Les résultats du round 10, phase 4 de la plateforme de recherche Performance monitoring for Action Burkina Faso (PMA-Burkina Faso) ont été partagés avec divers acteurs au cours d'un atelier de dissémination organisé ce mardi 30 juillet 2024 par l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP). L'un des principaux résultats à noter, est que le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est en baisse après plusieurs années consécutives de croissance.
Les données du round 10, phase 4 de la Plateforme de recherche PMA-Burkina Faso ont été collectées de décembre 2023 à février 2024 auprès de 5 306 ménages, 6 089 femmes âgées de 15 à 49 ans et 235 sites de prestation de santé. Après l'analyse des résultats de cette collecte, il ressort que le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est de 28%. Ce qui constitue une baisse notable comparativement au taux enregistré lors du round 9 qui était de 32%. Les données de ce round avaient été collectées de décembre 2021 à février 2022.
Les participants à l'atelier de dissémination des résultats du round 10, phase 4 de la plateforme de recherche PMA-Burkina Faso.En deux ans donc, le pays enregistre une baisse de 4% du taux de prévalence contraceptive. Une situation qui s'explique selon Dr Georges Guiella, principal investigateur de la plateforme de recherche PMA-Burkina Faso, par la situation sécuritaire que traverse le pays et qui impacte fortement les indicateurs en matière de santé. Malgré tout, il estime que ce taux de 28% figure parmi les meilleurs de la sous-région. « Malgré le fait qu'on ait vu un fléchissement au cours de ces dernières années, ce taux-là reste l'un des meilleurs en Afrique de l'Ouest, sinon le meilleur. C'est pour dire qu'il y a de la résilience quelque part pour le travail qui est effectué au quotidien sur le terrain et donc je pense qu'il ne faut pas faire de trop de fixation sur cette légère baisse que nous avons connue dans le taux de prévalence contraceptive », a indiqué Dr Guiella.
Dr Georges Guiella, investigateur principal de la plateforme, plaide pour que d'autres partenaires la finance, afin de pérenniser les activités.Même son de cloche chez Dr Euphrasie Adjami/Barry, représentante du secrétaire général du ministère de la Santé et de l'hygiène publique à l'atelier. « Cette baisse du taux ne nous décourage pas. Nous sommes un peuple résilient. Vous savez tous la situation que nous traversons en ce moment. Les résultats auraient pu être pires, mais là nous tenons encore. Nous allons revoir nos stratégies. Récemment le ministre de la santé a reçu du président du Faso, des cliniques mobiles qui sont destinées à aller vers les populations défavorisées. Nous espérons que l'offre de soins s'en retrouvera augmentée et que nous pourrons aller vers les taux que nous avons connu et vers l'excellence », a-t-elle laissé entendre.
Dr Euphrasie Adjami/Barry souligne que le ministère de la Santé reverra sa stratégie afin d'améliorer davantage le taux de prévalence contraceptive.D'autres résultats…
Les résultats du round 10 montrent aussi que 12% des utilisatrices de méthodes contraceptives modernes recourent aux méthodes à longue durée d'action, ce qui constitue une baisse après des années consécutives de croissance. Ce taux était en effet de 14% au round 9, un taux qui était quasi stable depuis 2018.
On note également que les ruptures actuelles ou récentes de stocks de l'implant et de l'injectable ont augmenté entre février 2022 et février 2024 dans les sites de prestation de santé publics, tandis que celles du DIU ou stérilet ont diminué. Les ruptures de stocks de la pilule et du préservatif masculin sont quant à elles restées quasi-stables. Les raisons qui expliquent les ruptures de contraceptifs dans les sites de prestation de santé publics sont la non livraison des commandes ainsi que la non commande des produits. A en croire Dr Guiella, ces ruptures, ne sont pas de nature à perturber outre mesure les indicateurs.
En ce qui concerne les besoins non satisfaits en planification familiale, les résultats sont nettement plus encourageants, passant de 32% en 2014 à 16% en février 2024. Selon Dr Guiella, ces chiffres montrent que les femmes adhèrent de plus en plus à la contraception et que l'offre est disponible pour faire face à la demande exprimée. Et cela est à mettre à l'actif du ministère de la Santé et des prestataires sur le terrain.
Remise officielle du rapport de la plateforme PMA-Burkina Faso à la représentante du secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Hygiène publique.Améliorer le counselling pour que les femmes fassent des choix éclairés
L'un des résultats, relevé par la plateforme, c'est que 42% des utilisatrices de méthodes contraceptives modernes n'ont pas été conseillées sur les possibles effets secondaires ou problèmes liés à la méthode choisie au moment de la consultation. Et d'ailleurs 22% des clientes de planification familiale estiment qu'elles ne se sont pas senties encouragées par le prestataire à poser des questions et à exprimer des préoccupations pendant la consultation du jour. Aussi, seulement 42% de l'ensemble des utilisatrices actuelles des méthodes contraceptives ont reçu un counselling complet de la part des prestataires. Il y a lieu donc, que les prestataires fassent des efforts pour mettre l'accent sur le counselling afin que les femmes fassent des choix éclairés.
Il ressort en outre, qu'au cours des douze derniers mois, les adolescentes ont reçu deux fois moins souvent d'informations sur la planification familiale de la part des prestataires de santé que les femmes plus âgées.
Plateforme de recherche PMA-Burkina Faso, bientôt la fin ?
Mis en place depuis 2014 par l'Institut des sciences de la population (ISSP) de l'université Joseph Ki-Zerbo en collaboration avec l'université John Hopkins aux Etats-Unis d'Amérique et financée par la Fondation Bill et Melinda Gates, la plateforme de recherche PMA (Performance Monitoring and Accountability) vise à contribuer à la réussite des programmes de planification familiale au Burkina Faso.
Photo de familleEn septembre 2024, prendra fin le financement de la Fondantion Bill et Melinda Gates. Ce qui devrait déclencher la clôture de la plateforme de recherche. Dr Georges Guiella lance donc un appel aux partenaires susceptibles de financer cette plateforme, de le faire, afin qu'elle poursuive son travail de fourniture d'évidences au ministère de la Santé pour éclairer la prise de décision en matière de planification familiale. « Nous mettons les bouchées doubles avec l'appui du ministère de la Santé pour voir si on peut trouver d'autres financements pour poursuivre les activités. Vous convenez avec moi que pour une plateforme qui a fourni beaucoup d'indicateurs annuellement et à jour et pratiquement en temps réel, c'est extrêmement important de la sauvegarder », a plaidé Dr Guiella.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Après l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et l’Université des sciences de l’information et de la communication (ex-IFASIC) c’est autour de la Haute École de commerce (ex-Institut supérieur de Commerce) de bénéficier de cinq cents bancs-pupitres de la part du Service national. Ces bancs ont été fabriqués par des anciens délinquants, communément appelés « Kuluna », et qui sont encadrés par le Service national.
La fumée de tabac est, selon des institutions de santé, la première source de pollution de l'air intérieur (habitation, voiture…) et contient plus de 4 000 substances chimiques, dont certaines sont irritantes, toxiques et pour plus de 70 d'entre elles, classées comme cancérogènes. Au Burkina Faso, la vente de la cigarette est encadrée pour ces raisons nuisibles à la santé (images sanitaires sur les paquets, interdiction de contact avec les enfants...). Le Burkina Faso qui est partie à la convention internationale sur le tabac, multiplie les actions en vue de protéger les populations des effets néfastes des produits du tabac. C'est dans cette volonté que la Direction de la promotion et de l'éducation pour la santé (DPES) du ministère de la Santé et de l'hygiène publique a échangé (du 25 au 28 juillet 2024 à Koudougou, région du Centre-ouest) avec la société civile intervenant dans la lutte contre le tabagisme, sur les stratégies de faire des espaces publics au Burkina, des lieux non-fumeurs, comme l'exige la loi.
Cette rencontre de concertation vise à obtenir de la société civile, son soutien et son implication dans les activités de sensibilisation et de plaidoyer du public par rapport à l'interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun. Pour cela, les échanges ont permis à la Direction de la promotion et de l'éducation pour la santé (DPES) de dresser un état des lieux des résultats atteints au Burkina en matière de lutte contre le phénomène tabagique, d'où il ressort que la société civile a été le baroudeur, tant dans l'adoption des textes que des actions de lutte. Malgré les nombreux acquis engrangés, dont les affichages, les images sur les paquets de cigarettes, la hausse du taux d'imposition..., de nombreux défis restent à relever, dont la révision de certaines dispositions réglementaires pour prendre en compte les insuffisances liées à l'évolution des réalités du terrain, pour plus d'efficacité et d'efficience dans les actions.
Cette rencontre précède un autre cadre qui a regroupé des représentants de départements ministériels et de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou.La rencontre de concertation a donc permis aux acteurs de revisiter des données, les réactualiser et de se fixer un nouveau cap, notamment faire des lieux publics et des transports en commun, des espaces non-fumeurs. Rappelons au passage que pour ce qui est de ce plan, le Burkina Faso a postulé et obtenu le financement du Fonds d'action pour la politique anti-tabac en Afrique (TOPAFA), Management Sciences for Health.
En effet, au Burkina Faso, et selon l'enquête STEPS, la prévalence tabagique chez les 18-69 ans est de 13,6% en 2021 et en moyenne, un adulte sur cinq fume. L'exposition passive à la fumée de tabac à domicile et au lieu de travail était respectivement de 28.3% et 28.6% chez les sujets âgés de 18 à 69 ans. Et parmi les 4 800 individus qui meurent par an au Burkina du tabac, 1 300 sont non-fumeurs (c'est-à-dire des victimes du tabagisme passif, ATLAS 2017 de l'OMS).
Eric Doyé (à gauche) et Dr Narcisse Naré, chargé de mission au ministère en charge de la santé, a modéré les échanges.Plusieurs conséquences liées au tabac sont à rappelées. Elles partent des portées physiques (santé) à celles économiques en passant par l'impact sur l'environnement et la vie sociale. Selon les spécialistes, 85% des cancers bronchiques sont attribuables au tabac. Il est également incriminé dans la survenue de cancers d'autres organes tels que la vessie, le rein, le pancréas, le col de l'utérus et reconnu comme ayant une responsabilité majeure dans la survenue des broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO). « Environ 10 à 15 % des fumeurs développent une obstruction bronchique chronique. Le tabac est l'un des facteurs de risque dans le développement d'une HTA, d'une maladie coronarienne, d'une artériopathie chronique des membres inférieurs et des troubles de l'érection. Chez la femme, le tabagisme associé à la prise de pilule contraceptive multiplie par 20 le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) et cette association est fortement déconseillée. Le tabagisme est responsable d'une diminution de la fécondité, d'une augmentation des avortements spontanés et d'une mortalité périnatale et néonatale plus importante. Le poids de naissance est faible et inférieur à la moyenne d'environ 150 à 250 grammes. Un syndrome de sevrage peut s'observer chez l'enfant à la naissance. La mort subite du nourrisson est fréquente lorsque l'enfant a été exposé in utéro au tabagisme de sa mère. Les leucémies et les tumeurs cérébrales sont fréquentes chez les enfants exposés in utéro (dans l'utérus, ndlr). Troubles sexuels (impuissance chez l'homme, troubles de la menstruation chez la femme, stérilité) », peut-on retenir de la présentation faite par Eric Doyé et Moumouni Ouédraogo de la DPES, ajoutant à ces méfaits, les affections des yeux, l'apparition de la cataracte avec risque de cécité, les lésions cutanées, l'apparition précoce de ride et dermatoses (psoriasis).
Aussi, outre les fumeurs actifs, les effets du tabac frappent des personnes qui ne fument pas. Ce que les spécialistes appellent « tabagisme passif », « fumée secondaire », « tabagisme involontaire » ou encore « fumée de tabac environnementale », c'est-à-dire le fait de respirer involontairement la fumée provenant de produits de tabac qui brûlent, générée par des personnes qui les fument. Une situation qui se vit dans des domiciles, lieux de travail, lieux publics, moyens de transport, etc. L'exposition à la fumée secondaire affecte et cause quasiment les mêmes dégâts. C'est pourquoi, le ministère de la Santé et de l'hygiène publique, à travers la DPES, et les organisations de la société civile de lutte contre le tabac peaufinent des stratégies en direction des lieux publics et des transports en commun.
Moumouni Ouédraogo« Il faut travailler à protéger les jeunes également sur ce plan. En principe, dans la loi du Burkina, et même sur le paquet de cigarettes, il est dit qu'il est interdit à un enfant de moins de 18 ans de vendre et de payer la cigarette. C'est donc inadmissible qu'un papa envoie son enfant qui n'a pas 18 ans d'aller payer de la cigarette pour lui, en sachant que l'enfant imite ses parents. C'est vraiment un cri de cœur pour que les parents n'envoient pas leurs enfants acheter la cigarette ou ne laissent pas les boutiques avec leurs enfants de moins de 18 ans de vendre la cigarette (quand le papa n'est pas là, c'est l'enfant qui est en train de manipuler les produits du tabac). Nul ne doit enfumer l'autre, selon la loi », a interpellé Moumouni Ouédraogo.
Adama Zango« Les lieux publics au Burkina sont des espaces sans tabac. C'est essentiel à retenir », a, pour sa part, insisté le coordonnateur de Afrique contre le Tabac (ACONTA), Adama Zango, avant de motiver que le respect de la mesure d'interdiction contribue à améliorer le cadre de vie, de travail et d'usage des populations.
« On ne le fait pas pour seulement satisfaire le fait que le Burkina a signé une Convention internationale en la matière, mais pour protéger la santé publique et tout le monde est concerné », a dit le premier responsable de ACONTA, invitant chacun à éviter également le tabac dans son domicile.
Note: ">Lire la suite : Tabagisme au Burkina : « On va continuer à mener la lutte ensemble » exhortations du ministre Kargougou à ACONTA
O.L
Lefaso.net
Au Burkina Faso, la saison des pluies débute en juin et prend fin en septembre. Durant cette période, à Ouagadougou, certains vendeurs d'imperméables se frottent les mains.
Nous sommes le lundi 29 juillet 2024. La pluie décide d'arroser toute la capitale burkinabè. À 8h, il est impossible pour ceux qui étaient encore à la maison de sortir. Certains de ceux qui sont déjà sortis sont arrivés sur leur lieu de travail. D'autres par contre sont bloqués en cours de route.
Installé sur l'avenue Thomas Sankara, en face de l'université Joseph Ki-Zerbo, Salif Lalsaga vend des imperméables. Pour ce commerçant, cette période est pour lui une occasion de faire de bonnes affaires.
À peine avons-nous commencé à discuter avec lui qu'une étudiante, trempée, arrive pour voir les imperméables. Après quelques minutes d'échanges, l'étudiante et le commerçant n'arrivent pas à s'accorder sur le prix de celui qu'elle voulait. Elle voulait acheter un imperméable qu'elle a choisi à 3 000 francs CFA. Monsieur Lalsaga lui fait comprendre que celui qu'elle a choisi ne peut pas être vendu à 3 000 francs CFA parce qu'il est de qualité supérieure. Finalement, l'étudiante a décidé de laisser tomber et d'aller voir ailleurs.
« C'est pendant la saison des pluies que nous aussi nous arrivons à vendre beaucoup d'imperméables. J'avoue que depuis hier j'en ai vendu un peu. Hier il a plu toute la journée, aujourd'hui également. Quand c'est comme ça, ceux qui ont des documents où quelque chose de précieux sur eux sont obligés d'acheter un imperméable pour se protéger », a indiqué monsieur Lalsaga.
Salif Lalsaga en train de faire essayer un imperméable à une étudiante venue en acheterSelon lui, le prix de ses imperméables varie de 1 000 à 8 000 francs CFA.
Un peu plus loin est installé Hamidou Sawadogo, lui aussi vendeur d'imperméables. Le commerçant dit être heureux quand il pleut beaucoup à Ouagadougou. « Quand il pleut comme ça, les gens achètent beaucoup d'imperméables. Je suis content quand il pleut. Les étudiants et les travailleurs n'ont le choix que d'acheter des imperméables pour protéger leurs documents. Hier et aujourd'hui, j'en ai vendu un peu. Si ça continue comme cela, ça sera bien », a dit notre interlocuteur.
Pour arriver sur son lieu de travail, Ismaël Koanda achète un imperméable. « J'ai des dossiers à évacuer aujourd'hui. Il me faut vite arriver au bureau. Il me faut acheter un imperméable pour poursuivre mon chemin. Il y a des moments où acheter un imperméable s'impose à nous. Souvent en cours de route la pluie commence or, on a des choses urgentes à faire, on est obligé de braver la pluie pour aller au bureau. Chaque année, j'achète au moins deux imperméables pendant cette période parce que souvent j'oublie mon imperméable à la maison. Et quand je suis dans une situation un peu compliquée, je suis obligé d'en acheter un autre. Je viens d'acheter un imperméable à 4 000 francs CFA alors que j'en ai deux à la maison. Je voyais que le temps était menaçant quand je sortais mais comme j'étais pressé, j'ai oublié d'en prendre un », a expliqué monsieur Kouanda un peu trempé par la pluie.
Rama Diallo
Lefaso.net
On June 28, Iranians went to the polls to vote in a snap election to determine who would succeed former President Ebrahim Raisi, who died in a helicopter crash on May 19 while returning from a diplomatic visit to Azerbaijan. In the aftermath of the crash, Vice President Mohammed Mokhber assumed interim powers until elections could be held. Six candidates were eventually approved by the country’s Guardian Council, which is responsible for supervising elections and approving candidates for national and regional elections. Five candidates were hardliners, and one was a reformist, Masoud Pezeshkian. In the first round of voting, neither side won a majority, leading to a runoff. Pezeshkian won by a significant margin.
While ultimate decisionmaking power lies with Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei, the president oversees the government’s day-to-day affairs and can influence domestic and foreign policy. As such, Pezeshkian’s victory could signify the potential for gradual, limited, but still significant reforms within Iran.
Before his presidency, Raisi rose through the ranks of Iran’s theocracy to become the country’s chief justice and was seen as the leading favorite to succeed Khamenei. However, this was not guaranteed due to the country’s opaque politics. Raisi’s ability to cultivate good relations with all branches of government—the legislature, military, and clergy—made him a powerful figure. His total alignment with the establishment allowed him to act as an “effective executor, rather than a formulator, of policy.” His election solidified the hardliners’ control of the political system. Yet, his time in office was marked by multiple crises, including the COVID-19 pandemic, a stagnating economy, high inflation, a devaluing currency, and protests over the death of Mahsa Amini in the custody of Iran’s morality police.
Raisi’s death came as a shock to the country’s theocratic establishment. His predecessor, Hassan Rouhani, was a moderate and negotiated the Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA). The agreement bound Iran to curb the development of its nuclear weapons program for ten years in return for a gradual alleviation of sanctions. When Donald Trump unilaterally withdrew from the JCPOA and reimposed sanctions on Iran, Tehran’s hardliners used the decision to sideline their moderate rivals.
Raisi’s passing also raises uncomfortable questions about who will succeed Khamenei. Potential candidates are Khamenei’s son, Mojtaba, and Ayatollah Ruhollah Khomeini’s grandson, Hassan Khomeini. However, their election is unlikely since the regime likely wishes to maintain the image of meritocracy and is hesitant to be seen endorsing a dynastic succession. In any case, Pezeshkian’s win means that should Khamenei pass away or resign, then he would have a strong role in influencing the outcome of who would succeed the Supreme Leader. While hardliners dominate the system, they are split into multiple competing factions with differing views on domestic and foreign policy. While these factions temporarily set aside their differences in the aftermath of Raisi’s death, the elections exposed and aggravated those rivalries, something that will work to Pezeshkian’s advantage.
When it comes to foreign policy, the Iranian Revolutionary Guards Corps (IRGC) is thought to be the primary decisionmaker. However, the president can influence policy, even relations between the United States and Iran. Pezeshkian’s electoral victory comes amid escalating fears of a wider regional war due to the conflict in the Gaza Strip. Before Raisi’s death, the United States and Iran fought a proxy war in the Middle East while also engaging in diplomatic efforts to manage the conflict. Iranian Foreign Minister Hossein Amir Abdollahian, who was killed alongside Raisi, played a crucial role in these efforts. While more hardline than his predecessor, Mohammad Javad Zarif, Amir Abdollahian was a career diplomat, a fluent Arabic speaker, and had considerable diplomatic experience in the Middle East. His deputy Ali Bagheri Kani took over as interim foreign minister and continued indirect talks with the United States to avoid further attacks. Amir Adollahian’s death, however, has halted the expansion of these talks until after the elections in the United States.
The conflict in Gaza has also brought the long-running shadow war between Iran and Israel into the open when an Israeli attack on the Iranian embassy in Syria led to retaliatory strikes by Iran. The situation was more or less resolved when Israel launched a symbolic, targeted strike on Iran, but the potential for escalation remains high. While the situation remains fluid, there is little immediate concern that Raisi’s death would have a larger security impact. Despite supporting groups like Hamas, Hezbollah, and the Houthis, who are part of the “Axis of Resistance” against Israel, Iran has repeatedly stated that it wants to avoid a wider war and instructed its regional proxies and allies not to provoke the West. It is against this backdrop of regional tensions that Iran has been maneuvering to increase pressure on the West. Shortly after Raisi’s death, Iranian officials met with delegates from the “Axis of Resistance” to coordinate plans to escalate their attacks, with the objective of forcing the United States to convince the Israelis to accept a permanent ceasefire without triggering a regional war. In the aftermath, Hezbollah has increased the number of missiles fired at Israel, while the Houthis have managed to sink two ships passing through the Red Sea.
These issues highlighted the potential futures that Iran faced during the elections. Pezeshkian ran as a moderate reformist who supported the rule of the Ayatollah but wanted to liberalize the economy, decrease repression, and possibly expand relations with the West, all of which would be appealing to Iran’s urban youth who are frustrated by curbs on political and social freedoms. He also adopted symbols of previous reformist campaigns, such as by making his campaign slogan “For Iran,” echoing an earlier campaign slogan by former President Mohammad Khatami, as well as trying to associate himself with the 2009 Green Movement protests by wearing green scarves.
Pezeshkian’s former opponent, Saeed Jalili, is a zealous ideologue and a staunch defender of velayat e faqih (“rule by supreme jurisprudence”), the political ideology that forms the basis of the system that enables the Supreme Leader’s paramount position of power. Jalili’s hardline platform advocated rigidly adhering to the ideals of the Islamic Revolution to resolve the country’s social, political, and economic problems. This ultra-conservative approach was designed to appeal to Iran’s conservative lower-income and rural voters but offered little to young and urban Iranians. So, while Pezeshkian has won a presidential mandate, he will have to be careful in balancing the interests of his electorate without alienating the elements of Iranian society who voted for Jalili and support the theocratic establishment. This is especially true since Pezeshkian is relatively inexperienced in foreign policy and national security matters. Nonetheless, by accepting the results of the election, the regime has shown some willingness to accept reforms. How far they will go along remains an open question.
When it comes to foreign policy, the main difference between Peseshkian and Jalili was on Iran’s nuclear weapons program. Pezeshkian made resuming negotiations with the United States and the wider West a central pillar of his campaign platform, with the hope that a revised version of the JCPOA would reset relations between the two countries and alleviate sanctions. This would go a long way to improving Iran’s economic growth and reduce the power of the IRGC, which has monopolized swathes of the economy. While a new government has not yet been formed, it is expected that Pezeshkian will appoint either former foreign minister Mohammad Zarif (who led the discussions toward the JCPOA) or Abbas Araghchi (Mr. Zarif’s deputy and a member of the team that negotiated the nuclear deal) to the post of foreign minister.
This stands in contrast to Jalili, who advocated continuing the late Raisi’s strategy of not linking the economy with nuclear talks, a position that the IRGC shares. In other areas, Pezeshkian shares many of the same viewpoints as his opponent. He is a supporter of the IRGC, has reaffirmed Iran’s anti-Israel policies, and expressed his support for the “Axis of Resistance.” Until Pezeshkian is able to reach a new agreement with the United States that will enable him to implement economic reforms, Iran will likely keep expanding its military capabilities.
Pezeshkian has also stated that he intends to continue Raisi’s policy of fostering closer ties with Russia and China. To soften Iran’s diplomatic isolation and improve its economic situation, Raisi pushed Iran to join the Shanghai Cooperation Council and BRICS+ earlier this year. He also signed a Chinese-sponsored agreement with Saudi Arabia to restore diplomatic relations and reduce tensions. Iran has also provided material support to Russia in its war with Ukraine and signed a free trade agreement with the Russian-led Eurasian Economic Union (EEU). This strategy, however, did not deliver for the economy, which means that Pezeshkian will have to strike a balance in its foreign policy.
So, what are the chances that Pezeshkian will succeed in turning things around? While it is still too early to tell, it will not be an easy road. Pezeshkian will have to navigate a system where power is concentrated in the hands of the Supreme Leader, as well as a hardliner-dominated legislature that is deeply skeptical of his agenda. It is also no secret that Khamenei favored a hardliner like Jalili for president, so Pezeshkian is starting at a disadvantage in terms of how much he can maneuver. This antagonism could also curtail Pezeshkian’s foreign policy ambitions. During the elections, Khamenei issued a thinly veiled warning to Pezeshkian, saying that anyone who “thinks that all ways to progress pass through America” should not be supported. While this can be interpreted to mean that the moderates should not expect too much support for any resumption of talks, it could also be seen as advice that Pezeshkian should temper expectations.
Considering Trump’s actions during his first term in office, this is understandable. While Biden unofficially declared the JCPOA dead in 2022, there has been progress in fostering closer ties. For example, in September 2023, Iran released five Americans as part of a prisoner exchange that saw Iran gain limited access to $6 billion in frozen funds. Trump’s re-election is a scenario that Tehran is treating as a foregone conclusion. During the election, hardliners argued that a strong response would counter Trump due to Iran’s ability to utilize its network of regional proxies to attack the United States’ Middle Eastern allies as well as American military infrastructure in the region. Pezeshkian and other reformists have argued that in order to manage Trump’s unpredictability, a more conciliatory strategy is needed.
Whatever his limitations as a reformer, Pezeshkian’s election is a step in the right direction. Expectations about what he can accomplish, however, should be realistic. He has limited powers and must operate in a system where influence is split between multiple actors whose interests will clash with his own. He will also have to plan for how to deal with a United States whose own foreign policy direction could drastically change in the next few months.
Joe Boueiz is an independent analyst focused on international relations in the Middle East. He is a former Middle East Intern at the Center for the National Interest and a graduate of the Lyndon B. Johnson School of Public Affairs. Follow him on LinkedIn.
Image: Khamenei.ir.
A l'occasion de la 4e édition du Royal African Young Leadership Forum (RAYLF), le Burkinabè R. Romuald Ouédraogo a reçu un trophée pour son engagement communautaire et son leadership. Le trophée lui a été remis par le Ooni de Ife (peuple Yoruba) du Nigéria, le 13 juillet 2024 dans l'Etat de Osun, au Nigéria. De retour au Burkina, le jeune leader nous parle de cette consécration à travers cet interview.
Lefaso.net : Parlez-nous de vous !
Romuald Ouédraogo : Je suis communicateur, entrepreneur, négociateur d'affaires, consultant en marketing et communication.
Pouvez-vous parler de votre prix ?
Le prix vient combler plusieurs années de dur labeur. Le processus a commencé en 2022. L'évènement devait se tenir en 2023 mais a eu lieu finalement en 2024. C'est un programme qui reconnaît les efforts des jeunes leaders africains qui ont impacté leurs communautés à travers leurs engagements communautaires. Le processus a débuté par appel à candidatures. Au préalable, l'évènement était réservé uniquement aux Nigérians et c'est la première fois qu'ils ouvrent à l'Afrique. La candidature était ouverte à tous les pays, je l'avais partagée avec certaines connaissances qui n'ont pas réagi à temps. J'ai postulé et ma candidature a été acceptée.
Vous dites que le prix récompense des jeunes qui impactent leurs communautés. Comment caractérisez-vous votre impact social ?
Depuis 2015, je me suis engagé avec plusieurs organisations de jeunes dont AIESEC qui est une organisation internationale permettant aux jeunes de développer leur potentiel de leadership. Durant des années, j'ai occupé des postes de responsabilité, organisé des conférences, voyagé dans d'autres pays pour faciliter des conférences, faire du bénévolat et du volontariat dans d'autres pays, impacté plus d'un million de personnes. Ma dernière position fut en 2020 en qualité de directeur national de la communication. Entre autres, j'ai rejoint le gouvernement Jeunesse Burkina où j'ai occupé des postes de responsabilité. Pendant la covid-19, j'ai été le coordonnateur d'une campagne de sensibilisation et nous avons été proches des populations dans toutes les localités de Ouagadougou pour montrer les mesures barrières et avec des dons en nature (savon liquide, masques…) Et aujourd'hui j'ai été élu président du gouvernement Jeunesse Burkina. Voici ce qui caractérise mon engagement dans la société.
Quels ont été les critères de sélection pour le prix ?
Il y a plusieurs étapes. Premièrement, il y a un formulaire. Je ne me rappelle plus du contenu mais il y a un certain nombre d'informations qu'on demande. Ensuite, la sélection des dossiers et la validation de la candidature. Il est demandé une vidéo professionnelle et un résumé de la biographie professionnelle. Les liens de nos différentes pages sur les réseaux sociaux ont été envoyés afin de vérifier ce que nous avons fait concrètement. C'est par chance et par la grâce de Dieu que j'ai été sélectionné en tant que représentant du Burkina Faso.
Quelle sera la plus value de ce prix dans votre engagement ?
En tant que nouveau président du gouvernement Jeunesse Burkina, ce trophée est une source de motivation et d'engagement à plus d'impact. Il s'agit de travailler pour engager plus de personnes et motiver beaucoup d'autres à agir sans attente particulière en retour. Car les bonnes œuvres auront une récompense tôt ou tard. Pendant mon séjour, j'ai fait trois interventions. En premier, chez le gouverneur de l'État d'Ogun. J'ai rappelé à ces 39 nationalités (100 personnes) que nous jeunes leaders venant de part et d'autre devons avoir des ambitions communes pour mieux impacter notre communauté.
Ensuite, pendant le dîner au palais du Ooni (majesté) de Ife, j'ai parlé du Burkina Faso en tant que patrie des hommes intègres qui a attiré l'attention l'empereur et de toute la salle. Le jour-J, j'ai appelé à l'union de l'ensemble des jeunes leaders et rappelé qu'au Burkina Faso, nous vivons et nous travaillons à vaincre le terrorisme. Le projet mis en place par sa Majesté Ooni de Ife est à sa 4e édition. C'est pour encourager les jeunes à mieux s'engager dans leurs communautés et aussi promouvoir l'entrepreneuriat et le développement des affaires.
Ce prix est-il une autre responsabilité ?
Pour moi, c'est encore une mission. Quand on parle de mission, cela veut dire qu'il y a encore du chemin à faire. Déjà, nous sommes 39 nationalités et nous constituons un réseau. Cette année la vision était : « pour l'avenir de l'Afrique, mieux ensemble ». Cela doit nous interpeller parce qu'en regardant nos États actuellement, nous constatons qu'il y a des divergences ; nous ne partageons pas les mêmes intérêts. Il faudra que nous, jeunes, nous puissions faire fi de cela et travailler à l'union pour un lendemain meilleur.
Vous avez reçu votre trophée des mains du sa Majesté Ooni de Ife. Quel a été son message ?
D'abord, je répète encore que ce prix est un honneur et aussi une responsabilité. Avant de prendre la parole devant le roi, il a dit que je suis un jeune très brillant venu du Burkina Faso. Comme on m'avait déjà présenté, je ne me suis plus présenté à ma prise de parole. A la fin, il m'a demandé de dire que je viens du pays des hommes intègres. J'ai compris qu'il a été capturé par ce que j'ai dit du Burkina Faso pendant le dîner. Je pense que je dois mieux travailler pour servir ma patrie parce que servir sa communauté, c'est être utile.
D'où vient cet engagement ?
Depuis 2015, je fais du bénévolat. Ma première fois fût un stage de volontariat à Sunyani, au Ghana, en 2016 pour enseigner Informations communication technology (ICT) aux élèves. Ensuite j'ai été à SDA hospital, dans les assurances des patients. En rappel, les frais de voyage et de stage étaient à ma charge. Après, j'ai fait d'autres voyages à mes propres frais. Nous sommes dans la promotion des échanges culturels. Ils doivent faciliter la connaissance de l'autre. Je trouve du plaisir quand on m'invite à venir faciliter des conférences, cela permet de m'ouvrir au monde, de développer mon carnet d'adresses.
Peut-on savoir la composition du prix ?
Le prix est composé d'une attestation et d'un trophée. Il n'y a rien d'autre. J'ai payé mon billet d'avion aller-retour. C'est l'hébergement et les déplacements qui ont été pris en charge.
Avez-vous un appel à l'endroit d'autres jeunes dans le cadre de l'engagement communautaire ?
Je lance un appel à l'action à nos jeunes de s'armer de courage, de travailler, d'être utiles à leurs communautés. En aidant les autres, on s'aide soi-même. Mon souhait est qu'à la prochaine édition, il y ait encore plus de représentants burkinabè.
Interview réalisée par S.I.K
Lefaso.net
Si les objets d'art africains ont longtemps été considérés comme un mystère auquel on ne peut y accéder par l'étude rationnelle, il y a maintenant de plus en plus d'efforts constants qui sont faits pour percer ce mystère. La poterie dagara au Burkina Faso est un objet d'une signification importante dans l'univers de l'esthétique négro-africaine. Une attention particulière des inscriptions sur cette poterie permet d'y voir des formes symboliques d'écritures à travers lesquelles le Dagara interprète le monde, communique ses idées et ses pensées. Dans notre chronique, nous décrirons ces inscriptions et révéleront les significations qu'elles portent.
La poterie est une activité artisanale que l'on retrouve dans plusieurs ethnies du Burkina comme chez les Lobis, les Sénoufos, les Mossis, les Pougouli, les Bobo et aussi bien chez les Dagara. La poterie, dagara, les vases notamment, de par ses inscriptions décoratives attirent une attention particulière. Ces inscriptions, au-delà du souci artistique, recèlent beaucoup de sens : l'on peut constater tout d'abord une forme symbolique d'écriture.
Si toute écriture est constituée de signes qui doivent pouvoir se déstructurer et se structurer pour donner un sens, la poterie dagara est décorée d'écritures. A l'observation, on y voit une surface divisée en quatre zones distinctes.
Premièrement, la base est traditionnellement sans décorations, souvent marquée par de simples impressions superficielles sur sa surface en points creux et pratiquées au deuxième jour du modelage, grâce à un objet pointu ou le plus souvent à l'aide d'un épi du mil. Mais de nos jours, il arrive souvent que l'on constate des décorations dans cette surface inférieure de la poterie. Des innovations dues à une volonté d'embellissement pour la concurrence sur le marché et à la recherche de prix dans les foires et dans les manifestations culturelles en vogue.
Deuxièmement, la zone médiane, décalée légèrement vers le haut, à la partie supérieure du récipient, avec une forme ovoïde. C'est dans cette zone que l'on trouve à profusion les inscriptions décoratives que l'on va interpréter par la suite.
Troisièmement, il y a la zone haute, coincée entre la zone médiane et le col du récipient. Cette zone est particulièrement soignée des inscriptions décoratives réduites en nombre mais qui portent des significations importantes.
Quatrièmement et finalement, la zone suprême du col (avec ou sans lèvres) qui est ouverte et met en relation l'extérieur et l'intérieur du vase. Elle est délimitée de la zone haute par une écriture ornée le plus souvent à la limite par le côté de l'ouverture.
Sens possible des écritures
Ces quatre zones, symboliques d'une écriture montrent la manière dont les Dagara concevaient l'univers, leurs pratiques culturelles et le sens de leur être, leur vie. La surface du récipient montre un univers ordonné suivant des degrés. Le premier degré correspond à la zone basse et le quatrième à la zone du col qui est l'être universel : ce dont tout est fait. L'ordre des univers va de l'informel au plus complexe et structuré des univers : le quatrième. Cet univers signifie l'infini et l'illimité. Cette structuration correspond à toute conception générale de l'univers : le ciel et la terre (Saa, tênga) sorti de l'être premier (n min).
Dans cette structuration en quatre univers, la zone basse représente le domaine de la nature, de l'existence qui n'a pas encore pris forme et vie, celle antérieure à l'apparition des êtres individualisés. La zone médiane, la plus complexe de par ses inscriptions décoratives, représente celle de la rencontre nature-culture, que l'on peut transposer en termes métaphysiques d'espace-temps. La zone médiane est donc celle donc de l'identité culturelle, de la formation de l'être, de son initiation aux rites et coutumes. La zone haute apparaît comme celle de la totalisation, de la plénitude cultuelle, de la destination finale de l'être. La zone suprême nous introduit enfin dans l'eschatologie du rayonnement culturel, c'est-à-dire le degré unissant l'origine et la fin, l'infini et l'illimité.
De façon générale, ces degrés divers à travers les quatre zones sur la poterie dagara signifient que tout être a une origine et un créateur, évolue inévitablement vers une fin.
Réf : Burkina Faso, Cent ans d'histoire 1895-1995, Galli Medah,2027
Wendkouni Bertrand Ouédraogo
Lefaso.net
Champion de la Ligue 1, le TP Mazembe défiera l'AS Vita Club - vainqueur de la Coupe du Congo, le 17 août 2024, dans un classico spécial qui va lancer la saison 2024-2025.
Un accident impliquant un car de transport en commun et un camion de transport de marchandises est survenu dans le village de Nimpoui, situé entre les communes rurales de Kokologo et Sabou.
"Malheureusement, nous déplorons trois (03) victimes décédées et sept (07) blessés dont trois (03) en état critique. Tous ont été évacués par les Sapeurs-Pompiers avec l'appui de tierces personnes", nous informe la Brigade nationale de sapeurs pompiers sur sa page Facebook, qui recommande aux citoyens, le respect des règles de la circulation routière.
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La huitième édition du Prix francophone de l'innovation dans les médias a été lancée ce 29 juillet 2024, par Reporters sans frontières (RSF), l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et France Médias Monde (FMM).
La compétition est adressée à toutes les initiatives médiatiques (radio, télévision, presse écrite et nouveaux médias) des 88 États et gouvernements membres de la Francophonie.
Les meilleures productions seront récompensées comme suit : 15 000 euros (1er prix), 10 000 euros (2e prix) et 5 000 euros (3e prix). Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 26 août 2024.
Les candidats peuvent soumettre leur projet en ligne aux adresses suivantes : cyril.ntone@francophonie.org
shamine.dolne@francophonie.org
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In June 2024, Lt. Col. Justin Meyer became the first Air Force pilot to surpass 2,000 flight hours in the B-2 Spirit stealth bomber. On Jun. 6, 2024, 110th Bomb Squadron Commander Lt. Col. Justin [...]
The post Missouri ANG Pilot Becomes First Air Force Pilot to Surpass 2,000 Flight Hours in the B-2 appeared first on The Aviationist.
Is the Chinese Navy building a new class of submarines?
It is quite likely, at least according to some new satellite imagery.
With the potential of a conflict in the Indo-Pacific increasingly likely in the coming years, submarines are expected to play an important role to the fighting.
A New Class of Chinese SubmarineTom Shugart, an open-source defense analyst and former submariner, published a series of satellite imagery on his X (formerly Twitter) account showing what is very likely a new class of Chinese submarine under construction.
“Imagery update: looking back at some commercial imagery at Wuchang Shipyard (one of China's conventional submarine builders), if I'm not mistaken I believe there may be a new class of Chinese submarine out there,” Shugart wrote on X.
I recently acquired this interesting image of the shipyard from 26 April 2024.
On the left, you can see what appears to be a freshly-launched Hangor II-class submarine, the 1st of 8 being built for Pakistan.
You can also see the other, possibly new class of boat. pic.twitter.com/txZO8m8fDe
— Tom Shugart (@tshugart3) July 28, 2024
“I recently acquired this interesting image of the shipyard from 26 April 2024. On the left, you can see what appears to be a freshly-launched Hangor II-class submarine, the 1st of 8 being built for Pakistan. You can also see the other, possibly new class of boat,” Shugart stated.
According to U.S. military intelligence estimates, the Chinese Navy has about 45 diesel-powered electric submarines; around half of them belong to Yuan class (Type 039A/B) and have the ability to launch cruise missiles.
But based on Shugart’s analysis of satellite imagery provided by the global imaging company Planet Labs, the Chinese Navy might very well be working on a new type of vessel.
“The ID of the Hangor-II is based on separate reporting of its launch in late Apr, matching nicely with what we see. Comparing the Hangor with images of earlier 039A class boats—and the new boat—the difference is plain to see. The new boat appears substantially longer,” the naval defense analyst said.
A new Chinese submarine could force the U.S. Navy to adjust its posture in the Indo-Pacific, as well as its strategy.
“Looking at multiple images of it, also appears to have an X-stern, a feature not seen before on any Chinese submarine,” Shugart added.
“Measuring to the X-stern, what we can see of the new boat is over 80m long, compared to ~77m overall for the 039A. I'm guessing it's around 83-85m overall,” the former submariner wrote.
An X-stern refers to the configuration of the rudder of the submarine from the traditional cross-shaped design to an “X” one. Among other things, the X-stern design offers better maneuverability and a reduced noise signature, both important traits for the survival and effectiveness of a submarine at war. To be sure, there are benefits to the traditional cross-shaped design, but advances in technology have made the X-stern more viable. The U.S. Navy’s upcoming Columbia-class nuclear submarine will sport an X-stern.
Open source intelligence is becoming increasingly important to military and intelligence officials. Indeed, the U.S. Intelligence Community regularly incorporates open-source collection in its intelligence products to accompany covert collection.
Chinese Submarine Force
The People’s Liberation Army Navy, as is the official name of the Chinese Navy, can field about 61 submarines of all types.
Specifically, Beijing has 45 attack submarines—the aforementioned diesel-powered Yuan vessels—9 nuclear attack submarines, and 7 nuclear ballistic missile submarines.
About the Author:Stavros Atlamazoglou is a seasoned defense journalist specializing in special operations and a Hellenic Army veteran (national service with the 575th Marine Battalion and Army HQ). He holds a BA from the Johns Hopkins University and an MA from the Johns Hopkins’ School of Advanced International Studies (SAIS). His work has been featured in Business Insider, Sandboxx, and SOFREP.
All images are Creative Commons and/or Shutterstock.
Summary and Key Points: The Lockheed F-104 Starfighter, developed by the legendary Skunk Works under Clarence “Kelly” Johnson, was a groundbreaking aircraft known for its Mach 2 speed and sleek design. Introduced in 1958, it served in the Vietnam War and multiple international air forces.
-Despite its advanced capabilities, the F-104 was plagued by high accident rates, earning nicknames like "Widowmaker."
-It was retired by the U.S. Air Force in 1969 but continued to fly in countries like Germany, Italy, and Pakistan, where it achieved its first air-to-air kill. Today, the F-104 is remembered for its historical significance and controversial service record.
The Rocket with a Man in It: Exploring the F-104 Starfighter's ImpactThe Lockheed F-104 Starfighter came from a veritable blueblood of an aircraft family. That being Clarence “Kelly” Johnson and his legendary “Skunk Works” program. Among the many fabulous creations spewing from Mr. Johnson’s Skunk Works was the SR-71 Blackbird – still the world’s fastest air-breathing aircraft – and the WWII P-38 Lightning, which was used by America’s “ace of aces,” Major Richard Ira Bong, to score all 40 of his air-to-air kills.
With a pedigree like that, you’d think the F-104, aka “the rocket with a man in it,” would have equally high-flying (bad pun intended) levels of success. But it didn’t quite work out that way.
F-104: Not a Total Failure, But…The Starfighter made her maiden flight on March 4, 1954, and officially entered service on February 20, 1958. A total of 2,578 planes were built.
Though it didn’t totally live up to expectations, the F-104 still made history. It was the first operational aircraft to sustain Mach 2 speed (1,534 miles per hour/2,469 kilometers per hour) in flight.
During the Vietnam War, the Starfighter served the U.S. fairly well from April 1965 to July 1967. It flew a total of 5,000 sorties during the conflict, and North Vietnam’s pilots never challenged one in combat. Not all of the birds stayed in the air, however, 14 F-104Cs were lost in Southeast Asia – six to groundfire, four to non-combat causes, three to Soviet SA-2 surface-to-air missiles, and one to a Chinese Shenyang J-6 fighter while suffering a navigation systems failure near China’s Hainan Island.
The Starfighters’ primary mission was escorting Lockheed EC-130 motherships carrying drones and the “Big Eye” early warning (radar-equipped) planes. The latter provided surveillance support to U.S. aircraft over North Vietnam. Starfighter pilots also conducted strike and close-air-support missions in North and South Vietnam, as well as Operation Iron Hand missions to destroy North Vietnamese SAM sites.
However, the F-104 suffered from short-range, obsolete avionics, high landing speed, and until late 1967, an unreliable engine. All of these factors served to stunt the plane’s long-term growth potential. Besides the aforementioned “rocket with a man in it” label, as well as the nicknames of “Zipper” or “Zip,” the F-104 was also dubbed with the far more tragic sobriquets of “flying coffin” and “Widowmaker.” This was due to the fact that it suffered over 30 mishaps per 100,000 flight hours. As noted by Robert Farley, “Over 50% of F-104s in Canadian service were lost in crashes, over 30% in German.” The active-duty component of the U.S. Air Force would retire the bird in 1969, and the Air National Guard followed suit in 1975.
F-104 Starfighter “Stars” in Foreign Air ForcesDespite the morbid reputation of this so-called “flying coffin,” it continued to serve in multiple foreign countries’ air forces well after the U.S.-owned Starfighters were retired, including NATO allies Canada, Germany, Turkey, the Netherlands, and Italy. For good measure, the “Zip” was also chosen by non-NATO allies such as Japan and Pakistan.
Regarding the post-WWII Luftwaffe in particular, the official Lockheed Martin website notes that upon joining NATO on May 9, 1955, then-West Germany needed a viable replacement for the outdated jet fighters on loan from the U.S. and Canada. “After German officials witnessed the flight of an aircraft already in production – the sleek, yet durable, Lockheed F-104 Starfighter – they instantly knew they had found the ideal plane.”
In fairness to the plane’s deathtrap reputation, “Lockheed would then launch specialized training programs funded entirely by the company to familiarize inexperienced German pilots with their new planes, drastically reducing the number of in-flight accidents.”
The Italians, for their part, kept their “Zippers” in service until 2005. But it was a non-Western nation, Pakistan, that notched the F-104’s first air-to-air kill. During the 1965 Indo-Pakistani War, on September 6, 1965, Pakistani Air Force Flight Lieutenant Aftab Alam Khan shot down an Indian Air Force Dassault Mystère IV and damaged another.
Where Are They Now?Stateside, military aviation museum buffs who wish to see a Starfighter in-person have a variety of venues to choose from. Exhibits include the Smithsonian National Air and Space Museum in Washington, DC, and the Wings Over the Rockies Museum in Denver, Colorado. Additional surviving aircraft are preserved at museums and airfields scattered across 17 different foreign countries.
F-104 Specifications/General CharacteristicsCrew: 1
Engine: General Electric J-79-7A turbojet with 15,500 pounds of thrust
Wingspan: 21 feet, 9 inches
Length: 54 feet, 8 inches
Max. weight: 27,853 pounds
Max. speed: Mach 2.2
Combat radius with two wing tanks: 294 nautical miles
Operating altitude: 58,000 feet
Armament: One M61A1 Vulcan 20mm cannon; two to four AIM-9 Sidewinder air-to-air missiles
Bomb load: Two 750-pound bombs or rocket pods
About the AuthorChristian D. Orr is a former Air Force officer, Federal law enforcement officer, and private military contractor (with assignments worked in Iraq, the United Arab Emirates, Kosovo, Japan, Germany, and the Pentagon).
Main image is from Shutterstock. All others are Creative Commons.
Summary and Key Points: The Mirage 2000, introduced by Dassault in 1978, was designed as a lightweight replacement for the Mirage III. Known for its delta-wing design, the Mirage 2000 offered exceptional maneuverability and speed, capable of exceeding Mach 2.
-Featuring advanced aerodynamics, fly-by-wire controls, and an SNECMA M53 afterburning turbofan engine, the jet became renowned for its performance.
-Entering service in 1984, it saw action in the Gulf War, Bosnian War, and Kosovo War. Widely exported to countries like India, UAE, and Taiwan, the Mirage 2000 remains a significant achievement in military aviation, blending affordability with impressive capabilities.
Mirage 2000: The Legacy of Dassault's Delta-Wing FighterFrench aerospace manufacturer Dassault is perhaps best known for the delta-wing Rafale fighter. But the Rafale was not Dassault’s first delta-winged fighter. Flying first in 1978 was the Mirage 2000, which would be produced for 30 years and flown by air forces around the world.
Introducing the Mirage 2000The Mirage 2000 was designed as a lightweight fighter replacement for the Mirage III, which the French Air Force used in the 1960s and 1970s. (The Mirage III is still in use today with the Pakistani Air Force.) Production of the Mirage 2000 occurred at three different sites. The wings were built at Martignas, while the fuselages were built at Argenteuil. Final assembly was overseen at the Bordeaux-Merignac Airport.
The Mirage 2000’s debut flight in 1978 took place just 27 months after the program was given a green light. Piloting the first flight was Jean Coureau, who took the jet to Mach 1.02 without afterburner, climbed to 12,000 meters, and then accelerated to Mach 1.3. After 65 minutes aloft, Coureau returned the aircraft safely to Earth.
Later, the Mirage 2000 would show itself capable of surpassing Mach 2 while still retaining the ability to perform well at low speed. The jet could maintain a 25-degree angle of attack, or 30 degrees with fuel and ordnance.
Designing the Mirage 2000When the Mirage 2000 rolled off the assembly line, it featured a delta-wing construction. Specifically, the jet had low-set, thin wings with a leading edge swept back at 58 degrees and a trailing-edge forward sweep of 3.5 degrees. The wing’s flight surfaces were composed of four elevons and four leading edge slats.
One benefit of the delta-wing design was a comparatively large wing area, which reduced wing loading. The Mirage 2000’s wing area was about 41 meters squared, creating a wing loading of about 77 pounds per square foot at a takeoff weight of 33,000 pounds. The result was a highly maneuverable aircraft, exceeding the maneuverability of the F-15 and the similarly sized F-16, which had a wing loading of 110 pounds per square foot.
Another benefit of the Mirage 2000’s delta wing was the blending of wing root and engine, which allowed the jet to carry more fuel. The jet’s internal fuel tanks could carry over 900 gallons of fuel – about 200 gallons more than the Mirage III.
The delta wing also allowed for low drag, low radar cross section, high-speed aerodynamics, and a simple design.
An airbrake was fitted above and below each of the wings, while a distinctly tall tailfin helped increase stability. The jet was designed with a degree of relaxed stability, with the center of gravity placed ahead of the center of pressure. This, again, enhanced maneuverability. The Mirage 2000 relied on fly-by-wire controls and four analog computers to help maintain stable flight – a necessity given the shortcomings of the delta wing at low speed.
The Mirage 2000 ran on an SNECMA M53 afterburning turbofan engine, a single-shaft engine of modular construction that was relatively light and simple. The M53 featured three low-pressure compressor stages, five high-pressure stages, and two turbine stages. The engine was rated for 21,000 pounds of thrust with afterburners engaged.
The jet was equipped with two built-in DEGA 554 autocannons, a 30mm revolver-type cannon with 125 rounds each. The cannons could be configured to fire at either 1,200 or 1,800 rounds per minute.
Entering ServiceThe Mirage 2000 entered service with the French Air Force in 1984. The jet was deployed during the Gulf War, flying high-altitude air defense for U.S. Air Force U-2 spy planes. The Mirage 2000 would later support NATO forces during the Bosnian War and Kosovo War. One Mirage 2000 was shot down over Bosnia; the pilots were captured and later released after mediation.
The French found an eager export market for the Mirage 2000. The jet was exported to India, the United Arab Emirates, Taiwan, Greece, Egypt, Brazil, Qatar, and Peru.
In all, the Mirage 2000 was a relatively cheap and small fighter with respectable performance. Granted, peer aircraft overshadowed the Mirage 2000, and it has come to be associated with developing-world air forces.
About the Author: Harrison KassHarrison Kass is a defense and national security writer with over 1,000 total pieces on issues involving global affairs. An attorney, pilot, guitarist, and minor pro hockey player, Harrison joined the US Air Force as a Pilot Trainee but was medically discharged. Harrison holds a BA from Lake Forest College, a JD from the University of Oregon, and an MA from New York University. Harrison listens to Dokken.
Image Credit: Creative Commons.