement et ont reçu un nombre écrasant de candidatures ». Au final, « le peuple veut [surtout] une restauration de l’autorité de l’État ».
(Clara Gantelet)
Propos recueillis lors d’un point presse, le 20 septembre, à Bruxelles.
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Cet article (B2 Pro) Carnet (25.09.2019). Sanctions PESC (Venezuela, recours). Défense (Allemagne admonestée. Moteurs de drones franco-allemand. Marché surveillance aérienne suisse. Sortie porte-avions britannique et homme-machine. Coût humain action extérieure française. Allemagne transport d’autorités). Diplomatie (Syrie comité constitutionnel. Libye décryptage. Venezuela solidarité réfugiés. UE-ACP engagement durable). Aides (Syrie). Pouvoirs (Jugement Parlement britannique. RH sous pression. Accusations T.Basescu. Eurobaromètre élections). Commission 2019-2024 (Contrôle Parlement). People (VDL Eric Mamer et Dana Spinant. général Cazzaniga. Andrea Thompson) est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
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(B2) Selon les dernières données de l’opération Sophia, 10.137 personnes ont été secourues au total lors de 153 opérations de sauvetage menées par différents navires en Méditerranée centrale au large des côtes libyennes, en quasiment un an (entre le 1er septembre 2018 et le 2 août 2019). Un chiffre en baisse drastique par rapport à 2018. Il y avait eu 41.961 personnes récupérées lors de 543 opérations de secours, durant la même période en 2018, soit quatre fois plus.
Le poids des ONG dans les secours a diminué avec, en parallèle, la montée en puissance des garde-côtes libyens (crédit : Sea Watch)Si on prend une période de six mois décembre 2018 – mai 2019, on observe avec un chiffre de 4947 personnes récupérées. Soit une baisse similaire de 75% par rapport à la période identique en 2017-2018.
La moitié des opérations de sauvetage assurées par les garde-côtes libyens
Les opérations de sauvetage et les interceptions durant ces onze derniers mois ont été en grande partie assurées par la marine et les garde-côtes libyens qui ont assuré presque la moitié des sauvetages : 72 opérations (sur 153). La Garde côtière libyenne (LCGPS) a « énormément accru sa capacité de sauvetage » selon la Commission européenne. En 2018 (janvier à novembre), les garde-côtes libyens ont sauvé 14.795 migrants, un chiffre plus de deux fois supérieur à celui de 2017.
Le reste des sauvetages par Italie, Malte, Tunisie et les ONG
Les navires italiens (des garde-côtes, de la marine et de la Guardia di Finanza, des Carabinieri) assurant avec les forces armées maltaises (respectivement 21 et 18 opérations) un quart des sauvetages. Tandis que le dernier quart des sauvetages se répartit entre les navires des ONG (17 opérations), des navires marchands (13 opérations) et des navires de pêche (3 opérations), ainsi que les forces tunisiennes (9 opérations).
Le retrait européen
On peut noter une absence quasi-totale des navires européens dans ces opérations de secours. Cela ne tient pas au hasard, mais à une politique délibérée. Depuis juin 2017, les Européens se sont peu à peu mis en retrait des opérations de secours, du moins en première ligne, n’assurant que « la seconde ligne » comme l’a expliqué l’amiral Credendino, commandant de l’opération, aux ambassadeurs de l’UE, cet été. Ce afin que « la garde côtière et la marine libyennes puissent progressivement assumer toutes leurs compétences dans la zone de responsabilité ». L’opération Sophia se concentre désormais « sur le renforcement des capacités libyennes » et la fourniture de matériel (lire à paraitre sur B2 Pro : Les méthodes des passeurs s’affinent. L’action des garde-côtes libyens se renforce).
Le poids plus limité des secours par les ONG
Le poids des secours assuré par les ONG, malgré leur médiatisation extrême, reste donc très limité : environ 10% des opérations de sauvetage mais seulement 5% des personnes recueillies. Il est en nette diminution du fait de l’attitude italienne (partagée par Malte et l’ensemble des pays européens) de limiter leur présence sur place. 5.200 personnes avaient été recueillies dans les six premiers mois de 2018 contre 400 dans les six premiers mois de 2019. Quant aux navires marchands, leur action aussi s’est largement réduite : un seul groupe d’une centaine de personnes sauvetés au large des côtes libyennes dans les six premiers mois de 2019, alors qu’ils avaient secouru plus de 1300 personnes au cours des six premiers mois de 2018.
(NGV)
Une route deux fois plus mortelle qu’en 2018
Au cours du premier semestre 2019, 333 décès sur l’itinéraire central ont été enregistrés pour 2130 arrivées. Soit un taux de mortalité de un sur six, contre un sur 14 personnes en 2018 (1132 décès pour 15.537 arrivées) et un pour 38 en 2017 (2851 décès pour 108.255 arrivées).
Cet article Méditerranée centrale : les garde-côtes libyens assurent la moitié des sauvetages est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Carnet (23.09.2019). Confidentiels (Opération Sophia). Défense (Barkhane renfort estonien. Autriche budget. SCAF Indra-Airbus. France ravitaillement et vente d’armes. Finlande contrat naval). Diplomatie (Yemen Houthis. Libye enquête garde-côte. Venezuela réunions. UE-ONU. Journée de la paix). Voisinage (Balkans décision. Kosovo-Rép.Tchèque mise au point. Albanie séismes). Migrations (Réunion de Malte. Autorisation italienne). Pouvoirs (Parquet européen. Brexit). Nomination (C.Bădescu). À suivre (AG Onu. Auditions commissaires). est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.