Courrier des Balkans / Macédoine

Ils ont une sale réputation, pourtant ils jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes en éliminant les carcasses d'animaux morts. Les vautours sont menacés de disparition, victimes « collatérales » d'empoisonnements délibérés. Scientifiques et environnementalistes tirent la sonnette d'alarme.

Bosnie-Herzégovine, Croatie, Serbie, Monténégro, Macédoine du Nord et Slovénie ont validé le 25 janvier au siège de l'Unesco à Paris un accord historique sur la réhabilitation du pavillon yougoslave du Mémorial d'Auschwitz-Birkenau.

Les dirigeants régionaux qui ont participé à la réunion à Skopje sur le « Plan de croissance » ont signé une déclaration commune où affirment réaliser « l'importance extrême » de la coopération dans la région et d'une intégration européenne « commune ». L'UE paiera plusieurs milliards d'euros pour la mise en œuvre de ce plan. Quant à la bonne gouvernance, elle peut toujours attendre. L'édito de Vreme.

Le ministre de l'Économie a présenté durant la COP28 un grand plan à trois milliards d'euros pour en finir avec le lignite. Sauf que la crise énergétique ne cesse de retarder la transition verte, promise de longue date par la Macédoine du Nord.

Concurrence déloyale, difficile accès aux marchés européens, achats massifs de terres par des investisseurs étrangers, faible soutien des politiques publiques : dans les Balkans, beaucoup d'agriculteurs peinent à survivre, que leurs pays soient déjà membres de l'Union européenne ou seulement encore candidats. Et l'exode rural achève de vider les campagnes.

Lancé par une association macédonienne à Skopje, un projet permet à des jeunes d'apprendre des métiers anciens en voie de disparition... Même si cela reste une exception, beaucoup y voient aujourd'hui une chance de développement.

Tapis rouge en Serbie, projet d'acheminement jusqu'en Ukraine... Le gaz d'Azerbaïdjan inonde tous les pays des Balkans. Objectif pour son dirigeant : doubler le volume des livraisons à l'Union européenne d'ici 2027. Pour Bruxelles et les pays européens, l'important est de se libérer de la Russie, à n'importe quel prix.

Être femme et rom, cela ressemble encore à une double peine en Macédoine du Nord. Mais à Šuto Orizari de jeunes activistes se battent pour faire changer les mentalités et faire valoir leurs droits.

Voilà cinq ans que la Macédoine est devenue la Macédoine du Nord, et c'est ce nouveau nom qui doit figurer sur tous les documents d'identité d'ici le 12 février 2024. Sauf que tout le monde s'est pris au dernier moment pour les faire refaire...

En dépit des efforts fournis ces dernières années, les pays des Balkans restent pointés du doigt pour le manque d'efficacité de leur lutte contre la criminalité organisée, les trafics et la délinquance financière. Un tour d'horizon régional révélateur de la faiblesse de l'État de droit.

Šuto Orizari, ou Šutka, fait la fierté de la communauté rrom. Et pourtant, la municipalité doit se débrouiller avec des services publics et des infrastructures lacunaires ou en piteux état. Pour la majorité des habitants, dont beaucoup n'ont pas de papiers, le « pas assez » se transforme bien souvent en « pas du tout ».

Il fut l'un des principaux artisans de la réouverture de la Slovénie aux Balkans quand il était Premier ministre puis président, entre 2008 et 2022. Aujourd'hui, Borut Pahor lance une Fondation des amis des Balkans occidentaux avec l'objectif d'aider les pays de la région à accélérer leur intégration européenne. Entretien.

Sur une carte, son tracé circulaire ressemble au symbole mathématique de l'infini : ∞. « Sammiana » est le nom du sentier de randonnée ininterrompu de 2070 km qu'un groupe d'alpinistes est en train de tracer en Macédoine du Nord, traversant les plus beaux sites naturels et historiques du pays.

Šutka offre l'image iconique mais souvent bien caricaturale des Roms de Macédoine du Nord. La commune de Šuto Orizari, en périphérie de Skopje, est née en 1963, après le séisme qui ravagea la capitale macédonienne. Loin du « bidonville » imaginé par certains, voyage à la découverte des multiples visages du quartier. Premier volet de notre série.

C'est une école de village où rien ne devrait se passer, mais depuis le 22 novembre, les parents bloquent l'école primaire Todor Janev à Čaška, à cause de l'introduction de cours en albanais... Ou comment les différences ethniques sont toujours mises en scène par les partis politiques.

Un enquêteur qui a osé révéler le scandale des écoutes, une avocate qui veille à la sécurité des journalistes, une militante pour les droits des personnes handicapées, une vigie anti-fasciste, des lycéens solidaires des réfugiés... Ce sont nos héros et héroïnes de l'année 2023 dans les Balkans.

Abandonnés, négligés ou maltraités : les conditions de vie des animaux sont peu enviables dans les Balkans. Dans les rues, chiens et chats errants sont légions. Et malgré des lois pour tenter de limiter le commerce illicite, les combats ou le braconnage des animaux sauvages, les autorités se soucient bien peu du bien-être animal. La lutte est souvent menée par une poignée d'associations et de citoyens engagés corps et âmes pour sensibiliser les citoyens et améliorer la cohabitation.

Corruption, instabilité politique et criminalité comptent parmi les cinq plus grands problèmes du pays, selon la perception des citoyens. Un changement par rapport aux années précédentes, lorsque la pauvreté et le chômage étaient perçus comme les principaux problèmes.

L'Autriche soutient l'intégration des pays des Balkans occidentaux à l'Union européenne (UE), essentiellement pour des raisons économiques. Mais la région est aussi vue depuis Vienne comme la porte d'entrée en Europe occidentale des migrants qui remontent depuis la Grèce et dont l'arrivée est instrumentalisée par les populistes autrichiens pour des enjeux internes. L'analyse d'Adelheid Wölfl, correspondante historique dans les Balkans du journal autrichien Der Standard.

L'expérience de Dobra Zemija, la première coopérative biologique du pays, témoigne d'une timide progression de la filière du bio en Macédoine du Nord, mais les défis auxquels elle est confrontée n'invitent pas à l'optimisme. Des inquiétudes partagées par l'ensemble des acteurs de l'agriculture biologique. Reportage.