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Afrique

Un Directeur de publication arrêté

24 Heures au Bénin - Thu, 04/18/2019 - 11:02

Le journaliste Casimir Kpédjo, Directeur de publication du journal Nouvelle Économie a été arrêté ce matin de jeudi 18 avril 2018 par des agents de la police républicaine à son domicile.
Les raisons de son interpellation ne sont pas encore connues.
D. M.

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Des performances qui impactent le quotidien des populations

24 Heures au Bénin - Thu, 04/18/2019 - 11:00

Dans un entretien accordé à la presse ce mercredi 17 avril 2019, le ministre de l'économie et des finances, Romuald Wadagni a expliqué de long en large les performances de l'économie béninoise et ses retombées sur le quotidien des Béninois.
Selon le ministre, de façon classique, la première indication regardée est celle du taux de croissance du Pib. Un taux qui permet de mesurer le rythme de création de richesse dans un pays. Cet indicateur pour 2018 s'élève à 6,8% contre 2,1% en 2015 selon les chiffres du Fmi (Fonds monétaire international), a-t-il informé.
Pour Romuald Wadagni, lorsqu'on regarde de façon globale, le niveau de production de richesses, dans la sous-région et au niveau mondial, on constate que ce taux fait partie des meilleures performances aujourd'hui, et il s'agit de chiffres fiables qui proviennent du Fmi. Sur la base des données à fin Septembre, l'institution financière a revu le taux de croissance qui était au début de l'année à 6,00% à 6,5% déjà à fin septembre.
En 2018, le Bénin a été le seul pays où le Fmi, après un contrôle, a revu à la hausse les performances économiques.
Un des premiers moteurs selon le ministre des finances, est le secteur agricole avec en ligne de mire, le coton. Pour la campagne 2018-2019, les données enregistrées indiquent que le Bénin a dépassé les 700.000 tonnes de coton.
Expliquant le retombées de ces performances sur le quotidien des citoyens, Romuald Wadagni a rappelé qu'en 2015, les données statistiques indiquent qu'un paysan emblavait dans les départements de l'Alibori et de l'Atacora, 5 hectares avec une production de 877 kg à l'hectare, en 2015. En 2018, la productivité est passée à 1150 kg à l'hectare. Entre 2015-2016, poursuit-il, le prix d'achat du coton à l'ha a également augmenté de 5F le kg. « Ce qui veut dire que le paysan qui emblave 5 ha voit son niveau de revenu passer de 1.100.000 FCFA à 1.500.000 FCFA par an. Il gagne 400.000 F de plus, c'est colossal. Un revenu comparable à celui d'un cadre en début de carrière », fait remarquer le ministre des finances.
Pour lui, ces performances impactent le quotidien des populations en milieu rural, et les paysans ont commencé à construire leur habitat en matériaux définitifs. « Leur cadre de vie change et ils envoient leurs enfants à l'école, à l'université », a souligné l'argentier national. A l'en croire, cette amélioration impacte 4 millions de personnes et il en est de même dans le secteur des transports.
A la fin de la campagne 2017-2018, au moins 34 milliards FCFA ont été distribués aux transporteurs et 92 milliards aux producteurs. Autant d'exemples qui montrent selon le ministre que la croissance est là et des millions de personnes voient leur quotidien s'améliorer. Outre le coton, la noix d'anacarde a eu une augmentation de 30%, idem pour les filières telles que le riz, le maïs… etc.
Evoquant les plaintes enregistrées ça et là malgré les performances de l'économie nationale, le ministre des finances a souligné que les gens se plaignent souvent pour des raisons qui sont la résultante de plusieurs choses. « Nous sommes en période de réformes. Les réformes gênent les intérêts et créent des frustrations », a-t-il notifié. Pour lui, certaines plaintes sont le résultat de certaines frustrations liées à l'interruption de certaines mauvaises habitudes. « L'argent facile qui ne circule plus », a-t-il insisté.
Après avoir illustré la bonne santé de l'économie nationale à travers le taux de croissan'ce comme premier indicateur, Romuald Wadagni s'est également référé à un deuxième indicateur économique qu'est celui de l'inflation. Pour lui, on mesure la vitalité de l'économie par rapport au niveau d'évolution des prix des produits de première nécessité comme le riz, le maïs, le manioc. Par rapport au maïs, une mesure séchée était à 250F le kg en 2015. En 2018, elle est de 205F/kg. Par contre pour certains produits, le ministre des finances reconnaît que les prix ont légèrement augmenté ; mais pour la plupart les prix ont diminué.
De façon global, le taux d'inflation, s'est élevé à -0,8% en 2018, un taux qu'il juge bon. Pour Romuald Wadagni, on peut souffrir car l'argent qui rentre, n'arrive plus à acheter la même quantité. Il a par ailleurs précisé qu'en réalité, la plainte est liée à la diminution de l'argent qui rentre, car, les coulages des finances publiques sont stoppés.
F. Aubin AHEHEHINNOU

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Équipe nationale: Bougherra annonce son retour

Algérie 360 - Thu, 04/18/2019 - 10:56

Par Saïd MEKKI 

Il y a bien longtemps que le nom de l’ex-capitaine des Verts, Madjid Bougherra, a été annoncé pour renforcer le staff technique au côté du sélectionneur en chef, Djamel Belmadi.

Et, ironie du sort, Bougherra a débuté son managérat technique au Qatar et il s’est trouvé également, comme Belmadi, dans le staff technique de l’équipe d’Al-Duhail, mais avec les U23. L’ancien défenseur algérien laisse la porte ouverte à cette hypothèse, et refuse de confirmer s’il sera dans le staff des Verts, lors,de la phase finale de la coupe d’Afrique des nations (CAN-2019) prévue du 21 juin au 19 juillet prochains en égypte. «Je suis en contact permanent avec le staff technique de l’équipe nationale, mais à l’heure actuelle, il n’y a rien d’officiel concernant l’idée de rejoindre les Verts. Je tiens à affirmer qu’il y a de fortes chances que je sois avec les Verts à la CAN-2019, en égypte», a-t-il indiqué dans un entretien accordé au journal qatari Al-Raya.

Là, il est important de rappeler que le 18 août dernier, lors de sa conférence de presse, le nouveau sélectionneur national, Djamel Belmadi, avait dévoilé à Alger, les noms des trois techniciens qui composeront son staff. «Le staff technique sera composé de Sergio Romano (entraîneur adjoint), Aziz Bouras (entraîneur des gardiens) et Alex Dalel (préparateur physique)», a déclaré Belmadi, en conférence de presse, au Centre technique national de Sidi Moussa. Concernant Madjid Bougherra, dont le nom était cité pour rejoindre le staff technique national en place, mais qui est toujours sous contrat avec l’équipe qatarie des moins de 23 ans de Duhaïl, Belmadi a indiqué que le contact s’établira «en douceur», pour un éventuel recrutement, à l’avenir.

Une piste appuyée par Belmadi
Huit mois après, le nom de Bougherra revient souvent pour qu’il rejoigne le staff des Verts. Et c’est par respect aux responsables qataris, qui ont bien facilité la tâche à Belmadi, pour en faire de même avec Bougherra, en acceptant de le libérer, pour la sélection nationale. En réalité, rejoindre la sélection «A» algérienne ne constitue nullement une nouveauté, dans la mesure où Bougherra, (36 ans), qui avait mis fin à sa carrière de joueur en décembre 2016, faisait déjà partie du staff technique de la sélection qui avait pris part à la dernière CAN-2017 au Gabon, sous la conduite du Belge Georges Leekens. Seulement cette aventure avait été de très courte durée, dans la mesure où Leekens a été limogé, à l’issue de l’élimination sans gloire des Verts, dès le premier tour de cette phase finale de la prestigieuse compétition continentale. Reconverti au métier d’entraîneur, l’ex-international algérien vient de décrocher son deuxième titre de champion du Qatar, avec Al-Duhaïl, chez les U23. «C’est un titre qui représente beaucoup pour moi, surtout que je suis au début de< ma carrière d’entraîneur.

Une riche expérience 
Cela va m’encourager, sur le plan psychologique, pour continuer et persévérer dans mon travail», déclare-t-il avant de souligner qu’«avec ce deuxième titre, l’ambition est devenue plus grande. Je cherche à entraîner une équipe de première ou de deuxième division pour m’améliorer davantage». Mais il se trouve qu’au Qatar, beaucoup ne voulaient carrément plus de ce championnat des U23, mais Bougherra défend cette catégorie, en faisant remarquer qu’«il est inconcevable de ne point encourager les jeunes générations, pour assurer la relève».

Un retour par la grande porte
D’ailleurs, fait-il remarquer également, si Al Duhail a réussi son pari d’arracher le titre national des U23, c’est grâce à de jeunes joueurs âgés entre 19 et 23 ans, qui ont montré de très grandes dispositions. C’est dire que dans cet ordre d’idées, Bougherra rejoint bien la philosophie de Belmadi, qui ne cherche que les joueurs les plus en forme, quelle que soit leur appartenance à des équipes locales ou étrangères. Il est utile de rappeler, au passage, que Bougherra avait entamé son aventure avec la sélection algérienne en qualité de joueur, en 2004, avec les Espoirs avant d’être appelé en équipe a la même année.

Il a disputé deux coupes d’Afrique des nations (2010 et 2015) et surtout deux Coupes du monde (2010 et 2014) avec comme point d’orgue le but qualificatif contre le Burkina Faso, en novembre 2013. Le match face à la Côte d’Ivoire (défaite 3-1) comptant pour les quarts de finale de la CAN-2015, en Guinée équatoriale, était le dernier rendez-vous de Bougherra avec la sélection. C’est dire que cette riche expérience sur les terrains constitue un des grands atouts de «Magic» pour sa carrière d’entraîneur.

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La corporation des musiciens algériens dénonce : « Des centaines de musiciens n’ont pas été payés… »

Algérie 360 - Thu, 04/18/2019 - 10:55

Par O. HIND

«Nous sommes devant une escroquerie étatique organisée…», affirme-t-on…

Il y a quelques jours, un scandale lié au monde de la musique éclata sur les réseaux sociaux. Tout a commencé par le statut de cette jeune femme, Nisrine Ghenim, artiste interprète de musique arabo-andalouse qui certifia sur Facebook «ne pas avoir perçu la somme de 80.000DA prévue suite à ma prestation de la soirée d’ouverture du Festival international de musique andalouse et musiques anciennes 2017, par M. Aïssa Rahmaoui, commissaire de ce festival qui occupe un poste au niveau du ministère de la Culture, et qui ne répond pas aux SMS et derniers appels concernant cette rémunération».

Des voix s’élèvent
Un message qui fera mouche, puisqu’il sera relayé par de nombreux artistes et musiciens. D’autres voix n’ont pas tardé à répondre à l’appel de cet artiste qui invitera «tous les artistes concernés par cette arnaque à sortir du silence; réclamer le dû de leurs efforts, et se battre pour notre dignité et crédibilité artistique». Aussi, elle rajoutera: «Ce monsieur ne veut pas payer Yasmine Ammari pour un spectacle donné l’été 2018 à l’opéra d’Alger». Quelques jours plus tard, le CMA, alias la corporation des musiciens algériens dénonce dans un communiqué le fait que «M. Aïssa Rahmaoui du ministère de la Culture et de l’opéra d’Alger, commissaire du Festival international de la musique andalouse et les musiques anciennes, fuit ses responsabilités et décale chaque jour les RDV au lendemain pour éviter de payer les musiciens qui ont participé aux éditions de 2016, 2017 et 2018 du festival sous-catégories.» et d’affirmer: «Nous sommes devant une escroquerie étatique organisée, notons que les étrangers ont été payés en euros et en cash.» Aux dernières nouvelles, l’on apprend aussi que le comptable de l’opéra d’Alger a pris en compte l’affaire de Yasmine Ammari qui date de juillet 2018 et lui «promet un virement», tout en ajoutant que «M. Aïssa Rahmaoui, n’était pas présent à l’opéra d’Alger pour rencontrer les membres de la CMA et payer les musiciens des éditions 2017 et 2018 du Festival andalous et musiques anciennes.»

Amateurisme
Aussi, le CMA révèle que ce sont «plus d’une centaine de musiciens algériens qui n’ont pas été payés depuis 3 ans», alors que répète-t-il, «les étrangers qui ont participé aux festivals ont été payés en euros/cash…». Aux dernières nouvelles, M. Abdelmoumen Haoua qui occupe une place au niveau du comité d’organisation du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes, a fait savoir dans un communiqué qu ‘il s’excusait d’abord du retard accusé dans le payement des artistes. Désagrément qu’il imputera «essentiellement à des considérations administratives et procédurales…» et s’engage à l’adresse des artistes lésés «à honorer vos prestations avant la fin du mois d’avril».

Au-delà de ce micmac anarchique qui ne dit pas son nom et la triste situation de ces artistes et condition de leur travail en Algérie, il y a lieu ici de souligner l’urgence de la réorganisation du secteur de la musique qui relève du domaine du spectacle et qui semble être frappé d’un amateurisme affligeant. Au vu de ces graves données, la nouvelle ministre de la Culture devrait peut-être se pencher beaucoup plus sur ces affaires-là et notamment celle de la libération des ciné-clubs et se poser la question sur la légalité de diffusion de la série Game of thrones à la salle Cosmos, avant d’aller se balader sur les ruines romaines de Tipasa…

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M. Bilal ould Werzeg, homme politique, ancien ambassadeur : "Dans sa configuration actuelle, la CENI ne peut pas jouer le rôle d’arbitre neutre"

CRIDEM (Mauritanie) - Thu, 04/18/2019 - 10:35
Le Calame : Parmi les candidats à la prochaine présidentielle, vous avez porté votre choix sur l’ancien Premier ministre, Sidi Mohamed ould...
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Thérèse Waounwa crée un Comité national de résistance

24 Heures au Bénin - Thu, 04/18/2019 - 10:15

La situation socio-politique que traverse le Bénin depuis quelques semaines préoccupe la gent féminine. Une rencontre réunissant les femmes des marchés et autres s'est tenue ce mercredi 17 avril 2019, à la bourse du travail à Cotonou sous l'initiative de Thérèse Waounwa, présidente du Comité national des revendeurs, vendeurs et artisans du Bénin (Conarab) et de Mathurine Sossoukpè, présidente du Mouvement des femmes pour la liberté au peuple et le progrès social (M.f.l.p.p.).
L'objectif de cette rencontre est d'analyser la situation socio-politique et de prendre des mesures qui d'après elles sont adéquates. Après maintes réflexions, les femmes des marchés et quartiers de Cotonou et environs ont convenu de mettre sur pied un nouveau comité pour revendiquer leur droit. Selon le communiqué final, le comité qui sera sous la direction de Thérèse Waounwa aura pour mission, d'engager de nombreuses actions en vue de la satisfaction de leurs revendications. Il s'agit entre autres de la suppression des impôts et taxes iniques dans les marchés et pour les artisans et artisanes, la réinstallation et le dédommagement des personnes déguerpies.
Les femmes demandent aussi au gouvernement de mettre fin aux tracasseries de toutes sortes dans les marchés et les ateliers.
Par ailleurs, en ce qui concerne les législatives du 28 avril prochain, elles plaident auprès de tous les acteurs impliqués pour des élections inclusives.
Les responsables du Comité national de résistance placent aussi au cœur de leur lutte le cas des « exilés et détenus politiques ».

Akpédjé AYOSSO

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Boni Yayi face aux médias ce jour

24 Heures au Bénin - Thu, 04/18/2019 - 10:10

La situation sociopolitique du pays ne laisse personne indifférent. L'ancien président Boni Yayi sort de son mutisme. Après la réaction de la Direction nationale exécutive du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), c'est le tour de l'ancien président de la République. Dr Boni Yayi sera face à la presse ce jour jeudi 18 avril 2019.
Les problèmes liés aux élections législatives et la situation sociopolitique du pays sera au menu de la rencontre du président d'honneur du parti FCBE avec les médias. Selon l'information relayée par Frisson Radio, ce rendez-vous médiatique est prévu pour 10 heures au domicile de l'ex chef d'État. Cette sortie médiatique se tient après un premier report, et la publication d'une réflexion sur la crise pré-électorale par Boni Yayi.
Le roi du K.O fera donc une fois de plus parler de lui.
En attendant ses propositions pour les élections législatives pacifiques, les deux partis en lice Bloc Républicain et Union Progressiste continuent sur le terrain la campagne pour la conquête des électeurs.
G.A.

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Réunion annuelle du Conseil scientifique du banc d’Arguin [PhotoReportage]

CRIDEM (Mauritanie) - Thu, 04/18/2019 - 09:54
Le conseil scientifique du banc d’Arguin (CSBA), composé d’une dizaine de scientifiques de renommée internationale issus de différentes...
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39e anniversaire du printemps berbère : C’est parti à Tizi Ouzou

Algérie 360 - Thu, 04/18/2019 - 09:53

Par Aomar MOHELLEBI 

La célébration du 39e anniversaire du printemps berbère (Tafsut n imazighen) a démarré hier mercredi dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Pour ce grand événement, un riche programme d’activités est en cours à l’initiative de la direction de la culture de la wilaya en collaboration avec le mouvement associatif. Pour cette année, les organisateurs ont choisi de placer cet événement sous le slogan de «la dimension amazighe du patrimoine culturel national». A cet effet, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri abrite, depuis hier, des expositions portant sur le patrimoine culturel de la wilaya de Tizi Ouzou ainsi que sur le patrimoine culturel national, à savoir l’Ahellil de Gourara et l’Imzad, présentées par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques. Le programme en question comprend aussi une exposition sur le patrimoine culturel africain élaborée par le Centre national du patrimoine culturel africain.

Bien entendu, cette célébration est l’occasion pour revisiter les différentes étapes des événements du printemps berbère à travers une exposition intitulée: «Rétrospective des événements du 20 avril 1980». Depuis hier aussi, la direction de la culture a initié une série de projections d’une bonne partie des longs métrages réalisés en langue amazighe à l’instar de La colline oubliée, La montagne de Baya, Machaho, Si Mohand Ou Mhand, L’insoumis, Mimezrane, Arezki l’indigène, Fadhma Nsoumer… De nombreuses pièces théâtrales en langue amazighe seront présentées dont celles écrites par le célèbre dramaturge Mohand Ouyahia (Mohia) à l’instar de Sinistri et Sin-nni. L’un des volets les plus importants dans ce genre d’événements est celui des conférences-débats et pour cette fois-ci, la direction de la culture a programmé une intéressante rencontre avec le romancier prolifique et très lu, Aomar Oulamara, auteur de plusieurs romans en langue amazighe dont: «Agadir n Roma», «Iberdan n tissas», «Timlilit di 1962», «Akin i wedrar»… La rencontre avec l’écrivain Aomar Oulamara aura lieu mardi prochain à 14 heures et elle coïncidera avec la journée mondiale du Livre (le 23 avril).

Une autre conférence ponctuera cette célébration. Il s’agit de celle qui sera animée par Louiza Gallez autour du thème de: «Inscription du couscous dans l’inventaire du patrimoine culturel immatériel algérien». «La protection légale du patrimoine culturel» est un autre sujet qui sera décortiqué par l’universitaire Mourad Betrouni. La célébration des événements d’avril 1980 aura également lieu dans plusieurs chefs-lieux de communes dont Draâ Ben Khedda, Aïn Zaouïa et Larbaâ Nath Irathen. Dans le même sillage, la direction de la culture organisera à partir du 28 avril prochain jusqu’au 4 mai, des sorties pédagogiques sur les sites et monuments historiques de la wilaya de Tizi Ouzou en collaboration avec la direction de l’éducation. Les sites à visiter sont, entre autres, le site antique de Tigzirt sur mer et le village Aourir (dans la commune d’Ifigha, daïra d’Azazga). Enfin, une dernière visite pédagogique sera organisée à l’exposition élaborée par le Centre national du patrimoine culturel africain et qui se tient au Palais de la culture dans la capitale.

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Totalement déconnecté des réalités : Un gouvernement autiste

Algérie 360 - Thu, 04/18/2019 - 09:49

Par Ali AMZAL

«L’avertissement adressé au chef du DRS est valable pour tous les ennemis de la nation.»

«je ne considère pas que nous vivons aujourd’hui en crise. A la faveur des bonnes volontés, nous avons permis au pays de s’installer dans le processus, dans l’étape de la solution de la crise. A ce jour les solutions préconisées, et en réponse sincère à la demande du peuple, se sont faites dans le cadre de la Constitution, ceci ne nous empêche pas dans l’intérêt du pays de rester ouverts à toutes les initiatives qui permettront de transcender cette étape», c’est ce qu’a déclaré, le porte-parole du gouvernement, M.Hassane Rabhi, lors de la conférence de presse tenue hier au Palais du gouvernement.

Interrogé au sujet du discours du chef d’état-major, Gaïd Salah, sur l’avertissement adressé à l’ex-chef du DRS, et sur les enquêtes de corruption, Rabhi a estimé que le chef d’état-major «a dû se saisir de données qui lui ont permis de faire ce constat, mais il n’ pas négligé le rôle de la justice, qui sera saisie pour ces dossiers de corruption en temps opportun». Et d’ajouter «l’avertissement adressé au chef du DRS est valable pour tous les ennemis de la nation». Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement, a considéré que les entraves que rencontrent les ministres dans certaines wilayas, lors de leurs visites de travail, sont dans l’intérêt de personne «si aujourd’hui on empêche le gouvernement de faire son travail, que sera la situation du citoyen, demain, au niveau local. Nous devons être solidaires et sensibiliser le citoyen sur le rôle du gouvernement, qui oeuvre à préserver les institutions de l’Etat, garantir le service public et contribuer au redressement de l’économie nationale».

Concernant les incidents qui ont marqué les dernières marches, Rabhi a affirmé que «les forces de l’ordre n’ont reçu aucune instruction pour l’utilisation de la force contre les manifestants. Ce sont des provocations qui visent à donner une image négative de l’Algérie à lintérieur comme à l’extérieur». Revenant sur le refus de certains P/APC à participer au processus d’organisation de l’élection présidentielle, le porte-parole du gouvernement explique que «les P/APC qui considèrent illégitime de s’associer au gouvernement dans son action à réunir les conditions pour l’organisation de l’élection, sont eux-mêmes illégitimes».

D’un autre côté, concernant une éventuelle levée du monopole de la distribution de la publicité aux médias, en sa qualité de ministre de la Communication, Rebhi considère qu’il faudra du temps et il faut d’abord passer par une distribution équitable des espaces publicitaires, ce qui incombera à la commission qui sera mise en place. Cette dernière peut effectivement déranger certains médias qui avaient la part du lion, qui verront leurs quotas rétrécir. Dans ce sens, j’invite tous les médias à travers une synergie de participer à mettre en place les paramètres du conseil de l’éthique et de la déontologie.
En outre, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, est revenu longuement sur l’ordre du jour de la réunion du Conseil du gouvernement. Indiquant que des décrets exécutifs ont été proposés, pour approbation, notamment dans le secteur agricole, financier, industriel, de la santé, de la communication et des ressources en eau.
En détail, il s’agit du report du décret sur la bonification des taux d’intérêts sur les crédits d’investissement, de l’approbation du décret sur la typologie des terres irrigables, et l’utilisation rationnelle des ressources hydriques.

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Après l’espoir du départ de Belaïz, la déception Fenniche : Plus déterminés que jamais

Algérie 360 - Thu, 04/18/2019 - 09:47

Par Walid AÏT SAÏD

Avec la démission du 1er B, le Hirak pensait que ce vendredi serait la grande fête de la victoire. Mais il a vite déchanté sans toutefois se démobiliser en promettant une nouvelle démonstration de force. Ça va chauffer!

Un nouveau vendredi historique s’annonce! Malgré la pression et la répression, les Algériens ne lâchent rien! Bien au contraire, le Hirak a connu un nouveau souffle pour faire tomber ce qu’il qualifie de résidu du système «Bouteflika». Les étudiants ont annoncé la couleur mardi dernier avec leur rassemblement qui avait des airs de… vendredi! Des milliers, pour ne pas dire des millions, avaient envahi les rues du pays pour réclamer le vrai changement. Leur marche s’était transformée comme une grande fête après l’annonce de la démission d’un des 3 B, à savoir Tayeb Belaïz, ex-président du Conseil constitutionnel (CC). L’espoir était né chez eux de voir les deux autres B suivre, le chef d’État par intérim Abdelkader Bensalah et son Premier ministre Noureddine Bedoui.

Les Algériens s’imaginaient que c’était le début du scénario qui circulait depuis quelques jours. On parlait de la nomination d’une personnalité de «consensus» à la tête du CC, qui allait remplacer le chef de l’État démissionnaire, et la chute du gouvernement par la même occasion. On pensait alors que la grande marche de demain sera la grande fête de la victoire. Néanmoins, aux environs de 20h, l’Algérie a vite déchanté!
Fenniche Kamel remplace Belaïz annonce l’agence officielle (APS) dans une dépêche.
Un inconnu au bataillon, c’est bien, disaient-ils sceptiques avant de se plonger dans Google pour avoir un petit aperçu de la carrière de cet homme. C’est la douche froide quand ils découvrent qu’il était déjà membre du Conseil constitutionnel.

Toutefois, la déception est encore plus grande quand les premiers témoignages sur le passé sulfureux de cet ex-magistrat tombent. Des militants désignent cet homme comme leur «bourreau». Ils révèlent que celui qui pourrait prendre la tête de l’État aurait mis des jeunes militants en prison du temps qu’il était procureur de la République à Béjaïa. «Il a jeté en prison des lycéens et des étudiants le soir du 20 mai 1981 après 24 h de garde à vue dans les sous-sols du commissariat de Béjaïa. Ils n’ont pas eu droit à une seule goutte d’eau», révèlent-ils sur leur page Facebook. Ces grands militants l’accusent «d’avoir dressé un réquisitoire accablant lors du procès, le 28 octobre 1981, à l’issue duquel des peines allant d’une année à quatre années fermes ont été prononcées contre de jeunes lycéens et étudiants».

Dans le monde magique des réseaux sociaux, l’information a circulé comme une traînée de poudre. D’autres témoignages ont suivi contre cet homme déjà décrié avant même qu’il ne prenne officiellement ses fonctions. La colère est remontée d’un cran, les appels à la marche pour vendredi ont repris de plus belle, avec comme mot d’ordre: le plus grand rassemblement depuis le début du Hirak. Plus déterminés que jamais, les Algériens promettent une nouvelle journée historique. «Qu’il pleuve ou qu’il vente, qu’il nous frappe ou nous tue, on sera au rendez-vous», écrivent-ils fièrement sur les réseaux sociaux. On est donc face à un nouveau tournant décisif pour le pays. Toujours avec autant de «silmiya», le peuple ne lâche rien jusqu’à ce que «Irhouhou gaâ»…

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Artis Pabriks, ministre lettonien de la défense : « Nous voulons travailler plus avec l’Algérie »

Algérie 360 - Thu, 04/18/2019 - 09:36

Par Ikram GHIOUA

La Russie est dans ce cas et reste la meilleure alternative pour la Lettonie, pour ses besoins en matières premières.

C’est au niveau du ministère de la Défense et de la Sécurité de la Lettonie que des journalistes du Monde arabe, ont rencontré le ministre de la Défense Artis Pabriks et son vice-ministre, Raimond Graube.
La rencontre a été programmée par le Centre international pour les journalistes, dans le cadre d’une formation portant sur les fake news et la propagande. Il était question d’aborder les relations bilatérales entre la Lettonie et les pays arabes, notamment l’Algérie.
Le ministre de la Défense note que les relations sont très satisfaisantes, notamment du fait qu’il n’existe aucun problème entre l’Algérie et la Lettonie, ainsi que les autres pays arabes, dans la mesure où son pays est récent, juste après la chute de la géante URSS. Après avoir dressé un tableau sur son pays, et sa politique, faisant partie de l’Otan, le ministre de la Défense explique aux journalistes l’importance de la situation stratégique de son pays, qui a subi les affres de la guerre.
En effet, considérée comme une porte ouverte vers l’Europe, la Lettonie de par sa situation géographique, est très convoitée et demeure un espace disputé.
Le ministre de la Défense revient vers les pays arabes pour dire que la Lettonie accorde une très grande importance à ces pays et le temps devrait permettre de développer des relations plus approfondies, en dépit de la distance, aussi bien sur le plan économique, politique, culturel et sécuritaire. A ce propos, la parole qui sera cédée à son vice-ministre est orientée vers l’Algérie dont les relations sont qualifiées de très bonnes, surtout que l’Algérie a connu également les affres de la guerre.
Entre la Lettonie et l’Algérie existe une coopération directe et indirecte en matière de sécurité. Celle-ci est définie d’abord par le fait que la Lettonie est membre de l’Union européenne avec laquelle l’Algérie possède d’excellentes relations et ensuite par le fait des rencontres Etats membres de la Méditerranée et son pays.
Le vice-ministre notera que son souhait est de travailler plus avec l’Algérie, pour développer davantage les relations économiques.
Revenant sur la sécurité le vice-ministre de la Défense parlera de la nébuleuse terroriste Daesh dont il craint le retour de certains Européens qui peuvent nuire au pays.
L’occasion fut aussi propices pour parler de l’influence de la Russie dont une partie de la Lettonie est russe et parle le russe. Une influence qui semble difficile pour eux car toute la donne renseigne que le spectre du socialisme est toujours aussi présent.
Pourtant la Russie, qui ne semble pas être une source de menace, est accusée de propagande.
Dans ce contexte et dans une récente déclaration à Fix News, le colonel en retraite de l’Armée US, Douglas Mac Gregor, souligne que «pour le moment il n’existait aucune menace imminente de la part de la Russie, si bien qu’un déploiement de troupes américaines en Europe n’était pas justifié». Selon lui, «ce ne sont que certains groupes d’intérêt au sein de la classe dirigeante qui en profitent». Il ajoute: «Il n’y a pas de militaires russes qui se rassemblent à la frontière avec l’Europe pour préparer une attaque contre l’Occident et pour conquérir l’Europe». Ces déclarations contredisent toutes les craintes formulées par les responsables de la Lettonie qui souhaitent une réponse à la question de L’Expression de se tourner vers l’Algérie ou d’autres pays arabes pour s’alimenter en gaz et en pétrole, chose qui n’est pas évidente, dans la mesure où l’Algérie, faisant partie de l’Opep est tenue de respecter les clauses du contrat. Quand bien même cela coûterait trois fois plus cher à un pays en plein développement.
La Russie est dans ce cas et reste la meilleure alternative pour la Lettonie, pour ses besoins en matières premières.

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En attendant une issue salvatrice pour le pays : Rêve d’un peuple et cauchemar d’un système

Algérie 360 - Thu, 04/18/2019 - 09:35

Par Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE

Le peuple algérien a compris que l’institution militaire, détentrice du pouvoir décisionnel, est plus que jamais interpellée. Partenaire important de cette transition, elle doit s’associer à l’ensemble des étapes du processus et être garante du respect des engagements pris.

La révolution pacifique, tant applaudie, bouillonne et risque de prendre feu. Le rêve est-il aussi éphémère: «De Khawa Khawa» (nous sommes des frères) à la «méfiance», le peuple interpelle son armée: on ne veut plus de sang, pas de main étrangère dans la maison Algérie, on n’en parle même pas, on veut juste vivre notre temps, un temps de rupture, un temps de modernité, un temps de nouvelles technologies, un temps de relâchement de la dictature, de ne plus entendre parler de la légitimité historique d’avant ou après l’indépendance. Il ne veut plus de feuille de route dictée et imposée, il veut discuter, se réconcilier et se reconstruire sur de nouvelles bases.

Elire une Assemblée constituante demeure pour lui une condition sine qua non pour restituer son droit à l’autodétermination et la mise en place d’un Etat de droit. Ainsi, la nouvelle Constitution, première à émaner de la volonté populaire, marquera l’avènement historique de la IIe République. Le peuple algérien a compris que l’institution militaire, détentrice du pouvoir décisionnel, est plus que jamais interpellée. Partenaire important de cette transition, elle doit s’associer à l’ensemble des étapes du processus et être garante du respect des engagements pris. Son retrait du champ politique doit être graduel, mais effectif. Le peuple sait que cela ne se fait pas du jour au lendemain. «Soyons sérieux, on ne va pas dire du jour au lendemain à l’Armée qui est le centre du système, c’est bon, retirez-vous du champ politique!»», ça donne un éclat de rire pour les avertis. «Au contraire, c’est elle qui prendra contact avec l’ensemble des corps intermédiaires autonomes et éviter tout contact avec ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont connu des postes de responsabilité ou issus des rouages du système, c’est elle qui devrait conduire ce travail», estime Madjid Benchikh, doyen honoraire de la faculté de droit d’Alger et professeur de droit.

Le commandement militaire a compris
Le général Yala, ancien chef des forces navales algériennes, ne croit pas «que ce soit le cas. Si le coup de force, pour ne pas dire coup d’Etat, était le but des responsables militaires, ils l’auraient déjà exécuté, il y a quelques semaines». Et ce ne sont pas les arguments qui manquent. Pour le général, «ils étaient suffisants, en tout cas plus forts que pour ceux qui ont fait le coup d’Etat en Egypte il y a 6 ans ou au Soudan cette semaine». Mais comme tout le monde et peut-être avant tout le monde, le commandement militaire a compris qu’il s’agit d’une véritable révolution populaire, pacifique et unique dans l’histoire de l’humanité. Le général à la retraite est convaincu que «l’ANP accompagnera les revendications du peuple qui se sont exprimées au fur et à mesure: pas de 5eme mandat, pas de prolongation du 4eme, pas de transition gérée par le système et transition pour un nouveau système géré par des personnalités crédibles et propres».
Ni la carte islamiste ni la carte identitaire ne se disputent le terrain: à travers les quatre coins du pays et la communauté algérienne à l’étranger comprise, les différentes organisations sociales, professionnelles, syndicales, universitaires, politiques, intellectuelles, artistiques, administratives…etc. surfent et se projettent dans une nouvelle ère et se lancent dans un processus «re-constituant», Bouteflika n’est que la goutte qui a fait déborder le vase, mais il s’agit de tout le système qui est remis en cause.
«Cette jeunesse nous a honorés, elle a tout compris. Ce n’est pas Boutflika qui est le problème, il faut qu’ils partent tous et c’est bon. J’ai revu en notre jeunesse, enfin, la flamme patriotique, et surtout sa mobilisation», confie, non sans émotion Lakhdar Bouregaâ, un des chefs historiques de la Wilaya 4 historique.
La réalité et la complexité de la crise que traverse l’Algérie interpellent Belaïd Abane qui fait remarquer que: «La situation politique actuelle, après «l’éviction» de Bouteflika, reste tout de même une impasse car l’ancien président a servi lui-même de fusible qui a permis au système de gagner du temps en replaçant Gaïd Salah, un peu à son corps défendant, comme chef de voûte.» Pour Abane, le chef d’état-major a la responsabilité historique de faire face au peuple qui réclame à cor et à cri, le départ de tout l’ancien personnel politique d’un système obsolète et gangrené par des tares structurelles dont la plus rédhibitoire aux yeux de la population est la corruption-prédation du produit national».
En effet, le peuple algérien, privé de son indépendance, de son algérianité plurielle, dépourvu de ses richesses, ridiculisé, humilié, désigné du doigt, inscrit dans des listes noires, plongé dans un terrorisme fratricide, veut une rupture radicale et pacifique. Son passé lui suffit pour mieux affronter son présent et son avenir. Le peuple algérien a bien compris vraisemblablement la théorie de Charles Pasqua, ancien ministre français de l’Intérieur: «Quand on est emmerdé par une affaire, il faut créer une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire; jusqu’à ce que personne n’y comprenne rien.»

Une responsabilité décisive
La responsabilité du vieux général demeure décisive et marquera de son empreinte l’avenir de l’Algérie. Les dangers sont imprévisibles. Des millions d’Algériennes et Algériens, toutes catégories d’âges confondues, pacifiquement «sylmia disent-ils», s’invitent chaque vendredi dans les rues à travers les quatre coins du pays et crient «système dégage». Mais la tâche n’est pas si facile pour le vice-ministre de la Défense nationale. Il est le tout-puissant général de l’heure, rappelant la période de la démission en 1992 du président Chadli et l’émergence du général Khaled Nezzar, homme fort d’alors, qui avait imposé l’option du système, de l’armée, une option que le peuple a chèrement payée avec 20 ans de guerre civile. Ce sont les craintes de pas mal d’observateurs qui scrutent l’actualité et en mesurent les éventuelles évolutions des événements.

«Pour la deuxième fois en 25 années, l’Algérie fait face à son destin», note le professeur Mohamed Lahlou. Il rappelle à ce propos, la démission du président Chadli, en janvier 1992, annoncée, sous la pression des évènements et de l’armée. «La démission de Chadli a créé une situation inédite alors qu’il venait de sortir des premières élections législatives pluralistes qui avaient conduit les islamistes aux portes du pouvoir.» En rupture avec les principes démocratiques et l’application de la Constitution, l’Armée avait trouvé en Mohamed Boudiaf, l’homme providentiel pour une sortie de crise, en recourant à l’argument de la légitimité historique. «La suite a certainement empêché l’instauration d’un régime islamiste, mais a plongé le pays dans une sanglante décennie noire», regrette le professeur Lahlou qui pense qu’un scénario de la même nature est en train de se produire aujourd’hui. On a eu d’abord l’impossible candidature de Bouteflika à un 5° mandat, ce qui a conduit à une impasse et à une «confrontation entre la légalité constitutionnelle et la légitimité populaire». Il est à se demander comment va agir cette fois-ci l’institution militaire qui se retrouve avec, sur les bras, une crise politique et de confiance assez aiguë.

Pour Belaïd Abane, les contextes diffèrent et Gaïd Salah n’est pas dans la même situation que Nezzar au début des années 90. «Nezzar était appuyé par une junte puissante qui s’appuyait non seulement sur la légitimité historique, mais aussi sur l’alibi sécuritaire. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Gaïd est dans un tragique isolement». Et face aux revendications opiniâtres et néanmoins légitimes du peuple du Hirak, il est fort à parier que Gaïd Salah, «cherchera à court terme à se débarrasser de cette patate brûlante qu’est le pouvoir frelaté de l’ère post-Bouteflika», présume le professeur Abane pour qui les choses vont aller très vite dans les prochains jours. «Le projet d’une élection présidentielle fixée au 4 juillet est d’un surréalisme renversant. Qui ira voter au matin du 5 juillet? Là est la question.», s’interroge-t-il

L’armée refuse un coup d’Etat
Il est clair que la perspective de l’élection présidentielle de juillet est tout simplement invraisemblable et que continuer à gérer le hirak avec la démagogie et la matraque est une folie meurtrière. Interrogée à ce propos, Louisa Dris-Ait Hamadouche, professeure de sciences politiques à l’Université d’Alger, explique: «Un coup de force est par définition illégal. Ce n’est pas le cas ici, puisque il applique à la lettre le contenu de l’article 102.» Le problème qui se pose est que l’articulation de cet article est illégitime, car rejetée par la population, mais aux yeux de cette politologue, ce qui place le chef d’état-major au-devant de la scène est «sa visibilité médiatique et politique ainsi que le contenu de ses discours». Comment va agir le chef d’état-major, pris entre des institutions illégitimes, un peuple en colère et la nécessité, voire l’urgence d’agir, avant qu’il ne soit trop tard. Car il est clair que cette fois-ci, le peuple ne se laissera pas faire comme l’explique à juste titre Mohamed Lahlou: «Si, en 1992, on a fait jouer la légalité républicaine contre la légitimité électorale, en 2019, il a été décidé d’opposer la légalité constitutionnelle à la légitimité populaire».

Rejet massif
En recourant à l’application stricte de la Constitution, pour sortir de l’impasse actuelle, l’armée semble refuser de s’engager dans ce qui aurait été interprété comme un coup d’Etat. «Cette décision a, en fait, mis en porte-à-faux le chef d’état-major de l’armée avec les millions de manifestants qui dénoncent le sauvetage du système contre la volonté du pays», note encore Lahlou. Aujourd’hui, la société algérienne rejette massivement les responsables du système auxquels est confié le pouvoir de décider de la transition pendant une période de 90 jours. C’est ce que doit comprendre l’institution militaire qui ne peut plus se contenter de l’argument constitutionnel pour sauver le système et braver la volonté populaire. Entre une Constitution violée plusieurs fois par le système et la revendication d’une alternance démocratique hors d’un système responsable de la crise actuelle, le choix devrait être vite fait.

«D’autant qu’on va directement vers un boycott massif de l’élection présidentielle fixée au début du mois de juillet 2019 et un avenir incertain», anticipe le professeur Lahlou. Il faut reconnaître que la situation semble bloquée pour le moment, ce qui risque de faire dégénérer la situation déjà très tendue à la base. Car sur le terrain, c’est l’institution policière qui est en train de gérer une situation de crise historique qui nécessite un débat profond, large et franc entre toutes les composantes de la société. Sans quoi, il est plus qu’évident que les choses vont dégénérer et que l’Algérie court droit vers le chaos. Noureddine Benissad, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, relève que «le processus électoral a été effectivement décidé par le commandement militaire en 1991 suite à la victoire du FIS.

La suite, tout le monde la connaît avec une restructuration et le renforcement de l’appareil répressif du pouvoir, lui qui avait promis des institutions démocratiques». Une perspective qui fait dire à Belaïd Abane: «Le chef de l’armée continue sans grande conviction à vouloir faire appliquer des règles techniques constitutionnelles rendues caduques par le peuple en marche qui réclame à l’unisson un électrochoc politique.» Le temps nous est compté et les dérives risquent d’advenir à tout moment et plus vite que prévu.

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Entre le discours de Gaïd Salah et la réalité du terrain : Cafouillage au sommet?

Algérie 360 - Thu, 04/18/2019 - 09:28

Par Hocine NEFFAH

Le mouvement populaire a montré la voie, une voie salutaire et salvatrice, celle d’un changement du système et non pas d’un clan au détriment d’un autre.

Depuis ces derniers jours, on assiste à une situation qui s’apparente à un véritable cafouillage au sommet de l’Etat. Le dernier discours du vice-ministre de la Défense, chef d’état-major de l’ANP, Gaïd Salah, lors de son déplacement mardi dernier, à la 4e Région militaire, a suscité moult réactions et des grilles de lecture, compte tenu de la gravité de la situation politique à laquelle fait face le pays. Il faut dire que le général de corps d’armée incarne deux casquettes, la première est politique en sa qualité de vice-ministre de la Défense nationale, la deuxième est strictement militaire dont les attributions et les missions sont bien déterminées par la Constitution.

Ainsi sa dernière sortie a été disséquée et lue en filigrane, comme étant une sortie qui montre on ne peut mieux que la guerre au sein même du système en place sur fond de crise qui le taraude depuis le début du mouvement du 22 février. La décantation semble se faire au fur et à mesure avec comme maître-mot, le départ du régime tous azimuts. Le discours de Gaid Salah était à la fois é teinté d’un ton menaçant à l’égard de l’ancien chef du département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), le général de corps d’armée, Mohamed Mediene alias Toufik. C’est la première fois dans les annales du système politique où on use ouvertement de déclarations crues et personnifiées à l’égard d’un haut fonctionnaire de l’Etat, voire un ex-dignitaire du système.

Dans ce sens, Ahmed Gaïd Salah n’y est pas allé de main morte pour tirer à boulets rouges sur l’ancien patron du DRS que l’on surnommait «Rab dezaïr». Les propos contenus dans le discours sont gravissimes en termes de charges, allant jusqu’à accuser l’ex-patron du DRS de faire dans «la conspiration». Le vice-ministre et chef d’état-major a souligné dans son discours que: «J’ai déjà évoqué, lors de mon intervention du 30 mars 2019, les réunions suspectes qui se tiennent dans l’ombre pour conspirer autour des revendications du peuple et afin d’entraver les solutions de l’Armée nationale populaire et les propositions de sortie de crise». GAID Salah ajoute dans le même discours: A cet effet, «je lance à cette personne un dernier avertissement, et dans le cas où elle persiste dans ses agissements, des mesures légales fermes seront prises à son encontre.» Le Chef d’état major a promis de révéler des nom. Apparemment, il vient d’en livrer un. Y a-t-il d’autres, qui sont-ils?

Rien ne va plus alors au niveau du sommet du pouvoir? Les choses prennent-elles des connotations plus que «bellicistes? Faut-il dans ce cas craindre Est-ce une guerre interclanique qui s’exprime d’une manière épistolaire, mais qui risque de prendre un sens plus éhonté. L’impasse politique doit être annihilée in extremis et favoriser une issue en dehors de ce jeu des rapports de force où le peuple est complètement marginalisé et réduit à un simple instrument. La conspiration contre le pays est une accusation qui ne demande pas que l’on somme le conspirateur en chef, cela est intimement lié à la Sécurité nationale et l’unité de la nation. Faut-il se contenter des allusion, via des avertissements à répétition sur des aspects qui engagent la sécurité du pays et de sa souveraineté? Le mouvement populaire a montré la voie, une voie salutaire et salvatrice, celle d’un changement du système et non pas d’un clan au détriment d’un autre.

Il faut puiser dans le génie de ce peuple et de ce qu’il recèle comme potentiel et énergie, les solutions existent, l’issue porte plusieurs variantes dans le cadre d’une sortie de crise qui doit être politique mordicus.Puisque le temps presse, l’institution militaire doit donner des gages manifestes et concrets pour enclencher l’amorce d’une sortie négociée politiquement et qu’elle soit consensuelle en impliquant les vrais protagonistes de la scène politique, à savoir le mouvement populaire à travers ses symboles et aussi l’élite politique qui n’a pas été enrôlée dans le processus de la dilapidation des richesses du pays et la destruction du potentiel national. Le temps est à une solution urgente et non pas aux cafouillages!!

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Ils demandent le départ du sytème: Les avocats protestent

Algérie 360 - Thu, 04/18/2019 - 09:24

M. Nadir / A. Boudrouma

En réponse à l’appel à la grève, lancé en fin de semaine passée par l’Union nationale des ordres des avocats (UNOA), les robes noires étaient mobilisées hier au niveau de plusieurs wilayas.

Ainsi les avocats du barreau d’Oran, à l’instar de leurs confrères des autres régions, ont suspendu leurs activités judiciaires depuis hier. Ils ont également tenu un sit-in de protestation sur le perron du palais de justice pour appeler au départ du pouvoir et l’avènement d’une nouvelle république garantissant l’indépendance de la justice. Drapés dans l’emblème national, les manifestants ont lancé les traditionnels slogans hostiles au système et ses représentants, appelant au respect de la dignité de l’avocat et ses droits, et revendiquant l’instauration d’un véritable Etat de droit qui ne s’accommode pas d’une justice aux ordres : «Il est temps que le secteur de la justice s’affranchisse des coups de téléphone, de la corruption et du piston», a estimé l’un des avocats en soulignant qu’une justice indépendante est garante de la démocratie : «C’est l’injustice et l’arbitraire qui ont conduit des millions d’Algériens à sortir ainsi dans la rue pour réclamer le changement», a-t-il encore rappelé.

Au cours de ce sit-in, des appels ont également été lancés aux magistrats afin qu’ils se joignent à la contestation qui ne cesse de s’élargir depuis le 22 février dernier : «Les magistrats doivent s’affranchir de leurs entraves sinon la justice ne pourra pas arracher son indépendante», a expliqué une avocate, estimant que «les mesures de coercition envisagées ou prises par le ministère de la Justice contre les magistrats qui refusent d’encadrer les élections ne doivent pas faire peur».

Sur la démission du désormais ex-président du Conseil constitutionnel et proche parmi les proches de Bouteflika, Tayeb Belaïz, des avocats ont estimé qu’elle constituait une bonne nouvelle : «Mais cela n’est pas suffisant. Belaïz n’est qu’un maillon de la chaîne, il faut que toutes les pièces du système tombent pour que l’on puisse aller de l’avant», a résumé l’un d’entre eux.

A côté du gel des activités judiciaires, les avocats doivent tenir un autre sit-in dimanche prochain et organiser une marche du palais de justice au tribunal correctionnel de Cité Djamel.

A Skikda, comme attendu, les avocats, en compagnie des greffiers de justice, ont répondu, hier, massivement au mot d’ordre lancé par leurs représentants pour une marche de protestation à l’échelle nationale. Ils entendaient marquer de leur présence la scène et emboîter le pas à toutes les autres couches de la société sortis manifester leur rejet de l’ancien système qui a mis à genoux le pays. Les slogans arborés dans des pancartes de toutes sortes abondaient toutes dans le même sens, c’est à dire l’exigence du départ des symboles de l’ancien système.

Après un rassemblement devant le palais de justice, les robes noires et les greffiers se sont dirigés vers le tribunal de Skikda pour retourner ensuite vers leur point de départ. Lors de cette marche, on pouvait lire toutes sortes de slogans demandant le départ des ‘’B » connus qui sont encore en poste et même le nouveau locataire du Conseil constitutionnel n’a pas été épargné «Fennich = Finish» et d’autres slogans refusant le maintien de Bensalah. Rassemblés devant le palais de justice une seconde fois, les manifestants ont fait part de leur volonté d’observer un mouvement de grève de 2 jours, ce qui ne manquera pas d’influer sur le cours des différents tribunaux.

A noter également que le personnel du tribunal de Azzaba a observé un sit-in de protestation hier matin. Ils étaient nombreux à prendre part à la manifestation. Tous exigeaient le départ des responsables de la situation du pays notamment les derniers ‘’B ». Les manifestants se sont dispersés dans le calme après avoir crié des slogans et des chants patriotiques.

Vendredi 12 avril, l’Union nationale des ordres des avocats avait appelé à une grève de quatre jours (17, 18, 21 et 22) afin de protester contre la répression qui s’est abattue sur des manifestations pacifiques, et exprimer son rejet des élections présidentielles encadrées par un gouvernement refusé par les Algériens : «Les élections du 4 juillet ne permettront par une transition démocratique et ne seront pas crédibles sous la conduite d’un gouvernement rejeté par le peuple» et en l’absence de lois garantissant un minimum de transparence, a jugé l’UNOA dans son communiqué. L’Union a également estimé que la crise est politique avant d’être constitutionnelle et exige la recherche de solutions politiques acceptables par les Algériens telle que la «la mise en place d’une période de transition conduite par des personnalités consensuelles acceptées par le peuple».

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« L'économie béninoise se porte bien, de mieux en mieux » (Romuald Wadagni)

24 Heures au Bénin - Thu, 04/18/2019 - 09:23

L'économie béninoise a fait un véritable rebond ces dernières années. Depuis l'avènement du gouvernement du Nouveau départ en 2016, la courbe de l'économie béninoise connaît une ascendance remarquable. Ces performances dûes aux réformes engagées par le Président Patrice TALON et son équipe. Les performances remarquables de l'économie, saluées par diverses institutions financières aux plans sous régional et international ont été possibles grâce au management de qualité du Ministre de l'économie et des finances, Romuald Wadagni.
Ce jeune ministre a su en trois années conduit les réformes structurelles et structurantes. Un casting payant puisque le Ministre ne ménage aucun effort pour redresser l'économie et créer de la richesse.
Aussi, note-t-on de l'amélioration du train de vie des Béninois, pilier 3 du PAG induit par l'amélioration des performances. À travers un entretien bilan, le Ministre Romuald Wadagni a fait l'état des lieux de l'économie béninoise qui, aujourd'hui, se porte de mieux en mieux. Au cours de cet entretien, l'argentier national a promis de maintenir le cap pour davantage de dividendes à tirer de ce regain de performance de économie nationale. Il a montrer la confiance que les partenaires font à la gouvernance du pays aujourd'hui tant sur le plan continental que mondial. Ce qui témoigne des levées de fonds sur les marchés régionaux et européen.

G. A.

L'intégralité de l'entretien diffusé sur la télévision nationale.

Monsieur le Ministre, comment se porte l'économie béninoise ?
Romuald WADAGNI : Bonjour et Merci Messieurs les journalistes ! L'économie béninoise va bien. Les performances macroéconomiques enregistrées en 2018, confirment que pendant trois années successives, les effets des réformes, des investissements menés par le gouvernement depuis 2016 portent leurs fruits. Pour étayer mon propos, je voudrais faire deux choses. La première, prendre quelques agrégats macroéconomiques généralement utilisés pour analyser avec des exemples. La deuxième, étant donné que nous ne vivons pas en vase clos, il s'agira de regarder les appréciations de nos partenaires. Alors de façon classique, la première indication regardée est celle du taux de croissance du PIB.
De façon simple, le taux de croissance du PIB permet de mesurer le rythme de création de richesse dans un pays. Cet indicateur pour 2018 s'élève à 6,8% contre 2,1% en 2015 (source FMI). Quand on le dit, la première question qu'on peut se poser, est de savoir à quoi correspond ce chiffre ? Surtout de se demander si ces chiffres sont fiables ? Alors d'abord 6,8% c'est d'abord 3 fois mieux que le taux de 2015, et ce sont des chiffres du FMI. De l'autre côté, regardant de façon globale, le niveau de production de richesse, dans la sous-région et au niveau mondial, vous allez constater que ce taux fait partie des meilleures performances aujourd'hui. Donc, ce taux est bon.

Est-ce que ces chiffres sont-ils fiables ?
Vous savez en octobre 2018, nous avons subi une revue du FMI. Sur la base des données à fin Septembre, le FMI a revu le taux de croissance qui était au début de l'année à 6,00% à 6,5% déjà à fin septembre. Pour 2018, le Bénin a été le seul pays où le FMI, après un contrôle, a revu à la hausse les performances économiques. Il faut saluer cela. Depuis 2016, que nous, nous sommes là, de manière constante et continue, nous avons toujours livré des performances beaucoup mieux que celles attendues.

De façon factuelle cela implique quoi ?
J'aime prendre les éléments concrets qui impactent le quotidien des Béninois. Un des premiers moteurs, c'est le secteur agricole avec en ligne de mire, le coton. Vous savez pour la campagne 2018-2019, les données enregistrées indiquent que nous allons dépasser les 700.000 tonnes de coton. Le Bénin sera le premier producteur du coton en Afrique. En 2015, moins de 300.000 tonnes, on était 5e ou 6e producteur du coton en Afrique. Cela est concret et les performances sont prévues pour atteindre 1 million de tonnes en 2021. Vous prenez les départements de l'Atacora et de l'Alibori, les données statistiques indiquent qu'un paysan emblave en moyenne 5 hectares. Or en 2015, un paysan emblavait 5 hectares, avec une production de 877 kg à l'hectare. En 2018, la productivité est passée à 1150 kg à l'hectare. 2015-2016, le prix d'achat du coton à l'ha a également pris 5F au kg. Ce qui veut dire que le paysan qui emblave 5 ha voit son niveau de revenu passer de 1.100.000 FCFA à 1.500.000 FCFA par an. Il gagne 400.000 F de plus, c'est colossal. Un revenu comparable à celui d'un cadre en début de carrière.
En milieu rural, vous verrez aujourd'hui que les paysans commencent par construire leurs habitats en matériaux définitifs. Leur cadre de vie change et ils envoient leurs enfants à l'école, à l'université. Cette amélioration impacte 4 millions de personnes. C'est pareil dans le secteur des transports. À la fin de la campagne 2017-2018, il a été distribué au moins 34 milliards FCFA aux transporteurs, et aux producteurs 92 milliards FCFA. Ce sont des exemples qui montrent que la croissance est là et des millions de personnes voient leur quotidien s'améliorer. Il faut dire que le coton n'est pas le seul. Les noix d'anacarde sont à une augmentation de 30%, idem pour le riz, le maïs… Donc voilà des éléments concrets qui montrent qu'il y a croissance.

Comment expliquez-vous qu'en dépit des chiffres donnés, au sein de la population c'est-à-dire le panier de la ménagère, les gens se plaignent toujours ?
Les gens se plaignent souvent pour des raisons qui sont la résultante de plusieurs choses. Nous sommes en période de réformes. Les réformes gênent les intérêts et créent des frustrations. Dieu merci, nous voyons les bienfaits de ces réformes. Certaines plaintes sont le résultat de certaines frustrations liées à l'interruption de certaines mauvaises habitudes. L'argent facile qui ne circule plus. Tout à l'heure, j'ai pris l'exemple du taux de croissance comme premier indicateur. Votre exemple m'amène à prendre le deuxième indicateur économique qui est celui de l'inflation. On mesure la vitalité de l'économie par le niveau d'évolution des prix des produits de première nécessité comme le riz, le maïs, le manioc. L'évolution du prix de maïs : une mesure de maïs séché était à 250F le kg en 2015. En 2018, elle est de 205F/kg. Bien entendu, pour certains produits les prix ont légèrement augmenté mais pour la plupart, les prix ont diminué. En gros, quand on prend le taux d'inflation, il s'est élevé à -0,8% en 2018. Donc globalement, c'est bon. On peut souffrir car l'argent qui rentre, n'arrive plus à acheter la même quantité. En réalité, la plainte est liée à la diminution de l'argent qui rentre. Effectivement, nous reconnaissons que les coulages des finances publiques sont stoppés.
On a l'impression que tous les gouvernants qui se suivent ont toujours la même explication surtout la réduction de l'argent sale. Mais le résultat est le même ?
J'aime qu'on me donne des exemples. Quand vous doublez le nombre d'étudiants bénéficiaires d'allocations de l'Etat, quand vous augmentez les bourses aux étudiants avec la dématérialisation et la bancarisation, vous constatez l'amélioration de leur train de vie, ce qui impacte les parents et les résultats. Là, peut-on dire que les boursiers se plaignent ? Ou dans l'agriculture 4 millions de personnes voient leurs revenus s'améliorer, donnez moi l'exemple d'un paysan qui souffre ? Nous avons lancé l'année passée, le projet sur le maraîchage pour les femmes et les jeunes en mettant à leur disposition des matériels nécessaires. Demandez à ces femmes si leur niveau de vie a changé ? Bien entendu, si vous prenez quelqu'un en ville, qui prenait ses revenus des marchés fictifs de l'Etat, ou du coulage, il est évident que ce dernier se plaigne. On ne peut certes pas dire que tout va déjà pour le mieux, mais reconnaissons que la trajectoire est excellente et tout va de mieux en mieux. On ne peut pas par un coup de baguette, transformer un pays. Tout en répondant aux questions d'urgence d'aujourd'hui, nous travaillons pour le Béninois (qui sera là) dans 10 et dans 20 ans. Au Conseil des ministres par exemple, le Chef de l'Etat nous a interpellés en disant qu'à Natitingou, depuis quelques jours, ils ont des problèmes d'eau. Il a exigé que cela soit réglé en 24 heures. C'est un exemple d'urgence traitée. Quand le Chef de l'Etat dit d'ici 2021, tous les Béninois doivent avoir accès à l'eau potable, ça c'est prévoir pour demain. Vous imaginez que depuis 40 ans on n'a pas pensé à l'entretien des ouvrages d'eau. Par exemple à Togbin, près de Cotonou, les gens manquent d'eau potable. Quand on investit pour régler ses problèmes structurels, quand on investit pour la santé, là encore on a fait des réformes formidables, on a fini de moderniser trois agences de transfusion sanguine à savoir Parakou, Porto-Novo et Abomey. Allez demander aux populations qui en souffraient si elles ne sont pas contentes ? Donc il y a des investissements qui se font de manière massive pour que le Béninois se porte bien. Au niveau du budget 2019, nous avons mis 1 milliard pour les start-ups. Quand vous lancez de grands travaux dans l'ensemble des douze départements (cités administratives, asphaltage, stades, marchés et autres), c'est autant de bonnes dames qui font des commerces autour de ces chantiers.

À vous écouter, l'argent qui circulait, était mal obtenu. Cela voudra dire que la majorité des Béninois avaient de l'argent sale ?
Ce n'est pas cela. Ce que nous disons, c'est qu'il avait beaucoup de coulage au niveau des finances publiques. Nous avons mis un frein et nous continuons d'en mettre toujours. Dès que nous trouvons des niches, nous les supprimons. Vous savez celui qui achète de la friperie paie la TVA. Or la TVA constitue la moitié de nos recettes. Donc en dilapidant, nos ressources nous dilapidons les ressources du Béninois lambda. Je voudrais que la presse explique cela à la population. Dites-moi quand un pays comme le Bénin dépense 17 milliards FCFA pour les voyages officiels, mais avec la réforme qui a conduit à la création de la Cellule des Voyage officiels, on est passé à 3 milliards. Donc ceux qui bénéficiaient de cette manne vont être mécontents. C'est de cela qu'on parle. En entendant avec cet argent, nous avons fait des cantines scolaires.

Reconnaissant que vous avez verrouillé un certain nombre de choses, que faites vous alors pour améliorer leur condition de vie ?
Nous travaillons pour que chaque Béninois ait une égalité de chance pour contribuer à la création de richesse. Un modèle alternatif consisterait à dire que l'Etat puisse prendre de l'argent sur les recettes et les distribue. Mais en le faisant, le jour où l'Etat ne pourra pas faire, que va-t-il se passer ? En observant les agrégats macroéconomiques, vous constaterez que 20% des investissements devraient venir du secteur privé. Nous faisons tout pour avoir un secteur privé dynamique qui puisse prendre le relais. Nous créons les conditions pour une production durable dans le pays.
Pour le moment, c'est l'Etat qui tient les rênes….
Ce n'est pas que l'Etat, vous êtes d'accord avec moi que classiquement le Béninois aime le commerce c'est-à-dire acheter et vendre. Il faut créer les conditions pour que le Béninois aille de plus en plus vers les activités de transformation, de type industriel à grande consommation de main d'œuvre. Quand nous réglons les problèmes énergétiques, et en mars dernier le premier générateur de production d'électricité est mis en service sur la centrale thermique de Maria-Gléta, c'est pour permettre de régler les problèmes d'accessibilité, de coût d'énergie pour la population. Nous créons les conditions pour que les personnes puissent travailler en créant des emplois et des richesses. Et c'est à cela qu'on s'attèle.

Et vous créez et augmentez les taxes et impôts aussi ?
Ah, cela c'est très intéressant. Je voudrais demander aux gens de nous donner l'exemple d'une taxe qui a été augmentée. Je vous ai dit plus haut que la TVA est la taxe que tout le monde paie et qui contribue pour moitié à nos ressources. Le taux de TVA est resté inchangé depuis que nous sommes là. Il est demeuré toujours à 18%.

C'est assez clair que votre politique vise l'élargissement de l'assiette fiscale. Est-ce que vous allez continuer par presser vos concitoyens ?
Je voudrais que cette perception soit appuyée par des chiffres. Prenez la loi des finances 2019, aucun taux d'impôt n'a été augmenté. Mieux pour les entreprises qui sont sur le régime simplifié, l'impôt est passé de 400.000 FCFA à 150.000 FCFA. Nous avons baissé cela. Observons la fiscalisation directe, vous verrez que nous avons mené une politique de baisse. Mais nous avons augmenté le prélèvement sur l'alcool, le tabac en nous basant sur les normes communautaires qui nous permettent d'aller jusqu'à un certain niveau sans toutefois atteindre le plafond. Le fait de diminuer les impôts des PME n'est point un rétropédalage mais plutôt une incitation à la productivité et lever les entraves aux accès des marchés publics.

Implicitement, vous faites reposer tout sur quelques grosses entreprises ?
Absolument pas. Je vous ai dit que la grande partie de nos ressources proviennent de la TVA qui est payée par nous tous.

Alors Monsieur le Ministre, tout va bien et le Béninois peut espérer ?
Je dis encore :
1- Le Bénin se porte bien.
2- Que les choses sont beaucoup mieux que par le passé.
3- Les réformes et les investissements en cours, montrent que sur la trajectoire 2019-2021, nous allons avoir un rythme de création de richesse qui va continuer de s'accélérer et sera au-dessus des 7% et atteindre même peut-être les 10%.
Pour que la grande masse puisse percevoir l'effet de la croissance, il faut que la croissance dure au moins 3 ans et soit au-delà des 7%. Actuellement, nous sommes en train de rentrer dans ce schéma. Le paysan qui a son champ d'anacarde, le producteur de coton, la dame qui fait le maraîchage, ceux-là, la vie change pour eux et va continuer de s'améliorer. Quand on fait les réformes dans la santé et on démantèle les faux médicaments, c'est l'ensemble de la population y compris vous et nous, qui avons une assurance meilleure sur la qualité de médicaments que nous consommons, quand le centre de santé d'Allada est en marche, c'est la population qui en jouit.

Il y a quelques semaines, le Bénin a lancé une opération pour prendre de l'argent à l'international
Permettez que je vous explique pourquoi je vous disais que le Bénin se porte bien. On peut s'auto féliciter. C'est encore mieux si ce sont les partenaires techniques qui le disent avec un regard indépendant. Récemment, le Bénin est primé premier pays en matière de transparence budgétaire par le FMI et l'UE. Cela ne s'est jamais produit. C'est grâce à ces éléments que quand nous allons vers les investisseurs, qui ne savent pas positionner le Bénin sur une carte, ils nous font confiance. Même l'UEMOA reconnaît que le Bénin a fait des bonds jamais faits dans l'UEMOA. Nous avons eu en décembre dernier, la notation B+ qui est la meilleure notation en Afrique subsaharienne, la même note que le Sénégal et mieux que le Rwanda. Vous ne pouvez pas faire des performances macroéconomiques passables et avoir ces résultats. Mais il est vrai que quand on part de si loin il faut du temps pour que la perception change.
Le 17 mars dernier, il y a cette levée d'Euro bonds.

Mais c'est quoi l'Eurobond ?
C'est un emprunt obligataire que nous avons fait. Ce sont des investisseurs qui vous prêtent de l'argent sous la forme d'obligations. En termes simples, le Bénin est allé sur le marché international obtenir des prêts de partenaires financiers. Dès notre arrivée en 2016, le gouvernement a adopté une stratégie de mobilisation des ressources. Doter le Bénin de tous les instruments lui permettant de lever des ressources. Il y a trois manières d'obtenir des ressources :
1- Les impôts ;
2- Les emprunts obtenus chez les bailleurs de fonds ;
3- Les prêts faits auprès des banques locales.
Il faut dire qu'il y a deux autres instruments dont les pays modernes disposent mais que le Bénin n'avait pas du fait de certaines contraintes. Il s'agit de l'accès des prêts commerciaux et l'accès au marché des emprunts obligataires. Cela nécessite une certaine crédibilité. Quand les crédits locaux baissent ou les partenaires financiers ne vous apportent pas les ressources nécessaires, vous êtes limités en capacité de financement. C'est pour cette raison qu'il faut diversifier les sources de financement et de mobilisation des ressources. En 2018, grâce aux réformes du Chef de l'Etat, nous nous sommes dotés de l'instrument d'accès aux crédits internationaux par le biais de reprofilage de la dette. Le dernier instrument est celui d'accès au marché obligataire. Ce dernier est un peu compliqué. Sur instruction du Chef de l'Etat, nous sommes arrivés à avoir une taille des opérations qui permet à nos obligations d'être cotées. Cela est le résultat d'un travail de longue durée de l'ensemble du gouvernement et des cadres techniques des différents ministères. L'opération a été un succès pour plusieurs raisons. Je vous en donne 2 : La première, nous sommes allés sur le marché pour lever plus de 500 millions d'Euros mais nous sommes arrivés à un pic de plus d'un milliard d'Euros. C'est un vrai succès. D'ailleurs beaucoup de personnes ont voulu participer mais nous leur avons dit que notre objectif est de 500 millions Euros avec une maturité sur sept ans. Cela est un facteur de succès indiscutable. Le deuxième élément est que nous avons été le premier pays du continent à sortir en 2019.

Ces fonds serviront à quoi ?
Ces fonds serviront à financer les activités, investissements et projets prévus dans le cadre du budget 2019. Je rappelle que la loi de finances 2019 a prévu un budget d'investissement de 700 milliards FCFA à peu près. C'est une opération pour diversifier les sources de financement. Ayant levé ces fonds d'eurobonds, cela signifie qu'il y a d'autres sources où nous ne sommes pas allés. Je rappelle que nous sommes restés dans la fourchette des ressources votées par l'Assemblée nationale.

Quelles sont les caractéristiques de cette opération ?
Les caractéristiques, c'est 500 millions d'Euros, la durée de remboursement est 7 ans et le taux d'intérêt est de 5,75%, difficile à trouver dans la sous-région. Ce taux est aussi un facteur de succès dû aux réformes.

Monsieur le Ministre, n'y a-t-il pas des risques ? Et pourquoi ne pas aller en dollars ?
De façon factuelle en regardant les taux d'intérêt, ceux en dollars sont plus élevés. Le volume d'emprunt obligataire est en trilliards de dollars alors qu'en euros, on est en milliards. L'autre chose, il n'existe pas d'instrument de couverture standard pour couvrir ces risques. Nous sommes membres d'une union monétaire bénéficiant d'une parité fixe avec l'Euro. C'est pourquoi les eurobonds sont mieux pour nous.

Pour cette opération, vous attendiez-vous à une réaction aussi positive des investisseurs ?
Oui. Car depuis 2016, nous avons opté pour de bonnes performances permettant l'accès à ces marchés financiers. Donc cela ne nous a pas surpris. Le Bénin a été le premier en Afrique à réussir une émission inaugurale et le premier à le faire en euros.

Pensez-vous revenir sur le marché pour autre opération ? et dans quelle échéance ?
Notre stratégie est de doter notre pays des instruments de mobilisation de ressources. Et c'est fait. Car maintenant, nous avons cinq instruments de mobilisation. Nos ressources propres conditionnent notre capacité à aller au crédit. Donc nous devons améliorer les ressources propres car il faut compter sur nos propres forces. Pour les autres instruments, le recours à l'un ou l'autre des 4 autres instruments dépendra des opportunités.

Monsieur le Ministre, sommes-nous en train de nous endetter pour la postérité à travers ces opérations ?
Pas du tout. J'ai récemment fait un exercice intéressant pour l'ensemble des 8 pays de l'UEMOA, en tant que président du Conseil des Ministres. L'exercice a consisté à regarder les 10 derniers budgets du Bénin. Regardons combien nous dépensons pour le fonctionnement de l'Etat et combien nous investissons ? Regardez ensuite de combien s'accroît la dette de l'Etat et par rapport à combien on investit. En 2018, nous avons investi plus de 500 milliards FCFA. Le niveau de la dette a augmenté de 349 milliards. Cela veut dire que pour 2018, qui est un exemple, nous nous sommes endettés beaucoup moins que nous avons investi. Quand vous faites des investissements structurants, des investissements productifs, qui créent de la valeur, de la richesse mais que la valeur de ces instruments est quasiment 2 fois plus importante que l'endettement, c'est un signe que vous faites bien de prendre la dette. Ce qui se passait en 2014, 2015 par exemple, le niveau d'investissement inférieur à 200 milliards, la dette a augmenté de 300 milliards. Cela est inquiétant car il montre que la dette sert à faire fonctionner l'Etat. Mais quand vous êtes dans un schéma où l'accroissement de la dette (comme en 2018), le montant de la dette a augmenté de 349 milliards mais nous avons investi 500 milliards, cela est une performance et depuis 2016, la trajectoire est la même. Nous faisons des investissements productifs pour créer de la valeur pour aujourd'hui et demain. Actuellement, nous sommes dans la tranche des 50% de dette contre un plafond de 70% qui ne sera jamais atteint tant que le Président TALON sera là.

Vous avez pris part récemment à une réunion du Conseil des Ministres, avez-vous parler du franc CFA ?
La question du FCFA n'était pas à l'ordre du jour à notre réunion de la zone Franc à Niamey pour la simple raison qu'il s'agit de notre monnaie. Nous avons des institutions, des accords, des mécanismes qui fonctionnent au quotidien sur les questions monétaires.

Quel est votre avis sur la question du CFA car il y a des voix qui s'élèvent pour demander une réforme du CFA.
En tant que ministre des Finances et président en exercice du Conseil des ministres des Finances de la sous-région, il est normal que je ne vous dise autre chose que ce que disent les autres. Je vais vous donner une réponse factuelle. La monnaie est clé. Vous avez deux éléments pour mesurer une économie : la monnaie et le budget. Dans aucun pays du monde, il y a une décorrélation entre la politique budgétaire et celle monétaire. Prenons la zone UEMOA, cela fait 7 ans que nous avons un taux de croissance supérieur à 6% dans la zone, taux d'inflation maîtrisée en-dessous des 3%. L'ensemble des pays sont en régime de croisière en matière d'investissements. Cela ne peut arriver que s'il y a une corrélation forte entre les budgets et la monnaie. Alors regardons le fonctionnement de nos économies actuelles, il n'y a pas d'indicateur montrant un dysfonctionnement monétaire. Que des personnes se posent la question sur le nom et autre, elles sont libres. Mais aucun opérateur économique n'a dit dans la sous-région qu'il est pénalisé par le CFA. Vous savez on se fait peur parfois mais il n'y a aucun système parfait au monde. En somme, aujourd'hui aucun indice montrant une menace sur notre monnaie. Une des caractéristiques du CFA est que c'est un régime de change fixe. Cela peut présenter des avantages et des inconvénients. Si les inconvénients étaient supérieurs cela agirait sur les performances macroéconomiques. Hong Kong marche bien mais pourtant, il est dans un régime de change fixe avec le dollar, comme le Danemark avec l'Euro. Ce qui est sûr en cas d'alerte sur le CFA, nous prendrons nos responsabilités.

A vous écouter, on a l'impression que tout va bien pour le franc CFA alors que des voix se lèvent de plus en plus pour demander qu'on sorte du FCFA ?
Je ne rentre pas dans la polémique. Je suis ministre de l'Economie et des Finances, président du Conseil des Ministres de la zone. Je vous dis que tout modèle a du plus et du moins. Mais aujourd'hui, les données ne nous alertent pas sur un éventuel problème structurel qui nécessite une réaction. On ne peut pas avoir un problème avec une monnaie et générer des croissances de plus de 6% 7 ans de suite sur la zone.

Toujours au sujet du CFA, c'est quoi le fameux compte des opérations ? A quoi cela sert ?
Nous sommes dans un système de change fixe. Nous sommes en accord avec le Trésor français qui nous permet qu'en cas de besoin de devises, que le trésor français puisse nous aider à l'avoir. Quand nous importons des équipements, pour rembourser des dettes en devises, il nous faut des devises. Au niveau de l'UEMOA, nous avons une caisse centrale qui nous permet de garantir notre monnaie. Le jour où nous allons avoir une insuffisance de devises, nous allons solliciter le Trésor français pour payer. Le coût de l'argent au niveau mondial est négatif aujourd'hui. Il faut dire que l'argent n'est stocké nulle part. Il faut avoir un mécanisme pour garantir vos partenaires. Sinon ils ne vont pas travailler avec vous. Certains pensent qu'on n'a pas accès mais c'est faux car parfois, on peut aller au découvert. En décembre 2018, nous avons 4,8 mois de réserves dans l'UEMOA. Imaginons par exemple que les recettes d'exportations baissent. Mais il faut payer nos engagements financiers à l'international. C'est grâce à ces devises qu'on le fait. C'est la preuve qu'on y a accès.

Revenons au Bénin avec les réformes dans le domaine de la pension de retraite. Qu'en est-il exactement ?
Il s'agit d'une instruction du Chef de l'Etat qui a consisté à tout faire pour payer les retraités dès leur premier mois de retraite. Aujourd'hui avec les réformes, c'est possible. La semaine dernière avec ma collègue du Travail, nous avons fait une cérémonie de remise de carnets de pension aux bénéficiaires qui pourront bénéficier de leurs allocations dès la fin du mois d'avril 2019. Dans le même courant en décembre 2018, le Chef de l'Etat a annoncé le paiement des arriérés de pension de 2011 et 2012. Une partie a été payée dès le mois de janvier et le solde est payé ce mois-ci.

En élargissant l'assiette fiscale, allez-vous améliorer les prestations de l'Etat ?
L'amélioration de l'assiette fiscale n'est pas une démarche visant à couvrir plus de contribuables. Notre démarche est d'abord de fournir le service public puis on demande qu'on contribue. Pour le Chef de l'Etat, en expliquant aux contribuables à quoi servent leur argent, ils contribueront davantage. Par exemple, nous avons lancé les travaux d'asphaltage, la salubrité dans le Grand Nokoué ; mais nous n'avons pas prélevé des taxes pour le faire. Nous commençons d'abord à changer le cadre de vie et après quand nous leur demanderons de contribuer, ils vont le faire car ils savent à quoi cela sert désormais. Cette stratégie du Chef de l'Etat est à saluer. Par ailleurs, l'une des réformes de 2016 est de ramener à zéro les taxes sur les transactions immobilières et faire le cadastre qui est un service public efficace.

On parle maintenant des élections. Le ministre des Finances a-t-il mis à la disposition de la CENA les fonds nécessaires ?
La réponse est oui ! Nous suivons de très près pour que les institutions de la République impliquées dans les législatives ne manquent d'aucun moyen. Les coûts des élections sont d'environ 5 milliards FCFA.

Qu'en est-il des quitus fiscaux ?
Certains continuent de dire qu'ils n'ont pas leur quitus malgré les formalités.
Je voudrais qu'on donne des exemples. Ce que je sais, nous avons mis en place une procédure claire, dématérialisée et il y a des voies de recours. A ce jour, nous n'avons reçu aucun recours d'un contribuable qui serait à jour et n'aurait pas eu son quitus fiscal en dépit des formalités remplies. Il peut cependant y avoir des loupés même si nous avons essayé autant que possible d'éviter l'implication de la main de l'homme. Si c'est le cas, nous sommes prêts à le reconnaître. Mais j'insiste pour dire qu'à ce jour notre comité de médiation n'a reçu aucun recours. Je peux donc vous assurer que l'ensemble des personnes qui sont à jour et qui ne sont pas des fugitifs au sens de la loi ont bénéficié de leur quitus fiscal dans les délais prescrits.

Un mot pour conclure cet entretien ?

Merci pour ces échanges. Ce que je peux dire pour terminer est quand vous voyez les efforts, qui commencent à produire des résultats comme la fourniture d'eau potable, l'opérationnalisation de l'ARCH notamment la phase pilote de l'assurance maladie, et le micro crédit pour lequel 6 milliards ont été débloqués le mois passé, les réformes dans le secteur de la santé, l'amélioration des cantines scolaires, les chantiers qui impactent l'ensemble des 12 départements,… les perspectives pour les trois années à venir sont bonnes. Je voudrais profiter pour remercier les compatriotes pour leurs contributions car ces résultats sont les efforts de tous. Aujourd'hui, le Bénin existe sur le plan financier international. Je garde l'espoir que chacun jouera sa partition pour davantage de belles performances. Des performances qui permettront à chacun d'avoir une santé de qualité, une formation de qualité, l'accès à un numérique de qualité, à une condition de vie de qualité pour créer la richesse.

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Division nationale Amateur – Centre: L’ESBA et le RCA ne se lâchent plus

Algérie 360 - Thu, 04/18/2019 - 09:18

A. L.

Le duel entre l’ESBA et le RCA se poursuit toujours au terme de cette 28e journée. Si, à domicile, la victoire du RCA face à l’ESMK ne faisait pas l’ombre d’un doute, on attendait avec curiosité la prestation de l’Etoile Ben Aknoun à Lakhdaria.

En fait, l’ESBA s’est montrée supérieure à un adversaire déjà en vacances, car n’ayant plus aucun objectif à atteindre. Alors, fatalement, le verdict quant au ticket de l’accession sera connu au terme du choc des deux postulants, qui aura lieu lors de la dernière journée. En principe, le RCA aura plus de chances étant donné qu’il reçoit son rival. Un match crucial qui consacrera l’un et déboutera l’autre, telle est la loi du sport et de la compétition.

Comme d’habitude, l’autre centre d’intérêt se situe au bas du tableau où sont les plus menacés par la relégation, soit les deux derniers. La situation est inquiétante tant pour le WRM, battu à Boumerdès, que pour l’ARO, qui a refait une partie de son retard à la suite de son succès à domicile face au WAB.

Plus que jamais, le suspense perdure donc aux deux extrémités du tableau. Les deux dernières journées seront déterminantes pour le titre et la relégation. Pourvu que le tout le monde joue le jeu afin que soit sacré le meilleur…

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Division nationale Amateur – Ouest: Six clubs sous la menace de la relégation

Algérie 360 - Thu, 04/18/2019 - 09:17

M. Z.

Qui sera le malheureux rétrogradé de ce groupe ? C’est la question qui taraude l’esprit des inconditionnels des clubs menacés par la relégation. A deux journées de la fin du championnat, ce sont l’USR, le CRBBB, l’IRBM, le RCBOR, l’USMMH et le SAM qui sont les plus concernés. Tout reste possible dans la mesure où la plupart des équipes bafouent carrément l’éthique sportive comme le montrent certains résultats surprenants depuis quelque temps déjà.

A l’issue de cette journée, c’est l’USR qui a été reléguée à la dernière position après son nul à Chlef au moment où l’IRBM et le CRBBB se sont imposés à domicile. Les Maghnaouis se sont donné un peu d’air à la faveur de leur victoire sur l’IRBEK en attendant le prochain périlleux déplacement à Mohammadia. C’est le cas du CRBBB qui a réussi l’essentiel devant son hôte du jour, le CRBDB, en attendant le prochain choc qui l’opposera aux Remchaouis. Ces derniers sont parvenus à éviter la défaite chez le MCBOS et sont revenus avec un point précieux. A Khemis Miliana, le SKAF a réalisé une excellente opération après avoir pris le meilleur sur le RCB Oued-Rhiou qui, à la suite de ce revers, s’est mis dans une situation délicate pour son maintien, puisqu’il se retrouve à un point seulement de la lanterne rouge, l’USR. Pour sa part, le SAM a essuyé une lourde défaite à Arzew où il a réellement hypothéqué ses chances de survie face au leader arzéwien.

Le Sari de Mohammadia, avec un match à domicile face à l’IRBM et un déplacement à Tiaret, devra impérativement réagir pour éviter la descente. C’est le cas également de l’USMM Hadjout qui, en concédant deux nouveaux points à domicile devant le MB Hassana, a sérieusement compromis ses chances de maintien. A Mascara, le duel GCM – JSMT s’est achevé sur un score de parité, un résultat entre deux formations n’ayant rien à espérer de ce challenge et commencent d’ores et déjà à préparer la saison prochaine. De son côté, l’ASB Maghnia a bien négocié sa sortie à Oran où elle a arraché un bon point devant le SCMO.

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Volley-ball – Super Division – Play-down: Le MB Bejaia pour rester seul en tête

Algérie 360 - Thu, 04/18/2019 - 09:17

A. S.

Le Machaâl Bejaia, qui partage actuellement la première place du classement en compagnie de l’ES Tadjenanet, pourrait profiter de l’absence de son rival dont la rencontre de ce second tournoi du play-down contre le PO Chlef a été reportée à une date ultérieure pour prendre seul provisoirement la pole position au classement. Pour réaliser cet objectif, il faudra bien sûr une victoire à Aïn Azel devant la formation locale de l’EFAA. Ce n’est pas gagné d’avance car cette équipe, battue lors du premier tournoi à Aïn Kebira par la JSCOA, voudra absolument se refaire une santé, ce qui est fort possible. Quant à la JSC Ouled Adouane, qui a bien démarré ce play-off avec une victoire, elle tentera de récidiver en déplacement, cette fois à M’sila où le RCM est dans l’obligation de gagner après sa défaite à Batna.

Mais ce dernier, afin de ne pas se laisser distancer, ne l’entendra certes pas de la même oreille. Pour sa part, la JM Batna, qui a battu M’sila lors du précédent tournoi, se déplacera à El-Kseur sans trop de soucis car l’OEK, lanterne rouge du classement, pourrait bien connaître à nouveau le goût amer de la défaite.

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Saleh Ould Hanena effectue une visite à Ould Cheikh Hamahoullah à Nioro

CRIDEM (Mauritanie) - Thu, 04/18/2019 - 09:12
Zahraa - Saleh Ould Hanena effectue une visite à Ould Cheikh Hamahoullah à Nioro. Le président du Parti de l’Union et du Changement...
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