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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 4 hours 3 min ago

Carnet (07.11.2018). Confidentiels (COPS). Sanctions (Corée du Nord). PSDC (Collège de défense-budget, Battleroups-Mogherini, Somalie-piraterie). Diplomatie (UE-Canada multilatéralisme, Ebola-sécurité, Cameroun-enlèvement). Aides (Prévention santé...

Wed, 07/11/2018 - 11:00
(B2) Parus récemment : Une stratégie sur les armes pour les Balkans Le renforcement de la MPCC compromis (blog) Ce qu’est l’Europe de la défense. Ce qu’elle n’est pas Face aux menaces, Macron propose une armée européenne. Un vieux ou un jeune phantasme ? Les sanctions sur le Venezuela prolongées EUTM Mali. L’Allemagne prend le […]

Une stratégie sur les armes pour les Balkans

Wed, 07/11/2018 - 08:00
(B2) Le Conseil "Affaires étrangères"  devrait adopter le 19 novembre prochain une décision afin d'aider à lutter contre la prolifération d'armes dans les Balkans. Il s'agit de mettre en œuvre la « feuille de route régionale pour une solution durable à la possession illégale, au mauvais usage et au trafic d’armes légères et de petit […]

Le renforcement de la MPCC compromis

Wed, 07/11/2018 - 06:00
(B2) Le renforcement de la MPCC - la capacité de planification et de conduite militaire de l'UE - pourrait être beaucoup moins ambitieux que prévu. L'objectif présenté par le SEAE était d'abord de compléter les effectifs actuels (environ 40) de la Military Planning and Conduct Capability (MPCC) puis de le compléter, afin qu'il puisse être […]

Ce qu’est l’Europe de la défense. Ce qu’elle n’est pas

Wed, 07/11/2018 - 04:02

(B2) Alors que le serpent de mer de l’armée européenne ressurgit par la grâce d’Emmanuel Macron (*), il n’est pas inutile de revenir sur terre. Ce qui existe aujourd’hui … et ce qui n’existe pas en matière de défense au niveau européen.

A la conquête du grand nord ? (crédit : Premier ministre danois)

La réalité inscrite dans les Traités européens actuels est la politique (européenne) de sécurité et de défense commune (PeSDC). Ou en langage commun, l’Europe de la défense. Elle n’est cependant pas comparable à ce qui se définit au plan national comme une politique de défense. Que ce soit dans le langage des pro ou des anti-intégrations européennes, cet aspect est bien souvent gommé. Or, il est primordial d’avoir une vue ‘honnête’ et ‘objective’ de la situation actuelle.

Une politique nationale de défense

D’un point de vue national, une politique de défense se définit tout d’abord par une autorité qui imprime sa marque et un circuit décisionnel court (comme en France avec un président de la république acteur principal) ou plus long (comme en Allemagne avec une décision du gouvernement, une approbation du parlement). Elle répond à une stratégie de défense, qui est élaborée par strates successives, en répondant à des antécédents historiques et une logique politique. Elle se développe ensuite dans un budget d’investissement d’une armée, des équipements militaires, des troupes, une logique d’action et une légitimité dans l’opinion publique qui accepte, plus ou moins, un engagement militaire intérieur ou extérieur, à risque ou non.

L’Europe de la défense : un projet politique

L’Europe de la défense est tout d’abord un projet politique, qui vise à affirmer la place de l’Europe dans le monde, au service d’une politique étrangère. Elle ne consiste pas ainsi à assurer la défense du territoire ni la protection des citoyens (malgré les déclarations politiques en ce sens). Elle ne procède que d’une coordination des efforts des États membres. Son circuit décisionnel repose ainsi toujours, à toutes les étapes, de l’initiative à l’approbation puis au commandement et au contrôle, sur un accord de tous les États membres, de façon collégiale. Mettre tout le monde d’accord au même moment sur un enjeu commun est un véritable ‘challenge’. Elle a comme objectif unique d’avoir une capacité d’intervention, limitée, dans des missions ou opérations de paix ou de consolidation de l’état de droit. Elle n’est pas ainsi une force d’intervention tout azimut, n’a pas de commandement militaire direct (national) ou intégré (comme l’OTAN), ni de troupes ou de forces disponibles en permanence ni en propre. Elle ne peut intervenir qu’à l’extérieur des frontières, avec le consentement des États concernés (ou au moins de leurs gouvernements) et de la communauté internationale. On est ainsi très loin des ‘fondamentaux’ d’une armée européenne.

Quand on met face à face ainsi les principes d’une défense nationale et ceux de l’Europe de la défense, il est inévitable que la seconde soit moins efficace que la première. On peut considérer qu’il s’agit d’une faiblesse temporaire, due aux personnalités politiques du moment. Ce peut être le cas parfois. Mais il ne faut pas minorer les faiblesses structurelles dû à un fait principal : l’Europe n’est pas un État mais une structure juridique et économique de concertation et de coopération avant tout.

Si on veut donner un aperçu plus mathématique, j’ai évalué, sous forme d’une note — sur une échelle de 0 à 3 — quels points remplit l’Union européenne, une fois mis en place tous les projets évoqués ces derniers temps. On va ainsi d’une note de 0 à 3 selon les thèmes : de 0 pour les équipements et les forces disponibles à 2 pour le budget de recherche, en passant par le mode de décision et le consensus politique que je cote à 1 sur 3.

Des avancées mais lentes et tardives

Cette évaluation prend en compte certaines évolutions, très récentes, sur de nombreux points, qui ne sont pas négligeables mais ne permettent pas encore de combler toutes les lacunes.

Au niveau de la sécurité intérieure, on peut ainsi noter la création d’un corps européen de garde-frontières, le renforcement d’Europol, la compétence donnée au futur Parquet européen pour le terrorisme ou la mise sur orbite complète du système Galileo, concurrent européen du GPS. Toutes nouveautés qui ne sont pas encore pleinement en place. Elles le seront d’ici 2019-2021.

En matière de défense, on peut remarquer les propositions de création d’un fonds européen de défense, d’une facilité européenne de paix, d’un fonds transport pouvant être utilisé pour la mobilité militaire. Ces propositions doivent être encore approuvées et n’entreront réellement en vigueur qu’en 2021, avec une montée en puissance d’ici 2027. A cela il faut ajouter la coopération structurée permanente, qui a été créée, mais dont le réel effet ne se fera sentir qu’à l’horizon 2021-2025, car elle repose sur une approche dite ‘phasée’.

Des lacunes comblées, mais pas toutes

On le voit donc. Certaines lacunes sont en passe d’être comblées, mais pas toutes. L’Europe a souvent manqué de réactivité et d’adaptation aux différentes crises. Pas seulement en matière stratégique, mais aussi diplomatique ou même économique.

Qu’il s’agisse de la crise financière, de la crise migratoire, de la guerre en Syrie ou à l’Est de l’Ukraine, le scénario est souvent le même. L’Europe parait surprise d’un évènement, tâtonne durant plusieurs mois (au bas mot) puis essaie une ou deux solutions, parfois sans succès, car la crise a ensuite évolué, pour trouver enfin le moyen adéquat (crise financière ou crise migratoire)… ou baisser les bras (crise syrienne). Entretemps, les dégâts sont profonds : économiques et sociaux durant la crise financière, éthiques et politiques durant la crise migratoire.

La politique de défense intrinsèquement liée à une politique étrangère nécessite de s’interroger sur les défaites et succès de la diplomatie européenne.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(*) Lire : Face aux menaces, Macron propose une armée européenne. Un vieux ou un jeune phantasme ?

NB : cet article est développé à partir d’un court exposé consacré à ‘l’Europe de la défense aujourd’hui’, aux Entretiens de la Citadelle à Lille le 25 octobre 2018. La photo illustrative est choisie à dessein, le Danemark étant le seul pays de l’Union européenne à ne pas participer à la politique de sécurité et de défense…

Lire aussi : L’Euro peine à s’imposer au niveau international

 

Europe de la Défense ou défense européenne

Un débat a lieu chez certains observateurs ou responsable sur l’utilisation de ce terme. A juste titre. Car le terme officiel — politique de sécurité et de défense commune — est plutôt complexe à dérouler. Mais je n’en ai pas trouvé de plus symbolique. Le terme de ‘défense européenne’ souvent utilisé est tout aussi irréel, car il n’y a pas de ‘défense européenne’ au sens de l’Union européenne. Il prête à confusion, avec la défense territoriale du continent européen, incarné par l’OTAN.

Face aux menaces, Macron propose une armée européenne. Un vieux ou un jeune phantasme ?

Tue, 06/11/2018 - 23:54
(B2) Interrogé sur Europe1 ce mardi matin (6 novembre), alors qu'il célèbre le centenaire de l'armistice de la Première guerre mondiale, le président français Emmanuel Macron s'est montré pugnace, décidé, en campagne électorale pour les Européennes. S'il a redit son désir d'Europe souveraine, il a enfilé les pas de ses prédécesseurs dénonçant un nationalisme qui […]

Les sanctions sur le Venezuela prolongées

Tue, 06/11/2018 - 16:05
(B2) Ainsi qu'annoncé (lire : Carnet 26.10.2018), l'Union européenne a renouvelé, ce mardi (6 novembre), l'embargo sur les armes et les mesures restrictives ciblées contre plusieurs responsables venezuéliens. Ce pour une année supplémentaire, jusqu'au 14 novembre 2019. Une prolongation justifiée par « la dégradation continue de la situation au Venezuela » précise le Conseil des ministres […]

EUTM Mali. L’Allemagne prend le lead

Tue, 06/11/2018 - 08:55
(B2 - exclusif) C'est le général allemand Peter Mirow qui va prendre la tête de la mission de l'UE de formation de l'armée malienne (EUTM Mali) à compter de lundi prochain (12 novembre), remplaçant le général espagnol Enrique Millán Martínez Il doit être nommé 'commandant de la force' par les ambassadeurs du COPS, le comité […]

Carnet (05.11.2018). Confidentiels (COPS). PSDC (Syrie-envoyé spécial, MINUSMA-représentant, Minurso-prolongation, Garde européenne-proposition). Défense (Centrafrique-armes, Danemark-CEMAT, Norvège-Nh90). Diplomatie (Partenariat oriental, Soudan du...

Mon, 05/11/2018 - 10:40
(B2) Parus récemment : Les USA rétablissent la dernière phase de sanctions sur l'Iran. Les Européens répètent leur opposition L’initiative européenne d’intervention. Un projet français rejoint par neuf autres pays (fiche) (blog) L’Euro peine à s’imposer au niveau international (blog) Une enquête ouverte en Italie sur un possible refus de secours d’un navire US Un […]

Les USA rétablissent la dernière phase de sanctions sur l’Iran. Les Européens répètent leur opposition

Mon, 05/11/2018 - 07:30
(B2) Les Etats-Unis sont passés lundi (5 novembre) à la seconde phase du rétablissement des sanctions contre l'Iran. Une phrase commentée de part et d'autre de l'Atlantique. Les ministres des Finances de l'UE doivent notamment se retrouver le 6 novembre pour mettre au point un dispositif de contre-sanctions. Des sanctions complètes Les USA ont décidé […]

L’initiative européenne d’intervention. Un projet français rejoint par neuf autres pays

Sun, 04/11/2018 - 14:18
(B2) L'initiative européenne d'intervention (IEI ou EI2) est née du côté français afin de remédier aux défauts de la coopération structurée permanente (PESCO), jugée très éloignée de l'idée de départ — un noyau dur pour les pays volontaires — , trop peu opérationnelle et trop ouverte à tous au goût des Français. Une lettre d'intention […]

L’Euro peine à s’imposer au niveau international

Sun, 04/11/2018 - 09:14

(B2) La mise en place de sanctions américaines sur l’Iran, dès le 5 novembre, à visée extraterritoriale remet sur le devant de la scène le poids de l’Euro sur la place internationale. B2 a regardé où en est la monnaie unique. Le résultat n’est pas fameux.

Un retour au-dessous du niveau de l’introduction de l’Euro

Un simple graphique en témoigne… Selon les dernières statistiques de la banque centrale européenne, le poids de l’Euro a atteint aujourd’hui un niveau inférieur de près de deux points à taux de change constants à celui qu’il était lors de l’introduction de la monnaie unique comme monnaie scripturale. Il reste encore inférieur d’un demi-point à taux de change courants.

Le poids de l’Euro sur la scène internationale a rapidement augmenté passant de près de 24% à plus de 27% jusqu’à 2003 avant de se stabiliser à moins de 26%. C’est la crise financière de 2006-2007 qui a entraîné une chute rapide et constante jusqu’à se stabiliser – avec une mini-reprise en 2018.

Un niveau historiquement bas

Les économistes de la Banque centrale européenne (BCE) ne font pas l’ombre d’un doute sur cette chute. « La part de l’euro dans un large éventail d’indicateurs – est resté proche des niveaux historiquement bas de la période considérée. [Ce] malgré les signes de stabilisation générale » note la BCE dans son rapport de juin 2018. Et la remontée n’est pas là. « L’amélioration du sentiment vis-à-vis de l’euro et le renforcement de la croissance dans la zone euro, qui ont largement contribué au renforcement du taux de change de l’euro en 2017, ne se sont pas encore traduits à ce jour dans tous les indicateurs de l’utilisation internationale de la monnaie. »

La seconde monnaie au monde

Certes l’Euro reste la seconde monnaie au monde (cf. encadré), mais souvent loin derrière les USA. Elle n’arrive pas à constituer le quart le plan des réserves internationales (20,2%), de la dette (23,4%) comme des obligations (23,2% respectivement) de l’expression internationale, là où le dollar dépasse les 50% (56,3% des obligations) voire les deux tiers (62,2% de la dette et 62,7% des réserves de change). Pour les transactions de change, elle n’est qu’à un petit sixième (15,7%) là où le dollar constitue près du triple (43,8%). Ce n’est que pour les paiements effectués à l’échelle mondiale qu’elle talonne le dollar (35,7% contre 39,9%).

Utiliser le dollar : une aberration de puissance ?

Lors de son discours sur l’Etat de l’Union le 12 septembre dernier à Strasbourg, le président de la Commission européenne Jean-Claude Junker avait reconnu qu’il faut « faire plus pour permettre  à notre monnaie unique de jouer pleinement son rôle sur la scène internationale ». Et de donner quelques exemples d’aberrations économiques : « Il est aberrant que l’Europe règle 80% de sa facture d’importation d’énergie – qui s’élève à 300 milliards d’euros par an – en dollars américains alors que 2% seulement de nos importations d’énergie nous proviennent des Etats-Unis. Il est aberrant que les compagnies européennes achètent des avions européens en dollars et non pas en euros. »

Un instrument de souveraineté européenne

« L’euro doit devenir l’instrument actif de la nouvelle souveraineté européenne » affirmait encore Jean-Claude Juncker « C’est la raison pour laquelle la Commission présentera, avant la fin de l’année en cours, des initiatives pour renforcer le rôle international de l’euro. »

Leçon : le poids de l’Euro dans le monde, une nécessité pour l’indépendance européenne

C’est un demi-échec (1) pour la monnaie unique qui ambitionnait, entre autres, de permettre aux pays qui en étaient membres de renforcer leur poids sur la scène internationale.

Cette faiblesse de la monnaie européenne rend d’autant plus efficace l’extra-territorialité des sanctions américaines qui visent à sanctionner les entreprises européennes qui commerceraient avec l’Iran, comme avec d’autres pays que déciderait de bannir Washington.

Le poids de l’Euro au niveau international est primordial pour que l’Europe puisse affirmer sa puissance et son indépendant. S’il reste faible, les autres projets en matière diplomatique ou de défense pourraient rester vains.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Sur le même sujet, lire :

Qui utilise l’Euro comme monnaie ?

« L’euro est devenu la deuxième monnaie la plus utilisée au monde. 60 pays lient d’une manière ou d’une autre leur propre monnaie à l’euro » indiquait Jean-Claude Juncker le 12 septembre. Un chiffre qui ne doit pas faire illusion. Il englose les 19 pays de la Zone Euro, certains pays de l’UE non membres de la Zone Euro qui arriment leur monnaie à l’Euro (Bulgarie, Danemark, …), les territoires français d’outre-mer utilisant le franc pacifique (Nouvelle Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna), les huit pays de la zone Franc CFA et quelques autres pays africains, quelques micro états européens (Andorre, Monaco, St Marin, Vatican) ou des Balkans (Monténégro, Kosovo et Bosnie-Herzégovine).

(1) Un demi-échec car il est difficile d’évaluer si les monnaies restées nationales n’auraient pas connu un effacement similaire, voire supérieure, dans une situation identique (crise financière + montée des marchés émergents et de la Chine comme concurrent mondial).

NB : cet élément fait partie d’un exposé plus large consacré à l’Europe de la défense aujourd’hui aux Entretiens de la Citadelle à Lille le 25 octobre 2018.

Une enquête ouverte en Italie sur un possible refus de secours d’un navire US

Sat, 03/11/2018 - 15:06

(B2) Le procureur de Raguse (Italie) a ouvert une enquête sur le naufrage survenu le 12 juin d’une barque en provenance de Libye avec plus de 100 personnes à bord. 76 migrants seraient morts noyés, a indiqué fin octobre le quotidien Repubblica.

(crédit : US Navy Europe)

Cette enquête fait suite aux déclarations recueillies par le quotidien italien. Six des migrants récupérés ont, en effet, affirmé avoir vu un navire de la marine américaine « si près pour voir son pavillon et être vu ». A ce moment, la barque des migrants et réfugiés flottait encore.

Un navire qui s’éloigne malgré les appels

Ils « ont tous agité des vêtements colorés ensemble, sifflé et crié ». Leur ‘capitaine’ a « essayé de suivre et de croiser le navire durant au moins une heure, mais le navire s’est éloigné et a disparu ». Ce n’est qu’après que le Trenton (T-EPF-5), un navire de transport rapide de la classe Spearhead appartenant à la VIe flotte de l’US Navy (basée à Naples), a pu récupérer 40 survivants, à vingt milles de la côte libyenne.

D’abord sauver les vivants

« Au cours de l’opération, l’équipage de Trenton a initialement observé environ 12 corps dans l’eau qui semblaient ne pas réagir » a indiqué la marine américaine dans un communiqué. « L’équipage a donné la priorité à la récupération de ceux qui avaient besoin d’une aide immédiate. Des bateaux pneumatiques à coque rigide et un bateau de sauvetage rapide ont procédé à une recherche, mais n’ont pas pu les localiser ni trouver d’autres personnes sur les lieux. »

Un débarquement difficile

Les marins américains ont eu ensuite quelques difficultés à faire accepter les rescapés par l’Italie. On se trouvait en pleine offensive du gouvernement de Rome, formé des 5 Etoiles et de la Ligue du nord, contre les navires des ONG et de l’affaire Aquarius. Il a fallu ainsi cinq jours au navire pour obtenir un accord. Une première demande au navire de l’ONG allemande Sea Watch, avait échoué. Le navire US qui était non loin du port d’Augusta, avait ensuite demandé la permission de débarquer. Ce n’est ainsi que le 17 juin que les rescapés ont pu être transférés, au large de l’île de Lampedusa, sur le navire des garde-côtes italiens Diciotti (Lire : L’affaire du Diciotti, les garde-côtes italiens pris en otage)

(NGV)

Un nouveau ministre de la Défense en Belgique

Fri, 02/11/2018 - 21:55
(B2) L'eurodéputé Sander Loones va remplacer Steven Vandeput au poste de ministre de la Défense et de la Fonction publique. La N-VA a annoncé vendredi (2 novembre) son choix. Il devrait prendre ses fonctions à la mi-novembre. Agé de 39 ans, siégeant au parlement européen depuis octobre 2014, où il a succédé à Johan Van […]

Créer un outil financier pour contrer les sanctions US sur l’Iran : c’est compliqué !

Fri, 02/11/2018 - 08:28
(B2) Le travail pour la création d'un Special Purpose Vehicle, est « en cours » a précisé Maja Kocijancic, la porte-parole de la Haute représentante de l'UE, mercredi (31 octobre). Il « continue » a-t-elle ajouté, « au niveau des États membres », se refusant à « entrer dans les détails ». Décidée le 24 […]

Un drone de l’OSCE détruit à l’est de l’Ukraine. Paris et Berlin pointent le doigt vers la Russie

Thu, 01/11/2018 - 18:46

(B2) Français et Allemands ont condamné, dans un communiqué commun publié ce jeudi (1er novembre), de manière très ferme la destruction d’un drone longue partée de l’OSCE par les Russes ou forces prorusses.

L’OSCE avait réintroduit les drones de longue portée fin mars (crédit : OSCE – archives B2)

Un drone détruit en zone rebelle

Un drone de longue portée de la mission d’observation de l’OSCE en Ukraine (MSOU) a, en effet, été détruit samedi dernier (27 octobre). L’incident s’est produit près de Nyzhnokrynske, à 66 km à l’est de Donetsk, dans une zone contrôlée par les rebelles, près de la frontière russo-ukrainienne. Les circonstances de la destruction ne laissent planer que peu de doutes sur l’auteur des faits selon Paris et Berlin.

Le couple franco-allemand condamne fermement

Une destruction condamnée « fermement » par l’Allemagne et la France, membres du format Normandie. « Les responsables d’attaques perpétrées contre les personnels et les équipements de la MSOU doivent rendre des comptes » indique un communiqué commun de Paris et Berlin.

Un incident grave

Cette destruction est un « incident grave en claire violation du mandat de la Mission tel qu’adopté par l’ensemble des Etats participants de l’OSCE ». Elle constitue « un point culminant inadmissible » qui s’ajoute « aux interférences, intimidations et restrictions continues du travail des observateurs de la Mission, qui agissent comme les yeux et les oreilles de la communauté internationale sur le terrain ».

Une perte de contrôle dans la nuit du 26 au 27 octobre

La mission d’observation de l’OSCE avait perdu la communication avec son drone dans la nuit du 26 au 27 octobre, à 1h53 très exactement. La trajectoire de vol du drone est « soudainement devenue instable » raconte l’OSCE dans un rapport spécial. Durant 30 secondes, ainsi le drone « a perdu son signal GPS, a augmenté subitement son altitude et a dévié de son cap, après quoi il a immédiatement commencé à s’effondrer, perdant rapidement de l’altitude ».

Un tir sur le drone

Selon une évaluation technique préliminaire faite par l’OSCE, « la cause la plus probable de l’incident » est que le drone a été frappé par « un impact » qui l’a détourné de sa trajectoire de vol, « a perturbé le système anti-brouillage et l’alimentation de la charge utile ». Ce qui avait probablement provoqué le crash de l’engin.

Le repérage d’un site sol-air cause de la destruction ?

Le drone avait décollé vers 22h03 vendredi (26 octobre) de son site de lancement à Stepanivka (à 54 km au nord de Donetsk, dans une zone contrôlée par le gouvernement). Le drone volait en vol stable « à une altitude d’environ 7000 pieds. Les conditions météorologiques étaient bonnes avec un ciel dégagé. » Peu avant sa destruction, vers 1h18, il venait de repérer un système de missiles sol-air (9K33 Osa) à l’est de Nyzhnokrynske. Et juste avant sa destruction il était en train de suivre un convoi de sept camions près de la frontière avec la Fédération de Russie. Deux évènements qui pourraient être la cause de la destruction selon Paris et Berlin.

La Russie et les rebelles pro-russes au banc des accusés

L’OSCE ne pointe le doigt sur personne. Mais Français et Allemands n’hésitent pas. « Les éléments réunis par la MSOU suggèrent que la Russie et les séparatistes qu’elle soutient sont responsables d’avoir pris pour cible et abattu le drone de longue portée, rendant la mission aveugle dans cette zone spécifique. »

Les drones de l’OSCE gênent

Un évènement loin d’être isolé estiment de concert les diplomaties française et allemande : « Au cours des dernières semaines, les drones de la MSOU, tout en faisant l’objet de brouillages intenses, ont observé à plusieurs occasions des convois entrant sur le territoire ukrainien à travers un point de passage de la frontière non-officiel depuis la Russie vers l’Ukraine. »

(Nicolas Gros-Verheyde)

La diplomatie britannique veut se renforcer dans l’après-Brexit

Thu, 01/11/2018 - 15:42
(B2) Le ministre britannique des Affaires étrangère Jeremy Hunt a défini l'ambition de la diplomatie britannique après le Brexit. Dans un discours, prononcé mercredi (31 octobre) au Policy Exchange, il annonce un renforcement du Foreign Office et une expansion des postes diplomatiques L'ambition britannique : être une chaîne invisible qui relie les démocraties du monde […]

Première livraison d’équipements de protection individuelle aux forces du G5 Sahel

Wed, 31/10/2018 - 17:34

(B2) La délégation de l’Union européenne au Mali a effectué, le 26 octobre, la première livraison d’équipements financés par l’UE aux éléments maliens de la force conjointe du G5 Sahel. Objectif : l’opérationnalisation de cette force africaine

Au nom de la délégation de l’UE au Mali, Benoit Cusin remet les premiers casques au général malien Moustapha Drabo (crédit : délégation de l’UE au Mali)

L’Union européenne a en effet livré une première vague de matériel destiné aux forces maliennes qui vont participer à la force du G5 Sahel chargée d’effectuer la stabilisation de la zone. Cette première livraison comportait notamment 300 lots d’équipements de protection individuelle (EPI), comprenant gilets pare-balles, casques, trousses de premiers secours et lunettes de protection. Ils serviront à renforcer la protection des deux bataillons maliens appartenant à la force lors de déploiements sur les théâtres d’opération.

Un pas vers l’opérationnalisation

Une première livraison qui « est un pas important en vue de l’opérationnalisation de la force conjointe » comme l’a souligné l’ambassadeur de l’UE au Mali Alain Holleville. Cette première livraison « sera complétée prochainement par l’arrivée d’autres équipements », accompagnés « d’actions destinées à renforcer la confiance entre les populations et les forces de sécurité ». Au total, ce sont 1050 lots d’équipements de protection individuelle qui seront remis au profit des sept bataillons des différents pays de la force. Précisons que les Européens peuvent livrer toutes sortes de matériels, sauf les armes et munitions.

NB : étaient présents lors de la remise des équipements, côté malien le général de brigade Moustapha Drabo, chef de la direction du Matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées (DMHTA) du Mali, un représentant de la délégation de l’Union européenne au Mali, Benoit Cusin et le commandant de l’EUTM Mali, le Général de Brigade Enrique Millán.

(Aurélie Pugnet, st.)

Lire aussi :

Carnet (31.10.2018). PSDC (Sophia prolongée, Procureur spécial au Kosovo). Défense (armes sauteuses en Finlande, Kneissl et l’Arabie saoudite, budget renseignement US). Diplomatie (Yémen appel US … et français, Sri Lanka-troubles politiques, Géorgie...

Wed, 31/10/2018 - 14:30
(B2) Parus récemment : Initiative européenne d’intervention : Ca ne peut pas faire de mal, selon les militaires (A. Billon-Galland) (blog) La prise d’astreinte française au battlegroup 2019 se prépare Attention au décrochage, avertit Pascal Legai, le directeur du SatCen, le centre satellitaire de l’UE (blog) Vrai/Faux. Quand Charles Michel défend le F-35, ses arguments […]

Initiative européenne d’intervention : Ca ne peut pas faire de mal, selon les militaires (A. Billon-Galland)

Wed, 31/10/2018 - 12:30
(B2) A l'approche de deux réunions majeures, les 7 et 9 novembre, pour lancer l'Initiative européenne d'intervention (IEI), où en est ce projet ? Deux chercheurs ont interrogé des responsables des différents pays participants pour tacher de mettre en lumière leur compréhension de ce dossier. Alice Billon-Galland est chercheure au European Leadership Network, think-tank basé […]

La prise d’astreinte française au battlegroup 2019 se prépare

Tue, 30/10/2018 - 13:23

(B2) La France va prendre l’astreinte de la force de réaction rapide de l’Union européenne le 1er janvier prochain pour douze mois. Une durée double de la période ordinaire, pour cause de… Brexit. Elle s’y prépare

Afin de préparer cette prise de mandat, la France a commencé à former les officiers alliés qui prendront part à cette alerte. 13 Espagnols, 2 Grecs, un Belge et un Italien ont commencé ainsi à prendre leurs marques avec 15 de leurs collègues français en banlieue parisienne, au début du mois, vient d’annoncer l’état-major des armées. Une formation qualifiante, dispensée par l’Institut français pour l’enseignement stratégique et opératif (IFESO)

L’équipe des officiers embryon du PC de commandement du battlegroup français (crédit : ministère français de la Défense / DICOD / EMA)

Adossé au CPCO au Mont Valérien

Situé au sein du fort du Mont Valérien à Suresnes, adossé au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), le QG d’opération est une structure non-permanente devrait être apte à commander l’envoi d’un battlegroup dans le cadre d’une opération de la PSDC (politique de sécurité et de défense commune). Il pourra servir de quartier général à l’envoi du groupement tactique de l’UE durant toute l’année 2019 et non pas de six mois comme d’habitude. La France a, en effet, repris le créneau que devait assurer le Royaume-Uni, mais qui — départ de l’UE oblige — elle a renoncé à assurer. La France a, en effet, repris le créneau du second semestre 2019 que devait assurer le Royaume-Uni. Mais qui — départ de l’UE oblige — elle a renoncé à assurer.

Le commandement sur deux battlegroups de permanence

Au premier semestre, seront de permanence un groupement tactique espagnol (avec les Italiens et Portugais) et un groupement tactique français (avec les Belges). Au second semestre, le groupement tactique sera armé surtout par les Français. A signaler qu’un autre groupement tactique sera de permanence, constitué des pays de Visegard (Polonais, Tchèques, Hongrois et Slovaques) avec un QG d’opération situé en Pologne (1). La montée en puissance de l’OHQ du Mont Valérien devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2018 afin d’être pleinement opérationnel début 2019.

Une force théorique… pour l’instant

En théorie, cela permet à l’Union européenne de dépêcher dans un rayon de 6000 km une force d’environ 1500 à 2500 hommes, par exemple à des fins d’interposition en cas de conflit, d’évacuation de citoyens européens ou de soutien à une opération humanitaire d’ampleur. Encore faut-il que les Européens le veulent. Jusqu’ici, ils ont toujours refusé de le faire… même quand l’occasion s’en est présentée.

Commentaire : un retour dans les commandements européens

Pour la France, 2019 (année électorale européenne) pourrait être le signe d’un retour dans les missions et opérations européennes. A la prise de commandement pour les battlegroups, il faut en effet ajouter la prise de commandement de l’opération EUFOR Althea en Bosnie-Herzégovine par un officier supérieur français (lire : Brexit oblige, le commandement de l’opération EUFOR Althea va passer à un Français), ainsi que le transfert de Londres à Brest du MSCHOA, le centre de sécurité maritime pour la Corne de l’Afrique, à destination de la marine marchande (lire : Piraterie maritime. Le MICA de Brest prêt à héberger le MSCHOA et prendre le relais de Northwood), sans oublier la prise de commandement de la mission de formation de l’armée centrafricaine (EUTM RCA) à la moitié de l’année.(Nicolas Gros-Verheyde)

Un scénario sur une sécession en Afrique

Réunis en groupes de travail, les officiers de l’état-major européen ont d’abord établi la cartographie des acteurs stratégiques concernés par le referendum d’indépendance d’une région africaine fictive. Une crise dans laquelle l’Union européenne va devoir engager rapidement une force de stabilisation. Le tout en anglais, la langue de travail courante en opérations. « L’établissement d’une planification commune passe par une maîtrise indispensable de l’anglais, langue de travail courante » assure le chef d’escadrons Hugues, J5 au CPCO. « Mais il faut surtout savoir tirer parti de l’expertise de certains officiers maîtrisant particulièrement le processus de planification européenne, tout en prenant en compte les expériences opérationnelles de chacun ? ».

L’objectif de la formation était en effet de parfaire la connaissance des officiers sur la planification européenne. Des instructions communes, détaillant la méthode de planification européenne, ainsi que des phases de mise en situation réalisées sur le thème d’exercice proposé par les instructeurs. Au fil de la semaine, l’état-major a ainsi construit la directive de planification stratégique (strategic planning directive), premier document produit par un QG d’opération au lancement d’une crise. Pour clôturer le tout, les ‘stagiaires’ ont planché devant le général de division Daniel Grammatico, directeur des opérations de l’état-major de l’UE (EUMS) et le contre-amiral Jean Hausermann chef ‘Plans’ au CPCO.

(1) Un QG qui ne figure cependant pas dans la liste des QG d’opération, de niveau stratégico-militaire, agréé au niveau de l’UE

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