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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 6 hours 24 min ago

L’Europe appelle les pays arabes à préférer la solution politique à la solution militaire au Yémen

Tue, 04/04/2017 - 21:25
(B2) Les ministres des Affaires étrangères des 28 ont voulu mettre, lors de leur réunion mensuelle, lundi 3 avril, la question Yemen. Un sujet qui ne figure pas souvent à l'ordre du jour. La dernière discussion et les conclusions remontent il y a deux ans, en avril 2015 (où le Yemen avait été le sujet […]

Carnet (04.04.2017). Recrutement (EUBAM Rafah/RSUE). PSDC (formation). Non-prolifération (thinks-tank). Libye (sanctions). Yemen (sanctions). Turquie (Facilité pour les réfugiés). Irak (dégâts collatéraux). Russie (attentat). Israël (colonies). Gabon ...

Tue, 04/04/2017 - 20:05
(B2) Parus récemment : Un dhow indien capturé par les pirates (blog) L’UE pose ses conditions pour la reconstruction de la Syrie Le gouvernement somalien doit prendre en main sa sécurité. C’est urgent disent les 28 (histoire) Le sommet de Laeken déclare opérationnelle la PESD Les États maintiennent les pénalités pour l’A400M mais annoncent une possible […]

Un dhow indien capturé par les pirates

Mon, 03/04/2017 - 23:45

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(B2) Un dhow, de nationalité indienne, a été capturé par les pirates samedi (1er avril), vient de confirmer aujourd’hui (3 avril) le QG de la force anti-piraterie de l’UE présente au large de la Somalie. Il a été ramené vers la côte au large de Hobyo, au Puntland (entre Hobyo et El Hur selon les sources maritimes). Le dhow compte 11 membres d’équipage. Un avion de patrouille maritime de l’UE a tenté d’établir des communications radio, mais sans succès. Il a néanmoins pu confirmer la position du navire.

(NGV)

L’UE pose ses conditions pour la reconstruction de la Syrie

Mon, 03/04/2017 - 18:25
(B2) L'Union européenne est disposée à financer une partie du titanesque chantier de la reconstruction de la Syrie, évalué entre 200 et 300 milliards d’euros. Mais elle ne signera pas de chèque en blanc. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont fixé certaines lignes rouges, ce lundi 3 avril, à la veille de la première conférence multilatérale centrée sur […]

Le gouvernement somalien doit prendre en main sa sécurité. C’est urgent disent les 28

Mon, 03/04/2017 - 14:15
(B2) En Somalie, « il est urgent d'assurer la sécurité dans tout le pays » soulignent les ministres des Affaires étrangères des 28 dans les conclusions, adoptées ce lundi 3 avril à Luxembourg. Un appel au gouvernement somalien pour prendre le relais dès 2019. Détails... L'Union européenne soutient la création d'une nouvelle structure de sécurité […]

(histoire) Le sommet de Laeken déclare opérationnelle la PESD

Sun, 02/04/2017 - 21:10
(B2) Au sommet de Laeken-Bruxelles (14-15 décembre 2001), sous présidence belge, la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) est déclarée opérationnelle, consacrant sa capacité de lancer et de conduire une opération militaire « là où l'OTAN en tant que telle n'est pas engagée ». L'Europe désormais capable de mener des missions  L’Union est désormais […]

Les États maintiennent les pénalités pour l’A400M mais annoncent une possible flexibilité

Fri, 31/03/2017 - 11:45
(B2) Réunis à Madrid, les sept principaux pays participants au programme de l'avion de transport militaire européen A400M ont cherché une solution face aux demandes de l'industriel, Airbus. Sans vouloir céder sur l'essentiel, les représentants allemand, belge, espagnol, luxembourgeois, britannique et turc, ont tout de même voulu, jeudi 30 mars, faire preuve d'une certaine flexibilité. […]

A l’agenda de la ministérielle Affaires étrangères de l’OTAN (31 mars 2017)

Thu, 30/03/2017 - 19:55
(B2) Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN se retrouvent de façon exceptionnelle, vendredi 30 mars. La réunion sera très courte – essentiellement une séance de travail et un déjeuner – et est essentiellement symbolique : accueillir le nouveau ministre américain. Une seule, et unique, séance de travail, est prévue le matin (10h50 / 12h45). […]

Une lettre de six pages pour divorcer de 44 ans d’Union

Thu, 30/03/2017 - 14:55

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(B2) Il était un peu moins de 11h quand l’ambassadeur britannique auprès de l’Union européenne, Tim Barrow arrive au siège du Conseil européen à Bruxelles. Il doit remettre une missive d’importance au propriétaire des lieux. Mais auparavant, il a une ultime tâche à accomplir, plus ordinaire.

Une sacoche noire et un sourire malicieux

Porteur d’une sacoche noire, qui n’est plus toute neuve, contenant la fameuse lettre de divorce, Tim Barrow esquisse un sourire malicieux face aux caméras qui l’attendent et, après un tout petit quart de seconde d’hésitation, se décide à parcourir d’un pas décidé, sans s’arrêter, le regard droit devant lui, les quelques mètres qui le séparent du bâtiment, pressé. Et, pour cause, il se rend non pas dans le bureau de Donald Tusk, mais tout simplement à la réunion ordinaire du Coreper…

Un timing très minuté

Ce n’est qu’ensuite qu’il montera dans les bureaux de Donald Tusk, le président du Conseil européen, pour accomplir son œuvre de missi dominici. Tout a été minuté à la seconde près. Car il faut que les actes dans les deux capitales, à Bruxelles et à Londres, se passent sinon de manière simultanée. Au moment où Theresa May est à la porte de la Chambre des Communes, l’ambassadeur remet la lettre fatidique de retrait du Royaume-Uni au président du Conseil européen, accompagnée de quelques mots. Les flashs crépitent. Le sourire est présent chez l’ambassadeur britannique, un peu moins sur le visage du représentant européen.

Un jour qui n’est pas heureux

« Il n’y a aucune raison de prétendre que c’est un jour heureux ni à Bruxelles ni à Londres » reconnaît, moins souriant, Donald Tusk, après avoir pris possession de la lettre. « Après tout la plupart des Européens, y compris près de la moitié des électeurs britanniques souhaitent que nous restions ensemble et non que nous faisions chambre à part. »

Un ambassadeur silencieux pour laisser la parole au Premier ministre

Seules des photos officielles ont été tolérées durant cet évènement. Aucune prise de son n’est effectuée. Le Royaume-Uni ne l’a pas souhaité. Et ce n’est effectivement pas à un simple ambassadeur d’exprimer les mots. A ce moment-là, Theresa May pénètre dans la Chambre des communes pour confirmer que la lettre signée la veille (et arrivée par Eurostar) a bien été remise en main propre, et prononcer son discours. A la fin du discours, le président du Conseil européen Donald Tusk descend en salle de presse pour informer la presse en poste à Bruxelles de la formalité.

Dans un esprit d’unité

L’heure est grave. Mais, du côté européen, on s’efforce de trouver le ton adéquat, serein, pour masquer l’inquiétude. Dans ces négociations, l’Union agira « dans un esprit d’unité et préservera ses intérêts. Notre première priorité sera de réduire au maximum les incertitudes que la décision du Royaume-Uni fait peser sur nos citoyens, nos entreprises et nos États membres » indique une déclaration publiée au nom des 27 États membres restants. Une négociation que les 27 veulent aborder « dans un esprit constructif » en espérant que « à l’avenir, le Royaume-Uni sera un partenaire proche ». (lire aussi les propos de Donald Tusk)

S’il faut être méchant, nous serons méchants

Quelques mètres plus loin, au siège du Parlement européen démarre une réunion en formation réduite. La conférence des présidents – qui rassemble les présidents des groupes politiques – adopte une résolution, en anglais, qui donne la ligne du Parlement dans les mois à venir. « Nous avons un objectif : protéger les citoyens européens qui vivent au sein de l’Union, et aussi les citoyens européens qui vivent au Royaume-Uni et préserver les quatre libertés qui sont le ciment de l’Union et sont indivisibles » explique Antonio Tajani, le président du Parlement européen, qui a été aussi commissaire européen (et coauteur du paquet défense, avec Michel Barnier – aujourd’hui négociateur en chef du Brexit pour la Commission).

L’accord du Parlement européen nécessaire

Et Tajani de rappeler que « tout accord avec le Royaume-Uni devra obtenir l’aval de la majorité au Parlement européen ». « Nous souhaitons rester amis avec le Royaume-Uni. Et j’espère que […] l’élégance et la courtoisie » seront au rendez-vous, ajoute celui qui a été aussi un temps ancien ministre de Berlusconi. Mais, « s’il faut être méchant pour défendre les citoyens européens, on sera méchant » avertit-il.

Pas de marchandage

Un propos que le négociateur en chef du Parlement, l’ancien Premier ministre belge, Guy Verhofstadt, ne peut qu’approuver : « Il n’y aura pas de marchandage. On ne peut pas avoir d’un côté un accord de sécurité contre, de l’autre côté, un accord économique. […] La sécurité ne se marchande pas ». Les dés sont jetés… la bataille peut commencer.

La réversibilité : pas possible sans accord

Quant à la possible réversibilité de l’accord (le fait pour le Royaume-Uni de rester finalement dans l’UE), à partir du moment où le Brexit est déclenché, ce n’est plus la simple décision du Royaume-Uni. C’est « une question qui concerne toute l’Union européenne. Tous les pays de l’Union devront alors décider si c’est possible » explique Tajani.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Version étendue du papier publié dans Sud-Ouest ce matin

La radicalisation des jeunes, un fléau à affronter rapidement

Wed, 29/03/2017 - 18:25
(B2) Dans une note confidentielle transmise aux ministres de l'Intérieur de l'UE, lundi 27 mars, et qu'a pu lire B2, le coordinateur anti-terroriste, Gilles de Kerchove, avertit d'un risque jusqu'ici laissé en arrière plan dans la gestion des combattants étrangers : celui du retour des enfants et adolescents du territoire contrôlé par Daesh vers l'Europe. Il […]

L’ITS Espero rejoint l’opération Atalanta

Wed, 29/03/2017 - 12:30

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L’ITS Espero à sa sortie du port de Tarente (Italie). (Crédit : ministère italien de la Défense)

(B2) La frégate italienne, l’ITS Espero, a rejoint l’opération européenne de lutte contre la piraterie au large des côte somaliennes samedi 25 mars. Commandé par le commandant Luigi Pirozzil, les Italiens seront présents dans les quatre prochains mois pour patrouiller les eaux du golfe d’Aden et du bassin somalien – où un petit regain de piraterie s’est fait sentir récemment – , ainsi de protéger les navires du Programme alimentaire mondial, transportant des personnes humanitaires aux personnes déplacées en Somalie et de soutenir les missions jumelles de l’UE (EUTM et EUCAP) qui travaillent au renforcement de la sécurité maritime et des capacités dans la région de la Corne de l’Afrique. 

Les Italiens prêts face à la reprise de la piraterie

Les quatre mois de mission seront intenses. Il y a seulement deux semaines, des pirates somaliens réussissaient une attaque – la première depuis 2012 – montrant que la menace existe encore (lire : Les pirates repartent à l’attaque dans le Golfe d’Aden. L’Aris 13 capturé). Avant de quitter son port d’attache de Tarente, le commandant Pirozzi a indiqué que « l’équipage et moi-même sommes entièrement préparés et prêts pour ce que je sais que ce sera des quatre mois occupés. Il est impératif que les attaques de pirates continuent à être supprimées au large des côtes de la Somalie, de sorte que les navires peuvent rester en sécurité. » Le navire « est parfaitement adapté à l’opération de contre-piraterie » et l’équipage a reçu une « formation opérationnelle intensive contre la piraterie ». A son bord, outre l’équipage de 200 personnes, plusieurs équipes spécialisées d’abordage : les troupes spéciales de la marine San Marco, les plongeurs du « gruppo Operativo Subacquei » et les effectifs de la composante « air » pour l’hélicoptère AB212.

Deuxième participation à l’opération

Pour l’Espero, il s’agit du deuxième déploiement dans l’opération européenne. Sa première participation remonte à 2011. La frégate avait notamment porté secours au MV Glamour, un navire marchand italien avait été attaqué, début mai, par quatre pirates armés à bord d’un skiff, à environ 700 milles marins de Salalah (Oman). Les pirates n’hésitant pas à tirer au RPG sur le bateau (lire : Dernières nouvelles de la piraterie (15 mai 2011)). Le dernier navire italien participant à l’opération été la frégate « Euro » qui avait mis fin à son engagement le 30 septembre dernier (2016).

(LH)

Lire aussi :

Carnet (29.03.2017). EUNAVFOR Med (chef). EUFOR Althea (chef). EUBAM Libya (Tripoli). EUSSR Irak (note). GovSatCom (mandat). Moldavie (accord de sécurité). COPS (agenda). Russie (Le Pen/Sanctions). Otan (ministérielle). Otan-Russie (rencontre)....

Wed, 29/03/2017 - 12:20
(B2) Parus récemment : La Pologne claque la porte de l’Eurocorps, par rancoeur politicienne. Une erreur stratégique (V2) Aicha Kadhafi, la fille du leader libyen, obtient une condamnation symbolique de l’UE Nouvelle attaque pirate au large du Puntland (blog) L’UE et Mahmoud Abbas fixent une position commune… face aux États-Unis Nouvelle naissance dans l’opération Sophia […]

La Pologne claque la porte de l’Eurocorps, par rancoeur politicienne. Une erreur stratégique (V2)

Tue, 28/03/2017 - 21:15

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La Pologne renie sa signature. Elle revient sur sa décision de faire partie de l’Eurocorps – en septembre 2016 le général C. Podlasiński avec le général Ramirez commmandant l’Eurocorps (crédit : Eurocorps)

(B2) Les lecteurs de B2 pro (lire : Carnet 24.03.2017) en avaient eu la primeur. L’information est désormais officielle et a fait le tour des gazettes. Le gouvernement polonais a choisi, délibérément, de se retirer de l’Eurocorps. Officiellement, il s’agit d’avoir plus d’effectifs pour faire front à l’Est (voir encadré). Officieusement, on le sait très bien, la réalité est tout autre… il s’agit d’une décision proprement politique, voire politicienne, qui n’a rien à voir avec les intérêts historiques de la Pologne, mais est un des nombreux avatars de la rancœur entre les deux partis frères de la droite polonaise – la Plate-forme civique (PO) et Droit et Justice (PiS) (1) – et de la volonté du nouveau gouvernement de refuser tout pas supplémentaire d’intégration européenne comme de développer l’Europe de la défense.

Une décision longuement préparée

Le précédent gouvernement (de la plate-forme civique PO, dirigée successivement par Donald Tusk et Ewa Kopacz) avait préparé le passage de la Pologne en tant que nation-cadre du Corps européen. Une décision mûrement réfléchie qui n’était pas que symbolique mais avait un sens politique profond : la Pologne réintégrait le cœur européen. Elle obtenait en effet de participer à toutes les décisions et avait « droit », par rotation, à commander le corps européen.Le 1er septembre 2014, un accord est signé permettant l’accession de la Pologne à ce statut. De nombreux officiers polonais prennent peu à peu le chemin de Strasbourg dans cet objectif. Il y en a 120 encore aujourd’hui. Et ce chiffre devait monter à près de 200. Le passage officiel était normalement prévu pour 2016 au plus tard (avec une prise de commandement prévue en 2019).

En septembre 2016, d’ailleurs l’Eurocorps avait annoncé officiellement la nouvelle, photo du commandant des forces terrestres polonaises, le général Cezary Podlasiński, à l’appui. Et une photo du commandement tel qu’il devait être avait même été prise.

Une décision « Exit » très personnelle

Mais le nouveau gouvernement PiS a choisi de tourner casaque. D’abord, il a joué la montre, repoussant l’adhésion à l’Eurocorps, de 2016 à 2017. En interne, comme du côté diplomatique (français, allemand, belge…), il devenait très perceptible que Varsovie n’avait plus « vraiment envie de monter à bord » comme le raconte à B2 un diplomate. Dans un papier que nous préparions sur l’Eurocorps, un officier avait obligeamment indiqué à B2 que notre propos sur l’accession de la Pologne (tiré cependant des documents officiels) était « inexact », ou plutôt « un peu optimiste », nous conseillant si on voulait être exact d’être le plus « évasif possible sur une date d’accession ». Mais tout le monde faisait comme si tout restait possible. Aucune notification officielle n’avait eu lieu.

La Pologne rétrograde en seconde voire en troisième vitesse

C’est le ministre polonais de la Défense, Antoni Macierewicz, qui a fait connaître sa décision qui ne semble pas avoir été très collégiale apparemment. Cette décision a été prise sans vraiment de consultation de ses homologues des Affaires étrangères. Quand la nouvelle est sortie côté polonais, par la radio RMF (ou ici), le gouvernement a d’abord nié l’information, estimant qu’il s’agissait d’une « fake news » avant de reconnaître les faits. La Pologne pourrait néanmoins rester nation associée (voir encadré), c’est-à-dire sans aucun pouvoir sur les décisions de l’Eurocorps.

Pour l’Eurocorps une perte politique plus que militaire

Pour le corps européen, cette défection est une perte au plan politique. La Pologne aurait été un des premiers pays de l’Est à rejoindre le cœur européen formé par le couple franco-allemand, l’Espagne, la Belgique et le Luxembourg. Mais, au plan militaire, ce n’est pas dramatique. Ce n’est pas quelques officiers de plus ou de moins qui feront la valeur, ou non, de ce corps européen. Et, de fait, compter dans ses rangs qui n’a pas envie que l’Eurocorps soit engagé sur les opérations européennes aurait été plutôt négatif pour tous ceux qui veulent que celui-ci soit impliqué de façon plus importante dans les opérations européennes (ou de l’OTAN).

Un pays qui ne compte plus vraiment militairement

Cela fait plusieurs années que la Pologne a cessé de compter en Europe comme un pays qui s’engage en matière militaire. C’est en soi paradoxal : alors que le budget pour l’armée augmente (la Pologne a atteint un budget de 2% du PiB), ses troupes se cantonnent aujourd’hui à faire « joujou » dans les casernes ou dans les bois pour s’entraîner au cas où les Russes passeraient la frontière… dans le plus pur remake du désert des Tartares. Le temps de l’engagement important en Irak en 2003 ou en Afghanistan voire du Tchad en 2008 est révolu. Aujourd’hui, l’armée polonaise n’est quasiment engagée dans aucune des missions ou opérations militaires européennes : ni en Méditerranée ni dans l’Océan indien, encore moins sur le continent africain, à l’inverse de ses voisins de l’Est, qui ont toujours tenu, à participer au moins à une ou deux opérations/missions, certains de façon notable (2). Un non-engagement qui a une raison davantage politique que militaire.

Une décision qui va à l’inverse de l’histoire… européenne et de la Pologne

Au plan politique, pour la Pologne, cette nouvelle est plutôt contradictoire. Après s’être battue officiellement à Rome contre une Europe à plusieurs vitesses (3), Varsovie décide de quitter le premier cercle, pour rétrograder en seconde voire en troisième vitesse. C’est un signe de plus que la Pologne ne veut ni d’une intégration européenne ni d’une Europe de la Défense. Mais ce n’est pas vraiment en ligne avec la tradition issue du syndicat Solidarność, portée par toute l’intelligentsia… et la paysannerie polonaises, d’une intégration la plus proche possible du cœur européen, pour être présent politiquement, pour peser sur les décisions, pour montrer que la Pologne est un pays qui compte. C’est une erreur stratégique…

(Nicolas Gros-Verheyde)

La réaction pour le moins contradictoire du gouvernement polonais

Le ministère polonais de la Défense a tenu à réagir mardi dans un communiqué publié – communiqué publié uniquement en polonais, l’anglais n’étant réservé que pour les nouvelles « positives ». Un communiqué (traduit par nos soins) on ne peut plus contradictoire. D’un côté, le ministère conteste s’être retiré de l’Eurocorps. De l’autre côté, il confirme avoir délibérément « abandonné le rôle de nation cadre dans le commandement de l’Eurocorps » et « diminuer son engagement dans un délai de 3-4 ans ». Cette décision étant « due » selon lui à trois causes. La première est opérationnelle. Elle découle de « la nécessité de réduire la participation est due à une augmentation de la charge sur les forces armées découlant de la mise en œuvre des résolutions du sommet de l’OTAN à Newport et à Varsovie, y compris le renforcement du flanc Est de l’OTAN dans le cadre de la défense collective ». La seconde raison est plus politique, Varsovie critique « le changement de la nature de l’activité de l’Eurocorps, qui risque d’affaiblir le rôle de l’Eurocorps dans la mise en œuvre des tâches au sein de l’OTAN, en particulier la défense collective » (NB : On a ici la traduction officielle de l’intention politique et non militaire de ce retrait). Enfin, Varsovie se plaint d’être maltraité de devoir « engager des ressources trop importantes [proportionnellement] par rapport aux autres nations cadre, comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises » (NB : une rengaine assez courante sur le ton de la victimation). De fait ce qui semble surtout gêner le ministère polonais dans le mot « Eurocorps », c’est le mot « Euro ». Il considère, en effet, que selon « ses projets et ses attentes, l’Eurocorps devrait conserver la capacité à accomplir des tâches découlant de la participation à la structure des forces de l’OTAN en tant qu’organe de haut niveau de préparation », comme la VJTF.

(1) On peut aussi y voir une décision dans la suite logique de l’affaire du Caracal avec Airbus : il s’agit de « casser les pieds » aux alliés, notamment la France, l’Allemagne et l’Espagne le plus engagés dans l’Europe de la défense. Une décision qui ressemble à s’y méprendre aux décisions prises par le Portugal de Barroso ou l’Italie de Berlusconi qui n’avaient de cesse dans les années 2000 de mettre des bâtons dans les roues des pays les plus aptes à défendre une certaine autonomie de la défense européenne.

(2) Les pays baltes (Lettonie, Estonie) ont ainsi tenu à participer de façon parfois notable aux missions en Centrafrique. Ils ont aussi fourni régulièrement (avec la Lituanie) des équipes de protection embarquée (VPD) pour les navires contre la piraterie (EUNAVFOR Atalanta). Les Tchèques sont présents au Mali depuis le début assurant la force protection de EUTM Mali, avec courage (lire Le QG d’EUTM Mali attaqué à Bamako. Une cible nouvelle au Sahel : l’Europe), les Slovaques envoient un petit contingent à bord du navire allemand participant à l’opération Sophia (lire : Des Slovaques en Méditerranée), les Hongrois assurent (avec les Autrichiens) le noyau dur de l’opération EUFOR en Bosnie-Herzégovine. Hors de l’UE, les Géorgiens, les Ukrainiens, les Serbes sont présents régulièrement dans les opérations militaires de l’UE : Centrafrique pour les premiers, anti-piraterie pour les seconds, missions de formation pour les troisièmes.

(3) En fait, quand Beata Szydło a menacé de mettre son veto à la déclaration, les jeux étaient déjà faits, la Pologne avait obtenu tout ce qu’elle pouvait avoir dans cette déclaration, et le sherpa de la Première ministre polonaise avait approuvé le texte de la déclaration sans y trouver à redire, dès le lundi. Le reste n’a été qu’une gesticulation politique destinée à montrer aux yeux de l’opinion publique polonaise combien la diplomatie polonaise est influente, et combien sa Première ministre pèse sur la scène européenne. Lire : L’Europe veut assurer la défense et la protection de la population (déclaration de Rome)

Aicha Kadhafi, la fille du leader libyen, obtient une condamnation symbolique de l’UE

Tue, 28/03/2017 - 16:05
(B2) Le Tribunal de l'UE a annulé, ce mardi (28 mars), les mesures de gel des avoirs et d'interdiction de visas prononcées contre la fille de l'ancien leader libyen, Aïcha Mouammar Kadhafi pour ce qui concerne les mesures prises en 2014. Une mesure essentiellement symbolique car le tribunal ne s'est pas prononcé sur la reconduction […]

Nouvelle attaque pirate au large du Puntland

Tue, 28/03/2017 - 15:55

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(B2) Un dhow Asayr 2 a été capturé par les pirates au large de la côte nord-est de la Somalie, jeudi (23 mars), selon les informations du QG anti-piraterie de l’UE à Northwood (EUNAVFOR Atalanta). Le navire comptait une vingtaine de personnes d’équipage, et un garde somalien. Ils ont été pris en otage. Treize d’entre eux ont été libérés par les pirates, selon les sources maritimes, dans le Puntland. Les pirates n’ont gardé que sept personnes à bord avant de reprendre la mer.

Relâche quelques jours après

Finalement, le dhow a été relâché dimanche (26 mars) après que les pirates aient volé un skiff, de la nourriture et du diesel. C’est la seconde attaque en quelques semaines, après la capture du pétrolier Aris 13 libéré au bout de quatre jours (lire : Le navire Aris 13 libéré). Et cela s’apparente davantage à de la rapine qu’à un acte réel de piraterie. Mais la vigilance reste de mise. Car d’ordinaire, les dhows étaient très prisés des pirates somaliens non comme une monnaie d’échange pour obtenir une rançon mais comme moyen d’action pouvant être utilisé comme bateau-mère.

Le QG de l’opération à Northwood appelle ainsi tous les navires, conformément à bonnes pratiques « BMP4 », de rester « vigilants » dans l’océan Indien et de « rester dans le couloir de transit internationalement recommandé pendant qu’ils traversent le golfe d’Aden ».

(NGV)

Lire aussi : Ne pas baisser la garde maintenant !

 

L’UE et Mahmoud Abbas fixent une position commune… face aux États-Unis

Tue, 28/03/2017 - 14:40
(B2) Alors que le président américain, Donald Trump, semble pencher en faveur d'Israël, les Palestiniens multiplient les rencontres. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a ainsi été reçu par la chef de la diplomatie européenne, ce lundi 27 mars. Une réunion « importante pour analyser les évolutions récentes de la politique internationale et pour trouver la meilleure manière de […]

A l’agenda du Conseil des Affaires étrangères (03.04.2017)

Mon, 27/03/2017 - 10:22
(B2) Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont, pour l'instant, trois sujets de discussion inscrits à l'agenda de leur réunion du 3 avril : 1) la Syrie (avec l'examen de la proposition de stratégie et la conférence internationale qui se tiendra deux jours après), 2) le Yémen et la situation humanitaire, 3) la Libye. Des […]

Nouvelle naissance dans l’opération Sophia

Mon, 27/03/2017 - 10:11

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L’équipe médicale et la mère après l’accouchement (Crédit : Marine espagnole)

(B2) Le printemps est arrivé de manière un peu particulière pour  l’opération EUNAVFOR Med / Sophia de lutte contre les trafics d’êtres humains et d’armes en Méditerranée. « Emmanuel ». C’est le prénom du bébé né dans la nuit du 20 au 21 mars à bord de la frégate Canarias (F-86), quelques heures après que sa mère, et 1800 autres migrants, aient été secourus au large de la Libye.

La mère sauvée au large de la Libye

La mer était agitée lundi 20 mars, et les navires de fortune des migrants tentant de rejoindre l’Europe ont rapidement fait naufrage. Au large des côtes libyennes, la frégate espagnole a coordonné le sauvetage de plus de 1800 migrants, lors de six interventions. En fin de journée, le Canarias met cap vers le port italien de Mesina. A son bord, 638 migrants dont neuf femmes enceintes. Parmi elles, Adesuwa, une jeune nigériane.

Naissance et baptême à bord

C’est vers minuit que la jeune femme a rompu les eaux et a été prise en charge par l’équipe médicale du navire. L’accouchement s’est déroulé sans aucune complication précise la marine espagnole. Emmanuel est né à 2h10, heure espagnole, en parfait santé. A la demande de la mère, catholique, et en profitant de la présence d’un aumônier, l’enfant a été baptisé. Son parrain est le médecin du navire qui a assisté à la naissance. 

Transfert vers un hôpital italien, sans polémique

A l’arrivé du navire à Mesina, mère et enfant ont été envoyés dans un hôpital de la ville. Ils seront ensuite pris en charge, comme n’importe quel migrant. Emmanuel, bien qu’étant né sur un navire espagnol, n’a pas automatiquement droit à la nationalité espagnole. Un débat qui semble avoir été tranché par l’Espagne, après la polémique de décembre dernier. Lire : Muna, le nouveau-né bébé ‘EUnavfor Med’ déclenche une polémique en Espagne

(Leonor Hubaut)

Lire : La frégate Canarias rejoint l’opération Sophia

N°50. Le dialogue Belgrade Pristina

Sun, 26/03/2017 - 10:21
(B2) Après l'auto-proclamation d'indépendance du Kosovo, ancienne province de Serbie en février 2008, et la reconnaissance de la légalité de ce processus par la Cour internationale de justice le 22 juillet 2010, la normalisation des relations entre les deux capitales a constitué un axiome de la politique européenne dans la région, et une des rares […]

L’Europe veut assurer la défense et la protection de la population (déclaration de Rome)

Sat, 25/03/2017 - 11:28
(B2) Réunis à Rome, les 27 dirigeants de l'Union européenne (sans le Royaume-Uni) et les trois responsables des institutions européennes (Donald Tusk - Conseil européen, J.C. Juncker - Commission, A. Tajani - Parlement) ont approuvé, dans la salle des Horaces et Curiaces (la même où a été signé le Traité de Rome il y a […]

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