Rien n'est plus sensible que le contenu des manuels scolaires, notamment dans certaines disciplines « identitaires », comme l'histoire ou la littérature. Malgré les efforts déployés par certains réseaux pour promouvoir une approche plurielle de l'histoire, les manuels servent souvent à inculquer des versions étroitements nationalistes. Tour d'horizon des enjeux et des polémiques dans les différents pays des Balkans.
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Éducation : le grand défi pour les Balkans
Un cahier de 128 (...)
Over the past few years, the debates within and among EU member states on political issues have become more intense and often controversial. Following the Treaty of Lisbon, national parliaments gained more influence on EU policy-making. Throughout the European debt crisis, national parliaments have regularly voted on measures with great political, financial and social implications for other member states and the EU as a whole. In addition, numerous new actors have competed in elections, thus changing the political landscape and discourse.
In this context, Stiftung Mercator launched the Mercator European Dialogue in cooperation with the German Marshall Fund of the United States (GMF) in Germany, the Istituto Affari Internationali (IAI) in Italy, the Barcelona Centre for International Affairs (CIDOB) in Spain and the Hellenic Foundation for European and Foreign Policy (ELIAMEP) in Greece. This project aims at encouraging and growing a European network of emerging as well as senior parliamentarians. The exchange of ideas will be enhanced by innovative workshop formats in order to ensure a high level of interaction and dialogue.
For members of parliament the Mercator European Dialogue is an important opportunity to exchange their ideas on the future of Europe, get to know colleagues from other countries, and channel national concerns to the European level and better understand emerging trends.
The Mercator European Dialogue convenes two levels of activities:
1. A regional level with a series of smaller bi- or multilateral gatherings and
2. A European level with three to four events bringing together 35-40 members of parliament from different countries.
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Deutschland hungert nach Bio-Produkten. Doch trotz günstiger Marktbedingungen und zahlreicher Fördermaßnahmen profitieren Öko-Erzeuger nicht genug von dem Boom. Bundeslandwirtschaftsminister Christian Schmidt will das nun mit der „Zukunftsstrategie Ökologischer Landbau“ ändern. Viele Landwirte und Politiker kritisieren den Anlauf jedoch als halbherzig.
Ramadi, capitale de la plus grande région de l’Irak (al-Anbar), est tombée aux mains de l’organisation de l’Etat islamique (Daech) le dimanche 17 mai 2015. Presque un an après la chute de Mossoul, comment expliquer cette nouvelle débâcle de l’armée irakienne ?
Il peut y avoir une ressemblance entre la débâcle, en juin 2014, de Mossoul et celle de Ramadi. Mais cette ressemblance n’est que d’apparence. L’offensive surprise de l’organisation de l’État islamique (Daech) contre Mossoul a révélé l’état de l’armée irakienne, une armée dissoute depuis les premiers jours de l’invasion américaine. Après le retrait américain fin 2011, Bagdad a voulu mettre sur pied une armée digne de ce nom mais cette volonté s’est heurtée à la division communautaire au sein de ses rangs. L’armée irakienne souffre de plusieurs défauts : manque d’armements, manque de formation adéquate, faiblesse criante du commandement. De l’autre côté, des officiers de l’armée de Saddam Hussein sont intégrés en partie dans le commandement militaire de Daech.
Un an après Mossoul, l’Irak ne s’est toujours pas doté d’une armée puissante, même si les Américains ont multiplié le nombre de leurs instructeurs sur place et que Bagdad a acheté des armes aussi bien aux Etats-Unis qu’à la Russie. Le pays n’a par ailleurs toujours pas d’aviation forte. La libération de la ville de Tikrit, il y a quelques mois, est un trompe-l’œil. Ce sont « les unités de mobilisation populaire » (des miliciens chiites) qui ont joué le rôle principal dans cette victoire sur Daech.
La chute de Ramadi, contrairement à Mossoul, n’est pas une surprise. Cette ville, comme l’ensemble de la province al-Anbar, a été dès le début de l’invasion américaine le fief des djihadistes. Les organisations mères de Daech sont nées dans cette ville. Les Américains n’avaient d’ailleurs pas exclu, plusieurs jours avant la chute de la capitale de l’al-Anbar, province sunnite, que la chute de Ramadi pourrait avoir une importance symbolique pour Daech mais pas une importance stratégique.
A contrario, l’armée syrienne a le même jour réussi à repousser Daech de la ville antique de Palmyre grâce à une offensive musclée. Quel était l’objectif de Daech en attaquant cette ville, sans réel intérêt militaire pour eux ?
L’armée syrienne a en effet repoussé Daech de Palmyre, lors d’un premier affrontement, mais les combats se poursuivent. Daech a lancé dimanche une pluie de roquettes et de missiles sur Palmyre. Le fait que l’organisation djihadiste soit capable de mener des offensives sur plusieurs fronts, avec un armement sophistiqué, soulève la question de l’origine de ces arsenaux. D’ailleurs, l’une des raisons de la débandade de l’armée irakienne à Ramadi a justement été le manque de munitions et d’hommes face à des djihadistes très bien équipés.
Un autre volet important de la stratégie de Daech est précisément la communication. Dans ce domaine, ils ont montré un étonnant professionnalisme et beaucoup d’efficacité. L’objectif est double : des actions spectaculaires comme des décapitations de détenus ou la destruction des vestiges de civilisations anciennes appartenant au patrimoine de l’humanité. Ces actions lui assurent la couverture des médias en Occident et ailleurs. C’est un moyen d’attirer et de mobiliser ses partisans qui désormais ne se limitent plus à l’Irak et à la Syrie. De l’Afrique, notamment la Libye qui pourrait être le premier pays de Daech, jusqu’au Pakistan et à l’Afghanistan, le groupe djihadiste a réussi à étendre son influence.
Où en est l’action de la coalition internationale contre l’État islamique ? Au vu des derniers avancements sur le terrain de Daech, peut-on considérer cette coalition, et principalement les raids aériens menés, comme efficaces ?
La chute d’une ville de 400 000 habitants, à 110 kilomètres de Bagdad, est un échec cuisant pour la stratégie de la Coalition internationale mise en place de concert avec le gouvernement irakien. Cette stratégie consistait en un engagement militaire contre Daech, principalement par voie aérienne. Si l’efficacité des bombardements aériens des positions de Daech a finalement permis aux combattants Kurdes de Kobané de résister aux assauts multiples de Daech en Irak, ils restent moins efficaces. Le deuxième volet de cette stratégie prévoyait un renforcement de la capacité de défense irakienne. Enfin, le volet le plus important et le plus efficace de cette stratégie n’était pas annoncé et officialisé : il s’agissait du rôle de l’Iran, via la présence de conseillers militaires iraniens sur le terrain ou par des aides apportées aux combattants kurdes et aux milices chiites.
L’engagement iranien, clairement affiché lors de la libération de la ville de Tikrit, a profondément inquiété l’Arabie saoudite, officiellement membre de la Coalition, mais aussi rivale de l’Iran. Sous la pression, le Premier ministre irakien M. Haïder al-Abadia, a voulu limiter le rôle de ces milices chiites, pourtant théoriquement sous son autorité. Il est néanmoins contraint de faire à nouveau appel à ces combattants, mieux formés et surtout motivés pour combattre Daech, qui a fait de la lutte contre les chiites son premier objectif.